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Pays de la Loire avril 2005 Etude prospective régionale

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Pays de la Loire

avril 2005

Etude prospectiverégionale

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Avant propos 3Synthèse 5

I - Population, métiers, marché du travail :spécificités régionales 11

1 - La population ligérienne : principales tendances et spécificités 111.1- La population ligérienne dans l’ensemble national et européen 111.2- Une région attractive 15 1.3- La population ligérienne dans ses territoires 201.4- Les ménages et le logement 26

2 - La population sur le marché du travail : taux d’activité et chômage ligériens 282.1- Les facteurs d’évolution de la population active 282.2- L’évolution des taux d’activité 302.3- La qualification de la main d’œuvre 332.4- Le chômage 35

3 - Les principales tendances et spécificités de l’emploi ligérien 383.1- Structure et évolution de l’emploi 383.2- Les principaux secteurs d’activité 413.3- Emplois saisonniers et emplois « stratégiques » 49

4 - Les métiers : spécificités et principales tendances ligériennes 594.1- Les spécificités de la région 594.2- Zoom sur cinq métiers 62

II - Enjeux et perspectives pour la région 69

1- Le vieillissement et ses conséquences 691.1- Les différents aspects du vieillissement de la population 691.2- Les projections de population : vieillissement et conséquences

sur le territoire et la société 721.3- Les conséquences du vieillissement sur la population active et les métiers 83

2- Le renouvellement des actifs et des métiers 942.1- Les facteurs de renouvellement des métiers 942.2- L’insertion plus précoce sur le marché du travail 992.3- Les projections de population active 103

3- Les problèmes d’ajustement sur le marché du travail 1093.1- L’ajustement sur le marché du travail et progression

de nouvelles formes d’emplois 1093.2- L’évolution du marché du travail ligérien et les difficultés

de recrutement pour certains métiers 1133.3- Les équilibres locaux des marchés du travail 1293.4- Les projections de population active par zone d’emploi 133

Annexes 137Bibliographie 139Glossaire 141

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

1Sommaire

Sommaire

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Mettre en évidence les principales caractéristiques des Pays de la Loireafin d’identifier les grands enjeux de demain, et contribuer aux réflexionspermettant de mieux appréhender l’avenir, tels sont les objectifs de cetteétude.

Si elle se veut prospective, cette dernière ne prétend pas pour autantdécrire ce que sera le futur de la région. Elle propose une analyse bâtiesur les principales problématiques et questions majeures pour la régiondans les domaines de la population, des métiers et du marché du travail.

Ces problématiques ont été identifiées puis discutées et validées au seind’un Comité de pilotage regroupant des services de l’Etat (INSEE, DRTEFP,SGAR), de la Région et du CESR. Des projections permettent en outre dechiffrer les principales évolutions attendues au cours des vingt prochainesannées compte tenu d’un jeu d’hypothèses articulées sur cesproblématiques.

Au-delà des résultats et de l’apport de connaissances sur les perspectivesde la région, cette étude est aussi un outil au service de tous ceux,décideurs institutionnels et socio-économiques, qui ont le soucid’anticiper les principales évolutions futures.

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3Avant propos

Avant propos

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Population, métiers et marchédu travail : constats essentiels etspécificités.

n Une croissance démographiqueforte et une attractivité certaine

La région des Pays de la Loire connaît,depuis les années 60, une croissancedémographique forte, et sensiblementsupérieure aux moyennes françaises eteuropéennes. L‘attractivité de la régionexplique en partie ce dynamismedémographique et le solde migratoire,positif depuis la fin des années 70,contribue toujours davantage à lacroissance de la population.

La région est attractive particulièrementpour les 30-39 ans ; elle attirenotamment une main d’œuvrequalifiée. En revanche, les départs dejeunes, particulièrement entre 25 et 29ans, sont nombreux. La croissance de la populationbénéficie surtout aux aires urbaines.Les jeunes s’installent davantage dansles pôles urbains et en périphérie desvilles, alors que les personnes âgéespréfèrent le milieu rural et les centresvilles pour la proximité des services.

La spécificité de la région tend às’atténuer du fait de l’évolution de lacomposition des ménages. Si les Paysde la Loire connaissent une croissancedu nombre de résidences principalesencore supérieure à la moyennefrançaise, la taille des ménagesdiminue et rejoint la situation nationaleaprès s’être longtemps maintenue à unniveau supérieur.

n Des taux d’activité élevés et unchômage relativement faible

Au-delà de l’apport des nouveauxarrivants en âge de travailler, lesligériens sont, d’une manière générale,très actifs. Ainsi, jusqu’à 55 ans, lestaux d’activité sont supérieurs à lamoyenne nationale, en particulier pourles jeunes (15-24 ans) compte tenu del’importance de l’apprentissage dans larégion, et pour les femmes (entre 25 et49 ans).

Sur le front du chômage, les Pays de laLoire sont relativement moins touchésque les autres régions. Fin 2004, letaux de chômage s’établissait à environ8,2 %, avec des variations toutefoisimportantes selon les zones d’emploi(4,7 % pour Vendée-Est, 11,2 % pourSaint-Nazaire). Seules deux régionsenregistrent des taux inférieurs (Alsaceet Limousin). Au sein de l’Unioneuropéenne, la situation de la régionapparaît moyenne, un peu plusfavorable pour le chômage de longuedurée, et un peu moins favorable pourle chômage des femmes.

La région devra faire face dans lesprochaines années à un retour à la baissedu nombre d’actifs. Ce retournement estinéluctable du fait du poids des facteursdémographiques dans l’évolution de lapopulation active. Ainsi, au cours des 40dernières années, la croissance dunombre d’actifs a résulté essentiellementde celle de la population en âge detravailler. Les taux d’activité n’ont eu quetrès peu d’impact. Au cours de cettepériode, la pression toujours croissantede l’offre de travail (population active)face à une progression insuffisante dela demande (emplois) a provoqué lamontée tendancielle du chômage.

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5Synthèse

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n Une stabilisation de l’emploiagricole, résistance de l’emploiindustriel, forte croissance de l’emploitertiaire

Concernant l’emploi, au cours desvingt dernières années, la région alimité la baisse structurelle dansl’agriculture, stabilisé les effectifs de laconstruction et légèrement augmentéceux de l’industrie. Les effectifs ducommerce et des services, pour leurpart, n’ont cessé de croître.

La spécificité de l’emploi ligérienréside dans le poids du secteurindustriel, qui concerne encoreaujourd’hui plus d’un salarié sur cinq(22 % contre 18 % en moyennenationale). L’industrie ligériennepossède une large gamme d’activités,entre ses secteurs traditionnels(chantiers navals, textile…) et dessecteurs plus récents (électronique,informatique, matériels électriques…).Par ailleurs, l’industrie agro-alimentairejoue un rôle majeur dans la région etreprésente un quart des effectifsindustriels. Cette diversité a permis uneprogression des effectifs jusqu’à la findes années 90, mais ne gomme pascertains éléments de vulnérabilité : laconcurrence accrue des pays à faiblescoûts de main d’œuvre, la fortedépendance vis à vis de centres dedécision situés hors de la région, larelative faiblesse de la qualification desemplois ou encore l’insuffisance desinvestissements en recherche etdéveloppement.

Concernant les emplois tertiaires, lesservices aux entreprises ont connu unecroissance importante et plus rapidequ’au niveau national, mais cettecroissance a surtout profité auxactivités les moins « stratégiques »comme les services opérationnels(sécurité, nettoyage…).Le secteur éducation-santé-actionsociale reste le premier employeur

régional, même si son poids dansl’emploi a diminué entre 1990 et 2002et se rapproche de la moyennenationale.Si la baisse des effectifs de la fonctionpublique est générale, les Pays de laLoire possède la part d’emploi publicla plus faible des régions françaises,avec 17 % de l’emploi total, contre20 % en moyenne nationale.

n Les emplois saisonniers et emploisstratégiques

Les emplois liés au tourismereprésentent environ 3 % des effectifssalariés ligériens. Cette moyenneannuelle cache des disparitésimportantes selon la saison. Ainsi, auxcôtés des salariés permanents du secteur,les saisonniers permettent de tripler leseffectifs lors de la saison touristique.Les emplois saisonniers sont, dans larégion, également concentrés dans lesecteur agricole. La part des saisonniersest ainsi passée de 7 à 12 % des emploisagricoles au cours de la décennie 90.Cette progression s’accompagnetoutefois de tensions sur le marché dutravail agricole et des difficultés derecrutement dues aux aléas du travailsaisonnier mais aussi à l’image de cesecteur et à ses conditions de travaildifficiles.

Les emplois correspondant à des« fonctions métropolitaines supérieures »(cadres, ingénieurs ou chefs d’entreprises,dans les activités à haute valeur ajoutéedes services aux entreprises, del’industrie, commerce…) ont progresséau cours de la décennie 90, mais larégion reste plutôt en deçà de lamoyenne nationale dans ce domaine.L’aire urbaine de Nantes, 8e métropolefrançaise par sa population, estégalement 8e pour sa part d’emploissupérieurs dans l’emploi total. En revanche,l’emploi exposé à la concurrence des paysà faibles coûts de main d’œuvre est sur-représenté dans la région.

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n Des métiers en développement,métiers en déclin

Certains métiers se sont renforcés ausein de la population active ligérienneau cours des années 90. C’est le casdes ouvriers qualifiés de l’industrie(notamment du bois, de l’électricité oude l’électronique). D’autres, commeles métiers de cadres (notamment destransports, de l’industrie ou des étudeset de la recherche), connaissent plutôtun rattrapage par rapport à la moyennenationale. D’autres enfin, comme lesouvriers non qualifiés de l’industrie oules ouvriers du bâtiment, sont sur ledéclin dans la région. Lesconséquences pour l’emploi régionalde ces tendances de fond dépendentdes concentrations géographiques etsectorielles des métiers concernés.Ainsi, les ouvriers du textile et du cuir,ainsi que ceux du bois, ne dépendentque d’un seul secteur d’activité, et sontregroupés sur seulement quelqueszones d’emplois.

Enjeux et perspectives pour larégion

Les grandes tendances en matière depopulation, de métiers et de marché dutravail, mais aussi les spécificités fortes dela région qui peuvent apparaître commeautant d’atouts ou de faiblesses face auxfuturs défis, permettent de mettre enévidence les principaux enjeux et lesperspectives pour l’avenir.

n Un vieillissement inéluctable

Le vieillissement de la population a déjà,et continuera à avoir, des conséquencesimportantes dans les années futures. Cephénomène, même s’il n’est bien sûr paspropre à la région, a conduit à unecroissance des seniors ligériens trois foisplus rapide que celle de l’ensemble de la

population au cours des années 90. Parailleurs, l’espérance de vie a progresséplus rapidement dans la région qu’auniveau national durant les 25 dernièresannées, et tout particulièrement celle desfemmes (+ 6,3 ans, contre + 5,8 ans). Cephénomène s’accompagne de départsimportants de jeunes de la région quiaccentuent le vieillissement de lapopulation.

L’évolution de la population ligériennedans les vingt prochaines années seramarquée par le déplacement progressifdes classes nombreuses du baby-boomvers les âges élevés. Ainsi, en 2030, unligérien sur cinq aura moins de 20 ans etun sur trois plus de 60 ans.

Les ménages ligériens seront plusnombreux, plus âgés et plus urbains.Parmi les aires urbaines de la région,celles de Nantes, Angers et des Sablesd’Olonne connaîtront les progressions lesplus fortes. Les disparités territoriales enmatière de population se feront encoreplus ressentir. Ainsi, outre les zonesurbaines, le littoral vendéen notammentverra sa population progresser plusrapidement qu’ailleurs.

L’augmentation du nombre de personnesâgées, conjuguée aux progrès de lamédecine qui freinent parallèlement laprogression de la dépendance, aura deseffets sur le volume et le type delogements nécessaires pour cettepopulation. Outre les effets du vieillissement, lephénomène de décohabitation et laprogression du nombre de famillesmonoparentales, conduisent à diminuerla taille des ménages. Une réponse devradonc être apportée par le développementd’une offre de logements adaptée. Par ailleurs, l’offre de services auxparticuliers et de services de proximité,notamment dans le domaine des loisirs,des soins ou de l’action sociale, devra êtrefortement accrue.

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n Les conséquences du vieillissementsur l’activité et les métiers

Le vieillissement aura également deseffets sur l’activité et les métiers. L’arrivéeà 50 ans des générations nombreuses dubaby boom a accéléré le vieillissementde la population active. Cette tendancegénérale intervient dans un contexterégional où le taux d’activité des « plusde 55 ans » est inférieur à la moyennefrançaise, ce qui devrait renforcerl’effet de masse attendu sur les départsà la retraite dans les prochainesannées. Consciente de cet enjeu, l’Unioneuropéenne a défini un objectif de 50 %pour le taux d’emploi des 55/64 ans. Orce taux d’emploi était de 30 % dans lesPays de la Loire en 1999. Inverser latendance nécessiterait notamment desinflexions fortes en matière de formationcontinue ou encore d’organisation et deconditions de travail des seniors, afin demieux valoriser leur expérience et leursacquis au sein des entreprises.

A partir de 2007, la population activedevrait connaître un retournement à labaisse, sous l’effet de l’arrivéeprogressive des générations du baby-boom à l’âge de la retraite. Ces départsmassifs ne seront pas compensés parl’entrée des générations peunombreuses sur le marché du travail.

A l’horizon 2015, la population activeligérienne sera également plus âgée enmoyenne et devrait compter une partégale d’actifs de moins de 30 ans et deplus de 50 ans (23 %, contre 26 %pour les moins de 30 ans et 17 % pourles plus de 50 ans en 1999). La part desfemmes continuerait de progresser(47 % en 2015 contre 46 % en 1999),augmentation qui tend toutefois às’atténuer.

On compte environ actuellement 100futurs retraités (entre 45 et 54 ans) pour128 jeunes actifs (de moins de 35 ans).L’âge moyen des actifs ligériens estd’environ 39 ans. Toutefois, la situationest très contrastée selon les professions.

L’ampleur des départs en retraite et leurconcentration dans le temps serontfonction de la pyramide des âges dechaque métier. Les professions qui sontà la fois en fort développement et déjàen vieillissement avancé ont tout àcraindre des prochaines années. Dansla région, c’est le cas par exemple desemployés et techniciens desassurances, des enseignants et plusgénéralement des cadres A de lafonction publique, des aides àdomicile ou des médecins. Lerenouvellement des actifs dans cesprofessions devrait se heurter à desdifficultés : tension sur le recrutementet concurrence entre secteurs etterritoires, capacité du systèmed’enseignement supérieur à fournir unnombre suffisant de diplômés…

Au-delà des départs massifs à la retraite,les métiers devraient aussi évoluerqualitativement, avec l’émergence denouveaux besoins liés en particulier auvieillissement de la population, mais aussipar le jeu de facteurs notammentéconomiques. La concurrence accrue despays à bas salaires, l’impact destechnologies de l’information et de lacommunication ou encore, et plusgénéralement, le progrès technique, sontautant de facteurs qui conduiront àtransformer les métiers de demain.

n Un renouvellement des actifs etinsertion des jeunes sur le marché dutravail

La question du renouvellement desactifs sur le marché du travail et de leurmétier est au cœur des enjeux liés auvieillissement de la population. Cettequestion concerne tout particulièrementles jeunes générations et les conditionsde leur insertion sur le marché dutravail. La région des Pays de la Loire resterelativement jeune à l’échelleeuropéenne. Conséquence notammentd’une fécondité plus favorable, 33 %de la population ligérienne a moins de25 ans, contre 30 % dans l’Unioneuropéenne. 8

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Toutefois, cette classe d’âge tend à seréduire dans la région, comme auniveau national. Cette tendance aurabien sûr des conséquences sur lesbesoins futurs dans la région enmatière de structure d’accueil de lapetite enfance et d’infrastructuresscolaires. Cela aura aussi desconséquences sur le volume desgénérations qui se porteront sur lemarché du travail afin de remplacer lesgénérations sortantes et sur leursconditions d’entrée dans la vie active. Si les tendances démographiques sontinéluctables, les conditions d’insertionsur le marché du travail constituent unenjeu d’importance pour les annéesfutures. Et dans ce domaine, la régionconnaît actuellement une insertionrelativement précoce. Ainsi, le tauxd’activité des 15/24 ans est supérieurde 7 points à la moyenne nationale(37 % contre 30 %), en partie grâce audéveloppement de l’apprentissageparmi les 16/17 ans.

n Des ajustements sur le marché dutravail et évolution des formesd’emploi

Le retournement dans l’évolution de lapopulation active pourrait avoir uneffet favorable sur le chômage. Maiscela dépend toutefois des modesd’ajustements « qualitatifs » quis’opèrent sur le marché du travail. Lesenjeux pour l’avenir portent sur lacapacité du marché du travail ligérienà faire coïncider l’offre et la demandeafin de permettre de réduire lechômage tout en assurant au mieux lerenouvellement de l’emploi dans lessecteurs les plus affectés par lesdifficultés de recrutement.Compte tenu des équilibres locaux dumarché du travail, ces enjeux serontplus ou moins cruciaux selon les zonesd’emploi ligériennes. A l’horizon 2015,la situation de ces dernières devraitêtre très contrastée. Ainsi, les zones de

Nantes et d’Angers seraient les deuxseules zones d’emploi ligériennes àconnaître une croissance ininterrompueentre 1999 et 2015. A l’inverse,certaines zones verraient leurpopulation active décroître dès 2005(Châteaubriant, Choletais, Sarthe-Nord, Le Mans, Vendée-Sud).

Au-delà de la progression du chômage,les problèmes d’ajustements sur lemarché du travail ont contribué àtransformer la structure des emplois. Lacroissance de l’emploi temporairereprésente la moitié de celle des effectifssalariés ligériens au cours des années 90.La part de l’emploi précaire dansl’emploi total régional dépasse de prèsde 2 points la part nationale (12,3 %contre 10,6 %). Les femmes sontparticulièrement touchées par le sous-emploi. Si la précarité des emplois peut parfoiscorrespondre à une situationd’excédent des demandeurs d’emploisface aux offres, la région connaîtégalement des situations inverses et defortes tensions sur le marché du travailpour certaines professions (bouchers,charcutiers, boulangers, employés etagents de maîtrise de l’hôtellerie…).Cette tension est spécifique à la régionpour les ouvriers non qualifiés dubâtiment (gros œuvre). Lesinadéquations entre l’offre et lademande de travail résultent demultiples facteurs (manque d’attractivitéde certains métiers, précarité de certainsemplois, insuffisance d’anticipation surl’évolution des métiers, inadaptationsdes systèmes de formations, insuffisantemobilité géographique et/ouprofessionnelle des demandeurs,mauvaise circulation de l’information…),autant de leviers éventuels pourpermettre une meilleure fluidité dumarché du travail dans les prochainesannées.

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Avec 100 habitants au km², la densitéde la population ligérienne est prochede la moyenne nationale (108 hab./km²)mais plus faible que la moyenneeuropéenne (117 hab./km²).

La région se positionne au 5è rangnational derrière le Nord Pas-de-Calaiset devant Midi-Pyrénées. Elle se situe àla fin du deuxième tiers des régionseuropéennes.

Les Pays de la Loire se situent dans lamoyenne observée sur la façadeatlantique, en opposition avec le cœurde l’Europe beaucoup plus dense (plusde 500 hab. au km²).

I

1.1- La population ligériennedans l’ensemble national eteuropéen

Localisation et densité

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11Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Population, métiers, marché du travail :spécificités régionales

1 - La populationligérienne :principales

tendances etspécificités

Figure 1. Evolution de la population

Une forte croissancedémographique

Durant les deux derniers siècles, plusieurspériodes se distinguent nettement :

- Au cours du XIXe siècle, la courbe decroissance de la région se confond aveccelle de la France ;- Pendant la première moitié du XXesiècle, la population des Pays de la Loireprogresse nettement moins rapidementque la moyenne nationale. La région Île-de-France est la grande bénéficiairejusqu’en 1946.- Les années cinquante marquent uneforte reprise de la croissance de lapopulation française. Les Pays de la Loirevoient leur importance relative diminuer.- Le dernier quart de siècle connaît uneprogression moins rapide de lapopulation française, mais les Pays dela Loire, et essentiellement lesdépartements du littoral, connaissentune croissance nettement supérieure.

Carte 1. Densité de la population en 1998

50

100

150

200

250

1800 1850 1900 1950 2000

Pays de la Loire

France métropolitaine

Population (indice 100 en 1800)

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Durant les années quatre-vingt-dix, lesgrandes tendances régionales àl’œuvre depuis quarante ans enFrance persistent. Les régions du Sud-Est restent les principales bénéficiaires,les façades nord et nord-est, encoretrès peuplées, subissent l’exodeindustriel, et le centre de la France

continue de se dépeupler. L’Ouest et leSud-Ouest bénéficient d’une nouvelledynamique : Pays de la Loire, Midi-Pyrénées, Bretagne et Aquitaine sontles régions où la croissance est la plusforte, rejointes, à l’est, par l’Alsace.Cinq régions accueillent près des deuxtiers de la croissance de la décenniequatre-vingt-dix : Rhône-Alpes, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte-d’Azur,Languedoc-Roussillon et Pays de laLoire. Parmi les régions Atlantique, lelittoral est le grand gagnant de lacroissance démographique.

La place des Pays de la Loire dansl’Union Européenne, en terme desurface ou de population, est de 1 %.Les Pays de la Loire se classent au 24e

rang des 211 régions européennes entermes de superficie, au 31e en termede population résidente. Le nombred’habitants est comparable à celui desprovinces d’Athènes, de Berlin, deLisbonne ou encore de la Hollandeméridionale.

Entre 1990 et 1999, la populationligérienne augmente de 0,6 % par an,soit trois fois plus vite que celle del’Union européenne.

Les Pays de la Loire figurent dans lecinquième supérieur des régionseuropéennes et au 4e rang des régionsfrançaises.

Par son dynamisme démographique, ellepeut être comparée aux régions du Sudde l’Espagne, du Sud de l’Allemagne, del’Autriche, de l’Angleterre ou des Pays-Bas.

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Carte 2. Taux d’évolution annuelle moyen 90-99

Figure 2. La croissance de la population des Pays de la Loireau-dessus des moyennes nationale et européenne

90

100

110

120

130

140

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000

Pays de la Loire

France métropolitaine

UE 15

Population (indice 100 en 1962)

(*) Pour l’Union européenne, les données correspondent aux années les plus proches de cellesretenues pour les Pays de la Loire et la France pour lesquelles l’information est disponible (1960,1970, 1975, 1980, 1990, 2000)

Tableau 1. La population de 1962 à 1999

1962* 1968* 1975 1982* 1990 1999*

Pays de la Loire 2 462 418 2 582 866 2 767 163 2 930 398 3 059 112 3 222 061

France métropolitaine 46 519 997 49 780 543 52 591 584 54 334 871 56 615 155 58 518 748

EU-15 314 826 000 339 975 000 348 644 000 354 572 000 363 763 000 376 482 000

Les Pays de la Loire figurentparmi les cinq régions qui

accueillent près des deux tiersde la croissance

démographique des années 90

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Une pyramide des âges qui sedéforme

Les pyramides des âges des Pays de laLoire et de la France sont très voisines,exception faite de la classe d’âge30-40 ans, proportionnellement moinsnombreux dans la région, notammentchez les femmes.

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13Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 3. Pyramide des âges Pays de la Loire et de la France

Les pyramides des âges ci-dessousillustrent l’évolution récente de lastructure par âge des Pays de la Loire.Entre 1982 et 1999, on observe uneréduction de la base de la pyramide,liée à la baisse de la fécondité. Lesgénérations les plus jeunes sont moinsnombreuses que celles qui lesprécèdent. La pyramide adopte uneforme de « meule de foin », moinsprononcée cependant que pourl’ensemble de la France. Le haut de lapyramide s’élargit rapidement. En1999, 700 000 personnes de 60 ansou plus vivent dans la région ; leur

part dans la population atteint 21,8 %,contre 19,9 % en 1990 et 17,8 % en1982. Pour les personnes de 75 ans ouplus, l’augmentation est de 37 300 personnes entre 1990 et 1999.A l’opposé, la part des moins de 20 ansdiminue régulièrement et n’est plusque de 25,4 % en 1999 contre 31,8 %en 1982. Conséquence de la baisse desnaissances amorcée en 1974, la partdes 20-39 ans diminue entre 1990 et1999. C’est l’inverse pour les 40-59 ans, constitué en 1999 par lesenfants du baby-boom.

Figure 4. Evolution de la structure par âge des Pays de la Loire – 1982-1999

En neuf ans, l’âge moyen desLigériens a augmenté de deux ans.La moitié de la population estdésormais âgée de plus de 37 ans. La

population vendéenne est la plusâgée ; les départements les plusjeunes sont la Loire-Atlantique etle Maine-et-Loire.

30 25 20 10 0 5 10 15 20 250

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Hommes Femmes

Âge au recensement (années révolues)

En milliers15 5 30 30 25 20 10 0 5 10 15 20 25

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Hommes Femmes

Âge au recensement (années révolues)

En milliers15 5 30 30 25 20 10 0 5 10 15 20 25

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Hommes Femmes

Âge au recensement (années révolues)

En milliers15 5 30

1982 1990 1999

10,0 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0

0 an(s)

8 an(s)

16 an(s)

24 an(s)

32 an(s)

40 an(s)

48 an(s)

56 an(s)

64 an(s)

72 an(s)

80 an(s)

88 an(s)

96 an(s)

Effectif en % de la population totalePays de la Loire France

Hommes Femmes

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Les Pays de la Loire : une région quireste jeune en France et en Europe

Les Pays de la Loire sont une régionjeune en Europe : 33 % de moins de25 ans, soit trois points de plus que lamoyenne européenne ;

9e rang national (sur 26), et 26e rangeuropéen (sur 211).

La part des personnes âgées de 65 ans ou plus est proche de la moyenneeuropéenne. La tranche 25-64 ans est sous-représentée.

La structure d’âge des ligériens estcomparable à celle de la populationdes régions belges de Luxembourg oude Namur, du Sud de l’Italie.

14

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 2. Structure par âge de la population ligérienne et française

Carte 3. Population des moins de 26 ans en 2000

Une fécondité toujours vive

Les Pays de la Loire ont longtempsfiguré parmi les régions françaises lesplus fécondes.

À âge égal, les femmes ligériennes ontdavantage d’enfants que leursconsœurs européennes. Associé à unestructure d’âge jeune, cela se traduitpar une natalité élevée. On compte ici12,5 naissances pour mille habitants,

contre 10,6 dans l’Union européenne.Ce taux de natalité classe la région au32e rang européen alors qu’elle se situeau milieu du classement national (10e).La France est le deuxième pays del’Union européenne, après l’Irlande, oùl’on a dénombré, en 2000, le plus denaissances, toutes proportions gardées.Les Pays de la Loire présentent unenatalité voisine de celle des régions deGrande-Bretagne, du Benelux oud’Irlande.

1982 1990 1999 1982 1990 1999

% % % % % %Population totale 2 931 690 100,0 3 057 668 100,0 3 222 784 100,0 100,0 100,0 100,0De 0 à 19 ans 933 656 31,8 876 723 28,7 818 666 25,4 28,8 26,5 24,6De 20 à 39 ans 860 163 29,3 896 038 29,3 890 430 27,6 30,3 30,3 28,1De 40 à 59 ans 619 493 21,1 677 165 22,1 812 542 25,2 22,5 23,3 26,0De 60 à 74 ans 337 389 11,5 390 691 12,8 446 795 13,9 11,9 12,8 13,675 ans ou plus 180 989 6,3 217 051 7,1 254 351 7,9 6,5 7,1 7,7

Hommes 1 429 149 48,7 1 491 290 48,8 1 571 852 48,8 48,8 48,7 48,6Femmes 1 502 541 51,3 1 566 378 51,2 1 650 932 51,2 51,2 51,3 51,4

Pays de la Loire France

Les femmes ligériennescontinuent à avoir plus

d’enfants

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15Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

140

160

180

200

220

1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000

Pays de la Loire

France métropolitaineUE-15

Figure 5. Evolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité

Tableau 4. Natalité, mortalité, nuptialité

En l’an 2000, l’indicateur conjoncturel defécondité s’est établi pour les Pays de laLoire à 2,01 enfants par femme, alorsqu’au niveau national, il se situe à 1,87.Les femmes ligériennes continuent à avoirplus d’enfants que leurs homologuesfrançaises (évolution de féconditésimilaire durant les vingt dernièresannées : baisse jusqu’en 1993 etremontée depuis 1994).

Entre 1999 et 2000, l’augmentation del’indicateur conjoncturel de fécondité(de 1,85 à 2,01) a permis aux Pays dela Loire de rejoindre la région Nord-Pas-de-Calais en tête des régions lesplus fécondes de France métropolitaine.

Tableau 3. Taux de natalité et de fécondité

1.2- Une région attractive

Le solde migratoire contribue de plusen plus à l’évolution de la population

Une population évolue sous l’effet dedeux phénomènes : le mouvementnaturel qui résulte de la compensationdes décès par les naissances et lemouvement migratoire qui traduit leséchanges entre les territoires.

De 1962 à 1975, le solde naturelrestait positif dans la quasi-totalité desrégions, à l’exception du Limousin. Sacontribution à la croissance démographiquepouvait atteindre 1 % par an dans lesrégions du Nord et de l’Est de laFrance.

Le solde migratoire était positif danstoutes les régions sauf cinq, etcontribuait fortement à la croissancedémographique dans des régions tellesque Provence-Alpes-Côte-d’Azur ouRhône-Alpes.

Les Pays de la Loire figuraient parmi lesrégions présentant un solde naturelélevé et un solde migratoire peu élevé.

-0,6

-0,4

-0,2

0,0

0,2

0,4

0,6

0,8

1,0

-0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

Pays de la Loire

France métropolitaine solde naturel

solde migratoire

Languedoc-Roussillon

Ile-de-France

Limousin

Figure 6. Évolution annuelle moyenne de la population dueau solde naturel et au solde migratoire dans les régionsfrançaises entre 1990 et 1999 (en %)

Figure 7. Un accroissement de population qui résulte de plusen plus du mouvement migratoire en Pays de la Loire

-0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

1962-1968

1968-1975

1975-1982

1982-1990

1990-1999

solde migratoiresolde naturel

Taux de variation annuel moyen du au

1990 1999 2000 2001 1990 1999 2000 2001

Pays de la Loire 13 12,6 13,2 13,2 181 185 201 198

France métropolitaine 13,4 12,7 13 13 177 178 187 187

UE 157 148 147UE provisoire pour 2000 et 2001

Taux de natalité Taux de fécondité

1992 2002 1991 2001 1992 2002 1991 2001

Taux de natalité 12,6 13,1 12,9 13,2 13 12,8 13,3 13,0

Taux de Mortalité 8,6 8,9 9,2 8,9

Taux de nuptialité 4,7 5,2 5,0 5,1

Divorces 4 370 5 317 4 485 4 581 107 994 127 463 108 086 112 631Décès 2001 semi-définitifs

Pays de la Loire France métropolitaine

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Entre 1975 et 1999, les mouvementsmigratoires ont surtout bénéficié auxrégions du Sud-Est.

Pour les Pays de la Loire, lephénomène est plus récent et moinsmarqué. Le solde naturel s’est réduitfortement dans toutes les régions, Île-de-France exceptée. Les Pays de laLoire se situent, au cours de ladécennie quatre-vingt-dix, parmi lesrégions à solde naturel moyen et àsolde migratoire supérieur à lamoyenne nationale.

Une forte attractivité

La région Île-de-France a été la grandebénéficiaire des entrées et sorties depopulation jusqu’en 1946 ; aprèss’être stabilisée, sa balance estdevenue déficitaire au cours desannées soixante-dix. Les mouvementsont depuis surtout bénéficié aux

régions du Sud-Est. Durant la décenniequatre-vingt-dix, les courantsmigratoires se sont rééquilibrés auprofit des régions côtières del’Atlantique. L’apport de population asurtout concerné les départements dulittoral ou possédant une grandemétropole (Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique,Charente-Maritime, Gironde).

Avec un apport migratoire de 0,2 %par an, la région des Pays de la Loireoccupe une position médiane au seinde l’Europe comme de la France.

Depuis 1962, le solde migratoire joueun rôle de plus en plus important dansl’accroissement total de la populationligérienne : le tiers de cet accroissementau cours de la décennie quatre-vingt-dix. La région a bénéficié de 55 000habitants supplémentaires - l’équivalentd’une ville comme La Roche-sur-Yon -uniquement par le jeu des entrées-sorties. Ce résultat traduit l’attractivitéde deux départements : la Loire-Atlantique et la Vendée. Ceux de laMayenne, du Maine-et-Loire et de laSarthe présentent un bilan migratoireéquilibré (autant d’arrivées que dedéparts).

Un arrivant sur trois vient de l’Île-de-France, un sur sept de Bretagne. Lesautres régions limitrophes sontégalement sources de nombreuxéchanges : Centre, Poitou-Charentes,Basse-Normandie. Les départs se fontfréquemment vers le Sud de la France :Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Midi-Pyrénées. Le bilan migratoire estfortement positif avec l’Île-de-France(+ 46 000). Le solde des entrées-sorties avec cette région représente80 % du solde des flux affectant lesPays de la Loire. Avec la Bretagne, leséchanges sont légèrement déficitaires.

Carte 4. Taux de variation annuel dû au solde migratoire 1990-1999

Renforcement du soldemigratoire dans l’augmentation

de la population

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17Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Carte 5. Migrations résidentielles 1990-1999 : arrivées Carte 6. Migrations résidentielles 1990-1999 : départs

Un excédent naturel encore importantmais qui se réduit

De 1990 à 1999, le solde naturel de larégion (différence entre le nombre denaissances et le décès), est d’environ11 600 personnes par an, soit un tauxannuel de 0,37 %.

Il diminue rapidement au cours dudernier quart de siècle sous l’effet dela baisse de la natalité (0,63 % entre1975 et 1982, 0,49 % entre 1982 et1990).

Nettement supérieur au taux moyennational en 1975, le taux de variationannuel moyen dû au solde naturel estdu même niveau aujourd’hui. Si cetexcédent naturel reste très élevé en Île-de-France et en Rhône-Alpes, il faiblitdans toutes les régions situées dans uncroissant allant de la Basse-Normandieà la Lorraine. Dans cette zone, où lafécondité était traditionnellement forte,le solde naturel a diminué de façonspectaculaire du fait du départ desjeunes adultes et du vieillissementcorrélatif de la population.

Dans l’Europe, il situe la région enbonne position (28e rang), au voisinagede régions finlandaises, irlandaises ounéerlandaises.

20000

30000

40000

50000

60000

1950 1960 1970 1980 1990 2000

naissances

décès

Figure 8. Un solde naturel qui se réduit

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La région attire une main d’œuvrequalifiée

Sur les 1 290 000 actifs ayant unemploi et résidant dans les Pays de laLoire en 1999, près de 11 %n’habitaient pas la région en 1990, soit140 000 personnes. Ces nouveauxarrivants sont relativement moinsnombreux que sur l’ensemble del’Hexagone où ils occupent 12 % desemplois. Toutes les régions du sud de laFrance ainsi que l’Ile-de-France, laPicardie et le Centre ont desproportions plus élevées de nouveauxarrivants que les Pays de la Loire. C’esten Languedoc-Roussillon qu’elle est laplus élevée avec 17 % des emploisoccupés par des résidants habitant uneautre région dix ans auparavant.

Ces nouveaux ligériens sont plusqualifiés que l’ensemble des actifs en

emploi de la région. Près de 40 %d’entre eux sont des cadres alors queces derniers ne représentent que 13 %des actifs en emploi.

Loin devant toutes les autres famillesprofessionnelles, le métier d’enseignanta attiré près de 10 000 nouveauxarrivants, soit 7 % d’entre eux. Troisautres métiers de cadres attirent deshabitants d’autres régions : les cadresA de la fonction publique, les cadrescommerciaux et les informaticiens. Deplus, quand ils ne sont pas cadres, lesnouveaux arrivants occupentdavantage des emplois de professionsintermédiaires que l’ensemble desactifs ligériens (respectivement 21 %et 16 %). Parmi les métiers les plusattractifs, on recense les représentants,les professionnels de l’action sociale,les infirmiers ou sages-femmes et lesfonctionnaires de catégorie B.

18

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Carte 7. Solde naturel en Europe (2000) Carte 8. Taux d’évolution dû au solde naturel 1990-1999

Les nouveaux arrivants sontplus qualifiés

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Des échanges migratoires favorables àpartir de 30 ans

Les personnes entre 25 et 59 ansconstituent 46 % de la populationligérienne. Les effectifs de cette classed’âge, qui constitue l’essentiel de lapopulation susceptible de travailler,augmentent de 11 % entre 1990 et1999 grâce à un effet de génération(celles du baby-boom en font partie)mais également parce que les échangesmigratoires sont favorables à partir de

30 ans (surtout les 30-39 ans). Il n’enest pas de même pour les 25-29 ans.Les 255 000 jeunes âgés de 16 à 20 ansen 1990 ne sont pas tous restés dans larégion : neuf ans plus tard, ils ne sontque 222 000 âgés de 25 à 29 ans, soitun déficit de 13 %. Les cinq départementssont concernés par ce départ des 25-29 ans, en particulier la Sarthe et laMayenne. Le département de la Vendée secaractérise par des arrivées nombreusesde personnes de 30 à 39 ans.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

19Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 5. De nombreux fonctionnaires parmi les nouveaux arrivants

Source : INSEE, recensements de la population au lieu de résidence en 1990 (exploitation au quart) et1999 (exploitation complémentaire)Note de lecture : Les nouveaux arrivants sont les habitants des Pays de la Loire en 1999 ne résidantpas dans la région en 1990

Familles professionnelles ou métiers

Nombre de nouveaux arrivants

Poids des métiers parmi l'emploi des nouveaux arrivants

Poids des métiers parmi l'emploi total ligérien

Enseignants 9 520 6,9 4,6

Représentants 5 209 3,8 2,5

Armée, pompiers, police 5 079 3,7 1,0

Fonction publique (cat A) 4 835 3,5 1,2

Fonction publique (cat C) 4 686 3,4 3,4

Vendeurs 4 198 3,0 3,0

Professionnels de l'action sociale 3 899 2,8 1,9

Cadres commerciaux 3 701 2,7 0,9

Informaticiens 3 398 2,5 0,9

Infirmiers, sages-femmes 3 326 2,4 1,7

Autres familles professionnelles 90 322 65,4 78,9

Total 138 173 100,0 100,0

-10 -5 0 5 10

moins de 15 ans15 à 19 ans20 à 24 ans25 à 29 ans30 à 34 ans35 à 39 ans40 à 59 ans60 à 74 ans

75 ans ou plus

8000 6000 4000 2000 0,0 2000,0 4000,0 6000,0 8000,0

0 an(s)5 an(s)

10 an(s)15 an(s)20 an(s)25 an(s)30 an(s)35 an(s)40 an(s)45 an(s)50 an(s)55 an(s)60 an(s)65 an(s)70 an(s)75 an(s)80 an(s)85 an(s)90 an(s)95 an(s)

100 an(s)105 an(s)

Effectif en % de la population totaleArrivants Partants

Hommes Femmes

Figure 9. Solde des flux migratoires entre 1990 et 1999 (% de la population) Figure 10. Les migrations entre 1990 et 1999

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1.3- La population ligériennedans ses territoires

Localisation et densité

La répartition de la populationligérienne s’articule autour de deuxaxes majeurs : la vallée de la Loire etla côte atlantique. On compte quatregrands pôles urbains : Angers, Nantes,

Le Mans et Saint-Nazaire. À ellesseules, ces quatre agglomérations(villes centres et leur proche banlieue,représentent 1 100 000 habitants).

La côte atlantique s’étend de l’estuairede la Loire au sud-vendéen et bénéficied’un fort attrait. Les 61 communeslittorales rassemblent 314 000 habitants,et ont une densité de 180 hab./km².

20

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Carte 9. Localisation de la population Carte 10. Densité lissée de la population en 1999

Plus du tiers de la populationconcentré dans les quatre

agglomérations de Nantes,Angers, Le Mans et

Saint-Nazaire

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21Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Des évolutions démographiquescontrastées

Les cinq départements ligériens ontconnu un accroissement de leurpopulation au cours de la décennie 1990.

Les évolutions départementales sontnéanmoins contrastées. La Loire-Atlantique et la Vendée connaissent uneévolution supérieure à la moyennerégionale, due notamment à l’attractiondu littoral.

Pour le Maine-et-Loire, la Mayenne et laSarthe, l’augmentation de la populationrésulte de l’excédent des naissances surles décès, excédent néanmoins moinsimportant qu’auparavant.

En Maine-et-Loire et en Mayenne,entre 1990 et 1999, les départs ont étéplus nombreux que les arrivées, à ladifférence de la Sarthe qui affiche unsolde migratoire équilibré. L’excédentdes entrées sur les sorties contribuepour les trois quarts à la croissance dela population vendéenne qui, enrevanche, accuse la plus faible natalitéde la région.

La Loire-Atlantique se distinguenettement avec la plus forte progression.Solde naturel et solde migratoirecontribuent à parts égales à la croissance.L’agglomération nantaise, à elle seule,explique 30 % du gain total de la région(augmentation annuelle de 1 %).

Sur le littoral, les arrivées se fonttoujours aussi nombreuses. En Loire-Atlantique, la presqu’île guérandaise etle Pays de Retz engrangent les deuxtiers de l’excédent migratoire dudépartement, plusieurs communesvoient leur population augmenter de2 % par an. La côte vendéenne esttoujours aussi attractive : malgré unbilan naturel négatif, le taux decroissance annuel est supérieur à 1 %.

L’excédent naturel alimente, pourl’essentiel, la hausse du nombred’habitants des aires urbaines. Latendance à la périurbanisation s’estpoursuivie, mais à un rythme moinssoutenu, + 1,0 % par an contre 1,7 %.L’essor des communes périurbaines estsurtout sensible autour del’agglomération nantaise et au sud decelle d’Angers avec des communesaffichant des taux de croissanceannuels supérieurs à 3 %. Mais ce sontles pôles urbains qui contribuent leplus à la croissance de la populationligérienne. Fait remarquable, lesprincipales agglomérations de la régionprogressent sans que les villes centres neperdent des habitants.

La croissance de la population des Paysde la Loire depuis 1962 s’est produiteen quasi totalité (97 %) dans les airesurbaines considérées à périmètreconstant (celui de 1999). Cetaccroissement se déplace à l’intérieurdes aires urbaines. Le pôle connaîtdepuis 1975 une augmentation depopulation nettement moinsimportante que sa couronne.

Trois aires urbaines se distinguent parleur très faible croissance surl’ensemble de la période 1962-1999 :Segré, Saumur et Châteaubriant. Acontrario, les plus fortes croissances sesont produites à Challans (surtout entre1962 et 1975) et Saint-Gilles-Croix-de-Vie (sur la période récente enparticulier).

Population 1999

Densité de population

1999 (hab/km)

Taux de variation annuel de la population

1990-1999 (%)

Loire-Atlantique 1 134 266 166 + 0,84

Maine-et-Loire 732 942 102 + 0,42

Mayenne 285 338 55 + 0,29

Sarthe 529 851 85 + 0,35

Vendée 539 664 80 + 0,64

Pays de la Loire 3 222 061 100 + 0,58

Tableau 6. Population des Pays de la Loire

30 % de la croissancerégionale dans

l’agglomération nantaise

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22

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 7. Taux d’évolution de la population des aires urbaines entre 1962 et 1999 (en %)

1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1962-1999

NANTES 10,5 11,4 6,9 7,8 10,4 41,7

ANGERS 9,1 12,4 10,0 8,8 7,9 45,0

LE MANS 9,8 12,6 4,0 2,6 3,3 24,1

SAINT-NAZAIRE 5,2 8,0 5,5 2,0 3,5 20,3

NIORT 7,4 9,2 5,8 4,7 2,5 24,0

LAVAL 10,6 17,5 8,8 6,2 4,9 42,5

ROCHE-SUR-YON 10,7 18,0 12,3 5,4 8,0 50,9

CHOLET 12,2 24,4 10,6 2,7 -0,3 40,7

ALENCON 13,2 9,4 6,8 1,1 1,5 19,9

SAUMUR 2,9 2,8 2,6 -1,1 -0,9 3,4

SABLES-D'OLONNE 7,0 9,2 6,4 9,8 10,7 41,1

SABLE-SUR-SARTHE 5,1 5,7 10,1 6,6 8,7 34,8

REDON 5,9 7,1 3,8 4,5 2,7 19,3

MAYENNE 3,5 6,2 10,1 4,4 5,1 28,2

FONTENAY-LE-COMTE 5,3 11,1 6,9 -0,6 -1,8 16,0

CHATEAUBRIANT 4,6 5,6 6,1 -3,2 -3,9 4,2

SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE 6,7 11,6 11,0 14,1 14,9 62,3

CHATEAU-GONTIER 2,5 7,7 7,4 7,2 5,6 31,0

FLECHE 7,8 3,7 2,2 2,2 2,1 10,5

ANCENIS 10,5 18,1 12,4 3,3 1,4 39,0

FERTE-BERNARD 9,3 14,3 6,6 3,0 2,0 28,0

CHALLANS 22,9 37,8 8,9 10,6 13,6 88,5

CLISSON 8,0 11,7 12,0 8,1 5,9 43,2

HERBIERS 10,0 17,1 13,7 11,3 3,9 53,9

SEGRE 7,4 5,4 1,0 -4,0 0,5 2,7

ensemble des aires urbaines 9,0 11,7 7,2 5,5 6,2 34,1

dont pôles urbain 13,0 16,2 4,5 2,4 3,5 28,7

couronnes des pôles 8,1 10,6 7,8 6,2 6,8 35,3

Pays de la Loire 4,9 7,1 5,9 4,4 5,3 24,7

Carte 11. Taux lissé d’évolution annuel de la population dû au solde naturel

Carte 12. Taux lissé d’évolution annuel de la population dû au solde migratoire

Source : INSEE © INSEE - IGN

La croissance des aires urbainess’explique par l’excédent

naturel, celle du littoral à unsolde migratoire positif

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La période 1982-1990 a été marquéepar une désertification accentuée dansle monde rural. Le recensement de1999 indique un ralentissement voireun renversement de tendance danscertaines zones, en particulier enSarthe. La répartition de la populationentre espace urbain et espace ruraldemeure stable (37 % pour le rural). Ausein de cet espace rural, ce sont lescommunes proches des aires urbainesqui progressent le plus (+ 0,5 % paran). Le rural profond amorce un léger

rétablissement avec un taux decroissance annuel légèrement positif(+ 0,2 %) du fait d’un excédent desarrivées sur les départs. Néanmoinsprès du tiers des communesconnaissent une diminution dunombre de leurs habitants. Si la densitémoyenne pour la région est de 100habitants au km², près de la moitié duterritoire compte moins de 50 habitants au km².

Ces zones faiblement peupléescomprennent un ensemble constituédu nord de la Loire-Atlantique, du norddu Maine-et-Loire, de la Mayenne (àl’exception d’un axe Laval-Mayenne),ainsi que les bordures de la Sarthe et lesud-vendéen. Le basculement ducentre de gravité de la région vers lesud-ouest s’est poursuivi dans lesannées 1990. Une bande nord-sudpartant du nord-mayennais, seprolongeant par le nord de la Loire-Atlantique et finissant dans les Maugeset le sud-vendéen, est marquée par desdéparts de population importants et unsolde naturel négatif. À l’est de cettebande, autour des axes Angers-Sablé-Le Mans et Le Mans-Laval, lapopulation connaît un solde naturel etun solde migratoire positifs.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

23Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Carte 13. Evolution de la population 1990-1999

Type d’espace

Nombre de

communes en 1999

Population 1999

%

Taux de variation

annuel de la population1990-1999

(%)

Densité (hab./km²)

Population 1999(%)

Taux de variation

annuel de la population

1990-1999 (%)

Densité (hab./km²)

Communes de l’espace à dominante urbaine

613 2 250 603 69,8 + 0,71 176 82 + 0,43 214

Dont appartenant à un pôle urbain

99 1 526 809 47,4 + 0,65 629 61 + 0,28 812

Dont appartenant à une couronne périurbaine

434 620 214 19,2 + 0,87 72 16 + 0,96 71

Dont multi-polarisées 80 103 580 3,2 + 0,63 59 5 0 ,64 61

Communes de l’espace à dominante rurale

891 971 458 30,2 + 0,29 50 18 + 0,07 33

Ensemble des communes 1 504 3 222 061 100 + 0,58 100 100 + 0,37 108

Pays de la Loire France métropolitaine

Tableau 8. Population de l’espace urbain et rural en Pays de la Loire et en France métropolitaine

La population rurale ligériennes’est maintenue surtout dans

les communes rurales prochesdes aires urbaines

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Les 25-59 ans investissent principalementles pôles urbains et leurs périphéries

Les pôles urbains sont très attractifspour les jeunes actifs (25-29 ans). Laformation de la famille les conduit peuà peu à s'installer en périphérie à larecherche d'un logement plus spacieux

à un coût raisonnable. L'espace ruralcompte proportionnellement peu depersonnes d'âge actif.Les très fortes proportions de personnesentre 25 et 59 ans dessinent un espaceplus vaste que l'agglomération nantaise,rejoignant Les Herbiers.

24

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 9. Structure par âge dans les pôles urbains, le périurbainet le monde rural ligériens

âge nombre % nombre % nombre % nombre %25-29 117 424 7,7 43 862 6,1 60 561 6,2 221 847 6,930-34 103 764 6,8 53 263 7,4 64 775 6,7 221 802 6,935-39 105 382 6,9 57 186 7,9 68 910 7,1 231 478 7,240-44 106 386 7 56 850 7,9 67 699 7,0 230 935 7,245-49 108 205 7,1 57 563 8 64 659 6,7 230 427 7,150-54 101 500 6,6 50 525 7 59 175 6,1 211 200 6,655-59 67 626 4,4 30 168 4,2 42 186 4,3 139 980 4,325-59 710 287 46,5 349 417 48,3 427 965 44,0 1 487 669 46,2

Pays de la Loirepôles urbains périurbain rural

Carte 14. Population des 20-59 ans en 1999

Des seniors plus présents en milieurural en centre ville et sur le littoral

Les personnes âgées choisissentpréférentiellement de s’installer soitdans le rural - attrait du calme, maisonindividuelle, soit en centre-ville -transports urbains, proximité desstructures hospitalières. Le périurbainest en revanche relativement délaissépar cette population.

Le littoral atlantique est toujours aussiattractif. La population des 47communes côtières des Pays de la Loirea progressé de 1 % par an entre 1990et 1999, grâce à l’apport de nombreuxarrivants, près de deux fois plus que lamoyenne régionale. Le littoral vendéen

attire toujours plus de retraités : 16 000sont arrivés dans le département entre1990 et 1999 pour seulement 4 000départs, avec une forte localisation lelong du littoral. Cet afflux explique60 % de l’excédent migratoire dudépartement. Près de la moitié desretraités viennent de l’Ile-de-France,pour le reste, ils proviennent des Paysde la Loire pour les deux tiers de Loire-Atlantique. Il s’agit moins là d’unretour sur les lieux de l’enfance (moinsd’un arrivant sur cinq est né en Vendée)que du choix de la mer et du soleil. Lelittoral de la Loire-Atlantique estégalement attractif à l’heure de laretraite, mais l’attractivité dudépartement est due principalement àla métropole nantaise.

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25Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Âge

nombre % nombre % nombre % nombre %

60-64 68 206 4,5 31 255 4,3 52 181 5,4 151 642 4,7

65-69 68 504 4,5 30 054 4,2 55 897 5,8 154 455 4,8

70-74 62 284 4,1 26 531 3,7 51 883 5,3 140 698 4,4

75-79 55 831 3,7 22 332 3,1 45 013 4,6 123 176 3,8

80-84 23 624 1,5 8 150 1,1 17 600 1,8 49 374 1,5

85-90 23 462 1,5 9 272 1,3 20 309 2,1 53 043 1,6

90-94 9 634 0,6 3 778 0,5 8 739 0,9 22 151 0,7

94-99 2 508 0,2 958 0,1 2 422 0,2 5 888 0,2

100 ou plus 306 0,0 121 0,0 292 0,0 719 0,0

60 ou plus 314 359 21 132 451 18,3 254 336 26,2 701 146 22

pôles urbains périurbain rural Pays de la Loire

Tableau 10. Répartition des plus de 60 ans selon le milieu

Carte 15. Population des 60 ans ou plus en 1999

La structuration du territoire par lespôles d’emplois et de services

Les Pays de la Loire comptent 128 bassinsde vie, centrés sur un bourg ou une petiteville (ce qui exclut les agglomérations de30 000 habitants et leur périphérie). Lesbassins de vie sont peuplés, en moyenne,de 12 200 habitants. Ils regroupent 1,6millions d’habitants, soit la moitié de lapopulation des Pays de la Loire.La démographie de ces bassins de vie,étudiée entre 1962 et 1999, dépendsurtout de leur localisation : les bassinsde vie en croissance assez forte etrégulière sont situés principalement auxabords des principales métropoles.

Les territoires en déclin démographiqueconfirmé se caractérisent au contraire parl’éloignement des métropoles. Ce constat,établi au plan national, se vérifie en Paysde la Loire.Les bassins de vie situés le long de l’axeTGV, Le Mans - Angers - Nantes,connaissent une forte dynamiquedémographique ainsi que les bassins devie du littoral. Ces bassins ontfréquemment une économie résidentielledéveloppée ou une économie diversifiée.Inversement, les bassins de vie pluséloignés de cette ligne, sont souvent endéclin démographique confirmé, le longdes limites administratives de la région.

Près d’un bassin de vie sur deux, dontl’orientation économique majeure estl’agriculture et les industries agro-alimentaires, est dans ce cas.

Les bassins de vie industriels connaissentune situation intermédiaire selon leurpositionnement géographique, mais sontmajoritairement en croissancedémographique.

Les bassins de vie constituent la pluspetite maille territoriale sur laquelle leshabitants peuvent accomplir des actescourants : il s’agit de l’accès auxservices privés ou publics assez souventfréquentés et de l’accès à l’emploi.

Les bassins de vie aux fortesdynamiques sont situés aux

abords des principalesmétropoles, le long de l’axe

TGV et sur le littoral

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

1.4- Les ménages et le logement

Une diminution de la taille desménages

La région des Pays de la Loire s’alignesur la moyenne nationale après s’êtrelongtemps distinguée par des taillesmoyennes des ménages plus élevées.Au fil des années, les mariages sontmoins nombreux et les divorces plusfréquents mais les individus vivent pluslongtemps en couple. La moitié desfamilles compte deux ou trois enfants,mais les familles nombreuses tendent àdisparaître.En 1999, cent ménages ligérienscomptent en moyenne 243 personnescontre 266 en 1990. Cette diminutionde la taille des ménages (une personnede moins par ménage en quarante ans)se poursuit. Elle concerne aussi bien lemonde rural marqué par levieillissement de la population quecelui des villes.

Tableau 11. Répartition des ménages selon la tailleen 1990 et 1999

1990 (%) 1999 (%)Ensemble des ménages 100 1001 personne 25,1 29,52 personnes 29,6 32,23 personnes 16 154 personnes 17,2 14,65 personnes 8,9 6,86 personnes et plus 3,1 1,9Population des ménages (nombre) 2 987 521

Pays de la Loire

Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitationprincipale) et 1990 (exploitation exhaustive)

Carte 17. Bassin de vieCarte 16. Territoires vécus

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

Espace à dominante urbaineAire urbaine

Pôles urbainsunités urbaines de 5 000 emplois ou plus

Couronnes périurbainescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Communes multipolariséescommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans plusieurs aires urbaines

Espace à dominante ruraleAires d’emploi de l’espace rural

Pôles d’emploi ruralcommunes de 1 500 emplois ou plus

Couronnes des pôles d’emploicommunes dont 40 % ou plus des actifs travaillent dans l’aire (hors commune)

Autres communesautres communes

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

• Pôles de services intermédiaires ou communes bien équipées

Communes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellementCommunes reliées par un trait au pôle de services fréquenté habituellement

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L’évolution des logements,conséquence des évolutions de lafamille

En 1999, 1 568 000 logements sontrecensés dans la région, 184 000 deplus qu’en 1990, soit une progressionde 13 %. On dénombre 1 293 000résidences principales dont 170 000construites après 1990. La croissancedes résidences principales (+ 15 %)est trois fois supérieure à celle de lapopulation et une fois et demie plusrapide que celle de l’ensemblefrançais.

Un peu plus de sept habitations sur dixsont des maisons individuelles et prèsde six sur dix sont occupées par leurpropriétaire. Un peu plus d’un tiers estloué, 14 % appartiennent au parcHLM et 21 % au parc privé.

La croissance du parc de logements estla plus élevée en Loire-Atlantique et enVendée.

Les logements en Pays de la Loire sontglobalement plus grands et plusconfortables en 1999 qu’en 1990.

L’évolution du mode de vie familial ades répercussions notables sur lademande de logements. La variationdu nombre de ménages est le principaldéterminant de la demande delogement. La contraction de la taillemoyenne des ménages résulte de deuxfacteurs : vieillissement de lapopulation et évolution des modes decohabitation. Ce dernier facteurcontribue à diminuer la taille moyennedes ménages et donc à en augmenter lenombre.

Unions libres, plus fragiles que lesmariages, mariages moins durablesque par le passé, épisode de viesolitaire après avoir quitté les parents etavant la vie en couple : tous cesphénomènes tendent à accroître lenombre de ménages et donc aussi lademande potentielle de logements,même si les répercussions ne sont pasmécaniques.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

27Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 12. Typologie des logements

Nombre %

Ensemble des logements 1 568 367

Ensemble des résidences principales 1 292 740 100

Propriétaires 789 809 61,1

Locataires 469 802 36,3

d'un logement loué vide non HLM 269 851 20,9

d'un logement loué vide HLM 179 191 13,8

autres 20 760 1,6

Logés gratuitement 33 129 2,6

Maisons individuelles ou fermes 929 192 71,9

Logements dans immeuble collectif 331 538 25,6

Autres 32 010 2,5

Logements occasionnels 10 485

Résidences secondaires 186 944

Logements vacants 78 198

La croissance des résidencesprincipales est trois foissupérieure à celle de la

population

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2.1- Les facteurs d’évolution dela population active

Une forte croissance de la populationactive ligérienne entre 1962 et 1999

En près de 40 ans, entre 1962 et 1999,la population active des Pays de laLoire a augmenté de 40 %, passant de1 038 000 à 1 457 000 actifs, soitun rythme de croissance annuel moyende 0,9 %. Durant la même période, lapopulation régionale augmentait de30 %. La croissance du nombre d’actifsa donc été supérieure à celle deshabitants, essentiellement du fait del’arrivée sur le marché du travail, desgénérations nées pendant le “baby-boom” et de l’essor de l’activitéféminine. Face à cette croissance de lapopulation active, 382 000 emploissupplémentaires étaient créés durantcette période, soit une progression de28 %. Le déséquilibre entre demandepotentielle de travail et offre effectives’est traduit par la croissance duchômage et par des départs netsd’actifs hors de la région.

Sur l’ensemble de cette période,situations nationale et régionale sontvoisines, croissance de la population etde la population active sont proches, lechômage augmentant toutefois moinsrapidement dans la région.

Alors que pendant les années 1980, lacroissance de la population active avaitralenti entre 1990 et 1999, le rythmeannuel a de nouveau été soutenu, près de1 % (+ 122 000 actifs au total). A cetteforte progression de la demande de travaila répondu une offre de travail égalementimportante avec 111 000 créationsnettes d’emplois, insuffisante toutefois,puisque le nombre de chômeurs aaugmenté de 20 000.

Le rythme de croissance de lapopulation active ligérienne entre1990 et 1999 a été presque deux foisplus élevé que la moyenne nationale(au 3e rang national après l’Alsace et leLanguedoc-Roussillon). Les Pays de la

Loire affichent la plus forte progressionde l’emploi pendant cette période.

Durant les 40 dernières années, l’effetdémographique explique entièrementla croissance de la population active

Entre 1962 et 1999, la croissance de lapopulation active des Pays de la Loireest due au seul effet démographique. Ataux d’activité constants et à migrationsnulles, 535 000 personnes auraientdû venir grossir les rangs des actifsligériens, soit une augmentationpotentielle de 52 %. Pour l’ensemblede la France, cette augmentationpotentielle n’a été que de 35 %. Cetécart souligne l’importance de lapression démographique ligérienne, enparticulier de la forte natalité desannées 1945 à 1975.

Sur les périodes considérées, l’intensitémaximale est atteinte entre 1975 et 1982,avec l’arrivée de 17 000 actifs potentielssupplémentaires par an. Les jeunesgénérations entrantes sont nombreuses,nées dans les années cinquante, et àl’inverse, les générations anciennes quisortent sont peu nombreuses, nées autourde la première guerre mondiale. A partirdes années 1980, l’effet démographiques’atténue : le gain annuel moyen n’estplus que de 13 000 actifs. Lesgénérations sortantes sont plusnombreuses et les entrantes moinsnombreuses que précédemment, du faitde la baisse de la natalité observée à partirdes années 1970. Avec l’arrivée en fin devie active des premières générations dubaby-boom, dans les prochaines années,l’effet démographique va devenir négatif.

28

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

2 - La populationsur le marché du

travail : tauxd’activité et

chômage ligériens

La variation de population active peutêtre décomposée en trois effets : uneffet démographique résultant del’arrivée sur le marché du travail dejeunes générations nombreuses et undépart des anciennes, un effet tauxd’activité et un effet migration quimesure l’impact des migrations sur lapopulation active.

Une croissance de lapopulation active soutenue,

accompagnée d’une très forteprogression des emplois,

le nombre de chômeurs aégalement progressé

Page 30: INSEE...Avant propos 3 Synthèse 5 I - Population, métiers, marché du travail: spécificités régionales 11 1 - La population ligérienne: principales tendances et spécificités

Cet effet démographique a été trèspositif pour toutes les zones d’emploide la région. Il a été supérieur à lamoyenne régionale, pour celle duCholetais et de Vendée-est, ainsi qued’Angers et du Mans.

Une baisse du taux d’activité àdémographie constante

L’évolution du taux d’activité traduitl’essor de l’activité féminine mais aussi leraccourcissement de la durée de la vieactive. Pour les hommes, la diminutiondes taux d’activité, constante depuis lesannées 1960, est responsable, àdémographie stable et migrations nulles,d’une diminution de 182 000 actifs de1962 à 1999. L’évolution pour lesfemmes est inverse. Les taux d’activités’élèvent régulièrement depuis 1968,avec une accélération à partir de 1975,augmentant de 96 000 le nombre defemmes actives. Dans les années 1990, lacroissance de l’activité féminine acompensé la diminution de l’activitémasculine.

Sur toute la période considérée, l’effettaux d’activité est négatif pour lesjeunes âgés de 15 à 24 ans, du fait del’allongement de la scolarité. Il en estde même pour les seniors âgés de 50ans ou plus, du fait de l’abaissement del’âge de départ à la retraite, et desdéparts en pré-retraites. Cet effet tauxd’activité est, toutefois, légèrementpositif entre 1990 et 1999, pour lesfemmes de cette tranche d’âge.

Un effet migratoire négatif

Les effets démographiques et tauxd’activité sont calculés en l’absence deflux migratoires entre la région etl’extérieur. Ces derniers exercentnéanmoins une influence nonnégligeable sur le fonctionnement dumarché du travail. Ainsi, sur la période1962/1999, la région perd 32 000 actifsau bénéfice des autres régions. Le bilanest particulièrement négatif entre 1962 et1968, et entre 1982 et 1990. Durant lesannées 1990, le bilan est presqueéquilibré : au déficit pour les jeunes(25/29 ans), correspond l’excédent pourles 30 ans et plus.Cet effet migratoire n’est positif que pourquatre zones d’emploi : Nantes, Angers,La Roche-sur-Yon et Vendée-Ouest.Toutefois, il n’est réellement importantque pour celle de Nantes.

Au total, tous effets confondus, dans lesquarante dernières années du 20ème siècle,420 000 actifs supplémentaires (293 000femmes et 127 000 hommes) se sontprésentés sur le marché du travail. Acette demande n’a pas répondu uneoffre équivalente de travail. Seulement282 000 emplois ont été exercés.L’ajustement sur la montée du travails’est opéré par un développementmassif du chômage et, de façon trèsmarginale au niveau régional, par lesnavettes quotidiennes entre le domicile etle travail.

L’ajustement du marché du travail parle chômage

En dépit d’une forte croissance, l’offre detravail (les emplois) n’a pas été suffisanteen regard de la demande de travail. Lechômage est inexistant en 1962 avec1 000 chômeurs recensés. Ils sont161 000 en 1999, soit un taux dechômage, au sens du recensement, de11,1 %.L’aggravation du chômage commencedans la deuxième moitié des années1970, à la suite des deux chocs pétroliersde 1973 et 1979.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

29Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 11. Composantes de l’évolution de la population active depuis 1962 en Pays de la Loire

-7000

-3500

0

3500

7000

10500

14000

17500

21000

Population active Effet démographique Effet taux d'activité Effet migrations résidentielles

1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999

Une croissance de lapopulation active due à

l’arrivée sur le marché dutravail des jeunes générations

Page 31: INSEE...Avant propos 3 Synthèse 5 I - Population, métiers, marché du travail: spécificités régionales 11 1 - La population ligérienne: principales tendances et spécificités

Le nombre de chômeurs augmente de17 % par an (10 000 nouveauxchômeurs chaque année) entre 1975 et1982 en raison de la conjonctureéconomique et de l’accroissement de lapopulation active (plus de 20 000personnes par an). Le chômageaugmente de 4 % par an (4 000) entre1982 et 1990, du fait d’une croissancenettement plus faible de la populationactive (baisse des taux d’activité etdéparts d’actifs hors de la région). Laprogression n’est plus que de 1 % entre1990 et 1999, en raison d’une fortecroissance de l’emploi.

La progression de l’emploi et duchômage n’est pas uniforme sur leterritoire régional. Sur les quarantedernières années, l’évolution de larépartition spatiale des emplois met enévidence la tendance à la concentrationdes hommes et des activités autour desvilles. L’exode rural s’est traduit par ladésertification des campagnes du nord-est mayennais et des pourtours sarthoiset, dans une moindre mesure, du nord dela Loire-Atlantique, de l’est du Maine-et-Loire et du sud vendéen. En revanche, unbloc dynamique se dessine à l’ouest de larégion, dans un triangle, entre lesagglomérations nazairienne, angevine etsablaise. Le développement industrieldes Mauges et l’essor du tertiaire dans lesgrandes agglomérations expliquent cephénomène. Plus au nord, l’agglomérationlavalloise affiche un réel dynamisme entermes d’emploi.

30

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 13. Effectifs et variations annuelles moyennes (en milliers)1962-1975, 1975-1990 et 1990-1999

Effectifs en 1999

1962-1975 1975-1990 1990-1999Population totale 3 222 + 23 + 19 + 18Population non active 1 765 + 14 + 6 + 4Population active (*) 1 457 + 9 + 13 + 14- Chômeurs 161 + 2 + 7 + 2- Actifs occupés 1 290 + 7 + 6 + 12dont solde des navettes 14 0 - 1 0Emplois par grands secteurs 1 276 + 7 + 5 + 12- Primaire 88 - 12 - 5 - 4- Secondaire 365 + 8 - 2 - 2- Tertiaire 823 + 11 + 12 + 18Emplois par catégorie sociale- Agriculteurs exploitants 58 - 9 - 5 - 4- Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 81 - 1 0 - 1- Cadres et professions intellectuelles supérieures 117 + 2 + 3 + 2- Professions intermédiaires 268 + 5 + 4 + 7- Employés 349 + 6 + 4 + 7- Ouvriers 403 + 4 - 1 + 1

Variations

Figure 12. Les composantes de l’évolution du marché du travaildepuis 1962 en Pays de la Loire en variations annuelles moyennes

Source : INSEE - RP

-4000

0

4000

8000

12000

16000

20000

Population active Emploi Chômage Solde des navettes Militaires du contingent

1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999

2.2- L’évolution des tauxd’activité

Une activité concentrée sur la classed’âge 25-54 ans

En 1999, on recensait 1 457 000 actifsdans les Pays de la Loire, enaugmentation de 9 % par rapport à1990. Pour 1 000 ligériens âgés de 15à 64 ans, on comptait 697 actifs (au

sens du recensement de la population,qui occupaient un emploi), chômeursou militaires du contingent. Entre 1990et 1999, le taux d’activité des 15-64ans a augmenté de 2,6 points. Cetteprogression résulte d’une légèrediminution du taux d’activité masculinplus que compensée par l’augmentationdu taux d’activité des femmes quipasse de 59,5 % à 64,2 %.

Page 32: INSEE...Avant propos 3 Synthèse 5 I - Population, métiers, marché du travail: spécificités régionales 11 1 - La population ligérienne: principales tendances et spécificités

Outre la hausse des taux d’activitéféminins à chaque âge, un effetgénération a contribué à la progressiondu taux d’activité des 15-64 ans : lesgénérations du baby-boom, nées entre1946 et 1975, sont désormais toutes enâge de travailler et leurs effectifs, plusnombreux que ceux des générationsprécédentes, contribuent mécaniquementà augmenter le taux d’activité.Inversement, l’arrivée à l’âge légal dedépart à la retraite des premièresgénérations du « baby-boom » dansles prochaines années, devrait fairediminuer le taux d’activité global, àcomportements d’activité inchangée.

Dans les Pays de la Loire, comme dansle reste de la France, l’activité estconcentrée sur la tranche d’âge 25-54ans : plus de huit actifs sur dixappartiennent à cette classe d’âge. Letaux d’activité des 25-54 ans frôle les90 %, en progression par rapport à1990 par un double effet degénérations et de la hausse de l’activitéféminine.

Pour les hommes de 25 à 54 ans le tauxd’activité est remarquablement stableautour de 95 % depuis les années1960 s; il progresse continûment pourles femmes sur la période 1962-1999.

Aux âges extrêmes, l’activité est faible :un tiers seulement des 15-24 ans et des 55-64 ans sont actifs. Ces taux baissentrégulièrement depuis les années 60.

Pour les hommes et les femmes, lestaux d’activité ligériens sont supérieursà la moyenne nationale à chaque âge,jusqu’à 55 ans. Au-delà ils diminuentplus rapidement. L’ entrée plus précocedans la vie active, notamment parl’apprentissage, explique que le tauxd’activité des jeunes ligériens supérieurde 2,7 points à la moyenne nationale.Cet écart est encore de 2 points enfaveur de la région pour les 25-54 ans.Comparée à la moyenne de l’unioneuropéenne, la région se distingue parun taux d’activité féminin sensiblementplus élevé (près de 3 points), lasituation est inverse pour les hommes.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

31Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 13. Taux d’activité par tranche d’âge de 1962 à1999 dans les Pays de la Loire

Figure 14. Evolution du taux d’activité des femmes depuis 1975en Pays de la Loire

0

20

40

60

80

100

1962 1968 1975 1982 1990 1999

15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 à 64 ans Ensemble

%

0102030405060708090

100

15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65

Âges

%

1975

1982

1990

1999

France

Les taux d’activité des ligérienssont supérieurs jusqu’à 55 ans

Page 33: INSEE...Avant propos 3 Synthèse 5 I - Population, métiers, marché du travail: spécificités régionales 11 1 - La population ligérienne: principales tendances et spécificités

Des taux d’activité féminins en forteprogression

Au dernier recensement de lapopulation, près de 668 000ligériennes étaient actives, leur nombres’étant accru de 76 000 personnes(+ 13%) entre 1990 et 1999. Deuxnouveaux actifs sur trois sont desfemmes. Pour 100 hommes actifs, oncompte désormais 85 femmes contre80 en 1990. La croissance de lapopulation active féminine s’expliqueà la fois par des générations entrant surle marché du travail encore, en 1999,plus nombreuses que les sortantes etpar une augmentation des tauxd’activité féminins à chaque âge,(passant entre 1990 et 1999 de 59,5 %à 64,2 % pour les 15-64 ans).Parmi les femmes âgées de 25 à 49 ans,85 % sont actives en 1999, contre96 % des hommes du même âge. Cetteproportion est la plus forte des régionsde France. En 1990, elle était de 79 %et 68 % en 1982. Pour les hommescette proportion a très légèrementreculé. La tendance aux resserrementsdes taux d’activité masculin et fémininest manifeste, l’écart passant de20 points en 1982 à 11 points en 1999.L’augmentation des taux d’activité estparticulièrement sensible entre 35 et49 ans avec un gain de 10 pointsdurant la période récente. Les femmesn’interrompent plus leur activitéprofessionnelle pour s’occuper desenfants. Entre 50 et 59 ans, deux femmes surtrois sont actives contre un peu plus dequatre hommes sur cinq. En dix ans letaux d’activité féminin de cette tranched’âge a progressé de 10 points. Il s’agitdes générations de femmes entréesdans la vie active dans les années 1960et qui ont pu interrompre momentanémentleur vie professionnelle pour éleverleurs enfants. Avant 25 ans, un quart des femmes etun tiers des hommes sont actifs. Letaux d’activité plus faible des jeunesfilles s’explique pour partie par ladurée plus longue de leurs études,

néanmoins à durée d’études équivalente,on peut supposer que le taux d’activitédes jeunes femmes serait inférieur àcelui des hommes, comme pour lesautres classes d’âge. Il semble que lacroissance de l’activité féminine aitatteint un palier et que les gains dansles prochaines années seront faibles.Toutefois, dans un contexte de pénuriede main d’œuvre due à la diminutionde la population active, un nouvelessor n’est pas totalement exclu.

Le lien entre activité féminine etmaternité apparaît distendu. Le tauxd’activité des femmes ne diminuequ’avec le troisième enfant et surtout lequatrième (une mère sur deux est alorsinactive). Toutefois à partir dudeuxième enfant, une femme sur deuxtravaille à temps partiel. La bi-activitéest de loin la règle : dans près de huitfamilles avec enfants sur dix, lesparents occupent ou recherchent unemploi. Le département de la Mayenneaffiche toujours la proportion d’activesla plus élevée, néanmoins elle estrestée stable entre 1990 et 1999. LaVendée est le seul département dont letaux d’activité féminin est inférieur à lamoyenne nationale. Toutefois, c’estdans ce département et celui de laLoire-Atlantique que l’activité fémininea le plus progressé.

Un taux d’emploi qui se rapproche desobjectifs européens

Le taux d’emploi des femmes âgées de15 à 64 ans est de 58 % en 2001,légèrement supérieur aux moyennes dela France et de l’Union européenne.L’objectif fixé pour les Etats membresest de 60 % en 2010 avec un objectifintermédiaire à 57 % en 2005. Cetobjectif est donc d’ores et déjà atteintdans les Pays de la Loire, à l’instar denombreuses régions françaises eteuropéennes. Toutefois nous sommesloin des 70 % enregistrées dansplusieurs régions finlandaises ousuédoises, hommes et femmesconfondus.

32

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Au 1er rang national, pour letaux d’activité des femmes de

25 à 49 ans

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

33Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 15. Evolution de la structure professionnelle en Pays de la Loire

Source : Recensement de la population, INSEE.

0

50000

100000

150000

200000

250000

300000

350000

400000

450000

1982 1990 1999

Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants et chefs d'entreprise

Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires

Employés Ouvriers

Avertissement

La source DADS n’est pas stabilisée et les évolutions sont à prendre avec beaucoup deréserve. De plus, les DADS n’intègrent pas la fonction publique d’Etat (l’éducationéchappe donc à cette analyse), ce qui peut expliquer le poids important des ouvriers parrapport aux employés. En outre, sont comptabilisés, dans les DADS, des postes de travailet non des individus. Ainsi, les intérimaires (souvent des ouvriers) peuvent être comptésplusieurs fois, les emplois saisonniers sont également pris en compte et peuvent induiredes doubles comptes.

Les sources du recensement de 1990 et 1999 sont également utilisées dans cette étude.

L’évolution de la structure socio-professionnelle

La transformation des structureséconomiques et sociales a eu unimpact sur l’évolution des catégoriessocio-professionnelles. Ainsi le retraitde l’agriculture a entraîné la chute desemplois agricoles, les mutationsindustrielles ont engendré la baisse desouvriers non qualifiés, et la croissancedes taux d’activité feminins et ledéveloppement du secteur tertiaire ontfavorisé une progression des cadres etdes professions intermédiaires (+ 30 %de 1990 à 1999).

2.3- La qualification de la main d’œuvre

Comme au niveau national, les ouvriersrestent la catégorie socio-professionnellela plus représentée en Pays de la Loire. Onpeut s’étonner de l’évolution de leurseffectifs, après une diminution entre 1982et 1990. On constate une augmentationpour atteindre en 1999 un total supérieurà celui de 1982, soit 405 800 personnes.Elle fait figure d’exception, les Pays de laLoire étant, avec la Bretagne, la seulerégion où l’emploi ouvrier a progressé(+ 3 % entre 1990 et 1999, – 10 % auniveau national).

Les ouvriers représentent 42 % de lapopulation active en 2001, contre 33 %pour la France.

Figure 16. Répartition des salariés par catégoriesocioprofessionnelle en 2001 (%)

Source : DADS, 2001.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Chefsd'entreprises

Cadres etprofessionsintellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

Employés Ouvriers

Pays de la Loire France

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34

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 17. Comparaison avec la France de la répartition dessalariés de l’industrie en 2001

05

101520

2530354045

Ingénieurs et cadrestechniques

d'entreprises

Techniciens Ouvriers qualifiés Ouvriers non qalifiés

En %

Pays de la Loire France

Cette proportion s’explique aisément parle maintien des effectifs industriels dans larégion (22,3 %) par rapport à la France(17,9 %).Inversement, dans le secteur industriel, onconstate que les ingénieurs et cadrestechniques sont moins nombreux en Paysde la Loire qu’au niveau national. Ilsreprésentent 4,2 % des emplois salariésindustriels en 2001 (3,2 % en 1996)contre 7 % en moyenne nationale (5,7 %en 1996).Les ouvriers non qualifiés représentent37 % des ouvriers en 1999, contre40 % en 1990. Un quart des ouvrierspossèdent au moins le BEP.

Les cadres et professionsintellectuelles supérieures concernent119 400 personnes en 1999, soit uneaugmentation de 44 % de 1982 à 1990et 24 % de 1990 à 1999.Malgré une croissance supérieure à lamoyenne nationale, ils représentent en2001 7,5 % de la population activeligérienne, contre 12 % au niveaunational. Le décalage se creuse avec laFrance. Il s’explique par une meilleurerésistance de l'emploi ouvrier et dansune moindre mesure de l'emploiagricole.Ce décalage s’expliquerait plutôt par descomportements spécifiques ou locaux,liés aux process industriels privilégiant lerecours à la main-d'œuvre.

Les employés sont passés de 263 700personnes en 1982 à 353 300 personnesen 1999, la plus forte augmentationconcernant les années 90 (+ 20 %) avecl'essor de l'activité féminine et du secteurtertiaire. Toutefois, leur part a diminuédepuis 1996 et se situe à 29,7 % en 2001(31 % en France).

Les postes supplémentaires créés entre1990 et 1999 concernent notamment lesassistantes maternelles, les employésde libre-service, les femmes deménage, les agents de service et desécurité, les serveurs. Les personnels

des services directs aux particuliers ontaugmenté de 50 % entre 1990 et 1999,passant de 53 400 à 80 400 personnes.

Les femmes ont largement participé à lacroissance des professions intermédiaires(46 % des effectifs en 1999). Cettecatégorie socio-professionnelle concerne178 300 personnes en 1982 et 271 700en 1999, soit une croissance de plus d'untiers. La qualification des professionsintermédiaires s'est améliorée : en 1999,40 % disposent d'un bac + 2 ou d'undiplôme supérieur.

La part des professions intermédiaires aaugmenté de 0,4 point de 1996 à2001, et concerne 20 % de lapopulation active en 2001. Au niveaunational l'évolution est similaire, maiscette représentation professionnelle estplus élevée (22,2 % en 2001).

Ce sont les professions intermédiairesadministratives (agents de maitrise) etcommerciales (représentants, attachéscommerciaux, assistants marketing) desentreprises qui ont connu la plus fortecroissance (de 36 700 à 78 700personnes de 1982 à 1990), suivies parcelles de la santé et du travail social, etdes techniciens de la grande distribution(maintenance et informatique).

Malgré leur progression, lescadres et professions

intellectuelles supérieuresrestent sous-représentés

La progression des professionsintermédiaires s’accompagne

d’une amélioration desqualifications

La progression des employésprofite aux emplois non

qualifiés

Page 36: INSEE...Avant propos 3 Synthèse 5 I - Population, métiers, marché du travail: spécificités régionales 11 1 - La population ligérienne: principales tendances et spécificités

Les artisans, commerçants et chefsd'entreprise ont perdu plus de 13 000actifs depuis 1982. Avec 81 500 actifs en1999, leur poids dans la structuresocioprofessionnelle ligérienne n'atteintpas 1 %. En France, leur poids a égalementdiminué mais reste supérieur à 1,3 %.Dans les services, les professions

intermédiaires et les cadres sont inférieursà la moyenne nationale mais leurseffectifs sont cependant en progression.Cette augmentation est en partie liée auxnouveaux arrivants qui représentent en1999, 16 % des professions intermédiaireset 26 % des cadres dont la moitié se sontinstallés en Loire-Atlantique.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

35Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 18. Salariés dans les secteurs de l’industrie

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Chefsd'entreprises

Cadres etprofessions

intellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

Employés Ouvriers

En %

Pays de la Loire France

Source : DADS 2001

Figure 19. Salariés dans les secteurs de la construction

0

1020

3040

50

6070

80

Chefsd'entreprises

Cadres etprofessionsintellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

Employés Ouvriers

En %

Pays de la Loire France

Figure 20. Salariés dans les secteurs du commerce

05

101520253035404550

Chefsd'entreprises

Cadres etprofessionsintellectuellessupérieures

Professionsintermédiaires

Employés Ouvriers

En %

Pays de la Loire France

Figure 21. Salariés dans les services

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Chefsd'entreprises

Cadres etprofessionsintellectuellessupérieures

Profess)intermédiaires

Employés Ouvriers

En %

Pays de la Loire France

2.4- Le chômage

Une région moins touchée par lechômage

Les Pays de la Loire se caractérisent par unmarché du travail dynamique et descréations d’emploi plus nombreuses.

Le chômage est moins important qu’auplan national.

Fin décembre 2003, le taux de chômageau sens du BIT s’établissait à 8,1 %,contre 9,7 % pour la Francemétropolitaine. Seuls le Limousin etl’Alsace affichaient des taux plus faibles.

Si les courbes du chômage ligérien etfrançais évoluent parallèlement, ladécroissance est plus rapide dans larégion et l’accroissement plus lent grâceaux bonnes performances de l’emploi.

Le chômage touche inégalement lesdifférentes catégories d’actifs. Il présentecertaines particularités. Les femmes sontrelativement plus exposées que leshommes. Le taux de chômage féminin aurecensement de la population de 1999 estsupérieur des deux tiers à celui deshommes, alors qu’il n’est supérieur qued’un tiers au plan national.

Le chômage, dans la moyennede l’union européenne, est

cependant plus marqué pourles femmes

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36

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Cette surexposition concerne surtoutles jeunes femmes de moins de 30 ans.

Des performances moyennes au seinde l’Europe

En matière de chômage, les Pays de laLoire se situe dans la moyenne del’Union européenne (7,5 % contre7,6 % en 2001).

Les disparités en matière de chômagesont plus nationales que régionales. Lacarte du chômage européen faitressortir trois ensembles : un taux dechômage peu élevé en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Autriche eten Italie du nord. Au centre del’Europe, en France, en Allemagneoccidentale ou en Scandinavie les tauxde chômage sont proches de lamoyenne communautaire. Ils sont plusélevés en Espagne, dans l’Italie du sudou en Grèce.

La région se situe dans une positionsimilaire pour le chômage des jeunes demoins de 25 ans (17,4 % contre 15,1 %en 2001) mais se classe moinsfavorablement pour le taux de chômageféminin (9,7 % contre 8,7 %).

En revanche, sa position s’améliorepour la proportion de chômeurs delongue durée. Le chômage régional estmoins structurel que celui de lamajorité des régions européennes.

Le chômage des sans diplômes

Parmi les actifs de moins de 25 ans, unsur cinq était au chômage en 1999(21,1 %), ce taux est de un sur quatreau plan national. Mais rapportée àl’ensemble de la classe d’âge 20/24ans, la proportion de chômeurs (12 %)est pratiquement la même que celledes chômeurs âgés de 25 à 49 ans. Enfait la situation n’est réellementpréoccupante que pour les jeunes sansdiplômes : quatre sur dix étaient auchômage en 1999. Un tiers deschômeurs âgés de 20 à 24 ans n’a pasde diplôme ou ne possède que le BEPCcontre 15 % pour l’ensemble des actifsde cette classe d’âges.

Plus généralement, entre les diplômésde l’enseignement supérieur et lesactifs sans diplôme, la proportion dechômeurs varie de un à trois. Les tauxde chômage des diplômés del’enseignement professionnel sonttoujours inférieurs aux diplômescorrespondants de l’enseignementgénéral. Les écarts entre hommes etfemmes sont les plus faibles pour lesdiplômés de l’enseignement supérieurcourt et maximaux pour lebaccalauréat général.

Les employés sont trois fois et demieplus souvent au chômage que lescadres supérieurs. Alors qu’au plannational le taux de chômage desouvriers est nettement supérieur à celuides employés, la situation est inversedans les Pays de la Loire qui sont unedes rares régions où l’emploi ouvrier aprogressé entre 1990 et 1999.

Figure 22. Le taux de chômage orienté à la hausse en 2003

6

7

8

9

10

11

12

13

1998 1999 2000 2001 2002 2003

France

Pays de la Loire

Taux de chômage corrigé des variations saisonnières en fin de chaque trimestre (en % des

actifs)

Source : DRTEFP

Des taux de chômage plusfaibles chez les cadres

supérieurs et chez les ouvriers

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37Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Les demandeurs d’emploi decatégorie 1 : plus d’hommes quede femmes

Fin 2003, l’ANPE recensait près de117 000 demandeurs d’emplois decatégorie 1, en augmentation de 6 %en un an.

Parmi ces demandeurs d’emplois, leshommes sont légèrement plusnombreux que les femmes, le chômagemasculin ayant progressé plus vite. Undemandeur sur quatre est âgé de moinsde 25 ans, et 12 % d’au moins 50 ans.Plus de quatre chômeurs sur dix sontemployés, un quart sont ouvriers(autant d’ouvriers spécialisés qued’ouvriers qualifiés). Cadres ettechniciens représentent environ 10 %chacun, le chômage de ces deuxderniers groupes augmentantsensiblement.

Un chômeur sur quatre l’est depuisplus d’un an (26 %). Le chômage delongue durée parmi les demandeursd’emploi de catégorie 1 est endiminution régulière.

Des différences notables entre zonesd’emploi

Fin décembre 2003, les taux dechômage au sens du BIT varient de4,7 % pour la zone d’emploi deVendée-est à 11,2 % pour celle deSaint-Nazaire. Neuf zones d’emploiaffichaient un taux de chômageinférieur à la moyenne régionale(8,1 %) et toutes les zones àl’exception de Vendée-ouest et deSaint-Nazaire ont un taux inférieur à lamoyenne française. Au cours del’année 2003, le chômage a peuaugmenté, à l’intérieur de la région, àl’exception de Saint-Nazaire (+ 1,3points) ou la crise de la navale se faitressentir, et de certaines zones rurales,Châteaubriant, Mayenne-nord et est,Vendée-sud. Dans les zones d’emploi deNantes et Angers le chômage progressepeu, en dépit d’une croissance soutenuede la population active.

Dans les zones d’emploi du Choletais etde Vendée, les femmes sont nettementmajoritaires parmi les demandeursd’emploi à l’inverse de la moyennerégionale. Le Choletais, Vendée-est etMayenne-nord et est affichent desproportions de jeunes parmi les chômeurssupérieures à la moyenne, en dépit d’uneémigration importante de jeunes actifs.Nantes et, dans une moindre mesure,Angers, se distinguent par le poids descadres, ingénieurs et techniciens parmiles chômeurs, ce qui tient à la nature desemplois dans ces deux zones.Inversement, des zones rurales telles queMayenne-nord et est, Sarthe-nord ouSarthe-sud ont deux fois plus dechômeurs ouvriers spécialisés que lamoyenne ligérienne.

Carte 18. Taux de chômage au 31 décembre 2003

Les demandeurs d’emploi de catégorie 1 sedéfinissent comme ceux à la recherche d’unemploi à durée indéterminée, immédiatementdisponibles et ayant travaillé 78 heures dansle mois.

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

3.1- Structure et évolution del’emploi

Evolution de l’emploi ligérien parsecteur

Les Pays de la Loire sont une granderégion agricole, forte de performanceséconomiques et de productionsdiverses et denses, qui les placent ausecond rang national dans ce domainederrière la Bretagne. Si la part deseffectifs agricoles dans l’emploi totaldiminue progressivement, il restetoujours supérieur à la moyennefrançaise.

Malgré ces performances (1re régionfrançaise pour la qualité des produits,1er employeur régional pour les IAA), labaisse des exploitations agricoles (lenombre diminue d’un tiers pardécennie) ainsi que le vieillissementdes exploitants (deux tiers ont plus de40 ans), font peser de lourdesincertitudes sur l’avenir de ce secteur.Le vieillissement de la populationagricole s’accompagne d’autrescontraintes comme le fractionnementdes marchés (qualité, traçabilité,sécurité, éthique), la concurrence,l’intégration de la problématiqueenvironnementale à la production ainsique la précarité du domaine de lapêche.

En Pays de la Loire, l’évolution du tauxannuel d’emploi entre 1996 et 2001 estsupérieure à la moyenne nationaledans tous les secteurs. La baisse desemplois agricoles est de - 1,6 % pourla région et - 1,7 % pour la France.

L’industrie et la construction connaissentune croissance remarquable parrapport à la moyenne nationale. Cetteévolution positive se retrouve à unemoindre proportion dans le domainedes services mais n’inverse cependantpas la tendance.

Malgré une croissance supérieure à lamoyenne nationale depuis 10 ans,l’emploi tertiaire reste en deçà des tauxfrançais avec 64,8 % de la populationactive (72,8 % en France) en 2001. LesPays de la Loire se classent au 19e rangdes régions françaises en termes detertiarisation. A l’échelle européenne,3 régions sur 4 sont plus tertiaires queles Pays de la Loire en 1999.

La singularité du secteur du commerceréside dans la stabilité de ses structuresen termes d’emploi. En effet, lecommerce représentait 12,8 % del’emploi total en 1974 et 12,9 % en2000, soit 150 000 salariés dont lamoitié travaille dans le commerce dedétail, un tiers dans le commerce degros et un quart dans les activités decommerce et réparation automobile.

L’emploi est en constante augmentationdans les services non financiers, dontl’éducation, la santé et l’action socialereprésentent la moitié, les services auxentreprises le quart et les services auxparticuliers un cinquième. Le dynamismeet la croissance des services auxentreprises et aux particuliers est en passede perdurer eu égard à leurdéveloppement continu et auvieillissement de la population.Cependant, les services aux entreprisesne couvrent pas tous les besoins duterritoire ligérien. La région reste toujoursen deçà de son potentiel démographiqueet économique en termes d’activités derecherche et développement.

3 - Les principalestendances et

spécificités del’emploi ligérien

Figure 23. Taux d’évolution annuel moyen de l’emploidans les secteurs de 1996 à 2001

-2

-1

0

1

2

3

4

Agriculture Industrie Construction Services

En %

Pays de la Loire France

3 régions européennes sur 4plus tertiaires que les Pays de

la Loire

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39Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

La Loire-Atlantique est la mieux pourvueen services aux entreprises, le pôlenantais est le fournisseur privilégié enservices « haut de gamme ».

Les activités de transport sont plussensibles à la conjoncture mondiale etparaissent suivre le rythme del’économie nationale et internationale.

Malgré une augmentation des effectifsde la fonction publique durant cesdernières années, les Pays de la Loireont la part la plus faible d’emploispublics dans l’emploi total, avec17,4 % (20,2 % pour la moyennenationale).

En 20 ans, les Pays de la Loire ontlimité la baisse structurelle des emploisagricoles, stabilisé les effectifs de laconstruction et légèrement augmentéceux de l’industrie. Les emplois ducommerce et des services n’ont cesséde croître depuis deux décennies.

La région compte 215 000 emploissupplémentaires depuis 1989 et atteint1 378 000 travailleurs en 2002, soit 5,6 %de l’emploi national. Le poids de l’emploiligérien dans l’emploi national progressedans tous les secteurs, exceptésl’agriculture.

La spécificité de l’emploi ligérien résidedans le dynamisme de son secteurindustriel. Depuis 2001, on observe unralentissement de la croissance deseffectifs de ce secteur qui concerne,encore aujourd’hui, plus d’un salariéligérien sur cinq.

Tableau 14. Evolution de la part de l’emploiligérien dans l’emploi national (en %)

1996 2002Agriculture 9,3 9,2Industrie 6,5 7,0Construction 6,0 6,5Commerce et services 4,7 5,0Ensemble 5,4 5,6

Tableau 15. Répartition de l’emploi par secteur d’activité en Pays de la Loire et en France

1990 2000 1990 2000 1990 2000 1990 2000 Agriculture 114,3 83,7 9,8 6,2 1226,3 910,6 5,5 3,8 Industrie 288,5 300,5 24,6 22,3 4877,4 4323,7 21,8 17,9 Construction 89 90,7 7,6 6,7 1632,7 1 439,6 7,3 5,9 Commerce et services 680,8 870,2 58,1 64,7 14 635,5 17 545,2 65,4 72,4Ensemble 1172,8 1345,3 100 100 22 372 24 219,2 100 100

FrancePart dans total (%)Effectifs (en milliers) Effectifs (en milliers) Part dans total (%)

Pays de la Loire

Structure et évolution de l’emploiselon la taille de l’établissement

En 2002, les Pays de la Loire comptent79 900 établissements privés employantau moins une personne contre 75 700 en1998. En 4 ans, la croissance desétablissements ligériens (+ 5 %) a étésupérieure à la moyenne nationale(+ 1,4 %). Les effectifs de cesétablissements, avec 897 7009 salariés en2002, représentent une progression de12 % en Pays de la Loire (8 % au niveaunational).

Le champ UNEDIC concerne les salariésde tous les établissements du secteurprivé industriel et commercial employantau moins une personne sous contrat detravail. Les chiffres de l’agriculture, nonreprésentatifs du secteur agricole, neseront pas pris en compte dans cetteétude.

Les Pays de la Loire conserventla part la plus faible d’emplois

publics dans l’emploi total

Une croissance sensible

des établissements ligériens

(+ 5 %, contre + 1 %

au niveau national)

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Avec 64 400 établissements en 2002, lesétablissements de 1 à 9 salariés concentrent80 % du parc d’établissements privésligérien, 82,3 % au niveau national.Malgré une augmentation de leurnombre depuis 1998 (+ 2 300), leur partdans le total des établissements s’affaiblit.

Les établissements de 50 à 199 salariésont connu la plus forte évolution entermes d’effectifs salariés. De 1998 à2002, les effectifs sont passés de 188 200à 228 700 soit une augmentation de17 %, (12 % en France).

La croissance des établissements de 200à 499 salariés a également étéimportante : de 99 000 à 127 200salariés, soit une progression de 20 %(14 % en France.)

L’évolution des effectifs salariés ligériensselon la taille de l’établissement suit latendance nationale.

Après les années de crise où l’ensembledes créations d’emplois provenait despetites entreprises, la situation serenverse. Les établissements de taillemoyenne contribuent le plus à la haussede l’emploi. Tant en France qu’en Pays dela Loire, la création d’emploi seconcentre donc dans les établissementsde 50 à 199 et de 200 à 499 salariés.L’accroissement de ces établissements seconjugue avec la croissance de leurseffectifs.

En 1998, les effectifs desétablissements de 1 à 9 salariés sontmajoritaires avec 190 400 salariés. En2002, c’est la tranche desétablissements de 50 à 199 salariés quiemploient le plus de salariés. Ilstotalisent un quart des effectifs dusecteur privé industriel et tertiaire en2002 (228 700 salariés). Les effectifs desétablissements de 200 à 499 salariés ontégalement beaucoup progressé :+ 28 200 salariés, 127 200 emplois en2002. Les établissements de taillemoyenne ont donc particulièrementcontribué à la croissance de l’emploi.

Figure 24. Evolution de la part des établissements selon leurtaille en Pays de la Loire

0102030405060708090

1-9 salariés 10 à 19salariés

20 à 49salariés

50 à 199salariés

200 à 499salariés

Plus de 500salariés

1998 2002

en %

Source : UNEDIC

Figure 25. Evolution des effectifs salariés en Pays de la Loire

0

50000

100000

150000

200000

250000

1-9 salariés 10-19salariés

20-49salariés

50-199salariés

200-499salariés

Plus de 500salariés

1998 2002

Source : UNEDIC

Figure 26. Evolution de la part des effectifs selon la taille del’établissement en Pays de la Loire

0

5

10

15

20

25

30

1-9 salariés 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 à 199salariés

200 à 499salariés

Plus de 500salariés

1998 2002

en %

Source : UNEDIC

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41Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Au niveau national, on retrouve lamême tendance. Les établissements de1 à 9 salariés restent ceux quiemploient le plus de salariés en 2002.Cependant leurs effectifs ont baissé de0,2 % depuis 1998, alors que lesétablissements de 50 à 199 salariés ont vuleurs effectifs augmenter de 12,5 % etles établissements de 200 à 499salariés ont connu une hausse de14,4 %.

3.2- Les principaux secteursd’activité

Une spécificité industrielle

n Caractéristiques de l’industrieligérienne

L’industrie ligérienne est une allianceentre tradition et modernité : lessecteurs traditionnels que sont leschantiers navals, le textile et lachaussure côtoient les activités encroissance représentées parl’électronique, l’informatique et lematériel électrique. Eu égard àl’importance de l’agriculture au niveaudu grand Ouest, l’agro-alimentairecontinue à jouer un rôle majeur dans

l’économie ligérienne avec presque unquart de l’emploi régional.

La majorité des effectifs industrielstravaillent dans des entreprises de 20 à499 salariés, dont le poids arelativement augmenté depuis 1993,contrairement à celui des entreprisesde moins de 20 salariés qui reste trèsfaible et assez stable. Lesétablissements de plus de 500 salariésqui concernent 1 salarié sur 4 en 2000,sont légèrement plus nombreux, euégard à la croissance des industriesagro-alimentaires.

Géographiquement, l’emploi industrielligérien a évolué de manièrecontrastée. Ainsi Nantes conserve son1er rang mais connaît un net recul lié àcelui des industries des équipementsmécaniques. Le Choletais maintient saseconde place malgré une très fortebaisse des emplois de l’habillement etdu cuir. Le Mans tient la 3e place,malgré le recul de ses effectifs dansl’industrie automobile. Viennentensuite Angers, Saint-Nazaire,spécialisées dans les industries debiens d’équipement, la Vendée-estorientée vers les industries agro-alimentaires et qui obtient la meilleureperformance en termes de créationsd’emplois de 1990 à 2001 (+ 5000).

Tableau 16. Caractéristiques de l’industrie ligérienne

Principaux secteursRang national(en terme

d’emplois)Caractéristiques

Agro-alimentaire 2ème - Pôle d’excellence- 20 % des emplois industriels- Forte croissance

Mécanique-Métaux, Fonderie 5ème - 1er employeur de l’industrie régionale avec les IAA- Sous-traitance des secteurs de la construction

Industrie de la mode 1er(chaussures) - Concentration des entreprises, réseau2ème(habillement) - Concurrence

Electronique, plasturgie, 4ème - Lié aux délocalisations (Bull, Alcatel, Thomsom) matériel électrique - Dynamisme

Plasturgie et caoutchouc 4ème - Dynamisme tant régional que national

Bois-ameublement 1er (transformation du bois) - Production de qualité- Faible investissement et modernisation

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

n Des secteurs dynamiques etvulnérables

L’industrie ligérienne est forte d’untissu économique dense, diversifié etbien réparti.

Les industries de l’agro-alimentairesont montées en puissance grâce àl’industrie des viandes. Forte d’unsecteur agricole encore très important,elles créent des emplois et investissentpour leur développement. Lesindustries de biens d’équipement ontégalement créé des milliers d’emploisgrâce aux équipements mécaniques etnotamment à la construction navale.

Les industries de biens intermédiaireset de biens d’équipement ont ledynamisme, la structure professionnelle etles capacités d’innovation pour releverles défis de demain. La valeur ajoutéede ces secteurs reste leur savoir-faire etleur qualité reconnus.

Les faiblesses se traduisent par la fragilitéde certains secteurs notamment celui del’industrie des biens d’équipementvictime de la concurrence des pays endéveloppement. Le taux de dépendancedes entreprises ligériennes vis-à-vis del’étranger est en effet élevé. Leur degréd’autonomie est de 72 % (74 % auniveau national). Un quart des effectifsligériens dépendent d’une entrepriseétrangère, ce qui engendre desexigences incontournables pour lemonde industriel traduites par plus dequalité et de service à des coûtstoujours plus bas.

Le secteur de l’habillement-cuir a ététouché de plein fouet par cetteconjoncture mondiale, passant de35 000 emplois fin 1989 à 19 000 fin2001. Dans le secteur de l’automobile,la contraction de l’emploi a entraîné laperte d’un quart des effectifs. Cesfilières sont donc les plus menacéespar cette dépendance, tout comme les

équipements du foyer, les constructionsnavales, aériennes et ferroviaires ainsique l’équipement mécanique.

Le vieillissement de la population et lephénomène de délocalisation posentles problèmes du renouvellement de lamain-d’œuvre et de sa faiblequalification malgré son savoir-faire. Lafaible rémunération de l’industrieligérienne qui offre les revenus les plusbas de l’hexagone et les conditions detravail difficiles représentent deuxcontraintes supplémentaires pourl’avenir de l’industrie régionale.

n La diversité de ses activités

En 2002, les industries les plusreprésentées dans la région sont lesindustries agro-alimentaires (58 000salariés en 2002), les industries deséquipements mécaniques (39 900salariés), la métallurgie (25 400 salariés),la chimie-caoutchouc-plastique (23 200salariés). En 1991, les industries del’habillement et du cuir arrivaient enseconde position avec 32 700 salariés,elle n’en compte aujourd’hui plus que18 000 salariés. Les équipements dufoyer représentent l’autre secteur àavoir perdu des emplois durant cettedécennie (de 23 600 à 21 100 salariés).

n L’emploi industriel ligérien : peuqualifié et faiblement rémunéré

Les emplois de production diminuentet leur pourcentage se rapproche de lamoyenne nationale (80,3 % pour larégion, 79,5 % pour la France). Letaux d’encadrement a en revancheprogressé de 2,6 points mais reste,avec 20,7 %, en 2000 bien inférieur àla moyenne nationale (25,5 %).

Un quart des effectifs ligériensdépend d’une entreprise

étrangère

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43Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

L’emploi industriel est moins qualifié enPays de la Loire que dans les autresrégions françaises. Les emplois de cadreset d’ingénieurs y sont relativement moinsnombreux. De 1990 à 2000, leur part afaiblement augmenté : de 6,3 % à 7,6 %.L’écart se creuse avec la province en cequi concerne les ingénieurs (4,6 % enPays de la Loire et 5,8 % pour la provinceen 2000). Avec une représentation deseulement 10,6 % en 2000, la part desfemmes dans ces postes ne progressequasiment pas (+ 0,5 point, contre 4,5points en province).

L’évolution des professionsintermédiaires dans l’industrie est plusfavorable aux Pays de la Loire. Leurpart est passée de 14,8 % à 18,2 %(19,9 % pour la province). Les métierstechniques ont diminué au profit despostes administratifs et commerciaux.L’occupation des femmes à ces postesest également en progression (41 % en2000).

Suivant la tendance nationale, la partdes employés a légèrement baissé. Les3/4 de ces emplois sont occupés pardes femmes.

71,5 % des emplois industrielsconcernent les ouvriers en 1990, 67,3 %en 2000. Les ouvriers sont aujourd’huiplus qualifiés, mais leur part est encoreélevée au détriment des postesd’encadrement.

En 1998, l’écart de rénumérationannuelle dans l’industrie entre larégion et la moyenne française (hors Ilede France) est de 2 200 euros :21 800 euros pour la région, 24 000pour la moyenne de province.

Depuis, et même si la région tend àrattraper son retard, les rémunérationssont toujours en deçà de la moyennenationale.

n Un faible investissement en R & D

Les investissements industriels sont àpeu près conformes au poidséconomique et démographique de larégion.

Ce sont les industries des biensintermédiaires qui investissent le plus.Le poids des investissements del’industrie des biens d’équipement etdes industries agro-alimentaires estconséquent, il représente respectivement9,2 % et 8,2 % des investissements dela France.

En ce qui concerne les investissementsen recherche et développement, lesPays de la Loire sont encore en deçà deleur potentiel économique etdémographique. Cependant lesmutations profondes, qui ont touchéles activités industrielles dominantesde la région, obligent les entreprisesligériennes à innover et à semoderniser afin de répondre auxattentes du marché et faire face à laconcurrence.

Les chercheurs et ingénieursreprésentent 3 % des effectifs totauxfrançais. Leur poids augmenteprogressivement (2 % en 1996). Onobserve en effet depuis quelquesannées le développement des écolesd’ingénieurs dans la région et uneprogression des effectifs de larecherche notamment dans le secteurpublic (de 3 800 en 2000 à 3 900 en2001). En entreprises, les effectifs sontplus nombreux et également en légèreaugmentation : de 5 400 en 1999 à5 600 en 2001.

05

1015202530354045

Cadresadministratifs

etcommerciaux

Prof° interm.adm. et com.

Contremaîtres,agents demaîtrise

Ouvriersqualifiés

En %

Pays de la Loire France de provine

Figure 28. Qualification des emplois dans l’industrie en 2000

Source : TER, INSEE

Un emploi industriel moinsqualifié

Une diminution des métierstechniques au profit des postesadministratifs et commerciaux

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

En ce qui concerne les dépenses, onconstate également une progression :de 227 à 235 millions d’euros pour lesorganismes publics de 2000 à 2001 etde 453 à 501 millions d’euros de 1999à 2000 pour les entreprises.

L’un des effets des mutations industriellesinduite par la mondialisation estl’engagement des entreprises dansl’innovation. Le bilan 2003 de l’ANVAR(agence française pour la valorisation dela recherche) fait état de la prise deconscience des PME ligériennesconcernant l’accélération de l’évolutiondes marchés, des technologies et desmodes de conception, de production etd’organisation qui y sont associés. Ainsi,malgré la période d’ajustementéconomique connue en 2003, lesinvestissements en innovation ont étémaintenus. Le nombre de dossiersconcernant le concours national d’aide àla création d’entreprises de technologiesinnovantes n’a jamais été aussi élevé et leniveau de recrutement de cadres dédiés àdes fonctions de R & D s’est maintenu.De plus, la région organise de plus enplus de manifestations dédiées àl’innovation comme les Rendez-vous del’innovation, le carrefour européen desbiotechnologies, la World InvestmentConference.

n Une industrie qui doit s’adapter auxmutations industriellesEn Pays de la Loire, l’industrie est unsecteur fragile, vulnérable aux évolutionsstructurelles locales (investissement enR & D et innovation), nationales(consommation des ménages) etinternationales (concurrence aigue del’Inde et de la Chine). On constated’ailleurs après l’exceptionnel dynamismedes années 90, des signesd’affaiblissement depuis 2000.Cependant, seule l’industrie de lachaussure connaît aujourd’hui un réeldéclin du fait de la concurrence et de labaisse de consommation des ménages.Quasiment tous les autres secteursmaintiennent leurs effectifs.

L’industrie ligérienne possède donc devéritables atouts qui lui ont permis etlui permettront peut-être encoredemain de résister aux différentescontraintes qui la menacent :- diversité et densité de PME/PMI surtout le territoire ;- dynamisme, réactivité, espritentreprenarial des chefs d’entreprise ;- secteurs phares à forte attractivité ;- renouvellement de la main-d’œuvre àpriori assuré.

Cependant l’industrie ligérienne,largement traditionnelle et faiblementqualifiée, s’expose à une concurrenceaccrue. Les principaux handicapsqu’elle aura à surmonter sont lessuivants :- faiblesse du taux d’encadrement ;- faiblesse du commerce extérieurenvers des territoires en fortdéveloppement (Chine, Inde) ;- faible externalisation des servicesélaborés ;- innovation encore insuffisante.

Un rapport de la DATAR (février 2004)classe les Pays de la Loire dans lesrégions (avec Nord-Pas-de-Calais) quine disposent pas d’un potentielscientifique et technologique à lahauteur de leur développementindustriel.

L’essor des emplois tertiaires

n Le développement des services

Les principales activités de services enPays de la Loire sont en 2002 :l’éducation-santé-action sociale (216900 personnes), les services auxentreprises (155 800 personnes),l’administration (128 900 personnes) etles services aux particuliers (94 110personnes). On retrouve la mêmetendance sur le plan national, ainsi quela même évolution : de 1990 à 2002,les effectifs des services aux entreprisesont supplanté ceux de l’administration.

Les effectifs des services auxentreprises et aux particuliers

ont le plus augmenté

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45Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Durant cette période, toutes lesactivités de services connaissent uneprogression de leurs effectifs et un tauxd'évolution supérieure à la moyennenationale.

Les services aux entreprises et auxparticuliers sont les secteurs dont leseffectifs salariés ont le plus augmenté.De 1990 à 2002, les services auxentreprises sont passés de 80 400 à155 800 salariés, soit une progressionde 44 % (38 % pour la moyennenationale). Quant aux services auxparticuliers, leurs effectifs ontaugmenté de 38,4 % et totalisent94 200 salariés en 2002. Viennentensuite les transports (+ 12 300salariés), l’administration (+ 30 000) etles activités immobilières (+ 1 700salariés).

n Une croissance quantitative desservices aux entreprises

Si le développement des services auxentreprises est plus important en Paysde la Loire qu’en France, son poidsdans le tissu économique régional estmoins élevé : 12,5 % contre 14 % enFrance.

Les effectifs des activités de conseil-assistance et de services opérationnelssont à peu près au même niveau qu’en1993. Une progression et uneproportion supérieures à la moyennenationale s’opèrent dans les servicesles moins stratégiques. Les servicesopérationnels (location, fourniture depersonnel, sécurité, nettoyage,assainissement des voiries…) sont eneffet passés de 30 100 à 78 500salariés.

Une enquête menée en 2002 par l’INSEE, laDRIRE, la CRCI et le Conseil régional, auprèsde plus de 3 500 établissements ligériens,montre la réticence des entreprisesligériennes à externaliser les fonctionsstratégiques.

Ainsi seuls 29 % des établissementsligériens sous-traitent leurs servicesélaborés comme des activités deconseils et d’assistance (la R & D, laveille technologique, le conseil enamélioration de qualité) ou les servicesliés au fonctionnement courant(ingénierie, maintenance, comptabilité),et 39 % sous-traitent les servicesd’assistance à la production.

0

50000

100000

150000

200000

250000

1990 2002

Transports Activités financièresActivités immobilières Services aux entreprisesServices aux particuliers Education, santé, action socialeAdministration

Figure 29. Evolution des effectifs salariés dans les services enPays de la Loire

Source : TER, INSEE

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Transports Activitésfinancières

Activitésimmobilières

Services auxentreprises

Services auxparticuliers

Education,santé, action

sociale

Administration

Pays de la loire France

Figure 30. Taux d’évolution de l’emploi salarié dans lesservices de 1990 à 2002

Source : TER, INSEE

0100002000030000400005000060000700008000090000

1993 2002

Conseils et assistance Services opérationnels

Figure 31. Evolution de l’emploi dans lesactivités de services aux entreprises

Source : TER, INSEE

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

La sous-traitance concerne une grandepartie des services opérationnels nonvitaux : 65 % des établissements sous-traitent ainsi les services opérationnels deproximité et 52 % les servicesd’organisation administrative (formation,conseil juridique, maintenanceinformatique).

En Pays de la Loire, l’externalisation desservices touche 49 % des industries debiens de consommation, 47 % desindustries agro-alimentaires, 46 % desétablissements de la construction, 44 %des établissements de conseils etassistance, 43 % des industries de bienintermédiaires et des établissements detransport. Les besoins en service sontcouverts à 80 % dans la région. Lesservices élaborés sont les moins présentssur le territoire. La moitié desinterventions dans ce domaine est le faitde prestataires extérieurs à la région.

Les effectifs en recherche etdéveloppement sont passés de 2 300salariés en 1991 à 3 200 salariés en 2002,cette augmentation continue ne rattrapepas le retard de la région (moyennenationale et décalage par rapport à sonpoids économique).

n Le développement continu desservices aux particuliers

La croissance des services aux particuliersest corrélée à l’augmentation de lapopulation ligérienne et à l’attractivité duterritoire.

De 1991 à 2002, ses effectifs ontprogressé de 41 % (35 % en France) etconcernent 94 200 salariés en 2002,7,5 % des effectifs salariés ligériens (8 %en France). La région est attractive entermes de tourisme et de qualité de vie.Avec 31 200 salariés, les emploisconcernant la restauration et l’hôtellerieont connu une croissance de 10 000salariés en 10 ans. Les effectifs desactivités récréatives liées à la culture et ausport ont également progressé de prèsd’un tiers (11 900 salariés en 2001), etceux des activités associatives de 40 %.

Les services aux personnes et personnelsdomestiques sont passés de 26 100salariés à 48 600 de 1991 à 2001.

Le secteur de l’éducation-santé-actionsociale est le premier employeurrégional. De 1990 à 2002, ses effectifssont passés de 182 700 à 216 900salariés. Son poids dans l’emploi adiminué durant cette période et serapproche de la moyenne nationaleavec 17,4 %. L’administration aaugmenté ses effectifs de près de30 000 personnes, avec 128 900salariés en 2002, son poids est inférieurà la moyenne nationale (10,3 % contre12,4 %) malgré une croissance plusélevée depuis 1990. De nombreuxdéparts à la retraite sont prévus dans cesecteur (1 sur 4 d’ici 2010). Cependantle vieillissement de la populationactive entraînera une augmentation desbesoins de ce secteur et donc denombreux recrutements.

n Les transports : un secteur porteurd’emplois

Depuis 1990, le secteur a augmentéses effectifs de plus de 10 000 salariés,soit une progression de 26 % (16 % demoyenne nationale). Pour la moitié deses 46 700 salariés, la route est l’outilde travail fondamental.

n L’emploi dans l’économie sociale :un ancrage dans l’économie et laculture ligériennesEn 2000, l’économie sociale représentaiten Pays de la Loire :- 114 000 emplois à temps complet,

12 % des salariés des secteurs privéet semi-public ;

- 24 000 associations majoritaires liéesau social et à l’enseignement ;

- 800 établissements mutualistes ;- 9 900 coopératives ;- 8 % du PIB régional.

70 % de ces emplois relèvent dusecteur associatif, 20 % descoopératives et 8 % des mutuelles.L’implantation des coopératives enPays de la Loire est forte par rapportaux autres régions.

Les établissements ligériensexternalisent peu les fonctions

“ stratégiques “, beaucoup plusles services opérationnels

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47Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

La main d’œuvre est féminine à 60 %et plutôt qualifiée avec 43 % decadres.La Loire-Atlantique est le 1er

employeur régional dans ce secteur(36 %) suivi du Maine-et-Loire (28 %des emplois associatifs) et de la Sarthespécialisée dans les mutuellesd’assurance. L’économie sociale est culturellementancrée dans les régions de l’Ouest etnotamment dans les Pays de la Loire.Initiée par la cause religieuse etl’esprit communautaire du 19e siècle,son développement est par la suiteencouragé par la diversitééconomique et l’esprit entreprenarialligériens.La diversité de ses activités permet derépondre à l’ensemble des besoins dela population. Au niveau national,30 millions de personnes sontmembres d’une mutuelle de santé etde prévoyance. Les mutuellesd’assurance touchent pour leur partune voiture sur deux et deuxhabitations sur trois. Les coopérativesagricoles, viticoles, laitières, depêche, transport et distribution ainsique les banques coopératives sontaujourd’hui ancrées dans le paysageéconomique régional tout comme lesassociations qui sont présentes danstous les secteurs d’activité.

L’emploi public

En 2001, les effectifs de la fonctionpublique concernent 251 211 agents.L’emploi public connait une baisse

générale des effectifs en particulierpour la fonction publique d’Etat.

En 1999, les Pays de la Loire ont la partla plus faible d’emplois publics dansl’emploi total, avec 17,4 % (20,2 % pourla moyenne nationale).Le décalage avec la moyennenationale se ressent surtout au niveaudes agents de l’Etat. En 2002, le tauxd’administration pour 1 000 habitants(hors défense) est de 23,8 pour larégion alors que la moyenne françaiseatteint 31,6.

Les écarts significatifs dans les effectifsde l’éducation nationale sont laconséquence de l’importance del’enseignement privé dans notrerégion. La non prise en compte del’enseignement privé dans le calculdes taux exprimés par le ministère dela fonction publique, explique unepartie de l’écart à la moyenneobservée. L’enseignement sous contratoccupe en effet 14 % de la fonctionpublique d’Etat contre 5 % pour laFrance entière.

Figure 32. Evolution des effectifs de la fonction publique L’explication peut également venir dela faible proportion des agents duMinistère de la défense. Une étudemenée par l’INSEE en 2002 montreégalement la plus faible présence desorganismes publics dans la région parrapport à la moyenne nationale.

Cette évolution semble suivre la tendancenationale et peut correspondre auxpremiers départs à la retraite de lagénération.

0

20000

40000

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1995 1998 2001

Effectifs de la fonctionpublique de l'État

Effectifs de la fonctionpublique territoriale

Effectifs de la fonctionpublique hospitalière

Source : TER, INSEE

Pour la fonction publique d’Etat, lesdernières données INSEE correspondentaux effectifs du 31.12.2000, pour lafonction publique les données datent du31.12.2001.

Pour la fonction publique hospitalière,les dernières données considérées sontcelles de la DRASS et datent du31.12.2002, les dernières données INSEE(2001) ne prenant en compte que leseffectifs titulaires.

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

La fonction publique d’Etat a ainsi perduprès de 2 000 agents depuis 1998, lafonction publique territoriale a connu unebaisse d’environ 1 000 agents et sonpoids dans la France a baissé de 0,1 point.Seule la fonction publique hospitalière aaugmenté ses effectifs.

n La fonction publique d’Etat

En 2000, la fonction publique d’Etatfournit 9,8 % des emplois en Pays de laLoire (12,8 % en France). L’écart avec lamoyenne nationale est moins importanteici, les taux prenant en compte lesenseignants des établissements privéssous contrat.On constate une augmentation deseffectifs de la fonction publique d’Etatentre 1995 et 1998 puis une diminutionjusqu’en 2000. Les effectifs des agents desministères sont par contre stables voire enlégère augmentation depuis 1998.L’évolution semble plus dépendre desfluctuations des effectifs des organismespublics, de la Poste, de France Telecom etdes enseignants privés..n La fonction publique territoriale

La proportion des agents de la fonctionpublique territoriale est plus importantequ’au niveau national. Leurs effectifsn’ont cessé de croître depuis 1995 etconcernent en 1999, 81 400 agents soit35,7 % des effectifs totaux de la fonctionpublique, 34,3 % pour la France et29,9 % pour la Bretagne.

La fonction publique territoriale a connuune baisse de ses effectifs de plus de3 000 personnes entre 1998 et 2001,alors que son poids dans la France estrestée stable (4,8 %).

n La fonction publique hospitalière

La fonction publique hospitalière est laseule fonction publique à avoiraugmenté ses effectifs depuis 1995. Seseffectifs sont passés de 35 500 agents en1995 à 43 294 agents en 2002 (titulaireset non titulaires confondus). Son poidsdans la France a augmenté de 0,3 pointset représente 5,4 % en 2001.

Tableau 17. Evolution des effectifs de la fonction publique

1995région/France

% 1998

région/France%

2001région/France

% Fonction publique d'État 132019 4,5 133 685 4,5131 732* 4,5Fonction publique territoriale 76448 5 77 121 4,9 76185 4,8Fonction publique hospitalière 35597 5,1 40 391 5,243 294** 5,4Ensemble 244064 4,6 251 197 4,7 251211 4,9* Total au 31.12.2000 ** Total au 31.12.2002, source DRASS-Enquête SAE2002

Source : TER INSEE

La fonction publique d’Etat comprendl’ensemble des agents employés dans lesdifférents ministères, auxquels on ajouteceux des établissements publics, de laPoste, de France Télécom ainsi que lesenseignants des établissements privés souscontrat.

Une fonction publique d’Etatstable, une fonction publique

territoriale plus fortementreprésentée, une fonction

publique hospitalière enprogression

Carte 18. L’emploi public en France

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49Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

3.3- Emplois saisonniers etemplois « stratégiques »

Les emplois liés au tourisme

En 2001, le tourisme occupe dans lesPays de la Loire environ 37 000salariés. Cette moyenne occulted’importantes variations au cours del’année. L’emploi lié au tourismes’élève à 68 000 au cœur de l’été ; ilest à un plancher de 21 000 en janvier.Cette saisonnalité de l’emploitouristique est plus ou moins marquéeselon les territoires (proximité dulittoral, présence de sites remarquables).

En Vendée, le nombre de salariés liés autourisme passe de 5 300 hors saison à19 000 en juillet-août. En Loire-Atlantique, il passe de 10 000 à 24 000.Pour le Maine-et-Loire, ces chiffres vontde 3 000 à 11 500. En Mayenne, il variede 700 à 3 500, en Sarthe, de 2 000 à9 200. La saisonnalité de ces emplois,caractérisés par une forte concentrationsur un laps de temps réduit, est donc trèsmarquée. Le coefficient multiplicateur entre basseet haute saisons peut atteindre cinq. Les

chiffres cités correspondent à unedéfinition médiane de la touristicité desemplois.

Le poids de l’activité touristique peutêtre évalué dans une fourchette demoins de 2 % à 5,5 % de l’ensemblede l’emploi salarié de la région selon lapériode dans l’année. Les 37 000salariés dans le tourisme (équivalentsannuels) représentent donc 3 % del’emploi salarié ligérien. Loire-Atlantique et Vendée sont les deuxdépartements les plus touristiques avecrespectivement 14 500 et 9 300salariés équivalents annuels. Maine-et-Loire et Sarthe suivent, 6 500 et 4 600salariés équivalents annuels. Enfin, laMayenne est en retrait avec 1 900salariés équivalents annuels.

L’activité touristique est marquée parune dualité entre emploi permanent etemploi saisonnier. Schématiquement,si 21 000 salariés sont employés àl’année, 47 000 autres saisonniers nesont employés que pour une courtepériode centrée essentiellement sur lesdeux mois de juillet et d’août. Lamontée en puissance de l’emploitouristique s’effectue à partir du moisd’avril, la décrue à partir de septembre.Environ 25 000 saisonniers ne sontemployés que sur la période de hautesaison, juillet et août. Le statut de cesemplois, la courte durée d’embauche,les conditions de travail et derémunérations posent des problèmesd’attractivité pour ces métiers. Dans cesecteur, les difficultés de recrutementsont récurrentes.

Les données qui suivent appréhendentl’emploi lié au tourisme via la saisonnalitéplus ou moins marquée des effectifs selonles territoires et les secteurs d’activitésconcernés. Elle ne donne pas une visionglobale du poids économique du tourismequ’il serait nécessaire d’appréhenderégalement par le chiffre d’affaires ou lavaleur ajoutée.

La saisonnalité des emploistouristiques très marquée dans

la région

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10000

20000

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40000

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70000

80000

1 19 37 55 73 91 109 127 145 163 181 199 217 235 253 271 289 307 325 343Jour

Figure 33. L’emploi lié au tourisme dans la région

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Les emplois saisonniers agricoles

En 2000, les Pays de la Loire, seconderégion agricole française, comptaient53 500 exploitations (recensementagricole 2000), nécessitant le travail de108 700 actifs agricoles permanents.L’ensemble des actifs agricolesligériens représente en 2000, 84 000UTA (unité de travail annuel), soit8,8 % des UTA françaises (sourceDRAF).

n Une croissance des salariéssaisonniers

Le nombre d’exploitants a diminué entreles recensements agricoles de 1988 et2000. Cependant en raison del’augmentation de la taille desexploitations, la quantité de travail utiliséea diminué dans de moindres proportions.La structure de l’emploi s’est modifié : lerecours à l’emploi salarié et à l’emploisaisonnier a augmenté.

En Loire-Atlantique, la part de l’emploisalarié a progressé en douze ans (18 %en 1988 et 31 % en 2000) et notammentl’emploi saisonnier qui représentait 7 %des actifs agricoles en 1988 et 12 % en2000 (recensement agricole 2000). Cetteaugmentation du travail saisonniers’explique en partie par le développementdes cultures légumières, horticoles et desvignes d’appellation.

En Maine-et-Loire, entre 1988 et 2000,l’emploi salarié permanent a été multipliépar deux et l’emploi saisonnier par troisalors que l’activité familiale, qui restedominante, a légèrement diminué.

n Des tensions sur le marché du travail

Les besoins de main d’œuvre suiventune tendance saisonnière : les pointesde besoins correspondent au deuxièmesemestre de chaque année, périodepour laquelle tous les producteursrecherchent une main d’œuvrequalifiée ou non pour effectuer lesrécoltes, main d’œuvre qu’il apparaîtde plus en plus difficile de recruter.

On observe une tension forte sur lemarché du travail français pour lafamille professionnelle des maraîchers,jardiniers et horticulteurs. Cette tensions’avère être encore plus élevée dans lesPays de la Loire où le ratio offres surdemandes est globalement supérieur à3. La tension ne semble pas diminuersur le marché du travail.

En France, le taux de tension pour cettefamille professionnelle ne connaît pasde variations saisonnières alors qu’enPays de la Loire, le taux est de 3,9 aupremier semestre 2003 et 2,6 ausecond.

La tension sur le marché du travail adeux effets : la sélectivité et la chargede la recherche sont inversées, c’est-à-dire que c’est le travailleur qui choisitson employeur et que c’est auxemployeurs de rechercher leursemployés.

n Des difficultés de recrutement

Malgré une baisse du nombred’exploitations et exploitants dans lesecteur maraîcher, horticole, viticole, lesbesoins de main d’œuvre saisonnièresont toujours aussi importants du fait del’agrandissement des exploitations etd’une mécanisation limitée dans cesproductions.

Les effectifs agricoles

Trois types d’actifs travaillent sur lesexploitations :

- les actifs familiaux, comprenant leschefs d’exploitation, les co-exploitantsainsi que les membres de leur familleayant une activité sur l’exploitation,quelle que soit sa durée,

- les salariés permanents effectuant untravail régulier tout au long de l’année,quelle que soit sa durée,

- les salariés saisonniers ou occasionnelstravaillant, à temps plein ou à tempspartiel, pendant une partie de lacampagne agricole.

Une progression de l’emploisalarié saisonnier parallèlement

à une baisse du nombred’exploitants

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51Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Les difficultés de recrutementrencontrées par les producteurs sontd'ordre qualitatif et quantitatif. Qualitativeparce que, autrefois, la population localerurale habituée à ce milieu participaienttout naturellement aux travaux saisonniersalors qu'aujourd'hui, c'est une populationcitadine qui est davantage sollicitée.

Difficultés d'ordre quantitatif parce que lamain d'œuvre de proximité est moinsnombreuse en raison de la diminution dela population agricole et des migrationsdes populations du monde rural versd'autres activités ou vers la ville.

De plus, les actifs familiaux participent demoins en moins aux activitéssaisonnières, les conjoints occupantsouvent une activité salariée à l'extérieurde l'exploitation.

Les enfants des exploitants sontégalement de moins en moins attachés autravail agricole et les personnes duvoisinage qui participaient souvent auxsaisons exercent aujourd'hui une activitésalariée. Les étudiants sont également demoins en moins nombreux à se présentersur le marché du travail saisonnier. Ilspréfèrent un travail estival avec desconditions de travail moins difficiles.

Le secteur agricole attire peu decandidats. Les saisonniers, aux multiplesprofils tels que les étudiants, les RMIstes,les chômeurs, s'orientent vers les emploissaisonniers dans les situations de dernierrecours.

Le travail saisonnier agricole est reconnucomme étant physiquement difficile,dépendant des aléas climatiques. Parailleurs, le caractère imprévisible qu'ilrevêt parfois joue en défaveur desproducteurs à la recherche de maind'œuvre.

Les emplois « stratégiques » : lesfonctions métropolitaines supérieures

Les fonctions métropolitaines supérieuressont utilisées pour caractériser ledynamisme des grandes villes quiprésentent des spécificités dans ledomaine industriel, commercial ouadministratif. Ces fonctions sontgénéralement concentrées dans les villeset sont caractéristiques d’emplois dehaute qualification.

n Concentration de l’emploi supérieurdans les grandes aires urbaines

L’emploi métropolitain supérieur aaugmenté : il représente 8 % del’emploi total en France en 1999 contre7 % en 1990. En 1999, les emploissupérieurs sont localisés à 94 % dansles grandes aires urbaines où leurnombre augmente aussi le plus etparticulièrement dans les villes del’Ouest (Bretagne, Pays de la Loire,Poitou-Charentes), creusant l’écartavec les petites aires urbaines.

Figure 34. Taux de tension de la famille professionnelle des maraîchers,jardiniers, viticulteurs entre 1998 et 2003, région Pays de la Loire et France

Source : ANPE-Ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale (FAP 84)

1,6

1,8

2,0

2,2

2,4

2,6

2,8

3,0

3,2

3,4

3,6

1998 1999 2000 2001 2002 2003

Offres/demandes d'emploi

Pays de la Loire

France

Fonctions métropolitaines supérieures :Les fonctions métropolitaines supérieuresont été créées par l’INSEE après lerecensement de 1990 pour compléterl’analyse par secteur d’activité et pourmettre en évidence les fonctionscaractéristiques des grandes villes.

Elles correspondent au plus haut niveau dequalification : cadre, ingénieur et chefd’entreprise. Elles jouent un rôle importantdans le développement des principalesmétropoles du niveau régional et national.

Les onze fonctions métropolitaines sont :Services aux entreprises, Recherche etenseignement supérieur, Industrie (gestion,commerciale et informatique), Commerce,Banque-assurance, Art, Transports,Télécommunications, Information.

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 20. Les fonctions métropolitaines supérieures dans les 15 premières aires urbaines de France métropolitaine

Aire urbaine

Emplois métropolitains

supérieurs en 1999

Fonctions métropolitaines supérieuresles mieux représentées

% en 1999 Rang 1999 % en 1990Paris 815 552 16 1 14,3 Toutes sauf recherche

Grenoble 28 202 12,7 2 10,8Commercial-industrie, Gestion, Informatique, Recherche, Services, Information

Toulouse 47 955 12 3 10,4Commercial-industrie, Gestion, Informatique, Art, Recherche, Services, Télécommunications, Transports

Montpellier 19 577 11,4 4 9,9Informatique, Art, Recherche, Services, Télécommunications, Information

Lyon 75 935 10,6 5 9,6Commercial-industrie, Gestion, Commerce, Services, Transports

Strasbourg 25 470 9,5 6 8,8Banque-assurance, Recherche, Commerce, Information

Rennes 19 935 8,7 7 7,1 Télécommunications, Information

Nantes 25 508 8,7 8 7,7Informatique, Commercial-industrie, Banque-assurance, Commerce, Télécommunications

Bordeaux 32978 8,7 9 7,9 TélécommunicationsMarseille-Aix 46546 8,6 10 7,7 Art, TransportsNice 28438 8,5 11 7,8 Informatique, Art, Commerce, ServicesAnnecy 6975 8,3 12 7,7 Art, Commerce, ServicesLille 37717 8,3 13 7,1 Banque-assurance, ServicesOrléans 12494 8 14 7,4 Télécommunications

Nancy 13158 8 15 7,4 Recherche, Télécommunications, Information

Taux d'emplois métropolitains supérieurs

Source : Recensement de la population, INSEE

n Dans les trois plus grandes villes dela région

L’aire urbaine de Nantes compte plusde 25 500 emplois métropolitainssupérieurs en 1999, représentant 8,7 %de l’emploi total. Elle a enregistré uneaugmentation de 29 % des effectifs enemplois supérieurs toutes fonctionscomprises, alimentée par de fortes haussesdans les fonctions télécommunications etindustrie-informatique.

Les 8 500 emplois supérieurs de l’aireurbaine d’Angers représentent 6,4 %de l’emploi total. L’emploi dans lesfonctions métropolitaines supérieures a

augmenté de 31 % entre 1990 et 1999 etnotamment dans les fonctionstélécommunications, services auxentreprises et recherche-enseignement.

L’aire urbaine du Mans compte 6 500emplois supérieurs, soit 1 500 de plusqu’en 1990 (+ 36 %). Les hausses deseffectifs des emplois métropolitains ontété fortes pour les fonctions recherche etenseignement (+ 168 %) et industrie-informatique (+ 456 %).

L’emploi relevant des fonctionsmétropolitaines supérieures a augmentéde 18 % en moyenne dans les villesfrançaises de même taille.

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53Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 21. Part de l’emploi métropolitain supérieur des Pays de la Loire dans l’emploi supérieur français en 1999

LibelléEmploi supérieur dans les villes

françaises

Emploi supérieur dans les villes de

l'ouest

Variation en % 90-99 villes de

l'ouest

variation en % 90-99 villes françaises

Emploi supérieur dans les villes en Pays de la Loire

Part de l'emploi supérieur PDL dans

total France 99

Banque-assurance 141 371 11 901 4,8 5,3 4 641 3,3Télécommunications 72 314 7 335 58,5 69,7 2 551 3,5Commerce 191 599 14 816 -1,9 -3,3 5 888 3,1Recherche et enseignement supérieur

260 259 22 260 62 27,5 7 979 3,1

Industrie 211 818 16 918 14,4 -4,9 6 349 3Services aux entreprises

529 945 32 834 30 19,7 13 652 2,6

Art 112 900 7 894 34,6 29,3 2 875 2,5Transport 99 145 6 822 19,3 23,6 2 456 2,5Information 56 102 3 006 27,8 17,7 736 1,3Total 1 675 453 123 786 25,3 14,8 47 127 2,8

Source : INSEE, RP 1990-1999 (exploitation complémentaire

Deux fonctions métropolitainessupérieures sont bien représentées dansles Pays de la Loire : banque-assurance ettélécommunications. Deux fonctions ontenregistré une augmentation élevée del’emploi supérieur et plus forte que lamoyenne française : recherche,enseignement supérieur et services auxentreprises. Les fonctions industrielles etcommerce sont prédominantes dans lamétropole nantaise.

Des fonctions supérieures sont moinsbien représentées dans la région :transport et information.

Globalement, les fonctions métropolitainessupérieures occupent une place encoretrop modeste en Pays de la Loire. Lepoids de l’emploi supérieur de larégion dans l’emploi supérieur nationalne dépasse pas 3 %, alors que le poidsde la population de la région dansl’ensemble national est de 5,6 %.

Figure 35. Nombre d’emplois métropolitains supérieursdans les grandes villes de la région Pays de la Loire de la

fonction télécommunications (1990 et 1999)

0 400 800 1 200 1 600

Laval

La Roche sur Yon

Saint Nazaire

Le Mans

Angers

Nantes

1990 1999

Recherche et enseignement supérieur

L’une des spécificités de l’Ouest tient aussià l’importance de l’enseignementsupérieur par rapport à la recherche :l’emploi supérieur lié à l’enseignementsupérieur représente la majorité desemplois de la fonction Recherche etenseignement supérieur contre le tiers enmoyenne nationale.

Les emplois supérieurs de la fonction « recherche et enseignement supérieur »

Sont comptabilisés les emplois d’enseignants et de cadres de l’enseignement supérieur,d’ingénieurs et de cadres de la recherche publique et privée, y compris ceux desétablissements industriels. Les ingénieurs et chercheurs qui travaillent dans desétablissements de services aux entreprises sont comptabilisés dans la fonction“ services “.

Les fonctions métropolitainessupérieures occupent une place

encore trop modeste

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Dans l’Ouest, près des trois quarts desemplois supérieurs de la recherche etde l’enseignement supérieur sont situésdans six villes : Rennes, Nantes, Brest,Angers, Poitiers, Le Mans. En 1999, lesaires urbaines de l’Ouest comptentplus de 22 000 emplois dans cettefonction dont 4 000 à Nantes et 2 000à Angers.

L’augmentation de l’emploi supérieur dela fonction recherche et enseignementsupérieur a été plus marquée dans lesvilles de la région Pays de la Loire quedans les autres villes françaises de taillecomparable. L’augmentation a été forteen particulier au Mans : + 168 % contre+ 58 % en moyenne pour les villes de45 000 à 150 000 emplois.

Ces emplois sont alimentés par :

- les pôles universitaires de Nantes etAngers, mais également Le Mans(respectivement 2 260, 1 100 et 660cadres de l’enseignement supérieur en1999) ;

- la recherche scientifique dans unemoindre proportion : Nantes et Angers(600 et 450 emplois) avec parexemple IFREMER ou INSERM ;

- la recherche industrielle dans lesindustries des équipements électriqueset électroniques (300 chercheurs etingénieurs à Nantes), l’industrieautomobile (Le Mans), l’industriemécanique (170 emplois à Nantes) etl’industrie agroalimentaire.

Malgré la présence d’un pôleuniversitaire développé à Nantes, de latechnopole Atlanpole et de plusieursécoles supérieures (Ecole des Mines,Ecole centrale, Ecole supérieure dubois, Institut de Recherche etd’Exploitation de la Mer), Nantes resteen dessous de la moyenne des quinzemétropoles de taille comparable. Lesemplois supérieurs représentent 1,4 %de l’emploi total à Nantes en 1999contre 1,8 % en moyenne des villesfrançaises de 150 000 à 400 000emplois.

A Angers, la présence de deuxuniversités (Université d’Angers etUniversité Catholique de l’Ouest) et degrandes écoles (électronique,agronomie, horticulture et arts etmétiers) explique les 1 100 emploismétropolitains de cette ville quicompte, par ailleurs, 450 emploissupérieurs dans la recherche et 350ingénieurs-chercheurs travaillant dansl’industrie.

La fonction recherche-enseignements’est développée au Mans après lesannées 90 (création de postes dechercheurs et d’ingénieurs notammentdans l’industrie). La ville compte 500emplois de chercheurs et ingénieursdes grands groupes industriels tels queRenault ou Philips, mais ce derniers’est séparé de ses salariés en 2001.

Services aux entreprises

Avec 33 000 emplois dans les servicesaux entreprises, les villes de l’Ouest nereprésentent que 6,2 % de l’ensembledes villes françaises, cette fonctionétant concentrée dans les grandesmétropoles (Paris, Lyon).

La fonction est bien représentée àNantes (7 600 emplois) et à Angers, quiprésentent une densité supérieure à lamoyenne des villes de même taille :2,6 % de l’emploi total à Nantes,1,8 % à Angers contre des moyennesrespectives de 2,3 % et de 1,4 % dansles villes de taille identique.

Figure 36. Nombre d’emplois métropolitains supérieurs, dansles grandes villes de la région Pays de la Loire, de la fonction

recherche et enseignement supérieur (1990 et 1999)

Source : INSEE –recensements de la population 1990-1999 (exploitationcomplémentaire)

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000

Laval

Saint Nazaire

Le Mans

Angers

Nantes

1990 1999

La fonction recherche etenseignement supérieur en

augmentation plus forte dansles villes de la région

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55Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

L’augmentation de l’emploi supérieurde la fonction services aux entreprisesentre les deux derniers recensementsest forte : Nantes (+ 31 % contre+ 17 % pour les villes de même taille),Angers et Le Mans (+ 47 % et + 43 %contre + 29 %). Il y a une sous-représentation de certains services auxentreprises, en particulier le conseil etl’assistance aux entreprises.

A Nantes, la fonction services auxentreprises est la plus importante desfonctions métropolitaines supérieures.C’est également celle qui a le pluscontribué à la croissance de l’emploimétropolitain entre 1990 et 1999(7 600 emplois en 1999, soit 1 800 deplus qu’en 1990). 80 % des emploissupérieurs de cette fonction sontlocalisés dans les activités de conseil etassistance aux entreprises (conseil ensystèmes informatiques, réalisation delogiciels et sociétés d’études oud’ingénierie).

A Angers, cette fonction est le noyau de ladynamique d’emploi : plus de 800emplois supplémentaires entre les deuxderniers recensements, essentiellementdans les activités de conseil et assistanceaux entreprises (75 % des 2 400 emploissupérieurs).

En dépit de la création de 450 emploisdans la fonction services aux entreprises,la ville du Mans reste en deçà des villesfrançaises de même taille. Les principalesactivités créatrices d’emplois sont : lesactivités comptables, juridiques, degestion d’entreprises, les activités deconseil en systèmes informatiques, deréalisation de logiciels et d’études etd’ingénierie.

n La nomenclature de Reich

La grille d’analyse de Robert Reich,construite pour d’étudier l’évolution del’emploi sous un angle transversal entreles activités économiques et lesgrandes catégories sociales, permetd’apprécier plusieurs facteurs quiinfluencent l’emploi tels que lamondialisation et l’importance ducapital humain. La mondialisation del’économie, liée à l’ouverture desfrontières, à la baisse du coût dutransport, n’a pas le même impact surles emplois à fort potentiel d’initiativeet d’innovation, qui peuvent avoir uneffet d’entraînement sur l’emploi localet sur les emplois de main d’œuvremoins qualifiée.

Au recensement de 1999, la région Paysde la Loire comptait 1 276 000 emploismajoritairement pourvus, de même qu’auniveau français, par des travailleursroutiniers (47 %). Les emplois occupéspar des manipulateurs de symboles, c’està dire des emplois à fort contenu encapital humain, représentent un peumoins de 10 % des emplois et lesservices personnels et les services publics41 %. Dans cette région agricole, lesagriculteurs représentent 5 % de lapopulation active.

Figure 37. Nombre d’emplois métropolitains supérieurs,dans les grandes villes de la région Pays de la Loire, de la

fonction services aux entreprises (1990 et 1999)

Source : INSEE –recensements de la population 1990-1999 (exploitationcomplémentaire)

0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000

Laval

Saint-Nazaire

La Roche sur yon

Le Mans

Angers

Nantes

1990 1999

Les emplois supérieurs de la fonction« services aux entreprises »

Sont inclus les cadres, les professionsintellectuelles supérieures et les chefsd’entreprises de 10 salariés ou plustravaillant dans les services aux entreprises.Sont exclues les professions relevant desfonctions « art » et « information », ainsique certains services annexestraditionnellement classés parmi lesservices opérationnels (intérim, nettoyage).

A Nantes et Angers, les emploissupérieurs de la fonction

“services aux entreprises” sontceux qui ont le plus augmenté

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Tableau 22. Évolutions des effectifs des catégories de Reich en Pays de la Loire et enFrance aux recensements de la population 1982-1990-1999

France France France

Effectifs % % Effectifs % % effectifs % %Travailleurs routiniers 594 263 46,6 42,5 548 958 47,1 45,4 559 296 48,7 49Manipulateurs de symboles 97 245 7,6 10,5 76 759 6,6 9,6 54 540 4,8 7Services personnels 325 449 25,5 26,1 270 575 23,2 23,8 243 060 21,2 22,2Services publics 201 274 15,8 18,2 173 507 14,9 16,7 144 740 12,6 14,9Agriculteurs 58 122 4,6 2,7 95 520 8,2 4,6 146 620 12,8 6,9total 1 276 353 100 100 1 165 319 100 100 1 148 256 100 100

Pays de la Loire Pays de la Loire Pays de la Loire

1999 1990 1982

Source : INSEE, RP 1982-1990-1999 (Lieu de travail au ¼)

Toutefois, on observe sur les vingtdernières années une sensibleévolution de la structure de l’emploiselon cette répartition, la part destravailleurs routiniers diminuant etcelles des manipulateurs de symboles

augmentant. La population desagriculteurs a diminué pour sa part deplus de la moitié. Cette forte évolutionde la population rurale n’est pas sansconséquences sur l’évolution del’emploi en général en Pays de la Loire.

La grille d’analyse de Reich

Reich définit trois catégories d’emploi :

- les travailleurs routiniers : ils travaillentdans la production ou les services. Lestâches effectuées sont dites routinières carelles sont répétitives et elles s’intègrentdans un processus d’élaboration deproduits finis vendus dans le mondeentier. Elles requièrent une main d’œuvrepeu qualifiée mais aussi des personnescompétentes et qualifiées, par exemple lesouvriers, les techniciens et les employésadministratifs d’entreprises. Ces emploissont plus directement menacés par laconcurrence des pays à bas salaires ;

- les manipulateurs de symboles :porteurs de valeur ajoutée et d’innovation,ils sont mieux protégés de la compétitioninternationale. Cette catégorie rassembleles personnes les mieux pourvues encapital humain et les plus qualifiées(informaticiens de haut niveau, cadresd’entreprises, ingénieurs, journalistes) ;

- les services personnels : ils impliquent,comme les travailleurs routiniers, destâches simples et répétitives. La différenceentre ces deux catégories réside dans lefait que les emplois de services personnelsne peuvent être exercés qu’au niveau

local et sont donc moins menacés par laconcurrence des pays à main d’œuvre peucoûteuse. Les métiers appartenant à cettecatégorie sont par exemple les employésde commerce, les serveurs en cafés,restaurants, les infirmiers, les agentsd’entretien ou les coiffeurs.

A ces trois catégories, plus ou moinsexposées à la concurrence mondiale,s’ajoutent deux autres catégories qui lesont peu :

- les services publics : ils regroupent lessalariés de l’Etat ou des activitéséconomiques financées par l’Etat (ilspeuvent se répartir dans les troiscatégories précédentes). On retrouve danscette catégorie les professeurs del’enseignement publics, les militaires etles agents de police ;

- les agriculteurs.

Les termes utilisés sont empruntés à latraduction française du livre de RobertReich (L’économie mondialisée, Dunod,199m3) par Daniel Temam. Des motscomme « routinier » ou « manipulateur »peuvent avoir une connotation péjorativedans le langage courant, ce n’est pas lecas ici.

Diminution de la part des“travailleurs routiniers” et

augmentation des“manipulateurs de symboles”

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57Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Figure 38. Répartition de l’emploi en 1999 selon Reich Principal

Source : INSEE, RP 1999 (Lieu de travail au ¼)

0

10

20

30

40

50

60

Travailleursroutiniers

Manipulateurs desymboles

Servicespersonnels

Services publics Agriculteurs

En %

Pays de la Loire France

La structure française des actifs enemploi en 1999 fait paraître une plusforte représentation des manipulateursde symboles (plus de 10 %). La régionPays de la Loire se caractérise pour sapart par une structure plus routinièrede son emploi. Elle est en retard enmatière d’emplois de manipulateurs desymboles.

Le poids des travailleurs routiniers dans lapopulation active ligérienne (47 %) révèleune exposition à la concurrence et à lacompétition internationale plus fortequ’en France. Cette spécificité régionales’est renforcée entre 1982 et 1999.

A un ou deux points près, la structure del’emploi régional selon la nomenclaturede Reich en 1999 correspond à lastructure française en 1990.

Manipulateurs de symboles : la régionPays de la Loire reste en retard

Conformément aux mutations de l’emploiobservées dans les pays développés, leseffectifs de manipulateurs de symbolesont augmenté en Pays de la Loire entre1990 et 1999 (+ 27 %). Cette hausseconcerne les dirigeants d’entreprises, leschercheurs et les ingénieurs de productionou cadres administratifs d’entreprises.

Ces emplois dits « stratégiques » ontconnu une augmentation sur la périodeintercensitaire mais ils ne représententque 8 % de la population active régionale

en 1999 contre 10 % au niveau de laFrance. La région ne parvient pas àrattraper son retard sur ce type d’emploiset le poids des personnes hautementqualifiées et donc porteuses de valeurajoutée et en capacité d’innover, d’initieret de créer, reste faible dans la région.

En Pays de la Loire, deux secteursd’activité rassemblent 30 % desmanipulateurs de symboles : lecommerce de gros et le conseil etassistance aux entreprises. Ils sont parailleurs bien représentés dans le secteurde la banque et assurance.

Services personnels : la plus forteaugmentation du nombre d’actifs

Les services personnels, qui représententle quart de la population active ligérienneen 1999, ont enregistré une haussed’effectifs de 20 % soit 55 000 actifsligériens supplémentaires depuis 1990.Cette catégorie est surtout présente dansla région dans les secteurs de la santé, del’action sociale, des services auxparticuliers et du commerce de détail.

Plus de 60 % des emplois de servicespersonnels ont une composanteroutinière tels que les artisans, serveurs ouassistants maternels. Les emplois deservices personnels purs sont plusnombreux en 1999 (+ 28 %), pesant35 % de l’emploi régional.

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Parmi ces emplois figurent les professionsde la santé, avec une hausse des actifs quipourrait se prolonger dans les prochainesannées du fait du vieillissement de lapopulation et d’une demande socialegrandissante.

La catégorie des services publics(administration, éducation), en augmentationentre les deux derniers recensements(+ 16 %), représente 16 % de lapopulation active ligérienne en 1999

(18 % au plan national).

La catégorie des agriculteurs a connu unetrès forte baisse d’effectifs en emploidans les Pays de la Loire : - 39 % entre1990 et 1999 (- 60 % depuis 1982). Leurpoids dans la population active au niveaurégional est légèrement inférieur à 5 %mais reste supérieur à la moyennenationale (2,7 %).

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59Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

4.1- Les spécificités de larégion

Entre 1982 et 1999, dans les Pays de laLoire, l’emploi a augmenté de 11,5 %.Cette progression est supérieure àl’évolution nationale. Cinq régions ontconnu une hausse des effectifs encoreplus favorable. Parmi ces régions,quatre sont situées au sud de la France :Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes etMidi-Pyrénées, la dernière étantl’Alsace. La croissance de l’emploi ligérien s’est,en fait, concentrée sur les années 90.Au cours de cette décennie, la région aenregistré la plus forte hausse d’emploi deFrance métropolitaine. Parallèlement,entre 1982 et 1999, la population active aprogressé de 15 %. Cette progression de l’emploi ligérienentre 1982 et 1999 se traduit demanière positive en termes de métiers.Sur 83 métiers ou familles professionnellesque regroupe la nomenclature, 81 ontvu leurs effectifs évoluer de manièresimilaire ou plus favorable dans larégion par rapport à l’ensemble de laFrance. Seuls deux métiers sedistinguent en raison de leur faibleimplantation dans la région et d’uneévolution des effectifs nettement moinsfavorable qu’au niveau national. Ils’agit des professionnels du droit et desgardiens.

Mondialisation, nouvelles technologies,vieillissement de la population,exigences accrues des citoyensengendrent des mutations au sein decertains métiers. Dans ce contexte, lescompétences requises et les effectifsassociés à ces métiers évoluentfortement.

Renforcement de la spécificitéindustrielle

Un premier groupe de métiersrassemble ceux où l’emploi a progresséplus fortement en Pays de la Loirequ’en France métropolitaine entre1982 et 1999 et dont l’implantation en1982 était similaire à celle de la Francemétropolitaine. Cette évolutionfavorable leur a permis de renforcerleur spécificité voire de devenir desmétiers bien représentés en Pays de laLoire en 1999. Cette classe regroupeessentiellement des ouvriers qualifiésde l’industrie. La meilleure résistancede l’industrie ligérienne par rapport àcelle de la France métropolitaine ainsique l’augmentation des compétencesrequises pour exercer les métiersd’ouvriers industriels expliquent, pourpartie, le renforcement de la spécificitéligérienne pour ces famillesprofessionnelles. Ouvriers qualifiés dubois, de l’électricité ou électronique,de l’enlèvement du métal, desindustries de process, du textile et du

4- Les métiers :spécificités et

principalestendances

ligériennes

La définition des familles professionnelles

Les familles professionnelles désignent desrapprochements entre les deux grandesnomenclatures d’emploi : les « professionset catégories socioprofessionnelles »(PCS) utilisées pour le recensement de lapopulation et le « répertoire opérationneldes métiers et des emplois » (ROME) utilisépour codifier les demandes d’emploi.

L’objectif est de pouvoir mettre en regardl’emploi, les demandes et les offresd’emploi enregistrées par l’ANPE, afin decomprendre le fonctionnement du marché

du travail, de repérer les emploissusceptibles d’offrir des débouchés etd’éclairer ainsi les décisions à prendre entermes de formation.

Les principes de regroupement sontfondés sur le contenu du travail (fonctionexercée, savoir mobilisé et expérience) etsur la mobilité professionnelle. La relationavec la formation est faite a posteriori.

Cette nomenclature a été privilégiée dansl’étude sur « l’analyse régionale desmétiers » conduite par l’INSEE et laDARES en 2004.

81 familles professionnelles sur83 ont connu une évolution

similaire ou plus favorablequ’au niveau national

Les ouvriers qualifiés ontprogressé plus fortement

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

cuir appartiennent à ce groupe ainsique les techniciens des industrieslégères et les jardiniers-maraîchers.

Rattrapage des métiers de cadres

Un second groupe concentre lesprofessions sous-représentées dans lesPays de la Loire par rapport à la Francemétropolitaine en 1982 et pourlesquelles la croissance de l’emploi aété plus forte dans la région qu’auniveau national. Pour ces 21 famillesprofessionnelles, le déficit d’emploisenregistré en 1982 s’est atténué,parfois il a même disparu. La plupartdes métiers de cadres appartiennent àcet ensemble : cadres des transports,de l’industrie, des études et de larecherche, de la fonction publiqueainsi que les cadres administratifs,commerciaux, les informaticiens, lesprofessionnels de la communication,des arts et les formateurs. Pour ces 10métiers, les effectifs ont augmenté deplus de 25 % entre 1982 et 1999.Pourtant, en 1999, ils sont encore sous-représentés dans la région à

l’exception des formateurs. Ce déficitde cadres s’explique, pour partie, parle poids prépondérant de l’Ile-de-France (un cadre sur trois réside en Ile-de-France contre un français sur cinq etun emploi sur cinq).

Dans ce groupe, on retrouve aussi troismétiers d’ouvriers, ceux del’enlèvement ou du formage du métal,ceux des industries graphiques ainsique ceux exerçant un métier d’art. Lesagents d’exploitation des transports etdu tourisme, les secrétaires dedirection ou non, les techniciensadministratifs, les caissiers et employésde libre-service ou divers (teinturier,personnel des pompes funèbres) ainsique le personnel de l’arméeappartiennent également à cetensemble. Toutefois, en 1999, parmices métiers non cadres, seuls les agentsd’exploitation des transports et dutourisme, les secrétaires de direction,le personnel de l’armée et les employésdivers restent peu implantés en Pays dela Loire par rapport à la Francemétropolitaine.

Figure 40. Des effectifs multipliés au moins par deux en 20 ans pourhuit métiers

0 50 100 150 200 250 300

Caissiers, employés de libre-service

Cadres des transports

Formateurs, recruteurs

Informaticiens

Personnel études et recherche

Assistants maternels

Techniciens administratifs

Professionnels des arts

Ensemble

Evolution de l'emploi en France métropolitaine entre 1982 et 1999

Evolution de l'emploi en Pays de la Loire entre 1982 et 1999

Source : INSEE, RP 1990 et 1999

Les cadres, malgré leurprogression, restent encore

sous-représentés

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61Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Des métiers en déclin mais plusrésistants

Le troisième groupe concentre lesprofessions où l’emploi a diminué demanière moins prononcée en Pays de laLoire que sur l’ensemble de la Franceentre 1982 et 1999. Il s’agitessentiellement d’ouvriers non qualifiésde l’industrie et de la quasi-totalité desouvriers du bâtiment. Pour les premiers, lameilleure résistance de l’emplois’explique, pour partie, par unespécialisation de ces métiers au sein desecteurs moins affectés par lesrestructurations industrielles des années80 et 90. Par exemple, en Pays de la Loire,les ouvriers non qualifiés des industries deprocess exercent davantage leur métierdans les entreprises des industriesagricoles et alimentaires qu’en Francemétropolitaine.

Or, ce secteur a été moins touché qued’autres par les restructurations, il enressort un moindre recul pour ce métierdans la région. Pour les ouvriers dubâtiment, la plus faible diminution del’emploi peut s’expliquer, en partie, parune augmentation du nombre delogements supérieure en Pays de la Loireà celle de France métropolitaine. Enfin,deux autres professions sont recenséesdans cet ensemble : les marins-pêcheurset les patrons d’hôtels, cafés etrestaurants.

Pour les autres métiers, soit l’évolution del’emploi a été conforme à la moyennenationale, soit les effectifs ont progresséde manière plus vive que sur l’ensemblede la France métropolitaine mais aucunde ces métiers n’est sous-représenté ousur-représenté dans la région.

Tableau 25. Une évolution de l’emploi plus favorable en Pays de la Loire

Supérieure à l'évolution nationale

Conforme à l'évolution nationale

Conforme à l'évolution nationale

Inférieure à l'évolution nationale

Métier sur-représenté en 1999

A1, C1, D1, E1, F1, F3 A2, T2 A0, B2, C0, F0, F2 A3, B5, D2, D3, D4, E0, F5

Métier implanté normalement en 1999

B6, C2, D0, D5, E2, F4, G0, G1, J0, J1, J3, K0, L0, L1, L4, L6, P0, P1, R0, R2, T0, T4, V0, V1, V3, V4, W0, W1

Q0, Q1, R3, S1, S2, T1, V2

B1, L2, R1, S0 B0, B3, B4, D6, S3

Métier sous-représenté en 1999

H0, J4, J5, J6, L3, L5, M0, N0, P2, R4, T5, T6, U0, U1

Q2 B7, J2

Hausse de l'emploi en Pays de la Loire entre 1982 et 1999

Baisse de l'emploi en Pays de la Loire entre 1982 et 1999

Source : INSEE, Recensement de la population au lieu de résidence en 1999 (exploitation complémentaire)cf Annexe: nomenclature FAPMéthodologie :Un métier est sur-représenté dans la région quand son indice de spécificité est supérieur à 120Un métier est implanté normalement dans la région quand son indice de spécificité est compris entre 80 et 120Un métier est sous-représenté dans la région quand son indice de spécificité est inférieur à 80

L'indice de spécificité est le rapport entre le poids du métier dans la région par rapport à l'emploi total régional etle poids de ce métier au niveau national par rapport à l'emploi total de la France Métropolitaine.

Dispersion géographique etsectorielle : deux atouts face au risqueéconomique

L’évolution de l’emploi dans lesdifférents métiers dépend de facteursstructurels (délocalisations, automatisation,modifications des compétencesrequises…) mais aussi de facteursconjoncturels (événements géopolitiques,crise de confiance, crise financière…).Lorsqu’un métier rencontre des

difficultés et que l’emploi tend àdiminuer, la reconversion du personnelsera d’autant plus aisée que le métierest polyvalent ou transversal àplusieurs secteurs. L’autre atout, en casde nécessaire reconversion, est ladispersion géographique des emploisde ce métier sur l’ensemble duterritoire ligérien.

Les ouvriers non qualifiés del’industrie et les ouvriers du

bâtiment ont connu unediminution des emplois mais moins prononcée qu’au niveau national.

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Ainsi, les ouvriers du textile et du cuirainsi que ceux du bois ne dépendentque d’un seul secteur d’activité et lesétablissements du secteur sont regroupéssur certaines zones d’emploi. Ces métierssont particulièrement exposés en cas dedifficultés économiques et cumulent undouble handicap (sectoriel etgéographique). A l’opposé, pour certainsmétiers, aucun secteur d’activité ne

concentre plus de 10 % des personnesexerçant cette profession. Ils sont appelésmétiers transversaux, ils sont nettementmoins sensibles aux fluctuationsconjoncturelles. De plus, la plupart dutemps, l’emploi dans ces métiers estdispersé ou assez peu concentrégéographiquement. Les ouvriers qualifiésde la maintenance appartiennent à cegroupe de métiers.

Tableau 26. Une exposition au risque économique dépendante de la concentration sectorielle et géographique

dispersé pas aggloméré peu aggloméré concentré

transversalE2 G0 L0 L2 L6

D3 G1 H0 L3

N0

peu marqué sectoriellement

J1 L1C2 D1 D6 J0 L4 T6 U1 V4 D6 R2 B6

C1 D0 D2 E0 J2 L5 R4 U0 D4

C0 F5

marqué sectoriellement

J3 R3 S1B1 B3 B7 K0 P0 T3 V3

A2 E1 J6 P1 P2 F2 F3 M0 Q1

très marqué sectoriellement

B4 D5 R0 R1 T0 T1 T2 V0 W0

B0 B2 B5 Q0 S0 S2 S3 T5 V1 V2

F4 J4 J5 P3 Q2 W1

A0 A1 A3 F0 F1

CONCENTRATION GEOGRAPHIQUE

CONCENTRATIONSECTORIELLE

Source : INSEE - recensement de la population au lieu de résidence en 1999 (exploitation complémentaire)cf Annexe: nomenclature FAPNote de lecture : L’emploi pour le métier E2 “techniciens, agents de maitrise des industries de process” est disperséou bien réparti sur l’ensemble des zones d’emplois ligériennes et c’est un métier transversal car aucun secteurd’activité ne concentre plus de 20% des effectifs.

Critères de concentration géographique :un métier est dispersé géographiquement quand l’indice de concentration géographique est inférieur à 10un métier n’est pas aggloméré quand l’indice de concentration géographique est compris entre 10 et 20un métier est peu aggloméré quand l’indice de concentration géographique est compris entre 20 et 30un métier est concentré quand l’indice de concentration géographique est supérieur à 30

Critères de concentration sectorielle :un métier est transversal quand aucun secteur ne concentre plus de 20% des effectifsun métier est peu marqué sectoriellement quand au moins un secteur regroupe entre 20 et 40% des effectifsun métier est marqué sectoriellement quand au moins un secteur regroupe entre 40 et 60 % des effectifsun métier est très marqué sectoriellement quand il regroupe plus de 60 % des effectifs

4.2- Zoom sur cinq métiers

Informaticien : un déficit d’emploiqui se réduit

Avec 12 700 informaticiens en 1999,la région reste déficitaire dans cemétier, toutes proportions gardées.Entre 1982 et 1999, ce métier a connuune très forte croissance, les effectifsont été multipliés par trois. Cettecroissance a été légèrement moindresur l’ensemble de l’Hexagone, larégion a ainsi réduit son écart.

La région a attiré des informaticiensd’autres régions puisqu’en 1999, 27 %des informaticiens ligériens habitaientdans une autre région dix ansauparavant. Cette proportion n’est quede 22 % pour l’ensemble des cadres.

L’année 2000 a été marquée par uneconjoncture difficile sur le marché del’informatique. Le marché du travails’est dégradé à partir de cette date. Lenombre de demandeurs d’emploi estreparti à la hausse : 750 à la findécembre 2000 à 1730 deux ans plustard.

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63Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Dans ce métier, les emplois sontstables : 90 % des informaticiens sonten CDI (proportion similaire à celle del’ensemble des métiers de cadres).

Informaticien est un métier jeune.26 % des informaticiens ont moins de30 ans et seulement 10 % ont 50 ansou plus. Sur l’ensemble des métiers decadres, les proportions sontrespectivement de 13 % et 26 %. 68 %des informaticiens ont au moins un bac+ 2, cette proportion est identique àcelle de l’ensemble des cadres des Paysde la Loire. Toutefois, comparé àl’ensemble de la France, lesinformaticiens diplômés d’un bac + 3ou plus sont relativement moinsnombreux dans la région.

Ouvriers des industries de process :une bonne résistance

Les industries agro-alimentaires sont undes fleurons de l’industrie ligérienne.Ce secteur fait appel plusparticulièrement à deux métiers : lesouvriers non qualifiés et qualifiés desindustries de process. Pour ces deuxprofessions, leur implantation dans larégion est particulièrementdéveloppée.

n Les ouvriers non qualifiés

En 1999, 32 400 ouvriers non qualifiésdes industries de process résidaient enPays de la Loire (au 2e rang desrégions). Elle est aussi la seule région,avec la Bretagne, à n’avoirpratiquement pas perdu d’emploisentre 1982 et 1999. La situation dumarché du travail s’est dégradée àpartir de l’année 2000 et surtout de2001. Le nombre de demandeursd’emploi a ainsi progressé de 64 %entre décembre 1999 et décembre2002. Cette hausse est nettementsupérieure à celle enregistrée pourl’ensemble des ouvriers non qualifiésdes Pays de la Loire.

Figure 41. Evolution du chômage (catégorie 1) desinformaticiens et des cadres par qualification en France et en

Pays de la Loire

Source : INSEE – RP

80

90

100

110

120

130

140

150

160

170

180

1997 1998 1999 2000 2001 2002

Base 100 en 1997

Informaticiens en Pays de la Loire

Cadres en Pays de la Loire

Cadres en France

Informaticiens en France

Figure 42. Niveau de diplôme des informaticiens en Pays de laLoire et en France

Source : INSEE – RP 1999

05

101520253035404550

Sans diplôme,CEP, BEPC

CAP/BEP Baccalauréat Bac+2 Supérieur àbac+2

Pays de la Loire France

en %

Figure 43. Niveau de diplôme des ouvriers non qualifiés desindustries de process en Pays de la Loire et en France

Source : INSEE – RP 1999

0

10

20

30

40

50

60

Sans diplôme, CEP, BEPC CAP/BEP Baccalauréat ou plus

Pays de la Loire France

en %

Figure 44. Evolution du chômage (catégorie 1) de l’industriede process par qualification en France et en Pays de la Loire

Source : INSEE – RP 1999

70

80

90

100

110

120

130

140

150

1997 1998 1999 2000 2001 2002

Ouvriers qualifiés en Pays de la Loire

Ouvriers qualifiés en France

Ouvriers non qualifiés en France

Ouvriers non qualifiés en Pays de la Loire

Base 100 en 1997

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Dans ce métier, le recours aux contratsà durée déterminée et à l’intérim estplus développé que dans l’ensembledes métiers d’ouvriers non qualifiés(26 % contre 22 %). Ce développementdes emplois temporaires est aussi plusmarqué en Pays de la Loire que surl’ensemble de la France.

Les ouvriers non qualifiés desindustries de process ont un profilsimilaire à celui de l’ensemble desouvriers non qualifiés ligériens. Ils sontplutôt jeunes (37 % ont moins de 30ans) et peu diplômés (49 % n’ontaucun diplôme ou le BEPC et 40 % unCAP ou BEP). Par rapport à l’ensemblede la France, ils sont plus jeunes enPays de la Loire mais leur niveau dediplôme est proche.

n Les ouvriers qualifiés

En 1999, 23 000 ouvriers qualifiés desindustries de process résidaient en Paysde la Loire (en troisième position,derrière les régions Rhône-Alpes etNord-Pas-de-Calais). Entre 1982 et1999, les effectifs ont été multiplié par1,8 ; seule la Bretagne a connu unecroissance plus vive de ses effectifs. Leralentissement conjoncturel depuis2001 s’est répercuté sur le nombre dedemandeurs d’emplois dans ce métiermais de façon plus modérée que pourles ouvriers non qualifiés. La hausse duchômage est toutefois plus importantepour les ouvriers non qualifiés desindustries de process que pour ceuxdes autres industries.

Dans ce métier, comme dans l’ensembledes métiers d’ouvriers qualifiés, environ7 % des salariés sont en contrat à duréedéterminée et 4 % en mission d’intérim.Cette proportion est toutefois légèrementsupérieure en Pays de la Loire à celleenregistrée sur l’ensemble de la France.

Les ouvriers qualifiés des industries deprocess sont légèrement plus jeunes queceux des autres industries, ils sontégalement plus jeunes en Pays de la Loireque sur l’ensemble de la France. Parailleurs, même s’ils sont relativement plusdiplômés que leurs homologues deFrance métropolitaine, ils restent moinsdiplômés que l’ensemble des ouvriersqualifiés.

Figure 45. Niveau de diplôme des ouvriers qualifiés desindustries de process en Pays de la Loire et en France

Source : INSEE – RP 1999

0

10

20

30

40

50

60

Sans diplôme, CEP, BEPC CAP/BEP Baccalauréat ou plus

Pays de la Loire France

en %

Figure 46. Evolution du chômage (catégorie 1) de l’industriedu bois par qualification en France et en Pays de la Loire

Source : INSEE – RP

60

70

80

90

100

110

120

130

1997 1998 1999 2000 2001 2002

Base 100 en 1997

Ouvriers non qualifiés en Pays de la Loire

Ouvriers qualifiée en Pays de la Loire

Ouvriers non qualifiés en France

Ouvriers qualifiés en France

n Les ouvriers du bois : une placeprépondérante

Avec 11 500 ouvriers travaillant le bois,les Pays de la Loire sont la deuxièmerégion de France derrière la régionRhône-Alpes. Entre 1982 et 1999, leurnombre a diminué de 19 % dans larégion. Malgré tout, cette baisse estinférieure à celle enregistrée au niveaunational (- 26 %).

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65Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Cette différence s’explique par lalégère progression du nombred’ouvriers qualifiés du bois dans larégion entre 1982 et 1999 alors queleur nombre diminuait en Francemétropolitaine. Pour les ouvriers nonqualifiés du bois, la chute des effectifsest similaire en Pays de la Loire et enFrance métropolitaine (- 42 %). Cettebaisse est nettement plus importanteque celle enregistrée pour l’ensembledes ouvriers non qualifiés ligériens(- 22 %).

Ouvrier du bois est un métier masculin,qu’il soit qualifié ou non qualifié. Seuls5 % des emplois sont occupés par desfemmes. A l’instar de l’ensemble desmétiers d’ouvriers non qualifiés,ouvrier non qualifié du bois est unmétier jeune. En effet, 37 % desemplois sont occupés par des jeunes demoins de 30 ans contre 22 % pourl’ensemble des métiers. Ledéveloppement de l’apprentissage dansce métier explique pour partie ces âgespeu élevés. Les seniors âgés d’au moins50 ans sont moins nombreux que dansl’ensemble des métiers (9 % deseffectifs contre 20 %). Cette moindreprésence des seniors est plus accentuéechez les ouvriers non qualifiés du boisque dans l’ensemble des métiersd’ouvriers non qualifiés. Celas’explique, pour partie, par ledéveloppement des cessationsanticipées d’activité dans ce métier.Pour les ouvriers qualifiés du bois, leurâge est assez proche de celui del’ensemble des métiers.

Pour les ouvriers qualifiés du bois, lesconditions d’emplois sont proches decelles de l’ensemble des métiers. Lesconditions sont nettement moinsfavorables pour les ouvriers nonqualifiés du bois. En effet, 17 %d’entre eux sont en contrat à duréedéterminée ou en contrat d’intérim(11 % sur l’ensemble des métiers).Toutefois, ils sont mieux lotis quel’ensemble des ouvriers non qualifiés :22 % sont soit en contrat à duréedéterminée, soit en mission d’intérim.

Figure 47. Niveau de diplôme des ouvriers non qualifiés dubois en Pays de la Loire et en France

Source : INSEE – RP 1999

0

10

20

30

40

50

60

Sans diplôme ou CEP, BEPC CAP ou BEP Baccalauréat ou plus

En %

Pays de la Loire France

Figure 48. Niveau de diplôme des ouvriers qualifiés du bois en Pays de la Loire et en France

Source : INSEE – RP 1999

0

10

20

30

40

50

60

70

Sans diplôme, CEP, BEPC CAP/BEP Baccalauréat ou plus

Pays de la Loire France

en %

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Familles professionnellesActifs ayant un emploi en

1999

Evolution de l'emploi entre 1982 et 1999

Part des salariés dans les actifs ayant un emploi en

1999(dont emplois temporaires)

Demandeurs d'emploi en fin de mois

(catégorie 1 en 1999)

Demandeurs d'emploi en fin de mois

(catégorie 1 en 2002)

A0 Agriculteurs, sylviculteurs 61 124 -58,1 17,0 (25,3) 1 308 933

A1 Maraîchers, jardiniers 23 408 14,8 74,7 (40,2) 3 810 3 386

A2 Techniciens, cadres agriculture 3 886 31,5 100,0 (12,1) 514 513

A3 Marins, pêcheurs 3 928 -21,6 60,9 (22,5) 236 188

B0 ONQ gros oeuvre bâtiment 11 622 -73,9 100,0 (37,5) 1 287 1 078

B1 OQ travaux publics et béton 4 951 -34,0 79,1 (11,3) 192 147

B2 OQ gros oeuvre bâtiment 19 866 -16,5 78,4 (19,2) 1 175 800

B3 ONQ bâtiment second œuvre 8 474 -11,1 100,0 (49,4) 1 220 1 020

B4 OQ bâtiment second œuvre 31 687 -13,2 71,3 (21,9) 3 076 2 360

B5 Conducteurs engins BTP 2 805 -3,8 100,0 (7,9) 256 335

B6 Techniciens BTP 7 967 35,2 90,3 (12,1) 647 614

B7 Cadres BTP 6 404 -17,0 86,7 (5,1) 349 421

C0 ONQ électricite et électronique 6 244 -52,3 100,0 (23,2) 384 484

C1 OQ électricite et électronique 7 191 36,9 100,0 (14,4) 751 861

C2 Technicien AM électricité 6 222 12,6 100,0 (7,5) 189 314

D0 ONQ enlèvement ou formage métal 3 948 33,7 100,0 (36,7) 1 182 956

D1 OQ enlèvement métal 10 917 29,5 100,0 (12,3) 708 742

D2 OQ formage métal 9 833 -2,7 93,9 (18,5) 470 535

D3 ONQ mécanique 20 120 -13,6 100,0 (31,2) 467 681

D4 OQ mécanique 16 599 -15,9 100,0 (15,8) 1 248 1 608

D5 Ouvriers réparation automobile 12 451 4,5 72,7 (11,7) 1 213 870

D6 Techniciens AM en mécanique 14 205 -1,3 86,9 (7,7) 397 509

E0 ONQ process 32 385 -3,5 99,4 (28,3) 2 143 3 589

E1 OQ process 22 966 82,4 100,0 (11,9) 883 1 031

E2 Techniciens AM process 12 363 67,8 100,0 (10,8) 585 522

F0 ONQ textile et cuir 12 519 -62,5 100,0 (11,8) 565 355

F1 OQ textile et cuir 11 312 25,4 91,4 (8,6) 1 535 923

F2 ONQ bois 4 373 -43,4 100,0 (27,2) 90 119

F3 OQ bois 7 131 9,6 85,1 (14,5) 695 770

F4 Ouvriers des industries graphiques 4 981 14,9 90,0 (11,4) 461 480

F5 Techniciens AM des industries légères 3 335 -2,4 100,0 (5,9) 160 203

G0 OQ maintenance 18 062 50,8 97,9 (12,4) 1 136 1 073

G1 Technicien AM maintenance 13 301 62,4 99,4 (8,0) 1 307 1 689

H0 Ingénieurs techniques industrie 5 322 26,6 100,0 (3,6) 743 927

J0 ONQ manutention 24 483 51,7 100,0 (35,1) 3 505 3 312

J1 OQ manutention 19 090 26,3 100,0 (13,7) 2 599 2 959

J2 Conducteurs engins traction 964 -26,7 100,0 (15,0) 70 64

J3 Conducteurs véhicules 39 938 24,9 93,6 (10,5) 3 093 3 783

J4 Agents exploitations transports 2 391 11,7 100,0 (5,2) 231 339

J5 Agents tourisme et transports 4 956 81,1 97,2 (14,9) 632 622

J6 Cadres transports 1 889 230,2 100,0 (2,2) 104 151

K0 Artisans et ouvriers artisanaux 8 777 43,3 92,5 (21,5) 231 148

L0 Secrétaires 27 733 20,9 100,0 (14,1) 8 196 6 415

L1 Comptables 19 458 28,3 100,0 (12,4) 674 557

L2 Employés administratifs 21 918 -10,1 99,8 (18,3) 5 805 4 495

L3 Secrétaires de direction 3 871 73,1 100,0 (6,2) 1 312 1 431

L4 Techniciens administratifs 14 951 103,8 100,0 (8,8) 454 512

L5 Cadres administratifs 11 588 59,6 93,5 (2,7) 1 081 1 527

L6 Dirigeants entreprises 9 710 50,3 5,3 (0,0) 246 378

M0 Informaticiens 12 651 200,4 100,0 (8,3) 708 1 749

Tableau 27 : Les principales caractéristiques des familles professionnelles en Pays de la Loirre

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67Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

Familles professionnellesActifs ayant un emploi en

1999

Evolution de l'emploi entre 1982 et 1999

Part des salariés dans les actifs ayant un emploi en

1999(dont emplois temporaires)

Demandeurs d'emploi en fin de mois

(catégorie 1 en 1999)

Demandeurs d'emploi en fin de mois

(catégorie 1 en 2002)

suite du Tableau 27 : Les principales caractéristiques des familles professionnelles en Pays de la Loirre

N0 Personnels études et recherche 7 281 174,5 88,1 (8,3) 525 616

P0 Fonction publique cat c 44 556 18,4 100,0 (16,6) 211 205

P1 Fonction publique cat b 18 624 85,4 100,0 (7,6) 71 63

P2 Fonction publique cat a 15 744 78,9 100,0 (8,5) 402 530

P3 Professionnels du droit 1 930 30,4 17,6 (3,8) 476 412

Q0 Employés, techniciens banque 14 017 1,5 100,0 (8,1) 421 456

Q1 Employés, techniciens assurances 12 583 12,5 100,0 (6,2) 255 202

Q2 Cadres banques et assurances 7 609 32,1 83,8 (1,8) 144 178

R0 Caissiers employés de libre service 18 420 271,4 100,0 (19,8) 2 991 2 732

R1 Vendeurs 38 808 -23,2 68,4 (22,9) 8 940 7 128

R2 Représentants 31 614 93,7 94,2 (9,3) 2 896 2 661

R3 Intermédiaires de commerce 15 879 63,4 73,8 (10,4) 490 406

R4 Cadres commerciaux 12 654 40,6 91,7 (2,6) 2 550 3 298

S0 Bouchers, charcutiers, boulangers 13 087 -11,1 63,1 (39,7) 859 576

S1 Cuisiniers 9 499 41,2 100,0 (21,9) 2 100 1 381

S2 Employés, AM hôtellerie 19 167 77,8 100,0 (32,7) 4 701 3 328

S3 Patrons HCR 10 119 -4,2 4,7 (3,6) 442 499

T0 Coiffeurs, esthéticiens 10 097 55,0 62,5 (33,3) 903 747

T1 Employés de maison 15 704 24,8 100,0 (16,4) 5 475 3 207

T2 Assistants maternels, aides à domicile 39 437 162,4 100,0 (23,8) 4 607 3 136

T3 Gardiens 4 988 -4,1 100,0 (17,0) 1 691 1 510

T4 Agents entretien 67 957 54,8 98,8 (24,1) 8 762 5 430

T5 Armée, pompiers, police 13 328 28,8 100,0 (8,6) 45 70

T6 Employés des services divers 5 744 84,3 26,9 (16,7) 186 141

U0 Prof. de la communication 2 640 91,9 88,5 (15,1) 1 106 1 273

U1 Prof. des arts 6 744 101,7 72,3 (45,3) 2 484 2 784

V0 Aides soignants 23 106 99,9 100,0 (16,1) 562 341

V1 Infirmiers, sage femmes 21 325 53,0 91,7 (11,0) 238 195

V2 Médecins et assimilés 15 282 47,9 39,2 (24,2) 145 124

V3 Professions paramédicales 12 930 80,6 69,9 (11,9) 809 652

V4 Professionnels action sociale 24 206 97,6 95,5 (33,5) 4 018 3 646

W0 Enseignants 59 763 25,9 98,2 (9,6) 1 151 1 010

W1 Formateurs, recruteurs 7 358 220,5 96,5 (29,9) 1 047 1 085

X0 Prof. politique et clergé 1 467 -72,4 100,0 (7,4) 0 0

XX autre 0 0,0 0,0 2 218 1 574

Ensemble 1 289 937 11,5 87,4 (17,5) 124 244 111 074

Source : INSEE, recensements de la population au lieu de résidence en 1990 (exploitation au quart) et en 1999(exploitation complémentaire)

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Population, métiers, marché du travail : spécificités régionales

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69Enjeux et perspectives pour la région

IIEnjeux et perspectives pour la région

1 - Levieillissement et

ses conséquences

1.1- Les différents aspects duvieillissement de la population

L'augmentation continue de l'espérancede vie et l'effet de génération ont eupour conséquence la progression de15 % du nombre de seniors entre1990 et 1999, une augmentation troisfois plus importante que celle de lapopulation totale. Cette croissance estplus marquée en Vendée où désormaisun habitant sur quatre est âgé de plusde 60 ans.

Les personnes âgées de plus de60 ans constituaient 16 % de lapopulation totale ligérienne en1982 ; elles sont 22 % en 1999. Lesclasses nombreuses du baby-boomatteindront ces âges entre 2005 et2014, et accéléreront le phénomène.

L'Union européenne est, elle aussi,confrontée à un inévitable vieillissementde sa population. La plupart desrégions verront non seulement lenombre de personnes âgées (60 ansou plus) doubler au cours des trenteprochaines années, mais égalementle quatrième âge (80 ans ou plus)progresser considérablement à longterme.

Entre 2005 et 2015, à peine la moitiédes régions devraient voir leurpopulation augmenter et pendant lesdix années suivantes (2015-2025),seules 18 régions (9 %) conserverontune croissance positive. Cette forteréduction est imputable à l'entrée de lagénération du " baby-boom " dans legroupe d'âge des personnes de 60 anset plus après 2005.

Carte 20 . Population des 65 ans au 1e janvier 2000

Les mécanismes du vieillissement

Les pays développés sont passés en200 ans d'un régime de forte natalité etforte mortalité à un régime de faiblenatalité et faible mortalité. Ce processusest celui de la "transition démographique". Ilinduit une déformation de la pyramidedes âges avec un rétrécissement de labase (moins de naissances) et une part depersonnes âgées de plus en plusimportante.

A ce phénomène s'ajoutent plusieurséléments exogènes qui accentuent levieillissement :- le baby-boom survenu après la guerre

39-45 : les classes pleines "gonfleront"le haut de la pyramide pendant lesquarante prochaines années ;

- l'augmentation de la durée de vie ;- l'attractivité de certains territoires pour

les personnes âgées (exemple de lacôte vendéenne).

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Enjeux et perspectives pour la région

Une espérance de vie plus élevée

On vit plus longtemps en Pays de laLoire que dans beaucoup d'autresrégions européennes, situationcommune à la plupart des régionsfrançaises. Ce sont les femmes qui ensont à l'origine : elles vivent enmoyenne deux ans de plus que leursconsœurs européennes. En réalité,l'espérance de vie à la naissance enPays de la Loire est identique à lamoyenne nationale ; or, celle-ci figure- pour les femmes - parmi les plusélevées du monde. Jeunesse relative dela population et espérance de vieélevée conduisent à un taux demortalité (8,8 décès pour millehabitants) bien en deçà de la moyenneeuropéenne (10,1 décès pour millehabitants).

Grâce notamment aux progrès de lamédecine, l'espérance de vie à lanaissance ne cesse d'augmenter. Lesbébés nés en l'an 2000 et vivant enPays de la Loire peuvent espéreratteindre l'âge de 83,3 ans, s'ils sontdes filles et 75,4 ans, s'ils sont desgarçons, niveaux supérieurs auxmoyennes nationales (82,7 et75,2 ans). L'espérance de vie desfemmes a davantage progressé dans lesPays de la Loire durant les 25 dernièresannées, que la moyenne nationale. En1975, elle se situait au 12e rang desrégions françaises. En 2000, elleoccupe la 2e position, derrière lePoitou-Charentes. L'espérance de viedes hommes a davantage suivi latendance nationale (+ 6,5 ans contre+ 6,2 ans en France), positionnant larégion à la 9e place. Depuis 1945,l'espérance de vie à la naissance a, àde très rares exceptions, augmentérégulièrement dans chaque pays del'Union européenne. Malgré unralentissement du taux d'augmentationau début des années 1960, la tendancegénérale à la hausse s'est poursuivie,quoique à un rythme moins rapide.Pour l'ensemble de l'Union européenne,les chiffres ont aujourd'hui atteint unniveau record, l'espérance de vie à lanaissance étant d'environ 81,4 ans pourles femmes et 75,3 ans pour les hommes.

De moins en moins de jeunes

Les Pays de la Loire sont pour l'instantune région jeune en France et enEurope.

En 2000, on compte 33 % de moins de25 ans, soit 3 points de plus que lamoyenne européenne. La région sesitue au 9e rang national (sur 26) et au26e rang européen (sur 211) dans cecritère.

Figure 49. Espérance de vie à la naissance par sexe

Âge

70,0

75,0

80,0

85,0

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Hom m e s

Femmes

Pays de la Loire H Pays de la Loire F France H France F

10

20

30

40

1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000

En %

moins de 25 ans

60 ans ou plus

France

Pays de la Loire

Figure 50. Evolution des moins de 25 ans et des plus de 60 ansen Pays de la Loire et en France métropolitaine

Au 2e rang national pour

l’espérance de vie des femmes

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Cependant, la part des moins de 25 ansdiminue progressivement. Le recul dela natalité explique cette diminutionmais les migrations l'ont ralentie pour

les moins de 15 ans et accélérée pourles 15-24 ans. Ainsi la baisse dunombre de jeunes âgés de moins de 15 ans (- 6 %) est moins importanteque ne le laisse attendre le recul desnaissances, du fait d'arrivées deménages avec de jeunes enfants,particulièrement en Vendée et en Loire-Atlantique.

En revanche, la diminution des effectifsde la classe d'âge 15-24 ans estaccentuée par le départ, à partir de18 ans, de jeunes ligériens pour suivredes études ou trouver un premieremploi. Ce scénario est infirmé enLoire-Atlantique et en Maine-et-Loire,où les universités de Nantes etd'Angers accueillent de nombreuxétudiants.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

71Enjeux et perspectives pour la région

-4 500

-2 500

-500

1 500

3 500

5 500

7 500

9 500

11 500

0-4 10-14 20-24 30-34 40-44 50-54 60-64 70-74 80-84 90-94 100 etplus

Tranches d'âge sur-représentées par rapport à la moyenne nationale

Tranches d'âge sous-représentées

en nombre de personnes

Figure 51. Comparaison avec le niveau national de la structurepar âge des Pays de la Loire

Structure par âge des migrants

Entre 1990 et 1999, en Loire-Atlantique, la structure par âge desmigrants ne révèle pas de déséquilibre.Les arrivées sont toujours supérieuresaux départs, à l'exception toutefois des25-29 ans où les arrivées enprovenance du reste de la région necompensent pas les départs vers l'Île-de-France. Pour les plus jeunes, l'apport estconséquent. Parmi les moins de 15 ans,un sur cinq est immigrant. L'essorimportant de l'université nantaisepermet au département d'accueillirdavantage d'étudiants qu'il n'en perd.La moitié de l'excédent (+ 6 000)concerne les jeunes Vendéens quipoursuivent leurs études à Nantes. Lesvilles universitaires de destination pourles jeunes du département sont Angers,Rennes ou Paris. La Loire-Atlantiqueest, en outre, le seul départementligérien pour lequel le bilan pour lesdiplômés du supérieur est positif.

En Maine-et-Loire, les départsnombreux des 15-29 ans (bilandéficitaire de 4 500 personnes) et des

30-49 ans (déficit de 400 personnes)sont compensés en partie par lesarrivées nombreuses des 50 ans ouplus (excédent de 3 500 personnes) et,plus faiblement, par celles des moinsde 15 ans (excédent de 1 100personnes). Les départs des 20-35 ans(entre 1982 et 1990, le départementavait accusé un déficit de 5 000 jeunes)expliquent notamment la baisse de lafécondité du département. Les départsdes 15-29 ans du département sont àdestination de l'Île-de-France maisaussi de la Loire-Atlantique.L'université angevine atténue cesdéparts : 1 200 étudiants (dont lamoitié sont Ligériens) viennentpoursuivre leurs études en Maine-et-Loire et 9 000 en partent.

En Mayenne, l'hémorragie des 15-29ans continue : près de 16 000 jeunessont partis (30 % de la classe d'âge)pour 10 000 qui sont arrivés. Les deuxtiers du déficit chez les 15-29 ans sontdûs aux jeunes qui poursuivent desétudes supérieures à Angers et àRennes. Le tiers restant s'expliquesurtout par la recherche d'un premieremploi en dehors du département.

Les départs accentuent la diminution des effectifs

des 15-24 ans

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En Sarthe, le déficit des 15-29 ans estimportant : plus de 24 000 jeunes sontpartis et seulement 18 000 sont arrivésentre 1990 et 1999. Pour les moins de15 ans, le bilan est positif d'environ 3 000personnes. Les couples quadragénairesavec enfants sont nombreux à venirs'installer en Sarthe, en provenance d'Ile-de-France. Le déficit des 15-29 ans est dûpour moitié aux étudiants qui vontpoursuivre leurs études à Angers, Paris ouNantes et pour moitié aux jeunes à larecherche d'un emploi.

En Vendée, le bilan des migrations parâge est très déséquilibré. A l'exode des15-29 ans (le déficit est de 9 000personnes entre 1990 et 1999) répondl'afflux des plus de 50 ans (excédent de16 000 personnes en neuf ans). Toutefois,les arrivées de couples avec enfants sontfréquentes et le solde pour les moins de15 ans est très positif. Les trois quarts dudéficit chez les 15-29 ans sont dûs auxétudiants dont la moitié se dirige versNantes. Le quart restant concerne desjeunes actifs qui, eux aussi, se tournentvers la Loire-Atlantique pour trouver unemploi.

72

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

La pyramide des âges ci-dessus permetde saisir très rapidement ledéplacement en 2030 vers les âgesélevés des classes pleines du baby-boom

La région serait plus âgée que lamoyenne nationale : en 2030, l'âgemoyen des ligériens augmenterait de7 ans et atteindrait 45 ans (44 ans pourla France).

En 2030, un ligérien sur 5 aura moinsde 20 ans, 1 sur 3 plus de 60 ans.

25 500 20 500 15 500 10 500 5 500 500 4 500 9 500 14 500 19 500 24 500

05

101520253035404550556065707580859095

051015202530354045505560657075808590951999

2030

Âge au 1/1/1999 et au 1/1/2030

Source : INSEE - Omphale

Age 2000 2010 2020 20300 - 19 ans 852 012 812 683 785 017 735 99120 - 59 ans 1 701 452 1 777 224 1 707 809 1 636 86560 - 74 ans 443 404 487 774 661 469 691 37575 ans et plus 240 992 324 343 362 292 519 442Total 3 237 860 3 402 024 3 516 587 3 583 673

Tableau 28. Répartition de la population par âge en Pays de la Loire

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2000 2010 2020 2030

En %

Moins de 20 ans Plus de 60 ans

Figure 53. Evolution de la part des moins de 20 anset des plus de 60 ans en Pays de la Loire

Figure 52. Pyramide des âges de la population des Pays de la Loire

1.2- Les projections de population : vieillissement et conséquencessur le territoire et la société

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Une croissance démographiquesupérieure à la moyenne nationale etplus importante en milieu urbain

La comparaison de l'évolution de lapopulation ligérienne et française selon lemilieu de résidence et l'âge amène àplusieurs constats :- les Pays de la Loire connaissent une forteévolution des personnes âgées de 75 anset plus, que ce soit en milieu urbain ourural (+ 136,5 % dans le milieu urbaindans la région contre + 111,9 % enFrance, et + 85,8 % dans le milieu ruraldans la région contre + 69,1 % enFrance). Les effectifs des personnes âgéesen Pays de la Loire en 2030 seront ainsiimportants et modifieront la répartitionpar âge de la population. En revanche, ceretournement de situation concernant larépartition par âge de la population seraconforme à l'évolution au niveau national ;- le milieu rural, en région comme auniveau national, perd un quart de sapopulation âgée de moins de 20 ans entre1999 et 2030.

Des ménages de plus en plusnombreux

n Le vieillissement des ménages

La progression des effectifs de ménagess'explique par :- l'accroissement de la durée de vie : lanotion de centenaire est devenue unedonnée incontournable ;- la " décohabitation " liée aux mutationsdu modèle familial (divorces, …).

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

73Enjeux et perspectives pour la région

85,0

90,0

95,0

100,0

105,0

110,0

115,0

120,0

1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

indi

ce 1

00 e

n 19

99

PDL dominante URBAINE PDL dominante RURALE

FM dominante URBAINE FM dominante RURALE

Figure 54. Evolution de la population totale 1999-2030

PDL = Pays de la Loire FM = France métropolitaine Source : INSEE - Omphale

Tableau 29. Evolution de la population des Pays de la Loire et de la France selon le milieu de résidence et l'âge (base 100 en 1999)

1999 2015 2020 2030 1999 2015 2020 2030Milieu urbain 100 109,7 111,8 115,0 100 106,6 108,1 110,3< 20 ans 100 98,0 96,0 90,6 100 95,9 94,6 91,520-59 ans 100 102,3 101,2 99,2 100 100,9 99,6 96,659-74 ans 100 142,6 162,1 162,5 100 132,5 146,7 149,575 ans+ 100 148,2 157,9 236,5 100 141,9 151,1 211,9

Milieu rural 100 103,0 103,2 102,5 100 99,6 99,1 97,6< 20 ans 100 85,9 81,5 74,7 100 84,2 80,1 75,020-59 ans 100 100,4 96,5 86,5 100 96,1 91,7 81,059-74 ans 100 113,6 133,7 141,5 100 108,5 124,0 127,575 ans+ 100 140,2 138,8 185,8 100 132,4 130,6 169,1

Ensemble 100 107,7 109,2 111,3 100 105,3 106,4 108< 20 ans 100 94,5 91,8 85,9 100 93,9 92,1 88,620-59 ans 100 101,8 99,9 95,6 100 100,1 98,3 93,959-74 ans 100 132,2 152 155,0 100 127,0 141,6 144,675 ans+ 100 145,3 150,8 217,7 100 139,6 146,2 201,8

Pays de la Loire France entièreAge atteintdans l’année

DéfinitionOn distingue par la suite les territoiresdes Pays de la Loire selon les milieux àdominante urbaine et milieux àdominante rurale. Ce partagecorrespond au zonage des airesurbaines selon l'INSEE, créé après ledernier recensement de 1999 pourmieux cerner l'influence des villes, leseffets de la métropolisation et de lapériurbanisation dans l'espacefrançais.

Une augmentation des plus de75 ans plus marquée

Figure 55. Projections de ménages à l'horizon 2030

80,0

100,0

120,0

140,0

160,0

180,0

200,0

1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

IND

ICE

100

EN

199

9

PDL MILIEU URBAIN PDL URBAIN <55 ans PDL URBAIN 55 ans ou +

PDL MILIEU RURAL PDL RURAL <55 ans PDL RURAL 55 ans ou +

FM URBAIN FM RURAL

PDL = Pays de la Loire FM = France métropolitaine

Page 75: INSEE...Avant propos 3 Synthèse 5 I - Population, métiers, marché du travail: spécificités régionales 11 1 - La population ligérienne: principales tendances et spécificités

74

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

Les ménages qui connaissent lacroissance la plus importante sont lesménages dont le chef de famille a 55ans ou plus, quelque soit le milieu derésidence.L'évolution de la structure desménages en fonction de l'âge du chefde ménage est intéressante car nousassistons à un retournement desituation : les ménages dont le chef estâgé de 55 ans ou plus deviennentmajoritaires en 2030 : 54 % en milieuurbain et 64 % en milieu rural. Larégion est conforme sur cet aspect auxtendances nationales.L'évolution de la structure desménages selon l'âge du chef deménage est conforme sur ce point àl'évolution de la population.

n Un accroissement supérieur desménages dans le milieu urbain

Les projections indiquent une évolutiondu nombre des ménages de 34 % dansl'ensemble du milieu urbain des Pays dela Loire entre 1999 et 2030. Celareprésenterait un effectif de 1,227millions de ménages en 2030, soit unaccroissement de 314 000 ménages en30 ans. Les communes à dominanterurale connaîtraient pour leur part uneprogression moindre : de 377 000ménages en 1999 à 457 000 en 2030,soit une évolution de 21 %. La répartitiondes ménages entre milieu urbain et milieurural serait à peine modifiée : lepourcentage de ménages en milieuurbain passerait de 70,8 % à 72,8 %.

1999 2015 2020 2030 1999 2015 2020 2030Milieu urbain 100 100 100 100 100 100 100 100moins de 55 ans 62,9 53,4 50,8 46,3 61,8 53,7 51,4 47,355 ans ou plus 37,1 46,6 49,2 53,7 38,2 46,3 48,6 52,7

Milieu rural 100 100 100 100 100 100 100 100moins de 55 ans 53,5 44,9 41,7 36,4 50,2 41,9 38,9 34,555 ans ou plus 46,5 55,1 58,3 63,6 49,8 58,1 61,1 65,5

Ensemble 100 100 100 100 100 100 100 100moins de 55 ans 60,2 51,0 48,3 43,6 59,7 51,7 49,2 45,155 ans ou plus 39,8 49,0 51,7 56,4 40,3 48,3 50,8 54,9

Pays de la Loire France entièreAge atteintdans l’année

Tableau 31. Structure des ménages selon l'âge du chef de ménage et le milieu derésidence en Pays de la Loire et en France

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000 22 000

1520253035404550556065707580859095

1999

2030

Âge de la personne de référence au 1/1/1999 et au 1/1/2030

Figure 56. Pyramide des âges des ménages en Pays de la Loire- milieu à dominante urbaine

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000 22 000

1520253035404550556065707580859095

19992030

Âge de la personne de référence au 1/1/1999 et au 1/1/2030

Figure 57. Pyramide des âges des ménages en Pays de la Loire- milieu à dominante rural

Source : INSEE - Omphale

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75Enjeux et perspectives pour la région

Les ménages connaîtraient une forteévolution sur 30 ans dans l'ensemble desaires urbaines, évolution cependantmoindre que celle de 1975-1999 (+ 54 %).

L'évolution du nombre de ménagesaugmenterait plus vite dans la régionqu'en France métropolitaine, aussi bienpour l'ensemble des aires urbaines quepour le milieu à dominante rurale.

Il faut garder à l'esprit que l'on raisonne àchamps géographiques constants. Lemilieu à dominante urbaine comprendaujourd'hui des communes rurales, quivont poursuivre leur progressiondémographique, du fait de l'étalementdes villes.

Les villes dont la progression desménages attendue est la plus forte d'ici2030 sont Nantes, Angers et les Sablesd'Olonne. Les effectifs de ménagesdépasseraient + 40 % par rapport à 1999.Un accroissement dépassant 40 %représenterait une augmentation del'effectif des ménages (1999-2030) de132 000 à Nantes, 57 000 à Angers,11 500 aux Sables d'Olonne.

Parmi les villes qui connaissent uneprogression moyenne (entre + 10 % et+ 40 %), les plus grandes sont Le Mans etSaint-Nazaire. Pour Le Mans, les effectifsde ménages dont le chef a moins de55 ans diminueraient de 17 % alors queles plus âgés augmenteraient de 74 %. Leconstat est identique pour Saint-Nazaire.La Roche-sur-Yon verrait une progressiondu nombre de ses ménages de + 33,5 %,Laval de + 32,3 %, Cholet de + 11,7 %.

Carte 21. Evolution du nombre de ménages selon la taille des airesurbaines en 2030

LES SABLES D'OLONNE

CHOLET

LA ROCHE-SUR-YON

LAVAL

SAINT-NAZAIRE

LE MANS

ANGERSNANTES

100,0

110,0

120,0

130,0

140,0

150,0

160,0

50000 150000 250000 350000 450000 550000 650000 750000 850000 950000

population des aires urbaines en 2030

indi

ce 1

00 e

n 19

99

Figure 58. Evolution des ménages selon la taille des aires urbaines en 2030(>=50000)

1999 2015 2020 2030 2030(indice100 en 1999)

France métropolitaine 23 781 528 27 055 905 27 788 134 29 136 017 122,5Aires urbaines 19 497 048 22 440 881 23 119 280 24 364 851 125Dominante rurale 4 284 480 4 615 024 4 668 854 4 771 166 111,4

Pays de la Loire 1 290 557 1 524 823 1 579 441 1 684 554 130,5Aires urbaines 913 355 1 096 615 1 141 162 1 227 121 134,4Dominante rurale 377 202 428 208 438 279 457 433 121,3

Tableau 32. Evolution des ménages en Pays de la Loire et en France métropolitaine

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Enjeux et perspectives pour la région

Des disparités territoriales importantes en2030

n Dans les aires urbaines

Plusieurs aires urbaines devraientconnaître une évolution des effectifs deménages très en-dessous de la moyenne,c'est-à-dire à un rythme inférieur à 10 %en trente ans.

L'évolution des ménages dans les airesurbaines est indépendante de leur taille.L'aire urbaine de Nantes connaîtrait uneévolution de + 45,4 % de ménages en30 ans ; la côte vendéenne avec Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Challans, les Sablesd'Olonne devraient enregistrer lesévolutions les plus fortes avec les arrivéesde jeunes retraités ; les Sables d'Olonnepasseraient même dans le " club des plusde 50 000 habitants " en 2030.

La hiérarchie urbaine des principales airesurbaines de la région serait conservée :Nantes conforte sa position de 1er rangavec un apport de 197 000 habitantsattendus en 30 ans. Puis viennent Angers,Le Mans, Saint-Nazaire, Laval, La Roche-sur-Yon, et Cholet qui perdrait 7 700habitants. La ville des Sables d'Olonnedépasserait 50 000 habitants. Si l'ons'attend à dénombrer un surplus de314 000 ménages et de 338 000 habitantsdans l'ensemble des aires urbaines de larégion en 30 ans, la seule aire urbaine deNantes assimilerait 42 % de l'augmentationdes ménages et 58 % de l'augmentationde population.

n La croissance de l'aire urbaine deNantes serait due au périurbain

L'évolution de la population dans la plusgrande aire urbaine de la région àl'horizon 2030 serait due aux communespériurbaines. Le pôle (20 communes)représente 77 % de la population de l'aireurbaine en 1999. Ce taux n'atteindraitplus que 71 % en 2030. Le moindre poidsdu pôle confirmerait l'extension du milieupéri-urbain.

SEGRE

LES HERBIERS

ANCENIS

CLISSON

LA FERTE-BERNARD

CHATEAUBRIANT

LA FLECHE

CHALLANS

FONTENAY LE COMTE

CHÂTEAU-GONTHIER

MAYENNE

ST-GILLES-CX-DE-VIE

SABLE-SUR-SARTHE

SAUMUR

LES SABLES D'OLONNE

CHOLET

LA ROCHE-SUR-YONLAVAL

SAINT-NAZAIRE

LE MANS

ANGERS

NANTES

90

100

110

120

130

140

150

160

170

070,0 080,0 090,0 100,0 110,0 120,0 130,0 140,0 150,0évolution 1999-2030 de la population

Figure 59. Projection de l'évolution de la population et des ménagesdes aires urbaines de 1999 à 2030

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

700000

800000

900000

1000000

1982 1987 1992 1997 2002 2007 2012 2017 2022 2027

AIRE URBAINE POLE PERI-URBAIN

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

100,0

110,0

120,0

130,0

140,0

150,0

160,0

1982 1990 2002 2006 2010 2014 2018 2022 2026 2030

indi

ce 1

00 e

n 19

99

AIRE URBAINE POLE PERI-URBAIN

Figure 60. Projection de population de l'aire urbainede Nantes à l'horizon 2030

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77Enjeux et perspectives pour la région

90,0

95,0

100,0

105,0

110,0

115,0

120,0

125,0

130,0

1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

16-VENDEE OUEST 01-NANTES 04-ANGERS 13-LA ROCHE-SUR-YON

PAYS DE LA LOIRE 02-ST-NAZAIRE 12-SARTHE-SUD 08-LAVAL

14-VENDEE EST 10-LE MANS 09-MAYENNE-NORD-ET-EST 11-SARTHE-NORD

06-SAUMUR-BAUGE 15-VENDEE SUD 07-SEGREEN-SUD-MAYENNE 05-CHOLET

03-CHATEAUBRIANT

Figure 61. Projection de population par zone d'emploi à l'horizon 2030

n Le déséquilibre entre les zonesd'emploi devrait s'accentuer

A l'horizon 2030, deux zones d'emploidevraient enregistrer une croissancelinéaire : Nantes et la Vendée-ouest.Les moteurs de cette progression sontdifférents : capitale régionale, atoutgéographique avec la côte atlantiqueattirant les retraités. En 2030, Nantesserait la zone avec le taux depersonnes âgées de 75 ans ou plus leplus faible de la région (12,3 % de lapopulation), alors que la Vendée-ouestenregistrerait le taux le plus élevé(22,8 %).

Cette croissance est d'autant plustroublante qu'elle s'oppose à uneévolution de population négative à termedans la plus grande partie des zonesd’emploi. A noter le Choletais, dont lesolde migratoire négatif depuis 20 ans,projeté sur les 30 années suivantes,entraînerait l'une des plus importantesbaisses de population. Le départ accentuéd'une population jeune, pour caused'études ou de recherche d'emploi,entraîne un vieillissement accéléré. Lapopulation de 75 ans ou plus passerait de7,4 % en 1999 à 18,1 % en 2030, soit undifférentiel aussi important que les deuxzones côtières, Saint-Nazaire et laVendée-ouest.

Source Insee - Omphale; hypothèse: tendance centrale

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

% d

e la

po

pu

lati

on

to

tale

de

la z

on

e

NANTES ANGERS LE MANS LAVAL

CHOLETAIS VENDEE-OUEST LA ROCHE SUR YON

Figure 62. Projection de population des 75 ans ou plus à l'horizon 2030par zone d'emploi

Les croissances de populationles plus marquées devraient

concerner les zones d’emploide Nantes et Vendée-Ouest

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78

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Enjeux et perspectives pour la région

Carte 22. Répartition des personnesâgées de 75 ans ou plus en 1999

Carte 23. Répartition des personnesâgées de 75 ans ou plus en 2030

Les conséquences du vieillissement surles besoins en logements

L'allongement de la durée de vie entraîneune forte augmentation du nombre depersonnes âgées vivant seules. Il s'agit leplus fréquemment de la femme, lesfemmes vivant plus longtemps, et étantplus jeunes que leurs conjoints dans lesgénérations concernées.

Par ailleurs, les personnes âgées sont demoins en moins hébergées par leursenfants, et l'amélioration des conditionsde santé leur permet une plus grandeautonomie à domicile, retardant ainsi leurdépart en institution. Un quart despersonnes âgées de 60 ans ou plushabitant les Pays de la Loire vit seul en1999.

La situation est très différenciée selonl'âge et le sexe : 12 % des hommes de 60à 74 ans, 26 % des femmes du mêmeâge, 18 % des hommes de 75 ans ou plus,46 % des femmes de cet âge.

Mais il n'est pas nécessaire que lapopulation augmente pour que lademande de logements s'accroisse, dufait de la " décohabitation ". C'est le caspour l'ensemble des communes àdominante rurale, où la population sestabilise (aussi bien dans la région qu'auniveau national) alors que les effectifs deménages augmentent.

L'accroissement du nombre deménages corrélé à la diminution de lataille des ménages induit une demandepotentielle croissante de logements.

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

79Enjeux et perspectives pour la région

n Répartition des ménages des Pays dela Loire selon le statut d'occupation dulogement

En milieu urbainLes ménages composés d'une personneseule sont plus fréquemment rencontrésdans le milieu urbain (31 % des ménagesurbains). Ils occupent surtout deslogements collectifs en locataires (ils sonten sur-représentation comme locatairedans un HLM).

En fait, ils sont fortement sous-représentésen maison individuelle, propriétaire oulocataire.Les couples occupent en priorité unemaison individuelle, comme propriétaireou locataire. A noter qu’avoir un premierenfant augmente la probabilité d’êtrelocataire d'une maison individuelle.

En milieu ruralLe milieu rural présente une situationquelque peu différente. Les ménagescomposés d'une personne seule sontsous-représentés comme propriétaires demaison individuelle. Les famillesmonoparentales sont en sur-représentation comme locataires, que cesoit en maison individuelle, en immeublecollectif ou en HLM. Les couples avecdeux enfants ou plus sont légèrement plusreprésentés que la moyenne commepropriétaires de maison individuelle.

n Projection à l'horizon 2015

Considérant l'évolution globale desménages dans les Pays de la Loire àl'horizon 2015 par grande tranche d'âgede la personne de référence, le constatidentifié précédemment reparaît. Lesménages dont le chef a 55 ans ou plusconnaissent une évolution supérieure à30 %. L'évolution est plus forte dansl'urbain que dans le rural.

Figure 64. Répartition des ménages selon le statut d'occupation et letype de ménage Milieu à dominante rural

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Autres cas (20924 mén)

Locataires en HLM (30416mén)

Locataires en collectif(7531 mén)

Locataires en maison indiv(57144 mén)

Propriétaires en collectif(1865 mén)

Propriétaires maison indiv(259294 mén)

Ensemble (377174 mén)

Couples sans enfant Couples 1 enfant Couples 2 enfants Couples 3 enfants ou +Familles monoparentales Personnes hors famille Personnes seules

Figure 63. Répartition des ménages selon le statut d'occupation et letype de ménage Milieu à dominante urbaine

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Autres cas (50294 mén)

Locataires en HLM (148760 mén)

Locataires en collectif (112088 mén)

Locataires en maison indiv (78233 mén)

Propriétaires en collectif (58916 mén)

Propriétaires maison indiv (467129 mén)

Ensemble (915420 mén)

Couples sans enfant Couples 1 enfant Couples 2 enfants Couples 3 enfants ou + Familles monoparentales Personnes hors famille Personnes seules

L’accroissement du nombrede ménages corrélé à la

diminution de la taille desménages induit une

demande potentiellecroissante de logements

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80

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

La méthode de projection de ménages

Elle se fait en trois étapes :

i) Une projection de la population totale(ici scénario central)

ii) Une projection de la population totalepar mode de cohabitation : personnesseules, personnes vivant en couple,enfants, parents d'une famillemonoparentale, personnes vivant horsfamille dans un ménage de plusieurspersonnes et personnes vivant horsménages ordinaires. Une série de taux de répartition de lapopulation par mode de cohabitationmétropolitain a été fournie par l'INSEE. Apartir de ceux-ci et pour une zone donnée,la démarche consiste à calculer pour lesannées projetées des taux de répartitiondétaillés par âge, sexe et mode decohabitation. Pour un sexe et un âge donnés, la valeurdu taux projeté dépend de celui observé

au recensement (RP) dans la zone et del'évolution du taux métropolitain entre leRP et la date de projection. Au fil de lapériode de projection, les taux derépartition par sexe et âge de la zonetendent à converger vers le tauxmétropolitain.

iii) A ces catégories de population sontappliqués des taux de personnes deréférence observés au recensement de1999 et maintenus constants au cours dela période de projection. Quatre types deménages sont finalement projetés :personnes seules, couples avec ou sansenfant(s), familles monoparentales,ménages sans lien de parenté.

Il faut rappeler qu'une projection n'est pasune prévision. Elle dépend des hypothèsesposées au départ et permet de dire " onpeut s'attendre à tel résultat à l'horizon2015 si les évolutions constatées sur lapériode 1982-1999 se poursuivent ".

Tableau 33. Evolution du nombre des ménages sur les périodes 1990-1999 (2), 1999-2015 (1)

Age atteint dans l'année 1990 1999 2015En %

(2)dont effet

démographiquedont effet

comportemental

En % (1)

dont effet démographique

dont effet comportemental

Milieu à dominante URBAINE15-29 ans 114 952 130 767 115 200 1,53 0,16 1,37 -0,59 -0,74 0,1530-54 ans 372 828 445 747 469 100 2,18 1,82 0,36 0,3 0,05 0,2555-74 ans 209 152 231 921 350 000 1,21 1,21 0 3,2 3,01 0,1975 ans + 88 180 106 985 161 500 2,37 2,04 0,33 3,16 3,01 0,15Ensemble 785 112 915 420 1 095 800 1,85 1,44 0,41 1,25 1,04 0,21

Milieu à dominante RURALE15-29 ans 34 100 32 329 28 200 -0,58 -0,91 0,33 -0,63 -0,79 0,1630-54 ans 140 224 169 472 164 900 2,32 1,89 0,43 -0,19 -0,34 0,1555-74 ans 113 864 116 260 151 300 0,23 0,42 -0,19 1,89 1,62 0,2775 ans + 50 568 59 113 84 300 1,88 1,2 0,68 2,63 2,5 0,13Ensemble 338 756 377 174 428 700 1,26 1,01 0,25 0,85 0,67 0,18

Pays de la Loire15-29 ans 149 052 163 096 143 400 1,05 -0,09 1,13 -0,59 -0,75 0,1630-54 ans 513 052 615 219 634 000 2,22 1,84 0,38 0,17 -0,06 0,2355-74 ans 323 016 348 181 501 300 0,87 0,93 -0,07 2,76 2,55 0,2175 ans + 138 748 166 098 245 800 2,19 1,73 0,46 2,98 2,84 0,14Ensemble 1 123 868 1 292 594 1 524 500 1,67 1,31 0,36 1,13 0,93 0,20

Variation annuelle 1999-2015Variation annuelle 1990-1999Ménages

(1) Effectif Omphale au 1er janvier (2) Effectif aux RP

Sources : RP lieu de résidence - 1999 exploitation complémentaire , 1990 - exploitation au quart; Omphale

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81Enjeux et perspectives pour la région

Les types de ménages en 2015

Globalement, les ménages se répartissenten 2002 à raison de 71 % dans l'urbain et29 % dans le rural. Ce rapport ne seraitquasiment pas modifié en 2015 : 72 %,28 %. Cet équilibre s'explique par uneévolution sensiblement proche sur15 ans. Il faut s'attendre à dénombrer unecroissance de 13,6 % de ménages dans larégion (par rapport à 2002), avec unrythme un peu plus rapide dans l'urbain(+ 14,8 %) que dans le rural (+ 10,6 %).La répartition des ménages selon le typene devrait pas évoluer sensiblement sur lapériode 2002-2015. On dénombre 60 %de couples et 32 % de ménages" personne seule " dans l'urbain (rural :67 %, 27 %). En 2015, les tauxatteindraient 58 %, 34 %. Cette stabilitén'est qu'apparente.

Tableau 34. Projection de ménages par type de ménage

Pays de la Loire Evolution(100 en 2002)

2 002 2 005 2 010 2 015 2015

COUPLES Urbain 568 000 584 800 610 500 632 500 111,4Rural 260 100 263 700 270 900 277 000 106,5région 828 100 848 500 881 400 909 500 109,8

FAMILLES MONOPARENTALES Urbain 65 500 68 000 71 400 73 700 112,5Rural 19 900 20 500 21 200 21 600 108,5région 85 400 88 500 92 600 95 300 111,6

PERSONNES SEULES Urbain 305 400 324 400 351 600 373 700 122,4Rural 102 900 109 500 118 700 125 100 121,6région 408 300 433 900 470 300 498 800 122,2

PERSONNES AUTRES Urbain 15 400 15 500 15 600 15 900 103,2Rural 4 700 4 800 4 900 5 000 106,4région 20 100 20 300 20 500 20 900 104,0

ENSEMBLE DES MENAGES Urbain 954 300 992 700 1 049 100 1 095 800 114,8Rural 387 600 398 500 415 700 428 700 110,6région 1 341 900 1 391 200 1 464 800 1 524 500 113,6

Projections de ménages

Figure 65. Evolution des types de ménages en 2015 dans lesPays de la Loire

100,0

105,0

110,0

115,0

120,0

125,0

COUPLES FAMILLESMONOPARENTALES

PERSONNES SEULES ENSEMBLE DESMENAGES

indi

ce 1

00 e

n 20

02

Essor des personnes seules

Les ménages " personnes seules " sontla seule catégorie à croître beaucoupplus vite que la moyenne.L'information est d'autant plusintéressante qu'elle conditionne lademande future en logements. En2015, il devrait y avoir 90 000ménages " personnes seules " de plusqu'en 2002 dans les Pays de la Loire,répartis à raison de + 68 000 dansl'urbain et + 22 000 dans le rural.L'évolution est très forte à partir de55 ans.

Dans l'urbain, le surplus des personnesseules de 55-74 ans serait de 33 000(+ 44 %) et le surplus des personnesseules de 75 ans ou plus atteindrait24 000 (+ 36 %).

Les ménages en couple sont moitié plusnombreux que les ménages " personnesseules " dans la région en 2002. Ce neserait plus le cas en 2015, du fait d'uneévolution plus lente que la moyenne. Onpourrait dénombrer 632 500 couplesdans l'urbain régional (+ 11,4 % parrapport à 2002) et 277 000 dans le rural(+ 6,5 %).

La répartition des ménagesentre urbain et rural

ne devrait pas être modifiéeà l’horizon 2015

Les ménages “personnesseules” augmentent beaucoup

plus vite que la moyenne

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82

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

Figure 68. Quotients migratoires des hommes par âge en Pays de laLoire - Hypothèses sur les migrations des jeunes de 15 à 25 ans

-0,012

-0,01

-0,008

-0,006

-0,004

-0,002

0

0,002

0,004

10 15 20 25 30

H_QM_15-25_fort H_QM_15-25_faible Hommes

n Fécondité haute et fécondité basse

L'hypothèse de forte fécondité consiste àfaire converger régulièrement l'indiceconjoncturel de fécondité de 1,8 enfantspar femme en 1999 (indice actuel) à 2,1en 2015, puis à le maintenir à ce niveaujusqu'en 2030. On obtiendrait ainsi lerenouvellement des générations.Dans l'hypothèse de fécondité faible, laconvergence va de 1,8 en 1999 à 1,5 en2015, puis maintien à ce niveau jusqu'en2030.L'hypothèse centrale maintient l'indiceconjoncturel de fécondité à 1,8 pendanttoute la période.

n Les jeunes de 15 à 25 ans

Si les soldes migratoires négatifs desjeunes de 15 à 24 ans sont moins forts de20 %, il faut s'attendre à dénombrer 6200 jeunes de plus en 2030 dans les Paysde la Loire (soit une évolution de + 1,6%), hommes et femmes à parts égales.S'ils sont plus forts de 20 %, le déficit dejeunes se creuse. Le résultat attendu en2030 est alors inférieur de 6 200 jeunespar rapport au scénario central (soit uneévolution de - 1,6 %).Cette tranche d'âge se caractérise par desdéparts plus nombreux que les entréesdans la région. Que se passe-t'il quand on joue surl'intensité des migrations par âge de cettetranche ?Selon que l'on " accentue " ou " diminue "les quotients de solde migratoire (négatifs)de 20 %, le déficit migratoire des jeunesse creuse ou se réduit. Ces deux hypothèsessont représentées par la figure 68.

Figure 66. Projection de population selon 3 hypothèses de fécondité

100,0

102,0

104,0

106,0

108,0

110,0

112,0

114,0

116,0

118,0

1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

indic

e 10

0 en

199

9

icf fort (2,1) icf_central (1,8) icf_faible (1,5)

icf = indice conjoncturel de fécondité

Figure 67. Quotients migratoires des hommes et femmes par âge de10 à 30 ans en Pays de la Loire - scénario central

-0,01

-0,008

-0,006

-0,004

-0,002

0

0,002

0,004

0,006

10 15 20 25 30

âge au 1/1

Femmes Hommes

Des variantes sur la fécondité et lesmigrations de jeunes

La fécondité est mesurée une année donnéepar " l'indice conjoncturel de fécondité "(ICF). Il représente le nombre moyend'enfants qu'auraient les femmesactuellement en âge d'avoir des enfants si lescomportements de fécondité par âgerestaient identiques à ceux observés. Il nefaut pas le confondre avec " la descendancefinale ", qui additionne la fécondité d'unemême génération de femmes. Cet indicereflète la réalité, mais on ne peut l'obtenirqu'au terme de la fécondité de la générationconsidérée, à 49 ans.

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83Enjeux et perspectives pour la région

Au 1er janvier 2015, la population de latranche décennale des hommes de 15-24 ans varierait de +/- 0,66 % autourdu scénario central, soit de +/- 1 340individus, sur une population de départ(scénario central) de 203 800 hommes.Au 1er janvier 2030, le phénomène estévidemment plus accentué : +/- 1,62 %(+/- 3 230 hommes).

Le résultat est identique pour lesfemmes. Au 1er janvier 2030, onobtient : +/- 1,60 % (+/- 3 000 femmes).

Figure 69. Population des hommes selon l'âge en 2030 - Hypothèsessur les migrations des jeunes de 15 à 25 ans

18000

19000

20000

21000

22000

23000

24000

25000

10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 55

âge au 1/1/2029

QM 15-25 faible (*0,8) QM 15-25 fort (*1,2) scénario central I

1.3- Les conséquences duvieillissement sur la populationactive et les métiers

Chute de l'activité après 55 ans

Le taux d'activité des 50/64 ans (lesseniors) est de 55,3 % dans les Pays de laLoire en 1999 contre 49,5 % en 1990.Cette augmentation résulte de la fortecroissance du nombre de quinquagénaires(les 50/54 ans) et de l'arrivée aux âgesélevés de générations de femmes plusactives que par le passé. Le taux d'activitéféminin est de 48,9 % contre 61,9 % pourles hommes.

Les seniors représentent 19 % de lapopulation active en 1999 contre 17 %neuf ans plus tôt. L'arrivée à 50 ans desgénérations du baby-boom induit unvieillissement de la population active, quiva s'accélérer. Le poids des seniors dans lapopulation active ligérienne est inférieur àla moyenne nationale du fait de sortiesd'activité plus fréquentes après 55 ans.Dans les Pays de la Loire le taux d'activitéest de 76,4 % à 55 ans, de 60,5 % à 57 anset de 35,7 % à 59 ans (au plan national cestaux sont respectivement 75,8 %, 63,6 % et42,2 %). Les sorties d'activité sont plusrapides et plus brutales. L'écart entre lestaux d’activité ligériens et nationaux estparticulièrement accentué chez leshommes : il est de 9 points à 59 ans.

Entre 50 et 54 ans, les retraits d'activité sontpeu nombreux : 85,2 % des ligériens sontactifs (93 % des hommes et 77 % desfemmes), deux points de plus que lamoyenne nationale. Le taux d'emploidemeure élevé (78 % contre 80 % pour les45/49 ans), le taux de chômage est faiblemais les chances de retrouver un emploidiminuent.Les sorties d'activité s'accélèrent à partir de55 ans : le taux d'activité des 55/59 ans est de59 % (mais de 35 % à 59 ans). Le tauxd'emploi diminue plus rapidement encore :la moitié seulement des 55/59 ans occupentun emploi (31 % à 59 ans). Le chômageconcerne 12 % des actifs et 7 % de la classed'âge.

Le poids des seniors dans lapopulation active ligérienne est

inférieurà la moyenne nationale,

les sorties d’activité sont plusfréquentes après 55 ans

Figure 70. Taux d'activité des 50-64 ans par âge

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64

Pays de la Loire France

Taux

Age

Source : INSEE - RP

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Enjeux et perspectives pour la région

n Les taux d'activité sont inférieurs àla moyenne française après 55 ansConcernant l'activité des seniors, lesPays de la Loire renforcent la spécificitéfrançaise à savoir la faiblesse de cetteactivité, à partir de 55 ans (sortiesd'activité des quinquagénaires à traversles cessations anticipées d'activité,préretraites et, pour les chômeurs,dispenses de recherche d'emploi).

Au total on estimait au plan national en2001, que 15 % de la classe d'âge50/59 ans se retrouvait dans un statuttransitoire entre l'emploi et la retraite.Dans les Pays de la Loire, les tauxd'activité entre 56 et 59 ans sont plusfaibles qu'au plan national, ce quipourrait indiquer un recours plusfréquent au dispositif de préretraite. Cedispositif concerne davantage lesecteur industriel. Fin 2003, environ6 700 ligériens étaient concernés parce dispositif (en diminution de 13 %sur un an), dont 3 900 par l'allocationde préretraite progressive et 1 800 parl'allocation de remplacement pourl'emploi (ARPE). Plus généralement, lastructure de l'emploi ligérien, plusindustriel et moins qualifié, expliqueque les taux d'emploi des 55/59 anssont moins élevés.

Les chances de retrouver un emploidans l'industrie après 50 ans sont trèsfaibles : les ouvriers restent moinslongtemps en emploi que les cadres etles moins diplômés que les diplômés.

Au recensement de la population de1999, 72 % des ligériens âgés de 54 ansdéclarent occuper un emploi, 8 % sedisent au chômage et 20 % inactifs,retraités ou autres. Parmi les ligériens âgésde 59 ans, seulement 31 % occupent unemploi, 4 % sont chômeurs, 27 % sedéclarent inactifs et 38 % retraités.

Après 60 ans, l'activité est résiduelle :10 % des 60/64 ans sont actifs et 75 %retraités.

Le marché du travail est moinsdynamique pour les travailleurs les plusâgés : si 12 % des demandeursd'emploi de catégorie 1 étaient âgésd'au moins 50 ans, fin 2003, cetteproportion était de 22 % parmi leschômeurs de longue durée.L'ancienneté moyenne dans lechômage est de 17 mois pour lesseniors, soit le double de celle deschômeurs plus jeunes. Ils connaissentdes difficultés importantes dereclassement à partir du moment où ilsperdent leur emploi.

n Un taux d'emploi nettementinférieur à la moyenne de l'UnionEuropéenneComparés à la moyenne de l'UnionEuropéenne, les seniors ligériens sontmoins actifs. Le taux d'activité et le tauxd'emploi des 55/64 ans sont inférieurs de7 points à la moyenne européenne. Ledéveloppement de l'emploi des salariésâgés est devenu un objectif européenmajeur, destiné à accompagner levieillissement de la population. L'Unioneuropéenne a défini dans ce cadre untaux d'emploi de 50 % pour les 55/64 ansà atteindre à l'horizon 2010 : en 1999 ilétait de 30 % dans les Pays de la Loire.L'enjeu est à la mesure de l'objectif,considérable. L'objectif ne pourra êtreatteint que par la mobilisation despouvoirs publics, des entreprises et dessalariés. Cela nécessite une réflexion surla formation continue, l'organisation etles conditions de travail ainsi que lamobilité interne aux entreprises.

Figure 71. Taux d'activité selon l'âge

0%

20%

40%

60%

80%

100%

50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64

Emploi Chômeurs Retraités Inactifs

Source : INSEE - RP 1999

Le taux d’emploi des 55/64 ansest de 30 % dans la région

en 1999

L’objectif européen estd’atteindre 50 % pour cette

classe d’âge en 2010

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Les effets du travail pour les seniors

n L'usure professionnelleMalgré l'allongement de l'espérance devie, les inégalités sociales devant la mortpersistent : à 60 ans, les cadres supérieursont la plus longue espérance de vie (24ans) contre moins de 15 ans pour lesouvriers qualifiés.L'âge est un puissant révélateur desdifficultés auxquelles tous les métierssont soumis.Toute réduction de ces difficultés seradonc bénéfique pour tous en réduisant leseffets d'usure prématurée pour les plusjeunes et en permettant aux plus âgés derester en activité.

L'objectif est de prendre en compte levieillissement au travail dès le début de lavie active.

n Les conditions de travailElles peuvent, elles-mêmes, être unfacteur de vieillissement.

L'expérience des salariés acquise avec letemps agit à contre-courant des effetspotentiels du vieillissement biologique.

En effet, leurs connaissances de l'activitéet des tâches à réaliser leur permettent àla fois de prévoir et d'organiser leur travailet de réguler les contraintes qui pèsent surl'activité en optimisant les marges demanœuvre organisationnelles.

Une enquête auprès de plus de 20 000salariés par plusieurs centaines de médecinsdu travail en 1990, 1995 et 2002 a confirméque l'intensification et la densification dutravail, la pression de la demande ou duclient, le travail dans l'urgence permanente,les interruptions fréquentes dans le travail, lesflexibilités horaires, les changementspermanents ou trop fréquents, l'autonomieencadrée remettant en cause la confiance, laperte des solidarités dans les collectifs detravail, sont autant d'éléments qui, couplésavec l'avancée en âge, sont générateursde problèmes de santé susceptiblesd'altérer la qualité de vie, non seulementau travail, mais également bien aprèsl'âge de départ en retraite.

Vieillissement : les enjeux en termes demétiers

En Pays de la Loire comme en France, lapopulation active vieillit. Ce phénomènese traduit par des modifications profondesdans la structure des âges des actifs : plusde seniors, moins de jeunes.

Entre 1990 et 1999, l'âge médian(partageant la population en deux partieségales) des actifs ligériens est passé de37 ans à 39 ans. Sur cette décennie, laproportion des actifs âgés de 45 à 54 anss'est fortement accrue, passant de 18,5 %à 27,7 % ; celle des moins de 35 ans s'estérodée, passant de 41,1 % à 35,6 %.

Conséquence de ce phénomène, si en1990, on dénombrait 222 actifs de moinsde 35 ans pour 100 âgés de 45 à 54 ans,en 1999, ce ratio qualifiant la qualité durenouvellement des générations au travails'est effondré à 128. Sur cette période1990/1999, la population activeligérienne a connu une croissance de9,5 %, trois fois plus que pour la Francemétropolitaine. Cette hausse du nombred'actifs en emploi a pu occulter la réalitédu vieillissement de la population activeet ses corollaires prévisibles : départsmassifs en retraite à venir et difficultés derenouvellement de la main d'œuvre àprévoir.

En Pays de la Loire, la conjugaisonvieillissement de la population /évolution dynamique de l'emploi sur lapériode 1990 / 1999 est unphénomène global. Au sein de lapopulation active, au niveau des métiers,ces tendances lourdes de l'économierégionale se déclinent de façons trèsdifférenciées. Certains métiers touchéspar le vieillissement sont en déclin,d'autres en expansion. Certains métierspeu concernés par le vieillissement sont,soit en déclin, soit en expansion. Selon lecas de figure, l'impact du phénomèneglobal de vieillissement de l'ensemble dela population active se traduiradifféremment pour un métier donné.

85Les enjeux et les perspectives pour la région

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Enjeux et perspectives pour la région

Les pénuries de main d'œuvre, laconcurrence exacerbée entre employeurs,secteurs et territoires pour attirer dupersonnel, les délocalisations d'activitésaffecteront dans des proportions variablesles métiers.

n Métiers vieillissant et métiers jeunes

Dans les Pays de la Loire, l'âge moyen desactifs en emploi était de 39 ans en 1999.Ce dernier indicateur varie fortement d'unmétier à l'autre : de 58 ans pour lesprofessionnels de la politique et du clergéà 29 ans pour les employés et agents demaîtrise de l'hôtellerie.

Pour dix métiers, la moitié des actifs étaitâgée d'au moins 43 ans : les dirigeantsd'entreprises, les cadres des banques etassurances, les employés de maison, lescadres A de la fonction publique, lesprofessionnels du droit, les cadres du BTP,les cadres administratifs, les patronsd'hôtels restaurants, cafés et les assistantesmaternelles. Les métiers les plusvieillissant sont ceux de cadres toussecteurs confondus et ceux ayant trait auxservices à la personne.

Pour dix métiers, la moitié des actifs étaitâgée de moins de 33 ans : employés etagents de maîtrise de l'hôtellerie, ouvriersnon qualifiés de second œuvre dubâtiment, de l'enlèvement ou formage demétal, de la manutention, du bois et de lamécanique, coiffeurs et esthéticiens,caissiers et employés de libre service,bouchers, charcutiers et boulangers. Cesmétiers jeunes relèvent de l'industrie oudes services à la personne. Ils sont peu oupas qualifiés, de niveau inférieur ou égalau CAP.

Enseignants

Médecins et assimilés

Infirmiers, sage femmes Employés des services diversAgents entretien

Assistants maternels, aides à domicile

Employés de maisonEmployés, techniciens assurances

Professionnels du droit

Fonction publique cat a

Fonction publique cat b

Dirigeants entreprises

Techniciens administratifs

Cadres transports

Agents exploitations transports

Conducteurs véhicules

Ingénieurs techniques industrie

Technicien AM maintenance

Techniciens AM en mécanique

Technicien AM électricité

OQ électricite et électronique

Techniciens BTP

Moyenne des métiers

25

30

35

40

45

50

8 28 48 68 88 108 128 148

Evolution de la pop des métiers(1990-1999) > 9,5%

Figure 74. Des métiers vieillissants et en expansion, part des 45/54 ans > 27,7 %

Figure 75. Des métiers vieillissants et en déclin, part des 45/54 ans > 27,7 %

Patrons HCR

Cadres commerciaux

Cadres banques et assurances

Employés, techniciens banque

Fonction publique cat c

Cadres administratifs

Secrétaires de direction

Conducteurs engins traction

OQ maintenance

Techniciens AM des industries légères OQ textile et cuir

ONQ textile et cuir

OQ mécanique

Cadres BTP

Conducteurs engins BTP

OQ bâtiment second œuvre OQ gros oeuvre bâtiment

OQ travaux publics et bétonAgriculteurs, sylviculteurs

Moyenne des métiers

25

30

35

40

45

50

-50 -40 -30 -20 -10 0 10

Evolution de la pop des métiers(1990-1999) < 9,5%

Maraîchers, jardiniers

Marins, pêcheurs

ONQ gros oeuvre bâtiment

ONQ bâtiment second œuvre

ONQ mécanique

ONQ process

ONQ bois

Secrétaires

Vendeurs

Bouchers, charcutiers, boulangers

GardiensProf. de la communication

Moyenne des métiers

10

12

14

16

18

20

22

24

26

28

30

-40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10

Evolution de la pop des métiers(1990-1999) < 9,5%

Figure 72. Des métiers jeunes et en déclin, part des 45/54 ans < 27,7 %

Figure 73. Des métiers jeunes et en expansion, part des 45/54 ans < 27,7 %

Formateurs, recruteurs

Professionnels action sociale

Professions paramédicales

Aides soignantsProf. des arts

Armée, pompiers, police

Coiffeurs, esthéticiens

Employés, AM hôtellerie

Cuisiniers

Intermédiaires de commerce

Représentants

Caissiers employés de libre service

Personnels études et recherche

Informaticiens

Employés administratifs

Comptables

Artisans et ouvriers artisanaux

Agents tourisme et transports

ONQ manutention

OQ enlèvement métal

ONQ enlèvement ou formage métal

ONQ électricite et électronique

Techniciens, cadres agriculture

Techniciens AM processMoyenne des métiers

10

12

14

16

18

20

22

24

26

28

30

8 18 28 38 48 58 68 78 88 98 108

Evolution de la pop des métiers(1990-1999) > 9,5%

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87Enjeux et perspectives pour la région

n Des métiers vieillissant et enexpansionLes métiers qui ont connu undéveloppement important au cours dela dernière décennie (supérieur à lamoyenne régionale de 9,5 %), et quiconnaissent un vieillissement trèsprononcé de leurs actifs, sontprincipalement les cadres A de lafonction publique, les dirigeants

d'entreprises, mais aussi les assistantesmaternelles. Dans la décennie à venir,les départs en retraite vont être massifs(4 % par an). Par ailleurs, lerenouvellement dans ces métiers,reflété par le nombre de jeunes demoins de 35 ans rapporté à celui des45-54 ans, est déjà insuffisant. En1999, dans ces métiers, on comptaitde 25 à 50 jeunes en emploi pour 100futurs retraités. On peut égalementciter les employés de maison, lesemployés et techniciens desassurances, les enseignants, lesmédecins.

Le renouvellement des actifs dans cesmétiers vieillissant et en essor seheurtera à de sérieuses difficultés :capacité du système d'enseignementsupérieur à fournir un nombre suffisantde diplômés, concurrence entresecteurs dans le domaine des services àla personne. De surcroît, levieillissement général de la populationet l'importance croissante du" quatrième " âge vont augmentermécaniquement les besoins enpersonnels de santé et de services à lapersonne.

Figure 76. Pyramide des âges des cadres de catégorie A de lafonction publique dans les Pays de la Loire

500 400 300 200 100 0 100 200 300

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Source : INSEE - RP 1990 (sondage au quart) et 1999 (exploitation complémentaire)

Carte 24. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 parzone d'emploi - Fonction publique, catégorie A

Pyramide des âges des cadres A de lafonction publique

Elle se caractérise par plusieursdéséquilibres : âge médian très élevé(45 ans), faible féminisation, forteconcentration des effectifs autour de50 ans. Le renouvellement descadres de la fonction publiquenécessitera des recrutementsimportants et/ou des promotionsinternes nombreuses. Le recul del'âge de départ en retraite ne peutêtre qu'un palliatif à effets limitésdans le temps.

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88

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

n Des métiers vieillissants et en déclinLes métiers en déclin entre 1990 et 1999connaissent aussi une proportion d'actifsâgés de 45 à 54 ans supérieure à lamoyenne régionale (27,7 %). On peutciter les ouvriers non qualifiés du textile etdu cuir, les agriculteurs, les employés ettechniciens de banque, les patrons del'hôtellerie-café-restauration.

Les départs massifs en retraite peuventamortir le coût social des baissestendancielles d'emploi. Le vieillissementdans les métiers en déclin reste alors "neutre " par rapport au marché du travaildans la mesure où le renouvellement desactifs dans ces métiers restera limité.

Figure 77. Pyramide des âges des dirigeants d'entreprises dans les Pays de la Loire

500 400 300 200 100 0 100 200

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Source : INSEE - RP 1990 (sondage au quart) et 1999 (exploitation complémentaire)

Pyramide des âges des dirigeantsd'entreprises

Elle présente les mêmes traits, maisplus accentués encore que celle descadres A de la fonction publique.Plus de la moitié des dirigeantsd'entreprises est âgée d'au moins 47ans, la concentration des effectifsentre 50 et 55 ans très prononcée, larelève immédiate des 35-45 ans fortpeu étoffée. La pérennité de nombred'entreprises ligériennes semble malassurée.

Carte 25. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 parzone d'emploi - Dirigeant d’entreprises

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

89Enjeux et perspectives pour la région

Figure 78. Pyramide des âges des ouvriers non qualifiés du textile etcuir dans les Pays de la Loire

200 100 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1 000 1 100

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Source : INSEE - RP 1990 (sondage au quart) et 1999 (exploitation complémentaire)

Carte 26. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 parzone d'emploi - Ouvriers non qualifiés textile et cuir

Pyramide des âges des ouvriers nonqualifiés du textile et du cuir

C'est le métier le plus en recul dansla région avec une perte de près dela moitié des effectifs. Entre 1990 et1999, les réductions massivesd'effectifs ont touché essentiellementles ouvrières âgées de moins de 40ans et de façon plus marginale lesplus de 55 ans. L'âge médian est de41 ans et la part des 45-54 ans de28,5 % en font un métier plusvieillissant que la moyenne. D'unmétier jeune en 1990, les réductionsdrastiques d'effectifs l'ont transforméen métier vieillissant. Les départs enretraite accompagneront le déclin dumétier qui continuerait néanmoins àlicencier.

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90

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Enjeux et perspectives pour la région

Carte 27. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 par zoned’emploi - Employés, techniciens de banques

500 400 300 200 100 0 100 200 300 400 500

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Figure 79. Pyramide des âges des employés et techniciens des banquesdans les Pays de la Loire

Pyramide des âges des employés ettechniciens de banque

Ce sont des métiers en léger déclinqui ont connu des baisses d'effectifslimitées dans un contexte général dehausse. L'âge médian est élevé (43ans) et la part des 45-54 ans forte(38,6 %). La pyramide traduit uneforte baisse des embauches passées :deux jeunes de moins de 35 anspour trois départs prévus de 45-54ans. Elle montre aussi une certainefongibilité des effectifs sans douteliée à l'évolution des qualifications.Ce faible renouvellement correspondaussi à une redéfinition des métiersbancaires, plus consommateurs decadres.

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91Enjeux et perspectives pour la région

n Des métiers jeunes et en expansionLes métiers qui sont en forte expansionsur la dernière décennie (plus de 9,5 %) etqui restent peu concernés directement parle vieillissement sont notamment les

caissiers et employés de libre service, lesinformaticiens, les professions des arts, lesprofessionnels de l'action sociale. Cesmétiers sont parfois récents etappartiennent souvent à des secteurséconomiques ou sociaux en expansion.Le renouvellement est structurellementélevé : beaucoup de jeunes de moins de35 ans, peu de personnes âgées de 45 à54 ans. Néanmoins, ces métiers serontindirectement concernés par levieillissement global de la populationactive. En effet, les tensions prévisibles surle marché du travail provoqueront sansdoute une exacerbation de laconcurrence entre métiers et secteurs auniveau des recrutements. De plus,certains de ces métiers ne sont souventqu'une étape dans un cursusprofessionnel. La hiérarchie dansl'attractivité des métiers que traduisententre autres les conditions de travail et derémunérations s'en trouvera modifiée. Lespénuries de main d'œuvre pourrontaffecter aussi des métiers " jeunes ".

Figure 80. Pyramide des âges des techniciens AM process dans les Pays de la Loire

400 300 200 100 0 100 200

15

20

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30

35

40

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60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Pyramide des âges des techniciens etagents de maîtrise des industries deprocess.

Elle se caractérise par un relatiféquilibre des âges entre 25 et 55 anset par un écrêtage des seniors deplus de 55 ans. Le poids des 45-54ans est modéré, l'âge médian est de38 ans. Le renouvellement desgénérations s'est fait à un niveaucorrect par le double effetd'embauches soutenues et demesures d'âges (recours auxpréretraites). Ce scénario n’est pasreproductible dans l’avenir.

Carte 28. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 parzone d'emploi - Techniciens AM process

Source: Insee - RP90 (sondage au quart) et 1999 (exploitationcomplémentaire)

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Enjeux et perspectives pour la région

Carte 29. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 parzone d'emploi - Ouvriers non qualifiés de la mécanique

n Des métiers jeunes et en déclinLes métiers qui sont en recul sur lapériode 1990/1999 et qui présententun profil jeune (avec une proportion de45-54 ans inférieure à la moyennerégionale de 27,7 %), sont les ouvriersnon qualifiés du bois, du gros œuvreen bâtiment et de la mécanique, lessecrétaires. Il faut noter que le profild'âges de ces métiers est rajeuni par lesmesures de départs précoces à laretraite dans certains secteurs, maisaussi par des gains de qualificationconduisant à des changementscatégoriels.

Figure 81. Pyramide des âges des ouvriers non qualifiés de la mécaniquedans les Pays de la Loire

1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 100 200 300 400

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60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Pyramide des âges des ouvriers nonqualifiés de la mécanique.

Moins d'un actif sur cinq est âgé de45 à 54 ans, un sur deux âgé demoins de 33 ans. C'est donc unmétier jeune et en déclin (- 9 % surla dernière décennie). Malgré desmesures d'âges et des pertesd'effectifs aux âges intermédiaires,les recrutements aux âges jeunesn'ont pas cessé. Délestages desseniors et poursuite simultanée despremières embauches semblentdifficilement envisageables dans uncontexte récessif pour le secteur etde pénurie de main d'œuvre dans larégion.Source: Insee - RP90 (sondage au quart) et 1999

(exploitation complémentaire)

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93Enjeux et perspectives pour la région

100 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1 000 1 100 1 200 1 300 1 400 1 500

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55

60

1990

Âge

Hommes Femmes

1999

Pyramide des âges des secrétaires.

C'est un métier en déclin : un postesur cinq a été supprimé entre 1990 et1999. Baisse des recrutements etmesures d'âges ont affecté toutes lestranches d'âges, à l'exception des45-54 ans. Si ce métier reste plusjeune que la moyenne régionale (38ans d'âge médian contre 39), c'estaussi parce que le renouvellementdes secrétaires continue d'êtremeilleur que dans la moyenne desmétiers. Ce schéma risque de ne pasperdurer, étant donné la raréfactiondes ressources en personnel.

Figure 82. Pyramide des âges des secrétaires dans les Pays de la Loire

Carte 30. Age médian des actifs ayant un emploi en 1999 parzone d'emploi - Secrétaires

Source: Insee - RP90 (sondage au quart) et 1999 (exploitationcomplémentaire)

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Enjeux et perspectives pour la région

2.1 - Les facteurs de renouvellementdes métiers

Parmi les facteurs permettant d'expliquerl'expansion ou le déclin des métiers, etleur renouvellement figurent, outre levieillissement de la population, laconcurrence des pays à bas salaire, lesprogrès techniques ou encore lesévolutions qui se sont opérées à travers lestechnologies de l'information et de lacommunication.

Le vieillissement de la population

Le vieillissement de la population induitune demande accrue des services desanté.Les réflexions menées lors de la mise enoeuvre de l’aide personnalisée àl’autonomie (APA) ont révélél’importance des besoins d’aides àdomicile, d’aides soignants etd’accompagnement des personnes âgéesou en perte d’autonomie et la nécessitéd’orienter les jeunes en nombre appropriévers ces métiers. Conforter l’emploi desaides déjà en poste et former d’autrespersonnes pour exercer ces métiers estd’autant plus important que les tâchesd’aide à la personne deviennent de plusen plus nombreuses, lourdes etspécialisées, requérant compétence maisaussi disponibilité, patience etdévouement.

La concurrence des pays à bas salaires

Le poids de l'emploi industriel dans lesPays de la Loire est supérieur à lamoyenne nationale. Or les emploisindustriels, et particulièrement les moinsqualifiés d'entre eux, sont parmi les plusmenacés par la concurrence étrangère, lecoût de la main d'œuvre étant, dans laplupart des cas, nettement plus élevé enFrance.

En Pays de la Loire, région caractériséepar une industrie de main d'œuvresouvent peu qualifiée, plusieurs secteursd'activité sont ainsi exposés à la

concurrence des pays ayant de fortspotentiels de main d'œuvre faiblementrémunérée.

Les enjeux des entreprises ligériennesrésident donc dans l'amélioration de lacompétitivité et dans la réponse à unedemande très changeante desconsommateurs. La prise en compte deces deux objectifs induit une adaptationquasi permanente des structures à traverspar exemple des regroupementsd'entreprises, des changements d'organisationou des évolutions technologiques. Toutceci a des conséquences fortes sur lesmétiers et les qualifications nécessairesaux entreprises.

Après le textile, l'électroménager etl'électronique, le secteur des servicesjusqu'alors plus protégé apparaîtmenacé par les délocalisations. Desservices sont d'ailleurs délocalisésdans les pays du Maghreb en raisond'une main d'œuvre nombreuse, bonmarché, mais également bien formée.Par ailleurs, du fait de l'abaissement ducoût des télécommunications,nombreuses sont les entreprises qui yinstallent leurs centres d'appelsdestinés à leurs clients.

L'Inde est devenue le pays destinatairede délocalisations en matière d'éditionde logiciels, de conseil et d'ingénierieinformatique. En effet, les informaticiensindiens sont nombreux, environ centmille formés chaque année, ils sontdiplômés, anglophones, et coûtent 50 à80 % moins cher que les informaticiensoccidentaux.

Selon les pays, les entreprises et lessalariés ne sont pas soumis et protégéspar les mêmes réglementations etlégislations en matière de droit dutravail et de protections sociales.Conçues pour protéger les salariés, lesrègles du droit du travail françaisconduisent donc parfois à pénaliserl'emploi dans les secteurs les plusexposés à la concurrence des pays àbas salaires.

2 - Lerenouvellementdes actifs et de

leurs métiers

L’évolution des métiers doitrépondre aux enjeux liés au

vieillissement de la populationet à la concurrence des pays à

bas salaire

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95Enjeux et perspectives pour la région

L'impact des technologies del'information et de la communication(TIC) sur l'évolution des métiers

L'innovation technologique apparaîtcomme l'un des principaux facteurs detransformation des métiers. Lestechnologies de l'information et de lacommunication sont nées au cours desvingt cinq dernières années de lafusion des télécommunications, del'électronique et de l'informatique. Ledéveloppement de l'automatisationindustrielle et de la mécanisation dansle secteur du bâtiment et del'agriculture s'est traduit, au cours desdernières décennies, par une baissedes effectifs travaillant dans cessecteurs. Les technologies del'information et de la communicationont par ailleurs provoqué unerecomposition des métiers à traversune modification des organisations dutravail.

n Usage de l'informatique et évolutionde l'emploi

Le dynamisme des métiers ne dépendpas de leur informatisationUne étude nationale commanditée parla DARES (ministère en charge del’emploi) et portant sur l'évolution del'emploi entre 1991 et 1998 a concluqu'une évolution positive de l'emploine résultait pas nécessairement d'unusage accru de l'informatique.

Des métiers qui se sont ouverts àl'innovation technologique, tels que lescadres et les techniciens du bâtiment etdes travaux publics, les professionnels desarts et du spectacle ou encore lesvendeurs, ont vu leurs effectifs décroître.Des métiers non-utilisateurs del'informatique (employés de maison,agents d'entretien, assistants maternels)ont connu une augmentation de leurseffectifs ou ont vu leurs effectifs diminuer(ouvriers non qualifiés du textile, du boiset du bâtiment). D'autres métiers ayantconnu une informatisation ont été plus

dynamiques en termes de créationsd'emplois (caissiers, magasiniers,formateurs-recruteurs).Les résultats de l'étude ont permiscependant la mise en évidence d'unlien entre la dynamique de l'emploi etle développement des TIC, dans le casd'entreprises qui ont connu une forteinformatisation et qui ont donc innové(métiers de la manutention et dumagasinage, de caissiers ou professionsparamédicales).

L'impact de l'informatisation surl'augmentation des effectifs d'unmétier est quasi nul ou inexistant pourles métiers peu qualifiés. En effet, desmétiers peu concernés par l'innovationtechnologique se sont développés(agents d'entretien, métiers liés auxservices aux particuliers, conducteursd'engins) tandis que d'autres métierségalement moins concernés parl'innovation ont vu leurs effectifsdécroître (ouvriers non qualifiés dubâtiment, des métaux et du textile).

L'évolution de l'emploi des professionsles plus qualifiées ne semble paspouvoir s'expliquer par l'informatisationde ces professions. Les effectifsd'informaticiens, de cadres ettechniciens des banques sont enprogression. Pourtant ces métiers ontpeu augmenté leur usage informatiquedepuis 1991. Pour ces professions, lagénéralisation de l'informatique s'estopérée avant les années quatre-vingt-dix. L'évolution positive des emploisdepuis 1991 n'a donc pas résulté quede l'informatisation mais plutôt d'unbesoin exprimé par les entreprises depersonnes possédant des compétencesinformatiques et techniques.Le lien est toutefois identifié pour lesmétiers moyennement qualifiés(caissiers, employés de libre-service,agents de maîtrise du commerce,ouvriers qualifiés de la manutention),concernés par l'évolution technologiqueet pour lesquels les effectifs ontaugmenté.

Le lien entre informatisation etdynamisme de l'emploi dépend

du niveau de qualification

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Enjeux et perspectives pour la région

Les observations nationales peuventêtre transposées à la région…Les résultats nationaux peuvent êtretransposés à la région à l'exception dequelques métiers (techniciens dubâtiment et professionnels des arts etdu spectacle). Ainsi, les évolutions del'emploi régional sur la période 1982-1999 font apparaître que :- des métiers se sont informatisés et ontconnu une baisse d'effectifs : métiersde cadres du BTP (- 17 %), de vendeurs(- 23 %) ;- d'autres ont connu le mêmephénomène d'informatisation, maisont vu leurs effectifs augmenter :caissiers (+271 %), ouvriers nonqualifiés et qualifiés du magasinage etde la manutention (respectivement+ 26 % et + 52 %), formateurs-recruteurs(+ 220 %), ouvriers qualifiés desindustries de process (+ 82 %) ;- parmi les métiers peu ou nonconcernés par le développement desTIC, certains ont connu une évolutionpositive de leurs effectifs entre 1982 et1999 : employés de maison (+ 25 %),agents d'entretien (+ 56 %), assistantsmaternels (+ 162 %). D'autres ont vuleur nombre d’emploi diminuer : lesouvriers non qualifiés des industries(bois, textile) et la quasi-totalité desouvriers du bâtiment.

Ces différentes évolutions de l'emploiindiquent que, parmi les métiers peuqualifiés qui ont connu un faible tauxd'informatisation, certains ont vu leurseffectifs augmenter (agents d'entretien,assistants maternels) et d'autres non (lesouvriers non qualifiés des industries).Informatisation et dynamisme de l'emploisemblent être liées concernant les métierspeu qualifiés, en déclin (les emplois nonqualifiés de l'industrie) ou en expansion(agents d'entretien).

…excepté les observations concernantles métiers qualifiésLa relation entre informatisation du travailet dynamisme de l'emploi pour lesmétiers les plus qualifiés (informaticiens

et cadres des banques et assurances) nepeuvent être strictement transposés auplan régional. L'étude nationale montreune progression de l'emploi de cesmétiers entre 1991 et 1998 en dépit duralentissement de leur informatisation.L'usage de l'informatique a débuté peuavant le début des années quatre-vingt etl'informatisation a donc eu des effetspositifs en termes d'emplois pour tous lesmétiers.

L'évolution de l'emploi a été positive pourde nombreux métiers d'ouvriers oud'employés qualifiés, qui se sontinformatisés (ouvriers qualifiés du textile,du bois, de l'électricité, du process,caissiers). Les familles professionnellesdes ouvriers non qualifiés de l'emballageet manutentionnaires et celles desouvriers qualifiés du magasinage et de lamanutention correspondent à des métiersqui ont bénéficié du développement desnouvelles technologies, et pour lesquelsl'emploi a largement augmenté entre1982 et 1999 dans les Pays de la Loire(respectivement + 27 % et + 52 %).

n Les transformations impliquées parles TICLes technologies de l'information et dela communication se sont diffuséesdans la majeure partie des métiers,entraînant des modificationsorganisationnelles du travail et uneévolution des métiers. Le secteur del'information et de la communicationest le premier concerné par ledéveloppement des TIC, mais desmétiers tels que ceux de la banque-assurance, du transport ou del'industrie sont également impliqués.Concernant les métiers de production,les TIC n'ont pas affecté le cœur dumétier, mais l'organisation des tâchesannexes. D'autres métiers en revancheont été profondément modifiés :presse, graphisme. Les métiers crééspar les TIC ne sont pas nombreux :webmestre ou développeur de sitesweb.

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97Enjeux et perspectives pour la région

Les métiers ont évolué avec les TICLes " vieux " métiers résistent à l'arrivéedes nouveaux outils : les TIC modifient lespratiques professionnelles mais nedisqualifient pas les savoirs de base dumétier (journalistes, graphistes,informaticiens). Les métiers évoluent,l'exercice des tâches est réalisé de plus enplus à distance. Ainsi, les métiers dedocumentalistes, bibliothécaires et tousles métiers concernant la collecte, ladistribution d'informations, ont étéprofondément modifiés. Le changementavait débuté avec le développement desbases de données et de recherchessimplifiées des informations, mais s'estfortement accentué avec l'essord'internet. Dans le secteur médical, lesnouvelles techniques d'imagerie ontpermis d'obtenir des diagnostics plusprécis, sans modifier le travail dumédecin.

Un autre exemple de métier qui a suévoluer avec la généralisation del'informatique est celui de secrétaire : enraison d'une augmentation de laproductivité, les secrétaires assistentaujourd'hui un plus grand nombre decadres, tandis que le métier desténodactylo a pratiquement disparu. Leseffectifs en emploi du métier de secrétaireauraient donc pu diminuer, mais aucontraire, l'emploi a augmenté de 21 %dans les Pays de la Loire entre les deuxrecensements de 1982 et 1999.

Un autre métier a disparu avec ledéveloppement des nouvelles technologies :dessinateur d'exécution en raison de laconception assistée par ordinateurs. Cetteévolution de savoir-faire concerne desemplois de secteurs d'activité très diverstouchant la conception et la fabrication(ameublement, aéronautique, construction,architecture). Simultanément, ledéveloppement technologique a suppriméou modifié le plus de métiers dans lesactivités de fabrication (dans les industriestextiles : découpe des tissus).

Les transformations des tâchesrequièrent une modification organisat-ionnelle…La diffusion rapide des nouvellestechnologies de l'information et de lacommunication a accru la productivitédes entreprises concernant les tâchesrépétitives. Les gains de productivitéréalisés dans les secteurs agricole etindustriel ont engendré une baisse relativedes prix des produits de ces secteurs. Lenombre d'emplois non qualifiés deproduction ont ainsi diminué, mais lesentreprises ont toujours besoin depersonnel assurant la coordination desdifférentes fonctions (production, vente,achat, distribution). La baisse du nombred'emplois non qualifiés observée sur lapériode intercensitaire en Pays de la Loireconcerne les métiers d'ouvriers nonqualifiés du BTP, de l'électricité etélectronique, de la mécanique, desindustries de process, du textile et dubois. Toutefois, la diminution des effectifsdans ces métiers a été plus faible auniveau régional qu'en France.

Les gains de productivité ont incité lesentreprises à étendre leurs activités deservices (services en ligne, sites web),leurs permettant d'améliorer leurcommunication avec les clients.

De même, les métiers liés aux TIC se sontrapprochés des utilisateurs et ontaccentué la prise en compte de leursbesoins. Les informaticiens ont dûs'adapter à des interlocuteurs de plus enplus familiarisés avec les outilsinformatiques. L'évolution technologiquea conduit à une meilleure intégration desmétiers de l'informatique dans lesservices rendus par les entreprises auxclients. Les métiers liés aux TIC supposentégalement d'être en capacité d'accomplirdes missions de services aux utilisateurs.Les entreprises fonctionnant auparavanten interne se sont ouvertes vers l'extérieurpar l'intermédiaire de l'extranet et lacommunication et le partage desinformations au sein des établissementsse sont améliorés par le biais des réseauxintranet.

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Enjeux et perspectives pour la région

Les TIC ont favorisé, par ailleurs, denouvelles formes de travail tel le télétravail .Cette forme de travail, qui existait déjà(commerciaux, ouvriers du textile), a pus'étendre en raison du développement duréseau " haut-débit " qui permet unecirculation beaucoup plus rapide desinformations.

…et requièrent des compétencestechniques et professionnellesLes TIC induisent un élargissement descompétences techniques ouprofessionnelles, en raison desdéveloppements de nouveaux concepts oude nouvelles qualifications. La majorité des formations initiales oucontinues ont intégré les outilsinformatiques et l'étude de leursapplications afin que les individus soient lemoins possible confrontés à des problèmesd'inaptitude ou pénalisés par une tropgrande inexpérience dans ce domaine lorsd'une éventuelle recherche d'emploi.

Un public apparaît à cet égard moins biensitué par rapport aux postes directement liésaux TIC : il s'agit des travailleurs les plusâgés.

n La baisse de l'emploi salarié industriellié au progrès technique

La mécanisation et l'automatisation sontdeux autres facteurs explicatifs de la baissede l'emploi dans des secteurs tels que ceuxde la mécanique, de l'électronique et dutextile. La modernisation des processus deproduction a permis aux employeurs de

gagner en productivité, a amplifié lephénomène de la substitution capital/travailet la part de l'emploi salarié de ces secteursdans l'emploi total a diminué.

Le secteur de l'automobile a été l'un dessecteurs les plus touchés par lamodification de l'organisation du travail.L'automatisation des processus defabrication des véhicules a entraîné lasuppression de nombreux postes. Dans lecadre de productions à tâches répétitives,la mise en place de chaînes deproduction a également permis des gainsde productivité au prix de suppressionsd'emplois. Les gains de productivité ainsiréalisés ont pu être réinsérés dans lecircuit économique à travers desinvestissements matériels et parfois encapital humain. Les postes étaient occupéspar des personnes souvent peu qualifiées.La mécanisation et l'automatisation onteu pour effet la diminution du nombre depostes mais aussi la nécessité de recourirà des personnes compétentes techniquementpour occuper les postes restants.

Automatisation et TIC coexistent dans leprocessus de production à traversnotamment les commandes par ordinateur,la conception assistée par ordinateur ou lescommandes de procédés. Les postes quiauparavant étaient occupés par despersonnes sans qualifications spécifiques,demandent aujourd'hui des compétencestechniques (informatique, logiciels de suivide production…).

L'automatisation et la robotique ont avanttout concerné les machines permettant deréaliser des fonctions ou assemblages devolumes importants. Aujourd'hui, ellesconcernent des fonctions de plus en plus"minutieuses" nécessitant de nouveauxoutils et machines.

Une forme d'emploi de plus en plusutilisé : l'intérim Dans un objectif de flexibilité, lesentreprises ont de plus en plus recours àl'intérim, une forme d'emploi qui a connuen France une progression très importanteau cours des dix dernières années. Commele montre le graphique ci-contre, l'emploiintérimaire a progressé de façonsensiblement identique en Pays de Loire.

50

70

90

110

130

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210

230

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Pays de la Loire

France métropolitaine

Figure 83. Evolution de l'emploi intérimaire* dans la régionPays de la Loire et en France entre 1995 et 2000

* emploi intérimaire : évolution des équivalents emploi à temps plein - région Paysde la Loire et France - base 100 en 1995 - Source : DRTEFP des Pays de la Loire

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2.2- L'insertion plus précoce sur lemarché du travail

A peine un tiers des jeunes ligériens âgésde 15 à 24 ans sont actifs. Ce taux estsupérieur à la moyenne nationale (32,5 %contre 29,8 %) mais très en deçà de lamoyenne de l'Union européenne(48,3 %). Comme pour les autres régionsfrançaises, cette spécificité tient à lastructure du système éducatif et deformation professionnelle : la France adéveloppé un système de formationessentiellement appuyé sur l'institutionscolaire et peu sur l'alternance souscontrat de travail. Toutefois, cette dernièrepratique est plus répandue dans les Paysde la Loire que dans le reste du pays.

15/19 ans : l'insertion par l'apprentissageDepuis 1959 la scolarité est obligatoirejusqu'à 16 ans. A 16 ans, les premiersdéparts vers la vie active sont enregistrés,pour 86 % d'entre eux il s'agit d'entréesen apprentissage. Conséquence de sonimportance dans la région, à 17 ans, plus

de 14 % des jeunes ligériens sont entrésdans la vie active contre 10 % dans lereste de l'hexagone. Dix-huit ans marquele début du chômage dont le tauxculmine à 19 ans chez les filles et 20 anschez les garçons.

Globalement, 10 % des jeunes ligériensâgés de 15 à 19 ans sont actifs (contre8,3 % pour la France). Parmi ceux-ci62 % sont en apprentissage contre 48 %pour la France. L'apprentissage estparticulièrement développé dans les zonesd'emploi du Segréen-sud-Mayenne et deVendée-est et ouest. Le taux de chômagedes 15/19 ans est moins important dansles Pays de la Loire. Les écarts entregarçons et filles sont manifestes dès cettetranche d'âge : les garçons sont deux foisplus nombreux à entrer dans la vie activeentre 16 et 19 ans. Mais lorsque les fillesse présentent sur le marché du travail, lerisque de se trouver au chômage est bienplus important : le taux de chômage desjeunes filles est deux fois plus élevé quecelui des garçons.

20/24 ans : l'entrée dans la vie activepar l'emploi temporaireA 20 ans, le statut d'étudiant demeureencore la norme. Parmi les actifs occupés,trois sur quatre le sont dans des emploistemporaires. A 21 ans, la moitié deshommes sont entrés dans la vie active. Ilfaut attendre 22 ans pour que les activesdeviennent majoritaires chez les jeunesfilles. Mais être actif ne signifie pasoccuper un emploi stable. Ce n'est qu'à23 ans que le nombre d'emplois stablescommence à dépasser celui des emploistemporaires. A 24 ans, un jeune surquatre occupe un emploi stable.

Globalement un peu plus de la moitié des20/24 ans sont actifs (56,1 % contre52,6 % pour la France métropolitaine). Laprincipale caractéristique de la régionréside par l'importance prise par lescontrats à durée déterminée et lesmissions d'intérim. Ils concernent 16 %des jeunes (28 % des actifs) contre 11 %au plan national.

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

99Enjeux et perspectives pour la région

Les jeunes ligériens de 15 à 19 ans sont plus actifs,notamment par l’apprentissage

Les contrats à duréedéterminée et les missions

d’intérim concernent 16 % desjeunes ligériens contre 11 % au

plan national

Tableau 36. Le recours aux CDD plus fréquentqu'ailleurs

Francenombre % %

inactifs (hors scolaires) 6 371 3 4,5scolaires 86 809 40,3 42,8chômeurs 26 651 12,4 13,3militaires du contingent 4 498 2,1 1,9apprentis 8 225 3,8 3,3stagiaires, emplois aidés 9 022 4,2 4,4intérim et CDD 33 872 15,7 11,2non salariés 2 150 1,0 1,2CDI et fonctionnaires 37 705 17,5 17,3ensemble 215 303 100 100

Pays de la Loireles 20-24 ans

Source: INSEE, RP 1999

Francenombre % %

inactifs (hors scolaires) 2 120 0,9 1,4scolaires 207 464 89,1 90,3chômeurs 4 187 1,8 2,3militaires du contingent 5 - -apprentis 14 408 6,2 4,0stagiaires, emplois aidés 949 0,4 0,4intérim et CDD 2 272 1,0 0,7non salariés 279 0,1 0,1CDI et fonctionnaires 1 253 0,5 0,7ensemble 232 937 100 100

Pays de la Loireles 15-19 ans

Tableau 35. Une plus forte proportion d'apprentis

Source : Insee recensement de la population de 1999

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En ajoutant les stages et les emplois aidés,on arrive à une proportion de 20 %d'emplois temporaires (horsapprentissage). Un record dansl'hexagone. Au sein de la région, cetteproportion est d'un quart dans les zonesd'emploi de Sarthe-nord et sud, duSegréen-sud-Mayenne, de Mayenne-nord-et-est, du Choletais, de Vendée-ouest et sud et atteint même 31 % dansVendée-est.

Conséquence de l'importance desemplois temporaires et du dynamismeéconomique dont fait preuve la région, letaux de chômage des jeunes est inférieurà la moyenne nationale. Mais cetavantage ne concerne que les jeuneshommes : l'écart entre taux de chômagedes hommes et des filles est supérieur à10 points. Cet écart est particulièrement

marqué dans les zones d'emploi deVendée.

Comparée à la moyenne française, lesPays de la Loire se distinguent par untaux d'activité des 15/24 ans plusélevé : 36,8 % contre 29,8 %.L'insertion professionnelle est plusprécoce ; le taux d'emploi est de 25 %contre 21 %.Toutefois, comparé à lamoyenne de l'union européenne(40 %), ce taux est très faible : le faireaugmenter est un des enjeux desprochaines années pour la région,comme pour la France.

25/29 ans : l'établissement dans unemploi stableA 25 ans moins d'un ligérien sur dix estétudiant. Ainsi le départ de la vie scolaires'effectue entre 17 et 25 ans pour 80 % dela population. A 26 ans, la stabilité del'emploi devient une réalité pour la moitiédes jeunes. Les femmes atteignent le tauxd'activité maximum à 27 ans : 87 %d'entre elles travaillent ou sont à larecherche d'un emploi.

La tranche des 25/29 ans est celle del'établissement dans un emploi stable : 57% de cette population occupe un telemploi (64 % des actifs) proportionproche de la moyenne nationale. Le tauxd'activité des jeunes ligériens (89 %) estsupérieur de 2 points à la moyennenationale : cet écart va se maintenirjusqu'à la tranche des 50/54 ans.

100

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

France%

inactifs (hors scolaires) 13 032 5,9 7,3scolaires 9 428 4,2 5,9chômeurs 29 440 13,3 14,3militaires du contingent 917 0,4 0,4apprentis 657 0,3 0,4stagiaires, emplois aidés 8 814 4,0 4,0intérim et CDD 35 438 16 12,5non salariés 9 129 4,1 3,7CDI et fonctionnaires 117 246 52,8 51,5ensemble 221 847 100 100

Pays de la Loirenombre

les 25-29 ans

Source: INSEE, RP 1999

Tableau 37. Un taux d’effectifs moins élevédans le reste de l’hexagone

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

101Enjeux et perspectives pour la région

Figure 84. Répartition des hommes de 15-30 ans en fonction de leur statut d'activité

Figure 85. Répartition des femmes de 15-30 ans en fonction de leur statut d'activité

Un potentiel de renouvellementcontrasté selon les métiers

Le renouvellement des générations autravail s'opère de façons très différentesselon les métiers. Dans les Pays de laLoire en 1999, le nombre d'actifs âgésde moins de 35 ans rapporté à celuides 45-54 ans est de 1,28 (100 futursretraités pour 128 jeunes).Cet indicateur est minimal pour lesdirigeants d'entreprises et maximalpour les caissiers et employés de libreservice.

Le taux de renouvellement est inférieurà la moitié des effectifs actuels pour :dirigeants d'entreprises, cadres desbanques et assurances, politique etclergé, cadres A de la fonctionpublique, employés de maison, cadresadministratifs, cadres B de la fonctionpublique, assistantes maternelles,patrons des hôtels, cafés, restaurants. Ilest à noter que ce taux derenouvellement peut être, soit un levierde politique économique (cas de lafonction publique), soit un indicateurde la transmission d'entreprises. Cesmétiers à faible renouvellement sonttous des métiers vieillissants.

Pour d'autres métiers, le taux derenouvellement est supérieur à 3 :caissiers et employés de libre service,employés et agents de maîtrise del'hôtellerie, ouvriers non qualifiés desecond œuvre du bâtiment, del'enlèvement ou formage de métal, dela manutention, du bois, coiffeurs etesthéticiens, bouchers, charcutiers,boulangers. Ce fort taux derenouvellement peut aussi signifier unturnover très élevé dans ces métiers ;taux de renouvellement élevé etjeunesse des métiers allant de pair.

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102

E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 38. La part des âges dans chaque métier en 99

code FAP84

libellé FAP84 total 1999age - 35

ansTaux

âge 45-54 ans

TauxTaux de

renouvellementL6 L6 Dirigeants entreprises 9 710 1 069 11,0 4 280 44,1 25Q2 Q2 Cadres banques et assurances 7 609 1 072 14,1 3 490 45,9 31X0 X0 Prof. politique et clergé 1 467 111 7,6 291 19,8 38P2 P2 Fonction publique cat a 15 744 2 827 18,0 6 341 40,3 45T1 T1 Employés de maison 15 704 2 738 17,4 5 952 37,9 46L5 L5 Cadres administratifs 11 588 2 181 18,8 4 569 39,4 48P1 P1 Fonction publique cat b 18 624 3 301 17,7 6 839 36,7 48T2 T2 Assistants maternels, aides à domicile 39 437 7 179 18,2 14 488 36,7 50S3 S3 Patrons HCR 10 119 1 853 18,3 3 673 36,3 50J6 J6 Cadres transports 1 889 377 20,0 733 38,8 51Q1 Q1 Employés, techniciens assurances 12 583 2 751 21,9 4 890 38,9 56V2 V2 Médecins et assimilés 15 282 2 959 19,4 5 253 34,4 56P3 P3 Professionnels du droit 1 930 401 20,8 693 35,9 58J2 J2 Conducteurs engins traction 964 215 22,3 346 35,9 62B7 B7 Cadres BTP 6 404 1 438 22,5 2 265 35,4 63Q0 Q0 Employés, techniciens banque 14 017 3 756 26,8 5 414 38,6 69B1 B1 OQ travaux publics et béton 4 951 1 111 22,4 1 588 32,1 70W0 W0 Enseignants 59 763 15 502 25,9 21 921 36,7 71H0 H0 Ingénieurs techniques industrie 5 322 1 294 24,3 1 799 33,8 72F1 F1 OQ textile et cuir 11 312 2 683 23,7 3 671 32,5 73A0 A0 Agriculteurs, sylviculteurs 61 124 14 668 24,0 19 838 32,5 74J4 J4 Agents exploitations transports 2 391 596 24,9 763 31,9 78L3 L3 Secrétaires de direction 3 871 1 018 26,3 1 292 33,4 79P0 P0 Fonction publique cat c 44 556 11 436 25,7 14 240 32,0 80F5 F5 Techniciens AM des industries légères 3 335 895 26,8 1 077 32,3 83T6 T6 Employés des services divers 5 744 1 496 26,0 1 731 30,1 86R4 R4 Cadres commerciaux 12 654 3 400 26,9 3 853 30,4 88F0 F0 ONQ textile et cuir 12 519 3 295 26,3 3 567 28,5 92D6 D6 Techniciens AM en mécanique 14 205 4 393 30,9 4 737 33,3 93B5 B5 Conducteurs engins BTP 2 805 808 28,8 870 31,0 93T4 T4 Agents entretien 67 957 20 703 30,5 20 356 30,0 102B2 B2 OQ gros oeuvre bâtiment 19 866 6 198 31,2 6 068 30,5 102G0 G0 OQ maintenance 18 062 5 741 31,8 5 529 30,6 104V1 V1 Infirmiers, sage femmes 21 325 6 690 31,4 6 386 29,9 105D4 D4 OQ mécanique 16 599 5 601 33,7 5 122 30,9 109B4 B4 OQ bâtiment second œuvre 31 687 10 413 32,9 9 332 29,5 112J3 J3 Conducteurs véhicules 39 938 13 020 32,6 11 333 28,4 115G1 G1 Technicien AM maintenance 13 301 4 545 34,2 3 947 29,7 115B6 B6 Techniciens BTP 7 967 2 769 34,8 2 351 29,5 118C2 C2 Technicien AM électricité 6 222 2 160 34,7 1 798 28,9 120L4 L4 Techniciens administratifs 14 951 5 287 35,4 4 302 28,8 123

00 Ensemble 1 289 937 458 626 35,6 357 020 27,7 128D2 D2 OQ formage métal 9 833 3 518 35,8 2 662 27,1 132U0 U0 Prof. de la communication 2 640 933 35,3 701 26,6 133D5 D5 Ouvriers réparation automobile 12 451 4 606 37,0 3 225 25,9 143E2 E2 Techniciens AM process 12 363 4 814 38,9 3 356 27,1 143C1 C1 OQ électricite et électronique 7 191 2 938 40,9 2 022 28,1 145F4 F4 Ouvriers des industries graphiques 4 981 1 892 38,0 1 292 25,9 146V3 V3 Professions paramédicales 12 930 4 880 37,7 3 249 25,1 150J1 J1 OQ manutention 19 090 7 234 37,9 4 811 25,2 150N0 N0 Personnels études et recherche 7 281 2 774 38,1 1 752 24,1 158R3 R3 Intermédiaires de commerce 15 879 6 463 40,7 4 019 25,3 161L2 L2 Employés administratifs 21 918 8 902 40,6 5 510 25,1 162F3 F3 OQ bois 7 131 2 727 38,2 1 679 23,5 162L0 L0 Secrétaires 27 733 10 873 39,2 6 669 24,0 163E1 E1 OQ process 22 966 9 186 40,0 5 588 24,3 164A3 A3 Marins, pêcheurs 3 928 1 596 40,6 966 24,6 165V0 V0 Aides soignants 23 106 8 657 37,5 5 222 22,6 166T3 T3 Gardiens 4 988 2 192 43,9 1 290 25,9 170A1 A1 Maraîchers, jardiniers 23 408 9 602 41,0 5 485 23,4 175A2 A2 Techniciens, cadres agriculture 3 886 1 630 41,9 914 23,5 178W1 W1 Formateurs, recruteurs 7 358 2 993 40,7 1 678 22,8 178T5 T5 Armée, pompiers, police 13 328 6 153 46,2 3 344 25,1 184D1 D1 OQ enlèvement métal 10 917 4 908 45,0 2 565 23,5 191R2 R2 Représentants 31 614 13 791 43,6 7 163 22,7 193R1 R1 Vendeurs 38 808 17 508 45,1 9 047 23,3 194U1 U1 Prof. des arts 6 744 2 862 42,4 1 425 21,1 201L1 L1 Comptables 19 458 8 652 44,5 4 218 21,7 205C0 C0 ONQ électricite et électronique 6 244 3 079 49,3 1 369 21,9 225V4 V4 Professionnels action sociale 24 206 11 482 47,4 4 956 20,5 232S1 S1 Cuisiniers 9 499 4 634 48,8 1 968 20,7 235J5 J5 Agents tourisme et transports 4 956 2 327 47,0 962 19,4 242K0 K0 Artisans et ouvriers artisanaux 8 777 3 913 44,6 1 610 18,3 243M0 M0 Informaticiens 12 651 6 014 47,5 2 287 18,1 263E0 E0 ONQ process 32 385 16 369 50,5 6 075 18,8 269D3 D3 ONQ mécanique 20 120 10 896 54,2 3 988 19,8 273B0 B0 ONQ gros oeuvre bâtiment 11 622 6 396 55,0 2 155 18,5 297F2 F2 ONQ bois 4 373 2 315 52,9 748 17,1 309S0 S0 Bouchers, charcutiers, boulangers 13 087 7 290 55,7 2 329 17,8 313J0 J0 ONQ manutention 24 483 13 813 56,4 3 915 16,0 353T0 T0 Coiffeurs, esthéticiens 10 097 6 389 63,3 1 488 14,7 429D0 D0 ONQ enlèvement ou formage métal 3 948 2 455 62,2 560 14,2 438B3 B3 ONQ bâtiment second œuvre 8 474 5 317 62,7 1 151 13,6 462S2 S2 Employés, AM hôtellerie 19 167 12 369 64,5 2 419 12,6 511R0 R0 Caissiers employés de libre service 18 420 11 334 61,5 2 200 11,9 515

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103Enjeux et perspectives pour la région

2.3- Les projections de populationactive

Vers un retournement historique en2007La population active ligérienne devraitcontinuer à croître jusqu'en 2007. A partirde cette date, cette tendance s'inverseraitavec la sortie progressive de la vie activedes baby-boomers et leur remplacementpar des générations moins nombreuses.

Les prochaines années vont marquer unerupture dans l'histoire démographiquerécente, après plusieurs décennies decroissance ininterrompue. À l'origine decette inflexion de tendance se trouve le jeudes générations successives et de leurremplacement. Les générations nées entre1946 et 1975, dites du " baby-boom ", sontà la croisée des chemins : les individus quiles composent vont atteindreprogressivement l'âge du départ à laretraite. Elles vont succéder à desgénérations peu nombreuses, nées justeavant ou pendant la seconde guerre

mondiale, d'où une augmentation dessorties de la vie active. De plus, lesindividus qui vont les remplacer sur lemarché du travail, nés après 1980, sontmoins nombreux que leurs aînés. Uneremontée modérée des taux d'activité necompenserait pas cet effet démographique.La diminution de la population activeapparaît inéluctable.

n Diminution de la population activeligérienne après 2007

En 1999, dans les Pays de la Loire, onrecensait 1 458 600 actifs. Cettepopulation a augmenté de 9 % entre 1990et 1999, soit quasiment 1 % par an. Surles 120 000 actifs supplémentaires,deux sur trois sont des femmes. Haussede l'activité féminine et croissance de lapopulation en âge de travaillerexpliquent cette forte progression, deuxfois supérieure à la moyenne nationale.Les migrations d'actifs durant lesannées 1990 ont été légèrementnégatives, l'excédent des arrivées sur lesdéparts des personnes actives de plus de30 ans n'ayant pas compensé le déficitpour les moins de 30 ans.

Si les tendances passées en matière decomportements d'activité, de migrations etde mortalité se maintiennent, la populationactive ligérienne devrait croître jusqu'en2007, puis décroître. On compterait ainsi 1533 900 actifs en 2007. Entre 2007 et2015, la population active diminueraitd'environ 4 100 personnes par an. Audébut 2015, elle s'établirait à 1 501 300personnes. Il s'agit du niveau de ressourcesen main-d'œuvre dont pourrait disposer lesPays de la Loire à l'horizon 2015, et nond'un niveau d'emplois (la population activecomprenant les individus qui occupent ouqui recherchent un emploi). Malgré leretournement à la baisse en 2007, la régioncompterait en 2015, un nombre d'actifsplus élevé qu'en 1999.

Entre 2015 et 2030, la décroissance de lapopulation active s'accélèrerait avec 5 600personnes en moins chaque année. En2030, les Pays de la Loire ne compteraitplus que 1 417 200 actifs, soit un niveauinférieur de 3 % à 1999.

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030

Arrivées 15-24 ans Sorties 55 ans et plus Variante A

Variante A : décalage de 5 ans des taux d'activité de 50 à 54 ans àl'horizon 2025Source : INSEE - Omphale - RP

Tableau 39. Evolution des entrées et sorties sur le marché du travail (effectifs annuels moyens)

1999-2015 2015-2030Entrées nettes de 15 à 24 ans 34 900 32 800Solde de 25 à 54 ans -900 -300Sorties nettes de 55 ans et plus 31 400 38 100Effet de la variante A sur les sorties -1 800 900

Variante A : décalage de 5 ans des taux d'activité de 50 à 54 ansà l'horizon 2025Source : Insee - Omphale, recensements

Figure 86. Evolution des entrées et sorties dumarché du travail

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Enjeux et perspectives pour la région

n Primauté de l'effet démographiqueLa décroissance de la population activeaprès 2007 s'explique par des raisonsdémographiques, essentiellement par lejeu des générations successives. À tauxd'activité constants, la population activeligérienne augmenterait de 6 200personnes par an entre 1999 et 2007 etdiminuerait de 5 300 personnes par anentre 2007 et 2015, en moyenne.Globalement, sur la période 2000-2015,l'effet démographique est pratiquementneutre. Cet effet démographique inclut uneffet génération et un effet migration. Àpartir de 2007, c'est l'effet génération quiexplique les pertes d'actifs. Lesgénérations entrant sur le marché dutravail sont moins nombreuses que lesgénérations sortantes. Les migrations necontribuent que pour un sixième à ladécroissance de la population active.Dans un scénario où l'effet desmigrations serait plus favorable, leretournement ne serait retardé que d'unan et la population active en 2015compterait alors 1 532 200 actifs.

Entre 2015 et 2030, l'effet démographiqueserait négatif (- 0,4 % par an) et, à tauxd'activité constants, ferait diminuerd'environ 6 300 personnes par an lapopulation active. L'effet génération estprépondérant, les migrations necontribuant que très marginalement àla décroissance.

n Proportionnellement plus de seniorsSous l'effet des remplacements desgénérations et de l'évolution descomportements d'activité, la structurede la population active va se modifier.Le vieillissement, déjà perceptible, vase poursuivre. Le poids des actifs âgésde 50 ans et plus, les seniors, va serenforcer : leur part dans la populationactive passerait de 16,5 % en 1999 à22,9 % en 2015. En particulier, lenombre des 55 ans ou plus devraitpresque doubler en quinze ans. En2015, près d'un actif sur dix (9,4 %)aurait au moins 55 ans. Inversement lenombre de jeunes va diminuer et en2015 l'effectif des moins de 30 ansserait légèrement inférieur à celui desseniors de 50 ans ou plus. Les entréesnettes sur le marché du travail desjeunes âgés de 15 à 24 ans devraientdiminuer légèrement sur la période (de36 500 par an entre 1999 et 2007 à33 200 après 2007). En revanche, lessorties nettes après 55 ans passeraientde 26 100 en rythme annuel avant2007 à 36 600 ensuite. Le nombre desortants dépasseraient celui desentrants en 2008.

Entre 2015 et 2030, la pyramide desâges des actifs va se modifier aubénéfice des âges extrêmes. La part desjeunes augmenterait légèrement,notamment celle des moins de 25 ans.Le poids des seniors se renforcerait : àl'horizon 2030, 23,9 % des actifsseraient âgés d'au moins 50 ans. Lesactifs de 55 ans et plus seraient plusnombreux en 2030 qu'en 2015 etreprésenteraient 10,5 % de lapopulation active.

Figure 87. Composantes de l'évolution de la population active

-0,60

-0,40

-0,20

0,00

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

1,20

1,40

2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030

variation annuelle Effet DémographiqueEffet taux d'activté (1)

(1) : Effets par rapport aux taux d'activité de l'année précédente et non des tauxd'activité de 1999Source : Insee - Omphale, recensements

effectifs taux (%) effectifs taux (%)Population activedébut de période 1 458 600 1 501 300fin de période 1 501 300 1 417 200Evolution 42 700 -84 100Evolution annuelle moyenne 2 700 0,18 -5 600 -0,38effet taux d'activité 1 900 0,13 700 0,05effet démographique 800 0,05 -6 300 -0,44

1999-2015 2015-2030

Tableau 40. Composantes de l'évolution de la population active

Source : Insee - Omphale, recensements

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

105Enjeux et perspectives pour la région

Enfin, la population active va continuerde se féminiser. Entre 1999 et 2015, lenombre d'actives passerait de 669 700à 701 600 (+ 4,8 %) et celui des actifsde 788 900 à 799 700 (+ 1,4 %). Enconséquence, la part des femmes dansla population active croîtrait de 45,9 %à 46,7 %.

n Une évolution conforme à lamoyenne françaiseCe bouleversement historique del'évolution de la population activeconcernera la quasi-totalité des régionsfrançaises. Comme pour les Pays de laLoire, la population active en Francemétropolitaine atteindrait sa taillemaximale en 2007 (27 504 000personnes). Après 2007, les sortiesnettes des 55 ans ou plus seraient enmoyenne de 641 000 par an contre490 000 entre 1999 et 2007, lesentrées nettes des jeunes se maintenantautour de 610 000 par an. En 2015, oncompterait 27 153 000 actifs enFrance, soit 2,3 % de plus qu'en 1999(contre + 2,9 % pour les Pays de laLoire). Seniors de 50 ans ou plus etjeunes de moins de 30 ans seraientalors d'effectifs comparables et enproportions (23 %) voisines de cellesdes Pays de la Loire. Parmi les 22régions métropolitaines, neuf devraientvoir une diminution de leurpopulation active en 2015 par rapportà 1999. Les régions du sud de laFrance et l'IIe-de-France devraientconnaître une évolution largementsupérieure à la moyenne française.

n Risques de pénurie de main d'œuvre La diminution de la population activerisque d'engendrer des situations depénurie de main-d'œuvre dans certainssecteurs d'activité, métiers outerritoires, créant de la concurrencepour attirer ou garder les actifs. Uneremontée du taux d'activité après 55ans serait donc efficace pour contenirla baisse. Toutefois, augmenter les tauxd'activité des seniors n'a de sens ques'ils restent dans l'emploi, ce quinécessite une réflexion sur la formationcontinue, l'organisation du travail et lamobilité interne aux entreprises. Plusgénéralement, la baisse de lapopulation active ne signifie pasautomatiquement une baisse duchômage : certes l'offre de travailpourrait être plus faible mais lademande de travail dépend beaucoupdu contexte économique. En outre, lesindividus ne sont pas spontanémentinterchangeables et pénuries de maind'œuvre pourraient bien coexister avecchômage.

Des variantes fondées sur desmodifications de comportementd'activité

Le scénario central de projection de lapopulation active est défini à partird'un scénario de projection de lapopulation totale et d'une hypothèsed'évolution des taux d'activité.Le scénario de projection depopulation totale retenu par l'INSEE àl'horizon 2030 est : maintien de lafécondité au taux de 1999, baisse de lamortalité au même rythme que latendance métropolitaine, maintien desquotients migratoires entre 1982 et1999.

Le scénario d'activité s'appuie sur lasérie des taux d'activité par âge deshommes et des femmes observés dansla zone au recensement de 1999. Cestaux suivent ensuite l'évolutiontendancielle des taux d'activité parsexe et âge (au sens du BIT) retenuepour la France de 2000 à 2030.

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027 2029

En %

tmoins25 tmoins30 tplus50 tplus55

Source : INSEE - Omphale -

Figure 88. Structure par âge de la population active (scénario tendanciel)

En 2015, seules les régions duSud et de l’Ile-de-France

connaîtront une augmentationsensible de la population active

Définitions- population active : elle comprend les

individus occupant un emploi (populationoccupée) et les chômeurs au sens du BIT

- taux d'activité : proportion d'actifs d'unetranche d'âge au sens du BIT dans lapopulation totale de la même tranched'âge

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106

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Enjeux et perspectives pour la région

Quatre variantes sont envisagées : - dans la première, on fait remonter

progressivement les taux d'activitédes 55-59 ans. On suppose qu'en2025 ils seront au niveau de ceux de50-54 ans en 1999 ;

- dans la seconde, on fait remonterprogressivement les taux d'activitédes 55-64 ans (extension de lavariante précédente). On supposequ'en 2025 ils seront au niveau deceux des 50-59 ans en 1999 ;

- dans la troisième, on fait remonter lestaux d'activité des 20-24 ans de tellesorte qu'en 2015, ils soient auniveau des 21-25 ans en 1999(entrée plus rapide sur le marché dutravail) ;

- dans la quatrième, on fait remonterles taux d'activité féminin au niveaude ceux de la région Ile-de-France(taux d'activité le plus élevé) dès2005.

n Effet marginal de la hausse des tauxd'activité

En matière d'activité, la projectioncentrale suppose que les principalestendances observées dans le passé vontse prolonger et se stabiliser (contexteconjoncturel et institutionnel inchangé).Les projections ont été réalisées avant

le vote de la récente loi sur lesretraites ; les changements decomportement qu'elle pourrait induirene sont pas pris en compte. Toutefois,ils ne pourraient que retarder lesretournements sans pouvoir le remettreen cause. Globalement, en projection,les taux d'activité varient très peu après1999. A cette date, 85,9 % deshommes âgés de 20 à 59 ans étaientactifs et 77,5 % des femmes. Avant25 ans, le taux d'activité est inférieur à20 % et à 10 % au-delà de 60 ans. Il estlégèrement inférieur à 50 % (48,5 %)entre 50 et 54 ans.

Les tendances des taux d'activité ontété assez stables récemment. On notenéanmoins que la baisse des tauxd'activité des jeunes, due à laprolongation des études, s'est interrompue.

Celle des taux d'activité des hommes àpartir de 55 ans et des femmes au-delàde 60 ans s'est ralentie en raison de laréforme du régime des retraites dans lesecteur privé en 1993. Les tauxd'activité pourraient même remonteravec l'arrivée de générations entièresdans la vie active plus tardivement quidevront cotiser plus longtemps.L'activité féminine ne progresseraitplus qu'entre 45 et 59 ans. L'évolutiontendancielle des taux d'activité retenuepour ces projections conduirait à ungain d'environ 2 000 actifs supplémentairespar an, en moyenne, entre 1999 et2015. La croissance de la populationactive sur la période lui seraitlargement imputable.

Sur la période 2015/2030, les gainspotentiels seraient nettement plusfaibles avec seulement 700 actifssupplémentaires par an, en moyenne.

1 400 000

1 450 000

1 500 000

1 550 000

1 600 000

1 650 000

1 700 000

1999 2004 2009 2014 2019 2024 2029

Scénario tendanciel

Scénario augmentation taux d'activité 20/24 ans

Scénario augmentation taux d'activité

Scénario augmentation taux d'activité

Scénario augmentation taux d'activité

Source : INSEE - Omphale - RP

Figure 89. Projections de population active de 1999 à 2030

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107Enjeux et perspectives pour la région

n Remontée des taux d’activité desseniors (variantes A et D)

Le scénario tendanciel "à contexteinchangé" dessine pour l'avenir desperspectives de diminution progressivedes ressources en main-d'œuvre et,parallèlement, d'une augmentationimportante de la population inactiveâgée. De telles perspectives peuventinciter à une mobilisation d'actifssupplémentaires à travers uneremontée de l'âge effectif de cessationd'activité. Pour modéliser l'impactd'un scénario plus poussé de remontéede l'âge effectif de retrait d'activité surle potentiel de main-d'œuvre, on faitl'hypothèse qu'on parviendrait àdécaler de cinq ans vers le haut lesprofils actuels de cessations d'activité.

On fait ainsi remonter progressivementles taux d'activité des 55-59 ans (auniveau de ceux des 50-54 ans avec unrattrapage en 2025). Cette hypothèsepermet d'apprécier le gisement demain-d'œuvre supplémentaireconstitué par les travailleurs âgés de 55ans et plus et, également, d'apprécierl'objectif européen visant un tauxd'emploi des 55-64 ans d'au moins 50% d'ici 2010. Par rapport au scénariotendanciel, l'impact d'un tel scénariose traduirait par un gain potentiel de 51500 actifs supplémentaires en 2015 etde 60 500 en 2030. Toutefois, ladécroissance de la population activene serait retardée que de deux ans. Lapart des actifs de 50 ans ou plus seraitde 25,5 % en 2015 (28 % en 2030)contre 22,9 % dans le scénariotendanciel (23,9 %).

Le taux d'activité des 55/59 ans seraitde 74 % en 2015 (54 % dans lescénario tendanciel) et de 88 % en2030. Pour la classe d'âge 55/69 ans letaux d'activité serait de 40 % en 2015,dix points de plus que dans le scénariotendanciel. Cet accroissement serait,toutefois, nettement insuffisant pouratteindre voir même approcherl'objectif européen pour l'emploi des55-64 ans. En 2010 le taux d'activité

serait de 30 % dans le scénariotendanciel et de 38 % dans la varianteconsidérée : très loin d'un tauxd'activité de 50 % et plus encore d'untaux d'emploi de 50 %.Pour que le taux d'activité des 55-64ans remonte significativement il fautégalement que celui des 60-64 ansprogresse. On va décaler de cinq ans le profil actuel de cessation d'activité des55-64 ans, et non plus seulement celuides 55-59 ans. On suppose qu'en2025, les 55-64 ans auront lescomportements d'activité des 50-59ansen 1999.

Sous cette hypothèse d'école, les gainspotentiels par rapport au scénariotendanciel seraient très importants : de120 000 actifs supplémentaires en2015 et après 2025, d'environ 200 000personnes, soit environ 14 % d'actifsen plus. La population active, danscette hypothèse, continuerait àaugmenter au fur et à mesure dudécalage des profils des taux d'activité,jusqu'en 2025. La population activeculminerait alors à 1 644 100personnes (contre 1 533 900 en 2007dans le scénario tendanciel). La partdes seniors de 50 ans ou plus serait de28,6 % en 2015 (33,1 % en 2030) etcelle des 55 ans ou plus de 15,9 % en2015 (21 % en 2030). Le taux d'activitédes 55/64 ans serait de 55 % en 2015,15 points de plus que dans le scénariotendanciel. L'accroissement d'activiténe permettrait toutefois pas d'atteindrel'objectif européen d'un taux d'emploide 50 % en 2010 mais il l'approcherait(avec un taux d'activité d'environ48 %). En 2030 le taux d'activité des55/64 ans serait sous cette hypothèsede 71 %.

n Remontée des taux d’activité des 20-24 ans (variante C)

Si les taux d'activité des jeunes de 15 à24 ans ont cessé de diminuer, il n'endemeure pas moins qu'ils sont faiblespar rapport aux pays européens. Unevariante possible des projectionsconsiste alors à supposer une remontée

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Enjeux et perspectives pour la région

des taux d'activité des 20-24 ans auniveau de ceux des 21-25 ans à l'horizon2015. Le gain ne serait alors que de16 400 personnes en 2015 par rapport auscénario tendanciel et la part des jeunesne progresserait que faiblement. Lapopulation active cesserait toujours decroître en 2007.

n Activité féminine (variante B)On peut envisager que l'activité fémininecontinue à se développer, malgré lessignes de ralentissement observés pour les

générations récentes. Dans un cadrefacilitant une meilleure conciliation entrevie familiale et vie professionnelle, lestaux d'activité féminine pourraient s'éleverplus fortement que ne le suggère laprojection tendancielle. On fait l'hypothèseque les taux d'activité des ligériennesrejoindraient ceux des franciliennes (lesplus élevés en France) : les gains potentielsseraient très faibles de l'ordre de 3 000femmes actives supplémentaires à l'horizon2015. Le retournement de la populationactive aurait toujours lieu en 2007.

1999 2007 2015 2007 2015 2007 2015 2007 2015 2007 2015Moins de 30 ans 384 900 376 400 343 300 376 400 343 300 376 900 343 800 385 400 359 600 376 400 343 300dont moins de 25 ans 182 600 177 900 163 300 177 900 163 300 177 900 163 300 186 900 179 700 177 900 163 300

30 à 49 ans 832 500 827 700 813 500 827 700 813 500 829 900 815 600 827 700 813 600 827 700 813 600

50 ans et plus 241 200 329 800 344 500 356 100 396 000 329 800 344 500 329 800 344 500 379 900 464 500dont 55 ans et plus 79 100 133 600 141 600 157 300 188 500 133 600 141 600 133 600 141 600 181 100 257 100 60 ans et plus 11 300 11 900 15 800 11 900 15 800 11 900 15 800 11 900 15 800 35 700 84 400

Total 1 458 600 1 533 900 1 501 300 1 560 200 1 552 800 1 536 600 1 503 900 1 542 900 1 517 700 1 584 000 1 621 400

Hommes 788 900 821 700 799 700 834 100 824 100 821 700 799 700 825 900 807 400 847 500 861 300Femmes 669 700 712 200 701 600 726 100 728 700 715 000 704 200 717 000 710 300 736 500 760 100

Part des moins de 30 ans 26,4 24,5 22,9 24,1 22,1 24,5 22,9 25 23,7 23,8 21,2Part des 50 ans ou plus 16,5 21,5 22,9 22,8 25,5 21,5 22,9 21,4 22,7 24 28,6Part des femmes 45,9 46,4 46,7 46,5 46,9 46,5 46,8 46,5 46,8 46,5 46,9

Tableau 41. Evolution de la population active

Variante A : décalage de 5 ans des taux d'activité de 50 à 54 ans à l'horizon 2025Variante B : montée des taux d'activité féminin au niveau de l'Île-de-France à l'horizon 2005Variante C : décalage de 5 ans des taux d'activité de 20 à 24 ans à l'horizon 2015Variante D : décalage de 5 ans des taux d'activité de 50 à 59 ans à l'horizon 2025

Source : Insee - Omphale, recensements

Les variantes au scénario tendancieltestées dans cet exercice deprojection, ne sont que des hypothèsesd'école reposant sur des évolutionsdémographiques et des modificationssimulées de comportement d'activité.Elles montrent toutefois que lescénario le plus "efficace", touteschoses égales par ailleurs, pourcontenir la diminution inéluctable de

la population active, est celui de laremontée des taux d'activité des55/64 ans. Elles montrent égalementque l'objectif européen d'un tauxd'emploi des 15/64 ans de 70 % en2010 sera difficile à atteindre avec unchômage massif : le taux d'activité de15/64 ans se situant autour de 70 %selon les différentes variantes.

Remonter les taux d’activitédes 55-64 ans est la seulevariante pour modifier le

scénario tendanciel

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109Enjeux et perspectives pour la région

La poursuite de la baisse du nombred'exploitations agricoles débutée en1962 (de 147 124 exploitants agricolesen 1982 à 58 199 en 1999), ladiminution du nombre d'artisans,commerçants et chefs d'entreprise (de95 160 en 1982 à 82 575 en 1999), etsurtout l'essor du tertiaire et del'activité féminine depuis 1975, ontengendré le rapprochement de laproportion d'effectifs salariés ligériensà la moyenne nationale.

0

100000

200000

300000

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700000

hommes1990

femmes hommes1999

femmes

Figure 91. Evolution des effectifs salariés selon le sexe enPays de la Loire

Source : INSEE

De 1990 à 1999, les effectifs salariésligériens sont passé de 973 595 à1 119 811 personnes, soit uneprogression de 13 %. Les femmescontribuent fortement à cette progressionavec un taux d'évolution de 18 %, deuxfois plus élevé que celui des hommes.L'augmentation des emplois dans lesservices, majoritairement occupés par lesfemmes, peut expliquer ce constat.

Au niveau national, on peut s'étonner devoir les effectifs salariés masculins baisserde 0,3 % durant cette période.L'augmentation de 5 % des effectifssalariés semble donc être le seul fait desfemmes dont les effectifs salariés ontprogressé de 12 %.

3.1- L’ajustement sur le marchédu travail et progression denouvelles formes d'emplois

La montée de l'emploi salarié

En 1982, la région se distinguaitsensiblement des autres régionsfrançaises avec un taux de salariés de78,6 % contre 83 % pour la moyennefrançaise. En 20 ans, la région s'estprogressivement rapprochée de lamoyenne nationale pour atteindre90,5 % d'emplois salariés en 2002, soit0,7 point de moins que pourl'ensemble des régions françaises.

De 1982 à 2002, les effectifs salariésligériens ont connu une croissancesupérieure à la moyenne nationale avecla création de 345 685 emplois salariés etune progression de 28 % de l'ensembledes effectifs salariés (+ 21 % pour lamoyenne nationale).

La faible proportion des effectifs salariésligériens par rapport à la moyennefrançaise au début des années 80 peuts'expliquer par l'importance des secteursagricole, industriel et artisanal. Le poidsrelatif des exploitants, indépendants etemployeurs de ces secteurs a augmenté lapart des non salariés dans l'emploi totalligérien.

0

5

10

15

20

25

1982 1990 1999 2002

Non salariés (Pays de la Loire)Non salariés (Moyenne nationale)

en %

Figure 90. Evolution de la part del'emploi non salarié dans l'emploi total

Source : Données INSEE

3 - Les problèmesd'ajustement sur

le marché dutravail

La région connaît depuis lesannées 80 un rattrapage du

nombre d’emplois salariés

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110

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Enjeux et perspectives pour la région

Le nombre d'emplois non salariés adiminué de 87 % de 1982 à 1990.

Durant la décennie 90, leurs effectifs ontconnu une baisse de 39 %. La chute a étémoins importante qu'au niveau national(- 57 %), eu égard à la plus faiblediminution des effectifs agricoles en Paysde la Loire que dans d'autres régionsfrançaises.

Les effectifs non salariés ligériens sontpassés de 21,3 % en 1982 à 9,5 % en2002.

Les indépendants/employeurs concernent143 500 personnes en 1990 et 149 500en 1999. Cette croissance estprincipalement le fait des femmes (6 000actifs sur un total de 39 800 personnes en1999), alors que celui des indépendantset employeurs hommes ne progressaitque de 200 personnes. La proportion defemmes chez les indépendants etemployeurs a augmenté de 3 points de%. Ces emplois concernaient 27 % desfemmes non salariées en 1999, contre24 % en 1990. Malgré cette progression,leur part reste inférieure à la moyennefrançaise (29 % en 1999 et 27 % en1990).

Les effectifs non salariés concernentprincipalement l'agriculture et laconstruction. Ces secteurs concentraient90 % des emplois non salariés en 1996,contre 75 % en 2000. La part des effectifsnon salariés dans l'emploi total est en2000 plus importante dans le commerceet les services que dans l'agriculture (leurpoids était à peu près similaire en 1996).

Une forte progression de l'emploitemporaire

Les formes d'emploi ont profondémentévolué depuis les années 80. La flexibilitédu marché du travail et la forteprogression du chômage ont généré denouvelles pratiques d'embauchecaractérisées par des contrats précaires ettemporaires.

De 1990 à 1999, la croissance del'emploi salarié s'est accompagnée d'unehausse des emplois précaires ettemporaires. Les emplois salariés ontaugmenté de 13 % passant de 974 000 en1990 à 1 120 000 en 1999, alors que lapart des emplois temporaires dansl'emploi total augmentait de 39 %, de137 600 emplois en 1990 à 211 740 en1999.

Tableau 42. Taux d'évolution des effectifssalariés selon le sexe de 1990 à 1999

Pays de la Loire FranceHommes 9% -0,3%Femmes 18% 12%Ensemble 13% 5%

Source : données INSEE

De 1990 à 1999, croissance de l’emploi salarié

accompagnée d’une hausse des emplois précaires et

temporaires

"emploi précaire" : les emplois en intérimet en CDD."emploi temporaire" : ensemble desemplois précaires, les apprentis, lesstagiaires et les emplois aidés.

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E t u d e p r o s p e c t i v e r é g i o n a l e - P a y s d e l a L o i r e - m a r s 2 0 0 5

111Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 44. Taux d'emploi précaire et temporaire

Taux d'emploi précaireen (%)

Taux d'emploi temporaire

en (%)

Structure de l'ensemble des salariés

en (%)

Par sexeHommes 9,9 11,5 53,8Femmes 10,3 13,6 46,2

Par tranche d’âgede 15 à 24 ans 28,8 36,6 9,3de 25 à 49 ans 9,1 11,3 73,350 ans et plus 3,9 4,7 17,4

Par catégorie socio-professionnelleCadres 5,1 5,1 8,0Professions intermédiaires 8,3 9,9 21,4Employés 8,5 12,9 31,4Ouvriers 13,3 15,0 39,2

Par grands secteurs d’activitéAgriculture 20,3 21,6 2,7Industrie 5,2 5,4 25,2Construction 5,8 6,9 6,3Tertiaire 11,9 15,4 65,8

Ensemble 10,1 12,5 100,0

Source : INSEE - Enquêtes emploi 1997 -1998

Tableau 43. Poids des emplois précaires ettemporaires parmi les salariés (en %)

1990 1999 1990 1999Hommes 7,2 11,4 11,1 16,4Femmes 7,9 13,5 12,3 18,9Moins de 25 ans 21,4 33,6 44,5 63,8De 25 à 49 ans 5,9 11,1 7,3 13,950 ans et plus 2,4 6,0 2,8 7,7

Loire-Atlantique 8,0 12,3 11,7 17,2Maine et Loire 7,5 12,5 12,2 18,0Mayenne 7,1 12,2 11,4 17,5Sarthe 6,9 11,8 11,2 16,9Vendée 7,2 13,0 11,1 18,7Pays de la Loire 7,5 12,3 11,6 17,6France 6,5 10,6 10,1 15,3

Emplois précaires(%)

Emplois temporaires(%)

Source : INSEE, RP 1990 et 1999

La précarité de l'emploi est plus présenteen Pays de la Loire qu'en France.L'emploi temporaire y est de 2,3 pointsde % plus élevé qu'au niveau national(17,6 % des ligériens concernés).L'emploi précaire touche 12,3 % dessalariés ligériens en 1999, soit 1,7 pointsde % de plus que pour la moyennenationale. La part de ces emplois aconsidérablement augmenté de 1990 à1999.

Avec 196 713 emplois en 1999, lesemplois temporaires concernent plusd'1 salarié sur 6 (moins d'1 sur 8 en1990). Ces emplois représentent 57 % del'ensemble de la création d'emploi de1990 à 1999.Il n'y a pas de différence significativeentre les départements ligériens, tous sesituent autour des 12 % pour les emploisprécaires et de 17 % pour les emploistemporaires.

La précarité de l’emploiplus présente

en Pays de la Loire

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Enjeux et perspectives pour la région

n ApprentisDe 1990 à 1999, le nombre d'apprentis aaugmenté de 7 % passant de 21 822 à23 521 salariés. Ils représentent en 19992,1 % de l'ensemble des salariés. Auniveau national, le nombre d'apprentissous contrat a chuté de 19 %, leur part estde 1,5 % en 1999. On constate qu'entreles deux recensements la part deshommes a augmenté aussi bien dans larégion qu'en France, ils sont passés de 67à 73 %. La proportion des femmes parmi

les apprentis dans la région est, avec27 % en 1999, inférieure de 5 pointsde % à la moyenne nationale.

n IntérimLe nombre d'intérimaires dans larégion est passé de 11 600 à 38 800 de1990 à 2003, soit une croissance de70 %. Le poids de la région dans laFrance est de 7 % en 2003.

Cette forme d'emploi représente 2,6 %de l'emploi salarié total. La croissanceet la proportion des emplois sontsupérieures à la moyenne française(+ 40 %, 1,6 % de l'emploi salariétotal). Pourtant, au début des années90, l'intérim en Pays de la Loire avait lamême ampleur qu'au niveau national.C'est à partir de 1995 que cette formed'emploi a connu un véritable essordans la région. Le dynamisme dusecteur industriel des années 90 etl’externalisation des services sont lesprincipaux facteurs de cettecroissance. Depuis les années 90, lesentreprises ligériennes recourent plusfréquemment à l'intérim et au CDD,notamment en période de reprise de lacroissance.

Figure 92. Taux d'évolution des effectifs salariés selonles formes d'emploi

-0,3

-0,2

-0,1

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

Ensemble Apprentis Intérim CDD

Pays de la Loire France

Source : INSEE

Les femmes sont plus touchées que leshommes par les emplois précaires etsurtout temporaires, elles sontmajoritairement bénéficiaires des CDD etdes emplois aidés.

Un tiers des emplois précaires outemporaires sont occupés par un jeune demoins de 25 ans, contre seulement11,3 % des 25-49 ans et 4,7 % des plusde 50 ans. La mise en place de dispositifsdestinés spécifiquement aux jeunes etl'évolution du marché de l'emploiexpliquent que l'insertion des jeunes dansla vie active passe 4 fois sur 10 par cetteforme d'emploi. De 1990 à 1999, ce tauxest supérieur à la moyenne nationale euégard à la présence plus importante dejeunes sur le territoire ligérien.

Malgré une progression depuis la fin desannées 90, les cadres sont les moinstouchés par cette forme d'emploi (5,1 %),contrairement aux employés et ouvriers(13,3 %).

Les emplois précaires et temporairestouchent en priorité les femmes, lesjeunes et les emplois à faiblequalification. Les Pays de la Loire sontparticulièrement touchés du fait del'importance du secteur industriel aurecours de plus en plus à l'intérim depuis1995, de la présence plus importante desjeunes chez les salariés ligériens et de laforte proportion d'ouvriers etd'employés dans la région.

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113Enjeux et perspectives pour la région

Après une augmentation jusqu'en 2000,le recours à l'intérim a baissé en 2001puis remonté en 2002. Il connaît depuisune légère diminution (- 1,6 %). Cettebaisse concerne tous les départementssauf la Sarthe, mais reste inférieure à celleenregistrée au niveau national (- 2,2 %).Ce recul s'est principalement ressentidans le secteur des services (- 10 %) alorsque sa part dans l'industrie reste stable(57 % du volume de l'emploi intérim) etaugmente dans la construction.

n Contrat à durée déterminéeSi l'intérim a progressé en faveur deshommes, les femmes sont en revanche deplus en plus concernées par les CDD. Lapart des CDD dans l'emploi salariéligérien a doublé de 1990 à 1999 passantde 5,2 % à 10 % des salariés avec 108970 emplois CDD en 1999 (9 % dessalariés pour la moyenne nationale en1999).

Les femmes particulièrement touchéespar le sous-emploi

En Pays de la Loire, 8 sous-emplois sur10 sont occupés par des femmes. Plusd'1 femme sur 7 occupent un tempspartiel alors qu'elle souhaiteraittravailler plus.

Le développement du temps partieldans les années 90 s'est accompagnéde l'augmentation du temps partielsubi. Le sous-emploi concerne à 90 %le secteur tertiaire. Les employés sontles plus touchés (6 sur 10). Il seretrouve de plus en plus dans lesprofessions intermédiaires (santé,travail social) ainsi que chez les cadres.60 % des contrats aidés et des stagessont en sous-emploi ainsi que 20 %des CDD du secteur privé et 7 % dusecteur public.

On constate une corrélation entre leretour à la croissance et la baisse desemplois précaires et temporaires.Même si le contrat précaire est devenuun passage avant l'obtention d'un CDIpour tous les salariés (surtout chez lesfemmes, peu importe la qualification etle secteur public ou privé), onremarque que la reprise de lacroissance et les difficultés derecrutement dans certaines branchesencouragent les employeurs à reveniraux embauches directes en CDI.

3.2- L'évolution du marché du travail ligérien et les difficultés derecrutement pour certains métiers

L'évolution des offres d'emploi

L'analyse des flux d'offres et de demandes d'emploi enregistrées à l'ANPE permet demieux comprendre l'évolution du marché du travail. Les données concernant les offresd'emploi, comprennent les trois types d'offres définis par l'ANPE :- Type A : Offres d'emplois durables (plus de six mois).- Type B : Offres d'emplois temporaires (de 1 à 6 mois).- Type C : Offres d'emplois saisonniers (moins de 1 mois).Cependant, les données concernant les offres d'emploi selon la nomenclature desfamilles professionnelles utilisée dans cette étude ne distingueront que les offresd'emploi en CDI ou en CDD de plus de six mois.Pour certaines familles professionnelles, les chiffres sont faibles et parfois peusignificatifs ; aussi pour l'analyse des offres par familles professionnelles, a-t-onsélectionné des familles professionnelles à l'aide de deux critères : un nombre d'actifsen emploi relativement élevé (supérieur à 5 000 selon le recensement de la populationde 1999) et un nombre d'offres d'emploi, enregistrées en 2003 à l'ANPE, supérieur à1 500. Les familles ainsi répertoriées sont donc des familles dynamiques, sachant queseules les offres déposées à l'ANPE sont comptabilisées ici.

Le sous-emploi représente les emplois àtemps partiel subi, c'est-à-dire occupés pardes personnes qui recherchent en parallèleun autre emploi pour travailler davantage oud'autres qui souhaitent simplement travaillerplus.

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Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 45. Evolution des offres d'emploi enregistrées (OEE) dans les Pays de la Loire et en France entre 1998 et 2003 (*)

Actifs ayant un emploi en 1999 Pays de la Loire (RP

INSEE)

évolution de l’emploi

1982-1999Pays de la Loire

(RP INSEE)

OEE enregistrées en

2003Pays de la Loire

évolution OEE98-03 (%)

Pays de la Loire

évolution OEE

98-03 (%)France

Part des CDI et CDD +6 mois

dans total OEE 2003 (%)

Pays de la Loire

Part des CDI et CDD +6 mois dans total OEE 2003 (%)France

fap84 Famille professionnelle

Évolution régionale positive et supérieure à l’évolution françaiseA1 maraîchers, jardiniers, viticulteurs 23 408 14.8 27 938 47 34 2,9 7,3

B0

ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, des travaux publics et de l'extraction 11 622 -73.9 2 482 46,3 13,1 34,2 38,2

B3ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvre 8 474 -11.1 1 702 47,2 18,9 32,8 40,6

B4ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre 31 687 -13.2 5 023 17,3 -4,8 28,8 38,3

E0ouvriers non qualifiés des industries de process 32 385 -3.5 5 187 64 29,5 15,8 17,7

E1 ouvriers qualifiés des industries de process 22 966 82.4 2 557 72,1 5,2 45,3 37,4

G1techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation 13 301 62.4 1 798 15,7 -5,7 63,8 59,5

J0 ouvriers non qualifiés de la manutention 24 483 51.7 4 076 40,2 16,9 19,1 20,5R1 vendeurs 38 808 -23.2 9 229 50,4 21,3 45,2 53,2

R4cadres commerciaux et technico-commerciaux 12 654 40.6 1 519 48,1 25 86,1 85,1

S0 bouchers, charcutiers, boulangers 13 087 -11.1 2 311 7,2 -15,6 69,1 68,2S1 cuisiniers 9 499 41.2 4 208 8,3 -3,6 54,4 51,4

S2employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie 19 167 77.8 9 970 13,7 3,4 43,9 44,1

T1 employés de maison 15 704 24.8 3 971 166,9 43,3 35,3 53T2 assistants maternels, aides à domicile 39 437 162.4 1 655 5,1 -0,4 61,1 64

V4professionnels de l'action sociale culturelle et sportive 24 206 97.6 4 906 4,1 12,1 42,8 36,9

Évolutions régionale et nationale du même ordre

B2ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment 19 866 -16.5 2 463 -13,9 -14,8 43 44

J1 ouvriers qualifiés de la manutention 19 090 26.3 2 253 12,3 12 34,6 32R0 caissiers, employés de libre service 18 420 271.4 8 028 22,7 25,8 15,6 25T4 agents d'entretien 67 957 54.8 8 742 24,2 26,1 29,1 32,2

Évolution négative dans la région et en FranceD4 ouvriers qualifiés de la mécanique 16 599 -15.9 2 493 -1,9 -11,1 17,8 26,4D5 ouvriers de la réparation automobile 12 451 4.5 1 868 -4,5 -9,6 61,2 57,7F3 ouvriers qualifiés du bois 7 131 9.6 1 526 -8,9 -16,7 26,4 44L0 secrétaires 27 733 20.9 3 682 -11,5 -14,8 51,5 55,6R2 représentants 31 614 93.7 3 178 -10,3 -19,1 89,8 88,2J3 conducteurs de véhicules 39 938 24.9 5 296 -10,6 -3,5 50,4 47,9L2 employés administratifs d'entreprises 21 918 -10.1 4 253 -16 -7,4 28,4 33,1

Total 684 729 133 899 22,1Total toutes FAP 1 289 937 11.5 164 347 19,4 6,8 34,6 41,9

Source : ANPE-Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale* : Sélection de 27 familles professionnelles rassemblant le plus grand nombre d'offres d'emploi (>1500) et d'actifs en emploi (> à 5000) sur les 84 famillesrépertoriées dans la nomenclature des familles professionnelles (FAP en 84 postes)

Globalement, sur les cinq dernièresannées, les offres d'emploi ontaugmenté plus fortement dans la régionqu'en France (+ 19% contre + 7%).Les familles professionnelles répondantaux critères de sélection pour cette

analyse sont au nombre de 27. Ellesreprésentent 53 % des actifs en emploiet alimentent 81 % du total des offresd'emploi enregistrées à l'ANPE en2003 en Pays de la Loire.

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115Enjeux et perspectives pour la région

Les familles professionnelles pourlesquelles les offres d'emploi ANPEsont les plus importantes sont :- les maraîchers, jardiniers, viticulteurs

(28 000 offres, avec 97 % d'offres decourte durée) ;

- les employés et agents de maîtrise del'hôtellerie (10 000) ;

- les vendeurs (9 200).

Parmi les 27 familles professionnelles,retenues dans l'étude, certaines ontenregistré en Pays de la Loire une forteaugmentation des offres d'emploientre 1998 et 2003 :- les employés de maison (+ 167 %) ;- les ouvriers qualifiés et non qualifiés

des industries de process (+ 72 % et+ 64 %).

On constate une augmentation desoffres d'emploi plus élevée qu'enFrance, notamment pour les famillesd’ouvriers qualifiés du bâtimentsecond œuvre et de techniciens,agents de maîtrise de la maintenanceet de l'organisation.

D'autres ont enregistré une baisse desoffres d'emploi entre 1998 et 2003 enPays de la Loire, et plus généralementen France, parmi lesquelles :- les employés administratifs d'entreprises

(- 16 %) ;- les ouvriers qualifiés du gros œuvre du

bâtiment (- 14 %) ;- les secrétaires (- 11,5 %) ;- les conducteurs de véhicules (- 11 %).

Par ailleurs, les offres d'emploidurables (CDI ou CDD de plus de sixmois) sont relativement moinsnombreuses dans les Pays de la Loirequ'en France (35 % du total des offresANPE contre 42 % en 2003). Lesfamilles de maraîchers, jardiniers,viticulteurs et de caissiers, employés delibre-service présentent à la fois lesplus faibles parts d'offres durables dansl'ensemble des offres enregistrées àl'ANPE et une tension sur le marché du

travail ligérien et français.Les familles pour lesquelles les offresen CDI ou CDD de plus de six moissont les plus nombreuses sont :- les représentants ;- les cadres commerciaux ;- les bouchers charcutiers, boulangers ;- les techniciens et agents de maîtrise

de la maintenance.

Concernant la famille des cadres, leschiffres sont à interpréter avecprudence. Les employeurs recourantmoins souvent à l'ANPE pour cettecatégorie d'emploi, les données sontmoins significatives.

Les familles pour lesquelles le nombred'offres d'emploi durables a le plusdiminué dans la région entre 1998 et2003 sont : les assistants maternels, lesprofessionnels de l'action sociale,culturelle et sportive et les employés demaison.

L'évolution du stock de demandeursd'emploi est très différente selon lesfamilles professionnelles :- le stock diminue pour : les secrétaires,

les agents d'entretien, les vendeurs,pour lesquels il n'y a pas de tensionsur le marché du travail ligérien en2003. C’est aussi le cas pour lesmétiers de bouche et toutes lesfamilles professionnelles d'ouvriersqualifiés ou non qualifiés dubâtiment (excepté les ONQ dubâtiment second œuvre), pourlesquelles le taux de tension estproche de la valeur critique de 1 ;

- les principales familles pourlesquelles, le nombre de demandeursd'emploi a augmenté entre1998 et2003 sont celles des informaticiens,des ouvriers non qualifiés desindustries de process ou des ouvriersnon qualifiés de la mécanique. Cesont par ailleurs des métiers qui neprésentent pas de tension sur lemarché du travail régional.

Les offres d’emploi ontglobalement augmenté plus

fortement dans la région

Mais les offres d’emploidurable sont relativement

moins nombreuses

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Enjeux et perspectives pour la région

Les demandeurs d'emploi comptabilisésdans le stock de DEFM connaissentpour certains d'entre eux des difficultésà retrouver un emploi, en particulierles personnes inscrites après avoir étédurablement éloignées de l'emploi, leschômeurs de longue durée, lespersonnes peu qualifiées. " L'employabilité "moins évidente de ces personnes qui

rencontrent des difficultés d'insertionprofessionnelle voire sociale peutparfois peser sur les difficultés derecrutement rencontrées par lesemployeurs.

L'augmentation du stock dans unefamille professionnelle peut égalementsignifier une saturation du marché.

Les données concernant les flux d'inscriptions enregistrés à l'ANPE, utilisées dans cechapitre, regroupent les trois premières catégories de demande d'emploi : les personnessans emploi, disponibles, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps pleinou partiel ou à la recherche d'un emploi à durée déterminée, temporaire ou saisonnier.Les familles professionnelles répertoriées dans le tableau sont celles pour lesquelles lenombre de demandes d'emploi enregistrées en 2003 est supérieur à 2 000 et pourlesquelles le nombre d'actifs en emploi au RP 99 est supérieur à 7 000. 35 familles ontainsi été retenues, représentant 70 % des demandes d'emploi enregistrées à l'ANPE en2003 en Pays de la Loire.

Les familles professionnelles pourlesquelles les demandes d'emploi sontles plus nombreuses sont les suivantes :agents d'entretien, secrétaires, employésde maison, vendeurs, assistantsmaternels, employés et agents demaîtrise de l'hôtellerie, ouvriersqualifiés du bâtiment second œuvre,ouvriers non qualifiés des industries deprocess et de la manutention… Les métiers les "plus demandés" dans larégion correspondent aux métiers les"plus demandés" en France.

Au total, les demandes d'emploienregistrées à l'ANPE, sur la période1998-2003, ont connu une augmentationun peu moins forte dans la région qu'enFrance (+ 13,7 % contre + 17,2 %). EnFrance, comme dans la région, lesmétiers où l'évolution de la demande aété la plus marquée sont les ouvriers nonqualifiés de la mécanique (+ 123 % enPays de la Loire et + 116 % en France) etles informaticiens (+ 121 % dans larégion). Pour ces derniers, la hausse étaitcependant plus forte en France(+ 138 %).

L'évolution des demandes d'emploi

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117Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 46. Évolution des demandes d'emploi enregistrées (DEE) dans les Pays de la Loire et en France entre 1998 et 2003 (*)

Actifs ayant un emploi en 1999 Pays de la Loire (RP

INSEE)

Évolution emploi

1982-1999Pays de la Loire

(RP INSEE)

Demandes d'emploi

Janv-Déc 2003Pays de la Loire

Évolution DEE 98-03

Pays de la Loire

Évolution DEE 98-03

France

fap84 Famille professionnelle

Évolution régionale positive et supérieure à l’évolution nationale

B0ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, des travaux publics et de l'extraction

11 622 -73,9 3 219 38,3 26,3

B3ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvre

8 474 -11,1 3 250 31,3 24,1

D3 ouvriers non qualifiés de la mécanique 20 120 -13,6 2 175 123,3 116,5D4 ouvriers qualifiés de la mécanique 16 599 -15,9 3 885 44,7 30,1E0 ouvriers non qualifiés des industries de process 32 385 -3,5 8 484 147,2 78,6E1 ouvriers qualifiés des industries de process 22 966 82,4 2 555 35 22,9F3 Ouvriers qualifiés du bois 7 131 9,6 2 564 19,8 10,6J1 ouvriers qualifiés de la manutention 19 090 26,3 6 185 43,8 33,3J3 conducteurs de véhicules 39 938 24,9 9 284 37,5 27,2Évolution régionale inférieure à l’évolution françaiseA1 maraîchers, jardiniers, viticulteurs 23 408 14,8 9 006 27,5 35,7L5 cadres administratifs, comptables et financiers 11 588 59,6 2 752 38,1 52,5M0 informaticiens 12 651 200,4 3 417 120,6 138,4R0 caissiers, employés de libre service 18 420 271,4 7 824 28,6 35,8S2 employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie 19 167 77,8 11 097 2,4 7,6T1 employés de maison 15 704 24,8 9 985 11,7 19,5T2 assistants maternels 39 437 162,4 9 193 15,8 26,8T4 agents d'entretien 67 957 54,8 15 675 3,9 15,2V0 aides-soignants 23 106 99,9 2 093 20,3 27,2

V4professionnels de l'action sociale culturelle et sportive

24 206 97,6 10 293 15 21,9

Évolutions régionale et nationale négativesB2 ouvriers qualifiés du gros oeuvre du bâtiment 19 866 -16,5 2 589 -13,6 -16,3B4 ouvriers qualifiés du bâtiment, second oeuvre 31 687 -13,2 7 093 -9,4 -9D5 ouvriers de la réparation automobile 12 451 4,5 3 100 -15,4 -10,1F1 ouvriers qualifiés du textile et du cuir 11 312 25,4 2 034 -29,4 -19,5L0 secrétaires 27 733 20,9 13 854 -16 -7,1L2 employés administratifs d'entreprises 21 918 -10,1 9 700 -7,2 -1,8R2 représentants 31 614 93,7 5 192 -9,4 -6,2S0 bouchers, charcutiers, boulangers 13 087 -11,1 2 244 -30,2 -22,6S1 cuisiniers 9 499 41,2 4 781 -10,3 -1,1Évolution régionale positive et du même ordre que l’évolution nationaleG0 ouvriers qualifiés de la maintenance 18 062 50,8 2 460 2,1 -0,4

G1techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

13 301 62,4 4 340 15,3 16

J0 ouvriers non qualifiés de la manutention 24 483 51,7 7 874 25,3 25,5R1 vendeurs 38 808 -23,2 19 183 10,1 12,6

R4 cadres commerciaux et technico-commerciaux 12 654 40,6 5 210 29 31,5

T0 coiffeurs, esthéticiens 10 097 55 2 688 16,2 13,1W0 enseignants 59 763 25,9 3 388 38,5 36,1

Total 218 666 -19,8Total Toutes FAP 1 289 937 11,5 310 175 13,7 17,2

Source : ANPE-Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale* : Sélection de 35 familles professionnelles présentant le plus grand nombre de demandes d'emploi (> 2000) et d'actifs en emploi (> 7000) sur les 84 famillesrépertoriées dans la nomenclature des familles professionnelles (FAP en 84 postes)

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Enjeux et perspectives pour la région

L'augmentation des demandes d'emploientre 1998 et 2003 a été plus faible en Paysde Loire qu'en France (+ 14 % contre+ 17 %).

35 familles professionnelles ont étésélectionnées (7 000 actifs minimum enemploi en 1999 et 2000 demandesd'emploi minimum enregistrées à l'ANPEen 2003). Ces familles représentent 70 %des demandes d'emploi régionales.

La demande est particulièrement forte surtrois familles qui ne présentent pas detensions sur le marché du travail régional :- les vendeurs (19 000 demandes) ;- les agents d'entretien (16 000) ;- les secrétaires (14 000).

Certaines familles connaissent une forteaugmentation des demandes d'emploientre 1998 et 2003 dans la région dont :- les ouvriers non qualifiés des industries de

process : + 147 % (+ 79 % en France) ;- les ouvriers non qualifiés de la mécanique:

+ 123% (+ 116% en France) ;- les informaticiens : + 121 % ( + 138 % en

France).

Pour certaines familles, l'augmentationdes demandes a été plus contrastée entreles Pays de la Loire et la France :- les ouvriers qualifiés des industries de

process (+ 35 % dans la région et+ 23 % en France) ;

- les ouvriers non qualifiés du gros œuvredu bâtiment (+ 38 %, + 26 % en France) ;

- les ouvriers qualifiés de la mécanique(+ 45 %, + 30 % en France).

Parmi les 35 familles retenues, neuf ontenregistré une baisse des demandesd'emploi entre 1998 et 2003 dans les Paysde la Loire, et notamment :- les bouchers, charcutiers, boulangers : -30%

dans la région et - 23 % en France ;- les ouvriers qualifiés du textile et du

cuir : -30 %, - 19 % en France;- les secrétaires : - 16 % contre - 7 % en

France.

Pour ces neuf familles, la baisse desdemandes d'emploi enregistrées à l'ANPEest généralement plus marquée dans larégion qu'en France.

Les tensions sur le marché du travail

Les tensions sur le marché du travail peuvent être repérées en rapprochant lesdonnées relatives aux offres et les données relatives aux demandes d'emploienregistrées à l'ANPE. Si l'offre est supérieure à la demande avec un ratio supérieurà 1, des tensions existent et les employeurs peuvent rencontrer des difficultés derecrutement.

Des taux de tension moyens ont été calculés pour l'année 1998 et pour l'année2003. Ces indicateurs annuels ne font donc pas apparaître les variations saisonnièresde tensions pouvant se produire en cours d'année sur le marché du travail,notamment pour les familles des maraîchers, jardiniers, viticulteurs et des employésde l'hôtellerie.

Une sélection de 35 familles professionnelles sur les 84 de la nomenclature en 84postes a été opérée, suivant les mêmes critères de sélection que pour les offres et lesdemandes d'emploi (offres supérieures à 1 500 et/ou demandes supérieures à 2 000).

Toutes familles professionnelles comprises,la demande d'emploi étant nettementsupérieure à l'offre, le marché du travail

dans la région et en France ne présenteglobalement pas de tension, le ratio offressur demandes d'emploi est de 0,5.

L’augmentation des demandesd’emploi entre 1998 et 2003 a

été plus faible dans la région

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119Enjeux et perspectives pour la région

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

350 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003

DEE 1 2 3 OEE A B C

Source : DRTEFPOffres d'emploi (OEE) de types A, B et C et demandes d'emploi (DEE) de catégorie 1, 2 et 3.

L'écart entre l'offre et la demanded'emploi sur le marché du travail régionala peu évolué au cours des cinq dernièresannées : les demandes sont de l'ordre dudouble des offres d'emploi déposées àl'ANPE.

Le taux de tension le plus élevérégionalement est enregistré pour lafamille professionnelle des maraîchers,jardiniers et viticulteurs : le taux est de 3,1en 2003 contre 2 au niveau national.Cette valeur s'explique essentiellementpar un taux de tension très élevé pour leseul métier de viticulteur (8,3 en Pays dela Loire en 2003 et 5,1 en France). Ceratio est en baisse depuis 1998, année àlaquelle il atteignait 10,1 dans la région.

Figure 93. Évolution récente de l'offre et de la demanded'emploi en Pays de la Loire

(OEE type A, B, C et DEE 1, 2, 3)

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120

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Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 47. Taux de tension par familles professionnelles dans les Pays de la Loire et en France en 1998 et en 2003(taux moyens annuels 1998 et 2003) (*)

Evolution OEE1998-2003Pays de la

Loire(%)

Evolution DEE1998-2003Pays de la

Loire(%)

Rapport des offres sur demandes

1998

Rapport des offres sur demandes

2003

Rapport des offres sur demandes

1998

Rapport des offres sur demandes

2003

fap84 Famille professionnelleTaux de tension élevéA1 maraîchers, jardiniers, viticulteurs 47 27,5 2,7 3,1 2 2B2 ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment -13,9 -13,6 1 1 0,9 0,9E1 ouvriers qualifiés des industries de process 72,1 35 0,8 1 0,9 0,8R0 caissiers, employés de libre service 22,7 28,6 1,1 1 1 0,9S0 bouchers, charcutiers, boulangers 7,2 -30,2 0,7 1 0,9 1Taux de tension en augmentation et proche de la valeur critiqueS1 Cuisiniers 8,3 -10,3 0,7 0,9 1,1 1,1S2 employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie 13,7 2,4 0,8 0,9 1,1 1,1

B0ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, des travaux publics et de l'extraction

46,3 38,3 0,7 0,8 0,6 0,6

B4 ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre 17,3 -9,4 0,5 0,7 0,6 0,7

D0ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal

45,9 -5,2 0,5 0,7 0,4 0,4

Taux de tension en diminutionD3 ouvriers non qualifiés de la mécanique 54,7 123,3 0,7 0,5 0,8 0,6D4 ouvriers qualifiés de la mécanique -1,9 44,7 0,9 0,6 0,9 0,6E0 ouvriers non qualifiés des industries de process 64 147,2 0,9 0,6 1 0,7F3 ouvriers qualifiés du bois -8,9 19,8 0,8 0,6 0,7 0,5J3 conducteurs de véhicules -10,6 37,5 0,9 0,6 0,8 0,6M0 Informaticiens -42,7 120,6 0,9 0,2 1,6 0,3Taux de tension stables et/ou faible

B3ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvre

47,2 31,3 0,5 0,5 0,5 0,4

D5 ouvriers de la réparation automobile -4,5 -15,4 0,5 0,6 0,5 0,5F1 ouvriers qualifiés du textile et du cuir -44,8 -29,4 0,5 0,4 0,4 0,3G0 ouvriers qualifiés de la maintenance 6,3 2,1 0,5 0,5 0,6 0,6

G1techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

15,7 15,3 0,4 0,4 0,6 0,5

J0 ouvriers non qualifiés de la manutention 40,2 25,3 0,5 0,5 0,5 0,5J1 ouvriers qualifiés de la manutention 12,3 43,8 0,5 0,4 0,6 0,5L0 Secrétaires -11,5 -16 0,3 0,3 0,3 0,3L2 employés administratifs d'entreprises -16 -7,2 0,5 0,4 0,6 0,6L5 cadres administratifs, comptables et financiers 16,8 38,1 0,3 0,3 0,3 0,3R1 Vendeurs 50,4 10,1 0,4 0,5 0,4 0,5R2 Représentants -10,3 -9,4 0,6 0,6 0,9 0,7

R4 cadres commerciaux et technico-commerciaux 48,1 29 0,3 0,3 0,3 0,3

T1 employés de maison 166,9 11,7 0,2 0,4 0,3 0,3T2 assistants maternels 5,1 15,8 0,2 0,2 0,3 0,2T3 agents de gardiennage et de sécurité 21,9 19,8 0,5 0,5 0,8 0,7T4 agents d'entretien 24,2 3,9 0,5 0,6 0,5 0,6V0 aides-soignants 243,5 20,3 0,2 0,5 0,3 0,6

V4professionnels de l'action sociale culturelle et sportive

4,1 15 0,5 0,5 0,8 0,7

Total 21,4 12 0,6 0,6 0,6 0,6Total Toutes FAP 19,4 13,7 0,5 0,5 0,6 0,5

Pays de la Loire France

Source : ANPE- Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale.* : Sélection de 35 familles professionnelles sur les 84 de la nomenclature FAP en 84 postes, suivant les même critères que ceux de la sélection des famillespour les offres et les demandes d'emploi (offres supérieures à 1500 et/ou demandes supérieures à 2000).

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121Enjeux et perspectives pour la région

n Les familles professionnelles aux tauxde tension forts, stables ou enaugmentation :

- Les ouvriers qualifiés du gros œuvre dubâtiment, mais cette tension n'est passpécifique à la région ;

- Les ouvriers qualifiés des industries deprocess : les ouvriers qualifiés desindustries agroalimentaires sedistinguent par un taux de tension plusélevé : il atteint 1,7 dans la région en2003 contre 1,4 en France, alors que savaleur en 1998 était de 1,1. La forteaugmentation cette tension sur lemarché du travail ligérien s'expliquepar une forte augmentation des offresd'emploi ;

- Les caissiers et employés de libre-service ;

- Les bouchers, charcutiers etboulangers : les taux de tension sur lemarché du travail régional et nationalont atteint la valeur seuil. Notons que letaux en Pays de la Loire estessentiellement alimenté par un fortratio concernant les métiers d'ouvriersnon qualifiés de l'alimentation (1,7) etdes bouchers (1,5). Ces taux régionauxont subi une forte augmentation entre1998 et 2003, cette constatation estaussi valable sur le plan national maisdans une moindre proportion.

Hormis la famille professionnelle decaissiers et employés de libre-service, lestrois autres familles citées ci-dessusprésentent des variations saisonnières detaux de tension. Pour la famille desmétiers de bouche, le taux de tensionmoyen annuel en 2003 atteint la valeurde 1, alors que sa valeur est 1,6 aupremier semestre de la même année et de0,6 le deuxième semestre.

D'autres familles professionnellespourraient être concernées par cephénomène, si la tendance observéesur la période 1998-2003 se poursuit. En effet, les familles suivantes ont toutesconnu une augmentation du taux detension, plus ou moins forte, qui tend à serapprocher de la valeur seuil de 1 : - Les cuisiniers ;

- Les employés et agents de maîtrise del'hôtellerie : le taux augmentelégèrement au niveau régional et serapproche de la valeur seuil de 1, du faitd'une augmentation des offressupérieure à celle des demandesd'emploi. Les taux nationaux restentstables et indiquent une tension (1,1). Lesmétiers des employés de l'hôtellerie etdes serveurs de cafés, restaurantsappartiennent à cette familleprofessionnelle : pour ces deux métiers,le taux de tension régional, qui aaugmenté, reste inférieur au tauxnational.

- Les ouvriers qualifiés du bâtimentsecond œuvre : l'augmentation du tauxde tension de cette famille s'expliquepar une augmentation des offres et unebaisse des demandes d'emploi sur lemarché du travail ligérien. Cetteobservation s'applique aux plombiers,couvreurs et chauffagistes et auxmenuisiers du bâtiment.

n Six familles professionnelles avec unebaisse des tensions sur le marché dutravail :

- Les ouvriers qualifiés de la mécanique ;- Les ouvriers non qualifiés des industries

de process : le taux de tension adiminué entre 1998 et 2003 mais letaux du métier des ouvriers nonqualifiés des industries agroalimentaires,déjà élevé en 1998, augmente pouratteindre une valeur de 1,5 en 2003. EnFrance, le taux de tension est fort maisa légèrement diminué sur la période ;

- Les conducteurs de véhicules : cetteobservation concerne particulièrementle métier de conducteurs routiers,puisque le ratio offres sur demandes estpassé de 1,3 en 1998 à 0,6 en 2003, auniveau régional. Notons que lestensions concernant le métier deconducteur routier présentent desvariations saisonnières : le taux est plusélevé au premier semestre de l'annéepar rapport au second semestre(respectivement 0,8 et 0,6 en 2003).

- Les informaticiens.

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Enjeux et perspectives pour la région

Nombreux sont les métiers pour lesquelsles données de l'ANPE ne font pasapparaître de tensions sur le marché dutravail (demande très supérieure à l'offre).Le tableau ci-après présente lesprincipales familles concernées.

Ces familles se caractérisent par un faibleratio offres sur demandes d'emploi sur lemarché du travail régional mais égalementsur le marché français. Par ailleurs, lesvariations saisonnières de la tension sur lemarché du travail ligérien sont faibles ouinexistantes sur ces métiers.

Parmi ces familles professionnelles, troisprésentent un déséquilibre plus marquéentre les offres et les demandes d'emploisur le marché du travail de la région, lademande étant très supérieure à l'offre : lessecrétaires, les assistants maternels, aides àdomicile et les cadres commerciaux ettechnico-commerciaux.

On notera également la forte augmentationdu nombre des offres d'emploi enregistréesà l'ANPE pour les employés de maison,évolution qui ne suffit pas toutefois àsatisfaire la demande toujours élevée et enprogression.

Tableau 48 : Taux de tension en 1998 et 2003 en France et dans la région Pays de la Loire concernant les FAPprésentant un fort déséquilibre offres et demandes d'emploi. (*)

code FAP 84

famille professionnelle (FAP 84)

Offres d'emploi Pays

de la Loire 2003

Demandes d’emploi Pays de

la Loire2003

Evolution OEE 1998-2003Pays de la Loire (%)

EvolutionDEE 1998-2003

Pays de la Loire (%)

Taux de tension Pays de la Loire

1998

Taux de tension Pays de la Loire

2003

Taux de tension

France 2003

T2assistants maternels, aides à domicile

1 655 9 193 5,1 15,8 0,2 0,2 0,2

L0 secrétaires 3 682 13 854 -11,5 -16 0,3 0,3 0,3

R4cadres commerciaux et technico-commerciaux

1 519 5 210 48,1 29 0,3 0,3 0,3

J1ouvriers qualifiés de la manutention

2 253 6 185 12,3 43,8 0,5 0,4 0,5

G1techniciens, agents de maîtrise de la maintenance

1 798 4 340 15,7 15,3 0,4 0,4 0,5

T1 employés de maison 3 971 9 985 166,9 11,7 0,2 0,4 0,3

L2employés administratifs d'entreprises

4 253 9 700 -16 -7,2 0,5 0,4 0,6

R1 vendeurs 9 229 19 183 50,4 10,1 0,4 0,5 0,5

V4professionnels de l'action sociale culturelle et sportive

4 906 10 293 4,1 15 0,5 0,5 0,7

J0ouvriers non qualifiés de la manutention

4 076 7 874 40,2 25,3 0,5 0,5 0,5

J3 conducteurs de véhicules 5 296 9 284 -10,6 37,5 0,9 0,6 0,6T4 agents d'entretien 8 742 15 675 24,2 3,9 0,5 0,6 0,6

* : Sélection de 12 familles professionnelles présentant un taux de tension faible sur le marché du travail régional avec un nombre de demandes et offresd'emploi significatif (DEE > à 4000).Source : ANPE-Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale.

Par ailleurs, en 2003, dix métiers onttotalisé chacun plus de 9 000 demandesd'emploi. Ce sont les métiers les plusrecherchés dans les Pays de la Loire.Avec 19 200 demandes d'emploi en2003, le métier de vendeur est le premierd'entre eux. Il concentre plus de 6 % dutotal des inscriptions enregistrées à

l'ANPE de la région. Il n'y a pas detension sur ce métier.

Parmi ces dix métiers, seuls deuxprésentent un taux de tension proche de1 : les maraîchers, jardiniers, viticulteurs(3,1) et les employés et agents de maîtrisede l'hôtellerie (0,9).

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123Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 49. Métiers sur lesquels se concentrent le plus grand nombre de demandes d'emploien Pays de la Loire (*)

Demandes d'emploi enregistrées (DEE)

année 2003

Évolution DEE1998 - 2003

Rapport des offres sur

demandes 1998

Rapport des offres sur

demandes 2003

vendeurs 19 183 10,1 0,4 0,5agents d'entretien 15 675 3,9 0,5 0,6secrétaires 13 854 -16 0,3 0,3employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie 11 097 2,4 0,8 0,9professionnels de l'action sociale culturelle et sportive 10 293 15 0,5 0,5employés de maison 9 985 11,7 0,2 0,4employés administratifs d'entreprises 9 700 -7,2 0,5 0,4conducteurs de véhicules 9 284 37,5 0,9 0,6assistants maternels 9 193 15,8 0,2 0,2maraîchers, jardiniers, viticulteurs 9 006 27,5 2,7 3,1

Source : ANPE-Ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale* : Nomenclature des familles professionnelles (FAP 84). A noter que 33 400 demandes d'emploi ne sont pas renseignées etn'ont pas été réparties.

Pour tous ces métiers, les taux de tensionsont restés stables entre 1998 et 2003 enparticulier dans les famillesprofessionnelles d'assistants maternels, devendeurs, de secrétaires ou d'employésadministratifs d'entreprise.

Seuls les métiers de maraîchers,jardiniers, viticulteurs, de conducteurs devéhicules et d'employés de maison ont vuleur taux de tension évoluer légèrement.

Au total, seulement 8 des 35 famillesretenues dans cette étude sont en tensiondans la région dont :- les maraîchers, jardiniers, viticulteurs

(3 offres pour une demande dans larégion et 2 pour une en France) ;

- les bouchers, charcutiers, boulangers ;- les caissiers, employés de libre-service ;- les ouvriers qualifiés des industries de

process (en particulier les industries

agroalimentaires) ;- les employés et agents de maîtrise de

l'hôtellerie.

Ce sont des familles pour lesquelles latension n'est pas spécifique à la région,excepté celle des ouvriers non qualifiésdu gros œuvre du bâtiment (0,8 en Paysde la Loire contre 0,6 en France).

Les principaux métiers pour lesquels lademande est supérieure à l'offred'emploi, c'est à dire qui ne présententpas de tensions sur le marché du travailrégional et plus globalement françaissont :- les assistants maternels et aides à

domicile ;- les secrétaires ;- les vendeurs ;- les employés de maison, agents

d'entretien.

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Enjeux et perspectives pour la région

Les difficultés de recrutement

Des difficultés de recrutement sontapparues en France dans les périodes deforte croissance économique, et cecimalgré un taux de chômage encore élevé.Ceci s'explique par le fait que le marchédu travail est segmenté, les travailleurs nesont pas interchangeables, et lesréajustements entre l'offre et la demanded'emploi, entre les besoins des entrepriseset l'offre de formation sont difficiles.

On parle de "difficultés derecrutement" plutôt que de "pénuriesde main d'œuvre", le terme pénurielaissant supposer un nombre insuffisantde personnes formées sur le marché dutravail. Ce n'est globalement pas le cas(même si localement, des pénuriespeuvent apparaître) puisqu'il existe duchômage avec un nombre dedemandeurs d'emploi important etqu'on observe tous les ans des fluxd'entrées de jeunes formés sur lemarché du travail. Ces effectifs dedemandeurs d'emploi sont supérieursaux besoins du marché du travail. Enrevanche, il peut y avoir tensions aurecrutement dans certains secteursd'activité, pour certains métiers, voire àcertaines périodes de l'année.

Les difficultés de recrutement s'étendent àd'autres secteurs que ceux plustraditionnellement touchés que sont leBTP, la métallurgie, l'hôtellerierestauration et les métiers de bouche…Ces difficultés gagnent des secteurscomme l'agroalimentaire, le commerce,l'informatique, la chimie, le textilehabillement, la propreté, l'immobilier…

D'après l'enquête "Besoins en maind'oeuvre 2004 " menée en Pays de laLoire par l'Unédic et le Crédoc, lesecteur de la construction et du BTPprésente plus de 67 % de projets derecrutement avec difficulté. Le secteurde l'agroalimentaire présente aussi unchiffre (59 %) supérieure à la moyenne(49 %).

Dans la plupart des secteurs, les difficultésde recrutement tiennent à des causesstructurelles : image du métier, salaires etconditions de travail. Les difficultésrencontrées sont le fait de situations locales: les offres ne coïncident pas toujours avecle profil des personnes en recherched'emploi. Par ailleurs, les employeurs ontdu mal à définir des besoins réalistes enfonction des ressources locales.

Les principaux métiers en Pays de la Loire,pour lesquels les employeurs déclarentrencontrer des difficultés à recruter samain d'œuvre sont : pour la constructionet le BTP (maçons qualifiés, charpentiers,ouvriers du gros œuvre du bâtiment), laréparation automobile, et ouvriersqualifiés de l'industrie (bois, industrieagroalimentaire).

D'autres métiers en tension dans larégion sont recherchés : caissiers etemployés de libre-service, employésde l'hôtellerie (serveurs de cafés,restaurants), et métiers de bouche.

Les difficultés de recrutement résultent defacteurs propres à l'attitude et aux attentesdes personnes en recherche d'emploi oude facteurs propres à l'offre d'emploi elle-même formulée par l'entreprise.

n Les facteurs explicatifs liés à lademande d'emploiCertaines offres d'emploi attirent peu decandidatures, les métiers proposés étantconsidérés comme pénibles et les postesdifficiles à occuper durablement. Certainsdemandeurs d'emploi manifestent desexigences difficiles à satisfaire voirirréalistes.

Le manque d'attractivité de certainsmétiersDans certains cas, les candidats auxformations ou à l'emploi sont peunombreux en raison d'une imagenégative des métiers, de conditions detravail difficiles ou de rémunérationspeu attractives (hôtellerie, restauration,métiers de bouche, bâtiment).

Le BTP est le plus touché parles difficultés de recrutement,

suivi par le secteur de l’agro-alimentaire

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125Enjeux et perspectives pour la région

Ce déficit d'image se perçoit par untaux de sélectivité faible pour lesformations concernées, un taux derupture des contrats d'apprentissageélevé et des départs en cours deformation.

Selon une enquête de la DRTEFP des Paysde la Loire, le taux de rupture des contratsd'apprentissage est relativement faibledans la région : 14 % des contrats concluslors des campagnes 1996-1998.Cependant, le taux de rupture est plusélevé concernant les formations deniveau V dans les services (28 %),l'hôtellerie restauration (27 %), l'alimentaireet le bâtiment (environ 20 % chacun). Lesprincipales causes de rupture des contratssont les mauvais rapports avecl'entreprise, la sensation pour l'apprentid'être "exploité", les fortes exigences del'employeur, la pénibilité du travail.

Le manque d'attrait des métiers dansl'hôtellerie-restauration, l'alimentaireou le bâtiment peut s'expliquer aussipar l'image que les demandeursd'emploi s'en sont fait, par l'emploiperdu précédemment et des conditionsde travail qui y étaient associées. Maisce sont surtout les jeunes qui fontpreuve d'une certaine réticence às'engager dans les métiers réputéspénibles.

Les emplois considérés comme" temporaires "Pour les métiers peu qualifiés, notammentcelui de serveur en cafés-restaurants, lesemployeurs rencontrent des difficultés àfidéliser leur main d'œuvre, l'emploiétant souvent considéré par le salariécomme passager. Les demandeursd'emploi qui s'orientent vers ces métierssont en attente d'un emploi plus stable,en accord avec leurs qualifications.L'engagement pris n'est que de courtterme.

Les employeurs à la recherche depersonnel qualifié pour occuper despostes nécessitant une qualificationparticulière, comme cela est le cas des

métiers du bâtiment, des services auxpersonnes, rencontrent aussi desdifficultés à embaucher et à pérenniserleur personnel.

Les exigences des demandeursd'emploiLes difficultés de recrutementrencontrées dans certains métierspeuvent également être liées auxexigences des candidats en terme derémunération et de conditions detravail. La faible rémunération du travail et laprécarité du travail offert sont d'autresfacteurs à prendre en considérationpour expliquer la moindre motivationde certains demandeurs d'emploi.

n Les facteurs liés à l'offre d'emploi Les entreprises n'anticipent pastoujours suffisamment leurs besoins enmain d'œuvre. L'inadéquation oul'inadaptation des formations ouencore les fortes exigences desemployeurs peuvent constituer deshandicaps au pourvoi de certainspostes de travail.

La difficile anticipation des besoins enpersonnel L'insuffisante anticipation des besoinsde main d'œuvre découle de l'absenced'une gestion prévisionnelle desemplois, par ailleurs difficile à assurer.Les évolutions technologiques rapidesrendent difficile l'anticipation desbesoins et la gestion des compétencesne permet pas toujours l'adéquationdes compétences de la main d'œuvreaux réels besoins de l'entreprise.

Les employeurs ont également desdifficultés à définir précisément leposte à pourvoir en terme decompétences ou de qualifications.

Le temps peut être un facteur explicatifdes difficultés de recrutement : les jeunesont peur parfois de s'engager dans ladurée et à l'inverse des demandeursd'emploi adultes refusent des postes decourtes durées ou à temps partiel.

L’intégration de la gestion desâges dans la gestion du

personnel par les entreprisesdevient fondamentale, mais estencore peu pris en compte par

les entreprises

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Enjeux et perspectives pour la région

Les besoins des entreprises se profilentà court terme pour un accroissementtemporaire d'activité, mais nécessitantune formation et une adaptation dupersonnel qui se situent dans uneperspective de plus long terme.

L'insuffisante gestion des âgesD'ici 2010, les tensions au recrutementsur le marché du travail devraient serenforcer. Ainsi, en 2001, dans lesétablissements français de 10 salariéset plus, près d'un cinquième dessalariés avait atteint la cinquantaine.L'intégration de la gestion des âgesdans la gestion du personnel par lesentreprises devient fondamentale. Orles entreprises, soumises à descontraintes et des priorités plusimmédiates, prennent peu en comptece phénomène dans leur gestion deressources humaines.

En 2001, le ministère de l'emploi et dela solidarité a commandité uneenquête auprès de trois milleétablissements du secteur privé afin decomprendre les relations entrestructures par âge et modes de gestionde la main d'œuvre. Les résultatsindiquent que seulement 25 % desétablissements gèrent la pyramide desâges de façon anticipée. La gestionprévisionnelle est une pratique plusrépandue dans les grandes structures : "plus de 60 % des établissements deplus de 500 salariés et près de 50 %des établissements de 250 à 500salariés contre moins de 15 % desétablissements de 10 à 49 salariés ".

Le recours à la gestion prévisionnelledépend de la taille et de la structure del'emploi par âge des entreprises : il estplus important pour les établissementsles plus confrontés au vieillissement.

Le recours à la gestion prévisionnelledes âges est inégal selon les secteursd'activité : il est plus important dans laconstruction, les activités financières et

immobilières en raison peut-être d'uneplus forte mobilisation des branchesprofessionnelles sur le sujet duvieillissement de la population activeet de son remplacement. Ce sont aussiles secteurs d'activité qui concentrentdavantage de travailleurs de 50 ans ouplus. A l'inverse, les industriesagroalimentaires, les transports, lecommerce et les services auxparticuliers et aux entreprises ontmoins recours à une gestion anticipée,du fait probablement d'une forterotation de la main d'œuvre " peucompatible avec une gestion de longterme ".

Les difficultés de recrutement peuvents'expliquer en partie par de faible tauxd'activité des catégories les plus âgéesde la population active. En 2003,moins de 60 % des salariés françaistravaillent entre 55 et 59 ans. Lesentreprises participent peu à l'élévationde ce taux dans le but de rééquilibrerleur pyramide des âges (la moitié desentreprises, dans l’enquête DARES). Deplus, en 2004, seulement 11 % desentreprises françaises ont défini unepolitique spécifique pour prolongerl'activité des seniors et 37 %l'envisagent .

Afin d'augmenter l'activité des plus de50 ans, nombreuses sont les entreprisesqui ont intégré les effets duvieillissement dans leurs réflexions entermes d'aménagement du temps detravail, de pénibilité, de déplacement.Les salariés partent plus tôt en retraiteprincipalement en raison de leurvolonté d'y être " en bonne santé ". Lagestion des âges pour les entreprisesconsiste ainsi à améliorer lesconditions de travail par le biaisnotamment de l'adaptation des postesdes salariés âgés, à gérer l'emploi parle départ anticipé des salariés âgés et àpréparer les transmissions de savoir-faire.

D’ici 2010, les tensions sur lerecrutement vont perdurer

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127Enjeux et perspectives pour la région

D'ici 2010, les tensions sur lerecrutement vont perdurer. Trois typesde situations peuvent être cependantdistingués :- dans les métiers où la part despersonnes de plus de 50 ans est élevéeet la demande de travail en baisse(agriculture, métiers non qualifiés dutextile, mécanique…), l'ajustement sefera par un non-remplacement despartants ; - pour les métiers où la baisse de lademande de travail ne sera pas à lahauteur de la croissance des départs enretraite (employés des banques,assurances et fonction publique), desembauches seront nécessaires ;- enfin, pour les métiers où vont secumuler offre d'emploi et besoin deremplacement, les besoins derecrutement seront croissants.

Des systèmes de formations parfoisinadaptésLe système éducatif connaît lui aussi desdifficultés d'anticipation et d'adaptationaux besoins des entreprises. Il existe desproblèmes d'ordre qualitatif etquantitatif : la durée de l'emploi est deplus en plus courte mais celle de laformation est constante ; pour certainsmétiers, les flux de formés sontinsuffisants.

De plus, certains postes de travailrequièrent des qualifications spécifiquespeu courantes sur le marché du travail,des compétences très précises pourlesquelles il n'existe pas toujours deformations.

Ainsi, l'insuffisance du niveau dequalification des candidats est unfacteur couramment cité par lesemployeurs. Pour appréhender cesdifficultés, nombreuses sont lesentreprises qui ont aménagé unepolitique de formation interne,particulièrement adaptée dans le cadredes emplois peu qualifiés (formation

courte et peu coûteuse). Toutefois,"pour les postes les plus techniques,une formation trop anticipée risqueraitde vieillir trop vite".

La sélectivité à l'embaucheLes besoins de recrutement sont parfoismal définis, en raison d'exigencesnouvelles (en termes de production, depolyvalence), conduisant à undécalage entre l'offre d'emploi et lecontenu réel du poste. Le processus desélection des candidats peut participerà cette inadéquation (critères desélection trop stricts).

Selon une enquête réalisée auprèsd'employeurs , les métiers concernéspar les difficultés de recrutement lesplus cités par les chefs d'entreprisessont des métiers de techniciens. Lesfacteurs internes aux entreprises,explicatifs de ces difficultés, sont lemanque de savoir-faire etd'expérience, le manque de savoir êtreet le manque de qualification descandidats.

Certains employeurs exercent unesélectivité en ce qui concerne le publicpotentiellement admissible pour l'offred'emploi : les femmes, les jeunes, lesseniors. Les blocages à l'entrée limitentd'autant plus le potentiel de candidats.Les employeurs qui préfèrent recruterdes jeunes expliquent ce choix par lefait qu'ils s'adaptent plus vite auxnouvelles technologies. A l'inverse, lesavoir-faire, l'expérience des salariésâgés sont mis en avant généralementpar les plus grandes structures.

Les pratiques de recrutement sontparfois très sélectives. Les différentesétapes du processus de sélection descandidats : nouvelles exigencesd'adaptation rapide de la productionaux demandes du marché etorganisation du travail qui demandeplus de polyvalence.

Les métiers concernés par lesdifficultés de recrutement les

plus cités par les chefsd’entreprises sont les métiers

de techniciens

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Enjeux et perspectives pour la région

De plus, la rigidité des salaires et lespénuries d'emploi peuvent provoquerdes phénomènes de report : desdiplômés, par crainte de chômage,acceptent des emplois sous-qualifiés,et inversement, des employeurs devantune possibilité de sélection accrue àl'embauche, hésitent moins à recruterdes surdiplômés sur des postesnécessitant une qualification moyenne.Le phénomène de déclassement acontribué à augmenter les exigencesdes employeurs sur leur recrutementsans rapport nécessairement avec lescaractéristiques des postes à pourvoir.

La nature de l'offreLe souci de flexibilité des entreprises,dans le but de rester compétitives, s'esttraduit par des formes de travail plusprécaires (temps partiel contrat à duréedéterminée et missions intérim), dontle volume s'est très fortement accru aucours des vingt dernières années. Lesoffres d'emploi de courte durée (moinsde six mois) se sont développées audétriment des offres d'emploi à duréeindéterminée et de la stabilité del'emploi. Parallèlement, afin defavoriser l'insertion professionnelle,différents dispositifs ont été mis enplace par l'Etat, dans le cadre despolitiques de l'emploi, caractérisés pardes contrats relativement courts.

Les contrats à temps partiel ont éténotamment développés dans lesmétiers de la restauration, mais leshoraires ne permettent pas souvent auxsalariés de cumuler deux emplois afinde compléter leurs revenus.

Et globalement, ces " nouvelles " formesd'emploi, très dépendantes de laconjoncture rendent plus difficile l'accordentre l'employeur et la personne enrecherche de travail.

La faible rémunération du travail est unedes raisons qui expliquent les difficultésrencontrées par les employeurs pourrecruter de la main d'œuvre : parexemple, dans les métiers manuels.

n L'articulation entre l'offre et lademande de travailD'autres facteurs jouent sur lesdifficultés de recrutement, qui ne sontpas directement liés à la demanded'emploi, ni à l'offre d'emploi. Ce sontnotamment l'attractivité des territoireset la mobilité des personnes enrecherche d'emploi.

L'attractivité des territoiresLes demandeurs d'emploi oriententgénéralement leurs recherchesd'emploi vers des zones géographiquesattractives : parcs de logements,infrastructures (transport, offre deservices de santé, de loisirs). Lesterritoires attractifs se caractérisent parune offre de logement plus coûteuse,mais un cadre de vie agréable estsouvent privilégié quitte à louer ouacheter un logement plus cher.

Par ailleurs, les entreprises vontpréférer s'installer sur des territoiresattractifs, y trouvant un plus grandpotentiel de main d'œuvre. Cesterritoires, voyant leur populationaugmenter, devraient se développer etattirer d'autres entreprises et d'autrespersonnes à la recherche d'un emploiou venant travailler dans cesétablissements. Le cercle est vertueux :l'attractivité des territoires et par suitela localisation des entreprises attirent lamain d'œuvre, de nouveauxétablissements, et contribuent àdynamiser le territoire.

A l'inverse, les zones d'emploi peuattractives connaissent des difficultés àrecruter des cadres ou techniciens,l'évolution professionnelle y étantlimitée pour eux-mêmes ou pour leursfamilles. La localisation des entreprisesest l'un des facteurs les plusreprésentatifs des tensions sur lemarché du travail : les lieux desétablissements offreurs d'emplois necorrespondent pas toujours aux lieuxoù vivent les demandeurs d'emploi .

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129Enjeux et perspectives pour la région

La mobilité des demandeurs d'emploiDans les zones rurales, les difficultés derecrutement sont d'autant plus marquéesque les distances domicile - travail sontsouvent plus grandes avec des frais dedéplacements généralement supérieurs àceux engagés par les citadins et que lamobilité des demandeurs d'emploi y estplus faible.

Le manque de mobilité des demandeursd'emploi existe également dans les zonesurbaines. Certains cherchent en effet untravail dans leur quartier ouarrondissement, dans l'objectifnotamment de limiter le temps detransport.

La faible mobilité concerne par ailleursles jeunes en sortie de formation : lesplus diplômés préfèrent partir de leurterritoire d'origine afin de trouver unpremier emploi à la hauteur de leursqualifications. Les jeunes les moinsdiplômés, qui ont généralementeffectué leur cursus scolaire dans desétablissements proches du domicileparental, sont en règle générale moinsmobiles.

La mauvaise circulation de l'informationLes demandeurs sont pour la plupartinscrits à l'ANPE, toutefois les offresd'emploi n'y sont pas toutes déposées.Face à l'accès aux moyensd'information et de communication etnotamment internet, qui est de plus enplus utilisé pour le dépôt descurriculum vitae des candidats et despropositions d'emploi. De plus, lesoffres d'emploi correspondant auxemplois les plus qualifiés sont souventdiffusées dans des magazines spécialisés,relativement onéreux.

La stratégie pour limiter les problèmesde recrutement devrait prendre encompte quatre points en particulier :

- l'adaptation des formations : laformation initiale doit être utilisée pourdes besoins futurs durables et à moyenterme. En revanche, pour des emplois à

pourvoir à court terme et auxquelspeuvent accéder des personnes ayantdéjà une expérience professionnelle, laformation continue est un outil plusadapté ;

- l'aide à l'entrée ou au retour àl'emploi pour lutter notamment contretoutes formes de discriminations àl'embauche (âge, sexe, nationalité,faciès…) ;

- le développement des compétences parla formation, un outil d'investissement encapital humain ;

- l'action sur l'environnement emploiformation : accroître l'offre delogements et améliorer le réseau detransport. Les pénuries de logements etl'inadaptation du réseau de transportsont susceptibles d'aggraver lesdifficultés de recrutement, limitantl'installation des personnes sur la zoned'emploi.

Les difficultés de recrutement neconcernent pas uniquement la Francemais d'autres pays européens commel'Allemagne dans le domaine destechnologies de l'information et descommunications, le Danemark en cequi concerne le recrutement depersonnel non qualifié de l'hôtellerierestauration et du BTP, la Finlande quiconnaît une pénurie de personnelqualifié et notamment dans le BTP.

3.3- Les équilibres locaux desmarchés du travail

Au-delà du rapprochement entre offres etdemandes d’emplois, le fonctionnementdes marchés du travail au niveau localdépend aussi de la confrontation entrel’évolution de la population active et celledes créations d’emplois. Cetteconfrontation au cours des deux dernièresdécennies ainsi que le caractère urbainou rural des différentes zones, permettentde les classer en six groupes :

Des chances inégales face àl’accès aux moyensd’information et de

communication

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Enjeux et perspectives pour la région

- le premier regroupe les zones d'emploiurbaines les plus dynamiques en matièrede créations d'emploi : Nantes, la Roche-sur-Yon et Laval. L'évolution de l'emploi aété positive sur les deux périodes et, lestaux de créations d'emplois entre 1990 et1999 ont été largement supérieurs à lamoyenne régionale. Pour Nantes et laRoche-sur-Yon, la croissance de lapopulation active au cours des années1990 a été supérieure à la moyennerégionale du fait de migrationsrésidentielles positives (elles sontnégatives pour la région) et, pour laRoche-sur-Yon, de la hausse de l'activitéféminine : aussi le chômage a augmentédurant cette période, les créationsd'emploi étant inférieures au surcroîtd'actifs. Dans la zone d'emploi de Lavalla situation est inverse : la croissance de lapopulation active a été contenue par desdéparts d'actifs et l'équilibre du marchédu travail s'est réalisé grâce aux navettesquotidiennes : les créations d'emploiétant supérieures à l'accroissement de lapopulation active, une partie desnouveaux emplois est occupée par desactifs résidant dans une autre zone ;

- les zones d'emploi d'Angers et de Saint-Nazaire ont connu une évolutionnégative de l'emploi entre 1982 et 1990ainsi qu'une croissance supérieure à lamoyenne régionale entre 1990 et 1999.En dépit de migrations résidentiellesnégatives, la croissance de la populationactive a été également supérieure à lamoyenne ligérienne du fait d'unimportant effet démographique renforcé,pour Saint-Nazaire, par la hausse del'activité féminine. Les nouveaux actifsont été plus nombreux que les créationsd'emploi et le chômage a augmenté entre1990 et 1999, toutefois à un rythme trèsralenti par rapport à la période1982/1990 ;

- la zone d'emploi du Mans se distinguedes autres zones d'emploi urbaines parune performance nettement inférieure enmatière d'emploi. Entre 1982 et 1990l'emploi avait diminué et le taux decréations d'emploi, s'il est positif, est

nettement inférieur à la moyennerégionale entre 1990 et 1999. Lapopulation active, bien qu'amputée pardes départs nets d'actifs et une diminutionde l'activité féminine, a cependantaugmenté plus rapidement que l'emploi,aussi le chômage a progressé entre 1990et 1999 ;

- Le dynamisme de Vendée-est et deVendée-ouest tranche sur les autres zonesd'emploi rurales et les rapproche deszones constituant le premier groupe.Dans ces deux zones, l'emploi aaugmenté au cours des deux dernièresdécennies. Entre 1990 et 1999 les deuxzones affichent des taux de créationsd'emploi supérieurs à la moyennerégionale, Vendée-est réalisant d'ailleursle meilleur score de la région avec 17,9emplois créés pour 1 000 actifs. Danscette dernière zone, les créations nettesd'emploi ont été supérieures aux actifssupplémentaires, aussi le chômage adiminué et l'ajustement s'est fait grâceaux navettes quotidiennes. Pour Vendée-ouest la croissance de la populationactive alimentée comme pour Vendée-estpar l'arrivée de jeunes générations et lahausse de l'activité féminine, a de plus,été renforcée par des arrivées nettesd'actifs. En conséquence, le chômage alégèrement augmenté, le surcroît d'actifsétant plus important que les créationsnettes d'emploi ;

- Sarthe-sud, le Choletais, Vendée-sud,Segréen-sud-Mayenne et Saumur-Baugé constituent un groupe dont lesrésultats sont en deçà des moyennesrégionales. Entre 1982 et 1990l'emploi a diminué et augmenté moinsvite que la moyenne ligérienne entre1990 et 1999. De même la croissancede la population active a été moinsforte du fait de nombreux départsd'actifs, en particulier dans le Choletaiset le Segréen-sud-Mayenne ou l'effetdémographique est très important. Cesont d'ailleurs des migrations négatives(en particulier des jeunes actifs) quiexpliquent que le chômage a peuaugmenté dans ces deux zones ;

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131Enjeux et perspectives pour la région

Figure 95. Les ajustements sur les marchés du travail par zone d'emploientre 1990 et 1999 : variation d'emploi, de chômage et du solde des

navettes

-10 -7,5 -5 -2,5 0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20

Mayenne-Nord-et-Est

Sarthe-Nord

Châteaubriant

Saumur-Baugé

Segréen-Sud-Mayenne

Vendée-Sud

Le Mans

Choletais

Sarthe-Sud

Pays de la Loire

Laval

Vendée-Ouest

Saint-Nazaire

La Roche-sur-Yon

Angers

Nantes

Vendée-Est

d'emplois du chômage du solde des navettes des militaires du contingent

Note de lecture : dans la zone d'emploi de Vendée Est, l'augmentation de 15,5% de la population active sedécompose en +17,8% pour la variation d'emplois, - 0,1% pour la variation du chômage, - 1,7% pour la variationdu solde des navettes et - 0,5% pour la variation du nombre de militaires du contingent.Source : INSEE - RP

- enfin, le sixième groupe rassemble lestrois zones d'emploi, Châteaubriant,Mayenne-nord-et-est et Sarthe-norddont les performances sont les plusmédiocres ; diminution de l'emploientre 1982 et 1990 ainsi qu'entre 1990et 1999 pour Mayenne-nord-et-est etSarthe-nord. Seule Châteaubriant aconnu une très légère progression del'emploi au cours des années 1990.Dans ces trois zones, la population

active a très peu augmentée, lesnouvelles générations ont été moinsnombreuses qu'ailleurs et surtout lesdéparts d'actifs ont été importants.Malgré ces départs, la demande detravail a été supérieure à l'offre etl'équilibre du marché du travail estréalisé par une légère progression duchômage et surtout par lesdéplacements quotidiens d'actifs allanttravailler dans d'autres zones.

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Enjeux et perspectives pour la région

Figure 95. Effets sur la variation de la population active par zone d'emploi entre 1990et 1999 : démographie, activité et migration

-10 -7,5 -5 -2,5 0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20

Mayenne-Nord-et-Est

Sarthe-NordChâteaubriant

Saumur-Baugé

Segréen-Sud-MayenneVendée-Sud

Le MansCholetais

Sarthe-SudPays de la Loire

Laval

Vendée-OuestSaint-Nazaire

La Roche-sur-YonAngersNantes

Vendée-Est

Effet démographique Effet taux d'activité Effet migrations

Note de lecture : dans la zone d'emploi de Vendée Est, l'augmentation de 15,5% de la population active sedécompose en 12,5% pour l'effet démographique, 5,3% pour l'effet taux d'activité et - 2,3% pour l'effetmigrationSource : INSEE - RP

Carte 31. Equilibre des marchés locaux du travail

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133Enjeux et perspectives pour la région

3.4 - Les projections depopulation active par zonesd'emploi

Les projections de population active,dans le scénario tendanciel,prolongent et accentuent les contrastesentre les zones d'emploi. Le rôleprépondérant de l'effet démographique

dans les évolutions renforcerait ledynamisme des unes et le déclin desautres. En prenant en compte lesévolutions de la population active surla période 1999-2015, l'annéed'inflexion ainsi que leur caractèreurbain ou rural, on peut regrouper leszones d'emploi ligériennes en sixclasses.

Figure 96. Effets sur la variation de la population active par zone d'emploientre 1999 et 2015 : démographie, activité et migrations (en ‰)

-10,0 -7,5 -5,0 -2,5 0,0 2,5 5,0 7,5 10,0 12,5

Pays de la Loire

Châteaubriant

Vendée-Sud

Choletais

Le Mans

Sarthe-Nord

Mayenne-Nord-et-Est

Saumur-Baugé

Segréen-Sud-MayenneSaint-Nazaire

Laval

Sarthe-Sud

Vendée-Est

La Roche-sur-Yon

Vendée-Ouest

Angers

Nantes

Effet démographique Effet taux d'activité Effet migrations

Note de lecture : dans la zone d'emploi de Nantes, l'augmentation de 6,2% de la populationactive se décomposeen 1,3% pour l'effet démographique, 1,3% pour l'effet taux d'activité et 3,6% pour l'effetmigrationSource : INSEE - Recensements de la population

- la première classe regroupe les deuxzones d'emplois les plus dynamiques :Nantes et Angers. Leur populationactive devrait augmenter d'environ10 % entre 1999 et 2015. Ces deuxzones regrouperaient 39 % des actifsligériens. Le poids des seniors de50 ans ou plus serait inférieur à lamoyenne régionale (21 % contre23 %), en particulier les 55 ans ou plusseraient moins représentés. De façonsymétrique, la part des jeunes seraitégalement inférieure à la moyennerégionale. Ces deux zones seraient, enoutre, les plus féminisées. Toutefois, ledynamisme de la zone d'emploi d'Angerss'appuie uniquement sur son potentieldémographique et à long terme, celui-

ci s'épuisant à partir de 2020, lacroissance de la population activeserait très ralentie. A l'inverse, ledynamisme de la zone d'emploi deNantes tient, pour une part, à unapport migratoire qui assurerait unecroissance entre 2015 et 2030 plusferme. Nantes et Angers seraient lesdeux seules zones d'emploi ligériennesdont la croissance de la populationactive serait ininterrompue entre 1999et 2030 ;

- La Roche-sur-Yon et Laval constituentun deuxième groupe de zonesd'emploi, dont le nombre d'actifsaugmenterait (La Roche-sur-Yon) ouserait stable entre 1999 et 2015.

Nantes et Angers, les deuxzones d’emploi les plus

dynamiques à l’horizon 2015

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Enjeux et perspectives pour la région

Le moindre dynamisme de Laval est dûà un impact négatif des migrationsrésidentielles, alors qu'il est positifpour La Roche-sur-Yon. Les deux zonesconnaîtraient un retournementdémographique en 2006 pour Laval et2007 pour La Roche-sur-Yon. Lastructure par âge de la populationactive serait proche de la moyennerégionale dans les deux zones, lesactifs étant légèrement plus jeunes àLaval ;

- la population active des zonesd'emploi de Saint-Nazaire et, surtout,du Mans (- 4 %) serait moinsnombreuse en 2015 qu'en 1999.L'effet démographique négatif et unimportant déficit migratoireconduiraient à une diminution de lapopulation active dès 2004 pour LeMans et en 2007 pour Saint-Nazaire.Dans cette zone d'emploi, la part desseniors de 50 ans ou plus (24 %) seraitsupérieure à la moyenne régionale. Lastructure par âge de la populationactive mancelle serait proche, quant àelle, de la moyenne ;

- Vendée-ouest, Sarthe-sud et Vendée-est constituent le groupe des zonesd'emploi rurales dynamiques. En 2015,le niveau de leur population activeserait plus élevé qu'en 1999, sanstoutefois éviter un retournement à labaisse. Il interviendrait, en 2008 pourSarthe-sud et Vendée-est, et en 2013pour Vendée-ouest. Dans ce territoireattractif, l'impact des migrationsrésidentielles fait plus qu'annuler uneffet démographique négatif. Situationinverse de celle qui prévaut dansVendée-est et Sarthe-sud, où l'effetdémographique est positif sur lapériode 1999-2015. Dans les zones

d'emploi de Sarthe-sud et surtoutVendée-ouest (26 %) la part des seniorsde 50 ans ou plus serait supérieure à lamoyenne ligérienne, Sarthe-sud sedistinguant avec la proportion demoins de 25 ans la plus élevée de larégion ;

- les deux derniers groupesrassemblent des zones d'emploi ruralesdont l'évolution de la population activeserait négative entre 1999 et 2015.Saumur-Baugé, le Segréen-sud-Mayenne et la Mayenne-nord-et-estverraient leur population activediminuer à partir de 2006. En 2015, lenombre d'actifs serait inférieur de 2 à3 % au niveau de 1999. Actifs demoins de 30 ans et de plus de 50 ansseraient en proportions comparables(24 %). Pour ces trois zones, l'impactnégatif des migrations résidentiellestrès défavorables se cumule avec uneffet démographique négatif à partir de2006 pour Saumur-Baugé et laMayenne-nord-et-est, et 2010 pour leSegréen-sud-Mayenne ;

- le dernier groupe est constitué dequatre zones d'emploi ruralesChâteaubriant, le Choletais, Sarthe-nord et Vendée-sud, dont la populationactive diminuerait à partir de 2005. En2015, le nombre d'actifs serait inférieurde 4 % (5 % pour Châteaubriant) auniveau de 1999. L'impact négatif desmigrations résidentielles vient aggraverun effet démographique négatif, enparticulier dans le Choletais. Aussi,même dans cette zone, la part desactifs de 50 ans ou plus seraitsupérieure à la moyenne régionale. Enparticulier 26 % des actifs seraient âgésd'au moins 50 ans dans Sarthe-nord etVendée-sud.

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135Enjeux et perspectives pour la région

Tableau 50. Projection de population active à l'horizon 2015

Zones d'emploi Actifs 1999Population active

maximale (1)Actifs 2015

Année d'inflexion

*Actifs 2030

Nantes 370 200 408 500 408 500 /// 421 372Saint-Nazaire 115 100 119 200 113 700 2006 102 524Châteaubriant 36 200 36 800 34 200 2005 28 554Angers 166 800 182 600 182 600 /// 184 434Choletais 98 500 101 000 93 900 2005 78 967Saumur-Bauge 57 100 58 800 55 900 2006 48 347Segréen sud Mayenne 33 600 34 600 32 900 2006 28 170Laval 57 200 59 100 57 000 2006 53 243Mayenne nord et est 54 300 55 700 52 800 2006 45 906Le Mans 146 900 149 200 141 100 2003 127 305Sarthe nord 41 900 42 900 40 300 2005 34 087Sarthe sud 52 100 54 100 53 000 2007 47 856La Roche-sur-Yon 72 000 76 700 74 700 2007 70 669Vendée est 52 800 56 000 54 000 2007 47 432Vendée sud 41 200 42 200 39 100 2005 32 424Vendée ouest 62 700 67 600 67 500 2012 62 669

* pour les zones d'emploi de Nantes et Angers la population augmente sur toute la période. Seules leszones de Nantes et Angers seraient épargnées par le retournement d'ici 2015.(1) : la population active maximale est celle atteinte l'année d'inflexion, la population active commence àdécroître l'année suivanteSource : Insee Omphale2000 - recensement de la population de 1999

Tableau 51. Projection de population active à l'horizon 2015 par âge

Zones d'emploi moins de 25 moins de 30 plus de 50 plus de 55

Nantes 9,6 22,1 21,4 8,8Saint-Nazaire 11,1 22,9 24,3 10,0Châteaubriant 11,9 23,4 24,6 9,8Angers 9,7 22,3 21,5 9,1Choletais 11,5 23,5 23,3 9,4Saumur-Bauge 12,6 23,8 24,7 10,4Segréen sud Mayenne 13,0 24,3 24,3 9,9Laval 11,5 23,7 22,3 9,5Mayenne nord et est 12,4 23,7 24,8 10,7Le Mans 11,0 23,1 22,5 9,0Sarthe nord 12,2 23,2 25,9 11,0Sarthe sud 13,1 24,3 24,7 10,1La Roche-sur-Yon 10,7 22,7 22,9 9,4Vendée est 11,9 23,6 23,0 8,7Vendée sud 11,4 22,6 26,1 10,8Vendée ouest 12,0 23,2 25,5 10,2

Source : Insee Omphale2000 - recensement de la population de 1999

En conclusion, le poids des zonesd'emploi de Nantes et d'Angers où lapopulation active est plus jeune, plusqualifiée et mieux formée, serenforcerait encore dans les dix

prochaines années ainsi que celui dulittoral, accentuant le basculementdémographique et économique desPays de la Loire vers l'Ouest.

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Enjeux et perspectives pour la région

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ANNEXELes familles professionnelles - FAP en 84 postes

A0 Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcheronsA1 Maraîchers, jardiniers, viticulteursA2 Techniciens et cadres de l'agricultureA3 Marins, pêcheursB0 Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment, des travaux publics et de l'extractionB1 Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extractionB2 Ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtimentB3 Ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvreB4 Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvreB5 Conducteurs d'engins du bâtiment et des travaux publics (sauf traction et levage)B6 Techniciens du bâtiment et des travaux publicsB7 Cadres du bâtiment et des travaux publicsC Ouvriers non qualifiés de l'électricité et de l'électroniqueC1 Ouvriers qualifiés de l'électricité et de l'électroniqueC2 Techniciens, agents de maîtrise de l'électricité, l'électronique, et la maintenanceD0 Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métalD1 Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métalD2 Ouvriers qualifiés travaillant par formage de métalD3 Ouvriers non qualifiés de la mécaniqueD4 Ouvriers qualifiés de la mécaniqueD5 Ouvriers de la réparation automobileD6 Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniquesE0 Ouvriers non qualifiés des industries de processE1 Ouvriers qualifiés des industries de processE2 Techniciens, agents de maîtrise des industries de processF0 Ouvriers non qualifiés du textile et du cuirF1 Ouvriers qualifiés du textile et du cuirF2 Ouvriers non qualifiés du boisF3 Ouvriers qualifiés du boisF4 Ouvriers des industries graphiquesF5 Techniciens, agents de maîtrise des industries légères et graphiquesG0 Ouvriers qualifiés de la maintenanceG1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisationH0 Ingénieurs et cadres techniques de l'industrieJ0 Ouvriers non qualifiés de la manutentionJ1 Ouvriers qualifiés de la manutentionJ2 Conducteurs d'engins de traction et de levageJ3 Conducteurs de véhiculesJ4 Agents d'exploitation des transportsJ5 Agents administratifs et commerciaux du tourisme et des transportsJ6 Cadres des transports et navigants de l'aviationK0 Artisans et ouvriers artisanauxL0 SecrétairesL1 ComptablesL2 Employés administratifs d'entreprisesL3 Secrétaires de directionL4 Techniciens des services administratifs, comptables et financiersL5 Cadres administratifs, comptables et financiersL6 Dirigeants d'entreprisesM0 InformaticiensN0 Personnels d'étude et de rechercheP0 Employés administratifs de la fonction publique (catégorie C)P1 Employés administratifs de la fonction publique (catégorie B)P2 Cadres de le fonction publique

Annexe

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P3 Professionnels du droitQ0 Employés et techniciens de la banqueQ1 Employés et techniciens des assurancesQ2 Cadres de la banque et des assurancesR0 Caissiers, employés de libre serviceR1 VendeursR2 ReprésentantsR3 Maîtrise des magasins et intermédiaires du commerceR4 Cadres commerciaux et technico-commerciauxS0 Bouchers, charcutiers, boulangersS1 CuisiniersS2 Employés et agents de maîtrise de l'hôtellerieS3 Patrons d'hôtels, cafés, restaurantsT0 Coiffeurs, esthéticiensT1 Employés de maisonT2 Assistants maternelsT3 Agents de gardiennage et de sécuritéT4 Agents d'entretienT5 Armée, pompiers, policeT6 Employés des services diversU0 Professionnels de la communication et de la documentationU1 Professionnels des arts et des spectaclesV0 Aides-soignantsV1 Infirmiers, sages-femmesV2 Médecins et assimilésV3 Professions para-médicalesV4 Professionnels de l'action sociale culturelle et sportiveW0 EnseignantsW1 Formateurs, recruteursX0 Professionnels de la politique et clergé

Annexe

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GLOSSAIREAire urbaineLe zonage en aires urbaines (ZAU) a été créé par l'INSEE. Il a pour ambition de fournir àla fois une description du territoire et un outil d'analyse des phénomènes qui le fontévoluer. Il permet de mesurer la double dynamique des populations et des activitéséconomiques à l'intérieur et autour des grands pôles urbains. Les aires urbaines sontcomposées d'un pôle urbain et de sa couronne périurbaine.

Pôle urbainUne ville (ou un ensemble de villes) est considérée comme un pôle urbain sil'agglomération qu'elle constitue offre 50 000 emplois ou plus sur son territoire et si ellen'est pas elle-même sous la dépendance directe d'une autre agglomération plusimportante.

Couronne périurbaineUne commune appartient à la couronne périurbaine si au moins 40 % de ses actifs ayantun emploi travaillent hors de la commune mais dans l'aire urbaine.

Commune multipolariséeUne commune est dite multipolarisée si au moins 40 % de ses actifs ayant un emploitravaillent hors de la commune mais dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuilavec une seule d'entre elles.

Pôles d'emploi ruralCommunes n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine et offrant 1 500 emplois ouplus.

Couronnes des pôles d'emploiUne commune appartient à la couronne d'un pôle d'emploi rural si au moins 40 % de sesactifs ayant un emploi travaillent hors de la commune mais dans l'aire d'emploi del'espace rural.

Espace à dominante urbaineIl comprend :- Les pôles urbains, anciennes agglomérations offrant plus de 5 000 emplois.- Les communes périurbaines. Ce sont des communes rurales ou urbaines dont plus de40 % des actifs travaillent dans le pôle urbain principal ou dans les communes attirées parlui.- Les communes multipolarisées. Ce sont les communes rurales et unités urbaines situéeshors des aires urbaines, dont au moins 40 % de la population active résidente travailledans plusieurs aires urbaines.

Espace à dominante ruraleIl est constitué par les autres communes régionales : aires urbaines + communesmultipolarisées

Bassins de vie des bourgs et petites villesLes plus petits territoires dans lesquels peuvent s'accomplir la majorité des actes"courants" : il s'agit de l'accès aux services privés ou publics fréquentés assez souvent, etde l'accès à l'emploi. Les unités urbaines de plus de 30 000 habitants et leur périphérieimmédiate sont exclues de ce zonage.

Population sans doubles comptesPopulation totale moins des doubles comptes, qui concernent les militaires, les élèvesinternes et pour partie les étudiants et les personnes hébergées en maison de retraite dansune autre commune.

MénageEnsemble des occupants d'un même logement ordinaire à titre de résidence principale,qu'ils aient ou non des liens de parenté. Un ménage peut ne comprendre qu'une seulepersonne. Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitationsmobiles et la population des communautés.

Glossaire

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Taux de natalitéRapport du nombre de naissances domiciliées au cours d'une période à la populationtotale au milieu de la période.

Taux de fécondité par âgeRapport du nombre d'enfants nés des femmes d'une même génération en début depériode.

Taux de nuptialitéRapport du nombre de mariages au cours d'une période à la population totale au milieude la période.

Taux de mortalitéRapport du nombre de décès domiciliés au cours d'une période à la population totale aumilieu de la période.

Espérance de vie à la naissanceDurée de vie moyenne d'une génération fictive qui, à chaque âge de sa vie, serait soumiseau taux de mortalité observé l'année d'étude. Elle est indépendante de la structure par âgede la population.

Indicateur conjoncturel de féconditéSomme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il mesure le nombremoyen d'enfants que mettrait au monde une femme au long de sa vie si les taux defécondité par âge demeuraient identiques à ceux observés l'année considérée.

Inscription à l'ANPE ou demande d'emploi enregistrée à l'ANPE (DEE) :Catégorie 1 : demande d'emploi à durée indéterminée à temps plein.Catégorie 2 : demande d'emploi à durée indéterminée à temps partiel.Catégorie 3 : demande d'emploi à durée déterminée temporaire ou saisonnier, y comprisde très courte durée.

Offre d'emploi enregistrée à l'ANPE (OEE), trois types d'offre :Type A : offre d'emploi durable (emploi d'une durée supérieure à 6 mois)Type B : offre d'emploi temporaire (emploi d'une durée de 1 à 6 mois) Type C : offre d'emploi saisonnier (emploi d'une durée de moins de 1 mois).

Taux de tension :Rapport offre d'emploi enregistrée (OEE) sur demande d'emploi enregistrée (DEE).Plus le ratio est faible (inférieur à 1), moins la tension est élevée. Dans ce cas, la demanded'emploi est supérieure à l'offre. Plus le ratio est élevé (égal ou supérieur à 1), plus latension est forte. Dans ce cas, l'offre est supérieure à la demande.Les taux de tension utilisés dans cette étude sont des taux moyens annuels.

Taux de chômage :Nombre de demandeurs d'emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) rapportéà la population active actualisée (taux calculé tous les trimestres par l'INSEE).

TIC : Technologies de l'information et de la communication.

UTA : Unité de travail annuel dans le secteur agricole, soit le travail effectué par une personneemployée à plein temps pendant une année.

Glossaire

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Contributeur principal : direction régionale de l’INSEE des Pays de la LoireAutres contributeurs : SGAR, DRTEFP, conseil régional

Rédaction en chef, conception et réalisation de la maquette : service d’études du secrétariat général pour les affaires régionales

- préfecture de la région Pays de la Loire

Publication cofinancée par :préfecture de région et conseil régional

Imprimerie : La Contemporaine

ISBN 2-11-095507-4 avril 2005