50e anniversaire de l'école secondaire Beaulieu

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Brochure noir et blanc.

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50 e anniversaire.

C’est un plaisir pour nous de souligner le 50e anniversaire de l’école secondaire Beaulieu, l’établissement le plus âgé de la Commission scolaire des Hautes-Rivières.

Pour nous, une école n’est pas seulement un bâtiment que l’on construit pour accueillir les enfants d’un quartier. Une école, c’est d’abord et avant tout un lieu d’apprentissage doté d’une âme qui est le reflet des personnes qui y œuvrent. Ce sont ces personnes qui donnent à l’école sa couleur, son originalité, son identité.

Si l’école Beaulieu jouit aujourd’hui d’une bonne réputation, elle le doit à la passion et au dévouement de son personnel passé et présent. C’est grâce à eux si le sentiment d’appartenance que les élèves éprouvent à l’égard de l’école est fort et persiste dans le temps.

Forte de la richesse de son passé, l’école Beaulieu s’implique activement dans la «création d’un monde culturel», c’est-à-dire la mise sur pied d’une grande variété d’activités culturelles qui ont pour but d’aider les élèves à repousser les frontières de leur univers culturel et à découvrir des façons différentes de s’exprimer sur le plan créatif. Ce faisant, l’école fait davantage que remplir sa mission première qui est d’instruire, de socialiser et de qualifier; elle contribue de façon importante à l’épanouissement personnel des élèves qui, à travers ses activités, découvrent leurs talents et apprennent à les exploiter de diverses façons. L’école forme ainsi des jeunes et des adultes en devenir ouverts sur la culture locale et sur le monde.

Ce 50e anniversaire est l’occasion tout indiquée pour porter un regard sur l’histoire de l’école, mais aussi pour souligner la qualité du travail et de l’implication de ses artisans et de ceux qui y œuvrent aujourd’hui. Nous espérons que les festivités entourant ce 50e anniversaire permettront à ces personnes de partager ensemble de précieux souvenirs et, surtout, un sentiment de fierté quant au rôle si précieux et noble qu’elles ont assumé au cours de ces 50 années.

Andrée Bouchard Claude BoivinPrésidente Directrice générale

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Mesdames, Messieurs,C’est avec grand plaisir que nous soulignons aujourd’hui les 50 ans de l’École secondaire Beaulieu, un milieu riche de connaissances et de traditions, doté d’une histoire unique dans la Commission scolaire des Hautes-Rivières.

Unique sous plusieurs aspects…D’abord, unique par son côté humain, soit par l’attachement et la fierté que les élèves et les membres du personnel, anciens autant que présents, éprouvent envers notre école. Depuis sa création, le dévouement de tous ceux qui ont travaillé à l’école Beaulieu a contribué à lui donner une identité bien propre. Plusieurs ont choisi d’y passer de nombreuses années, parfois même leur carrière entière, et c’est avec regret qu’ils la quittent. Ce sentiment d’appartenance demeure encore très fort aujourd’hui et il contribue grandement à faire de notre école ce qu’elle est : un milieu d’épanouissement pour ceux qui ont eu et ceux qui ont toujours la chance de la fréquenter.

Unique également par son ordre d’enseignement, la fin du secondaire, et ce, depuis 50 ans. Imaginez alors le nombre impressionnant de finissants de notre commission scolaire issus de l’école Beaulieu!

Unique, enfin, par les projets pédagogiques novateurs et d’avant-garde qui ont été mis sur pied dans notre école de même que par la couleur particulière qui lui est donnée grâce aux nombreuses activités parascolaires qui y sont vécues depuis son inauguration en 1959.

Enfin, j’ajouterais que, dans une ère de mondialisation comme celle où nous vivons, il devient primordial que nos élèves se prémunissent d’une solide formation académique marquée du sceau de l’excellence. Voilà un défi que l’École secondaire Beaulieu relève encore aujourd’hui avec brio, comme elle l’a toujours fait, afin de préparer le plus adéquatement possible les adultes de demain qui auront à se démarquer dans notre société.

L’organisation de ce 50e anniversaire nous a permis de découvrir l’histoire exceptionnelle de l’École secondaire Beaulieu. Profitez de cette soirée pour retrouver ce milieu, empreint de fierté et de souvenirs, de connaissances et de dévouement, que notre école a été et qu’elle est toujours. Nous espérons, Mesdames, Messieurs, que vous passerez une excellente soirée parmi nous!

Manon OuelletDirectrice

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1954 L’Académie commerciale catholique de Saint-Jean, située sur la rue Saint-Jacques près de Mercier, devient l’École supérieure Beaulieu(pour honorer son ex-directeur, M. Alexandre-Joseph Beaulieu).

1956 Devant l’accroissement du nombre d’élèves au secondaire, les commissaires d’écoles pour la municipalité de la Cité de Saint-Jean demandent au département de l’Instruction publique l’autorisation de construire une nouvelle école supérieure de garçons.

1958 Après une correspondance étroite entre la Commission scolaire et le surintendant de l’Instruction publique, ce dernier approuve les plans et devis soumis (ceux de l’entrepreneur Léopold Roy); moyennant quelques ajustements, il autorise la construction.

1959 En septembre, la première cohorte de garçons (365 élèves) entre à l’école secondaire Beaulieu. Trop grande alors pour les besoins immédiats, l’école accueille à son étage supérieur, les élèves de Saint Patrick School. En tout, 554 élèves occupent donc l’école durant les deux premières années.M. Roch Rheault en est le directeur, assisté de M. Georges Duval (de 1959 à 1961) puis de M. Édouard Fortier (de 1961 à 1966).

Le 29 novembre, en présence de nombreux invités, Mgr Gérard-Marie Coderre, évêque du diocèse de Saint-Jean, bénit «l’une des plus belles écoles de la province» (selon M. Paul Beaulieu, député du comté de Saint-Jean et ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement de Maurice Duplessis).

1964 Pour la première année, des filles sont admises à l’école secondaire Beaulieu; en nombre restreint d’abord (2 classes mixtes), elles seront présentes en plus grand nombre l’année suivante (9 classes mixtes).

1965 La fondation de la Commission scolaire régionale Honoré-Mercier entraîne une augmentation importante d’élèves à Saint-Jean. Les commissaires votent donc, le 19 juillet, une résolution en faveur de «la construction, sur le terrain situé à l’extrémité de l’école secondaire Beaulieu, le long du boulevard du Séminaire, d’une école temporaire de huit classes.»Quarante-quatre ans plus tard, la construction «temporaire» existe toujours….et abrite l’atelier de la Commission scolaire!

1967 L’École Beaulieu inaugure son Café Campus. Situé à l’angle des rues Saint-Georges et Mercier, dans l’ancien Centre sportif, il sert à la fois de salle de réunions, de boîte à chansons, de salle de conférences, de salle de danse et de spectacles. C’est là qu’a lieu le couronnement de Miss Beaulieu, à l’occasion du Carnaval d’hiver annuel.

1970 Après bien des tergiversations au sein des assemblées des commissaires de la Commission scolaire régionale, on autorise «le régime de double session» à l’école secondaire Beaulieu, pendant que se construisent les écoles polyvalentes de Saint-Jean et d’Iberville. L’école accueille alors environ 1560 élèves.

1971 L’ouverture des polyvalentes entraîne une relocalisation des élèves et des professeurs. Seules six(6) personnes:M. Roland Babin M. Yvon BlondeauM. Jacques Bachand Mme Mervet DaoudM. Lucien Bélanger Mme Jacqueline Plouffedemeurent à l’école Beaulieu en tant qu’enseignants et M. Mario Harbec en devient le directeur. Un «nouveau Beaulieu» vient de naître…

1989 Pour célébrer son 30e anniversaire, l’école Beaulieu s’est refait une beauté, au cours de l’été dernier. Des réfections majeures ‒ fenestration, ventilation, relocalisation de la bibliothèque, aménagement des laboratoires de sciences, gymnase, etc. – lui permettront sans doute de mieux traverser le temps…

Et voilà que - 20 ans plus tard - elle arrive, encore assez fraîche…à son 50e! Thérèse Ladouceur Enseignante (1971-1975, 1980-1982, 1989-1998)

Quelques dates importantes...

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Alexandre-Joseph BEAULIEU…vous connaissez?

En nommant la nouvelle école secondaire de garçons «École secondaire Beaulieu», la Commission scolaire de l’époque honorait la carrière d’un éducateur de Saint-Jean, M. Alexandre-Joseph Beaulieu, père de M. Paul Beaulieu, alors député du comté de Saint-Jean et ministre du Commerce et de l’Industrie à l’Assemblée législative provinciale.

Originaire de Sainte-Anne-de-Bellevue (1877) et père de 14 enfants, il commence sa carrière d’enseignant en 1900, à Saint-Paul, Ile-aux-Noix où il devient aussi directeur d’école. Il vient s’établir à Saint-Jean en 1909 et enseigne à l’Académie commerciale catholique. Il y est nommé directeur en 1913, fonction qu’il exerce pendant 36 ans.

«Le père Beaulieu» ainsi que le nommaient ses élèves, s’est dévoué inlassablement pour les jeunes, leur proposant (en dehors des cours) des activités diverses dans lesquelles il les accompagnait: clubs de sports, corps de cadets, enfants de chœur, chorale, théâtre, etc.

Au moment de sa retraite, en reconnaissance de ses nombreuses années consacrées à l’éducation et à l’instruction des jeunes, l’Académie commerciale catholique de Saint-Jean prend le nom d’École secondaire Beaulieu.

Thérèse LadouceurEnseignante (1971-1975, 1980-1982, 1989-1998)

Il méritait bien qu’on lui rende hommage «…en donnant son nom à cette école spacieuse et moderne qui perpétuera son souvenir, pour toute la population de Saint-Jean et les générations futures.» (La Voix de l’Est, le samedi 28 novembre 1959)

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Dans l'bon vieux temps...

À l’automne 1959, Germain Hébert et moi-même, Marcel Gauthier, étions tous les deux à l’ouverture de l’école Beaulieu, où nous avons enseigné plusieurs matières – c’était la coutume, à l’époque – aux niveaux de 4e secondaire et du CPES (cours préparatoire aux études supérieures, donnant accès à l’université).

Pour enseigner plusieurs matières simultanément, il fallait faire preuve d’une bonne dose de créativité. Ainsi, pour familiariser les élèves avec les instruments de musique, j’avais recours aux disques; et comme il n’y avait pas de «tourne-disques» à l’école, je transportais le mien de chez moi… Un jour que je proposais une initiation à la musique de jazz ‒ afin de laisser croire à mon avant-gardisme ‒, ne possédant moi-même aucun disque de ce type de musique, j’invitais les élèves à apporter leurs propres disques en classe et à faire des commentaires. Il faut ce qu’il faut, n’est-ce pas?

La discipline de l’époque était très sévère sur beaucoup de points. Proscrite la mini-jupe! Germain portait sur lui, une petite règle…pour faire croire à un besoin de calcul de la distance… entre l’ourlet de la jupe et le genou! Et il n’était pas permis aux garçons de porter les cheveux longs, couvrant les oreilles! Or, un élève qui appartenait à un groupe rock et qui se devait d’avoir les cheveux longs, porta une perruque lui permettant de ramener ses cheveux en arrière des oreilles. Ce n’est qu’à la fin de l’année que Germain apprit le stratagème!

À ses débuts, Beaulieu n’avait pas de laboratoire pour la biologie. Je devais me rendre au Séminaire avec mes élèves, pour faire mes expériences. En plus, je devais traduire le «Elements of biology» de Weiss avant de préparer mes cours. Lors de la construction de la rallonge nord (qu’on appelait «le poulailler»), un local y a été aménagé pour l’enseignement de la biologie, local qui servait également de laboratoire... pourvu d’un seul microscope!

Le personnel enseignant de cette époque se composait de titulaires, responsables de classe, chargés de transcrire les notes des élèves fournies par les collègues, de préparer les bulletins, de recevoir les parents, de surveiller l’étude à la dernière période du vendredi; ils voyaient à mettre sur pied des activités parascolaires, du sport; ils devaient permettre à l’aumônier de rencontrer les élèves individuellement ou en groupe. La confession était à la mode…à l’époque! Faisaient aussi partie du personnel enseignant des spécialistes qui pouvaient, le cas échéant, enseigner plusieurs matières: ils étaient des «multi-disciplinaires»; lorsqu’ils étaient libres et qu’il y avait une suppléance à effectuer, ils la faisaient et ce, sans rémunération!Le premier directeur de Beaulieu, M. Roch Rheault, était un fervent

Le premier directeur de Beaulieu, M. Roch Rheault, était un fervent adepte de «l’intercom». Eh oui! notre directeur appréciait beaucoup cet instrument de comunication et l’utilisait sans trop de retenue… jusqu’à ce que les professeurs réclament de sa part un peu de modération!

«J’ai congé, vendredi après-midi!» annonçait fièrement l’élève qui avait conservé une «carte d’honneur» intacte. Si un élève avait fait montre d’indiscipline ou de mauvais rendements scolaires, l’enseignant témoin de ces manquements apposait sa signature sur la dite carte. Alors que la carte intacte permettait un congé le vendredi après-midi, celle qui présentait des signatures entraînait des coupures d’une heure ou deux ‒ selon le nombre de signatures ‒ à la demi-journée de congé.

Durant les récréations, les élèves formaient de petits groupes dans la cour, pour «placoter», prévoir leur emploi du temps ou planifier les fins de semaines; certains fumaient, d’autres s’offraient quelques douceurs prises à la cafétéria. Les enseignants, à tour de rôle, étaient appelés à exercer une surveillance adéquate de façon à ce que rien de répréhensible ne survienne entre étudiants et étudiantes… Cela a-t-il vraiment changé? Germain a même créé un ciné-club : des films étaient présentés dans la cafétéria, en dehors des heures de cours, bien entendu! Le gymnase permettait aussi aux sportifs de laisser libre cours à l’exercice…

«Dans l’bon vieux temps, ça s’passait d’même…»

Alors que je quittais Beaulieu en 1968, pour occuper la direction du vieux Couvent des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, à Iberville, Germain est devenu directeur adjoint à l’école Beaulieu en 1966.

Marcel Gauthier, enseignant (1959-1968)avec la collaboration de Germain Hébert, enseignant (1959-1966), directeur adjoint (1966-1971) et directeur (1985-1988).

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Au moment de l’ouverture de l’école secondaire Beaulieu, un local est réservé pour la bibliothèque. Au cours de la première année, afin d’en garnir les rayons, MM. Georges Duval et Mario Harbec organisent une cueillette de livres parmi les élèves.

Pour ne pas demeurer en reste, la Commission scolaire investit une somme d’argent afin d’offrir un plus grand nombre de volumes de lecture à la disposition des élèves. On consacre le reste de l’année à la classification, selon la méthode Dewey.

L’année suivante, l’administration de la bibliothèque est confiée à M. Paul Beaugrand qui l’ouvre enfin!… au mois de novembre 1960. Les élèves viennent une fois par semaine, à heures fixes, emprunter un volume pour une période de deux semaines.

(D’après un texte laissé par M. Paul Beaugrand)

Une bibliotheque voit le jour...

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Beaulieu, «l’école privée de la Régionale»... Cette boutade qu’on nous servait assez souvent, loin de nous offusquer, nous faisait presque plaisir. Des locaux très modernes pour le temps, des classes dites «régulières» et un personnel compétent d’une grande stabilité faisaient de Beaulieu un milieu auquel on s’attachait vite.

Au moment où nous bâtissions nos familles, nous nous y retrouvions à chaque occasion: Noël, l’Halloween, le Carnaval… pour échanger sur les exploits du petit dernier et profiter des trouvailles, pour ne pas dire des audaces, des Glurks.

L’enseignement y était certes prioritaire, mais on savait rendre plus chaleureuse l’atmosphère, par des activités emballantes. C’est ainsi que des expositions en sciences et en géographie embrigadaient nos chercheurs pour de longues semaines, que le salon de la pastorale mettait un souffle spirituel dans notre vie, tandis que l’harmonie nous servait ses mélodies tantôt militaires, tantôt romantiques. On se souviendra aussi des accords de guitare de Léo Verrier dans ses cours d’anglais.

Beaulieu, un milieu attachant…où il faisait bon vivre… et on ne comptait ni son temps ni sa peine pour l’améliorer. Aussi, quand arrivait le temps des Méritas, on soulignait les efforts de ceux et celles qui avaient fait des progrès notables tout autant que les succès des premiers de classe.

Il m’arrive souvent d’être salué par d’anciens élèves entourés de leurs enfants ou petits-enfants. Tous gardent de Beaulieu de très bons souvenirs. Pour ma part, les 25 années que j’y ai vécu comme professeur, adjoint et directeur, restent pour moi un trésor inépuisable.

Ainsi que le chantait un poète: «Et j’ai bourré ma tête de souvenirs heureux, Pour me faire une fête quand je serai plus vieux.»

Mario HarbecEnseignant (1959-1966)

Directeur adjoint (1966-1971) Directeur (1971-1984)

Une ecole humaine...

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Nous nous souvenons… en cette année 1974, d’avoir été chaleureusement accueillis par la direction, les adultes et les jeunes de Beaulieu comme les nouveaux animateurs de la Pastorale et ce, en tant que couple – une première dans le diocèse de Saint-Jean. Nous désirions une Pastorale proche du monde des jeunes et à l’écoute de leurs besoins.

Nous nous souvenons… de la réalisation matérielle du salon de Pastorale: cette immense murale réalisée à coups de pinceaux, cet éclairage indirect et ces coussins sur le sol afin de créer une atmosphère intimiste et amicale. Grâce au talent de M. Pierre Lavigne et des «Glurks», nous avons fait connaissance avec «Jonathan Livingston, le Goéland»(diaporama).

Nous nous souvenons…de la «Pasto-Fête» mensuelle. C’était d’abord l’affichage des prénoms des fêtés, jeunes et adultes, sur la murale du corridor, avec un thème propre à chaque saison. Par une carte de souhaits, chacun était invité au salon de la Pastorale. M. Mario Harbec, notre directeur, était souvent présent…et pas seulement par amour des gâteaux…

Nous nous souvenons… de la Montée pascale. Pour une meilleure préparation à la fête de Pâques, les jeunes s’inscrivaient à cette Montée étendue sur quatre semaines. Ils souhaitaient vivre des expériences de groupe, animées par eux, en dehors de l’horaire scolaire. La Montée s’achevait par une rencontre où un chant-thème («Chante-la ta chanson», à titre d’exemple) et une chorégraphie étaient de mise.

Bref, nous nous sommes souvenus… de ces événements…mais nous sommes conscients d’en avoir oubliés plusieurs. Mettez cela sur le compte des années et de notre âge… Une chose dont nous nous souvenons, cependant, c’est que grâce à votre amitié, à votre collaboration, à votre participation et à vos sourires, notre travail d’animateurs de Pastorale fut des plus agréables.

Bonne route dans la vie!

Marie-Marthe et Guy DesjardinsAnimateurs de la Pastorale (1974-1980)

Au fil des ans...la Pastorale a

BEAULIEU

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LA POSTE… À BEAULIEUUne des belles expériences de mon travail est certes le courrier que les élèves écrivaient et s’envoyaient, pendant quelques semaines, autour de la Saint-Valentin. Chaque jour, on triait des centaines de lettres. Des «postiers» distribuaient le courrier le matin, aux récréations et le midi. L’achalandage était remarquable! Postes Canada nous prêtait, chaque année, une de ses boîtes rouges. Une année, on s’est amusé à compter le nombre de lettres qui circulaient; on a évalué à plus de cinq mille les missives envoyées… pour une clientèle d’environ sept cents élèves. Incroyable! Malgré les résistances de certains quant aux perturbations que cela provoquait dans les classes, le personnel en général et la direction ont toujours donné leur appui à cette activité, et cela, au-delà de dix ans. Merci aux complices de cette belle aventure!

Quand on déroule le tapis rouge…L’animateur de la Pastorale s’est toujours soucié des adultes de l’école autant que des élèves; j’ai, pour ma part, conservé de bons souvenirs des relations créées avec tout le personnel. Ainsi, il était coutume chez le personnel non enseignant de souligner les anniversaires de l’un et de l’autre. Chaque fois, c’était un moment de réjouissances. Un jour, on prépara une fête spéciale pour souligner l’anniversaire de Mme Thérèse Dubois, une secrétaire de direction exemplaire qui a œuvré bien des années à Beaulieu. Durant la semaine de relâche, on déroula le tapis rouge afin de taquiner l’humilité de Madame Dubois et de lui témoigner toute notre estime; c’était une gentille exagération pour remédier aux rares témoignages de reconnaissance qu’on lui manifestait. Je me souviens qu’à son entrée dans la salle du café, les rires fusèrent … d’autant qu’il y eut, au même moment, un fâcheux débordement d’eau...

Donald GuertinAnimateur de la Pastorale (1982-1990)

Avec les années...Avec les années, pour rejoindre une population étudiante plus sensible aux besoins humanitaires, la Pastorale à l’école Beaulieu s’est engagée dans des organisations diverses.La solidarité locale tout comme la solidarité internationale sont au cœur des préoccupations du service. Des milliers de jeunes ont, depuis 1982, été sensibilisés au vécu des populations du Sud, conscientisés face à leurs responsabilités sociales et interpellés comme acteurs de changements.De même, dans le cadre des campagnes annuelles d’Amnistie internationale, une équipe s’est engagée chaque année pour impliquer les jeunes de l’école dans des dossiers concernant la dignité humaine de personnes ou de communautés.On dit souvent «les voyages forment la jeunesse»… Que dire alors d’un stage humanitaire de trois semaines dans un organisme au cœur des réalités humaines des populations les moins favorisées de notre planète? Tout simplement transformant! Quatre séjours aux Philippines, entre 2000 et 2007, ont ouvert le cœur de nos jeunes et orienté la carrière d’un bon nombre de stagiaires.Enfin, en 2004, une rencontre Québécois-Autochtones fut l’occasion, pour notre milieu, d’aller à la découverte d’un peuple aux traditions remarquables. Pendant une semaine, Beaulieu fut transportée par une énergie inspirante…c’était Shaputuan.

Daniel MaheuxAnimateur de la vie communautaire depuis 1990

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La theatrie de BEAULIEU

Bien que n’étant pas la troupe la plus connue de Saint-Jean, la «Théâtrie de Beaulieu» commence à se faire un nom. Ses adeptes reviennent tous les ans voir ses spectacles de qualité. Les gens se souviendront sûrement de Médium-Saignant, première pièce de la troupe, ainsi que Les Comédiens qui furent couronnées d’un réel succès.Enfin, La Poule qui ne pondait pas des œufs en or qui fut jouée l’an passé, remporta sans conteste le plus grand succès en six ans d’expérience.

La Théâtrie revient cette année avec La Pétaudière de Roland Lepage. C’est une comédie à saveur un peu politique. La pièce n’est pas tellement connue, mais soyez assurés qu’elle saura vous plaire autant que les précédentes.

Les décors, costumes, accessoires, éclairage, son, tout est conçu et fabriqué par les étudiants de la troupe. Les pratiques ont débuté au mois de décembre. Les comédiens ont assimilé la pièce, l’ont réfléchie et comprise. Ils connaissent leurs personnages et savent rendre les émotions.

La troupe présentera sa pièce les 2 et 3 juin, à 20 heures, à l’auditorium du Collège Militaire, situé dans le pavillon Vanier. Des billets seront vendus sur place.

Le Canada Français, le mercredi 30 mai 1979,

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En 1972, une dizaine d’élèves se réunissent après les cours, pour réaliser des affiches promotionnelles. Quelques semaines plus tard, ils veulent transformer le groupe en autre chose: le groupe Glurk.

Celui-ci se donne comme mission de mettre de la vie dans l’école par des «happenings» de toutes sortes, de réaliser des décors extraordinaires pour l’Halloween et Noël, de peindre de façon originale la cafétéria et ses casiers, de faire des montages au Carrefour Richelieu, etc.

Leur mascotte: un siphon de toilette (pour «débloquer l’école», disent-ils). Leur devise, «Syphon (s’ils font) ça, ils font ça bien!», montrait bien l’objectif du groupe: l’excellence dans chacune de ses réalisations.

Le groupe disparaît dix-neuf ans plus tard, lorsque la Commission scolaire transforme la scène de la cafétéria en local de pastorale .

Pierre LavigneEnseignant (1967-1968, 1972-1993)Directeur adjoint (1993- 2002)

le groupe Glurk

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La grille-horaire du «nouveau Beaulieu» (1971-1972) met les sciences humaines sur un pied d’égalité avec la majorité des disciplines enseignées. L’équipe des enseignants est jeune, dynamique et veut innover. Nous vivons donc une période d’effervescence. Dès l’automne suivant, MM. Gaston Laberge, Paul Moussette et moi-même, en compagnie de M. Jean Rivard – alors directeur adjoint - allons visiter la polyvalente La Cité des Jeunes. L’expérience de cette école à aires ouvertes nous amène à proposer un fonctionnement en «team teaching» à Beaulieu, pour l’histoire et la géographie.

Après de multiples rencontres avec M. Mario Harbec, notre directeur, et les dirigeants de la Commission scolaire dont M. Jean Langelier, directeur général, notre proposition de transformation des lieux est acceptée. Une fois les murs abolis, quatre locaux de cours deviennent deux grandes classes et la bibliothèque est aménagée au milieu du troisième étage, entre les locaux des sciences humaines et de français, les deux principaux utilisateurs.

Le cadre physique du «team teaching» permet la présence de deux groupes-classes dans le même local, avec deux enseignants. Au besoin, le groupe peut être partagé: certains élèves bénéficient d’un rattrapage pendant que les autres peuvent faire de l’enrichissement. Malheureusement, nous n’avons jamais obtenu les portes coulissantes nécessaires pour pouvoir séparer physiquement les groupes. Malgré certains essais, le résultat ne fut jamais concluant.

Cette expérience, commencée en 1973, se termine au printemps 1978 avec la reconstruction des deux murs disparus quatre ans plus tôt. Nous ne saurons jamais si la réussite ne dépendait que des portes coulissantes!

Jacques Bachand Enseignant (1968-2000)

BEAULIEU experimente le «team teaching»

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LES...THONSLes…THONS ont été mis sur pied pour ramasser des fonds destinés à l’organisation de différentes activités de l’école: sorties, journées blanches ou vertes, etc.

Après une période de recrutement de commanditaires, chaque élève s’inscrivait dans le «THON» de son choix: MARCHETHON, CYCLOTHON, ou le plus populaire… le BERCETHON.

Ce dernier réunissait, dans la cafétéria, entre 150 et 180 participants. Imaginez… 8 cercles de 20 élèves se berçant, au son de la musique. Au cours de l’exercice, différents jeux étaient proposés: la plus grosse «gomme balloune», le gars ou la fille qui riait le plus mal, et le «twist» en berçante…la grande vedette!On invitait sur scène le gagnant de chacune des cellules participantes pour la finale. Lors du twist final, que de torture pour les berçantes!

On s’amusait toujours à ces …THONS. Que de souvenirs…!

Yvon BlondeauÉlève (1964)Enseignant (1969-2001)

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Fide et Labore....par la foi et par le travail

«Beati, puellae et pueri, qui, ab anno mille novem centum quinquaginta novem, venietis ad discendum in nostris muris. »

Toi qui pendant des années fus la pépinière des vocations patronales, syndicales et des autres ordres de ce beau monde de l’enseignement, nous vénérons tes 50 ans:* Pour tes danses, ton café campus, tes reines de carnavals, tes Glurks, tes vendredites, tes jeux du Québec, tes pots-pourris, ta Mme Gauthier d’la caf. aux cigarettes à cennes, ton mesurage des mini-jupes et tes chasses aux jeans moulés, ton centre Saint-Edmond, tes vastes fenêtres, ton marbre … Fide et Labore.

* Pour tes expos-sciences, tes fanfares, tes arts, tes danses du vendredi soir, tes cours de conduite-automobile, ton espagnol, ton cours commercial, ton corps de cadets, ton double-horaire, tes classes d’gars et d’filles, tes visites à l’église, à l’aréna, ton autel, ta coop., tes retraites chez les Jésuites, tes bals, tes troupes de théâtre, tes champions aux sports, ton hall d’entrée, tes galas-méritas … Fide et Labore. * Pour avoir hébergé les Anglais et les filles avant de loger ton CPES dans ton poulailler; pour ta salle de profs où, autour de la table en chêne, le sort du monde entier et du CH s’est réglé matin, midi et soir… Fide et Labore. * Pour tes gens célèbres ou non: Rheault, Descheneaux, Touchette, Fortier, Guimond, Gauthier, Piette, Archambault, Bélanger, Bédard, Godbout, Hébert, Ladouceur, Langelier, Messier, Lapointe, Guertin, Lemaire, Laberge, Dépelteau, Heppell, Tessier, Houde, Perrier, Gaudette, Nadeau, Desgagnés, Dugré, Cusson, Robert, Grondin, Bois, Desjardins, Viau, Duviella, Milot, Charbonneau, Vaillancourt, Buil, Blondeau, Bachand, Plouffe, Foisy-Marquis, Harbec, Maheux, Mailloux, Leclerc, Kirouac, Grégoire, Fauvel, Veilleux, Lalanne, sœur Jackie, Terry De Repentigny, Valiquette, Brault, Lavigne, Côté, Trottier, Cusson, Béchard, Greene, Deslauriers, Gagnon, Beaugrand, curés Mailloux et Gareau, Verdon, Brissette, Desmarais, Belzille, Goineau, L’père Morin, Létourneau, Pettizian,Coulombe, Durivage, Harvey, Léger, Fortin, Dalpé, ... Fide et Labore. * Pour ta grève de 1963, et pour toutes les autres dites «de zèle»; pour les débrayages de tes étudiants; pour tous les bons ou mauvais coups de tout ton personnel… Miserere ou «Hourra» pro nobis.

Oremus Toi qui as quitté, en 1959, la Vieille Académie de la rue Saint-Jacques, pour te dresser comme laïque entre les robes noires du Petit Séminaire, les Cornettes des Sœurs sur Saint-Charles et les Rabats blancs des Petits Frères Maristes sur Notre-Dame... on t’a glorifiée du titre d’«école privée». On t’a toujours choyée. Continue de regarder, en franchissant les grandes portes de tes murs, Fide et Labore, devise gravée dans la pierre. «Ave, Caesar, morituri te salutant! » clamaient les anciens guerriers. Puisses-tu encore espérer mourir en quelque sorte pour la cause de l’éducation d’une jeunesse dont tu es responsable. C’est le prix de ta liberté.

Nil Auclair, enseignant (1963-1969), directeur (1988-1993)

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les activites sportives a BEAULIEU

En 1971, lorsque l’école Beaulieu se vida au profit de la polyvalente, elle manquait cruellement d’espace d’entraînement pour ses différentes équipes sportives. Deux ans plus tard, la Commission scolaire fit l’acquisition du Centre Saint-Edmond et du terrain adjacent, pour pallier au manque d’espace flagrant, en raison de l’augmentation importante du nombre d’élèves. Cela donna un nouveau souffle à la vie sportive, déjà bien vivante.

Rapidement, le sport scolaire s’est organisé dans la Commission scolaire régionale, ce qui permit d’aller compétitionner à l’extérieur et d’améliorer ainsi le niveau de performance. L’école Beaulieu présenta alors des équipes dans presque toutes les activités sportives des niveaux scolaires. Au fil des ans, elle a réussi à faire sa marque et à remporter plusieurs championnats scolaires et provinciaux.

En parallèle, le sport intra-mural s’est rapidement développé, surtout à l’heure du dîner, principalement pour offrir des loisirs sportifs aux élèves et leur permettre de bouger. Cela offrait aussi à ceux et celles qui ne pouvaient pas, pour différentes raisons, participer aux sports parascolaires, la chance de développer leurs talents d’organisateurs, d’arbitres, de statisticiens, etc.

Je m’en voudrais de ne pas souligner la collaboration continue de l’équipe-école qui, pendant toutes ces années, a appuyé les activités sportives de Beaulieu. J’en veux comme preuve la collaboration, année après année, du corps professoral dans l’organisation de la TROTTE ainsi que les permissions accordées de façon ponctuelle à des élèves pour participer à des compétitions hors horaire.

C’est ainsi que l’activité sportive a toujours occupé une place importante dans la vie de l’école Beaulieu, favorisant la forme physique, mais aussi la solidarité.

Fernand KirouacEnseignant (1971-1997) 17

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En 1968, à mon arrivée à l’école Beaulieu, les sciences humaines n’ont que peu de place dans l’horaire. L’histoire et la géographie s’enseignent à raison de deux périodes par cycle. Pour valoriser la géographie et lui donner plus de visibilité, je propose aux élèves, dès l’automne 1969, la préparation volontaire de recherches en géographie dont on pourrait présenter les résultats en même temps que l’exposition des sciences qui existe déjà à Beaulieu. Quelques équipes se portent volontaires. L’exposition des sciences humaines prend naissance.

Dans «le nouveau Beaulieu», à l’automne 1971, l’exposition des sciences n’existe plus. Toutefois, plusieurs élèves des sciences humaines choisissent de participer à une exposition avec quelques élèves d’autres disciplines. Il y a jusqu’à quarante kiosques d’exposants. Durant toutes ces années, M. Yvon Blondeau est un collaborateur de premier ordre en géographie.

À partir de 1983, l’exposition se consacre uniquement aux sciences humaines. Tous les élèves des cours de géographie, d’histoire et d’éducation économique se préparent, en équipes, à cet événement annuel. Échelonnée sur toute l’année et divisée en étapes, cette expérience développe chez les élèves autant la méthodologie du travail de recherche que l’expérience du travail en équipe et la transmission des connaissances à un public. Certains élèves ont même la chance de développer leur jugement en notant le travail d’autres exposants.

Je veux rendre ici un hommage aux responsables successifs de cette activité: MM. Gaston Laberge et Paul-André Boudreau et Mme Nathalie Fournier qui, avec les autres membres du personnel, ont fait ou font de cet événement une grande réussite. Le travail de recherche étant lié de très près à la bibliothèque, signalons que nous avons toujours eu une collaboration exceptionnelle et un support indéfectible de M. Bertrand Touchette, puis de Mme Josée Grégoire, les bibliothécaires qui se sont succédé.Le printemps dernier, l’école a souligné les 40 ans de l’Exposition des sciences humaines.

Jacques BachandEnseignant (1968-2000)

Exposition des sciences humaines

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Au milieu des années 80, le ministère de l’Éducation implante un cours obligatoire d’Initiation à la technologie en troisième secondaire. Il présente aussi un prolongement facultatif des différents thèmes développés par les élèves de ce niveau: l’Éducation technologique, en cours optionnels, pour les élèves des 4e et 5e secondaires.

Grâce à l’implication importante de Jean Rivard, alors directeur des services éducatifs, Beaulieu implante le cours «Architecture et travaux publics», à la fin des années 80.

La proposition de travail soumise à l’élève, pour la durée de l’année académique, s’articule de la façon suivante: à partir d’une illustration de la maison de son choix, l’élève doit en établir les plans à l’échelle 1:100 et fabriquer la maquette de la maison, à l’échelle 1: 50.

L’expérience a donné lieu à des réalisations souvent remarquables!

Michel PerrierÉlève (1959-1962)

Enseignant (1971-2001)

En matiere de technologie

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S'orienter... Choisir...apres BEAULIEU...J’ai toujours perçu mon rôle de conseiller en orientation comme étant celui d’offrir à l’élève des entrevues, des conférences, des visites, des tests qui lui permettent de faire un choix avisé d’un métier, d’une carrière ou d’une profession. Mais j’ai aussi été soucieux de m’impliquer dans les réalités du système scolaire: choix de cours, inscriptions, abandon scolaire, etc. afin d’aider l’école à s’adapter aux élèves.

Chaque année, depuis 1981, les élèves des 4e et 5e secondaires de l’école Beaulieu participent à une Journée Carrières-Cégeps dont le but est de fournir aux élèves des informations sur des programmes de niveau collégial susceptibles de devenir pour eux, un choix de carrière. De plus, afin de rendre plus concrète une orientation possible, des élèves de 5e secondaire sont jumelés à des membres du Club Optimiste qui leur font part de leur manière d’exercer leur propre carrière.

Le passage de l’école secondaire au cégep ou au secteur professionnel suscite bien des questions pratiques chez les élèves de 5e secondaire. Afin de familiariser ces derniers avec les problèmes rattachés à la première session (horaire, coût des études, etc.), des déjeuners leur permettent de rencontrer d’anciens étudiants.

Pour permettre aux élèves de mieux connaître la formation technique et professionnelle offerte dans notre milieu, des visites sont prévues aux ateliers de l’École professionnelle des métiers, de la Polyvalente Chanoine-Armand-Racicot et du Cégep de Saint-Jean.

Jean-Guy GauthierConseiller en orientation (1974-2003)

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Meritas, «poule aux oeufs d'or» et galas À l’hiver 1983, M. Robert Valiquette, directeur adjoint, veut implanter un système de valorisation des élèves à Beaulieu. Il m’invite à y réfléchir et à mettre sur pied ce système de méritas, pour l’année suivante.

Après une visite à la polyvalente Jean-Jacques Bertrand de Farnham, je consulte des élèves de 5e secondaire et propose un système au fonctionnement simple auquel participeraient tous les enseignants. Six critères sont retenus: rendement, goût du travail bien fait, constance dans l’effort, amélioration, sociabilité et attitude positive.

Dès l’année 1983-1984, le système est implanté. À chaque bulletin, chaque enseignant identifie des élèves méritants de chacun de ses groupes. Afin de faire connaître les élèves méritants à chaque étape, j’imagine -pour la première année- un jeu de «Poule aux œufs d’or» pour lequel les concurrents répondent à des questions de connaissance sur l’école Beaulieu. Lors de ces jeux-questionnaires, l’animateur, M. Yvon Blondeau, est aidé de MM. Lucien Bélanger et Denis Dudemaine. Les noms des élèves méritants sont dévoilés durant le jeu.

L’année suivante, nous formons une équipe afin d’organiser une «soirée des méritas» qui se déroule dans la salle-cafétéria de l’école pendant plusieurs années pour ensuite se déplacer au Centre des Aînés, au début des années 90.

Jacques Bachand Enseignant (1968-2000)

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Au cours des 50 dernières années, l’école Beaulieu a vécu tous les changements majeurs dans le système d’éducation, soient: le Rapport Parent, la création du ministère de l’Éducation, la réforme à la fin des années 70 et celle des années 2000. Elle y a même survécu… Au-delà des problèmes soulevés et des solutions proposées lors de chacune des réformes, un principe pédagogique demeure immuable: «Si je veux réussir à accompagner un être vers un but précis, je dois le chercher là où il est et commencer là, juste là» comme le disait Soren Kierkergaard, ce grand philosophe danois. De là, l’importance de bien connaître les acquis, les intérêts, les besoins de l’élève qui nous est confié si l’on veut conserver sa motivation.

Dans la réforme actuelle, il est question du concept projet comme approche à privilégier. Un projet à réaliser peut être une source de motivation et d’apprentissage, car il sous-entend créativité, réalisation, aventure; quoi de plus stimulant? Toutefois, il faut s’assurer de donner à l’élève les acquis nécessaires et bien l’encadrer au cours de sa démarche.

Déjà, au cours de mes années passées à Beaulieu, plusieurs cours ou activités menaient à la réalisation de projets: multimédia, communication, journalisme, entrepreneurship, voie technologique, production de récits, exposition des sciences humaines...

Cependant, quelle que soit l’approche pédagogique privilégiée, le rôle du «maître» demeure un élément fondamental dans la motivation de l’élève.

Luc BoisDirecteur adjoint (1992-1993)Directeur (1992- 2003)

D'une reforme a l'autre...

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Des ENTRETEMPSC’était le titre de l’ouvrage collectif que des élèves de 4e et de 5e secondaires de l’option RÉCIT ont produit pendant les cinq années d’existence de ce cours à Beaulieu, entre 1993 et 1997.

Engagé dans un processus, allant des premiers mots jetés sur le papier à la réaction des lecteurs, au moment de la publication, chaque élève formulait un projet personnel d’écriture. D’une première ébauche, une histoire a surgi, maintes fois reprise et travaillée, pour s’abandonner à son lecteur…parce qu’on écrit pour être lu.

Cette expérience de création littéraire a donné lieu à la production de textes appartenant à des genres variés; elle a surtout permis aux élèves-auteurs d’explorer des avenues inédites en écriture.

Les mots de l’imaginaire portent les plus beaux rêves…

Thérèse LadouceurEnseignante (1971-1975, 1980-1982, 1989-1998)

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Un BEAULIEU en musiqueLa musique à l’école Beaulieu a été un élément constitutif important, parmi d’autres éléments de cet établissement scolaire. En effet, au fil des ans, l’école Beaulieu s’est à maintes reprises démarquée et distinguée des autres écoles non seulement de la région, mais aussi à travers la province de Québec.

Bien que les enseignants qui ont porté le flambeau de la musique se soient succédé au cours des années, tous se sont efforcés de poursuivre et de transmettre la même tradition d’excellence et de réussite. Que l’on pense aux pionniers qui ont défriché et semé les premiers programmes de musique et en ont fait la promotion à travers l’amour de celle-ci… que l’on pense à la mise sur pied du programme de musique avec les instruments de l’harmonie scolaire, un projet novateur et ambitieux à l’époque… et que l’on pense aussi à la succession de prix et de distinctions qu’ont remportés les élèves de l’école Beaulieu dans les années qui ont suivi la mise en œuvre de ce nouveau programme de musique… que l’on pense à l’implantation de la concentration musique, une première dans l’histoire de la commission scolaire… et que l’on pense enfin aux grands honneurs qu’ont remportés à maintes reprises, année après année, les élèves de ce projet audacieux qu’est la concentration musique...

Harmonies, stage-band, musique de chambre, combo, solistes, ateliers de lecture à vue: toutes ces formations se sont illustrées avec brio au fil des ans. Toutes ces formations ont su s’illustrer, à un moment ou à un autre, et ont fait la joie des milliers de spectateurs qui les ont entendus performer en concert, et ce, dans différents contextes.

Les élèves de l’école de Beaulieu ont porté à tour de rôle le flambeau de l’excellence et de l’amour de la musique. Ils l’ont fait par défi, avec toute la discipline requise pour cet art, mais surtout avec la passion commune qu’ils avaient pour la musique. Il va sans dire que les générations actuelles et futures poursuivront sans aucun doute l’œuvre commencée.

Charles DalpéEnseignant à l’école secondaire Beaulieu (1993-2002)Directeur à l’école secondaire Marguerite-Bourgeoys

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Pour le plaisir de lire...Initiée dans les années 70 par M. André Messier, un enseignant de français, la Cellule de lecture est devenue, à l’école secondaire Beaulieu, une tradition.

Elle s’adresse aux élèves de cinquième secondaire. Supervisée par deux animateurs, la bibliothécaire et un enseignant, une vingtaine d’élèves se rencontrent de façon régulière afin d’échanger les impressions que suscite chez eux la lecture de différentes œuvres littéraires. Classiques québécois, français, américains, recueils de chansons, romans policiers, bandes dessinées; bref, tous les genres littéraires sont à l’honneur au sein de la Cellule de lecture.

Au fil des ans, les membres de la Cellule sont devenus des ambassadeurs des événements littéraires et culturels auprès de leurs pairs. Ils ont eu l’occasion de rencontrer, de découvrir et d’échanger avec des personnalités telles que: Patrick Senécal, Guillaume Vigneault, Michel Rabagliati, Jean Barbe, Dominique Demers, Vincent Vallières, François Lavallée, et bien d’autres. Pour les membres de la Cellule de lecture, de nombreux moments inoubliables furent vécus lors de manifestations culturelles à la bibliothèque ou encore, lors des visites au Salon du livre de Montréal, des Semaines de la francophonie, des Semaines de l’histoire et des Journées mondiales du livre.

Depuis plus de 35 ans, la Cellule de lecture permet à des passionnés de lecture de créer et de développer un réel sentiment d’appartenance à notre école. Comme l’a si bien dit un jour M. Luc Bois, alors directeur: « Il faut voir la Cellule de lecture non pas comme une façon de s’enfermer, mais plutôt comme une évasion.»

Josée Grégoire Bibliothécaire depuis 1988

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Le groupe d'entraide de BEAULIEUCe groupe existe à Beaulieu depuis quinze ans déjà. En 1992, après une formation à Sherbrooke, M. Daniel Maheux ,animateur, et moi-même en avons déterminé les objectifs et mis en place la structure permettant sa réalisation. En 1994-95, nous avons constitué une première équipe. À l’époque, le groupe se nommait L’Accroche-Cœur. Depuis 2001, ce nom a changé plusieurs fois pour finalement devenir le G.E. (groupe d’entraidants). Plusieurs intervenants de l’école ont travaillé de nombreuses années au sein du groupe.

Le groupe d’entraidants entend sensibiliser les jeunes à la détresse, les outiller pour qu’ils puissent aider leur entourage et devenir de meilleurs citoyens, être nos yeux et nos oreilles à l’intérieur de l’école afin d’intervenir rapidement; il apporte un dynamisme à l’école, organise des activités de sensibilisation et offre un soutien lors d’événements publiques.

À l’intérieur de deux séances de formation d’une durée de 48 heures, complétées par de la formation continue tout au long de l’année, les participants apprennent à mieux se connaître mutuellement. Ils sont sensibilisés à des composantes de la communication et des relations humaines, aux problèmes de conflits interpersonnels, de toxicomanie, de santé mentale, de suicide, etc. Des organismes associés, tels Tel-Jeunes, P.A.R.T.A.G.E. et L’Éclusier, entre autres, complètent la formation. Le G.E. de Beaulieu a même déjà accueilli le Colloque provincial des entraidants.

Depuis 1994, nous avons formé 300 jeunes. Des retrouvailles, organisées au printemps 2009, ont regroupé 70 personnes qui ont témoigné de l’impact que ce groupe avait eu dans leur vie. Plusieurs d’entre eux ont aidé des gens en détresse qui, sans leur intervention, auraient peut-être posé des gestes regrettables.

Pour moi, le groupe d’entraide a été très salutaire: il m’a permis de prendre conscience qu’il y a de beaux jeunes dans notre société et que notre avenir collectif est entre bonnes mains.

Michel WalshPsychologue à l’école Beaulieu depuis 1988

Les beaux souvenirs, ceux qu’on apporte avec soi, restent à jamais gravés dans nos cœurs et rien ne pourra les remplacer. Quand mes pensées me ramènent en arrière, c’est avec bonheur que je pense au temps passé à la direction de l’école Beaulieu. Comment ne pas se rappeler les concerts, les soirées mérite scolaire, l’expo sciences, les voyages, l’engagement communautaire, les journées à thèmes, les participations aux différents concours et le bal des finissants? Entourés d’une équipe-école dynamique et soucieuse de la réussite, les élèves ont bénéficié d’un climat propice à l’apprentissage.

Mais, ce qui a fait de Beaulieu une école exceptionnelle, c’est la fierté des élèves, des parents et des membres du personnel.

France Heppell Directrice à l’école Beaulieu (2003-2007) Directrice à la polyvalente Marcel-Landry

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Du pot-pourri au Big Bang...En 1978, l’école Beaulieu présente son premier pot-pourri: une succession de numéros de danse, de chant, d’humour, de musique…

Avec l’accord du directeur de l’école, M. Mario Harbec, Daniel Langlois - initiateur du spectacle et élève à l’époque - fait la tournée des classes pour expliquer le projet et recruter des participants.

Par la suite, plusieurs enseignants contribuent au succès du pot-pourri. MM.Alain Deslauriers, Alain Durivage et Yvon Blondeau mettent la main à la pâte. Présenté d’abord à la cafétéria de l’école, il se déplace bientôt au Collège militaire. Par la suite, Mme Francine Guénette reprend le flambeau, appuyée par Mme Josée Grégoire, bibliothécaire. Au début des années 2000, le spectacle a lieu à la Base militaire et j’en prends la responsabilité.

Afin de permettre aux élèves de l’école d’y assister le jour, et aux parents, en soirée, le pot-pourri se déplace au Cabaret-Théâtre, offrant ainsi plusieurs représentations. Depuis deux ans, un projet de culture à l’école permet aux artistes en herbe de se produire au Théâtre des Deux Rives.

En 2008-2009, le pot-pourri devient le Big Bang, mais sa couleur est restée la même. C’est toujours avec enthousiasme que les élèves partagent avec leurs pairs, leurs talents.

En espérant que cette tradition dure…

Lyne MilotÉlève (1976-1979)Technicienne en laboratoire depuis 1985

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Un album des finissants qui a grandement evolueLe bal des finissants existe depuis longtemps à l’école Beaulieu. Chaque année, son comité d’organisation est formé par un groupe de finissants, un enseignant de 5e secondaire et le directeur adjoint. À l’automne 1979, je m’implique sur ce comité, en tant qu’enseignant. En plus de toute l’organisation habituelle de cet événement, je suggère aux élèves du comité de composer un mot un peu humoristique sur chacun des finissants. Ce texte pourrait être lu à un moment choisi, lors de la soirée du bal.

L’année suivante, je propose la même expérience en suggérant qu’on place la photo de chaque élève à côté du texte. Les 14 membres du groupe des finissants trouvent l’idée intéressante mais aucun budget n’est prévu à cet effet. M. Robert Valiquette, directeur adjoint et membre du comité, m’incite à fabriquer ce montage, avec l’aide du secrétariat de l’école. Des commanditaires en défrayeront le coût.

Après bien des planifications, un premier album de 56 pages est monté à la règle millimétrique, sur la table de travail. Les photos en «noir et blanc» de M. Jean-Paul Coulombe sont jumelées aux textes des élèves que Mme Thérèse Dubois, secrétaire, collige…souvent sur son temps de repos. Cette année-là, un premier album avec photos est remis gratuitement aux élèves finissants et Beaulieu innove en ce domaine. Ce comité d’organisation peut être fier de sa réalisation.

Mon successeur, M. Pierre Lavigne, a développé le concept pour en faire un album plus varié et plus volumineux. Depuis près de 30 ans, les responsables successifs y ont ajouté leurs propres couleurs...

Jacques Bachand Enseignant (1968-2000)

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Nous exprimons notre gratitude à toutes les personnes qui sont retournées dans leurs souvenirs pour nous faire partager des tranches de vie de Beaulieu.

Nous sommes reconnaissants à Mme Claire Garand, archiviste à la CSDHR, pour sa précieuse collaboration, à Mmes Magalie Pételle et Larysa Stelmazuk qui ont consciencieusement révisé les textes.

Nous remercions enfin Mme Thérèse Ladouceur et M. Pierre Lavigne qui ont vu à l’élaboration de cette brochure-souvenirs.

Le Comité du 50e de l’école Beaulieu.

Remerciements

ans de direction

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M. Roch Rheault M. Georges Duval1959 - 1966 M. Mario Harbec

M. Edouard Fortier M. Mario Harbec1966 - 1971 M. Germain Hébert M. Paul Viau Mme Denise Ménard

M. Mario Harbec Mme Rita Gaudette1971 - 1984 M. Jean Rivard M. Robert Valiquette M. Lucien Bélanger M. Claude Magnan

M. Germain Hébert M. André Chaumont1984 - 1988

M. Nil Auclair M. André Chaumont1988 - 1993 Mme Madelaine Nadeau M. Luc Bois

M. Jean Rivard M. Luc Bois1993

M. Luc Bois M. Pierre Lavigne1993 - 2003

Mme France Heppell Mme Colette Gaucher2003 - 2007 Mme Danielle Faubert

Mme Manon Ouellet Mme Danielle Faubert2007 - Mme Magalie Pételle Mme Marie-France Paré

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MERCIa nos commanditaires...

CATÉGORIE OR

Acrobate P.S.Bleudesign

Ville de Saint-Jean-sur-RichelieuLes Géants Du Couvre-Plancher Inc.

Le Canada FrançaisRestaurant L’Imprévu

Commission scolaire des Hautes-RivièresVitrerie Saran Inc.

CATÉGORIE ARGENT

Dépanneur Norbert Enrg.

CATÉGORIE BRONZE

CBCBallons Messagers

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