INFERTILITÉ FÉMININE -...

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INFERTILITÉ FÉMININE J FAIK OUAHAB, N MOATASSIM BILLAH, S BELKACEM, M EDDERAI, S AKJOUJ, S CHAOUIR . Service d’Imagerie Médicale Hôpital militaire d’Instruction Mohamed V- RABAT - MAROC

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INFERTILITÉ FÉMININE

J FAIK OUAHAB, N MOATASSIM BILLAH, S BELKACEM, M EDDERAI, S AKJOUJ, S CHAOUIR .

Service d’Imagerie Médicale Hôpital militaire d’Instruction Mohamed V-

RABAT - MAROC

Introduction

Définie par l’ absence de conception après 1an sans contraception malgré

des rapports sexuels réguliers

Concerne 10 à 20% des couples

Constitue un motif fréquent de consultation

2 catégories :infertilité primaire et secondaire

Exploration identique pour la stérilité primaire et secondaire

Techniques d’imagerie en infertilité féminine

Echographie pelvienne

Hystérosalpingographie

IRM pelvienne

•Diagnostic étiologique

•Traitement

• suivi post thérapeutique 2

Illustrer les différentes étiologies organiques et

fonctionnelles de l’infertilité féminine.

Préciser la place de l’imagerie dans l’exploration

de l’infertilité féminine.

Objectifs

3

Moyens d’imagerie

Échographie pelvienne

Conventionnelle

Voie sus pubienne puis endovaginale

Étude de l’utérus et de ses annexes

Rôle dans les procréations médicalement assistées: monitorage de

l’ovulation , guidage des ponctions d’ovocytes et les transferts d’embryon .

Couplée à l’étude doppler sur les vaisseaux utéro-ovariens

3 D

Intérêt : Étude des malformations utéro-vaginale et de la

configuration externe de l’utérus

Hystérosonographie

Souligner la muqueuse et tout processus pathologique à extension

endocavitaire : diagnostic et extension des polypes muqueux ,fibromes

sous muqueux ,des synéchies .

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Hystérosalpingographie

1 ère partie du cycle :6ème et 12ème jours sous couverture

antibiotique

CI : infection génitale , grossesse

Intérêt : Détermination de la perméabilité tubaire

Étude de la morphologie interne de la cavité utérine et des trompes

Salpingographie sélective avec recanalisation tubaire: obstruction

tubaire proximale

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IRM

Examen de choix pour l’étude du pelvis féminin

Acquisitions multi planaires de façon rapide et non invasive

Intérêt :

Diagnostic étiologique

Traitement et suivi de l’infertilité féminine

Bilan des dysfonctions ovulatoires d’origine ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire

Protocole de base: Coupes sagittales en pondération T2 et T1

Coupes axiales et coronales en pondération T2

Coupes axiales en pondérations T1 avec saturation de graisse

Coupes coronales T2 abdomino-pelviennes → malformations rénales

Injection de PDC :maladie inflammatoire du pelvis ,l’évaluation de la vascularisation des fibromes utérins, découverte d’une masse annexielle suspecte de malignité

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Infertilité

Cause organique

Inexpliquée(20%) Cause

fonctionnelle

Étiologies

•Utérine , cervicale

•Tubaire

•Endométriose pelvienne

Dysfonctionnement :

• ovulatoire

• Endométriaux

• Endocrinien:axe

Hypothalamo-

hypophysiare

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• Causes les plus fréquentes d’infertilité ( 30 à 40 %)

• Facteurs prédisposants : • Infection par les germes sexuellement transmissibles (gonocoques ou les chlamydiae )

• Avortements septiques

• L’infection du post-partum

• Appendicites suppurées

• Péritonites

• Endométriose.

• HSG: - principale modalité d’imagerie pour étudier la pathologie

tubaire

- apprécier la morphologie, la perméabilité des trompes

• cœlioscopie :étude de l’environnement péritubaire

• IRM : étude des trompes et de l’environnement péritubaire

1. Causes tubaires

8

1. Causes tubaires

Référence du tableau???

9

• Polype de la jonction

– Lésion bilatérale

– Pli inflammatoire de la muqueuse utérine dans la portion interstitielle

tubaire

• Phimosis tubaire : Rétrécissement de l’extrémité ampullaire évoluant vers la sténose

D’origine infectieuse ou endométriosique

• Tumeurs de la trompe : exceptionnelles

Obstruction tubaire

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• Endométriose tubaire :

adénomyose de la corne utérine : rigidité tubaire avec des

diverticules → obstruction complète

Obstruction tubaire

Aspect rigide des cornes utérines « tuba erecta » avec de multiples

images diverticulaires en boules de gui au niveau des segments

isthmiques et ampullaires des trompes : Endométriose tubaire

11

Patiente de 32 ans stérilité primaire. HSG: multiples images diverticulaires en boules

de gui au niveau des segments isthmiques et ampullaires des trompes

endométriose tubaire

12

Endométriose tubaire

• Tuberculose tubaire :

L’HSG est proscrite en période

évolutive connue ou suspectée

Lésions bilatérales associant des

sténoses obstructives médio-

ampullaires bilatérales , fixées et

des dilatations

Diverticules pariétaux

Hydrosalpinx

Déformation et une rigidité

pariétale →aspect moniliforme

Obstruction tubaire

Femme âgée de 25 ans ,stérilité

primaire. HSG: rigidité pariétale,

aspect moniliforme et obstruction

ampullaire bilatérale

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Tuberculose tubaire

Femme âgée de 38 ans ,stérilité secondaire.

HSG: hydrosalpynx de moyenne abondance ampullaire bilatérale

avec aspect rigide et images d’addition péritubaires à droite

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Obstruction tubaire :

• Hydrosalpinx : Séquelles d’infection

tubaire

Dilatation des segments

ampullaires et

infundibulaires associée à

un effacement des plis

tubaires

Infertilité secondaire depuis 8 ans.

HSG: dilatation des segments

ampullaires et infundibulaires

associée à un effacement des plis

tubaires. Hydrosalpinx bilatéral

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Hydrosalpinx gauche

HSG: Aspect dilaté et fixé du segment ampullaire de la trompe gauche avec effacement du plissement muqueux Échographie : Image liquidienne latéro-utérine gauche oblongue tubulaire

16

• Salpingite isthmique nodulaire :

Cause fréquente d’infertilité et de grossesse extra utérine

Due à un processus inflammatoire intra utérin dont

l’étiologie exacte est inconnue

HSG :

présence de multiples images diverticulaires communicant avec la

lumière tubaire →

entrainant un renflement nodulaire externe lié à une fibrose intra-

murale.

Irrégularité tubaire

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En rapport avec une endométriose péritonéale

ou des séquelles infectieuses

Suspectées devant une trompe figée ou la

stagnation péri-infundibulaire du produit de

contraste

Nécessitant la réalisation de l’IRM

Adhérences péri tubaires

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adénomyose synéchies

malformations Fibromes Polype

muqueux

Causes utérines d’infertilité

2. Causes utérines

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Malformations utérines

• Causes classiques d’infertilité primaire ( 5%)

• Résultent d’un défaut de développement,de fusion ou de

résorption des canaux de Müller

• Malformations rénales associées: 20 à 25 %

• Responsables d’un taux élevé de :

– fausses couches spontanées,

– accouchements prématurés ,

– présentations anormales

– dystocie .

• 7 classes

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Classe I : agénésie ou hypoplasie utérine

Femme de 36 ans, infertilité primaire. Hypoplasie utérine. Échographie:

Taille<70mm, distance inter cornuale < 40mm, aspect d’utérus infantile

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Classe II : utérus unicorne

• Absence de développement d’un canal mullérien

• Utérus de petite taille latéro-dévié avec aspect « en

banane »

• Associé à une corne rudimentaire communicante ou non

et à une anomalie rénale homolatérale à la corne

rudimentaire

Classe III: utérus didelphe

• Non fusion des 2 canaux utéro-vaginaux avec formation

de 2 cavités utérines non communicantes

• Septum vaginal présent (75%)

• Obstruction vaginale unilatérale avec hématocolpos

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Classe IV: utérus bicorne

• Fusion incomplète des 2 canaux

utéro-vaginaux au niveau du fond

• 2 cornes symétriques fusionnées

caudalement avec 2 ou un seul col

• L’angle intercornual > 105°

L’échographie et l’IRM :

• Incisure fundique >10 mm

• Taille d’un hémi-utérus pour une

éventuelle grossesse

Utérus bicorne bicervical

Utérus bicorne bicervical 23

Utérus bicorne unicervical

Utérus bicorne unicervical avec hydrosalpinx à gauche

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• Secondaire à la non résorption du septum utéro-vaginal

• L’échographie et l’IRM :utérus de taille normale avec un fond

convexe ou plat

• Longueur de la cloison fibreuse (avasculaire) pour agrandir la cavité

par chirurgie

Classe V: utérus cloisonné

Utérus cloisonné corporéal Utérus cloisonné corporéal asymétrique :

aspect pseudo unicorne droit

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Classe VI :utérus arqué • Indentation médiane du myomètre au niveau du fond

utérin

• Variante de la normale, compatible avec une grossesse

normale

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Classe VII :utérus « Diéthystilboestrol »

• Exposition in utéro à l’œstrogène de synthèse entre 1953 et 1977

• Anomalies structurales utérines:

Corps utérin :

aspect en T de la cavité utérine ,

hypoplasie cavitaire : 35 mm,

bords irréguliers ,

striction au niveau des ostia ,

sténose de l’isthme ,

pseudo-synéchies des cornes

Col :allongement , hypoplasie, pseudo-polypes

• Cancer à cellules claires du vagin

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Secondaires : infection, traumatisme , dilatation ou curetage en post-

partum

Diagnostic : hystérographie ou hystéroscopie > écho + IRM

Hystérographie :

lacune nette à contours irréguliers, géométriques, amputant une partie

plus ou moins importante de la cavité utérine

passage vasculaire trans-myométrial du PDC (étendues)

échographie :

aspect hyperéchogène localisé de la cavité endométriale

insuffisante pour affirmer ce diagnostic

Synéchies intra-utérines

28

Synéchies utérines

29

HSG: lacunes nettes amputant une partie plus ou moins

importante de la cavité utérine, à contours irréguliers.

Synéchies utérines.

Tuberculose utérine

• 38 ans , ATCD de tuberculose pulmonaire • Aménorrhée de 8 mois • HSG: cavité utérine atrophique siège de synéchies centrales :tuberculose génitale

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• Présence diffuse ou focale de tissu de la couche basale de l’endomètre à

l’intérieur du myomètre, entourée d’une prolifération de muscles lisses.

• Présentation clinique variable .

• HSG:

– Diverticules au niveau des bords (aspect en boule de gui)

– Ectasie de la cavité utérine ,aspect érigé des cornes utérines

• Échographie :

– Diagnostic difficile

– Utérus globuleux, régulier parfois asymétrique

– Formations kystiques intra-myométriales ,

– Hétérogénicité myométriale avec fine striation linéaire.

• L’IRM :

– Meilleure méthode d’imagerie .

– Épaississement de la zone jonctionnelle >11 mm

– Spots en hyper T2

– Différencier l’adénomyose focale du léiomyome

L’adénomyose

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Myomes utérins

Ne sont responsables d’infertilité que lorsque toutes les causes sont

éliminées

Conséquences + importantes en obstétrique qu’en infertilité

Entrainent une déformation de la cavité utérine :

• Topographie isthmique ou cornuale

• Sous muqueux

• Taille>5cm

Imagerie apprécie:cartographie des myomes, nombre , topographie,

taille, pourcentage de surface intra-cavitaire (sous muqueux),degré de

pénétration du myomètre , base d’implantation et distance/séreuse

32

Echographie :

formation iso ou hypoéchogène

% muscle utérin ,

bien limitée

faiblement vascularisée avec

encorbellement vasculaire

enregistrement d’un flux de type

artériel haute résistance

33

Myomes utérins

L'hystérographie :

Image lacunaire

À contours arrondis

Bien limitée

S'estompant progressivement

lors du remplissage cavitaire

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Lacune centro-cavitaire et de la corne gauche : myome sous muqueux

Myomes utérins

IRM = Examen de choix pour :

le diagnostic,

la cartographie ,

la caractérisation du fibrome

différenciation exacte entre

léiomyome et adénomyose

Myome :

Formation tissulaire ,

bien limitée ,

sans raccordement à la zone

jonctionnelle,

rehaussement identique à celui

du myomètre

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Myomes utérins

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IRM pelvienne en séquence pondérées T2 et séquences pondérées T1 avec saturation de la graisse et après injection de produit de contraste qui montre un myome intra-utérin corporéal postérieur hétérogène en hyposignal par rapport au myomètre en T2 et qui se rehausse intensément après injection de produit de contraste; a noter des ovaires polykystiques (flèche)

Polype muqueux

• Toute masse intracavitaire peut interférer avec l’implantation de

l’embryon

• Hystérographie : lacune régulière,+/- volumineuse , sessile ou

pédiculée , déformable

• L’échographie: zone endocavitaire échogène, arrondie et

régulière, interrompant la ligne cavitaire (phase proliférative).

• Doppler couleur : rechercher le pédicule vasculaire qui est fin et

unique

• L’hystérosonographie sensibilise sa détection et son analyse

• IRM: formation endocavitaire régulière de signal intermédiaire en

T1,hypersignal T2 , rehaussée après inj de GADO ,déformant la cavité

sans effraction de la zone jonctionnelle.

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Béance cervicale

• Incompétence cervico-isthmique

• Responsable de la survenue de fausses couches

spontanées tardives

• HSG:

– Aspect en tunnel , en cheminée ou en entonnoir

• IRM :

– Longueur du col<3,1mm

– Diamètre de l’orifice interne > 4,2 mm

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• Présence de tissu endométrial ectopique en dehors de l’utérus

• Phénomènes inflammatoires et/ou mécaniques ,anomalies de

contraction de l’utérus et des trompes , dysovulations.

• Lésions hémorragiques/fibreuses

• Localisations multiples :

Ovarienne

Tubaire

Péritonéale

Sous Péritonéale

Digestive

3. Endométriose pelvienne

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• L’échographie:

Diagnostic d’endométriome ovarien

• IRM :

Examen de choix, avant cœlioscopie et avant toute thérapeutique

Caractérisation tissulaire ,localiser d’autres implants

endométriosiques au sein de la cavité pelvienne surtout les lésions

d’endométriose profondes sous-évaluées par la cœlioscopie

Dynamique :analyse des mouvements pelviens →diagnostic

d’adhérences

Évaluation des lésions sous traitement

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Varie d’un simple foyer à la surface de l’ovaire à une formation kystique

Endométriome : Lésions multiples bilatérales

Pseudokyste hématique augmentant progressivement de volume

IRM :

• Lésion à paroi épaisse de signal variable /l’évolution dans le tps du signal de sang

contenant ne cloison fibrineuse ( aspect en « grain de café » )

• Diagnostic ≠ avec un kyste fonctionnel hémorragique

Microendométriomes intraovariens : Multiples ,bilatéraux

Lésions infracentimétriques en hypersignal T1,de signal variable en T2

Totalement méconnus en cœlioscopie

Implants de surface ovariens Diagnostic difficile sauf si hémorragiques

< 5 mm , en hypersignal T1

Détection sensibilisée par la suppression de graisse

Endométriose ovarienne

41

42

Endométriomes ovariens

IRM pelvienne en coupes axiales en séquences pondérées T2 (a), T1 (b), T1 avec saturation du signal de la graisse (c) et après injection de produit de contraste (d) qui montre une kyste ovarien gauche en hypersignal hétérogène avec un sédiment en hyposignal. En T1, le kyste est en discret hypersignal qui persiste après saturation de la graisse. Le rehaussement du kyste en périphérie est intense.

a c b

d

(a) (b) (c)

(d)

Localisations les plus fréquentes :CDS de douglas , le ligament

large

Implants de 1 à10 mm

On distingue :

Implants hémorragiques, en hypersignal T1 et de signal variable en T2

Implants mixtes fibro-hémorragiques de signal hétérogène en T1 et T2

Implants fibreux en isosignal T1 et hyposignal T2

L’ensemble de ces lésions ont une tendance à la fibrose et aux

adhérences caractérisées par une disparition des interfaces

graisseuses

Endométriose péritonéale

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Présence d’implants fibreux ,pénétrants à plus de 5 mm au dessous de

la surface du péritoine

Atteint :

L’espace sous péritonéal antérieur :CDS inter-vésico-utérin, la paroi vésicale

L’espace sous péritonéal postérieur : CDS de douglas, ligaments utéro-sacrés, dôme

vaginal ,la paroi antérieure du rectum, la cloison recto-vaginale et les uretères lombaire

Clinique :douleurs pelviennes, dysménorrhée, dyspareunie, signes

urinaire

IRM :

Lésions profondes de type nodulaire en hyposignal T2 avec des spots en hypersignal

intranodulaires

Ligaments épaissis de façon nodulaire ou linéaire à limites irrégulières

Endométriose sous péritonéale

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3. Causes fonctionnelles

Dysfonctionnements endométriaux

Dysfonctionnements ovulatoires

Dysfonctionnements hypothalamo-hypophysaire

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Hypertrophie endométriale

• Echo :épaisseur de l’endomètre ≥15 mm en période préovulatoire

• HSG : aspect festonné ou pseudo-épaissi de la muqueuse s’effaçant

progressivement lors du remplissage

Atrophie endométriale

• Iatrogène, post curetage

• Echo : épaisseur de l’endomètre <8 mm

• HSG: aspect hérissé sous muqueux de la cavité utérine au

remplissage

Dysfonctionnements endométriaux

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Hyperplasie de l’endomètre

HSG: Aspect en double contour

d’une hyperplasie de l’endomètre.

HSG: bords utérins dentelés, aspect

villeux d’une hyperplasie de

l’endomètre. 47

Hyperplasie glandulaire kystique

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HSG : cavité utérine de contours irréguliers avec individualisation au niveau des 2 cornes utérines de gros plis +/- parallèles séparés par de fins sillon témoignant d’un épaississement de l’endomètre

Hyperplasie polypoïde de l’endomètre

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HSG : cavité utérine siège de multiples clartés

arrondies ou ovalaires qui lui confèrent un aspect

lacunaire et qui encochent son contour

Ovaires micropolykystiques

1ère cause d’infertilité par anovulation

Clinique : Troubles du cycle menstruel , Signes d’hyperandrogénie , Anomalies

métaboliques avec une surcharge pondérale

Biologie : de LH , Modification du rapport LH / FSH

Échographie :

– Ovaires augmentés de taille, arrondis

– 10 follicules ou plus, entre 2 à 8 mm de diamètre, arrangés en périphérie

– Stroma échogène et hypertrophié

– Pfs, aspect normal des ovaires

Doppler : hyper vascularisation du stroma

IRM :

– si hyperandrogénie sévère et échographie non contributive

– éliminer une tumeur ovarienne virilisante

Dysfonctionnements

ovulatoires Dystrophies

ovariennes

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Ovaires macropolykystiques

ATCD chirurgicaux et/ou infectieux (appendicectomie, chirurgie pelvienne, infection tubaire) => inflammation péri ovarienne

Clinique : – Douleur cyclique ou continue ,Troubles des règles ,infertilité (perturbations de

l’ovulation et de la captation de l’ovocyte).

Échographie : suffit au diagnostic

– Importante augmentation des dimensions de l’ovaire

– Contours polycycliques

– Macrokystes (de 1,5 à 8 cm), à contenu en règle anéchogène et à paroi fine.

– Pseudokystes péritonéaux, juxta-ovariens ou englobant l’ovaire, peuvent être associés

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Ovaires multifolliculaires

Traduisent un défaut de croissance des follicules

Clinique : Femmes de corpulence normale, parfois maigres (anorexie)

Troubles du cycle menstruel : aménorrhée

Asymptomatique

Biologie : LH-RH , de la LH , Hypoestrogénie

Échographie : Ovaires de taille normale, de forme ovalaire

Follicules nombreux répartis dans tout le parenchyme ovarien

Stroma ovarien normal

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Ovaires multifolliculaires

53

Echographie : Ovaires de taille normale sièges de

multiples follicules répartis dans tout le parenchyme

ovarien dont le stroma est normal

Défaillance prématuré des ovaires (< 40 ans)

– Aménorrhée

– Diminution d’œstradiol

– Augmentation des gonadotrophines

Les causes de cette insuffisance sont :

– Ovariennes Ives : • Toxiques (chimiothérapie, radiothérapie)

• Génétiques (syndrome de Turner, anomalies des gènes codant les récepteurs pour les gonadotrophines)

• Dysfonctionnement immunitaire

– Hypothalamo-hypophysaires : tumorale ++

Imagerie : - Ovaires de petite taille, avec peu ou pas de follicules visibles

- Involution utérine avec atrophie de l’endomètre

Dysfonctionnements

ovulatoires Insuffisance ovarienne

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Adénome hypophysaire

• L’hyperprolactinémie peut être une cause d’infertilité , source de

diminution de la sécrétion de gonadotrophine

• Femme entre 20 et 30 ans

• Aménorrhée ,galactorrhée

Dysfonctionnements

hypothalamo-hypophysaire

55

IRM Hypothalamo-hypophysaire : Microadénome

hypophysaire chez une femme de 34 ans présentant une

aménorrhée de 2 ans

Lésion hypophysaire latéralisée à droite en hyposignal

T1, isosignal T2 et flair

rehaussement tardif après inj de GADO

bombement supérieur du diaphragme sellaire

et incurvation du plancher sellaire en regard

Coupe axiale flair Coupe coronale en SP T2 Coupe coronale en SP T1 après injection dynamique de gadolinium

Coupe sagittale en SP T1 56

Conclusion

L’infertilité est multi factorielle

Rôle primordial de l’imagerie dans l’exploration de l’infertilité

• Échographie en 1ère intention

• Hystérosalpingographie pour l’exploration des trompes et des

synéchies

• IRM : - bilan pré-thérapeutique des léiomyomes

- distinction léiomyome , adénomyose

- évaluation des malformations utérines

- détection de l’endométriose sous toutes ces formes

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Références

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l’infertilité féminine. Journal de Radiologie Vol 89, N° 1-C2 - janvier 2008 pp. 172-

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2. Imaoka I, Wada A, Matsuo M, Yoshida M, Kitagaki H, Sugimura K. MR imaging of

disorders associated with female infertility: use in diagnosis, treatment, and

management. RadioGraphics 2003;23:1401–1421J

3. jill A. Steinkeler, MD • Courtney A. Woodfield, MD • Elizabeth Lazarus, MD Mary M.

Hillstrom, MD . Female Infertility: A Systematic Approach to Radiologic Imaging and

Diagnosis . RadioGraphics 2009; 29:1353–1370

4. Krysiewicz S. Infertility in women: diagnostic evaluation with hysterosalpingography

and other imaging techniques. AJR Am J Roentgenol 1992;159: 253–261.

5. M. Viala-Trentini, A. Maubon, M. Filhastre, P. Georges, J.-P. Rouanet. Imagerie de

l'hypofertilité de la femme . RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE : Génito-

urinaire - Gynéco-obstétricale – Mammaire [34-620-E-10.

6. Simpson WL, Beitia LG, Mester J. Hysterosalpingography: a reemerging study.

RadioGraphics 2006;26:419–431.

7. Thurmond AS. Imaging of female infertility. Radiol Clin North Am 2003;41:757–767.

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QCM

Echographie pelvienne dans l’infertilité

a. Réalisée en 2 ème intention après l’hystérosalpingographie

b. A un intérêt dans les procréations médicalement assistée

c. Est suffisante pour l’exploration des malformations utérine

d. Permet le diagnostic des dystrophies ovariennes

L’infertilité d’origine tubaire

a. Cause rare d’infertilité

b. l’hystérosalpingographie est l’exploration de choix

c. Peut être liée à une salpingite nodulaire focale

d. Le spasme tubaire est responsable d’obstruction tubaire irréversible

L’endométriose pelvienne

a. N’est décelée que par cœlioscopie

b. L’IRM est l’examen de choix

c. Se présente à l’IRM sous forme de lésion nodulaire en hypersignal T2

d. Peut se atteindre le sigmoïde

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Imagerie de l’infertilité féminine Objectifs

• Illustrer les différentes étiologies organiques et fonctionnelles d’infertilité féminine.

• Préciser la place de l’imagerie dans l’exploration de l’infertilité féminine.

Messages à retenir

• L’infertilité est multi factorielle

• Les causes tubaires sont les facteurs les plus contributifs d’infertilité féminine

• Que la stérilité soit primaire ou secondaire l'exploration est identique

• L’échographie a un intérêt diagnostic (détection des anomalies utérines et annexielles) et

thérapeutique (monitorage de l’ovulation, guidage des ponctions d’ovocytes et les transferts

d’embryon ).

• L’HSG a un rôle majeur dans l’étude de la perméabilité tubaire et doit être completée par une

salpingographie sélective en cas d’obstruction poximale

• L’IRM est l’examen de choix dans le bilan préthérapeutique des léiomyomes, la distinction

léiomyome-adénomyose, l’évaluation des malformations génitales, et surtout le bilan de

l’endométriose dans toutes ses composantes

Résumé

• L’imagerie joue un rôle primordial dans l’exploration de l’infertilité féminine .L’échographie

pelvienne est réalisée en 1ère intention. L’hystérosalpingographie est importante dans l’exploration

des trompes et des synéchies utérines. L’IRM permet de confirmer les données de l’échographie,

de compléter une hystérographie et de rechercher une autre cause non visible en échographie ou

en hystérographie (endométriose).

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