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Numéro 17, Oct. - Nov. - Dec. 1995

AU SOMMAIRE

EDITORIAL

Pierre ROBERT, Président du Conseild'Administration

ACTIONS CAISSE

Programme du CinquantenairePhotos souvenirs

PORTRAIT

Présidents et Directeurs de la Caissedu Tarn

LE DOSSIER

II était une fois... la Sécu

LOISIRS

Les loisirs en 1945

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INFO C.E.

Petites histoires des premiers C.E.

ÉVASION

Le "Petit Écho de la Mode"... en 45 H

CARNET

Le personnel dans les années 40 12

PHOTOS DE COUVERTURE- Fond (double page), locaux provisoires de la Caisse Primaire deSécurité Sociale du Tarn : l'aile de l'ancienne Poste d'Albi épar-gnée par l'incendie provoqué par une colonne allemande en août1944.- Les locaux actuels, place Lapérouse, après rénovation.

"Traits d'Union" est le j ournal interne de la CPAM du Tarn réalisé avec le concours du service Études et Communication.Directeur de la publication : Aimé FRAYSSE,Éditorial : Pierre ROBERT,Rédacteur en chef: Jean-Michel MAFFRE,Secrétaire de rédaction : Michel BESSODES,Maquettistes : Jean-Marie DUCROCQ, André NOVAK, et la collaboration de Danièle MALATERRE,Photographie : Michel BESSODES, archives : Jeannette GOBAT, René ESPY, Louis BRIANT,Imprimeurs : Denis BANTEAUX, Jean-Marie DUCROCQ.

Ce numéro de "Traits d'Union" a été réalisé avec le concours de Viviane BOUDES, Brigitte FILIZZOLA, Sylvie FONTES, Danièle MALATERRE.Monique PUYUELO, Pierrette RAYMOND.

"Traits d'Union" n° 17 a été tiré à 800 exemplaires par l'imprimerie de la CPAM.

Editorial

50 ANS, LE TEMPS D'UN BILAN

Les ordonnances de 1945 ont créé un nouveau service public,la "Sécu", géré par des administrateurs représentant les bénéficiaires.En 50 ans, plusieurs centaines d'administrateurs se sont succédés dansle Tarn, désignant huit présidents et cinq directeurs. Tous ont été guidéspar un idée force : rapprocher la Caisse des assurés.Ainsi ont vu le jour les centres de Mazamet, Castres, Graulhet, Carmauxet Cantepau. En outre, la Caisse tient des permanences dans 25 villes demoindre importance. Ce rapprochement a été complété, ces dernièresannées, par la personnalisation des contacts et des courriers adressésaux assurés.

Le "remboursement" nécessite aussi de nombreuses relations avecles professions de santé. Les "débuts" ont été particulièrement difficiles.Il fallait, situation inédite, s'entendre sur les tarifs de remboursement et surbien d'autres points.C'est seulement en 1970 (à mi-parcours de notre histoire) qu'est interve-nue la première convention médicale, qui allait ouvrir la voie au déve-loppement du conventionnement avec toutes les professions de santé.Dans ce cadre conventionnel, maintenant bien établi, la Caisse entre-tient des relations normales avec toutes les professions de santé. Plu-sieurs dizaines de réunions par an permettent de traiter les questionsd'intérêt commun.

Pour ses 50 ans, la "Sécu" est fragilisée par la crise économique.Face à cette crise, la solidarité est plus nécessaire que jamais. Lesdifficultés d'aujourd'hui imposent à tous les acteurs, gestionnaires desCaisses, professionnels de santé, assurés sociaux, d'agir avec esprit deresponsabilité,

Pierre ROBERT

LA SECU50 'elle . .

Le 50e anniversaire est l'occasion de montrer le visage d'une institution - la branchemaladie du régime général - qui n'a pas à rougir de ce qu'elle a fait depuis 1945,

Comment maîtriser les dépenses ? Quel partage opérer entre assurance et solidarité ?Quelle clarification descomptes ? Ce sont le fonctionnement et la gestion dusystème qui sonten jeu. Ces débats de fond restent ignorés du grand public, lequel risque de n 'en retenir queles effets négatifs.

L'objectif du 50e anniversaire est de contribuer à poursuivre la (re)découverte de la Sécupar les assurés,

C'est avec quelques joursd'avance, sur la date anniversaire du4 octobre 1995, que la CPAM du Tarna signalé cet événement au grandpublic par sa présence à la Foire Éco-nomique de CASTRES. Du 22 septem-bre au 1er octobre notre stand a rap-pelé toute l'histoire de la Sécu, autravers d'une exposition composéed'une vingtaine de panneaux fournispar la CNAM.Une première série représente unefresque historique segmentée parpériodes qui relate des grands faitsde société et de révolution de la Sé-curité Sociale.L'espace thématique, composé de 5autres panneaux, présente l'Assu-rance Maladie,Viennent ensuite 4 panneaux, réali-sés par nos soins, qui font l'historiquede la CPAM du Tarn et son organisa-tion.

L'expo voyage

Cette exposition a été intégra-lement reprise du 4 octobre au 7 oc-tobre, sous un chapiteau installé àALBI, place du Vigan, avec commepoint fort la "journée enfants", le 4 oc-tobre.Ce jour anniversaire a été fêté encollaboration avec la CAF et l'URSSAFainsi qu'avec le service péri-scolairede la mairie d'ALBI. Concours de des-sins, goûter, cadeaux et lâcher deballons ont été au menu.Vous avez pu découvrir cette exposi-

tion lors de notre "rencontre" du 13octobre et la revoir dans votre Centrejusqu'à la fin décembre.- Le jeudi 5 octobre, une émission spé-ciale d'une 1/2 heure, sur RADIOALBIGÉS, aura permis de rappeler auxauditeurs nos 50 ans d'existence etde parler de révolution de 1946 à nosjours.- Début octobre, la revue de la Sécu-rité Sociale Midi-Pyrénées avec notrepage tarnaise a été également con-sacrée au cinquantième anniversaire.- Depuis fin août, les enveloppes de

nos courriers sont marquées du logodu 50e.- La presse locale, informée par nossoins, a relayé l'événement et men-tionné notre présence sur les diverslieux d'exposition.- Enfin, mais cela vous le savez, noslocaux ont arborés le logo du 50e ;ballons géants, affiches...Des manifestations régionales : pré-

sence de l'exposition du cinquante-naire dans la gare de TOULOUSE, àl'aérodrome de BLAGNAC, et en dé-cembre, au Salon de l'ÉtudiantINFOSUP à TOULOUSE, accompagnentnotre démarche.Dans cette même optique nous noussommes adressés à l'Académie duTarn pour proposer aux lycéens unProjet d'Action Éducative (P.A.E.) :étude sur l'évolution de la SécuritéSociale de sa naissance à nos jours etsur son avenir.Le grand public aura pu, grâce à cesmanifestations, prendre consciencede la chance d'avoir ce système deprotection sociale et de la nécessitéd'être vigilant et actif pour le préser-ver.Nous ne manquerons pas dans le pro-chain numéro de faire le compte-rendu détaillé de toutes ces opéra-tions.

Un "T.U." historique

Le contenu de ce numéro spé-cial fait de ce "Traits d'Union" une ré-férence historique tarnaise de notreorganisme.Ce 50e anniversaire est aussi l'occa-sion pour nous rappeler que si nousavons pu assurer 50 ans de solidaritéet pouvons aujourd'hui envisager deprolonger notre action, c'est engrande partie grâce à ces femmes etces hommes qui ont fait la SÉCU endes temps difficiles où rien n'étaitacquis. BB1

PHOTOS SOUVENIRSPour la préparation de ce 50e anniversaire, des "anciens" de la Caisse nous ont confiés leurs photos.

Certaines illustrent les articles de ce numéro.Voici quelques images de plus... pour le plaisir de chercher qui est qui... et de se souvenir.

DES PRÉSIDENTS, DES DIRECTEURS,, et

En 50 ans d'existence la Caisse Primaire du Tarn a vu passer 8 Présidents à la têtede son Conseil d'Administration et 5 Directeurs. Tous ont eu le souci constant d'assurerle meilleur service possible à l'assuré, en s'appuyant sur le personnel dont AiméFRAYSSE s'accorde à dire qu'il est "le meilleur atout de l'entreprise".

La gestion des Caisses a évoluéet il est difficile de comparer la pé-riode d'après-guerre à aujourd'hui.Chaque Président, chaque Directeur,a marqué de son empreinte sa fonc-tion, La Direction de la Caisse est de-venue progressivement de plus en pluscollégiale.Des changements juridiques ont éga-lement modifié les responsabilités res-pectives. Depuis le décret du 12 mai1960, le Directeur devenu seul respon-sable du personnel "nomme aux pos-tes, règle l'avancement et dirige ladiscipline".Plus près de nous, les années 1980 ontvu apparaître l'informatique, les Con-trats Pluri-annuels d'Action Concertée(COPAC), le développement du par-tenariat avec les professionnels desanté, l'évolution de la communica-tion et le développement de la ges-tion des risques. Autant d'éléments quiont contribué à faire évoluer les res-ponsabilités des administrateurs et àtransformer la fonction de Direction.

Confidences Directoriales

Georges SAHUQUET (proposrecueillis par son fils) :«La maison de la rue de la Ré-publique avait été louée à lacondition que le grand salondu 1er étage ne soit occupéque par le Directeur, afin depréserver l'état du parquet. Asa création, la Sécurité Socialeavait une réputation très"rouge"... Atel point que j'avaisété "menacé" d'excommuni-cation.»

Louis FOULQUIÉ nous a fait part d'unsouvenir qui l'a marqué pour sa fu-ture carrière de Directeur. Dans leCentre de MILLAU, au début de sacarrière, il y avait eu un cambriolagedu coffre-fort, sans effraction,«A la suite de l'enquête et de la suspi-cion qui s'en est suivie, 3 perquisi-tions, 2 gardes à vue, 2 divorces onteu lieu».D'où cette réflexion :«La rigueur est indispensable dans unservice public au niveau des procé-dures et de l'organisation».Les relations humaines sont très im-portantes pour lui :«Le cadre est là pour mettre de l'huiledans les rouages et non de l'huile surle feu».,, sans commentaires,Aimé FRAYSSE : «Je ne pensais pas,jeune directeur que je passerai desnuits entières avec les professionnelsde santé pour discuter des conven-tions définissant nos relations.»«Quant j 'a i débuté dans l'Alliercomme Directeur-Adjoint, j'ai écrit15 pages pour justifier la création de3 postes : aujourd'hui tout est réglépar les ratios de gestion,C'est le contraire des évangiles : lespremiers seront les premiers...» 23

Les Directeurs depuis 1946

Georges SAHUQUETNé en 1886, à LACABARÈDE dans leTarn. Marié, 6 enfants. C'est en 1935qu'il devient Directeur de la Caissed'Assurance Sociale "l'Union Mutua-liste Tarnaise". Directeur de notre Caissedu 20 juin 1946 jusqu'en décembre1961, date de sa retraite, il décède le1er mars 1962.

Albert CHOUNETBéarnais d'origine, il est né le 9 mars1915. Inspecteur de la Direction Régio-nale de la Sécurité Sociale détaché àALBI, il prend la direction de la Caissedu 1er janvier 1962 au 14 mars 1964. Ilréintègre la Direction Régionale et re-vient diriger notre Caisse de juilletl 965à mars 1975. Il décède le 2 juillet 1981,

Gaston BERNICHENé le 11 août 1937 à PARIS, dans le 12earrondissement. Marié, 4 enfants, Vientde la Caisse de FOIX dans l'Ariège, le1er juin 1975. Il reporta l'URSSAF d'OR-LÉANS, le 31 mai 1978.

Louis FOULQUIÉNé le 24 juin 1921, marié, deux enfants.Après avoir assuré l'intérim dAlbertCHOUNET, il prend ses fonctions deDirecteur du 1er juin 1978 au 31 dé-cembre 1982, date de sa retraite.

Aimé FRAYSSENé le 20 octobre 1943 à MELJAC, dansl'Aveyron. Marié, deux enfants. Aprèsun premier poste à la Caisse Nationaled'Allocations Familiales, il est nomméDirecteur-Adjoint à la CAF de MOU-LINS dans lAllier, puis Directeur-Ad-joint à la Caisse d'ALBI. Il succède àLouis FOULQUIÉ en qualité de Direc-teur, depuis le 1er janvier 1983.

Georges SAHUQUET, premier Directeur de la Caisse.

Pierre ROBERT, Président du Conseil d'Administration de la CPAM du Tarn depuisle 17 avril 1984, est né le 26 janvier 1935, dans le Tarn. Infirmier Général de l'Hôpital deCASTRES, retraité depuis peu.Nous lui avons demandé comment il concevait son rôle et sa fonction :

Pierre ROBERT : « Devenu Président du Conseil d'Administration dela CPAM du Tarn le 17 avril 1984, j'ai pris mes fonctions avec AiméFRAYSSE, Directeur de la Caisse, Depuis, je peux dire que nous"fonctionnons" de façon très homogène. Chacun de nous deuxdétient ses prérogatives : nos rôles sont très clairs et chacunrespecte celui de l'autre.La symbiose entre le Président et le Directeur est une des condi-tions essentielles pour assurer la bonne marche de la Caisse etl'application des décisions du Conseil d'Administration.Par rapport à mes collègues du C.A., mes qualités personnelles derigueur et d'efficacité, ainsi que mon souci de gérer au mieux lesrelations humaines, font que je pense être reconnu comme un bonanimateur, respectueux de l'avis de mes collègues.

Mais ce qui me semble le plus impor-tant à privilégier, c'est la qualité duservice rendu à l'assuré.C'est ma principale préoccupationdepuis 11 ans et dans un contextenational difficile, je crois que nous yréussissons ; rapidité de paiement,qualité d'accueil, efficacité sont lesatouts majeurs de notre Caisse.Pour parvenir à la maîtrise des dépen-ses, il m'est apparu nécessaire d'en-tretenir des relations de qualité avecle Service Médical et les profession-nels de santé.Je me suis appliqué à assurer la cohé-sion de la Caisse et à en donner unebonne image à l'extérieur.

3 juillet 92 :accueillent

Pierre ROBERT (à d.) et Aimé FRAYSSE (à g.)Gilles JOHANET, Directeur de la CNAM.

Les Présidents du Conseil d'Administration2 avril 1946 - 27 mai 1947 Marcel FABRE

28 mai 1947 - 25 juillet 1947 Louis FIEU (bureau provisoire)

26 juillet 1947 -13 mai 1948

13 mai 1948- 11 juin 1948

12 juin 1948 - 3 mai 1950

Marcel FABREDémission le 13.5,48

Intérim par Robert DELAHAYEvice-président

Louis FIEUÉloigné d'AIbi par une mutation,Louis FIEU déléguera ses pouvoirs àJean CARRIÈRE, vice-présidentdu 6.10,49 au 30.10,49et du 3,12,49 au 4.5,50Démission de Louis FIEU le 4.5.50

4 mai 1950-21 juin 1950 Robert DELAHAYE

22 juin 1950- 25 juin 1952

26 juin 1952 - 19 octobre 1955

20 octobre 1955 - 29 novembre 1955

30 novembre 1955 - 24 avril 1956

25 avril!956 - 8 novembre 1967

9 novembre 1967 - 4 septembre 1972

5 septembre 1972 - 16 avril 1984

17 avril 1984

Jean BOULOGNE

Robert DELAHAYEII quitte le département le 20.10.45.

Intérim par Marcel FOUCRAS,vice-président

Marcel FOUCRAS (bureau provisoire)

Marcel FOUCRAS

Jean MOMOT

Marcel VEDEL

Pierre ROBERT 17 juin 93 : Pierre ROBERT inaugure l'EspaceAccueil rénové du Centre de MAZAMET.

ëfatt ctvte

LASECUC'était il y a cinquante ans ...Naissait alors ce qui allait devenir une des plus grandes institutions nationales : laSÉCURITÉ SOCIALE,Même si les prémices d'une certaine solidarité apparurent au Moyen-Age avec leschartes corporatives, il aura fallu attendre le 4 octobre 1945 pour que soit posé leprincipe d'une généralisation de la protection sociale à l'ensemble de la popula-tion.

De tout temps, la maladie, l'ac-cident, le chômage, la vieillesse, en-traînent une baisse ou une perte derevenus, engageant des dépensessupplémentaires que l'individu nepeut pas toujours assurer.Face à ces risques, la société a detous temps apporté des réponses par-tielles. De la charité aux sociétés desecours mutuels, des caisses de com-pensation aux assurances sociales, lesréponses à ces "risques sociaux" ontété, jusqu'en 1945, fragmentaires.Des systèmes de Sécurité Sociale sesont progressivement développésdans tous les pays industrialisés. Ils ontd'abord été basés sur la techniqueindividuelle de l'épargne qui a bien-tôt connu ses limites en excluant lesclasses sociales les plus déshéritées etcependant les plus vulnérables.Progressivement se sont mis en placedes systèmes faisant appel à autrui :assistance, responsabilité civile, assu-rance et mutualité. Mais la techniquede l'assurance qui lie le montant dela contribution à l'importance du ris-que à courir entraîne des primes tropélevées pour les personnes les plusvulnérables : grands malades, per-sonnes âgées.

Au XIXe siècle la condition de la classeouvrière est si misérable que les tech-niques traditionnelles (l'assistance oules contributions volontaires) doiventêtre adaptées. Ainsi apparaissent lespremières lois de protection socialeau sens le plus large. Tout d'abord enAllemagne où BISMARCK, pour desraisons politiques, fait voter plusieurstextes rendant obligatoire une pro-tection sociale de base. De nombreuxpays suivent ces initiatives. Mais c'estaux États-Unis que la loi de 1935 faitréférence aux termes de Sécurité So-ciale. C'est en quelque sorte l'actede naissance du concept de SécuritéSociale.

Les évolutions

Progressivement, les principesse sont affinés notamment en Angle-terre où BEVERIDGE énonce un plande protection sociale de caractèregénéral et uniforme.Avant la guerre, une distinction étaitfaite entre les "risques malheureux"(maladie, invalidité, accident de tra-vail) qui ne concernaient que les sa-

lariés et les "risques heureux" (chargesfamiliales) qui assuraient une protec-tion renforcée, étendue à l'ensemblede la population active. A la libéra-tion, les facteurs socio-économiquesprécipitent le renouvellement du sys-

Pierre LAROQUE (premier Directeur Général dela Sécurité Sociale au Ministère du Travail).

terme français. Le gouvernement pro-visoire de la République Française faitappel à Pierre LAROQUE pour prépa-rer les réformes qui vont se traduire,dans un premier temps, par les ordon-nances des 4 et 19 octobre 1945.Celui-ci, s'appuyant notamment surla plate-forme élaborée par le Con-seil National de la Résistance va pro-poser la mise en place d'un régimeunique auquel devrait être rattachél'ensemble de la population.

Le premier pas consiste à doter cerégime de structures administrativestotalement nouvelles. La trame estconstituée par un réseau de caisses :des caisses primaires et des caissesrégionales d'assurances sociales. LesCAF conserveront leur autonomie degestion pour les prestations familia-les. Une Caisse Nationale de SécuritéSociale coiffe l'ensemble et assure satrésorerie. Chacun des organismes deSécurité Sociale est doté d'un Conseild'Administration comprenant, pourles 2/3, des représentants des assuréssociaux parmi lesquels deux repré-sentants du personnel de la Caisse,Le dernier tiers regroupait les em-ployeurs et les associations familiales,Les travaux législatifs, entrepris en1945, se sont poursuivis pendant toutel'année suivante notamment à tra-vers le décret du 8 juin 1946 qui con-tient toutes les dispositions pratiquesnécessitées par la mise en place et lefonctionnement des nouveaux orga-nismes.Il faut cependant noter que la pressea réservé peu de place à cette nais-sance, hormis "Libération" qui prendtoute la mesure de l'événement. Lapromotion n'est pas non plus très bienassurée par le gouvernement lui-même. Non seulement la signaturede DE GAULLE ne figure pas sur l'or-donnance d'octobre, mais aussi l'ab-sence d'exposé des motifs, lors de laparution au Journal Officiel, dénoteune anomalie sérieuse pour une loimarquant le début d'une ère nou-velle dans la protection sociale,En outre, la grande ambition de créerun régime universel a échoué devantl'hostilité de certaines catégories so-ciales qui ont souhaité conserver leurprotection particulière et leurs avan-tages antérieurs (travailleurs indépen-dants, cheminots, marins).

La Caisse du Tarn

L'application sur le terrain desordonnances de 1945 fut relativementrapide. Notre département n'est pasen reste : à partir du 1er juillet 1946, lesdiverses caisses d'assurances socia-les (la Caisse Départementale, la Mu-tualiste, le Travail,.,.) fusionnèrent touten restant chacune dans ses propreslocaux, Et c'est en octobre 1946

LA SÉCU VUE PAR NOS AÎNÉS

"C'était une époque formidable,""Nous étions une famille,""Tout se passait dans la bonne hu-meur.""Il y avait de la solidarité entre em-ployés, on n'hésitait pas à recevoirles jeunes embauchés chez nous lesoir, pour leur apprendre le travail,""On faisait un effort constant poursatisfaire les assurés, on avait l'im-pression d'y arriver,""On pensait que la Sécu deviendraitl'organisme le plus important."

qu'eut lieu l'emménagement à lavieille Poste, immeuble en partie in-cendié par les Allemands.Le personnel fut recruté parmi lesemployés des diverses caisses et tousles fichiers assurés réunis en un seul,L'immeuble comprenait 2 étages.Tout en haut se situaient les servicescotisations et accidents de travail (ser-vice géré à l'origine par des assuran-ces privées et rattaché au 1er janvier1947 au régime général),Les locaux n'avaient pas été rénovéset le travail s'effectuait au milieu despoutres calcinées, certains employésfaisant même de l'équilibre dessus.Ceux qui avaient leur bureau près dumur touchaient avec la tête les tuilesdu toit, l'été il faisait tellement chaud

que la journée de travail commen-çait vers 4 h.30 pour se terminer versmidi.Afin d'aérer les bureaux, un gros ven-tilateur était installé au sous-sol et pro-pulsait l'air à l'étage par de grostuyaux. Celui-ci en arrivant dans lesservices faisait voler tous les papiers.La "buffatière", comme il était sur-nommé, était tellement bruyante queles employés du rez-de-chaussée, augrand dam de leurs collègues desétages, l'arrêtaient régulièrement.

Le chaud et le froid

L'hiver par contre, il faisait trèsfroid. Le chauffage se faisait grâce àun poêle à charbon.Deux employés étaient désignés, cha-que semaine, par le Chef de Service,un homme pour monter le charbon,une femme pour "décendrer" le poêle.Mais malheur au couple qui le laissaitéteindre, il était de corvée une se-maine de plus !Au premier étage se trouvaient lesbureaux du Directeur (GeorgesSAHUQUET), de l'Agent Comptable(Henri ASSIÉ) et la Comptabilité. Celle-ci était installée dans la cuisine d'unancien logement de fonction qui avaitconservé une hotte et une cheminée.C'était un agent de la comptabilitéqui allait chercher l'argent à la Tréso-rerie, cinq à six fois par jour. Pierre

30-9-46 : la Sécu s'installe provisoirement dans l'aile non incendiée des locaux de la Poste(les services postaux sont hébergés dans les étages de l'immeuble de "Printania").

MAUREL a effectué ces trajets pen-dant dant 18 ans : il était armé d'unrevolver non chargé qui lui a déformétoutes les poches...Au rez-de-chaussée, on trouvait leservice Immatriculation et le guichet.Une banque séparait les employésdes assurés, ce qui posait problème àla caissière : elle était tellement petitequ'elle dépassait à peine au-dessus,Les relations entre employés et assu-rés étaient très amicales. Certains ve-naient très souvent et étaient pres-que des amis : comme ce monsieurqui venait tous les jours chercher sonindemnité journalière et à qui un em-ployé donnait des dossiers à classer...jusqu'à ce que le Chef de Service luiprécise qu'il n'était pas habilité à fairetravailler les assurés ! Le mobilier, ins-tallé dans les locaux de la Poste, étaitdes plus sommaires : tréteaux, tablesen bois.Les décomptes étaient transcrits surdes carnets à souche avec des car-bones à l'aide de crayons encre de-vant être affûtés régulièrement afind'imprimer le 3e volet. Par soucid'économie on se servait de supports,sortes de tubes sur lesquels étaientemmanchés les crayons afin d'utiliserces derniers jusqu'au bout.Les décomptes étaient ensuite repor-tés sur des fiches de positionnement.Au tout début, ces fiches étaient clas-sées dans des caisses à poisson.

COMMENT SE FAIREREMBOURSER EN 1946

Tout d'abord être salarié et effectuerun minimum de 60 h. par trimestre (ouêtre conjoint ou ayant-droit).Au guichet de la Sécurité Sociale,présenter la feuille de soins délivréepar le médecin et l'ordonnance pres-crivant les médicaments.Les médicaments n'ayant pas de vi-gnettes, l'employé doit comparer lafacture du pharmacien avec l'ordon-nance.Tous les soins sont remboursés à 80% àcondition que les tarifs applicablesaient été respectés.L'employé ayant fait son décompte,le contrôleur le vérifie et le remet à lacaissière. Il ne reste plus qu'à recevoirson dû,C'est beau la SÉCU...

Rapidement le Conseil d'Administra-tion inclut dans son budget l'achatde fiches de couleurs différentes pourl'assuré, le conjoint et les enfants maisaussi des bacs pour les classer.Il décide aussi, et cela dès juillet 1946,de faire imprimer les feuilles de mala-die et différents imprimés à en-têtede la Sécurité Sociale.En même temps qu'ALBI, le centre deMAZAMET était créé, il prenait la re-lève de la Caisse d'Assurance SocialeLocale.

Décentralisation

Mais pour les assurés ne pou-vant se déplacer ni à l'un ni à l'autredes centres de paiement, des corres-pondants locaux, situés dans les gran-des villes du département, récupé-raient les feuilles de maladie et lestransmettaient à ALBI. Ils recevaienten retour un bordereau et le montantdes remboursements en espèces. Jus-qu'au jour où un correspondant indé-licat fit un détournement de fonds, lespaiements s'effectuèrent par la suitepar mandat.Le 29 septembre 1947, s'ouvre, grâceà l'impulsion du Conseil d'Administra-tion, le centre de CASTRES. Situé dansles locaux de l'ancien commissariatde police, avenue de Gaulle, avecun effectif de 9 employés, il possèdeun logement de fonction pour le Chefde Centre.

La liaison entre ALBI et CASTRES sefaisait à moto, jusqu'au jour où celle-ci prit feu avec les documents.Puis en 1950, la Poste d'ALBI voulantréintégrer ses locaux, la Sécurité So-ciale loua l'actuel immeuble de laMJC, rue de la République. Le pro-priétaire d'ailleurs ne fut d'accordqu'à la condition que le Directeuroccupe la grande salle du 1er étage.En effet, il tenait à protéger le par-quet.Des éléments importants marquèrentcette époque, ce fut l'apparition desstylos, des machines dactylos factu-rières, mais aussi des chaises dacty-los. C'était une grande nouveauté,aussi les employés s'amusaient-ilsquelque peu avec. Le Chef de Ser-vice les voyant tournoyer dessus lesréprimanda et les fit venir le soir pourrattraper le temps perdu.Aussi pour se venger un seau d'eaufut suspendu sur la porte : la suite resteà imaginer.,.La location à la MJC étant provisoire,le Conseil d'Administration cherchaune solution définitive.Le choix se porta sur une constructionplace Lapérouse, à l'emplacementde l'ancienne caserne de la gendar-merie.Le déménagement fut effectué finjuin 1953. Tout le monde mit la main àla pâte, le Directeur conduisait la ca-mionnette, les employés s'étaienttransformés en déménageurs et toutfut fait en une journée.Et nous y sommes toujours... B9

Juillet 1953 : le nouvel immeuble, place Lapérouse.

LOISIRS 1945.SPORTS

Tennis Yvon PETRA rentre de capti-vité. Malgré une mauvaise blessureau genou, sa volonté lui offre la vic-toire à Roland-Garros.

Cyclisme Le Tour de France ne peutencore être relancé,En attendant, applaudissons ÉloiTASSIN qui vient de remporter le GrandPrix des Nations, une course contre lamontre à 37,005 km/h.

Rugby Le 9 avril se déroule la finale duchampionnat de France. AGEN l'em-porte contre LOURDES 7 à 3, au termed'un match diffi-cile qui s'est trans-formé en pugilat.

Bowling Le bow-ling connaît un vifsuccès grâce àl'influence de l'ar-mée américaine.

"Baisse un peu l'abat-jour" d'ÉlyaneCÉLIS,"Fleur de Paris" interprété par JacquesHÉLIER,La première grande émission de ra-dio de l'après-guerre organise desconcours de chanteurs amateursdans différents quartiers de PARIS.

THEATRE

Théâtre Hébertot à PARIS :première de "Caligula", avec GérardPHILIPE.

MUSIQUE

J o s e p hCOSMA accom-pagne en musi-que les poèmesde Jacques PRÉ-VERT. CoraVAUCAIRE, YvesMONTAND, Ju-liette GRÉCO, lesFrères JACQUES in-terprètent : "Les feuilles mortes

1948 : Grand Prix d'ALBI sur le circuit de SAINT-JUERY - LA RENAUDIE.

HAUTE-COUTURE"Les

enfants qui s'aiment", "Barbara"...«Rappelle-toi BarbaraII pleuvait sans cesse sur Brest,Et ce jour-làTu marchais sourianteÉpanouie, ravie, ruisselanteSous la pluie...»A Bobino, Charles TRÉNET chante"Douce France". Georges ULMER in-terprète une chanson d'actualité "J'aiéchangé ma voiture contre une jeep".Le "Top 50" de l'année :"Mon coeur est un violon" de LucienneBOYER,

Pierre BALMAIN s'installe rueFrançois 1er, à PARIS.

LECTURE

Boris VIAN devient l'auteur àsuccès de "J'irai cracher sur vos tom-bes" et de "L'écume des jours"."Le Monde" remplace "Le Temps" (in-terdit).Nombre de villes et de villages propo-sent une lecture publique,., et le tauxde lecture augmente considérable-ment.

CINEMA

Jean CARNÉ produit le film(commencé en 1939), celui qu'il dési-gne en tant que "film de la paix re-trouvée" : "Les enfants du Paradis" eûtun succès considérable.Il tient l'affiche 20 mois. Il dure 3 h. 1/4,est diffusé en 2 parties et le prix desplaces est de 80 f.Il est interprété par de prestigieuxacteurs :Jean-Louis BARRAULT, ARLETTY, PierreBRASSEUR, Marcel HERRARD, RobertLE VIGAN, Louis SALOU, MariaCASARES.Christian JACQUE produit aussi un film

qui ne fut qu'undemi succès :"Carmen" avecViviane ROMANCEet Jean MARAIS,En 1942, un film coû-tait 7 millions etdemi ; en 1945, 15millions.Le cinéma améri-cain fait égale-ment la joie du pu-blic : tourné en1939, "Autant enemporte le vent"arrive enfin sur lesécrans, accueillipar le succès quel'on connaît.John FORD rendhommage aux sol-dats américains. Ilmet en scène "Lessacrif iés", avec

John WAYNE, Donna REED, RobertMONTGOMERY.

GUINGUETTES

Les jeunes qui ont 20 ans n'ontconnu que la guerre. Ils s'offrent main-tenant la joie de s'amuser, de danser,de chanter, C'est une jeunesse quis'enivre de plaisirs simples : les diman-ches après-midi, ils ne manquaientpas de se rendre, à bicyclette, à laguinguette.,, du bonheur pour touteune semaine.

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LES PETITES HISTOIRES DES PREMIERS C.E.

Des origines à nos jours, la vie du Comité d'Entreprise est faite, à la fois, depréoccupations constantes et de réponses ponctuelles à des problèmes d'actualité.Gestion d'un côté, avec le souci de coller à l'actualité sociale, et animation dugroupe social de l'autre : deux domaines qui apparaissent dès les premiers C.E.,

La première réunion du Comitéd'Entreprise s'est tenue le 30 novem-bre 1948 à 14 h.45, dans le bureau duDirecteur de l'époque, GeorgesSAHUQUET.La préoccupation essentielle des Fran-çais.., et des employés de la Sécu,était la quête de la nourriture. Cartesd'alimentation, bons de ravitaillementavaient encore cours, C'est pourquoiune des premières commissions miseen place est celle du ravitaillement,Elle monopolise les ordres du jour, sousla conduite efficace du Directeur.Avec 200 000 francs de l'époque defond de roulement (environ 33 000 Factuels), il faut acheter les denréesd'épicerie contingentées ou non. Pource faire, on fait appel à M. BROUZES ouM. GAYRAL, négociants en alimenta-tion, qui proposent des prix de gros. Lesuccès de cette entreprise repose surune parfaite organisation pour la ma-nipulation, la répartition et le collagedes tickets,

Progressivement, d'autres commis-sions se mettent en place, Certainesvous sont (encore) familières : parexemple "l'Arbre de Noël". A ce sujet,une anecdote est relatée dans le P.V.du 22 décembre 1948, faisant étatd'une escroquerie "à la poussette". Eneffet, deux personnes se sont présen-tées chez M. GALONNIER, fournisseurdes jouets et ont pris sur le compte duC.E. une poussette et une poupée,Moralité : "II ne convenait pas à M.GALONNIER d'être aussi confiant, etnous ne pouvons pas payer cettedette ; il en a été averti, il supporteracette dépense (sic)".1948 / 1950 : c'est une époque formi-dable où tout est à bâtir : l'organisa-tion de la Caisse, le Comité d'Entre-prise, l'établissement d'un règlementintérieur, etc... Les évolutions connuesdepuis reposent sur les fondationsposées en ces temps héroïques. C'estun vaste chantier dans lequel chacunse doit d'apporter sa pierre.

25 ans plus tard, un "Arbre de Noël" historique, entièrement animé par les agents et leursenfants, sous l'impulsion de Jeannette GOBAT (1974).

LES PREMIERS BUDGETS

Pour 1948, le Comité d'Entre-prise élu en fin d'année, s'est borné àorganiser un "Arbre de Noël", Mon-tant de la dépense 80 000 F.Budget prévisionnel pour 1949- Commission des oeuvres sociales :335 000 F pour les colonies sanitaires,colonies de vacances, placementsfamiliaux, aides familiales et "Arbrede Noël" 1949.- Commission du ravitaillement :200 000 F pour le fond de roulementdu groupement d'achat.- Commission sportive :100 000 F pour équiper une équipe defootball et de volley-ball, permettrela pratique de la natation et du ping-pong et prendre en charge les coti-sations à divers clubs.- Commission de la bibliothèque :120 000 F pour l'achat de livres d'étu-des, de dictionnaires, de romans...- Commission sanitaire :120 000 F pour affilier tout le personnelà une Caisse de Secours Mutuel et àla Caisse Mutualiste Chirurgicale, ainsique pour l'envoi de colis aux em-ployés malades qui se trouvent ensanatorium ou en préventorium.Ces demandes sont débattues enConseil d'Administration.Le C.A. demande que son Présidentveille à une distribution judicieuse desfonds. Le rôle de certaines commis-sions est contesté. Des administrateursne souhaitent pas la prise en chargetotale de la couverture complémen-taire. D'autres suggèrent que le Co-mité d'Entreprise attribue des bour-ses aux enfants poursuivant les étu-des ou aux agents souhaitant se per-fectionner,Le C.A. estime souhaitable que laquestion du logement soit étudiée.Enfin, certains souhaitent une biblio-thèque plus technique, intégrant unedocumentation importante sur la Sé-curité Sociale...

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netnplacen

eauCfeansar souvent de chapeauest Caveau eu hise pour cellesqui n'oiît pas assez d'habiletéça de temps pour îêtre letirs

propres modiste s,

II existe, beareusement, descoiffures variées permettantde remplacer I« chapeau trop

coûteux.

La résille, qui se fait engros tuile ou dentelle, devienttrès habillée si on la garnitde petits nœuds ou de Heursde velours.

La natte, vraie ou pos-(icha, 8 habille" une coiiîureet permet de sortir nu-têîe,sans cesser d'être distinguée.

La mantille si seyante seporte surtout le soir, en tulleuni ou à pois, en fine den-telle. Des voîant» et un grosnoeud de velours évoauentle peigne des Espagnoles.

Le turban est drapéfacilement avec une longueécharpe. Procéder ainsi :épïngler sur la tête unepetitefiorme faite d'un ovaieet d une bande de sparterie pour former comme une petitek^îte. La recouvrir de tissu (fig. I}, Draper d'abordt écharpe sur la nuque, croiser les deux bouts en avant,les passer derrière fa calotte (fig. 2) ; les nouer ou les croiser

NOS COURRIERSRéponse courte .. .. .. 8 franc»(1 bon remboursable et S francs).Réponse détaillée .. .. 16 francs i(i bon remboursable et 13 francs).. \Le bon peut être remplacé par sa \valsai (3 fr.) ou la bande d'abon-nement, li n'est répondu dans le \journal qu'aux questions présentant i

un intérêt général.

igt Quelques formuies de savoir-vivre,,,^* Allant chez des personnes, quivous sont supérieures, dites : Coin,-•ment vous portez-vous ? — Rempla-cez la formule A u plaisir par unephrase moins iamiîïère ; par exem-ple : Je vous remercie de votrebienveillant (ou bon}, accueil. —Quand vous voyez une seule personned'une lamine, dites-lui : Mon bonsouvenir pour tous les vôtres... ouZVe m'oublies pas auprès de Mme3T.., ou Mes amitiés à vos sœurs, etc.— Quand on TOUS félicite, répondezjentiment ; Vous, êtes çro-p aima-

ble... ou C'est bien- peu âè • chose.,.ou Je suis très fière de votre appro-bation. — En offrant des Heurs :Permcttes-moî de vous offrir cesquelques fleurs,-. Tous mes vœux..."Bonne jeté, chère Madame, — Quand

TOUS sert îa première à table,dîtes : Je vous en •prie, nu commen-

pas par moi... ou Je suis confused'être ainsi servie la première. — JL.

Peut-an utiliser seuSetnent le lumi-naire éîeotrique pour la céîébratïonde ia messe et Ses autres cérémonies ?

Non. Sauf impossibilité absolue,doii obligatoirement allumer au

moins deux cierges aux grand-messes,saluts et vêpres, un cierge aux messes

,sses. L'électricité n'est qu'un com-plément de îunûèrerie liturgique.

Une nuance de langage,C'est TOUS qui avez raison. On doit

dire : « Je Tais chez le coiffeur, chez

le pharmacien B. Non pas: a Je vaissu cciiïeîjr, au pharmacien ». — L-,

^E Quand se céSèfcre la fête nationi'een Belgique?^ La 21 juillet, anniversaire de ï'avè-neroent de Léopold Ier en 1831 quimarqua son indépendance. — L.

jjjî CoTrrmsnt UhaHer E'enveïQppe d'unef3;Tîmg médecin?«^ M.idame 1= Docteur X... -- L.

%. Gsmmsnt résonna Itt-e le style desmsu&jes.

• ̂ j C'est un excellent livre deA.-V. de Walle, paru dans notrea Collection pratique ». Nous pour-rons vous l'envoyer franco contremandat de 22 îr.

3$; MQH niari a-t-jj ïs droit de déca-chetés- et c&i centrS'er ainsi la c0r-respsnriancs «ug je rsçeis ?

. ** Naguère, l'art,' 213 du Code Civilimposait à la femme le devoird'obéissance et au mari le devoir de"proîe-'-tion. Et ïa jurisprudence étaitunanime à reconnaître au mari ledroit Se 'contrôler la correspondancede sa femme. Mais la loi du 22 sep-tembre 19-12 (non abrogée) modifiantcet article 213, a placé les deux,époux sur un plan d'égalité .absolue.D'où il faudrait conclure que de-meure désormais applicable à lafemme comme au mari le principede l'inviolabilité des lettres. — A.

3^ tousse de Beîtïgnîes.^ Elle naquit près de Saini-Amand-les-Eaux (Nord) en 1880. Pendantla guerre 1914-58, eîle organisa dansles pays occupés par les Allemandsun service do renseignements. Em-prisonnée en 1916, condamnée à mort,sa peine fut commuée en travaux•forcés. Internés à, Siegburg, trans-portée dans un hôpital de Celle y mourut le 17 septembre 13Î3.

a$t Que! âge a la princssse Eîïssuetïi,héritière du trôna d'Angleterre?<*** Elle est née ïe 2l avril 1926. — L.

ensuite en avant et cach=r les bouts le drapé Gig. 3).

LA FEMMECOMMERÇANTE

Nous voulons entendre ici, non pas la femmequi gère un commerce conjointement avec sonmari, mais celle gui, étant mariée, le gèred'une façon indépendante.

Jusgu'en février '1938, la femme mariée nepouvait eosercer seule un commerce que si elleavait préalablement obtenu une autorisationspéciale de son mari.

Elle demeurait au moins ̂ même dans ce cas,parfois paralysée dans son action. Il lui fallait,par exemple, une autorisation spéciale duniar-ipour plaider en justice afin de défendre tes in-térêts de son commerce.

Depuis ïors, la situation s'est modifiée, sur-tout du fait de la loi du $9 septembre i94% {nonabrogée)* La femme peut, en effet, exercer,sans aucune autorisation, une professionséparée de celle de son mari. Celui-ci a seule-ment le droit de s'y opposer, mais seulements'il justifie son opposition par ,Vintérêt de lafamille. Sinon,-la -justice autoriserait îa femmeà passer outre et les engagements profession-nels pris depuis l'opposition seraient valables*

Tous les engagements pris par ta femme dansl'eœercice de sa profession sont exécutables. Ilsne deviendraient nuls à l'ér/ard du mari ou destiers que si ces derniers ont personnellementconnaissance de l'opposition faite par le mariau moment où ils contractent avec l'épouse.

Lorsque la femme exerce une profession sé-parée de celle du -mort, les biens qu'elle acquiertde ce fait sont, sous tous les régimes matrimo-niaux, réservés à son administration et à sajouissance durant le cours du mariage.

Pour l'inscription au registre du commerce,elle doit fournir au greffier la déclaration denon-opposition du mari. En cas d'opposition^c'est le jugement l'autorisant à passer outraque l'épouse doit fournir, L'AVOCAT

Une ntavelle parurefait une robe neuve

Va» robes de l'an, dernier vous sem&lent démodées et vous ne pouvezen avoir de neuves. Résignez-vous joyeusement. Car ces jolies parures

donneront à vos robes la note moderne qui leur manque.

I* Ce grand col carré rappelle celui de nos marins. ÏI élargira les épaules d'une robe un peu étriquée.Vous le ferez, en liaon ou organdi et y assortirez les revers des manches. —;, 2. Voici un long col .pèlerinsencadré d un volant. Il redonnera de la fraîcheur à un corsage un peu fané et égaiera une robe trop sombre.

3. La dentelle forme ici ^ un joli col carré. 11 est relie au volant empesé qui î'entoure par un troutroudans lequel passe une comète de velours. — 4. Ce long col châle'* soulignera un décolleté en pointe..ir.ii..i..._....._.i_.i_i . Linon, soierie, organdi,

auront ia fraîcheur etla légèreté qu'il ré-clame. — 5. Ua giletde piqué, soie pu lin-

A B O N N E M E N T S 72 francs (24 numéros.)Changement (l 'adressa: En*, et basde d'abonMBiÊnî,

Adresser le montant au PETIT ECHO île la MODE, 1, ra* Gazan, PARIS-XIV*.Préciser SUT le talon du mandat on du mandat-chèque (compte Paru 28-07}

la destination exacte des sommes envoyées.1 changement de.

jusqu'à épuis nt de laprix, nos abonnées

ie leur restant due.

gerie, donne dé:ia net-teté à une robe de so eou de laine.Vous îe por-terez par-dessus la robeou glissé dans l'éehaa-ciure d'un devant.

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Naissance de la Caisse Primaire du TarnLE FILM DES ÉVÉNEMENTS

Au moment de la parution des Ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, il existe, dans le Tarn, 7 Caissesd'Assurances Sociales : la Caisse Départementale, la Caisse "Le Travail", l'Union Mutualiste Tarnaise, la Familiale, laMutuelle Interprofessionnelle Autonome de la Région Mazamétaine (MIARM), la Famille Métallurgiste, la FraternelleTarnaise,2 avril 1946 Installation du Conseil d'Administration de la Caisse Primaire de Sécurité Sociale du Tarn,

Président : Marcel FABRE,

11 mai 1946 Adoption des statuts de la Caisse Primaire,

20 juin 1946 Désignation d'un Directeur (Georges SAHUQUET) et d'un Agent-Comptable (Henri ASSIÉ).

13 juillet 1946 Les Caisses d'Assurances Sociales arrêtent leurs comptes,

16 juillet 1946 La gestion des Caisses d'Assurances Sociales est placée, provisoirement, sous la responsabilité duConseil d'Administration de la Caisse Primaire de Sécurité Sociale.

30 septembre 1946 Regroupement du personnel des anciennes Caisses dans les locaux provisoires de la CaissePrimaire de Sécurité Sociale, rue Séré-de-Rivière à ALBI, dans l'aile de l'ancienne Poste épargnéepar l'incendie provoqué par une colonne allemande, lors de la Libération,

30 septembre 1946 Fusion des fichiers des anciennes Caisses, jusqu'au 5 octobre 1946.

7 octobre 1946 Ouverture au public de la Caisse Primaire de Sécurité Sociale.

1er janvier 1947

24 avril 1947

Création du Service "Accidents du Travail",Nouveaux numéros d'immatriculation des assurés,

Premières élections des Administrateurs des Caisses de Sécurité Sociale par les assurés d'une part,et les employeurs d'autre part.

Le Contrôle Médical demeure dansles locaux de l'ancienne Caisse Dé-partementale, 56 rue Croix-Verte, àALBI. La M.I.A.R.M., ancienne Caisse

d'Assurances Sociales, donne nais-sance à la succursale mazamétainede la nouvelle Caisse de Sécurité So-ciale. Elle demeure provisoirement

1949 : le Service "Accidents du Travail" pose devant les locaux provisoires (angle Séré-de-Rivière,place du Vigan),

dans les mêmes locaux, à l'EnclosBarbey, Quant à la "Famille Métallur-giste", à SAINT-JUÉRY, elle subsisteraen se transformant. A côté de son rôled'organisme mutualiste (Mutuelle duSaut-du-Tarn), elle sera agrééecomme succursale d'entreprise, parle nouveau régime.Il faudra attendre le 1er octobre 1947pour voir s'ouvrir le Centre de paie-ment de CASTRES, dans les locaux deI ancien commissariat de police, ave-nue de Gaulle,Les Centres de CARMAUX et deGRAULHET ne seront créés que beau-coup plus tard, le 20 avril 1975 pour lepremier et le 1er mars 1976 pour lesecond.Le Centre d'Examens de Santé, quicomplète le dispositif, a vu le jour le1er janvier 1954. Situé, dans un pre-mier temps, au nouveau siège de laCaisse Primaire, place Lapérouse àALBI, il sera complété, le 1er juin 1962,par une antenne à CASTRES, rue SoeurRichard, dans les nouveaux locauxde la succursale. QQ

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LE PERSONNEL

D'une soixantaine de salariés, en 1946, à 134 au 1 er juillet 1948, la Caisse Primaire de Sécurité Sociale du Tarn a connu une explosionde sa démographie dans ses premières années d'existence,L'augmentation du personnel était liée à la croissance du nombre des assurés : 50 000 environ en 1946, près de 80 000 en 48, et près de100 000 en 1952.

Mais l'accroissement du volume de travail était également dû à des tâches nouvelles : prise en charge du risque "Accidents duTravail" à partir de 1947, mais également gestion de l'Assurance Maladie des retraités et des fonctionnaires. Toujours à partir de cetteannée-là, immatriculation avec le nouveau numéro national d'identité,..

L'embauche du personnel de la Caisse, en cette période, sera de trois ordres, II y eut d'abord le reclassement, au sein du nouvelorganisme, des agents des anciennes Caisses d'Assurances Sociales, Ensuite, dès 1946, l'embauche de personnel supplémentaire,souvent jeune, pour faire face à l'évolution du volume du travail. Les contrats de travail étaient souvent des contrats temporairesrenouvelés jusqu'à la titularisation lorsque l'activité prenait un caractère permanent et que l'intéressé donnait satisfaction, II y eut 14embauches en 1946,66 en 1947 et une dizaine environ en 1948, Enfin, en 1947, lors de la création du service "Accidents du Travail", 4 agentsd'assurance, ou employés de compagnies privées gérant antérieurement ce risque, furent reclassés à la Caisse Primaire. Q9

•ÉTAT du PERSONNEL de la CAISSE PRIMAIRE de SÉCURITÉ SOCIALE du TARN, au 1er juillet 1948Directeur : Georges SAHUQUET, Agent-Comptable : Henri ASSIÉ, Secrétaire Général : Jean-Baptiste CHAMPEAUT

Secrétariat DirectionMarcelle BAYLEGeorgette MOURLHONSimone MAZENSMarcel GANDIOLHenri MARTY

Secrétariat GénéralSimone TARGUEBAYREÉlise BOSCHYvonne DELARUE

ComptabilitéBerthe SABATIÉRobert BESSIÈRESJean ROQUELAUREPierre MAURELFélix ANDRIEUJeanne TEXEREAUJeanine GAUBERTGermaine LOPEZ

Service Assurances SocialesRaymond RIEUNAUDAlain MARTY

A - GUICHETSRosé SABLAYROLLESSuzanne DELEBOISGaston GAILLARDHenriette SCHEITLERAline DEREOUETJanine ROUGEMarcelle ROVIRAAndré LAURJanine RIGALYvette BOUDESSimone BARRAUMarthe POUSSEYvonne MOREAU

Robert DUTILLEULJoseph CUADROSAndré BOURGUIGNONMarie MERCIERPierre NICOLASAntoinette CASTELBOUVictorine LABONNE

B - SERVICE EXTÉRIEURRaymonde PAQUIÉLucienne LAVOYERJacqueline MARTYOdette COURDURIÈSMadeleine JALAMAAndrée THÉRONJanine CABROLOdette CABOTMuguette ROSSIGNOLPierrette CLARPierre SANCHEZFrançois SUDRESJean GUÉRINIJeanne PAU

Service ImmatriculationInvalidité - DécèsJean FAURYCamille BELLOTLucette PAILLOLEMadeleine PAULHIESÉtiennette ASTOULAndrée DURELChristiane GALAUPJuliette PINTOJosette ALBERTRoger JEANJeannette DUTAURené MÉDAULEGabriel ALBARÈDEPierre PEZET

Service Accidents du TravailJean PUECHGeorges ROUVETRené VINCENTLouis TREILLESArthur CHATAINRené ESPYPierre CAMBOULIVESMarcel NOUAISRené ROUZIÈSSuzanne VASSEURJanine MAURSLucette COUVEIGNESMarie-Louise TARROUXMaurice DERONDEColette POTOGENICKMichel HEIMAndré IMBERTSimone MARQUIER

Service CotisationsAndré CABRITCharles PIOLETJacques BLEYSRaymond PAGESCécile DANISYvonne RAFFANELRoger FAUQUEJean VASSEURPaul SOULIÉRené COUSYYvonne MARINRobert HUGOUNENCLéo SUCJuliette THONETSuzanne PIMPRENELLEGuy GAURELOdette COUSIFrancine BRUNETLucette MARAVAL

Raymonde TEYSSEYREHubert ROCACHÉBernard ALBOUYJanine ROQUESMonique MAYNAUD

Succursale de CASTRESLéon CHAUVINJean-Pierre PIERISimone CARVENRené FREZOULSGuy CHOULETAndré ANDRIEUJoseph BONACAZEAuguste BRUELAriette BABYLéa SIALINO

Succursale de MAZAMETJean PÉRIÉAndré ILHEGisèle FAGUETChristian DIDRYColette VAISSIÈRE

Contrôle Administratif(Action Sanitaire et Sociale)Louis LAGRÈZEAndré SABARTHESAdrien VIDALLouis FOURES

Contrôle MédicalDr BONGARS, médecin-chefDrGRANIER

Agents administratifsOdette DAYDÉRachel PAULHEÉmilienne MILLET

L'article 1er de l'ordonnancedu 4 octobre 1945 ^ *

"Il est institué une organisation de laSécurité Sociale destinée à garantir les tra-vailleurs et leurs familles contre les risquesde toute nature susceptibles de réduire oude supprimer leur capacité de gain, à couvrirles charges de maternité et les charges defamille qu'ils supportent.L'organisation de la Sécurité Sociale as-sure, dès à présent, le service des presta-tions prévues par les législations concer-nant les assurances sociales, l'allocationaux vieux travailleurs salariés, les accidentsdu travail et maladies professionnelles et lesallocations familiales et de salaire uniqueaux catégories de travailleurs protégés parchacune de ces législations dans le cadredes prescriptions fixées par celles-ci et sousréserve des dispositions de la présente or-donnance.Des ordonnances ultérieures procéderontà l'harmonisation desdites législations etpourront étendre le champ d'application del'organisation de la Sécurité Sociale à descatégories nouvelles de bénéficiaires et àdes risques ou prestations non prévus ples textes en vigueur." i T.U. i