Historique

La BD et le cinéma sont nés en même temps à la fin du 19e siècle puisqu’avant de tourner un film, on fait une BD du film que l’on appelle story board. Par contre, les Japonais faisaient des séries de dessins accompagnés de textes 2000 ans avant Jésus-Christ. Ces dessins fous faisaient rire, on les appelait des mangas. Pour certains les hiéroglyphes étaient une forme de BD. Finalement, la bande dessinée telle qu’on la connaît a vu le jour vers 1896 dans un journal de New York. Richard Outcault a écrit « down Hogan’s alley » Les journaux de New York réussissaient à vendre plus de journaux s’il y avait des BD dedans. En Europe presqu’en même temps Rodolf Töpffer fait lui aussi de la BD.

Il y a trois grandes familles de bande dessinée:

Le Comic Book• Le comic Book n’est pas un terme qui se traduit

puisqu’il est question de BD américaine. Le Comic book se distingue par son format, puisqu’il est souvent imprimé sur du papier journal et sa couverture est souple. Il se distingue aussi par son propos, puisqu’il est souvent question de supers héros qui défendent les citoyens contre les méchants.

On connaît bien Superman, Batman, Spider-man, les X-Men, Dare-devil ou Hulk, puisqu’ils ont été adaptés au cinéma ou en dessins animés.

À la base, on peut penser que les histoires de super héros ne sont faites que de bagarres. Mais de plus en plus, les personnages témoignent de leurs émotions et donnent leurs opinions. Spider-man est tombé amoureux et Batman a souvent eu le goût de se retirer…

Le mangaLe manga est le type de BD le plus vendu sur la planète.Il est créé au Japon. Dans ce pays, c’est un produit de consommation rapide. On le jette après l’avoir lu.

On reconnaît facilement le dessin manga par les yeux des personnages et leur physionomie.

Certains mangas sont publiés dans leur format original, ils doivent donc être lus à l’envers, en commençant par la fin.

Au Japon, les bruits ambiants sont décrits par un signe Japonais appelé idéo phonogramme. De cette façon, le lecteur peut lire le bruit de la pluie.

Les mangas les plus connus sont violents. Il faut aussi avouer que les Japonais illustrent le mouvement d’une façon remarquable.

La BD européenneLa BD européenne est connue pour ses grands classiques tels que Tintin, Astérix, Lucky Luke, Gaston Lagaffe, Spirou et bien d’autres.

Dernièrement, de nouveaux héros sont apparus dans le décor. Kid Paddle, Titeuf en sont deux exemples.

La BD européenne possède deux styles distincts: le récit complet, (une histoire de Tintin) ou les blagues par page ( Boule et Bill).

La Bande dessinée européenne se divise en deux grandes catégories: le style réaliste et le style caricatural ( Gros nez).

Le style réaliste respecte les proportions de la physionomie humaine. Certaines bandes dessinées se rapprochent du photoréalisme.

Dans le style caricatural aussi appelé « gros nez », les personnages ne pourraient exister sous cette forme dans la vie. Le nez d’Astérix est plus gros que son poing…

Pour faire une bande dessinée, il faut avoir une histoire et un genre :

•Science fiction

• Horreur

• Comédie

• Western

• Policier

• Aventure

Les bédéistes font souvent des recherches de personnages. Ils essaient plus grand, plus drôle, moins de cheveux… Après plusieurs croquis, ils trouvent le personnage idéal.

Où se passe l’histoire?

Un plan c’est l’angle de vue de l’image.

Plan américain(De la ceinture à la tête)

Plan d’ensemble

(on voit de loin)

Gros plan

(très proche, parfois on ne voit qu’un œil)

Plan moyen

Les bulles, appelées aussi phylactères, donnent le ton aux messages. Une bulle ronde n’exprime pas la même chose qu’une bulle en forme d’éclair.

La façon dont les mots sont écrits est importante.

Je t’aime

Bonjour Mademoiselle

Belle Voiture!

Capitaine, nous sommes prêts!

Ha ha ha !

On peut disposer les cases de plusieurs façons. En les étirant, en les grossissant ou en en gardant une différente pour la fin.

Turf dessine la Nef des fous. Il joue avec les cases : de grandes minces, des larges basses et même sans contour. Ses bulles aussi sont spéciales.

Lewis Trondheim dessine Mister O. Son défi: un album sans texte de 48 pages avec 60 cases par page où le héros essaie à chaque page de traverser un pont. Ses personnages ne sont pas très élaborés, mais son défi est ailleurs.

Didier Tarquin dessine Lanfeust. La première case prend la largeur de la page et il y a une petite case de superposée par-dessus. On peut voir également que lorsque la petite fille crie, son texte est en gras.

Fabrice Parme dessine le Roi Catastrophe. Il décide de ne pas faire de contour à ses cases, pourtant on sait qu’elles sont là.

De plus en plus, les bédéistes travaillent en équipe de trois. Un scénariste, un dessinateur, un coloriste.

Le scénariste est celui qui écrit l’histoire, qui invente. Il travaille en collaboration avec le dessinateur. Le dessinateur, crée les décors et l’aspect physique des personnages. Souvent les deux partagent leur opinion sur le travail de l’autre. Il faut savoir prendre les commentaires et parfois recommencer son travail.

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Après quelques pages et la création de tous les personnages, le duo envoie un synopsis aux maisons d’éditions. Le synopsis raconte l’histoire au complet.

Le directeur de collection juge leur travail et décide si la BD est assez intéressante pour être vendue. Un directeur de collection garde environ 5% de ce qu’il reçoit. Le reste est refusé.

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Lorsqu’un bédéiste devient célèbre, il peut s’offrir le luxe d’avoir un recherchiste. Le recherchiste l’aide avec des photos ou des textes qui rendront plus crédible la BD.

4,5

Les chemins d’une BD

Si la BD est acceptée, le duo rencontre un relationniste. Il fera les contrats, donnera les conseils d’amélioration venant du directeur et suggérera un coloriste. Dans les contrats, tout le monde a un délai à respecter.

Le travail du dessinateur devient plus difficile. Il fait ses dessins au plomb. Ensuite, il les encre, les numérise et les envoie au coloriste avec quelques couleurs. Le coloriste retourne les dessins et le dessinateur accepte ou non son travail.

Une fois la BD complétée, elle est envoyée à l’imprimeur. Le dessinateur juge des couleurs et ensuite le livre est imprimé en milliers d’exemplaires.

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Le relationniste de presse doit faire connaître la BD. Il envoie des exemplaires aux chroniqueurs afin qu’ils en parlent dans leurs médias. Ensuite le relationniste organise le lancement, les entrevues et les séances de dédicaces.

Finalement, la BD se rend en librairie grâce aux livreurs. Le libraire a beaucoup d’influence puisqu’il conseille et place les livres à la vue ou non.

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Manu Larcenet a gagné en 2003 le titre de BD de l’année au prestigieux festival d’Angoulême en France. Ce festival est un peu comme les Oscars de la BD. Voici quelques exemples de ses travaux de préparation.

Ici, il fait une recherche de personnage. Il travaille les mouvements de la fille et les expressions du garçon en bas.

Ici, il dessine sur la photo pour avoir une bonne perspective. Ensuite il refait le dessin au complet.

Hergé, le créateur de Tintin, n’a jamais quitté la Belgique. Il envoyait des gens prendre des photos pour lui. Ses dessins représentent bien la réalité.

Le brouillon n’est pas très beau. L’important est de placer l’action, les bulles et de déterminer le nombre de cases.

censuré