Herbiers et Projets de Recherche Evaluation de la flore de ... · PDF fileLihlou S.M.& coll....

313 – Rapport final Février 2011

Récapitulatif des résultats de l’ensemble du projet : 313

Herbiers et Projets de Recherche

A retourner complété à [email protected] avant le 15 février 2011

Titre du projet :

Evaluation de la flore de Mauritanie pour la réalisation d'un Herbier

National.

(Une recherche discriminatoire et conservatoire de la Biodiversité)

Pays porteur du projet : Mauritanie

Coordinateur du projet : OUL MOHAMED VALL

Correspondant SEP : V. Malecot

Montant total de la contribution SEP : 40 K€

Durée du projet : 3 ans

Institution de rattachement du coordinateur de projet : ENS NOUAKCHOTT

Objectifs : Rappelez les objectifs du projet, tels qu’ils ont été présentés dans le formulaire définitif soumis à Sud Expert Plantes

Deux objectifs principaux sont visés :

1. l’évaluation botanique de la Flore de Mauritanie pour déterminer l’état actuel de la ressource, son évolution et son potentiel ethnobotanique ;

2. la mise en place d’un Herbier National pour la conservation de la biodiversité existante; la finalité étant d’échantillonner les espèces végétales des différents systèmes écologiques.

Ces objectifs principaux peuvent être déclinés en 4 objectifs secondaires : • Constitution d’un herbier national qui se baserait sur la collection de l’ENS de

Nouakchott ; • L’inventaire de la flore cultivée et sauvage de Mauritanie ; • L’inventaire de la connaissance traditionnelle sur la flore recensement des noms

vernaculaires ; • L’appréciation de l’endémicité et des catégories de menaces des espèces végétales de

Mauritanie.


Partenariat : Rappelez les partenaires du projet dans le tableau suivant – Rajoutez des lignes si nécessaire

Mr, Mme

Nom Prénom Statut1 Institution & Laboratoire Localisation

(Ville – Pays) %

temps

Mr GUÈYE Souleymane

Ingénieur ou technicien titulaire

Centre National de Recherches Vétérinaires (CNERV)

Nouakchott-Mauritanie

20 %

Mr SY Aly Ingénieur ou technicien titulaire

Centre National de Recherche agronomiques et du Développement Agricole (CNRADA)

Kaédi-Mauritanie 20 %

Mr GUEYE Mathieu Enseignant-chercheur titulaire

Institut fondamental d’Afrique Noire (IFAN-C-A-D)

Dakar- Sénégal 10 %

Mr FENNANE

Mohamed Enseignant-chercheur titulaire

Institut Scientifique Rabat, Maroc

Rabat-Maroc

10 %

Mr LABAT Jean Noel Chercheur titulaire

Muséum National d’Histoire Naturelle

(MNHN)

Paris-France 10 %

Mr MATHEZ Joel Chercheur titulaire

Herbier Universitaire de Montpellier

Montpellier - France

10 %

NB. D’autres partenaires se sont ajoutés au lot comme le Parc National du Banc d’Arguin et le Parc du Diawling, les deux sur le littoral maritanien.

Récapitulatif des résultats de l’ensemble du projet 1. Modernisation des collections d’herbier effectuée dans le cadre de SEP (Uniquement pour les herbiers)

Dans le projet soumis au SEP, le nombre de spécimens qui devraient être récoltés était de

3000 échantillons botaniques (identifiés ou non), déposés à l’ENS de Nouakchott, 1200 espèces (identifiées ou non), déposés à l’ENS de Nouakchott.

Les chiffres enregistrés ici sont ceux de la date du 15 janvier 2010 Nombre total d’échantillons actuels (approximatifs) :

6320

Nombre d’échantillons montés dans le cadre de SEP :

2360

Nombre d’échantillons déterminés dans le cadre de SEP :

2063

Nombre d’échantillons scannés dans le cadre de SEP :

aucun

Nombre d’échantillons saisis en bases de données – capture de l’information dans le cadre de SEP :

1951

Nombre de duplicatas rapatriés au pays d’origine :

136


NB. Il nous est très difficile de donner des chiffres exacts car les travaux continuent dans l’herbier. Les chiffres présentés ici sont ceux du 31 décembre 2010. Au mois de juillet 2011, nous essayerons de donner les chiffres relatifs aux collectes durant le SEP et l’état de numérisation de l’herbier, car de nombreux échantillons SEP sont encore en presses.

2. Collectes réalisées

Date, lieu, pays

Auteur

Nombre de spécimens

2007, régions des HODHS, TAGANT ASSABA, VALLEE du FLEUVE

Boumediana, Souleymane, Vall,M.V., Soulé

Environ 760 échantillons

2008, PNBA (Sahara), ASSABA, BRAKNA et TRARZA

Boumediana, Souleymane, Vall,M.V., Soulé, Lihlou Labat, JN


2009 : Missions de terrain en Assaba du 13 au 28 octobre 2009, Mission au Parc National du Diawling (PND)

Boumediana, Vall,M.V., Soulé,


2010 : TRARZA, BRAKNA DAKHLIT NOUADHIBOU , INCHIRI

Fennane, Boumediana, Soulé, Lihlou, Souleymane ,Sarr, Vall,M.V.


NB. Ici nous avons signalé les principales collectes sous SEP, or des collectes réalisées par l’ENS, le PND et le PNBA, pendant la période SEP, n’y figurent pas.

3. Publications, communications en cours ou réalisées Joindre en annexes tout document pertinent dans ce domaine (articles, chapitres d’ouvrage etc.) Précisez ce que

vous nous autorisez à placer en libre consultation sur le site SEP.

Publication dans une revue :

• Abdallahi Ould Mohamed vall HMEYADA (2009) CONTRIBUTION A L’ETUDE DES PLANTES

MEDICINALES DE MAURITANIE. Ann. Univ. Lomé (Togo), 2009, série Sciences, Tome XVII : 9-27. Cet

article peut être placé en libre consultation. En fichier annexe.

• RADJI R. & al. ETAT DES LIEUX SUR LA FLORE ET LES HERBIERS D’AFRIQUE

OCCIDENTALE FRANCOPHONE , Ann. Univ. Lomé (Togo), 2009, série Sciences, Tome XVII : 73-87

• Abdellahi Ould Mohamed Vall & Ahmed Ould Ismail Boumediana & Ahmedou Ould Soulé,

Mathieu GUEYE, J.N. Labat (2011) CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA FLORE DE

MAURITANIE. EVALUATION DE LA BIODIVERSITE FLORISTIQUE DE L’ASSABA. Soumis

au The International Journal of Biological and Chemical Sciences (IJBCS).

Chapitre dans un ouvrage : NEANT


Ouvrage :

Nous avons participé à l’ouvrage suivant qui doit paraître en 2011 : Lihlou S.M.& coll. (2011) Atlas de la Flore du Parc National du Banc d’Arguin. Nouakchott, Mauritanie.

Conférences : Posters : NEANT Communications orales : L’herbier a aidé à la préparation de plusieurs conférences : - Le rôle des Leptadenia pyrotechnica dans les remontées biologiques dans le sud- Ouest mauritanien. Congrès AETFAT, Antananarivo, Madagascar, avril 2010.

- Eléments de Phytothérapie et de médecine traditionnelle en Mauritanie. Université de Nouakchott, février 2010.

- Contribution à l’étude des plantes médicinales de Mauritanie. Université de Lomé, Togo Novembre 2009.

Thèses, mémoires produits dans le cadre du projet :

Deux thèses sont assez avancées au point de vue préparation: � Boumediana A. I. : La biodiversité floristique en Mauritanie ; Thèse d’Etat � Soulé, A. : Les Rhamnacées de Mauritanie. Thèse de 3ème cycle

Cette dernière devra être soutenue en octobre 2011.

5. Enseignement et animation scientifique

Formations techniques dispensées : Thème, date, nombre d’apprenants, lieu

- Atelier de formation sur la Biodiversité de la Flore de Mauritanie est programmé sur demande du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, du 27 au 31 mars 2011. Le public cible comprend 20 personnes appartenant aux : Directions centrales du MDEDD, Délégations régionales du Trarza et de Nouakchott, Parcs nationaux, et ONG oeuvrant dans l’environnement. Lieu : ENS de Nouakchott. (annexe 2)

Enseignement : Encadrement d’étudiants ou autres :

Nom Prénom Institution

d’appartenance Titre ou Thème

Diplôme

préparé ou obtenu*

Date de

soutenance*

*Licence, master ou thèse

Autres formes d’enseignement ou d’animation :

( ex : accueil d’un groupe d’étudiants dans l’Herbier ou sur le site du projet - précisez avec un maximum de

détails)


L’Herbier National de Mauritanie a reçu : - Les étudiants de l’ENS en préparation du CAPES pour le cours sur la flore de

Mauritanie. - Des chercheurs du CNRADA qui veulent identifier certaines plantes récoltées. - Des chercheurs de l’Université de Nouakchott pour l’identification des spécimens

6. Rayonnement grand public (Actions directement liées au projet)

L’Herbier National de Mauritanie a reçu en décembre la visite d’un groupe parlementaire de 4 membres, de la commission parlementaire chargée de l’Environnement en Mauritanie. Un exposé leur a été présenté et une visite guidée leur a permis de visiter les armoires à herbiers et de découvrir les différentes étapes de la préparation des échantillons botanique et la numérisation des données dans la base RIHA. Ce groupe a bien apprécié les efforts déployés pour la sauvegarde de la biodiversité floristique. Dans le cadre de la journée africaine de la médecine traditionnelle, le 31 août 2010, l’Herbier a reçu la visite des tradipraticiens et du Représentant de l’OMS à Nouakchott. Ils ont pu découvrir certaines plantes médicinales et apprécier l’importance de la base de données RIHA qui permet de collecter les informations sur les plantes médicinales du pays.

Presse, radio, télévision, entretiens :

Donnez un maximum de détails

La télévision et la Radio de Mauritanie, chaînes locales ont effectué des reportages en août 2010 pour la vulgarisation de l’Herbier au près du public.

Enregistrement d’un documentaire environnemental avec

la Radio Mauritanie . Mars 2009 La chaîne Quatari Aljazeera a réalisé un documentaire dans l’Herbier National de Mauritanie au début du mois de janvier 2011.Notre intervention se focalisait essentiellement sur les plantes médicinales et la gomme arabique de l’Acacia senegal. Des échantillons d’herbier ont été présentés avec toute la méthodologie de collecte sur le terrain, de fixation, de rangement et la numérisation des spécimens.


Web (Indiquez l’url) ou autres moyens de communication (plaquettes ou autres) :

Certaines plantes (178 espèces) de l’herbier ont été placées sur le site GBIF mauritanien (MrBIF) ; en fait la base de données RIHA focal de Nouakchott constitue le principal et premier fournisseur d’informations sur la biodiversité du nœud GBIF en Mauritanie.

Articles de vulgarisation : Indiquez les références

Les palmeraies de Nouakchott : La maturation des fruits serait-elle bientôt maîtrisée ? Pr. Abdellahi Ould Mohamed Vall Hmeyada, ENS de Nouakchott. Cet article a été publié dans plusieurs journaux officiels et privés en 2009. Il est en annexe 3.

Evènements : Evènements que vous avez organisés ou auxquels vous avez participé dans le cadre de votre projet (accueil de personnalités, inauguration, autres…)

� 8ème journée africaine de la médecine traditionnelle, pour une exposition de plantes

médicinales. � Les stagiaires de l’ACSAD (The Arab Center for the Studies of Arid Zones and

Dry Lands) lors d’un atelier sur les Bases de l’Amélioration génétique pour l’augmentation des rendements au champ, l’analyse des productions agricoles et la préparation des rapports techniques.

�

Devant l’Herbier, Stagiaires et formateur de l’ACSAD


Stagiaires de la formation de l’ACSAD à l’intérieur de l’Hernbier

Distinction éventuelle liée directement au projet : Merci d’indiquer la nature de cette distinction : prix, diplôme, date, …

NON

7. Décideurs et bailleurs

Contacts avec les tutelles, autorités, aménageurs, bailleurs de fonds, ONG… :

Préciser tout information pertinente pour chaque contact : sujets abordés, occasion du contact, libellé

institutionnel du décideur, nom de la personne, date etc.…

Les responsables locaux de la Fédération internationale du Banc d’Arguin (FIBA), de la GTZ (Coopération allemande), de l’OMS ont visités l’herbier et ont apprécié les travaux déjà réalisés. La FIBA a financé une journée pour la vulgarisation de l’herbier et une mission de terrain avec les élèves-professeurs de la section Sciences de la vie et de la terre de l’ENS de Nouakchott, à hauteur de 4500 euros en 2010. Ceci rentrait également dans les activités commémoratives de l’année internationale de la Biodiversité. Ce fut l’occasion d’importantes récoltes en milieu saharien et qui ont enrichi l’herbier.

Avez-vous eu connaissance d’appréciations écrites ou orales de la part des Ministères. Précisez…

NON

Autres financements : Autres financements obtenus pendant la durée du projet grâce au soutien de SEP. Précisez les sources et les

montants

- Financement de la fondation Mellon de 10 200euros dans le cadre de l’API : ceci a permis l’acquisition de certain matériel informatique (portable et unité fixe) de logiciel de saisi, une


caméra numérique, le billet pour l’AETFAT et un petit fonds de roulement pour la saisie des spécimens et la mobilisation des données sur la flore de Mauritanie pour JStor. - Prise en charge par le SCAC de Nouakchott du séjour à Antananarivo lors du congrès de l’AETFAT de Madagascar. 8. Actions dans le domaine de la gestion de la biodiversité (Conservation, valorisation…) Indiquer le type d’actions et les principaux éléments qui la caractérisent ainsi que les

résultats de votre projet qui sont directement utilisables par les gestionnaires de la biodiversité pour la conservation

ou la valorisation. Notre équipe a participé au cours de cette période à la préparation du premier rapport environnemental de Mauritanie en 2008, à l’évaluation environnementale intégrée de certaines zones humides de Mauritanie : mare de Kankossa, complexe mare de Boubleyine-Amridjil et le Parc National de Diawling (PND). Nous avons également participé à la préparation des Agendas 21 des départements de Kiffa et de Kankossa et entrepris la vulgarisation environnementale des comités pour un développement durable des zones rurales. Des comités Au cours de ces investigations environnementales, qui ont été l’occasion pour la récolte de nombreux spécimens botanique, les acteurs locaux ont été sensibilisés dans le cadre de focus groups sur l’importance de la flore de leur zone, la valeur de l’arbre sur pieds, les fruitiers sauvages, les plantes médicinales, les espèces rares, les facteurs de dégradation, l’impact des changements climatiques et les approches et stratégies de conservation et de développement durable.

Focus groups à Kankossa (800 km à l’Est de Nouakchott), pour la vulgarisation

environnementale et le recueil d’information socio-économique, en présence de la Radio. Nous avons conduit des excursions environnementales avec des élèves de certains établissements secondaires comme dans la commune de Maal ou à Kankossa (Photo ci-dessous)


Les élèves et leurs professeurs sur la rive Est de la mare de Kankossa

au niveau des anciens locaux de l’IFAC.

9. Acquis en faveur de la gestion

Acquis organisationnels : A votre avis, quels bénéfices avez-vous tirés de l’appui SEP en matière d’organisation?

Au point de vue administratif, ça était une bonne formation sur la gestion des groupes, l’organisation des missions des missions, la confection et le suivi des projets. Remplir un formulaire de rapport SEP est en soi une bonne formation administrative.

Acquis scientifiques : Le financement SEP nous a donné l’occasion à des investigations de terrain avec ou sans collaborateurs étrangers d’expérience confirmée, mais aussi à la visite de nombreux herbiers dans le monde. La récolte de nombreuses espèces et la présence de certains collaborateurs étrangers ont consolidé notre connaissance de la flore de Mauritanie. Le contact avec les acteurs de terrain, éleveurs, agriculteurs, tradipraticiens a été une école dans le domaine du savoir vernaculaire et ethnobotanique. La visite des herbiers étrangers comme ceux de Paris, Dakar, Bruxelles, Madagascar, Montpellier, etc. a permis de découvrir l’importance des herbiers comme banques de données sur la biodiversité, mais aussi les récoltes mauritaniennes stockées dans ces herbiers. SEP nous a donné l’occasion pour plusieurs formations sur la numérisation des données, la mobilisation des informations sur la biodiversité.

Produits :

Le projet SEP 313 a le mérite de mettre en place pour la première fois en Mauritanie un herbier, certes qui est à ses débuts, mais qui peut déjà fournir un certains nombres de services pour les étudiants, chercheurs et acteurs à l’œuvre de l’environnement. Plusieurs espèces (178) sont déjà mises en ligne sur le site GBIF de Mauritanie, avec leurs géoréférencements, et mises à la disposition de la communauté scientifique internationale. Un autre lot est en préparation. Un article scientifique est déjà publié sur les plantes médicinales de Mauritanie et d’autres sont en chantier dont un imminent relatif à une première évaluation de la flore littorale..


Capacités renforcées en chercheurs, enseignants et jeunes étudiants pour assurer la relève :

Au cours du projet SEP, le contact et l’échange avec des compétences internationales dans le domaine de la flore comme Messiers JN. Labat, Pascale Chesselet et toute l’équipe du MNHN, J. Mathez et son équipe de Montpellier, Valéry Malécot (Correspondant SEP), P. Poilecot (CIRAD), Fennane M. (Maroc), M. Guèye (Sénégal) a toujours été un grand moment de renforcement de nos capacités de recherche. Messieurs Chevillotte et Florence ont guidé nos premiers pas dans le domaine de la numérisation et la recherche d’identification systématique à travers des sites botaniques. A travers des ateliers et séminaires organisés à Paris, Dakar, et Lomé, le projet SEP a joué un grand rôle dans le renforcement des capacités de 4 chercheurs mauritaniens.

10. Autres résultats Mentionnez ici tout autre résultat de votre projet qui ne rentrerait pas dans les catégories précitées.

� Importante bibliothèque en dur et en numérique qui sert aujourd’hui la recherche botanique en et environnementale en Mauritanie.

� Reconnaissance de l’ENS par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et par la Commission de l’Environnement au sein du Parlement mauritanien et par les ONG environnementales comme un pôle de recherche sur la biodiversité végétale.

� Création d’un large partenariat environnemental, pour la recherche sur la biodiversité en Mauritanie, impliquant plusieurs structures nationales : ENS, Parcs nationaux, CNERV, CNRADA, Ministère de l’environnement et du Développement durable.

� Le positionnement de l’Herbier National de Mauritanie dans certains réseaux internationaux comme collaborateur scientifique dans cette frange ouest africaine atlantique, de liaison saharo-sahélienne.

� La création en 2009 du nœud GBIF de Mauritanie qui est représenté aujourd’hui par l’ENS, et qui est membre votant du GBIF.

11. Propositions pour la suite de SEP Thèmes de recherche ou domaines à privilégier dans l’appui aux herbiers et jardins botanique, souhaits pour la

gestion financière, autres aspects :

Nous souhaitons la prolongation pour ce projet d’une année. Nous pensons qu’au de cette période nous avancerons sur le plan de la collecte des échantillons (missions de terrain) de la numérisation et de la mise en place des spécimens. Nous pensons que le soutien financier demandé peut être sollicité du SCAC de Nouakchott et géré à son niveau pour une plus grande proximité des moyens.

12. Remarques générales et conclusions

Le programme du projet SEP a été pratiquement réalisé au point de vue prospections botaniques, numérisation et mise en place des armoires de rangement, échanges scientifiques nationaux et internationaux et renforcement des capacités. Nous regrettons beaucoup que certains de nos collaborateurs n’aient pas pu accomplir leurs missions en Mauritanie et nous faire profiter de leurs expériences. Au cours de ces trois années de travail, nous avons découvert combien l’entreprise pour la réalisation d’un herbier est une opération difficile, qui demande du temps et des moyens pour dynamiser les collaborations scientifiques, effectuer plus de missions de terrain pour collecter les


plantes, et mobiliser toute une équipe technique pour la préparation et la saisie informatique des spécimens d’Herbier. Aujourd’hui, l’herbier HNM est une réalité qui demande un peu de temps et certes un appui matériel et institutionnel pour son développement et sa concrétisation en une structure opérationnelle, exprimant la véritable transition floristique qu’héberge la Mauritanie. Nous souhaiterons que dans le cadre d’un SEP2, s’il y’en aura, ou autre programme, le développement de cette collection déjà bien lancée, soit prioritairement retenu, le temps nécessaire pour cultiver la dépendance des chercheurs, des environnementalistes et des ONG, et de disposer des moyens propre de survie. Puisque c’est bien le premier herbier que existe en Mauritanie, il est très attendu de toute la communauté scientifique mauritanienne et nous souhaiterons sa prolongation pour une année afin de mettre au propre tout le travail d’ateliers et effectuer d’autres récoltes et bénéficier de visites de certains collaborateurs. Nous ne pouvons terminer sans présenter toute notre reconnaissance à tous ceux qui ont aidé de près ou de loin à la réalisation du projet SEP 313, particulièrement au Secrétariat SEP, dont chaque correspondance nous a été une formation, tous nos collaborateurs étrangers qui nous accueillis avec toute la sympathie et amabilité, l’équipe de l’IRD, et surtout notre correspondant, Monsieur Valéry Malécot, que nous savons très chargé et pourtant n’a jamais épargné d’efforts pour nous répondre, nous conseiller et nous encadrer à chaque fois qu’on le sollicite. Ce rapport final est complété par Abdellahi Ould Mohamed Vall……………………………

A la date du 05 février 2011……………….

Le projet étant arrivé à son terme, ce rapport regroupe l’ensemble des résultats obtenus.

à la date du…31 décembre 2010…et sera réactualisé au mois de juillet 2011 après

exploitation des nombreuses presses en chantier et la numérisation de tous les spécimens disponible.


ANNEXES 1. RRRRAPPORT DE MISSION APPORT DE MISSION APPORT DE MISSION APPORT DE MISSION DEDEDEDE FENNANEFENNANEFENNANEFENNANE

Liste des espèces récoltées au PNBA et

déposées à l'herbier national de Mauritanie "HNM"

(ENS de Nouakchott)

Chercheur : Mohamed FENNANE, Institut Scientifique, Univ. Mohammed V-Agdal, Rabat

Objet de la mission : Assister l'équipe mauritanienne du projet SEP (Sud Expert Plant) 313 dans des travaux

d'identification botanique et de formations sur les techniques d'herbiers

Lieu et dates : Ecole Normale Supérieure (ENS) de Nouakchott et Parc National du Banc d'Arguin (PNBA), 10-17

avril 2010

Coordonnées des stations échantillonnées

S1 : au N du poste Chami, N20-07-372 x 15-56-524

S2 : N20-37-812 x 15-58-825

S3 : oued chibkha, 20-35-60 x 16-06-08

S4 : oued Chibkha, 20-36-07 x 15-02-14

S5 : cap Tagarit, 20-09-524 x 16-13-496

S6 : Arkeiss, 20-07-471 x 16-15-633

S7 : Azefal, 19-39-280 x 16-16-577

S8 : Azefal, 19-37-734 x 16-15-317

S9 : Azefal, 19-38-401 x 16-15-349

S10 : Azefal, 19-45-325 x 16-13-791

S11 : Azefal, 19-46-911 x 16-14-278

S12 : au S de Tessot, 19-34-476 x 16-23-409

S13 : au S de tessot, 19-24-057 x 16-23-635

S14 ; non loin de S13, 19-33-433 x 16-23-533

S15 : entre Teichott et Baie St Jean, 19-30-143 x 16-24-547

S16 : station météo Baie St Jean

S17 : sebkha Nouacham, 19-26-355 x 16-11-510

S18 : rive Est Bais St Jean, 19-24-614 x 16-22-905

S19 : cap Timiris, 19-22-706 x 16-32-363

S20 : cap Timiris à El Aïn, 10-20-180 x 16-31-785

S21 : au NE de Mamghar, 19-22-262 x 16-27-891


Liste des espèces (*) La colonne "stations" reste à compléter ; voir étiquettes des spécimens récoltés et déposés à

l'herbier "HNM"

Famille Nom scientifique Synonyme dans la Flore

de Barry & Celles Stations

(*)

Aizoaceae Sesuvium portulacastrum 5 ;

Amaranthaceae Aerva javanica 10 ;

Amaryllidaceae Pancratium sp. 8 ;

Asclepiadaceae Calotropis procera 6 ;

Asclepiadaceae Leptadenia pyrotechnica 11 ;

Asclepiadaceae Pergularia tomentosa 11 ;

Avicenniaceae Avicennia germinans Avicennia africana 19 ;

Boraginaceae Heliotropium bacciferum

(s. l.) 9 ;

Boraginaceae Heliotropium erosum 18 ;

Boraginaceae Moltkiopsis ciliata 13 ;

Brassicaceae Eremobium aegyptiacum

subsp. longisiliquum Eremobium longisiliquum 8 ;

Capparaceae Boscia senegalensis 3 ;

Capparaceae Capparis decidua 3 ;

Capparaceae Maerua crassifolia 2 ;

Caryophyllaceae Polycarpaea repens Polycarpon repens 11 ;

Chenopodiaceae Arthrocnemum

macrostachyum Arthrocnemum indicum 13 ;

Chenopodiaceae Atriplex halimus 14 ;

Chenopodiaceae Cornulaca monacantha 7 ;

Chenopodiaceae Nucularia perrinii 10 ;

Chenopodiaceae Salsola tetrandra

Chenopodiaceae Salsola baryosma (s. l.) 14 ; 19

Chenopodiaceae Sarcornia fruticosa Salicornia arabica 19 ; 20


Chenopodiaceae Suaeda monodiana 12 ; 13

Chenopodiaceae Suaeda vera Suaeda fruticosa 19

Chenopodiaceae Suaeda vermiculata Suaeda mollis 10 ;

Chenopodiaceae Traganum moquinii 20 ;

Chenopodiaceae Traganum nudatum 5 ; 7

Convolvulaceae Cressa cretica 12 ;

Cucurbitaceae Citrullus colocynthis

Cymodoceaceae Cymodocea nodosa 12 ;

Cyperaceae Cyperus conglomeratus

Euphorbiaceae Euphorbia balsamifera

Euphorbiaceae Euphorbia calyptrata

Euphorbiaceae Euphorbia forskalii 8 ;

Fabaceae Acacia ehrenbergiana 4 ;

Fabaceae Acacia tortilis subsp. raddiana

Fabaceae Cassia italica

Fabaceae Crotalaria arenaria 8 ;

Fabaceae Crotalaria saharae

Fabaceae Indigofera argentea Indigofera semitrijuga 8 ; 9

Gisekiaceae Gisekia pharnacioides 8 ;

Menispermaceae Cocculus pendulus 4 ;

Molluginaceae Limeum obovatum 8 ;

Neuradaceae Neurada procumbens

Nitrariaceae Nitraria retusa 12 ;

Nyctaginaceae Boerhavia sp. 9 ;

Poaceae Centropodia forskalii Asthenatherum forskalii 2 ;

Poaceae Panicum turgidum


Poaceae Spartina maritima 19 ;

Poaceae Stipagrostis pungens

Salvadoraceae Salvadora persica 9 ;

Solanaceae Hyoscyamus muticus

subsp. falezlez

Solanaceae Lycium intricatum

Tamaricaceae Tamarix amplexicaulis 17 ;

Zosteraceae Nanozostera noltii Zostera noltii 5 ; 12 ;

Zygophyllaceae Fagonia olivieri 3 ;

Zygophyllaceae Tribulus macropterus Tribulus longipetalus 8 ;

Zygophyllaceae Tribulus terrestris

Zygophyllaceae Zygophyllum waterlotii 5 ;

Modèle d'étiquette proposé par Fennane pour les spécimens d'herbier

HERBIER NATIONAL DE MAURITANIE "HNM" Mission botanique "Parc National du Banc d'Arguin"

11-15 avril 2010 (ENS de Nouakchott, projet SEP 313)

Participants: Abdallahi Ould Mohamed Vall, Ahmed Ould Ismaïl, Ahmedou Ould Soulé, Mohamed Fennane et Sidi Med Ould Lehlou

---------------------

Noms scientifiques et vernaculaires

Localité :

Récolté le : Numéro :

Déterminé le : Par :


Annexe 2.

Ecole Normale Supérieure de Nouakchott

Laboratoire d’Ecologie

Herbier National de Mauritanie

………………………………………………. Atelier de Formation sur la Biodiversité

de la Flore de Mauritanie

1. Contexte La République Islamique de Mauritanie a subi, comme la plupart des pays de la frange saharo-sahélienne l’impact de plusieurs cycles de sécheresse au cours du XXème siècle. Les différents écosystèmes au niveau desquels vivent nos populations rurales ont été profondément dégradés, avec un ensablement qui ne cesse de marginaliser des zones arables . De plus en plus on comprend aujourd’hui que les causes de cette dégradation ne sont pas uniquement de nature mésologique, mais qu’elles relèvent aussi et surtout de la pression athropozoogène. Si au cours de la première décennie de ce XXIème siècle la sécheresse connaît une certaine accalmie, éloquente par l’amélioration de la pluviométrie et la manifestation de certaines remontées biologiques constatées çà et là à travers la bande sahélienne du pays, notre patrimoine végétal reste peu connu et notre pays demeure soumis aux menaces des changements climatiques qui affectent l’ensemble du globe. Au point de vue biodiversité les écosystèmes mauritaniens sont assez riches et diversifiés mais leurs équilibres restent encore précaires et nécessitent une bonne gestion capable de concilier de manière durable les demandes des populations, les prélèvements effectués et les potentialités offertes. Il faudra surtout concilier l’homme avec sa nature et valoriser les services fournis par les différents écosystèmes. Dans ce cadre et eu égard à la nouvelle vision du Ministère ayant en charge de mener la politique environnementale du pays et de relever les défis environnementaux, toute stratégie doit s’appuyer sur un cadre averti et ayant les compétences nécessaires. Elle doit se fonder sur la formation des ressources humaines, une formation « contextualisée », adaptée aux exigences et réalités de terrain. La gestion durable des ressources naturelles commence par une bonne connaissance de la biodiversité. C’est dans cadre que l’ENS a engagé une évaluation de la flore de la Mauritanie et dispose aujourd’hui d’un herbier référentiel, reconnu sur le plan international par son acronyme HNM, avec une base de données qui fait partie du réseau africain des Herbiers (RIHA) . L’objectif principal de cet atelier consiste à vulgariser les données scientifiques et vernaculaires nécessaires pour la gestion durables des écosystèmes mauritaniens. C’est pourquoi cet atelier se focalise sur les acteurs concernés par la gestion des écosystèmes floristiques de Mauritanie


(Administration, techniciens et société civile active dans la gestion du milieu naturel et dans le domaine de l’environnement.

2. Objectifs : � L’objectif principal de cet atelier de formation consiste à améliorer l’état des connaissances des participants sur

les écosystèmes mauritaniens et leur gestion d’une manière durable dans un contexte de changement climatique.

� Valoriser les potentialités offertes par les écosystèmes et évaluer les principaux défis

� Actualiser les informations sur la biodiversité de la flore de Mauritanie et vulgariser les techniques de

l’identification systématique des espèces.

� Acquérir les méthodologies des évaluations intégrées environnementales

3. Résultats attendus : - les connaissances sur les espèces végétales qui existent en Mauritanie seront actualisées avec

l’importance systématique des groupes, l’intérêt économique des espèces et leur

géoréférencement sur le territoire national.

- L’état et tendance des principaux écosystèmes terrestres seront présentés et discutés avec les

participants en montrant les techniques d’évaluation suivant une approche intégrée.

- Les participants seront formés sur les outils et techniques de mobilisation des données sur la

biodiversité;

- Les recherches entreprises dans le cadre de la valorisation des savoirs endogènes seront

partagées avec les différents participants de manière à comprendre la valeur des écosystèmes

et de lutter efficacement avec les populations contre leur dégradation.

4. Public cible (30 places environ)

� Directions du MDEDD

� Délégations régionales de Nouakchott et du Trarza

� PNBA

� PND

� ONGs

5. Déroulement de l’atelier de formation OFFICIALITES 9h-9h30 : Enregistrement des participants

9h30-10h : Ouverture officielle

10h-10h30 : Pause café

10h30 – 13h. THEMATIQUE DU PREMIER JOUR : FLORE DE LA MAURITANIE Modérateur

Rapporteur


� 1ère Communication : Analyse de la flore de la Mauritanie

� 2ème Communication : Herbier National de Mauritanie

� 3ème Communication : Mobilisation de données sur la biodiversité

13h : Pause déjeuner

� Atelier : Harmonisation des concepts et actualisation de la nomenclature

17h : fin des travaux de la journée

THEMATIQUE DU DEUXIEME JOUR : ETHNOBOTANIQUE ET SAVOIRS ENDOGENES Modérateur

Rapporteur

� 1ère Communication : Plantes alimentaires

� 2ème Communication : Plantes médicinales

Pause café

� 3ème Communication : Plantes fourragères

� 4ème Communication : Produits forestiers ligneux


� Atelier : Savoirs locaux et usages des plantes

17h : fin des travaux de la journée

THEMATIQUE DU TROISIEME JOUR : PRESSIONS ET MENACES Modérateur

Rapporteur

� 1ère Communication : Les pressions mésologiques et anthropozoogènes

� 2ème Communication : Plantes parasites

� 3ème Communication : Les adventices des cultures


� Atelier : Préservation de la diversité biologique des écosystèmes

16h : Clôture Officielle de l’Atelier de formation

QUATRIEME ET CINQUIEME JOURS : sortie de terrain au PND

THEMATIQUE : La gestion d’un écosystème entre conservation et développement

La sortie de terrain : � Logistique (5 VOITURES)

� Hébergement (2 jours)

� Collations (pour 35 personnes).


Annexe 3.Annexe 3.Annexe 3.Annexe 3.

Les palmeraies de NouakchottLes palmeraies de NouakchottLes palmeraies de NouakchottLes palmeraies de Nouakchott : : : :

L’immaturation des fruits pourraitL’immaturation des fruits pourraitL’immaturation des fruits pourraitL’immaturation des fruits pourrait----elle bientôt être maîtriséeelle bientôt être maîtriséeelle bientôt être maîtriséeelle bientôt être maîtrisée ????

Pr. Abdellahi Ould Mohamed Vall Hmeyada ENS de Nouakchott

En systématique botanique, la classification des végétaux supérieures autorise une discrimination primaire en herbe, arbuste et arbre suivant leur port. Si vous êtes en Adrar mauritanien ou dans l’Assaba, il est très maladroit de classer le palmier dattier dans ce canevas car on n’y accepte pas de l’insulter en parlant d’arbre ou « sadraya ». Le palmier est « Nakhle tout court », à la fois une richesse qui se transmet à travers les générations et une parure. Cette valeur s’exprime-t-elle à travers son nom scientifique : Phoenix dactylifera ?

Si Yakoubi (872) parle d’Aoudagost comme une oasis prospère, sans spécifier qu’il s’agisse de palmeraie,c’est bien El Bekri (1087)qui le premier mentionne l’existence de palmeraies en Mauritanie dans la zone d’Azougui et d’Aoudagost. Sans rentrer dans des débats encore très confus sur l’origine de la culture du palmier en Mauritanie et que les données historiques font remonter aux populations Bafours préislamiques, ces palmeraies semblent appartenir à un chapelet d’oasis qui s’étire depuis l’Egypte, correspondant à l’extension « d’anciens peuplements de phoenix spontanés bordant la zone désertique, vestiges d’une flore de climat chaud et humide d’avant la dernière désertification du Sahara »2.

L’Adrar semble être le point de départ de la phéniciculture en Mauritanie et depuis lors plusieurs tentatives ont été engagées pour malmener cette arécacée en dehors de son aire naturelle de prédilection transgressant les conditions écologiques de production. Chez nous, les pérégrinations de cette plante font qu’elle se rencontre à Nouakchott, Rosso, Sélibaby et Kaédi, loin des massifs gréseux de l’Adrar et du Tagant, où elle se trouve bien à l’aise.

Le dattier, pour mener à bien la maturation de ses fruits exige la conjonction de certaines conditions climatiques particulières,une norme de chaleur supérieure à 1200, des températures moyennes supérieures à 30° et une faible hygrométrie au cours de la fructification.

En Mauritanie méridionale et sud-orientale, la culture du palmier est limitée par l’apparition, dès le mois de juin, des pluies qui sont préjudiciables à la fécondation, favorisent la pourriture des inflorescences et entravent la maturation des fruits. En zone côtière il semble que la culture de dattiers est limitée par l’indice thermique et l’hygrométrie trop élevée. Si le palmier est toujours associé au concept du désert, il exige toujours la satisfaction des besoins en eau au niveau des racines qui peuvent descendre jusqu’à 4m, et aime bien les sols humides mais aérés et meubles et ne tolère pas une concentration de salinité supérieure à 10/1000ème.

Les recherches antérieures à la dernière sécheresse (1968-86) montrent que le palmier fleurit à Kankossa (Assaba) en février lorsque la température moyenne arrive à 24°C, fructifie de mars à la mi-juillet (durée 135j), époque la plus chaude de l’année, où la température moyenne atteint 31,5°C. L’indice thermique ou chaleur de fructification à Kankossa est de 1836°C, légèrement moins élevé que celui d’Atar (1860), mais largement plus important que celui de Nouakchott

2 Munier, P. Annales n° 12, 1955 ; IFAN.


(1245°C), accusant ainsi une déficience thermique importante pour ne produire que des dattes n’arrivant pas à la maturité complète (Munier 1956).

En fait Nouakchott, situé presque au milieu du secteur biogéographique littoral, doit à l'alizé maritime ses principales caractéristiques climatiques : humidité constante, fraîcheur relative et faibles écarts de température, et aux lignes de grains, nées dans la mousson, qui l'atteignent à la fin de leur parcours, des précipitations estivales faibles et irrégulières; la montée du front méditerranéen en automne impacte plus le thermomètre que la moyenne annuelle pluviométrique.

L’arrière pays du rivage de Nouakchott comprend des dépressions évoluant en Sebkha dans certains endroits où l’altitude s’infléchit au dessous du niveau de la mer, ce qui autorise des nappes hypersalées et une végétation très sélective par le déterminisme du gradient salin ; ce dernier favorise les tamarix sur les acacias et les espèces non résistantes ne peuvent qu’observer d’ailleurs la compétition vis à vis de l’occupation d’un espace peu hospitalier qui échappe encore aux artifices de l’homme.

De telles conditions pédo-climatiques ne favoriseraient pas une culture productive et les dattes commercialisées sont toujours immatures, maintenant leur couleur de « Blah », jaune ou rouge suivant les variétés, n’arrivant jamais au stade « Tmar ».Combien de fois trouve-t-on que des palmiers d’Adrar ou du Tagant, transplantés à Nouakchott perdent leur capacité de mener à maturité la fructification ? Cependant, en 2009, j’ai pu découvrir dans certains jardins nouakchottois des palmiers qui font exception à cette règle.

S’agit-il d’un changement de conditions climatiques ou de variétés adaptées aux conditions climatiques locales ?

En se fondant sur les données agro-météorologiques de l’ Agrhymet, les températures mensuelles moyennes de la période 1993-2002 sont de 26,525 pendant la fructification, très similaire à celles qui ont siégé durant les années 1950-60. Cependant la norme de chaleur est devenue nettement supérieure à celle de la même période (1275°) atteignant 1514°, favorisant ainsi la production de datte.

Une variété jaune de Deglet nour Nouakchottoise.


Malgré cette ascension de la norme de chaleur à Nouakchott, les palmeraies continuent de fournir toujours des dattes immatures, alimentant une guetna tardive des consommateurs- amateurs, et fournissant un petit commerce dans les marchés locaux.

La variable écologique ne serait donc pas suffisante pour expliquer la maturation complète des fruits se retrouvant dans le jardin de son excellence Ely Ould Allaf à Nouakchott. L’autre facette du problème serait d’ordre génétique et de la sélection variétale.

La propagation des dattiers passent généralement par la voie asexuée, ou dit-on rejet de souche, pour maintenir les caractères acquis de la plante-mère, ou encore par la plantation de noyaux, dont le résultat très aléatoire, demandent beaucoup de temps avant de savoir l’issue des jeunes plants, mâles ou femelles.

Les palmiers d’Allaf, et qui semblent être des variétés nouvelles, proviennent de noyaux de Deglet nour, les fameuses dattes du sud algéro-tunisien. Il est bien utile de souligner que les palmiers de Allaf sont entre de bonnes mains et font l’objet de soins culturaux particuliers qui les privilégient des autres palmiers, malmenés dans les jardins de Nouakchott. Le sol est bien nettoyé, et fumé par des engrais verts issus de feuillage de plusieurs autres fruitiers introduits. L’arrosage est bien suivi et la pollinisation artificielle est opérée avec la rigueur d’un spécialiste averti. Certains de ces palmiers ont connu une fructification précoce à 5 ans alors que la moyenne pour des palmiers issus de noyaux est de 8-9 ans. Cette expérience mérite bien d’être suivie et valorisée, en soumettant les variétés aux techniques de culture in vitro à la mode, capable de démultiplier rapidement les plants, conserver les caractères acquis et garantir leur bonne santé afin de promouvoir une culture durable et rentable du dattier en Mauritanie. Il serait idoine de s’approcher du Date Palm Research and Development Project (UAE), et profiter de l’expérience de cette institution du Feu Cheikh Zaid dans ce domaine. En soumettant ces variétés dont les fruits arrivent à maturité aux méthodes de propagation in vitro, il serait bien possible d’offrir aux populations une guetna durable à Nouakchott et même l’exportation d’une variété nouakchottoise de Deglet nour qu’on aura à l’insulter en latin, comme le font les botanistes, ou la baptiser selon ses goûts ou selon nos goûts en …...vernaculaire.

Une variété rouge de

Deglet nour Nouakchott

oise.

Herbiers et Projets de Recherche Evaluation de la flore de ... · PDF fileLihlou S.M.& coll....

Documents

Transcript of Herbiers et Projets de Recherche Evaluation de la flore de ... · PDF fileLihlou S.M.& coll....