Insuffisance Respiratoire Chronique Etiologies et traitements les bases à connaître en savoir plus...
-
Upload
jean-baptiste-dos-santos -
Category
Documents
-
view
114 -
download
4
Transcript of Insuffisance Respiratoire Chronique Etiologies et traitements les bases à connaître en savoir plus...
Insuffisance Respiratoire Chronique
Etiologies et traitements
les bases à connaître
en savoir plus
Diaporama réalisé par le Pr Ch-H Marquette, Service de Pneumologie, Diaporama réalisé par le Pr Ch-H Marquette, Service de Pneumologie, Hôpital Pasteur CHU de Nice. Email: Hôpital Pasteur CHU de Nice. Email: [email protected]
Commentaires réalisés par le Pr Ch Baillard, service d’anesthésie-réanimation,Commentaires réalisés par le Pr Ch Baillard, service d’anesthésie-réanimation,Hôpital Avicenne CHU de Bobigny, APHP. Email: Hôpital Avicenne CHU de Bobigny, APHP. Email: [email protected]
Principales étiologies des insuffisances respiratoires
A. maladies de l’échangeur broncho-pulmonaire– le poumon est malade
maladies obstructives maladies restrictives
maladies infiltratives pulmonaires diffuses maladies par amputation parenchymateuse
maladies artérielles pulmonaires
B. maladies de la pompe = incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire)– le poumon est sain
maladies neuromusculaires syndrome obésité-hypoventilation
C. maladies de l’échangeur et de la pompe ventilatoire– Exemple : maladie neuromusculaire + encombrement ou
atélectasie– Exemple : maladie obstructive + dysfonction musculaire ou
neuromusculaire surajoutée– Exemple: surcharge pondérale + effet shunt
A. Maladies l’échangeur broncho-pulmonaire
Éléments du diagnosticCes maladies affectent les voies aériennes et/ou les alvéoles
1. la spirométrie est habituellement perturbée déficit ventilatoire obstructif (diminution du rapport VEMS/capacité vitale) déficit ventilatoire restrictif (diminution de la capacité pulmonaire totale) déficit ventilatoire mixte
2. l’imagerie pulmonaire est habituellement anormale NB: si hypoxémie avec spirométrie et radiographie normales
maladie artérielle pulmonaire
Spirométrie
A. Maladies l’échangeur broncho-pulmonaire
1. Maladies obstructives
•BPCO– L’hypercapnie apparaît en cas de trouble ventilatoire
obstructive sévère (VEMS < 1L ou < 30 % de la valeur théorique)
•Asthme à dyspnée continue
•Dilatation des bronches (DDB)
A. Maladies l’échangeur broncho-pulmonaire
2. Maladies restrictives
•Maladies infiltratives pulmonaires diffuses
– avec ou sans fibrose
•Amputation parenchymateuse– séquelles de la chirurgie thoracique
3. Maladies artérielles pulmonaires
• Hypertension artérielle pulmonaire primitive
• Anomalie vasculaire : Shunt droit-gauche
B. Maladies de la pompe
• Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire)
1. Maladies neuromusculaires
2. Hypoventilation des grandes obésités
3. Maladies restrictives par atteinte de la paroi thoracique
B. Maladies de la pompe1. Maladies neuromusculaires
– La chaîne reliant le moto-neurone du centre respiratoire bulbaire aux muscles respiratoires peut être affectée en n’importe quel point
– Les plus fréquentes: sclérose latérale amyotrophique myopathies (myopathie de Duchenne)
– Moins fréquentes: myasthénie affections perturbant le fonctionnement des centres respiratoires
du tronc cérébral: tumeurs, ictus (sans oublier les médicaments neuroleptiques)
atteinte des nerfs phréniques
– le syndrome de Guillain Barre et la poliomyélite donnent des insuffisances respiratoires aiguës
– L’hypothyroïdie peut provoquer de l’insuffisance respiratoire hypercapnique par des mécanismes complexes : myopathie myxœdémateuse, syndrome d'apnées obstructives du sommeil
B. Maladies de la pompe2. Hypoventilation des grandes obésités
•Le syndrome de Pickwick.
– forme clinique du syndrome d'apnées obstructives du sommeil
– associe: obésité morbide hypoxémie + hypercapnie à
l’état d’éveil hyper-somnolence diurne polyglobulie
B. Maladies de la pompe3. Maladies restrictives par atteinte de la paroi thoracique
•Essentiellement les grandes cyphoscolioses (bossus).
– lorsque la diminution de capacité vitale < 40 % de la valeur théorique, l’insuffisance respiratoire hypercapnique apparaît.
Elément de traitement Elément de traitement
•Oxygénothérapie
Indication: insuffisance respiratoire chronique grave des BPCO
Une oxygénothérapie est indiquée chez les patients BPCO lorsque:
à distance d’un épisode aigu
sous réserve d’un traitement optimal (arrêt du tabagisme, traitement bronchodilatateur et kinésithérapie)
2 mesures des gaz du sang artériel en air ambiant– à au moins 3 semaines d’intervalle
– ont montré une PaO2 diurne inférieure ou égale à 55 mmHg
•Oxygénothérapie
Indication: insuffisance respiratoire chronique grave des BPCO
Chez les patients dont la PaO2 diurne est comprise entre 56 et 59 mmHg, l’oxygénothérapie est indiquée uniquement si:
hypertension artérielle pulmonaire (pression artérielle pulmonaire moyenne ≥ 20 mmHg)
désaturations artérielles nocturnes non apnéiques polyglobulie (hématocrite > 55 %) signes cliniques de cœur pulmonaire chronique
Oxygénothérapie - justifications
•La vasoconstriction hypoxique
– la de Pa02 dans les alvéoles entraîne par des phénomènes biochimiques une vasoconstriction pulmonaire précapillaire (mécanisme protecteur contre de trop grande hypoxémie)
– cette vasoconstriction entraîne :
une des résistances vasculaires et donc une HTAP
une de la charge imposée au ventricule droit (c'est ainsi que se constitue le coeur pulmonaire chronique)
– la vasoconstriction hypoxique entraîne à la longue une muscularisation des artérioles et l'HTAP n'est plus régressive même avec l'oxygène
– à domicile– deux types de sources :
le concentrateur (un appareil muni de filtres à azote qui enrichit l’oxygène en l’appauvrissant en azote)
pour sortir est muni du petites bouteilles d’oxygène gazeux
le réservoir d’oxygène liquide à partir duquel le malade approvisionne, selon ses besoins, un petit dispositif portable en bandoulière
peut donc être utilisé hors de l’appartement pour faire des courses etc…
– l’O2 est administré au moyen de lunettes nasales
l’humidification n’est pas nécessaire pour les petits débits qui sont habituellement utilisés (< 3 l/minute)
les tuyaux doivent avoir une longueur suffisante pour que le malade puisse vaquer à ses occupations au domicile sans avoir besoin de se débrancher.
OLDD - modalités pratiques
OLDD - modalités pratiques
réglage du débit d’oxygène– effectué de sorte que PaO2 de 60 mmHg (sans excéder 75
mmHg)
– on débute en général par des débits faibles (1 à 2 L/min)
– l’oxygène est administré en continu au moins 15 H/24
concentrateur
réservoir d’oxygène liquide
• En situation d’échec de l’OLD, une ventilation non invasive (VNI) au domicile peut être proposée en présence des éléments suivants : signes cliniques d’hypoventilation alvéolaire nocturne PaCO2 supérieure à 55 mmHg et notion d’instabilité clinique traduite par une fréquence élevée
des hospitalisations pour décompensation
• La seule présence d’une PaCO2 supérieure à 55 mmHg au repos et stable à différents contrôles ne justifie pas à elle seule la mise en route d’une VNI au domicile.
Ventilation assistée et BPCO - indications