Janvier 2011

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C omme chaque année, après s’être empiffré de plats traditionnels durant le temps des fêtes, vient le temps de se remettre en forme en participant à la réalisation du Salon de la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la

consommation (SAAC). La construction, le Salon et le démontage permettront de bruler ces calories ingérées en trop. Pour ceux qui désirent un avant-goût de chacun des kiosques ou pour ceux qui n’ont pas eu le temps de faire la tournée de tous les kiosques, sachez que vous avez mainte-nant la chance d’en apprendre un peu plus sur chacun de ces sujets grâce à cet Agral édition SAAC. Si la SAAC en est rendue à son 36e salon, c’est tout autant d’édition que le journal l’Agral a consacrées à cet événement d’envergure afin de partager un maximum de connaissances dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation. Vous retrouverez dans cette édition spéciale des articles écrits par les bénévoles intro-duisant ou approfondissant le sujet de leurs kiosques qu’ils ont pris soin de bâtir afin de faire de ce salon le meilleur de tous. Pour ceux qui ont la chance de nous lire avant le salon, vous pourrez donc en profiter pour approfondir les sujets présentés lors de votre visite. Le salon est une excellente occasion pour les étudiants de vulgariser leurs connaissan-ces sur un secteur qui leur tient à cœur, c’est aussi une opportunité pour eux de sensi-biliser la population aux enjeux et aux innovations agroalimentaires. Après le Salon arrivera rapidement le temps des assemblés générales (AG) des clubs et des comités de la FSAA, j’espère bien qu’après vous être impliqué dans votre kios-que ou non, vous oserez vous impliquer dans un poste gratifiant d’une de ces organi-sations étudiantes. D’ailleurs, le journal l’Agral nécessitera du sang neuf pour la pro-chaine année, puisque plusieurs membres de l’actuelle équipe terminent leur passage à l’université cette session – ce qui est plutôt une bonne chose. Surveillez donc dans les prochains mois les annonces de ces organismes dans le Comtois. Finalement, pour ceux qui recherchent un emploi ou un stage sachez qu’au mois de janvier le Comité de placement en agriculture, alimentation et consommation (CPAAC) tiendra sa Journée Carrière. Cette journée offre la possibilité aux étudiants de la faculté de rencontrer des employeurs de choix qui proposent des stages, des emplois d’été et des emplois permanents, et ce, pour tous les programmes. Une chan-ce à ne pas manquer surtout pour les finissants, car un jour il faut bien sortir de l’uni-versité pour ne pas s’y accrocher telles des balanes à un rocher. Donc après la SAAC, les CV puis les AG!

Bon salon à tous et n’oubliez pas le mot chapeau à trouver dans le texte!

Mot de l’Agral PAR SAMUEL SIMARD, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGRAL

DIRECTION DE L’AGRAL

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Sommaire Édition janvier 2011

Mot de l’Agral

Mot du doyen

Chronique de l’OAQ

SAAC

Préjugés tenaces

Mot de la présidence de la SAAC

Partir du bon pied pour un

monde en santé

Kiosque sel

La danse des sens

Avez-vous peur de ce qui est

dans votre assiette?

Un guide alimentaire...

À la conquête des marchés inter-

nationaux

L’équilibre alimenTERRE

Chasser la controverse

Multiplication des végétaux

Piqué… par la curiosité?

Un produit qui démarque le

Québec

Kiosque compostage

Agriculture tropicale

Les jardins dans le monde

Ça ne pousse pas, de l’asphalte?

Un fruit aux mille vertus!

Le champignon...

Une culture en serre...

Kiosque production porcine

Découvrez votre steak

De la France à nos assiettes

Kiosque grands gibiers

Le lapin, juste pour les voisins?

Kiosque machinerie agricole

Le mouton, c’est bon!

Kiosque sanglier

Kiosque vison

Kiosque émeu

Kiosque lama et alpaga

Mon kiosque pour un cheval

Kiosque mini-ferme

Les Maries-Nades

Chronique hockey

Courrier de la Rousse

Directeur général : Samuel Simard Rédacteur en chef : François Gervais

Secrétaire : Véronique Leclerc Chef de pupitre : Francisca Müller Responsable de la mise en page :

Maryse Gendron Directeur de production :

Charles Bilodeau

L’Agral Journal des étudiants de la

Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation ainsi que de la Faculté de foresterie, géographie et

de géomatique

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O n ne parle pas du « cycle » des saisons pour rien. Eh oui, une circonférence n’a ni début ni fin et il en est de même de la cyclicité annuelle. Dans notre monde occi-

dental, l’année débute le 1er janvier, mais un coup d’œil rapide à d’autres calendriers nous indique que cette convention n’est pas partagée par tous. Dans les milieux scolaires, septembre marque beaucoup plus le début de l’année que janvier. En agriculture, le printemps est synonyme de recommencement et avril ou mai seraient des mois tout désignés pour partir du bon pied. Parmi les évènements phares de notre vie facultaire, la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation (SAAC), avec son traditionnel Salon ouvert au grand public, pourrait sûrement se mériter l’honneur d’être notre coup d’envoi. Est-ce pour cela que le Salon se tient de plus en plus près du 1er de l’an; pour lui ravir éventuellement sa place? En effet, au fil des an-nées, le Salon de la SAAC s’est graduellement déplacé d’avril à janvier, tout comme il a migré du pavillon Paul-Comtois (et pavillon des Services) vers le Centre de foires de Québec, après quelques tentatives dans d’autres lieux moins propices à son épanouissement. Avec sa 36e édition, la SAAC continue à innover et à nous ravir parce qu’elle se colle toujours aux réalités les plus actuelles. Le thème de cette année, Découvrez les saveurs d’ici et d’ailleurs, s’insère résolument au sein des réalités de notre société moderne. En effet, les saveurs locales et internationales s’entremêlent de fa-çon croissante pour le plus grand plaisir de nos sens et pour l’enrichissement de notre quotidien. Il n’y a pas si longtemps (j’ose même dire : « dans mon jeune temps! »), on mangeait des fraises de la fin juin au milieu juillet, on ne pouvait déguster du maïs en épi que pour quelques semaines à la fin de l’été et les restaurants « exotiques » se limitaient à la cuisine chinoise (nord-américanisée!) et les pizzérias. À part le « Oka », on ne pouvait compter que sur le cheddar et la mozzarella pour garnir nos assiettes de fromages du Québec et les mots « produits du ter-roir » ne faisaient même pas partie du vocabulaire. Aujourd’hui, l’ouverture sur le monde, autant pour les individus que pour les produits, nous donne un accès à une gamme phénoménale d’ali-ments de toutes sortes, de cuisines aussi succulentes les unes que les autres, tout en stimulant les créations locales qui ajoutent à cette diversité. Les artères commerciales de Québec nous invi-tent à sauter de la cuisine thaïlandaise, à la marocaine, aux sus-his, aux tapas, en passant par la traditionnelle cuisine française classique ou encore le bon « hamburger-frites » servi avec une garniture à l’avocat et à l’ail sortant de l’ordinaire ainsi qu’une sauce mayonnaise maison-épicée-à-la-moutarde pour redorer le blason des frites. Miam!

Ces changements sont survenus et se poursuivent à un rythme effréné. Il n’est donc pas étonnant que le consommateur moyen en perde son latin, puisque même les experts ont de la difficulté à suivre. Les gens se questionnent sur l’origine de leurs aliments certes, mais même sur leurs aliments! La bavette de veau… c’est quelle partie de l’animal? Le képhyr… c’est fait avec quoi et comment? Est-ce qu’on mange la pelure du pitahaya ou du kumquat? Les sources d’information se sont multipliées encore plus rapidement que les types d’aliments disponibles ou les fa-çons de les apprêter, non sans compliquer les possibilités de bien se renseigner. On entend et lit toutes sortes de choses par rapport aux liens entre l’alimentation et la santé, à l’impact envi-ronnemental de l’agriculture, à la mondialisation des marchés, et j’en passe. Ces informations varient du plus factuel au plus far-felu, et on voudrait bien pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie. C’est un peu, à son échelle, ce que le Salon de la SAAC vise à faire depuis 36 ans : informer le mieux possible les gens, princi-palement de la région de Québec, sur l’agriculture, l’agroalimen-taire, la nutrition et la consommation. Ce travail s’effectue avec beaucoup de dynamisme et de passion, par plus d’une centaine d’étudiantes et d’étudiants qui s’investissent dans cette entrepri-se. C’est un outil de formation exceptionnel pour des futurs diplômés qui deviendront des acteurs de changement dans leur milieu grâce à leur capacité d’acquérir, d’analyser et de synthéti-ser les informations pertinentes à leur domaine pour ensuite former, informer et conseiller. Je félicite les organisateurs et tous les participants de la SAAC qui assurent ainsi le rayonne-ment et la notoriété de la FSAA et de l’Université Laval. En particulier, grâce au Salon, unique au Canada, ils contribuent à bien informer les visiteurs sur des sujets qui gagnent à être mieux connus, ce qui est hautement apprécié. Bonne SAAC.

Mot du doyen PAR JEAN-PAUL LAFOREST, DOYEN DE LA FSAA

DIRECTION DE LA FSAA

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Salon de l’agriculture Cette année encore, l’OAQ comptait parmi les quelque 240 exposants du Salon de l’agriculture à Saint-Hyacinthe. L’événe-ment, dont la popularité demeure incontestable, s’est tenu les 11, 12 et 13 janvier derniers, au Terrain de l’Expo. Les agrono-mes présents, ainsi que des représentants du siège social, ont profité de cette occasion d’échanges avec les visiteurs du Salon pour démystifier le rôle des ordres professionnels en matière de protection du public entre autres et apporter des précisions sur le mandat de l’OAQ et le travail des agronomes. Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation L’OAQ tiendra également un stand dans le cadre de la 36e Se-maine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation (SAAC) qui se tiendra au Centre de foires de Québec du 14 au 16 janvier 2011. L’OAQ est fière d’appuyer les étudiants de la FSAA qui font de cet événement un succès qui attire et informe des milliers de visiteurs chaque année. Les agronomes de la ré-gion de Québec profitent de leur présence à la SAAC pour ren-contrer les étudiants et répondre à leurs interrogations sur le processus d’admission et l’examen. Ils ont également l’occasion de renseigner le grand public sur le rôle et l’importance de l’Or-dre. Journée carrière de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation L’OAQ participera à la Journée carrière qui se tiendra au Pavil-lon Paul-Comtois le 26 janvier prochain. Vous aurez l’occasion de discuter avec des représentants de l’OAQ au sujet du proces-sus d’admission et du déroulement de l’examen. Vous pourrez aussi en apprendre davantage sur le rôle de votre futur ordre professionnel et échanger avec des agronomes au sujet de votre future profession. Au plaisir de vous rencontrer! Agronome d’un jour L’OAQ a récemment lancé un appel à tous ses membres pour recruter des volontaires qui accepteront de vous recevoir dans le cadre de l’activité « Agronome d’un jour ». Cette journée de jumelage est enrichissante tant pour l’agronome que pour l’étu-diant. Elle permet à l’agronome de partager son savoir avec vous et de démystifier certains aspects de la profession. Surveil-lez l’invitation des responsables de cette activité de votre faculté et inscrivez-vous!

Congrès annuel Le prochain congrès annuel de l’OAQ se tiendra les 9 et 10 juin 2011 à Québec. Au programme, des conférences sur le territoi-re, l’environnement et l’alimentation ainsi qu’un panel de diri-geants portant sur les enjeux du secteur agroalimentaire. Le tout devrait amener les participants à une meilleure compréhension de l’état de la situation qui prévaut chez nous avant de recevoir des agronomes de partout dans le monde. En effet, comme vous le savez peut-être déjà, Québec sera l’hôte du 5e Congrès mondial des agronomes en septembre 2012. Une partie du pro-gramme de cet événement d’envergure sera d’ailleurs dévoilé lors du Congrès 2011 par la présidente de l’Association mondia-le des agronomes, madame Maria Cruz Diaz Alvarez, de l’Espa-gne et par le président du Congrès 2012, monsieur Michel Saint-Pierre. Au cours des prochains mois, surveillez l’Agro-Nouvelles et le site web de l’OAQ pour en savoir plus. Examens d’admission Certains d’entre vous en sont à leur dernière session d’études et se préparent en vue de l’admission à l’OAQ. Prenez note que les prochaines sessions d’examens se tiendront le 15 avril 2011 à Québec, le 30 septembre 2011 à Longueuil et le 11 novembre 2011 à Québec. Pour en savoir plus, visitez le site de l’OAQ www.oaq.qc.ca ou contactez-nous au 1 800 361-3833.

L’OAQ a rendez-vous avec vous et avec le public!

PAR L’ ORDRE DES AGRONOMES DU QUÉBEC

CHRONIQUE DE L’OAQ

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« Maudits universitaires, pas capables d’être sérieux ni efficaces… »

Ils sont tous affairés. Penchés devant un écran où les prévisions budgétaires des départements s’influencent et se conditionnent, où les lettres de demande de commandite s’accumulent, où les contrats déjà signés sont pru-demment relus. Parcourant des cartables aux anneaux surchargés de feuilles pour retrouver le contrat de l’année passée. Éplu-chant rapidement des filières à la recherche du damné numéro de téléphone du gars qui a appelé il y a deux semaines. Essayant de se faire comprendre d’un pro-ducteur à moitié sourd qui ré-pond au cellulaire sur son vieux tracteur. Faisant le ménage dans les pense-bêtes amoncelés pour

retrouver une adresse courriel. Chacun dans son coin accomplit son travail concentré sur sa tâche. Répondant brièvement dès qu’on l’interpelle. Ne s’occupant des autres que pour leur signi-fier qu’ils ont compris ou bien qu’ils mènent trop de train. « … pas capable de travailler en équipe » Ils sont huit, habillés en travailleur : gants, bottes à cap d’acier, vieux manteaux défraîchis, culottes usées un peu déchirées par endroits et tuque à moitié sur la tête. C’est qu’ils ont chaud : il doit bien y avoir 83 000 planches à placer dans le camion. Ils sont attachés ensemble par lot de neuf madriers, chacun doit être déplacé par deux personne placées bout à bout du paquet, transporté sur quelques mètres de terre battue bosselée, monté sur une rampe métallique et finalement classé selon qu’il contient des 2 X 4, des 2 X 3, de la latte, ou bien un mélange des trois. Ensuite, il ne restera plus que les pans de mur entiers de l’érablière, les tiges métalliques de la serre, les poches de co-peaux de cèdre, les barrières et les abreuvoirs pour les animaux, les poteaux de la Thématique, les rideaux, et à peu près 445 000 autres objets auxquels on n’avait pas pensé initialement. Le tout à la chaîne, par deux, seul ou en équipe de 6 selon la lourdeur et la conformation des objets, et la distance à parcourir. « … savent même pas comment tenir un marteau » Les uns tapent du marteau et forment un concert de percussion viril. Les autres scient sans arrêt et agrémentent la musique de sonorités aiguës interminables. D’autres encore rajoutent des graves avec leurs voix en s’obstinant à savoir s’il faut ou non

déplacer toute la construction d’encore trois mètres, ou si un demi suffira amplement. Plus loin, une cloueuse pneu-matique contrebalance les percussions atones des simples marteaux. Grondant en fond sonore, un tracteur et un camion-benne rempli de sable jouent les basses caverneuses. Plus près, et sorti de nulle part, un camion de location recu-le en stridulant pendant qu’à peu près douze person-nes lui font des signes contradictoi-res. D’autres encore... « … des bons à rien toujours en retard » Ça s’échauffe, plus que quelques heures avant l’ouverture du Salon de la SAAC. Et un espace vide monstrueusement vide : le producteur n’amène plus son animal finalement. Que faire? Plusieurs émettent leurs suggestions, offrent d’essayer de contacter l’oncle du cousin qui a peut-être une connexion avec un producteur dans son rang. D’autres sont déjà au cellulaire, interrogeant leur propre cousin. D’autres cherchent fébrilement dans l’annuaire. D'autres encore s’interrogent sur la pertinence des suggestions de remplacement. D’autres surveillent les dépas-sements de coûts. D’autres ne sont même pas encore au courant et s’assurent de la finition de leurs propres tâches. « … les as-tu déjà vus réussir quelque chose, toi? » Bon an, mal an, environ 13 500 visiteurs se déplacent pour visi-ter la SAAC. C’est le plus grand salon étudiant du Canada. Il est entièrement organisé par des étudiants. Le conseil d’administra-tion inclus, certes, des représentants des grands commanditaires et de l’Université, mais, une fois les grandes orientations prises par le CA, c’est le CE, soit 24 étudiants universitaires, déjà fort occupés à réussir leur baccalauréat, qui organisent l’entièreté de cet évènement. Après qui se greffent des centaines d’étudiants bénévoles pour les kiosques sans qui, jamais, il ne serait possible de réaliser la SAAC. « … ils boivent leurs prêts et bourses! » Ce n’est pas vrai. Mes prêts et bourses n’y suffiraient jamais. Ni en quantité, ni en qualité.

Préjugés tenaces PAR FRANÇOIS GERVAIS, ÉTUDIANT EN AGRONOMIE

ET RÉDACTEUR EN CHEF DE L’AGRAL

ÉDITORIAL

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10 | Le journal l’Agral

P euple du Comtois, notre heure est enfin arrivée! Pour le temps d’une semaine, laissez tomber vos livres et vos crayons! Mettez vos bottes, apportez vos marteaux et

prenez votre courage à deux mains pour venir nous aider à pré-parer et animer cette 36e édition de la SAAC! Cette année, la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation (SAAC) aura lieu du 14 au 16 janvier. Pour cette édition, notre thème est « L’agroalimentaire québécois en symbiose avec le monde ». L’équipe de la SAAC voulait ainsi mettre l’accent sur la situation que vit actuellement notre indus-trie agroalimentaire. Celle-ci est de plus en plus exposée aux marchés internationaux, ce qui l’oblige à rester constamment à l’avant-garde. De plus, nos entreprises doivent faire face à des consommateurs d’origines diverses avec des demandes plus éclatées. Nos producteurs, transformateurs et gestionnaires doi-vent donc développer de nouvelles approches, de nouvelles techniques et de nouveaux produits qui répondent à ces besoins.

Nous avons cru que le moment était venu de montrer au public le secteur agroalimentaire québécois comme un milieu dynami-que et qui cherche constamment à s’améliorer. Dans un contex-te particulièrement difficile pour les producteurs, avec le resser-rement de l’ASRA et la compétition de plus en plus vive, il est important que le public soit en contact avec des entrepreneurs qui trouvent des moyens de réussir. Nous voulons aussi mon-trer qu’il est possible pour les consommateurs de trouver des produits locaux qui leur font découvrir de nouvelles saveurs. Ces produits ne sont pas seulement inspirés par nos traditions culinaires, mais aussi par celles des cultures étrangères qui enri-chissent notre patrimoine agroalimentaire. Notre slogan, « Découvrez les saveurs d’ici et d’ailleurs », permet de re-grouper tous ces éléments.

Encore une fois, la ferme offrira aux visiteurs une grande variété d’animaux. Plusieurs kiosques classiques, regroupant des bovins de boucheries, les vaches laitières, des porcelets et des poussins seront de retour. Il y aura aussi des animaux issus de produc-tions en émergence, comme les lamas, les sangliers et un bison. Le jardin ne sera pas en reste, garni d’une quantité et d’une di-versité de plante impressionnante.

Du côté de la thématique, vous retrouverez plusieurs entreprises qui vous feront goûter des produits du terroir. Il y aura aussi une panoplie de kiosques étudiants traitant de sujets diversifiés grâce à votre implication! Le symposium n’est pas en reste cette année avec deux présentations, le vendredi, de la très énergique sœur Angèle, la présence d’Albert Mondor le samedi et un panel de discussion sur le bien-être animal le dimanche. Avec ces invi-tés de marque, vous aurez droit à des présentations et des dé-monstrations dynamiques! Pour nous aider à monter le Salon, nous avons besoins de votre aide! Venez rejoindre notre équipe aussitôt que vous avez un moment de libre! Passez au bureau de la SAAC pour vous infor-mer de ce que vous pouvez faire, nous offrons même un service de transport jusqu’à ExpoCité. C’est le moment idéal pour faire de nouvelles connaissances et de nous montrer vos talents en construction ou bien en décoration! Au nom de toute l’équipe de la SAAC, nous vous souhaitons de passer une belle fin de semaine au Salon ! Au plaisir de vous y croiser !

Mot de la présidence de la SAAC PAR PATRICK PRAIRIE ET RAPHAËLLE LEMAY,

PRÉSIDENT ET VICE-PRÉSIDENTE DE LA SAAC 2011

DIRECTION SAAC

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V ous est-il déjà arrivé de voir ce que fait un bébé à sa naissance au moment où il est placé en peau à peau avec sa maman? Eh bien, en étant stimulé par l'odeur,

le contact, la voix, la chaleur et les mouvements de sa mère, il est capable de ramper et d’atteindre son objectif qui est, croyez-le ou non, de prendre le sein de sa mère et de téter. Tout ce processus se produit en une heure environ. Ainsi, les bébés se-raient en quelque sorte « programmés » pour être allaités, puis-que ces derniers réagissent tous de la même façon lorsqu’ils sont placés en peau à peau avec leur mère à la naissance. Selon plusieurs études, ce contact bébé-maman a plusieurs avan-tages. Bébé est plus habile, plus heureux et sa température, son rythme cardiaque et sa respiration sont plus stables. L’allaite-ment est aussi un moment d’intimité et d’échange qui favorise naturellement l’élaboration des premiers liens d’attachement entre la mère et son bébé. Le lait jaunâtre et épais des premiers jours, appelé colostrum, est très important pour le nouveau-né puisqu’il comble plusieurs de ses besoins. Il offre une protection immunitaire en renfermant de précieux anticorps et aide à pré-venir la croissance de bactéries indésirables pouvant se loger dans le tube digestif du bébé. Le corps humain étant très bien fait, les seins de la mère sont prêts à produire le colostrum mê-me si le bébé naît prématurément et ce, peu importe le degré de prématurité. Chaque mère produit un lait différent, ayant la te-neur en matières grasses, en protéines, en glucides et en vitami-nes et minéraux adaptée pour son bébé. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la composition du lait maternel s’adapte et change au fur et à mesure que le poupon grandit. Ce phénomène est tout à fait normal, puisque les be-soins d’un bébé âgé d’un mois sont différents de ceux d’un en-fant d’un an. De plus, ce lait naturel et gratuit ne contient pas d’allergènes; il est donc très rare qu’un enfant soit allergique au lait de sa mère. Aussi, des études récentes tendent à démontrer que l’allaitement serait un outil efficace pour réduire les risques d’obésité chez les enfants. En effet, cette pratique favorise le respect des signaux de satiété, qui fonctionnent généralement très bien chez les nouveau-nés, mais se dérèglent fréquemment lors de la croissance lorsque l’enfant avale de la nourriture à tout moment de la journée sans toutefois avoir réellement faim. En-fin, en nourrissant leur bébé au sein, les mères profitent aussi de nombreux avantages. Notamment, on remarque une moins grande prévalence de cancer du sein et des ovaires et une réduc-tion des hémorragies qui surviennent à la suite de l’accouche-ment chez les femmes allaitantes.

Par ailleurs, les grandes organisations sanitaires mondiales (OMS) recommandent désormais à toutes les mères de nourrir leur nouveau-né au sein exclusivement pendant les six premiers mois de leur vie. Par la suite, ce mode d’alimentation peut être combiné aux aliments solides jusqu’à l’âge de deux ans, voire même davantage chez celles qui le désirent. Il y a quelques an-nées seulement, ces recommandations étaient légèrement diffé-rentes; l'allaitement maternel exclusif était recommandé de 4 à 6 mois seulement. Ces changements viennent du fait que plusieurs preuves réunies ont permis d’affirmer que le lait maternel est un aliment de première qualité et mérite d’être offert en priorité aux jeunes enfants. Si l’on jette un œil du côté des pays sous-développés, l’UNICEF estime que l'allaitement maternel est parfois une question de vie ou de mort. En effet, chez les en-fants âgés de 0 à 5 mois nourris uniquement au lait artificiel, les risques de décès par pneumonie ou diarrhée sont respective-ment de 5 et 7 fois plus élevés que chez les enfants bénéficiant d’un allaitement maternel exclusif.

Les spécialistes estiment qu’un taux de 90 % d’allaitement ma-ternel exclusif jusqu’à 6 mois permettrait de sauver 1,3 million de vies par an. Ces chiffres en disent beaucoup. Cependant, bien que tout à fait naturelle, la pratique de l’allaitement est loin d’ê-tre unanime chez toutes les femmes. Pour maintes raisons, dont les douleurs causées par une mise au sein inadéquate, certaines femmes préfèrent nourrir leur enfant avec des préparations lac-tées. L’apprentissage des différentes techniques et l’adaptation à chaque enfant sont donc des éléments essentiels pour que l’allai-tement se passe bien et soit agréable tant pour la mère que pour son bébé. De nos jours, plusieurs ressources, telles que des or-ganismes, des bénévoles, des infirmières et des marraines d’allai-

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Partir du bon pied pour un monde en santé

PAR LE COMITÉ DE SOUTIEN À L’ALLAITEMENT, BUREAU D’ENTRAIDE EN NUTRITION

THÉMATIQUE

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12 | Le journal l’Agral

P ointé du doigt depuis quelques années, après les gras trans, le sodium est certainement le nouveau mal-aimé de la décennie. Agent de conservation, rehausseur de

saveur et agent fonctionnel peu dispendieux, le sodium a pour-tant un rôle important non seulement dans l’industrie alimentai-re, mais aussi dans vos cuisines. Ingrédient essentiel tant dans la boulangerie, la pâtisserie, les conserves, les produits carnés et les fromages, il est impensable de l’éliminer complètement dans la majorité des formulations. Sans lui, oubliez vos céréales le ma-tin, votre sandwich jambon fromage le midi, ou vos côtes levées le soir! Voilà pourquoi, en tant que spécialistes en sciences et technologie des aliments, nous avons décidé de nous pencher sur la question. Le sodium est nécessaire, tant pour la vie biologique que pour la transformation alimentaire. Comme tout produit, c’est sa sur-consommation qui est dangereuse. En outre, la surconsomma-tion de sodium est un problème actuel dans plusieurs sociétés, particulièrement dans la nôtre. Causant de nombreux risques pour la santé, par exemple l’hypertension, la surconsommation de sodium risque grandement de faire des ravages dans la popu-lation actuelle et celle à venir. Les statistiques le prouvent : la consommation de sodium chez les Canadiens est excessive et dangereuse. Prenant en compte que l’apport maximal tolérable pour la santé défini par Santé Canada est de 2 300 mg/jour, les Canadiens consomment près d’une fois et demie trop de so-dium. Mais le plus étonnant est de constater que, malgré la

croyance populaire, nous ne sommes pas le pays le plus à plain-dre. Les professionnels du milieu agroalimentaire sont contraints de réduire la teneur en sodium de leurs produits, ce qui n’est pas sans impact. Modification de recettes, agents de remplacements, plusieurs changements s’imposent. Comment conserver l’aspect gustatif des produits, leurs propriétés fonctionnelles ainsi que leur innocuité? Comment satisfaire la demande des consomma-teurs, qui désirent consommer le même produit, goûtant la mê-me chose, mais réduit en sel? C’est en venant à notre kiosque au Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation que vous en apprendrez plus. Nous ferons la lumière sur les consommations de sodium à travers le monde et nous démysti-fierons pour vous les vérités sur le sel. Vous pourrez tester vos connaissances sur le sujet et apprendrez à faire les bons choix au supermarché. À bientôt!

Le sel : bouc-émissaire de l’Occident? PAR MARIE-CHARLES CAYOUETTE, VALÉRIE DESROCHES ET ÉLIZABETH TRUAX,

ÉTUDIANTES EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES DES ALIMENTS

THÉMATIQUE

tement, sont offertes pour encourager ou aider les nouvelles mamans allaitantes. On peut donc conclure qu’à travers le mon-de, le lait maternel permet aux parents et aux bébés de partir du bon pied pour un monde en santé. C’est vers l’âge de 6 mois qu’arrive l’étape de l’introduction des aliments solides. Les premiers aliments solides ne devraient pas faire leur apparition dans le menu des tout-petits avant cet âge, car les fonctions du système digestif ne sont alors pas assez dé-veloppées. C’est aussi à partir de cet âge que le lait maternel devient insuffisant pour soutenir seul le développement physi-que et psychologique de l’enfant qui développe peu à peu son autonomie. Les professionnels de la santé suggèrent un ordre à suivre quant à l’introduction pour guider les parents et assurer aux enfants un apport optimal de tous les nutriments tout en réduisant les risques d’allergies et d’étouffements. Il est aussi important de mentionner que l’ordre pour l’introduction des aliments est influencé, du moins en partie, par la culture. Il est recommandé de commencer par les céréales enrichies en fer et

(Suite de la page 11) d’ajouter les aliments un à la fois. Les produits allergènes (lait de vache, œuf, soya, noix, poisson, etc.) doivent être introduits un peu plus tard. Au cours des cinq premières années, l’enfant acquiert des habi-tudes alimentaires qui le suivront toute sa vie. Il est donc d’une importance capitale que ses premiers contacts avec la nourriture soient des expériences agréables afin qu’il garde l’envie de dé-couvrir, d’expérimenter et de savourer une variété d’aliments. Bien entendu, les goûts ne se discutent pas; on peut toutefois les développer. Les parents ont le devoir d’offrir à leurs enfants des aliments sains, variés et savoureux, mais ne devraient pas les forcer à manger un repas contre leur gré, car un climat angois-sant se fera sentir lors des repas. Il ne faut surtout pas oublier que les jeunes apprennent en imitant les plus vieux. Ces derniers doivent donc montrer le bon exemple. Comme le dirait Angelo Tremblay, Ph. D. : « Inculquer aux enfants de saines habitudes quant au choix des aliments et à la manière de les consommer est un cadeau dont ils profiteront toute leur vie ».

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S alé, sucré, acide et amer sont les quatre saveurs de base les plus connues. À elles, vient maintenant

s’adjoindre l’umami, goût s’apparentant à celui de la viande. Toutefois, vous aurez constaté que lors d’un rhume, vous per-cevez moins le goût des aliments. Pour-tant, votre langue, elle, n’est pas malade. Il ne faut donc pas négliger toute une variété d’arômes qui sont perçus pour leur part par l’épithélium olfactif. Le chaud, le froid, le piquant, l’astringent sont quant à eux perçus par d’autres types de récepteurs à l’intérieur de la bouche. Les caractéristiques intrinsèques des ali-ments influenceront également la saveur perçue. Ainsi, il y a, par exemple, la tem-pérature, la texture (viscosité), leur com-position chimique qui influencent la rapi-dité avec laquelle un composé aromatique

se libère d’où la variation des perceptions.

Jusqu’ici, abs-traction a été faite de l’apprentissage,

de la mémoire. Bien qu’instinctive-ment les aliments amers puissent être

considérés comme étant néfastes, en raison du goût que peuvent avoir certains

poisons, une très grande partie de ce qui influencera le jugement du bon et du mauvais est attri-

buable à ce que nous conservons dans notre mémoire. C’est grâce à elle que vous êtes à même de reconnaître et quali-fier les aliments que vous mangez. Les bleuets sont bleus, les fraises rouges, les biscuits frais sont moel-leux, les chips font « crounch ». Au cours de l’appren-tissage des aliments, chaque personne est mise en contact avec plus de stimuli qu’il en paraît. Souvent, les expériences sont agréables et seront recherchées de nouveau. D’autres fois, ce qui sera mémorisé se révélera un peu moins positif. Ainsi, l’indigestion que vous avez faite étant petit en ingérant une trop grande quantité de melon pourrait expliquer une aversion pour tout ce qui contient cette saveur ou même qui présente une texture semblable. Cha-

que personne est non seulement unique quant à sa capacité à percevoir

les saveurs, mais également quant à ses expériences et ses apprentissages.

Pourquoi une personne peut ne pas aimer le chocolat, alors que la majorité des gens le perçoivent comme une gâterie? Elle le sait peut-être, elle peut également ne pas le savoir, mais il y a une rai-son, quelque part. Un jour, quelques rares chanceux réaliseront un rêve, celui de man-ger au prestigieux restaurant de gastronomie moléculaire d’Hes-ton Blumenthal, The Fat Duck, et ils se verront servir quelques plats « spéciaux » comme un gas-pacho violet avec un sorbet à la moutarde. Comment se fait-il qu’ils ne sauront pas s’ils doivent regretter cette faramineuse dé-pense? Mettez-vous à leur place. Vous êtes curieux, vous voulez en avoir le cœur net, vous man-gez dans un restaurant décoré de trois étoiles dans le Guide Michelin tout de même! Alors vous goû-

tez, vous êtes perplexe, c’est particulier, mais vous ne savez tou-jours pas si vous devez aimer ou pas. Vous aimeriez vous réfé-rer à votre mémoire, mais celle-ci n’a jamais rien vu de tel. Ce doit être extrêmement confus, dans votre tête!

Finalement, vous goûtez bien quelque cho-se. Vous reconnaissez ce que c’est. Cependant,

vos sens semblent embrouillés. Le goût, qui vous paraissait si simple avec ses cinq sa-

veurs de base, s’accompagne tout bonnement de

ce que vous sen-tez, voyez, en-tendez, tou-chez… Toute cette com-plexité ne pourrait être réduite à la réception et la

transmission de signaux de vos ré-

cepteurs vers votre cer-veau. Votre interprétation elle, est sens dessus dessous! Com-ment sais-je ce que je goûte réellement?

La danse des sens PAR MARIE-PIERRE CARON, GABRIELLE CHAREST GAGNÉ, GABRIEL RATTÉ

ET MARIE-PIERRE GAUVIN, ÉTUDIANTS EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES DES ALIMENTS

THÉMATIQUE

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Un guide alimentaire qui suit les tendances

L ’aspartame, les nitrites, les colorants et les arômes artifi-ciels, les sulfites, le sel, le sucre, etc. sont-ils des ingré-dients alimentaires qui vous rendent réticents? Qui susci-

tent votre attention? Qui vous font peur? En les voyant sur la liste d’ingrédients de vos produits préférés, remettez-vous en question la consommation de l’aliment? S’il vous intéresse de démystifier l’innocuité, les fonctions, les aspects légaux et l’utili-sation de ces ingrédients méconnus, faites un tour à la SAAC où il nous fera plaisir de vous aider à démystifier le tout.

Avez-vous peur de ce qui est dans votre assiette?

PAR CAROLINE BÉDARD ET GABRIELLE BEAULIEU, ÉTUDIANTES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DES ALIMENTS

THÉMATIQUE

E n y regardant de près, nous avons remarqué que le Gui-de alimentaire canadien (GAC) d’aujourd’hui a beau-coup changé avec les années. En fait, il est constam-

ment revu par le gouvernement fédéral en collaboration avec l’extérieur pour assurer son actualité. Il doit refléter les habitu-des alimentaires des Canadiens et Canadiennes pour mieux les orienter vers de bons choix alimentaires. Ainsi, le GAC suit l’évolution de sa population et de ses influences. Par exemple, au Québec, la culture a été influencée avec les années par les Amérindiens et les Français, puis les Britanniques, les Irlandais et les Américains. Conséquemment, la culture culinaire s’est enrichie de plusieurs nouveaux aliments, dont plusieurs étaient importés tels l’alcool et les prunes. À notre kiosque, venez en savoir plus sur les changements du Guide au fil des ans, sur l’influence des différents peuples sur notre alimentation et sur le pays d’origine de plusieurs aliments que nous mangeons. Apprenez que plusieurs ont été implantés au Canada et n’étaient pas ici en premier. En avant-goût, venez découvrir des légumes moins connus comme le panais, la bette à cardes, l’endive et le chou nappa et des produits céréaliers comme le couscous, le pain naan et le pain pita. Venez aussi consulter le calendrier des aliments que l’on retrou-ve au Québec selon les saisons! Celui-ci est très utile pour savoir quand se procurer des fruits et légumes de saison, pas chers et écologiques.

Finalement, il nous fera plaisir de discuter avec vous des riches-ses des aliments d’ici. Qui sait, cela vous fera peut-être découvrir des aliments nouveaux, qui apporteront de la variété à votre alimentation!

PAR ÉMILIE PRÉVOST, MEMBRE DE L’ADÉEN ET ÉTUDIANTE EN NUTRITION

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L’équilibre alimenTERRE

A fin d’agrandir leur secteur d’activité, les entreprises choisissent régulièrement de s’internationaliser. De fait, ce processus est en expansion. Le commerce connaît

ainsi une plus grande ouverture des marchés. Ces échanges per-mettent de créer des partenariats sur la scène mondiale. Le mandat de ce kiosque consiste à analyser la procédure globa-le d’internationalisation des entreprises québécoises œuvrant dans le domaine de l’agroalimentaire. Il s’agit de comprendre et de critiquer l’évolution d’activités à l’international de celles-ci. Plus précisément, l’objectif est de disséquer la procédure en mettant de l’avant les stratégies de mix marketing employées, le mode d’entrée à l’étranger ainsi que le développement des opé-rations. Il est question de faire ressortir les différents problèmes marketing rencontrés et de proposer des solutions susceptibles de régler ces difficultés. Dans un premier temps, les modes d’entrée à l’étranger seront abordés. Comme le spécifie le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, les entreprises agricoles font face à une multitude de concurrents. Il est donc

essentiel d’évaluer les différentes possibilités de pénétration des marchés extérieurs et ainsi appliquer la méthode qui correspond le mieux aux besoins de l’entreprise. D’autre part, il est pertinent de relever les différents problèmes marketing rencontrés par les entreprises agricoles. Principale-ment, les organisations doivent s’adapter aux problèmes d’ordre économique, d’ordre politico-légal et d’ordre culturel. En effet, selon Béliveau et Haskell (2010), pour être bien armées face aux concurrents et aux nouveaux marchés, elles doivent analyser leur environnement externe. Enfin, pour arriver à expliquer les différentes solutions possibles ainsi que les programmes d’aide disponibles, l’équipe s’est concentrée sur le modèle des principales décisions en marketing international et celui des tâches du marketing international. De plus, le modèle de Porter s’est avéré très intéressant à appliquer sur les entreprises agroalimentaires. En espérant avoir piqué votre curiosité, c’est avec plaisir que notre équipe vous rencontrera au Centre de foires d’ExpoCité!

À la conquête des marchés internationaux PAR OLIVIA FOURNIER LÉTOURNEAU, KIMBERLY GRAVEL ET ALEXANDRE NÉRON,

ÉTUDIANTS EN SCIENCES DE LA CONSOMMATION

THÉMATIQUE

PAR AIMIE C. LAVOIE, ANDRÉE-ANNE CYR, ALEXANDRA FERRON, AUDRÉE GILBERT ET VÉRONIQUE OUELLET-DOMPIERRE, BUREAU D’ENTRAIDE EN NUTRITION

I l peut sembler difficile de s’y retrouver dans tout ce qui se dit à propos de la nutrition et d’ainsi s’alimenter adéquate-ment. Cependant, ce n’est pas le cas! En portant attention à

quelques petits trucs simples, il est possible de faire de bons choix, sans trop se casser la tête. Tout d’abord, consommer trois repas par jour, ainsi que quelques collations nutritives sont les bases d’une saine alimentation. Sur l’heure du midi, un lunch maison plutôt qu’un repas au restaurant s’avère souvent être un bon choix. Il suffit d’inclure dans sa boîte à lunch des aliments de chacun des groupes du Guide ali-mentaire canadien. Ajouter un fruit, un yogourt, un morceau de fromage ou quelques noix pour rassasier les fringales entre les repas et le tour est joué! De plus, la variété est la clé du suc-cès autant au niveau de la santé qu’au niveau du plaisir de manger. Plusieurs

petits trucs peuvent nous aider dans ce processus et apporter une touche d’originalité à nos plats. Un truc simple pour apporter de la variété consiste à intégrer des mets provenant de différentes cultu-res. D’ailleurs, il est important d’être attentif aux types de gras consommés. Il existe ce que nous appelons les bons gras (mono-insaturés et polyinsaturés) et ce que nous appelons les mauvais gras (saturés et trans). Il convient de limiter la consommation

de gras saturé et trans, et de mettre l’accent sur les aliments riches en bon gras. En ouvrant notre assiet-te aux aliments de chez nous et d’ailleurs, il est sim-ple de respecter ce conseil en intégrant, par exem-ple, l’huile d’olive et le poisson du régime méditer-ranéen, les graines de chia de l’Amérique centrale, l’avocat, originaire du Mexique et peut-être aussi du Guatemala, ou encore l’huile de canola, cultivée ici même au Canada. L’équilibre alimenTERRE, ce n’est pas si compliqué finalement!

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À u travers les siècles, la chasse a fait partie des pratiques courantes de nombreuses populations, voire de la majori-té de celles-ci. Or, depuis les dernières décennies, ce sujet

est de plus en plus controversé. La chasse aux phoques est pro-bablement l’un des types de chasse ayant fait couler le plus d’en-cre. Les groupes « animalistes1» ont investi des sommes impor-tantes pour faire valoir leur vision à la population afin d’amener celle-ci à les ap-puyer dans leurs démarches d’arrêter ce qu’ils considè-rent comme un massacre. Cepen-dant, la réalité est parfois toute autre et la chasse aux phoques a certaine-ment sa raison d’ê-tre au Canada. Contrairement à la pensée populaire, la population du phoque a explosé. En effet, en vingt ans, la population de phoques du Groenland a doublé. On l’estime à environ 9 millions dans la seule région de l’Atlantique Nord-Ouest. Par ailleurs, la consommation moyenne de poissons par phoque s’élève autour d’une tonne. On peut donc soupçonner que le phoque joue un rôle important dans la baisse des stocks de certaines espèces de poissons, particulièrement la morue, puisque malgré le moratoi-re en vigueur, la population ne se renouvelle pas. D’un côté socio-économique, l’importance de la chasse est non négligeable, dans plusieurs communautés côtières rurales princi-palement à Terre-Neuve, mais aussi dans les Maritimes et au Québec. La chasse aux phoques permet la création de plusieurs emplois à temps partiel en plus de rapporter au chasseur un montant allant jusqu’à 35 % de son revenu annuel. Par ailleurs, la chasse aux phoques se pratique dans des régions où le taux de chômage est très élevé et où des emplois alternatifs, surtout en hiver, sont difficiles à trouver, d’où l’apport économique non négligeable de cette pratique. Or, il n’y a pas qu’aux chasseurs que bénéficie cette pratique. En effet, toute une industrie s’est bâtie autour de la chasse aux phoques. Même si le phoque est principalement chassé pour sa fourrure, plusieurs sous-produits en sont tirés. Par exemple, l’huile de phoque est de plus en plus utilisée en raison de sa richesse en oméga-3. La viande de ce mammifère, très riche en fer et pauvre en matière grasse, est un menu de choix surtout dans les communautés où se pratique la chasse. Depuis quelques années, cette viande se fait connaitre de plus en plus, trouvant

place même au restaurant de l’Assemblée nationale. Le phoque du Groenland a maintenant un intérêt biomédical puisque les valves de cœur de celui-ci sembleraient une alternative plus du-rable aux valves de cœur artificielles. Malgré l’intérêt de ces pro-duits, leur exportation est difficile puisqu’ils sont interdits aux États-Unis, notre principal partenaire d’échanges commerciaux. De plus, la menace de boycott de l’Union européenne plane toujours. C’est pourquoi les produits du phoque sont principale-ment vendus en Asie et en Europe de l’Est En plus du Canada, la chasse se pratique dans plusieurs pays nordiques, soit en Norvège, au Danemark, au Groenland et en Russie, et même sur le continent africain, en Namibie. Or, il s’avère que les pratiques canadiennes soient parmi les plus ri-goureuses. Afin d’assurer une mort rapide et sans cruauté, plu-sieurs groupes d’experts externes ont mis au point une méthode d’abattage qui comprend une vérification qui assure la mort cérébrale de l’animal avant la saignée. Malgré la croyance popu-laire, cette méthode est appliquée rigoureusement et une surveil-lance accrue de cette chasse est faite par Pêches et Océans Ca-nada. Finalement, bien que le Canada soit l’un des principaux pays pratiquant la chasse aux phoques, cette industrie est méconnue de la majorité de la population. La circulation d’informations erronées a certainement nui à son développement local et inter-national. Le manque de connaissances réelles est dommageable pour cette industrie prometteuse. C’est en informant la popula-tion sur le sujet et en détruisant les mythes que cette industrie aura meilleure presse. 1Animaliste : terme inventé pour parler de ceux qui défendent le droit des animaux d’une façon qui dépasse une considération strictement écologique.

Chasser la controverse PAR ÈVE BOUDREAU ET PASCALE BOUDREAU,

ÉTUDIANTES EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES DES ALIMENTS

THÉMATIQUE

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S aviez-vous que vous pouvez obtenir de magnifi-ques plantes exotiques uniquement en dégustant des fruits? En effet, la majorité des fruits achetés à l’épi-

cerie du coin sont faciles à faire pousser à la maison simple-ment en replantant les graines. Par exemple, un simple pépin de kiwi mis dans un terreau léger vous donnera en 3 semaines une jeune pousse qui deviendra vite une magnifique plante grimpante! Il en est de même pour les graines de pitahayas, de litchis, de clémentines, de caramboles et j’en passe. Profitez-en pour goûter de nouveaux fruits et vous régaler! Mais attention, les grains ne sont pas tous empressés de devenir de magnifiques plantes d’ornement; il faut souvent être patient. En effet, si vous placez un noyau d’avocat dans la terre et prenez soin de l’arroser un peu tous les jours, avec beaucoup de patience, une pousse émergera de terre environ un mois et demi plus tard. Eh oui, un mois! Vous devrez résister à l’envie de déterrer le noyau pour voir s’il se passe quelque chose et écouter la télé en attendant! Mais ne vous en faites pas, avec des soins et de la patience, tout est possible, il suffit d’essayer! Sachez toutefois qu’il est préférable d’arroser vos semis souvent et en petite quantité plutôt que seulement une fois de temps en temps et en grande quantité. D’ailleurs, les semis doi-vent être humides, pas détrempés! En effet, un surplus d’eau amène souvent la fonte des semis, ce qui cause la mort de la graine. Autres astuces de pro : si vous trouvez que la plante de votre sœur est vraiment trop belle et que vous en vou-lez une pareille, prélevez une ou deux feuilles de celle-ci et placez-les dans un terreau très léger. Placez ensui-te le contenant dans un sac de plastique et maintenez l’atmosphère à l’intérieur du sac humide à l’aide d’un pulvérisateur (push-push). Lorsque la feuille aura for-mé des racines, sortez-la du sac et prenez soin de l’ar-roser chaque jour puisqu’elle sera encore fragile...

(Pour faciliter l’enracinement, vous pouvez utiliser une

solution d’auxine achetée au cen-

tre jardin.) Notez que certaines plan-tes sont plus faci-les à bouturer que

d’autres, c’est le cas entre autres des violettes

africaines et des plantes-araignées pour lesquelles vous n’a-vez qu’à placer un « bébé » à la surface d’un pot rempli de terre. Lorsque le bébé a formé des racines, coupez le lien qui le retient au plant mère et voilà : un petit plant tout

neuf pour remplacer l’autre qui est devenu beaucoup trop gros. Vous pouvez aussi couper le lien entre le

plant mère et son bébé avant de placer celui-ci dans un pot, mais les risques que celui-ci manque d’eau sont plus grands. Finalement, sachez qu’il n’est pas recommandé de placer des plantules dans un verre d’eau sur le rebord de la fenêtre pour qu’il s’enracine… En effet, cette étape ne sert à rien puisque les racines qui seront produites seront des raci-nes hydroponiques, c’est à dure conçues pour fonctionner dans l’eau. Lorsque vous placerez la plantule en pleine terre, ces raci-nes mourront et de nouvelles racines seront formées, celles-ci conçues pour fonctionner dans la terre. Il vaut donc mieux placer les plantules directement dans la terre et les maintenir constamment humides.

Multiplication des végétaux PAR VÉRONIQUE LECLERC ET NATHALIE SIMARD, KIOSQUE MULTIPLICATION DES VÉGÉTAUX

JARDIN

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P ar une belle journée chaude et ensoleillée d’été, vous décidez de profiter de l’air frais et d’aller faire un pique-nique en amoureux dans le parc voisin. Que c’est agréa-

ble! Une fois votre frugal repas déballé, un assourdissant « Bzzzzz » vient retentir dans vos oreilles… Un peu moins agréable… Est-ce une abeille? Un bourdon? Une guêpe? La première chose qui vous vient à l’esprit est : « Je ne veux pas qu’elle me pique! Comment m’en débarrasser? » Mais va-t-elle vraiment vous piquer? Devez-vous vraiment vous en débarras-ser? Pour répondre à ces questions, il faut tout d’abord en savoir davantage sur ces trois insectes. Tous trois font partie de l’ordre des Hymé-noptères, mais ils ne sont pas de la même famille : les guêpes sont des Vespidae tandis que leurs cou-sins, le bourdon et l’abeille*, sont des Apidae. En portant atten-tion, il est facile de les distinguer. La guêpe est d’apparence lisse et porte des couleurs vives, souvent des rayures jaune et noir ou blanc et noir, selon l’espèce. Le bourdon est trapu et très poilu et peut porter une variété de couleurs selon l’espèce, notamment le noir, le jaune, l’orange, le blanc et le rouge. Les plus communs sont jaune et noir. Enfin, l’abeille est également poilue, mais moins que le bourdon. Elle porte des rayures jaune-brun et noi-res. Les rayures et les couleurs vives portées par la guêpe, le bourdon et l’abeille avertissent leurs ennemis d’un danger po-tentiel : « Attention, je pique! ». En effet, tous trois piquent pour se défendre et injectent un venin qui provoque une rougeur cutanée et une enflure locale, dans le meilleur des cas. Les guêpes et les bourdons ont un dard lisse, ce qui signifie qu’ils peuvent piquer à plusieurs reprises. Les abeilles ont, quant à elles, un dard bar-belé. Lorsqu’elles piquent, le dard reste pris dans la peau de leur victime. Le dard et la poche de venin de l’abeille se détachent donc de son abdomen et celle-ci meurt peu après

avoir piqué. Fait intéressant à noter, les mâles des guêpes, des bourdons et des abeilles ne possèdent pas de dard et ne piquent donc pas. La guêpe, le bourdon et l’abeille sont tous les trois des insectes eusociaux, c’est-à-dire vivants en groupes organisés. Le type de nid et le nombre d’individus par colonie diffèrent cependant selon l’insecte. La colonie du bourdon est la moins populeuse et peut compter jusqu’à 600 individus. Les bourdons nichent dans des cavités déjà existantes, dans le sol ou dans des troncs d’ar-bres, par exemple. Dans ces cavités, leur nid est composé de cire. La guêpe peut aussi nicher dans des cavités ou encore dans les arbres. Elles ne produisent cependant pas de cire. Elles cons-truisent un nid en papier à partir de fibres qu’elles mâchent pour former une pâte. Les colonies de guêpes comptent de 1 000 à 30 000 individus, selon les espèces. Enfin, les colonies d’abeilles sont les plus populeuses et comptent de 10 000 à 60 000 indivi-dus selon le moment de la saison. L’abeille domestique vit dans une ruche. Ce type de construction faite par l’homme permet une meilleure mani-pulation des abeilles, principalement pour extraire le miel. Les alvéoles servant à entreposer le miel ainsi que les œufs et les larves sont faites de cire. L’abeille domestique est d’ail-leurs le seul insecte à produire du miel à partir du nectar des fleurs. Le bourdon produit aussi, en petites quantités, un liquide sucré servant à nourrir les larves. Les guêpes n’en produisent pas, mais visitent tout de même les fleurs. Les visites de ces trois

insectes sur les fleurs sont très importantes puisqu’elles permettent la pollinisation de beaucoup de cultures, comme les bleuets, les canneberges, les pommes et les cucurbitacées (concombres, citrouilles, etc.). Le tiers des pro-duits consommés par l’homme dépend d’ail-leurs des insectes pollinisateurs. Enfin, ces trois insectes se nourrissent de su-cre, de protéines et d’eau, mais leur provenance n’est pas la même selon l’espèce. Le bourdon et l’abeille sont tous les deux végétariens et vont recueillir le nectar (sucre) et le pollen (protéines) des fleurs. La guêpe est omnivore.

(Suite page 20)

Piqué… par la curiosité? PAR MARTINE BERNIER ET JOËLLE CANTIN,

KIOSQUE APICULTURE

JARDIN

M. Bernier

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S elon vous, de quoi peut-on être fier au Québec? Vous allez peut-être répondre : les Canadiens, la langue françai-se... Toutefois, on oublie souvent un produit agricole, bien

de chez nous, qui nous démarque du reste du monde et qui est apprécié de tous, le sirop d’érable. Ce liquide doré au merveil-leux goût sucré et unique, qui nous fait giguer lorsqu'arrive le printemps, peut nous rendre fiers. Cette richesse fait partie de l'histoire du Québec et nous réunit, encore aujourd'hui, lorsque le temps des sucres arrive. Qui n'a jamais mangé de tire d'érable sur la neige lors d'un repas de ca-bane à sucre digne de ce nom? Pour en arriver au sirop, on doit d’abord récolter l’eau d’érable, grâce au phénomène de la coulée. Au printemps, lorsque la tem-pérature augmente, l’eau qui se trouve dans le tronc et les raci-nes prend de l’expansion et cela provoque une augmentation de pression à l’intérieur de l’arbre. L’alternance de nuits froides (sous les 0 °C) et de journées plus chaudes (au-dessus de 0 °C) favorise la coulée de l’eau d’érable, qui est ensuite transportée

par tubulure grâce à la gravité, vers la cabane à sucre. Pour obtenir 1 litre de sirop, on doit récolter 40 litres d’eau d’érable. Au Québec, nous som-mes le leader mondial quant à la production, la transformation et l'ex-portation du sirop d'éra-ble. En 2008, les acéri-culteurs québécois ont

produit 71 % de la production mondiale de sirop d'érable. Au niveau national, les provinces productrices de sirop d'érable sont le Québec, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle

-Écosse, avec respectivement 90,7 %, 4,4 %, 4,4 % et 0,5 %, ainsi que l'Île-du-Prince-Édouard qui en produit de petites quantités. En 2007, la valeur de la récolte de sirop d’érable québécoise a été estimée à 136 M$. Le Québec est le plus important exporta-teur de produits de l’érable au Canada et dans le monde, comp-tant 96 % des ventes canadiennes totales à l’étranger. Les pro-duits de l’érable sont vendus dans 48 pays. Par ordre d’impor-tance, les plus grands importateurs de produits de l’érable sont les États-Unis, l’Allemagne et le Japon. Reconnu à travers le monde comme un aliment naturel de quali-té, le sirop d’érable du Québec fait l’objet d’une vérification de qualité reconnue afin de maintenir ce statut. Ces vérifications permettent de s'assurer de l’innocuité, de la salubrité et de l’au-thenticité du produit. Au Québec, trois appellations sont recon-nues : le sirop d'érable biologique, le sirop d'érable SIROPRO et le sirop d'érable kasher. Depuis quelques années, la mise en marché du sirop d’érable au Québec se fait de manière collective. La mise en marché collec-tive est chapeautée par le plan conjoint des producteurs acérico-les du Québec. Cette manière de faire leur permet de se donner des règlements et de négocier collectivement les conditions de mise en marché du produit. De plus, l’organisation de la mise en marché permet de maintenir un plus grand nombre d’entrepri-ses en activité et d’assurer un revenu aux producteurs. Au Qué-bec, 51 % des producteurs acéricoles possèdent des érablières de 3 000 entailles ou moins, 12 % des érablières de 10 000 en-tailles ou plus et seulement 1 % des érablières de 30 000 entail-les. L’arrivée des contingents a permis aux petites entreprises de survivre par rapport aux grosses entreprises. Nous avons toutes les raisons d’être fiers de ce produit bien de chez nous, surtout vu la rareté des produits, même agricoles, « Made in Québec ».

Un produit qui démarque le Québec PAR ARNAUD CHOQUETTE, NOÉMIE D’AMOUR, GENEVIÈVE DENIGER, MARIE-CHRISTINE FAUTEUX

ET AUDREY NADEAU, KIOSQUE ACÉRICULTURE

JARDIN

Elle se nourrit de n’importe quel type de sucre, soit le nectar des fleurs, des fruits, du miel ou encore de boissons gazeuses! Sa source de protéines provient des insectes qu’elle chasse. C’est en partie son instinct de chasseuse qui explique sa plus grande agressivité. Les abeilles et les bourdons sont beaucoup moins agressifs, sauf quand on s’attaque à leur nid. Maintenant que vous en savez un peu plus sur la guêpe, le bour-don et l’abeille, sauriez-vous me dire lequel des trois est venu vous dire bonjour lors de votre agréable pique-nique? Que faut-

(Suite de la page 19) il faire pour l’empêcher de vous importuner? Tout d’abord, il faut se rappeler que les trois sont utiles à la pollinisation et que leur travail vous permet de déguster ce pique-nique. Néanmoins, l’insecte qui vous importune est probablement une guêpe, étant donné son agressivité naturelle et son odorat affiné pour toutes les sortes de sucre. Si vous ne faites pas de grands gestes, elle devrait vous laisser tranquille après quelques minutes. Vérifiez tout de même si vous n’êtes pas assis sur son nid… *Fait à noter, il existe des abeilles sauvages et des abeilles do-mestiques. Ce texte réfère à l’abeille domestique, Apis mellifera.

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V ous n’avez jamais entendu parler du compost, de ses qualités ou des avantages d’en produire? Passez donc par notre kiosque! En peu de temps, vous aurez toutes

les informations nécessaires pour démarrer votre propre com-posteur. En attendant, ces quelques lignes vous donneront cer-tainement envie de devenir un peu plus vert.

Qu’est-ce que c’est? Le compost est le résultat de la décomposition de la matière organique contenue dans différents déchets ménagers. Pensez à tous les résidus de café, les coquilles d’œufs, le gazon et les feuil-les qui prennent le chemin du site d’enfouissement, mais qui pourraient, une fois compostés, changer la vie de vos plates-bandes et de votre potager! Pourquoi? Premièrement, pour réduire la quantité de matière enfouie. Il est vrai que les aliments se dégraderont aussi dans le site d’enfouis-sement, mais ils produiront des gaz à effet de serre nocifs pour l’atmosphère. Deuxièmement, si vous êtes jardinier amateur ou professionnel, c’est de rendre service à vos plantes que de leur fournir du compost. Une terre enrichie en matière organique fournit naturellement plus d’éléments nutritifs en plus de retenir l’eau plus facilement. Autrement dit, c’est le paradis si on est une racine! Troisièmement, le compost fait à la maison est à peu près gratuit. De cette façon, on diminue les coûts associés à un produit similaire acheté au centre jardin. Comment? Nous tombons dans le vif du sujet. Pour un néophyte, le com-postage peut sembler bien compliqué. Pourtant, une fois que l’on a compris le principe de base, plus rien ne nous arrête! Pour faire un bref résumé, la décomposition de la matière organique

se fait par des bactéries et des champignons invisibles à l’œil nu. Ces derniers ont besoin d’oxygène pour transformer vos dé-chets de table en une terre noire riche en éléments nutritifs. C’est pour cette raison qu’il faut un composteur qui permet à l’air d’entrer en contact avec le compost et de le brasser toutes les deux semaines (en saison estivale). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, en plus de favoriser la décomposition, le brassage empêchera l’apparition des mauvaises odeurs. Où? Bon, le fameux composteur, à quoi ça ressemble? Il peut être sous forme d’une boîte artisanale faite de planches espacées ou être un modèle en plastique acheté en magasin. Idéalement, il faut l’installer dans un espace d’environ trois pieds carrés dans votre cour où il y a peu d’action. Pour avoir un bon taux de décomposition durant l’été, il faut que le contenu du compos-teur reste humide, sans être détrempé. Les microorganismes sont comme les humains : ils ont besoin d’eau pour vivre! Quoi? Qu’est-ce qu’il faut mettre et ne pas mettre dans cette fameuse boîte? Pour avoir un compost riche et équilibré, il faut alterner les couches en mettant successivement des matières riches en azote et d’autres riches en carbone. Par exemple, les feuilles, la sciure de bois, le papier, les mousses de sécheuses et le contenu du sac de l’aspirateur contiennent beaucoup de carbone. Quant à la pelouse, au café, aux pelures de fruits et de légumes, aux pâtes et au thé, ils sont riches en azote. De plus, il est important de savoir que plus les matières compostables sont en petits mor-ceaux, plus facilement elles se décomposent. Tous les déchets de viande sont à éviter, car ils pourraient attirer des bêtes indési-rables sur votre terrain. Quand? À la fin de l’été, il est recommandé de vider son composteur afin de faire de la place pour les déchets hivernaux. Pendant cette saison, le processus de décompo-sition est au ralenti et les déchets s’ac-cumuleront plus vite qu’en été. Vous pouvez intégrer le compost à votre jardin ou dans la terre de rempotage de vos plantes d’intérieur. Il améliore-ra l’aération et la structure du sol, en plus de fournir des éléments miné-raux. Avec cette arme secrète, vos plantes resplendiront de santé!

Je composte, tu compostes, nous compostons

PAR MARIE-ÈVE GIROUX ET MARIE-ÈVE P. MARION, KIOSQUE COMPOSTAGE

JARDIN

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P lusieurs années se sont écoulées entre celles où une oran-ge dans un bas de Noël représentait un cadeau spécial et maintenant où de nombreux produits exotiques sont

consommés chaque jour en grande quantité. Des bananes et des kiwis au déjeuner, du café ou du thé dans la journée, une clé-mentine en collation, du riz au souper, du chocolat au dessert… Voyons voir si vous connaissez un peu certains produits exoti-ques que vous consommez régulièrement, sinon quotidienne-ment, en identifiant les deux produits décrits ci-dessous.

Produit 1 : Ce produit de base, originaire d’Éthiopie, cultivé au Sud et consommé surtout au Nord, est un des plus commercia-lisés dans le monde. Pour les pays en développement, depuis plusieurs années, il est la seconde source de devises immédiate-ment après le pétrole. Près de 125 millions de paysans dépen-dent de la culture de cet arbuste et récoltent ce produit majori-tairement à la main. Un indice visuel, observez ses feuilles et ses fleurs qui répandent une douce odeur de jasmin. C’est la première matière agricole en volume de production ex-portée par année et elle est cotée en bourse. Le Brésil en est actuellement le principal producteur. C’est le produit phare de la certification équitable. Finalement, dernier indice : ses propriétés bien connues sont très recherchées le matin.

Produit 2 : Ce produit provenant d’un arbre qui est natif de l’Asie du Sud-Est compte plus de 40 pays producteurs, dont le plus important est la Chine. La production mondiale s’élève à plus de 3,5 millions de tonnes par année. Les plus gros pays producteurs sont aussi ceux qui en consomment le plus. Toutes les variétés cultivées, qui se comptent au nombre de trois, pro-viennent d’une même espèce. On dénombre aussi une multitude d’hybrides provenant de ces trois variétés. Contrairement à d’au-tres cultures pérennes, ce sont les feuilles et les bourgeons qui présentent le plus d’intérêt et non les fruits de l’arbre. C’est le degré d’oxydation subit par la feuille qui définira l’appellation du produit final une fois celui-ci transformé. Enfin, ce produit est consommé sous forme d’infusion et est la deuxième boisson la plus bue dans le monde après l’eau.

Connaissez-vous les produits tropicaux que vous consommez régulièrement? Testez-vous!

PAR JÉRÔME AUBIN, KETSIA JOHNS, AWA MBODJ ET NICOLAS WATTERS, KIOSQUE AGRICULTURE TROPICALE

JARDIN Réponses : Produit 1 : Café ; Produit 2 : Thé

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L es jardins font partie de notre vie. Que ce soit dans notre cour ou dans les parcs, ils permettent de se changer les idées. Chaque culture a sa manière de faire son jardin et

des caractéristiques qui leur sont propres. Selon la forme et la structure de notre maison, nous pouvons reproduire différents genres de jardins tels que les jardins anglais, français, d’ombre et japonais.

Les jardins anglais font partie des plus connus. Ceux-ci sont assez irréguliers. Ils peuvent contenir ou non des allées tortueu-ses ou ne menant nulle part. Ils peuvent aussi contenir différen-tes sortes de plantes, tant grimpantes qu’arbustives, avec ou sans fleurs, et être ou non limités par des haies. Ils sont aussi laissés un peu à eux-mêmes, comme on peut l’observer sur le site visi-tEngland.fr. Ce style de jardins compte souvent une roseraie laissée le plus souvent à elle-même. Les jardins à la française ou classiques sont plus symétriques avec des terrasses donnant sur le jardin. Chaque forme est régu-lière, les formes naturelles n’y ont pas leur place. Les jardins d’ombre sont plus difficiles à aménager puisqu’il faut travailler avec une catégorie de plantes restreinte. Ils seront composés principalement de feuillage. Le style japonais donne un côté plus zen au jardin. Les roches, le sable et les étangs avec poissons font partie du décor. L’har-monie est une constante.

Les jardins dans le monde PAR FRANÇOIS-ARTHUR ROBICHAUD ET ANTOINE ST-PIERRE,

KIOSQUE HORTICULTURE ORNEMENTALE

JARDIN

Ça ne pousse pas, de l’asphalte? PAR ANNE-SOPHIE DUMAS, VIRGINIE GAUDREAULT, MAXIM LAVOIE, DAVID MIVILLE, FRÉDÉRICK

OUELLET ET PIERRE-OLIVIER ROMAIN, KIOSQUE GRANDES CULTURES

B onjour chers lecteurs de l’Agral, Ici l'équipe du kiosque Grandes cultures qui sera présente pour la 36e édition de la SAAC organisée par les étudiants

de la FSAA. Nous nous présentons : Anne-Sophie Dumas, David Miville, Maxim Lavoie, Pierre-Olivier Romain, Virginie Gaudreault et Frédérick Ouellet. Cette année, notre kiosque traitera principale-ment du maïs, du soya, du blé, de l’avoine, de l’orge, du canola et des plantes fourragères. Il s'agit des grandes cultures les plus impor-tantes mondialement. En visitant notre kiosque, vous récolterez des réponses à vos questions concernant les exportations et les impor-tations de ces cultures, agrandirez votre champ de connaissan-ces sur les cultures d'ici et d'ailleurs et lutterez contre les doutes qui vous habitent concernant les maladies, les ravageurs, les agents pathogènes ou les mauvaises herbes qui dérangent la croissance des grandes cultures. Les pratiques culturales et les mises en garde prises pour contrer ces ennemis seront abordées dans le but, évidemment, de vous expliquer les raisons de l’emploi de ces pratiques par les producteurs agricoles. Les différentes grandes cultures constituent la base de l’agriculture.

Elles permettent de subvenir aux besoins des animaux d’élevage et des humains. Les produits de grandes cultures sont présents dans la vie de tous les jours, que ce soit pour nous permettre de nous nourrir ou tout simplement pour trinquer entre ami(e)s. Mais ce ne sont pas les seules raisons pour lesquelles elles sont cultivées. Nous pouvons les transformer afin de les utiliser com-me matériaux de construction ou en utiliser d’autres pour pro-duire des biocarburants pour nos voitures ou pour chauffer nos maisons. Certains produits sont indispensables à la fabrication de produits cosmétiques et même que plusieurs découvertes

médicales sont attribuables aux grandes cultures! Bref, l’utilisation des produits provenant des grandes cultures

est bien plus importante que nous ne le pensons et occupera une place de plus en plus grande dans le futur avec la diminution des stocks de pétrole. Les enjeux et les défis sont grands dans ce domaine.

Pour terminer, nous vous souhaitons une bonne année

2011. Nous vous attendons à notre kiosque lors du Salon. Saurez-vous différencier le foin et la paille, ou encore identi-fier quel produit de transformation provient de chacune des grandes cultures? Des surprises vous attendent à notre kios-que! Venez nous voir en grand nombre!

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C ’est bien connu, les petits fruits produits au Québec ont la cote auprès des consommateurs québécois, mais aussi sur le grand marché de l’exportation. Jusqu’à tout ré-

cemment, cette petite baie orangée était plutôt produite en Eu-rope et en Asie, mais voilà qu’elle commence à gagner l’assiette des consommateurs d’ici. En effet, l’argousier augmente sa cote de popularité grâce à ses nombreuses propriétés et à ses multi-ples produits dérivés qui en sont issus. L’argousier est un petit fruit très riche en vitamines C, E, A, B1, B2, F, K et P sans compter qu’il est une excellente source de protéines, d’acides gras saturés et insaturés ainsi que d’hydrates de carbone. De plus, on évalue son activité antioxydante à 93,6 %. Sans aucun doute, l’argousier est un fruit complet! Au Québec, quelques producteurs ont décidé de pousser les limites outre la consom-mation propre; ils en ont fait des produits de beauté. Les pro-duits à base d’argousier stimulent la régénération cellulaire, atté-nuent les effets visibles du vieillissement et plus encore.

Cette petite baie orangée se retrouve dans un arbuste pouvant atteindre de 2 à 4 mètres de hauteur. Celui-ci résiste très bien au froid comme à la chaleur. Il peut tolérer des températures va-riant de -43 à +40 degrés Celsius. C’est vers la fin août, début septembre que l’on procède à la cueillette. Bien que la consommation des fruits soit favorisée, le plant d’ar-gousier lui-même est hautement intéressant. En effet, on utilise l’arbuste pour freiner l’érosion des sols. Grâce à son système racinaire extensif, il réussit à bien retenir la terre. De plus, l’ar-buste possède aussi la capacité de fixer l’azote du sol. Les pro-ducteurs pourraient donc favoriser l’implantation de cet arbuste dans des sols pauvres afin de favoriser leur enrichissement. Venez nous rencontrer lors de la Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation et c’est avec grand plaisir que nous vous ferons découvrir ce petit fruit aux propriétés multiples ainsi qu’une foule d’autres petits fruits bien de chez nous!

Un fruit aux mille vertus! PAR FRANCIS BLOUIN, JOLAINE CHIASSON ET VALÉRIE SIMARD,

KIOSQUE PETITS FRUITS

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Le champignon, beaucoup plus qu’un simple aliment!

PAR JESSIE FRENETTE ET VALÉRIE GUÉRIN, KIOSQUE MYCOLOGIE

C hampignon, pourquoi es-tu un champignon? Qu’est-ce qui fait de toi ce que tu es? Tu n’es pas un végétal, tu n’es pas un animal. Tu n’es qu’un champignon et tu es pourtant si essentiel. Le seul

guerrier apte à vaincre efficacement la lignine. Parfois, tu as besoin d’aide. Tu t’allies aux algues et même aux insectes dans ton combat : une symbiose profitable pour les deux parties. Ton utilité est indéniable. Certains des vôtres sont les créateurs des pâtisseries, de l’alcool et même de la pénicilline! Tant de vies sauvées (ou perdues…) grâce à toi. Pourtant, vorace tu peux être! Dévastateur et sanguinaire. Tu peux détruire des champs, t’immiscer au creux des pores de la peau, te loger dans nos poumons et te répandre si facilement. Ta résistance à la destruction t’a fait traverser les âges. Qu’es-tu dans notre imaginaire? Une maison de Schtroumpfs, un mets de choix, un monstre plein de toxines, une chose que l’on peut joyeusement écraser dans un élan de stupidité... Le règne des champignons est si vaste et si diversifié qu’on a du mal à s’en faire une idée précise. L’immensité du sujet : c’est ce qui nous a marquées. Nous avons tenté de démystifier chacune des facettes du domaine, à commencer par la culture de champi-gnons au Québec. Loin d’être dominante ici, cette culture est originaire d’Europe. La production des champignons de Paris est la plus commune au Québec. En résumé, il s’agit de l’insémi-nation d’un substrat composté avec un inoculum, de la fructifi-cation et finalement, la cueillette des champignons! La récolte ne

s’arrête pas aux cultures. Le commerce des champignons sauva-ges est très prolifique en Europe. Des foules de gens se rassem-blent dans les forêts à la recherche des meilleurs spécimens. C’est la foire aux champignons! Mais il n’y a pas que cela! La diversité fascinante du monde des champignons nous a amenées à vouloir expliquer et illustrer à quoi peuvent servir les champignons en plus de l’usage culinaire qui nous est familier. Ainsi, venez découvrir comment on fait du vin, comment le pain lève et plus encore qui vous fera voyager à travers le monde! Mais malheureusement, les champignons, malgré leurs nombreuses utilités, sont aussi trop souvent des ennemis pour nous, nos plantes et nos aliments. Qui est le mé-chant champignon poilu qui pousse sur vos fraises et vos fram-boises? Qui est celui qui détruit les clémentines ou encore les tomates? Bref, si tout cela vous intéres-se ou vous intrigue, venez faire un tour à notre kiosque pour en apprendre plus sur les champignons!

JARDIN

Une culture en serre pas ordinaire PAR MARYSE GENDRON,

KIOSQUE CULTURES EN SERRE

D ans la région des Laurentides, plus précisément à Saint-Agathe des Monts, on retrouve une production de laitue en serre assez inusitée. Le propriétaire, Marc

Laberge, fait une culture hydroponique de laitue Boston. Jusque-là, tout est normal, voire anodin. Cela devient plus intéressant lorsqu’on apprend que les nutriments dont les laitues ont besoin ne proviennent pas d’engrais ajouté, mais plutôt de poissons, plus précisément de truites arc-en-ciel. Ce type de production, appelé aquaponie, est une combinaison des cultures aquacole et hydroponique. L’aquaponie a l’avantage d’être une production respectueuse de l’environnement. En effet, les rejets dans l’environnement sont réduits au minimum. Par exemple, l’eau circule dans un système

fermé et est donc continuellement réutilisée. De plus, les déjec-tions des poissons, qui servent de nourriture aux plantes, ne sont pas rejetées dans la nature. C’est bien intéressant tout cela, direz-vous, mais comment cela fonctionne-t-il? Tout d’abord, comme on le remarque sur le schéma de la page suivante, les laitues Boston et les truites arc-en-ciel croissent dans des bassins différents. Tel que je l’ai men-tionné précédemment, ceci est un système fermé. Cela signifie donc que l’eau est continuellement réutilisée et continuellement en mouvement; elle met environ deux heures et demi à trois heures pour faire une boucle complète. Suivons le trajet de celle-ci afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce système

(Suite page 27)

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L a production porcine au Québec a de nombreuses rela-tions avec le reste du monde autant sur le plan des affai-res que sur le plan de l’amélioration de la productivité.

Tout d’abord, à la différence de la grande majorité des produc-tions animales au Québec, la production porcine est dans une situation d’exportation ce qui implique qu’elle est en forte rela-tion avec le reste du monde. Étant principalement axé sur les marchés mondiaux, le Québec doit faire affaire avec les autres pays, dont nos deux principaux pays importateurs soit les États-Unis et le Japon. Le Québec se doit donc d’être à l’écoute des demandes et exigences des pays afin de conserver les marchés mondiaux qu’il possède déjà et d’en développer de nouveaux. Il faut aussi mentionner que nous importons également du porc des États-Unis ce qui intensifie la relation que nous avons avec ce pays. Nous avons également développé des liens avec certains pays sur le plan du partage de la génétique. La race maternelle Lan-drace est originaire de la Scandinavie, plus précisément de la Suède et du Danemark. Toutefois, c’est par la France que cet

animal a été introduit au Québec. La Yorkshire est originaire de l’Angleterre alors que la Duroc provient des États-Unis. Plus récemment introduite au Québec par l’entremise de la France, la race Youna combine les caractéristiques européennes et chinoi-ses pour obtenir une truie de type maternelle hyperprolifique. Ainsi, la bonne collaboration entre les pays permet de partager les caractéristiques génétiques qui sont en quelque sorte la base de la qualité et des performances en production porcine. Le Québec entretient également de fortes collaborations en recherche avec les autres pays. Que ce soit par l’entremise de nos universités, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada ou encore des compagnies privées, les échanges sont bien présents avec le reste du monde, allant de l’Europe à l’Asie en passant par l’Amérique du Sud. Cette belle collaboration permet le par-tage des connaissances et de l’expertise de chaque pays. Bref, que ce soit par la vente de porc dans le monde, par le partage de la génétique ou par la collaboration en recherche, la production porcine au Québec est bien présente et en forte relation avec le reste du monde.

La production porcine québécoise dans le monde… Des relations d’affaires, des re-lations bénéfiques

PAR VALÉRIE BELLAVANCE, ALEX O’BOMSAWIN, LAETITIA CLOUTIER ET SHANON SIMARD, KIOSQUE PRODUCTION PORCINE

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d’aquaponie. Déterminons arbitrairement que le cycle débute dans les bassins des truites. À cet endroit, les poissons vivent et font leurs déjec-tions. L’eau part donc de ce bassin et se dirige vers celui des laitues. Par contre, sur son chemin, elle doit traverser deux filtres. Le premier retient les matières solides; le second émet des rayons UV. L’eau arrive ainsi dans le bassin des laitues stérilisée et riche en nutriments. Ces nutriments, principalement le phosphore et l’azote, sont aus-sitôt utilisés par les plantes pour leur croissance. Seul bémol, du fer chélaté doit être ajouté aux laitues, sinon ces dernières développent une ca-rence en ce minéral. L’eau poursuit ensuite son chemin jusque dans un silo qui est situé à la tête des bassins. Ce silo contient des bactéries aéro-bies; ces dernières transforment l’ammoniac (rejeté par les truites) en nitrates, donc en fertili-sant. Ces bactéries sont essentielles : en effet, sans leur présence, le taux d’ammoniac dans l’eau deviendrait toxique pour les trui-tes et éventuellement pour les laitues. Le cycle se termine lors-que l’eau retourne dans les bassins des truites arc-en-ciel.

(Suite de la page 26)

Bref, l’aquaponie est un système ingénieux qui méritait d’être

présenté, non seulement pour son respect de l’environnement,

mais aussi pour son originalité.

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PAR JULIE CHAPRON, MAXIME LACROIX, GENEVIÈVE LANDRY ET JENNIFER HÉROUX-ALAIN KIOSQUE BOVINS DE BOUCHERIE

L a plupart des consommateurs ignorent ce qui se retrouve dans leur assiette. D’où provient cette viande? Quelle race de bovins est-ce? Comment les producteurs gèrent-ils cette production?

Vous trouverez les réponses à toutes ces questions lors de votre visite à notre kiosque durant la fin de semaine de la SAAC. Simplement au Québec, une vingtaine de races de boucherie sont éle-vées. La plupart du temps, des croisements sont faits entre deux races afin de tirer profit des caractères dominants de chacun. Une mère ayant de bonnes aptitudes maternelles et un père bien viandé présentent une bonne hybridation. Les races européennes, telles que la Angus, la Cha-rolais, la Galloway, la Highland, la Limousin et la Simmental offrent une viande plus persillée, ce qui leur permet de résister au climat froid du Canada (Bœuf canadien, 2010). De plus, ils ont un meilleur taux de croissance que les races exotiques, telles que le Zébu, le Nelore et le Brahman, qui résistent facilement à la chaleur grâce à leur bosse grais-seuse au niveau du garrot. Un exemple de croisement de ces deux types de races est la Brangus, croisement de bovins Angus et Brahman, qui est mieux adaptée aux climats tropicaux que les races européennes et

présente meilleur un gain de poids meilleur que les races exotiques. (International Brangus Breeders Association, 2011) Le Zébu offre une viande moins grasse que celle d’ici, car les bêtes se nourrissent unique-ment du pâturage durant la saison chaude, en plus de ne pas retenir les dépôts de gras (Institut de l’élevage, 2004). La production de bovins de boucherie contient plusieurs secteurs, en commençant par celui du vache-veau ou bovins d’embouche. C’est dans ces élevages que les sujets de remplacement naissent et sont en-graissés jusqu’à environ 250 kg avant d’être vendus et envoyés dans les parcs d’engraissement, vers l’âge de 9 à 11 mois. Après l’atteinte du poids d’abattage qui est d’environ 600 kg, le bouvillon prend le chemin de l’abattoir où la carcasse de l’animal sera découpée en plusieurs types de coupes que nous retrouvons par la suite sur les tablettes d’épiceries. Bien entendu, un classement est fait afin d’offrir une viande de qualité aux consommateurs selon les critères suivant : le persillage, la couleur du gras et de la viande, la texture, la maturité et la musculature. Ceux-ci permettent donc de classer la viande Canada Prime, AAA, AA et A.

(Suite page 30)

Découvrez votre steak

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O n remarque, depuis les dix dernières années, que la consommation de viande de canard au Québec est en nette progression. Les consommateurs cherchent à

varier leur alimentation et s’intéressent davantage aux produits plus raffinés. Il faut croire que nos voisins français ont une cer-taine influence sur nous! Des produits tels le foie gras, les magrets, les confits et bien d’autres sont de plus en plus populaires. Ainsi, pour répondre à cette demande croissante, les éleveurs augmentent leur cheptel et les transformateurs développent de nouveaux produits atti-rants. Les éleveurs de canards au Québec reconnaissent la qualité des élevages français. Il y a donc un certain avantage à utiliser leur génétique. De ce fait, plu-sieurs d’entre eux font par-venir de France des cane-tons qui serviront d’ani-maux reproducteurs, les premiers dans la chaîne de production. Une fois les petits canetons devenus grands et âgés d’environ 6 mois, vient le temps de les inséminer. Les canes de Pékin sont croi-sées avec le canard de Bar-

barie pour ainsi donner un hybride stérile que l’on appelle le canard Mulard. Muet comme son père, le Mulard est reconnu pour la qualité de son foie gras et le bon rendement de sa car-casse. L’insémination d’un canard vous surprend? À première vue, nous aussi étions étonnés avant de constater les résultats qui démontrent une réussite de fertilité à 75 % comparativement à 40 % pour un accouplement naturel. Quelques heures après la naissance des petits a lieu le sexage. Les mâles, qui ont une tache noire sur la tête comparativement à la femelle où la tache est brune, sont dirigés dans dif-férents élevages où ils seront élevés pour le foie gras. Les femelles, quant à elles, seront soit écartées de la chaîne ou dirigées vers d’autres fermes d’éle-vage, mais cette fois-ci pour la viande. Seuls les mâles sont éle-vés pour le foie gras étant donné que le foie de la femelle est beaucoup plus veiné. Comme mentionné plus haut, la demande en produits transformés est en croissance. Les éleveurs ont donc trouvé une bonne avenue pour les canes qui seront utili-sées pour tous les autres sous-produits du canard. Somme toute, l’élevage de canard n’est plus au stade embryon-naire au Québec. La venue d’immigrants et les changements démographiques ont marqué le paysage de la consommation. De plus en plus d’espace sur les tablettes est alloué aux produits marginaux, il ne faut pas avoir peur de s’y aventurer!

De la France à nos assiettes « Coin Coin, on a fait du chemin »

PAR JESSY CARON, KIM LAMOUREUX, MARIE LANDRY-BLAIS ET GUILLAUME MASSÉ, KIOSQUE CANARD

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Il y a plusieurs rumeurs qui circulent autour des hormones de croissance utilisées dans l’industrie bovine. L’Union européenne en interdit l’usage pour le bœuf consommé dans ses pays mem-bres pour des raisons de santé. Cependant, les experts sont par-tagés quant aux impacts réels sur la santé de ces produits. Voyons comment les hormones fonctionnent. Les hormones sont utilisées pour favoriser la production de muscle, donc de viande, chez les bovins en engraissement. Les types d’hormones diffèrent selon le sexe de l’animal afin de fa-voriser l’ingestion de nourriture. Les implants d’hormones sont insérés sous la peau sur le dessus d’une oreille de la bête pour libérer graduellement leur contenu. Avec cette pratique, le

(Suite de la page 29) temps d’engraissement des animaux est réduit et le coût en nourriture s’en trouve diminué. Le bœuf est donc produit à moindre coût, un facteur très important pour la productivité de ces fermes. Du côté santé, la viande de bœuf élevé de cette façon ne contient pas un taux d’hormones nuisible à la santé humaine. Dans les faits, une période de retrait doit être respectée avant l’abattage pour que l’implant ait fini de libérer son contenu. Cela évite un taux élevé d’œstrogène ou de testostérone dans la viande. Ceci n’est qu’un bref aperçu de la production bovine. Nous espérons avoir réussi à piquer votre curiosité et qui sait, la pro-duction bovine est peut-être plus compliquée qu’elle n’y paraît!

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A u Québec, depuis les années 2000, l’élevage de grands gibiers est en développement. Une meilleure connais-sance des coûts de production, une standardisation des

produits par l’établissement de normes et une meilleure coordi-nation des associations ont permis de donner une spécificité et une notoriété aux grands gibiers québécois. On ne retrouve plus seulement la viande de grands gibiers dans les restaurants haut de gamme et les auberges comme c’était le cas avant. À ceux-ci se sont ajoutés les transformateurs-distributeurs qui offrent de plus en plus de produits dans les boucheries spécialisées et les supermarchés. Les ventes à la ferme sont aussi chose courante et contribuent à l’agro-tourisme en région. En 2009, il y avait 232 éleva-ges de grand gibier au Québec. Lors de la SAAC, nous aurons trois cervidés à vous faire découvrir à notre kiosque, soit le wapiti, le cerf rouge et le daim. Les wapitis sont surtout élevés dans l’ouest du Canada et ce, pour leur bois de velours. Les wapitis produisent des bois cha-que printemps, ce qui en fait une ressource renouvelable. Chez les mammifères terrestres, le bois de velours est le tissu qui pousse le plus vite. La première récolte de bois de velours est prélevée à l’âge de 2 ans et peut se poursuivre jusqu’à 14 ans chez le mâle et 20 ans chez la femelle. L’utilisation des bois de wapiti remonte à plus de 2 000 ans et ils étaient sur-tout utilisés en Orient. Des recher-ches faites partout dans le monde ont entre au-tres prouvé qu’ils dimi-nuent les symptômes de l’arthrite, augmentent la concentration, contri-

buent à prévenir l’ostéoporose, procurent beaucoup d’énergie et aident à lutter contre la fatigue. Pour ce qui est du cerf rouge, l’élevage se fait principalement dans l’est du Canada. Le cerf rouge est élevé principalement pour sa viande, dont la vente représente 80 % du revenu des éleveurs. Ce cervidé produit une viande santé, faible en choles-térol et qui contient un haut taux de protéines. C’est surtout pour ces raisons que les consommateurs la recherchent beau-coup. Le cerf rouge atteint son poids d’abattage entre 18 et 24 mois et les rendements en carcasse sont d'environ 120 à 150

livres de viande. Pour sa part, la vente de bois de velours vient en deuxième. Ces bois sont semblables à ceux du wapiti et ont les mêmes utilités. Finalement, on retrouve également l’élevage des daims principa-lement dans l’est du Canada. On le différencie facilement de wapiti et du cerf par ses bois très remarquables qui sont palmés, larges avec des palettes terminales. Le daim est élevé principale-

ment pour la viande, la vente de sujets reproducteurs et la chasse. Avis aux fins gourmets, la viande de daim a la réputation d’être particulièrement fine. Il faut toutefois

dire que la grosseur de la carcasse et la croissance très lente du daim sont des limites de taille à la pro-

duction. En effet, la croissance du daim n’est pas très rapide. Le poids

des faons à la naissance est d’environ 4 à 5 kg. À un an, le daguet atteint entre 19

et 32 kg et entre 50 et 80 kg à l’âge de 3 ans. Un mâle peut atteindre 150 kg et la femelle peut

atteindre 70 kg. La quantité de bois de velours produit par le daim n’est pas aussi importante que

pour ses cousins, le cerf rouge et le wapiti. En effet, dans la mesure où l’on pourrait regrouper les volumes,

seuls les bois de mâles matures pourraient avoir une valeur commerciale sur le marché du velours transformé. Ces cervidés sont surtout élevés pour la viande. Pour voir et en apprendre davantage sur ces trois espèces, venez nous voir lors du Salon!

Les productions qui ont du panache, les grands gibiers

PAR MAXIME LACHARITÉ, CHANTAL LEDUC ET VANESSA VIR VEILLEUX , KIOSQUE GRANDS GIBIERS

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Le saviez-vous? Les cervidés sont de proches cousins des bovidés. En effet, ils font tous deux partie du même ordre, soit les Artiodactyles. Il n’y a donc pas tant de différence entre un cerf et une bonne vieille vache noire et blanche.

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V iande blanche… viande de volaille. Mais attendez, vous oubliez l’exquise viande de lapin!

Dans le grand monde de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation, le lapin est encore méconnu, au Québec et ail-leurs. Que connaissez-vous de cette production qu’est la cuniculture, l’élevage du lapin? Eh bien, croyez-le ou non, en Europe, cette viande est consommée au même titre que la viande de volaille et ce, par un très grand nombre de consommateurs. Qu’en est-il au Québec?

Par nos ancêtres s’est ancrée une certaine tradition : garder quel-ques lapins dans l’arrière-cour. Encore aujourd’hui, quelques producteurs marginaux, une centaine en sol québécois d’après le Guide Lapin, exploitent le lapin pour le loisir et sa bonne chair. Pour la plupart des Québécois, cette viande est plutôt réservée aux moments festifs et aux grandes occasions. Effectivement, avec une consommation moyenne de 0,137 kg en Amérique du Nord, cette viande gagne à être connue. D’ailleurs, c’est un produit de très haute qualité ayant des propriétés nutritives no-tables. La viande de lapin est très protéinée, riche en sélénium, faible en cholestérol, en gras, en sodium et riche en antioxy-dants. À ce jour, la Chine est le plus important producteur, suivie du reste de l’Asie et de l’Europe. À elles seules, ces trois régions dominent la production cunicole mondiale. Au Canada depuis le début des années 2000, la production tend à décroître dans tou-

tes les provinces sauf au Québec. Depuis les grands surplus de production de 2006, quelques propriétaires ont vendu leurs cla-piers. Aujourd’hui, le nombre s’est stabilisé. Après cette crise, le Syndicat des producteurs de lapins du Québec a mis sur pieds le Règlement sur la disposition des surplus (R.Q.c. M-35.1, r.257) pour éviter l’accumulation des stocks dans les entrepôts. Au Québec, la région de Chaudière-Appalaches ainsi que la ré-gion du Centre-du-Québec comptent 73 % du cheptel. Les cla-piers logent environ 75 lapines en production et 6 gros produc-teurs comptent plus de 500 lapines. Les quatre principales races utilisées en lignées croisées sont le Californien pour la rentabilité de la carcasse, le Nouvelle-Zélande pour sa croissance rapide, le Chinchilla américain pour l’aspect maternel et le Géant des Flandres pour augmenter le poids final. Les sujets sont croisés pour donner un type de lapin possédant l’ensemble des caracté-ristiques de production, permettant ainsi une meilleure rentabili-té de la production. Globalement, le cycle de production du lapin est fort simple. Les lapines ont une gestation d’environ 30 jours. En général, 7 jours après la mise bas, la femelle est accouplée de nouveau. Au 35e jour de vie, les lapereaux sont sevrés et la mère est transférée dans une nouvelle cage. Les lapereaux seront élevés à même la cage de mise bas dans la plupart des élevages. Pendant ce temps, la lapine a une autre portée et le cycle se poursuit jusqu’à l’âge de deux ans. Après l’engraissement, les lapereaux de 2,3 kg de poids vif ont entre 10 et 14 semaines. Ils sont envoyés à l’un des abattoirs détenant un permis soit provincial de type A-3, exemp-tion provinciale B ou agrément fédéral, au Québec ou en Onta-rio, grand joueur dans ce secteur. Malheureusement, la viande de lapin représente le dernier choix des Québécois en matière de viande de spécialité. Le canard en tête suivi de la chèvre sont tous deux populaires. La mise en marché de la viande est encore bien précaire. La plupart des lapins retrouvés en marchés sont congelés sous vide, frais ou découpés. De toute évidence, la transformation, marché de cré-neau, reste à être développée. Somme toute, le monde cunicole est bien caché derrière les grandes productions animales du Québec. Considérant les mul-tiples atouts nutritifs de cette viande, il est temps de reconnaître les bienfaits de sa consommation sur la santé humaine. De plus, l’amour des producteurs cunicoles mérite d’être reconnu par le grand public. De toute évidence, le lapin n’est pas que pour les voisins, vous aussi avez le droit de gâter votre famille en cuisi-nant un bon morceau de lapin aux pommes ou selon vos inspi-rations. Pourquoi ne pas ajouter un peu de terroir dans vos re-cettes quotidiennes!

Le lapin, juste pour les voisins? PAR ÉLIZABETH BOUCHARD-RICHARD,

KIOSQUE CUNICULTURE

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F. Müller

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V ous vous rappelez sûrement lors de votre tendre enfan-ce avoir joué avec les petits camions Tonka ou bien avec des petits tracteurs miniatures. On rêvait tous de

pouvoir en conduire un grandeur nature lorsque nous serions plus grands et ainsi pouvoir aider l’agriculture québécoise à grandir. Notre kiosque sera des plus originaux cette année puis-qu’il combinera les tracteurs de notre enfance et ceux de notre vie adulte. Grâce aux commanditaires qui nous ont fourni un tracteur New Holland d’environ 80 hp et une presse à balle ron-de, nous vous expliquerons le processus de fabrication d’une balle de foin à l’intérieur de cette presse. Ensuite, avec le prêt de plusieurs tracteurs miniatures et les instruments de fenaison, nous vous montrerons le déroulement de la coupe de foin à partir du premier tracteur qui entre dans le champ jusqu’à l’en-treposage des balles de foin. Pour bien nous intégrer dans le thème de cette année, nous vous présenterons différents modè-les provenant de l’Europe et d’ici en vous montrant leurs diffé-rences ce qui permettra de mettre en évidence les avantages et les désavantages de chacun. Pour finir, il y aura beaucoup d’a-

musements à notre kiosque et vous devrez donc vous arrêter. Même si nous sommes un peu comme le mouton noir du salon puisque nous ne sommes ni du jardin ni de la ferme, il nous fera plaisir de discuter avec vous et de vous transmettre notre pas-sion.

Kiosque machinerie agricole PAR JEAN-NICOLAS BEAULIEU, STÉPHANE DIONNE, SAMUEL HELBLING, MARC-ANDRÉ LEMIEUX,

HUBERT RUEST ET ALEXANDRE TESSIER, KIOSQUE MACHINERIE AGRICOLE

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D e par leur ouverture grandissante face à la diversifica-tion culinaire, les Québécois « apprivoisent » de plus en plus l’agneau dans leur assiette. En effet, cette vian-

de aux diverses qualités organoleptiques gagne beaucoup en popularité au Québec et on croit à son expansion dans les pro-chaines années. Cette consommation croissante est en particu-lier due aux améliorations apportées dans les élevages ovins. D’abord, des croisements de différentes races ont permis d’ob-tenir des brebis aux qualités recherchées, le développement de meilleures techniques de reproduction a favorisé un approvi-sionnement constant dans les marchés et une meilleure régie d’élevage a permis l’amélioration de la productivité et de la ren-tabilité des entreprises ovines.

Il y a quatre catégories de races pour lesquelles les producteurs commerciaux peuvent effectuer des croisements de manière à obtenir une combinaison qui cible les caractéristiques qu’ils recherchent pour leur production : maternelle, paternelle, proli-fique et laitière. La race maternelle doit posséder de bonnes aptitudes à élever

des agneaux. Parmi les plus populaires, on retrouve la Dorset et la Polypay. Les races Suffolk, Hampshire et Texel sont de bons exemples de la race paternelle, qui doit produire une viande de qualité. La race prolifique vise une moyenne de trois agneaux par mise bas. L'Arcott Rideau et la Romanov en sont les princi-pales représentantes. Et bien qu’encore très peu utilisées au Québec et au Canada, les principales races laitières sont l'East Friesian, la British Milksheep et la Lacaune. Une fois l’obtention du croisement approprié, le travail est loin d’être terminé. En effet, une particularité de la production ovine est qu’elle dépend de la lumière, et on doit la contrôler si on veut augmenter la productivité de l’élevage. La période d’accou-plement naturelle de la brebis est généralement l’automne et l'hiver. Cela s’explique par une très grande fertilité en période de jours courts. Ainsi, pour assurer un approvisionnement régulier en viande ovine, il est possible de « jouer » avec la photopériode à l’intérieur de la bergerie pour obtenir des mises bas à différen-tes périodes. L’amélioration de la production ovine ne pourrait pas être com-plète sans une gestion appropriée du troupeau. Au Québec, le système de production est majoritairement intensif, c’est-à-dire qu’il y a mise bas tous les huit mois. Ce système préconise la garde des ovins à longueur d’année à l’intérieur des ber-geries, ce qui comporte plusieurs avantages,

comme la suppres-sion des pertes dues

aux prédateurs, l’élimi-nation de certaines maladies

et une alimentation mieux contrô-lée.

Malgré sa faible expansion au Québec, la pro-duction laitière ovine gagne à être connue grâce aux bénéfices qu’apportent les propriétés de son lait. En effet, son goût est doux, riche et légère-ment sucré, il contient beaucoup plus de miné-raux et de matières solides que le lait de vache

ou de chèvre, et est plus facilement digestible. Bref, passant du simple à plus du double de sa production dans les dix dernières années, le but de la production ovine québécoise est de poursuivre son élan,

en continuant de susciter autant l’intérêt des producteurs que celui des consom-

mateurs.

Le mouton, c’est bon! PAR ANDRÉE-DOMINIQUE BAILLARGEON, MARIE-PIER COUILLARD, JESSICA GUAY-JOLICOEUR,

JOANIE LANGLOIS ET MYRIANNE OUELLET, KIOSQUE MOUTON

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Tableau 1. Moyenne des différents composants des laits de brebis, de vache et de chèvre

Brebis Vache Chèvre

% solides totaux 18 12 11

% protéines 6 3,5 3

% gras 6 3,5 4

Calories/100 g 102 73 77

Source : Giroux et MacKenzie 2007

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N ous sommes en 2011 après Jésus-Christ. Toute la provin-ce est occupée par les producteurs porcins... Toute? Non! Une quarantaine d’irréductibles producteurs de sanglier

résistent toujours à la standardisation. Cette année encore, un kiosque sur l’élevage de sanglier sera présen-té au salon de la SAAC. Pour souligner le thème de la 36e édition, ce kiosque sera présenté par des invités de marque tout droit venus d’un petit village gaulois d’Armorique. Utopix, Gastroentérix et Sandomicilfix ont effectué la « grande traversée » expressément pour venir discuter sanglier. Ils amènent avec eux deux beaux jeu-nes sangliers et un livre contenant les meilleures recettes pour ap-prêter la viande de ces derniers, spécialement sélectionnées par le druide du village de nos amis gaulois. Nos amis étrangers aimeraient toutefois mettre les choses au clair,

les Gaulois mangent très peu de sanglier, ils élèvent plutôt des porcs contrairement à ce que l’on peut croire en lisant les aventures d’Astérix, leur célèbre ancêtre. Les Gaulois ont compris, il y a des siècles, qu’il était plus facile de domestiquer les animaux. Le porc grossit plus vite qu’un sanglier et il est beaucoup plus facile à mani-puler, alors pourquoi produit-on du sanglier? Est-ce à cause du bon goût de la venaison ou s’agit-il simplement de répondre à un besoin de « luxe »? Pour ce qui est du sanglier sauvage ou du sanglier élevé en semi-liberté, le goût est probablement nettement différent de celui du porc. Par ailleurs, les qualités organoleptiques de la venai-son du sanglier d’élevage nourri exclusivement de grain s’apparen-tent nécessairement à celles de la viande de porc et la différence de prix entre les deux produits s’explique alors plus difficilement. Bonne SAAC à tous, souhaitons que Toutatis vous garde et que le ciel ne vous tombe pas sur la tête.

Le sanglier et les Gaulois, fruit de l’imagi-naire collectif

PAR DAVID JEKER, BERTHIER LESSARD ET LOUIS MÉNARD, KIOSQUE SANGLIER

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Q uoi de mieux pour se garder au chaud en hiver que la fourrure? Si nos ancêtres l’avaient bien compris et que nous avons tendance à l’oublier, il n’en reste pas moins

que la chasse et l’élevage d’animaux dont on utilise la peau afin de confectionner des vêtements et accessoires est toujours d’ac-tualité. En effet, la fourrure a toujours la cote! Que ce soit pour ses propriétés thermales, sa durabilité ou encore les avantages écologiques qu’elle représente face aux nombreuses matières synthétiques sur le marché, c’est partout dans le monde que l’on redécouvre ses qualités. Ce regain de popularité fait monter les prix, mais nous permet aussi de nous ouvrir à un élevage mé-connu, soit celui du vison. Ce petit animal très prisé pour sa fourrure est par ailleurs au cœur de la vie de 13 éleveurs québé-cois. Les 2,3 millions de visons d’élevage présents au Canada en font même le sixième plus grand producteur au monde! En quoi consiste cette activité agricole (car l’élevage de vison en est bien une)? Avec une seule portée et un taux de survie d’environ 4 petits par année, les éleveurs peuvent penser vivre de leur production à temps plein lorsqu’ils possèdent 900 femelles pour assurer un bon roulement. Si l’animal atteint la maturité à 11 mois, les reproducteurs sont conservés jusqu’à quatre ans pour les femelles, et de deux à trois pour les mâles. La génétique est par ailleurs très importante et développée à l’interne par le producteur afin d’atteindre une qualité maximale, le prix de vente variant entre 30 et 110 dollars par peau. Les animaux, peu sociables, vivent dans des cages individuelles pour éviter les bagarres, et s’accouplent en mars sous l’œil attentif des éleveurs, qui en supervisent la croissance jusqu’à la période d’eu-thanasie en décembre. Les visons sont tués sans douleur par l’inhalation de monoxyde de carbone à l’âge de 7 mois et la fourrure préparée directement à la ferme, alors que la carcasse est expédiée vers un transformateur qui se chargera d’utiliser au maximum les différentes ressources qu’elle repré-sente. L’huile, principa-lement, est employée pour l’entretien des cuirs et la confection de cos-métiques, alors que des engrais organiques sont fabriqués à partir des autres résidus.

Quel marché pour ces éleveurs? Actuellement, c’est l’Asie qui achète une grande partie des visons québécois. La Chine en tête, le développement rapide de leur économie a créé un marché important pour les produits du genre, et le fai-ble coût de la main-d'œuvre

leur permet de transformer une quantité importante de fourru-res à un prix concurrentiel. Car les peaux de vison sont transi-gées directement sur le marché international, peu importe, la plupart du temps, la provenance. Ce sont en effet la couleur et la qualité qui guident la composition des lots mis en vente pour les transformateurs, et ces ensembles peuvent contenir des peaux provenant des quatre coins de la planète, regroupées se-lon des critères très précis. Votre manteau, peu importe l’endroit de sa fabrication, peut ainsi provenir de plusieurs pays! La fourrure, plus écologique qu’on le pense! L’aspect envi-ronnemental de la fourrure commence dès l’élevage, alors que le vison consomme des résidus de boucherie et des œufs déclassés, qui seraient jetés s’il ne s’en nourrissait pas. L’apprêtage des peaux, régi par de nombreux règlements, utilise quant à lui des composés naturels et non toxiques. L’aspect naturel privilégié par les consommateurs fait aussi en sorte que les teintures sont rarement requises. Un manteau réalisé dans l’équivalent synthé-tique de la fourrure peut à lui seul nécessiter jusqu’à 19 litres de pétrole! Votre manteau sport fait de matière synthétique est lui aussi un joli cocktail de procédés chimiques et thermiques pol-luants. Biodégradable, entièrement organique, recyclable et re-modelable presque à l’infini, le manteau favori de votre tante ou

grand-mère est sans aucun doute plus vert que le vôtre! L’élevage de vison, méconnu, vous dites? De nom-breux mythes subsistent sur cette production axée sur la fourrure, malgré les réglementations en vi-gueur assurant le respect des animaux. C’est pour-tant une industrie qui tire ses origines à l’essence même du Québec, alors que le commerce des peaux était au cœur du développement de la province. Le regain de popularité de la fourrure contribuera, nous l’espérons, à faire connaître cet élevage surprenant!

Chaud, écologique et méconnu: l’élevage du vison

PAR ALEX BERTHIAUME, FLORENCE BOUCHARD SANTERRE ET LYNA L’HEUREUX, KIOSQUE DU VISON

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L ’émeu (Dromaius novaehollandiae) est un oiseau bien parti-culier. Ses ailes très rudimentaires sont camouflées dans son plumage abondant et d’apparence lâche. Chaque

plume de l’émeu est effilée et « double », c'est-à-dire que pour un même calamus (la base de la plume ancrée dans la peau) il y a deux rachis (la partie centrale et rigide de la plume) de la même longueur. Ce ratite est le deuxième plus grand oiseau au monde. Il peut atteindre 2 mètres de hauteur et peser environ 40 kg. Les femelles sont plus grandes, plus lourdes et plus agressives que les mâles. C’est d’ailleurs le mâle qui couve les œufs et élève les jeunes. Cet oiseau vit à l’état sauvage en Aus-tralie où il occupe une grande variété de milieux et est présent sur la majori-té du territoire. Chaque langage abori-gène lui a d’ailleurs donné un nom. Ainsi, l’émeu devient entre autres le Barrimal, le Bigaumcha, le Courn ou le Myoure selon la tribu qui en parle. C’est dans ce pays que les premiers élevages commerciaux d’émeus ont vu le jour en 1987. Leur élevage s’est par la suite développé dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, au Canada, au Pérou, en Chine et en

Inde. L’émeu est surtout élevé pour sa viande et son huile. Sa viande est maigre et de couleur rouge. L’huile obtenue à partir de la graisse d’émeu posséderait plusieurs propriétés thérapeuti-ques intéressantes pour la peau. Elle est hydratante et rapide-ment absorbée par celle-ci. Elle permettrait également d’accélé-rer la cicatrisation des blessures, aurait un effet anti-inflammatoire et aiderait à soulager une panoplie d’affections cutanées. Il faut 1,4 kg (3 lb) de graisse d’émeu pour obtenir

1 litre d’huile. Il est possible de récolter jusqu’à 11,5 kg de graisse et 13,6 kg de viande sur un émeu. De

plus, ses gros œufs sont comestibles et la coquil-le épaisse de couleur vert foncé se prête bien à

l’artisanat. Les plumes et les griffes peuvent aussi être utilisées à des fins artisanales et le cuir obtenu à partir de sa peau a un aspect très singulier. La durée d’incubation des œufs est d’environ 56 jours. Une femelle pond entre 20 et 40 œufs par année. Il faut élever les émeus pen-dant une période variant entre 12 et 18 mois avant qu’ils atteignent leur poids d’abattage. Ils deviennent matures à l’âge de 2 ou 3 ans et peuvent vivre une trentaine d’années en captivité. Finalement, l’élevage de cet animal demeure marginal, tant au Québec qu’ail-leurs dans le monde.

PAR VÉRONIQUE GAGNÉ, CHARLÈNE LALIBERTÉ, VICKY PAQUIN ET GENEVIÈVE TINANT, KIOSQUE ÉMEU

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L’émeu, Barrimal, Bigaumcha, Courn ou Myoure

Eh non! Ils ne crachent pas! PAR ÉMILIE BOUCHARD, OLIVIER GAGNÉ-GAUDREAU, RÉMI LEMAY ET AUDREY SARRAZIN,

KIOSQUE LAMA ET ALPAGA

N ous sommes partis à l’aventure, bien au sud de notre Paul-Comtois… En fait, nous sommes à la découverte du Pérou, ou du moins, à la rencontre de ses charman-

tes « bébittes » poilues. De vrais amours! Des bêtes encore peu connues, mais qui ne tarderont pas à vous charmer vous aussi! En effet, nous allons vous présenter le kiosque des lamas et des alpagas. Ce sont principalement les alpagas qui sont élevés en Amérique du Nord, à cause de la grande qualité de leur toison. Deux types d’alpagas existent. Les huacayas, ayant une toison frisée et facile à tisser, représentent 90 % de la population d’al-pagas. Le type suri a une toison lustrée et non frisée. Le lama est, quant à lui, surtout utilisé en Amérique du Sud comme bête de somme ou gardien de troupeau. Au Québec, il est élevé pour sa fibre, mais puisqu’elle est de moins bonne qualité que celle de

l’alpaga, on en retrouve peu. Les petits du lama ainsi que de l’alpaga se nomment crias et naissent après une gestation de tout près d’un an! La toison de l’alpaga se fait en 22 couleurs, sans aucune teinture! La mise en marché est faite par le producteur lui-même, une fois qu’elle aura été tissée. L’élevage de ces animaux est encore très marginal, mais leur tempérament docile et calme nous permet de faire encore bien plus que de la vente de fibre : il est égale-ment possible de faire de la zoothérapie ou bien simplement de le garder comme animal de compagnie! Alors, aurez-vous un Fido de 4 pieds de haut?

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M ais que dire du cheval? En fait, nous croyons qu’il y en a trop à dire tellement cet animal est intéressant! Nous avons dû faire d’énormes sélections dans le but

de ne pas trop vous captiver! Sans cela, vous n’auriez plus eu envie d’aller voir les autres kiosques! Nous avons dû nous rap-peler que nous ne sommes pas au Salon du cheval, mais bien à celui de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation!

Prenant notre courage à deux mains, nous nous sommes atta-quées au dur choix de nos sujets. Nous avons finalement réussi à en faire une sélection où chacun s’y plaira et s’informera, sans pourtant en ressortir comme une encyclopédie sur le plus beau des animaux! D’ailleurs, vous pourrez y apprendre énormément sur nos bons amis. Notamment, nous aborderons l’animal en soi, le ferrage et, sous forme de jeux, nous parlerons des diverses races, de leurs pays d’origine et des disciplines équestres. Il y a encore plus de sujets, venez les découvrir avec nous. De plus, vous aurez la chance d’admirer quatre chevaux, deux poulains et qua-tre mini-chevaux. Ne ratez pas ça! Le cheval est une bête noble qui depuis des siècles a été le plus fidèle ami de tous les hommes. C’est dans notre fabuleuse écurie de grand luxe que nous vous accueillerons cette année en com-pagnie de quelques-uns des animaux les plus merveilleux de la ferme. Venez donc le découvrir (ou le redécouvrir) en notre compagnie!

Mon kiosque pour un cheval PAR MARIELLE G., ANNICK G., ANNE-SOPHIE C., KATHLEEN F., ARYANN D., STÉPHANIE J., ANNE-

MARIE J., VÉRONIQUE M., RACHELLE T. ET MARIE-SOLEIL P., KIOSQUE DES CHEVAUX

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Saviez-vous que?

Il existe un type de chèvre qui ne possède pas d’oreilles ex-ternes, ou du moins s’il y en a elles sont de petite taille : 2,5 à 5 cm.

Les chèvres Angora de moins d’un an donnent le mohair le plus fin.

Le mouton Jacob possède majoritairement quatre cornes, mais peut aller jusqu’à six cornes.

Il y a des moutons d’origine africaine qui sont en réalité des moutons à poils.

On en apprend décidément tous les jours!

C’est en grand nombre que nous invitons petits et grands à ve-nir à la mini-ferme caresser nos bébés moutons et chèvres de différentes races, gracieuseté d’un producteur de chez nous.

PAR SYLVIANNE FERRON, CHLOÉ FORTIN ET LAETITIA ROY, KIOSQUE MINI-FERME

Une mini-ferme pour toute la famille!

F. Gervais

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U n autre Noël de passé… et un autre estomac à réhabili-ter! Pour vous remettre sur le droit chemin, nous vous proposons ce mois-ci une recette qui vous permettra

de faire d’une pierre, deux coups : vous pourrez faire le plein d’antioxydants et vous rassasier lors des longues journées pas-sées à la SAAC! (Et éventuellement remplir les estomacs de vos amis SAACiens moins doués que vous en cuisine…) Ingrédients (pour 12 muffins) : 2 1/4 t. de farine 3/4 t. de sucre (pas trop de sucre, c’est une bonne transition après les desserts de grand-maman… Mmmm, les desserts de grand-maman!) 1 c. à soupe de poudre à pâte 1/2 c. à thé de bicarbonate de soude 1 pincée de sel 1/2 c. à thé de muscade (c’est au goût, Marie-Ève n’aime pas vraiment ça, mais Marie-Josée adore… dans quel clan vous situez-vous?) 2 œufs 1 t. de yogourt nature (avez-vous consommé assez de cal- cium aujourd’hui?) 1 c. à soupe de zeste d'orange 1/4 t. de jus d'orange 1/4 t. d’huile végétale (idéalement de l’huile de canola, mais surtout pas d’huile d’olive, à moins de vouloir des muffins, comment dire… particuliers?) 1 1/2 t. de bleuets frais (de votre talle préférée ou de l’épice- rie) Comment on fait? Préchauffer le four à 375 °F. (Saviez-vous que Gabriel Fa- hrenheit était l’inventeur du thermomètre?) Mélanger les ingrédients secs (farine, sucre, poudre à pâte, bicarbonate, sel et muscade) dans un bol. Dans un autre bol, mélanger les œufs, le zeste, le jus d’oran- ge et l’huile. Verser le liquide sur le sec et brasser jusqu’à ce que le tout soit humide, pas plus. Habituellement quand on brasse trop, ça donne des muffins plus « collants », moins moelleux, donc attention si vous comptez impressionner vos amis! Ajouter les bleuets à la pâte. Distribuer la pâte également dans les 12 moules (beurrés ou avec papier, selon si vous êtes écolos ou non). Cuire jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré dans le muffin res- sorte propre, soit environ 25 minutes.

Trucs des chefs On peut remplacer le yogourt nature par un yogourt aux bleuets ou aux petits fruits. Du même coup, on peut diminuer la quanti-té de sucre et le goût demeure aussi merveilleux! Pourquoi ne pas improviser et remplacer les bleuets par d’autres petits fruits, par exemple des framboises ou des mûres, ou bien un mélange des trois. Vous pouvez aussi utiliser des fruits congelés pour cette recette. Il suffit de les faire dégeler un petit peu avant de les mettre dans la pâte. Par contre, à cause du jus/liquide qui est relâché par les bleuets qui dégèlent, il se peut que vos muffins soient plus hu-mides et tout bleus… Moins élégants, mais tout aussi appétis-sants! Si pour vous, un muffin sans chocolat ne vaut pas la peine d’ê-tre cuisiné, rassurez-vous! Vous pouvez sans problème ajouter quelques grains de chocolat noir dans votre pâte en même temps que les bleuets, le mélange sera à coup sûr délicieux!

Muffins aux bleuets du Québec PAR MARIE-JOSÉE BENOIT ET MARIE-ÈVE GIROUX,

ÉTUDIANTES EN AGROÉCONOMIE ET EN AGRONOMIE

CUISINE

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E n passant, nous désirons que cet article soit à la hauteur du voyage des Canadiens pendant Noël! De la marde!

L’autre jour, je suis allé voir un match de nos pas trop Glorieux contre les Poubelles d’Atlanta et ils ont réussi à perdre 4-3, mê-me s’ils ont lancé plus de 50 fois au filet d’un gardien qui risque de s’effondrer à tout moment! Cette partie était la première de David Desharnais dans la LNH cette saison. Pas pire le bon-homme. Mais y’é vraiment p’tit! Il doit concéder deux têtes à Gilly boy et une tête à Gionta! Un moment que vous n’aurez surement pas vu à la caméra ou encore dont Pierre et Benoît auront omis de vous parler, car ils étaient plus occupés à parler du plat préféré de Travis Moen, c’est Desharnais qui essaie de pousser Nik Antropov dans la bande. Ça ressemblait à Steve Nash qui pousse O’Neil, ou encore mieux, un agroéco qui pous-se un agro dans la bande. Ça ne bouge pas et on ne le sent pas! En tout cas. On a encore un centre qui peut passer entre les pattes des défenseurs adverses. Quelle équipe dans la NHL peut se vanter d’avoir ses trois premiers centres sous la barre des six pieds? Au moins Lapierre, il mesurait plus que six pieds! Mais on peut se consoler de cet échange, on aura au moins assez de patates dans le garde-manger pour nourrir toute l’équipe pen-dant toute l’année. (Pour les filles qui lisent notre article, Louise et Pascale, ça veut dire qu’ils l’ont échangé contre une poche de patates. Pas des Cavendish, des McCain!!!) (Les deux seules qui lisent notre article sont même pas capables de parler français

comme du monde en plus! ) Qu’est-ce qui se passe avec les Canadiens? Ce ne sont évidem-ment pas leurs meilleurs moments de la saison, mais au moins

Pierre Gauthier essaie de faire des échanges pour améliorer la situation. Les plus déçues de l’échange de Lapierre sont proba-blement les filles, car elles priorisent souvent la beauté du joueur à ses performances sur la glace. Ne désespérez pas, mesdames, peut-être que Trevor Timmins et son équipe essaieront cette nouvelle technique lors du repêchage de 2011. Dans le cas de James Wisnievski, ce n’est pas la première fois cette saison qu’il faisait la manchette. Rappelez-vous en début de saison, c’est cet homme qui a mimé une pipe au prolifique Sean Avery probable-ment pour lui dire qu’il ne l’aimait pas. Maintenant que James a lâché les gestes obscènes, il se concentre sur son hockey et les résultats sont très intéressants jusqu’à date. Comme nous sommes dans la période des fêtes, nous avons imaginé un Top Niaiseries des meilleurs cadeaux que nous pour-rions faire aux Canadiens. 1. Un attaquant fin marqueur, avec des mains et un petit pinch de du-vet… Bref, emballez donc Crosby dans une boîte et postez-la à Pierre Gauthier. 2. De la mobilité pour Gill. 3. Une augmentation mammaire à Travis Moen parce qu’il joue vrai-ment comme une fillette. 4. Des meilleurs ailiers pour Lars Eller. 5. Une paire de gosses pour Pou-liot. 6. Des patins qui coupent pour Kostitsyn. 7. Un shipload de cols roulés pour Plekanec. 8. Un voyage aller simple le plus loin possible pour Halpern. 9. Des buts pour Cammalleri… DES BUTS… DES BUTS… DES BUTS! 10. Un lasso en or pour Price le cowboy. 11. Un départ en janvier pour Auld. 12. Et pour Gomez, on lui souhaite vraiment que Sarah Palin devienne un jour présidente des États-Unis comme ça, il ne serait plus la seule personne de l’Alaska à royalement se planter avec avoir atteint le top… VIVE L’ALASKA! (Affirmation à saveur politique, check.)

Chronique hockey PAR MATHIEU BISSON ET CHARLES OUELLET

ÉTUDIANTS EN AGRONOMIE

SPORTS

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Chère Rousse, L’arrivée d’une nouvelle année est pour bien des personnes le meilleur moment pour prendre de bonnes résolutions. Comme je ne fais pas exception à la règle, j’ai moi aussi pris une résolution. En effet, j’aimerais beaucoup corriger, ou du moins améliorer, certaines particularités de ma personnalité. Comment expliquer? À vrai dire, je ne suis pas très zen. En fait, je suis fort probablement la personne la moins zen de la planète terre tout entière. Un rien parvient à me stresser en deux temps trois mouvements. Les petites choses sim-ples de la vie sont habituellement pour moi de véritables sources d’angoisses. Je ne suis toutefois pas sans savoir quelle est la source de mes constantes inquiétudes. Le problème, c’est moi! Je dois l’avouer, je suis plutôt le genre de personne qui gaffe sans arrêt, je n’ai vraiment aucun talent culinaire (j’arrive même à rater un mélange à gâteau acheté), je suis pas mal perdue et tête en l’air et tout ce qui m’est confié finit forcément par disparaître quelque part dans le néant. J’évite catégoriquement de rentrer dans les magasins qui vendent des trucs fragiles, car je finis inévitablement par causer un incident, ce qui est plutôt humiliant à 22 ans. Je suis aussi très peu douée pour ce qui est des relations interpersonnelles. Jusqu’à maintenant, chaque fois que j’ai tenté de faire un compliment à quelqu’un, ce fut un échec lamentable. Je n’ai aucun tact, je fais sans cesse des dégâts monstrueux autour de moi (juste ce matin, je me suis ouvert le pied en échappant un gigantes-que pot d’olives sur le plancher en tentant de prendre le lait dans le frigo) et je suis constamment distraite par tout ce qui m’entoure, au point où plus personne ne veut monter en auto avec moi tellement j’oublie souvent d’arrêter aux feux rouges et aux stops. Heureusement pour moi, il ne m’est encore rien arrivé de trop grave jusqu’à maintenant, je dois avoir une bonne étoile qui veille sur moi. Je suis réaliste cependant, je sais bien que je ne peux pas me transformer miracu-leusement en une personne extra alerte, sensée et réfléchie à qui rien n’arrive jamais. Seulement, je voudrais pour cette nouvelle année, apprendre à être plus en paix avec moi-même. Je suis comme je suis, et je dois me rendre à l’évidence que je ne changerai probablement jamais, que je serai toujours une personne lunati-que et un peu perdue. Alors, voici ma question : comment faire pour devenir en peu plus zen? Une groupie fidèle à vos conseils

Chère groupie, Tout d’abord, je suis fran-chement heureuse d’ap-prendre que j’ai des grou-pies! Parlons des résolutions maintenant! C’est bien de prendre des résolutions en ce début de nouvel an, seule-ment je dois te mettre en garde contre les résolutions. Pour bien des personnes, je dirais même pour la majorité des gens, la prise de résolutions finit imman-quablement par être une source de déception. En effet, plu-sieurs personnes voient leur motivation fondre rapidement une fois l’effervescence du temps des fêtes terminée. Alors, ce n’est pas parce qu’une nouvelle année s’entame que tu dois forcément te fixer de nouveaux objectifs. Le principal, se-lon moi en tout cas, c’est que tu sois déterminée, et ce, peu im-porte la période de l’année. Dans ton cas, je peux comprendre que tu aies envie de devenir en peu moins stressée, ta vie n’a pas l’air facile à vivre au quoti-dien. Je n’échangerais assurément pas ma place contre la tienne. Seulement, je ne sais pas trop comment tu dois t’y prendre pour arriver à devenir plus zen. La première chose qui me vient en tête c’est de te proposer de t’inscrire à des cours de relaxation ou encore à des cours de yoga. Ça ne peut assurément pas te faire de tort à moins que tu ne te fasses happer mortellement par une voiture en te rendant à tes cours. À bien y penser, tu serais peut-être mieux de t’acheter un DVD te proposant des exercices de relaxation ou de yoga directement dans le confort de ton salon. Dans ton cas, c’est peut-être plus sécuritaire. Sinon, il pourrait y avoir la méditation. Cette solution pourrait non seulement te permettre de déstresser, mais aussi d’améliorer ta concentration, ce qui ne peut assurément pas te nuire, vu le genre de personne que tu es. Le sport aussi, ça permet habituel-lement de se détendre et de mieux se concentrer, mais dans ton cas je ne garantis rien, je ne sais pas si tu es capable de pratiquer certains sports sans que ta vie ne tourne au cauchemar. En espérant que ces conseils sauront te guider dans ta quête du bien-être et de la quiétude! La Rousse

Le courrier de la Rousse PAR VÉRONIQUE LECLERC, ÉTUDIANTE EN AGRONOMIE

PSYCHOLOGIE

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