JDG N73

déc 2011 > gratuit73

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tom Watson - Les dix golfeurs qui ont marqué l’histoireDenis Lalanne - La chronique de Pierre-Michel Bonnot

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La faiblesse du golf français tient en grande partie à notre manque de patience. Dû à notre peu de culture. En sport en général et en golf en particulier. Les plus grands joueurs le disent : en golf, on sème, on travaille, mais on ne sait jamais quand cela paiera.Grégory Havret nous le confie dans sa chronique. Même lui a du mal à rester constant. À garder le même cap, surtout quand les résultats ne sont pas bons. Olivier Léglise le déclare aussi sur notre site internet www.journaldugolf.fr : Grégory Bourdy a été trop impatient. Le Bordelais souhaitait ardemment une place parmi les 50 premiers mondiaux en début de saison. Bourdy a trop pensé au résultat, pas assez à jouer. À l’inverse, Raphaël Jacquelin avait avoué en début d’année qu’une approche plus détachée et ludique était la source de ses meilleurs résultats.

Dans le monde de la petite balle blanche hexagonale, on doute trop vite. De nos joueurs comme de nos coaches. Pourtant Benoît Ducoulombier (Havret), Olivier Léglise (Bourdy et Wattel), Alain Alberti (Jacquelin) ou encore Roger Damiano (Gonnet et Dubuisson précédemment) sont d’excellents entraîneurs, capables de sortir le meilleur de nos golfeurs. À tous, laissons-leur le temps. Même si, éternelle rengaine, il-n’y-a-toujours-pas-de-joueur-français-dans-les-50-premiers-mondiaux.Le plus titré de nos golfeurs, Thomas Levet, six victoires en Europe, est certainement celui qui a le moins douté de lui-même et de ce qu’il faisait. Tout comme Jean Van de Velde, le premier à avoir montré la voie en Grand Chelem et le seul à avoir conservé sa carte sur le PGA Tour.

Dans ces colonnes, l’ancien journaliste de L’Équipe Denis Lalanne nous dit que c’est l’absence de champion qui a été la principale raison du peu de présence du golf dans le plus grand quotidien sportif français. On voudrait tous que notre sport soit plus connu et reconnu par le grand public comme par les médias nationaux. Et donc qu’un grand joueur explose. Mais encore une fois, il faut voir d’où l’on vient.

Il y a vingt ans, on ne comptait aucune victoire sur le Tour européen masculin moderne. Le 1er succès est celui de Jean Van de Velde en 1993 au Roma Masters. Il y a quinze ans, aucun Français ne s’était mis en position de gagner un tournoi Majeur depuis un siècle. VDV en 1999, Levet en 2002 et Havret en 2010 ont tous les trois fini deuxièmes en Grand Chelem. Il y a dix ans, on a connu pour la première fois une année à deux victoires sur le Tour, avec Levet et Havret. Depuis, on a connu deux années record 2004 et 2008 avec quatre victoires à chaque fois. Il y a cinq ans, les montées par le Challenge Tour étaient rares. Michaël Lorenzo-Vera n’avait pas encore gagné ce circuit, c’était en 2007. Et avec sept victoires cette année, les Tricolores investissent la deuxième division. Et en suivant la première.

Le golf a plusieurs siècles, la compétition 150 ans. Le golf pro français masculin est un enfant à cette échelle mais il grandit. L’étoile française qui prendra place parmi les plus grands golfeurs de la planète est là. Mais qui ? Et dès 2012 ? Patience. Le golf est un mystère.

Arnaud Tillous

Patience

diffusion :Diffusion nationale dans l’ensemble des golfs français, les établissements Hôtels & Préférence.

Édité par : JOURNAL DU GOLF SASPrésident fondateur : Frédéric Schmitt 4, cours de l’île Seguin, 92102 Boulogne Billancourt Tél. : 01 40 93 23 92 [email protected]

Journal du Golf est une publication PSI :Directeur général : Louis Gillet [email protected]

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rédaction :Grégory Havret, Fabrice Balédent, Jean-Philippe Rodenburger, Pierre Foare, Philippe Chassepot, Martin Coulomb, Jean Van de Velde, Benjamin Cadiou, Paul Mahé, Alexandre Mazas, André-Jean Lafaurie, Roland Machenaud, Catherine Tisseron, Marie Millet, Dominique Pourrias, Elisabeth Launay, Pierre-Michel Bonnot.

responsable de la diffusion et de la communication :Catherine Tisseron - Tél. : 01 40 93 25 31 [email protected]

rédacteur graphiste responsable fabrication : Jean-Louis Guimar - Tél. : 01 40 93 25 30 [email protected]

Maquette : Karin Prissert

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Impression :Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique.

routage :Sernam a le plaisir de livrer votre club en 24 h www.sernam.fr

remerciements :À Emmanuel Laureau, GolferOne

PubLICItÉSophie Joffo / 01 41 04 97 [email protected]

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Dépôt légal Octobre 2005

ISSN : 1776-9698

Édito

Dépôt légal à parution. Ne pas jeter sur la voie publique. Journal du Golf est une marque déposée par Journal du Golf SAS. Toute reproduction ou représentation même partielle est interdite sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur Journal du Golf SAS.

Tom Watsonpar Pierre-Emmanuel Rastoin

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« Depuis trois ans que je porte mes verres Transitions, j'ai pu apprécier le grand confort qu’ils procurent lors de mes tournois et quelle que soit la saison ! En cette fin d’année, je continue à en profiter (en France et en ce moment en Asie et bientôt l’île Maurice pour finir l’année sous le soleil) ! Je porterai mes verres quel que soit l'endroit, les UV ou au "soleil" étant synonymes de danger! Je préserve mes yeux comme ma peau avec mes verres à teinte variable Transitions ! »

GréGory Havret

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Chronique

Propos de GrÉGory HavrEt - Photo Enzo

Je connais une fin de saison très agréable ! J’ai enchaîné les bonnes places courant octobre. C’est sans

conteste le meilleur mois de mon année. J’ai vraiment bien remis les choses à plat et surtout accentué mon implication dans le travail effectué avec Jos Vanstiphout, mon

préparateur mental. On est bien plus en phase tous les deux qu’on ne l’était en début d’année. On a eu pas mal de discussions vraiment enrichissantes ces dernières semaines. J’ai le sentiment d’avoir retrouvé la flamme qui s’était un peu atténuée depuis quelque temps.

davantage de certitudes sur mon jeuCes bonnes places qui s’enchaînent se jouent vraiment à peu de choses, à certaines décisions sur et en dehors du parcours. C’est bien au final de vivre des périodes de doute qui forcent à remettre les choses à plat et à avancer ensuite plus sainement. Je n’ai pas trouvé la solution à tout, bien au contraire. Le golf est loin d’être une science exacte. Mais je me sens plus impliqué que jamais dans mon jeu sans trop me poser de questions, sans me laisser abattre par un mauvais trou ou un mauvais coup comme ça a pu être le cas dans mes dernières saisons. C’est un ensemble de choses, ma vie est vraiment agréable et équilibrée à présent. J’ai plus de certitudes dans les directions que je prends, dans mes choix. Je suis plus serein partout, et forcément ça se ressent.

Être serein pour performerLa grande récurrence entre toutes mes bonnes performances est la sérénité avec laquelle j’accepte les bons comme les mauvais coups. Certaines semaines, un double bogey va me mettre dans un état de tension extrême et je ne vais pas arriver à m’en défaire. Alors que ces derniers temps, je suis beaucoup plus serein devant ces mauvais scores qui surgissent. À Valderrama, j’ai fait un double bogey au 4 le premier jour, mais j’ai très vite relativisé en me disant : « Le parcours est compliqué, ça arrive, avance au trou suivant. » Et ça a marché, j’ai joué -3 ce jeudi. Au-delà du jeu qui techniquement peut être en place ou non, cette sérénité fait la différence, sans aucun doute.

Mes deux petits bonshommesIl y a en moi deux petits bonshommes qui se battent, deux petits Chinois qui ont chacun leur manière de fonctionner ! Et j’essaie de faire confiance à celui qui voit les choses dans la continuité. Le souci, c’est que j’ai naturellement tendance à donner trop de place à l’autre bonhomme qui met des pansements provisoires dès que quelque chose ne tourne pas comme il le voudrait. Le

plus compliqué, c’est que ça a payé par le passé… Ma victoire en Italie en 2001 s’est construite autour d’un changement radical de fonctionnement. La semaine d’avant, je rate le cut de cinq ou six coups, je chamboule tout sur un coup de poker et ça marche. Sauf que dans le temps, ces petits coups de magie n’amènent pas de régularité. C’est une des raisons pour lesquelles je peux vivre des saisons très fluctuantes en termes de résultats. Je serai toujours tiraillé entre ces deux façons de faire. Mais aujourd’hui, j’ai envie de travailler pour le long terme, même si je traverse des périodes de doute. Au fil des ans, je me rends compte aussi que je suis impliqué à 100 % dans une même direction pendant une plus longue période. Il y a peut-être cinq ou six ans, cette période s’étalait sur quatre ou cinq mois. Aujourd’hui, elle dure plus de huit mois. Il reste encore un peu de travail pour arrêter de chercher à droite, à gauche des solutions pendant les quatre mois restants.

une note pour 2011 ?Il me reste encore trois tournois avant la fin de l’année, mais j’estime que ma saison s’est déroulée correctement. Elle est positive dans l’ensemble et si je devais me noter, je me donnerais entre 6 et 7 sur 10. Il me manque juste une victoire… J’ai vraiment envie de revivre ces moments-là. Ça commence vraiment à me manquer depuis la dernière en 2008. J’ai enregistré 5 top 10, mais peut-être un peu trop de cuts loupés. Ce cut raté au Masters a d’ailleurs été difficile à digérer, mais mon US Open a été plutôt bon. Ce qui me fait dire

que cette saison est bonne, ce sont mes statistiques qui dans leur ensemble sont clairement meilleures. Mon jeu s’est amélioré sans aucun doute en 2011.Ma vie a aussi beaucoup évolué au sens large cette année. J’ai déménagé à Bordeaux, ma vie avec ma compagne est idéale. En revanche, le décès soudain de mon père a été très brutal et évidemment très compliqué. J’ai connu beaucoup de sentiments extrêmes au fil de cette année. Comme beaucoup de gens, comme beaucoup de joueurs. Il suffit de regarder Tiger évidemment, mais aussi un joueur comme Paul Casey qui connaît des moments privés

délicats en 2011 et qui perd sa carte du PGA Tour. C’est comme ça…

Watson est à partGénial d’avoir rencontré Tom Watson ! C’est pour moi le sportif qui a failli incarner la plus grande histoire du sport ! Gagner un British Open à 59 ans comme il l’a presque fait en 2009, ça n’aurait pas eu d’équivalent. Pour moi, il y a eu l’avant et l’après Turnberry 2009. Watson était un énorme joueur parmi d’autres très grands joueurs avant ce British précis. Mais il a failli réaliser un truc tellement fou que dans mon esprit, il est à présent au-dessus de tout le monde.

J’aI rEtrouvÉ la flamme !

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aH, L’aMour !Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Peut-être bien… Voilà trois ans que Sergio García n’avait plus rien gagné, qu’il dégringolait dans le classement mondial et qu’il traînait son mal-être après sa séparation de Morgan Leigh, la fille de Greg Norman. En l’espace de deux semaines, au mois d’octobre, l’Espagnol a fait un retour fracassant sur le devant de la scène en remportant coup sur coup deux tournois du circuit européen, le Castelló Masters et le Masters d’Andalousie. Et cela sous les yeux de sa nouvelle compagne, Nicole Horrex, une jolie blonde originaire du pays de Galles.

« C’était pour Seve. »Sergio García, dédiant à Ballesteros sa victoire au Castelló Masters

« Ce furent deux semaines extraordinaires. Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens. »Sergio García, vainqueur la semaine suivante du Masters d’Andalousie

« Je suis maintenant dans le camp d’en face. J’aimerais que Martin puisse détrôner Luke. »Christian Donald, frère du numéro 1 mondial et désormais cadet de l’Allemand Martin Kaymer

« Qu’est-ce qu’on se fout qu’un swing soit beau. Le swing, c’est juste une arme pour mettre la balle dans le trou. »Thomas Levet

« Si vous avez des problèmes de dos, appelez-moi. Je connais tous les spécialistes. »L’Espagnol Gonzalo Fernández-Castaño, vainqueur du tournoi de Singapour après une saison gâchée par un mal de dos tenace

« Quand je ne joue pas bien, le golf me met sous terre. Quand je joue bien, le golf fait de moi le plus heureux des hommes. Je suis comme ça… C’est comme ça que sont tous les golfeurs, je crois. »Tom Watson, dans ce numéro de Journal du Golf

« Le talent ne suffit pas. Il faut du cœur et une énorme volonté pour devenir un très grand joueur. »Tom Watson, dans ce numéro de Journal du Golf

« J’ai une idée assez claire de la façon dont mon club évolue autour de moi. J’ai tapé des millions de balles. Ce serait un comble de n’avoir pas la moindre idée de ce que je fais. »Tom Watson, dans ce numéro de Journal du Golf

L’HoMME aux troIS CœurSÀ 31 ans, l’Américain Erik Compton va réaliser son rêve et intégrer en 2012 le prestigieux PGA Tour. Une qualification obtenue grâce à ses bonnes performances sur le Nationwide Tour, la 2e division aux États-Unis, dont une victoire l’été dernier à l’Open du Mexique. La performance est d’autant plus notable que ce joueur n’est pas tout à fait un golfeur comme les autres. Erik Compton, que l’on pourrait surnommer « l’homme aux trois cœurs », a subi en effet deux transplantations cardiaques, une première fois alors qu’il avait 12 ans puis une autre, plus récemment, lorsqu’il fallut l’opérer à nouveau d’urgence en 2008 à la suite de sérieuses complications.

MoInS d’unE MInutE CHrono« Déjà, sur le premier, j’avais du mal à y croire. Mais alors, sur le second, j’étais carrément sidérée. » Il faut dire qu’il y a de quoi lorsque l’on réussit deux trous-en-un… en moins d’une minute ! Cet exploit, c’est celui réalisé par Emily McGuinness, une jeune Irlandaise de 18 ans, pendant une partie d’entraînement sur le parcours de Donegal, au nord-ouest de l’île. Sur le trou 5, un par 3 de 110 mètres, Emily a d’abord tapé un fer 8 puis essayé dans la foulée un fer 9 avec, à chaque fois, le même incroyable résultat. Et dire qu’à Donegal, ce trou cerné de bunkers et réputé pour sa difficulté, est surnommé « La vallée des larmes ».

danS LES PaS dE SEvE ?Il porte l’un des patronymes les plus célèbres de l’histoire du golf : Ballesteros. Et voilà que, quelques mois après la disparition de l’inoubliable Severiano, son fils aîné projette de reprendre le flambeau. Âgé de 21 ans, Javier est pour l’heure un bon joueur amateur qui affiche un handicap de 1. Mais, explique-t-il : « Je n’ai pas beaucoup le temps de m’entraîner car je suis étudiant. Dès que j’aurai terminé mes études de droit, j’envisage de me lancer dans une carrière professionnelle. » L’occasion sera donnée de juger sur pièces du talent du jeune homme au printemps prochain à l’occasion de l’Open de Majorque pour lequel Javier a reçu une invitation.

Happy few

Texte de FabrICE baLÉdEnt - Photos aFP

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European tour – Deux ans après son dernier succès, Sergio García remporte sur ses terres le Castelló Masters. L’ancien numéro 2 mondial a écrasé la concurrence avec 11 coups d’avance sur son compatriote Gonzalo Fernández-Castaño. Deux tricolores sont dans le top 20. Romain Wattel se classe 8e, Grégory Havret est 11e.PGa tour – Luke Donald s’adjuge le Children’s Miracle Network Hospitals Classic, dernier tournoi de la saison du circuit américain. Une victoire cruciale pour l’Anglais qui remporte par la même occasion la money list du PGA Tour (voir ci-dessus).LPGa – Nouvelle victoire de Yani Tseng en 2011. La numéro 1 mondiale gagne le Sunrise Taiwan Championship. À 22 ans, la Taïwanaise signe son 10e succès de l’année.

European tour – Une semaine après le Castelló Masters, Sergio García soulève son deuxième trophée de suite. L’Espagnol triomphe à l’Andalucia Masters et signe le 10e succès de sa carrière sur le Tour. Une victoire qui permet à García de réintégrer le top 20 planétaire. Grégory Havret signe son 5e top 10 de la saison : le « Chinois » se classe 6e.LEt – Yani Tseng s’adjuge le Suzhou Taihu Ladies Open. En Chine, la Taïwanaise s’offre sa 11e coupe de l’année et conforte plus que jamais sa place de numéro 1 mondiale. Belle performance d’Anne-Lise Caudal qui termine 13e.

LPGa – Victoire de Momoko Ueda au Mizuno Classic. La Japonaise bat en play-off la Chinoise Shanshan Feng.

WGC – Martin Kaymer s’offre le HSBC Champions de Shanghai. L’Allemand, auteur d’un dernier tour de folie avec une carte de 63, souffle la victoire au Suédois Fredrik Jacobson. L’ancien numéro 1 mondial remporte son deuxième trophée de la saison et remonte au 4e rang planétaire.

European tour – Gonzalo Fernández Castaño soulève le Barclays Singapore Open. Après sa place de dauphin au Castelló Masters, l’Espagnol regoûte à un succès qu’il cherchait depuis 2008. Raphaël Jacquelin, premier Français, est 74e.LPGa – Succès de Catriona Matthew au Lorena Ochoa Invitational. L’Écossaise devance la Sud-Coréenne I.K. Kim et la Suédoise Anna Nordqvist de quatre coups. À 42 ans, la lauréate du British Ladies Open 2009 remporte son deuxième trophée de la saison.

European tour – Le Sud-Africain Garth Mulroy empoche en Afrique du Sud l’Alfred Dunhill Championship. Jean-Baptiste Gonnet est 12e et premier Français.Dans le même temps se jouait en Malaisie l’Iskandar Johor Open. Le Néerlandais Joost Luiten s’impose et soulève son premier trophée sur le Tour européen. Grégory Bourdy termine 6e et signe son premier top 10 depuis le mois de juin.Presidents Cup – Les États-Unis remportent en Australie la 9e édition de la Presidents Cup. L’équipe de Fred Couples a dominé la sélection internationale non-européenne, dirigée par Greg Norman, 19 à 15. Les Américains gagnent au Royal Melbourne Golf Club la 7e Presidents Cup de leur histoire.LPGa – Victoire de Hee Young Park au CME Groupe Titleholders. La Sud-Coréenne devance de deux coups l’Américaine Paula Creamer et l’Allemande Sandra Gal.

Texte de JEan-PHILIPPE rodEnburGEr - Photo aFP

l’info« Si l’opportunité se présente, j’aimerais participer à un tournoi du PGA Tour, pour apprendre auprès des golfeurs masculins. Peu importe le résultat, je veux juste prendre du plaisir et améliorer mon jeu. » De Yani Tseng, 11 victoires cette année, au sujet de son désir d’évoluer avec ses homologues masculins.

le chiffre : 5Comme le nombre de points apportés par Jim Furyk à l’occasion de la Presidents Cup. L’Américain a rendu une copie parfaite dans l’épreuve qui oppose les États-Unis et une sélection de golfeurs non-européens. C’est le 4e joueur de l’histoire de la compétition à réaliser cette performance après Tiger Woods en 2009, Shigeki Maruyama en 1998 et Mark O’Meara en 1996. Un sans faute menant à chaque fois au succès de l’équipe représentée par le joueur.

la phrase« Mon golf est encore loin d’être parfait. Certaines parties de mon jeu ont encore besoin de s’améliorer », de Luke Donald, numéro 1 mondial 2011.

Planète golf

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MaîtrE lukeLuke Donald a dominé le golf mondial cette saison. Numéro 1 sur tous les tableaux en 2011, l’Anglais a remporté pas moins de 4 tournois sur le Tour européen et le PGA Tour et s’est offert 14 top 10 supplémentaires en 24 tournois joués ! Une régularité qui a permis à l’Anglais de s’emparer du trône mondial fin mai. Avant d’affirmer un peu plus sa totale suprématie en terminant d’un souffle en tête du classement de PGA Tour. À la lutte avec Webb Simpson, sa victoire au Children’s Miracle Network Hospitals Classic, dernier tournoi de l’année, avec la manière (carte de 64 le dernier jour avec 6 birdies consécutifs du 10 au 15) lui a permis de doubler l’Américain sur le fil. Avec un million d’euros d’avance sur l’Allemand Martin Kaymer, Donald devrait également empocher la money list du Tour européen mi-décembre à Dubaï. L’Anglais deviendra alors le premier joueur de l’histoire à dominer les deux circuits majeurs du golf mondial. « Ça a été une longue année et même cette semaine au Children’s Miracle, il y a des moments où j'ai vraiment dû me battre. Mon golf est encore loin d’être parfait. Certaines parties de mon jeu ont encore besoin de s’améliorer », déclarait le joueur anglais à l’issue de sa dernière victoire. Une domination qui ne fait cependant pas l’unanimité dans les instances du PGA Tour. Les Américains, visiblement contrariés qu’un joueur étranger rafle tous les honneurs, ont décidé d’attendre jusqu’au dernier moment pour désigner le joueur de l’année. Titre qui devrait logiquement revenir à Donald qui serait bien inspiré de triompher en tournoi Majeur dès l’an prochain. Histoire de faire taire les critiques et d’effacer le seul côté obscur d’une année 2011 dans les étoiles.

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La dernière ligne droiteEn fin d’année, le Tour européen pose ses valises du côté de Dubaï pour terminer la saison. Sur la deuxième division européenne chaque fin de saison, l’Italie et le golf de San Domenico sont les hôtes du dernier tournoi de la saison. Une dernière joute golfique pas comme les autres. Seuls les 45 meilleurs de l’année sont conviés à jouer un épisode où, pour certains, les enjeux peuvent être capitaux. Pour tous, l’objectif est la montée l’an prochain sur le grand circuit à condition de terminer dans les vingt premiers du Challenge Tour. « Pour nous, c’est la dernière ligne droite. On a travaillé toute l’année, il faut finir le boulot en faisant une bonne semaine ici histoire de grappiller quelques places », confie Julien Quesne. Si pour les dix premiers de la deuxième division européenne la carte est quasiment dans la poche, pour les autres tout peut encore se jouer. « Si on fait un bon tournoi, on accède au Tour européen et tout change. On ne joue pas les mêmes tournois, on n’a pas les mêmes sponsors. On joue vraiment le futur d’une année », renchérit le Portugais José-Filipe Lima.

Une finale sous haute tensionDu practice au parcours, la tension est palpable. Regards fermés, écouteurs vissés sur les oreilles, les joueurs sont dans leur bulle, histoire de bien aborder un rendez-vous où la moindre erreur peut avoir son importance. « Le parcours n’est pas très dangereux. Tout le monde peut faire des gros scores, tous les coups sont donc importants. Si on fait des birdies c’est bien, mais si on fait un bogey, c’est un point de perdu qui peut coûter très cher. On a la pression partout », explique José-Filipe Lima. Il est 16 h 30, alors que le soleil commence à décliner. Charles-Édouard Russo et quelques joueurs du clan français sont au practice. Sérieux et appliqué, à ses côtés, son coach Benoît Ducoulombier est en grande discussion avec son poulain. Objectif pour le « sorcier blanc » :

dédramatiser l’enjeu du tournoi. « J’estime qu’ils ont fait leur saison et ce n’est sûrement pas dans une dernière épreuve que l’on va chambouler les choses. Mon rôle est donc de rassurer, recadrer. Mais eux, ils ont l’impression de jouer leur vie ici. Alors que leur avenir s’est joué tout au long de la saison en faisant des bons résultats régulièrement. »

Huit Français pour un recordCette année, huit Français étaient présents pour ce dernier rendez-vous. Un contingent tricolore record faisant de la France le deuxième pays représenté derrière la tribu Anglaise. Une présence en masse qui traduit la bonne santé du golf tricolore cette saison sur le Challenge Tour. Sur les huit, à l’issue de la compétition, quatre ont validé leur billet pour jouer dans la classe supérieure. Emmenés par un Benjamin Hébert déjà primé grâce à ses trois succès de l’année, Édouard Dubois (11e), Julien Quesne (13e) et Charles-Édouard Russo (17e) ont suivi la route vers l’élite tracée par le Briviste. Anthony Snobeck, 18e avant la grande finale, échoue finalement pour quelques centaines d’euros à une terrible 21e place. « Les jours qui ont suivi n’ont pas été très agréables à vivre. Mais j’ai tendance à voir les choses de manière positive. Même si je rate d’une place la montée sur le grand circuit, j’ai globalement réalisé une bonne saison avec entre autres ma victoire en Italie. Il me reste encore une opportunité de monter sur le Tour avec la finale des cartes. Je vais donc tout donner pour que cet épisode ne soit plus qu’un lointain souvenir. » Anthony Snobeck retrouvera Julien Guerrier, Victor Riu et François Delamontagne, également recalés en Italie, du 10 au 15 décembre pour ce rattrapage final. Tous les quatre tenteront de dompter les 6 tours au PGA Catalunya pour finir dans les 30 premiers synonymes de montée sur le Tour européen.

Point final

Une Grande Finale pleine de suspense, quatre Français sur le tour européen l’an prochain et un italien vainqueur sur ses terres. Le Challenge tour a rendu début novembre son verdict final

à San Domenico à l’occasion de l’ultime tournoi de l’année. (En photo, les 20 joueurs qui joueront le grand circuit en 2012).

Texte de JEan-PHiLiPPE RoDEnbURGER envoyé spécial à San Domenico (Italie)Photo EURoPEan toUR

Challenge Tour

AndreA PAvAn mAître chez luiDéjà victorieux du Norwegian Challenge mi-août, Andrea Pavan s’est offert pour cette Grande Finale une deuxième victoire en 2011. L’Italien a devancé sur ses terres Tommy Fleetwood, privant ainsi l’Anglais, vainqueur du classement du Challenge Tour 2011, d’une fin en apothéose. Andrea Pavan devient le premier Italien à remporter cette grande finale. Un succès qui lui permet de boucler son année à la deuxième place de la deuxième division européenne. « C’est vraiment spécial de gagner ici à San Domenico. Beaucoup de gens sont venus me soutenir, c’était fantastique. Être le premier Italien à gagner la grande finale, c’est vraiment formidable. Je suis simplement un homme heureux », confiait-il à l’ issue du tournoi. Côté français, Julien Guerrier termine 6e et premier tricolore.

APuliA SAn domenico GrAnd FinAlSan domenico Golf, Puglia, italy, par 71, 6 438 mètresAndrea Pavan (ITA) 68, 65, 65, 71, 267 (-17)Tommy Fleetwood (ANG) 67, 61, 69, 71, 268 (-16)Andrew Johnston (ANG) 67, 67, 65, 71, 270 (-14)Andrew Marshall (ANG) 67, 67, 68, 68, 270 (-14)…6. Julien Guerrier (FRA) 66, 66, 72, 68, 272 (-12)12. Benjamin Hébert (FRA) 67, 69, 70, 68, 274 (-10)15. Édouard Dubois (FRA) 70, 66, 70, 69, 275 (-9)15. Victor Riu (FRA) 68, 67, 65, 75 (-9)25. Julien Quesne (FRA) 69, 69, 66, 73, 277 (-7)27. Anthony Snobeck (FRA) 69, 70, 67, 72, 278 (-6)30. Charles-Édouard Russo (FRA) 68, 68, 70, 73, 279 (-5)35. François Delamontagne (FRA) 71, 70, 68, 72, 281 (-3)

clASSement FinAl du chAllenGe tour 2011tommy Fleetwood (AnG) 148 913 eAndrea Pavan (itA) 133 052 eSam little (AnG) 130 798 e…Benjamin hébert (FrA) 91 293 eÉdouard dubois (FrA) 75 623 eJulien Quesne (FrA) 74 623 echarles-Édouard russo (FrA) 67 192 e20. Alessandro tadini (itA) 62 630 eAnthony Snobeck (FrA) 61 829 eJulien Guerrier (FrA) 52 390 evictor riu (FrA) 50 505 e François delamontagne (FrA) 41 472 e

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L e golf mondial a cette année un accent bien British. Outre la domination du numéro 1 mondial Luke Donald ou la révélation Tom Lewis, vainqueur au Portugal Masters de son premier tournoi sur le Tour à seulement 20 ans, un autre sujet de sa Majesté

a impressionné. Tommy Fleetwood, également vingt printemps, est devenu le plus jeune numéro 1 du Challenge Tour de l’histoire. Une trajectoire express pour le kid de Liverpool passé pro en août 2010. Dès ses premiers tournois, le talentueux Anglais fait déjà parler de lui. « Il est passé pro avec un handicap de +5. Il était déjà connu dans le milieu amateur comme un client plus que sérieux. Tommy a très vite pris ses marques sur le Challenge Tour, terminant deuxième ex æquo au M2M Challenge en Russie alors que ce n’était que son 4e tournoi pro », se souvient le directeur du Challenge Tour, Alain de Soultrait. Une année 2010 en guise d’échauffement pour mieux performer cette année. 2011 se solde par une victoire au Kazakhstan Open ainsi que 5 top 10 sur la deuxième division européenne. Seulement un an après être passé pro, Tommy Fleetwood remporte le Challenge Tour et décroche sa carte pour le grand circuit. « Ça peut paraître un peu dingue, mais je n’ai jamais choisi une autre voie pour avoir ma carte sur le Tour européen. Passer une année sur le Challenge Tour m’a fait devenir un meilleur joueur et m’a montré ce que signifiait être un joueur pro. Je suis vraiment heureux d’avoir emprunté cette voie, ça m’a renforcé », déclarait Tom sur le site du Tour européen après sa 1ère place au ranking.

tommy déjà grandLe petit Fleetwood sera opposé l’an prochain aux grands du Tour européen. Une élite que l’Anglais a déjà pu tâter cette année à huit reprises, pour un bilan plus qu’honorable en se plaçant en 10e position à l’Open d’Autriche en septembre 2011. Mais surtout en signant une belle 5e place au Dunhill Links Championship juste derrière Rory McIlroy et Graeme McDowell. « Il commet très peu d’erreurs, il putte très bien. La seule partie que j’ai jouée avec lui, à l’occasion de la Grande Finale de San Domenico, il a envoyé -10. Ce qu’il fait n’est pas forcément très spectaculaire mais il rate très peu de coups », raconte Benjamin Hébert, son homologue sur le Challenge Tour. Une évolution bâtie en famille, son père jouant le rôle de caddie pendant une partie de cette saison. « Ça m’aide d’avoir mon père à mes côtés. Il m’a aidé à améliorer mon putting ces derniers mois. Cette saison, j’ai aussi travaillé avec Phil Kenyon, un coach spécialisé dans le putting qui a travaillé avec des grands joueurs comme Martin Kaymer ou Thomas Björn. Phil et mon père forment une super équipe. En ce moment, j’oublie un peu le côté technique pour me concentrer à putter plus en sensations et ça semble fonctionner », confie le jeune prodige.

Fleetwood dans le bainMême si Pete Fleetwood ne portera sans doute plus le sac de son poulain l’an prochain, le papa poule pense déjà à l’avenir de son fiston. « Trouver le caddie qui lui correspond sera l’une des décisions importantes qu’il devra prendre dans les semaines à venir. » Le futur semble prometteur pour l’une des nouvelles perles britanniques, son talent et sa personnalité faisant déjà l’unanimité dans son camp comme auprès de ses adversaires. « Il peut vraiment faire très mal l’an prochain, surtout les semaines où il se sentira bien dans la balle. En plus, c’est vraiment un gars sympa. Un peu discret et timide aux premiers abords mais super gentil et ouvert quand on le connaît. Ça change de certains Anglais qui sont parfois un peu fermés », renchérit Benjamin Hébert. Comme le Français, Tom Fleetwood sera l’un des joueurs à surveiller en 2012 sur le grand circuit. Où l’Anglais pourra continuer sa progression fulgurante et marcher dans les pas de ses illustres aînés britanniques.

tommy Fleetwood, 20 ans à peine, a éclaboussé de son talent le Challenge tour 2011. Vainqueur du classement de la deuxième division européenne, l’anglais sera l’une des principales attractions du grand circuit l’an prochain. Découverte.

Texte de JEan-PHiLiPPE RoDEnbURGER envoyé spécial à San Domenico (Italie)Photo EURoPEan toUR

Challenge Tour

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tommy Fleetwoodnationalité : Anglaisdate de naissance : 19/01/1991 à Southport - Âge : 20 ansPassage professionnel : 08/2010Palmarès : 1er du challenge tour 2011 - vainqueur du Kazakhstan open 2011classement mondial : 128e au 21 novembre

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Bilan 2011

Quatre stars explosent en volLa plus spectaculaire de toutes, c’est bien évidemment la saison de Tiger Woods : 11 tournois joués, trois petits top 10 (dont un au Masters), et seulement 660 000 dollars de gains. Il est même sorti du top 50 mondial en novembre (58e), une première pour lui depuis octobre 1996.La raison de cette débâcle est avant tout physique, puisque Woods a souffert de plusieurs blessures, dont une très sérieuse au genou. Mais cette fois, il a pris le temps de se soigner, en coupant totalement entre mai et août. Une attitude responsable qu’il n’avait jamais eue jusqu’ici. Et tous ceux qui l’ont vu jouer en Australie en novembre – Australian Open (3e) et Presidents Cup – en ont tiré cette conclusion qui fait déjà saliver tout le monde : son physique est de retour, son jeu de fers est de retour, ne reste plus qu’à rentrer quelques putts…

Il y a aussi le cas des deux Sud-Africains qui ont fait fantasmer des millions d’amateurs par l’insolente pureté de leur swing. Même si tous les retours au plus haut niveau sont envisageables (qui aurait pu croire voilà un an que Thomas Björn allait remporter trois tournois en 2011 ?), il semble hélas qu’il faille se résoudre à déclarer Ernie Els et Retief Goosen officiellement perdus pour les Majeurs et le top 10. Ernie Els est passé du 12e au 53e rang mondial en tout juste un an. À 42 ans, il n’a jamais joué la gagne une seule fois, en Europe ou aux États-Unis. Dans les Majeurs, il n’a passé le cut qu’au Masters, pour une pauvre 47e place. Celui qui détient toujours le record de semaines passées dans le top 10 mondial (788) vient aussi de sortir du top 50, après 940 semaines de présence. Il semble aujourd’hui plus impliqué dans son combat contre l’autisme (trouble dont souffre son fils) que dans le golf. C’est à peine moins spectaculaire pour Retief Goosen, car il tombe d’un chouïa moins haut (17e fin 2010, 52e fin 2011). Mais le bilan est grosso modo le même : pas de victoire à portée de putter, et une implication plus intensive dans son business (vins, immobiliers et des tas d’autres domaines) que dans son jeu.

Il est peut-être un peu sévère de mettre Phil Mickelson dans le même sac que ses camarades. Parlons plutôt d’une implosion feutrée, car il a quand même su décrocher une victoire et rejoindre Darren Clarke en tête du British le dimanche. Mais il termine l’année 12e joueur mondial, son pire classement depuis 2003.

D’autres chutes spectaculairesAnthony Kim (eu) : 28e fin 2010, 72e fin 2011. Rien à sauver (et surtout pas sa coupe mulet), sinon une 5e place au British.edoardo molinari (itA) : 19e fin 2010, 61e fin 2011. Onzième du Masters en avril, puis une drôle de saison : quasiment pas un cut raté mais quasiment pas un top 20.Padraig harrington (irl) : 23e fin 2010, 80e fin 2011. Devrait selon toute vraisemblance devenir complètement fou à force de chercher le swing idéal. À moins que ce ne soit déjà fait.ross Fisher (AnG) : 33e fin 2010, 87e fin 2011. Charismatique comme un fenouil qui aurait refusé de pousser, il est retourné dans l’anonymat qu’il n’aurait jamais dû quitter.

Le top 10 : du neuf avec du mieuxSeuls quatre joueurs présents dans le top 10 mondial fin novembre 2011 ont su garder leur place un an plus tard. Les voici : Lee Westwood (passé de 1er à 3e), Martin Kaymer (de 3e à 4e), Steve Stricker (de 6e à 5e), Luke Donald (de 9e à 1er). Pour un classement réputé trop conservateur, ça ressemble à un petit tremblement de terre. Avec cette évidente conclusion : ça a pas mal swingué au sommet de la hiérarchie.Mais rien ne dit que la tendance va se poursuivre, puisque les nouveaux venus sont plutôt jeunes et bien portants : à 22 ans, McIlroy a décroché son premier Majeur en attendant les suivants (il est maintenant 2e). Dustin Johnson (27 ans), Adam Scott (31 ans) et Jason Day (24 ans) pourraient bien l’imiter. Et Webb Simpson (9e)

Si quelques valeurs sûres du golf mondial sont restées égales à elles-mêmes

(westwood, Kaymer…), 2011 aura quand même été témoin

de sacrés bouleversements. Retour sur une saison charnière.

GLoiRE et déboires

tiger woods

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Texte de PHiLiPPE CHaSSEPot - Photo aFP

et Matt Kuchar (10e) sont des candidats très crédibles aux meilleures récompenses chaque semaine.

Des palmarès qui s’ouvrentFait unique dans l’histoire du jeu : les quatre Majeurs et les quatre WGC ont tous été remportés par des joueurs qui ouvraient leur compteur dans cette catégorie. Et donc, par huit joueurs différents.

Autre fait unique : un golfeur a remporté (ou plutôt va remporter) les deux money lists des deux principaux tours professionnels. L’Anglais Luke Donald est déjà numéro 1 aux États-Unis, et plus personne ne peut le rejoindre en Europe.

Ils sont quatorze à avoir remporté leur premier tournoi sur le circuit américain en 2011.

Les FrançaisIls sont à leur place, et on n’est pas tout à fait sûr que ce soit une excellente nouvelle. Il y a bien sûr eu ces deux victoires sur le Tour : Raphaël Jacquelin en Sicile, puis le climax de la saison avec Thomas Levet à l’Open de France.Sinon, c’est business as usual. Toujours le même carré d’as qui finit dans les 60 et va à Dubai en décembre (Havret, Levet, Jacquelin, Bourdy), quelques bonnes perfs compte-tenu des circonstances (les rookies Dubuisson et Wattel qui gagnent leur carte pour 2012, Gonnet qui l’avait assurée à mi-saison)… Restent les travers habituels, et même si les joueurs détestent qu’on le leur rappelle, ils sont pourtant bien là : aucun Français qui fait un truc aux États-Unis, il ne se passe rien ou presque en Majeur ( Jacquelin dans le top 10 du British et rideau) et on attend toujours un Frenchie installé durablement dans les cent premiers mondiaux (et dans les 50 aussi, mais d’abord dans les 100…).

journaldugolf.fr décembre 2011

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Tom WaTson“J’aime me lever

le matin pour battre tous les autres”

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golf de Walton Heath, banlieue sud de Londres, fin juillet. Le British open senior va débuter, tom Watson vient de passer cinq heures sur le parcours. pro-am terminé sous une tempête de pluie toute britannique.

premier contact très amical. poignée de main rugueuse, les décennies de golf au plus haut niveau sont tangibles dans cette peau dure et calleuse. rendez-vous est pris dans l’heure qui suit, le temps que la légende

se restaure et surtout que les noirs nuages fassent place nette, ce qui est loin d’être gagné. La magie opère pourtant. éclaircies bienvenues pour un shooting rondement mené : Watson a aussi beaucoup

de bouteille en la matière, il sait ce qu’il veut et reste ferme, sans jamais être désagréable. L’américain dévoilera d’ailleurs une passion sans bornes pour la photo en amateur très éclairé qu’il est.

une heure de discussion, simplement assis sur un banc, dehors, devant le club-house pourtant très select. La voix grave, les yeux cernés de rides mais toujours remplis de ce feu qui habite finalement très peu de

champions. Watson écoute, rit, se dévoile, revient douloureusement sur ses défaites, dévoile un naturel pince sans rire. soixante-deux ans, mais une verve de jeune homme !

reste au final l’étrange et agréable impression d’échanger avec un authentique passionné du jeu. sauf que celui-ci a plus de 70 titres dans son sac, dont 8 majeurs…

Dates et records• Né le 4 septembre 1949 à Kansas City• 1,75 mètre, 84 kg• Double vainqueur du Masters (1977,1981)• Quintuple vainqueur du British Open (1975, 1977, 1980, 1982, 1983)• Vainqueur de l’US Open en 1982 à Pebble Beach• Vainqueur de 6 tournois Majeurs senior dont 3 Senior British Open (2003, 2005, 2007)• 70 victoires professionnelles depuis ses débuts en 1971

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Journal du Golf : Votre nom est lié au british open. Vous êtes considéré comme un spécialiste de ce tournoi et des conditions délicates qui l’accompagnent. Comment l’expliquez-vous ?Tom Watson : Le British Open est un des rares tournois à être joué sur des links tous les ans. À la base, cette épreuve est unique rien que par ce biais. Lors de mes premières apparitions au British, je n’ai pas aimé jouer sur ce genre de terrains. Je n’aimais pas ces rebonds hasardeux, injustes parfois. Je n’aimais pas ces terrains secs sur lesquels la balle roulait des kilomètres. Mon premier coup sur un links au British Open a été un drive parfait en plein milieu du fairway. La balle a pris un énorme kick de côté, est allée se nicher dans un « pot bunker » tellement petit que j’ai failli la perdre ! Je jouais un golf à l’américaine sans ce genre de surprises. J’ai mis du temps à prendre pleinement la mesure de ce golf, à m’y adapter. Mais au bout de trois ou quatre participations, je me suis rendu compte qu’il fallait juste accepter ce genre de mauvais rebonds, comme les bons d’ailleurs ! D’ailleurs, les bons et mauvais rebonds s’équilibrent sur le long terme !

Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis sur cette façon particulière de jouer au golf ?T. W. : J’ai réalisé que c’est davantage la capacité mentale du joueur à accepter ces rebonds hasardeux et les difficultés des links au sens large qui importait. Jouer un links demande bien plus de créativité, d’adaptation, d’intelligence stratégique.

est-ce le golf que vous préférez aujourd’hui ?T. W. : Non, je n’ai pas de façon préférée de jouer au golf. J’aime le golf tout court. Je dirais que ma façon préférée de jouer au golf, c’est de bien scorer (rires) ! Je suis comme n’importe quel golfeur, je déteste les mauvaises journées et j’adore les parties où je joue sur un nuage. Le golf me définit en tant que personne. C’est ce que je fais tous les jours, c’est ce que je sais le mieux faire. Quand je ne joue pas bien, le golf me met sous terre. Quand je joue bien, le golf fait de moi le plus heureux des hommes. Je suis comme ça… C’est comme ça que sont tous les golfeurs, je crois.

lors du british open 2011, le samedi quand les conditions climatiques étaient dantesques, vous étiez le seul joueur à afficher un sourire…T. W. : À vrai dire, lors de cette journée particulière, je jouais vraiment bien, j’avais la chance de trouver les bons rebonds et de ne pas trop souffrir du vent et de la pluie. Je souriais oui, c’est vrai. Je souriais à chaque par enquillé car je savais que dans ces conditions, c’était une vraie performance !

Votre histoire est liée à celle du british open. D’autant plus à travers des moments historiques comme le fameux « duel au soleil » qui vous a opposé à Jack nicklaus à Turnberry en 1977. Quels souvenirs gardez-vous de ce dimanche à part ?T. W. : Honnêtement, je m’en souviens parce beaucoup de gens me demandent de m’en souvenir (rires). C’est vrai que battre Jack à cette époque, dans ce tournoi, reste un des plus beaux moments de ma vie sportive. J’étais encore au début de ma carrière, j’avais gagné le Masters en avril. J’arrivais au British Open en pleine forme. Et je me suis battu en tête à tête avec Jack Nicklaus, le meilleur joueur au monde, le samedi et le dimanche pour le titre. J’étais en train de réaliser mon rêve. Je voulais être le meilleur et cela passait forcément par le fait de vaincre le meilleur.

et vous y êtes parvenu en signant deux 65 de suite le week-end…T. W. : Oui… J’ai le sentiment d’avoir été très chanceux car nous avons tous les deux, Jack et moi, joué un golf d’une qualité rare ce week-end-là. Je ne me suis pas rendu compte du caractère historique de cette performance à l’époque. Je n’étais concentré que sur le seul fait d’accomplir mon rêve. En remportant ce British Open, j’ai acquis la certitude que je pouvais battre les meilleurs joueurs, peu importe les

je suis comme n’importe queL goLfeur, je déteste Les mauvaises journées et j’adore Les parties où je joue sur un nuage

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Interview


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conditions, peu importe les parcours. Il n’y a rien de mieux que cette sensation d’être capable de performer au plus haut niveau.

Comment illustrer l’extrême difficulté de jouer à un tel niveau, de remporter un ou plusieurs tournois majeurs ?T. W. : C’est difficile… Imaginez-vous jouer contre 150 des meilleurs joueurs de la planète, tous entraînés pour ces rendez-vous précis. Imaginez-vous que si sur un trou vous ne pouvez pas gagner ce tournoi, sur chaque trou, presque sur chaque coup manqué, vous pouvez le perdre. Gagner un Majeur encore plus que n’importe quel tournoi demande une stratégie très équilibrée. Il faut accumuler les succès, les uns après les autres et cela veut souvent dire accumuler les pars, limiter les erreurs, ne pas prendre de risques inconsidérés. Ben Hogan disait : « Au golf, peu importe la qualité de vos bons coups, c’est celle de vos coups médiocres qui compte à la fin. » En Majeur, cette phrase prend toute sa dimension !

malgré vos huit titres en Grand Chelem, vos dizaines de tournois empochés, ressentez-vous toujours une forme de pression au départ de chaque tournoi ?T. W. : (Sans hésiter) Oh oui, à chaque fois que je plante le tee au départ du 1 de n’importe quel tournoi. C’est une nervosité que je qualifierais d’anticipative. Je veux bien commencer mes parties, je veux me mettre vite sur de bons rails. J’ai toujours connu cette nervosité. J’espère qu’elle sera présente en moi le plus longtemps possible. Si un jour je ne la ressens plus, je saurai qu’il est temps de m’arrêter.

Vous avez plus de 60 ans aujourd’hui, vous jouez toujours au plus haut niveau. D’où vient votre motivation ?T. W. : J’aime la compétition. J’aime me lever le matin et tout faire pour signer le score le plus bas possible et battre tous les autres joueurs. Je sais que j’ai toujours en moi de bons coups de golf. J’ai toujours en moi cette envie de jouer, cette confiance dans mes capacités.

Comment jugez-vous votre performance à l’open britannique en 2009 à Turnberry ? Votre 2e place si près du but est-elle une performance hors normes ou une défaite à vos yeux ?T. W. : (Son regard part au loin) C’est une défaite… J’avais ce trophée dans mes mains… Je l’ai eu pendant 71 trous et demi…

Quel coup rejoueriez-vous dans ce british open si cela vous était permis ?T. W. : Ce deuxième coup du 18 le dimanche… Si j’avais su que cette bourrasque emmènerait ce fer 8 si loin… Elle est partie si fort, si vite… (Rappelons que Watson avait besoin d’un par au 18 pour empocher le British Open 2009 d’un coup. Son 2e coup trop long lui a laissé un chip compliqué. Ultime bogey fatal et play-off sur quatre trous perdus face à Stewart Cink.)

Votre swing a l’air bien plus efficace aujourd’hui qu’il ne l’était au début de votre carrière. T. W. : C’est juste qu’avec l’âge il s’est raccourci et que je tape moins loin dans les bois (rires) ! J’avoue que mon swing a beaucoup évolué depuis mes débuts. Il a surtout été profondément modifié en 1994 pour le rendre plus compact, plus facilement répétitif. Le golf est alors devenu pour moi un jeu beaucoup plus simple. J’ai toujours eu un swing assez « long ». Mes bras ont toujours donné beaucoup de hauteur à mon geste. Avec l’âge, j’ai raccourci ce swing, mais j’ai eu la chance de conserver de la vitesse. Je ne crois pas avoir un swing parfait, mais il reste efficace pour moi. Il l’est surtout grâce à mes fondamentaux, à mon grip, ma posture qui sont simples à répéter.

sur quoi vous basez-vous pour dire qu’un swing est bon ou pas ?T. W. : Je ne fais que regarder le vol de la balle. La balle ne vous mentira jamais et confirme vos sensations, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Peu importe la forme de votre swing, c’est la façon dont vous allez faire voler cette balle qui va importer au final.

avez-vous le sentiment de posséder votre propre swing aujourd’hui ?T. W. : Oui, je le crois. J’ai une idée assez claire de la façon dont mon club évolue autour de moi. J’ai tapé des millions de balles, ce serait un comble de n’avoir pas la moindre idée de ce que je fais (rires) !

Combien de temps passez-vous à l’entraînement aujourd’hui ?T. W. : À vrai dire, je ne passe plus beaucoup de temps à m’entraîner au sens propre. Je passe du temps à me préparer pour les tournois que je joue, mais pas à travailler mon swing. Je ne participe plus qu’à 15 tournois dans l’année, je ne m’entraîne donc plus tout au long de la saison comme je le faisais auparavant.

Quel regard portez-vous sur de très jeunes joueurs comme rory mcilroy ou matteo manassero ?T. W. : C’est incroyable de voir autant de très jeunes joueurs enregistrer de si grandes performances. J’aime leur attitude sur le parcours, j’aime la façon dont ils transmettent leur jeunesse dans ce sport. Dans un sens, j’ai l’impression de me revoir à leur âge. Rory joue très vite sur le parcours, il ne gamberge pas des heures avant de jouer un coup. Il joue un coup, puis un autre, il avance constamment. J’ai toujours aimé jouer de cette manière. Ils ont tous l’air d’avoir assez de talent pour devenir de très grands joueurs. Seuls leurs résultats prouveront cette impression. Car le talent ne suffit pas, il faut du cœur et une énorme volonté pour devenir un très grand joueur.

Vous avez côtoyé les meilleurs joueurs au monde pendant des décennies. lequel d’entre eux vous a le plus impressionné ?T. W. : Jack Nicklaus. Il a dominé le golf pendant une très longue période. Il a remporté 18 Majeurs ! Il a terminé dans le top 3 d’un tournoi du Grand Chelem près de 47 fois si on inclut ces succès. C’était le meilleur quand il s’agissait de taper le bon coup au bon moment. Il frappait très peu de très mauvais coups et ses bons coups étaient vraiment excellents. C’est ce qui sépare Woods de Nicklaus. Tiger a dominé le jeu comme personne ne l’avait jamais fait auparavant. Mais il n’a pas la même constance que Jack.

imaginez-vous que si sur un trou vous ne pouvez pas gagner un majeur, sur cHaque trou, presque sur cHaque coup manqué, vous pouvez Le perdre

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Pourquoi aimez-vous tant le golf ?T. W. : C’est avant tout le jeu en lui-même qui me plaît. Il m’a offert beaucoup de succès quand j’étais jeune. Il m’a permis d’avancer dans la vie. J’aime le golf aussi à travers le score. Je n’ai jamais joué sans connaître mon score. J’aime savoir si d’un jour à l’autre je m’améliore ou non. C’est le challenge de jouer 18 trous et de savoir si à la fin j’ai joué mieux que la moyenne, mieux que ce que je considère comme ma moyenne, qui m’a toujours passionné. Ce n’est pas forcément quand je signe un 63 que j’estime avoir mieux joué selon ma propre échelle de valeur. C’est facile de scorer très bas quand il fait beau, chaud, que tout est de votre côté. C’est autrement plus difficile quand tout est contre vous, qu’il faut se battre physiquement contre les éléments ou contre vous-même parfois.

Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs de Journal du Golf qui veulent améliorer leur jeu ou plus simplement prendre davantage de plaisir sur le parcours ?T. W. : Il y a tellement à dire sur la pression du grip. Beaucoup de joueurs serrent trop fort leur club. Ça enlève beaucoup de souplesse à vos mains, vos bras et donc à votre geste tout entier. Donnez la juste pression sur le grip, prêtez-y attention.Je dirais aussi que le golf est un jeu rempli de succès et de défaites. Parfois, pour ne pas dire souvent, vous aurez plus de défaites que de victoires. Mais nous jouons tous à ce jeu pour profiter des succès qu’il nous apporte. Et je ne parle pas seulement de trophées, mais peut-être simplement d’un coup réussi, d’un putt qui rentre, d’un par sauvé. Il faut savoir apprécier ces succès, même minimes, car au golf ils peuvent finalement être nombreux si on sait les déceler.

Interview

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Chronique

Texte de Jean Van De VelDe - Photo bernarD PaPon

année contrastéeLa nouvelle de l’année est quand même l’annonce de la victoire de la France pour l’organisation de la Ryder Cup 2018. C’est l’événement marquant de 2011 pour le golf français. Maintenant, la triste nouvelle, c’est le départ de Severiano Ballesteros. Il a été ma référence et l’homme qui m’a donné envie de jouer au golf. C’était un énorme champion et ce fut un bien triste moment dans ma carrière sportive, il n’y a pas de doute. Sur le plan sportif, j’ai retenu la victoire de Thomas Levet à l’Alstom Open de France, un véritable exploit. Et la formidable ascension de Benjamin Hébert avec ses trois victoires sur le Challenge Tour, ce qui n’est pas un moindre exploit non plus. Également, la très belle place d’Édouard Dubois sur ce même circuit, même s’il a eu trois ou quatre mois un peu difficiles. Édouard nous a tout de même montré à quel niveau pouvait évoluer son potentiel. À noter aussi, les très belles prestations pour la première année sur le circuit de Victor Dubuisson et Romain Wattel, et également les occasions où Alexandre Kaleka était en position et n’a pas su concrétiser. Ça nous montre que le potentiel est là et que la maturité chez certains est plus rapide que chez d’autres. Mais je trouve qu’il y a de belles choses.

ChutesSi Tiger Woods a chuté au-delà de la 50e place mondiale, c’est qu’il a eu des soucis énormes, qu’ils soient privés, physiques ou au niveau du jeu. Son golf est, à mon avis, très lié aux deux premiers. Tiger a peu joué au golf et, résultat des courses, il va falloir qu’il digère tout ça, qu’il en fasse une bonne analyse, qu’il aille de l’avant et ne pense plus qu’à son golf. C’est normal qu’il ait dégringolé au-delà de la 50e place, il n’a pas joué ou peu, et quand il disputait des tournois, ses performances n’étaient pas bonnes. Donc forcément, il est descendu à la vitesse de la lumière. Quant à Retief Goosen et Ernie Els, eux aussi sont passés au-delà du seuil fatidique des 50 meilleurs mondiaux. Je n’ai pas de boule de cristal, mais il est clair que « l’âge » ne va pas jouer en leur faveur. L’usure que le sport de haut niveau amène est aussi à prendre en considération. Que cette usure soit physique, mentale ou technique, elle est toujours présente. Donc ça va être de plus en plus compliqué. Maintenant, je ne pense pas que quiconque se risquera à dire qu’ils ne seront plus jamais aux avant-postes et qu’ils ne gagneront plus jamais de Majeur. Ces joueurs ont dépassé la quarantaine et on assiste à un changement de courant et de génération. Aujourd’hui on a des joueurs qui ont entre 20 et 25 ans comme McIlroy, Day, Manassero ou Ishikawa. Pour les plus de 40 ans, je ne crois pas que ce soit une dégringolade mais plutôt la dure loi du sport !

rory ou lukeL’une des grandes questions de cette fin de saison est : qui est le joueur de l’année 2011, entre les perfs de McIlroy en Majeurs et la régularité de Donald. Rory McIlroy a gagné

un Majeur et a failli en gagner un deuxième en étant aux avant-postes un paquet de fois. Ensuite, au niveau de la consistance et des victoires en général avec ses quatre victoires et 18 top 10 sur 24 tournois disputés, Luke Donald a été d’une régularité absolument ahurissante. Et il répond présent au moment où il faut. Il a, par exemple, gagné à Disney le dernier tournoi de la saison alors qu’il devait absolument s’imposer s’il voulait terminer numéro 1 du PGA Tour. Et en faisant 64 (-8) le dernier jour avec six birdies de suite ! Si on regarde, le déclencheur de ces 15 derniers mois pour Luke Donald a été la Ryder Cup l’an passé au Celtic Manor. À partir de ce moment-là, le joueur n’a pas cessé d’aller crescendo et s’est construit grâce à la confiance qu’il avait accumulée pendant le match Europe – États-Unis. Il a été l’un des choix de Montgomerie. Un choix controversé car l’Écossais aurait pu prendre Rose, qui avait déjà gagné 2 fois sur le PGA Tour, et surtout Casey. Si l’on compare les performances de Luke Donald et de Paul Casey l’année dernière jusqu’au mois de septembre, Casey avait quand même assez bien joué les Majeurs et pourtant il était sur la touche. La sélection de Donald, c’était quand même un pari qui pouvait se révéler un peu osé. Surtout connaissant le Celtic Manor, les exigences au niveau de la longueur et les types d’intempéries qu’ils allaient avoir. La sélection de Donald a été un véritable choix. Et cela s’est avéré payant puisqu’il a gagné trois points sur quatre, dont son simple. Et depuis, ce n’est plus le même joueur. Et pas les mêmes résultats. Cette compétition lui a donné la confiance supplémentaire dans ce qu’il était capable de produire. Personne n’a jamais gagné les deux tours la même année, même à l’époque de Ballesteros ou Faldo. Donc remporter les money lists du PGA Tour et du Tour européen, c’est vraiment extraordinaire ! En plus, il est numéro 1 mondial. Donc pour le joueur de l’année, je crois quand même que c’est évident.

Presidents CupLes déclarations de Greg Norman qui ont fait polémique sont de deux sortes. Sur le fait que commencer par les foursomes avantage les Américains, il est tout à fait dans son rôle de capitaine. La Presidents Cup n’en est qu’à sa 9e édition. C’est donc une épreuve récente, rien n’est fixé et les règles peuvent évoluer facilement. En revanche, quand il remet en cause la sélection de Woods, il sort de son rôle. Surtout que Woods a apporté deux points, dont son simple qui était le point décisif. Et dans deux doubles qu’il perd, c’est au 18. De plus, avec son pedigree dont quatorze titres en Majeur, un World Ranking où l’écart avec le second était énorme il y a deux ans, ça veut dire que ce mec-là sait jouer au golf. Norman essayait sans doute de masquer ses propres choix. Notamment celui de Robert Allenby. Robert est pourtant un très bon ami et un joueur assez incroyable. Mais il n’a rapporté aucun point et a pris 7 et 5 en simple en étant nettement au-dessus du par. C’est ce choix-là qui est discutable. Pas la sélection de Woods. D’ailleurs, le Tigre est quelqu’un que j’aimerais avoir dans mon équipe.

Parolesd’amBassadeur

ambassadeur de la candidature à la ryder Cup 2018 et de l’alstom open de France, Jean Van de Velde a été nommé capitaine de l’équipe continentale du Vivendi seve Trophy. et la FFGolf lui a confié une mission auprès de quelques-uns des plus grands espoirs du golf français : Édouard Dubois, Victor Dubuisson, Julien

Guerrier, benjamin Hébert et alexandre Kaleka.

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Interview

Texte et photos de rolanD maCHenauD

sa gueule de baroudeur infatigable se fond bien avec son allure de gentleman de plume et de cœur. rien de ce qui touche au ballon ovale, à la balle de tennis ou de golf, ne lui est indifférent. À 85 ans, Denis lalanne écrit ses passions dans un livre souvenir que viennent de publier

les Éditions de la martinière. ses reportages pendant 37 ans à L’Équipe ont accompagné nos rêves, ont donné des réponses pertinentes à nos questions tordues, ont ramené du soleil des quatre coins du

monde pour éclairer notre grisaille quotidienne, ont éveillé des vocations.

Denis lalanne“le GolF, C’est lutter

Contre l’ineXorable”

Denis Lalanne, près de la statue du Biarrot Arnaud Massy inaugurée par le maire d’Augusta, ville jumelée avec Biarritz en 1992 grâce à Henri Forgues, ancien président du GC Biarritz qui avait appuyé son idée.


D enis Lalanne a été, sans conteste, un des plus grands journalistes sportifs du XXe siècle. Son expertise, il l’a forgée au contact des acteurs du rugby, du tennis et du golf rencontrés lors de ses voyages innombrables sur les

cinq continents. Difficile de lui faire avouer une préférence parmi ses passions qui l’habitent encore. Mais son œil cligne de plaisir quand le mot golf est lâché : il faut peut-être y voir, chez ce Palois de naissance, quelques gouttes de sang britannique volontairement mêlées à toutes les amitiés développées autour des terrains et des greens du monde entier.Retour sur un parcours de vie en vert.

Journal du Golf : Dans votre dernier livre, vous écrivez qu’en golf, la troïka reine a été bobby Jones, ben Hogan et Jack nicklaus. mais vous affirmez également que le champion le plus fort de tous les temps n’existe pas parce que l’expression « tous les temps » n’existe pas. expliquez-nous.Denis Lalanne : En choisissant ces trois monstres du golf, je voulais me démarquer de ceux qui mettent Tiger Woods sur un piédestal, comme tous ceux qui n’ont pas connu les trois autres. L’Américain n’a pas encore prouvé qu’il était à la hauteur de ces trois champions. Et je doute qu’il gagne son sixième Masters à l’âge de 46 ans, comme le Golden Bear. Jones, Hogan et Nicklaus étaient non seulement des champions d’exception mais ils étaient aussi des personnages rares : l’un est resté amateur toute sa vie et a défilé trois fois sur la Cinquième Avenue, l’autre a ressuscité après avoir été laissé pour mort dans un accident de voiture où il s’était exposé en protégeant la vie de sa femme et a remporté alors le petit chelem (3 Majeurs en 1953). Quant au troisième, il est le recordman absolu. Et pourtant, je me garderais bien de dire que Jack Nicklaus est le plus grand golfeur de tous les temps. Car le plus grand champion, c’est le jeu lui-même, qui est plus grand que tous les joueurs réunis. Et c’est ce qui nous garantit qu’il va continuer ; il ne va pas s’arrêter à Tiger Woods ou à un autre qui sera lui aussi dépassé un jour.

la siXiÈme VesTe VerTe De niCKlaus

Quel est votre meilleur souvenir de journaliste de golf ? sur le plan sportif et sur le plan humain ?D. L. : Comme je n’ai jamais vu jouer Bobby Jones, je ne serai pas très singulier en disant que mon plus grand souvenir de journaliste fut la sixième veste verte de Jack Nicklaus en 1986. Cette victoire n’est pas en soi un exploit lié à son âge – 46 ans –, Tom Watson, dans sa soixantième année, sera à un coup de remporter l’Open britannique en 2009. L’exploit vient du fait que Nicklaus avait pratiquement arrêté la compétition de haut niveau pour se consacrer à ses affaires industrielles déjà florissantes. Son instinct a ressurgi juste au moment où il fallait, et son fighting spirit a fait taire les commentaires qui le disaient fini. Qui dit mieux que ces dix derniers trous où il joue sept coups sous le par ? Toute l’Amérique s’est mise alors à rugir : « Jack is back ! Jack is back ! » Que rêver de mieux comme souvenir sportif et humain ? Peut-être, la première victoire en Ryder Cup de l’Europe de Tony Jacklin au Belfry en 1985. L’Angleterre était folle.

Vous rendez un émouvant hommage à un golfeur inconnu du nom de Van Citters qui a osé rendre une carte de 316 lors d’un tournoi organisé en 1888 sur le parcours de biarritz, parcours que vous fréquentez tous les jours. Pourquoi cet hommage inattendu ?D. L. : J’ai toujours aimé les tocards et les fous. Non que je veuille faire l’éloge de la défaite, mais qu’un tocard accepte son indignité au point de garder sa carte et de la marquer jusqu’au 316e coup final au lieu de la déchirer en chemin en ayant beaucoup de raisons valables de le faire, je trouve cela sublime. La cuillère de bois exposée au golf de Biarritz qui rappelle l’épisode dramatique vécu par le nommé Van Citters me trouble chaque fois que je la vois.

l’aDVersaire esT À l’inTÉrieur De soi

Lutter contre l’inexorable, c’est la plus belle preuve de sportivité ! Battre un adversaire c’est bien, se battre soi-même, c’est une question d’honneur. L’invention du « handicapping » relève de cette vision du sport, à condition de le considérer comme un challenge, non comme un leurre. Voilà ce que j’ai toujours aimé chez nos amis British : c’est cette volonté de lutter contre son adversaire intérieur. Je vois encore ces jeunes gens d’apparence malingre, chapeau melon, cravatés dans les rues d’Oxford ou de Cambridge qui, une fois en tenue de combat, changeaient de nature. Ces jeunes m’ont toujours plus attirés que les matamores rencontrés çà et là.

Pourquoi le golf n’a-t-il pas la place dans la presse qui devrait lui revenir puisqu’en France, il a plus de licenciés que le rugby, le hand ou la natation ? il est l’un des sports les plus pratiqués dans le monde. est-ce un échec personnel de ne pas l’avoir assez vendu en interne à L’Équipe ?D. L. : Le journal L’Équipe n’est pas seul en question. J’ai commencé à écrire sur le golf dans Le Figaro en 1953. Arrivant de mon Sud-Ouest natal, on m’y confia d’abord les rubriques rugby et tennis. Puis mon chef me demanda un jour : « Connaissez-vous le golf ? » Je répondis : « Non, je ne connais pas le golf » « Très bien : vous ferez aussi le golf ! », me dit-il en forme de brimade. Quand j’arrive à L’Équipe

en 1955, Jacques Goddet me confie la direction des services rugby et tennis, mais pas question du golf, que le patron tenait en piètre estime pour des raisons que je crois deviner : parmi ses relations mondaines, il ne devait pas y avoir beaucoup de golfeurs pour imposer une image de vrais sportifs, si vous voyez ce que je veux dire ! C’est Pierre Skawinski, sportif dans l’âme, qui me demande de couvrir aussi le golf. Notre complicité a fait que nous avons grignoté un peu de place dans nos colonnes et que j’ai pu couvrir les tournois du Grand Chelem, la Ryder Cup, les prouesses à travers le monde de notre merveilleuse équipe féminine, avec cette grande dame de Lally (Segard), et Catherine (Lacoste), Claudine (Cros) et Bibiche (Brigitte Varangot). > > >

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PAS DE MONSTRE MÉDIATIQUE EN FRANCECe qui a surtout manqué pour enlever le morceau, c’est un joueur français comparable à ce jeune de 17 ans qui jouait derrière nous, un jour de pro-am à Biarritz : « Regarde-le bien, celui-là, me dit le cher Jean Garaïalde. Tu m’en diras des nouvelles. » C’était le jeune Severiano Ballesteros ! Jeannot Garaïalde chez les pros, Henri de Lamaze chez les amateurs, ça tenait joliment la route. Mais il eût fallu un monstre médiatique, un Ballesteros français, pour évangéliser un pays qui a bien de la chance, entre

nous, d’avoir enlevé la Ryder Cup de 2018, car il n’a pas encore fait la preuve qu’il était vraiment un pays golfique. Je suis fier quand même d’avoir éveillé la curiosité et ouvert la porte à quelqu’un comme Pierre-Michel Bonnot, dont la jubilation est manifeste dans ses chroniques de Journal du Golf. Mais pour vous dire dans quel désert golfique on pouvait prêcher chez nous, une simple anecdote. C’était une conférence de presse à Saint Andrews, où Jack Nicklaus venait de gagner « The Open ». Je lui demande quand donc on aurait le plaisir de le voir jouer en France. Il me répond, glacial, et à la grande joie de l’assistance britannique : « I was in France last week, sorry to miss you. » Avant le tournoi, il s’était arrêté à Paris pour dîner chez Maxim’s. Par chance, André Rousselet, le créateur de Canal +, était un fan de golf, ce qui explique les premiers pas du golf dans les chaumières de France. C’est déjà énorme, mais il s’agit d’une chaîne privée, un peu comme le golf chez nous avait une « vie privée ». Ce n’est pas encore une couverture nationale pour un sport de plus de 400 000 licenciés.

En tennis, la révolution a été, selon vous, la généralisation du revers à deux mains. Et en golf ?D. L. : En golf, la révolution a été technologique. En tennis aussi d’ailleurs : Ion Tiriac

disait récemment dans L’Équipe que si les joueurs actuels se servaient des raquettes en bois de jadis, ils n’auraient plus d’épaules au bout de dix minutes ! Quand on songe au progrès du matériel, on se doit d’admirer les scores d’autrefois. L’albatros de Gene Sarazen au 15 du Masters, quelle affaire ce serait aujourd’hui, réussi par Tiger Woods.

LA TECHNIQUE SERA TOUJOURS AU SERVICE DU GÉNIE

À propos de rugby, vous affirmez que professionnalisme et technique ont engendré l’uniformité, et donc l’ennui. Et ont ainsi chassé les fous. Le tsunami asiatique va-t-il précipiter ce même phénomène dans le golf ?D. L. : Peut-être pas uniquement le tsunami asiatique. Un joueur comme Rory McIlroy, malgré ses racines, ressemble à un oiseau exotique qui débarque dans le monde du golf. Mais n’ayons crainte : le golf n’est pas menacé par l’uniformité. Je le dis dans mon livre : comme on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, on ne refait jamais deux fois le même parcours sur un golf qu’on connaît par cœur. En golf, la technique sera toujours au service du génie. En rugby, on peut être génial sans avoir de technique, sans connaître les règles. Pas au golf.

Un mot sur le public du golf : « On n’a jamais entendu des spectateurs sur un parcours siffler un putt raté », dites-vous. Ça change du rugby !D. L. : Il y a une bonne raison à cela. C’est qu’à la différence du public du rugby, le public du golf est un public de pratiquants ! Ils savent ce qu’est rater un putt, être dans un mauvais jour, avoir la poisse. Au Stade de France, ceux qui sifflent n’ont jamais touché un ballon. Par ailleurs, quand Chabal se fait siffler, c’est davantage l’image surmédiatisée de Chabal qui se fait siffler que le joueur lui-même. Signe des temps…

Vous détestez les formules idiotes du genre « seule la victoire est belle », ou les devises comme « plus vite, plus haut, plus fort », ou encore la rengaine mièvre de « l’important est de participer ». « Trois balles dans la peau », est-ce meilleur ?D. L. : Ce titre, certains l’ont trouvé racoleur et je peux les comprendre. Le titre que j’avais proposé était « Vous êtes de passage au journal ? », interrogation que m’adressait toujours l’administrateur de L’Équipe qui en avait assez de signer mes notes de frais et de payer mes billets d’avion.

AUGUSTA OU PORTRUSH

Avez-vous une préférence par rapport aux trois balles ?D. L. : Le rugby m’attache car un « quinze » est un digest de la société humaine. La petite balle blanche me remplit de bonheur à titre personnel. Mon idéal professionnel a toujours été d’intéresser les gens à quelque chose qu’ils n’ont pas encore le bonheur de connaître. Quand je suis arrivé à L’Équipe, le rugby était considéré comme un sport régional, le tennis comme un sport de riches et le golf comme un sport de vieux. C’était un beau chantier !

Vous dites : « Il y a les bons et les mauvais mensonges. » Vous dites aussi que « depuis votre tendre enfance, vous avez suffisamment trompé votre monde sous des dehors désinvoltes ». Alors, une dernière question : quel a été votre plus gros mensonge comme journaliste ? Et quelle a été votre plus grande part de vérité que l’on a prise pour un mensonge ?D. L. : La part de vérité que tout le monde a prise comme un mensonge a été l’histoire de Lucien Mias qui s’est tapé une bouteille de rhum à lui tout seul la nuit qui précédait le célèbre test match contre les Boks en 58 à Johannesburg afin de soigner ses sinus. Il a été grandiose sur le terrain et a joué le match de sa vie, comme s’il avait mis tout le rugby en bouteille et qu’il l’avait bu cul-sec ! Quant aux mensonges, je préfère parler d’embellissement. Et pour revenir à cette victoire historique en Afrique du Sud, j’ai peut-être oublié de dire que ce jour-là, les Boks n’étaient pas terribles ! Une autre fois, je prête à Walter Spanghero ce joli mot : « Heureusement que j’avais mon nez, sinon je le prenais en pleine gueule ! » Le mot n’est pas de lui mais cela lui va si bien ! L’important, c’est le sens qu’on veut donner à l’anecdote.

Vous jouez toujours au golf à Biarritz où vous vivez. Quel parcours aimeriez-vous rejouer une dernière fois ?D. L. : Soit Augusta, soit Portrush (Irlande du Nord), les deux extrêmes. En compagnie de Tom Watson. Et avec Bobby Jones…

C’est qu’à la différenCe du publiC du rugby, le publiC du golf est un publiC de pratiquants ! ils savent Ce que C’est que de rater un putt

Interview

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A vec les parcours, le matériel, les tournois, leurs caddies et leurs circuits, les champions ont, depuis l’origine, tout à disposition pour inventer leur art, le golf. En voici 10 – parmi 100 – qui ont ouvert des portes

closes. Ce n’est pas un classement : c’est une fresque.

HARRY VARDON, LES MAINS D’ACIERNé en 1870, décédé en 1937 à 67 ansApogée : 1896-1914C’est à lui qu’on doit d’avoir des mains d’acier sur le manche. Dans son costume de tweed en cravate, il eut un déclic : on a dix doigts, d’accord, mais seuls six serrent. Les deux pouces et l’index gauche guident. Le petit doigt droit est faible ? On le pose, sans plus. Resteront les trois derniers doigts gauches et les trois premiers droits. Harry Vardon venait d’inventer l’overlapping grip, le plus employé sur terre depuis un siècle et pour les siècles à venir.

BEN HOGAN, LE RETOUR DROITNé en 1912, décédé en 1997 à 85 ansApogée : les années 50Il a inventé le bras gauche pour faire un retour droit. Jusqu’alors, on pliait. Lui bâtit un swing tout en ligne, raide à première vue, délié en réalité, mais sans rupture. Il fut le premier à pivoter « dans un tonneau ». Depuis lors, tous le font – avec variantes. Par ailleurs, affreusement blessé lors d’un accident routier en 1949, condamné à rester paralysé, il revint. Quatre ans plus tard, il gagnait trois tournois du Grand Chelem. Personne n’a compris comment.

ARNOLD PALMER, L’IDOLÂTRÉNé en 1929Apogée : les années 60-70Il a inventé le fanatisme. Palmer avait une armée à ses ordres, avec soldats, caporaux et généraux. On collectionnait ses mégots de cigarettes. Sa Cadillac

blanche était rouge des baisers de ses fans. Il aurait pu être élu président des États-Unis, les sondages le disaient. Une passion aussi intense que celle qui suivait Elvis Presley. En comparaison, toutes les stars d’aujourd’hui, y compris Tiger Woods, sont des dieux de sous-préfecture.

JACK NICKLAUS, LE MATHEUXNé en 1940Apogée : les années 70-80Hogan disait : « Je n’ai jamais su à quelle distance j’étais d’un drapeau, j’ai toujours su à quel numéro de club. » Jack Nicklaus a précisé : « Moi, pour savoir, je mesure. » Ensuite, il adaptait. Le plus grand analyste du golf. Lors de l’Open britannique 1977, à distance théorique d’un fer 3, il empoigna son fer 7. Il avait tout calculé (lie, vent, herbe, adrénaline, etc.). La balle pitcha à 1,30 mètre du trou. Le mathématicien génial du golf.

GARY PLAYER, L’ATHLÈTENé en 1935Apogée : les années 65-75Lors d’un Trophée Lancôme, il fit monter 400 kilos d’haltères dans sa chambre du George V. À Jean Garaïalde qui lui avouait se forcer à quelques abdominaux chaque soir, il rétorquait : « Moi, je ne me couche jamais sans en avoir fait 600. » Il inventa la diététique du golf, la musculation, la préparation athlétique qui n’avait cours que dans les sports ultra-durs. Aujourd’hui, tous les champions sont des masses de muscles. Lui aussi d’ailleurs, à 76 ans.

PATTY BERG, LA FÉMINISTENée en 1918, décédée en 2006 à 88 ansApogée : les années 40-60À Augusta, club sans femmes, quand on demande d’où elles partent, tout de même, quand elles jouent avec leur mari, on s’entend répondre : « Bof, quelque

Les astucieux du golf

Depuis le début de l’année, Journal du Golf a fait le portrait des inventeurs du théâtre golfique.Comment les artistes du swing s’en sont-ils servi ?

LE JOUR Où… LES CHAMPIONS ONT INVENTÉ NOTRE GOLF »

Texte d’ANDRÉ-JEAN LAFAURIE - Photos AFP

Arnold Palmer

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part devant les hommes. » Donc Patty Berg n’a pas tout transformé. Elle fut cependant celle qui créa (avec Babe Zaharias et quelques autres), la première ligue professionnelle de joueuses. Elle installa le golf féminin dans le concert masculin qui régnait en autocrate.

SEVERIANO BALLESTEROS, LE SAUVETEURNé en 1957, décédé en 2011 à 54 ansApogée : les années 80-95Il n’a pas fait du coup égaré sa marque de fabrique, mais la récupération (recoverie) de ce coup-là. Souvent, il le faisait exprès, comme à l’Open où il driva volontairement dans le parking. On dégagea les voitures. Miracle : l’angle nouveau vers le green était totalement ouvert. Il jouait aussi des bois 3 à genoux (St-Nom-la-Bretèche), il passait là où personne n’avait réussi à passer (n° 10 du Belfry).

JOHN DALY, LE ROCKERNé en 1966Apogée : les années 90« Je suis le seul golfeur de l’Histoire qui a gagné un Majeur complètement bourré (en 1991, USPGA, ndlr) et un autre totalement à jeun (Open Britannique 1995). Ah, il ne faut pas l’inviter chez soi. Il rote et pète, puis s’en va avec l’argenterie. Dans ce monde bourgeois et coincé, John Daly fut le premier de la génération rock and roll. Un fou, tapant comme une bête mais surtout génial au petit jeu. On ne le dit pas assez. Un seul suffit, c’est lui.

LAURA BAUGH, LA STAR VIERGENée en 1955Apogée : les années 80Elle a inventé le fantasme. Les proettes s’acharnaient à mal se fagoter, lesbiennes en grande proportion, jouant pour elles et cultivant une image repoussante. Laura arriva, court vêtue, sexy, éblouissante, et championne du monde amateur (rien que ça). Elle devint star absolue, ses posters couvraient les stations de métro au Japon, elle fut célèbre et riche, avant de sombrer dans l’alcoolisme. Où est le mystère après tout ? C’est qu’elle ne remporta jamais – jamais ! – un seul tournoi. Magnifique.

TIGER WOODS, LE FRACASSÉNé en 1975Apogée : les années 2000Qu’a-t-il inventé ? La rupture raciale ? Avant lui Lee Elder fut le premier Noir à disputer le Masters. L’idôlatrie ? Arnold Palmer pouvait lui en remontrer. Le putting ahurissant ? Bobby Locke ou Crenshaw avaient déjà fait mieux. Le quasi Grand Chelem en 2000 ? Et Ben Hogan alors, en 1953… L’ultra-puissance ? John Daly, et d’autres, vont plus loin. Le mental de fer ? Oui, c’est son point fort, mais Nicklaus avec 18 titres dans le Grand Chelem ne valait-il rien sous pression ? Non, Tiger Woods n’a rien inventé qui ne se faisait déjà. Cela augmente son génie, car lui, il synthétise tous les autres. Il y ajoute une invention, hélas : le suicide en plein swing. Il fait penser à ce Français, patron du FMI, dont le nom soudain nous échappe…

Le golf est une grande famille. Les héros et héroïnes ci-dessus ne sont pas les seuls de leur catégorie. Parmi les idolâtrés comme Arnold Palmer, il y eut avant lui Walter Hagen (mais la télévision n’existait pas). On peut admettre Nick Faldo aux côtés de Ben Hogan dans le clan de ceux qui reviennent (Faldo, déjà star, disparut pendant 18 mois pour se refaire un swing, et triompha derechef). Parmi les mathématiciens comme Nicklaus, ajoutons l’Allemand Bernhard Langer (tiens, Nicklaus est d’origine germanique !). On doit aussi intégrer le Sud-Africain noir Vincent Tshabalala aux côtés de Ballesteros chez les manieurs de balles. Ou encore, proches de Tiger Woods pour ce qui est de s’être fracassés, mais pour d’autres raisons, Johnny Miller qui tua ses articulations en un seul hiver d’ultra-musculation, ou Tony Jacklin qui ne se remit jamais d’un trois-putts à l’Open britannique de 1972. En somme, seuls John Daly et Laura Baugh sont d’authentiques solitaires dans leur invention. Ils ne sont d’ailleurs pas des modèles.

Les astucieux du golf

Tiger Woods

Avant, pendant et après ...

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Coaching

Texte et photo de ROLAND MACHENAUD

Chaque mois dans Journal du Golf, Olivier Léglise, entraîneur national et coach notamment de Grégory Bourdy et Romain Wattel, nous livre ses secrets pour mieux jouer et progresser.

Journal du Golf : Dans notre entretien précédent, nous avons évoqué la réalité des champions anciens et actuels. Dans ce dernier numéro de l’année, essayons-nous à la prospective : comment voyez-vous les champions des années à venir ?Olivier Léglise : Je pense que les meilleurs joueurs du monde dans les années à venir seront très sportifs, très forts mentalement et surtout de plus en plus jeunes.

Pour quelles raisons seront-ils plus jeunes ?O. L. : Parce que les enfants apprennent à jouer au golf de plus en plus tôt et de mieux en mieux. Le matériel moderne léger et plus adapté à leurs morphologies facilite leur apprentissage. L’accès aux parcours et au jeu devient donc plus aisé. Les jeunes enfants s’amusent plus rapidement et développent ainsi leurs habiletés plus vite. En outre, les méthodes de formation plus efficaces leur permettent de progresser plus rapidement, notamment sur des parcours qui sont adaptés à leur âge.

Des parcours plus courts ?O. L. : Oui, effectivement, des parcours plus courts. Mais ce qui est plus intéressant, ce sont des parcours sur lesquels les enfants retrouvent les mêmes conditions de jeu que pour les adultes. C’est-à-dire des pars 3, 4 et 5, très courts et à leur dimension. Dès l’âge de 5 ans, ces enfants apprennent à faire des pars et parfois même des birdies. Leurs scores tournent ainsi autour du par dès l’âge de 10 ans. Ils jouent 18 trous rapidement, ils s’amusent et sont performants.

Cette méthode, qui leur apprend à scorer, prépare-t-elle aussi à la compétition ?O. L. : Le fait de pouvoir faire 18 trous et ramener des scores de 72 à l’âge de 10 ans, même sur des parcours très courts, est très formateur pour eux et pour leur éventuel avenir en compétition. Ces enfants peuvent s’identifier plus facilement aux champions ; ils acquièrent assez tôt les bons réflexes et sont surtout très motivés pour continuer. Autrefois, rien de tout cela n’existait et l’apprentissage du golf pour les enfants était souvent ingrat.

Existe-t-il d’autres méthodes pour favoriser l’éclosion de jeunes champions ?O. L. : L’environnement joue un rôle très important. Vivre sur ou à proximité d’un golf, avoir des parents sportifs, faire partie d’une école de golf dynamique sont toujours des bons ingrédients. L’entraîneur également qui va directement participer à l’évolution du jeune golfeur et lui donner l’envie de se surpasser. Cela n’exclut pas d’autres voies mais au final, la motivation personnelle de l’enfant à réussir reste le paramètre le plus important. Dans cet esprit, il faudra compter sur l’ensemble des pays asiatiques car leur motivation est leur première qualité.

Comment former mentalement les plus jeunes joueurs ?O. L. : Simplement, le fait d’être confrontés plus tôt à la compétition va les préparer mentalement. Ils seront formatés aux exigences mentales du sportif et de la compétition parce que confrontés à celle-ci, ils auront pris l’habitude de se poser les bonnes questions. Leur jeune âge est donc un atout pour leur formation car ils sont encore très malléables. Il en va de même pour le développement de leurs habiletés physiques et spécifiques au golf.

N’y a-t-il aucun risque de les faire jouer en compétition si jeunes ?O. L. : Tout dépend si c’est un désir de l’enfant ou s’il est contraint et forcé par ses parents. Dans ce cas effectivement, le risque encouru est que cet enfant ne s’épanouisse pas dans ce sport, ni dans la compétition ; celui-ci risquera de vouloir arrêter. Faire de la compétition, même très jeune, ne représente pas un risque à mes yeux à la condition que les valeurs recherchées et les motivations soient saines.

Quelles sont les bonnes et les mauvaises motivations ?O. L. : Les bonnes motivations doivent être liées d’abord au plaisir de jouer, au plaisir d’apprendre et de progresser, et éventuellement de gagner. Si l’enfant fait de la compétition par obligation, forcé pour satisfaire ses parents, les choses vont se compliquer rapidement. Également, si cet enfant développe dans la compétition trop d’agressivité envers les autres ou envers lui-même, il ne pourra plus s’épanouir et progresser dans son sport.

Existe-t-il aussi des risques dans la réussite ?O. L. : Oui, et notamment si cet enfant précoce est rapidement mis sous les feux de la célébrité. Dans ce cas, si les valeurs sur lesquelles on a construit son parcours ne sont pas saines, il risquera de ne plus progresser.

Et si, par hasard, il réussit à franchir toutes les étapes et devient un champion très jeune ?

O. L. : Le risque encouru est lié à la pression de la haute compétition et celle des médias. Le risque aussi peut être une perte de motivation face à l’argent gagné rapidement. Gagner impose une motivation toujours saine et de bonnes valeurs morales si l’on veut continuer à progresser. Un autre risque est celui de vouloir vivre, à l’âge

adulte, une vie un peu plus « normale » car ces enfants auront connu une enfance et une adolescence particulières.

La France se prépare-t-elle aussi à ces nouvelles donnes ?O. L. : Oui bien sûr, et notamment la ligue de Paris qui organise chaque année une compétition pour les moins de 11 ans et dont Thomas Levet est le parrain. La Fédération française de golf également se prépare depuis plusieurs années, et c’est la raison pour laquelle elle s’est dotée de pôles destinés à accueillir les jeunes joueurs désirant jouer au plus haut niveau et en même temps poursuivre leurs études.

Il est courant de penser que le golf est un sport particulier, à maturité lente : cela ne va pas à l’encontre de votre analyse ?O. L. : Je crois qu’il va falloir penser différemment ! Pensez-vous que Rory McIlroy ait attendu longtemps avant de remporter son premier Majeur à 22 ans ? Que dire d’autres très jeunes joueurs comme Matteo Manassero, Ryo Ishikawa, Rickie Fowler, Noh Seung-yul ou Tom Lewis tout récemment ? De même chez les filles avec Michelle Wie, Morgan Pressell ou la toute jeune Alexis Thompson.L’idée de penser qu’il faut très longtemps avant d’atteindre le top mondial est une idée dépassée et déjà aujourd’hui ces jeunes champions sont là pour le prouver. D’autres jeunes que nous ne connaissons pas encore sont prêts car ils ont été bien formés dès leur plus jeune âge. Ils incarnent déjà le golf de demain. Et c’est tant mieux !

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dont 3 en or au championnat d’Europe amateurs.

+ de 420 000 joueurs Juillet – Après le titre de champion du Monde 2010,

les hommes sont champions d’Europe amateurs en 2011

Mai – La Ryder Cup se jouera en France en 2018

à l’Alstom Open de France

du circuit féminin

Septembre – 2esur le circuit européen féminin

son 3e titre sur le circuit européen

2011, la France devient une grande nation du golf

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larges sur les versions allant de 56° à 64°.

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mettant 21 stries sur ces bijoux, pour faciliter le back spin.

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driver tout noir et très sobre, le CG Black. Tout en titane, il pèse 265 grammes, soit le plus léger lance-missile du marché. Son aérodynamisme a

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Bob Vokey produit les

meilleurs wedges au monde, pour Titleist. Les

SM4 sont dotés de trois stries supplémentaires (17, désormais), pour

donner le taux de spin idéal. Trois finitions disponibles pour ces

bijoux, conçus à base de carbone doux et inspectés

individuellement.pRiX : 135 e

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un cLaSSique

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législations en termes de stries, grâce aux technologies Zip Grooves et Laser Milled. À noter, le nouveau shaft Tour

Concept, développé en collaboration avec True Temper, pour un vol de balle plus

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Sept ans de bonheur. Le Tour Elite Junior a fait du chemin depuis qu’il a été créé, en 2004, pour donner aux jeunes l’occasion de se retrouver dans un contexte de compétition de haut niveau. Avec toujours le principe

d’adapter les distances à l’âge. À l’époque, le Tour Elite Junior avait débuté avec cinq étapes disputées sur des golfs parisiens et une finale qui avait réuni 95 joueurs et joueuses âgés de 9 à 16 ans sur une journée. Les années passant et le succès croissant, le TEJ a considérablement grossi, jusqu’à compter 30 compétitions en 2008. Il semble aujourd’hui avoir trouvé son rythme de croisière. Le Tour Elite Junior consistait cette année en 16 épreuves dont deux à l’étranger (Killarney, en Irlande, et Palm Beach, en Floride) qualificatives pour une finale sur trois tours (plus une journée d’entraînement) qui a réuni 267 joueurs âgés de 7 à 17 ans. Et notamment des étrangers, puisqu’ils étaient 30 fin octobre au golf de Disneyland Paris. « En plus de partager de bons moments golfiques, les Masters sont aussi l’occasion de jouer avec des compétiteurs étrangers », affirme Grégory Fouan, directeur général de Sportimum, organisateur du Tour Elite Junior. « Les golfeurs venus d’ailleurs apportent de partout ce plaisir de jouer au golf, de se rencontrer et d’échanger leurs expériences. » Leur présence contribue aussi à élever un niveau de jeu qui a encore augmenté. « C’était malheureusement mon dernier Masters, mais je suis très fière d’avoir pu participer. J’ai passé des moments inoubliables aux Masters 2011 », commentait la Ghanéenne Deborah Ephraim, troisième dans la catégorie des 15/17 ans à bonne distance tout de même de Charlotte Charrayre et son handicap de 3...

Des petits vers les Grand ChelemMais la logique sportive n’est pas toujours respectée et le Tour Elite Junior permet de révéler des joueurs capables de passer au travers des mailles du filet de détection fédéral. C’est ainsi que Kévin Leblanc (8 de handicap) a joué +2, +5 et +7 pour damer le pion à des joueurs qui avaient un index deux fois moins important. Si Grégory Fouan met en avant la camaraderie instinctive qui se crée entre apprentis champions, il n’en demeure pas moins que le Tour Elite Junior aide à faire émerger de vrais talents comme Pierre Tillement et Kenny Subregis, qui cette année ont remporté la médaille de bronze au Championnat d’Europe par équipes Boys. Ou encore Manon Gidali et Céline Boutier, qui ont conservé

leur titre acquis en 2010 chez les Girls et n’ont perdu aucun match lors de la Junior Solheim Cup 2011. « Nous sommes très heureux d’avoir pu mettre ces jeunes très tôt dans le bain, se félicite Grégory Fouan. Nous sommes convaincus que placer les jeunes dès leur plus jeune âge dans les conditions des grandes compétitions est le secret pour les faire tendre vers le haut niveau. Notre objectif reste le même : permettre aux jeunes de jouer pour le plaisir, de se forger un mental de gagnant, de rencontrer des joueurs de leur âge, de stimuler leur envie de jouer et de les faire gagner en maturité. Des résultats qui nous encouragent à faire toujours plus pour les jeunes en espérant que ces nouveaux champions entraîneront le golf français vers les greens des Grand Chelem. »

Le top des compétitions mondiales comme dotationLe succès du TEJ tient également au fait que les épreuves de qualification offrent aux gagnants la possibilité de disputer les pro-ams de certains tournois professionnels (Open de Saint-Omer, Open de la Mirabelle, Open de Disney). Et les Masters donnent aussi leur part de rêve en permettant aux lauréats de se mesurer à leurs homologues du monde entier : les deux premiers dans chaque catégorie d’âge sont récompensés par de nombreux lots mais surtout par leur sélection pour les Championnats du monde US Kids, disputés chaque année en Caroline du Nord. Les trois premiers obtiennent pour leur part un billet pour les Championnats d’Europe. D’ailleurs, si le Tour Elite Junior n’a pas pour vocation de grandir plus au niveau français, puisque seule une étape supplémentaire à l’étranger est prévue l’an prochain (au Royal de Marrakech), Grégory Fouan vient d’obtenir un accord de principe pour que les lauréats de 2011 disputent d’autres compétitions internationales : l’Optimist International Junior Golf Championships, disputé chaque année au PGA National à Palm Beach (Floride), et le Junior World Golf Championships, qui a lieu à San Diego (Californie). « En 2012, nous essaierons de repartir sur de nouvelles étapes pour toucher plus de monde, attirer de nouveaux jeunes car certains ne connaissent pas le Tour Elite Junior, explique-t-il. Je ne pense pas que l’on dépassera 15 tournois, mais l’idée est de se répartir sur tout le territoire et de changer de golfs. Nous avons des demandes, comme à Dijon. C’est la rançon du succès… »

La reLève au révélateur

Les Masters sont venus conclure en beauté une huitième édition du Tour elite Junior. Celui-ci a proposé aux joueurs et joueuses âgé(e)s de 7 à 17 ans des épreuves toujours plus relevées.

Le Tour elite Junior complète ainsi à merveille le travail fédéral.

Texte de PauL Mahé - Photos Dr

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Au golf, nous sommes tous handicapés. » C’est ainsi que l’association Hanploi, spécialisée dans l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap, a labellisé son opération les Drives de l’Insertion le 23 septembre dernier. Une maxime appropriée alors que golfeurs et handigolfeurs se retrouvaient pour une compétition amicale sur le domaine de Rochefort-en-Yvelines. Après les Cordées de l’Insertion en 2009 et les Alisés de l’Insertion en 2010, le golf était cette fois à l’honneur de la grande manifestation annuelle de l’association.

la victoire éTaiT aiLLeursAfin de ne pas oublier qu’en golf la performance est synonyme de handicap, une quinzaine d’équipes composées de managers et d’handigolfeurs se sont affrontées. Patrice Marmiron et Mathieu Lucas ont soulevé le trophée. Mais Patrick, engagé de longue date dans la lutte et amputé du bras droit, a ressenti, lui aussi, un petit goût de victoire : « Le golf permet ce genre de formule où les valides et les personnes en situation de handicap peuvent se côtoyer sur un même terrain de jeu. Cela nous permet de nous mettre à leur niveau. » Patrick ne croit pas si bien dire, lui qui a overdrivé ses partenaires, de son seul bras gauche, sur le trou 14. « Cela permet aussi de faire passer un cap aux personnes isolées. De s’épanouir. Car, pour parvenir à jouer au golf, il faut trouver la solution par rapport à son handicap... comme dans la vie. »

une orGanisaTion impeccableTous les participants ont loué l’organisation sans pli. Après 18 trous en shot gun sous un beau soleil, tous ont pu profiter d’une collation avant d’assister à la remise des prix sur l’immense terrasse du Rochefort Golf Country Club, en présence de Gérard Larcher, ancien président du Sénat. Son discours était très attendu, lui qui fut ministre délégué à l’emploi en 2005 : « Je ne peux pas me satisfaire de statistiques. Il reste du travail. Il y a des démarches qui relèvent de la loi mais les plus importantes relèvent de l’attitude, comme aujourd’hui (le 23 septembre). Les joueurs ont eu le plaisir de golfer dans ce site exceptionnel, à l’ombre de la solidarité, la vraie. Il est bon de sentir cette cohésion. »

le golf sourit au hanDiCaPAlors que le handigolf est en plein développement, les organisateurs se félicitaient de réunir des golfeurs valides et en situation de handicap, tous passionnés. Patrick Wallaert, le président d’Albatros – la société qui gère le domaine de Rochefort –, était parmi les plus reconnaissants : « Le golf est une discipline sportive porteuse de valeurs. La plus porteuse, certainement, actuellement. » L’occasion était donc belle de faire le point avec Hélène Bernardini, porte-parole de l’association Hanploi : « À travers ces opérations sportives, nous donnons une image très positive des personnes en situation de handicap. Nous devons tenir compte de ce handicap mais réussir à mettre en avant leurs compétences. L’objectif est de faire en sorte que les quotas en entreprise soient obsolètes et qu’un handicapé soit considéré comme un employé comme un autre. » Sur un terrain de golf, la distinction a déjà disparu.

Le temps d’une journée, les Drives de l’insertion ont réuni golfeurs et handigolfeurs pour une compétition par équipes sur le magnifique parcours de rochefort-en-Yvelines.

Texte de Pierre Foare - Photos Dr

Golfs

un parcours pour Le hanDiCaP

«

Gérard Larcher, ancien président du Sénat, et Patrick Wallaert (à gauche), Gilles Boutrolles, PDG de NGF (2e en partant de la droite).

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srixon amnesty DaysEn 2011, Srixon a lancé une formule de promotion inédite ayant pour but de permettre aux golfeurs français d’essayer sa nouvelle gamme de balles sur le parcours. Le concept Srixon Amnesty Days a été organisé dans toute l’Europe sur 63 dates dont 23 en France. Sur chacune des étapes, une hôtesse Srixon attendait les golfeurs au départ du trou n° 1 afin de leur proposer un marché plutôt facile à conclure : échanger 3 balles de son sac contre 3 balles Srixon. Le concept avait également une vocation caritative puisque le succès de ces journées a permis de récolter plus de 13 000 balles, lesquelles ont ensuite été revendues au profit de l’Association européenne contre les Leucodystrophies (ELA). Grâce à ces journées, Srixon a pu remettre un chèque de 3 126 euros à ELA. renseignements : www.srixon.co.uk

noël au MarocPour Noël, le Mazagan Beach Resort vous invite au pays des Mille et Une Nuits. Profitez d’un séjour à partir de 849 euros sur une base de 7 nuits pour un départ le 20 ou 21 décembre. Le package comprend : les vols A/R au départ de Paris, les transferts aéroport/hôtel/aéroport, 7 nuits en chambre double « King Room », les petits-déjeuners buffet et le programme golf. Le package comprend également les taxes locales, l’assurance Europ Assistance rapatriement obligatoire et les frais de dossier. Le programme golf inclut 5 green fees sur le Mazagan Golf Club avec la réservation des départs et vous offre la possibilité de jouer sur le parcours du Royal Golf d’El Jadida à 47 euros en semaine et 55 euros le week-end. Le package complet ne comprend pas les taxes d’aéroport.renseignements : www.mazaganbeachresort.com – Greens du Monde : 04 94 55 97 77

société Générale Golf TourLe Golf National a accueilli le 22 octobre la finale nationale du Société Générale Golf Tour 2011. Cette 3e édition de la compétition avait débuté en avril dernier et a réuni plus de 2 000 golfeurs sur 58 rendez-vous. Les 5 équipes finalistes issues des qualifications régionales ont pu jouer cette finale en compagnie de Jean-François Remésy, double vainqueur de l’Open de France en 2004 et 2005. Le champion a ainsi partagé son expérience et ses conseils avisés avec les joueurs. À l’issue de cette journée, ce sont les golfeurs membres du Garden Golf d’Avignon, Damien Pirsch et Anthony-Gil Gallais, qui se sont imposés avec un score de -10 en net. Ils deviennent ainsi champions de France 2011 de scramble à 2.

Club-house

Textes de Marie MiLLeT

Pro-am du D-DayLa 3e édition du Pro-Am du D-Day s’est déroulée les 14 et 15 octobre derniers au golf d’Omaha Beach permettant de fêter le 1 100e anniversaire de la Région Normandie et se remémorer le 6 juin 1944. Trente-cinq équipes se sont affrontées sur les parcours de La Mer et du Manoir et ont pu déguster des produits locaux sur le parcours. Les plus puissants d’entre eux se sont mesurés sur le concours de drive Shiseido tandis que les plus adroits tentaient de remporter le concours de précision Golf Court Academy. Après avoir participé à la compétition aux côtés de militaires canadiens, Les Birch, vétéran anglais du débarquement, a offert son témoignage aux participants lors de la remise des prix. Durant le dîner de gala, un groupe de rock a animé la soirée et Jean Garaïalde a fait revivre sa victoire à l’Open de Suède contre Jack Nicklaus. renseignements : www.swing.fr – [email protected]

Golf éducatifLe 10 novembre dernier, l’Association pour le Développement du Golf éducatif a organisé une rencontre Golf éducatif au parc du Grand Godet grâce au soutien de la Fondation SFR. Soixante-quinze collégiens venus de différentes communes d’Île-de-France telles Bagneux, Guyancourt et Sarcelles étaient réunis lors de cette journée. Certains avaient déjà eu l’occasion de s’initier aux joies du golf grâce à l’association et au dispositif « École ouverte », établissements proposant des activités extrascolaires, spécifiquement pour les jeunes ne pouvant pas partir en vacances. Les enfants étaient regroupés en groupes avec pour capitaines d’équipes des jeunes initiés, ayant pris leur rôle très à cœur. Bien entendu, des bénévoles golfeurs et pros étaient présents pour apporter leurs conseils. La journée a été une grande réussite puisque les élèves se sont montrés enthousiastes et ont manifesté le souhait de continuer le golf.renseignements : www.golfeducatif.org

Guide relais & ChâteauxLe guide 2012 Relais & Châteaux sort courant décembre. Cette nouvelle édition réunit 518 maisons d’exception réparties dans plus de 60 pays. En 2012, découvrez 45 nouveaux Relais & Châteaux ; 19 grands chefs, dont 5 établissements Relais & Châteaux promus et 5 villes inédites : Neuchâtel en Suisse, Bruxelles, Porto au Portugal, Pékin et Kuala Lumpur en Malaisie. Le célèbre écrivain brésilien Paulo Coelho, connaisseur des Relais & Châteaux a naturellement accepté d’être l’ambassadeur 2012 de Relais

& Châteaux et de signer l’introduction de ce guide. Vous découvrirez une nouvelle maquette visant l’épuration et favorisant l’imaginaire. Quelques pictogrammes et une citation de l’aubergiste vous permettront de qualifier rapidement les qualités de chaque établissement avec un court descriptif de chaque maison associée. renseignements : www.relaischateaux.com

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L’amour au Mas d’huston En février, Cupidon s’invitera au Mas d’Huston pour un séjour dédié aux amoureux. À cette occasion, une offre valable du 10 au 19 février est mise en place à 390 euros par personne et comprend : deux nuits en demi-pension en chambre double, les petits-déjeuners buffet ou servis en chambre, un modelage du monde de 55 minutes en cabine double selon les disponibilités au spa Terraké, du golf à volonté ou un forfait spa Valentin avec un gommage et un bain aromatique de 15 minutes chacun. L’offre comprend également un cocktail de Saint-Valentin servi au bar de l’hôtel et le dîner du 14 février pour les clients présents ce jour-là. L’Hôtel**** Golf & Spa Le Mas d’Huston se situe au cœur du domaine de Saint-Cyprien, entre mer, étang et montagne, face au mont Canigou. renseignements : 04 68 37 63 63 – www.hotel-mas-huston.com

Pro-ams en écosseEn 2012, partez golfer en Écosse à l’occasion de deux pro-ams. Le premier aura lieu du 31 mars au 2 avril et le deuxième se déroulera du 26 au 28 octobre. À cette occasion, un package est proposé à partir de 1 165 euros pour les golfeurs, à partir de 450 euros pour les non-golfeurs et gratuit pour les pros. L’offre comprend : 2 parcours, Kingsbarns et le Torrance, 2 nuits à l’hôtel Fairmont St Andrews*****, tous les transferts avec chauffeur et une dégustation de whiskies. Le package comprend également un dîner de gala, 1 déjeuner, les cadeaux de bienvenue, la compétition trou en un pour gagner une voiture de prestige et la dotation. Les participants auront la possibilité de s’inscrire au tirage au sort du Old Course avant ou après le pro-am. renseignements : www.golfenecosse.com

Challenge La TropézineLe Challenge La Tropézine a réuni les 23 et 24 septembre derniers des exécutifs d’entreprises tous passionnés de golf. Cinquante-six joueurs regroupés en 14 équipes de 4 se sont affrontés sur les parcours du Gassin Golf & Country Club et Roquebrune lors de cette compétition. L’événement a permis de découvrir ou redécouvrir le golfe de Saint-Tropez en passant par la route des plages à Ramatuelle pour le dîner de gala, puis par Gassin. L’occasion a également été donnée d’admirer le départ des mythiques Voiles de Saint-Tropez. Les vainqueurs en net de la compétition sont les joueurs de l’équipe Oneglia, Ghislaine Foucou, Laurent Oneglia, Steve Boisson et le pro Joël Oneglia. L’équipe vainqueur en brut était quant à elle celle de Garevski Architectes composée de Boris Garevski, Claudine Garevski, Mihai Badea et du pro Jérôme Forestier. renseignements : www.challengelatropezine.com

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opus GolfsLe Label Opus Golfs existe maintenant depuis 2009. En 2011, la société a développé sa boutique d’e-commerce offrant à sa clientèle des avantages exclusifs : www.opuslodge.com. Des remises importantes sur l’ensemble des articles sont régulièrement proposées. La boutique « Achetez vos GF » permet aux joueurs de bénéficier de remises pouvant aller jusqu’à -50 % sur le prix public. Ces green fees ont pour autre avantage de pouvoir être utilisés sur une large période. Très flexibles, ils sont réservés exclusivement au label Opus Golfs de la part des golfs référencés.renseignements : [email protected] www.opuslodge.com – www.opusgolfs.com

swing ton handicapLes 20 et 21 octobre derniers, sur le golf de la Grande Bastide, s’est déroulée la 1ère édition de Swing ton handicap. L’événement a été organisé par la Ligue de golf en PACA avec l’aide les étudiants de l’IAE de Nice en partenariat avec l’association Handigolf. La journée du 20 a été consacrée aux enfants d’une école primaire, lesquels ont pu assister à une initiation golfique encadrée par des handigolfeurs. Les enfants ont ainsi pu s’initier sur 4 ateliers : le putting, le chipping, le practice et la visite du parcours en voiturette. Le 21, la journée était dédiée aux adultes avec la participation de 18 équipes. Celles-ci étaient composées de 4 personnes, dont un handigolfeur, un partenaire de l’événement, un membre du golf de la Grande Bastide et un étudiant. En fin de journée s’est déroulé un clinic animé par 4 handigolfeurs.renseignements : www.swingtonhandicap.fr www.liguegolfpaca.com

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Fondée en 1981, l’Association des Directeurs de Golf de France compte 250 membres - Tél. 06 14 39 16 99 - [email protected]

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Domaine des rempartsÀ partir du 6 janvier et jusqu’au 31 mai 2012, profitez d’une escapade à Marrakech au Domaine des Remparts pour vous ressourcer. Une offre est mise en place à partir de 180 euros par personne et par nuit pour 3 nuits minimum et comprend : les nuits en suite junior double de 130 m² avec jardin privatif et terrasse

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Dustin Johnson et TaylorMadeDu 14 au 20 novembre s’est déroulée la Présidents Cup au Royal Melbourne Golf Club en Australie en compagnie des meilleurs joueurs du PGA Tour. Et pour ce prestigieux tournoi, Dustin Johnson, 6e joueur mondial au 15 novembre, avait choisi comme caddie Keith Sbarbaro, vice-président de TaylorMade PGA Tour. « Notre équipe du Tour passe beaucoup de temps avec les athlètes du PGA Tour. Nous construisons le matériel de nos joueurs et nous les voyons toutes les semaines. Dustin est devenu un bon ami et j’ai été honoré lorsqu’il m’a demandé d’être son caddie », a évoqué Keith Sbarbaro. Dustin Johnson a eu une année remplie de succès sur le Tour en étant 6 fois dans le top 10 et en remportant les play-offs de la FedExCup. « Nous sommes amis en dehors du parcours, j’ai confiance en lui pour la construction de mes clubs et il connaît mon jeu comme personne », a déclaré Dustin Johnson. renseignements : www.taylormadegolf.eu

afrasia Golf MastersDu 11 au 18 décembre se déroulera la finale de l’Allianz Golf Tour, l’AfrAsia Golf Masters, Mauritius at Anahita, anciennement appelée Mauritius Golf Masters. Cette compétition dotée de 75000 euros sera très relevée avec la présence de Nicolas Colsaerts, Jean-Baptiste Gonnet, Benjamin Hébert ou encore Grégory Havret, Hennie Otto, Romain Wattel et Victor Dubuisson. Pour la première fois de son histoire, la compétition fait partie des étapes de l’Allianz Golf Tour. La compétition est un tournoi regroupant les 20 meilleurs joueurs de l’Allianz Golf Tour et 10 joueurs invités de l’European Tour. La formule de jeu est le stroke play. Sur les deux premiers jours, un format original d’alliance est mis en place. Par ailleurs la compétition est précédée de deux pro-ams.renseignements : www.afrasiagolfmasters.com

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horizon ClassicDu 11 au 17 février 2012 à Dubai, se déroulera la 1ère édition le l’Horizon Classic, compétition dédiée aux amateurs. Les participants assisteront dans un premier temps au dernier tour de l’Omega Desert Classic, l’un des plus gros tournois du calendrier professionnel où se rencontrent les meilleurs joueurs européens et américains. La compétition se déroulera ensuite sur les parcours du Dubai Creek Golf & Yacht Club, Majilis Course et Faldo. Chaque édition de l’Horizon Classic sera greffée à un tournoi de l’European Tour ou du PGA Tour de façon à permettre aux participants d’assister en VIP au

dernier tour d’un tournoi professionnel. Le tarif à 3 300 euros comprend : les vols, l’hébergement en chambre simple, l’entrée à l’Omega Desert Classic et la participation à la compétition. Pour les personnes accompagnées, le tarif est à 2 700 euros en chambre double.renseignements : www.horizon-classic.fr – 06 11 05 10 10

Les Doubles – Champagne henriotEn 2012, Beachcomber Hotels organise la première édition des Doubles – Champagne Henriot du 20 au 28 janvier à l’île Maurice. La compétition se jouera en double sur 72 trous en formule 4 balles meilleure balle stableford à raison de 18 trous par jour. Les parcours accueillant la compétition sont le Paradis Golf Club et le golf du Château. L’hébergement sera assuré par le Paradis Hotel & Golf Club du groupe Beachcomber. Différentes offres de séjour vous sont proposées. La première, à partir de 3 400 euros pour les joueurs, comprend : les vols sur Air Mauritius, 7 nuits en Junior Suite au Paradis Hotel & Golf Club en demi-pension et les transferts, les 6 jours de golf, les 2 journées d’entraînement et les 4 tours de compétition, les tee gifts, une voiturette par équipe pour les 6 tours de golf officiels, l’accès au spa (hammam, sauna…) et aux activités sportives de l’hôtel ainsi que l’accès illimité au parcours du Paradis et à son practice. Le forfait spa, à partir de 3 400 euros également, comprend : les vols sur Air Mauritius, 7 nuits en Junior Suite au Paradis Hotel & Golf Club en demi-pension, les transferts, 6 soins répartis sur 3 jours, l’accès au spa et aux activités sportives de l’hôtel. Enfin, le forfait non-joueur à partir de 2 980 euros comprend les mêmes prestations que les forfaits joueurs et spa à l’exception des golf et spa.renseignements : www.swing.fr www.lesdoubles-champagnehenriot.com

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Renseignements et inscriptions :Tél : +212 524 36 87 60 - www.bridgegolfcup.com - [email protected]

O u v e r t à t o u s l e s n i v e a u x

Décembre 2011 Dim 11 au Dim 18

Janvier 2012Dim 15 au Dim 22

Février 2012Dim 12 au Dim 19

Mars 2012Dim 11 au Dim 18

*Prix

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1135 €*à partir de

8 JOURS/ 7 NUITS

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nouvel an à hammamet Un séjour réveillon à Hammamet en Tunisie vous est proposé du 26 décembre au 2 janvier 2012 avec une compétition amateur au programme. Le prix est à partir de 995 euros par personne en chambre double, hors taxes d’aéroport. Le forfait comprend : les vols au départ de Paris, les transferts aéroport/hôtel/aéroport, 7 nuits en chambre double à l’hôtel Sentido Phenicia****, la formule tout compris avec petits-déjeuners, déjeuners, dîners et boissons incluses. L’offre comprend également l’inscription à la compétition de golf amateur, 5 green fees 18 trous dont 2 au Citrus et 2 au Yasmine avec les transferts compris, la remise des prix et l’accompagnement Bestgolf. renseignements : [email protected] – 04 34 35 90 00 – www.bestgolf.fr

Golf shopGolf Shop Paris-Ouest, situé à Levallois Perret, fêtera son premier anniversaire en décembre. À cette occasion, la boutique met en place un an d’assurance « casse et vol » offert pour l’achat d’une série de 6 fers minimum. L’offre n’est pas prise en compte lors d’un achat destocké ou bénéficiant d’une promotion et est valable jusqu’au 31 décembre 2011. Pierre Bernis, professionnel de golf, est heureux de vous accueillir et de vous conseiller pour chacun de vos achats, du mardi au vendredi de 10 h 00 à 20 h 00 et le samedi de 10 h 00 à 19 h 00.renseignements : 01 47 39 67 73

Titleist recruteLa société Acushnet France SAS, fabricant et distributeur des clubs Titleist, recherche 2 techniciens Custom Fitter Titleist. Les deux personnes assureront la promotion des clubs et balles Titleist lors de ses journées Fitting, organisées de mars à fin juillet 2012, en partenariat avec un pro-shop ou un magasin de golf. Le candidat doit être golfeur, pro ou amateur et, après formation, devra réaliser des sessions de custom fitting sur rendez-vous, les week-ends et jours fériés de début mars à fin juillet 2012. La société recherche des candidats disponibles sur les secteurs Nord de la France,

Belgique, Luxembourg et régions parisienne, Normandie et région orléanaise. Avoir plus de 21 ans et le permis de conduire sont obligatoires pour la location de voitures nécessaires aux déplacements. Merci de ne pas vous présenter si vous n’êtes pas disponible sur la période complète, incluant les week-ends et jours fériés.Merci d’envoyer votre candidature (Cv + lettre de motivation) aux adresses suivantes :Pour les secteurs région parisienne, normandie, région orléanaise : [email protected] Pour les secteurs nord de la France, Belgique et Luxembourg : [email protected]

BMW Megève Winter GolfLancée par Philippe Guilhem en 1999 et baptisée Snow Golf Cup, la 12e édition de la BMW Megève Winter Golf se déroulera du 2 au 12 février prochain au golf du Mont d’Arbois. Plus de 500 joueurs sont attendus durant ces 11 jours. Au programme, la Vacheron Snow Golf Cup du 2 au 4 février organisée en association avec Rolls Royce et le groupe Edmond de Rothschild puis du 5 au 12 février, le BMW Megève Winter Golf. Une compétition spéciale kids sera organisée le 5. Les 6 et 7 se fera l’ouverture du parcours avec départ en shot gun, puis le Trophée des Champions prendra la suite des événements en mettant en place un slalom géant pour les sportifs de haut niveau. Enfin, du 9 au 11 se déroulera le Megève Winter Golf Trophy puis le Championnat du Monde amateur Napapijri le 12. renseignements : www.snowgolfcup.com

3e Trophée de la Palmeraie hotels & resortsLa 3e édition du Trophée de la Palmeraie Hotels & Resorts se déroulera du 29 mars au 1er avril 2012 et accueillera 80 golfeurs. Une vingtaine de places sont encore disponibles au tarif de 660 euros par personne, hors transport aérien. Ce forfait comprend : 3 nuits au Palmeraie Golf Palace*****, 2 green fees par personne sur les deux parcours de la Palmeraie, la restauration, les transferts et la remise des prix. La formule de jeu pour la compétition est le scramble à deux en stableford. De nombreuses activités sont mises à votre disposition dans le resort : spa, hammam, sauna, piscine, salle de fitness, 9 restaurants dont le seul étoilé de Marrakech et une vue magnifique sur l’Atlas. renseignements : 01 41 22 96 06 www.swing.fr

Club-house

L’hiver aux vigiersDepuis le 15 octobre et jusqu’au 14 avril 2012, le golf des Vigiers a mis en place son offre green fee de l’hiver avec 3 offres spéciales. La première vous propose d’acheter un green fee et de bénéficier d’un green fee offert dès le lendemain. La deuxième offre vous propose d’acheter un green fee et de bénéficier de 50 % de réduction sur le deuxième acheté, à utiliser le jour même. Enfin, la troisième offre s’adresse aux gourmets puisqu’elle propose un menu du marché offert d’une valeur de 25 euros hors boissons midi et soir pour l’achat d’un green fee. Pour bénéficier de l’offre sur le green fee offert, il vous suffit de présenter le coupon téléchargeable sur le site internet du golf, rubrique « tarif golf » lors de votre venue.renseignements : www.vigiers.fr

Renseignements : Kalika Organisation / 01 47 95 18 19

Paradis Hotel - Air Mauritius Ile Maurice

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Golf Plus recruteGolf Plus recherche des vendeurs(ses)-conseil en CDI. Vous conseillez les clients et les orientez dans un choix adapté à leurs besoins. Goût pour la vente, esprit d’équipe, sens du service et une bonne connaissance de l’univers du golf sont nécessaires pour réussir à ce poste.En région parisienne pour ces magasins :À Orgeval (78), une bonne connaissance du matériel sera demandée.Chez Mode & Shoes (Paris 17e), une bonne connaissance de l’univers textile/chaussures de golf serait idéale.En Province, au magasin de :Wasquehal (périphérie de Lille), une bonne connaissance du matériel sera demandée.En Belgique, au magasin de :Waterloo (périphérie de Bruxelles), une bonne connaissance du matériel sera demandée.Merci d’envoyer votre candidature (Cv, lettre de motivation) à : GOLF PLUS – M. SchmidlinRecrutement (Mode & Shoes/Orgeval/Lille/Waterloo selon votre choix)212 bd Pereire – 75017 Paris – France Poste à pourvoir dans le magasin concerné.

acushnet recrute Acushnet France SAS recrute deux personnes : Un(e) attaché(e) commercial(e) FootJoy pour le Sud-Est de la France et un(e) attaché(e) commercial(e) Titleist pour le Nord de la France et la Belgique. Les candidat(e)s devront assurer les missions suivantes sur le secteur : Mise en place de la politique commerciale et marketing Développement du chiffre d’affairesCollaboration étroite avec la direction généraleSuivi permanent de la clientèle existante et futureOrganisation et animation de journéesLes candidat(e)s auront le profil suivant : bilingue français/anglais, une bonne connaissance informatique, mobile et indépendant, l’expérience de la vente et golfeur. Les conditions sont attractives. Merci d’envoyer votre candidature avec Cv et lettre de motivation à l’adresse suivante : Acushnet France SAS 100 rue Louis Blanc – Bât. Riga 60765 Montataire cedex – France

séjour aux usaGreens du Monde vous propose un séjour aux États-Unis, à La Quinta Resort & Club de 10 jours/7 nuits à partir de 1 685 euros, entre le 1er et le 13 janvier. Le forfait comprend : les vols Paris – Los Angeles A/R, 7 nuits en chambre double resort, les petits-déjeuners buffet, le programme golf, la location d’une voiture, les taxes locales, l’assurance Europ Assistance rapatriement obligatoire et les frais de dossier. Le programme golf comprend les green fees illimités sur les 3 parcours du resort et les 2 de PGA West, la voiturette et les réservations des départs. Une offre spéciale fait également partie du forfait, comprenant : 1 nuit + le resort fee ( journaux le matin, navette à volonté dans le resort, l’accès à Internet offert + 25 dollars par jour de crédit à consommer sur le resort sur 6 jours).renseignements : www.greensdumonde.com – 04 94 55 97 77

réveillon à l’atlantic PalaceProfitez d’un réveillon sous le soleil marocain et jouez sur le nouveau parcours d’Agadir, le golf de l’Océan du 26 décembre au 2 janvier. Un package est proposé

comprenant : les vols au départ de Paris-Orly, les transferts privés aéroport/hôtel/aéroport, 7 nuits à l’Atlantic Palace Agadir Thalasso Golf & Casino Resort*****, la demi-pension et le dîner du réveillon. L’offre comprend également 4 green fees sur le golf de l’Océan, 1 consommation offerte au bar lounge avec cocktail d’accueil, l’accès au spa ainsi que l’accompagnement d’un représentant Tee Off Travel et l’assurance assistance et rapatriement. Pour un séjour en chambre double incluant 1 golfeur et 1 non-golfeur, le tarif est de 1 290 euros par personne et à 1 390 euros par personne pour 2 golfeurs. Le séjour pour une personne en chambre simple est au tarif de 1 690 euros. renseignements : 04 99 52 22 05 – [email protected]

Club-house

Golf & spa en ProvenceJusqu’au 31 mars 2012, le domaine de Terre Blanche vous propose de venir faire une pause lors d’un week-end de détente. L’offre, à 212,50 euros par personne jusqu’au 31 décembre puis à 235 euros du 1er janvier au 31 mars, comprend : l’hébergement en suite supérieure à l’hôtel Four Seasons Resort Provence*****, le petit-déjeuner américain, 18 trous sur le parcours du Riou ou du Château, la voiturette avec GPS, bouteille d’eau, serviette et tees, l’accès à l’Albatros Performance Center incluant deux seaux de balles par personne et l’accès à l’espace d’entraînement chipping et putting. L’offre comprend également la prise en charge des sacs de golf au caddy master et l’accès gratuit au spa Four Seasons hors soins. Pour les non-golfeurs, le green fee peut être remplacé par un soin au spa Four Seasons. En 2011, Terre Blanche s’est joint au Golf National comme European Tour destination et se classe parmi les 100 plus belles destinations golfiques d’Europe continentale.renseignements : 04 94 39 36 00 – www.terre-blanche.com www.europeantourproperties.com

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Texte et Photos de Roland Machenaud

On dit qu’Aphrodite, déesse des plaisirs et de la beauté, sortit des eaux à Chypre du côté de Paphos : sur la route qui longe l’immense bleu de la Méditerranée, on rêve à d’autres Vénus surgissant de la mer avec

une légère écume pour seule parure. En guise de clin d’œil après 10 000 ans d’histoire. En fait, civilisation oblige, les naïades croisées en ce début d’automne portent des clubs de golf et respectent l’étiquette à la mode ! Pas étonnant : Chypre a pour ambition de devenir une destination européenne de golf de qualité.

Sir Nick Faldo a inauguré à Paphos en Chypre, il y a juste un an, son dernier parcours qui a déjà rencontré un joli succès : les golfeurs ayant foulé ses fairways dessinés au milieu d’une oliveraie ont apprécié le lieu car il n’est pas trop difficile ;

et si votre carte n’est pas bonne, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même.Le projet s’appelle Eléa auquel il conviendra d’ajouter bientôt Estate, l’immobilier faisant partie intégrante du développement à venir. Pour l’instant, les équipements se résument à un imposant club-house, de style international massif, doté de grandes terrasses surplombant tout le parcours qui se prolonge au loin à la recherche de la mer. Le salon au plafond cathédrale abrite de luxueux sofas invitant au réconfort après une balade sportive, parfois éprouvante quand le soleil s’en mêle, c’est-à-dire la plupart du temps. Le luxe climatisé des salles et du restaurant contraste avec l’environnement sec et pierreux que le vert des fairways et le bleu de la mer et du ciel atténuent à peine.

ELÉA OUVERT À TOUSLe trou numéro 1 est un dogleg gauche de 391 mètres, relativement facile, et permet une mise en jambes sans problème, la largeur du fairway étant généreuse. Le 2 est un formidable par 5 de 533 mètres si bien défendu par une armée de bunkers qu’il semble imprenable : il aura fallu d’abord sauter un ruisseau où les pierres sont plus nombreuses que les gouttes d’eau. Il faudra attendre le long par 4 pour avoir de l’eau en jeu : ne pas prendre de risque quitte à rester court de green. Le 9 est un des plus beaux trous du parcours : par 5 de 485 mètres qui oblige à de savants calculs stratégiques, le second coup offrant plusieurs options selon la présence ou l’absence de vent. Vent toujours contraire au 11 qui rend un facile par 3 plus compliqué que prévu alors qu’au 12, un magnifique par 5 de 577 mètres en dogleg droit, la stratégie est de nouveau au rendez-vous : malheur aux mauvais penseurs ! Seul bémol du parcours, le 17, par 4 de 455 mètres, est pratiquement irréalisable et ne présente aucun intérêt dans son dessin, sinon celui de la complexité inutile qui gâche le plaisir. Dans une configuration assez similaire, le 18 est un difficile mais compréhensible long par 4 : une façon de terminer en beauté sous les terrasses du club-house.Bref, un parcours ouvert à tous, sans drame à attendre, avec même de bonnes surprises au coin des greens. Sous un soleil généreux, au milieu des oliviers et dans une brise légèrement salée par la mer proche.

Les green fees varient entre 80 et 115 euros selon la saison (www.eleaestate.com).En dehors d’un autre golf de grande qualité, l’Aphrodite Hills (lire l’encadré), il existe près de Paphos deux autres golfs de moindre intérêt : le Minthis Hills (ex-Tsada) et le Secret Valley.

HÔTEL INTERNATIONAL OU DEMEURE CACHÉEQuestion sorties, le retour à Paphos est obligatoire : cela prendra une dizaine de minutes. Si la culture vous attire, vous serez servi : anciens temples grecs, villas romaines couvertes de mosaïques étonnantes, artisanat prolixe, produits culinaires goûteux, etc. Ne pas rater le musée et le parc archéologiques. Une des plus anciennes civilisations au monde offre ici une précieuse balade à travers les siècles. Et Aphrodite vous donne rendez-vous aux quatre coins de la ville. Les traces de la déchirure historique qui, en 1974, partagea l’île en deux entre Grecs et Turcs sont décelables dans les conversations… et les silences des habitants de cette partie sud. Le statu quo semble installé pour longtemps.Question hébergement, la ville dispose de bons hôtels tout le long de la mer. Parmi eux, le plus confortable est certainement l’Amathus Beach Hotel qui fait partie des Leading Hotels of the World, et dont la situation près de la mer est idéale : plage privée, nombreuses terrasses et piscines, possibilités de s’isoler pour profiter du calme et de la vue. Spa et restauration ne souffrent d’aucune comparaison internationale et la gentillesse du personnel n’est pas un vain mot.Pour ceux qui cherchent un lieu à l’écart du monde, il existe un endroit magique, rare, qui touche à la perfection : Ayii Anargyri. Cachée au cœur d’une vallée peu habitée, à 15 minutes de Paphos, cette belle demeure familiale du XVIIe dotée d’une chapelle orthodoxe a été restaurée et agrandie pour accueillir les amoureux des belles choses, les chercheurs d’élégance et de simplicité, les fous de vérité des produits et du confort discret. L’adorable maîtresse de maison a, de plus, équipé le domaine de thermes qui bénéficient d’une eau riche en minéraux sortant d’une source toute proche : soins naturels et physiothérapie sont au programme de chaque séjour. Et que dire de la cave qui se visite comme la chapelle : une belle surprise qui pourrait venir d’un Dionysos voisin !

Renseignements : www.aasparesort.com

CHYPRE : FALDO JOUE L’OUVERTURE

Le goLf d’Aphrodite hiLLs

On ne peut pas quitter Paphos sans jouer le parcours d’Aphrodite Hills, plus ancien et plus connu, que le récent parcours d’Eléa dessiné par Nick Faldo. D’autant que son directeur, le charmant Nuno Teixeira Bastos, nous confiait qu’il devrait connaître un développement prochain avec l’adjonction d’un autre parcours de 18 trous que construirait également l’Américain Cabell Robinson, 70 ans : son premier parcours dessiné il y a 20 ans offre parfois des vues à couper le souffle. Ainsi le 7, par 3 de 156 mètres où le tee shot doit survoler une dépression rocheuse impressionnante afin de permettre à la balle de se poser gentiment sur un green, peau de chagrin verte dans un décor de pierres brûlées par le soleil depuis la Création. Et que dire du suivant, le 8, dont le second coup se perdra dans le bleu du ciel ou le bleu de la mer, selon le club choisi. Les appareils photo crépiteront de bonheur entre deux trous : certaines distances entre greens et départs vous donneront largement le temps d’immortaliser la balade. Un hôtel Intercontinental et de belles villas à louer tenteront certains de rester sur place. On peut les comprendre (www.aphroditehills.com).

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Texte et photos d’Alexandre Mazas

ARizOnA, LE nOUVEL ELDORADO

Phoenix, métropole immense de cent soixante kilomètres de long sur presque autant de large, abrite près de cinq millions d’âmes, soit la quasi-totalité de la population de l’Arizona.

Et compte aussi deux cent dix-neuf parcours de golf.

Le désert de Sonora, entre le nord du Mexique, la Basse-Californie et l’Arizona, n’est qu’une succession ininterrompue de terres arides désolées et de paysages de rocaille

déchiquetée. Parsemée d’innombrables cactus, dont les géants saguaros qui atteignent parfois plus de dix mètres de hauteur, la plus vaste étendue désertique d’Amérique du Nord peut même s’avérer franchement inhospitalière. L’été, la chaleur de plomb dépasse allégrement les 45 degrés, et le soleil brille en moyenne trois cent trente jours par an. Les tempêtes de sable sont fréquentes, et la pluie est rare. Comme dans un western-spaghetti ou un album de Lucky Luke, on y croise des coyotes, des scorpions, des serpents à sonnette. C’est dans ce cadre aussi sauvage que splendide que s’étend Phoenix.

Le plus grand tournoi du mondeCoincé au fin fond du Far West américain, l’État n’est pourtant pas la première destination qui vient à l’esprit quand on pense « golf aux États-Unis ». Il est davantage connu pour le Grand Canyon du Colorado et ses immenses parcs nationaux. Sa capitale évoque plus la franchise NBA des Suns et l’équipe de football américain des Cardinals que les parcours de golf. Pourtant, c’est bien ici que se déroule chaque année le plus grand tournoi du monde, du moins celui qui rassemble le plus grand nombre de fans. En moyenne sur les dix dernières années, ce sont quelque 500 000 spectateurs déchaînés qui foulent les allées du TPC Scottsdale lors du Phoenix Open, un des tournois phares du PGA Tour qui a lieu chaque première semaine de février. « C’est un parcours qui a été construit précisément dans le but d’accueillir le tournoi, il y a vingt-cinq ans de cela. Il est célèbre en particulier pour le par 3 du 16, qui est un trou de golf au milieu d’un véritable stade de basket-ball où se massent vingt mille spectateurs. Il n’y a qu’ici que vous pouvez assister à un tel spectacle », explique fièrement Eric Walker, pro au TPC Scottsdale.

Thomas Levet : « Vous en prendrez plein les yeux »La vaste plaine dans laquelle s’étend Phoenix et son agglomération, encadrée de toutes parts par des massifs montagneux, offre donc un terrain idéal à la pratique du golf. Malgré l’uniformité du décor, la diversité des tracés est surprenante : parcours de montagne escarpés comme à Eagle Mountain, golfs urbains plutôt plats tels que le TPC Scottsdale ou Grayhawk, tracés vallonnés entre les canyons et les énormes boulders – ces grosses formations rocheuses qui se dressent au milieu de nulle part – comme Troon North ou The Boulders. Parcours de championnat ou golfs d’amateurs, clubs privés exclusifs ou équipements publics, tout y est. « Si on demande des golfs pas trop difficiles, il y en a ; si l’on veut des parcours

de compétition très exigeants, même pour nous les pros, il y en a aussi. L’Arizona dispose d’une offre très complète de parcours en tous genre, tous très spectaculaires. Ça en fait une destination rêvée où vous en prendrez plein les yeux », reconnaît Thomas Levet, de passage en Arizona début novembre (lire ci-dessous).

We-Ko-Pa, une pure merveille en terre indienneSi le TPC Scottsdale et Grayhawk sont de magnifiques parcours de championnat, parfaitement entretenus et remarquables en termes d’architecture, leur situation géographique au cœur de la ville ne leur permet pas de bénéficier d’un cadre aussi magnifique que d’autres. Il faut faire quelques kilomètres supplémentaires pour atteindre les clubs plus isolés de Troon North ou The Boulders, au nord ; ou We-Ko-Pa au nord-est. Ce dernier, qui dispose de deux 18 trous signés Bill Coore et Ben Crenshaw, est une pure merveille. Implanté au cœur de la réserve indienne Yavapai de Fort McDowell, avec les monts de la Superstition en toile de fond, il est l’un des rares tracés de l’Arizona à ne pas être environné de résidences. « À We-Ko-Pa, j’ai vu probablement seize des plus beaux trous que j’aie jamais joués, et sur chacun le spectacle est permanent », s’enthousiasme Thomas Levet. Venant d’un champion qui a joué plus de cinq cents tournois sur le circuit, dont tous les Majeurs et la Ryder Cup, le compliment vaut son pesant d’or.

Un service « made in America »Quel que soit l’endroit où l’on joue, le service est également de la plus haute qualité. « Pour ceux qui connaissent la Floride, l’Arizona est au même niveau, si ce n’est plus », indique encore Thomas Levet. À peine garé devant le club-house, le personnel professionnel et chaleureux s’empresse de vous décharger de votre sac de golf, de le placer sur une voiturette, et de vous souhaiter une excellente journée. Avant de prendre le départ, un tour sur le practice, équipé de vraies balles et soigneusement entretenu, s’impose. Au cours de votre partie, des membres du personnel sillonnent le parcours en voiturette-bar pour vous proposer rafraîchissements et en-cas. Les greens sont généralement fermes et roulants grâce au climat chaud et sec qui baigne la région. Et surtout, particularité unique aux États-Unis, la chaleur estivale oblige les golfs à changer d’herbe deux fois par an – winter grass et summer grass –, ce qui garantit une qualité optimale des fairways et des greens tout au long de l’année. L’Arizona n’a pas encore la même réputation golfique que les terres historiques du golf aux États-Unis comme la Floride, la Californie, la Géorgie, le Mid-West et toutes les grandes agglomérations de la côte est. Mais son dynamisme touristique, son climat exceptionnel, et la densité de son offre de parcours pourraient bien en faire dans les années à venir le nouvel Eldorado des golf-trotteurs.

THOMAs LEVET, Professeur ParTiculierEntre le Valderrama Masters fin octobre et l’Open de Singapour mi-novembre, Thomas Levet a consacré une semaine de son calendrier bien chargé de joueur professionnel pour se muer en professeur particulier sur les greens de l’Arizona. Une poignée d’amateurs français se sont en effet offert le privilège de passer une semaine complète à Phoenix en compagnie du vainqueur de la Ryder Cup 2004. Organisé par la société Arizona Golf Dreams, sponsor du dernier lauréat de l’Open de France, l’événement a laissé des souvenirs inoubliables dans les esprits des heureux élus : pendant cinq jours, ils ont été encadrés et conseillés du matin au soir, du practice au 18e trou, par Thomas Levet et Stéphane Chauffour (pro PGA France). C’est la première fois qu’une telle opération, associant aussi longtemps un grand champion et des amateurs, était organisée. Elle le sera à nouveau l’an prochain !

Renseignements : www.arizonagolfdreams.com


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ÎLE MAURiCEL’île Maurice, appelée ainsi en 1598 du nom du prince hollandais Maurice de Nassau, conjugue à l’infini toutes vos attentes pour un dépaysement garanti.

Où jouer au golf ?four seasons golf Club Mauritius at Anahita : ce parcours 18 trous est un défi quel que soit votre niveau de jeu. Ses fairways sont vastes et ondulés, et certains assez pentus.

touessrok golf Course : voici un parcours 18 trous qui serpente sur l’île aux Cerfs. Ici, bunkers et points d’eau se fondent naturellement dans la végétation.

golf du Château de Bel ombre : entre lagon et vallons à l’extrémité sud de l’île, il déploie un parcours qui offre 18 trous variés sur des pentes vallonnées que traversent deux rivières.

tamarina golf estate : ce parcours 18 trous s’étend sur un vaste domaine près de Flic-en-Flac, au cœur d’une nature sauvage.

paradis hôtel & golf Club : entre le lagon et le Morne au sud-ouest de l’île, ce parcours 18 trous présente un tracé unique en son genre ; pour certains trous, on a l’impression de jouer au beau milieu du lagon !

Belle Mare plage resort : avec The Legend Course (18 trous) qui ondule le long d’une très belle plage ; et The Links Course (18 trous) qui s’inscrit sur un terrain parsemé de roches volcaniques et d’obstacles d’eau.

Les incontournablesAvant ou après vous être rendu sur votre lieu de séjour, visitez Port-Louis, la capitale de l’île Maurice. Cette ville cosmopolite est en effet une invitation à découvrir l’âme du pays. Au cœur du quartier historique s’étend la place d’Armes ponctuée de palmiers royaux et de canons retournés. À son extrémité, la statue de Mahé de La Bourdonnais, fondateur de Saint-Louis en 1735, se dresse face à la mer. Ici, en visitant le musée d’Histoire naturelle, vous découvrirez le squelette d’un dodo, le gros volatile aujourd’hui disparu qui est l’emblème de l’île. Et l’exploration des quartiers pittoresques comme le quartier chinois et du marché central vous envahira de multiples sensations. Enfin, le Caudan Waterfront et le Port-Louis Waterfront associent shopping, détente et restauration. Au nord de l’île, Grand Baie est le paradis du shopping, des sports nautiques et des loisirs. Parmi les sites remarquables de cette région, le Jardin de Pamplemousses est connu pour sa collection de plantes indigènes et exotiques qui y poussent, dont les nénuphars géants Victoria Amazonica.Avec ses rivages d’une incroyable beauté, la partie est de l’île offre tous les attraits pour des séjours inoubliables. Bien sûr, l’île aux Cerfs, splendeur indicible dédiée aux sports nautiques, aux plaisirs balnéaires et à la joie de vivre. Mais aussi les plages de Roches Noires et de Poste Lafayette tout comme celles qui se déploient entre Belle Mare et Trou d’Eau Douce. Enfin, depuis Mahébourg jusqu’au Morne Brabant se dévoile une autre île Maurice, avec ses mystères, son authenticité, ses paysages spectaculaires.

Magique Morne BrabantAu sud-ouest de l’île, la région du Morne Brabant procure d’intenses émotions. Ce lieu de rencontre entre la terre et la mer est étonnant, magique. Il s’agit d’une

Évasions

Pour faire scintiller l’hiver de mille sensations, voici des destinations privilégiées, dans l’océan Indien, les Caraïbes, et aussi au Sénégal, terre aux multiples trésors. Des lieux magiques ponctués de refuges idylliques !

Texte de Dominique Pourrias - Photos DR

Tous les Plaisirs de l’hiver au soleil


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Information/Réservation0 800 90 44 90 (N° vert gratuit)www.hotel-donjon.frwww.bestwestern.fr

Languedoc-RoussiLLoncarcassonneLa ville de Carcassonne, préfecture du département de l'Aude dans la région Languedoc-Roussillon, est connue pour sa Cité Médiévale, un ensemble architectural restauré par Viollet-le-Duc au XIXème siècle et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997. C'est le haut lieu touristique de la ville avec 4 millions de visiteurs chaque année dont près de 500 000 visites du Château Comtal et des remparts. Située dans un couloir entre la Montagne Noire au nord et la chaîne des Pyrénées au sud, la commune est traditionnellement divisée en deux, la ville basse qui occupe les berges du fleuve à l'ouest et la ville haute (ou cité) qui occupe la colline surplombant l'Aude. Vous pourrez profiter des nombreux espaces verts qui arborent la ville, de la gastronomie locale et du riche patrimoine culturel (théâtres, musées).

oÙ JoueR au goLF ?golf de carcassonne : par 71 / 5758mSitué au pied de la Cité Médiévale depuis 1988, le Golf de Carcassonne offre à ses passionnés une superbe vue panoramique sur les Pyrénées et la Montagne Noire. Son parcours aux 18 trous tous uniques a parfaitement épousé la configuration naturelle du site. Il s’étale sur près de 5 800 mètres de fairways larges et légèrement vallonnés, le rendant accessible à tous, douze mois par an. La quiétude des lieux, à peine troublée par le passage de quelques écureuils et lapins curieux, ne doit cependant pas faire oublier que ce Par 71 est défendu par des greens plutôt rapides et certains trous spectaculaires, à l’image du fameux n°1 se dressant devant le joueur tel l’Annapurna, ou encore l’impressionnant n°9 Par 3 défiant les golfeurs avec sa descente de 110 mètres.

oÙ sÉJouRneR ?BesT WesTeRn Hôtel Le donjon ***Le BEST WESTERN Hôtel Le Donjon *** vous accueille pour un séjour authentique au cœur de la Cité de Carcassonne. Seul ou en groupe, pour un séjour touristique ou d’affaires, profitez de cet hôtel de caractère alliant le charme des vieilles pierres à une décoration moderne. L’hôtel dispose de 61 chambres toutes équipées réparties dans trois maisons d’architecture médiévale : la Maison du Donjon, la Maison des Remparts et la Maison du Comte Roger. Le BEST WESTERN Hôtel Le Donjon *** vous propose des installations de qualité pour agrémenter votre séjour. Déjeunez ou dînez au restaurant de l’hôtel, sirotez un verre au bar lounge et détendez-vous dans le jardin agréable et ombragé. Plusieurs services indispensables à votre confort vous sont proposés : navette aller-retour pour l'aéroport, parking avec voiturier, personnel multilingue, accès gratuit à internet sans fil, boutiques de souvenirs, kiosque à journaux, télécopieur, ligne téléphonique, télévision LCD et service de réveil. Vous pourrez également profiter du Golf de Carcassonne 18 trous situé à quelques minutes de l’hôtel. La nuit est à partir de 105 euros grâce au code JDG à indiquer lors de votre réservation par téléphone. Parking offert pour les lecteurs du Journal du Golf.

en franceévasion

presqu’île entourée d’un très large lagon, avec de magnifiques plages, et dominée par le Morne Brabant, rocher visible depuis Flic-en-Flac.

LEs sEYCHELLEsPerles de l’océan Indien, les 115 îles qui composent l’archipel des Seychelles sont de véritables petits joyaux propices à des séjours d’exception, entre art de vivre, bien-être, activités sportives et loisirs.

Où jouer au golf ?Lemuria resort praslin : situé sur l’île de Praslin, le golf du Lemuria Resort of Praslin est le seul 18 trous des Seychelles. Dessiné par l’architecte Rodney Wright et signé par le champion français Marc Farry, il s’agit d’un parcours qui procure des sensations uniques. Côté terre, il longe les rivages vierges de Petite Anse Kerlan et de Grande Anse Kerlan. Et, côté ciel, à partir du trou n° 13, il se déploie sur les versants abrupts d’une colline luxuriante d’où la vue embrasse une féerie de paysages. Au trou n° 15, les joueurs se tiennent sur une crête rocheuse surplombant l’anse Georgette et doivent atteindre le green 50 mètres plus bas dans la vallée. Spectaculaire !

Les incontournablesMahé est une incroyable terre de beauté. Elle abrite Victoria, l’une des plus petites capitales au monde et la seule ville des Seychelles. Ne pas manquer le quartier autour de Market Street qui présente les plus vieilles maisons du centre-ville avec leurs marquises et leurs balcons ajourés. Sur la côte nord, à Beau Vallon, se trouve la plus vaste et une

des plus belles plages de Mahé (qui en compte 65 au total) : un arc de 3 kilomètres de sable blanc animé de blocs de granit et de palmiers.À 45 kilomètres au nord-est de Mahé, Praslin possède un charme fou ; et doit sa renommée à sa légendaire vallée de Mai (Unesco) où pousse à l’état sauvage le coco de mer (ou coco-fesses) aux formes aussi originales que suggestives... Mais outre cette découverte, Praslin étonne encore par sa superbe ceinture de corail, sa faune, ses belles constructions à l’architecture typiquement créole, ses ateliers d’artistes, ses centres de plongée sous-marine…Aborder La Digue en voilier depuis Praslin ou Mahé est féerique. L’île se découvre à vélo et à pied ou au rythme lent des chars à bœufs ; elle est bordée d’énormes blocs de granit sculptés par le vent et la mer depuis l’aube des temps. Remarquable : Union Estate, une ancienne plantation, aujourd’hui transformée en ferme-écomusée.

Le carnaval international de VictoriaEn mars 2011, les Seychelles ont organisé le premier carnaval international. Pendant trois jours, la capitale du pays a accueilli les représentants des carnavals les plus célèbres au monde. En 2012, cet événement haut en couleur, qui a connu un large succès populaire lors de sa première édition, se déroulera du 2 au 4 mars.

LA GUADELOUPEKarukéra ou « île aux belles eaux » comprend deux îles séparées par un bras de mer : la Rivière Salée. Grande-Terre est recouverte de plantations de canne à sucre et Basse-Terre est une succession de montagnes volcaniques, avec la Soufrière, volcan en activité.

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Où jouer au golf ?golf international de saint-françois : signé Robert Trent Jones, il déroule ses 18 trous en bordure de la mer des Caraïbes. Voici un superbe parcours, entouré de palmiers royaux et de cocotiers dont les rameaux s’agitent au gré des alizés, qui séduit aussi bien les joueurs chevronnés, les amateurs avertis que les débutants. Créé en 1978, il est accrocheur sur les six premiers trous, mais très jouable sur les douze suivants. Ici, les agréments de jeu que sont les bunkers, les lacs artificiels, les arbres et les pentes sont judicieusement disposés. Le golf dispose d’un restaurant gastronomique, d’un practice et d’un club-house.

Les incontournablesDepuis Pointe-à-Pitre (voir les musées Schoelcher et Saint-John-Perse), la découverte de Grande-Terre est passionnante. Commencez par vivre des moments inoubliables sur les très belles plages de Gosier, Sainte-Anne ou Saint-François avant de mettre le cap sur la pointe des Châteaux et son magnifique panorama. Toute proche, la plage des Grandes Salines est immense et déserte. Au Nord, la porte d’Enfer et la pointe de la Grande Vigie offrent des paysages impressionnants. À Port-Louis, arrêtez-vous quelques instants pour profiter de la plage du Souffleur, et à Morne-à-l’Eau pour découvrir l’incroyable cimetière à étages. À Basse-Terre, vous pourrez faire de très belles randonnées le long des sentiers balisés du parc national de la Guadeloupe et découvrir le volcan de la Soufrière, les chutes du Carbet, le saut de la Lézarde, le parc des Mamelles... Face à la plage de Malendure, les îlets Pigeon, appelés « Réserve Cousteau », représentent un site sous-marin exceptionnel (plongée sous-marine, bateau fond de verre).

La Pointe de la Grande VigieÀ l’endroit le plus au nord de la Grande-Terre, ce site spectaculaire est formé de falaises calcaires qui atteignent 80 mètres de hauteur. Des sentiers la sillonnent. Par temps clair, on distingue parfois les îles d’Antigua et de Montserrat distantes respectivement de 70 et 80 kilomètres.

sÉnÉGAL / sALYHaut lieu du tourisme balnéaire au Sénégal, la Petite Côte, avec les superbes plages de Saly, propose à seulement 80 kilomètres de Dakar une palette d’activités.

Où jouer au golf ?golf de saly : c’est l’un des plus beaux golfs d’Afrique occidentale. Sa réalisation sur 60 hectares a nécessité des prouesses techniques pour défier une nature hostile caractérisée par le manque d’eau et la désertification. Ainsi, plus de 50 000 arbres ont été plantés, et de vastes plans d’eau ont été créés. Il s’agit d’un parcours de 18 trous, dont sept avec un obstacle d’eau. Techniquement, il ne comporte pas de difficultés majeures. On y trouve également un practice avec un driving range, deux putting greens, une aire d’approche et un pitch and putt. Enfin, il faut savoir que le golf de Saly organise des stages d’initiation et des cours de perfectionnement.

Les incontournablesÀ 80 kilomètres de Dakar et à environ 5 kilomètres au nord de M’Bour, Saly est « la » station balnéaire la plus célèbre de toute l’Afrique de l’Ouest. Composée de deux unités d’aménagement, Saly Sud et Saly Nord, elle s’étend de Bargny à la pointe Sangomar sur 155 kilomètres de littoral. Le site de Saly a été choisi du fait de ses importants atouts pour le tourisme balnéaire : océan Atlantique, plages de sable fin, ensoleillement toute l’année, climat doux, faibles précipitations… C’est aussi un centre de pêche sportive de renommée internationale. Saly dispose d’une très bonne infrastructure hôtelière, allant des hôtels de luxe jusqu’aux campements en passant par la possibilité de louer des villas.

Le village de Joal-FadiouthC’est l’un des plus intéressants villages de la région. Cette commune est composée de la ville de Joal habitée par des pêcheurs sérères, de l’île de Fadiouth reliée par deux ponts

en bois à la terre ferme et entièrement bâtie sur un amas de coquillages, de l’île Cimetière où sont exceptionnellement enterrés ensemble des chrétiens et des musulmans ; et de l’île sacrée de Tindine. À Joal, le retour des pêcheurs est passionnant à observer.

LA RÉPUBLiQUE DOMiniCAinELa République dominicaine offre la possibilité de vivre des sensations multiples dans des cadres naturels de toute beauté, entre mer des Caraïbes et océan Atlantique, végétation tropicale et montagnes.

Où jouer au golf ?Casa de Campo golf Club (La romana) : ce complexe touristique haut de gamme offre trois parcours 18 trous mondialement réputés qui, dessinés par Pete Dye, se déploient dans un site grandiose. Le Teeth of the Dog est régulièrement classé premier des golfs caribéens ; le Dye Fore, perché au sommet des falaises du Rio Chavón, présente des vues superbes sur la mer des Caraïbes et sur la montagne ; et The Links sillonne une lande sablonneuse.

Corales golf Course (punta Cana) : au cœur du Punta Cana Resort & Club, ce parcours 18 trous conçu par Tom Fazio a été inauguré en avril 2010 entre falaises rocheuses et récifs coralliens. Il présente six trous face à l’océan Atlantique, agrémentés de canyons pittoresques.

punta Blanca golf & Beach resort (punta Cana) : située au nord de Punta Cana au sein d’une végétation tropicale, cette nouvelle création du joueur sud-africain Nick Price se montre exigeante, avec ses vastes bunkers et ses obstacles d’eau. Ici, Nick Price a réalisé un 18 trous sublime, plutôt technique.

Las iguanas golf Course (punta Cana) : ce parcours 18 trous, inauguré au printemps 2010, est le second réalisé par Jack Nicklaus au sein du complexe touristique Cap Cana. Quatorze de ses trous sont situés en bordure de l’océan Atlantique.

the faldo Legacy Course at roco Ki golf Club (punta Cana) : conçu par Nick Faldo, ce parcours 18 trous aussi difficile que somptueux présente des trous spectaculaires en bordure de l’océan Atlantique. Un parcours qui permet d’apercevoir entre janvier et mars les baleines qui cheminent vers la baie de Samaná.

Les incontournablesEntre mer des Caraïbes et océan Atlantique, la région de Punta Cana, à 205 kilomètres au sud-est de Saint-Domingue, dévoile Punta Cana et Bávaro, deux stations balnéaires aujourd’hui desservies par un aéroport international qui représentent des sites parmi les plus évocateurs de la côte orientale. Ici, plages de sable blanc sur une quarantaine de kilomètres, complexes touristiques et hôtels de toutes catégories, activités sportives et loisirs en font une destination unique et privilégiée.Au Sud-Est, La Romana est surtout connue dans le monde entier pour le prestigieux complexe touristique Casa de Campo. Tout proche, le village d’artistes Altos de Chavón, réplique d’un village méditerranéen du XVIe siècle, est juché sur une falaise. Il comprend un musée archéologique (art et artisanat des Indiens Taïnos), des écoles d’art et de design, de nombreux restaurants, galeries d’art et boutiques, ainsi qu’un amphithéâtre et l’église San Estanislao. Excursions en bateau sur le rio Chavón.

saint-Domingue, le berceau des AmériquesSaint-Domingue, la capitale de la République dominicaine, est aussi le livre d’histoire du pays. Elle a été fondée en 1496 par Bartolomé Colomb, le frère cadet de Christophe Colomb, véritable héros national. Sa vieille ville coloniale possède plus de trois cents monuments du XVIe siècle qui lui ont valu d’être inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco. Mais c’est aussi une ville qui rayonne de mille plaisirs et divertissements.

Évasions

Île Mauricewww.tourism-mauritius.com

seychelleswww.seychelles.travel

guadeloupewww.lesilesdeguadeloupe.com

sénégalwww.tourisme.gouv.sn

république dominicainewww.godominicanrepublic.com

ST ANDREWS GOLF EXPERIENCELe spécialiste des séjours de golf dans les Îles Britanniques est le seul tour-opérateur de golf français

basé en Ecosse à St Andrews, lieu mythique des origines du golf.

LE SPÉCIALISTE DES ÎLES BRITANNIQUES St Andrews Golf Experience ? C’est le spécialiste des séjours de golf dans les Îles Britanniques, Ecosse, Irlande, Angleterre et Pays de Galles, et le seul tour-opérateur de golf français basé en Ecosse à St Andrews, lieu mythique des origines du golf. L’Ecosse, berceau du golf, est la destination phare de St Andrews Golf Experience, avec douze parcours dans le Top 100 mondial. « Nous sommes en mesure de proposer des départs garantis sur le Old Course à St Andrews, région où 60 % de notre clientèle, en majorité francophone, souhaite séjourner », explique son directeur, Raphaël Métayer, un Français installé en Ecosse depuis plus de huit ans.

UNE RÉFÉRENCE POUR LES SÉJOURS EN ECOSSESt Andrews Golf Experience s’affirme aujourd’hui comme un interlocuteur de référence pour les séjours en Ecosse. « En étant sur place, nous pouvons garantir à nos clients une assistance en français durant toute la durée de leur séjour et, bien sûr, entretenir une relation privilégiée avec tous nos fournisseurs. Nous connaissons tous les hôtels pour les avoir testés et tous les parcours pour les avoir joués. Nous sommes tous passionnés de golf et nous offrons un service personnalisé et professionnel. Cela permet de faire découvrir à notre clientèle nos coups de cœur. Le dernier en date est un parcours 9 trous proche de St Andrews créé au début du XXe siècle. C’est le seul terrain de golf en Ecosse et en Europe, où vous pouvez jouer avec des clubs très anciens, totalement en bois. Ici, les clubs modernes sont interdits et des clubs anciens, datant des origines du parcours, associés à des balles plus souples, vous sont fournis. Vous y serez très bien accueillis par les propriétaires, avec un verre de whisky avant le départ et il vous sera offert une bière sans alcool au gingembre, avec des biscuits écossais après votre parcours ! », commente Raphaël Métayer.St Andrews Golf Experience organise également des séjours linguistiques golf/anglais d’une, deux ou trois semaines à St Andrews en juillet et en août pour les adultes et les jeunes accompagnés d’un adulte. Et dispense également des programmes d’enseignement du golf à l’Académie de St Andrews réputée être l’une des meilleures en Europe.

D’AUTRES EXPÉRIENCES EXCEPTIONNELLESSt Andrews Golf Experience, partenaire de la PGA France et membre de l’Association internationale des tour-opérateurs de golf, propose aussi l’Irlande avec des parcours d’exception dans les quatre coins du pays. Ainsi que l’Angleterre et le Pays de Galles qui

sont certes moins prisés, mais qui méritent vraiment le déplacement. Le Pays de Galles a récemment accueilli la célèbre Ryder Cup et, comme l’Ecosse, l’Angleterre accueille un grand nombre de British Open. Le prochain se déroulera en Angleterre en 2012 au Royal Lytham & St Annes, les suivants en Ecosse à Muirfield près d’Edimbourg en 2013 et à St Andrews en 2015 (où il revient tous les cinq ans).

« Nos séjours conçus pour tous les budgets s’adressent aussi bien aux individuels qu’aux groupes et entreprises auxquels nous offrons un encadrement personnalisé », conclut Raphaël Métayer.

Communiqué

St Andrews Golf ExperienceTél. : 0044 75 31 47 90 31 / 0044 13 34 84 04 53

Ecosse : [email protected]

Irlande : [email protected]

Angleterre : [email protected]

Pays de Galles : [email protected]

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Jeux

LE PARCOURs DU JOUEURpar ÉLisABETH LAUnAY

1) Tom Watson est devenu golfeur professionnel en 1971. Cette année-là, il a quitté l’université de stanford, diplômé en :

A) informatique

B) lettres

C) psychologie

2) Tom Watson a remporté l’Open britannique :

A) 5 fois

B) 6 fois

C) 7 fois

3) sur le circuit professionnel, il a gagné :

A) entre 60 et 69 tournois

B) entre 70 et 79 tournois

C) plus de 80 tournois

4) Tom Watson est considéré comme :

A) un gros frappeur

B) un maître du petit jeu

C) un spécialiste de la préparation physique

5) sur le circuit du PGA Tour, il a été désigné « joueur de l’année » :

A) 6 fois

B) 7 fois

C) 8 fois

6) il a gagné son premier « Majeur » en :

A) 1973

B) 1974

C) 1975

QUiz

Laquelle de ces phrases a été prononcée par Tom Watson ?

A- « Je suis un enfant prodige du golf. »

B- « Je devais gagner l’US Open pour être considéré comme

un des plus grands golfeurs. »

C- « Le plus beau coup de ma vie, je ne l’ai jamais réussi. »

Fin DE PARCOURs

sOLUTiOns DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

sOLUTiOns DU NUMÉRO 72

QUiz :1-A, 2-C, 3-B, 4-C, 5-A, 6-A

AnAGRAMMEsFrançois Delamontagne Benjamin Hébert Grégory Bourdy

Fin DE PARCOURsCatherine Lacoste

En 2003, Tom Watson…1) a fait son entrée dans le World Golf Hall of Fame

2) a remporté le titre de « Joueur de l’année du Champions Tour »

3) a reçu le Payne Stewart Award

Une de ces affirmations est fausse. Laquelle ?

BOn An, MAL An

MOTs FLÉCHÉs

Presser

D'un auxiliaire

Sym-bole

épan-che-ment

Ville d'eau romaine

Un vitrail

Nœud coulant

Obtus

C'est peu !

La chose

Poupon

Il faisait chauffer

Bouts du Nil

Langue

Qui ont pris un carton

On suit son cours

Travesti

Après-midi

Rôdas

Hors limites

Gavroche

Chaussure

Il fut 7e avant d'être 9e

Son lieu de naissance

Son prénom

Un gros gabarit

Son nom Il tient un peu de lui

Précède le pape

Le plomb

Bien parti

La première venue

En fin de partie

Personnel

Dans le sac du golfeur

Pensée neuve

Direction

Il tient la tête

Il ne l'a pas gagné

Langue

Le gallium

Rouge pour lui

Il l'a gagné

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#02

THOMAS LEVET

“PLUS L’ENJEU

EST IMPORTANT

PLUS JE SUIS

EFFICACE”

MCILROY

OU DONALD, QUI

EST LE JOUEUR

DE L’ANNÉE ?

SWING

SEQUENCE

DE RICKIE

FOWLER

LES CONSEILS

TACTIQUES

DE RORY

MCILROY

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#01

TIGER WOODSA-T-IL TOUT FAUX ?

RAPHAËL JACQUELIN“AUJOURD’HUI, JE TRAVAILLE SUR L’ATTITUDE”

SWING SÉQUENCEDE LEE WESTWOOD

DÉMARREZ LE GOLF AVEC TOM WATSON

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Chronique

JiPé n’avait pas rêvé ! En se mettant à l’adresse au départ du 1, l’alignement de séquoias menaçants qui lui gâchait le paysage sur la droite s’était docilement écarté de sa ligne de jeu.

Il ne pouvait pas se tromper, il détestait le 1, son dogleg outrancier, ses bunkers assassins qui barraient le fairway comme une volée de vilains « pâtés » lâchés en travers d’une page immaculée et son petit green en dévers obstinément réfractaire à ses approches les mieux aiguisées. Mais surtout, surtout, il haïssait ces séquoias qu’il considérait comme une injustice botanique criante et une atteinte personnelle à sa dignité de golfeur.D’ailleurs, chaque fois qu’il avait joué ce genre de trou, il n’avait pas manqué d’en souligner la discriminatrice traîtrise : « Ah ! là, quand même, tu ne vas pas me dire… Ce golf, il a été dessiné pour emmerder les gauchers. D’ailleurs je suis sûr qu’il n’y a jamais eu un architecte de parcours gaucher, sûr ! Vérifie. »Ah oui, parce qu’en prime d’être plutôt pataud et équipé d’un swing de hockeyeur en retraite de type extra-plat, JiPé était gaucher. Gouailleur intarissable, aussi, et râleur, à ses heures. Mais surtout gaucher. On s’est toujours demandé si cette histoire de parcours piège pour gauchers était le fruit d’une paranoïa légère doublée d’un penchant irrépressible pour le slice inversé ou bien la source d’un authentique scandale qu’il convenait de dénoncer au plus vite.Comme ça, spontanément, on avait plutôt tendance à penser que, la vie étant parfois bien faite, chaque dogleg gauche devait avoir son dogleg droit, comme chaque pot a son couvercle. Et les victoires successives de Mike Weir et Phil Mickelson à Augusta National, le chef-d’œuvre géorgien du docteur McKenzie longtemps réputé impropre au triomphe d’un gaucher, avaient eu tendance à nous conforter dans cette idée.Mais sans être tout à fait sûr. Il faut dire qu’on est doté d’un sens de l’orientation consternant qui nous a toujours interdit de franchir avec succès le test dit « de la chambre d’hôtel » – en sortant de la chambre, choisissez une direction et si, comme nous, vous vous cognez systématiquement au mur du fond au lieu de retrouver l’ascenseur emprunté la veille au soir, renoncez illico à devenir copilote de rallye – et qu’on a du mal à se souvenir que notre main droite est celle où on a le pouce à gauche. Et réciproquement.Pour en avoir le cœur net, on s’était même dit qu’on organiserait un jour une partie avec JiPé et deux autres gauchers, histoire de passer de l’autre côté du miroir et de se sentir soudain aussi seul sur un tee de départ qu’en jouant en compagnie de trois dames.Mais l’on s’égare…Pas comme la balle de JiPé ! Dans un claquement d’une sonorité parfaite, celle-ci venait d’emprunter une affriolante petite trajectoire en draw qu’il ne se connaissait pas pour survoler les bunkers dans un bruissement de soie avant de se poser, plein fairway, parmi les chants des petits oiseaux, à quelque deux cent quarante mètres du départ.« Eh ben, celle-là, elle pourra se vanter d’avoir ramassé pour les autres ! », s’exclama-t-il un sourire vengeur barrant sa bonne bouille de « Droopy » fourbu.« Sacré drive “DjiPi” », apprécia Bob, un gentleman un peu sec à l’élégance désuète, avant de planter à son tour son tee dans l’herbe tendre du départ.« Yeah, great shot, DjiPi », confirma Phil.« Jolly good, drive, old sport », conclut sobrement Archibald.L’air était bon, la température exquise, le parcours immaculé, pas un quatuor de traîne-clous à l’horizon pour obstruer le paysage et ralentir le flux naturel de la partie, pas une patrouille

d’affolés du temps qui passe pour vous pousser aux fesses, JiPé qui, pour la première fois depuis des années, avait abandonné la voiturette pour attaquer le parcours d’un pas de chasseur à pied, savourait chaque instant comme s’ils devaient durer toujours. Bien sûr, en prenant le temps d’y réfléchir, JiPé aurait dû se demander comment diable il pouvait se trouver à arpenter les fairways aux côtés de Phil Mickelson, dont il avait reconnu au premier coup d’œil la démarche pesante et le toucher cristallin. Et comment il pouvait recevoir les compliments du Néo-Zélandais Bob Charles, premier champion à soulever le « Claret Jug » de la main gauche

après 86 British Open disputés, dont il venait de faire la connaissance en même temps que celle d’Archibald, un moustachu taciturne dont le swing semblait avoir du mal à faire le tour de la vaste bedaine..Mais JiPé se sentait si bien, si alerte, et ses approches si déliées tombaient si régulièrement au pied des mâts ! Et puis surtout, ce parcours qui l’avait si souvent humilié avec ses lignes de jeu impossibles et ses fairways en entonnoir lui semblait soudain si évidemment taillé à sa mesure. Il suffisait de faire tourner la balle de gauche à droite ou bien de droite à gauche, selon la courbure des doglegs, et puis voilà ! Un coup en draw par-ci, un coup en fade par-là, et il n’y a plus ni « flatte-droitier », ni « piège à gaucher », juste un chapelet de coups parfaits et de birdies qui s’enchaînent sans heurt.Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ?Dans cet enchantement champêtre, un détail finit tout de même par turlupiner JiPé : la présence à leurs côtés d’Archibald et de son swing à contretemps de cette harmonieuse fugue pour gauchers :« Eh le droitier, là, vous le connaissez ? », demanda-t-il un rien narquois à Bob Charles, tandis que Phil Mickelson, expédiait dans le trou une perfection

d’approche lobée a trente mètres.– Oh, bien sûr. Il s’agit d’Archibald duc de Duncloud. Un golfeur acharné et de piètre talent. Il venait de boucler, à son immense surprise, son deuxième parcours de la journée en 73 à Westward Ho ! Lorsqu’il fut terrassé par une attaque à l’instant de ramasser sa balle dans le trou du 18. Il est mort le temps qu’on le porte jusqu’au club-house du Royal North Devon, et la chronique rapporte qu’on pouvait lire sur son visage un ultime sourire de contentement. Ça se passait en 1884, je crois.– Alors il est mort… mais vous-même ? – Oh non, Phil et moi sommes bien vivants, nous. Disons que nous sommes là pour l’agrément de la partie, un petit arrangement avec le ciel né de votre imagination en quelque sorte. – Mais alors, tous ces drives pleins fairways, ces approches parfaites, ces putts aimantés par le trou, ces 18 birdies de rang, cette carte en 54… Vous voulez dire que me voilà désormais golfeur au Paradis ?– Pas encore, DjiPi, pas encore. Pour l’heure, vous n’êtes que semainier au Purgatoire Golf Club. Et bientôt le paradis vous épargnera une telle perfection. Et c’est très bien ainsi. Parce que franchement, l’éternité à jouer sans rater un putt, sans égarer un drive, sans chercher une balle dans les sous-bois, ce serait beaucoup trop long. »

En souvenir de Jean-Pierre Penel, tombé en ramassant sa balle au green du 17 de Feucherolles. On dira que c’est une belle mort pour un golfeur. Peut-être. Pourtant aucun de ceux qui l’entouraient alors n’a vu sur son visage cet « ultime sourire de contentement » qu’on prête au duc de Duncloud.

À tous ceux qui l’ont côtoyé et apprécié, au GTC, à l’APG comme à Courson ou à Journal du Golf, on souhaite une année 2012 aussi pleine de birdies que sa trajectoire de golfeur fut semée de balles égarées et d’amitiés partagées.

LARME à gAUchE

Pierre-Michel BonnotJournaliste golf et rugby au journal L’Équipe

Mike Weir, à Augusta

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