Journal de l'Artisanat no 5

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EDITO PAR SAUVEUR LAGOURGUE, PRÉSIDENT DE LA CMA 64 CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT 64 11 rue de Solférino - BP 608 - 64006 Pau cedex Tél. 0559838362 - Fax : 0559276548 - - - - www.cm64.com Comité de rédaction : Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Publicité : Sud Ouest Publicité. Tél. 05 59 82 20 20. L’innovation, facteur de réussite Depuis plus de 15 ans, les Chambres de métiers et de l’artisanat d’Aquitaine appor- tent conseils et suivi aux entre- prises artisanales à travers leur Réseau Innovation. Un disposi- tif qui permet de mieux connaî- tre leurs capacités d’innovation et les moyens d’y parvenir. Innover, c’est mieux répondre aux exigences du marché et fonder sa compétitivité sur la recherche de gains de producti- vité, en utilisant des produits plus performants, de nouveaux procédés de fabrication et optimiser son organisation. Innover, c’est aussi pérenniser et développer l’entreprise et l’amener à élargir sa zone de chalandise. Innover, enfin, c’est parier sur l’avenir et se préparer à de nouveaux enjeux : exigence des clients, apparition de nouveaux processus, inter- nationalisation des marchés... « L’innovation, a dit un jour Steve Jobs, c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose. » Et c’est cela qui carac- térise l’artisanat ! Un artisan a en lui cette capacité d’anticipa- tion et d’adaptation rapide aux changements. Mais le proces- sus d’innovation est souvent complexe et risqué, si vous l’abordez seul. Les services de la Chambre de métiers et de l’artisanat disposent de solutions pour accompagner les chefs d’entreprise. La 6 e édition du concours les « Alienor des Métiers », Innover pour gagner en Aquitaine, vous donne les moyens d’avancer dans votre démarche. La Chambre de métiers mobilisée pour l’emploi L e tissu artisanal représente un véritable gisement pour l’emploi et un moyen de revitaliser le territoire » explique d’emblée Philippe Gueucier, secrétaire général de la Chambre de métiers et de l’artisanat départemen- tale (CMA64). Globalement, les filières de l’artisa- nat résistent à la crise et recrutent. Elles emploient 37 000 personnes dans le département et rassem- blent 12 700 entreprises. « Dans l’idée collective, l’artisanat n’est pas lié à l’emploi. En France, on ne pense qu’aux grandes entreprises » regrette Philippe Gueucier. La CMA est membre de fait du Service public de l’emploi départemental et travaille de concert avec les missions locales, les maisons de l’emploi et Pôle emploi. Une aide technique au recrutement et à la formation La CMA vient de signer une convention avec Pôle emploi. L’objectif est de mobiliser tous les acteurs de l’emploi pour optimiser l’accueil des deman- deurs d’emploi et faire correspondre l’offre à la demande. « C’est un observatoire du tissu local qui permet une meilleure vision et compréhension des besoins du territoire » analyse Yves Delmas, direc- teur de la Maison de l’emploi d’Orthez qui est parte- naire de la CMA. Si l’artisanat est un secteur dynami- que, les besoins en personnel qualifié de certaines filières ne correspondent pas toujours aux profils des chercheurs d’emploi. La CMA mise alors, avec ses partenaires de l’emploi, sur la formation et notamment la mise en place de contrats d’apprentissage. Elle organise également des réunions d’information : cafés de l’emploi (16 en un semestre dans le département), des permanences à Pau, Orthez et Bayonne. « Les artisans ont besoin de main-d’œuvre, mais c’est un marché caché et mal connu. A nous de le rendre visible pour développer l’emploi local » ajoute Philippe Gueucier. Le soutien à l’artisan qui souhaite créer son premier emploi, l’accompagnement au recrutement, à la formation et à la gestion des ressour- ces humaines, la formation des jeunes, sont autant de moyens mis en œuvre par la CMA64 pour aider les artisans à trouver les employés dont ils ont besoin. l M-P.C. Les métiers de l’artisanat font travailler 37 000 personnes et créent de nouveaux emplois. » TÉMOIGNAGES... EN CHIFFRES DOSSIER » La CMA64 apporte une aide aux artisans pour le recrute- ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embauche et suivi de l’intégration. © JUPITER IMAGES ©ARCHIVES M. Z. SUPPLÉMENT DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT YVES DELMAS, directeur de la Maison de l’emploi d’Orthez. « Un agent de la CMA intervient deux fois par mois à la Maison de l’emploi. Notre partenariat se fonde sur l’observation du territoire, pour cerner les besoins des demandeurs d’emploi et des employeurs, sur l’aide à la création d’activité et la promotion des contrats d’apprentis- sage. La CMA s’intègre au Service public de l’emploi local. » N° 5 - AVRIL 2012 Publi communication KIEM TRAM, O studio, coiffure et beauté, Anglet. « Dès que j’ai créé mon entreprise avec mon associé en 2011, nous voulions embaucher. Nous cherchions un ou une salariée, avec un haut niveau d’exigence car nous souhaitons un service de quali- té. La CMA m’a accompagnée à la création et a joué un rôle d’informa- tion pour le premier emploi. Depuis décembre, une jeune femme travaille chez nous 25 h par semaine. » La Chambre de métiers accompagne ces créations avec les missions locales et Pôle emploi. 37 000 actifs - chefs d’entreprise, conjoints et salariés - travaillent dans les 12 700 entreprises artisanales du département. 1 200 contrats d’apprentissage en alternance sont gérés par la CMA dans le cadre de sa politique de formation professionnelle des jeunes de moins de 26 ans. Une fois leur diplôme obtenu, beaucoup d’apprentis sont embauchés dans l’entreprise où ils ont travaillé. 1 611 entreprises artisanales ont été créées en 2011, représentant un potentiel d’emploi important à l’échelle locale. NELLY SARTHOU, agent de la CMA en charge de l’appui à la création d’un premier emploi. « Depuis 2009, nous proposons un appui au recrute- ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embau- che et suivi de l’intégration. En 2011, de nombreuses entreprises en ont bénéficié. Des réunions d’informa- tion et des formations sont organi- sées et nous travaillons en partena- riat avec le Pôle emploi. » 3 C’est le nombre de salariés en moyenne par entreprise artisanale dans le département. EDITO PAR SAUVEUR LAGOURGUE, PRÉSIDENT DE LA CMA 64 CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT 64 11 rue de Solférino - BP 608 - 64006 Pau cedex Tél. 0559838362 - Fax : 0559276548 - - - - www.cm64.com Comité de rédaction : Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Publicité : Sud Ouest Publicité. Tél. 05 59 82 20 20. L’innovation, facteur de réussite Depuis plus de 15 ans, les Chambres de métiers et de l’artisanat d’Aquitaine appor- tent conseils et suivi aux entre- prises artisanales à travers leur Réseau Innovation. Un disposi- tif qui permet de mieux connaî- tre leurs capacités d’innovation et les moyens d’y parvenir. Innover, c’est mieux répondre aux exigences du marché et fonder sa compétitivité sur la recherche de gains de producti- vité, en utilisant des produits plus performants, de nouveaux procédés de fabrication et optimiser son organisation. Innover, c’est aussi pérenniser et développer l’entreprise et l’amener à élargir sa zone de chalandise. Innover, enfin, c’est parier sur l’avenir et se préparer à de nouveaux enjeux : exigence des clients, apparition de nouveaux processus, inter- nationalisation des marchés... « L’innovation, a dit un jour Steve Jobs, c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose. » Et c’est cela qui carac- térise l’artisanat ! Un artisan a en lui cette capacité d’anticipa- tion et d’adaptation rapide aux changements. Mais le proces- sus d’innovation est souvent complexe et risqué, si vous l’abordez seul. Les services de la Chambre de métiers et de l’artisanat disposent de solutions pour accompagner les chefs d’entreprise. La 6 e édition du concours les « Alienor des Métiers », Innover pour gagner en Aquitaine, vous donne les moyens d’avancer dans votre démarche. La Chambre de métiers mobilisée pour l’emploi L e tissu artisanal représente un véritable gisement pour l’emploi et un moyen de revitaliser le territoire » explique d’emblée Philippe Gueucier, secrétaire général de la Chambre de métiers et de l’artisanat départemen- tale (CMA64). Globalement, les filières de l’artisa- nat résistent à la crise et recrutent. Elles emploient 37 000 personnes dans le département et rassem- blent 12 700 entreprises. « Dans l’idée collective, l’artisanat n’est pas lié à l’emploi. En France, on ne pense qu’aux grandes entreprises » regrette Philippe Gueucier. La CMA est membre de fait du Service public de l’emploi départemental et travaille de concert avec les missions locales, les maisons de l’emploi et Pôle emploi. Une aide technique au recrutement et à la formation La CMA vient de signer une convention avec Pôle emploi. L’objectif est de mobiliser tous les acteurs de l’emploi pour optimiser l’accueil des deman- deurs d’emploi et faire correspondre l’offre à la demande. « C’est un observatoire du tissu local qui permet une meilleure vision et compréhension des besoins du territoire » analyse Yves Delmas, direc- teur de la Maison de l’emploi d’Orthez qui est parte- naire de la CMA. Si l’artisanat est un secteur dynami- que, les besoins en personnel qualifié de certaines filières ne correspondent pas toujours aux profils des chercheurs d’emploi. La CMA mise alors, avec ses partenaires de l’emploi, sur la formation et notamment la mise en place de contrats d’apprentissage. Elle organise également des réunions d’information : cafés de l’emploi (16 en un semestre dans le département), des permanences à Pau, Orthez et Bayonne. « Les artisans ont besoin de main-d’œuvre, mais c’est un marché caché et mal connu. A nous de le rendre visible pour développer l’emploi local » ajoute Philippe Gueucier. Le soutien à l’artisan qui souhaite créer son premier emploi, l’accompagnement au recrutement, à la formation et à la gestion des ressour- ces humaines, la formation des jeunes, sont autant de moyens mis en œuvre par la CMA64 pour aider les artisans à trouver les employés dont ils ont besoin. l M-P.C. Les métiers de l’artisanat font travailler 37 000 personnes et créent de nouveaux emplois. » TÉMOIGNAGES... EN CHIFFRES DOSSIER » La CMA64 apporte une aide aux artisans pour le recrute- ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embauche et suivi de l’intégration. © JUPITER IMAGES ©ARCHIVES M. Z. SUPPLÉMENT DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT YVES DELMAS, directeur de la Maison de l’emploi d’Orthez. « Un agent de la CMA intervient deux fois par mois à la Maison de l’emploi. Notre partenariat se fonde sur l’observation du territoire, pour cerner les besoins des demandeurs d’emploi et des employeurs, sur l’aide à la création d’activité et la promotion des contrats d’apprentis- sage. La CMA s’intègre au Service public de l’emploi local. » N° 5 - AVRIL 2012 Publi communication KIEM TRAM, O studio, coiffure et beauté, Anglet. « Dès que j’ai créé mon entreprise avec mon associé en 2011, nous voulions embaucher. Nous cherchions un ou une salariée, avec un haut niveau d’exigence car nous souhaitons un service de quali- té. La CMA m’a accompagnée à la création et a joué un rôle d’informa- tion pour le premier emploi. Depuis décembre, une jeune femme travaille chez nous 25 h par semaine. » La Chambre de métiers accompagne ces créations avec les missions locales et Pôle emploi. 37 000 actifs - chefs d’entreprise, conjoints et salariés - travaillent dans les 12 700 entreprises artisanales du département. 1 200 contrats d’apprentissage en alternance sont gérés par la CMA dans le cadre de sa politique de formation professionnelle des jeunes de moins de 26 ans. Une fois leur diplôme obtenu, beaucoup d’apprentis sont embauchés dans l’entreprise où ils ont travaillé. 1 611 entreprises artisanales ont été créées en 2011, représentant un potentiel d’emploi important à l’échelle locale. NELLY SARTHOU, agent de la CMA en charge de l’appui à la création d’un premier emploi. « Depuis 2009, nous proposons un appui au recrute- ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embau- che et suivi de l’intégration. En 2011, de nombreuses entreprises en ont bénéficié. Des réunions d’informa- tion et des formations sont organi- sées et nous travaillons en partena- riat avec le Pôle emploi. » 3 C’est le nombre de salariés en moyenne par entreprise artisanale dans le département.

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Avril 2012

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EDITO

PAR SAUVEUR LAGOURGUE, PRÉSIDENT DE LA CMA 64

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT 64

11 rue de Solférino - BP 608 - 64006

Pau cedex

Tél. 0559838362 - Fax : 0559276548

- - - - www.cm64.com

Comité de rédaction : Chambre de Métiers

et de l’Artisanat. Publicité : Sud Ouest

Publicité. Tél. 05 59 82 20 20.

L’innovation, facteur de réussite

Depuis plus de 15 ans, les Chambres de métiers et de l’artisanat d’Aquitaine appor-tent conseils et suivi aux entre-prises artisanales à travers leur Réseau Innovation. Un disposi-tif qui permet de mieux connaî-tre leurs capacités d’innovation et les moyens d’y parvenir. Innover, c’est mieux répondre aux exigences du marché et fonder sa compétitivité sur la recherche de gains de producti-vité, en utilisant des produits plus performants, de nouveaux procédés de fabrication et optimiser son organisation. Innover, c’est aussi pérenniser et développer l’entreprise et l’amener à élargir sa zone de chalandise. Innover, enfin, c’est parier sur l’avenir et se préparer à de nouveaux enjeux : exigence des clients, apparition de nouveaux processus, inter-nationalisation des marchés... « L’innovation, a dit un jour Steve Jobs, c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose. » Et c’est cela qui carac-térise l’artisanat ! Un artisan a en lui cette capacité d’anticipa-tion et d’adaptation rapide aux changements. Mais le proces-sus d’innovation est souvent complexe et risqué, si vous l’abordez seul. Les services de la Chambre de métiers et de l’artisanat disposent de solutions pour accompagner les chefs d’entreprise. La 6e édition du concours les « Alienor des Métiers », Innover pour gagner en Aquitaine, vous donne les moyens d’avancer dans votre démarche.

La Chambre de métiers mobilisée pour l’emploi

Le tissu artisanal représente un véritable gisement pour l’emploi et un moyen de revitaliser le territoire » explique d’emblée Philippe Gueucier, secrétaire général de la

Chambre de métiers et de l’artisanat départemen-tale (CMA64). Globalement, les filières de l’artisa-nat résistent à la crise et recrutent. Elles emploient 37 000 personnes dans le département et rassem-blent 12 700 entreprises. « Dans l’idée collective, l’artisanat n’est pas lié à l’emploi. En France, on ne pense qu’aux grandes entreprises » regrette Philippe Gueucier. La CMA est membre de fait du Service public de l’emploi départemental et travaille de concert avec les missions locales, les maisons de l’emploi et Pôle emploi.

Une aide technique au recrutement et à la formation La CMA vient de signer une convention avec Pôle

emploi. L’objectif est de mobiliser tous les acteurs de l’emploi pour optimiser l’accueil des deman-deurs d’emploi et faire correspondre l’offre à la demande. « C’est un observatoire du tissu local qui

permet une meilleure vision et compréhension des besoins du territoire » analyse Yves Delmas, direc-teur de la Maison de l’emploi d’Orthez qui est parte-naire de la CMA. Si l’artisanat est un secteur dynami-que, les besoins en personnel qualifié de certaines filières ne correspondent pas toujours aux profils des chercheurs d’emploi.

La CMA mise alors, avec ses partenaires de l’emploi, sur la formation et notamment la mise en place de contrats d’apprentissage. Elle organise également des réunions d’information : cafés de l’emploi (16 en un semestre dans le département), des permanences à Pau, Orthez et Bayonne. « Les artisans ont besoin de main-d’œuvre, mais c’est un marché caché et mal connu. A nous de le rendre visible pour développer l’emploi local » ajoute Philippe Gueucier. Le soutien à l’artisan qui souhaite créer son premier emploi, l’accompagnement au recrutement, à la formation et à la gestion des ressour-ces humaines, la formation des jeunes, sont autant de moyens mis en œuvre par la CMA64 pour aider les artisans à trouver les employés dont ils ont besoin. l M-P.C.

Les métiers de l’artisanat font travailler 37 000 personnes et créent de nouveaux emplois.»

TÉMOIGNAGES...

EN CHIFFRES

DOSSIER»

La CMA64 apporte une aide aux artisans pour le recrute-ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embauche et suivi de l’intégration. © JUPITER IMAGES

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SUPPLÉMENT DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT

YVES DELMAS, directeur de la Maison de l’emploi d’Orthez. « Un agent de la CMA intervient deux fois par mois à la Maison de l’emploi. Notre partenariat se fonde sur l’observation du territoire, pour cerner les besoins des demandeurs d’emploi et des employeurs, sur l’aide à la création d’activité et la promotion des contrats d’apprentis-sage. La CMA s’intègre au Service public de l’emploi local. »

N° 5 - AVRIL 2012

Publi communication

KIEM TRAM, O studio, coiffure et beauté, Anglet. « Dès que j’ai créé mon entreprise avec mon associé en 2011, nous voulions embaucher. Nous cherchions un ou une salariée, avec un haut niveau d’exigence car nous souhaitons un service de quali-té. La CMA m’a accompagnée à la création et a joué un rôle d’informa-tion pour le premier emploi. Depuis décembre, une jeune femme travaille chez nous 25 h par semaine. »

La Chambre de métiers accompagne ces créations avec les missions locales et Pôle emploi.

37 000 actifs - chefs d’entreprise, conjoints et salariés - travaillent dans les 12 700 entreprises artisanales du département.

1 200 contrats d’apprentissage en alternance sont gérés par la CMA dans le cadre de sa politique de formation professionnelle des jeunes de moins de 26 ans. Une fois leur diplôme obtenu, beaucoup d’apprentis sont embauchés dans l’entreprise où ils ont travaillé.

1 611 entreprises artisanales ont été créées en 2011, représentant un potentiel d’emploi important à l’échelle locale.

NELLY SARTHOU, agent de la CMA en charge de l’appui à la création d’un premier emploi. « Depuis 2009, nous proposons un appui au recrute-ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embau-che et suivi de l’intégration. En 2011, de nombreuses entreprises en ont bénéficié. Des réunions d’informa-tion et des formations sont organi-sées et nous travaillons en partena-riat avec le Pôle emploi. »

3 C’est le nombre de salariés en moyenne par entreprise artisanale dans le département.

EDITO

PAR SAUVEUR LAGOURGUE, PRÉSIDENT DE LA CMA 64

CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT 64

11 rue de Solférino - BP 608 - 64006

Pau cedex

Tél. 0559838362 - Fax : 0559276548

- - - - www.cm64.com

Comité de rédaction : Chambre de Métiers

et de l’Artisanat. Publicité : Sud Ouest

Publicité. Tél. 05 59 82 20 20.

L’innovation, facteur de réussite

Depuis plus de 15 ans, les Chambres de métiers et de l’artisanat d’Aquitaine appor-tent conseils et suivi aux entre-prises artisanales à travers leur Réseau Innovation. Un disposi-tif qui permet de mieux connaî-tre leurs capacités d’innovation et les moyens d’y parvenir. Innover, c’est mieux répondre aux exigences du marché et fonder sa compétitivité sur la recherche de gains de producti-vité, en utilisant des produits plus performants, de nouveaux procédés de fabrication et optimiser son organisation. Innover, c’est aussi pérenniser et développer l’entreprise et l’amener à élargir sa zone de chalandise. Innover, enfin, c’est parier sur l’avenir et se préparer à de nouveaux enjeux : exigence des clients, apparition de nouveaux processus, inter-nationalisation des marchés... « L’innovation, a dit un jour Steve Jobs, c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose. » Et c’est cela qui carac-térise l’artisanat ! Un artisan a en lui cette capacité d’anticipa-tion et d’adaptation rapide aux changements. Mais le proces-sus d’innovation est souvent complexe et risqué, si vous l’abordez seul. Les services de la Chambre de métiers et de l’artisanat disposent de solutions pour accompagner les chefs d’entreprise. La 6e édition du concours les « Alienor des Métiers », Innover pour gagner en Aquitaine, vous donne les moyens d’avancer dans votre démarche.

La Chambre de métiers mobilisée pour l’emploi

Le tissu artisanal représente un véritable gisement pour l’emploi et un moyen de revitaliser le territoire » explique d’emblée Philippe Gueucier, secrétaire général de la

Chambre de métiers et de l’artisanat départemen-tale (CMA64). Globalement, les filières de l’artisa-nat résistent à la crise et recrutent. Elles emploient 37 000 personnes dans le département et rassem-blent 12 700 entreprises. « Dans l’idée collective, l’artisanat n’est pas lié à l’emploi. En France, on ne pense qu’aux grandes entreprises » regrette Philippe Gueucier. La CMA est membre de fait du Service public de l’emploi départemental et travaille de concert avec les missions locales, les maisons de l’emploi et Pôle emploi.

Une aide technique au recrutement et à la formation La CMA vient de signer une convention avec Pôle

emploi. L’objectif est de mobiliser tous les acteurs de l’emploi pour optimiser l’accueil des deman-deurs d’emploi et faire correspondre l’offre à la demande. « C’est un observatoire du tissu local qui

permet une meilleure vision et compréhension des besoins du territoire » analyse Yves Delmas, direc-teur de la Maison de l’emploi d’Orthez qui est parte-naire de la CMA. Si l’artisanat est un secteur dynami-que, les besoins en personnel qualifié de certaines filières ne correspondent pas toujours aux profils des chercheurs d’emploi.

La CMA mise alors, avec ses partenaires de l’emploi, sur la formation et notamment la mise en place de contrats d’apprentissage. Elle organise également des réunions d’information : cafés de l’emploi (16 en un semestre dans le département), des permanences à Pau, Orthez et Bayonne. « Les artisans ont besoin de main-d’œuvre, mais c’est un marché caché et mal connu. A nous de le rendre visible pour développer l’emploi local » ajoute Philippe Gueucier. Le soutien à l’artisan qui souhaite créer son premier emploi, l’accompagnement au recrutement, à la formation et à la gestion des ressour-ces humaines, la formation des jeunes, sont autant de moyens mis en œuvre par la CMA64 pour aider les artisans à trouver les employés dont ils ont besoin. l M-P.C.

Les métiers de l’artisanat font travailler 37 000 personnes et créent de nouveaux emplois.»

TÉMOIGNAGES...

EN CHIFFRES

DOSSIER»

La CMA64 apporte une aide aux artisans pour le recrute-ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embauche et suivi de l’intégration. © JUPITER IMAGES

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SUPPLÉMENT DE LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L’ARTISANAT

YVES DELMAS, directeur de la Maison de l’emploi d’Orthez. « Un agent de la CMA intervient deux fois par mois à la Maison de l’emploi. Notre partenariat se fonde sur l’observation du territoire, pour cerner les besoins des demandeurs d’emploi et des employeurs, sur l’aide à la création d’activité et la promotion des contrats d’apprentis-sage. La CMA s’intègre au Service public de l’emploi local. »

N° 5 - AVRIL 2012

Publi communication

KIEM TRAM, O studio, coiffure et beauté, Anglet. « Dès que j’ai créé mon entreprise avec mon associé en 2011, nous voulions embaucher. Nous cherchions un ou une salariée, avec un haut niveau d’exigence car nous souhaitons un service de quali-té. La CMA m’a accompagnée à la création et a joué un rôle d’informa-tion pour le premier emploi. Depuis décembre, une jeune femme travaille chez nous 25 h par semaine. »

La Chambre de métiers accompagne ces créations avec les missions locales et Pôle emploi.

37 000 actifs - chefs d’entreprise, conjoints et salariés - travaillent dans les 12 700 entreprises artisanales du département.

1 200 contrats d’apprentissage en alternance sont gérés par la CMA dans le cadre de sa politique de formation professionnelle des jeunes de moins de 26 ans. Une fois leur diplôme obtenu, beaucoup d’apprentis sont embauchés dans l’entreprise où ils ont travaillé.

1 611 entreprises artisanales ont été créées en 2011, représentant un potentiel d’emploi important à l’échelle locale.

NELLY SARTHOU, agent de la CMA en charge de l’appui à la création d’un premier emploi. « Depuis 2009, nous proposons un appui au recrute-ment de leur premier salarié, avec définition du profil, aide à l’embau-che et suivi de l’intégration. En 2011, de nombreuses entreprises en ont bénéficié. Des réunions d’informa-tion et des formations sont organi-sées et nous travaillons en partena-riat avec le Pôle emploi. »

3 C’est le nombre de salariés en moyenne par entreprise artisanale dans le département.

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Page 4: Journal de l'Artisanat no 5

Pyrénées-AtlantiquesLE JOURNAL DE L’ARTISANAT4

PortraitN° 5 -AVRIL 2012

Partir... pour mieux revenir

C’est le hasard et le chômage qui ont conduit Matthieu De Lavaca vers cette voie professionnelle. En contrat

d’apprentissage jusqu’au 31 août à la boucherie des Halles de Biarritz de Didier Carrère, le jeune homme se destinait initialement au commerce avec l’idée de travailler dans le secteur automobile.

Après un Bac pro et un BEP vente, il ne trouve pas d’employeur à Bordeaux et effectue un travail d’appoint en tenant la caisse d’une boucherie de Biarritz. Cet environ-nement lui plaît tellement qu’il se réoriente. Il prépare actuellement, à 22 ans, en alternance avec son contrat d’apprentissage, un CAP de boucher à l’Université des métiers de Bayonne.

Une nouvelle expérience Sous la houlette de son maître

d’apprentissage Sébastien Portas, il mûrit un projet professionnel origi-nal. Motivé par l’idée d’amener un savoir-faire français à l’étranger, il

souhaite partir au Canada avec un visa d’un an (à partir de février 2013) pour travailler chez un boucher de Toronto, déjà identifié en tant que

futur employeur par Pôle emploi. « Beaucoup d’anglophones

fréquentent les Halles de Biarritz et je désire approfondir mon anglais » explique le jeune homme dont les grands-parents sont autrefois partis faire leurs armes professionnelles au Canada. Le projet de Matthieu est approuvé par son entourage, aussi bien familial que professionnel. « Mon maître d’apprentissage dit qu’il regrette de ne pas avoir fait cette démarche lui-même… et qu’il faut avoir du culot pour tenter l’aventure ! ».

Le jeune homme souhaite quitter le Pays basque, pour un temps seule-ment, afin de se doter de nouvelles expériences. « Si je pars, c’est avec l’idée de mieux revenir. Je ne pense pas faire ma vie au Canada… » sourit l’apprenti.

Travaillant actuellement dans une équipe de huit bouchers (dont trois en contrat d’apprentissage), Matthieu se donne le temps d’acquérir toute la maturité professionnelle qu’il estime nécessaire, avec l’objectif à terme de créer son entreprise… « L’objectif idéal de tous les appren-tis » selon lui. l M.P.C.

Que représente la filière boucherie ?

Le syndicat départemen-tal fédère 85 entreprises. Il s’agit en général de petites sociétés de deux à huit salariés. La filière embau-che. Par exemple, je me suis installé en 2000 à Lons. Aujourd’hui nous avons deux points de vente et six salariés. Le secteur recrute mais rencontre parfois des difficultés pour trouver du personnel qualifié.

Comment l’expliquez-vous ?

C’est un métier où il faut travailler plus de 35 heures par semaine ! Aujourd’hui, on peut très bien gagner sa vie en boucherie… à condi-tion de vouloir travailler, y compris parfois le samedi ou le dimanche matin.

Mais la filière attire de plus en plus de jeunes qui se forment à l’Université des métiers.

Quels sont les combats de votre syndicat ?

Nous défendons notre métier : laissons la bouche-rie aux bouchers ! La vente directe, en vogue chez des éleveurs, ne va pas dans le sens d’une reconnais-sance de notre plus-value professionnelle et fait plutôt du mal. Le boucher est un artisan qui transforme des produits bruts avec un savoir-faire qualifié. Il a vocation à vendre de la viande avec une valeur ajoutée réelle… ce qui n’est pas le cas de l’éleveur. Et bien entendu le syndicat lance une invitation à tous les consommateurs : mangez de la viande française ! l M.P.C.

(*) Gérard Sarthou est président du syndicat départemental des bouchers et artisan-boucher à Lons.

QUESTIONS À... Gérard Sarthou

« Une filière qui embauche »A 22 ans, Matthieu De Lavaca

est apprenti-boucher aux Halles de Biarritz et prépare son CAP à l’Université des métiers Bayonne Pays basque. Il part travailler un an au Canada.

Matthieu De Lavaca en compagnie de Sébastien Portas. © M-P.C

Publi communication

Gérard Sarthou (*)

INTERVIEW

UNIVERSITÉ DES MÉTIERS, formation boucherie, charcuterie. Pau : 05 59 14 85 90. Bayonne : 05 59 55 12 02.

Pyrénées-AtlantiquesLE JOURNAL DE L’ARTISANAT4

PortraitN° 5 -AVRIL 2012

Partir... pour mieux revenir

C’est le hasard et le chômage qui ont conduit Matthieu De Lavaca vers cette voie professionnelle. En contrat

d’apprentissage jusqu’au 31 août à la boucherie des Halles de Biarritz de Didier Carrère, le jeune homme se destinait initialement au commerce avec l’idée de travailler dans le secteur automobile.

Après un Bac pro et un BEP vente, il ne trouve pas d’employeur à Bordeaux et effectue un travail d’appoint en tenant la caisse d’une boucherie de Biarritz. Cet environ-nement lui plaît tellement qu’il se réoriente. Il prépare actuellement, à 22 ans, en alternance avec son contrat d’apprentissage, un CAP de boucher à l’Université des métiers de Bayonne.

Une nouvelle expérience Sous la houlette de son maître

d’apprentissage Sébastien Portas, il mûrit un projet professionnel origi-nal. Motivé par l’idée d’amener un savoir-faire français à l’étranger, il

souhaite partir au Canada avec un visa d’un an (à partir de février 2013) pour travailler chez un boucher de Toronto, déjà identifié en tant que

futur employeur par Pôle emploi. « Beaucoup d’anglophones

fréquentent les Halles de Biarritz et je désire approfondir mon anglais » explique le jeune homme dont les grands-parents sont autrefois partis faire leurs armes professionnelles au Canada. Le projet de Matthieu est approuvé par son entourage, aussi bien familial que professionnel. « Mon maître d’apprentissage dit qu’il regrette de ne pas avoir fait cette démarche lui-même… et qu’il faut avoir du culot pour tenter l’aventure ! ».

Le jeune homme souhaite quitter le Pays basque, pour un temps seule-ment, afin de se doter de nouvelles expériences. « Si je pars, c’est avec l’idée de mieux revenir. Je ne pense pas faire ma vie au Canada… » sourit l’apprenti.

Travaillant actuellement dans une équipe de huit bouchers (dont trois en contrat d’apprentissage), Matthieu se donne le temps d’acquérir toute la maturité professionnelle qu’il estime nécessaire, avec l’objectif à terme de créer son entreprise… « L’objectif idéal de tous les appren-tis » selon lui. l M.P.C.

Que représente la filière boucherie ?

Le syndicat départemen-tal fédère 85 entreprises. Il s’agit en général de petites sociétés de deux à huit salariés. La filière embau-che. Par exemple, je me suis installé en 2000 à Lons. Aujourd’hui nous avons deux points de vente et six salariés. Le secteur recrute mais rencontre parfois des difficultés pour trouver du personnel qualifié.

Comment l’expliquez-vous ?

C’est un métier où il faut travailler plus de 35 heures par semaine ! Aujourd’hui, on peut très bien gagner sa vie en boucherie… à condi-tion de vouloir travailler, y compris parfois le samedi ou le dimanche matin.

Mais la filière attire de plus en plus de jeunes qui se forment à l’Université des métiers.

Quels sont les combats de votre syndicat ?

Nous défendons notre métier : laissons la bouche-rie aux bouchers ! La vente directe, en vogue chez des éleveurs, ne va pas dans le sens d’une reconnais-sance de notre plus-value professionnelle et fait plutôt du mal. Le boucher est un artisan qui transforme des produits bruts avec un savoir-faire qualifié. Il a vocation à vendre de la viande avec une valeur ajoutée réelle… ce qui n’est pas le cas de l’éleveur. Et bien entendu le syndicat lance une invitation à tous les consommateurs : mangez de la viande française ! l M.P.C.

(*) Gérard Sarthou est président du syndicat départemental des bouchers et artisan-boucher à Lons.

QUESTIONS À... Gérard Sarthou

« Une filière qui embauche »A 22 ans, Matthieu De Lavaca

est apprenti-boucher aux Halles de Biarritz et prépare son CAP à l’Université des métiers Bayonne Pays basque. Il part travailler un an au Canada.

Matthieu De Lavaca en compagnie de Sébastien Portas. © M-P.C

Publi communication

Gérard Sarthou (*)

INTERVIEW

UNIVERSITÉ DES MÉTIERS, formation boucherie, charcuterie. Pau : 05 59 14 85 90. Bayonne : 05 59 55 12 02.