Hygiène et stérilisation : une mission collective

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n° 36 - décembre 2006 SOMMAIRE N ° 36 Mot du directeur 1 Le dossier: Commission d’hygiène 2 - 5 Rencontre: Dominique Baussant 6 - 7 Interview du D r P.-A. Schneider président de l’AMG 8 - 9 18 e Entretiens de Beaulieu 10 - 11 Marché de Noël 12 L’ENGAGEMENT, UNE QUALITÉ À SALUER Ce numéro du Trait d’Union donne, notamment, la parole au D r Pierre-Alain Schneider, président de l’Association des médecins du canton de Genève (AMG), et à l’équipe qui forme la Commission d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu. Leur point commun? Un engagement individuel au ser- vice du plus grand nombre, engagement peu spec- taculaire peut-être mais ô combien important pour tous les intervenants à notre système de santé. En cette période de fin d’année, période de réjouis- sances et de fête pour la plupart d’entre nous, où se formulent notamment les vœux de bonne santé, il n’est pas innocent de souligner que c’est par l’en- gagement individuel et responsable de chacun que nous préservons encore notre système de santé. (suite page 12) Mot du directeur La Commission d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu, sous la présidence d’Annie Grange, infirmière cheffe, remplit une série de missions vitales pour la qua- lité et le bon fonctionnement de tous les services. Le Trait d’Union a rencontré les acteurs principaux de cette commission, qui a piloté avec succès la campagne «swis- shand» 2006 au sein de la clinique, et a pris la mesure de l’intense activité du servi- ce de stérilisation qui permet au bloc opératoire de fonctionner en complète sécuri- té. L’hygiène est une obligation, c’est aussi le résultat d’un travail d’équipe. Photo: Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation méthodique, rigoureuse et, aujourd’hui, informatisée. Hygiène et stérilisation: Une mission collective

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- Le dossier : Commission d’hygiène - Infirmière de nuit : rencontre de Dominique Baussant - Interview du Dr P.-A. Schneider président de l’AMG - L'hyperspécialisation : 18e Entretiens de Beaulieu

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n° 36 - décembre 2006

S O M M A I R E N° 36

Mot du directeur 1

Le dossier: Commission d’hygiène 2 - 5

Rencontre: Dominique Baussant 6 - 7

Interview du Dr P.-A. Schneiderprésident de l’AMG 8 - 9

18e Entretiens de Beaulieu 10 - 11

Marché de Noël 12

L’ENGAGEMENT, UNE QUALITÉ À SALUER

Ce numéro du Trait d’Union donne, notamment, laparole au Dr Pierre-Alain Schneider, président del’Association des médecins du canton de Genève(AMG), et à l’équipe qui forme la Commissiond’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu. Leurpoint commun? Un engagement individuel au ser-vice du plus grand nombre, engagement peu spec-taculaire peut-être mais ô combien important pourtous les intervenants à notre système de santé.

En cette période de fin d’année, période de réjouis-sances et de fête pour la plupart d’entre nous, oùse formulent notamment les vœux de bonne santé,il n’est pas innocent de souligner que c’est par l’en-gagement individuel et responsable de chacun quenous préservons encore notre système de santé.

(suite page 12)

Mot du directeur

La Commission d’hygiène de la Clinique Générale-Beaulieu, sous la présidenced’Annie Grange, infirmière cheffe, remplit une série de missions vitales pour la qua-lité et le bon fonctionnement de tous les services. Le Trait d’Union a rencontré lesacteurs principaux de cette commission, qui a piloté avec succès la campagne «swis-shand» 2006 au sein de la clinique, et a pris la mesure de l’intense activité du servi-ce de stérilisation qui permet au bloc opératoire de fonctionner en complète sécuri-té. L’hygiène est une obligation, c’est aussi le résultat d’un travail d’équipe.

Photo: Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisationméthodique, rigoureuse et, aujourd’hui, informatisée.

Hygiène et stérilisation: Une mission

collective

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«La Commission d’hygiène, comme le préciseVéronique Marchal, s’est inspirée, pour soncahier des charges, d’un décret français de2004». Les normes d’hygiène auxquelles lesétablissements hospitaliers se réfèrent sonteuropéennes ou françaises. Les normes euro-péennes en matière d’hygiène sont en généralétablies sur les références américaines du CDC(Center for Disease Control d‘Atlanta).

Créée en 1997, la Commission d’hygiène seréunit une fois par mois et dispose de corres-pondants dans tous les secteurs d’activités dela clinique.

Annie Grange: «Les médecins ont prisconscience de l’importance du travail entreprispar cette commission. Grâce, notamment, àl’attention de Véronique Marchal et de MartineMarchand, toutes deux diplômées universi-taires, les médecins sont devenus des parte-

2 le dossier LA COMMISSION D’HYGIÈNE...

naires conscients de leur responsabilité enmatière d’hygiène.»

PRÉCAUTIONS STANDARD

L’hygiène, c’est avant tout de la prévention.Cela repose sur toute une série de «précautionsstandard» qui vont des masques aux sur-blouses en passant par les gants, la mise enplace d’isolements et la désinfection hydroal-coolique des mains, (cœur de la campagne«Swisshand»: voir Le Trait d’Union n° 34, juin2006).

Annie Grange: «Les résultats de cette cam-pagne au sein de la clinique sont au-dessus dela moyenne nationale. Nous avons donc debons motifs de satisfaction.»

La prévention, c’est aussi la médecine du per-sonnel.Le vaccin contre la grippe est ainsi proposé gra-

LA CAMPAGNE NATIONALE DE SENSIBILISATION «SWISSHAND», INITIÉE EN MARS

2005 ET LANCÉE EN JANVIER 2006, AURA CONTRIBUÉ NON SEULEMENT À

ACCROÎTRE LES RÉSULTATS, DÉJÀ TRÈS BONS, OBSERVÉS AU SEIN DE LA CLI-

NIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU, MAIS ELLE AURA PERMIS DE MIEUX SAISIR L’IMPOR-

TANCE DES MISSIONS DE LA COMMISSION D’HYGIÈNE, PRÉSIDÉE PAR ANNIE

GRANGE, INFIRMIÈRE-CHEFFE. LA COMMISSION D’HYGIÈNE ET EN PARTICULIER

MMES

VÉRONIQUE MARCHAL, INFIRMIÈRE HYGIÉNISTE, ET MARTINE MARCHAND,

INFIRMIÈRE RÉFÉRENTE EN HYGIÈNE HOSPITALIÈRE AU BLOC OPÉRATOIRE,

VEILLENT SCRUPULEUSEMENT, AU QUOTIDIEN, À PRÉVENIR TOUT RISQUE INFEC-

TIEUX, TANT POUR LES PATIENTS QUE POUR LE PERSONNEL DE LA CLINIQUE.

Une attention de tous les instants

Mme Véronique Marchal, infirmière clinicienne responsableen prévention de l’infection, commente la campagne«Swisshand» à une collègue attentive.

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3le dossier

dans les vestiaires, un véritable rituel vestimen-taire suivi de l’incontournable nettoyage desmains donne le ton. L’ensemble des locaux etinfrastructures a été étudié et adapté selon lesnormes d’hygiène en vigueur (lire en pages 4 et5). «L’hygiène, souligne Mme Marchand, est uncombat permanent. Grâce aux campagnes desensibilisation, à leur médiatisation, une réelleprise de conscience a été effectuée.»

Le risque infectieux est mesuré. Comme lerappelle Mme Marchal, «les infections nosoco-miales acquises en milieu hospitalier concer-nent chaque année en Suisse environ 70'000patients.»

Depuis 1999, la clinique effectue une enquêtede prévalence en partenariat avec les hôpitauxuniversitaires genevois et à l’échelle nationale,avec Swiss-noso. La prévalence permet d’avoirune image globale de la situation infectieused’un établissement à un moment donné. Cetteenquête actualise nos connaissances et nosaptitudes pour la surveillance des infectionsnosocomiales et nous permet de détecter àtemps les problèmes potentiels liés à la qualitédes soins.

Comme le dit sans détour Annie Grange:«L’hygiène, cela ne se discute même pas. Celas’impose de fait.» ■

tuitement aux collaborateurs de l’entreprisedepuis 1998. Véronique Marchal et la doctores-se Désirée Hayek, médecin du personnel, éga-lement membre de la commission d’hygièneont tenu plusieurs permanences au mois denovembre pour mener cette campagne (le 10novembre étant la journée nationale de vaccina-tion contre la grippe).

En 2006, 21% du personnel a été vacciné,chiffre équivalent à d’autres établissementshospitaliers. Ce taux relativement bas s’ex-plique fréquemment par la crainte des effetssecondaires et même… la peur de la piqûre!

Comme le souligne Mme Marchal, «la médecinedu personnel a un rôle essentiel dans la prise encharge personnalisée des collaborateurs en casd’accident avec risques biologiques, et cela24h/24. Il est également important de pouvoiranalyser toutes les causes afin d’améliorer lespratiques et adapter le matériel mis à disposi-tion.»

DES EXEMPLES CONCRETS

Pour éviter les blessures par piqûres lors del’évacuation des aiguilles, nous avons fait lechoix de containers transparents permettantune visualisation du contenu.

Il en est de même pour le matériel sécurisé(venflons, grippers, etc.) dans le but de dimi-nuer les accidents professionnels et permettreau personnel de travailler dans la sécurité.

La Commission d’hygiène veille aussi à l’adap-tabilité des protocoles de soins en coordinationavec Nathalie Margolliet, infirmière en salle deréveil et monitrice. L’action de la commissions’étend aussi à la qualité de l’hygiène alimentai-re. Elle a œuvré activement pour la mise enplace de la démarche HACCP en cuisine (Cf. LeTrait d’Union n° 31 d’octobre 2005).

Son activité s’étend à d’autres niveaux opéra-tionnels de la clinique: bâtiments lors de tra-vaux, suivi de la qualité de l’environnement,entretien des appareils et équipements en tousgenres (filtres climatisation, distribution de l’eauetc.)

Martine Marchand, responsable de la stérilisa-tion et de l’hygiène au bloc opératoire, occupeà ce titre avec son équipe, un rôle essentiel, enétroite collaboration avec Véronique Marchal.

«UN COMBAT PERMANENT»

Comme le précise Mme Marchand, la stérilisa-tion et l’hygiène au bloc opératoire fonctionnentselon des procédures précises. Dès l’entrée

PORTRAIT-EXPRESS:

VÉRONIQUE MARCHAL

Née à Montreuil-sur-Mer, dans le Pas deCalais, Véronique Marchal est mariée et mèrede deux enfants. Infirmière d’Etat diplôméeen 1983 à Lille, elle a obtenu son diplômeinteruniversitaire de stratégie globale enhygiène hospitalière en 2000 à Lyon. Elle estégalement membre du groupe cantonal decoordination et d’alerte épidémique du can-ton de Genève et collabore dans ce contexteavec le Dr Philippe Sudre, médecin cantonaldélégué à la Direction générale de la santé.Entrée à la Clinique Générale-Beaulieu en1984, en qualité d’infirmière en soins géné-raux, elle a été promue infirmière-cheffed’unité de soins (ICUS) quelques mois plustard, poste qu’elle occupe à plein temps jus-qu’en 1989. De 1989 à 1997, elle est infir-mière experte pour les diplômes d’aide-soi-gnante à l’Ecole Piaget de Genève et infir-mière référent pour l’école d’infirmières LaSource, à Lausanne. Depuis 1997 à ce jour,elle occupe à la Clinique Générale-Beaulieule poste d’infirmière clinicienne responsableen prévention de l’infection.

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4 le dossier

L’objectif de la stérilisation est d’éliminer lesmicro-organismes viables. Cette assurance dela stérilité passe par l’application de procédésde production validés. C’est la démarche quali-té. Les locaux de la stérilisation ont donc étéétudiés en termes d’architecture et d’aménage-ment pour contribuer à atteindre l’objectif évo-qué (conception selon le principe de marche enavant) mais l’aménagement des locaux ne suf-fit pas si les comportements sont incorrects.C’est pourquoi la démarche qualité repose surune organisation stricte qui définit des procé-dures et des instructions de travail précisantdans le détail les techniques à suivre et les

règles d’hygiène élémentaires liées à chaquetype d’activité.

La zone de lavage est la première zone dite«sale». Le matériel «souillé» sera traité en plu-sieurs étapes (pré-désinfection puis lavage)après avoir été contrôlé puis trié selon des pro-tocoles définis. Le but de l’opération en zone delavage est d’espérer une réduction de 108 de lapopulation bactérienne présente initialement.Comme le dit M. Marchand: «Le succès del’opération de stérilisation ne peut être assuréque si la qualité du nettoyage est parfaite».La seconde zone dite «zone de conditionne-

...INSTRUMENT ESSENTIEL DE LA

C‘EST MARTINE MARCHAND ET SON ÉQUIPE DE 7 COLLABORATEURS QUI

PRENNENT EN CHARGE TOUS LES DISPOSITIFS MÉDICAUX DE L’ÉTABLISSE-

MENT POUR LES STÉRILISER. UN SYSTÈME DE SAS EXISTANT DANS CHAQUE

SALLE D’OPÉRATION DÉBOUCHE DANS UN LONG COULOIR QUI CONDUIT À LA

ZONE DE LAVAGE.

L’univers de la stérilisation et du bloc opératoire

L’HYGIÈNE EN CHIFFRES

La consommation moyenne annuelle de solutionhydroalcoolique utilisée pour l’hygiène des mains, à laClinique Générale-Beaulieu, est de 4'118 flacons(juillet 2005 à juillet 2006), soit environ 412 litres. Atitre indicatif, l’effet de la campagne «Swisshand», àla clinique, a entraîné une consommation supplémen-taire de 410 flacons, soit 41 litres ou 10% environ dehausse.

L’hygiène, c’est aussi, pour l’année 2006 jusqu’au21 novembre, date où ces chiffres ont été recueillis:

• 5'910 blouses pour le personnel soignant;• 237'000 gants à usage unique;• 13'500 masques de protection.

Le stérilium gel recommandé pour l’hygiène desmains et diverses recommandations lors de la cam-pagne «Swisshand» à la clinique.

Un stock bien rangé et étiqueté qui nécessite parfois d’avoir le bras long!

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5le dossierQUALITÉ DES SOINS

PORTRAIT-EXPRESS: MARTINE MARCHAND

Née en Haute-Savoie, Martine Marchand possède la double natio-nalité française et suisse.Elle obtient son diplôme d’Etat d’infirmière à Lyon en 1978.Infirmière instrumentiste au bloc opératoire du Centre HospitalierUniversitaire A. Michallon à Grenoble de 1979 à 2000, elle entre àla Clinique Générale-Beaulieu en 2000 où elle occupe un poste d’in-firmière instrumentiste, responsable de la stérilisation et référenten hygiène au bloc opératoire. Depuis 2001, Martine Marchandanime une équipe de 9 collaborateurs (7 assistants techniques enstérilisation et 2 aides de nettoyage). Elle obtient son diplôme interuniversitaire d’études supérieures enstérilisation hospitalière en 2002 (Facultés Lyon/Grenoble). Experteen stérilisation, elle dispense des cours de formation continue aucentre de formation Espace et Compétences à Cully. Elle assure entemps qu’expert, les examens nationaux de niveau 1 et 2 pour laspécialisation d’assistant technique en stérilisation.

Mme Martine Marchand, responsable de la stérilisation etréférent en hygiène au bloc opératoire.

ment et sortie de matériel stérile» sont deuxespaces protégés dits à haut risque qui répon-dent à la classe ISO 8 de la norme NF EN ISO14644 pour la qualité de l’air.L’entretien des locaux bloc opératoire et stérili-sation est assuré par deux collaborateurs for-més aux techniques retenues. M. Marchandajoute: «Ils sont les acteurs indispensables à lamaîtrise de la qualité de l’environnement».

L’ensemble de ces procédures est essentiel: Ilest en effet indispensable de maintenir la stéri-lité du matériel traité jusqu’à sa réutilisation ensalle d’opération ou dans les services de soins.L’univers de la stérilisation est un espace quel’on peut donc qualifier de «vital» où les règlessont précises et les gestes professionnels.

TRAÇABILITÉ INFORMATIQUE

L’informatique offre aujourd’hui une garantie detraçabilité et donc de qualité accrue. A titre indi-catif, du 1er octobre au 31 novembre 2006,5’172 articles ou «dispositifs médicaux» ont étéstérilisés.

Les trois autoclaves, vastes «machines à stérili-ser» qui traitent une grande partie des disposi-tifs médicaux à 134 degrés pendant 18 minutesfont face à un espace de stockage où tout estdûment étiqueté avec des procédures de ran-gement et d’emballage rigoureuses.

Toujours à titre indicatif, durant ces deux der-niers mois, 844 cycles de stérilisation ont étéeffectués dans les autoclaves. ■

Stockage de dispositifs médicaux au bloc opératoire. Une organisation méthodique, rigou-reuse et, aujourd’hui, informatisée.

L’un des trois autoclaves.

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MADAME DOMINIQUE BAUSSANT, 6 rencontre

Une vie au service de la clinique

En quoi consiste la gestion quotidienne pour les180 personnes qui forment le personnel soi-gnant de la clinique?

DOMINIQUE BAUSSANT: «Ma première missionconsiste à superviser tous les horaires dessoins infirmiers, soit les horaires de 182 colla-borateurs (infirmier(e)s, aides-soignant(e)s,sages-femmes, diététiciennes), ce qui corres-pond à 149 Equivalent Temps Plein, répartisdans 17 services.

J’en assume la gestion quotidienne en régulantla dotation des unités en fonction des absencesnotamment ou selon la charge de travail ceci encollaboration directe avec les ICUS.Il faut également préparer chaque mois les don-nées nécessaires à la préparation des salaireset les transmettre au service du personnel.»

Comment gérez-vous les absences de personnel?

DOMINIQUE BAUSSANT: «Afin de maintenir un hautniveau de qualité nous avons la possibilité defaire appel aux agences de placement, decontracter des contrats à durée déterminée, defaire appel à nos collaborateurs qui sont àtemps partiel. Tout cela en tenant compte del’aspect budgétaire.»

Précisément, comment les besoins en matérielsont-ils déterminés?

DOMINIQUE BAUSSANT: «La gestion du matérielmédical, en collaboration avec le techniciendes soins Alain Pascal Mousselard, fait égale-ment partie de mes priorités.Plus de 400 appareils médicaux sont souscontrôle permanent, ce parc nécessite d’être

DOMINIQUE BAUSSANT, INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE, TRAVAILLE À LA CLI-

NIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 1983. INFIRMIÈRE DE

NUIT PENDANT UN AN ET DEMI, PUIS DE JOUR AU 2EÉTAGE, ELLE EST NOM-

MÉE ICUS EN 1992 AU 3EÉTAGE. DEPUIS 1994, ELLE EST L’ADJOINTE D’ANNIE

GRANGE AVEC QUI ELLE COLLABORE ÉTROITEMENT AU QUOTIDIEN. ELLE

NOUS DÉCRIT SES FONCTIONS ACTUELLES AU SEIN DE LA CLINIQUE.

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INFIRMIÈRE-CHEFFE ADJOINTE 7rencontre

PORTRAIT-EXPRESS

Dominique Baussant demeure en France voisine. Elle estla maman d’une fille de 28 ans et la grand-mère de 3petits enfants. Elle s’est impliquée dans la vie associativede son village durant de nombreuses années et elle est àl’origine de la création d’une garderie d’enfants (agrééeen 1979 par la DDASS) accueillant des enfants de 3 moisà 7 ans en station de ski.En 1989, elle sera élue maire de sa commune (340 habi-tants) et en assumera les fonctions durant 6 années.Elle a obtenu son diplôme d’état d’infirmière en 1976 àl’école Rockfeller de Lyon, elle a alors travaillé au centrehospitalier de Bonneville pendant 2 ans puis aux soins àdomicile sur un secteur de 14 communes rurales pourenfin rejoindre la clinique en 1983.Elle a suivi avec succès la formation de cadre niveau 1 à l’école ESEI de Lausanne en 1996, etc’est avec un parcours professionnel riche en enseignements qu’elle assume aujourd’hui sonrôle d’infirmière-cheffe adjointe.

renouvelé régulièrement en sollicitant l’avis denos collaborateurs mais aussi de nos médecinsrépondants. La rencontre avec les fournisseurs,leur évaluation annuelle, le contrôle des fac-tures font partie de mes prérogatives.»

Qu’est-ce qui caractérise le mieux votre activi-té?

DOMINIQUE BAUSSANT: «C’est avant tout la colla-boration et la disponibilité, en effet ma fonctionm’amène à travailler en lien avec bon nombrede personnes. Tout d’abord avec l’infirmière-cheffe que je supplée et avec qui je procèdeaux engagements du personnel, avec les ICUS,l’hygiéniste V. Marchal, la monitrice N. Margolliet, les différents services de la cli-nique comme la réception, la réservation, l’ad-ministration, l’hôtellerie, le bloc opératoire, laradiologie, l’UMS, l’IMN, la pharmacie, la phy-siothérapie, le laboratoire, etc.Aucune journée n’est identique, de nombreuxparamètres influent sur le déroulement desheures qui passent. Il n’y a pas de place pour laroutine ou l’ennui.

Le respect des chartes en vigueur à la clinique,le respect des procédures qualité, le respectdes exigences en lien avec la sécurité des dif-férents appareillages requièrent une grande dis-ponibilité et beaucoup de vigilance.Je participe également aux différents projetsinstitutionnels, aux colloques mensuels desICUS et aux groupes de travail.»

Comment analysez-vous la relation soignant/soigné?

DOMINIQUE BAUSSANT: «La sécurité, le confort denos patients mais aussi de nos collaborateurssont interdépendants et demandent une atten-tion de chaque instant avec un personnel effi-cient, bien formé et motivé à dispenser dessoins personnalisés et de haut niveau.

Pour cela, nous organisons des formationsinternes et externes, notamment avec l’ASI(Association suisse des soins infirmiers), lecentre “espace compétence“ à Cully, les HUG(Hôpitaux universitaires genevois) et diversesuniversités françaises.» ■

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INTERVIEW DU DR PIERRE-ALAIN 8 politique santé

«Santésuisse n’est pas un partenaire loyal»

Dr Pierre-Alain Schneider, vous présidezl’Association des médecins du canton deGenève (AMG). Quelles sont vos principalespréoccupations du moment, notamment lesrelations avec les assureurs-maladie, l’applica-tion de TarMed et quelles procédures juridiquesavez-vous entreprises en lien avec TarMed?

DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Mon premier souci?C'est préserver un système de soins efficace,disponible pour tous et qui donne satisfactionaux usagers. Peut-être suis-je trop idéaliste...Hélas, nous sommes focalisés sur les coûtsplutôt que sur la qualité. L'usager en veut pourson argent en oubliant que la solidarité fait qu'ily a plus de perdants que de gagnants. Commeà la loterie, sinon qu'en matière de santé celuiqui coûte cher n'est pas vraiment gagnant.Nos relations avec certains assureurs-maladiepris individuellement peuvent être bonnes.Nous avons des intérêts communs. Mais avec

santésuisse, leur organisme faîtier, noussommes en panne. Ce n'est pas un partenaireloyal. Au plan suisse, nous avons signé uneconvention avec santésuisse afin que l'intro-duction de TarMed n'entraîne pas de variationsimportantes des coûts. Nous pouvions perdreou gagner, c'était correct.

Pour l'ensemble du domaine ambulatoire àGenève, ces coûts ont été légèrement en des-sous des prévisions. Santésuisse a alors résiliéla convention et a changé unilatéralement lesrègles du jeu pour refuser la correction prévue.Nous avons donc entrepris une action en justi-ce pour demander l'exécution de ce contrat.

Plus récemment, nous avons fait recourscontre la baisse de tarif édictée en juillet dernierpar le Conseil d'Etat car cette décision reposesur un avis du surveillant des prix qui s'est basésur des données incorrectes à notre avis.»

PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES MÉDECINS DU CANTON DE GENÈVE

(AMG), LE DR

PIERRE-ALAIN SCHNEIDER COMMENTE POUR LE TRAIT D’UNION

LES TENSIONS QUI CARACTÉRISENT NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ. IL DÉTAILLE

LES RÉCENTES PRISES DE POSITION DE L’ASSOCIATION SUR LES PRINCIPAUX

SUJETS D’ACTUALITÉ.

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SCHNEIDER, PRÉSIDENT DE L’AMG 9politique santé

DICTATURE DE SANTÉSUISSE

Quelles sont les prises de position de l’AMGsur le projet de caisse unique et la suppressionde l’obligation de contracter?

DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «L'AMG n'a pasencore pris position sur la caisse unique, ni laFMH, et nous sommes partagés. Dans le fond,nous souhaitons la diversité si chacun peut ytrouver avantage, mais il faut bien dire qu'ac-tuellement ce n'est pas le cas. Le pluralismeest un leurre. Nous connaissons plutôt la dicta-ture de santésuisse qui entretient un puissantlobby au parlement et est absolument opaquepour les assurés comme pour nous et pour leshôpitaux. La caisse unique ne peut donc quefaire mieux. Quant à la suppression de l’obliga-tion de rembourser les factures de tous lesmédecins autorisés à pratiquer, nous y sommesopposés. Ce serait la fin du libre choix du méde-cin. L'assureur pourrait l'imposer à l'assuréselon des critères fantaisistes. Il faudrait doncchanger d'assurance en fonction du médecinchoisi. Et pour qu'il y ait une vraie liberté, celadevrait être possible du jour au lendemain.»

L’AMG s’est-elle prononcée en ce qui concernel’introduction des DRG (Diagnosis RelatedGroup) en matière de financement des hôpitaux?

DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Non. Les DRG pré-sentent un certain progrès pour les hôpitaux carils permettent de se rapprocher d'une factura-tion en fonction de la prestation fournie. C'estmieux que le forfait journalier qui ne peut se jus-tifier que pour l'hôtellerie. Les DRG apportentdonc une certaine incitation à être efficace,mais il y a aussi des pièges sérieux. Il faut éplu-cher les dossiers pour y trouver des pathologiesd'importance secondaire, mais qui modifient lafacture. Le travail de codage est lourd et peutpousser à couper les cheveux en quatre. Sanscompter que le codage DRG donne à l'assureurdes informations qui ne respectent pas toujoursle secret médical.»

Quelles solutions préconise votre associationpour préserver la qualité du système de santé

prévalant en Suisse, notamment sur le plan deson financement. Les médecins sont-ils favo-rables aux HMO et à quel prix?

DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «Les réseaux consti-tuent une alternative qui n'est pas sans intérêt.Mais tout dépend comment et par qui ils sontdirigés. S'il s'agit uniquement de sélectionnerles bons risques, il ne peut y avoir d'économieglobale qu'en limitant l'accès aux soins. Enrevanche, si les réseaux offrent au médecin uncadre de collaboration plus efficace et saventfonctionner sans paperasserie excessive, nousserons nombreux à y adhérer. Et il faut y impli-quer à mon avis tant les spécialistes que lesmédecins de famille, en respectant des règleslogiques. Mais n'ayons pas d'illusions, lesdépenses de santé vont continuer d'augmenter.Nous pouvons freiner un peu, mais personneou presque ne veut renoncer au progrès médi-cal, à la sécurité, ou baisser les bras devant lapremière maladie sérieuse. Asphyxier le systè-me comme certains le suggèrent ne conduiraitqu'à une insatisfaction et une inquiétude quipousseraient encore plus à la consommation.»

MÉDECINE LIBÉRALE:

ENCORE UN BEL AVENIR

Pour conclure, Dr Schneider, comment perce-vez-vous l’avenir de la médecine libérale enSuisse et à Genève en particulier?

DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER: «C'est une vision endeux tons. L'image du médecin consacrant toutson temps à ses patients n'a plus la cote et nosjeunes confrères seront de plus en plus tentéspar une activité salariée, si possible à tempspartiel. C'est surtout vrai pour les femmes quireprésentent plus de la moitié des étudiants enmédecine. Pourtant, le désir de choisir libre-ment son médecin, d'avoir avec lui une relationdirecte reste très fort. Et l'ouverture d'un cabi-net est un stimulant extraordinaire quand oncommence à se lasser de la vie hospitalière.

La médecine libérale a donc un bel avenir si on lalaisse vivre, si on ne l'étouffe pas sous lescontraintes économiques et administratives.» ■

PORTRAIT-EXPRESS DU DR PIERRE-ALAIN SCHNEIDER

Né à Genève, âgé de 56 ans, le Dr Pierre-Alain Schneider a effectué ses études de médecine àGenève. Il a suivi une formation en radiologie à l'Hôpital cantonal de Genève et à Paris (radiolo-gie vasculaire et abdominale interventionnelle). Chargé de l'angiographie aux HUG en 1983, ilest dès 1991 radiologue à l'Hôpital de la Tour.Président du Groupe des radiologues genevois de 1996 à 2002, il préside depuis 2006l'Association des médecins du canton de Genève (AMG).

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10 compte-rendu 18E ENTRETIENS DE BEAULIEU

C’est au Dr Jésus Arroyo qu’incombait le soind’introduire le thème de réflexion de ces 18e

Entretiens de Beaulieu. «Avec 60 à 80 appelspar jour, le cabinet d’un médecin ressemble deplus en plus à la bourse de Wall Street. Lesattentes des patients sont de plus en plus éle-vées. Les champs de connaissance de plus enplus vastes. Les complexités administrativesvont croissantes.»

Après une intervention du Dr Kiefer portant sur«L’Evolution des disciplines médicales: effetssur la politique sanitaire et la formation enmédecine» au cours de laquelle il souligna lacrise de paradigme qui frappe la médecine, faceà la montée en puissance des spécialisations etde l’ambulatoire, le Dr Schneider a livré sonexpérience de radiologue.

L’EXEMPLE DE LA RADIOLOGIE

Sur le thème de «L’Hyperspécialisation enradiologie à la vulgarisation de l’accès auximages: deviendrons-nous tous un peu “radio-logues“?», le Dr Schneider, médecin-radiologueà l’Hôpital de la Tour, a rappelé quelques dis-tinctions élémentaires: spécialisation parorganes ou maladies, par populations, par inter-ventions et techniques. Et de s’interroger surl’éventuelle perte du savoir général que pourraitentraîner l’hyperspécialisation. Le rôle premier

du radiologue a longtemps été d’interpréter lesexamens, de répondre aux questions du patientet, parfois, d’intervenir, comme thérapeute oucomme partenaire.

L’évolution technologique de la radiologie,d’Henri Simon, premier radiographe à l’Hôpitalcantonal de Genève – et aussi premier «martyr»car, au début du XXe siècle, on ne savait pas àquelles doses de rayonnement le radiologues’exposait – au spécialiste de l’imagerie IRM,dans les années 80, est spectaculaire. On vitaujourd’hui l’imagerie en 5 dimensions, avecune hausse massive des données disponiblesimpliquant un traitement numérique.

L’exploitation de ces données nécessite deslogiciels de plus en plus puissants. Aux HUG,un «dossier patient» existe même s’il n’est pasencore un système en temps réel mais plutôtune «mémoire» du dossier. L’évolution conduit

SUR LE THÈME «MUTATIONS ET GLISSEMENTS INTER-SPÉCIALITÉS MÉDICALES»,

LES 18EENTRETIENS DE BEAULIEU, ORGANISÉS À L’INITIATIVE DE LA SOCIÉTÉ

MÉDICALE DE BEAULIEU (SMB) SE SONT DÉROULÉS SAMEDI 25 NOVEMBRE 2006.

LE PANEL DES INTERVENANTS COMPRENAIT, NOTAMMENT, LES DRS

PIERRE-ALAIN

SCHNEIDER, CLAUDIO SORAVIA, RAPHAËL GUMENER, JÉSUS ARROYO AINSI QUE

LES PROFESSEURS FRANÇOIS MACH ET LUC SOLER. LE PRÉSIDENT DE LA SMB,

LE DR

CHARLES-HENRY ROCHAT, A REMIS AU DR

BERTRAND KIEFER, RÉDACTEUR

EN CHEF DE LA REVUE MÉDICALE SUISSE, LE PRIX BEAULIEU 2006.

L’hyperspécialisation au cœur du débat

Le Dr Jésus Arroyo a introduit le thème de réflexion de cette18e édition des Entretiens de Beaulieu.

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11compte-rendu

à la création d’un «réseau de communicationrapide». Le Dr Schneider relève que l’accès etl’exploitation par le médecin non entraîné à detels systèmes est encore difficile.Le Dr Schneider est convaincu que le radiologueest avant tout un généraliste de l’image qui apour interlocuteur un spécialiste de l’organe. Etd’exprimer sa crainte que le radiologue nedevienne un hyper-spécialiste qui perdrait lavision d’ensemble.

PRÉVENTION EN CARDIOLOGIE

Professeur au Département de cardiologie desHUG, François Mach a évoqué quant à lui les«Progrès de la médecine préventive en cardio-logie: la fin des thérapies invasives?». Dans lessoins aigus, «on a de plus en plus besoin demédecins interventionnistes, seuls capables deprévenir des morts subites dans le domaine car-dio-vasculaire». Le Professeur Mach relèvel’évolution de la médecine préventive avec l’uti-lisation de «stents» («filets») dans les artèresdes patients.

Lors de son exposé, il a rappelé les facteurs derisque cardio-vasculaire: le tabagisme, l’obésité,l’hypertension, la sédentarité et le diabète, sansoublier le sexe et l’âge. Ces deux derniers fac-teurs étant les seuls non modifiables. Non sanshumour, il a détaillé les études qui ont permisde prévenir les morts subites, notamment, depréciser les populations à risque et les compor-tements préventifs, notamment alimentaires,susceptibles d’éviter des traitements lourds etcoûteux. A bon entendeur…

AUTRES INTERVENTIONS

Spécialiste de la chirurgie digestive, le Dr

Claudio Soravia, de la Clinique Générale-Beaulieu, s’est interrogé sur l’avenir de sonmétier, à travers le développement des nou-velles technologies, dont le robot chirurgical Da

Vinci® qu’il utilise à la clinique. Dans sa spéciali-té également, les progrès notamment de lagénétique prédictive permettent d’introduire lesdonnées d’un patient pour calculer ses risques.Les pacemakers se multiplient pour diversesfonctions. «En Italie, un patient porte en lui troispacemakers aux fonctions distinctes: à quand lefutur homme bionique?»

En deuxième partie, les Drs Jésus Arroyo etRaphaël Gumener, tous deux de la CliniqueGénérale-Beaulieu ont évoqué le«Développement de la cosmétologie en méde-cine: une incontournable nouvelle disciplinepartagée entre diverses spécialités?» et leProfesseur Luc Soler, de l’Ircad à Strasbourg,déjà connu à Genève pour ses brillants exposéssur le développement des technologies médi-cales, s’est exprimé sur la «Réalité virtuelle etrobotique: la fin des spécialités médicales parl’automatisation de l’acte médical?» Ces expo-sés seront accessibles via le site internet de laSociété Médicale de Beaulieu (www.smb-cgb.ch).

PRIX DE BEAULIEU 2006

Le mot de la fin de ces 18e Entretiens deBeaulieu est revenu au président de la SMB, leDr Charles-Henry Rochat qui a remis le PrixBeaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteuren chef de la Revue Médicale Suisse. ■

Le Dr Charles-Henry Rochat, président de la SMB remettant lePrix Beaulieu 2006 au Dr Bertrand Kiefer, rédacteur en chef dela Revue Médicale Suisse.

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La campagne nationale «Swisshand», appliquée àl’interne avec efficacité par la Commission d’hygiè-ne, nous a rappelé que de simples gestes, commecelui de se laver correctement et méthodiquementles mains, pouvaient avoir, en milieu hospitalier,des effets bénéfiques considérables.

En appelant un chat un chat, le Dr Pierre-AlainSchneider nous rappelle que l’engagement dupatient, du médecin, du personnel soignant, n’estpas complété loyalement par celui des assureurs.En affirmant que «santésuisse n’est pas un parte-naire loyal», le président de l’AMG fait non seule-ment preuve de courage politique mais il démontreque l’engagement passe aussi par des déclarationsfortes et claires.

C’est dans la rupture d’un maillon de la chaîne quel’on prend souvent conscience de la fragilité de lastructure sociale. Plus précisément, de la fragilitéd’un système de santé basé non seulement sur lasolidarité des générations mais aussi sur l’engage-ment, raisonné et bien compris, des acteurs éco-nomiques en présence.

La Clinique Générale-Beaulieu participe en acteuréconomique et social responsable au bon fonction-nement du système de santé, suisse et genevois.Par l’engagement constant de son conseil d’admi-nistration en faveur d’une médecine libérale dyna-mique et novatrice, par les investissementsconsentis en matière de nouvelles technologiesmédicales mais aussi en ressources humaines, enpersonnel suffisant et bien formé, la clinique expri-me sa confiance en l’avenir.

Cette forme d’engagement moral n’est pas lamoindre qualité qui caractérise «l’esprit deBeaulieu», parmi toutes celles déployées au quoti-dien par nos collaboratrices et collaborateurs pourle bien-être et le confort de nos patients.

Au nom du conseil d’administration et des membresde la direction, je vous remercie toutes et tous pourcet engagement et vous souhaite, ainsi qu’à vosfamilles, de bonnes et heureuses fêtes de fin d’année.

PHILIPPE CASSEGRAIN

IMPRESSUM

Ligne éditoriale:Philippe CassegrainMarian Stepczynski

Rédacteur responsable:Philippe Amez-Droz

Ont également collaboré à ce numéro:Mmes Dominique BaussantNathalie Blanc Françoise DimierAnnie GrangeVéronique MarchalMartine MarchandMM. Stefano BisantiPhilippe CassegrainLaurent DebenestDr Pierre-Alain Schneider

Graphisme & production:Agence PM

Tirage:1’500 exemplaires

Contact:[email protected]

16 mot du directeur

La 3e édition du marché de Noël, qui s'est tenue le5 décembre à la Salle Beaulieu, fut un nouveau suc-cès avec des stands dévalisés! Bravo à BlandineBinet, Nathalie Bovet, Nicoletta Cipriani, NadiaPfister et Marie-Claude Ribbi. Nous vous devons ungrand merci, Mesdames, pour nous avoir émerveilléet régalé une fois de plus par vos belles créations!