A FAIRE

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janvier 2016

Le Vigan, un projet à vivre !ÉGLISE ERE du Vigan, pour la petite histoire

TÉMOIGNAGETémoigner c’est participer à la circulation de la grâce

CULTUREAccueillir comme Dieu nous accueille

1  Tableau du fils prodigue par « les éparpillés » 2  Entrée ERE Le Vigan 3  Veillée de l’avent en commun avec l’EPUdF 4  L’Ascension – journée de secteur 5  Jacques et Françoise Vierne 6  Tableau Jonas par « les éparpillés » 7  Tableau Le bon grain par « les éparpillés »

8  Un fauteuil pour ChristineLes éparpillés = Groupe de jeune de secteur St Hippo-St Matthieu-Ganges-Le Vigan

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En images

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sommaireACTUALITÉS NATIONALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

ACTU JEUNESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

DOSSIER

ÉGLISEERE du Vigan, pour la petite histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

MÉDITATION Vivre la parole de Christ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 TÉMOIGNAGETémoigner c’est participer à la circulation de la grâce . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

CULTUREAccueillir comme Dieu nous accueille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

SOCIÉTÉFormer jusqu’à ce que Christ soit formé en nous . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

ANNONCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

En ces premiers jours de janvier, qui oserait encore penser que cette année puisse être meilleure que les précédentes ? C’est l’état d’urgence et nous sommes en guerre . Depuis novembre dernier, aucun signe n’est venu nous rassurer . Nous osons pourtant affir-mer que cette année pourrait être une année de paix . Nous prions évidemment pour ceux qui nous gouvernent . Nous prions pour les artisans de paix qui œuvrent avec sagesse sur le plan international . Nous sommes protestants mais nous sommes recon-naissants d’entendre un pape parler si clair et si fort . Nous sommes français mais nous sommes reconnaissants d’entendre une chancelière allemande exhorter les Européens à retourner à l’Eglise et à se replonger dans la Bible, au lieu de craindre l’islamisation de l’Europe . Nous prions pour ceux qui agissent dans l’ombre auprès des puissants . Mais nous prions aussi pour que nos églises et nos familles soient des lieux de paix . Nous prions pour que cette année 2016 soit une année de paix dans nos communautés . Une année de réconciliation entre les frères et les sœurs de nos églises, alors que bien souvent les disputes et l’esprit de clan dominent . Une année de réveil pendant laquelle nous vivrons pleinement la Parole de Dieu, au lieu de seulement l’écouter (ce qui est déjà pas mal !) . Une année pour accueillir et pour que nos églises (re)deviennent des lieux d’asile pour tous ceux qui n’ont plus rien et pour tous ceux qui sont différents de nous . Une année pour témoigner par nos paroles et par nos actes, au lieu de nous contenter de vivre entre nous . Une année pour former, se former et développer les dons que Dieu nous a faits . Nous vous proposons donc de découvrir, en ce début d’année, le projet de la petite église du Vigan . Au travers de son histoire et de ses rêves d’avenir, il se pourrait que nous tenions là quelques bonnes résolutions pour 2016 . Il se pourrait même que, pour une fois, nous tenions nos bonnes résolutions . Et nous les tiendrons, non parce que nous les avons prises, mais parce qu’elles sont bonnes et que Dieu nous y aidera . Que Dieu vous accorde sa grâce, et que nous puissions être grâce à Lui, dans ce monde troublé, des artisans de paix .

Pascal Gonzalez

ÉditorialPascal GONZALEZ Rédacteur en chef

Une année de paix ?

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Crédits photo :Couverture : Le vieux pont – Le Vigan © Serge Regruto ; p.2 : Groupes de jeunes St Hippo-Ganges- Le vigan – st matthieu de T. © Cécile Alméras pour Les éparpillés ; p. 2, 7, 8 et 9 : Photo des membres et des locaux © Serge Regruto pour l’ERE de Le Vigan ; p. 5 : Synode 2015 © Pascal Gonzalez ; p. 6 : sortie Paintball et Oxyjeunes © Cécile Alméras pour la CNJ ; p. 10 et 14 : le pardon et les oiseaux © Albert Huber ; p. 11, 12, 13, 14 et 15 : christine et groupe KT © Serge Regruto - Les bergers © Josiane Cambon ; p. 16 : tronc à Grottes © Yède Perrier ; p.19 feuille d’automne © Sylvie Kosianski Perrier - montage verset © Barcelona création ; p.20 : affiche SUP © CNEF ; Sup. NDE p.1 : © Harriette Smit pour le club des Aix’plo

est édité par l’association

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3P.

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PUB_NUANCE_JUIN2014_Mise en page 1 13/05/2014 09:56 Page 1

4P.

Nuance a interviewé le Président de notre Union, le pasteur Jean-Raymond Stauffacher, suite à sa réé-lection à la direction de la Commission Permanente durant le Synode extraordinaire de Plan-de-Cuques et Marseille les 7 et 9 novembre dernier.

Jean-Raymond, tu viens d’être réélu en tant que Président de notre Union. Dans quel état d’esprit abordes-tu ce deuxième mandat ?Je veux d’abord dire à quel point c’est un privilège pour moi d’être au service de notre Union et de la re-présenter auprès de nos partenaires institutionnels comme de nos Eglises sœurs . Je suis, bien entendu, très heureux de la confiance qui m’a été renouvelée par les membres élus de la Commission Permanente . J’aimerai saluer leur engagement et l’esprit de ser-vice qui les caractérisent tous . Au mois de Juin, nous avons procédé à une évaluation des 3 dernières an-nées, tant au niveau des travaux de la Commission permanente que du fonctionnement administratif de notre Union, où il est ressorti que nous avions besoin de continuer ce qui avait été entrepris . C’est donc pour assurer cette continuité que j’ai accepté de me représenter . Quelles sont les directions dans lesquelles vous aimeriez amener notre Union durant ces 3 pro-chaines années ?Vous imaginez bien que les chantiers ne manquent pas ! Nous nous sommes fixés un certain nombre d’objectifs à réaliser . Le premier est de mener à bien le grand chantier de la restructuration, avec la contribution du groupe de travail chargé de la restructuration dont le nouveau chef de projet est le pasteur Joël Landes . Les membres des Commis-sions et les 3 nouvelles coordinations ont été dési-gnés durant le synode et se sont déjà mis au travail avec entrain . Nous les rassemblerons pour plusieurs séminaires de travail dans les prochains mois . Il s’agit de les accompagner efficacement et de leur donner les moyens de travailler . Je vais être parti-culièrement attentif à l’accompagnement des Eglises au niveau local pour nous placer dans la continuité de celui accompli par les Commissions exécutives . Nous voulons que la restructuration permette un renouveau de l’accompagnement spirituel de nos Eglises. Le second chantier est celui de la communication qui, dans un monde médiatique comme le nôtre aujourd’hui, est devenu un outil indispensable . Il ne s’agit pas de communiquer pour communiquer mais de s’appuyer sur les nouveaux outils de communication pour trouver une nouvelle efficacité et, surtout, mieux transmettre notre iden-tité et message . Le troisième est de poursuivre et

d’étendre nos partenariats missionnaires . Plusieurs familles missionnaires devraient encore arriver pour travailler à nos côtés et nous nous en réjouissons . Le quatrième chantier est sans doute le plus complexe puisqu’il s’agit d’entamer une réflexion de fond sur le recrutement des pasteurs et l’actuelle crise des vocations pastorales . Un des enjeux devant nous, c’est que les pasteurs de la génération des « baby-boomers » vont partir progressivement à la retraite et, qu’actuellement, nous n’arrivons pas les rempla-cer par des jeunes sortant des instituts de formation . La Commission des ministères sera, bien entendu, au cœur de cette réflexion . Enfin, nous aimerions finali-ser la Fondation individualisée, que nous avons bap-tisée Fondation Longeiret, et l’équiper d’un Comité d’administration disponible pour orienter les Eglises dans leurs projets immobiliers présents et futurs . Au niveau de la gestion administrative de l’Union, est-ce qu’il y a aussi des changements en cours ?En effet, puisque nous avons embauché, pour une première année d’essai, une secrétaire administra-tive en la personne de Marie-Joséphine Itam, de l’Eglise de la Grand’ Combe . Elle prendra ses fonc-tions à partir du mois de janvier et sera chargée de tout ce qui concerne la vie administrative de notre Union . Monique Bruguière, qui assumait avec brio jusqu’ici à la fois la comptabilité et certaines tâches administratives, va désormais se consacrer à la comptabilité en reprenant au niveau national le tra-vail effectué jusqu’ici par les trésoriers de régions . Je vous les recommande toutes deux dans la prière . Je recommande également à votre intercession la santé de notre ancien secrétaire général, le pasteur Gérard Fines . Avez-vous un mot d’ordre pour ces 3 années ?Oui, il est le même que celui qui sera au cœur de notre Convention nationale du mois de mai : Un pas en avant ! Ce mot d’ordre peut s’appliquer, en fait, à tous les domaines de notre vie . Quel est le pas en avant que le Seigneur veut pour nous, pour notre communauté locale, pour notre Union, pour renou-veler notre témoignage dans la cité ? L’enjeu pour nous aujourd’hui est de ne pas nous sentir découra-gés par l’ampleur de la tâche qui nous attend mais, au contraire, de mettre un pas devant l’autre avec l’assurance que notre Dieu nous renouvellera : « suivant sa richesse, magnifiquement, en Jésus-Christ » (Phil . 4:18) .

Jean-Raymond StauffacherPrésident

Rencontre avec le Président de la Fédération protestante de France (FPF) :

Le pasteur François Clavairoly a rendu visite aux membres de la Commission Permanente, ainsi qu’aux délégués UNEPREF auprès des Commissions de la FPF, le vendredi 4 décembre. L’échange a été riche et fraternel. Le Président Clavairoly a abordé la consultation menée par la FPF sur la question de la communion sui t e aux tensions provoquées au sein de l’institution par le vote en faveur de l’union de personnes de même sexe par l’Eglise protestante Unie de France (EPUfD), en mai dernier. Les premiers résultats de cette réflexion seront présentés lors de l’Assemblée générale de la Fédération fin janvier.

Intercédons pour nos aumôniers militaires…

Quatre de nos aumôniers auprès des militaires sont actuellement en mission à l’étranger sur le terrain d’opérations militaires en cours. Prions pour eux et leur témoignage dans des conditions difficiles. Apportons également leurs familles respectives.

Solidarité suites aux attentats du mois de novembre !La Commission permanente a été touchée de recevoir plusieurs messages d’Eglises sœurs suite aux attentats de Paris. Ils sont venus d’Union d’églises membres de la CEVAA comme aussi d’églises partenaires aux USA ou en Hollande qui nous ont exprimé leur soutien et prières.

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National / InternationalUn pas en avant (encore et toujours !)

5P.

Actu jeunesse

Quand les éparpillés se rassemblent…L’aventure des éparpillés a commencé en 2011. En 2013, nous avons écrit une charte pour structurer et dynamiser le groupe. Ganges nous a rejoints. Maintenant le secteur s’étend de Montpellier au Vigan, en passant par St Matthieu, Ganges et St Hippolyte. Cette construction de ponts tient grâce à Dieu et à un esprit d’équipe, de solidarité et d’ouver-ture. Les jeunes de plus de 18 ans sont invités à prendre des responsabilités. C’est une bénédiction : merci, Seigneur !

Quelques ponts notables : En 2012, les éparpillés ont participé à l’animation du culte de la journée régionale avec pour thème « La joie du Père ». En 2013, pour la première journée de l’Ascension en secteur, organisée par le groupe de jeunes, le thème a été « Le pont de l’Ascension : Jésus a construit un pont entre le ciel et la terre ». Ce pont traverse l’abîme infini qui nous sépare de Dieu. 1er ancrage au ciel : Dieu décide d’envoyer son Fils (Eph 1.3-4). 2ème ancrage vers la terre : Dieu le Créateur naît sur la terre, se fait homme, plante sa tente sur terre (Jean 1.14). 3ème ancrage sur terre : le lien d’une vie. Jésus ancre, par sa naissance, sa vie, sa mort et sa résurrection, une nouvelle réalité, une nouvelle humanité (2 Cor 5.21). 4ème ancrage vers le ciel : l’Ascension de Jésus. Jésus fait monter l’humanité renouvelée à la droite de Dieu le Père (Actes 1.9-11). Le jour de Pentecôte, c’est l’ouverture du pont : ça circule… C’est un pont pour voilier ; l’équipage, c’est l’église ; il faut une voile, la foi, sur laquelle le vent de l’Esprit souffle. Nous avons chanté « Sois mon ancre, sois ma voile ». La prédication a été ainsi apportée par 4 voix différentes et tous les jeunes ont participé aux 4 étapes de l’animation du culte. Ce

culte trans-générationnel a été suivi par un repas fraternel multigénérationnel où cha-cun était invité à appliquer la parole en accueillant à sa table des personnes d’un autre groupe. Nous avons alors constaté qu’il y avait encore du chemin à faire ; mais les jeunes ont persévéré. Et, chaque année, la journée de l’Ascension a été l’occasion d’avancer ce chantier d’ouverture de pont. En 2014, les éparpillés ont organisé une rencontre régionale des groupes de jeunes avec comme thème « La vengeance dans la peau ou la vie dans le cœur ? », un grand jeu-en-quête : « Qui a donné la mort ? », et une réflexion sur « Comment sortir du triangle (persé-cuteur-victime-sauveur) dramatique de la violence ? 1 Sam 24.7 ». Ce genre de rencontre permet aux jeunes de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans leur foi, contraire-ment à ce qu’ils peuvent parfois croire lorsqu’ils sont dans leur établissement scolaire. En septembre 2015, travaux pratiques, nous avons vécu un « paintball » avec un moment spi sur « Le combat spirituel et nos difficultés à pardonner, Gen 50.20 ». Le 14 novembre dernier, après les attentats, nous avons débattu à chaud sur le sujet d’actualité : « Le combat de la confiance en Dieu ». En perspective 2016, entre autres, les éparpillés participeront, Dieu voulant, au culte de la semaine universelle de prière, à des cultes locaux, à la convention UNEPREF, au WE sportif, à Oxyjeunes, à Alès en Ciel…

Si vous avez entre 14 et 18 ans et que vous êtes dans le secteur, n’hésitez pas à appeler le : 04 67 71 62 49 ou à envoyer un mail à serge.regruto5@orange.fr.

AgendaÉvénement

Semaine Universelle de PrièreAIX INTERJEUNESSamedi 16 janvier, de 18h à 21hà Aix-en-ProvenceRencontre d’édification et de partage organisé par le FEULieu : Eglise Protestante Unie, 4 rue VillarsRenseignements : aix.lefeu@gmail.com

SUP 2016 AixEvénement W-end sportif

L’Edition 2016 du W.E Sportif aura lieu les 16 et 17 Avril 2016 à Méjannes-le-clap. Notez et réservez dès à présent ce rdv incontournable pour les jeunes de 14 à 25 ans !

Evénement Convention Nationale

6P.

Vivre la Parole, accueillir, témoigner et se former.

Mettons-nous à l’écoute du projet de Dieu pour

l’Eglise du Vigan !

francoise.perle@hotmail.fr

contributeurs rédactionnels…

ERE du Vigan, pour la petite histoireFrançoise ViernePrésidente du conseil de l’ERE du Vigan

dossier

Témoigner c’est participer à la circulation de la grâceArticle collectif (Daniel, Daniela, Alain, Josianne, Serge et Jacqueline)

Alain et Josiane CambonBergers membres de l’ERE du Vigan

cambon.alain@wanadoo.fr

Former jusqu’à ce que Christ soit formé en nous Christine RegrutoCatéchète ERE Le Vigan

christine.regruto5@orange.fr

Vivre la parole de ChristSerge RegrutoPasteur UNEPREF Le Vigan

michele.vaytet@orange.fr

Accueillir comme Dieu nous accueilleArticle collectif (Christine, Samuel, Marie, Jacqueline et Michèle)

Michèle VaytetPrésidente du CP de la Haute Vallée de l’Hérault

Le Vigan,un projet à

vivre !

serge.regruto5@orange.fr

7P.

Histoire

Le pays aux sept églises :Au début du XX° siècle, le Vigan, riche en lieux de culte et associations religieuses, était surnommé « Le Vigan, pays aux sept églises » . De plus ou moins grande impor-tance, ces communautés avaient toutes leur lieu de culte . L’Eglise Hinschiste, créée par Mademoiselle Hinsch, de même que l’orphelinat devenu plus tard Maison de re-pos Protestante, se réunit à la Chapelle, rue du Maquis . L’Eglise Méthodiste accueille ses membres à la Chapelle Wesley . L’Eglise Darbyste n’a qu’une petite salle, dans la rue haute, en face de l’entrée de l’Hôtel de Ginestous . L’Eglise Libre possède une Chapelle, avenue Jeanne d’Arc, face au Château d’Assas . L’Eglise Réformée, passée à l’unité, garde le Temple de la rue du Palais . L’Eglise Saint-Pierre reçoit les catholiques . Et l’Eglise Réformée Evangélique est restée sans lieu de culte à l’été 1938 .

La cave :Les cultes vont alors être célébrés à la Chapelle de l’Eglise Libre, louée le dimanche après-midi, puis dans l’ancien magasin de porcelaine Enoch, rue du Pouzadou, et plus tard, place du marché, dans une ancienne poissonnerie . Le local loué à l’associa-tion cultuelle est une pièce longue et étroite, trop chaude en été, trop froide en hiver, toujours humide et dépourvue de fenêtre . Ces caractéristiques originales lui valent rapidement le surnom de « cave »!! Malgré ce lieu peu adapté au rassemblement, le nombre de membres ne cesse d’augmenter, passant de 150 à 300 familles . Pendant 13 ans, les « encavés » dont la foi est indestructible, se réuniront régulièrement et fidèlement autour du Pasteur Bordreuil .

Ecouter et relater l’histoire de l’Eglise

Réformée Evangélique du Vigan devient

de plus en plus difficile. Seules deux

« survivantes » peuvent raconter les évènements

ou anecdotes qu’elles ont vécus et entendus.

Église

E.R.E. du Vigan,pour la petite histoire…

8P.

Les activités sont nombreuses et variées . Beaucoup d’enfants suivent l’ensei-gnement biblique et poursuivent le catéchisme jusqu’à la confirmation et la première communion . Ensuite, ils font partie du groupe de jeunes qui fré-quentent la Gerbe, association créée, en 1920, par Monsieur Soulier, membre de notre Eglise . Grâce à Melles Capion et Treille, les locaux de la Gerbe sont ou-verts à toutes les Eglises Protestantes du Vigan . Les jeunes se réunissent le soir, ils jouent au volley-ball ou au ping-pong, font des jeux de société ou participent à quelques travaux utiles . C’est une grande joie de se retrouver et cela crée des liens indéfectibles qui, pour beau-coup, les conduiront jusqu’au mariage .

Autour d’une cancanette !En même temps, les soirées s’organisent, surtout en automne et en hiver, quand les travaux des champs sont un peu en-dormis . On se réunit, à tour de rôle, dans une famille qui invite aussi ses voisins . C’est à pieds que l’on monte à Cauvalat, au Ceylan, à Campis, à l’Arbous ou à Salagosse . Ces moments de convivialité sont sources de plaisir et de recueille-ment . Après le culte, autour de la che-minée dont le feu de bois réchauffe et parfume la pièce, chacun peut y aller de sa « cancanette », petite histoire plus ou moins drôle, plus ou moins réelle, mais toujours agréable et enrichissante . Pour sceller l’amitié, on partage la soupe, mijotée dans sa marmite en cuivre suspendue à la crémaillère, et les châ-taignes, grillées dans la poêle percée, posée sur les braises . Aucune veillée ne se termine avant que soit servie la tradi-tionnelle tisane, le plus souvent de ver-veine, cultivée au jardin, et la prière du Pasteur . Rassasiés de bonnes paroles et de bons mets, chacun reprenait, à pieds,

le chemin du retour en attendant, avec impatience, le prochain rendez-vous, dans une autre famille .Pendant la guerre, les divertissements sont rares, la télévision n’existe pas encore et les nombreux participants à ces veillées forment une grande famille . Tous assistent aux différentes activités des autres, dans un esprit fraternel et spirituel . Cette tradition a perduré plu-sieurs années avant de devenir de plus en plus sporadique et de s’éteindre ré-cemment . En effet, les veillées de Noël et les longues veilles du 31 décembre ont eu lieu jusqu’à la fin du XX° siècle .

La ganterie se transforme…Devant le nombre toujours grandissant de ses membres et dans l’impossibi-lité de célébrer dignement les mariages, l’association se trouve dans l’obligation de chercher un nouveau lieu de culte . La communauté Hinschiste met à sa dispo-sition la Chapelle de la rue du Maquis, en 1953 . Quel soulagement ! Forte de sa détermination à grandir et à s’installer de façon pérenne, l’Eglise achète cette Chapelle en 1958 . Vingt ans plus tard, la ganterie des époux Vaïsse, rue du pont, est mise en vente en quatre lots . La Mai-son de retraite « l’Oustaou » achète le premier, le deuxième se transforme en restaurant, l’Eglise Réformée Evangé-lique acquiert le troisième, le dernier restant provisoirement la demeure de deux des cinq filles Vaïsse .

Au fil des années, De nombreux Pasteurs se sont succédés et beaucoup de travaux ont été réalisés pour assainir, moderniser et normali-ser les différents locaux . Le Presbytère, entièrement réparé et réaménagé, abrite le logement pastoral et la salle de réu-

nions . La Chapelle, également réhabili-tée et sécurisée, possède l’harmonium acheté à Mademoiselle Masseport, en 1958 . De facture renommée, il vient d’être remis à neuf, pour le plus grand plaisir de tous . Même si l’assistance s’est effilochée, la foi et l’amitié ne trébuchent pas .

« La détresse que nous éprouvons en ce moment est légère en comparaison de la gloire abondante et éternelle, tellement plus importante, qu’elle nous prépare . » 2 Corinthiens-IV-17 .

Merci à Madeleine Gaubiac et Gisèle Nouguier pour leur participation orale .Archives du Pasteur Léonce Teulon, Pré-sident de la Commission Permanente à partir de 1938 .

Françoise ViernePrésidente de l’ERE de Le Vigan

“ Ainsi, mes chers frères, montrez-vous fermes et inébranlables. Soyez toujours plus actifs dans l’œuvre du Seigneur, puisque vous savez

que la peine que vous vous donnez dans la communion avec le Seigneur n’est jamais perdue.  ”

Corinthiens-XV-58

Église

9P.

Le Seigneur a un projet pour son église locale… Cette parole est une certitude car Jésus nous promet de prendre soin de son corps qui est l’église . Ce projet est dans son cœur et nous voyons sa grâce tracer nos chemins . Reconnaissons-le : Christ a toujours gardé son église ! Récemment, le Seigneur nous a mis à cœur de porter un projet précis sur 5 ans . Les 4 mots d’ordre de ce projet se trouvent dans l’appel de Jésus aux trois derniers versets de l’évan-gile de Matthieu : « Vivre la parole du Christ, Témoigner, Accueillir et For-mer » . Le projet d’église est donc écrit et en même temps, c’est quelque chose qui se vit .

Lorsque nous regardons en arrière, nous pouvons être reconnaissants  : Dieu a donné à son église une grande persévé-rance dans l’épreuve, une soif d’écoute de la Parole . Cependant l’église a souvent

éprouvé et éprouve encore beaucoup de difficultés à mettre en pratique la Parole . L’église a souvent été isolée, géographi-quement, socialement et spirituellement . Le Seigneur a commencé un nécessaire et profond grand chantier d’artisanat de paix, de construction et de rénovation de ponts .

Premier travail profond de Dieu : sa Parole nous ouvre les yeux. Ce n’est pas l’actualité qui doit nous éblouir mais c’est la Parole de Dieu qui doit éclairer notre réalité . Nous sommes naturellement aveugles sur nos mala-dies spirituelles, nos fascinations . Le Sei-gneur fait un acte chirurgical pour nous sortir de notre déni spirituel . Des ensei-gnements à la fois profonds et pratiques ont été donnés et reçus fidèlement ; des accompagnements pastoraux ont été mis en place . Des études bibliques commu-nautaires, c’est-à-dire participatives, sont

vécues . Le pasteur apporte une étude mais il écoute les questions, les difficul-tés, (les remarques suite aux prédications aussi) ; ces enseignements sont, ensuite, envoyés par mail ou par la poste à tous, aux isolés, comme à ceux qui sont pré-sents . Ces enseignements sont ainsi des ponts . La parole a pénétré les cœurs, les foyers, transformé des personnes depuis l’intérieur ; il est beau d’entendre des témoignages de réconciliation de couple, dans les familles . . . Ce n’est pas spectacu-laire ; c’est le travail patient du Saint-Es-prit qui construit des canaux pour l’irriga-tion de sa grâce par l’évangile de paix . Il reste encore, bien entendu, beaucoup de travail, un travail immense .

Heureusement, Dieu est le principal arti-san !

Application pratique :

1. Respirez et écoutez le cœur de la prière que Jésus nous offre : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardon-nons aussi à ceux qui nous ont offensés » Matthieu 6 .12 . 2. Pardonner, exercice difficile . Par-donner nous semble impossible à cause de l’injustice que nous avons subie ; nous calculons : qui va payer ? Le pardon, ça coûte ! Mais le non-pardon nous coûte plus cher encore car il nous enferme dans la blessure et le passé . La colère, lorsqu’elle s’enracine dans le cœur, pro-duit l’amertume qui grandit et se trans-forme en agressivité et puis en haine . Il

Vivre la parole de Christ :Projet de Dieu,

projet d’église…

Méditation

10P.

Vivre

nous faut mettre en lumière le plus grand obstacle au pardon : Nous croyons que ce que l’autre nous a fait est impardonnable . 3. Posons-nous des questions : Nos offenses à Dieu seraient-elles plus pardonnables que celles que nous avons subies ? Bien souvent nous pensons que nos offenses ne sont pas graves, qu’elles sont facilement pardonnables pour Dieu . Détrompons-nous ! Qu’est-ce que Dieu a dû faire pour me pardonner ? Qu’est- ce que cela lui a coûté ? 4. Rappelons-nous que nous avons besoin nous-même du pardon quotidien de Dieu. (George Hebert) : « Celui qui est in-capable de pardonner à un autre brise le pont sur lequel il doit lui-même passer » . 5. Respirons en priant. C’est une promesse précieuse : Dieu donne son pardon avec joie à quiconque le lui demande . Par cette prière quotidienne, Jésus nous apprend à pardon-ner . En effet, quand nous sentons l’impossi-bilité pour nous de pardonner, jetons-nous aux pieds du Seigneur et implorons-le de nous donner par son Esprit la force de par-donner . Jésus nous donne son Esprit de par-don, cet Esprit qui l’anime et qui lui a donné la force de pardonner alors que les hommes commençaient à le crucifier : il a prié et dit : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’il font » . Le vrai pardon n’est possible que par la force du pardon de Jésus . Recevons la force du pardon qui est en Jésus ; demandons-le dans nos prières . 6. Le pardon est une bénédiction. Si vous êtes prêt à pardon-ner, vous avez la preuve que l’Esprit de Dieu agit en vous et que vous êtes pardonnés . Le pardon est même la marque du chré-tien, car c’est seulement par l’Esprit de Jésus que nous pouvons pardonner, passer par-dessus. 7. Et quand l’imprévu pointe son nez… c’est Dieu qui prend l’initiative.Les choses ne se déroulent presque jamais comme nous l’avions prévu . Alors que nous écrivions (dé-but 2013) le projet d’église, nous avons découvert que le toit du presbytère était en train de s’écrouler . Depuis plusieurs années, l’église a cherché à vendre

ce presbytère devenu trop lourd à en-tretenir . Mais une poutre maîtresse du toit est tombée, le toit du presbytère s’est affaissé, le presby-tère prenait l’eau sur plusieurs étages… Nous aurions pu nous quereller en rejetant la faute les uns sur les autres ; mais, dans la prière, l’action et la lecture quotidienne de la Pa-role, un verset a surgi : Josué 18 v 3 : « Josué dit aux Israélites : Jusques à quand négligerez–vous de prendre possession du pays que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous a donné ? » . Ensemble, à travers un message et une étude bi-blique de notre pasteur,

nous avons cherché comment, par cette Parole, Dieu nous conduisait . En situant ce texte dans son contexte et dans notre contexte, une application pratique s’est dégagée : le bâtiment du presbytère offre un potentiel cer-tain ; l’héritage, le don de Dieu est toujours, dans sa structure, en bon état . L’assemblée générale du mois d’avril 2013, à l’unanimité, par la foi, votait pour le projet d’église pour 5 ans, incluant la rénovation . Le toit a pu être refait ; nous avons pu faire à partir d’un logement, deux logements

(c’est la multiplication des logements) . La famille pastorale a pu habiter le presbytère après quelques aménagements, notam-ment pour Christine un monte-escalier . Tout ceci a été l’occasion d’une solidarité au-delà de notre église locale .

En conclusion, le projet du Seigneur dépassera toujours le nôtre, c’est un projet de Paix Royale .

Serge RegrutoPasteur UNEPREF - Le Vigan

“  Celui qui est incapable de

pardonner à un autre brise le pont sur

lequel il doit lui-même passer  ”

George Hebert

Méditation

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Témoignage

Témoigner, c’est participer à la circulation de la grâce

Former des témoinsDans cette tranche du projet, notre objectif est surtout de for-mer des témoins capables de parler de l’action de Dieu dans leur vie personnelle, des témoins de l’amour de Dieu . Premiè-rement, nous avons pris conscience de l’enjeu du témoignage . C’est Dieu qui nous envoie : « Allez ! » Mat 28 .19 . Nous encou-rageons chacun à témoigner de sa foi à l’intérieur comme à l’extérieur de son foyer et aussi de la communauté . C’est ainsi que plusieurs ont témoigné lors d’un culte ou dans le journal de l’église « Huguenote » . Pour cela, nous veillons à être atten-tif à l’action du Seigneur et à se souvenir pour transmettre sa reconnaissance envers le Seigneur . L’église réformée évangé-lique du Vigan est à la fois vieillissante et missionnaire ; mis-sionnaire, car elle investit une bonne partie de son temps et de son argent à la transmission du « témoin », du témoignage des anciens aux nouvelles générations . Comme beaucoup d’églises EPREF cévenoles, une bonne part de son poste pasto-ral est consacrée à l’implantation d’église, par le fait même de maintenir un poste pastoral sans aide extérieure . De plus, le couple pastoral prend une bonne partie de son temps à trans-mettre aux enfants . Et, tout dernièrement, par la transmission de Rémi Roure, pasteur nouvellement à la retraite, nous avons commencé un KT en actes en secteur . Quèsaco ? Le KT en actes à la sauce du secteur « Ganges-St Hippo-Le Vigan » est pour les enfants entre 10 et 14 ans ; le but est qu’ils rencontrent des témoins de l’église qui aiment le Seigneur et qui leur font

découvrir des métiers liés à la Bible . Cela permet de créer une dynamique de groupe de secteur qui sera porteur pour les futurs groupes de jeunes . Nous avons rencontré en octobre et en novembre des membres de l’ERE du Vigan .

L’église, un troupeau et son bergerNous avons rencontré deux bergers : Alain et Josianne à St Julien de la Nef . Nous sommes entrés dans la bergerie avec les bergers (sinon elles ont peur des étrangers) . Références bibliques Jean 10 .1-5 et Luc 15 .1-7 . Le berger veille, nourrit, soigne, conduit ; il est disponible (le Seigneur est toujours prêt à nous écouter) ; il est attentif à chaque brebis ; il évite qu’elle s’égare . Les brebis écoutent le berger, ainsi il les rassemble . C’est la difficulté dans l’église, car, souvent, les brebis ont du mal à écouter Jésus… Merci au Seigneur de ce qu’il fait pour nous ! Il n’y a que le Seigneur qui a pu nous donner une terre aussi belle . Si vous avez des difficultés pour prier : allez dans cette nature avec les brebis et cela viendra tout seul…

L’église, où chacun a sa placeNous avons rencontré aussi un apiculteur qui nous a témoigné de la merveilleuse vie des abeilles : une véritable cité avec une reine, des servantes, des ouvrières, des gardiennes, des nounous, celles qui ventilent… La reine pond jusqu’à 2000 œufs par jour . Une abeille toute seule ne peut rien faire . Elles

Témoigner

Témoigner, c’est construire un pont, c’est aller vers mon prochain qui est parfois de l’autre bord. C’est annoncer, avec amour, la vérité de ce que Dieu a fait concrètement dans nos vies.

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fabriquent naturellement des cellules très solides (hexagonales : c’est parfait) . Avec ce que produisent les abeilles, nous avons une mine de produits : du miel, de la gelée royale, de la cire d’abeille, de la propolis… Quel travail précieux ! Dieu fait toute chose merveilleuse  ! Dieu a conduit Daniel à faire du miel alors qu’un essaim s’est installé, par la grâce de Dieu, dans le platane de leur jardin . Daniel parle avec Jésus de façon personnelle .

L’église, une famille où le Père nous accueilleUne aubergiste, Daniela, nous a accueil-lis avec un repas . Il y avait un message à découvrir à travers les couleurs très spéciales du repas : du bleu, du rose, du vert… Tout cela pour nous dire «l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur . » 1 Sam 16 .7 .

En novembre, nous avons rencontré une vétérinaire à la retraite . Pour commencer, nous avons bien rigolé en jouant à « pauvre petit chat malade »… Témoignage de Jacqueline  : versets bibliques de référence m’ayant aidée devant certaines difficultés…Ps 36 v . 7 : « Dieu prend soin de l’homme et des animaux . » Ps 8 : « Tu as mis toutes choses sous ses pieds, les brebis comme les bœufs . »Remarque : nulle part la bible ne parle de vétérinaire, malgré un grand nombre d’animaux dans les troupeaux qui en comptaient souvent des milliers, de quoi occuper plusieurs vétos à temps plein, les bergers et les prêtres devaient se débrouiller .1- Pourquoi j’ai choisi d’être véto et comment Dieu m’a conduit dans ce métier ? Une curiosité d’enfant, peu de «  doc-teur » pour animaux de compagnie, puis une curiosité d’élève : j’ai voulu savoir si ce que l’on m’avait enseigné au KT était vrai, et j’ai découvert que si la Bible n’est pas un livre de science, c’est un magni-fique livre d’hi,stoire naturelle qui peut raconter comment vivent certains ani-maux .(les fourmis, l’autruche), qui décrit certains animaux sauvages (dans Job ), qui donne des conseils . Les récits de la Bible restent vrais, jamais la science ne les a contredits .

2- Comment j’ai pu voir l’œuvre de Dieu dans mon travail, son pouvoir, sa grandeur, sa souveraineté !Dieu a toujours pris soin de l’homme et

des animaux . Au moment de la création, tout est beau et bon, il n’y a qu’à regar-der les bébés animaux, même les plus petits ne manquent de rien (regardez une petite souris !) . Dans sa chute, l’homme a entraîné toute la création, mais l’homme doit continuer à en prendre soin, c’est son travail .Au moment du déluge, Dieu sauve les animaux dans l’arche et pense à leur nourriture en commandant à Noé d’en mettre en réserve pour eux, et par la suite Dieu renouvelle son commande-ment à l’homme de dominer sur ses créatures .

3- Comment servir Dieu dans ce tra-vail ?Dieu s’est toujours servi de l’homme ; déjà il lui avait demandé de donner un nom à ses créatures . Ne pas oublier que si je travaille pour Dieu, Dieu travaille avec moi, il se sert de mes mains, des connaissances que j’ai acquises . Elles me permettent d’intervenir dans les mala-dies, les accouchements, les accidents (un bouc ivre ayant mangé des cerises qui ont fermenté dans son ventre ; une personne téléguidée par téléphone pour enlever une pomme du gosier d’une vache et qui tombe ensuite dans les pommes…) mais toujours avec l’aide de Dieu . Soigner les animaux, c’est tra-vailler avec Dieu, coopérer avec lui pour maintenir le mieux possible sa création en bon état .

Propos recueillis par Christine Regruto

Le Vigan

Témoignage

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Le 22 novembre, nous avons fait un culte familial, car on recevait ce jour-là Joël Landes, le pasteur jeunesse de notre Union . Comme nous avions commencé, en tant qu’église, à lire toute la bible en 10 mois depuis le mois de septembre, nous avons pensé intéressant de faire la liturgie basée sur un résumé de différents moments forts de lecture avec l’aide des enfants . En tant que catéchète, je travaille avec un flanellographe1 . Nous avons donc mis en scène ces différents moments, comme la création, le déluge sur les panneaux de flanelle . Les enfants ont mis chacun au moment voulu deux ou trois personnages ou objets sur le panneau, puis ils ont récité/lu un verset adapté à l’événement raconté, après quoi ils ont distribué trois feuilles d’arbre (découpées et coloriées par eux-mêmes où leur verset était inscrit au dos) aux personnes présentes . Les enfants étaient fiers de participer concrète-ment au culte . Un enfant de 6 ans a pu passer dans les rangs pour l’offrande, avec beaucoup de sérieux, un autre a accompagné les chants de son instrument . Les adultes présents, dont certains parents des enfants, ont apprécié cette nouveauté, malgré le remue-ménage que tout cela entraînait (nous avions 12 enfants présents) . Nous espérons renouveler cette expérience de façon plus simple, pour que ce soit un encouragement pour chacun, autant les enfants que les adultes .

Christine

Quelques témoignages de reconnaissance :

« Je suis content d’aller au KT ce soir, avec Christine... » me dit Samuel ce matin, « Je vais voir mes copains, on va écou-ter la Parole, des histoires comme Jonas la semaine dernière... »« Et apprendre des versets : ça c’est devenu une belle chose qui s’est installée chez nous ! On le marque sur un tableau, toute la famille s’y met, c’est un partage fon-

Accueillir, comme Dieu nous accueille !

Notre objectif est de faire participer tous

les membres du corps du Christ à l’église

locale. Pour cela nous désirons célébrer

des cultes édifiants, accueillants et

multigénérationnels.

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Culture

dateur qui s’ancre dans notre cœur pour la vie. Le dimanche, nous prions ensemble au culte, nous commençons à faire de la musique ensemble (quelle aventure !), nous chantons, ado-rons le Seigneur et illustrons la Bible au moyen de tableaux en flanelle, avec chaque fois des personnages et décors différents. Alleluia ! » Marie, Samuel et Théo

« Nous avons aimé le déroulement du culte avec les enfants du KT, les versets bibliques récités par tous. Notre petit-fils a aussi posé des questions sur la communion. C’était la première fois qu’il y assistait. Merci Seigneur pour tes bontés jour après jour. » Josianne et Charles Gabel

Accueillir c’est aussi vivre un parcours Alpha en faisant un pont avec l’église. Les suites du parcours Alpha ne furent peut-être pas exacte-ment ce à quoi nous nous attendions mais les conséquences collatérales sont surprenantes et dépassent nos espérances : d’abord plusieurs personnes ont pu faire une expérience avec le Seigneur à travers une invitation à laquelle elles n’avaient pas répondu sur le champ mais qui a permis un contact ulté-rieur et celui-ci positif puisque la Bible fut donnée et le mes-sage communiqué ; ensuite l’équipe créée pour ce travail, où nous avons appris à nous connaitre et à partager les difficul-tés, a continué à se réunir régulièrement pour prier, mettre en commun les problèmes personnels et de l’église, sans oublier un retour pour remercier et louer Dieu de sa fidélité ; un troi-sième résultat très positif fut la présence et la participation active des enfants qui accompagnaient leurs parents  : ils ont entendu les messages et ont parfois posé des questions, preuve qu’ils écoutaient et comprenaient ; de futures pierres vivantes pour notre église . A cela s’ajoute ces personnes venues pour la première fois entendre l’évangile . Une vraie gageure dans ce pays qui se veut protestant mais qui a besoin de retrouver ses racines spirituelles et une foi vivante . Merci Seigneur pour ton aide et pour ta parole qui ne revient pas à toi sans effet, sans avoir accompli ce pour quoi elle avait été envoyée.

Jacqueline

Accueillir, c’est aussi célébrer des cultes en commun lors de la semaine universelle de prière. Pour nous pré-parer à ce temps, voici un petit résumé du livre sur le Père qui accueille.

LE PÈRE PRODIGUE Revenir au cœur de la foi, un livre de Timothy KellerUn père a deux fils . Le plus jeune demande son héritage et s’en va vivre la grande vie . . . Nous connaissons tous l’histoire . A son retour, le père l’accueille, les bras grands ouverts . Mais que fait donc le fils aîné ?A quel public cette histoire s’adresse-t-elle? Dans ce texte de Luc 15, Jésus parle à deux groupes de gens : les collecteurs d’impôts, des gens dits « de mauvaise vie », des gens comme le plus jeune fils ! De l’autre, les pharisiens, des gens « qui obéissent » strictement à la loi . Des gens qui font tout comme il faut . En bref, des gens qui ressemblent . . . au fils aîné ! Dans cette parabole, Jésus nous parle des deux façons de vivre les plus courantes dans ce monde . Et ce qu’il met en lumière, c’est que toutes les deux sont des impasses spirituelles .D’un côté, nous avons les partisans du développement per-sonnel : c’est moi qui décide de ma vie, du bien, du mal, je vis comme je veux . De l’autre, nous avons les tenants du confor-misme moral : je ne dois pas faire autrement que ce que dit la tradition et que mon entourage attend de moi . En réalité, au-cun des deux frères n’aime vraiment le père pour lui-même . . . Il en va de même pour nous : aimer Dieu, c’est être dépendant de lui . Dieu vous suffit-il ? Ou avez-vous encore besoin de plein de choses pour remplir votre vie ? Quelles sont vos motiva-tions dans le service de Dieu, dans vos prières ? Parfois notre égocentrisme, notre suffisance pourraient nous faire passer à côté d’une vraie relation avec le Seigneur .Timothy Keller nous montre un troisième chemin… Il nous fait réfléchir à ce qu’aurait dû être le rôle du fils aîné dans cette situation . Il aurait dû dire à son père : « Père, mon jeune frère a été stupide, il a gâché sa vie . . . je vais aller le chercher pour le ramener à la maison » !Cette troisième voie, c’est celle que Jésus a ouverte, lui qui, depuis toujours, était dans la maison et dans la présence du Père, lui qui était Dieu et avec Dieu depuis toujours : voyant que nous étions esclaves de nos fausses libertés, il a accepté de se dépouiller pour nous libérer vraiment . Il nous a ouvert le seul endroit où notre cœur peut enfin trouver le repos : la maison de son père .

Résumé par Michèle VaytetPrésidente du CP de Ganges

Accueillir1 Le Flanellographe est un tableau de flanelle . Il peut être fait de carton, bois, polystyrène, etc, et être revêtu de feutre ou de flanelle . Il est un outil pédagogique utile pour enseigner .

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Culture

Notre objectif est de former des disciples qui connaissent la Parole de Dieu et la mettent en pratique de façon personnelle et communautaire ; connaitre Dieu, c’est le programme de la vie éternelle (Jean 17.3). Le 1er septembre 2015, nous avons commencé à lire toute la Parole, du début jusqu’à la fin, de façon chronologique sur 10 mois ; nous appelons cela la vitamine B10. Nous recevons des messages et des études bibliques qui sont comme des points de vue stratégiques de l’histoire du salut en Jésus, le Christ. Ainsi, nous avons l’occasion de partager la Parole les uns avec les autres. Le but de cette formation, c’est que Christ soit formé en

nous et que nous puissions transmettre ce que nous avons reçu. C’est aux fruits que nous reconnaissons l’arbre (Ps 1 et Mat 12.33) ; ainsi goûtons à quelques-uns des témoignages du règne de la grâce en Christ.

Témoignage d’une vie…Ma vie ne fut pas le long fleuve tran-quille que j’aurais pu espérer au départ . J’ai traversé des turbulences et des tem-pêtes, or Dieu n’a jamais promis qu’il n’y aurait pas de difficultés mais qu’il serait à nos côtés pour nous aider à les surmonter et même prêt à nous porter

lorsque nous ne pourrions plus avancer .C’est cela, je crois, le fil conducteur de ma vie lorsque je regarde en arrière, le chemin parcouru : la présence constante et pleine d’amour de mon Père céleste, même lorsque je ne voulais pas le recon-naitre .J’ai grandi dans une famille chrétienne où Dieu et la lecture de la bible étaient à l’honneur et très tôt j’ai appris à faire confiance à un Dieu tout puissant, sou-verain, infiniment grand et dont l’amour n’a pas de fin . J’étais encore presque une enfant lorsque j’ai contracté une alliance avec lui sur la base du sacrifice de Jésus à la croix, alliance qu’il n’a jamais trahie même lorsque moi je m’éloignais . Donc une enfance, une adolescence, une vie de jeune femme sans gros problèmes notoires : facile d’être chrétien dans ces conditions ! Puis un jour, tout a basculé  : Dieu a repris mon mari en 24h . Et ce fut autre chose, les difficultés ont commencé à pleuvoir de tous côtés . . .j’ai dû assumer, non pas par ma force, j’en étais inca-pable, mais soutenue par les prières de l’église et le contrôle permanent de Dieu . La tempête s’est apaisée, les années ont passé, mais forte de cette expérience, je puis affirmer que Dieu a toujours était fidèle parce qu’un jour je lui ai demandé de me prendre par la main et surtout de ne pas la lâcher, il ne m’a jamais aban-donnée ; sa parole est certaine et il n’est pas un homme pour mentir .

JG

Pour moi, j’ai rencontré le Seigneur, il va y avoir un an, grâce à Mme Guardiola qui m’a accompagnée dans cette dé-marche, qui m’a expliqué, qui continue encore aujourd’hui à m’apporter beau-coup . Je ne la remercierais jamais assez . Serge aussi m’apporte énormément, tant

Former jusqu’à ce que Christ soit formé en nous

16P.

Société

dans les études bibliques où il est à l’écoute de mes besoins que quand je lui demande des documents, des explications, il est là, toujours disponible . A l’Église aussi, tout le monde est chaleureux, c’est une grande famille et je remercie Dieu de me l’avoir fait connaître . Merci à tous, j’ai rencontré une belle famille .

Carole

« Une lumière brille toujours », de Marie Monville.Christine résume un livre qui exprime bien la façon dont Christ règne dans la vie par sa grâce.

En 2006, aux Etats-Unis, un homme est entré dans une école amish, a tiré sur 10 petites filles, l’une après l’autre . 5 sont mortes et 5 ont survécu . Il comptait aller plus loin dans l’hor-reur mais la police est alors arrivée . Il a alors appelé sa femme et s’est tiré une balle dans la tête . Le jour même de la tragédie, alors que la femme du tueur était encore sous le choc, trois hommes amish sont venus la voir . Elle les connaissait, son mari ainsi que sa famille travaillaient avec eux . Ces hommes, touchés eux-mêmes par cette tragédie dans leur propre fa-mille, sont venus offrir leur pardon au tueur et proposer leur aide pour elle et ses trois enfants .

Comment peut-on guérir d’un tel traumatisme ?La femme du tueur vient de sortir un livre pour raconter comment elle a traversé cette épreuve . Charlie Roberts, son mari, avait des périodes d’abattement, suite à la mort de leur premier enfant prématuré ; sa foi s’est flétrie mais il refusa toute aide . À 11 h, elle reçut l’appel de son mari . « Charlie a dit beaucoup de choses qui n’avaient aucun sens . Quelque chose en lui avait craqué » . Marie comprit que leur vie, telle qu’ils l’avaient connue, ne serait plus jamais la même . Marie était

seule . « J’étais face à deux choix : je pouvais croire que tout ce qui est écrit dans la parole de Dieu est vrai, et il me sauvera ainsi que ma famille . Ou je pouvais choisir de couler aussi vite qu’un navire . » C’est là que Marie Monville a vécu ce qu’elle appelle être son moment où elle « marcha sur l’eau » . Elle leva les mains au ciel et cria vers Dieu pour Lui remettre sa famille, sa vie, pour que ce qui semblait être l’anéantissement de toute vie « normale » se retourne et fasse la gloire de Dieu . Marie a décidé de se confier entièrement en l’Eternel tout le long de ce chemin . Il a permis qu’elle ait cela à vivre, il avait donc d’autres projets pour elle que ceux auxquels elle s’attendait . Elle a marché, un pas à la fois, dans la foi en Christ . Quand la police est passée la voir pour lui expliquer la situa-tion, c’était pire que le pire de ses cauchemars, dira-t-elle . Peu après, les Amish sont venus . Elle, qui pensait que sa famille serait rejetée par tous, s’est vue offrir la grâce d’une vie com-munautaire remplie de compassion .Le fait de remettre sa vie entière entre les mains de Dieu pour qu’il change cette tragédie en bénédiction lui a permis de trou-ver une paix en Dieu qui se renouvelait jour après jour . Elle se répétait les versets qu’elle connaissait par cœur, elle chantait des hymnes . Elle se confiait en Dieu pour chaque moment . Elle sentit la force de Dieu avec elle quand elle dut dire à ses en-fants que leur père avait fait de mauvais choix et que des gens étaient morts, et lui aussi . Elle vit la main de Dieu maintes fois dans les dons reçus du pays entier, dans la nouvelle direction que prenait sa vie . Alors que les blessures guérissaient, elle a senti Dieu l’appeler à partager son message d’espoir pour dire aux autres que, même après les actes dévastateurs de Charlie, sa famille non seulement survécut mais s’épanouissait . Avec la sortie de son livre, Marie Monville sort de l’ombre pour par-tager son histoire personnelle . Elle voyait l’intérêt à dire son histoire, elle n’avait plus peur .

Christine

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Société

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210x99_Hectare_Nuance.pdf 1 20/11/14 14:17

Annonces / CommuniquésCARREFOUR THEOLOGIQUE FJC - FÉVRIER 2016« L’EGLISE À L’HEURE DES EXTRÉMISMES ! »

Dans la foi, peut-on être attaché aux fondamentaux sans être fondamen-taliste, intégral sans être intégriste, global sans être intolérant, passionné sans être fanatique, radical sans être extrémiste ?Conférences, table ronde, ateliers, médi-tation, la faculté de Théologie vous pro-pose de réfléchir sur la question qui est posée ici autour d’une thématique très…

actuelle . Avec les intervenants : Nicolas Cadène, Rapporteur général de l’Obser-vatoire de la laïcité, ancien conseiller ministériel ; Jacques Arènes, Psycho-so-ciologue, docteur en psychopathologie fondamentale et psychanalyse ; Chris-tian Bibollet, Islamologue et missiologue Suisse, responsable du Groupe de travail sur l’islam et de l’Institut pour les ques-tions relatives à l’islam ; Pierre-Sovann Chauny, diplômé d’HEC Paris, doctorant en théologie systématique ; et les Profes-seurs émérites de la Faculté Jean Calvin .

RDV les 26 et 27 février prochain à Aix-en-Provence (13)Renseignements et inscriptions avant le 19 février auprès de : CULTURFAC Faculté Jean Calvin 33, Avenue Jules Ferry 13100 AIX EN PROVENCE Ou par mail : academie@facultejeancalvin .com Tél : 04 42 26 13 55

LES ÉDITEURS JEUNESSE S’ENGAGENT POUR L’ACCUEIL DES RÉFUGIÉS

Agissons ensemble avec un livre !

Face au plus grand exode depuis la Se-conde Guerre mondiale, nous, éditeurs jeunesse, avons décidé de réaffirmer

des valeurs fortes d’accueil et de solida-rité à l’égard des réfugiés, et d’expliquer à notre public – les enfants, les jeunes lecteurs et les adultes qui les entourent – les fondements et les enjeux de cette actualité .

Pour la première fois, via un collec-tif créé pour la cause, nous publions ensemble un livre  : Eux, c’est nous . L’intégralité des ventes sera reversée à la CIMADE, association œuvrant depuis des années auprès des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile .

L’ouvrage, paru en librairie le 20 no-vembre, Journée internationale des droits de l’enfant, est vendu 3 € . Les auteurs et les éditeurs ont offert leur temps et leur travail . De l’impression à la communication et à la diffusion-dis-tribution, tous les acteurs de la chaîne du livre se sont mobilisés bénévolement . Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-De-nis et les libraires s’associent plei-nement à l’opéra-tion .

« Ces gens qui pourraient être moi, toi, vous. Nous. Mais qui sont eux. » Daniel Pennac

Inscriptions : academie@facultejeancalvin.com - 04 42 26 13 55

CARREFOUR THEOLOGIQUE

INSTITUT DE THÉOLOGIE PROTESTANTE ET EVANGÉLIQUE

extrémismes à l’heure des

L’Eglise

26/27 FEVRIER 2016

18P.

Annonces / Communiqués

et le kit de la Semaine Universelle de Prière 2016 à télécharger gratuitement sur www.lecnef.org