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février-mars-avril 2003 journal gratuit du théâtre de cavaillon - scène nationale n°10

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parlez-nous d’amourau sommaire

page 2 Lettre d’amour

page 3 L’édito

pages 4-5Points de fuite

pages 6 - 7Sonnets

pages 8-9Platonovpage 10

Expo-photos de Guy Delahayepages 11-21

La Boîte à frissons pages 22-23

Le Début de l’A.(chanson)pages 24-25

Marguerite, Reine des Préspages 26-27

Les Ciné-Concertspages 28-30

Action Culturellepage 31

Les brèves et renseignements pratiques

page 32La saison 2002-2003

prenez la main et …rendez-vous à la page indiquée

À l’Inconnu,Bonjour Pour commencer je doisvous avouer quelque chose Vousn’êtes pas le premier à qui j’envoieune lettre d’amour À vrai dire vousêtes cinquième La liste est longuemais pas d’amour passionnelfusionnel qui coupe le respire Inutiled’en parler puisque j’ai d’autreschoses beaucoup plus importantesJe voudrais vous dire que je vousattends Depuis toujours, depuis toutepetite dans mes rêveries mes déliresmes images Mon adolescence pasdu tout rebelle je me posais déjà laquestion where when how Jefeuilletais des revues des livres de tout Trop impatiente juste àvouloir vous voir un peu plus tôt queprévu Mais de toute façon vousalliez venir quelle excitation pourune fillette de 14 ans C’est commeun pressentiment et une certitudeavec d’un coup sec, parfois çam’arrivait d’oublier que vous étiez enroute Et puis une chanson une soiréetrop solitaire un congé pas prévu Unebouteille de rouge un après-midiobscur un break down Je ferme lesyeux Vous revenez à temps Merci

Physiquement, je dois dire, j’ai unpeu du mal à vous cerner C’est flou,bien sûr du genre vous êtes deprinces et ceux qui sont charmantsAvec plus de détails…sauvage,cheveux dans tous les sens, pasrasé, pas bien habillé Un mélanged’insouciance de persévérance debeauté de force du désir pur pasemballé Keske j’aurais fait sans vousToutes ces nuits froides dans les litsétranges et étrangers Tous cessuicides quand j’oubliais Le baincoule et le sang de mon âme L’aubebien grisaille et silencieux Rienbouge Juste votre signe D’enlevercette angoisse mortelle Qui seregarde dans le coin

Je sais, vous n’êtes pas encore venu,tout le monde se moque de moiPourtant je ne suis pas folle Mais jepense que vous prenez votre temps Ilfaut que je sois prête à vous bienrecevoir Je vais chez le coiffeurrégulièrement, au cas que je vouscroise Car vous habitez peut-être pasvraiment loin

Je voyage beaucoup au cas que voussoyez un étranger Ce qui est fortprobable car j’apprends sans cesseDes langues étrangères Et je meprépare pour les autres continentsCar l’impression que vous soyez bienloin gagne quand même

Quotidien c’est différent, on mesecoue Mais oui qu’oui vous êtesbien réel ici maintenant à chaqueinstant À chaque pensée à chaquedétresse C’est bien ça la viecommune

Comment pourrais-je ne pas être sûrde vous Vous êtes gravé dans ledisque dur de ma mémoireMon alter ego Puisque je vous ai crééfait pas à pas construit CaractèrePhysique Comportement Chaque foisplus de détails La voixUn puzzle que je compose Avec laméthode d’erreurs et d’échecs

Je vous porte en moi Comme unenfant

Il faut juste que vous preniez uneforme Concrète Je sais à quoi vousressemblez Je sais comment voussouriez Je sais votre regard éclairciJe sais vos doigts fins Je sais votremécontentement Je sais vospensées qui croisent les miennes

Je sais Je crois en vousEt je renoncerai pas

Ma valise est prête Je vais vousrencontrer en chemin A bientôteva

Nous vous invitonstout au longde cette saison,à lire et à écrire des lettres d’amour…

Elles peuvent être lyriques,sensuelles, fantasques,humoristiques, provocatrices,désabusées, exaltées,scandaleuses, rocambolesques oueffarouchées… il suffit que vouspreniez du plaisir à les écrire :[email protected]éâtre de CavaillonRue du LanguedocBP 20584 306 Cavaillon cedex

Nous sommes heureux d’avoirdéjà reçu de nombreuses lettreset impatients d’en lire de nouvelles. Toutes seront présentes sur notre site Internet(www.theatredecavaillon.com) etnotre préférée paraîtra dans leprochain Chut…A vous d’aimer !

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C’est la fête à l’accordéon, danstoutes ses dimensions, miroir de nosmémoires populaires, et toujourscapable d’ouvrir des voies nouvellessur les chemins de la création. Mercile printemps.

C’est la fête à l’une des chorégra-phies contemporaines la plus vigilan-te à dire le monde d’aujourd’hui.Merci Maguy.

C’est la fête aux grands «classiques»,Shakespeare, Tchekhov, que tu as eule désir et la volonté de nous donner àentendre avec notre respiration du21ème siècle. Merci Eric.

C’est la fête à deux parmi les plusvivants de nos auteurs vivants, KarinSerres et Pascal Rambert. MerciAnne-Laure. Merci Julien.Leurs mots d’amour et de révolte,leurs questionnements, leurs doutes,vont parcourir les villes et les villagesde notre territoire, vrai théâtre outhéâtres d’un soir. Merci à nos hôtes.

C’est la fête à Robert J. Flaherty, àTod Browning, mais surtout au cinémamuet, ce centenaire encore loin de laretraite. Merci Guigou.

C’est la fête des libres et des heu-reux.C’est la fête de ceux qui ouvrent lesyeux et les oreilles sur la vraie vie.C’est la fête de ceux qui ont le goûtdes autres.Merci qui ? Merci les curieux.

Jean-Michel Gremillet

C’est la fête .

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“Ce n’est pas vrai quedes auteurs qui ontcent ou deux centsou trois cents ansracontent des his-toires d’aujourd’hui ;on peut toujourstrouver des équiva-lences ; mais non, onne me fera pas croi-re que les histoiresd’amour de Lisetteet d’Arlequin sontcon tempora ines .Aujourd’hui, l’amourse dit autrement,donc ce n’est pas lemême. Que dirait-ondes auteurs s’ils semettaient à écrireaujourd’hui des his-toires de valets et decomtesses dans deschâteaux du XVIIIè ?

Bernard-Marie Koltès ”

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La chorégraphe Maguy Marin a trèstôt éprouvé le désir de rencontrerd'autres créateurs, d'autres expé-riences et de vivre d'autres aven-tures. Après quelque 20 années decréations et de succès, la voici assu-rément plus mature et lucide quejamais. Prête à tout déballer sur letapis tout remettre en jeu, avec leprivilège de n'avoir plus à prendredes gants, ni à se fondre dans lemoule du “chorégraphiquement cor-rect”, et pas plus que dans celui dela simple séduction. Rappelons quela Compagnie Maguy Marin s'estinstallée àRillieux-la-Papeen 1998, endevenant Centre ChorégraphiqueNational.Avec Points de fuite, Maguy piqueune grosse colère en rejetant ledéfaitisme ambiant. Création mar-quante dans son parcours, cettepièce interroge sur la place de l'indi-vidu au sein d'un groupe, sur le syn-chronisme entre singularité person-nelle et harmonie d'ensemble.Questionnement fondamental etdonc récurrent de la conditionhumaine.

Lequel pourrait nous faire songer àun souhait du Centre ChorégraphiqueNational de Rillieux-la-Pape, à savoirla nécessité actuelle de croiser exi-gence artistique et inscription dansl'espace social.“S'interroger sur la fugue, c'ests'attacher à saisir ce qui compo-se la dynamique du relais et dela transformation. C'est perce-voir les jeux de la transmissiond'un objet évolutif sans cesserépété”.

Présenté sur une scènecalifornienne, ce spectacle a étéperçu par la critique américainecomme une puissante abstractionpost-moderne, une ode àl'individualisme socialisant, maiségalement comme un cri d'alarmeface au risque de voir l'avenirculturel de l'humanité réduit à unesimple question d'organisation.

Quelle place occupe-t-on,et de quelle façon ?Dix danseurs rattrapés par un artradical, dépouillé des mignonnes fio-ritures, qui envoient valdinguer lesnotions canoniques de la danse.Leurs courses frénétiques hachéesde chutes, de portés hésitants, desauts, de télescopages, se figenttour à tour, le temps de lâcher aumicro des bribes de textes emprun-tés à Charles Péguy, ou bien d'arra-cher à une guitare des hurlementsstridents.

“Revenir toujours au mêmepoint, d'où l'on dit le mot le plusjuste et le plus précis possibleafin de se placer dans la socié-té”, disait Péguy.Pour la chorégraphe, il s'agit surtoutd'explorer les relations qui se tis-sent entre les individus, entre atten-tion et défiance, et comment chacunde nous porte une responsabilitéenvers l'autre, dans une dynamiquecollective.

mardi 25 février 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

en compagnie des Hivernales d’Avignon

Points de fuitemise en scène, chorégraphie

Maguy Marintextes

Charles Péguymusique

Denis Mariotte

interprètesUlises Alvarez, Nadia Dumas,Préciosa Gil, Isaias Jauregui,

Sylvie Pabiot, Thierry Partaud,Cathy Polo, Ennio Sammarco,

Marcelo Sépulveda, Brigitte Valverde

costumes Chantal Cloupet

lumièresMaguy Marin, Denis Mariotte

et François Renardson

Antoine Garry et Stéphane Lorraineassistants à la direction artistique

Ulises Alvarez, Cathy Polodirecteur technique

François Renardadministrateur

Antoine Manologlouassistante de gestion

Laure Delavierchargée de communication etdes actions de sensibilisation

Gwenaële Magnetrédaction

Mary Chebbah

COPRODUCTION CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE RILLIEUX-LA-PAPE, THE NEW ENGLAND FOUNDATION FOR THEARTS, FESTIVAL DE DANSE/CANNES, THÉÂTRE DE LAVILLE/PARIS, LA COMPAGNIE MAGUY MARIN/CENTRECHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE RILLIEUX-LA-PAPE

EST SUBVENTIONNÉE PAR LE MINISTÈRE DE LACULTURE ET DE LA COMMUNICATION - DRACRHÔNE-ALPES, LA RÉGION RHÔNE-ALPES, LE

CONSEIL GÉNÉRAL DU RHÔNE, LES COMMUNES DEBRON, DÉCINES, RILLIEUX-LA-PAPE ET

VILLEURBANNE, LA COMPAGNIE BÉNÉFICIE DU SOUTIEN FINANCIER DE L’AFAA POUR SES

TOURNÉES INTERNATIONALES

CRÉATION DE POINTS DE FUITE LE 7 DÉCEMBRE2001 AU FESTIVAL DE DANSE DE CANNES

durée : 1H20

Maguy et Péguy font une fugue

Composer avec dix danseurs à travers une forme où s'entrecroisent la danse,

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le théâtre et la musique, les lignes qui se dessinent entre fuites et poursuites, entre nos routes et nos déroutes… ”

Master Class AtelierChorégraphique

animé par Maguy Marin etEnnio Sammarcodu lundi 17 au jeudi 20 févrierde 15h à 18h au Théâtre de Cavaillonscène nationale

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COMPLET

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Q - Eric Lacascade, pourquoi etcomment avez-vous accompagnéNorah Krief dans son ConcertShakespeare ?R - Norah avait envie de chanterdepuis longtemps et c'est à l'occa-sion d'un spectacle de Yann-JoëlCollin qu'elle a découvert lesSonnets et projeté d'en faire unspectacle. À ce moment, elle cher-chait quelqu'un pour la produire etl'aider à monter ce projet. Du jour oùje l'ai entendue chanter, j'ai décou-vert une nouvelle Norah. Ce n’étaitpas un rôle, pas un personnage,c'était elle. Jamais je ne l'avais vuecomme ça ! J'ai donc choisi de l'ac-compagner sur cette aventure,comme le ferait un coach, pour fairedécouvrir d'elle des choses quelle nedonne pas au théâtre. Faire qu'ellesoit la plus belle, la plus touchante.

Q - Le chant qu'elle incarne, c'est- comme le dit Pascal Collin, tra-ducteur des Sonnets et dramatur-ge du spectacle - le drame d'uneparole à la recherche éperdue,

constamment déçue etconstamment recom-mencée de son destina-taire. Est-ce à laconstruction, à la ten-sion de ce drame quevous avez oeuvré avecNorah Krief ? R - Oui, tous les troisensemble avec Pascal,pour que l'intensité, lasurprise, le dépaysementde ces Sonnets soientceux d'un voyage qui luiressemble. Dans cettetraversée du chant,

Norah passe d'une femme àl'autre, de Lady Macbeth àOphélie, avec une facilité et uneferveur surprenantes. Mais mal-gré son immense présence decomédienne, ce choix du tour dechant était un vrai défi pour noustous. Avant Norah chantait commetout le monde, sous sa douche.Aujourd'hui elle incarne le corps et lavoix même du désir : elle ne chan-tonne pas, elle chante !

Q - Sa manière très particulière detraiter le chant comme une matiè-re poétique, en alternant voixchantée et voix parlée, l'a faitcomparer à Léo Ferré. Est-ce quecette comparaison vous semblevalable ?R - Non seulement valable, maisflatteuse. Sinon que c'est bien lechant qui domine sur la voix parlée.C'est un vrai concert qui se joueavec les trois musiciens. L’énergiemise dans l'équilibre subtil entremusique et voix traduit bien l'envie

de départ qui nous a guidés, Norahet moi : celle d'échapper au mondedu théâtre pour inventer notre codepoétique à nous. Un code poétiquequi s'est construit autour de la com-position musicale de FrédéricFresson, sur une rythmique trèshaletante, comme la voix de Norah,conduite par le désir.

Q - Est-ce que cette forme trèsclassique, très contraignante dusonnet ne révèle pas unShakespeare un peu désuet,lyrique et pathétique, d'autantque toutes ces déclarationsd'amour se font dans la pleineconscience de leur échec ?R - Pathétique ? Certainement pas.Cathartique oui, au sens de l'émo-tion brute, sans distance... Lyrique ?Certainement oui, au sens où, parson chant, Norah porte son âme.Désuet ? Pourquoi pas ? Toutcomme chez Tchekhov... La souf-france et la douleur de l'amourabsent, c'est le genre de désuétudequi traverse les siècles...Que la forme du sonnet soit unecontrainte, certes, mais n'est-ce pasdans la contrainte qu'on trouve laliberté ? Les mots de Shakespeare sontaussi simples que s'ils avaientété écrits sur un coin de table.C'est simple, banal, comme unedéclaration d'amour. Celle quin'est pas banale, c'est celle quila fait, pour que chacun de noussoit interpellé.Interview Eric Lacascade

Les Sonnets de Shakespeare sont despoèmes d'amour dédiés à un homme dontl'identité nous reste à ce jour inconnue.Dans ce spectacle-concert des Sonnets,c'est une femme qui les chante accompa-gnée par trois musiciens. Elle incarne cespoèmes au point de les mettre au féminincomme s'il s'agissait de son propre chantd'amour... Norah Krief, chanteuse pour l'oc-casion, est une des comédiennes de la trou-pe d'Eric Lacascade. La connaissant depuis15 ans, il l'a accompagnée vers ce spectaclené de son souhait à elle.

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mardi 4 mars 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Le centre Dramatique National deNormandie/Comédie de Caen

présente

Sonnetsde William Shakespearetraduction et adaptation

Pascal Collinmusique

Frédéric Fressondirection artistique

Eric Lacascade

Lumière Philippe Berthomé

costumes Antoinette Magny

son Alain Français

avec Norah Krief

batterie, percussions, accordéon, voix Philippe Floris

piano, voix Frédéric Fresson

basse, percussions, voix Daniel Largent

Régie son (en alternance)Olivier Gascoin

Gildas ChatelierRégie lumière (en alternance)

Hubert FourezFabrice Auvray

SONNETS A ÉTÉ CRÉÉ AU CENTRE DRAMATIQUENATIONAL DE NORMANDIE LE 17 MAI 2001

LE SPECTACLE A ÉTÉ PRÉSENTÉ À L’ESPACE JEANNELAURENT DU 16 AU 20 JUILLET 2001

DANS LE CADRE DU FESTIVAL D’AVIGNON

PRODUCTION CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE

NORMANDIE/COMÉDIE DE CAENAVEC LE SOUTIEN

DE CAMAC, DE SPEDIDAM

DES CD DU SPECTACLE SERONT EN VENTE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION

DANS LE HALL DU THÉÂTRE

Viscérale : une voix née pour le désir

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«Ce n'est pas un récital Shakespeare, comme il y a des récitals Schubert. Ce n'est pasun tour de chant. Ça pourrait s'appeler Cabaret, mais ça n'en est pas un. C'est duthéâtre. Ce n'est pas une pièce de théâtre. Ce n'est pas un concert rock. Ce n'est pasnon plus un objet étrange, puisque c'est du plaisir. Si donc il y a un sens profond, c'estqu'il est assez amoral. Et donc il n'y a pas de sens profond.» Pascal Collin, adaptation et dramaturgie.

«Le chant est un élan vital qui prend ses racines dans les entrailles et qui tient éveillé.» Éric Lacascade, direction artistique.

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À la question, qui est Platonov ? ÉricLacascade - metteur en scène duspectacle, présenté dans la Courd'Honneur l'été dernier en ouverturedu Festival d'Avignon - nousrépond : «Comme premier hérostchekhovien, Platonov est à la fois lereprésentant de l'incertitude d'uneépoque et, pour nous aujourd'hui,une sorte d'anti-héros très contem-porain, tout à la fois serial-lover etserial-looser. Héros «classique», il n'est qu'unmonstre qui soulève des scandales,boit, séduit, débauche, dévoie, trom-pe, se trompe... Il a le destin d'un roiet ce n'est qu'un mauvais instituteurd'une ennuyeuse province. Anti-héros, c'est un être fragmentai-re qui n'a pas rassemblé ses contra-dictions, un homme de l'instant,totalement engagé dans cet instant.Un tenant de l'immédiateté, de l'iciet maintenant. Une flamme subversi-ve de liberté, difficile à vivre pour lesautres et pour lui-même. En résumé,c'est presque un fantasme».

Avec Eric Lacascade, ce n'est pas à unTchekhov intimiste et nostalgique quenous avons affaire, mais à un jeuneTchekhov, vindicatif, furieux, excessif,entièrement passionné jusqu'à en êtredébordé par la question du « pour quoivivre ? » Cette question qui concentrePlatonov tout entier, Eric Lacascade nousla délivre comme un pur excitant.Excitant qui court dans les veines de tousles personnages conviés à la fête, detous les spectateurs ici conviés.Son Platonov est à la fois le Christ, DonJuan et Hamlet rassemblés, mis la tête àl'envers par le désir trop ardent desfemmes, la semonce trop conventionnel-le des pères, l'ambiance trop éthyliquede la fête, le tout versé dans lemaelström d’un ô. Passionest son maître-mot, pas-sion qui le mène autantqu'il la subit. Passiondu « tout, tout desuite ! » quiopère telleune raz-zia surtous les

personnages pour les précipiter dansl'excès. Un excès tout à la fois jugulé etdistillé dans le corps des acteurs pourrendre action et passion tout aussiinflammables que délétères. L'énergiequi traverse les comédiens est celle degrands danseurs. L'engagement de leurscorps dans le jeu des attractions et desrépulsions, leur précipitation dans l'espa-ce, la lumière, la musique portent lafureur d'aimer et de désespérer vers saplus grande beauté.

Q - Platonov est la première pièce deTchekhov, écrite à 18 ans et qui a laréputation d'être trop lyrique, excessi-ve, et brouillonne. Vous qui l'avez choi-sie au point d'en réécrire l'adaptation,

comment la considérez-vous ?R - La majorité des spécialistes laconsidère comme un brouillon ou,

au mieux, comme une préface àson œuvre véritable, pour moi,

c'est bien plutôt une sorte deprécipité de son œuvre, une

épopée, un véritableroman. Il y a dans cettepièce un incroyable foi-sonnement de person-

nages, de questionne-ments qui surgit defaçon tout aussi

d é s o r d o n n é equ'impérieuse

dans l'es-prit de

8vendredi 7 mars

19hThéâtre de Cavaillon

scène nationale

Le centre Dramatique National deNormandie/Comédie de Caen

présente

Platonovtexte

Anton Tchekhovadaptation et mise en scène

Eric Lacascadedramaturgie Vladimir Petkov

assistanat à la mise en scène David Bobée

collaboration artistique Eimuntas Nekrosius

collaboration à la dramaturgie Pascal Collin

scénographie Philippe Marioge

avecJean Boissery :

Porphyri Semionovitch GlagolievArnaud Chéron :

Sergueï Pavlovitch VoïnitsevArnaud Churin : Nikolaï Triletski

Christelle Leg roux : Anna PetrovnaPatrice Bornand :

Ivan Ivanovitch TriletskiChristophe Grégoire :

Mikhaïl Vassilievitch PlatonovGrégory Guilbert : Isaak Venguerovitch

Stéphane Jais : Kirill GlagolievJérôme Bidaux : Ossip

Serge Turpin : Abraam VenguerovitchVirginie Vaillant : Maria Grekova

Daria Lippi : SofiaMillaray Lobos Garcia : Sacha

lumière Philippe Berthomécostumes Laurence Bruley

maquillage Suzanne Pisteurmusique et originale et sons

Alain D’Haeyerarrangements sonores

Nicolas Giraultdirecteur technique Gilbert Fras

régie générale (en alternance) Lôrent Creveuil, Patrick Le Mercier

décor et costumes réalisés par les ateliers du CDN

de Normandie/Comédie de Caen

PRODUCTION CDN DE NORMANDIE/COMÉDIE DE CAEN

COPRODUCTION FESTIVAL D’AVIGNON, LES GÉMEAUX-SCÈNE

NATIONALE-SCEAUX, THÉÂTRE D’EVREUX-SCÈNENATIONALE-EVREUX-LOUVIERS AVEC LE SOUTIEN DU CONSEIL RÉGIONAL DE BASSE-NORM ANDIE,

DU CONSEIL GÉNÉRAL DU C ALVADOS, DE LA VILLEDE CAEN, DU CONSEIL RÉGIONAL D’ILE DE FRANCE

EN COLLABORATION AVEC EMILIA ROMAGNA TEATROFONDAZIONE MODENA ET SANTAR CANG LO DEI

TEATRI LE CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DENORMANDIE/COMÉDIE DE CAEN EST SUBVENTIONNÉ

PAR : LE MINISTÈRE DE LA CULTURE / DRAC DEBASSE-NORMANDIE, LA VILLE DE CAEN, LA VILLE

D’HÉROUVILLE SAINT-CLAIR, LE CONSEIL RÉGIONALDE BASSE-NORMANDIE, LE CONSEIL GÉNÉRAL DU

CALVADOS (ODACC)

LE TEXTE EST PUBLIÉ À L’AVANT-SCÈNE THÉÂTRE N° 1115, 1ER JUILLET 2002.

Durée du spectacle : 4h15 avec entracte de 15 minutes

serial-lover & serial-looser

Attention ! Il n’y aura qu’une représentation de Platonov :celle du vendredi 7 mars à 19h.Si vous aviez réservé des places pour le same-di 8 mars, nous vous demandons de bien vou-loir nous contacter au plus vite afin d’envisagerla solution qui vous convienne le mieux.Merci de votre compréhension.

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Tchekhov. Avec son sujet, qui est l'im-possible passage à l'âge adulte, aurenoncement, à la résignation, il multiplietout autant d'affirmations que de contra-dictions. C'est ce qui m'a complètementséduit et donné envie, pour le traduire, defaire foisonner sur scène les multiplescodes de jeu du théâtre : des plus réa-listes au plus distanciés en passant partous les registres du comique et de ladérision.

Q - Votre spectacle fait, en effet, appa-raître Platonov de façon toujours mul-tiple et contradictoire, comme quel-qu'un que personne ne pourrait jamaissaisir tout à fait. Vous dites vous-même que c'est presque un fantasme,le fantasme de quoi finalement ? R - Le fantasme de vivre dans l'instantabsolument. Platonov n'existe que d'êtredans l'instant, dans la situation présente,sans anticipation, sans prévision, sansprojet. C'est pour ça qu'il peut dire, jet'aime et le croire, à chaque fois qu'unefemme le lui dit, parce qu’il vit chaquefois la situation sur le vif, pleinement,même si elle est totalement contradictoi-re avec celle qui l'a précédée.

Q - Est-ce pour cette raison que vousdéclarez que c'est un héros « situa-tionniste » ?R - Oui, je lui ai accolé ce terme un peusauvagement pour signifier qu'il n'existequ’« en situation », dans l'ici et mainte-nant. Platonov s'en tient à une exaltationde l'instant, ce qui fait à la fois tout soncharme, sa séduction et sa propre perdi-tion.

Q - Peut-être est-il essentiellement unidéaliste ?R - Oui, au sens où il n'est que le reflet dece que les autres font de lui, rien d'autre.C'est une sorte de monstre parfait quiflirte avec l'utopie. Son utopie est aussibien celle de la beauté que de la mons-truosité. Il est un mélange de dandysme,de bêtise et de grotesque. En fait, c'estun parfait personnage de théâtre ! Il n'estfinalement pas le miroir d'une époqueprécise, celle d'une fin de siècle, enRussie ou en France, il est celui qui ditl'éternité des sentiments humains, lescontracte et les sublime dans la capacitéd'être dans l'instant. D'une certainefaçon, il est le sens du théâtre à lui toutseul. Interview d'Eric Lacascade

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A l’occasion de la venue duspectacle la Scène nationale deCavaillon et la Maison Jean Vilar vous proposent une expositionphotographique de Guy Delahayeautour de Platonov de EricLacascade,du 17 février au 7 mars,de 11h à 18hdans le Hall du ThéâtreEntrée libre et gratuiteTournez la page !

une dernière nuit pour les aimer toutes

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La Maison Jean Vilar ne pouvait pas lais-ser passer l'aubaine. Été 2002, Platonovinvestit la cour d'honneur du Palais despapes. Cette fois, c'est Eric Lacascadequi s'y colle. La pièce emblématique pourne pas dire mythique de Tchekhov, œuvrede jeunesse exaltée sans cesse corrigéeet jamais achevée, réveille de lointainssouvenirs. En effet, la première créationde cette pièce fut signée Jean Vilar en1956 sous le titre "Ce fou de Platonov".La tentation est trop forte pour la Maisondu même nom qui commande une expo-sition rétrospective de la douzaine decréations qui se sont succédées jusqu'àLacascade. Il faut dire que la pièce a fas-ciné d'illustres metteurs en scène et desnuées de spec-tateurs. Elledemeure unesorte de collec-tor tchékhovien."Quelque chosede Platonov"(que nous avonstous en nous)est l'appellationcontrôlée decette expo quiréunit photogra-phies des spec-tacles, docu-ments annexes,maquettes et émouvants costumes.Après le succès ravageur obtenu auFestival d'Avignon, voilà-t-il pas quePlatonov et Lacascade projettent d'inves-tir la cour d'honneur du Théâtre deCavaillon, le vendredi 7 mars à 19h.Encore une fois, la tentation est tropforte. La Maison Jean Vilar accepte deprêter un extrait de l'imposante exposi-tion, celui qui concerne cette création-là.Aux images s'ajoutent quelques notes etcroquis du metteur en scène.

Les photographies, dont certaines sontcolossales, sont en l'occurrence signéesGuy Delahaye. Ce grand amateur de vins,de danse, de chats et de théâtre afficheplus de 30 années d'expérience côtéphotos de spectacles. Outre le Platonovde Lacascade, on note que Guy a égale-ment photographié les créations deChéreau et de Lavaudant. Son regard estdavantage celui d'un artiste plutôt qu'unillustrateur de textes. Il a d'ailleurs publiéplusieurs ouvrages d'art consacrésnotamment à des chorégraphes avec,cette année, un livre hommage à AngelinPreljocaj.

"Je continue à sillonner le monde enquête de ceux qui font le spectaclevivant et par lesquels la vie vautd'être vécue." Ses arrêts sur image, bruits de cour cap-tés au Palais, soulignent la remarquableutilisation du site par la mise en scène etles comédiens. De superbes instantanésqui se prennent aussi bien en apéritifavant spectacle qu'en digestif aprèsripaille.

Quelques reflets de Platonov

du lundi 17 février auvendredi 7 mars

de 11h à 18hdans le Hall du Théâtre

sauf samedi et dimancheEntrée libre et gratuite

expositionphotographique deGuy Delahaye

L’ouvrage Quelque chose de Platonov,autour des douze mises en scène de

cette pièce depuis la création par JeanVilar en 1956 jusqu’à celle d’Eric

Lacascade en juillet 2002 dans la Courd’honneur du Palais des Papes est tou-

jours disponible au prix de 8 euros.Un ouvrage remarquable !

Maison Jean Vilar,8 rue de Mons,

Montée Paul Puaux à Avignon 04 90 86 59 64

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11FESTIVAL D’ACCORDÉONÀ CAVAILLON

2ème édition

DU 14 AU 23 MARS 2003

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mercredi 12 mars à 17h30à la FNAC d’Avignon

Jean-Michel Gremillet présentera aupublic et à la presse la seconde édition dufestival d’accordéon à Cavaillon

François Heim de la CompagnieBalagan, présent dans la programmationdu festival, vous proposera quelquesextraits musicaux de son spectacle

Le piano à bretelles

Le piano du pauvre

La georgina

Le paquet de plis

La froissure

La boîte du diable

Le kilo de sucre

La viorne

Le biniou

La boîte à punaises

La soufflante

Le poumon d’acier

Le dépliant

Le boutonneux

La commode

La bouine

Le branle-poumons…

La billetterie sera ouverte :• Au Théâtre, du lundi au samedi de 11h à 18h • Au Magic Mirror, tous les jours de spectacle à

partir de 11h

Le tarif réduit est applicable aux “pécous” etaux adhérents du Grenier à sons, de la Gare de

Coustellet et du Collektif freesson

les partenairesle Grenier à sons

la Gare de Coustelletle Collektif Freesson

le café “le Fin de Siècle”les Cinémas de Cavaillon

la SACEMTélérama

France Bleu VaucluseCésar

Accordéon et accordéonistesla FNAC Avignon

la Médiathèque La Durance

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14marsŒUVRES DE :

CHRISTIAN LAUBA (CRÉATION / COMMANDE 38ÈME RUGISSANTS)

YVETTE HORNER, PASCAL CONTETJEAN-PIERRE DROUET, JACQUES REBOTIER

CARL PHILIP EMMANUEL BACHARNE NORDHEIM, SCARLATTI...

YVETTE HORNER : ACCORDÉONPASCAL CONTET : ACCORDÉON

Elle nous semblait représenter le lien par-fait entre l’histoire, la tradition, et le goûtdu risque artistique, puisqu’elle avaitaccepté la proposition «insensée» dePascal Contet de partager avec lui unecréation de musique contemporaine.Seulement voilà, la vie ne fait pas toujoursdes cadeaux. La création eût lieu, finnovembre, à Grenoble. Nous y étions.Mais elle a dû annuler la tournée prévue.Au dessus de ses forces. Allez, à bientôt,Yvette. Et n’oublie pas comme on t’aime.

vendredi 14 mars à 21hchapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

Bal Musette avec

GUYLAINE LÉORI : ACCORDÉONPATRICK BELLANCA : BATTERIE

ARIEL CAUDET : CHANT - BASSELIONEL ESPITALIER : CLAVIERS

Guylaine Léori est à l'accordéon. Unaccordéon qui tient la première placedans le bal, mais Guylaine n'est pas van-tarde "la seule chose qui compte c'estde partager ma passion, la musique,avec le public. Et que ça bouge :passo-doble, tango, valse, polka, javasont au programme, et même du rocksi le public en demande." Guylaine al'accent d’ici, son diplôme d'accordéonis-te de l'Ecole du Thor et bien d'autre pal-marès à son actif. Elle souhaite nous fairedanser, aux rires et aux larmes de l'accor-déon sur fond de batterie, basse et cla-viers et pour ça elle a tout l'enthousiasmed'une meneuse de bal. De la musiquemusette, rien d'autre, pour un vrai balpopulaire !

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

vendredi 14 mars à 19hchapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

sur invitationLe nombre de place étant limité,

il est indispensable de confirmer votre venue auprès d’Anne-Marie

04 90 78 64 64 [email protected] annulé

une journée d’ouverture

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15mars14

samedi 15 mars à 12hau Café “le Fin de Siècle”place du Clos à Cavaillon

apéro-concert avec

CHARLOTTE ETC : ACCORDÉONYANN FÉRY : GUITARE

DEUXIÈME ALBUM "BOUQUET D'ÉPINES"

SORTIE PRÉVUE EN AVRIL 2003 (DISTRIBUTION POPLANE)

Charlotte Etc. c'est comme un verrede bon vin.Sous la robe élégante et légère, sonbouquet parfumé et entêtant recèledes arômes subtils d'humeursrouges et d'humour noir. Un douxvenin issu d'un terroir riche,entre rêves et révoltes, cheminsde traverses et traversées dudésir. Le domaine de Charlotte pos-sède ses charmes et ses enivrantsmystères. Saisissante et insaisis-sable, grave et déliée, on l'aura devi-né : L'abus de Charlotte Etc. est bonpour la santé.

ENTRÉE LIBRE

samedi 15 mars à 15hMédiathèque la Durance

En compagnie de la Médiathèque la Durance

“L’accordéon a-t-ilun avenir en France ?”

Pascal Contet abordera lors de cetteconférence plusieurs points à la foishistoriques et musicologiques. Ledéveloppement général de l'accor-déon dans les musiques contempo-raines est-il source d'avenir ?

ENTRÉE LIBRE - RÉSERVATION CONSEILLÉE

samedi 15 mars à 19hchapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

RITA MACEDO À L’ACCORDÉON TROUVÉ AU MARCHÉ AUX

PUCES DE ST SERNIN.

FRANÇOISE CHAPUISAU TAMBOURIN

Deux femmes troubadours du XXIesiècle et de la tradition inventent,pour ceux qui savent faire la fête,une musique heureuse et fiévreusemâtinée d'accents brésiliens etméridionaux.Pour la petite histoire, c'est en 1986que Françoise, joueuse de congas,caisse claire et surdo, ainsi que tou-lousaine d'adoption rencontre Rita,pianiste et brésilienne d'origine, àl'occasion de la fête de la musiquedans la ville rose. Une occasion pourdevenir les “Femmouzes", femmesde Toulouse, grâce aux FabulousTroubadors. À l’époque, Françoisefait des petits boulots de bazar sur lemarché aux puces de St Sernin. À lamême époque, Rita se fait offrir, parles fameux “Fabulous”, un accor-déon trouvé sur ce même marchéaux puces... Depuis elle n'a quitté nison accordéon ni Françoise.Copines coquines, elles fontvibrer accordéon et percussionssur des chansons et destchatches d'amour, en occitanexcitant ou en brésilien accom-pli, en toute sensualité. La vie en rose sent la ville rose...

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

une journée d’images et de nouvelles technologies

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15mars15

samedi 15 mars à 20h30au Théâtre de Cavaillon

scène nationale

TEXTES, VOIX, GUITARE, TUBA : HERVÉ RIGAUDCONTREBASSE : ELISE DABROWSKI

BATTERIE : EMILIANO TURICLARINETTE, CLARINETTE BASSE,

SAXOPHONE TÉNORALEXANDRE AUTHELAIN :

ACCORDÉON, RÉALISATION DES FILMS DU SPECTACLE, MANAGEMENT

MURIEL CRAVATTE

LE PROCHAIN ALBUM“CONCESSION “

SORTIE EN 2003 - (CHEZ PIAF)EN RÉSIDENCE DE CRÉATION

À LA SCÈNE NATIONALE DE POITIERS (JANVIER)

S’il ne vous garantit pas unconfort bien-pensant, Le GarageRigaud vous conduit ailleursavec ses croquis de valses, seséchos d’orphéons, ses brico-lages rythmiques à la Nino Rota.Derrière les quatre musiciens, desfilms originaux sont projetés, s’en-chaînent et se répondent sur troisécrans. Ces poétiques histoires sansparoles, avec ou sans chute, inscri-vent leurs mouvements dans notreimaginaire comme des questionssuspendues. En contrepoint, la voixsauvage du chanteur nous balancedes chansons entêtantes :“Chansons par défaut, rock pareffraction, les dissonances duGarage Rigaud accouchent d’unblues personnel dans lequel se filentdes fables aux accents grinçants,des soliloques faussement anodins,des obsessions hypnotiques.”Frank Tenaille

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

samedi 15 mars à 22h30chapiteau “Magic Mirror”Place du Clos à Cavaillon

En compagnie du Collektif Freesson

PASCAL CONTET : ACCORDÉONDJ ROM : ÉLECTRONIQUE

Aborder les techniques de sonsactuels au profit d’une musiqueélectronique en mouvement sanspour autant se perdre dans un résul-tat uniquement “dansant techno”,c’est le pari de ces deux musiciensqui créent une transversalité et réa-lisent l’expérience musicale d’extra-poler leur travail aux frontières del’électronique actuelle, savante ou“techno”.Pascal Contet aborde également lesmusiques improvisées et théâtrali-sées. C’est au cours de ces expé-riences qu’il rencontre Rom, artiste àpart dans le milieu “techno”. DJ austyle personnel, inspiré autantpar la recherche électronique deBayle ou Parmégiani que parTangerine Dream, Kraftwerk, ilmanipule, transforme, “cisèle”les sons électroniques ou instru-mentaux, ici l’accordéon, pourcréer une musique atypiquedont les pulsations, le rythme, etla richesse sonore puisent leursource dans la matière même duson.

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

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16marsune journée permettant un retour sur 2002, avec un " fou " comme on les aime

17mars

16

lundi 17 mars à 20h30chapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

IndirectCHORÉGRAPHES ET INTERPRÈTES

HELA FATTOUMI ET ÉRIC LAMOUREUXACCORDÉON

PASCAL CONTET

Depuis quatorze ans qu’ils cho-régraphient tous les deux, ils ontappris à puiser à la source desêtres pour en faire jaillir lesecret d’une présence forte etsimple. Ils émeuvent toujourspar la sauvagerie latente de leurdanse, cette palpitation enfouiequi les fait toujours s’arrachersur un plateau.

A l'origine d'Indirect, il y a la ren-contre entre trois artistes inter-prètes, deux chorégraphes - dan-seurs et un compositeur - musicienqui ont eu envie de se retrouver pourtravailler ensemble. Ainsi est néeIndirect, une improvisation musicaleet chorégraphique structurée. Il fautbien voir que c'est une expérience àchaque fois renouvelée où la danse,portée par la musique exécutée endirect, se fait tantôt ludique, tantôtporteuse de forces incroyables.

S'installer entre l'existant (l'envied'être là) et le devenir (que ferons-nous), l'éphémère, devenu écrit pourun temps précis, mettant nos imagi-naires au service de nos corps, tou-jours en essayant de redevenir intel-lectuellement nus et vierges. Telpeut-être l'enjeu caché de ce trio.Puis, nous assisterons à la créa-tion d’une pièce pour accor-déon-solo commandée au com-positeur contemporain BernardCavanna, assortie de quelquesautres soli interprétés parPascal Contet.

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

Une journée pour LA création du festival et de la danse contemporaine

samedi 15 etdimanche 16 mars

à partir de 17hdans les rues de Cavaillon

AVEC SON ACCORDÉON ET SA VOIX DE HAUTE-CONTRE

Matthieu Ha avait enflammé la 1ère

édition de la Boîte à frissons.Depuis il a entrepris un voyage enauto-stop avec sa caravane nom-mée : “Vacances”.

Il revient nous raconter sonvoyage de Belgique en Espagne,tout en images et en musiqueavec piano, batterie, accordéon,diapositives et jongleur à l'appuipour nous convaincre à l'arrêtdu travail ou au début de vosvacances.

dimanche 16 mars à 19hChapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

MUSIQUE FANTAISIEMATTHIEU HA :

CHANT SANS PAROLE, ACCORDÉONÉRIC BRIBOSIA : PIANO

MARTIN GRAINDORGE : BATTERIEJO JESPER : TROMPETTE

Suite du voyage et de la soirée avecles Marsistes, où leur musique sepoursuit tout aussi belle qu'intempo-relle. Voix vibrante du haute-contremêlée aux accents de jazz créentune rencontre sonore particulière-ment inouïe qui n'appartient qu'àeux, les Marsistes... ceux qui pren-nent leurs vacances au mois demars...

"A l'heure où je vous parle, noussommes en “Mars”. Je comptebeaucoup d'importance à celacar le nom du groupe endépend... En effet, chaque foisque nous changeons de mois, lenom du groupe varie." Matthieu HaA nous donc, de profiter de cesvacances immédiates car en Avril,les Avrilistes seront loin pour un toutautre voyage.

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

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18mars17

mardi 18 mars à 20h30chapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

TEXTE : JACQUES DOR MISE EN SCÈNE : CLAIRE LE MICHEL

AVEC JACQUES DOR, ISABELLE FLORIDO

(COMÉDIENNE QUI ”SIGNE”)ACCORDÉON : PHILIPPE RICHARD

Spectacle réservé aux amateurs defrissons, d'humour et de poésie.Question moins drolatique qu'il n'yparaît au premier toucher, mais nonmoins sensuelle...Humour et accordéon trament cemoment des plus théâtral, où la miseen bouche est aussi spirituelle que lamise en musique.

Un jour donc, un drôle d'auteur écritun drôle de dico avec le fameux titre“Mon dico de ma langue à moi”.Bien sûr, Jacques Dor aime les mots,dire qu’il les aime même s’il aimeaussi leur faire du mal. Mais cela vasouvent de paire, non ? Un autrejour, une metteur en scène s'enempare et la question vire protéifor-me, pour ne pas dire trilingue : luidevient le comédien de sonpropre recueil en compagnied'une autre mangeuse de mots,comédienne en langue dessignes, et d'un dévoreur enlangue des sons, PhilippeRichard, à l'accordéon. Un spec-tacle des plus réjouissants etdes moins formatés qui soient !

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

Une représentation est proposée endirection des collégiens et lycéens

mardi 18 mars à 14h30 sous le chapiteau “Magic Mirror”

contacter Esther Gonon ou Bertrand Perret

04 90 78 64 64 de 11h à 18h [email protected]

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

Une journée de théâtre et de cinéma

mardi 18 mars à 19hau cinéma La Cigale

à CavaillonEn compagnie

des Cinémas de Cavaillon

MARC PERRONE ACCORDÉON

Marc Perrone était déjà venu en2002 avec son accordéon diato-nique nous raconter “Voyages”, sagrande et belle histoire de l’immi-gration à lui. Il revient cette annéepour accompagner deux films, desmoyens métrages inoubliables etrares du cinéma français :

de Jean Renoir

de Jean Vigo…

Accorder son accordéon au cinéma,c'est une place discrète, subtile ettout aussi sublime que subliminale.Marc Perrone en accompagnant lesdeux projections de la soirée, nousfait sentir, à nous coeurs battant,combien l'émotion de l'image estfaite de son paysage sonore. Avec luitout paraît couler de source..."Epatant mon vieux Marc... C'esttout à fait ça... Virtuose sanseffet technique, émouvant maispas sentimental. Tu me rajoutesquelques notes un peu gaies surce plan et ce sera formidable"dixit jean Gabin. Un dixit qu'on luireprend tout aussi bien parcequ'elles sont effectivement "formi-dables" ses musiques composéesen hommage à ces deux grandscinéastes, comme si elles leuravaient été soufflées par les met-teurs en scène eux-mêmes. Troisnotes de musique contre un peud'émotion, c'est une musique qu'onest pas prêt d'oublier. D’ailleurs, lafille de Jean Vigo a demandé à MarcPerrone de composer la musiquepour l’intégralité de la filmographiede son père.

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

DURÉE : 1 HEURE

Lecture autour del’œuvre de JacquesDor par Jacques Dor

Samedi 8 mars à 17hMaison Jean Vilar à Avignonen connivence avec La MaisonJean Vilar

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19mars20mars

18

jeudi 20 mars à 20h30chapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

KIMMOACCORDÉON

Un orchestre-au-grand-complet-à-lui-tout-seulJamais l'accordéon n'a pris autantde liberté pour subjuguer nosoreilles ! Kimmo Pohjonen est né et vit enFinlande. Virtuose accompli enaccordéon chromatique, performeurde tous les sons et de tous les sens,inventeur d'un véritable universsonore Kimmo Pohjonen pulvériseles notions de genre et de style. Cetimprovisateur délirant déchaîneautour de lui un véritable ouraganmusical sur les publics du mondeentier.

Sa boîte à cinq rangée de boutonsdevient boîte à souffle, à percussion,à bruitages, à elle seule un orchestretout entier au service d'une musiquetoute aussi inclassable, qu'envoû-tante. Tradition, jazz, rock, contem-porain, techno... il les prend toutes àbras-le-corps, comme dans un véri-

table combat improvisé, pour leurrendre leur liberté. "Ce LaurieAnderson de l'accordéon, dit-on,se bat avec son accordéoncomme si c'était un alligator".Enragé de l'invention et de larecherche sonore il ose tout etutilise tout ce qui fait musique :bouche, mains, voix, micros,effets, sample, rebond en qua-driphonie... Avec lui tout est bonpour tirer l'accordéon hors dessentiers connus. Même ceux de latradition qu'il emprunte sont commedétournés par l'urgence du présent.Bruits de la rue, trépignement tech-no. Polkas futuristes. La rage dutalent et de la musique sont au ren-dez-vous !

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

mercredi 19 mars à 20h30

chapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

MISE EN SCÈNE : CAROLINE LOEBPIANO ET DIRECTION MUSICALE

MATTHIEU GONETACCORDÉON : ALEXANDRE LEITAO

D’APRÈS LES MUSIQUES DE PHILIPPE GÉRARD ET JOSEPH KOSMA

CRÉATION LUMIÈRESFRANCK THEVENON & ALEXIS TIKOVOÏ

PRODUCTION EXÉCUTIVE : ISABEL JIMENEZTOURNÉES : CORINNE GUALDA

DISQUE M10 (ÉDITIONS EMI MUSIC PLUBLISHING)

La pétillante chanteuse a rejointJuliette Gréco, Marianne Oswald,Catherine Ribeiro, Cora Vaucaire,Agnès Capri et Germaine Monteropour interpréter au mieux la part deféminité libertaire du poète.

Lio aime Prévert. Ces deux-là étaientfaits pour se rencontrer. Tous lesdeux aiment le langage et s’en amu-ser. Tous les deux aiment lespirouettes, changer la légèreté engravité, l’érotisme en fraîcheur. Tousles deux aiment aimer. Sur scène,un ballon rouge, une robe à fleur,un lampadaire, un piano droit etun piano à bretelle. Juste dequoi habiller la belle, la puretéde sa voix et l’authenticité deson émotion. Aucune prétentiondans les textes pour la plupartinédits. Juste une simplicitéapparente, riche de sensualité etd’amour du quotidien. Et un vraitalent de music-hall pour faire surgirtout l’univers de Prévert, deDoisneau, d’Arletty, des amoureux,des mauvais garçons et des gaminsde Paris. Et, aujourd’hui… Jacquesaime Lio, “sa petite frangine”, pourson irrévérence coquine, son inso-lence souriante, son charme irrésis-tible… à n’en pas douter !

PLEIN TARIF : 20 EUROSTARIF RÉDUIT : 13 EUROS

Une journée pour une star mais aussi un très grand poète…

Une journée pour découvrir un performer exceptionnel

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s21mars19

vendredi 21 mars à 19hchapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

Balagan / Djal

LES STAGIAIRESANNIE HEULIN, CÉCILE RIVIER, CORINNE

CÉRONI, MARTINE JOFFRE, ROLANDDUCHÂTEL, JULIE DACOS, MIREILLE

REVERTÉGAT, AMANDINE DULIEUX, ELISEGASCOIN, MIREILLE RODE, JEAN-PIERRE

NICOLINI, LAURENT SIVY, JULIETTE BERTOUX,CATHERINE MOLLE, PATRICK DEVAUCHELLE,CÉDRIC PIERRINI, FRANÇOISE LAGIER, CLOÉ

SCELLIER, DOMINIQUE BREMONT, NICOLENEUVILLE ET ALBERTE

Depuis plusieurs années, ces deuxcompères animent, ensemble ouséparément, des stages d’accor-déon diatonique qui connaissent unréel succès. Nous avons d’ailleurs,aussitôt après l’avoir annoncé, dûdoubler la capacité du stage, et mal-gré cela nous n’avons pas pu accep-ter toutes les demandes. Le stage adébuté depuis quelquessemaines déjà… avouez que ceserait dommage de ne pasconstater, avec les zyeux et leszoreilles, la qualité du travailproduit, non ?

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

vendredi 21 mars à 22h30chapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

ACCORDÉONS DIATONIQUESSTÉPHANE MILLERET

BOUZOUKI : JEAN BANWARTHVIOLON : DANIEL GOURDON

VIELLE À ROUE ÉLECTROACOUSTIQUE :YANN GOURDON

FLÛTE TRAVERSIÈRE EN BOIS :JÉRÉMIE MIGNOTTE

FLÛTES À BEC, WHISTLES, ANCHES, PERCUS-SIONS, ÉPINETTE : CHRISTOPHE SACCHETTINI

BASSE : CLAUDE SCHIRRERSONORISATION : DANIEL SAULNIER

ALBUM : “NUITS BLANCHES”ENREGISTRÉ EN PUBLIC À L’ADAEP

(GRENOBLE) EN AVRIL 2000, (DISTRIBUÉ PAR“L’AUTRE DISTRIBUTION”)

Quand… mazurka, scottish, bour-rée, valse, andro... sont reines de lanuit.Groupe référence des bals trad', leCollectif Djal explore les grands suc-cès des années 60 et 70. Une trad'qui nous invite plus que jamais àdanser sur les compositions origi-nales du violoniste du band.L'accordéon diatonique entrecroiseses mélodies savec flûtes, basse,vielle et percus, pour une musiquetoujours en mouvement, celle d'unbal où il est interdit de s'asseoir ! "Pour exprimer toute sa sub-stance, Djal a besoin d'un par-terre de danseurs prêts à sedéchaîner. Sa musique s'adres-se à la fois au bon danseur, maisaussi au jeune chien fou ainsiqu'au petit timide qui reste assispendant tout le bal, n'osant passe lever pour inviter la bellebrune mais qui ne peut s'empê-cher de se trémousser de l'inté-rieur..." Recommandation en clair,de Djal : "trémoussez-vous de l'ex-térieur !"Ce qui ne devrait pas êtredifficile vu l'amour du swing qui tra-verse les sept musiciens. Depuis 10ans que le groupe grenoblois sillon-ne les bals folks, c'est un répertoireproprement jubilatoire qu'ils ontconcocté pour faire danser les plusrécalcitrants !

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

vendredi 21 mars à 20h30Grenier à sons à Cavaillon

En compagnie du Grenier à Sons

Accordéon et Percussions de l’Île de la Réunion

ACCORDÉON : RENÉ LACAILLEKAYAMBA, PERCUSSIONS : BERNARD MARKA

ROULEUR ET VOIX : JOËL GONTHIERSAXOPHONE ET FLÛTE TRAVERSIÈRE :

ALDO GUINARTPERCUSSIONS : FRANÇOIS LONGUEMARE

ALBUM : “PATANPO”(CHEZ HARMONIA MUNDI DISTRIBUTION)

Personnage attachant, jovial et volu-bile, réunionnais d’origine, amou-reux des musiques traditionnellesRené Lacaille est tombé dans lamusique lorsqu’il était petit…Qu’est-ce qui fait, qu’est-ce qu’ila, qui c’est ce gars-là ?Fils d’un musicien de bal et entouréd’une famille d’instrumentistes, lejeune homme ne tarde pas à s’initieraux joies de l’accordéon, de la guita-re, de la batterie et même du saxo-phone. Co-fondateur avec LoyEhlrich et Alan Peters du groupe“Caméléon”, il contribue à lanaissance de ce que l’on appelledésormais le “maloya élec-trique”. Le maloya ? Chant, danseet musique de transe, initialementjouée avec des tambours, dont le“rouleur”, gros tambour qui donne labasse, et sur lequel l’on joue assis.Le maloya est une musique revendi-cative qui fut interdite aux esclaves.René Lacaille a été le premier àélectrifier le maloya, avec la guitareélectrique, le clavier, le piano et lesaxophone. Exilé en métropoledepuis le début des années 80, RenéLacaille revient depuis fréquemmentsur son île natale et fidèle à sonimage, multiplie les collaborationsde tous horizons. Il a fini par acqué-rir la reconnaissance et c’est envéritable ambassadeur de la cultureréunionnaise qu’il est accueilli… là-bas, dans l’Océan Indien.

NON ADHÉRENT : 15 EUROSADHÉRENTS : 12 EUROS

PÉCOUS : 8 EUROS

à partir de 19h30,possibilité de se restaurer sur place !

(spécialités de la Réunion)

Une journée qui a le parfum des îles et des traditions

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22mars20

samedi 22 mars à 19hchapiteau “Magic Mirror”place du Clos à Cavaillon

En compagnie de la Gare de Coustellet

CHANT, GUITARE MICHAËL LAUGIER DIT PUSSE

ACCORDÉONTHIERRY BARTALLUCCI

PERCUSSIONS ROCCO

TROMBONE, BASSESYLVAIN MAZENS

Le monde de Pusse est décon-certant. Textes provocateurs,parfois morbides, volontiersnihilistes, souvent drôles, il a latrès grande qualité de réintro-duire la provocation dans ununivers de la chanson françaisesouvent bien trop lisse. Entouréde trois musiciens, tantôt il hulule,éructe, jacte, braille, et parfoisessaie de chanter gentiment. Le toutsur fond de musique déglinguée, deritournelles déraillées de troistemps désuets. Guitares grin-cheuses, textes désespérés, il estsurtout à découvrir sur scène où sonmonde tragi-comique, “un Dantemâtiné de Charles Buchowsky”,prend tout son sens...

PLEIN TARIF : 6 EUROSTARIF RÉDUIT : 2 EUROS

samedi 22 mars à 20h30Café “Le Fin de Siècle”

place du Clos à Cavaillon

ACCORDÉON, CHANTKINKIN

CONTREBASSEJEAN-MÔBATTERIE

MIKE

Le Trio du Kinkin, c'est Kinkin, accor-déoniste chanteur des rues qui s'estassocié à Jean-Mô, bassiste venu duhip-hop et à Mike, batteur qui a tapéautant sur les timbales d'un philhar-monique que sur la batterie d'ungroupe de hard. Ensemble, ilsréorchestrent, revisitent avectonus quelques grands clas-siques de la chanson française,de Brel à Brassens, en passantpar Piaf et Gainsbourg…Le public est guidé dans une visitefestive, conviviale et dansante, desmonuments de notre patrimoineculturel.

ENTRÉE LIBRE

samedi 22 mars à 22h30chapiteau “Magic Mirror”Place du Clos à Cavaillon

en compagnie de la Gare de Coustellet

ACCORDÉON, CLAVIERS FIXI

CHANTERWAN SEGUILLON

CONTREBASSEJÉRÔME BOIVIN

BATTERIEALEXIS BOSSARD

NOUVEL ALBUM : “SMALL “(SORTIE COURANT 2003)

Sur des battements d’accordéonflirtant avec des textes dumeilleur cru, Java, entre lemusette des années trente et lerap actuel, tente un rapproche-ment qui fait mouche et remodè-le ainsi la chanson française…La formule est simple : une pincéed’accordéon, un brin de douce nos-talgie parisienne, un soupçon dehip-hop et quelques rythmiquesfunky pour soutenir des textes, àl’ironie cinglante, versant tantôtdans la chanson réaliste à l’humourdécapant, tantôt dans une poésieacerbe et désenchantée. Java surscène détonne et étonne. Lessamples et le phrasé rap d’Erwan semêlent à la lancinance de l’accor-déon de Fixi, guidée par la batteried’Alexis et la contrebasse deJérôme. Dans une ambiance festivede bal bariolé, leur énergie noustransporte et nous fait voyager descouloirs de métro parisien jusqu’auxîles d’Hawai…

PS : souvenez-vous… de Soifs !dans les bars.

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

Une journée pour la jeune chanson française

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23mars21

dimanche 23 mars à 17h et 20h

chapiteau “Magic Mirror”Place du Clos à Cavaillon

La Compagnie Balagan présente un Concert-Spectacle

MUSIQUE :RÉPERTOIRE TRADITIONNEL ET COMPOSI-TIONS ORIGINALES DE FRANÇOIS HEIM ET

RICHARD HUETACCORDÉON DIATONIQUE

FRANÇOIS HEIMCHANT

JULIKA MAYERSAXOPHONE

RICHARD HUETFLÛTE, DANSE SUR FIL

LAURE PIQUECONTREBASSE

STÉPHAN GUEYDANCLARINETTE, CORDE LISSE

FANNY SORIANOBATTERIE

FRÉDÉRIC GALLAND

Le cirque fait son cabaret ! DePernes les Fontaines à la découvertede la planète circassienne, lesartistes de la compagnie Balagannous offrent leur corde et autre filtendu au milieu d'un florilège dechansons, d'histoires et de musiqueyiddish. Un véritable concert, unevéritable concertation de tous leurstalents. Mots chantés, mots par-lés, histoires rêvées ou inven-tées, personnages cachés ouimaginés, oui, tout illustre levoyage aux influences slaves ettziganes.

L'une est danseuse sur fil et flûtiste,l'autre est “accro” à la corde lisse etclarinettiste, la troisième est chan-teuse et manipulatrice d'objets et cen'est que pour les filles... Parce quedu côté des gars, ils sont, outre cir-cassiens, batteur, contrebassiste,accordéoniste, saxophoniste… àeux tous, des talents et savoir-fairemultipliés par deux, sinon plus, pourinterpréter en chair en os, en voix eten musique tous les personnages deleurs contes yiddish. Sur scène, tourà tour, prennent vie le rabbin, lagrand-mère, la promise et les pré-tendants… Contes aux accentsslaves et tziganes qui fait autantd'appels à nos mémoires enfouiesqu'à nos imaginaires les plus inven-tifs. Pour clore le festival, un vraivoyage à travers l’Europe Centrale etles Balkans.

PLEIN TARIF : 12 EUROSTARIF RÉDUIT : 8 EUROS

une journée de clôture où le cirque étonnera

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Comme une sorte de prolongementà ses "nuits américaines", ou plutôtde trait d'union entre les élémentsqui les composent, Julien Bouffiermet en scène un spectacle délibéré-ment inclassable, quoique sous-titré"chanson".Pour lui, l'aventure théâtrale est unehistoire d'amour entre la scène et lepublic. Amour trop éphémère peut-être, et sans lendemain. Aussi, ilaimerait provoquer cette sensationde manque, pour les spectateurs,proche de celle que ressentent lesamants séparés.

Le début de l'A. (chanson) est untexte de Pascal Rambert. Un dialogueeffiloché, rêvé, lunaire, ou plus exac-tement une suite de monologuesintérieurs, de soliloques douloureux,de pensées secrètes émises à hautevoix. La souffrance des amants sépa-rés, le trouble issu de cette sépara-tion. Les souvenirs joyeux s'épuisentà panser la blessure. L'un est à paris,l'autre à New York.

"The begining of love… estun moment étrange quinous fait nous noyer".

Encore une fois, Julien Bouffiers'intéresse davantage à créerune atmosphère qu'à conter unehistoire. La musicalité du textel'a invité à le faire chanter, sanstoutefois s'orienter vers lacomédie musicale. On songeplutôt à la fameuse "Ballade deMelody Nelson" de Gainsbourg.Le début de l'A. (chanson), c'est ledébut de l'amour, bien sûr, à moinsque ce ne soit le début de la mort, dela chanson, de l'Amérique ou de toutce qu'on voudra, en fin de compte,comme ces histoires à complétersoi-même.La pièce évoque la puissance del'amour passion, avec toute la pano-plie romantique, lyrique, poétique,tragique, voire mythique, mais joueavant tout sur le décalage avec leconcret et se détache constammentdu réel.

Une chanson de G. (geste), une gestedes sentiments déchirés. Avec samusique essentielle, son musicienen scène, barde et cupidon à la fois.Dominique Terrieu (dit Dimoné) s'estimprégné du texte avant de compo-ser un fil conducteur musical. Il aponctué ou surligné la complaintedes amants désunis, avant qu'EricGuennou ne “remalaxe” ses notesau sampler sur scène.La scénographie accentue les ambi-guïtés, montre des images (avec l'ai-de de la vidéo) tout en voilantd'autres éléments, transmettantainsi la sensation de manque aupublic.Interroger le rapport entre lesacteurs et l'image, entre l'absenceet la présence, telle est la quête deJulien Bouffier qui perçoit avec unzeste d'A. (mertume) la fugacité dela relation avec le public.

Un seul être vousmanque et tout est D

"Quelle trace laisse lethéâtre, une fois lareprésentation terminée ?Que reste-t-il de nosamours ?"That is the Q. (question).N'est-il pas ?

mardi 25 mars à 20h30salle polyvalente

Cabrières d’Aigues

jeudi 27 mars à 20h30salle des fêtes

L’Isle sur la Sorgue

samedi 29 mars à 20h30salle des fêtes

Mérindol

mardi 1er avril à 20h30salle Lou Pasquié

Roussillon

jeudi 3 avril à 20h30sous chapiteau

Oppède

samedi 5 avril à 20h30foyer rural

Lauris

Compagnie Adesso e Sempre

Le Début de l’A.(chanson)

texte Pascal RambertMise en scène Julien Bouffier

Avec Vanessa Liautey, Alex Selmane,

Dimoné

ScénographieEmmanuelle Debeusscher

et Julien BouffierCréation vidéo

Laurent Rojol et Julien BouffierCréation musicale et sonore

Dimoné, Eric GuennouCréation lumièreChristian Pinaud

Costumes Anne-Sophie Séguiniol

Photo Marc Ginot

PRODUCTION/DIFFUSION/COMMUNICATIONCÉCILE MANGIN

COPRODUCTION :COMPAGNIE ADESSO E SEMPRE - CCAS EDF/GDF -

SCÈNE NATIONALE-THÉÂTRES DE SÈTEAVEC L’AIDE DE LA SPEDIDAM

JULIEN BOUFFIER EST ARTISTE ASSOCIÉ À LASCÈNE NATIONALE-THÉÂTRES DE SÈTE.

LA COMPAGNIE EST SUBVENTIONNÉE PAR LA DRACLANGUEDOC-ROUSSILLON, LE CONSEILGÉNÉRAL DE L’HÉRAULT, LA MAIRIE DE

MONTPELLIER.

Et si on se faisait une toile ? Projection du film Les Misfitslundi 31 mars à 18h30

Cinéma ‘Le Fémina’ à CavaillonLa saison prochaine, JulienBouffier poursuivra son travail sur“le rêve américain” en s’appuyantsur le film “les Misfits” écrit parArthur Miller et réalisé par JohnHuston, avec Marilyn Monroe,Clark Gable, Eli Wallach,Montgomery Clift…

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soirées nomades

rendez-vous scolaire collégiens et lycéensmardi 8 avril à 14h30

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23Qui au monde peut affirmer…

qu’il n’a jamais été ensemble avecun autre être humain ?

Je suis ensemble. Ce n’est pas unenfant mortel qui a été conçu,

mais une image commune,immortelle. Cette nuit, j’ai appris à

m’étonner. Elle est venue meramener chez moi et j’ai…

trouvé ce chez moi.Il était une fois. Il était une fois,

et donc il sera. L’image que nousavons conçue accompagnera ma

mort. J’aurais vécu dans cetteimage. Ce n’est que l’étonnement

devant nous deux, l’étonnementdevant l’homme et la femme, qui a

fait de moi un être humain.Peter Handke “Les ailes du désir”

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Fabulation sur une famille pay-sanne de la France profonde àl'heure de la vache folle, cettepièce a toutes les allures d'unecomédie. L'enthousiasme, lesenvolées et «la niaque» ! Unecomédie parfaitement enlevéequi se termine, in extremis, entragédie, toute aussi enlevée elleaussi, envers et contre tout lepoison que pèsent les farinesanimales... Tragédie enlevée ?oui, d'autant que l'enlevé de latragédie arrive vraiment à latoute fin avec un parfait coup dethéâtre dont Marguerite veutgarder le secret...

Donc, dans la famille Bourgol, nousavons : la mère, Muguette, qui portehardiment la culotte et passe sa vieà préparer à manger pour queMarguerite gagne le trophée de laplus grosse : poids minimum impo-sé, 200 kilos ! Le père, Gilbert, plutôtécrasé par sa femme, marié depuis«38 ans et 2 mois», ça (se) compte !Il s'en prendrait bien à la voisinepour changer. Son malheur, c'estd'entendre des voix et de sentir lamort qui rôde. Le fils, Ludovic,jamais à la place qu'il faut d'aprèsson père, lycéen, poète à ses heureset un brin « fleur bleue », capablepour Marie-Ange, sa bien-aimée detricoter une écharpe jacquard : « untruc à se crever les yeux, ça » maisla preuve d’amour absolue compa-rée au jersey « trop simple » et aupoint mousse « trop ringard ». Lafille, Marguerite, aussi invisible queprésente, dont la prise de poidsfocalise toutes les attentions de samère. Victime par excellence, elle aaccepté de devenir grosse du jour oùson frère chéri a été envoyé au pen-sionnat du lycée technique.Jusqu'où sera-t-elle consentante ?

Enfin, Greta, la voisine, anciennecantatrice, spécialiste des lieder deSchumann, qui vient régulièrementlever le coude avec Muguette àl'heure de l'apéro. Et prendre desnouvelles de l'évolution de la courbede poids de Marguerite... Autour dela table, rendez-vous rituel de toutce joli monde, personne ne mâcheses mots ni ses maux avec le dos dela cuillère, tandis que derrière laporte, Marguerite grossit toujours,toute seule dans son coin...

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mardi 8 avril 20h30

Théâtre de Cavaillonscène nationale

Marguerite,Reine des Prés

texte Karin Serres

Scénographie et mise en scène Anne-Laure Liégeois

Assistée de Emilie Mousset

AvecOlivier DutilloyMaryline Even

Claire MirandeStéphanie Pasquet

Sacha Saille

Lumière Bertrand Couderc

DécorJacques Oursin

Production Laure Guazzoni

PRODUCTEUR DÉLÉGUÉ LE FESTIN - CDN DE MONTLUÇON

COPRODUCTION :FÉCAMP-SCÈNE NATIONALE,

THÉÂTRE DE CAVAILLON-SCÈNE NATIONALE,ET LE THÉÂTRE DU FESTIN

AVEC LE SOUTIEN DU THÉÂTRE DE L'EST PARISIEN ET DU THÉÂTRE

FIRMIN GÉMIER D'ANTONY

Durée estimée : 1h30

Vive Creutzfeldt ! Vive Jakob !

Le “coin Théâtre” de laMédiathèque la Durance àCavaillon sera inauguré par Karin Serres Mardi 8 avril à 18h30 Vous êtes tous conviés !

Lecture de “colza” de KarinSerres par Karin SerresMercredi 2 avril à 17h à la Bibliothèque de LagnesEntrée libre mais réservation indispensable auprès d’Anne-Marie

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Tragédie champêtreQue nous réserve Anne-LaureLiégeois pour cette Marguerite, Reinedes Prés après son inoubliableEmbouteillage provoqué, pour notreplus grand plaisir l'an dernier, sur lesroutes du Luberon ? Nous aurons lajoie de retrouver certains des comé-diens d'Embouteillage et l'une de cesauteures, Karin Serres, signatairel'an dernier des «voitures» de lamariée et de Barbe-Bleue. Si l'histoi-re se déroule toujours en pleine cam-pagne, c'est à un spectacle toutaussi sédentaire que séditieux, bienplanté sur les planches du théâtre,qu'elle nous convie. Cette pièce estbien - nous dit Anne-Laure Liégeois -«une Tragédie champêtre» dédiéepar son auteure «aux filles auxcuisses qui frottent et aux garçonsqui tricotent». Et c'est cette tendres-se, cette générosité-là que j'ai enviede montrer. Il est certain queMuguette, la mère, peut - à la lectu-re - apparaître comme un monstretrès similaire, dans la réalité du fait-divers à cette mère, récemmentcondamnée pour avoir provoqué lamort de sa fille qui, à 13 ans pesait300 kilos... Mais, je crois personnel-lement qu'il faut d'abord aimer sespersonnages pour pouvoir les mon-trer, aussi ignobles soient-ils. En toutcas je n'ai jamais pu procéder autre-ment.

Et pour traduire la grande com-plicité qui me lie à ce texte et àKarin, je dirais - le plus légère-ment possible - qu'il s'agit avanttout d'une drôle de tragédie surla surcharge pondérale… Sil'essentiel se joue bien autourd'une table, il n'y aura ni réalis-me «franchouillard» ni tragédieproprement «campagnarde». Enbref, pas de nappe à carreaux,c'est sûr, mais bien plutôt unonirisme très largement nourride symboles, inspirés par ceuxde la Sainte Cène. "

Enfer et Religion de l'amour "Ce dont je me suis nourrie person-nellement c'est de l'iconographiereligieuse : ce rapport très symbo-lique à la nourriture dans la Cène,m'étonne incroyablement. Tout sepasse comme si l'on assistait à unvéritable festin cannibale. Si on regarde par exemple de prèsla Cène peinte par Cranach, le can-nibalisme y est complètementforcé, imposé, c'est une véritablescène de gavage : avec sa maintendue, le Christ fourre violemmentle pain dans la bouche de Judas.C'est le signe de son pardon : nour-rir le traître, celui qui a - pour signedistinctif - d'avoir les mains dans leplat ! Cette fameuse «générosité»du Christ, à son dernier repas, vaquand même nous «encombrer»pour des siècles ! Et en ce sens la«générosité» de Muguette pournourrir sa fille est - toute propor-tion gardée à l'égard de la SainteFamille - tout aussi encombranteparce que tout aussi bourrée degrands sentiments…

«Mon corps livré pour vous…» : envoilà une bien grande missionsacrificielle dont Marguerite hériteautant que Muguette, autant quen'importe quelle mère qui a voca-tion de nourrir son enfant et devouloir son bien. Un «je le fais pourton bien» qui du rêve d'absolu vireau parfait cauchemar..." Mais decette révélation onirique-là, Anne-Laure Liégeois tient à préserver lessecrets : «Marguerite sur scènesera une présence, certes invisible,mais complètement charnelle, etqui nous réservera, sinon desmiracles du moins des surprises...»En attendant de les découvrir, devisu, il nous reste à croire à un rêveaussi proche du profane que dusacré, dont la joie de vivre est, àcoup sûr, la nourriture principale. interview d’Anne-Laure Liégeois

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À ses débuts, le cinéma ne cau-sait pas. Évitons donc de parlerde ses balbutiements. Il étaitmuet, à des années-lumière,mes frères, du dolby surround,et faisait les beaux jours desbaraques foraines. Pourtant, ilse mit très vite à raconter deshistoires. Face à ce mutismeobstiné, les diffuseurs eurentl'idée géniale d'accompagnerles images d'une bande son bri-colée sur place, et plus exacte-ment par un pianiste rythmantau débotté les dites images.Écrite à cette fin ou plus oumoins improvisée, la musique enquestion évolua vers le renfortcomplice. Elle s'efforçait de col-ler à la scène, de la redimen-sionner, de susciter ou de surli-gner les émotions.C'est précisément la facette mémo-rable du cinéma débutant que les"ciné-concerts" s'emploient à fairerevivre. Avec une quête artistiquejouant sur les deux tableaux : la pré-sélection cinéphile des films, et lechoix élargi des musiciens. Voilà quichange forcément la donne.En ce qui nous concerne, les filmssélectionnés sont "sonorisés" parGuigou Chenevier, musicien et com-positeur, qui a mis sa musique "auservice des actions théâtrales" et,au-delà de l'expérimentation créatri-ce, laissé au spectateur toute saliberté de perception.

Nanouk l'esquimauCe film documentaire, réalisé en1922 par Robert J. Flaherty, conser-ve toute sa poésie et sa puissanceévocatrice. Il narre la vie quotidienned'une famille dans un milieu aussiféerique qu'hostile : le Grand Nord.Cette fois, Guigou Chenevier assureen solo l'accompagnement musicalde ce film culte avec beaucoup desensibilité. Lui aussi a été touché parcette histoire et a donc trouvé lesnotes en phase avec ce drameassourdi, lent et violent."La musique est empreinte degravité, éclairée çà et là d'hu-mour et de tendresse…" Pour cela, il a recourt aux percus-sions, machines, clarinette, toypiano, casio, pad, flûte bambou,tuyaux, etc.Nanouk l'esquimau, œuvre emblé-matique de l'histoire du cinéma, seperçoit alors d'une façon différente,moins froide et austère, plus réalisteet nuancée. Plus que jamais, ceconte aux accents préhistoriquescaptive les jeunes regards, bien qu'ils'adresse à tous les publics.

Un film de poésie pure qui conte lalutte quotidienne d’une famille dansle Grand Nord esquimau, aux confinsde l’inimaginable.La dureté des images et la forcepoétique ont quelque chose de trèscontemporain. On est si loin de notrecondition et pourtant si proche de laréalité de notre monde. Quelles simi-litudes, quand les éléments sedéchaînent, quand la vie ordinairepour certains est une question desurvie pour d’autres. Le drame estalors bien réel et finalement siproche de cette vie primitive.Pourquoi alors ne pas raconter cette“violence du monde” par un rendez-vous cinématographique ? Simplement !

Nouvelles musiques et vieilles images

jeudi 10 avril14h30 Nanouk l’Esquimau

20h30 L’inconnu cinéma la Cigale

Cavaillon

vendredi 11 avril14h30 Nanouk l’Esquimau

20h30 L’inconnucinéma l’Eden

Noves

samedi 12 avril15h Nanouk l’Esquimau

20h30 L’inconnusalle des fêtes

Cabrières d’Avignon

Nanouk of the North

(Nanouk l’esquimau)

film muet - noir et blancdocumentaire de Robert Joseph Flaherty

(USA, 1922)

accompagné musicalement parGuigou Chenevier

percussions, pad, casio, machines,guitare électrique, petit piano, tuyaux,

flûte bambou

CE PROJET EST UNE CORÉALISATON ENTRE L'ASSOCIATION INOUÏ PRODUCTIONS ET LE

CINÉMA UTOPIA D'AVIGNON.

The Unknown(l’inconnu)

film muet de Tod Browning (USA, 1927)avec Lon Chaney et Joan Crawford

accompagné musicalement parNicolas Chatenoud

Mandoline, basse, guitare électrique,clavier, sampler

Guigou ChenevierGuitare espagnole, clarinette,

marimba, batterieGuillaume Saurel

Violoncelle, flûte bambou, clavier

CE PROJET EST UNE CORÉALISATON ENTRE L'AS-SOCIATION INOUÏ PRODUCTIONS ET LE CINÉMA

UTOPIA D'AVIGNONAVEC LE SOUTIEN DU CONSEIL RÉGIONAL PACA

CO-PRODUCTEURSFESTIVAL BANLIEUES BLEUES, FESTIVAL MUSIQUEACTION, LE VÉLO THÉÂTRE-APT, L'AJMI - AVIGNON

ET L' ADDM 84.

soirées nomades

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L'inconnuThe unknown est un film muet signéTod Browning, sorti en 1927, quenombre de cinéphiles considèrentcomme un petit chef d'œuvre inclas-sable, malgré une inspiration à prio-ri voyeuriste fort commune àl'époque. Le réalisateur fut un maîtredu film fantastique ou d'épouvante,comme en témoigne son fameux"Freaks", film parlant de 1932 aupropos très similaire. L'univers gro-tesque mais aussi tragique d'uncirque à phénomènes, où la difformi-té des artistes est leur fond de com-merce, offre au cinéaste une toile defond irréelle et insolite. Mais TodBrowning délaisse le sensationnalis-me pour jouer sur les ambivalenceset souligner la relativité de la mora-le. Il mêle adroitement le mélo sauce1900, le romanesque, l'expression-nisme et le thriller ténébreux. LonChaney fut son acteur fétiche. On leretrouve ici en compagnie de JoanCrawford.

"Lorsque je travaille à un sujet pourLon Chaney, je ne pense jamais àl'intrigue. Celle-ci s'inscrit d'elle-même lorsque j'ai conçu les person-nages. The Unknown me vint sim-plement du fait que j'avais eu l'idéed'un homme sans bras,” déclara leréalisateur à propos de ce film.Guigou Chenevier a retrouvé sescomplices Nicolas Chatenoud etGuillaume Saurel pour composerune musique originale que cetrio interprète en “live”, en ayantrecours à une bonne douzained'instruments.Guigou et Guillaume font partie dugroupe Volapük depuis sa création,avec lequel ils ont sillonné l'Europe,mais également composé lamusique du spectacle de MaguyMarin "Aujourd'hui peut-être".Ces musiciens ont choisi ici de mêlerinstruments acoustiques et électro-niques, élargissant ainsi la gammesonore et musicale de cette B.O.joyeusement réactualisée.

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des lecturesOn vous avait promis des momentsprivilégiés de rencontre et de parta-ge avec un auteur / traducteur / cho-régraphe, les lectures de ce débutd’année nous ont comblé … Même si la neige a failli faire « capo-ter » notre premier rendez-vous avecla Maison Jean Vilar, la lecture enprésence de Jozo Uvodic, traducteur,a bien eu lieu dans le hall du Théâtreavant la première de « Miracle auChargan ». Instants rares égalementavec Pascal Rambert d’abord àCucuron, puis à l’Isle sur laSorgue… et enfin enchantementavec le chorégraphe Denis Plassardqui nous a emmené en dansant dansson univers qui oscille à la frontièredes mots et du mouvement

MARSLECTURE AUTOUR DE L’ŒUVRE DEJACQUES DORpar Jacques DorIl est l’auteur du « Dico de ma langueà moi » et du « Sexe des mots ont-ilsbesoin d’une langue pour qu’on lesembrasse ? » (texte qui sera présentlors de la Boîte à frissons le mardi 18mars). Il nous fait l’amitié de venirnous livrer quelques petits trésors desa bibliothèque. Moment rare à n’enpas douter !Samedi 8 mars - 17hMaison Jean Vilar - Avignonen connivence avec La Maison Jean Vilar

AVRILSOIRÉE CURIEUSE AVEC KARIN SERRESCette auteure classée «jeune public»s’essaie aujourd’hui à l’écriture pourles plus grands. Un parcours dansses textes, conçu comme une bala-de au cours de laquelle on croiserasûrement Katak, Luniq, Chlore,Bitume Farouche, Marguerite etLudovic, et bien d’autres encore.Mardi 1er avril - 20h30Bibliothèque de CadenetOrganisée par le Centre culturel de CucuronVaugines

LECTURE DE «COLZA» DE KARIN SERRES par Karin SerresPour les jeunes et ceux qui le sontencore malgré leur âge (dépassantla quinzaine), Karin Serres fera lec-ture de son texte Colza.Ils sont trois : Grand, Petit et leurmère. Ils vivent dans une maison auxvolets à peine entrebâilles. Grandn’est pas un enfant comme lesautres : il lui arrive de disparaîtrepour aller danser dans un abreuvoirplein d’eau de pluie, ou d’observerdes heures durant le jaune d’unchamp de colza… Mercredi 2 avril - 17hBibliothèque de Lagnes

MAILECTURE AUTOUR DE L’ŒUVRE DESERGE VALLETTIen présence de l’auteur et avec laparticipation du conservatoired’Avignon.On peut parler d’œuvre, en ce quiconcerne Serge Valletti. Un certainnombre de ses textes sont encoreinédits, de nombreux autres ont étépubliés. Beaucoup d’entre eux ontété et sont joués. Il a écrit desromans (Pourquoi j’ai jeté ma grand-mère dans le Vieux-Port – Et puis,quand le jour s’est levé, je me suisendormie) ; des pièces radiopho-niques pour France-Culture ; desscénarii. Il a aussi mis en scènebeaucoup de ses pièces… Sansoublier qu’il est aussi comédien. Brefde la matière pour deux soirées delectures… riches en émotions.Samedi 24 mai - 17hMaison Jean Vilar - Avignonen connivence avec La Maison Jean Vilar.

SOIRÉE CURIEUSE AVEC SERGE VALLETTI par les élèves du conservatoire deMarseille en présence de l’auteur.Mercredi 28 mai - 20h30Bibliothèque de VillelaureOrganisée par le Centre culturel deCucuron-Vaugines

A chaque fois l’entrée est libre, une réser-vation auprès d’Anne Marie 04 90 76 64 64est conseillée (pour les soirées curieuses,lectures en connivence avec le centre cul-turel de Cucuron-Vaugines, nous vousinvitons à contacter directement SabineTamisier au 04 90 77 28 31)

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des auteurs, des lieux, des rendez-vous… des rencontres :

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et des stages

connivences

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restez à l’écoute… du chut …!

Pour mémoire car ces stagessont complets… Donc ceci estun rappel pour les inscrits…

ATELIER DE PRATIQUE THÉÂTRALE HEBDOMADAIREANIMÉ PAR NATHALIE CHEMELNYET JULIEN BOUFFIER10 - 17 février3 - 10 - 17 - 24 - 31 mars14 - 28 avril5 - 12 - 19 - 26 maide 20h à 23hlieu : Cavaillon

MASTER CLASS ATELIER CHORÉGRAPHIQUE MAGUY MARIN animé par Maguy Marin et EnnioSammarcode 15h à 18hlieu : Théâtre de Cavaillon

CLOWN ? (STAGE 2)animé par Meriem Menantvendredi 28 févriersamedi 1 et dimanche 2 marsde 10h à 18hlieu : Théâtre de Cavaillon

STAGE ACCORDÉON DIATONIQUEanimé par Stéphane Milleret etFrançois Heimvendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 mars lieu : Chateauneuf de Gadagne

Présentation du travail dans le cadre de laBoîte à Frissons : vendredi 21 mars à 19hlieu : Magic mirror

STAGE «AUTOUR DU CLOWN DE THÉÂTRE» animé par Alain Gautré et Hélène GustinDans le cadre du plan académiquede formationdu lundi 24 au jeudi 27 marslieu : Théâtre de Cavaillon

ATELIER D’ÉCRITURESERGE VALLETTI GROUPE 2du samedi 12 au mercredi 16 avrillieu : Robion

GROUPES 1 ET 2du jeudi 29 mai au dimanche 1er juinlieu : à préciser

DANS LE CADRE DU PROJET DEJULIEN BOUFFIER «NOS NUITSAMÉRICAINES» NOUS VOUS PRO-POSONS UNE SÉANCE EXCEP-TIONNELLE DU FILM MYTHIQUE«THE MISFITS»

Divorcée et désenchantée, Roslyn(Marilyn Monroe) se lie d’amitié avecun groupe de «désaxés» composéd’un cow-boy vieillissant (ClarkGable), d’un mécanicien au cœurbrisé (Eli Wallach) et d’un cavalier derodéo usé par le temps (MontgomeryClift)… Film culte d’Arthur Miller,symbole d’une Amérique qui est entrain de perdre ses rêves…

Faites vous plaisir en (re) découvrantce chef d’œuvre du cinéma holly-woodien.Le lundi 31 mars à 18h30 au cinéma LeFémina (séance cinémotion).

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Des élèves au Théâtre, Du théâtre à l’école…

L’éloge de l’analphabétisme

Ce spectacle créé par la compa-gnie Notoire était proposé dansle cadre d’une tournée régiona-le à l’initiative de la Régie cul-turelle.Nous avons surpris les élèves detrois lycées : le lycée de l’Arc(Orange), le lycée professionnelLouis Giraud (Serres) et le lycéeIsmaël Dauphin (Cavaillon).Conviés très officiellement par leursenseignants (nos complices) à uneconférence sérieuse sur «l’analpha-bétisme dans le monde», les élèvesdécouvrent progressivement qu’ilsassistent en fait à un spectacle dethéâtre renversant quelques idéesreçues. De quoi aiguiser le sens cri-tique !Les 11, 12 et 13 décembre dernier,un camion investit successivementla cour des trois lycées pour y ins-taller une structure dépliable (voirphoto) pouvant accueillir 80 specta-teurs. Si la conférence promisecommence effectivement sur le tonrébarbatif attendu par les élèves,elle dérape rapidement vers unconflit ouvert entre deux protago-nistes (des comédiens) défendantdes idées diamétralement oppo-sées sur le thème de l’analphabé-tisme : La conférencière se désoledes conséquences sinistres del’analphabétisme (mortalité infanti-le, soumission économique…) tan-dis que son contradicteur condam-ne les dérives d’une alphabétisationforcenée anéantissant les culturesde l’oralité. Les élèves, excités parle désordre de cette fausse «confé-rence» se laissent facilemententhousiasmer quand, au final, lesdeux comédiens invitent les specta-teurs à danser sur un rap fédéra-teur…

Journée Pass’Arts au Théâtrede Cavaillon - scène nationale

Le mardi 17 décembre le Théâtrede Cavaillon en collaboration avecle GRETE (Groupe de Recherche etd’Expérimentation Théâtre etEnseignement) proposait à 80 col-légiens et lycéens de Vauclused’approcher le théâtre en compa-gnie de l’équipe artistique du spec-tacle Les Balancelles. Le texte deCatherine Zambon et la mise enscène audacieuse qu’en proposeAlain Gautré se prêtaient parfaite-ment à un travail approfondi avecdes élèves pratiquant le théâtre toutau long de l’année au sein de leurétablissement scolaire.Après la représentation, les élèvessont invités à livrer quelquesimpressions pour engager une dis-cussion avec Alain Gautré. Voiciquelques remarques :

«Les comédiens sont suspen-dus et voltigent dans le ciel,cela me fait penser à des angesregardant la terre d’en haut, desâmes qui volent, des esprits.» «Au début on ne comprend pastrop et au fur et à mesureWaterproof, Lalue, Léna, Laduègne et le prince se rejoi-gnent et l’on comprend leursrapports : le spectacle abordel’amour, l’amitié, l’homosexua-lité… et l’ignorance de la vie ».

Dans un second temps, les élèvessont répartis en quatre groupespour participer à un atelier de pra-tique dirigé par un artiste de lacompagnie. Selon leurs affinités,les élèvent choisissent de travaillerle jeu de comédien, la danse, ladramaturgie ou le théâtre d’objet.Ces deux heures de pratique leurpermettent ainsi de découvrir lesacteurs sous un autre jour et debénéficier de leur regard sur lespectacle vivant…

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On peut réserver ses places parcorrespondance pour tous lesspectacles.Par téléphone au 04 90 78 64 64,du lundi au vendredi de 11h à 18h,surtout que le paiement par cartebancaire est possible.Les places réservées sont à retirer au guichet ou à confirmer parl’envoi du règlement au plus tard 3 jours après votre appel.Les réservations non réglées dans les 3 jours sont annulées et remisesen vente.L’internet est aussi un moyen bienpratique :[email protected] aussi FNAC, www.fnac.com,Carrefour, 3615 billetel**,France-Billet (0892 68 36 22 *),* (0,15€/min), * *(0,34€/min)

Et si vous préférez nous rendre visiteau Théâtre (du lundi au vendredi de11h à 18h), cela nous permettra debavarder un peu !

Les soirs de spectacle, le bar estouvert 1h30 avant la représentationet propose une restauration légère.

infos pratiques

Brèves

Chut… est édité par

Association Théâtre de CavaillonScène nationale,

B.P. 205, rue du Languedoc84306 Cavaillon cedex

[email protected]

Directeur de la publication :Jean-Michel Gremillet

Rédacteur en chef :Jean-Claude Herbette

ont participé à la rédaction de ce numéro : Frédérique Mérie,

Patrick Woog, Esther Gonon,Bertrand Perret, Jean-Claude Herbette,

Jean-Michel Gremillet

Image de couverture : Lisa SartorioCrédits photo : Lisa Sartorio, Esther

Gonon, Brice Albernhe, Bertrand Perret,Jean François Dantin, Small, Agnès Pain,

Valerie Archeno, Gauthier Bonneville,Teruhisa Fujiki, DR, Sylvain Guichard,Guy Delahaye, Tristan Jeanne-Valès,

Christian Ganet

Le Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

est subventionné par :La Ville de Cavaillon, Le Ministère de la

Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires

Culturelles de la Région Provence Alpes - Côte d’Azur

Le Conseil général de VaucluseLe Conseil régional

Provence Alpes-Côte d’AzurLes villes “nomades” :

Cadenet, la Communauté de Communesde Coustellet (Cabrières d’Avignon,

Lagnes, Maubec, Oppède, Robion), laCommunauté de communes de Pied

Rousset en Luberon (Bonnieux, Goult,Roussillon), Joucas, Lauris, l’Isle sur la

Sorgue, Mérindol, Murs, Noves.

Les partenaires culturels : laMédiathèque la Durance, les musées, leGrenier à sons, les cinémas (Cavaillon),

le Théâtre des Doms, la Maison JeanVilar, les Hivernales, les Passagers duzinc, les ATP (Avignon), le Festival de

Jazz en luberon, le Centre CulturelCucuron-Vaugines (avec la ville de

Cabrières d’Aigues), l’association Poie’ô(l’Isle sur la Sorgue), la Gare de

Coustellet, les cafés nomades

Il reçoit l’aide de l’ONDA (Office National de la DiffusionArtistique)

Imprimé par IMPRIMERIES IPS,B.P 50, Z.I. des Iscles

13834 - Chateaurenard Cédextiré à 22.000 exemplaires

design saluces.com

ISSN 1629-9450dépôt légal à parution

plein tarif tarif tarif pécouSpectacles tarif partenaire** réduit* pécou réduit*

Points de Fuite 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €Les Sonnets 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €Platonov 20 € 17 € 15 € 13 € 10 €La Boîte à frissons les tarifs sont indiqués pour chaque spectacles de la page 12 à 21Le début de l’A. (chanson) 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €Marguerite, Reine des Près 16 € 13 € 10 € 8 € 5 €Ciné Concerts 8 € 5 € 3 €Bénéficiaires du RMI : 2 €* Tarif réduit : Moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, professionnels** Tarif partenaire : reservé aux adhérents et/ou abonnés du Grenier à sons, de La Gare de Coustellet, des Hivernales, des ATP d’Avignon, de Jazz en Luberon, du centre culturel de Cucuron-Vaugines, du Vélo Théâtre, Les Passagers du Zinc, Comité-Club Cézam.

Anne-Laure LiégeoisSylvain MauriceLa saison 2001/2002 du Théâtre de Cavaillon – scène nationale avaitpermis au public de découvrir plusieurs metteurs en scène qui n’yétaient jamais venus, parmi lesquels Sylvain Maurice (Macbeth) etAnne-Laure Liégeois (Embouteillage). Le premier a été nommé récem-ment à la tête du Centre Dramatique National de Besançon, et nousl’accueillerons à nouveau fin 2003 (nous en reparlerons…). Quant àAnne-Laure, dont nous présentons en avril la nouvelle création,Marguerite, Reine des prés, elle vient de se voir confier la direction desFédérés, le CDN de Montluçon. On est bien contents pour eux.

Embouteillage, le livreLes textes du spectacle Embouteillage viennent d’être publiés auxEditions Théâtrales. Une belle occasion de revenir sur un des momentsforts de notre saison dernière. Et si certaines des superbes photos deChristophe Raynaud De Lage sont parfois si pluvieuses, elles sont latrace de cette route entre Goult et Bonnieux qui avait accueilli leThéâtre du Festin deux soirs de juin. Dans toutes les bonnes librai-ries…

Angell HaMatthieu Ha avaient enluminé la première édition de la Boîte àFrissons, avec son accordéon et sa voix de haute-contre. Depuis, saroute a croisé celle de Lula (ses parents avaient adoré le livre emblé-matique de Rezvani). De cette rencontre ne pouvait naître qu’une sorted’ange… c’était en janvier. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul,Matthieu nous revient les 15 et 16 mars, avec ses marsistes, et lacaravane qui nous fera encore rêver…

Théâtre à la Médiathèque La DuranceLa proximité des deux bâtiments, et tant de complicités devant lanotion de service public, devaient inévitablement conduire à un rap-prochement durable, au-delà des seules lectures ou autres confé-rences organisées en commun. Le théâtre de Cavaillon-scène natio-nale et la Médiathèque travaillent dans la même synergie : quandelles sont édités, vous pourrez maintenant trouver à la Médiathèquetoutes les œuvres présentées au théâtre. La communion sera officiel-le avec l’inauguration le mardi 8 avril à 18h30 du nouvel espacethéâtre à la Médiathèque. On pourra y retrouver evirons 200 réfé-rences nouvelles de théâtre contemporain, ainsi que l’actualité de laScène nationale. On y rencontrera même des auteurs vivants, tels cesoir-là Karin Serres (Marguerite, Reine des Prés), invitée très officiel-le, certainement accompagnée par Catherine Zambon (LesBalancelles) et Serge Valletti (Encore plus de gens d’ici) qui présentspour assister au spectacle ne manqueront pas cette occasion demettre en avant le texte contemporain.

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Théâtre de Cavaillon - Scène nationale

rue du Languedoc - B.P 205 84306 Cavaillon cedex

Renseignements Réservations 04 90 78 64 64télécopie 04 90 76 22 67

[email protected]

SeptembreOuverture de saison SAMEDI 21 SEPTEMBRE

OctobreSilvain VanotVENDREDI 4 OCTOBRE

Benabar+Brigitte FontaineSAMEDI 5 OCTOBRE

Emma la ClownVENDREDI 11 OCTOBRE

Doudou N’Diaye RoseVENDREDI 18 OCTOBRE

Le Sacre du Printemps + Un Trait d’UnionMARDI 22 OCTOBRE

Fables de ma FontaineClaude NougaroJEUDI 31 OCTOBRE

NovembreLe Banquet de la Sainte CécileDU JEUDI 7 AU SAMEDI 16 NOVEMBRE

Ondes de ChocVENDREDI 22 NOVEMBRE

Ginette Guirolle DU MARDI 26 NOVEMBRE AU VENDREDI 6 DÉCEMBRE

Trio ChemiraniJEUDI 28 ET VENDREDI 29 NOVEMBRE

La farce enfantine de la Tête du DragonVENDREDI 29 NOVEMBRE

DécembreGinette Guirolle DU MARDI 26 NOVEMBRE AU VENDREDI 6 DÉCEMBRE

Encore plus de gens d’iciVENDREDI 6 DÉCEMBRE BONNIEUX

A moi le monde !VENDREDI 13 DÉCEMBRE

Les Balancellesmecredi 18 DÉCEMBRE

JanvierDanlécoinMARDI 7 JANVIER CUCURONJEUDI 9 JANVIER GOULTSAMEDI 11 JANVIER NOVESLUNDI 13 JANVIER LAURIS

Miracle au CharganMARDI 14 ET MERCREDI 15 JANVIER

Encore plus de gens d’iciMARDI 28 JANVIER LAGNES

FévrierLes Fables à la FontaineVENDREDI 7 FÉVRIER

L’EchangeMARDI 11 ET MERCREDI 12 FÉVRIER

DanlécoinMARDI 11 FÉVRIER MÉRINDOLMERCREDI 12 FÉVRIER L’ISLE SUR LA SORGUEVENDREDI 14 FÉVRIER MAUBEC

Comédie sur un quai de gareSAMEDI 15 FÉVRIER

Points de FuiteMARDI 25 FÉVRER

MarsSonnetsMARDI 4 MARS

PlatonovVENDREDI 7 MARS

La Boîte à frissonsDU VENDREDI 14 AU DIMANCHE 23 MARS

Le Début de l’A.(chanson)MARDI 25 MARS CABRIÈRES D’AIGUESJEUDI 27 MARS L’ISLE SUR LA SORGUESAMEDI 29 MARS MÉRINDOL

AvrilLe début de l’A (chanson)MARDI 1ER AVRIL ROUSSILLONJEUDI 3 AVRIL OPPÈDESAMEDI 5 AVRIL LAURIS

Marguerite, Reine des PrésMARDI 8 AVRIL

Les Ciné-ConcertsJEUDI 10 AVRILCAVAILLONVENDREDI 11 AVRIL NOVESSAMEDI 12 AVRIL CABRIÈRE D’AVIGNON

Les 10 ans de Show de Vents + Trio Badault-Bex-EmlerVENDREDI 25 AVRIL

MaiTerezinMARDI 6 MAI

Souad MassiVENDREDI 16 MAI

Mémoires à la dériveMARDI 20 MAI

Mekench MouchkelJEUDI 22 MAI

Orchestre national de JazzMARDI 27 MAI

JuinPremicesDU LUNDI 2 AU VENDREDI 6 JUIN

Silvain VanotSAMEDI 7 JUIN

Encore plus de gens d’iciDIMANCHE 8 JUIN

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