Importance des informations proprioceptives sur le contrôle postural chez l’enfant strabique

2
Résumés/Abstracts 145 3mois après un AVC. L’activité physique a été mesurée par un acti- graphe GTX3+ porté durant 7 jours consécutifs, ainsi que durant une épreuve de marche standard sur 10 mètres avec enregistrement des paramètres spatiotemporels. Résultats.— Les résultats préliminaires montrent une corrélation significative entre le temps de réalisation de la tâche de barrage (attention spatiale) et le nombre total de pas (r = 0,69), le nombre moyen de pas par minute (r = 0,70) et ainsi que la vitesse de marche (r = 0,60). La tâche de bissection de lignes ne montrait aucune corrélation avec les paramètres évalués durant l’activité physique. Conclusion.— Les résultats de cette étude montrent un fort lien entre les processus attentionnels spécifiques et l’activité physique. En terme de rééducation post-AVC, ce résultat permet d’envisager de nouvelles perspectives de prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.108 75 Le pied, la posture et la barre rétrocapitale C. Ebami 76, rue de carouge, 1205 Genève, Suisse Introduction.— Notre corps oscille librement autour d’un pivot qui est l’articulation tibio-tarsienne. Cette mécanique est gérée par le système nerveux qui permet de réduire ces oscillations et ainsi limiter les dépenses d’énergies associée aux lombalgies. Le pied, capteur d’informations et effecteur essentiel de l’équilibre pos- tural, est très sensible aux semelles proprioceptives. Le pied est l’assise du corps, et le siège de la transmission entre l’homme et le sol. La planète Terre lui impose dès sa naissance une contrainte constante, pratiquement invariable : le vecteur gravitaire « G ». Les mécanorécepteurs plantaires stimulés par une semelle posturale (barre rétrocapitale) entraine une modification du centre de gra- vité, associé au centre de pression plantaire. Patients et méthode.— Action d’une barre rétrocapitale sur un échantillon de 30 patients entre 20 et 65 ans souffrant de lom- balgies. Enregistrements du centre de pression plantaire par une plateforme (AM3 footwork pro), avec et sans stimulation des récep- teurs plantaires (barre rétrocapitale). Résultats.— Le port d’une orthèse plantaire posturale révèle un déplacement du centre de pression (associé au centre de gravité) vers l’arrière chez tous les patients examinés. Conclusion.— Le port d’orthèses plantaires appropriées est néces- saire au soulagement des tensions musculaires lombaires, grâce au repositionnement du centre de gravité vers l’arrière ; libérant ainsi les contraintes statiques associées aux tensions et spasmes muscu- laires dans les lombalgies. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.109 76 Effet de la vergence active sur le contrôle postural chez l’enfant et adolescent sain C. Gaertner a,b , L. Ajrezo a,b , S. Wiener-Vacher a,b , Z. Kapoula a,b a Groupe IRIS, CNRS, laboratoire CESeM UMR 8194, université Paris Descartes, Paris, France b Service d’ORL, hôpital Robert-Debré, Paris, France Mots clés : Développement ; Contrôle postural ; Vergence active ; Enfants-adolescents Introduction.— Chez l’enfant dyslexique l’exécution de mouve- ments actifs de vergence entre une cible proche et une lointaine améliore la stabilité posturale [2]. Il en est de même chez les enfants atteints de strabisme [1]. Cette étude développementale explore l’effet de la vergence sur la stabilité posturale chez des enfants sains de 6 à 17 ans. Patients et méthode.— Quatre-vingt-dix enfants (10 ± 3 ans) sans troubles vestibulaire ni orthoptique ont réalisé 3 conditions expéri- mentales : fixation proche à 40 cm (angle de vergence 9 ) fixation lointaine à 150 cm (angle de vergence 2 ), et mouvements actifs de vergence entre 2 diodes à 20 et 70 cm, demandant une conver- gence de 18 et une divergence de 5 . La posturographie en position orthostatique a été enregistrée avec la plateforme Techno Concept (25,6 s). Résultats.— La surface d’oscillation est significativement plus faible dans la condition de fixation proche (222 ± 180 mm 2 ) et de ver- gence active (240 ± 214 mm 2 ), comparé à la fixation lointaine (290 ± 205 mm 2 ). Il en est de même pour les oscillations dans l’axe antéropostérieur et médiolatéral. Discussion/Conclusion.— Ce résultat indique que la vergence est utile au cours du développement normal de l’enfant. Le mécanisme pourrait être due au fait que la vergence active l’attention, ou ver- gence active des synergies musculaire cervicales et posturales ; la vergence est en symbiose avec la fonction vestibulaire canalaire ou otolithique. Références [1] Gaertner et al. 2013. [2] Kapoula, Bucci. 2007. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.110 77 Importance des informations proprioceptives sur le contrôle postural chez l’enfant strabique C. Lions a , E. Bui-Quoc b , S. Wiener-Vacher c , M.-P. Bucci a a UMR 676, hôpital Robert-Debré, 75019 Paris, France b Service d’ophtalmologie, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019Paris, France c Service d’ORL, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France Mots clés : Posture ; Proprioception ; Strabisme ; Enfant Introduction.— La stabilité posturale est moins bonne chez les enfants strabiques que chez les enfants non strabiques mais les mécanismes physiopathologiques l’expliquant sont encore méconnus. Notre étude a pour but de vérifier quel est le rôle joué par les informations proprioceptives chez les enfants strabiques. Patients et méthodes.— Nous avons étudié le contrôle postural de dix enfants strabiques (7,26 ± 0,7 ans) et de dix enfants non stra- biques du même âge (7,84 ± 0,5 ans). Le contrôle postural a été enregistré avec une plateforme de force TechnoConcept ® . Deux conditions posturales ont été testées : Romberg standard et semi- Romberg ainsi que deux conditions proprioceptives différentes : sol rigide et mousse. Les paramètres posturaux analysés sont la surface, la longueur et la vitesse moyenne du centre de pression (CdP). Résultats.— Les enfants strabiques restent toujours plus instables que les enfants non strabiques dans toutes les conditions testées. Le contrôle postural des enfants strabiques est significativement meilleur lorsque les enfants sont en position Romberg et lorsqu’ils sont sur sol rigide. Discussion/Conclusion.— L’instabilité posturale des enfants stra- biques est plus importante lorsque la condition posturale est plus difficile (semi-Romberg) et lorsque la proprioception est perturbée (sur sol mousse). Chez les enfants strabiques les informations pro- prioceptives jouent un rôle plus important que chez les enfants non strabiques. Ceci pourrait traduire le choix préférentiel du cadre de

Transcript of Importance des informations proprioceptives sur le contrôle postural chez l’enfant strabique

Page 1: Importance des informations proprioceptives sur le contrôle postural chez l’enfant strabique

Résumés/Abstracts 145

3 mois après un AVC. L’activité physique a été mesurée par un acti-graphe GTX3+ porté durant 7 jours consécutifs, ainsi que durant uneépreuve de marche standard sur 10 mètres avec enregistrement desparamètres spatiotemporels.Résultats.— Les résultats préliminaires montrent une corrélationsignificative entre le temps de réalisation de la tâche de barrage(attention spatiale) et le nombre total de pas (r = −0,69), le nombremoyen de pas par minute (r = −0,70) et ainsi que la vitesse demarche (r = −0,60). La tâche de bissection de lignes ne montraitaucune corrélation avec les paramètres évalués durant l’activitéphysique.Conclusion.— Les résultats de cette étude montrent un fort lienentre les processus attentionnels spécifiques et l’activité physique.En terme de rééducation post-AVC, ce résultat permet d’envisagerde nouvelles perspectives de prise en charge.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.108

75Le pied, la posture et la barrerétrocapitaleC. Ebami76, rue de carouge, 1205 Genève, Suisse

Introduction.— Notre corps oscille librement autour d’un pivot quiest l’articulation tibio-tarsienne. Cette mécanique est gérée parle système nerveux qui permet de réduire ces oscillations et ainsilimiter les dépenses d’énergies associée aux lombalgies. Le pied,capteur d’informations et effecteur essentiel de l’équilibre pos-tural, est très sensible aux semelles proprioceptives. Le pied estl’assise du corps, et le siège de la transmission entre l’homme etle sol. La planète Terre lui impose dès sa naissance une contrainteconstante, pratiquement invariable : le vecteur gravitaire « G ». Lesmécanorécepteurs plantaires stimulés par une semelle posturale(barre rétrocapitale) entraine une modification du centre de gra-vité, associé au centre de pression plantaire.Patients et méthode.— Action d’une barre rétrocapitale sur unéchantillon de 30 patients entre 20 et 65 ans souffrant de lom-balgies. Enregistrements du centre de pression plantaire par uneplateforme (AM3 footwork pro), avec et sans stimulation des récep-teurs plantaires (barre rétrocapitale).Résultats.— Le port d’une orthèse plantaire posturale révèle undéplacement du centre de pression (associé au centre de gravité)vers l’arrière chez tous les patients examinés.Conclusion.— Le port d’orthèses plantaires appropriées est néces-saire au soulagement des tensions musculaires lombaires, grâce aurepositionnement du centre de gravité vers l’arrière ; libérant ainsiles contraintes statiques associées aux tensions et spasmes muscu-laires dans les lombalgies.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.109

76Effet de la vergence active sur lecontrôle postural chez l’enfant etadolescent sainC. Gaertner a,b, L. Ajrezo a,b,S. Wiener-Vacher a,b, Z. Kapoula a,b

a Groupe IRIS, CNRS, laboratoire CESeM UMR 8194, université ParisDescartes, Paris, Franceb Service d’ORL, hôpital Robert-Debré, Paris, France

Mots clés : Développement ; Contrôle postural ; Vergence active ;Enfants-adolescentsIntroduction.— Chez l’enfant dyslexique l’exécution de mouve-ments actifs de vergence entre une cible proche et une lointaineaméliore la stabilité posturale [2]. Il en est de même chez les

enfants atteints de strabisme [1]. Cette étude développementaleexplore l’effet de la vergence sur la stabilité posturale chez desenfants sains de 6 à 17 ans.Patients et méthode.— Quatre-vingt-dix enfants (10 ± 3 ans) sanstroubles vestibulaire ni orthoptique ont réalisé 3 conditions expéri-mentales : fixation proche à 40 cm (angle de vergence 9◦) fixationlointaine à 150 cm (angle de vergence 2◦), et mouvements actifsde vergence entre 2 diodes à 20 et 70 cm, demandant une conver-gence de 18◦ et une divergence de 5◦. La posturographie en positionorthostatique a été enregistrée avec la plateforme Techno Concept(25,6 s).Résultats.— La surface d’oscillation est significativement plus faibledans la condition de fixation proche (222 ± 180 mm2) et de ver-gence active (240 ± 214 mm2), comparé à la fixation lointaine(290 ± 205 mm2). Il en est de même pour les oscillations dans l’axeantéropostérieur et médiolatéral.Discussion/Conclusion.— Ce résultat indique que la vergence estutile au cours du développement normal de l’enfant. Le mécanismepourrait être due au fait que la vergence active l’attention, ou ver-gence active des synergies musculaire cervicales et posturales ; lavergence est en symbiose avec la fonction vestibulaire canalaire ouotolithique.Références[1] Gaertner et al. 2013.[2] Kapoula, Bucci. 2007.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.110

77Importance des informationsproprioceptives sur le contrôlepostural chez l’enfant strabiqueC. Lions a, E. Bui-Quoc b, S. Wiener-Vacher c,M.-P. Bucci a

a UMR 676, hôpital Robert-Debré, 75019 Paris, Franceb Service d’ophtalmologie, hôpital Robert-Debré, 48, boulevardSérurier, 75019 Paris, Francec Service d’ORL, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier,75019 Paris, France

Mots clés : Posture ; Proprioception ; Strabisme ; EnfantIntroduction.— La stabilité posturale est moins bonne chez lesenfants strabiques que chez les enfants non strabiques maisles mécanismes physiopathologiques l’expliquant sont encoreméconnus. Notre étude a pour but de vérifier quel est lerôle joué par les informations proprioceptives chez les enfantsstrabiques.Patients et méthodes.— Nous avons étudié le contrôle postural dedix enfants strabiques (7,26 ± 0,7 ans) et de dix enfants non stra-biques du même âge (7,84 ± 0,5 ans). Le contrôle postural a étéenregistré avec une plateforme de force TechnoConcept®. Deuxconditions posturales ont été testées : Romberg standard et semi-Romberg ainsi que deux conditions proprioceptives différentes : solrigide et mousse. Les paramètres posturaux analysés sont la surface,la longueur et la vitesse moyenne du centre de pression (CdP).Résultats.— Les enfants strabiques restent toujours plus instablesque les enfants non strabiques dans toutes les conditions testées.Le contrôle postural des enfants strabiques est significativementmeilleur lorsque les enfants sont en position Romberg et lorsqu’ilssont sur sol rigide.Discussion/Conclusion.— L’instabilité posturale des enfants stra-biques est plus importante lorsque la condition posturale est plusdifficile (semi-Romberg) et lorsque la proprioception est perturbée(sur sol mousse). Chez les enfants strabiques les informations pro-prioceptives jouent un rôle plus important que chez les enfants nonstrabiques. Ceci pourrait traduire le choix préférentiel du cadre de

Page 2: Importance des informations proprioceptives sur le contrôle postural chez l’enfant strabique

146 Résumés/Abstracts

référence prioprioceptive pour compenser un cadre de référencevisuel défaillant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.111

78Rythme mu et précision temporelle del’inhibition musculaire : une longuematuration au cours de l’adolescenceF. Barlaam a,b,c,d,e, C. Fortin a,b,c,M. Vaugoyeau a,b,c, C. Schmitz d,e,C. Assaiante a,b,c

a Laboratoire de neuroscience cognitive, LNC, UMR 7291, centrenational de la recherche scientifique, centre Saint-Charles, pôle3C, Case C, 3, place Victor-Hugo, 13331 Marseille cedex 3, Franceb Aix-Marseille université, Marseille, Francec Fédération de recherche N3512, comportement, cerveau,cognition, Marseille, Franced Inserm U1028, CNRS UMR5292, équipe DYCOG, centre derecherche en neuroscience de Lyon, centre hospitalier Le Vinatier(Bât. 452), 95, boulevard Pinel, Bron, Francee Université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France

Mots clés : Ajustements posturaux anticipés ; Adolescence ;Électromyographie ; Électroencéphalographie ; Rythme muIntroduction.— Les ajustements posturaux anticipés (APAs) com-pensent en avance l’effet déstabilisateur du mouvement sur laposture. Dans la tâche du garcon de café, les APAs s’expriment parune inhibition des muscles fléchisseurs qui survient, avec une grandeprécision temporelle, avant le début du mouvement. Chez l’adulte,la précision temporelle de l’inhibition serait sous-tendue par uneforte désynchronisation du rythme mu, en regard de l’aire sensori-motrice controlatérale au bras postural. Objectifs Nous avons testécette hypothèse en rapportant la maturation de la précision tem-porelle de l’inhibition présente au moment de l’adolescence auxvariations du rythme mu.Patients et méthode.— Des enregistrements cinématiques, élec-tromyographiques et électroencéphalographiques ont été réaliséssimultanément chez un groupe d’adolescents et un grouped’adultes.Résultats.— Pour chaque groupe, les analyses en temps-fréquencerévèlent une diminution de la puissance du rythme mu (9—12 Hz)au-dessus de C3 et C4 avant le début du mouvement. Chez lesadultes, la comparaison entre ces deux activités montre un dif-férence significative (W = 49, p = 0,01) alors qu’aucune différencen’est reporté chez les adolescents. Le début de la diminution audessus de C4 apparaît après une latence plus grande chez les ado-lescents par rapport aux adultes (t = 54,50, p = 0,079), suggérant queles paramètres temporels de cette signature électrophysiologiqueest encore en maturation durant l’adolescence.Discussion.— Cette étude chez les adolescents confirme le lien entrela désynchronization du rythme mu et la précision temporelle desAPAs. En effet, l’amélioration de l’ajustement temporal durantle développement semble étroite lié aux processus de maturationaffectant le rythme mu.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.112

79Influence de l’âge sur la verticalesubjectiveB. Braem a,b,c, A. Saj d,e, Y. Coello a,c,M. Rousseaux a,b, J. Honoré a,f,g

a Université Lille Nord de France, Lille, Franceb Service de rééducation neurologique, CHU de Lille, Lille, Francec Labo. URECA, UDL3, Lille, Franced Hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suisse

e LabNic, faculté de médecine, université de Genève, Genève,Suissef Labo. neurosciences fonctionnelles et pathologies, UDSL, Lille,Franceg CNRS, Paris, France

Mots clés : Verticale subjective ; Modalité visuelle ; Modalitéhaptique ; ÂgeIntroduction.— Chez le sujet sain, la perception de l’espace estprécise. Qu’il s’agisse d’indiquer la position du plan de symétrie ducorps, la direction de la verticale gravitaire (VG) ou le milieu d’uneligne, les valeurs mesurées sont, dans des conditions ordinaires,proches des valeurs objectives. Cependant, une influence de l’âge aété rapportée pour la bissection de ligne. Cette influence concerne-t-elle aussi la verticale subjective (VS) ?Méthodes.— Vingt-neuf droitiers sains, 21 jeunes (23 ± 2 ans) et8 plus âgés (53 ± 7 ans), assis dans l’obscurité, devaient aligner unebarre avec la verticale gravitaire dans le plan frontal. La tâche étaitréalisée dans les modalités visuelle (barre lumineuse) et haptique(barre tenue par le centre). La barre était initialement inclinée à+45◦ (sens horaire) ou −45◦ (anti-horaire).Résultats.— La VS visuelle ne dépendait pas de l’âge (jeunes : −0,1◦Â ± 1,0◦ ; âgés : = −0,2◦ ± 1,2◦). Au contraire, la VS haptique diffé-rait (p < 0,001) chez les participants jeunes (+3,1◦ ± 3,1◦) et âgés(−3,2◦ ± 3,3◦).Discussion.— Comme l’erreur en bissection de ligne, la verticalesubjective s’inverse avec l’âge. Cet effet, absent en modalitévisuelle, s’exprime dans la modalité haptique oà1 la tâche impliqueune composante sensorimotrice. Il est compatible avec l’hypothèseque la VS haptique dépend d’une balance interhémisphériquevariant avec l’âge. En outre, ces données invitent à considérer l’âgelors de l’établissement de normes pour la clinique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.10.113

80Intérêt de l’évaluation de la marcheet neuropsychologique dans le suivilongitudinal de la sclérose en plaquesM. Laidet a, S. Armand b, F. Assal a, P. Lalive a,c,G. Allali a

a Département des neurosciences cliniques, service de neurologie,université de Genève, hôpitaux universitaires de Genève, Genève,Suisseb Laboratoire de cinésiologie Willy-Taillard, université de Genève,hôpitaux universitaires de Genève, Genève, Suissec Département de médecine génétique et de laboratoire, servicede médecine de laboratoire, hôpitaux universitaires de Genève,Genève, Suisse

Mots clés : Sclérose en plaques ; Marche ; Cognition ;Double-tâcheIntroduction.— La sclérose en plaques (SEP) est une pathologieinflammatoire démyélinisante du système nerveux central, pre-mière cause non-traumatique de handicap chez le jeune adulte. Lebut de cette étude de cohorte est d’évaluer l’intérêt de l’analysequantitative de la marche combinée à une évaluation neuropsycho-logique afin d’identifier des signes de gravité de la maladie.Patients et méthodes.— Quarante-cinq patients avec SEP ont béné-ficié d’un examen quantitatif de la marche évaluée en condition desimple et double-tâche, ainsi que d’une évaluation neuropsycholo-gique. Les paramètres de marche ont été déterminés par le systèmeVICON® et l’évaluation neuropsychologique a été effectuée avecdes tests normés ciblés sur la mémoire, les fonctions exécutiveset l’attention. Vingt-cinq de ces patients ont été réévalués à uneannée.