Ingénierie tissulaire colorectale: implantation d’une matrice de chitosane avec cellularisation...

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A10 Traitement moderne de l’incontinence anale associée au syndrome de résection antérieure du rectum : la neuromodulation sacrée DIANE MEGE, MEHDI OUAISSI, GISÈLE ANTONI, SOLANGE NINOU- ELBAUM, JACQUES CESARI, NICOLAS PIRRO, BERNARD SASTRE, IGOR SIELEZNEFF Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Marseille, France. Contact : Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France. E-mail : [email protected] Introduction. – De mauvais résultats fonctionnels, tels qu’une incon- tinence anale (IA) ou un syndrome de résection antérieure (SRA) surviennent après résection rectale (30-70 %). Le traitement de ces malades est difficile. La neurostimulation sacrée (NSS) a montré son efficacité pour l’IA en cas de lésions sphinctériennes limitées. L’objectif était d’analyser l’efficacité d’une NSS pour IA/SRA après résection rectale. Méthodes. – Tous les malades ayant eu une implantation définitive de NSS pour IA/SRA, après chirurgie rectale, étaient rétrospective- ment inclus (2006-2013). L’efficacité thérapeutique était mesurée par la gravité de l’IA (score de Wexner), la fréquence des fuites, l’évolution du SRA, et la satisfaction globale. Résultats. – Six malades (sexe ratio : 1, 63 [40-78] ans) avec implan- tation définitive de NSS, après résection rectale, pour cancer (n = 2), ischémie (n = 2), diverticulite sigmoïdienne (n = 1) ou endométriose (n = 1) étaient inclus. Le score de Wexner était significativement amélioré (12,5 vs 4,5/20, p = 0,006). Les sensations de selles frag- mentées, d’évacuation incomplète et d’impériosité étaient amé- liorées dans 50 % des cas. Une incontinence urinaire associée (n = 2) était corrigée. La qualité de vie était améliorée pour tous les malades. Conclusion. – La NSS est efficace sur l’IA ou le SRA secondaire à une résection rectale effectuée pour des pathologies très variées. Elle est à considérer en cas d’échec des programmes de rééducation entre- pris chez ces malades. Application d’une bioprothèse de collagène dans la réparation de la fistule recto-urétrale et recto-vaginale : notre expérience N. SÁNCHEZ FUENTES, A. MONZÓN ABAD, A. MARTÍNEZ GERMÁN, R. CERDÁN PASCUAL, C. GRACIA ROCHE Hospital universitario Miguel Servet, Servicio de cirugía general, Zaragoza, Espagne. Contact : Hospital universitario Miguel Servet, Servicio de cirugía general, Paseo Isabel la Católica, 1-3, 50009 Zaragoza, Espagne. E-mail : [email protected] Introduction. – les fistules recto-vaginales et recto-urétrales sont une rare pathologie. Sa étiologie la plus fréquente est traumatique ou iatrogène. Plusieurs techniques ont été décrites pour leur traite- ment mais les résultats sont faibles et avec un taux élevé de réci- dive. Les dernières publications recommandent l’interposition de tissu sain (par exemple le muscle gracilis) en association avec d’autres techniques tels que le lambeau endorectale. Objectif. – Le but de ce travail est de décrire notre expérience avec l’utilisation de la bioprothèse de collagène (BC) comme tissu d’inter- position dans le traitement chirurgical des fistules recto-vaginales et recto-urétrales complexes. Méthodes. – Nous proposons une nouvelle technique, qui consiste à réaliser un lambeau endorectale et une fistulectomie, en complé- tant la fermeture directe de l’orifice fistuleux avec une BC qui sera couverte par le lambeau. Dans les fistules recto-urétrales, une tech- nique de York Mason associée offre une meilleure exposition du champ opératoir. Résultats. – La BC est un tissu acellulaire biocompatible qui pro- voque peu ou pas de réponse immunitaire. C’est une technique facile pour le chirurgien proctologique habitué à effectuer des lam- beaux endorectales et nous donne un bon tissu d’interposition sans soumettre le patient à une intervention plus agressive. Conclusion. – L’utilisation de la BC dans la réparation des fistules anales complexes est une technique efficace et facile à reproduire. La chirurgie laparoscopique robotique améliore la qualité de l’excision mésorectale totale (TME) lors des résections pour cancer du rectum : résultats d’une analyse de cas appariés PIERRE ALLEMANN, CELINE DUVOISIN, LUCA DI MARE, MARTIN HUBNER, NICOLAS DEMARTINES, DIETER HAHNLOSER Centre hospitalier universitaire vaudois, Service de chirurgie viscérale, Lausanne, Suisse. Contact : Centre hospitalier universitaire vaudois, Service de chirurgie viscérale, Rue du Bugnon 46, 1011 Lausanne, Suisse. E-mail : [email protected] Introduction. – La résection rectale robotisée est controversée. Ses avantages techniques (précision, exposition) pourraient être déci- sifs dans un pelvis étroit, mais les avantages cliniques réels sont encore débattus. Le but de ce travail est de comparer la qualité de l’excision totale du mésorectum (TME) pour cancer entre la chirurgie robotique et la chirurgie laparoscopique. Méthodes. – Dix-huit patients consécutifs opérés à l’aide du robot Da Vinci ont été appariés à 36 patients opérés par laparoscopie, selon le sexe, l’indice de masse corporelle et la distance par rapport à la marge anale (appariement 1:2). La qualité de la TME a été éva- luée par deux pathologues expérimentés et rapportée selon les recommandations internationales. Observation. – Les deux groupes étaient similaires en terme de temps opératoires (5 h 13 vs 4 h 51, p = 0,24) et de taux de compli- cation (50 % vs 38 %, p = 0,3). La qualité de la TME était supérieures dans le groupe robotique (TME complète : 94 % vs 51 %, p = 0,001 ; TME quasi-complète : 5 % vs 37 %, p = 0,04). Dans ce même groupe, le taux de marge de résection circonférentielle (CRM) positive sem- blait plus faible (14 % vs 34 %), sans être statistiquement significa- tive (p = 0,14). Conclusion. – Ces résultats préliminaires suggèrent que la chirurgie laparoscopique robotique pourrait améliorer la qualité de l’excision totale du mésorectum pour cancer. Cependant, de plus amples inves- tigations sont nécessaires pour démontrer si cet effet se traduira par un avantage oncologique. Ingénierie tissulaire colorectale : implantation d’une matrice de chitosane avec cellularisation autologue sur un modèle porcin ÉTIENNE BUSCAIL (1), LAURENCE BORDENAVE (2), ARNAUD PONTALLIER (1), REINE BAREILLE (3), ALEXANDRA MONTEMBAULT (4), SAMANTHA DELMONT (5), ÉRIC RULLIER (1), DAVID LAURENT (4), QUENTIN DENOST (1) (1) Hôpital Saint-André CHU Bordeaux, Chirurgie digestive, Bordeaux, France ; (2) Hôpital Haut-Lévèque CHU Bordeaux, Médecine nucléaire, Pessac, France ; (3) Université Bordeaux Segalen, INSERM UMR 1026 BioTis, Bordeaux, France ; (4) Université Claude-Bernard Lyon 1, IMP/ UCBL CNRS 5223, Villeurbanne, France ; (5) Hôpital Xavier-Arnozan CHU Bordeaux, CIC-IT Biomateriaux, Pessac, France. Contact : Hôpital Saint-André CHU Bordeaux, Chirurgie digestive Professeur Rullier, 1, rue Jean-Burguet, 33000 Bordeaux, France. E-mail : [email protected] Objectif. – La chirurgie colorectale s’accompagne de complications à type de fistule majorant la morbi-mortalité. L’ingénierie tissulaire

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35A10

Traitement moderne de l’incontinence anale associée au syndrome de résection antérieure du rectum : la neuromodulation sacréeDIANE MEGE, MEHDI OUAISSI, GISÈLE ANTONI, SOLANGE NINOU-

ELBAUM, JACQUES CESARI, NICOLAS PIRRO, BERNARD SASTRE, IGOR SIELEZNEFF

Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Marseille, France.

Contact : Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – De mauvais résultats fonctionnels, tels qu’une incon-

tinence anale (IA) ou un syndrome de résection antérieure (SRA)surviennent après résection rectale (30-70 %). Le traitement de cesmalades est difficile. La neurostimulation sacrée (NSS) a montré son

efficacité pour l’IA en cas de lésions sphinctériennes limitées.

L’objectif était d’analyser l’efficacité d’une NSS pour IA/SRA après

résection rectale.

Méthodes. – Tous les malades ayant eu une implantation définitivede NSS pour IA/SRA, après chirurgie rectale, étaient rétrospective-

ment inclus (2006-2013). L’efficacité thérapeutique était mesuréepar la gravité de l’IA (score de Wexner), la fréquence des fuites,l’évolution du SRA, et la satisfaction globale.

Résultats. – Six malades (sexe ratio : 1, 63 [40-78] ans) avec implan-tation définitive de NSS, après résection rectale, pour cancer (n = 2),ischémie (n = 2), diverticulite sigmoïdienne (n = 1) ou endométriose

(n = 1) étaient inclus. Le score de Wexner était significativementamélioré (12,5 vs 4,5/20, p = 0,006). Les sensations de selles frag-mentées, d’évacuation incomplète et d’impériosité étaient amé-

liorées dans 50 % des cas. Une incontinence urinaire associée(n = 2) était corrigée. La qualité de vie était améliorée pour tous

les malades.

Conclusion. – La NSS est efficace sur l’IA ou le SRA secondaire à unerésection rectale effectuée pour des pathologies très variées. Elle est

à considérer en cas d’échec des programmes de rééducation entre-pris chez ces malades.

Application d’une bioprothèse de collagène dans la réparation de la fistule recto-urétrale et recto-vaginale : notre expérienceN. SÁNCHEZ FUENTES, A. MONZÓN ABAD, A. MARTÍNEZ GERMÁN,

R. CERDÁN PASCUAL, C. GRACIA ROCHE

Hospital universitario Miguel Servet, Servicio de cirugía general,

Zaragoza, Espagne.

Contact : Hospital universitario Miguel Servet, Servicio de cirugía general, Paseo Isabel la Católica, 1-3, 50009 Zaragoza, Espagne.

E-mail : [email protected]

Introduction. – les fistules recto-vaginales et recto-urétrales sontune rare pathologie. Sa étiologie la plus fréquente est traumatiqueou iatrogène. Plusieurs techniques ont été décrites pour leur traite-

ment mais les résultats sont faibles et avec un taux élevé de réci-dive. Les dernières publications recommandent l’interposition detissu sain (par exemple le muscle gracilis) en association avec

d’autres techniques tels que le lambeau endorectale.

Objectif. – Le but de ce travail est de décrire notre expérience avecl’utilisation de la bioprothèse de collagène (BC) comme tissu d’inter-

position dans le traitement chirurgical des fistules recto-vaginales etrecto-urétrales complexes.

Méthodes. – Nous proposons une nouvelle technique, qui consiste à

réaliser un lambeau endorectale et une fistulectomie, en complé-tant la fermeture directe de l’orifice fistuleux avec une BC qui seracouverte par le lambeau. Dans les fistules recto-urétrales, une tech-

nique de York Mason associée offre une meilleure exposition duchamp opératoir.

Résultats. – La BC est un tissu acellulaire biocompatible qui pro-

voque peu ou pas de réponse immunitaire. C’est une techniquefacile pour le chirurgien proctologique habitué à effectuer des lam-beaux endorectales et nous donne un bon tissu d’interposition sans

soumettre le patient à une intervention plus agressive.

Conclusion. – L’utilisation de la BC dans la réparation des fistules

anales complexes est une technique efficace et facile à reproduire.

La chirurgie laparoscopique robotique améliore la qualité de l’excision mésorectale totale (TME) lors des résections pour cancer du rectum : résultats d’une analyse de cas appariésPIERRE ALLEMANN, CELINE DUVOISIN, LUCA DI MARE, MARTIN

HUBNER, NICOLAS DEMARTINES, DIETER HAHNLOSER

Centre hospitalier universitaire vaudois, Service de chirurgie viscérale,

Lausanne, Suisse.

Contact : Centre hospitalier universitaire vaudois, Service de chirurgie viscérale, Rue du Bugnon 46, 1011 Lausanne, Suisse.

E-mail : [email protected]

Introduction. – La résection rectale robotisée est controversée. Sesavantages techniques (précision, exposition) pourraient être déci-sifs dans un pelvis étroit, mais les avantages cliniques réels sont

encore débattus. Le but de ce travail est de comparer la qualité del’excision totale du mésorectum (TME) pour cancer entre la chirurgierobotique et la chirurgie laparoscopique.

Méthodes. – Dix-huit patients consécutifs opérés à l’aide du robotDa Vinci ont été appariés à 36 patients opérés par laparoscopie,

selon le sexe, l’indice de masse corporelle et la distance par rapportà la marge anale (appariement 1:2). La qualité de la TME a été éva-luée par deux pathologues expérimentés et rapportée selon les

recommandations internationales.

Observation. – Les deux groupes étaient similaires en terme de

temps opératoires (5 h 13 vs 4 h 51, p = 0,24) et de taux de compli-cation (50 % vs 38 %, p = 0,3). La qualité de la TME était supérieuresdans le groupe robotique (TME complète : 94 % vs 51 %, p = 0,001 ;

TME quasi-complète : 5 % vs 37 %, p = 0,04). Dans ce même groupe,le taux de marge de résection circonférentielle (CRM) positive sem-blait plus faible (14 % vs 34 %), sans être statistiquement significa-

tive (p = 0,14).

Conclusion. – Ces résultats préliminaires suggèrent que la chirurgielaparoscopique robotique pourrait améliorer la qualité de l’excision

totale du mésorectum pour cancer. Cependant, de plus amples inves-tigations sont nécessaires pour démontrer si cet effet se traduira par

un avantage oncologique.

Ingénierie tissulaire colorectale : implantation d’une matrice de chitosane avec cellularisation autologue sur un modèle porcinÉTIENNE BUSCAIL (1), LAURENCE BORDENAVE (2), ARNAUD

PONTALLIER (1), REINE BAREILLE (3), ALEXANDRA MONTEMBAULT (4), SAMANTHA DELMONT (5), ÉRIC RULLIER (1), DAVID LAURENT (4), QUENTIN DENOST (1)

(1) Hôpital Saint-André CHU Bordeaux, Chirurgie digestive, Bordeaux, France ; (2) Hôpital Haut-Lévèque CHU Bordeaux, Médecine nucléaire, Pessac, France ; (3) Université Bordeaux Segalen, INSERM UMR 1026

BioTis, Bordeaux, France ; (4) Université Claude-Bernard Lyon 1, IMP/UCBL CNRS 5223, Villeurbanne, France ; (5) Hôpital Xavier-Arnozan

CHU Bordeaux, CIC-IT Biomateriaux, Pessac, France.

Contact : Hôpital Saint-André CHU Bordeaux, Chirurgie digestive Professeur Rullier, 1, rue Jean-Burguet, 33000 Bordeaux, France.

E-mail : [email protected]

Objectif. – La chirurgie colorectale s’accompagne de complications àtype de fistule majorant la morbi-mortalité. L’ingénierie tissulaire

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constitue une solution d’avenir au comblement de défects colorec-

taux. Elle repose sur 2 composantes : une matrice support à la régé-

nération tissulaire et des cellules ensemencées. Le but de cette

étude était de démontrer l’intérêt de la cellularisation lors de

l’implantation d’une matrice de chitosane sur un défect colique.

Méthodes. – Un défect pariétal colique de 2 × 3 cm était réalisé chez

20 porcs., divisés en 2 groupes : matrice de chitosane (groupeA,

n = 10) vs. matrice de chitosane cellularisée avec la fraction stro-

male du tissu adipeux autologue (groupeB, n = 10). Les zones gref-

fées ont été explantées à 8 semaines. Les critères de jugement

étaient la faisabilité technique, le comportement matriciel et la

qualité de la régénération tissulaire.

Résultats. – Tous les animaux ont été implantés avec succès. On rap-

porte un décès dans le groupe A et aucune fistule postopératoire.

Un recouvrement muqueux complet de la zone implanté était

observé dans les 2 groupes. Le taux de fibrose était supérieur dans

le groupe A et une régénération de la couche musculeuse lisse

supérieure dans le groupe B.

Conclusion. – Nos données confirment les propriétés du chitosane

sur la régénération tissulaire colorectale ainsi que la faisabilité et le

rôle de la cellularisation per-opératoire dans le contrôle de l’inflam-

mation et la régénération ad integrum de la paroi colique.

Effet du volume hospitalier sur la qualité des soins et les résultats oncologiques après chirurgie pour cancer du rectumDANIEL LÉONARD (1), FREDDY PENNINCKX (2), ALEX KARTHEUSER (2),

ANNOUSCHKA LAENEN (3), LIESBETH VAN EYCKEN (4)

(1) Cliniques universitaires Saint-Luc, Unité de chirurgie colorectale,

Bruxelles, Belgique ; (2) Hôpital Universitaire Gasthuisberg,

Département de chirurgie abdominale, Louvain, Belgique ;

(3) Université catholique de Louvain et Université de Hasselt, I-Biostat,

Louvain-la-Neuve, Belgique ; (4) Registre belge du cancer, Bruxelles,

Belgique.

Contact : Cliniques universitaires Saint-Luc, Unité de chirurgie

colorectale, Avenue Hippocrate, 10, 12 Bruxelles, Belgique.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Les études analysant le rapport entre qualité des

soins et volume hospitalier en matière de cancer du rectum sont

peu nombreuses. Pourtant, la centralisation vers des centres experts

semble encouragée.

But. – Évaluer l’effet du volume hospitalier sur la qualité des soins

multi-disciplinaires du cancer rectal.

Méthodes. – De 2006 à 2011, 1 469 patients présentant un cancer du

moyen ou bas rectum ont bénéficié d’une proctectomie avec exé-

rèse totale du mésorectum et ont été prospectivement inclus dans

PROCARE, projet Belge d’améliorations des soins. Le volume de

patients a été dérivé d’une base de données nationale et analysé

comme variable continue. Les soins sont évalués par des indicateurs

de qualité soit individuels soit groupés par domaine.

Résultats. – Un effet du volume est observé sur le taux d’administra-

tion d’un traitement néoadjuvant pour les stades II-III, l’évaluation

pré-opératoire de la marge de résection circonférentielle, le taux de

résection complète, le taux de résection abdomino-périnéale et le

nombre de ganglions lymphatiques examinés après radiochimio-

thérapie.

La chirurgie est le seul domaine pour lequel la qualité est correlée

au volume. Par contre, aucun effet volume n’est observé sur les

résultats oncologiques.

Conclusion. – Un effet du volume sur la qualité des soins du cancer

rectal est observé mais se limite à un petit nombre d’indicateurs. Il

n’y a pas d’effet sur les résultats oncologiques.

La réalisation d’un curage ganglionnaire rétropéritonéal radical (CGRPR) augmente la survie des patients atteints de métastases ganglionnaires rétropéritonéales (MGRP) de cancer colorectal (CCR)JOHAN GAGNIÈRE (1), AURÉLIEN DUPRÉ (2), SYLVIE CHABAUD (3),

YAO CHEN (2), PIERRE MEEUS (2), MICHEL RIVOIRE (2)

(1) Hôpital Estaing/CHU Clermont-Ferrand, Chirurgie digestive et

hépato-biliaire, Clermont-Ferrand, France ; (2) Centre Léon-Bérard, Département de chirurgie, Lyon, France ; (3) Centre Léon-Bérard, Département de statistiques, Lyon, France.

Contact : Hôpital Estaing/CHU de Clermont-Ferrand, Chirurgie

digestive et hépato-biliaire, 1, place Lucie-et-Raymond-Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand, France.

E-mail : [email protected]

But du travail. – Les MGRP représentent 1-2 % des métastases deCCR. En l’absence de CGRPR, la survie à 5 ans est de 0-12 %. L’intérêtdu CGRPR reste débattu mais les séries publiées ne distinguent sou-

vent pas les récidives locorégionales (RLR) des MGRP. Cette étude aévalué spécifiquement les résultats du CGRPR pour métastases deCCR.

Méthodes. – Analyse rétrospective des patients opérés pour desMGRP d’un CCR au Centre Léon Bérard entre janvier 1997 etaoût 2012. Les RLR ont été exclues. Plusieurs facteurs pronostics

ont été analysés.

Résultats. – Vingt-cinq patients ont eu un CGRPR pour des MGRP

synchrones (n = 19) ou métachrones de CCR. Quinze avaient aumoins un autre site métastatique. La morbidité du CGRP grade ≥ 3était de 8 %, sans décès. Le suivi médian était de 85 mois [4-142].

Les médianes de SG et SSR étaient de 31 [3-142] et 14 mois [1-116],et les taux de SG et SSR à 3 et 5 ans de 64 % et 46 %, et de 24 % et16 %. Les facteurs négatifs sur la SG étaient la localisation supra-

rénale des MGRP (p = 0,03) et l’absence de chimiothérapie adju-vante (CA) (p = 0,05). Les facteurs négatifs sur la SSR étaient undélai < 24 mois entre la chirurgie du CCR et le diagnostic des MGRP

(p = 0,01), la localisation supra-rénale des MGRP (p = 0,03) et l’absencede CA (p = 0,03).

Conclusion. – Il s’agit de la plus grande série ayant évalué spécifi-

quement les résultats d’un CGRPR chez les patients atteints deMGRP de CCR. Dans cette indication, un CGRPR permet d’augmenterla SG avec une morbidité acceptable.

Étude stent et processus métastatiqueBRICE MALGRAS (1), LAURA BRULLE (2), FATIMA EL MARJOU (2), REA LO DICO (1), SYLVIE ROBINE (2), MARC POCARD (1)

(1) Hôpital Lariboisière, Unité INSERM U965, Paris, France ; (2) Institut Curie, UMR 144, Paris, France.

Contact : HIA du Val-de-Grâce, Service de chirurgie viscérale et vasculaire, 74 boulevard de Port-Royal, 75230 Paris, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Le traitement d’une occlusion colique sur cancer parun stent reste sujet à débat quant au risque oncologique (baisse de

la survie, essaimage de cellules tumorales circulantes (CTC), pré-sence d’engainements périnerveux et de microperforations sur lespièces de colectomies).

Méthodes. – Modèle expérimental murin de greffe orthotopiqueavec injection sous muqueuse de cellules tumorales murines par unendoscope. Une fois la tumeur occlusive obtenue, randomisation

entre pose d’un stent colique ou non et évaluation de la dissémina-tion métastatique en bioluminescence, taux sérique de LDH, recherche

de métastases hépatiques (MH) et de carcinose péritonéale (CP),qRT-PCR sur les foies sains et recherche de CTC.