Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

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JhOL^Ma^fleà cl}amp) mm^n ^oç rwrt] arnrieux

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ESSAI

DE

FLORE ROMANDE

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Contribution à l'étude de la Flore fribourgeoise et romande.

ESSAI

I)K

FLORE ROMANDEGLOSSAIRE ROMAND FRIROIRGHOIS CONTI.NANT :

LK NOM PATOIS DKS FLKLRS.

LK NOM ROTANIQC K (SIIVANT LA l-LORK ANALVTMjrK

m: LA SUISSE par a. (IREMLI, IRAI). VETTER,

AVEC RENVOI AIX FAMILLES ET AIX (JENRES.)

L'ÉTYMOLOGIE, QIELOIKS-I NES DES PIîOPlilÉTÉS DES

PLANTES. LES ISAC.ES SI PERSTITIEl \

on s'y RATTACHENT

PAR

Hubert P. C. Savoy,

Professeur au Grand Si-nniiaire, FriUiurg,

Membre de la Société P>ibourgeoise des Sciences Naturelles.

(Puplication parue d'abord dans le Messager. Fribourg.

N» du 10 juin 1809 et suivants.)

FHIHorHCIMI'MIMERIK FI'.AiiNIKiil. FRERES

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-VAi^

€. N0V25 196&

0F TO

,^ ^.

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— 5 —

Au U-flc'ui'.

Tout l'été l'abeille diligente vole de tleur en lleur. butine le

précieux nectar qu'elle amasse dans ses rayons. Lorsque l'au-

tomne approche, elle ne cesse de retourner aux champs si sou-

vent visités. Ici elle recueille quelque goutte de miel qui perle

au fond d'une corolle à moitié flétrie, là elle récolte quelque.s

sucs plus vils, élabore la cire dont elle ferme ses riches rayons.

D'autres ateilles également actives s'arrêtent près de chaquefleur. Elles fixent sur elle un regard scrutateur, notent ses

caractères, déterminent son nom, et remarquent avec soin

chacune de ses propriétés. Botanistes infatigables ils s'appel-

lent chez nous Lagger, Dématra, Bourquenoud, Dargniés,

Pahud, Cottet, etc ;pour ne nommer que ceux que la mort a

ravis, mais dont les travaux survivent. Pas un bosquet, pas

un repli de nos plaines, pas un ravin de nos montagnes, qui

ne les ait vu passer et repasser, l'œil fixé sur le sol, suivant

avec une inaltérable persévérance le monotone défilé des plan-

tes variées dont Dieu a paré nos campagnes.

L'automne seul nous reste. Nous n'avons pas surpris quelque

goutte d'ambroisie dans le calice des fleurs. Un peu de vile

cire, voilà tout le fruit de notre travail.

Pauvre cueillette d'automne, comment oses-tu prétendre

intéresser le lecteur du Messager qui veut bien t'accorder uneplace au rendez-vous de ses miels excellents, qui sont les con-

naissances utiles?

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— (i —

Kii (Unix mots \<tici Uuit noire il(-ssc'iii.

Foisonne jusqu'ici n'a juj^f* digne d'aHention le nom vonuiml^

on i>(ituU, qui désigne n(»s lleuis. N'y a-t-il point là quelque

lacune? Durant de longs siècles nos pères ont demandé au

règne végétal la lleur qui charme les yeux, surtout le remède

bienfaisant, souvent une boisson saine et agréable. Leur cœurreconnaissant a doiuH' aux |)lant.<'s un nom qui rrdit à tous Ifs

bons services reçus.

. Nous ne voyons pas sans quelque regret cet héritage, que

nous ont transmis nos pères, condamné à disparaître enseveli

dans un prochain oubli. Nous voudrions recueillir quelques

parcelles de ce parler pUlorrufinr auquel la nécessité a fait

déclarer une guerre sans merci.

La philologie ne dédaigne aucun des mots frapp(''s en dehors

de Paris. Comme l'antiquaire qui groupe les costumes dispa-

rus, elle réunit avec soin tout ce que les siècles ont marqué de

leur empreinte.

Par le patois au fraiirai.-i, voilà le sentier que nous essaye-

rons d'applanir à plusieurs (jui ont le souci d'apprendre, et de

lire le beau livre de la nature que le Créateur place sans cesse

sous leurs yeux. Quelques notes tantôt sérieuses, tantôt badi-

nes couperont parfois la monotonie inévitable de ce catalogue.

Ce nous est un devoir doux à remplir, que celui de remercier

de tout crejur M. le Professeur Musy et M. F. Castella, R. curé

de Romont, des sages conseils qu'ils nous ont donnés et de l'in-

térêt qu'ils ont daigné prendre au modeste travail, fruit des

heures de joyeuse liberté que nous apportaient les vacances»

pendant les années des études..

Fribourg, le 10 juin 1899.

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0(i\ i*:i^<'.s iifilis4'.s. — Cil;ifioiis.

Al. Aioloque. Kl.-uis et plantes 1899.

B. Fliii-r (//>• ciiriroii.< (h; I'arii<, par Gast<iii et Bon nier :

Kl. Bouillet, Dictionnaire des Sciences.

Bl*. H(iiir</iii'itOi(t/. I'!.<.<ni •'iii' In F/orf du rantoit i/c Fri-

hoiii-f/. Manusciit I. 799 de la Bibliothèque cantonale. Quel-

ques noms patois y sont notes entre parenthèses, (patois de Th.)

C^a. .\ÏKiin.<rrir i^ue nous a transmis M. F. ('(istcl/a, R. Curé

de Romont. Ce cahier contient des noms patois nombreu.x, nou^

l'avons consulté avec beaucoup de fruit, (patois de la Haute

Gruyère.

Ch. M. Chciiaiii-, ancien curé-doyen de Vuadens. Flore

patoisc, manuscrit. 11 ne subsiste qu'un cahier du travail de

M. Chenaux (lettres A. B. Cl, conservé à Bulle.

Le caractc're gai et original que M. Ciieiiaux donnait à ses

écrits nous fait regretter vivement que le travail soit resté

inachevé. Le premier cahier s'ouvre par cet avertissement.

Etes-vous Gruérien ?

— Non.— Fermez ce recueil, vous n'y entendrez rien.

Nous avons pu forcer la consigne, grâce à l'obligeance de

M. Alex. R. curé de Bulle.

I>. Z)^</'7/(à'.s,ancien curé de Charmey. Notii-e .fur les certiia

des ploiitrs les plus ii.<it(k's. M. L. Remy, à Bulle, qui pos-

sède ce travail manuscrit, nous l'a fait connaître, et l'a aima-

blement mis à notre disposition, (patois de Charmey).

L(. \l. Le Mnoùt et Duc. Flore.

>I. M. Michel, ancien professeur à l'Ecole Latine de Châtel-

St-Denis, Mons. le Professeur Chillier a eu la bonté de nous

confier le manuscrit si intéressant de M. Michel, (patois de la

"Veveyse.)

R. M. RUffieux, à Fribourg. Nous avons fait plus d'une fois

appel à ses connaissances de notre flore romande.

La publication de notre F.<Mii de Flore Romande était

commencée depuis un mois lorsque M. le D"^ "Wilczek, profes-

seur de botanique à l'Universit*' de Lausanne, nous a fait

connaître et a eu l'aimable obligeance de mettre à notre dis-

position deux ouvrages qui contiennent de précieux rensei-

gnements pour le sujet qui nous occupe.

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C'est d'abord le ('a((i/i>>/iie <li;.< pl'ui/i:< cft!'riihn'rc.< du ffiii-

ton (If Viiinl, pul)lié par la Sociék* des St-iences naturelles du

canton de Vaud (Vovey 1836), dressé par li. Hlmir/ict. La

preniit''re partie de cet ou via «ze renferme les Xoim: i/c phiuti'.-i

en ]ui(oiti Vtiiidnifi, tirés pour la plus grande partie du Glos-

saire patois de M. le Doyen Britlel de Montreux (environ 500

noms patois.) Nous avons inconsciemment profité de ce travail

en ])réparant notre publication. En elîet, nous constatons que

le cahier manuscrit M. de M. Michel n'est autre fju'une copie

du Catalojïue de R. Hlanchet, copie revue, harmonisée avec le

patois de Châtel-St-Donis, et augmentée de quelques noms pa-

tois bien connus dans la Veveyse.

W désignera les noms en putois rmidnis notés dans le cata-

logue R. Blanchet.

Le Bulletin de l'Herlncr Boissiev (1897 p. 5H8 et suivantes)

contient une étude de M. le D'. A. Chabert : Xo/ua patois et

emploi populaire des plantes de la Saroie. Nous y rencon-

trons une cinquantaine de noms patois que l'on retrouvera

dans notre Essai de Flore romande accompagnés de l'abrévia-

tion Sav. (Savoie.)

Ti*aii-s<*i*iptîoii des mots |>at<»is.

Le patois fribourgeois a des voyelles et des consonnes que ne

connaît pas le français. Dès lors il est mal aisé de fixer exac-

tement par l'écriture des sons qui ne se laissent pas photogra-

phier.

Nous aurions aimé suivre la transcription si précise de

Techmer : les difficultés d'impression nous ont fait renoncer à

ce dessein.

Voici quelques indications utiles.

A° A sourd que l'on peut transcrire, A ou O : il répond au Aanglais dans bail : ex. rotze, rocher, ra°tze, cuscute.

Èy, diplitongue plus gutturale que ai. Parfois on entend

des personnes qui donnent à l'article les un son (lès) qui

rappelle un peu celui du èy, ex. rozèy, rosier.

Th., th anglais dur, 6 des Grecs : l'éthèyla, lètoile.

LL. mouillées s'ajoutent à d'autres consonnes, C. ou K. ex.

cllià. fleur.

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^^.-\^ anglais, tni. Wa'blia, clc'inatite.

N. 2 n sonnent >é|>aiénietU latiUiiina. viorne tlexitjle, lantan-

na, comme si les 2 n étaient C(>U|)és par un h muet (fermeture

simple des conlos \ orales.) Le premiei* /» fait avec la voyelle

précédente une diphtongue nasale.

Le patois a l'acoent kmique. Cet accent re|X>se régulièrement

sur l'avant dernière syllabe : très rarement sur la dernière, ou

sur la deuxième avant-dernière, ou antépénultième, nous ne

noterons que les exceptions à la règle générale.

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Essai de Flore romande.

1 Renoneulacées.I . r.U'iiialis \ il.ilha L.

(yj.yt.'j., saimont, plante sariiiiMiteusi' B. la cléiiialite en

fleuir? se suspend aux arl»i-es.)

C'U-iii((tl(f hidiii-lii', ClriiKiliic (li\-i liiilr.<. Ail bm iiriie, Vigne

blanche, Herbe aux gueux. Vioiiii- dfs pauvre^.

V\'a"I>lia. (oua"blia) S. M. Ca. (du latin rohtliilc.)

VoïKihlia, V. Viitlild, Sav.

La clématite est irritante, ses jeunes pousses sont mangées

en salade.

Wa"blia, ce seul mot appelle un sourire sous bien de jeunes

et de vieilles moustaches. Plusieurs, remontant aux premiers

anneaux de la cliaine de leurs années, se souviennent du temps

où il fallait garder les troupeaux. Près du feu pétillant les

heures d'automne passaient rapides. Les rameaux desséchés de

la clématite servaient aux premiers exploits des fumeurs no-

vices. Un rire joyeux accompagnait le léger nuage qui montait

en spirale et se dissipait dans Tair.

Les mendiants y avaient autrefois recours pour s'excorier

les jambes et attirer ainsi la commisération, d'où lui est venu

le nom d'Iici-hc au.r <ji(cn:r.

C'oiiipararo coccu les ccl(ii'</< " /" ccIk.

Les sapins of;/ollians à la cuohlid ilvlidn.

Je comparais ainsi les hameaux à la ville,

Les sapins orgueilleux à la clématite débile.

il'' Eglogue de Virgile, traduite par Python).

*Z, Ati'îijH'C'iit» filpiiia I.i.

(Nom donné par Théophraste à une espèce de clématite L. M.)

(,'lriiKitltr lies Alpes.

Balla \va"hlia. W'a''l>lia tly j|ai*<lîiii<'r.

Arbrisseau d'ornement. La tleur a des pétales plus grands

que ceux de la clématite blanche, qui se rencontre partout

dans les haies.

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rS. Tluilirti'iiin .*Miiiil4';;il*oliiiiii L.

l'if/dtnoii à li-iiilli' il'iiinuili,- (('(tlninbinc pluniacée.)

IVg-iH'tta <i«' lion, rl^eiiîni' dos bois).

4. AlKMllOIK- il4'|>ntic*tt I..

v-jvj.;;, vent, la plante ilnnnc sa lleiir à la saison du venl.

ÇTTKC, foio, les feuilles rapiiellent la fonne du foie.

Aiit'tiionf /irpnfli/iic. Hépatique trilobée. Herbe de la Tri-

nité.

Aniiiii<»nsi à f<»Ï4' fli- tt-vvi.

Kflxi (ion lr(l;i> V. Cn. (Heil>e du foie). ( /nrr.'lrftd M . V,

Selon la fable ranéinone serait né-e du sanir d'Adonis et des

larmes de Vénus, D. A.

A. ll('lll4»i*os;i [..

AiirniDiii' si//i'ir.

Cu**u halha" (.'a. Mcrià Br. n/rn, du latin riicnh/.<.

Aminiôiia dr ho/^allct S. Aiiiimoiic V. (Montieux.)

» rossettd S. Hi.<itfli'ffii V.

A. îilpiiia L.

A lu'moite r/('.s- A/pe.^.

Cornala R. Pri <li Cn V. (Alpes.;

T^ainochi'iia Br. (Herbe du chamois). CtirUnn Ca. A/ni-

niuiic V. (Montroux.)

A. Piilsatilla L.

Anémone ptfl.-iatille A. C. Pulsatille. Coquelourde. Coque-

rette. Herbe du vent.

Titha dô Toiiôxa M. (Tête d'yeuse). Tria (Je lonaisc V.

rS. A<loiiis iditiiiiiiialis L.

(Adonis, ce nom fait allusion au chasseur Adonis tué par unsanglier et changé en (leur par Vénus. L. M.)

Ailoiiiilc il'dnt.omiii'. Goutte de sang.

Càota d<' <*liaii ("a. (Goutte de sang).

<S. ItaiiiiiK'iilus iliiîtiiii.s F>aiii.

Rdiui, grenouille, les renoncules prospèrent sur la terre ferme

et dans l'eau, elle paraissent ain.^i participera la vie amphi-bie des grenouilles.

Rcnoiirnli- llnltdiitc T. C.

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\'l

Kl Iicih'tta li'ix oii<*f (Petite étoile d'eau).

» à liftiia«*li«' (Petite étoile chevelue).

La plupart des leiioneules sont des plantes tré.s caustiques,

souvent vénéneuse>. Elles perdent cette causticité par l'ébulli-

tion, ainsi, celles qui se trouvent dans les foins ne hont pas

nuisibles aux animaux.

K. iKiiiatiliK L.

Rciioiirii/r a'/ii>ifi'/ii('. (Treiiouillette.

F'anà". Faiiaii crais-u«* M. V.

11. ti'i<*ho|>h\ llii.s (>li.ii.\.

Renoncule ii f'H. c/ipilhnres

Fana" «l'ivouet Ca.

R. 5*lac*îaHîs L.

Renonriili» île i//ticier. Caialline.

Et>l>a d«* l'ethèyla M. Ca. Carlina. V. (Ormonts).

Erbd (le /'Kttn'lf/ V. (Alpes.)

H. nc'oiiitifoliiis L.

Renoneiile à f/l. (l'aconit. Boudin d'i/ri/eid.

^lei'là Ca, du latin tnernlatit. MerlndX . (Bex.) Merlu

blan.<te. (Sav.)

R. alpesti'is L.

Rcnoncnle alfie.<fre.

Clliau de liiiro M. (Fleur de beurre). Erha à hnro.

Fllaii (le hi'iro. V.

R. Thora L.

Renoncule Tliora.

Basseiiét V. (quelquefois fois Cabaret.)

R. Flaiiiiiiiila L.

Renoncule Fldniineffc C. R. Flamme, — Petite douve, (cette

plante est dangereuse pour les bestiaux B.)

Botoii d'oa tîi- niaret. (Bouton d'or des marais).

R. aci'is L.

Renoncule dci-e T. C. Patte de loup.

I>.ij«»tta M. Lisette Br. Boréiiron, Ca. ho$în de bâ Ca.

Bebu, bcbet. Sav.

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— 13 —

H. i*«'|>«'iis L.

Ht.'iinfiriile (rainaiilc. Bassinet. Bassin d'or. Pied de poule.

I*ia|»à. Pi <i pKU, M. Pi pu, Ca. (Pied de coq.) Pi à pan,

ù pu. V

R. sc*el<»i»atii»» I,.

Re II on en Ir .<rcl(ra (r.

fi^iM^nohilii'fta V. (Petite grenouille.)

11. biilho.siis [..

Rrniiiirulc biillirii.<r T. C. Pied de oorbin. Pied de coq.

Rave de saint Antoine.

Boton «l'oa à l'iig-n(»ii. (Bouton d"or à l'oignon).

LijiHla, Ca.

îi. Fi<*aria vei'iia Huds.

Ficnst, ligue : nom tiré de la racine figurant de petites figues

agglomérées. B.

Ficaire. Ri-nonculfficalre. Petite chélidoine. Petite éclaire.

Eclairette. Herbe aux hémorrhoïdes.

Rèy à la fig-iie, M. Jiçinctta, Ca. V. Etkéijla d:ônc, Ca.

F. rossi'fta. Ftai/a t;nna. V.

Le nom d'herbe aux hémorrhoïdes provient de la croyance

que l'on a eue que cette plante guérissait les parties auxquelles

elle ressemble.

lO. Caltha palusti'i.s L.

(xK/a-îo,-, petite corbeille : la tleur a la forme d'une petite

corbeille.)

Populafic des marais. Souci d'eau.

(L'appellation popularje a été donnée par les botanistes duXVI' s., à cause de la ressemblance de ses feuilles avec celles

du peuplier.)

CIliau «lè orapàu. R. M. Ca. (Fleur de crapaud). Erha

à hoo. Pacottèijre. V. (Herbe des vases). CUiau dé renaïc, Ca.

(Fleur des grenouilles). Merlat^ona. V. (Ciiâteau-d'Œx.)

Les pétales mêlés à l'alun donnent une couleur jaune.

1 1 . Tl'ollîiis eiiiM>|>u»iis [..

Allemand TroUblinnc, la Heur roulante, de im/h-n. yon\ev.

nain troUeii nobis est orbeni colcere. Gesner.

TrtiUii d'Fiirope. Boule d'or.

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— I^ —

r]i'l>;i à hoi'ho M. liniui/lr. I)cr.

» «!<' iii<'\ <lx<> M. (Herb»-' de médecin^, lioinn rion,

Ch., hoUioii M. Holun il'oa. Ca. R. (Bouton d'or.)

Boton fie Mnzit. V. Merhi ;tlôiia. Sav.

On en fait des guirlandes pour orner les croix des ohîunps,

lors des processions des Ri»L'ati<»iis. V\\.

1 3 lli'Uf'boi'iis iii<;-«'i' J..

{/.lyt'o. jarraohe, W.*, nourriture, poison : B.

Ellébore noir. Rose de Noël.

Hcrhn à la broùrlm. V.

Itoiijja <1<' txalaiHli'f. (Rose de Noël), (mot â mot:

rose des calendesj.

II. l'u'tidiis I..

Ellébore J'rtidc, puant. A. C. Pied de griffon. Herbe enra-

gée. fCette plante est vermifuge).

PaVa a là, M. (Fève des loups). l'a/i aou là V. Ca.

(Pain des loups). Erba dr clwrpin, Br. Ca. (Herbe des ser-

pents). Erba ai fou. (Herbe des fous). Eacalaii. V. Musci-

rro;. V. (Bex.)

Chez les anciens, lellébore passait punr guérir la folie. Le

plus célèbre des ellébores venait des campagnes dAnticyre,

île de la Mer Egée.

II. vii*i<lis. L.

Ellcbon- I ('/(.

Rèy dt' btM>txiiM>. Brotza, M. Brut;un-, M. Ca. Br.

Ri'-ll à la brotza, M. V. Brot;a. V. (Jurx. Ciiâteau-d'Œx.)

Quand on met un exutoire aux animaux, on fait sur la cuis-

se une incision dans laquelle on introduit un petit morceau de

racine d'ellébore vert.

1 7*. Xigella arveiisis L.

(Nigellu^-nolràtrc : couleur des graines, B.)

Ni;/ellc. Poivrette. Fr., cumin noir, faux cumin.

Patta (rai'ag-iie. (Patte d'araignée). Barbctta de capii-

c/dii. (Barbe de capucin.)

1 C> Aquîlegîa vulg-ai'îs L.

A'/iiila, aigle, les pétales rappellent les serres de l'aigle, B.

A'/i(ilt'(jium, réservoir d'eau : les pétales forment une urne

qui garde la rosée.

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— i;i —

A'/iiifri/ic nih/tiirr. Aiicolio coininune. Fleur de parfait

amour. Manteau royal. (Tants de Xotre-Dame. Aiglaiititie.

Colomliine. Herbe de lion.

(aiit dô Xutilhrii l>4>iiii, M. (iant de N. Dame.Quintcrri't, tientvri-ct, M. De (/iiinnis, cinq pétales à éperon.

Gant. V. Qi(iiitcri-('f/. V. (Be.x.) 'JW/iassar. (Montreux.) V.

On lui attribuait la propriété admirable de rendre la vue

perçante comme eelle do l'aige L. M.

A. al pi lia !..

AiiCdlic (le iiiniifai/iii'.

Qiiiiit<*iu'et «le tzaii. (^Quinte feuille de chaux.)

1 Tf. ]><'lpliiiiiiiiii «'latiiiii L.

h'/.U-j, dauphin ; éperon en queue de dauphin B.

Doiiphiiielle rlccre.

Rèy à la griffa, M. Hr. Ca. (Racine >' la griffe.) Ri/.<ta

prrhi (*Morat) V.

La décoction de la racine est employée contre les poux dubétail, Ca.

1>. Coii.solichi L.

Daiip/niicl/c Cuiisoiitlr. Pied dalonette des champs. (Irri-

tante et veiniifuge, B.)

Pi (l'aliiotta, M. (Pied d'alouette ) Bê/.etia, M. V. (Orbe.)

Pelxuét. \. iSyou.) l'i i/'Aliicctt.a. \ . I-fi/.<(a pcrifi. (Aubon-

ne.) V.

I). Aja«is I..

Daup/tin"/le. Pied d'alouette. Dauphinelle d'Ajax, (vermi-

fuge.)

Rysta ]><M>la, M. (Reste perle.)

1 H. Acoiiitiini Xapellus L.

c>.y.'j-jr, , rocher, plante qui grandit sur roclier, B.

Aconit Na/iel (bleu.) Tue-chien.

(Très vénéneuse, sudorifique: les jeunes pousses deviennent

comestibles par la cuisson, B.)

Cappa aoii inoiH\viiol, M. (Cape de moine.) Bottiet

à la Vicr(l:c. (Bou(]uet de la Vierge.) Tont^o, Ca. (du latin

toxiciini.) roid;<> bien. I'ci/,Bv. Chabot de Noullim Dana,

Ca. B. (Sabot de N. Dame.) Piouta. piroiita. V.

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— i<; —

Les médecins seuls |i»nivent se servir de ce daiipereux poison.

Par ordoiinatice de Police Sanitaire du canton de Fri bourg,

sous la date du 2 janvier 1852. les collecteurs de plantes nepeuvent vendre Vuntnit luifx-l qu'aux pharmaciens, Cli.

Selon les po('t4}s, l'aconit naquit de l'écume de Cerbère,

lorsque Hercule lui étreiiriiit fortement le gosier, et l'arrachades enfers.

A. v:ii'i<'^:itiiiii L.

A. C^:iiiiiii;ii*iiiii .l;i(-({.

Arontl raiic.

l^appii ail nioïiH». V.

A. I^vcMX'toiiiiiii L.

'/jy.rjr , loup : zTEiv'.j, tuer.

Aconit tiic-loiij). (Plante vénéneuse et très dangereuse.)

T<>ulir.«» dz<»iio, M. Ch. TonL-o. V. (Pays d'Knhaut.)

Un lui donne le nom de Itie-lonp, parce que autrefois, avantl'invention des armes à feu, on mélangeait le suc de cette plan-

te dans les appâts destinésà onipoisoniier les loups, Ch.

1 O. A<*t€»a .spicata L.

ùv-ùiv., baie de sureau : allusion au fruit de la plante, L. M.Artro à f'pi. (Vénéneuse: sa décoction est insecticide.)

Ki'ha de Saint C]lii'i«^to. (Herl)e de S. Christophe.)

A"r/>rt (ton là, Ca. (Ërbe du Loup.) Re;in aoit (h'x'hlio.

(Raisin du diable.) Resin nu lai'i. V. (Ormonts.)

^<l. Pao4»iiia (»fliciiialis L.

( Paeon, médecin grec, qui employa la plante, dit Homère»

pour guérir Pluton d'une blessure que lui avait faite Hercule'

L. M.)

Pivoine o/ficiliai.

Ei*l>a aoii iiiaict, V. (Herbe à maillet.) Erba aou ma-Ici/. (Herbe aigre.) C/litiu ili' St. Picrro, M. (Fleur de St.

Pierre.) Rouja ilc St. Picrro, Ca. (Rose de St. Pierre.)

Tout le monde connaît la grande acidité des fruits de cette

plante, qui pourraient remplacer chez nous le citron. Les fruits,

qu'on laisse perdre, se dessèchent et se conservent très bien avectoute leur acidité. Quelques follicules bouillis dans unequantité d'eau proportionnée, en y ajoutant un peu d'éeoree

d'orange et de sucre, donnent une boisson acidulée très agréable

qui vaut la limonade et dont on peut faire usage dans tous les

cas où les acides sont recommandés. D.

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— 17 —

Sitficrstitioit. On a longk'nips préconisé cette plante, paiti-

culièrenient ses racines comme remède dans les maladies con-

vulsives. Ce n'était pas assez de les administrer en poudre, en

infusions, on sirop, on les faisait porter suspendues au cou. F).

2. Berbéridées.

!i 1 . Bt'flx'i'is A iiljȔn*is L.

3ic3cpi. coquille : pétales en forme de coquille, B.

Epine cincttc. Vinetier. (Les feuilles sont attaquées par un

champignon qui produit la rouille du blé, B.)

Les tissus du blé sont voiilUès. lorsqu'ils portent un des

deux champignons microscopiques de la pnccinic des grami-

nées ou de iiiri'du rodille cniic.

Bary, savant allemand, a constaté que les semences ou spo-

res de la puccinie ne se développent pas sur la feuille du blé.

Au contraire elles germent sur les feuilles du vinetier (t^eiro-

fu.j Là elles déterminent l'apparition d'un insecte, l'ccidium

lin cinetlcr. Transporté sur la feuille des céréales celui-ci

donne naissance à la puccinie.

Le bois est recherché pour chevilles des chaussures. Ontire de la racine et de l'écorce une couleur jaune employée en

teinture.

Tzeiro-fu, M. Br. Ca. (du latin cuprifolium.) ELnuano,;],

Pikiiicfta, M. V. ChirraJ'oin'. T^icrafou. V. Tschiira foui.

Voulez-vous assister à un phénomène curieux : arrêtez-vous

près du vinetier en fleurs, considérez attentivement les étami-

nes, au moindre mouvement, au passage d'un insecte, le filet

de l'étamine s'incline et vient appliquer son anthère sur le

stigmate.

Siipcrst. Avez-vous des verrues aux mains, cherchez un

rameau d'épine -vinette, entaillez-le autant de fois, que vous

comptez de verrues. Avant que le rameau ne soit desséché,

vous serez guéri.

Page 22: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

- l.S

3. Nymphacées.

'Sj;j.'j>r,, déesse des sources.

Xèiiiip/iar hltiiir. Lis des étangs. Blanc d'eau. Lis d'eau.

Plateau d'eau. Volet d'eau.

IiLi'4'iva k4»ii, M. (Crève-cou.) lionjn '/'• Ir (la biantze.)

Krcird/.iiii. V. (Villoneuve.)

*^^. Xiipliai* liiteuiii Sni.

(En persan itoufiT, nihnifcr. d'oii ncnoiifiluir. )

Nrnupluir jinnic. Jaunet d'eau. Plateau. Lis jaune des étangs.

Volet jaune.

Hoiiza <!«' lé («IxoiKs) (Rose de lac.) plicli, (du latin

pliitcUii.--.)

Le nénuphar bleu. Lotus bleu, a été l'objet d'un culte de la

part des Egyptiens : les rois le portaient sur leur couronne.

La fleur du jaunet d'eau n'a pas les beaux pétales du nénu-

pliar blanc, mais elle offre une particularité remarquable. Al'aurore elle émerge de l'eau, étale ses pétales, puis au déclin

du jour les pétales se ferment et la fleur disparait sous les eaux.

4. Papavéracées.

^o. PapaA'd' alpiiiiiiii L.

Papa, celtique, bouillie : nom faisant allusion à l'usage

ancien de mêler le suc de cette plante à la bouillie des enfants

pour les faire dormir.

De là vient notre papct, bouillie, L. I\L

Pavot (les afpes.

I*av4>ii (lô iiioiita^'iK'.

P. .soiiiiiik't'i'iiiii L.

Pacui (lia ne, somnifère.

l^avoii à olou. (Pavot à huile.) Paroii b'ian.

C'est au funeste hiver de 1709, qui fit périr tous les oliviers

Page 23: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— lî) —de France, qu'on e;;! redevable de l'intioduL-tion de la culture

du pavot connu depuis longtemps en Allemagne. G.

On a calculé quun seul pied de pavot pouvait produite

trente-six mille graines.

Les Romains, les Perses et les anciens Egyptiens pétris-

saient les semences torréfiées en les m»Mant avec du miel, et enfaisaient plusieurs espèces de gâteau.v et autres friandises.

C'est aussi du pavot que l'on retire Topium.

V. h\ hiMdiiiii L.

l'diiii /ii/hrii/r, A. C.

l*avoii cl»* iii<'<*li<»ii. (Pavot des moissons.)

P. Uhoc as I.

Co'/iicltcof. Pavot-coq. Poncaau. Narcotique : mêlé auxfourrages les rend vénéneux: O" nuisibles B.

Kah<>»«chelta, M. (Qui bosselé.) Kahot:ctta. S. V.

îiT. ClK'lidoiiiiiiii iiiajiis L.

\£/.e5';>v, hirondelle : la plante est eu fleurs au retour et pen-

dant le séjour des hirondelles dans nos contrées, B.

Grande Eclaire. Eclaire. Herbe de l'hirondelle. Herbe aux

boucs. Herbe aux verrues. Chélidoine.

De la plante coupée s'écoule un suc jaune qui sert à détruire

les verrues : étendu d'eau ce suc peut-être employé contre les

ophthalmies, d'où le nom d'Kclaire, B.

Cig-og^nèy, M. (Cigogne.) Erha dèi cérnc, Ca. (Herbe

aux verrues.) Cilioudin. du latin rhelidoiUuni. Fèluijiv, M.Sc'tjo;jna"r(fa, Rab. Herba à la c/ief/Of/nc. (Herbe de cigogne.)

Cilioudin, Ca.

Ce nom d'esclaire est donné à cette herbe à cause que d'icel-

le les arondelles guérissent leurs petits de l'esborgnement. O.

de Serres.

5. Fumariacées.

lîi.S. (]oi'V4l;ilis cava. Stliw. Kil.

yjjo-jç, casque, forme de la fleur.

•Mo-jo'/'ùi; , alouette, allusion à Téperon de la fleur.

C(jri/il(ilc.

Page 24: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 20 —

I>aiiiiijialla «!<' «mii-Iî. (rJcinoiselle de jardin.) D^onil-

li'tld. (.1. l^ (Pt'titf povilf). (/iniiinifil', idu latin fjnllina.) Tro-

iola, R. (du latin furtiirrlla.) Tdrttiralft, Ca.

C. liili'a Dec.

Cori/dc/f j (III lie.

Daiiiujalla «lzôn«'. (Demoiselle jaune.)

!2tK l^'iiiiini'ia ot'iiciiialis L.

Fiimufi. fumée : friiac, de la teiro, l'odeui' de la plante rap-

pelle celle de la fumée, B.

F(i/iieti:rre ojjictnal.

(Amer, tonique : employé contre les alîeetion^ chroniques,

la jaunisse et certaines affections de l'estomac, B.)

I>x<>iiill<'tta d<' bïa". (Petite poule de blé.)

6. Crucifères.

Crucifère signifie porte-croix, nom qui rappelle la disposi-

tion en croix des quatre pétales.

3C>. Mîitthiola aniiiiii L.

Dédiée à Matthioli, médecin italien du XVI' siècle, L. M.M(itfln'nli> (uinnelle. (Giroflée, Quarantaine.)

Cai'aiilin. Calentin, M.

3 I . Clieiraiithiis Clieîiû L.

u.'jboç, fleur, yjio. main, bouquet à la main, B.

Girofli'c violier, T. C. Violier jaune, violine. Giroflée de

muraille. Ravenelle jaune.

A'iol«\v, M. (violier.) D^evojhuc. V. (Giroflée.) Dzelofrïa.

Vionlni, Yolat. V.

Donner à quelqu'un une giroflée à cinq feuilles, c'est lui

donner un soufflet si fortement appliqué que les cinq doigts

laissent leur trace.

:$:i. Xastuitiuiii officîiialo R. Bi

.

Nastis torti/s : nez picoté, saveur piquante du cresson à sa-

lade.

Crcsso/i (le fontaine. C. de rivière. C. d'eau. (Anticorbus-

tique, comestible, B.)

Page 25: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :il —

KriiiH<»ii <|(' l'tuiliiiiiia.

Le ••rcssoii que Ion veut servir en salade sera cueilli avantla floraison. Le cresson fleuri a une saveur très aniére : aussi

€st-il plus actif et prètï-rable pour les usages médicaux.

X. !<vlV€VStl'l' l{. l;.

('rr.<.<iii, ^iiiiifii/,', T. C. Roquette sauvage.

Ivpiii.Hoii «!«' I><»ii. (Cresson des b<Dis.) A', ihôno. C jaune.

im. Hiii'b;ii*<':i viil<>;ii'i.s |{. \\\

.

Fleur consacrée à Ste Barbe.

Barharrc cithjdirc. Roiidotte. Herbe de la Sainte Barbe, B.

Herbe aux charpentiers. Juliette jaune.

(Macérée dans l'huile d'olive la plante forme un baumeemployé contre les blessures, B )

B;ii'l»(M-<'Ua. CPetite barbarée.)

•$€>. C^ai'fhiiiiiiK' pi'ateiisis L.

•/.y.ç,^y.y/j-j , nom grec de la plante, B.

Cr('.<.<oti (/c.-i /ti-i's. Lait-battu.

driiK'hoii f\i- |>i>a\ Ca. H. Krinson. V.

C aiii:ii*:i f..

Crf.<.<<iit a/iit-r.

CriiK'hon cIô im*s-<»1ô. (Cresson de rigoles.)

C'est le cresson amer que l'on vend au marché sous le nomde Crc'.isoii.

li'J , Dciitai'ia di^itiita Lani.

Dell.-}, dent : la tige a des dents.

Dciiftiifi- (lîifili'i-.

ISoii <*op(l<>ii, M. Br. R. Ca. Ch.

La racine de la drntain' épaisse, charnue, noueuse, est re-

cueillie par les montagnards qui la font sécher et la mêlent à

leur tabac pour lui donner une odeur assez forte qui n'est pas

désagréable Ch.

3S. Ilcspc'i'i.s iiiati*4»ii:ili.s L.

ÏTTrî'yo,-. ^oir : la tli-ur donne son parfum le soir.

JiiUi'nnc (Irs i/aini:<, Jul. des jardins. Cassolette. Beurrée.

Damas.

Page 26: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

•)0

(Elle est employée coritie l'asthme, les (-(invulsions, le can-cer : on l'i'stime sudoiilifjiie, incisive et apéritive. L.)

l>ii*iiiMlii. M. V. (Fleur do Gi'rnrd.) Cfrartln

.

31). Si.sviiiliiMiiiii Sopliisi L.

TeTJoto6tov. nom dune espèce de cre>'son, B.

Si.<i/iiil/rc S(i-/('.<.<i'. Talictron. Sagesse des chirurtriens.

(Astringente, vulnéraire, fébrifuge, B.)

C]ii\«' «!<' Izî». ((Queues de cliat.

;

S. ot'iiriiiale S(u|i.

St'sf/iiiJiri' iifliriiHil. l'ortelle. Vélar. Herbe aux chantres.

ï]i*l>a <I«'ï Iza. (Herbe des cliats.)

Aujourd'hui dédaigné le S. officinal a été employé contre les

extinctions de voix rt les enrouenionts.

4 0. Krassica oh'i'îKM'îi f..

(Brcsir, chou, en Celtique, B.)

Chou pot'tt/cr. (Variétés comestibles, graines oléagineu-

ses, B.)

Tzou. T;oii Matlicliit. T. rùchou. T. rota, (du latin

caidis.J Choit.i- /feats. Choux poitintcs. Choux verts.

Le chou accumule des principes nutritifs dans une partie

de ses tissus différente suivant les variétés.

B. Râpa L.

Race. (Tige comestible pour l'iiomme et le bétail, B.)

Rôca, M. (du latin râpa.) Borbo. (Barbeau) V. (La Côte).

Conseil. Soyez sages et prudents si vous ne voulez qu'on

remette vos raves dans votre sac.

On connaît Tadage fameux :

Teiiiporc raparum rtrit Sabaudia felix,

Rapae si de.<iià, Gallia tota périt.

Au temps des raves la Savoie vit heureuse,

Qaud les raves font défaut, la France entière court à sa ruine-

B. Xapus L.

Narer. Colza. La graine donne une huile à brûler.

Xavèt. Col:<i. Ch.

Page 27: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

Les touitL-aux auirs l'extraetioii de lliuile fouiiiissont euhiver un bon alimont ixnii- It- hx-tail, surtout si on y m<"'le quel-

ques racines.

Les moutons et les du'x res reelierohent les soniniités des

tiges de col/a et les siliques qui renferment les graines, Ch.Le tiiirct a une racine fort.e, épaisse ; le coha au contraire

n'a qu'une racine grêle, il donne un bon fourrage et surtout

l'huile de col/a excellent* pour 1 éclairage.

HT. Siiiapis ;ii*v<'iisis L.

TtvK-t, moutarde.

Moiitnnh' (lc.< r/>fiiii/ts. Sénevé, Jotte.

La moutarde devient comestible par la cuisson, elle irrite la

biHiche des bestiaux, cette plante est très nuisible à la culture,

B.

\Iotha''rda foula. (Moutarde folle.) Bïaa r^cnrronet.

(Petit f-hanvie blanc.) C/tenrco, (du latin simipis.)

S. iiimi'u L.

Moiitnrili.' iinirt'. Sénevé noir.

La farine des graines sert à préparer les sinapisnies et à fa-

briquer la moutarde. B.

^Iotha"i'<la ii<*yi'<', (du latin iniifiJanln.) Mot/ia'rda de

bèniclion.

Les graines sont employées dans la préparation dune conjl-

ture fi-H)Oi(r-f/rui.<c, qui est un des mets traditionnels de la hcni-

choii. Dans Tantiquitc' la moutarde dEgypte était déjà en

grande renommée. L'usage de ce condiment s'est continué

dans le moyen âge et dans les temps modernes, L.

S. alba L,

Moutnrdc hhuirlic. Sénevé blanc.

Molha iMia. Ca.

Ol. AiMiiol'aoia l'irstioaiia Kl. Well.

Ai\ Mot-, hnrd (h- 1(1 mer, en celtique.

Armoniciii des cfiiiipafjties.

MeiMuli. V.

illi. Tlilaspi ai*\<'iiH«' L.

H/'y.-tv, comprinK- : fruit de forme comprimée.

Tahiiiirrr dc.^ r/mnifi.-i.

l'alellet. Sav. I»àla, Pelle (à Chambéry) Sav.

Page 28: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

1\

an. HiN<iit4'll.i l;ovi^.ita L.

(Sciiu-lhi, écui.'lle. /'/s, deux lois : fruit en forme d'écuelle.)

Liiiiftlrrc lis.<f.

Ki'ha y l»«'i'ihllo. l^iif. (Herbe des besicles.)

07. I^cpiiliiiiii sali\iiiii L.

/îttL-, écaille: fruit en forme d'écaillé, B.

Pos.-<i'r(((/f cnittcc. Cresson alénois. (Excite l'éternuement'

se mango en salade.)

Ci'iiiclion (l<' «'iii'ti.

Passe-i'atre, on a cru la plante etlicace contre la rage.

OÎ>. (".îi|»N«'ll;i Hiii*><a-p:ist<»i*i.s Munch.

CajiscUd , petite boite, l'orme du fruit.

Tahoiirct. Ce mot vient de taliour, ancienne forme du mottambour.

T/il(i^p{, Taraspic. Téraspic. Bourse à pasteur.

Ki'hst îii kà. (Herbe en cœur.) E. à mille hà. (Herbe àmille cœurs.) E. aon pouroii. (Herbe du pauvre.)

Susperstition. D'aucuns ont cru qu'il suffisait de tenir cette

plante dans la main, ou d'en mettre un paquet sur le cou pour

arrêter une liémorrhagie. 1).

TT. HiiiiisiN Ki*ii«*;ii»o I..

B(iiiia.< à fettillc.< rlc r-o'/iwtti'.

I?;n*i*o-z<loiH'. Sav. fdu bas latin linmiin^, rayé.)

Xi^. llaphiiiiisti'iiiii I^anipsaiia Gartii.

cii/oç, rave, B.

Graiiil raifort.

Ra"va à rappa". (Rave à la râpe.)

On sert le^; racines du grand raifort râpées en guise de mou-tarde. On pourait employer de même le passerage frais.

<S 1 . HaplianuK satÎAiis L.

c'àioç, rave, B.

Ruifort cultict'. Radis.

Ravounet, M. (Petite rave.) Barrô-rose. .Sav.

La cliair du radis est plus douce et plus fine que celle duraifort.

Page 29: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

•>•;

7. Cistinées.

Hî$. lIi'li:iiith<Miiiiiii viilj»ai*e Der.

T.'i.irj;, soleil;pétales duii jaune d'or, kv^ot, lleur.

Hèliiinthe culç/aire. Herbe d'or. Hyssope des Gariques.

Botfkii «r<»à à la f l'iiina. (Bouton d'or traînant.)

8. Violariées.

Sli. Viola liii'ta L.

îov, violette B.

Violette /lèrissée. Papillon diurne.

Coieou, Ca. (Cou tordu.) Touarcuu, (du latin torticollus.)

Touûrou. ^Beaud.)

\'. alha Hess.

Violette hloftche.

Vèyoletta hïantxe. (Violette blanche.)

V. <ifloi'ata L.

Violette odorante. Violette de mars. (L'infusion des fleurs

est sudorifique, B.)

La bouua vèyoletla. (Bonne violette.) Vèj/oletta

chaunti lioii. (Violette à bonne odeur). Guellin. V.

Trekaudon. V. (Oron).

A Albeuve on l'appelle aussi peichèta.

Les violettes servent à la préparation d'un sirop légèrement

purgatif pour enfants. Elles fournissent au teinturier une cou-

leur bleue pourpre et au chimiste un réactif puissant.

Sjmbole d'humilité la violette fut bien malgré elle forcée

d'être pour un temps l'emblème exclusif des Bonapartistes en

France.

Le parfum de la violette est capiteu.x, on fera bien de ne pas

laisser des bouquets de violettes dans une chambre à coucher.

Che violettits, pavots, lé le narcis. l'anis

Que tet chont prégentâ pet la blandche Naïs,

Et det gran remani, dey choachi, mardjoleinat.

Det rougets, det violeys, ouna crebilla pleinat.

(Egl. Virg. tr. Python.)

Page 30: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 2(j —

Ici violettes, pa\ots. le narcisse, l'anis,

(«lui te sont présentés i)ar la blanche Nais,

Et de grands romarins, de souci, de marjolaine,

De roses, de violiers une corbeille pleine.

V hilloi:! L.

Violette hitlorr.

V«'y«»l«»t(;» dxoiK' «l<* iii<»iif ii^iHs Guelliii drobllio.

V. «vivat i<*î» Fi.

Violette (les forrtri. Violette des Ijois.

Touareoii cl«» hou. (Cou tordu des bois.)

A'. (i*i<*4»loi' L.

Violette tririilore. Pensée des champs. Pensée sauvage.

P«»nsa"ïe <'h«*i'\a"€lz«', M. Ca. (Pensi-e sauvage.)

On a fait delà pensée l'emblème de la Trinité, à oause de

ses trois couleurs, ou de ses pétales étalés offrant par leur dis-

position l'apparence d'un triangle, Bl.

V. ti*î<*<>loi* iKii'teiisis D. C.

Pensée des jardins.

Peiisa°ï<' dô fiifli. (Pensée de jardin.) Pcn$a'''ie droh-

lia. (Pensée double.)

Les horticulteurs ont su varier à l'infini les couleurs, les

formes de la petite pensée sauvage.

V. lutea Huds.

Violette jaune.

A'i'volelta «Izone, (Violette jaune.) V. rossettn.

9. Résédacées.

Ho. RostMla liitc^a !..

Resedare, calmer, on a cru i)endant longtemps la plante

vulnéraire.

Réséda gaude. Réséda jaune. Herbe aux Juifs. Herbe à

jaunir. Réséda des teinturiers.

K.«'jit'da" «'hï^i'va'flzoïi. (Réséda sauvage.) R. J/afha*.

(Réséda bâtard.)

Ce réséda contient un principe colorant que l'on utilise pour

teindre les étoffes de soie.

Page 31: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 27 —

K. o«l<»i':it:i L.

Ri:-ir(hi odorxiir. Herbe maure. H. d'amour.

R«'j«'Mla" à cliciilia. (Réséda à senteur.) Tota hou un. M-(Toute lionne.)

Le réséda odorant oritrinaire do la Barbarie et de l'Egypte

fut apporté eu France en 1736.

On le sème on août ou au plus tard en septembre dans un

6'ol léger, bien exposé et riche d'engrais, Bl.

Pline (XXVII) dit qu'on employait cette plante pour résou-

dre les tumeurs, et qu'en l'appliiiuant on prononçait cette for-

mule magique : rcscda mnrlios, L.

10. Droséracées.

S6. Di*osc'i*a l'otiiiiflit'olia L.

06070,-, rosée, les feuilles semblent couvertes de rosée, B.

Rossolis (à fU. rondes.) Drosère. {Ros solis, rosée du soleil,

L., même sous le soleil le rossolis garde une goutte de rosée.

Caustique, très nuisible aux moutons, B.

Rosoli. Rostilri/rc à kà. (Rossolis en cœur.) Rosalaira. V-

Les feuilles sécrètent une liqueur visqueuse, qui est à la fois

un appât et un piège pour les insectes.

D. aiiglîca Hufls.

Rossofis (l'AïKjltitcrvc

Dl'o.salèyre à linvoiioUè. (Rossolis à languette.)

ST. Pai'iiassîa palustins L.

riasva-To?, Parnasse, d'où les Anciens supposaient que la

plante tire son origine, B.

Parncssic des /iiarais.

Galéja clô niai'«'t. (Jolie des marais.)

On lui' attribuait autrefois des vertus contre les maladies de

foie d'où les noms : Hépatique blanche. Hép. noble.

II. Polygalées.

88. I»<>lv5;ala viilj;ai'îs L.

7ro>i, beaucoup, yvju, lait : lait donner un lait abondant, B-

Page 32: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 28 —

Poli/;/nlc commun, T. C. Hei'be à lait. (Plante anière, to-

nique et un peu purtrative.)

I>x<Miill<'tta «le fin. (Petite poule de foin.) Variétés-

RiKhc, (rouiîo). I'ci.<.<(i, (bleue. j Iitiiii(;r, (blanche.)

P. C]li:iiiia«'hiix'iis L.

J'oll/IJd/c l(ll/.I-l/OI.<.

I>z<'iiill<'tla don Cwi'iiiulx «'la' (p. p. de Grandvillard.)

On l'employait contre la morsure des reptiles venimeux,

contre la rase et les rhumatismes aigus.

12. Silénées.

Hl>. l>iaiitliii.s sii|>4'i'l)ii«< L.

5tà, au dessus de tout, avOoc, fleur, fleur belle et odorante, B-

Oeillet superbe. (Petit œil.) Oeil de poète. Mignardise des

près.

l'Iliet k'i'iiiflxi. (Œillet à franges.) D;clofrïa de fui.

(Giroflée des foins.)

Toutes les plantes du genre dùinthiis s'appellent D^erollt-

liè;/, (du latin cdn/op/u/llata.)

I>. hai'hatiis L.

Oeillet de poète. Bouquet parfait, B. tout fait.

Crèyjetta, Ch. (Croisette.) D.;elofrïa de ciirti. (Giroflée

de jardin.)

Cet œillet est cultivé dans presque tous les jardins. On le

rencontre quelquefois subspontané. Ch.

L'œillet a eu son rôle politique : les monarchistes (i.xaient

un œillet blanc à leur boutonnière : lUvillet roin/e était l'em-

blème préféré des partisans de la dictature.

Aujourd'hui l'œillet reste la fleur aimée des poètes.

La renoncule un jour dans un bouquet.

Avec l'œillet se trouva réunie:

Elle eut le lendemain le parfum de l'œillet.

<>n ne peut que gagner en bonne compagnie. Al.

Page 33: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 2:> —

IK Ai'iiK'i'i;! !..

ŒiUi'l Ar/iirriii .

L.'epl»' à (lx<*l«»ffïa. (Herbe à giroflée.) Dzclofrïa blan-

t;c. (G. blanche.)

D. C^ai*thiisi:)iioi'iiiii L.

Œillet ili-s Ch'irlrrii r.

I>z«*lofi'ïa aoii bon I>iii. (Giroflée du Bon Dieu.)

On veut que le^ Chartreux aient les premiers essayé de cul-

tiver cette plante.

1>. Cai'vophvlliis L.

Œillet </ii-oi!fi'. (J. des fleuristes. (J. grenadin. O. à bouquet.

O. à ratafia.

Dzelofrïa.Les confiseurs font avec des œillets, de l'eau de vie et du

sucre, le Ratajia d'œillet, BI.

D. t'IiiiieiLsis L.

ŒJll.-t fbj Chi,,.-.

Dzelot'i'ia aiii Chinois. (Giroflée des Chinois.)

î>0. Tiiuîca pi'olil'ei'a Scop.

Tiinicn, latin, tunique : la fleur est serrée dans le calice.

Œillrt prolif'èrp.

l-^lliet aou sang:. (Œillet de sang.) Ulliet de pra*. (Œil-

let des prés.) Dzrlofria chi-tze. (Giroflée sèche.)

113. Sapoiiarîa ofiîeîiialîs L.

Sapo, savon : les feuilles moussent comme le savon, B.

Saponnairc officinale. Saronicre. (Amère, tonique : la

mousse saponine sert à nettoj-er les étoffes de laine, on la pré-

pare en faisant bouillir les feuilles dans l'eau.)

Savounèyre, M. V. (du latin snponarin.)

ÎI5. Silène iniïata Sm.

luÀ/ivoç, Silène ; calice en ventre de Silène, G.

Silènèc renflée. Silène enflée. Carnillet. Cornillet. Behen

blanc. Cucubale behen.

Ethèyla don p«*ta. Péta. R. Boucheran, (du latin

bonibijcida.) Clliata eu, Ca. Gor-rli,,n, Corillet. Sav.

Page 34: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 30 —(Pciii, petit canon à air comprimé dont les gamins se ser-

vent dans leurs jeux.)

S. iiiitaiis L.

Sllriic Jii'iiclir.

ItoïK^hovaii. B. il,' criivrivr. (Petite bombe des clianiè-res.) Cette Heur fermée durant le jour entr'ouvre ses pétales àl'approche de la nuit.

OT. Molaiidfiiiin vcspertiiiiiin Maitens.

wi/'/v, noir, nuit : «vor^Mov, fleur.

Mi'IaiifJrc h/d/ir. La silène noctitlore. Fleur de la nuit.

Mi «U» nié. (Milieu de mai.)

M. <liiii'iiiiiii Crép.

Mèlaiidi-r i-orii/r. Ivrogne.

Balla de dxoa. (Belle de jour.)

t>S. Vîscai'ia viilgai'îs, Hohl.

Lychnis viscaire. Bourbonnaine. Lychnide viseaire. At-trape-mouche.

17lli«»t à pôdxo. (Œillet à poi.x.) Lictta motzv. (Cloue-

mouche.)

î>î>. Lveliiiîs ilos eueuli L.

/v/voç, lampe ; capsule eu forme de lampe B.

Ltjchnis Jloiiv de coucou. Amourette des prés. Lamprette.

Coucou des prés. (Ses fleurs purpurines deviennent doubles

par la culture.)

l'lli«'t d«' eoueou. (Œillet de coucou). Ulliet de pra",

(O. des prés).

lOO. Agrosteiniiia Githag-o L.

A/fjfj:, 'jriuy.c/., champs, lien. La plante s'attache à d'autres

plantes.

Afirostemme des champs. Nielle des blés. N. des champs.

Couronne des blés.

IVeyalla. (Nielle.)

On a remarqué que la graine de cette plante infecte la fa-

rine de blé, lorsqu'elle s'y trouve mêlée en quantité notable.

On attribue ses mauvais effets à une certaine acrimonie, qui

irrite les entrailles, plutôt qu'à une propriété vénéneuse spéci-

fique, D.

Page 35: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :n —

13. Alsinées.

lt>l. Spei'j^iila ai'veiisLs !..

Spcrijcrc, répandre : répand les graines.

Spcrc/i/lc </i's rhaiiifui. Spargoute des cliamps. Fourrage de

disette. Espargoutte. Spoiée. Spurie.

Ti'iiiiiiiHs<> «lô i*4»(y:4'. (Herbe traînante des rochers.)

Bon fourrage, les oiseaux recherchent ses graines.

lOT. Ai*i»iiai*ia soi'pvllit'olia !..

Arena, sable : la plante grandit dans les terrains sabloneux.

Sabliiii' Il fil. de .•iiT/iolcf.

Tig-iia.sst' <!«' (x4'niiii. (Chevelure de chemin.) Croxapacè. (Couvre pavé.)

lOO. Sfrllai'îa m«MHa Citill

Stella, étoile; lleur en étoile.

Morf/clinc. Mouron des champs. Mouron blanc. Mouron des

oiseaux.

KiM'v tly x'oji. (Croix des oiseaux.)

Erba à l'oji. Ca. (Herbe de l'oiseau.) Morroii, V.

Morfjclinc, mors, ancien mot signifiant morsure: f/nlinc,

poule: les poules aiment Ijoaucoup cette plante. Italien, mor-dif/alliiu(.

15. LInées.

1 1 3. Uiiuiii eatliai*tieuiii L.

/ivov, lil ; fil de lin. B.

Lin ptirrjatif. Les feuilles sont amères et purgatives.

L,in «•h«'i*va"«lzoii. (Lin sauvage.) Lin dé fin. (Lin des

foins.)

I^. usitatissiiiiiiiii L.

Lin ciiUici''. Lin usuel.

L.in à fêla". (Lin à filer.)

I^. iilpiiiiiiii !..

Lin (//'.< A/p('.<. L. (les montagnes.

I.iiii (iè iii<»iitau-ne.

Page 36: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

16. Malvacées.

1 1 r>. M:il\:i iii<»s<*li:it;i L.

u.'/tv.'j'j',), j'amollis, plante éiiiolliente li.

Miniri' iiiu.-^fiin-c. Petite mauve. Fromageon.

Ma"l»i*«'lta. (Petite mauve.) Motùtr. (Petits fromages.)

Br. Frciiuah-ct. Ca. (Fromageon.)

Le mucilage abondant, que fournissent les différentes partie**

de ces plantes et surtout leurs racine.s soumises à l'ébullition

ne laisse aucun doute sur leur propriéUi adoucissante. I).

M. svlvosti'is L.

Mauve saKirof/e. Grande mauve.

Marbra. M. Ca. Br. (Mauve.) Mabra, V.

"L'eau de rnauce rougit par les acides et verdit par les alcalis.

Les fleurs sont pectorales et employées en infusions et en

sirop dans les rhumes et les inflammations des organes de la

respiration.

IIO. Althaca ofiiciiia ILs L.

vj.bM, je guéris; plante médicinale. Altliéa. (Feuilles, fleurs

et racines émollientes. B.

Ma^brettè. (Petite mauve.) Atéa". (Atthéa.) La racine

est à la base de la pâte et du sirop de (juiniauce.

La tisane de fj/iimaace est employée contre la toux.

A. l'osea Cav.

Gulniaace rosée. Passe-rose. Rose trémière.

Koujja à ba'thoii. Ca. (Rose à bâton.)

La sève, retirée par incision, contient une assez grande

quantité de sucre cristallisable; elle peut fournir par la fer-

mentation une liqueur assez agréable.

17c Tiliacées.

\\li. Tilîa toiiKMitosa, Mundi.

-ùj.u., aile: bract<'e en forme d'aile. B.

Tilleul ((rfjenfé.

Tillio à l'aiulAenteiia. (Tilleul argenté). Tillio à

Page 37: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :VA —

b'iant;o fhi'llc. (Tilleul à blaru-lie feuille.) Tr. TcUn, Tcliot. V.

Ce tilleul, originaire de Hongrie, est surtout l'ornement des

promenades.

Le bois du tilleul fournit un charbon excellent pour la fa-

brication de la poudre à canon.

La peau fibreuse cachée sous l'écorce tille macérée dans

l'eau sert à fabriquer des cordes, des cables, des toiles gros-

sières et du papier d'emballage.

T. platyphylla, Scop.

Tilleul, a gr. feuilles. Tilleul de Hollande.

Tillio. Br. M.Les écorces du tilleul bouillies donnent un mucilage très

abondant, dont on peut se servir en fomentations toutes les

fois qu'il s'agit de calmer. Les fleurs préparées en infusion

sont adoucissantes. D.

11 n'est presque pas de village chez nous qui n'ait son tilleul

traditionnel. Les apiculteurs décrus dans leur attente, lorsque

la pluie est trop abondante en mai, placent leur dernière espé-

rance dans la fleur du tilleul.

On nous permettra de transcrire quelques lignes que Theuriet

a consacrées à la gloire du tilleul :

L'arbre tout entier a je ne sais quoi de tendre et d'atti-

rant; sa souple écorce grise est embaumée ; la sève colorée en

jaillit à la moindre blessure En été ses feuilles, en forme

de cœur, ont un susurrement doux comme une caresse. Allez

vous reposer sous son ombre par un bel après-midi de juin, et

vous serez pris comme par un charme. Tout le reste de la

forêt profonde est assoupi et silencieux ; c'est à peine si l'on

entend au loin un roucoulement de ramiers; la cime arrondie

du tilleul bourdonne dans la lumière. Au long des branches,

les fleurs d'un jaune pale s'épanouissent par milliers, et dans

chaque fleur chante une abeille. C'est une musique aérienne,

joyeuse, née en plein soleil, et qui filtre peu à peu jusque

dans les dessous assombris où tout est fraîcheur, ombre et

repos. En même temps, chaque feuille distille une rosée miel-

leuse qui tombe sur le sol en pluie impalpable, et attirés par

la saveur sucrée de cette manne, tous les grands papillons

diurnes de nos bois, le morio brun liseré de jaune, le paonde jour crellé, le vulcain aux diaprures d'un rouge feu, le

mars à la robe couleur d'iris, tournoient lentement dans cette

demi-obscurité comme de magnifiques fleurs ailées.

Page 38: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— u —Mais c'est surtout peiiclaiit les nuits d'ét<* quo la magie du

tilleul se révèle dans toute sa force. A la fin de juin, la t«rre

semble vouloir exlialer ses plus délicieuses senteurs. Ces nuits

de la Saint-Jean sont vraiment la fête des parfums. lien vient

do partout, de la colline, de la vallée, de la forcit et de la plaine.

(Ml fauche les prés et la subtile odeur du foin émane des

herbes mures; les vignobles s'épanouissent, et la vigne en fleur

répand son odeur sua\e : on la sent dans la nuit à une lieue

dans les alentours. A ces parfums des pri'-s et des vignes, la

forêt mêle la balsamique odeur des tilleuls. Ce n'est plus la

pénétrante émanation des foins coupés, ni la senteur fine des

pampres flétris : c'est quelque chose à la fois de plus embauméet de plus léger, un parfum qui fait rêver à de lointaines féeries.

T. iilniit'oliii, Scop.

Tlllcii/ à pcdtcs feuilles. Tilleul sauvage. Orme. Le fruit,

pain de hanneton.

Opinoii. (Ormeau.) l'itit ri/lio. (Petit tilleul.) l'ato. Ca. R.

Pair», V.

18. Hypéricinées.

1 I î>. H\ pei'ic'uiii pci'foi'atuin L.

•j-o, sous: ipt'.y.r,, la bruyère : cette plante est fréquente au

milieu des bruyères.

Milh'/H'rtiiis perfori'. Herbe de la Saint-Jean. Herbe à mille

trous. Chasse-diable.

Infusées dans l'huile, les fleurs sont utilisées contre les

blessures. B.

Ti'otzéi'aii. M. Ca. V. (Herbe qui talle.) Krba à mille

pertet. (H. à mille trous.) Mil perte, V.

Les feuilles présentent une multitude de petits points qui

sont des utricules remplis d'huile volatile. Bl.

Les glandes que l'on remarque facilement sur les feuilles

laissent échapper une odeur aromatique et produisent une

huile essentielle que l'on fait entrer dans la composition du

baume tranquille, de l'huile de millepertuis, de l'eau vul-

néraire.

On a cru cette plante propre à chasser les démons, et on

l'administrait aux fous et aux lunatiques. Bl.

Page 39: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :{;i —

II. <|ii:m1i':iii<;-ii1iiiii L.

.Mi//rprrlin.< u ijiaifrr ((ii<//c.-i.

'riM'Ustoloii. (^^t-ell, tranclie-Iait, caille-lait) Sav.

IS". Camelliacées.

C^:iiii('lli:i •J;ip<»iii(*;) L.

Dédiée à G. Cainelli, Jésuite inoravien, voyageur botaniste

du XVI I' siècle.

CdiiH'IlId (In Japon.

CniiK'Ilià.

19. Acérinées.

i ;2(K Ac*t»i* PsciKloplataiius L.

.4r(/--dui- : bois dur, B. -/-/t^vo,, platane.

Enthlc. Sycomore. Fau.x-platane. Faux-érable. Erable

blanc.

Ayèy, M. Ca. (Ayart.) Pïa"/iou Br. (Plane.) Plrfi''iii'/ii/,

Ai/cr, V. (Bex.) I.<anih//o. Tsrhrabllo, V.

La sève de cet arbre, dont on procure l'écoulement par per-

foration, contient un suc abondant et cristallisable, D.

Le canton des Grisons a longtemps possédé un érable célè-

bre : l'érable ch' Trous, sous lequel les membres de la Lifjue

Grise prêtèrent un mutuel serment de fidélité, en 1424. Levieux géant a succombé dans l'orage du 28 juin 1870.

A. plataiioïcles L.

Erable. Plane. Faux-sycomore.

Ixai'a'hlioii. (Erable.) Tzarra'-bliou. (Erable.) Pia^nou,

M. (Plane.) PUano, Y. Laitiim:-. V. (Bex.)

A. c*aiiipt»str<» L.

Erable ronninin. Auzerole. Bois de poule.

Ara'liliou de s<\v. (Erable des haies.) Zera'bltou.

Ajera'blio. (Beaud.) (du latin arer arbor.) l^erabllo, Tsc/ira-

biio. y.

Page 40: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

3fi

A. opiilil'oliiiiii Vill.

Krahlc à fil. tl'ubicr. Ayart.

1>«'IT«'. M. V. {Bc\.) Plianclli/, Ca.

Aeei*-l\<'jniiii«lo k'i'axiiiil'oliiiiii Nuit.

Erable à fil. de frêne.

Zei*a°l»lioii à ft-u«»Iîn. (Erable à clochette.)

Arbre d'ornement pour les allées.

Aeseiilus llippocastaiiiiiii L.

Esca, nourriture.

Marronnier d'Inde. Mar. à fleurs blanches. Fruit, marron,.

châtaigne des chevaux.

IVIarrotinèy à elliaii Itïniitxc.

Les marrons servent À fabriquer de l'amidon, une c<Jlle à

l'usage des papetiers et des relieurs, une pâte pour blanchir

les mains, une substance qui entre dans la composition des

bougies communes, une huile médicale utilisée comme cal-

mant dans les accès de goutte et les douleurs.

A. mibicuiida Lodd.

Marronnier à fï. r-otif/e. M. rubicond.

Marrounèv à <«lliau rodze. (Mar. à fleur rouée.

>

20. Ampélidées.

1 SI . Vîtis vînifera L.

Vitis, nom latin. Viere, lier avec losier, B.

Vifjne. Les vrilles sont sudorifiques et les fruits comestibles,

Veg-ne, S. V. Vi. V. Etre battu avec un rameau de

vigne était une punition réservée aux seuls soldats romains :

les soldats auxiliaires n'y avaient pas droit.

Ampélopsis qui]i€|iici*olia R. Sch.

"au-ùoç, vigne : i^piç, apparence : c. à. d. plante ressem-

blant à la vigne.

Viijne sarivarje, d'ornement. V. vierge. Tamisier.

A'eg-iie rodze. (Vigne rouge.) V. d'Amérique. V. d'Amé-

rique.)

Page 41: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— ."{7 —

Cet arbuste originaire de TAniérique du Nord e3t souventcultivé pour garnir les berceaux et les murs, son feuillage de-vient pourpre en automne.

21. Géraniacées.

1 îi^. Gei'aiiiiiiii Kolici'tiaiiiiiu L.

'/î&àvtov, bec de grue : le fruit présente la forme d'un bec de

grue.

Grranium Rohcrt. Grer. Robertin. Herbe à Robert.

Erb'à Robai. M. S. V. (Herbe de Robert.) Cllioudéy,

Cllioudon, M. HUio'if/ei. V. (du latin chclidoniuin.)

G. saii^'iiiiiciiiii L.

Géraniuni S'utijinK.

Dzeranion pela. Ca. fG. poilu.)

G. c'oliiiiibiiiiini L.

G>'raniiirn colomhin.

Dzerauion à fortzettè. (G. à fourchettes.)

G. molle L.

Gi'vuithnn moUrt.

Dzeranion à lànna. (G. à laine.) Dz. à foUie pèlaja.

<G. à fil. poilues.)

G. pyrenaieuiii L.

Gi.-raniuni des Pi/rrnt'i's.

Dzeranion d«> rotze. (G. de rocher.) Bè de grua.

•(Bec de grue.j

22. Balsaminées.

124^. Iiiipatieii.*s iioli-taiigere L.

Impatiens, impatiente, qui ne souffre pas : la fleur ne souf-

fre pas qu'on la touche, B.

Bals'inuiœ des lioi.<. Impatiente. N'y touchez pas. Ne metouchez pas.

Dzenoillelta. M. V. (Petit genou.) Ctliau à gotrou.

•(Fleur à goitre.) Chabo aou bon Dix. Ca. (Sabot du BonDieu.) Erb'à rèchoâ. (Herbe aux ressorts.)

Au plus léger choc les capsules de Vimpatiente s'entr'ouvrent

«t projettent les graines qu'elles contiennent.

Page 42: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :\H —

22 . Tropéolées.

TiM>|>:i4'oliiiii majus !..

-o'j-v.i',-j, trophée: allusion aux feuilles qui ligurent udassemblage de boucliers, B.

Grande capucine. Cresson du Pérou.

Cai>ii(*h<'iia. Cil. Capuccna.

Ses jolies tleurs mêlées à celles de la bourrache servent àorner les salades et à en relever le goût. Ch. Originaire d'A-mérique, la capucine se trouve maintenant dans presque tous

nos jardins.

23. Oxalidées.

I ^r>. Oxalis aeetoîS€*lla L.

ut.T, sel : oçjç, acide, plante contenant un sel acide, B.

Petite Oseille. Oxalis. Surelle. Alléluia.

Pan aou fUfU, Br. M. (Pain de coucou.) Alléluia'',

Ca. Herba au Cucu. V. Pan de co'jui. V.

Le suc de cette plante clarifié et laissé en repos fournit des

cristaux connus sous le nom de .-^el d'c}seille. Les blanchisseu-

ses s'en servent pour détacher leur linge. D.

On se sert également des feuilles de la petite oseille pour

nettoyer les vases de cuivre, qu'elles rendent très brillants.

Souvent dans nos courses à la forêt nous nous sommes assis

sur le gazon vert tendre que formait l'oseille, et nous avons

mangé les feuilles du pain de coucou, non sans une grimace

convaincue.

O. sti'ii-ta L.

Oxalis droite.

Pan aou eueu de bïa". (Pain de coucou des blés.)

Cucu dzôno. (Pain de coucou jaune.)

24. Rutacées.

l:î^C>. Uuta hoitensis Mill.

6£«, je coule : allusion aux propriétés emménagogues delà

plante, L. NLRue des Jardins.

Rotta. Rutta. M. (du latin ruta.) Rusla. Rota. V. Tjoic

rôca d^ôno. (Chou rave jaune.)

Page 43: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :i'.) —

La rue est l'une dos plantes que l'on fait entier dans la com-position du cifttiitfri' (ti's f/tiatre rolonrs. La poudre de rue fait

périr les poux : une décoction de cette ni<'mo plante est utile

contre les vers intestinaux.

25. Célastrinées.

I îiS. St:i|»li\ h'a piiiiiata L.

7TKiJ/.r,. grappe: fleurs en grappe.

Staphyller pcnnr. Faux pistachier. Herbe à la pistache.

Nez coupé. Patcnotier.

T<'la «1<» iiKMia. V. (A venelles.) (Tête de mort.)

Tilha <l<' iiioiia, M. (Têt^ de mort.)

1 Sî>. Ev4»]i\mus eiu'opactis L.

vj, bien : ovoy.'/, nom: plante bien nommée: allusion au

nom vulgaire, Bonnet de prrtre, L. M.Fusdiii. Bonnet de prêtre. Bonnet carré. Bois lardoire.

Carallet. (Petit carré.) Bon cni-a". (Bois carré.) M. S.

Bon carrn. V Capa rlè prithre. Ch. (Cape de prêtre.) Ce der-

nier nom désigne plus spécialement les fruits. Cappa (h- Pn}-

tro. V. (Rolle.") Fn'.<(llon. Krc.<IUnn, V.

On a donné à cett^î plante le nom vulgaire de lionni't de pnî-

^/•f, à cause de ses fruits presque quadrangulaires, à 4 lobes,

ressemblant assez à la barrette.

Le bois sert à préparer les crayons de fusain, que l'on emploie

pour les esquisses. Les fruits peuvent être utilisées pour tein-

dre en jaune et en vert.

C'est aussi avec le bois de fusain que l'on fait les gigantes-

ques goupillons dont on .se sert encore dans quelques églises

pour la distribution de l'eau bénite avant la messe paroissiale

du dimanche.

On pourrait rappeler ici le rôle important des clous en bois

de fusain, /)om^'/7/s-, dans la charcuterie des campagnes.

26. Rhamnées.

1 :$0. Hlifiiiiiiiis <*îi(liai*ti<*a L.

t«y.vo>-, Uj.'À');, baguette ; les rameaux sont très flexibles.

Serpmn pttrçpitil. Epine de cerf, (nerprun, noirprun. noire

prune.)

Page 44: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— iU —

Ar<?oss<'\-. M. Arro.<.-!tii. V. (Aigle) (argousier.) Epona à

tciiulrc, M. V. {épine à teindre.) Poitta m'-i/n'. (putiet noir) Ca.

Poiittn, Puitclta, Pntict. V.

L'êcorce du nerprun teint en jaune.

\li\ . h'i'iiiijL;iil:i ;iliiiis .Mill.

Ncrpnii). Bourdaine. Aulne noir. Bourgène. Rhubarbe des

paysans.

Le bois sert à faire du charbon eni ployé dans la fabrication

de la poudre fine.

l*<»uta, Ca. P. Ij/iaii(;c. Ca. (Herbe merisier blanc.)

Le suc des baies mêlé à l'alun fournit une couleur connue

sous le nom de rert de rcssie, employée fréquemment par les

peintres on miniature, Bl.

Les baies (fruits) donnent un sirop avec leijuel on purge les

chiens : elles possèdent en effet des qualités purgatives éner-

giques : c'est ce qu'on appelle vulgairement un remède de

cheval, Bl.

28. Papilionacées.

1 3IS. Ulex eui'opac'iis L.

Ulùjo, marais : plante de marais, B.

Ajonc d'Europe. Thuye, Jan, Brusc, Vigneau. Genêt épi-

neux. Sainfoin d'hiver.

(Les pousses écrasées servent à la nourriture du bétail, B.)

Adzon, (Ajonc.) Pralla à rponr. (Prèle à épines.)

1 3C>. Sai'othaiiiiiiis seopai'ius Koch.

(7«6o,-. balai : hy:j.-yj;, buisson.

Sarotlianiiie. Genêt à "oalai. Plante tonique, amère, les ra-

meau.\ servent à faire des balais, ou la litière.

Pi'alla à iM'inaschè. (prèle à balais.) Pr. à bosson,

(P. à luiisson.) ]'fr(i/i, V. (Pralla, du latin a.<perella.J

Ce genêt se rencontre dans les forêts de Saint-Loup.

1 3T. Geiiista sa^ittalîs L.

Gen, celtique, petit buisson. B.

Genêt allé. Eparjolle.

I*i'alla cl<' f sc-hi\-i>a. (Prêle de chèvre.)

Page 45: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— il -

G. tiiii*tori:i L.

GenH des teintmicrfi. Genette. Génestrole. Herbe à jaunir.

La tipe souterraine contient une matière colorante jaune.

On fait confire les boutons dans du vinaigre. B.

l*ralla «le tintepèy. (Prêle des teinturiers.) Spanhala.M. V. lEparjolle.) PniÙn, V.

1 3S. Cytisus I^ahiii'iiiiiii L.

C'i/tnos, île de l'Archipel, B.

Cytise faux ébénier. Cyt. laburne. Cyt. à grappe. Cyt. de

Virgile. Aubour. Amboui.Le bois sert aux tourneurs : les Anciens en faisaient des

ares.

Bou d'ahi, M. V. (bois d'ayart.) Orhoè, Ca. IvoUiet, M.V. Bon d'èclli. (Bois d'acier.) S. Orbou, Obor, Orhouè, V.Lccet, Louet, V. Icoué, V.

C. alpiniis, Mill.

Cytise ries Alpes.

L.uet, Ca.

1 311. Ononi.s procurreiis Wallr,

ôvo;. âne : ô'vr.yt, délecter : Cette plante fait les délices des

chantres d'Arcadie.

Buyrone commun. Arrête bœuf. Epine de bœuf. Ses raci-

nes traçantes font souvent obstacle à la charrue.

Poinjillon, Ca. (du Isitin pimcricellionem.) Tind^on, Ca.

R. (du latin lendonem.) Rinno. bu. (Genève), érinte-bœuf.) B.

O. spiiiosa Wallr.

Buyrone épineux.

Tige souterraine diurétique : épines à piqûre dangereuse, B.

Bovena" à <*peuè. (Bugrane à épines.) Bocena' à on-

yliettè. (Bug. à aiguillettes.)

O. Aatrîx. L.

Bugrane Xatrix. Coqsigrue.

Bovena% M. Ca. Borena:, V. Cortapudye, V.

Nous avons vu des faucheurs placer une poignée de bugrane

au fond de l'étui de la pierre à aiguiser. Ils afïirmaient que

cette planta a la propriété de donner du mordant à la pierre,

de la faire tirer.

Page 46: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— M —

1 ^O. Aiillivllis Vuliu liii ia I.

v-Jjo'j, fleur; «o/ao/j, poil, (.alico |Kiilu, H.

A II (/ii/lli(/c. Vu liièrii ire.

Résolutive, (Mitic dans la composition du thé suisse, B.

Ci(i'ji"l»iii <!<' ly.si. ((iiille de cliat.) Tiiha de (::<i . (Tète dechat.) l*<)(ct, Ca. Crétin de pu, Ca. R. (Crête de coq.) Cretal-

U'!/re, R. (du latin cristcUcirui.) (iri//a dé t^ra^. (Griffe dechat.)

I "5 I . .>I<Mli<*îi^o sativa I>.

My;5ît«, Mêdie : graines apportée.s de Mt'die, 11. Toutes les

espèces donnent un bon fourrage.

y./,or//i, non donné par Théophraste à l'espèce principale, L.

m!Lm^c/v/c' cultivée, sain foin. Cette plante forme de bonnes

prairies artificielles.

I^uxepiia. LiKf^-éi/nia, Ca.

Ce fourrage trop frais, peut facilement météoriser les bes-

tiaux, c. a. d. les laive (/on/lei- : aussi quand on donne la lu-

zerne à rétable, il faut la couper un jour à l'avance, afin

qu'elle soit un peu fanée.

iVI. I..iiptiHiia L.

Liceriic hipidinf. Minette. Mignonette. Minette dorée. Lu-

puline. Lu/erne houblon.

Ijuzeriia bassotta. (Petite luzerne.) Million, Ca.

(Mignon.) Triolet dsôno. (Trèfle jaune.)

11 est avantageux de cultiver la luzerue lupuline dans les

terres sèches où les autres fourrages ne réussissent pas.

1 ^3. Mi lilotus alha Desi

.

•j.k'u, luiel : /mtot, lotier, lotier à miel: fleur recherchée des

aVjeilles, B.

Mèlilot lilaiir. Melilot de Sibérie.

AI<'Iil<»t hïan. liioidn b'iaiit;e.

M. arveiisîs Wallr.

Melilot roiiiiiiuii.

Melilot dxôiio. Rioida, riotta, rolla, M. Ca. V.

Page 47: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \:\ —

VW. Ti'ifoliiiii ai'veiise I,.

-(.lySi'tvi, ti-ois feuilles.

TrriJc (les c/tiitnp.<. Pied de lièvre.

Triolet hïant.Ce trèfle foinie des prairies artificielles: il protluil facile-

ment la n.vicniisiidiin (gonnenient) des animaux.Siiperstif. On recherche les feuilles de trèfle qui ont plus de

trois foUioles, on les conserve, car elles portent bonheur.

T. iiieaniatuni L.

Tri'Jle culticc. Trèfle de Roussillon. Tr. anglais. Farouche.

Fourouche. (Corruption de fc roatj'r, foin rouge.)

Grô triolet, Br. (Gros trèfle.) Tfc(fc. Triolet scna*.

(Trèfle semé.) T^ay aou boudin. (Chair de boudin.)

T. ««•lii*oI«'u<'iiiii I,.

Trr Ile jimnulre.

Triolet (pitit) rosset.

T. ppateiise L.

Trèfle lies prè.<. Trèfle cunimun. Trèfie rouge.

Bonne plante fourragère pour les prairies de deux ans. Les

feuilles de ce trèfle donnent une couleur verte : les fleurs

offrent aux abeilles une abondante récolte de miel.

Triolet, S. M. V. (Trèfle. j TVey aou bon Dieu, Ca. (chair

au bon Dieu.;

T. repeiis L.

Trr/le rrunpiiiit. Triolet. Tr. blanc, (petit). Tr. de Hollande.

Triolet à trinua. (Trèfle à traîne.) Triolet, V.

Le trèfle rampant figure dans les armes de l'Irlande, qui a

adopté ce symbole, dit-on, à la suite des prédications de Saint

Patrice, qui au V' siècle convertit ce pays à la foi catholique.

Les Irlandais se refusaient obstinément à accepter la religion

nouvelle, et les dogmes qui leur étaient enseignés. Le mystère

de la Sainte Trinité leur paraissait, en particulier, ditticile à

admettre. Or, un jour que Saint Patrice, prêchant dans une

plaine, tentait de faire sur ce ix>int la lumière, sans y parvenir

l'idée lui vint d'expliquer aux assistants le dogme contesté par

une comparaison avec la feuille du petit trèfle rampant, la-

quelle comprend trois folioles distinctes et ne constitue cepen-

dant qu'un seul et même organe. Al.

Page 48: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— w —

'V, hadiiiin ScIiilIj.

TvHh- hui.

Xriol«»t à lillia l>i*ôiiiia. (Tiélle à t^'-te brune.)

T. patoiis Schrcb.

Trèfle étalé.

Ti'îolol à l'oà. (Trt'fle à l'or.)

1 "50. I^otiis ooi'iiic'iilatus L.

'/.',)Z'j;, nom grec.

Lotior corniculé. Lotier pied d'oiseau. Pied de poule.

Gpappietta de tza. (Petite patt« de chat.) Triolet àriii dé réi/. (Trèfle renversé.)

1 4t>. llohiiiia |»s4Mi«loac*aeia L.

Dédiée au naturaliste Rubîni. directeur du jardin des Plan-

tes, à Paris sous Louis Xlll.

Robin ier faux a cacia

.

Bois très dur, résiste à lactiou de l'eau, arbre introduit en

France en 1635. B.

Ac*ai*ia% Ca. Ch.

1 54. Oriiithopus pei'pusîllus L.

ô'&vi,-, oiseau ; -o-Jc, pied : fruit en forme de pied d'oiseau, B.

Ornithope délicat. Pied d'oiseau.

Prîn sinfoin. (Petit sainfoin.)

1 3o. Hippoerepîs coniosa L.

/.r,r,-i.;, chaussure : i--oç, cheval, fruit en fer à cheval, B.

Hippocrépis à toupet. Hippocrépide à chevelure. Hip. en

ombelle. Fer à cheval.

Grappietta de niaret. (Petite griffe des marais.)

Grappictta à chintia. (Petite griffe odorante.)

1 5T. Oiiobpychîs vîeîaefolîa Scop.

ovo;, âne: 5oj-tv, braire.

L'âne brait de plaisir en broutant ce fourrage, B.

Esparcette. Sainfoin des prés. Sainfoin cultivé.

Espesselt*' b'iantze. Espercheltc, M. Esparcctta, V.

Tsoretta, V. (Chevrette.)

Page 49: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

't.)

1 oS. Cîcei' ai'ic'liiuini L.

Cicer, nom latin du pois.

Pots chiche.

Les cafetiers font quelquefois rôtir sa graine pour la môler

au café, Bl.

Pèy iiiedze-tot. (Pois niange-tout.) Pc;/ gorina/ul. (P.

gourmand.)

1 oî>. Viria Leiis Coss. G,

Vinctre, entrelacer : allusion à la tige volubile.

Lens, nom latin de la lentille, B.

Lenfille.

Péjetta à leiif elli«'. (Petit pois à lentilles.) Lintiltia-

Les lentilles ont lineonvénient d'être attaquées par plusieur^

insectes qui éclosent dans la partie farineuse et s'en nourris-

sent. On peut séparer des bons grains les grains attaqués en

les faisant tremper dans l'eau et en rejetant ceux qui surna-

gent.

V. Cracea L.

Pois des champs. Pois gris.

I*èy de niesson. (Pois des moissons.)

V. sepîum L.

Vescc des haies.

Péjetta de sèy. (Petit pois des haies.)

V. satîva L.

Vescc cultirèe.

La vesce sert de nourriture aux pigeons.

Péjetta, M. Ca. V. (Petit pois.)

Pèjetta à sèna". (Petit pois à semer.)

1 60. Lath\mis tiiborosiis L.

'i.u-jhù-j'.) ,je cache: le fruit se cache entre les ailes de la

fleur, B.

Gesse tahèreuse. Gland de terre. Macuson. Anette.

Zezô, M. V. (Morges.) Tarnoila, V.

Les tubercules de cette gesse sont comestibles.

L. sylvcstrîs L.

Gesse des bois. Gesse sauvage.

Page 50: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \(\ —

l*«'*ji<'Ha à j^raiiU' t'olliè. (Petit pois à gr. feuilles.)

Pi'jcttd ili- bol;(tlr. (Petit pois des bosquets.) Zc^c, V.(Morges.)

I^. voiMiiis Hcriili.

(iesse <li( priiitciiips. Orobe printaniiier.

I*<'\- haflia", Ca. (Pois bâtard.)

Pi.siiiii .s;iti\iiin L.

-iToç, nom grec du pois, L. M.Pois riiUirc,

Pi'V <!<' «•iirti. (Pois des jardins.)

L'origine du pois est encore inconnue : .sa culture est certai-

nement très ancienne.

Phaseoliis viilj»ai*is L.

oaT/i/oç, nacelle : forme des siliques qui contiennent les

graines.

Haricot.

Faufioula, Ca. M., fariouhf, (du ].a.\,\n fabula.) Fanjiou-

la à hci-cUirr. (Haricot à la perche.) Fanf. basrhefta. (Haricot

nain.) Faviolon, favioula, V. Fini <li- la fanfioula llivet

hïette. (Fini du haricot, il était blet.)

Jusqu'au XVII" s. on disait /J'cc, alors cette plante reçut le

nom de liaricot, parco que son fruit s'unissait très bien avec le

mouton en haricot.

Ph. naiius L.

Haricot nain. Haricot de Soissons.

Trinetta, Ca. (Trinette.)

Faba viilgai'is M.

Fi'ce commune.Pa°va, Ca. (du latin /«!>«. j

Cette plante a été cultivée en Egypte dès la plus haute anti-

quité ; elle a été introduite eu Europe, selon toute vraisem-

blance, par les Ariens occidentaux. (Alcl.) Elle est encore très

prisée des Arabes de Syrie, nous avons vu près de Naplouse de

vastes champs couverts de fèves fleuries à la fin février 1897.

Page 51: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 47 —

29. Amygdalées.

M» 1 . Aiii\ «;(laliis <*(>iiiiiiiiiiis L.

ù-j:j'jo'jm; , nom grec.

Anidiidu-r.

Fournit le lait dainaiiJos et lliuile d'amandes douces, B.

Aniaiidôy.Cet arbre originaire d'Afiique est cultivé dans toute la ré-

gion t^înipérée de l'Euroiif.

Vii'Z, IVi-sî<a viiloai-is Mill.

Originaire de la Perse.

Pi'c/icr, fr. la pêche.

Les feuilles sont calmantes : la plante renferme de l'acide

prussif/ue, surtout dans les graines, B.

Pct^i't/. (Pêcher.) fr. la pêtze.

1 03. Pi'uuiis Afiiieiiiafa L.

-ory'j-j'j;, nom grec.

AbricotÙT. Prunier d'Arménie. Pline li; dit importé de son

temps en Italie.

Alireeotièy, Ch. de l'arabe tdbirkmil,-, abricotier, fr.

abrecot.

On dit que les abricots donnent la fièvre ; cependant les éco-

liers mangent les abricots par douzaines quand ils réussissent

à se glisser sans témoins jusqu'à l'espalier et ils ne gagnent

point la fièvre.

On emploie les abricots avec leur enveloppe osseuse à la pré-

paration d'une liqueur de table fort estimée : l'eau de noyau,

Ch.

Pi*, .spiiiosa L.

Pru/iii'r ('•plnenx. Prunellier. Epine noire.

Bolossi'V, M. Epcna uèijre. (Epine noire) M. Br. Belossi,

V. Kpeiia iieira, V. Le fruit s'appelle : bolosrhe, (du latin

bidlucea) ou ba"la de péta.

Les fruits de cet arbrisseau sont de la grosseur d'une petite

cerise: ils portent le nom de prunelles o\x senelles. Ils sont

très astringents. Ils servent aux pauvres en plusieurs contrées

à préparer une boisson aigrelette. On les fait fermenter avec

de l'eau.

Page 52: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 4S —Dans les irampagnes les enfants mangent les prunelles lors-

que les premières gelées les ont (iépouillées de leur saveur âpreet les disputent ainsi aux oiseaux qui s'en nourrissent.

Le nom celtique du prunier épineux parait avoir été Belost.Il est encore en usage en Bretagne et dans le Pays de Galle.De Belost vient probablement le nom de belosche. Cette éty-mologie en vaut bien d'autres, Ch.

Pi*, iiisidfia L.

Pi-unici- iircll'r.

Preniolioy. Prcnii, (du latin pruitarium) fruit, prontiia,pi'dind.

Barô, ou baô, grande prune jaune, non de première qualité.Pronnia à poiieij. prune de porc.

» branUe, » blanche.» daiiièjena, » de dames.» v.iok-tta, )) violette.

» baconna, » au lard» 7-anna Viauda, » reine-claude.

P. cloiiiestîea L.

Prunier domestique. Pruneau.Premiollèy. (Prunellier.) Pre/^u". Prouini, S. V. Le fruit,

Preiiiô. Prcmiô. Pronina, V.

P. aviuiii L.

Cerisier. Merisier. (Cerisier sauvage.)Chèreji, (du latin cerasearium. ) Grctaji, (à Fri bourg.)

Ceresi, Ceraisi, V. Le fruit Chérije. Gréta (à Fri bourg.)Le Créateur a fait à l'hornme dans la saison brûlante de

l'été un don bien précieux dans les cerises. Leur suc rafraî-chissant coule avec délices dans les organes altérés. Sa saveurd'une acidité agréable corrige l'acreté des humeurs et prévientles incommodités occasionnées par les grandes chaleurs. Lefruit est si abondant qu'on peut en conserver une partie pourl'hiver soit en faisant sécher au soleil ou à la chaleur modéréed'un four les cerises de meilleure qualité, soit en les mettantdans de l'eau-de-vie. On les conHt encore au sucre : on en faitdes compotes, des marmelades, des confitures.

11 en est qui en préparent un vin agréable, mais qui ne se

Page 53: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 49 —aiserve pas. Par la distillation, on obtient une liqueur spiri-

Uieuse connue sous le nom do Kir.<c/i, Kii'sciiwasi?ei- ou eau-de-cei'ises.

Le meilleur Kirsch se fabriquait autrefois ;i Montbovon,inai«^ dei)uis bien des années on n'en trouve presque plus de cevillage. Par contre dans presque toutes les autres localités dela (iruyère vous pouvez maintenant acheter de l'eau-de-cerisesde Montbovon.

Le bois du cerisier cultivé est d'un rouge assez agréable,mais qui ne se soutient pas : Sa couleur se rembrunit. Lebois de merisier ou cerisier sauvage lui est préférable. Il estdur, pesant, uni, d'un grain serré, d'une couleur rousse foncéeapprochant de celle de l'acajou. Il prend un beau poli, il estfort recherché des ébénistes, des tourneurs, des menuisiers :

les luthiers s'en servent pour les instruments de musique,parce qu'il est sonore, Ch.

Cerasus aeida (îotlet.

Ccras'is, de Cérasonte, ville d'Asie Mineure d'où le cerisierlut apporté à Rome par Lucullus 68 av. J. C.

Giiotticr rourje.

Cherij«» provay<*. Ch,;rij,- i,ud,-!jtè. Br. Graffion. Ca.(Haute Gruyère.

j

Cei*. I>iii'ac*iiia (lod.

Bi<jorri.'ni(.

Chei*ijj<* <>nta'Ï4', Cli. (iralfion.

Cei*. c'api'ionaiia D, C,Gfiiitti-,

C;i>iotta, S. V.

On prête le propos suivant à un habitué du Tilleul de Fri-bourg :

Gros fous d(- paijan, cant se troclw" le pioté chu le grétèy,liaKont pa" <iw; nia du pni rir fjri-tc chu lou niartschi.

Pi*. Pachis L.

Cerisier à fjrappcs. Merisier à grappes. Bois joli. Putiet.Laurier-putiet. Faux bois de Sainte Lucie.

L'écorce amère et astringente peut remplacer le quinquina.Putièy, R. (Merisier.) Poulta, Fouetta, Putiet, V. La

pouta, Ca. (du latin puttis.J Gros croussillion, V. (Grandtroène.) Kresellhon, V.

Page 54: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

30. Spiraeacées.

1 O^. Spii'îM'îi Ai'iiiM'iis L.

TTsiyy., spirale: fruits tordus, B.

Spirrr Ixirlf de r/irrrc. Barbe de chèvre. Barbe de bouc.

lia rl>a tU- I»o<'. Ca. (Barbe de lx»uc.) Bo^rha di' (hurin.

(Barbe de jeune forêt). Hoimn de iiiarct. (Reine des marais).

Sp. lliiiarîa L.

Spirrc nliiKiirc. Reine des prés.

Les abeilles et les chèvres recherchent cette plante avec

avidité.

Csi*aiita fiadze. (Grande fougère.) Ficuhi- à hotii'. (Fou-

gère à tleurs.)

On prétend que les ileurs de la reine des pn:< communi-

quent au vin le fumet du vin Malvoisie La plante est utile,

dit-on. pour le tannage.

On dit l'usage de la racine excellent contre les vers intesti-

naux.

Sp. Filipciidiihi L.

Spirèe Jïlipendulc.

I5a"i'I»a clo l»o«*, Ca. (Barbe de bouc.)

31. Rosacées.

1 C>r>. I>i»\ as <>c*t<>pi'tala L.

SsOr, chêne : la feuille du dryas resseml)le à celle du cliêne-

Dvfjnde ù huit pétales.

I>z«'i'inancly, Ca.

A Moutbovon on le récolte sous le nom de thé suisse, et on

en prépare en effet un thé agréable.

1 CH». Gciini ui'l>aiiiiiii L.

'Ii'j'jv., goût : agréable au goût, B.

Benoîte commune.

La benoîte entre dans la fabrication de la bière du nord, elle

est amère et tonique, B.

Révisa. M. V. (Récise.)

Page 55: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

G. i*ival«' L.

Bviinitc ilr^ nii :ficiiii.i . Ben. aciuatique.

Piipa «!<' l'iau, M. (Pipe de luisseauj Bonnet de Saint

Frautlti'n, Cn. (Bonnet de S. François.) Cappa <lr Capiirliin.

•{Cape de ca|nicin.) l'ipn , V.

I CîS. Hiiliiis s:ix;itilis L.

Rnhci-, roiiu'o. le liuit 'lu lianiljoisiei-, espèce principale, est

l'oiige.

Ronce fies rocaitlc-i. Les feuilles sont astringentes, les

fruits aigrelets. Les Ruljfi.< sont des rioinh', S. (ronces.)

Rion//'. V.

AinhuiiiMlia, Ca. (du latin /ahl/rii.<c"'^) Ainhro /iir. (Hte.

Gruyère) Ca. IinhoiirUle, R.

R. Tclac us LFniinboi!<i('r.

L'infusion des 111. est employée avec succès contre la dyssen-

lerie.

Aiiipèy. A/ii/ti/, \l. R. Aiiipoiiac, V. AitpoïKH', V. R'nai-

jp't, Sav. Le fruit ampu.Infusés dans le vinaigre, les fruits donnent le i-iniihjve

jniiiïboht' avec lequel on prépare le sirop vinaigre fréquem-

ment employé dans les inflammations légères de la gorge, Cli.

Les Russes en font une espèce de n)iel et les Polonais unliydrnnii'l.

11. c*a<'sîus L.

Ronce bleue. Ronce bleuâtre. Ronce à fruits bleus.

Tzatta iniaiua, Rab. (Grandvillard.) (Chatte douce.)

Tscltioiuiéij. (du latin caconui.) Le fruit, la tscliiogne.

isch, {cio italien,) ciog/ie.

Les mûres de cette ronce sont très sucrés : on les recherche

pour la confiture.

R. t*i*iictîc*o.sus L.

Ronce à nn'irr. Mûrier sauvage. Mûron, Mûrier de renard.

Maoui'oiini'y, M. Maotivon nèij (Mûron noir.) Mouve-nèij, Ca. Le fruit, niaoïiron, Ca. V. nia''ron, mouron.

I OÎ>. l^'i'agafîa clatioi* Klirli.

Frayro, je sens bon ; odeur du fruit.

Fraisier clecè.

Page 56: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— l\-l —

Ki'ïa €l«' «'urti (fraise des jardins). Fna/ire (endroit oucroissent les fraises). F/-i(i, Fi-ci/in, fraise du lutin f'ra/jo. AAlbeuve on dit //•/ au lieu de //-m, Ca.

Le fraisier vit six ans, mais pour avoir de beaux fruits, il

faut renouveler les plants tous les deux ou trois ans. Il provient

de rejetons et aussi de semences qu'on obtient en écrasant le

fruit dans l'eau : quand la graine est bien détachée, on la fait

sécher un peu. On la sème avec de la cendre dans une terre

fine et légère: on peut avoir des fruits la nu'nii' aiini-e.

l-\ vesca I..

Fraisier comestible.

Le réceptable, vulgairement appelé fruit, est un dessert

excellent. La racine du fraisier est astringente; elle donneaux décoctions une couleur rouge et les rend apéritives.

Ki'ia, frai/a. M. Ca. Fria, fraia, frnia (plur. friè). V.Fr'ia de hou (fraise des bois).

Linné a appelé la fraise : la consolation du botaniste au

commencement de juillet, solatima botanistaruin incunte

jiilio.

Dicton allemand : Pour une fraise on peut descendre decheval.

1 T 1 Poteiitilla Aiisei'iiia L.

Potentia , puissance.

PotendUe, Ansérine, Argentine. Herbe aux oies.

Anlzentena (argentine;. £"/•// à la rlUacalèi/re.

Dans le Nord, on mange l'ansérine comme herbe potagère;

ses racines ont le goût du panais.

P. Toi'iiieiitilla Scop.

Tormentille. Potentille tormentille. Blodrod. Les racines

sont aromatiques et astringentes.

Ti'oiiK'iiti'Ilia. M. Toiir/iuiifï'i. M. TounnaintcUia. V.

I Tr5. A^i'îmoiiîa Kiipatoi-ia L.

A&'/iuov, taie de l'œil : la plante, croyait-on, guérissait les-

taies de l'œil. B.

A i<ireinoine enpatoire.

Astringente, résolutive, elle est employée à l'extérieur dans

les luxations et les foulures (en gargarismes, contre les mauxde sorse).

Page 57: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :;;{ —

Ag'i«iiiii<»iiiiiii4», Ai/riiiii)iiic Ca. Cli. (rrintoinc Ca. (du

latin it;/ri/ii()iii(i i.

Un étynu)li)gisti3 lait venir ce mot du giee àyoto,-, sauvage,

•et '/ovi'A-, solitaire: allusion à la localité de la plante.

Un autre étyniologiste nous donne une autre version que je

préfère. L'Aigrenioiiie, nous dit-il, composé d'un mot latin et

d'un mot grec, peut se traduire par relif/ieusc des champs.

Comme raigroiiioiiie est salutaire et bienfaisante, j'ai pensé

que la reconnaissance lui avait fait donner ce nom en l'hon-

neur de quelque bonne dame et compatissante sreur hospita-

lière. Un malade, sauvé ])ar les soins de l'une d'elles, songea

sans doute a sa bienfaitrice, cachée comme une plante à l'om-

bre des buissons. Elle était pieuse, charitable, naïve: nommerune plante utile du nom qu'elle s'était choisi, c'était laisser à

•celle qu'il vénérait un monument indestructible de sa recon-

naissance.

Dans la (jruyère, on se sert de l'Aigremoine pour fumer et

engourdir les abeilles, lorsqu'on veut visiter les ruches et en

•extraire le miel. Cette fumée n'est pas nuisible et doit être

préférée à celle du tabac. Ch.

Sous l'écorce de la racine de l'Aigremoine, on trouve uneJarved'uii beau rouge. Les tiges et les feuilles bouillies donnent

une couleur très vive et solide. Ch.

174. Uosa liitea Mill.

Rosfi , nom latin.

Rose Jatiiir.

Rouja (Izônc. (Rose jaune.) Ro.-rj/ à cllinu (hônr. (Ro-

•sieur à tleurs jaunes.) Rosm', Rouca, V.

La rose a été considérée de tout temps et chez tous les peu-

ples comme la j-ciiœ des Jlcurs. Dans les processions du St-

Sacrement on jonclie le sol de feuilles de roses.

\\. cliiiiiotoi'iim iliuiil.

Rose.

WayÀ-x do hossoii.La rose, ronfjc fait la base de plusieurs préparations astrin-

gentes ou purgatives fort usitées, comme la ronscrce de rose, le

miel rosat, le sucre rosat, le vinaigre de roses.

L'eau de roses et l'essence de roses obtenues i^ar distillation

sont employées dans l'Inde de temps immémorial ; elles n'ont

•été connues en Occident que depuis le XI" siècle : les plus esti-

mées viennent encore de la Perse et de Tunis, Bl.

Page 58: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

..ï

l\, c*;iiiiiiii L.

Rosf (/<:< c/iieits. Eglantier. Eglaiitine. Gratteroii.

Le réceptacle charnu, qui contient les fruits, fournit une-

const.'1've astringente.

€vi'ata-<*ii, M. Br. Ca. (du latin crdlnu/u.-i.) (in((a-c(/, V-

(Gratt^ron.) La rose «^ijlantine est la plus gracieuse, la plu»

délicate et la plus suavement odorante des fleurs de nos haies.

L'églantier sau^ âge a donné quelques variétés cultivées dans^

les jardins ; il est surtout un excellent porte-grefîe, sa tige vi-

goureuse donne une vie nouvelle au.\ races étrangères, venues^

de rOrient. qui s'épuisent si rapidement dans nos froides con-

trées de l'Europe centrale.

Superstition. Il en est qui s'imaginent que la petite pelote

de mousse rouge qui croit sur les brandies de l'églantier guérit

des hémorrhoïdes, ceux qui la portent... dans leur poche ! ! D-

31. Sanguisorbées.

I "/o. Alc'heiiiilla ai'veiisis L.

ùj/-jj.i/.f, . alchimie. L'alL-iiimie qui jadis faisait usage de-

cette plante lui a donné son nom.

Ah'lù'tiiiUc (les jucluTcs. Perce-pierre des champs.

l*ouai»ia l'oza", S. M. (porte rosée). Porta ronsaya, "V.

Les alchimistes avaient cru trouver dans la rosée recueillie

sur ses feuilles un adjuvant pour la transmutation des métauxvils en or. L.

A. vul^ai'îs L.

Alc/u'milk' contmunc. Pied de lion. Porte-rosée. Manteaude Dame.Pouarta i'oza% ^L Ca.

On peut manger ses feuilles au printemps.

A. alpiiia L.

AlrhèiiiiUc (1rs a/pcs.

Arclzentena, M. Ch. (argentine). Arzrintcna, V. Pouar-ta ro^a" de inoutiujnc.

Elle est souvent extirpée par les herboristes qui la font entrer

dans la composition du thé suisse, Ch.

Page 59: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

1 IrG. S:tn;;-iiisoi«l):i <»t'ti<*iii:ili.s I..

S'irhi'ii, j'aljsorlH' : .<inn/in.<, s;mi: : plaiiti' >\\\i altstirbo le

sang, B.

S(ini/iii.<orlir n//i,-iiiri/r. Pi nipiiielle des pn's. Pimprenelledes piés.

l^iinpiiK'lla. Br. Ca. l'iiujircnclht. K^jutrcct^d li<itha'''iL\

C'a. (Esparceno bâtarde.)

Les fleurs s'emploient en teinture et donnent un très beau

gris sur la soie, la laine et le coton, Bl.

La plante doit son nom à ses propriétés \ ahiHiaires. Onl'applique fraiclie sur les plaies, et sèciie, sur les ulc«''res.

32. Pomacées.I Tl. M<'.s|)iliis j»eiMiiaiiic*a L.

•j.i'7'j:, moitié : tti/o--, boule: fruit en demi boule, B.

Xr/Uer rui/ini'in. Mesplier, Aleliiminier, {it((Jf', en celtique,

tronqué.)

Xihlio, Ca. \'. Mnhliri/. R. Poinnictta friiu/ja. (Petite

IX)mme frangée.)

Pour iiàter leur maturité, on tient les nèfles sur la paille,

on les fait h/citir.

M. Oxvaoaiitlia (laitn.

Ci'ataegus Oxvacaiitha.y.c,7-rj:, 'ji'jw, force des chèvres : allusion au.x jeunes pous-

ses que les troupeaux brouttent avidement, B.

Aubépine. Epine blanche. Noble épine. Epine fleurie.

Epena b'iaiitze, (épine blanche.) Ailh/, V. (Alpes).

Epena hUianiza, V. Chei/mct, Br. 'haie.) PerdiUet, poamet-

ta, V. St'cLnettd, V. Le fruit : ClwipiKi, Ca. Pre à bon Diu.

(Poire du bon Dieu.)

L'aubépine forme des haies vives très fortes : si on la taille

avec soin, on obtient une haie naturelle excellente.

M. iii<>iiog\ lia Jacq.

A'ibrpinc (1 un st'iil sti/le.

Chèyiiietta, Ca.

1 Tîl. Cydoiiia vulgaris Peis.

KvrWv, ville de Crète, patrie de cet arbre.

Cofjnasiier. Coignassier. Coignier.

Page 60: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :»i; —

Le fruit, le roliii/, est comestible, astringent: en médecine le

sirop (Ir roiiif/ s'emploie ccnitre les diarriiées rebelles.

Cug'n«»y. Finit: Prr n ri'hi. (Poire veloutée.)

Les conserves et la pâte de coing, aussi nommée i-uiii/ma-,

sont très recherchées et jouissent d'une n'-putation bien méritée.

IHO. INiMis Malus L. i;ic.mI»;i)

(Pi/ras, nom latin.) Boscarinum malum C.

Pomiiiicr, Pommier sauvage, ou bouquetier. Pommier à

fruits aniiMs.

Bolzii'oiièy, Ca. (du latin hoscarinum) Botsèroinii'ij, S.

Bouct^cncii, hcut^cnei/, V. Le fruit : liot;rrin, S. Le ntelr.

11 faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées,

Le beau pommier trop fier de ses fleurs étoilées, V. Hugo.Le type sau\age a donné naissance à diveises variétés culti-

vées, dont on classe les fruits en deu.x catégories : d'un cùt<N

les pom/ncs à couteau, à saveur demi-aigre, demi-sucrée, em-ployées pour la table ; de l'autre les pommes à cidre, douces

ou amères, servant à la fabrication du cidre, boisson fermen-

tée, vin de pommes. Les cidres de Normandie sont très estimée.

Le cidre se prépare avec le suc fermenté de la pomme : on

emploie surtout les nombreuses variétés de la pomme sauvage,

acides ou amères.

La préparation en est bien simple. On broie les pommesqu'on laisse ainsi amoncelées pendant quelques heures, après

quoi on les porte au pressoir. Le jus, mis dans des tonneaux,

entre en fermentation au bout de deux ou trois jours et rejette

une écume rougeâtre. Lorsqu'il n'en coule plus, ou bouche les

futailles, et l'on obtient du cidre furt, si on le laisse sur sa lie,

ou bien du cidi-e doux, si on le soutire aussitôt qu'il est clari-

fié.

Les variétés de pommes les plus fréquentes chez nous sont :

Poiiinia rciietto. Po)nmes reinette.

»

Page 61: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— a/ —Pomma poupcm-tta

.

Pommes petit pépin

» fosr. )) rose.

» i/i'o.<r/tiiiuiii. )) grande.

)) '/iiarl jicndic

)) Ituint;!' » blanc-lie.

P. malus aiii:ii'a [)vr.

Poiiiinicr (U)U'i'.

Poiiiiiièy. MotKirdè ri. (t<"'tecle veau.) MclcL Mclei:!. V.

P. eoiiiiiiuilis L.

Poirier coinm un.

Bliècrhenèy, Ca. (de blanc, diminutif). Blcscnrij, V.Pèrèi/, Ca. Anoultrn, Vnnntro, M. Aoiiltro, Vnnnltro, V. Lefiuit, h/irchon, (du latin hliteonem ).

Il faut aux poiriers une terre argilo-siliceuse, profonde, unpeu fraîche, mais non humide. Les poires précoces viennent

mieux au levant : les poires tardives et celles dites d'hiver,

préfèrent l'exposition du midi.

On se sert des fruits du poirier sauvage, qui sont acerbes

pour tàive du poirr, rinrnct (vin couèt), vin cuit. On en fait

aussi du cidre.

Le bois du poirier est d'un grain fin et serré, il n'est jamais

attaqué par les vers. Après le buis et le cormier, c'est un des

meilleurs bois dont on puisse se servir pour la gravure et la

sculpture: teint en noir il ressemble parfaitement à l'ébène.

La greffe des poiriers est très ancienne : les Romains la con-

naissaient. Virgile dit en effet :

Insert', Daplini, puroè : carpent tua poina nepotes.

Greffe, Daphnis, les poiriers : tes petits enfants cueilleront

les fruits.

181. Soi'bus aïK'iipai'îa L.

Sorbco, j'absorbe.

Sorbier des oiseleurs.

Les fruits servent dans le Nord de l'Europe à fabriquer une

boisson ferment<'e, B. On a employé autrefois lécorce contre la

dyssenterie.

X«»my, M. Ca. Br. Tenialla. Tenir, V.

Le bois des racines sert à faire des cuillers et des manches

de couteaux.

Page 62: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 58 —

S. AiMîi (iiaiitz.

Soi-hli-/' (l'ouc/iivr. Alisier. Aiiirelier. Fruit, ^^//;!t'.

Le bois est tiès dur, les rameaux servent à faire des flûtes.

Les merles et les grives sont friands de ses fruits, B.Ailly, Br. M. R. (du latin (irùi, la mutation du /• en / est

fréquente.) Le fruit Co/fV), alise) est astringent.

Le bois de l'alisier est estimé, on en fait des vis de pressoiret de moulin.

AiiK'laïK'liici' Auloafis Mimch.(//,/£«, pommier, vy/jij, étrangler; fruits âpre, B.Aiiirlfiiifhicr vidgaire.

Miisson. Mieusson.En vieu.x français Musse, cachette. Ses buissons serviraient

de cachette aux lièvres. Sav.

34. OnagrarJées.

IS'S, Kpilohiiiiii .spicatiiiii Lam.

£-i, sur, '/.'jSoç, silique : la corollo est placée au sommet de

l'ovaire.

Epilobe en épi. Osier fleuri. Laurier de S. Antoine.

Sala'i'da tli- lèvra. (Xicolet.) (Salade de lièvre.) Ple-

riicnste, Sav.

Les lièvres sont, parait-il, très friands de ses feuilles.

1 80. Oeiiothera bîeiiiiis L.

^/ioK, proie: ô'vo;, âne: proie des ânes, B.

Onagre bisannuelle. Herbe aux ânes. Raiponce rouge. Jam-bon du jardinier. Mâche rouge.

On croit faussement que les ânes ont une préférence mar-

quée pour cette plante. Bl.

Taha ]>atha% Ca. (Tabac bâtard.)

IST. Cireaea Liitetiaiia L.

(Cireé, magicienne.)Circéc (le Paris. Herbe aux sorciers. Herbe à la magicien-

ne.

Erba y vatidèy, Ruf. (Herbe des sorciers.)

Cette plante a joué chez les Druides et jusque dans le moyenâge un rôle important. Elle entrait dans la composition des

Page 63: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— :)«.) —

philtres, on l'employait pour opérer des malélices ou conjurer

des enchantements.

ISS. Trapa iiataiis L.

Cette plante est naturaliste dans l étang de Tnippcs.

Chntaifjnr d'cnn. Trutîe d'eau. Macro, Cornuolle, Echardon.

Saligot.

I*«*tiet d'i'llian. (Piquet d'étang). T;arha>jiic iH' tonr-

hicrr. (Cliàtaigne des UJurbiéres.)

Les fruits se vendent en Italie sous le nom de noix jésuites.

35. Haloragées.

1SÎ>. .Myi'ioplivlliiiii vi'i'tif'illatuiii L.

yj'ù.vj^ feuille: y.jstoç, innoniltrable.

MijriophijUe certicHU'. Volant-d'eau.

Rat ta «!«' rîo. (Souris de ruisseau.)

40c Tamariscinées.

lî>o. Myricaiûa gc'i*iiiaiiii*a Desv.

7.Jiov, parfum; plante odorante, B.

\itjririiire f/ermaniqiœ. Tamaris, Tamaris. Bois sent bon.

Tainari, Ca. Taïubri, R. (du latin tainariscns.) Bon à

chentia. (Bois de senteur.)

(Sur les bords de la Veveyse, de la Sarine et de la Gérineen

petite quantité.)

En Alsace on perce les rameaux avec un fer chaud et on en

forme des tuyaux de pipe, Bl.

41. Philadelphées.

lOfî. Phîla<lc'lphii.s ooi'oiiai'îus L.

yù.rjç, '/h'/.'fo?, ^'*'f6 dinn, B.

Seringat commun (odorant.) Ser. des jardins. Jasmin bâ-

tard.

Citronolla, M. V. (Citronelle.)

42. Cucurbltacées.

lOT. Bi'voiiia «lioïfa Jacq.

5oi«, je végète avec force, B.

Èrijone <lioï'iiie. Couleuvrée, Colubrine. Vigne blanche,

Page 64: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— VA) —

Herbe des foninies battue-^. Fausse tMiloquinte. Navet du diable.

Ki>l»:t (l'<»ii(4»ii, M. Ca. (Herbe d'automne.) liri/ 'l'ét/iong

M. (Racine (ri-laiiir.) Cm/rctfti de hns.^oii. (Petite courtre des

buissons.)

Le suc de la hri/onc a une telle acidité, qu'il agit sui- la peau

comme un vésicatoire.

Uv. allm I..

Bri/oiic hhinr/ii'.

Cai<li*a hàtai'da, (Courge bâtarde.) fioi (l'Eitmi, V.

(Racine d'étang, j

Ciieupbita Pepo L.

Coar;/c ordinaire. Citronille, Grande citronille. Pépon,

Giraunion.

Coudra, M. Ca. (courge.) Qi-i-dra, R. Cudron. M. R.

La courge citronille nous est venue d'(;)rient.

C. cîti'iiliis L.

Pasic'/ac, melon d'eau.

Bai'heiua. M. Burhiiiiin, V. lau Vully.)

Ciieiiiiiis satîvus L.

Co/icoinhrc cnltirc. (Krtiinon des Indiens.)

Cudpetta. (Petite courge.) Cadra à hôthon. (Couvge à

bâton.)

Ce fruit confit dans le vinaigre est un condiment bien con-

nu sous le nom de cornichott.

42" Begoniacées,

Bégonia discoloi* H. Bi-.

Dédiée à M. Bégon, né en 1633, gouverneur de Saint Do-niingue, L. ^L

Bi';ioiiin

.

Bég-ouia .

43. Portulacées.

1 Î>S. Poi*tul;ic*a olcraeea L.

Porta, porte : fruit s'ouvrant par une petite porte, B.

Pourpier potager. Porcelane.

I*oi*cM»ls\iiiia, M. V. (Porcelane.)

Page 65: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— r,i —

44. Paronychiées.

^Orj. T<'lophiiiiii iiiijx'i'ati L.

Tèlèphe, bleï^^^é au ^iiège de Troie.

Tvh'p/itiiii). Urpin reprise. Joubarbe des vignes. Fève grasse.

Herbe au eharpeutier, à la coupure.

Rt*pi*aison, V. (Reprise.)

Cet orpin entre dans la composition de /'ur'/i/fhn.'^/ii/t'.

45.'' Hydrangées.

Hvclraiigea liurtensia L.

jo'o:,, eau : '/-/yo.-. vaisseau ; fruit semblable à une urne.

Rose il II Jupon. Hortensia.

Hortensia".Ce ciiarmant arbuste, l'une des conquêtes du règne de Napo-

léon, fut dédié à sa sœur, la princesse Hortense, qui lui a don-

né son nom.

46. Crassulacées.

20G. Se<liiiii Aiiaoaiiipseros L.

Si'dcre, s'asseoir : plantes qui reposent sur des pierres.

Ovfjiii à fil. vomies. Sédon. Fève épaisse.

Rèpreysa, M. (reprise). Repro.isa, V.

S. alhuiii L.

Orpin hlaiir. Trique madame. Vermiculaire. Pain d'oiseau.

Papa eolon bïan, S. Papa colon, V. (?). ÇaJ'iè de

ratta, Ca. Fan de rata. (Pain de souris.)

S. clasyphylluiii L.

Orpin à fit. èparses.

Ei>I>a de S. Djjean, Br. (Herbe de S. Jean.) Resin de

ratlfi, V. (Raisin do souris.)

S. afi'o L.

Orpin acre. Vermiculaire. Joubarbe acre. Pain d'oiseau.

Poivre de muraille.

L,ia, "V. (Jura.) Papa colon, V. (?) Perrateni, "V. Resenet,,;><,'„ ,// rntui, V. (Raisin de souris.)

Page 66: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

(;i>

*<^OT. S<'iii]>4'i*i i\mil :ii*:i(*liii<>i4l«'iiiii L.

Viro, je vis ; scni/wr, toujours : (11. toujours vertes, B.

Jonbarlic ('< ioUc d'((r(ii(jnèc.

IVid (r^d'a^iie. (Nid d'araignée.) Ei'ba n l'aragne.

(Heibe de raraignêe.)

S. li'ftormii 1..

Joaltarbc des roits. Artichaut sauvage. Herbe aux cors.

Artichaut des murs.

Jori.-i barba, barbe de Jupiter : fonne de riiillorescence.

Plante acre, astringente, vulnéraire, employée contre les

brûlures, B.

Lalin, M. V. Evba don tcnèi/cro. (Herbe du tonnerre.)

Ufjnoii de Si', V. Iijnon dû thè, (Oignon de cerf.)

Superstition. La plante placée sur le toit d'une maison pré-

serve les habitants de la foudre.

47. Cactées.

Opuntia iKiiia Vis..

Xopat nain. Raquette.

^laii. (Main.) Ei'ba à la inan.

En Palestine les Cactus forment des haies impénétrables qui

défendent les jardins et en ferment l'entrée aux chacals. Ils

atteignent une hauteur de 2 à 4 mètres.

Chez nous le cactus est une plante d'ornement qui ne fleurit

que rarement, et demeure stérile.

48. Grossulariées.

:îiOÎ). llihes iiva ei'ispa L.

Ribon, mot arabe, aigre : le fruit est acide. B.)

Gro.<eiller. Maquereau. Gros, épineux.

Grejallèy. Grèchctèj/. GvejaUèy de curli. Grcsala. Ein-

grcsala. Crochatèy, Ca. R. Grosala, V, Le fruit Grejallo.

(du latin grosclla. ) Crochata. (Petite crosse.)

Le suc des baies du groseiller à maquereau donne un vin

agréable.

R. nig-imin L.

Cassis. Poivrier. Les fruits donneut le sirop de cassis. Gro-

seiller noir.

Page 67: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 03 —Rf'xiii ui'y. (Raisin noir.) /x'rcfn i/r hoc. (Raisin de Ijouc)

C(i.<.<i.

Les parois du iruit sont parsemées de vaisseaux remplis d'unfluide aromatique très actif et d'une odeur peu agréable, tandis

que la pulpe renfermée dans leur intérieur est aigrelette.

Les fruits infusés dans l'eau-de-vie avec du sucre donnentle ratatia connu sous le nom do r(ts.<i.<.

1\. iMihi'iiiii L.

lici.-ii/i </(.' mars. Groseiller à grappes. Castillier. Gadellier.

Le fruit est comestible, il sert à faire une boisson alcooli-

que usitée dans le nord, que l'on nomme vin de groseille, B.

Rezonet. /?'.•.-«'/( c/è ma". (Raisin de mars.) Recourt roi/-

-•o«. (Petits raisins rouges.) ( Rc.-iii, du latin j-accimts.j

48'' Passiflorées.

Pas.sitïoi'a ffi'i'iilca L.

P((.-<.-<i()iiis /l<).<, tleur de la Passion : allusion aux divers ins-

truments du supplice du Sauveur représentés par la plante : la

couronne d'épines par les filaments pointus de la corolle : les

clous et le marteau par les anthères et les stigmates élargis :

les cordes par les vrilles de la tige.

Fli'i/r </(' /ri p/is^ion. Grenadille, Passiflore.

Clliau <lè la passion.

49. Saxifragées.

On croyait autrefois que les plantes avaient reçu la propriété

de combattre les maladies avec lesquelles chacune d'elles pré-

sentait une relation quelconque, un rapport plus ou moins

vague.

C'est ainsi que les espèces à fleurs ou à suc jaunes avaient

la réputation d'être efficaces contre la jaunisse ; celles dont les

feuilles affectaient la forme des lobes du foie étaient préconi-

sées contre les maladies de cet organe ; on recommandait dans

les affections des yeux les fleurs qui offraient des taches sem-blables à un œil.

Cette croyance, dite (hcti-int' des siijnntnrcs, était admise par

beaucoup de médecins, et c'est ce qui explique l'abus invrai-

semblable que faisait l'ancienne tliérapeutique des plantes les

plus insignifiantes.

Page 68: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— Ci —

Les stt.iij'i-ni/r.<, petites plantes lierhacées qui croissent de

préférence parmi les roclieis, étaient considérées, d'après ce

préjugé au moins singulier, comme propres à broyer les pier-

res de la vessie. Aie.

i:^ 1 <l. Saxilfi'ii^ii l'otiiiKlit'oli;! L.

Frarif/o, je brise : .•^t( jiiih, le rociier : plante qui croit dans

les anfractuosités des rochers.

Sarifraf/e t' fil. rondes.

Orhn «•hiii eo€l«»r**, Ca. (Herbe sans couture.) Erha àtheint cof/ci-c. (Herlje à cent coutures.)

On l'emploie dans les coupures, à tort ou à raison, nousl'ignorons.

S i 1 . Clii'vsosph'iiiiiiii altiM'iiifoliuiii L.

/:,j7Ôç, or: -r-A'/iv, rate: lleur couleur d"or, dont on s'est servi

dans les maladies de la rate, B.

Dorinc n /11. nltcriir.<. Saxifrage dorée.

CwiM'ini' d«' (crapaud. (Larmes de crapaud.) Erba à la

(jotla d'ouà. (Herbe à la goutte d'or.)

50. Ombellifères.

Le nom patois qui désigne les ombellifères en général est

culio

.

^13. Saiiicula eui'opaca L.

Sanarc, guérir: propriétés médicales, B.

Sanictr d'Europe. Toute sainte. Herbe de Saint Laurent.

Sarnieto. (Sanicle) M. V. Sarntrlo, M. V.

Dicton : Qui a la bugle et la sanicle

fait aux chirurgiens la nique.

Asti'anlia iiiajoi» L.

'•TTcov, y.vTtK : pareille aux étoiles, B.

.{<fronce (grande). (Jtruche noire. Radiaire, Sanicle femelle.

Berà, M. Y. Gueiranicr, M. V. Ethè'jla dé inarct. (Etoile

de marais.)Farrar, botaniste Vaudois a écrit sur l'astrance une page

toute embaumée de la douce fraîcheur d'une matinée passée à

la montasne :

Page 69: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 65 —

« L'astrance annonce la flore des alpes : c'est l'avant-garde,

« et je salue toujours cette fleur d'un regard, quand je ne la

« mets pas à mon chapeau, ce qui arrive le plus souvent. Cho-

« se singulière, dès que je l'ai aperçue, je dépouille l'homme« soucieux, je m'allège de tout ce qui pourrait assombrir ma« liberté, je jette tout mon lest, comme un aéronaute qui vou-

« drait s'élever à tout prix. Ce n'est pas une petite affaire que« de dépouiller l'homme soucieux, l'homme que la vie tient

« cloué aux réalités, et j'ai eu parfois de la peine à y parvenir:

« aussi prenez-y garde, si vous ne faites pas de vaillants efforts

« pour vous débarrasser de lui, il vous suivra par monts et par

(( vaux, il vous harcèlera, et rien ne vous profitera plus : pour

« une averse, pour le moindre contre-temps, pour un rien,

« vous vous découragerez et vous redescendrez fatigué, ennuyé

«et maussade. Croyez-moi, jetez tout votre lest.» Favrat :

Mélanges Vaudois : au Grand Muveran.

^ i^. E]i*\ ]i<;-îuin alpiiiuni L.

h-jy/'x, rejette : propriété de la plante.

Ch(i.r(l(>n-H<il(ni(l. Panicaut des Alpes.

Tzerflon bleu, Ca. V. (Chardon bleu.) Bi t.-enlon, Ca.

(Beau chardon.) T^rràou hèni. (Chardon béni.)

S 1 O. Cîeuta vîi'osa L.

zizjç, énergie : plante à suc énergique, B.

Cigïie cireiîsc. Cigiie aquatique, (plante très vénéneuse, nar-

cotique.)

Tzaffouillet elè mai'ot. (Cerfeuil des marais.)

îi 1 T. Peti'oselîiiuni sativiiin Hof.

ri-ov. pierre : tiaivov, persil : plante que l'on trouve parmi

les pierres, B.

Pierra-chet, Ca. (Persil.) Pieirasset, Piairosset, V.

Apiô, M. (du latin aplnm.j

Les lièvres et les lapins mangent le persil avec avidité, mais

il est funeste aux poulets et surtout aux perroquets. Bl.

Le persil est un condiment universellement connu, sa pre-

mière patrie semble être le midi de l'Europe. Le persil a obte-

nu droit de cité dans tous les jardins potagers. Ses feuilles

servent à assaisonner les aliments, sa racine peut se manger

crue ou cuite. r,

Page 70: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— (w; —

*^ 1 1>. Apiuiii ^i':i\4M»l<>iis L.

AfiDii, eau, en celtique: plante d'eau. H.

Cricri ixiorunt. Céleri commun. Aciie odorante.

(Racines et fruits apéritifs, 111. mangées en salade, B.)

t]li«'l«''i*i. (Céleri.) AI;o. (Ache.) du latin tijamn. Apio, V.

Les cuisiniéies ne manquent jamais d'en mettre une feuille

dans le bouillon, Cli.

^^7. PiiiipiiioUa Aiiisiiiii L.

Bini, deu.Y : jicnmœ, ailes : feuilles à deux ailes, B.

Aitis, (fruit stimulant, B.)

I^'èynis. (Anis.)

L'anis est originaire d'Egypte : ses graines aromatiques

entrent dans les pâtisseries, surtout dans les (/rctf/ces d'anis^

et dans la liqueur, nnisrftc.

Piiiipiiiflla iiia^iia L.

Boiicatjc majeur, à grandes fleurs, B. Gr. pimpinelle. Bou-

quet! ne. Boucqueline. Persil de bouc.

Rèy «1«* ho<«, M. (Racine de bouc.) Rèy à lotzct, Br. Raidv hocro, V.

^^G. Cai'uiii Cai'vi L.

-x«oy., tête : fruit, B.

Cutnin. Carvi des près. (Altération de Quamoun, nomarabe.)

Tsaïfi, M. Ca. Br. V. (du latin Carri.) Sti-ri, Sav.

La graine du cumin a une odeur fort«, mais agréable, une

saveur aromatique et piquante. Les orientaux font entrer le

cumin dans tous leurs ragoûts. Les Pharisiens se glorifiaient

d'en payer exactement la dime.

C. Bulbocastaiiuiii Koch.

Carci, noix de terre. Bunion bulbeux.

Kok<Hta, V. (Jura.) (Petite noix.) Facôto, Sav. (Petite

fève.)

S30. Bupleuruni faleatuni L.

77/rJ5'y., cote; 5o-:ç, bœuf: forme des ill. qui ont des côtes

très saillantes, B.

Buplccrc en faulx. Percefeuille en faulx. Oreille de lièvre.

Astringente, vulnéraire, racine fébrifuge, B.

Cutietta de lèvvra. (Petite berce de lièvre.)

Page 71: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 07 —^rî 1 . Oi'ii.miiMk' PliclhiiKli'iiiiii I.;im.

'.M;. Heur: o.wç, \iti: IIl'Ui- vitieu^u, B. '.ij'/.i, qui tue entraître, iv.ij. Iioniiiie.

Oeufinr/ii- /i/n'llfiiiilric. (). a*iuatique. Fenouil deau. Cigiie

aquatique.

AIof4'i*<*iia, Br. (Qui fait mourir.) MatiTcim, S. Man-H-n/iit, V.

Cette plant* est très vénéneuse: elle est dangereuse pour les

animaux qui l;i bii'ut^'nt. surtout pour les clievaux, Al.

^3^. Aethusa C\ iiapiiiin !..

y.'.h'jTT'.t, j'allume : poison, B.

Kthuëc. Ache des chiens. Petite cigiie. Faux persil. Persil

•des chiens. PtTsil des fous.

(Vénéneuse et très dangereuse, employée en médecine, B.)

I*iei»roc*het aou tzin, Cii. V. (Persil de chien.) Pieir-

rosset batha'. (Persil bâtard.)

M. Chenaux a consacré un de ses « Petits traités de bota-

nique populaire » à Irtliiise (les jardins.

Relevons ces mots de la préface :

«Comme on connaît le savant à sa bibliothèque, de mêmeon connaît la bonne femme de ménage à la tenue de son jardin

potager : aussi le vieux proverbe gruérien dit avec raison :

Curti mônet,

Scrcc/tta mônatta.

Ce que je traduis poliment par ces mots :

Jardin bien tenu,

Servante diligente !

<Jn confond assez facilement Téthuse avec le persil : l'éthuse

•diffère par l'odeur fétide quelle exhale quand ou froisse ses

feuilles entre les doigts et par la couleur de ses fleurs qui sont

très blanches, tandis que celles du persil sont d'un jaune ver-

<iàtre. Les feuilles du persil sont d'un vert clair et gai, celles

de la petite cigiie se font remarquer à leur couleur verte obscure.

t$33. Fœnîfulum officinale Ail.

Fœniim, foin.

Fenouiloïliritial. Anison, Aneth doux.

Kanà M. Faun rosset. fami (du latin fu-niculninj. Lesgraines de fenouil sont très parfumées et s'emploient pour la

préparation des liqueurs, telles que Vanisette et la. fenouillette.

Page 72: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— r.8 —

t$:)7. Alhani.iiila ciM^li-iisis L.

Athdiiuifi, lioin (l'une montagne de Crète ou de Sicile, oùcroit la plante L. M.

AthdiiKiiitc lie Crète.

Choi'iiioiitin Br. (serinontain). Ri-n à l'on. Ca. (racineà l'or). Rai à l'or. V. (Château-d'Œx).

338. I.i^iistÛMiiii I.<>visti<*iiiii L.

I^<'Aisti<*iiiii ofiic'iiiah' Koch.

Ar/v-Ttz/i, Liguiie, liabitation de la plante.

Lecare, soulager, propriété de la plante.

Liccche officinale L. commune. Céleri de montagne. Achede montagne.

AIko m. (ache;. Passa- meirho M. (passe- médecin),L'atso V. Passa maidjo V.

340. Moum Athaiiîaiitîouni Jacq.

a£tov, petite fleur.

Mèon athamante.

Ratheua à Toa M. (racine à l'or). Rassena à l'or V.

La racine du Meum était autrefois employée en médecine

comme stomachique.

M. Miitellîiia Gârtn.

Mrnn mutellin.

]\Ioiitérena (mutelline) (du latin niutellina). Elle fait

donner à la vache un lait abondant.

944. Ang-elica sylvestrîs L.

«/•/c/.oç, ange: allusion à des vertus merveilleuses, L. M.

An(/èli(/uc des forêts. Ang. sauvage. (Les feuilles peuvent

être utiles à l'entretien et à l'hygiène de la bouche.).

Bon lohi (loyi) M. Ch. Bonlo/ii,\. Einseleka V.

Les montagnards cueillent Vaurjclica montana, Schleich.

Ils hachent cette plante et la mêlent au sel distribué au bétail.

Le sel est contenu dan.s un sac de cuir appelé lohi, loyi, d'où

le nom de la plante bon lohi, Ch.

Les Italiens attribuent à cette plante une efficacité souve-

raine pour la guérison de la gale.

Page 73: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

C!) —

^46. Pf'iK'iMlaiiiiiii Osti'utliiiiiii K OCll

)io'.j;jtt, je donne : rriz»;, poix : plante à odeur de poix, B.

Inipcnitotrc coininunc. Imp. des montagnes. ^Autruche.

Aiiti>ic«a (anthrisque). Dièf/ra" M. (diarrhée). Gayra" M.Rvi/ (lou dièi/ra'' (racine du guerrier). Anlricha V. Caira V.

LentreJfiUd V. Af/nia. Ai/ru : en Italie, Agrume, cédrat, Sav.

La racine est très employée en médecine populaire du bétail

dans notre canton. Elle contient un suc laiteux, acre, d'une

odeur aromatique particulière, et une huile essentielle exci-

tante, préconisée autrefois contre la lièvre muqueuse, le cancer

et le (leliràirn treniens.

Sa poudre entre dans l'orviétan et l'eau thériacale : on l'a

nommée (Hcinuin rcincdium, mais son usage a vieilli,

P. palustre Moncli.

Pcuccdane des marais.

Cutîa de inarai»; (Berce de marais).

P. Ct»i»vai»îa Cuss.

Penci'daite des cerfs.

Cutia de Ihé (Berce de cerf).

P. ofiic'îiiale L.

Peucèdan officinal. Fenouil de porc. Queue de pourceau.

(Les pourceaux le reclierchent avec avidité.).

Cutia ,d«' i»ra" (Berce de pré).

24^7. Anetliiiiii gravcoleiis L.

ovrM'j, anis, B.

AnetJi odorant. Fenouil odorant (fruit employé comme con-

diment, B.).

Anis Ca. lù/nls. Cxtia à l'ctnis. Fanau V.

Cette plante était pour les anciens le symbole de la joie; ils

se couronnaient d'anetli dans les festins.

948. Pastiiiaca satîva L.

Pastus, nourriture; racine nutritive, B.

Panais culticè. Pastonade. Racine blanche.

l*anot.

Page 74: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

71»

Quand on fait iiiaiiiior le panais aux vai-iios, son usagereliausse la bontt' du lait, qu'il rend (.'i-i'uieux et abondant.

Los habitants de la Germanie envoyaient le panais à l'em-

pereui' Tibère, comme tribut annuel, Al.

1^2451. Il4'i*a<*l('iiiii Splioii4l\ liiiiii [..

'\lov.yJ.H'/., H(Macl<^<', \ iile (le Hit.li> nie. H.

Berce branc-ursine. Acanthe d'Allemagne. Branc-ursin&

bâtarde fon en retire par la fermentation une liqueur alcoo-

lique très enivrante).

Ciitia j»pa"<*liî». R. M. Ca. (Berce grasse). Piotvrsena

M. Cil. V. (plante à persil). .Sr'Ac/, M. Kn„il-a V. Sel;e, Sé-r/KC/it V.

Les Polonais font avec ses feuilles'et ses graines une espèce

de bière.

!^r>I. Lasei*pitiiiiii SîK'i* L.

(Nom d'une substance résineuse de la Cyrénaïque). SUrr.

Sei'iiiontaiii, Scnnontain V.

On a attribué à cette plante des vertus merveilleuses: elle

guérissait de tout poison, rendait la vue, etc. On i'estiraait à

l'égal de l'or : à Rome, on la gardait précieusement dans le

trésor de l'Etat.

Las. latit'oliiiiii L.

L'i.<('i- à lart/cs fi'Killes.

Stévrelet (petit chevreau st^ ch. Sav.)

!3o3. Daiicus Cabota L.

Skim, je brûle: graines échauffantes B.

Carotte (commune) (elle a quelque action dans les maladies

de foie, contre la jaunisse).

Rathona, Riba, rèi/hïa M. Rasseiia, V. Rèi/ rochetta

(racine jaunâtre}. Patenailla V. (La Côte).

Les fleurs très aromatisées, infusées dans l'alcool, donnent

la liqueur dite lufile de Vi'iiii.<. L. M.

:25'7. Scaiiclix iïiM't<'ii Voiioris L.

fjVMC'.i, je pique : fruit en pointe. B.

Pi'i'itœ (le Vi-nu^. Cerfeuil â aiguillettes. Aiguille de berger.

Ei«l>a eyg-ua. Br. (herbe aigre). Herha dé Biscôrne. V.

Tzerfoi. V.*'(Bex.).

Page 75: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 71 —

•^ .">?*!. AllIlllMSCMlS .S\lv4'sflM!S l\((l[ll.

.•/jy.':v.i',-:, nom grec lie la |>laiit.L' B.

Kiithris'Hti' .<i"ir((;/i' PtM'sil dàne.

Cpa'tz<'i*y M. (qui tait ei-atlior). Kmil.d M. (Berce), (iros

T^airi. V. ((Tiand oiiii)iii).

A. (^.«'iH'l'oIiiiiii llollii.

Ccr/'cni/ (condiment).

Tznfoiiillot (cerfeuil). r'Ar/;/,///,V^ R. Ca. T;crfbi(ilU-t.Y.

Los lapins sont très friands de la feuille de cerfeuil.

îJoO. Clist'i'ophvlliini Cifiitai*îa Vill.

o/a/.ov, feuille /atoo'iv, gai; plante d'un vert gai. B.

Cerfeuil des Tithseuii.r.

Knl.ti. Br. f'iiliiiS. KoiiLi't. V. Ffnijnrlu , Fi-iifiiirifl ^SidiV.

Cil. teiniiliiin L.

Cerfeuil des fous. Cerfeuil penché.

Kutia dé t;a. (Berce de chat). Grdt.-cri. V. (qui fait cracher).

^C>0. Mvi*i»liîs 4»d<>i>ata Scop.

7.JC0V, parfum : allusion à l'odeur aromatique de la plante

L. M.yifjrrhis odorante. Myrrhide, Cerfeuil d'Espagne. Cerfeuil

musqué.

Ei'ha cl<» h«*seônio, Anis. Anis de iiioiilcfjne. Ca. M.T^er/oi M. Cntin d'i'i/iiis.

SC>^. Coiiiuni niaeiilatuiii L.

Kôv/j, meurtre: donne la mort.

Cif/uë tachée. Grande ciguë (vénéneuse, employée en méde-

cine). On en extrayait à Athènes le poison destiné à certains

condamnés: Socrate et Pliocion burent la Cigué.

Ci^g^uo (ciguë) Cutia urt/re. (Berce noiie).

Page 76: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

51. Araliacées.

v.l.jji'.), je me ci-aiiii)oni)e.

èliTfT'ji, je m'enlace.

Lierre des poètes. Lierre commun. Liciie iriimpant (fruit

purgatif et vomitif: 111. alimentaires pour les moutons. B.).

Tt'rry (peut être du latin trrri'stris) Iff/ra, Ici/n-in. M. V.TaurcÙT, Tori, Ton'-. V. (Jura). Torrc, Tm-c V. Torretre.

V. (Orbe).

L'eau de lierre (qui s'obtient en faisant bouillir des feuilles

de lierre dans l'eau) est employée avec succès pour dégraisser

et détacher les étoffes noires.

Eiy ne recerri mai sta demaura trtiiiifiihrn

,

Dont le terri tain bon reparu la feni/ira ;

Jo le geon, le fohi, le myrtlio addrei fesc/ti,

Dejso sti teit pas freid ne m'ont stijfra lesc/ii.

1" Bue. trad. p. Pithon.

Je ne reverrai plus cette demeure champêtre.

Dont le lierre si bien pare la fenêtre,

Où le jonc, le hêtre, le myrte bien tressé

Sous ce toit non froid, ne m'ont soutîrir laissé.

Terri, tèri, teré, tori, touré suivant les lieu.x, lierre grimpant,

probablement du latin hedera, ou serait-ce une confusion avec

le lierre terrestre qui en français porte aussi le nom de tèrette.

Il faudrait alors écrire le mot roman avec deux r.

Moratel Notes sur trad. Pithon.

Le bois des racines de lierre est très utile pour effiler les

outils les plus tins.

52. Cornées.

SOT. Coi'iiiis saii^iiiiica L.

Kioc/.ç, corne : bois dur comme la corne. B.

Cornouille sanguin . Bois punais.

Savoiig-iion M. 'V. Verdie nxhe (verge rouge). Fuset

(petit fuseau). R<(<he-T;iii (rage chien).

Les feuilles exilaient une mauvaise odeur. On retire de ses

baies amères une huile bonne à brûler. Les jeunes branches

flexibles peuvent s'employer en guise d'osier.

Page 77: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

TA

C. mas L.

Cournoiiillcr indlc. Corniei': fr.cornouilles.cornioles, cornes.

Cornîol«'y.(du latin ro7vn///^//7//««)- Creniolèi/ ; fr. grc-

rtio/lii (du latin coniiilln) Corniolai. Crcniotai V. (Aigle)

Saci<//iun V. Kl/ lift tlct rorniolai/, /l'rst ni' corho, nr dri'i/. Il

est de lx)is de cornouiller, ni courbe, ni droit. Ce qui revient

à: Y n'a né fat/w, nr ma flie.

Les fruits du cornouiller trop méprisés chez nous se mangent

crus ou en confiture : ils sont employés en médecine commeastringents et fébrifuges: dans le Nord ils remplacent les

olives.

53. Loranthacées.

^OcS. Vîseuiii album L.

Visciis : glu: le gui don ne la glu. Gui blanc. Verquet. Pommehémorrhoïdale (plante parasite et nuisible).

ILiOvet. Vct du latin riscum. Boa de lecet Ch. ^'ct de

tschicra Ca. Ch. Lccc, Lion, V. (Bex).

Les grives et les merles se nourrissent de ses baies. Ch.

Uontou de boa de lécet n'est bon tict à suci. (Homme pétri

de paresse, ne sait que vivre en parasite).

A Paris on vend le gui comme plante décorative. Le gui de

chêne fut en vénération chez les anciens Gaulois et chez leurs

prêtres les Druides.

Au gai l'un neuf est une exclamation qui parait s'être con-

servée en mémoire de la cérémonie où l'on distribuait le gui,

chez les Gaulois. Le grand sacrifice du gui se faisait avec beau-

coup de cérémonies près de Chartres, le sixième jour de la lune-

54. Caprifoliacées.

sot). Adoxa iiiosehatolliua L.

«oo^oç, qui ne parait pas. Grcinè di' crapaud (larmes de

crapaud). Adoxa moschatelline. Ad. musquée.

Dzaunisse de sey. (jaunisse des haies).

:JT0. Samhiicus Klniliis L.

T'y.-j.'i,jy.r. , flÙte B.

Page 78: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— il —

YtU/li' (siircftKj hièble. Petit sureau. Les baies s'emploient

en teinture pour colorer en violet.

Ihllio \1. Bras. V. Sr/u'/i hnthti" (sureau bâtard). Aliiho V.

Scliia Haïuho, Roiaiiiho Ha'itijo M. V. (Ormonts).

Dans la Broyé les campagnards font usage il'm ;'il>//ir contre

la maladie, le rouget de pore. H. B.

S. iii<;i':i !..

Sureau (noir). Hautbois Suiion, seuillet (Meurs sudorifiques

fruits, écoree et racines purgatifs.) B.

Cliiau,c)iià (du latin siidorcni). -M. Chia. Ca. R. (boisa suer)

Bov n cliKhict (bois à sifflet). Bon de pèta. Clia. V. Sa(t,

Sa/ia, Snnu, Siior, Sifo, V.

Les Heurs de sureau dont l'odeur n'est pas désagréable, sont

un excellent sudorifique.

Les baies peuvent servir à préparer de l'eau-de-vie.

On met les fleurs du sureau dans le vinaigre, pour lui donner

une saveur agréable: c'est le Vinuiijfc sitvat.

A la campagne le sureau est bien connu, n'est-il pas l'ami

des gamins tapageurs?

En hiver sa mo'lle abondante cède sous la pression, et donne

bientôt l'étourdissant sifflet, trouble-fête sans doute des per-

sonnes paisibles, mais instrument sans pareil de la gent mu-tine.

En été le sureau sert à préparer une petite pompe aspirante

et foulante, que l'on alimente à tous les ruisselets et aux fon-

taines. Il donne encore le canal nécessaire à conduire l'eau sur

l'aile des moulinets improvisés.

Voici l'automne, l'épine noire se charge de fruits. Le sureau

permet de faire rapidement un rudimentaire petit canon à air

t?omprimé ; les prunelles servent de balles. Une fois encore le

groupe des lutins est en fête : c'est le temps où l'on fait ausoldai.

S. i*at*oniosa L.

Sureau à grappes. Sur. des montagnes.

Chà rodzou. V. (sureau rouge). Sc/iia rod:o. Ca. Sangrod;uu (sang rouge).

371. Vibiii'iiiiiii Laiitaiin L.

Vieo, je lie: plante servant de lien B.

Page 79: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— / . » —

Viorne fJexihlc. Manoienne. Mantiaiie. Viorne cotonneuse.

Bardeau. Bourdaine blanche.

Laiitstiiiia, Md/ior/u'ira, Br. Ca. .\Iancs.<irii M. (du latin

matrisilca ). Liintànna. V. Maiislana (Mentiane). V.

Les fruits sont recherchés des oiseaux. De l'ccorce des ra-

cines on obtient la glu.

Virgile pensait à la niiuicicune lorsqu'il disait dans sa 1"

Eglogue :

Verum haec tantuni alias inter caput oxtulit urbes

Quantum lenta soient inter viburna cupressi.

Rome élève autant sa t^-te au-dessus des autres villes

Que les cyprès au milieu des viornes tlexibles.

W Opiilus L.

V/o/-nt'-Obier. Sureau d'eau.

Fèr/rrc(. Ca. Ruf. (fièvre). Mtniiu-rhicd pccc-t;in. (Man-

cienne du chien.).

V. Sti'iîlis L.

Boule de ne'if/c. Rose de Gueldre, Pain blanc. Timbalier,

Caillebotier.

Boula h'iant^e (boule blanche).

Cette variété s'obtient en soumettant la Viorne-obier à la

culture.

^TH I.oiiîiM'ra Capi'îfoliiiiii.

Dédié à Lonicer, botaniste allemand B.

Chèvre teuille des jardins,

Tzivrafou M. (chèvrefeuille). T^èyrafollie. Ca. Chiota-

fou V.

A l'époque de sa floraison le chèvrefeuille donne une odeur

agréable; souvent cet arbri.sseau forme des berceaux dans les

jardins.

L. Xylosteiini L.

Chèvrefeuille des buissons. Caniérisier. Chamécerisier des

haies.

Biantx4'l(a. M. Br. R. (blancliette). Blat^etta. Cluvra

fou. V. 'J'c/iicrafullie. V.

Les rameaux de caniérisier réunis en faisceau sont un balai

excellent dont on se sert dans les granges et dans les étables.

Page 80: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 7f; —

55. Stellatées

^TrS. Aspci'iila (xloi'ata L.

.A.</>('/•, lude au touclier: la tige est âpre.

A.-'pcrdlc otioraiitc. Tlié Suisse. Hépatique étoilée, Muguetdes bois, Reine des bois, Petit muguet.

Tonique et vulnéraire: en infusion elle donne une sorte de

thé : desséchée elle sert à parfumer le linge B.

Creijjella. Br. (eroisette). Ethciletta de hou (petite étoile

des bois). Bhuti^e (ve// (blanche croix).

970. Riibia tiiictoriiiii L.

Riibcr, rouge: allusion aux propriétés tinctoriales de la

plante B-

Garance des teinturiers.

(araiitlK'.De la tige souterraine et des racines on retirait autrefois une

matière colorante rouge aluarinc destinée à la teinture : ac-

tuellement on prépare l'alizarine au moyen des dérivés de la

houille.

Tous les pantalons rouges de l'armée française étaient autre-

fois teints avec la garance.

Les propriétés tinctoriales de la garance étaient connues

dans la plus haute antiquité. Strabon raconte avoir vu cette

plante cultivée par les Gaulois Aquitains qui la nommaientvaruntîa.

Le principe colorant de la garance, introduit par les voies

digestives dans le corps des animaux, se combine avec divers

éléments de leur sang, et colore leurs os en rouge. Cette pro-

priété a été utilisée par les physiologistes pour mettre en lu-

mière cet échange perpétuel qui s'opère entre les organismes

en vie et le milieu qui les entoure et qui constitue proprement

la nutrition.

Pour arriver à cette démonstration, on a nourri pendant

quoique temps des animaux avec de la garance: on les a

ensuite sacrifiés et on a pu constater que leurs os étaient colorés

en rouge. L'expérience a ensuite été faite en sens inverse, c'est-

à-dire qu'on a supprimé complètement cette plante dans l'ali-

mentation d'animaux nourris de garance pendant la durée

nécessaire: après un certain nombre de jours, leurs os, qui

Page 81: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

/ i

évidemment avaient dû être ^ouge^<, étaient redevenus absolu-

ment blancs (à l'erd-runtr). Les phénomènes de la vie pliysi-

que se résument donc en un travail alternatif de corn position

et de décomi)osition. -^*-

8 7 T. Galliuin Ci'ui-iata Scop.

v«/K, lait : les tll. font cailler, coaguler le lait.

GaÙiet croisrttc. Caille-lait. Croisette velue de St-André.

Creijotta clzone. (Croisette jaune).

G. Molluj^o L .

Galliet moUugine.

Creijetia bïantze (Croisette blanche).

G. Apai'iiie L.

coTuio'o je saisis : plante qui s'attache aux vêtements.

Gahict aparinc. Asprêle. Grateron. Caille-lait accrochant.

(La sraine torréfiée remplace le café).

LÏettalla Br. Ca. V. Grépalla. Br. Ca. (qui cloue) du

latin rrapprlla. Rebllia M. V. Ribllia M. V.

Les Cosaques prennent le gratteron en infusion pour se

préserver de la rage.

^•7'7'' Coffea Ai^aliîea L.

Kafwé, nom arabe du café.

Café d'Arabie. Caféier.

Ca°fé.On raconte diversement la découverte des propriétés exci-

tantes du café: on en fait communément honneur à un berger

d'\rabie qui aurait remarqué que ses chèvres manifestaient

une vivacité extraordinaire quand elles avaient mange des

graines de caféier: quoi qu'il en soit, les Arabes paraissent

l'avoir connu les premiers. L'usage en est devenu commun

dans tout l'Orient à partir du XV" siècle : mais il fallut encore

deux siècles pour qu'il se répandit en Europe. On en pnt poui'

la première fois à Venise en 1615, et à Marseille en 16d4. Le

vovageur Thévenot l'apporta à Paris en 1657; mais ce fut

l'ambassadeur ottoman Soliman-Aga qui le mit tout a fait à

la mode en 1669. Les médecins dénoncèrent d'abord le café

comme une boisson très dangereuse; M"" de Sévigné déclara

que c'était une mode qui passerait: malgré ces autorités, le

café est aujourd'hui d'un usage presque général. Bl.

Page 82: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 7s —

Nos grands pères disaient que, pour boire de bon café, il

fallait le prendre acdriuhi, .<ihll(iii(lo et ^nsm-i-diiilo : scdcitdo,

assis, bien à son aise : sthilando, en soufflant dessus, pour

indiquer qu'il doit être très chaud, snsurrando, en conversant

agréablement avec ses anois, pour ne pas l'avaler trop vite.

56. Valérianées.

îîTîi. A'alci*iaiia ol'iifinaliî"» L.

Vulcrc, être en santé : propriétés de la plante. B.

Vali'r'uuK' ()///ciii<(lc. Herbe aux chats.

I*assa-iii«'ydzo. Ca. V. (passe médecin). Etha in tza.

(Herbe des chats.)

La racine desséchée sert d'appât pour les chats : c'est unpuissant antispasmodique : il est surtout renommé pour ses bons

effets contre l'épilepsie. Bl.

\ . ti»ipt<M*îs L.

7pt.-zzpi;, à 3 ailes.

Valériane à irt)i.< lobes.

F'oi'tzt^tta. Br. (fourcliette).

380. Valeriaiiella olitopîa Poil:

ValérianeUc des maraîchers. Mâche potagère. Poule grasse.

Blanchette. Doucette. Boursette, Coquille. Salade de chanoine.

Rainpou. S. M. V. TroL-etta. Ca. (qui talle; du latin

triplicein, dim.) Rantponna à èpi.

La mâche donne au printemps une salade recherchée et

d'un goût très agréable.

V. Cariiiaia. Lois.

V. Doucette des prés, Doucette carinée.

Trotzetta dé bra\ (Petite valériane des blés).

57. Dipsacées

Î881. Dipsaciis sylvestrîs Hud.

St-^«, soif: recueille la pluie dans ses feuilles B.

Cardère des l)oi.<. Cabaret des oiseaux, Lavoir de Vénus.

Tzerdon de dzovin. (Chardon de jeune forêt).

Page 83: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 70 —

I>. 1 iilloiiuiii Mill.

Carilèn' à jnidnn. Cliardoii à foulon. Chardon bonnetier.

Tzei'doii à maïet. (Chardon à maillet). Espnrjwou

Cil. (aspersoir).

Le Maoùt a écrit sur la cardère voici bientôt cinquante ans

une page qui a perdu depuis sa vérité :

« Les" bonnetiers et les drapiers en font une énorme consom-

mation ; une seule pièce de drap met hors de service quinze

cents à deux mille têtes: un seul pied n'en porte pas plus de

sept ou huit: aussi la culture de la cardère ex ige-t-el le des

terrains d'une étendue considérable. On a voulu lui substituer

des cardères artificielles : mais tous les essais ont été infruc-

tueux, rien n'a pu remplacer la raideur et l'élasticité des

bractées du dipsacns. On peut du reste regarder cette précieuse

plante comme un produit de l'art; car c'est la culture qui a

développé ses qualités en recourbant et en durcissant les

bractées de son capitule qui, dans l'espèce sauvage, sont molles

et peu crochues ». Al.

Aujourd'hui la cardère est un bon serviteur du règne végétal

que l'on a mis à pied après de longs siècles de services. C'est le

progrès !

S83. Knautia apveiisis Koch.

Dédiée à Knnnt, médecin botaniste Saxon, mort en 1694.

Knautlc des champs. Mirliton. Langue de vache. Oreille

d'âne.

Titha elè tza. (Tète de chat). Vi-ca. M. \ .(veuve, du

Jatin cidiia). CUion de vccè (fleurs des veuves).

«H4. Siiceisa pratensis Monch.

{Succidcrc, couper au bas, ou par le pied).

Surrise des près. Scabieuse succise. Mors du diable. Remors.

Erba <lè St. I>zàtiet. Ca. (Herbe de St. Jacques).

Les fleurs desséchées teignent en jaune : les feuilles fermen-

tées fournissent une couleur verte.

«85. Seabiosa Columhai'ia L.

Scahies, galle : remède contre la galle. B.

Scabieuse coloinhaire.

Véva. M. Vera V. (veuve).

Page 84: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— .SO —

59. Composées«NS. IIoiiiooviu. alpina Cass.

o;-i v->'i. co.nnmne ha.npo: les Heurs sont groupées .ur uncapitule po.té par un seul p.-.loncule.

'

Honioiiviic lies Alpes.

Takoiinel i-odxoii. Tahonnrt ,1r ,nnn1,,<,,„'.

«<Sî>. 1 ussilago I ai'fai'a L.Du latin /^/ss///, /r/./-o«s, adoucissant la touxliis.^iUujc, TdconiH't. Pas d'âneTakounot. M. Br. (Taconnet). Taho.net. M. V

a ou Je nom h ihns anto patrem (le fils avant le père) donné

aulsldanst''''"' ''^"'"''^ '^"' ^^^^^'' ^^ ^^"- Elles entrentaussi dans la composition du mélange connu en pharmaciesous le nom de./,..^,..-/?.,.,.. et dont font partie erout e !

^:^^T'^ '- '-- '^ .ui."auve^t ies-pé^rc;:

SîiO. Petasites albus Gârtn.TzézcK'j'jç, parasol : feuilles en parasol BPàtasités. Pétasite blanc. Herbe aux teigneux. Grand pasd ane. Contre peste. ^

chîîejrrr"; 'n""•

^"t"'""'''' ''''''' (Taconnet descnaletsj. Orcnste, Orcnstct Sav.

La plante passe pour guérir la teigne des enfants.

Pet. offieinalis Monch.Pctasitc olliriiial.

*4i)*4. Astep alpinus L.«TT/îo, étoile : fleur en forme d'étoile B.Aster des Al/x-s.

Tzamo bleu. M. Ca. V. (Chamois bleu).Manjiterite de monta(jae. Ch.

Page 85: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— M _

:JS7. A<l(Miostvl4vs alpiiia 151 F.

\5/iv, oTv/.o^, st\le nés long.

A«fcno.<ti/li' (/es Alpes. Cacalic dc.-i Af/ics.

I>\- |»;»H<'. Bi'. (des pattes).

'4*i»i. Bellicliasti'uiii .>Ii4'Iiclii Cixss.

Bi'lliis. beau : astn-, étoile ; la lleur rappelle l'étoile. B.Ii<-Ui(/i(i.<(rr dr MIrhcli. Fausse pâquerette.

\Iai*g-ii«*ril«» «!«' l'io. (Marguerite de ruisseau).

*41i^. Hc'llis pereiiiiis L.

BcUus. beau : belle fleur.

Pà'/ricict((' lin printi'inps. Marguerite. Pâquerolle. Pâque-rette vivace.

Pitila Mai*g-ii«»i'ile. Br. (Petite M.) Mnijucrite de furi.

(M. de printemps). ClUnrala (du latin /?ort'//rO. Margaritta.V.

Oii voit la plante en tleur dès les premiers jours du prin-

temps, vers Pâques, d'où son nom pâquerolle.

La pd(j((erctte qui, d'après son nom, ne devrait fleurir qu'en

carême, en réalité émaille en tout temps le vert gazon de nos

prairies.

Se peut-il plus charmant spectacle que celui de ces milliers

d'étoiles blanches qui constellent les pelouses? On dit bien

que les rosettes de feuilles de la petite marguerite tuent et

étouffent l'herbe qui les entouie. Cela doit être une calomnie

de quelque savant terre à terre, ennemi des poètes et de la

poésie. L'utilitarisme, toujours! Al.

Î8Î><S^. Dahlia pui-piirea Poir.

Dédiée à Andr.-Dalil, démonstrateur de botanique à Abo1789.

Dahlid. pourpré. Fleur d'ornement, on a encore dans les

jardins les variétés jaune et blanche.

Dalïa".Au Mexique les tubercules du dahlia se mangent cuits sous

la cendre: chez nous leur saveur est fade et même désagréable.

%01> Iiiula IIoltMiiiiiii L.

bA'.t, j'évacue : plante détersive B.

Imde année. Aunée. Aulnée. Oeil de cheval.

La racine (quinquina) est surtout employée pour les bes-

tiaux B.

Page 86: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— ,S2 —

Ki<loii:iy.. M. V. h'idiiiiiui:. Cli. /i",-,/ ,; l'uni, a. M. Ch.Ca. (racine à l'aune).

Les anciens lui attribuaient la vertu (rin<i)irci' la i:aiel<' àceux fjui en mettaient dans leur vin.

Î500. C]oiiv%a sqiiai'i'osa L.

V>.'rj'jÇ'j., nom (le la plante.

Coni/se viidc. Conyse raboteuse. Inule conyse. 1. œil de

clii(^n. Hcrlic aux munchcs.

Ëi'ha aoii iiiussîlloii. M. V. (Herbe du moucheron).Erh'aoH inoiirhcUion.

tiiW. II<'liaiitliiis aiiiiiiiis L.

«vOo,-, lleur : ///.loc, si.)leii : Heur en .soleil B.

Hélianthe annuel. Soleil. Grand soleil. Tournesol des jar-

dins.

Le fruit sert à nourrir les oiseaux et à préparer une huile à

brûler.

Rèi'ii'c ehèlà. M. (Tournesol). Clwlà de curti. (soleil

des jardins).

H. tiiberosiis L.

Helianllw lubèreux. Topinambour. Crompire. Artichaut duCanada. Poire de terre.

Les tubercules sont comestibles. Ils servent aussi à faire de

l'eau de vie. B.

Pre à pouej-, (Poire de pourceau). Cltèlà de pouey.

(Soleil de pourceau).

30.S. Giiaphaliiiiii iili^iiiosuiii L.

'/vK&KAov. bourre: capitule couvert débourre. B.

Gnaphate des marais. Coton nière des marais.

I*i de tzat de iiiaret. (Pied de chat des marais).

On cultive dans les jardins plusieurs espèces de gnaphales

connues sous le nom d'immortelles. Le capitule de ces plantes

garde longtemps sa couleur. C'est pourquoi les immortelles

sont un symbole de l'immortalité, aussi sont-elles fréquem-

ment employées dans la confection des couronnes funèbres.

301>. Leoiitopoclioii alpiuiiin Cass.

/î'.)v. lion : -r/jç. pietl : allusion à la forme des capitules.

L. M.

Page 87: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 8:i —

GiKipluile pied fit' lion. Pied de lion. Cotonnière. Patte de

lion di's AliH's. K li'lweiss.

Bail" l'Ihôyla. Ta. R. fbelle ét/)ile).

li 1 O. Aiitciiiiai'ia tlioïVa (iaitii.

Afitcnrid, antenne: allusion aux soies des lleuis épaissies au

sommet comme des antennes de papillon. L. M.Aiitrnnnire flioï'/nc. Gnapliale dioïque. Pied de chat. Heibe

' l.inclie.

Cett--' plant* Nulnéiaire est employée centre la tou.x. B.

l»i «!«' Izal. Ta. Bi-. M. (pied de chat).

îJ 1 1 . Ai*t€'iiiisia Absintliiiiiii L.

AoTj/u-, Diane: lieibe des vierges L. M.

Armoise (tbsimhc. Absinthe. Aluyvie.

Amère et tonique l'absinthe entre dans la composition d'une

liqueur très nuisible à la santé, VabsiiUhc. B.

Ozenépi d'absinthe. Grofonair. M. Y. Gros fur. V./•,';/>' à In fiin/rn. Iliitd . V. Gcnipi djono. V, Riita. V. (dzenèpi,

du latin ijinliinKs s/jirti.< .

Ar. Mutelliiia Vill.

Armoise Mutelliiie. Génépi blanc.

Alvina, ohniia M. V. Arrina S. Dzenèpi d:oiio M.D;en''-:ii Br. Absintiie.

Al», poiitica L.

Armoise dit pont. Petite absinthe.

Print'ou. M. Prin/'or. V.

Al*, faiiipc'sti'îs L.

Arnioisf îles e/i'unps.

Bïantzetta de pra" (blanchette de prés). Erba de St.

Z>/t>o«. (herba de St. Jean). BlaUetta, Bïantzetta. V. (blan-

Al*, spieata Wiilf.

Armoise en èpi.

Dzenépi n«'yi*a'. '(j'iit-pi nnii-àtre^

Al*. Abi'otaiiuiii L.

Citroiellr. Aui-one. Aurone mâle. Garde-robe.

CitroïK'lla.

Page 88: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— Si —

C'est u M aibrisseau très toulln, cultiv»'- dans beaucoup de-

jardins. Ses feuilles répandent une odeur de citron très péné-

trante. On les emploie beaucoup dans les assaisonnements.

On en prépare une espèce de tli(' fort agréable, stomachique,

c'est le (ho (In jianrrc. Cil.

C$ 1 ;^. Taiiac'otiiiii Ii;ils:iiiiita L.

r«v'/ô?. étendu, iz/), pointe.

Tanaisiv. Balsamite. Menthe-coq. Menlhe Notre Dame-

Grand baume. Barbotine. Herbe aux vers. Baume des jardins.

Tiiiiisi. M. V. Immortelle. Bdvhotlna.

On dit la plante e.xeellente contre les vers intestinaux. Al.

313. Acliillea Ptaiinûa L.

La fable veut qn'Ac/tille ait découvert les propriétés de cette

plante.

77T«tow. j'éternue. B.

Ac/iiUée stcriuitatoire. Herbe à éternuer. Eternuette. Bouton

d'argent. Ach. ptarmique.

liatl^'fà. (batte-cœur). Evita à éthernjj (herbe à éternuer).

Baiircnin'i- V. (Aigle).

A. inoseliata Wulf.

Achillée masquée.

G«'n<*l>i. M. V.

A. Millel'oliiim [..

Ac/iillèc millefeuillc. A. à mille feuilles. Sourcil de Vénus.

Herbe aux charpentiers. (Plante amère et tonique B.)

Ei'ba à la «•«upuro. M. (h. à la coupure). Erb' à la

taille. Ca. /:"/•// à mille/olUè. Ca. (h. à mille feuilles). Mille-

folliè. (mille-feuille) Qnaoaca^ a t^a. V.

Cette plante d'une odeur camphrée assez agréable jouit

depuis longtemps de la réputation d'être vulnéraire, ce qui lui

a valu 11- nom d'f/erhc aii.r charpentiers.

Bl-^. Viitheiiiis iiobilis L.

i^/iïy.vj. tleur épanouie.

Anthémis noble. Camomille romaine (fleur stomachique,

sudoriiiquc. fébrifuge).

Caïuoiiiill*'. Ca. Maijaerita de h'ia°. (marguerite des

blés).

Page 89: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 85 —

A. Cotiila L.

(luiiomUIf fiiKintc. C. des cliieiis. Maroute. Ainourodie.

^Iai'i'<»iil;i.M. V. (niai'onto).

Ses feuilles teignent on jaune-citron: en Normandie, on t'ait

ides balais avec ses tiges sèches.

A. ;ii'venaisA/it/irnii\< </(-.< rh(ini[i.<. Fausse-camomille. Amarelle. Oeil

de vache.

<^aiii<»iiiilla dô fin. (C. de foin).

< M) s'en fst servi pour frotter l'intérieur des ruelles avant

•dv enfermer les abeilles.

3ir>. \Ia(i*i4*ai*ia iiKxlora L.

Allusion au.x propriétés médicales B.

Mdtricairc inodore. Fausse camomille.

C^anioinïe foula. M. (Camomillo folle). Cain. scherca"-

'(hr. (Cam. sauvawj.

.M. C^haiiioiiiilla L.

Petite cti/jHiiiiille. Amaron. (Fleuis exitantes et vermifuges).

<^anioinï«». M. Ctimoniilld fpitita).

3 1 C>. I^ciK'aiitlu'iiiiiiii vulgarc Dec.

vv^o;, fleur: 'itr/.',;, blanc: les fleurs du pourtour sont blan-

<îhes, et ligulées : les fleurs rotaoées au centre sont jaunes.

Chrustintlièinc. Grande marguerite. Oeil de bœuf. Fleur d'or-

'/j'j;. /'/j'7Ï',:. fleur dorée-

Mag-iM'i'itf Ai- lin. (M. des foins). A/^^/y^rv/^c'Cgroscha).

M. Br. (Grande M.) M. (!<' nothe. (M. de noces).

Ac/œtaïc in nioiiijin sc/in te en daon hoi-ni

Gotlion iiatlindcn <iza. Dci blia-iUets nHiri/ueritets

Dets ffdlè.i peeo/'is, dot frai/ets dolicalct.i

lyarnet chct hij peis et c/ion blia/i baccfi.

Plis chct inifct din Urne et pithset ndon chct rit.

Assise en rêvant sur le bout du bassin.

Ootton attendait déjà. De blanches marguerites.

De jolies primevères, de fraises délicates

Elle garnit ses beaux cheveux et sa blanche bavette.

Puis se mire dans l'eau et puis alors se rit.

Lets Tzévreis. Bornet.

Page 90: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— m —

I^. Piii'llic^iiiiiiii (j. (i()(l.

Murf/ufrilc /'iiii/ii'iiii'. Hiibe \ ii'ige. Male-lu-ihe.

]\I;i;;iioi*ila l'riiuljja. (M. Iiaiiu»»).

li 1 7. l>oi*oiii<*iiin plaiila^-iiH'iiiii I..

/Joroiili/i/c, noiii ai.ilii' de la plaiitu.

Doiiiiiir à /'II. (le ftlftiitain.

C]lioiia«*liy.ra. soiiici (T:aiiK) (hmiD. Ca.fcliaiimis jaune).

îîlîS. AiM»iiic*iiiii n<*4»i*|»h>h1ivs Kocli.

Aroiiic r/cs .•icoi'pioii.-^.

TsaiiK» (lz<»iio. \'. ('(liaiiiois jaune).

•3it>. Ai'iiira iiioiitaiiii L.

ôov., 'ji/.r,, complète victoire.

Arnica des /iion(<ttjiic.<. \\-n\q\K\ Ta Ijac des Vosges. Panacée

des chutes. Bétoiiie de montagne.

La plante réduite en poudre t'ait éternuer. La teinture d'ainica

est eujployée en médecine piincipalement contre les blessures,

la paralysie et le l'Iiumatisnie.

A.rnioa. Cli. Mciià d^ono. Ca. Choachu de niontarjuc.

(souci de montagne). Erba' à èr/traf/ni. M. V. (heibe à éter-

nuer). Eh'ù èthcrni. S. Tsnino d;oii(i. V.

Les montagnards en font dessécher les fleurs et les feuilles

dont ils se servent en guise de tabac coninie sternutatoire.

L'infusion des fleurs jouit en quelque sorte d'une réputation

populaire pour remédier à la coni motion du cerveau à la suite

des chutes et des coups portés à la tête. Les chèvres seules

recherchent l'arnica. On prétend que ce nom est une altéra-

tion du mot ptarmica, qui en grec signifie éternuement. Cii.

3SO. Seiiccîo vulg'arîs L.

Senc.r, vieillard : aigrette en chevelure de vieillard. B.

Srnrron coiiiin'/ii. r<iute- venue.

Ki'ha dy <]<»ii«'llii*«»ii. (herbe tlu limaçon des légumes).

(Couethron, du latin cocisfronein)-

Le séneçon est très recherché par les . l)è\ res, et plus encore

par les lièvres et les lapins.

S'20, s. viseosius L.

Si'iieroii ris'/ii('((J-.

TzeiHloii g'i'a". (chardon gras.)

Page 91: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 87 —

S. .*iiii'aii(i.*i4*ii.s ht'c.

f'inrr.iirr n/ti /•/..

C^li<»si<*liy (lx<»iii>t. M. 'snuci i;imiati-".

'i** 1 • Ciilc'iKhila ot'iiciiifdis L.

Cftl'"iff<i'. calc'iulcs — Heurs de tous les mois. B.

Souci if''.< /.iri/i'i.-f. Caleiida, Météoiiiie.

Clioac*Iiy. M. (souci). C/tonn''c/u/. Ca. (inai rhonclnj.

(grand soucij.

C. ai'vciisis !..

Souci f1i.'.< c/ioin/,.<. Petit s(iu<i. Gauchefer. Fleur de tous les

miii<.

dioa<*hy «'ln'i'i a dxuu souci sauvage).

La tleur s'ouvre à neuf heures du matin pour se fermer àtrois lieures du soir.

3îî3. Cir.siiiiii erioplioruin Scop.

KtcTÔr, varice, autiefois remède contre les varices B.

Cii:<'' liilni'ii r. Chardon des ânes.

E|»enatz«?<l** tzal«»t ^:-irse de chalet;. Tccrdon nidd'ojy.

Tchardon nid d'oisi-au).

C. ai'voiise Scop.

Cirsc dcsc/i'iiiips. Ciiardon hémorrlundal. Herbe au.x varices.

(Le réceptacle des cirses se mange comme celui des arti-

chauts).

Chahht'raii. M. T^erdoii dé carininn. Ca. (chardon de

carC'me).

La tige et les feuilles sont souvent couvertes de tubercules

produits par des piqûres d'insectes: on a recommandé fort

arbitrairement ces tubercules contre les hémorrhoïdes.

C. palusti'c» Scop.

Cirsc rlcii iiiiiif(i.-<. Bâton du diable.

Epenaclè iiiai*et (épine de marais). Tzcrdmi di- i/uiret

à é/jcnc. (chardon à épine).

C]. <»I«M'ac*ciiiii Scop.

( ,r.r nnnni.-hrr.

K[><'iiatx(* «l<* iiiiii-«'t. (Epinard de marais). T:çrdon

de iiiarct. Ca.

Page 92: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— HS —

Les oiseaux Nierincnt iioiiiluciix so rcpox-i' sur le capitule ducirse et y clierelier leur iiouriiluie.

C. :i<*aiil<' spiiiosissiiiiiiiii I..

C(r.<i' IKil'i rpinru r.

Tzei*€l<»ii «l<»ii l>i iiii. (chardon du beau temps). T^crdunh'iati rliiii ritv<i (( liardon lilanc ai-anle).

•Î!2o. C^;ii*4liiiis iiiit;iiis L.

Cufiln, pointe: plante couverte de piquants.

Ch(ifiloii pftichi'.

Tzi'iMloii à ha^thon. (Cliaidon en hàton). T. dé mu.(C. des niuis). T. à iirôrka titlia (C. à grande tête).

3îîT. Lappa oflic*iiialis Ali.

).y.'j.'i>y.'jtn . prendre; allusion aux fruits Inn-issés de pointes

accrochantes. L. M.Banlane (à grosses têtes). Glouteron. Herbe aux teigneux.

Oreille de géant.

IjOg-iie M. pédzon (Beaud). Pi;/no/i. Ca. R. (du latin

pectlnonem). Erh' à gros pctiè. S. Gl'uet. Sav.

Les fleurs purpurines ou violacées sont contenues dans un

calice formé d'éeailles qui s'accrochent aux vêtements et à la

toison des brebis.

I^. iiiiiioi' Dec.

Banhiiir (petite).

Dougny. M. Pejon. Ch. C/illoii;///!/. M. V. Donf/ni.

Alloi'ijiii. V. Pi.fjiK't. R. Br. Lictta lappi'. (bardane qui se

cloue). Drntschc. V.

3!Î<S. Cai'lîiia vul|i;'afîs L.

Cc(rulii.<. Charlemagne, ou Charles (^uint, dont l'armée,

dit-on, fut guérie de la peste en Barbarie par les vertus de

cette plante. L. M.Carli/ic .triiis tige. (Plante amère et tonique. B).

Cai'liiia. M. V. (Ormonts). T^crdoit don ht tin. (chardon

du beau temps).

330. Sei'Patula llhapoiiticiiin Dec.

Serra, scie : feuilles dentées en scie B.

Scrratale dc.-i rlianip.<. Sarrotte, serrette. Chardon hémor-

rhoïdal.

Page 93: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— S'.) —

ChalxMM'aii. \'. l'aitarc. V. (Villeneuve). Zririlon de

Curciiio. V. Morges).

Cette plante e«t fréquente dans les vignes, on s'en est servi

contre les liéniorrlioïdes.

339. C€»iitaiii*«»a Cvaim.s L.

]\vj-v:'jyuvj . Iierbo du ("ontauie Cliiron, qui suivant la fable,

en découvrit les propriétés.

Bluet, bleuet. Barbeau bleu. Aubifoin. Casse lunette. Jacée

des blés.

Le bluet est employé pour préparer des collyres.

Bluc't. Bl. dr hhi". lù/ii'!/k'(ta h/ciicc. (petite étoile bleue)-

C. Jacea L.

Ccntaiirrr Jarcc. Jacée des prés. Tète de moineau.

Barbo. Ca. (barbeau).

Toutes les espèces du genre centaurée donnent un bon four-

rage, quand les plantes sont jeunes.

33r>. I^aiiipsaiia eoiuiiiiiiiis L.

>.«77«Ço>, j'amollis : plante émoUiente.

Lanipsaiic coiinniiiic. Grageline.

Ei'b' aou tôt «'t. Ca. Herbe au pis.

On croit la plante propre à guérir les gerçures et les autres

affections des pis.

33S. Cîc'horîiiin Iiitylm.s L.

KU'jov., nom de la chicorc-e B.

Chicorée sauvage. Chicorée ainère. (Mangée comme salade

d'automne et d'hiver B.)

Chi<*oi'«'e. Ch. Clliavaleyre. Ch. Chicoria cherca''dze.

(Chicorée sauvage).

La racine séchée, puis torréfiée et réduite en poudre s'emploie

souvent pour remplacer le café. Cette substitution de la

chicorée au café n'est point avantageuse : on obtient l'amertume

du café, mais non son arôme et ses importantes propriétés

nutritives. Ch.

C. EiKlîvia L.

C/iicori'c cfidir,'. Endive. C. frisée. Escarole. Scarole.

Sala'i'da «I»' «•hifoi'ia. (Salade cliicorée). Chicoria dé

curti. (Chicorée de jardin).

Deux variétés de chicon-e endive sont fréquentes dans les

ardins potagers, elles donnent une salade agréable.

Page 94: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— !)()

ÎJ^ I . PîriMs lii4'i':i<-ioi<l<'.s L.

l'ii-riili' l'(iii.'>.<i' rfii'rrii'ff'.

l*<'<-iM'(. rPicri.lc).

3^3. Ti*a^-<>i>og-4»ii ]>oa'i*Bk'oliii.s L.

~',iy',rj, '>aib(' : roiyoj, bouc.

Sft/si/U lihiiic. S. cultive". Barbon. CercKix. Barbe de bouc.

La racine du salsifis est comestible, de même que la tige et

les feuilles.

Sala"i*«r à |»ià. (Salade au pou). Ii(irhi>nt;ct di- rnrti.

Barbe de bouc de jardin).

Les aigrettes sont coui posées de soies plumeuses à barbes

entre-croisées, d'où lui est venu le nom barlie-de-boiic et en

patois harhuiit ;<•( (ba"rba à botzet).

Ti*. pvateiisis L.

SaUlllfi tlc^ pris, Barbe de bouc. Bombarde, Thalibot.

I$ai'l»oulz*'l. M. Br. (barbe de bouc). Baruâbon R. M-

BcviKthoii V. (Be.\'). /:'/•// à j>l(i (herl)e au pou). Barbot^ct V.

(Moudon, Vevey).

A la nouvelle de la vente du pré de l'Hôpital, il y eut uu

moment de panique parmi les habitués du tilleul. Ils se de-

mandaient avec inquiétude: Yo que te von alla medji lou

barboutzet, vouora que l'ian vendu lou pra dé l'iiépetau ?

:î4S. Tai*axa<*uiii oflicîiialc Web.

''/oç, reinède : -M'/y-i, , trouble, calmant, plante calmante B.

Pissenlit. Dent de lion. Salade de taupe. Laitue de chien.

JL'A'ia ooi'ht'. M. Ca. Ch. (aile de corbeau). Erb' à

corbé. Erb'à i,i>iirii. Ca. Lintron. Ch. (laitron). Laitvon. V.

Pessin-ll/ii. Ca. V. (pissenlit). Alu-corbr. V. I.ad'chou (de

Lactuca?). Sav.

Enfants nous avons souvent cueilli les feuilles de l'aTà

corbr pour nourrir nos lapins, et nous fendions ses pédoncules

listuleux pour en faire des trompettes. Ch.

Le pissenlit passe pour être diurétique : de là son nom

vulgaire. Sa tige fistuleuse laisse couler au printemps un suc

laiteux qu'on regarde comme l'ébiifugc et dépuratif.

Page 95: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 01 —

T. l;i«'\ ijuadiiii l>t'c.

Pissenlit lisfir.

Liintron à tîolîi < laitmn ;i luiu-i. /,. '/- riip,'. i L. de U-i-

rain oomert lIl- pii-nes).

Sjr>l. K:ictiica safîvî» I,.

Lac, lait: suc laitt-ux. H.

l.nidif cnltiri'i' (les feuilles se mangent eu salade).

Chala"i>da. Ca. (salaile). Chalirnlti frinfljd.

La laitue cultivée fournit près de 20() variétés, qui paraissent

provenir de 3 races principales :

1" la L. pominre, à feuilles concaves:2° la L. f'ri.ii'e, à feuilles crépues, dentées :

3' la L. romaine, à feuilles allongées, plus étroites à la base-

La laitue compte de belles années de service. Gallien, dans

sa vieillesse, ne trouva point de meilleur remède aux insom-

nies qui le tourmentaient que de manger des laitues le soir.

Les laitues en effet tempèrent la soif et portent au sommeil.

3îS^. SoiK'Ims olei*a<*c*uN L.

Toy/oç, nom grec de la plante. B.

Lniti-ron rnuraichor. Laitron commun. Laitue de lièvre-

Chardon blanc.

Ijînfroii g"ra° (laitron gras). Liiron. Ca. .

S. aspc'i* Ail.

Lfi.ili'Von l'ipi'i'.

Linti'on à peiiuô 'Laitron à piquants).

S. paliisti'is L.

Lfiifi-mn '/i:< in'irn!.-:.

lAnivttn ai" (Ixovîn (laitron de jeune forêt).

3r>f>. Ci't'pis aiii'ea Cass.

y.rjri-ir-, pantoulle : fruit en forme de pantoufle. B.

Cri'fds (Ion-. Crépide dorée, (fournit beaucoup de caecum).

Crenala". C. R. (du latin creiintclkitaj.

:jr»K. II΀M*ac*îiini Pîlosella L.

i-.o(/.:_, epervier, qu'on sup[)Osait séclaircir la vue avec le

suc de la planta. B.

Eperrici-c pilo.H'dt'. Oreille de rat.

Page 96: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 92 —

<>i«uill4> <l<' i-alta. M. Ca. V. (oreille de souris). l'clo-

jala. R. (du latin pilosctla ). F.ilia <lnii ili-crvi . (herbe du dé-croit.) Ch.

On croit la plante très eflicace dans l'atiopliie des membres.

II. llllll'OIMllll (il-,

Eporricre des iniirdiUc.-i. Herhe à l'épervier. Herbe aux pou-mons. (On employait autrefois cette plante contre les maladiesde poumon).

l*eIojjeHa. M. V. (piloselle). Guta de c/icut. Ca. (goutte

de sang). Erba de taille, (h. à la coupure).

3oS^ Cyiiai'a CaiMliiiiculus L.

v.'vjv.ov., n. grec-

Cardon. Carde, Cardonnette (réceptable et écailles du capi-

tule bons à manger).

Carda à rovè. (chardon-rave)„ T^erdon à tiolè (char-

don à tuiles). Carda. V.

C. Scolvniiiî"» L.

Artlcliaiit.

Garda. M.L'artichaut est originaire d'Ethiopie : il se servait sur les

tables des Grecs et des Romains.

60. Campanulacées.

30 I . I*hytt'iiiiia oi*biftilai»e L.

^<j-i-jr,>, je plante, je pousse; cette plante grandit rapidement

et sa fleur domine les herbes avoisinantes.

Raiponce orbicidaire. Raponce (tige souterraine alimen-

taire. B.)

Couarnè d'ojy (violette ) cornes d'oiseau.

Ph. spicatmii T..

Raiponce en épi; Raiponeette.

Couaruè d'ojiy (bïantze ) cornes d'oiseau. Gota de

chan. Ca. (goutte de sang). B<).<(el. Sav., à Chambéry Bothet.

Nous avons le même mot dans notre patois, bot::i. javelle-

Mri;oida, Mri;oitlet. Sav. (les racines).

Page 97: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 9:i —

:)<»9. C^aiiip.'iiiiila l'odiiMlIl'oIia \..

Cani/miiul/i, petite cloche : la corolle présente la forme d'une

clocliette.

Cuiiipanidi' à fil. rondes.

Toutes les campanules sont désignées en patois par le terme

général : cliiot^rtln (clochette).

Tzauthè de fr«»tèy. (pantalon de fromager).

Criit'lut. Ca. (sonnette).

C. Ilfipiiiiciiliis L.

Campannh' niipo/œc. Bâton de S. Jacques (racine alimen-

taire). B.

Clliotzetta de rotze (clochette de roche). Guclin dérnt;i'. MrizDiilii , Mriiauli't (racine, de merise). Sav.

C i*a|mii<*iil«>ïcles L.

Canipaniile fausse raiponce.

Clliofz«'tta dzonoïllon. (clochette à genoux, à nœuds).

C. Ti-aelieliuiii L.

C'anipaniilt- gantée. Gant de Notre-Dame.

Dèy. Ca. R. ^dé).

C. lalifolîa L.

Carnpniiiilc à gr. feuilles.

Clliotzetta à ffro g-ucliu (clochette, grande).

C. j»l«>iiiei*ata L.

Caiiipiin nie agglomérée.

Clliotzetta à pag-non (clochette en paquet). CUiozetta

il hot:i (cl. en javelle).

364. SpcK'ulai'ia Spi'fiiluiii A. Dec.

Specidum, miroir. B.

Spi-riilfilri- niiro/'r. Miroir de Vénus.

C>aléja €lè bïa" Cjolie des blés).

61. Vacciniées.

3C>r>. Va<M'îiiiuni X'ilis iclaea \..

Bocca, fruit en baie.

•i;,-•//- /•'.;/,„•. ViL'iif-ilu Mont Ma.

Page 98: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

1)4

Iti'xiii iii* iiioiilii^-iK' (raisin de montagne), linilnit. V.

(Bex).

V. Alvitilliis I..

Mart il le. Myrte, Vaciet. Raisin des bois. Moriets. Brim-belles.

Ainltrcjialit. Ca. (du latin lubbriiàccUa). Grc/uUa nci/rc

(Beaud). A/nhroLra. M. Ca. Gn-sula neire (groseille noire). CI).

GresaU'u tir (haoïi. Gresallclta (petite groseille). Ruton, M. V.

Grejala de hou. Br. (groseille des bois). Roiiton, M. V. Gre-

sala, Eiii(/res(ila, Grosdla. V. Amhrol^ae. V. (Jura. Bex).Animer, Ainhresallcs. V. (Vevey). Le fruit Aininer. Anibre-

sallct. M. Loiilrii': les fruits, lontret, lientrft. Sav.

V. iilii>'iiiosiiin L.

Airelle des laiiifes. Air. des marais. (Les baies sont nuisibles

à rhomnie, elles produisent un étourdissement.)

Choii«lz<'iia. Ca., Jîixuhcna, Ruf. (du latin snliciim).

Fiou l:elt(t. Ca. ^petite fougère). Grcjalla di- inaret (groseille

de marais). Gronda à pur. V. (vallée de Joux). Orcetta,

Orcettet. Sav.

300. Oxvfoei'us jpalustfîs F*ei'S.

û;ù,-, acide; zô/xor, fruit.

Coussinet. C((n/u'ber</c.

Cretion. Ketion. Ca. Poniettè (à Vaulruz).

Pendant longtemps on a ciu à Vaulruz que les baies du

coussinet étaient vénéneuses. Un étranger ayant affirmé le

contraire, on a commencé à les manger et même à les recher-

cher. Les Russes font du fruit de la canneberge une boisson de

couleur rosacée très rafraîchissante et anticorbustique.

62. Ericinées.

30T. Ai'C'tostaphvlos ha a iirsi Spil.

</ov.-'j;, ours: G-y.ç,-jj:r,, raisiu. L. ^L

Busscrolc officinale. Raisin d'ours. Arbousier des Alpes.

VeiToehi. M. Verussi. V. Pèreillon. M. Pèi/crellon. M.

Re:enet de bou. PrècoUè (de précoce) ; les baies, Pr'cota,

Rozdet. Sav.

Page 99: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

!);;

3<»î> <!:illiiiia Aiil<>ai«iN Salislt.

/.v'ù.'jj'.,,

je balaie: plante LMiiplovée pour faire des balais.

CkIIuiki vu lira ire.

BiM'\ îiM'. Rciiiniii h/if/ia". S. Brirrc, Bn'rrct. Sav.La terre de bruyère est indispensable à une foule de plantes

étrangères. Il n'en est pas qui convienne mieux aux marcottes

et aux boutur(^<.

ÎJÎO. Ki'ifa l'ai'iifa L.

ir,vyiivj, briser: allusion aux propriétés médicales. B.

Zi/v///(''/r

Brévife, hrrijcK, hi-iiri/nt. M. Br. (du latin bnifjdria).

Roinanij ballut" (romain bâtard). Brviru, Braaira, Bruiro.Y-A Attalens, on rencontre fréquemment la variété, hrmjrre

blanche. B ré vire bïantze.

Cliets feijcts crrucant trisc/ic(s et cliiii bcr</Jf/re,

Chili jerba liji'ciiit chets pràs, cheis t^ainps pliiis det brcrire.

Ses brebis erraient tristes et sans bergère,

Sans herbe étaient ses prés, ses chamjjs pleins de bruyère.

Bucol. de Virgile, trad. p. Python.Brevire, bruvire, bruaira. breira . beralla , subst. fém.,

bruyère, espèce de callune qui croit dans nos bois. En grec,

po'jrj-j, mousse: 5oJ''j, pousser en abondance: en latin, bnjas,

bruyère. De là le nom de la Bruicèrc, hameau de la communede Chatonnaye, au canton de Fribourg: de là aussi chez nous

le nom de la Beralla/, et probablement celui de BeroUe, plu-

tôt que de berula. L'allemand suisse nomme la bruyère^

Brussch. Brusch, Bruch : et cest de là que sont venus aussi

les noms de lieux Bruschwein, Bruschweid, Bruschweil.

Moratel, notes sur la traduction de Python.

3TI. Azal€';i piMM'iiiiilx'iis L.

àiT'/./.io; , sec: la plante paraît desséchée ; aride, la plante

habite les terrains arides.

A:;alèe couchée.

Arzalèy. M. Arjalci/. Ca. Arejala (du latin roscUa

ariuiii).

37*4. UlioclofU'iidi'oii tVi*iMij4Îin'iiiii L.

o'o'jov, o£vooov, arl>re à ro>e.

Ro.<n;je ferrarjineux. Rhododendron. Laurier des Alpes.

Rose des Alpes.

Page 100: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— !>C. —

I>:^iiil4'lli<'l <l«' \aiii. ('a (jentillet on bois gentil des

vanils;. h;iii(iliii-i Hr. H. M. Autc/n-i. V. ((Jrmonts).

Ar^ali'i/. Rossalci/. V. C/iiirr(i"rfhr, à Praioman, ce motvient de ralleniaïui Slcinro.-tc.

63. Pyrolacées,

:IT3. Pvi'ola iM»tiiii(lit'olia LPi/rns, poirii'i- : les feuilles ressemblent à celles du puirirr li.

Pyrole à feuilles rondes. Verdure d'hiver.

l*yi'ola. Biaiidc f/i- hmi. S. V. (^blanche des bois).

P. iiiiittoi'a L.

P y 10 le uniflore.

l*ii*ola. Etlii'ila (étoile). Biantzf de innrrt. (blanche des

marais).

P. sceuiidîi L.

Pyiole des fon'-ts.

l'^•l•ola «!«' lïoii. S. f'i/rnhr Y.

66. Aquifoliacées,

S'/O. IK'x Acjiiii'oliiiiii !..

lier, nom de l'i/n/se en latin B.

Houx à aiffiiillons. Epine deCiirist H. commun. Agiifoux.

Bois franc. Pardon.

AgTuhièy. M. (du latin atjrtfolium). Anf/rehiri/. Af/rey-

hlllii. R. Poiiifon. M. Agreblci/, Eni/rehfi'i/. V. ("Aisjle). Grot-

bllo. V. Tau V.Agrubley, agrêbley, graiblou, graibla.

Ses bais sont purgatives et très recherchées par les grives.

On en place toujours quelques branches dans le rameau que

l'on bénit le dimanche des Rameaux. (Chen.)

67. Oléacées.3 "7 s. I^i^usti'iiiii ^ iil^ai'c» L.

hvp'r:iy.r,, Ligurie : patrie de la plante.

Li;mrc, lier: allusion à la flexibilité des rameaux.

Troi'/ie COI» III tin. (Les pousses servent à faire des ruches et

des paniers, B.)

Page 101: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— î)7 —

ï'i'ôst'llîon. ("ii.-i.-ifllio/i. Ciir/irllinii. Cil. Fri\<ill>)ii . Krr-

.<iHi)n l'. (Iioilluiii. Crejellioti m-y. Cnrhilion, R. (du latin

iTngsiriiloin'iii .)

Ia's inairliaiuls de vin se servent des baies du tiucne pour

donner à leurs vins une couleur plus foncée.

AUia UijKslrii cadant, raccinia iiujra Icjnutiir.

On ne fait pas cas des fleurs île troène, mais on iccueille les

baies noiivs du myrtille.

Cii^illon, CiiràcUtun, Cru.iill/tu i, cruusclhuit, crcsrUwit,

trcsulf/tofij s. 111. troène, en quelques endroits, fusain. Le ce-

risier à grappes s'appelle i/roà co(i6silUio/i.

Le mot rdcci/tla de l'original latin est traduit ici par

f/ri-/>(llc[(n(, groseille, fruit du grosei lier épi iiuu.x. En quelques

endroits la myrtille se nomme ijirjdlldt di- d;a. Le troène a

une (leur blanciie, mais elle tombe et c'en est tait d'elle, tandis

que le grosei lier doiit la Heur passe inaper(;ue donne un fruit

qu'on aime. Moiatel.

F.gl. L. tra.l. Fxliioii.

3"5Î>. S\ î'iii*»a viilj*arîs L.

Ti-or/:', tuyau, pipe; forme de la corolle. On en faisait aussi

des chalumeaux.

Llhci coniniK/i. Lilas (blanc ou violet).

Clliati «!«' lila. M. Jasmin Br. Mouguet. V.

Sijriinjd ciolacca. Lilas violet. S. pin-paira. Lilas rouge

S. alba Lilas blanc.

On croit le lilas originaire de la Perse: il fut, dit-on,

apporté de Constantinople en Europe en 1562 par Busbecq,

ambassadeur de l'empereur Ferdinand 1". Aujourd'hui on le

lencontie partout.

'scy.TT'.i, je clos: plante servant de clôture. B.

^c'y.lt-, clôture.

Fi-à/iu ck'Ci'-. Grand fiène. Frêne des bois.

Le bois est employé dans la carrosserie: les feuilles sont ré-

coltées en automne pour la nourriture des bestiaux. B.

Fra'iiou. Mu latin //«./•/««.<). Fra-u<>. M. Br. Ca. Fra-

giiolcf, jeune frêne.

Le frêne nuit beaucoup aux végéUiux voisins, épuise le sol

par ses longue- racines, et a la propiiété .!.• laisser tomber sur

Page 102: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— «I.S —

l(.'si plantes, après la pluk' l't la rosée, une li(nienr visqueuse

ijui leur est funeste, r

La première écorce de l'arbre peut servir à teindre eu bleu ;

la deuxième est un excellent fébrifuge.

68. Jasminées.

3S 1 . .lasniiiiiiiii ofii<*iii:ile L.

ûo l'arabe i//i.<ciiiiii.

Jdsiiu'ii oJliciiKil. Jasmin blanc.

>lii.S]niii. Jc^.<inin M. J(:<!iciiiiii. V.

Cet arbrisseau élégant est originaire des Indes; il prospère

dans tous les terrains.

L'essence de /(isiiiiii qu'on emploie connue parfum n'est que

de l'huile de Ben aromatisée avec les fleurs du jasmin.

69. Asclépiadées.

3H8. Viïii*d<>xi<*iiiii olfiîc'iiiale Moncli.

Vince/-e, vaincre; toxietini, poison, contre poison B.

Dompte cenin o///cv'//a/. Ipécacuanha des AUenia r.ds. Hiion

dinaire. Asclépiade blanche.

Sonna niù. M. (qui sent mauvais.) C/ie/iamu. M. Ca.

Sunanieau. Tia toiit-^o. Ca. (tue poison). 77«i« Touisc/to. V.

(Château d'Œx). Rèy ou tah. Ca. (racine de salamandre).

Cette plante commune dans nos bois a été ainsi appelée

parce qu'on la croyait propre à détruire le venin des serpents

et le virus de la rage. C'est au contraire, une plante nuisible.

Ses racines tuberculeuses sont un violent poison.

70. Apocynées.

3d3. Viiica iiiiii4»i' L.

Vinco, je triomphe, de rhi\er, B.

Petite pcrcenc/ic. Pervenche couchée. Violette des .sorciers,

(astringente et fébrifuge, B.)

Previnelia. S. Pocintze, R. (Gruyères), (du latin per-

rinra). Prucinvlta, S. Pruceinc/ia, ^'. Proclnlhe, à Albeuve

Ca.

Variétés : l nxl^e, à velu.

\ l,!eure.

Page 103: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

!>9

On a fait de la jKîi'venclie le sj-mbole de l'amitié éternelle

du boniieui' durable. Cette fleur est en^divers pays le symbole

de la virginité : il était autrefois d'usage en Belgique de

la répandre, au moment des noces, sous les pas des jeune;»

filles.

Sëli' Xoi'iiini Oleandf 1* L.

v7,sô,-. liumido, c. à. il. plante croissant au bord des eaux,

L. M.Laurier rose.

liOi'i**!*. L'irèi/.

71. Gentianées.

3H^. Alc'iixaiilhcs ti'ii'oliîita L.

-ji/iv, mois; y-M.-, fleur ; durée de la floraison, B.

Mùnuinthc trifolié. Trèfle d'eau, (feuilles amères, fébrifuges

«t anticorbustiquos : toniques pour les bestiaux, B.)

Xi'iolt't d«* iiiarot. (Trèfle de marais.) Tri-Pc de muret.

Ca. Les campagnards attribuent plusieurs vertus extraordi-

naires à cette plante: c'est à elle qu'ils ont souvent recours

dans les maladies du bétail.

38H. GcMitiaiia liitea L.

Dédiée à Ge/iiin.i, roi dlHyiii-, B.

Gc/itixiic Jo.diie. (jraiule gentiane.

Oroseha Dzenthiànua, M. Br. (grande gentiane.;

Tsanfaiina, V. Gra/itn chint/ia/i/ia, R.

Mais une herbe des monts distillée au clialot.

Herbe que le troupeau dédaigne pour son lait:

La gentiane jaune, ou bleue, ou purpurine.

Recèle ce nectar en sa forte racine :

Elixir du chasseur, trésor des montagnards,

Il ramène la vie aux lèvres des vieillards.

A Molùson. Eug. Rambert.

G. pni'piii'ca L.

(jeiitiiine fn)iirfir<\

ISr^Miia <lx<Millii;tiiiia. (petite G.)

j 'ri II /Il K )) R.

Petita » lii-.

Prèma » B'.iiiil.

Page 104: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 10(1

G. j»«'i'in;uiir;i W illd.

Gentiane de Gcr/itunic.

TzaiillK't à 15<»ii niii. • Pantalon au lioii Dieu.)

G. ri'iK'iala L.

Gentiane rroisctic.

Erba non lovcl, Bv.

Ci. AC'IMia L.

Gc/itianc pi'intannièri'.

ISoliot de Xoiifhi'a l>ona. (Bjuquot de N. Dame.T^aulhct ou bon Din. ("a.

Ci. iii%:tli.s L.

Gentiane des ncii/rs.

Dx<'iif liiaiiiia di' \';ini, Br. D^c/it/il"ii/ui priiuiia, Ca.

3St>. Ki'vllii'aea CeiiCiiui'imii l'cis,

i'jvdpv.i.o;, lougeatre ; llours lougeàtres, \i.

Eri/thrée. Pclile centaurée. Hei'be à iijille lloiin:<. (anirrc et

lébi-iluge, B.)

C]4'iitoi>ia. M. C. Ce/ilorre. Ccintofia, V. Pcrref, M. \'.

(Pieiide.)

Pour consei'vei' aux Heurs leur jolie couleur rose on les en-

veloppe de papiei- au uiuuient de les faire sécher : on les

expose à un soleil doux, ou à l'ombre, si le soleil est ardent Cli.

La petite centaurée est une des plantes médicales les mieux

connues et le plus Iréquemment employées dans nos canipa-

gnes. On en prépare la tisane indispensable dès que l'on croit

avoir remarqué les signes avant-coureurs de la fièvre.

72. Polémoniacées.

;JÎM^. Poleiiioiiiiini <M)t»i'îil<'iiiii f..

Pidrnioiic h/rii.

Ili'i'îja in à|ts. (Heibc des alieilles.) Cli.

73. Convolvulacées.

ÎXÎ> 1 . C^oïiA <>1a iihis srpiuiîi L.

I Vuho, je roule : cuin, avec : plante qui s'enroule, B.

Li.<ctun d(-6 /ii(ic.<. Grand liseron. Manchette de la Vierge.

Grande vrillée. Lis des irubelels. Chemise de Notre Dame.

Page 105: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 101 —CoiMiot il«' sôy. (Cornet des haies.) Vulrn à (a Vicnhi-.

(Liseron de la Vierge.) T;cniisc (ton bon Diu, Ca. (Chemisedu bon Dieu.) ViU/ui, Volca, V. CUostclet. (Petite cioclie.J

Sav.

C. ai*v€'iisîs L.

Liàcron des champs. Petit liseron. ^'Iillt•. Liseré. Clocliette

des champs. Clorhett.o des ble?-.

Villlia, Viticd, ^L V. (Liseron.) Volri. V. (Be.v.) Pitit

cornet. (Petit cornet.) Volm de (,-((ii. (Liseron des champs.)

Ce liseron s'attaciie au chaume du blé.

31>t^. Ciisciita Kpiliiiïiiii Weili.

Ky.TTJ'.), je couds ensemble, B.

Cuscute pfirusite du Un. Bourreau du lin. Angourie. Lin

maudit,

Ra''tze «loii lin. (Cuscute du lin.)

Toutes les cuscutes comptent au nombre des plantes para-

sites, très nuisibles parce qu'elles se multiplient et s'étendent

très rapidement. Elles sont un véritable tléau surtout pour la

luzerne.

C eiiiH>|>ii»a L.

Cuscute d't'u/'ipe. Cheveux de Vénus. C. du diable. Lin

de lièvre.

Kalze, Ca. Ratsche, V. Fun/.arsiif, M. V. Finkania,

M. V. Fi;i/,cuia, V.

C. Epitlix iiiiiiii Murr.

Cuscute du tliipn. Petite cuscute.

Ra°fz<' dô trioiet. S. Pelset dé J'eus. Mossa dé/en. Sav.

C. suaveolt»ii.s Sop,

Cuscute odorante.

Ra"tze €l«' liiflxi'i*na. (Cuscute de luzerne.)

C iiiajoi* (!. H.

Cuscute ^grande-'.) (anticorbustique. apéritive, B.)

R,a"tz«* «lô j'iiM«|ii('. (C. des orties.) Fi de fusquè. (Fil

d'ortie.) Cli.

Page 106: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \{)î —

74. Boraginées.

SIK». Cviioi;l4».s.siiin ol'ii<*iii;ilo I..

K'jw, cliien; //m^tc/., langue; forme et surface des feuilles B.

Ci/noglossc officinal. Langue de chien.

(Tiges souterraines et racines servant à faire des pilules cal-mantes, B.

TJnvoua aou tzin, M. V. (Langue de chien.) Linrouaà tiiii, Br. Lcincoita do Scrpcin, V.

308. iMyosoiis paliisti'i.s [UàU.

où,-, oreille; «Or, rat; feuilles en oreilles de rat, B.Mrjosotis dos marais. Ne m'oubliez pas. .\imez-moi. Yeu.'ç

de l'Enfant Jésus. Grémillet.

•J'et de fza (fodzou.) (Youx de chat.) J'ot de r;a demarct.

^I. iiitei'ineilia Link.

Mf/osotis iiitcrnu'diaire. M. des prés. Oreille dc-souiis.

•J'et de tza à la eoroiina, S. (Yeux de chat a cou-ronne.) J'et de tza, V.

30î>. Litlio.spei'iiiuiii ai»Aense L.

'jT.iyj.'j., graine ; ).i5o--. pierre : graine dure comme la pierre.

(ii-cmil commun. Blo d'amour. Herbe aux perles. Millet

perlé.

Ciran à perlé, ^L V. (Grain à perles.)

Les semences sont blanches et ont la forme des perles.

'^Ol . Kehiuiii Auli»ai*e L.

£/tr, vipère; tiges marquées de taches qui font songera la

vipère, B.

Vipcrinc vidr/airc. Herbe aux vipères. Langue d'oie.

Borraize de vip«*i'e. (bourrache des \ipères.) Vipcri-

/*^/. (Vipérine.) Buglosc, R. Hcrba de St. DJcan. (Herbe de

S. Jean.) Ch.

•40î2. ÎBoi'a^o oifiiciiiali.s F..

Boa-vasch, père de la sueur.

Bourrache officinale. (Fleurs sudorifiques, employées con-

tre la toux, B.)

Page 107: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— lo.l —

lC(»i-aix.4*, M. Cil. (du latin liui-ni/n.) Borruhc, Ca. Cli.

V. Botoit lu'ij, Cil. (boiit<')n noir.)

Les cuisinières font des heif/ncts avec ses feuilles et placent

ses jolies fleurs en l'-toile avec celles de la capucine sur les

salades, Ch.

^O^. S\mplivliiiii oliieiiialc L.

Tj-z-yj-.}, je réunis, je soude les plaies, B.

Cunsnudi' officiiudi'. Grande consoude. Langue de vaclio.

Herbe du cardinal.

(Tiges souterraines et racines vulnéraires: elles sont em-ployées contre les brûlures, B.

Peton, M. V. Rèn qu'appond (racine qui soude.) Erb' à

peton. lie;/ on tn, racine de Salamandre. Consolide, de l'an-

cien nom scientilique consolida, R.

On l'appelle vulgairement Grande ronsoitdc, parce qu'elle

a longtemps passé pour un vulixiraire merveilleux.

Siipcr.i(ifion : On dit que cette plante mise dans de la

^ iando fraîche et bien liâchée la réunit en un seul morceau.

40l>. Piiliiioiiai'ia ok*ii<*iiialis L.

Pnlnio, poumon : feuille tachetée comme le poumon. B.

Pulmonaire o//icinale. P. commune. Herbe aux poumons.

Herbe cœur. Sauge de Jérusalem (émoUiente, béchique, pecto-

rale), les feuilles se mangent quelquefois en guise d'épinard-;.

Peeojy dt' St-I>j«n»n. M. (bec d'oiseau de St-Jean).

Bon ;'itoino. S. (bons hommes).

P. mollis Wulf.

P. iiioiitaiia Lcj.

Pulmonaire molle.

Pt'fôjy d«' St-I*i<''i*o. Ca. (bec d'oiseau d<' St-PierieV

Peroji 0/ on, Vi.

40T. Ci'i'iiitlK' ;ilpiiiii. Kit.

Mèlinel des alprs.

IAn\**un à Izin (langue de chien). Ch.

75. Solanées.

400. Sohiiiiiiii liiSx'i'osiini L.

Snhiri, consoler, soulager, plante <almaiitc'.

Morrllr tiihi-rense. Pomme de terre. Patate. Parmentièie.

Page 108: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

loi

I*iM' «h- loi-ra (poires (le terre). l'rcdcir. l'n-lr. 'Prctlct

(à Enney). Ca. Truljhd. Trctifi-. V. Tn/i'lri. V. (Coppet).

La pomme de terre est originaire des Cordillères, du Pérou

et du Chili, où on la nomme pnpo. Depuis l'antiquité la plus

reculée, on savait cultiver, dans l'Amérique occidentale, ses

farineux tubercules. Cette plante fut apporti'e en Angleterre,

vers 1580, par les colons que sir Walter Rulerigli avait envoyés,

sur une patente de la reine Elisabeth, découvrir et cultiver en

Améri(juo de nouvelles contrées non possédiV's par les chrétiens.

En Franco, la jiomme de terre ne fut d'abord cultivée dans

quelques jardins qu'à titre de jjlante d'agrément, pour ses

corolles violact'es à anthères formant un tube jaune. De nom-breux préjugés s'ojiposaient à ce qu'on la fit entrer dans l'ali-

mentation de l'homme. Ses affiniU's avec des espèces véné-

neuses étaient surtout d'un grand poids dans la balance, et les

savants enseignaient au peuple à «c délier d'une plante dont

les tubercules étaient un poison, ni plus ni moins que la bel-

ladone et la stranioine.

Et le peuple, pour une fois, éeontnit les savants. La préven-

tion commune contre la pomme de terre sétendaitau savant

chimiste qui voulait doter les pauvres de ce savoureux légume,

l'habile et perspicace Parmentier, dont la persévérance cepen-

dant eut raison de l'opposition populaire. Al.

« Ce philanthrope, écrit Le Maoût, sut, le premier, mesurer

d'avance dans toute leur (Rendue les services que le tubercule

américain pouvait rendre à l'espèce humaine: il fit part de ses

idées au roi Louis XVI, qui les partagea bientôt avec ardeur;

mais il fallait rendre ces idées populaires, et surtout intéresser

à leur succès la mode, celte reine despotique, dont l'autorité

domine celle des rois. Louis XVI, 1774-1793 par le conseil de

Parmentier. se montra dans une fête publique, tenant à la main

un bouquet composéde fleurs de la inorcUo (nhr/'ciisc ; ces belles

corolles bleues, à anthères jaunesdisposéesen corymbe et accom-

pagnées de feuilles élégamment découpées, exciU'M'ont la curio-

sité; on en parla ù la cour et à la ril/c : on les imita pour les

faire entrer dans les bouquets artiticiels : elles furent rangées par

les fleuristes au nombre des plantes d'agrément, et les sei-

gneurs, pour faire leur cour au roi, en envoyèrent à leurs fer-

miers, avec ordre de les cultiver. Toutefois, cette première

tentative resta stérile : les grands propriétaires avaient, il est

vrai, suivi l'impulsion donnée par Louis XVI: ils avaient

Page 109: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

permis à la pomme de torre de végotor dans quelques coins de

leurs domaines: mais les paysans ne la cullivaie.'it qu'avec

lâpugnance: ils refusaient d'en manger et l'abandonnaient àleurs bestiaux : il y en avait mr-me qui ne la jugeaient pas

digne de servir d'aliment à ces derniers. Ce fut Parmentiei-

qui, le premier, fit du pain de pomme de terre : il avait entre-

pris de vulgariser en France l'usage de ce précieux tubercule ;

il comprenait que si la pomme de terre iX)uvHit suppléer le

froment, toute famine devenait à jamais impossible. Aussi cet

homme généreux consacra-t-il sa fortune, son talent, sa vie

entière à cette nnivre immense de cliarité: ce n'était pas assez

d'encourager la culture de la pomme de terre par des écrits,

des discours, des récompenses, en un mot, par tons les moyensd'influence que lui donnait sa liante position; il acheta ou prit

à ferme une grande quantité de terres en friche, à plusieurs

lieues de Paris, et il y fit planter des pommes de t<?rre. La pre-

mière année, il les vendit à bas prix aux paysans des envi-

rons : peu de gens en aclietèrent; la seconde année, il les dis-

tribua pour rien, personne n'en voulut. A la fin, son zèle de-

vint du génie: il supprima les distributions gratuites, et fit

publier à son de trompe dans tous les villages une défense

expresse, qui menaçait de toute la rigueur des lois quiconque

.«e permettrait detouclier aux pommes de terre dont ses champsregorgeaient. Les gardes cliampêtres eurent ordre d'exercer

pendant le jour une surveillance active, et de rester chez eux

pendant la nuit. Dès lors chaque carré de pommes de terre de-

vint, pour les paysans, un jardin des Hespérides, dont le dra-

gon était endormi : la maraude nocturne s'organisa régulière-

raent, et le bon Parmentier reçut de tous côtés des rapports

sur la dévastation de ses champs, qui le faisaient pleurer de

joie. A dater de cette époque, il ne fut plus nécessaire de sti-

puler le zèle des cultivateurs : la pomme de terre avait acquis

la saveur du fruit défendu, et sa culture s'étendit rapidement

i»ur tous les points du royaume. AI.

La pornnx' de terre eu Suisse et dwis le canton de Fribuurg.

En 1885, la France célébrait le centenaire de la pomme de

4crrc. Le 12 novembre de cette même année, M. Schneuwly,archiviste, lut à la léunion de la société d'histoire du canton

de Frilx)urg une notice inté.essante sur l'introduction de la

pomme de terre dans notre pays. Nous lui empruntons les

lignes qui suivent :

Page 110: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— km; —

«En Suisse, si nous en ciojons le D' Frédi-ric de Tscliudi,la

]>omn)e de terre n'était pas absolument rare en 1730, mais elle

ne se réjiandit réellement qu'au commencement de ce siècle,

surtout à partir de la disette de l'année 1816-1817.

Pour ce qui concerne le canton de Fri bourg en particulier^

voici ce qui résulte de nos propres investigations. Nous cons-

tatons la présence de la pomme de terre en Tannée 1718, ain<i

37 ans ncaiit qu'elle ne fût définitivement introduite en France.

Elle est cliez nous en ploine culture sans que l'Etat fut inter-

venu soit pour la faire connaître, soit pour en encourager l'accli"

niatation. Chose curieuse, ce n'est pas dans les fécondes plaines

de la Broyé et du Lac que nous surprenons pour la première

fois la présence de la solanée que l'on appelait aussi bien la

jioirc (/c terre que la pomme de terre (Erdbirne, Erdberre,

Erdapfel), mais dans le district delà Singine, dans la com-mune d'Ueberstorf, à Obermettlen, non loin de la frontière du

canton de Berne. Aurait-elle été importée par là ? Nous avons

de la peine ta le croire.

Il ne sera pas sans intérêt de connaître la circonstance, grâce

à laquelle nous découvrons chez nous l'e.xistenee dece produit

de la terre. Tout le monde sait ce qu'était la dime. Sans par-

ler de la dime des nascents et de celle des novales, il y avait

la grande et la petite dime. La première se levait sur toute

espèce de eèrèdles, telles que froment, seigle, épeautre, orge,

avoine: la seconde sur les légumes, tels que les plantes pota-

gères, les raves, navets, haricots, pois, etc. Toutes ces diffé-

rentes dîmes étaient perçues eu vertu de titres authentiques

qui d'ordinaire indiquaient l'espèce de produit sur lequel elles

se levaient. Comme ces titres, ces vieux parchemins, ne par-

laient pas de la dime des pommes de terre, nos braves canipa-

gnards se dirent: « Nous allons planter des pommes de terre

en masse qui seront affranchies de la dime. » C'est ainsi que

firent, ontr'autres, dans le territoire d'Ueberstorf, Jean Rappoet consorts. Mais ils avaient compté sans leur seigneur déci-

mateur, ^L le secret Fégely, qui leur fit voir par devant Leurs

Excellences de Fribourg un passage de son titre oîi il était dit

que ce droit lui était dû on particulier pour l^s fruits qui yétaient mentionnc's et en f/ènèrxl pour toutes les prudiictions

rè(jè(((le6 du sol. Nos paroissiens d'L'eborslorf duieiit >'incli-

ner.

C'est à la faveur de cette erreur que la culture de la pon)me

Page 111: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

1(17

de tcire prit un si rapitle essor chez non:-. Tmis ans après,

nous la trouvons à Moscliols, près do St. Sylvestre, où se repro-

duit la même cliflieult'», suivie do la même solution. Toutefois

reconnaissant implicitement qu'il fallait favoriser cette cul-

ture, Mosseigneurs de Fiibourg, en ratifiant le 17 février 1751

le jugement intervenu prononcèrent que la dîme des pommesde terre se lèverait sur toutes les terres sujettes à la dlme, à

l'exclusion tout-efois des anciens jardins, ttls qu'ils existaient

alors, et sous la condition qu'ils ne seraient pas agrandis.

Celte sentence rendue dans un cas particulier ser\ it de règle

pour les Anciennes 7\'rrcs, ou les 24 paroisses. 11 leur fut

même permis de planter des pommes de terre sans payer la

dime non seulement dans des jardins, mais encore dans des

chaujps, pourvu que la quantité de terre ainsi cultivée ne dé-

passât pas un huitième de pose par ménage.

Malgré cette décision qui n'avantageait que les Anciennes

Terres, quelques bailliages se mirent à cultiver le précieux

tubercule à un tel degré que les rentes en nature des dt'cima-

teurs en souffraient. Ainsi dans le bailliage de Vaulruz, en

1758, le bailli Fégely se plaint de Vcihiis qui s'est introduit

parla plantation d'une Irop (ji-nnde '/f(((ntitè de pommes de

terre dont on refuse de payer la dime. Ainsi la n.ême année

(1758) dans le bailliage de Gruyères, le bailli Gottrau exposa

que le château de Gruyères possédait une dime assez considé-

rable à la Tour-de-Trême, que le re\enu de cette dime était

considérablement diminué par le fait que beaucoup, sinon la

plupart des cultivateurs préféraient depuis quelques années

planter des pommes de terie et prétendaient ne devoir aucunedirae. Ces rebelles qui ne se doutaient pas d'être les avant-

coureurs de Chenaux, causaient un préjudice considérable à

l'Etat. Messeigiieurs admirent la piotestatiim du bailli, tout

en réservant les titres que pourraient produi)e les bourgeois de

la Tour pour le cas où ils planteraient plus d'un huitième de

pose.

Une semblable lédamalion se (it jour en 1712 de la part dubailli de Farvagny. Celui-ci représentait que dans son district

la plantation des ponimes de terre avait piis une >i grande

extension i/i('iin pfii/s<fn nioilrrrnicnt /octuné t':t .cullicmt une

ilcnii-pose au grand détriment de Messeigneurs. Comme il n'y

avait pas de loi à cet<''gard, il demandait des directions.

Depuis l'aniK'e 1765, il avait été quer-tion de faiie un régie-

Page 112: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— lOS —

nient iiéiii'ial ipii li\;U l.i quantité de terre à planter sans payer

la dinie. Mais Ion s'aiiOta à de graves diflicultos. On ne pou-

vait poikM' atteinte aux droits acquis et diminuer les droits do

IFtat et de capitalistes-dôciniatcurs. Aussi cette loi ne vit-

rlle jamais le jour et l'on s'arrùta à la limite d"un huitième ûc

pose de 400 toisus.

Malgré cela, cette culture continua d'augmenter de manié:'"-

que Kuenlin a pu dire en 1833, que les Fril)ourge<:)is cultivent

une énorme quantité de pommes déferre, qui servent à leur

nourriture et, en partie, à celle de leur bétail et à son engrais.

Quant à nous, nous pou\ons ajouter que cette quantité a

été si bien augmentée que le tuljcrcule de Parmentier sert non

plus seulement à notre i-.durriture, mais encore à la boisson et

ù l'akoolisme dun grand nombre. Heiiieusement que le peuple

suisse vient de mettre bon ordre à ce véritable abus. Perçut.

obiist(.<, niancat rcs. »

(Archives de la Société d'histoire du canton de Fribourg.

Tome. IV. p. 21ô et ss.)

S. IMilc*aiiiai*a I..

More/le i/oticc-ainrrc. Morelle grimpant^\ Douce amère.

Loque. Vigne de Judée. Herbe à la quarte (fruits vénéneu.v.

tige et feuilles dépuratives et calmantes. B.).

Ei*]>a aou violet. M. Ca. V. (herbe du violet). Boucla

de moiitai/nc (bois doux de montagne).

11 nous souvient que les garçons de Granges rapportaient la

doucc-ainèic des forêts et mâchaient ses rameaux, qu'ils di-

raient être excellents.

S. iii^'i*iiiii L.

Moiyllc noire. Herbo-enere. Crève cliien. Herbe aux ma-

giciens.

Tia Tziii (tue-chien).

On a prétendu que ses feuilles et ses fruits, prisa l'intérieur,

peuvent empoisonner ; mais le fait n'est pas démontré. La mo-

relle noire est d'un usage fiéquent en médecine. La décoction

de morelle sert à laver les ulcères et les plaies. L'extrait de

morelle entre aussi dans la préparation du baume tranquille,

D. B.

i^OO, I.vcM>pei*siciiiii t'Sfuleiituiii Mill.

'..j/.'j:, loup : -i/j:>, détruire : plante vénéneuse pour les

loups.

Page 113: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 1(11) —

Tniiiiifc. Puiiiiiio il';iiiioui-. PinuiDo cror.

l'g-iioii i'oflx«>ii. (oignon rouge. j Tiunuld, (tomates.)

Uf/no/i de (à, (oignon de loup.)

La greffe de la tomate sur la pomme de terre réussit parfai-tement, ce qui permet d'obtenir à. la fois une récolte de fruits

et de tu bel ouïes, D. B.

ii I I . Plivsalis Alk«'k«'iin i L

yjTv., vessie: e.ilice gonflé, L. M.

Corjucrct. Alkékenge. Coquerctte. Herbe à cloques Bague-naude.

I*épounet, M. V. (Aigle.) Camptatun, du latin rampaii"-

cloclie, K.

Une jolie baie rouge est enfermée dans la ca])sule semblableà un ballon gonflé : on la nomme cerise d'Iiirrr, iitir.thclU-. deCoiàc, Car.

412. Atiopa Bclladoiia L

Atoo-o;, nom d'une des Parques, B.

Bclludone. Morelle fui ieuse. Herbe empoisonnée. Cerise de-

Juif.

(Plante vénéneuse employée comme calmante et pour dilater

la pupille des yeux, B.)

Kallaclonua, Ca. Ba/la clieii.<c, Cli. i belle cerise )

Cette plante a acquis une triste célébrité par le grand nom-bre d'enij)oisonnements qu'elle a causés.

Elle existe naturellement dans les bois, le long des \ ieilles

murailles... Sa tige, qui s'élève de un à deu.K mètres, est

i-onde, grosse, lecouverte d'une pubescence visqueuse.

Elle forme par ses rameau.K plusieurs fois divisés, un large

buisson d'un aspect triste. Les fleurs solitaires, en forme de

cluclic, d'un jaune verdâtre sont bordées a leur extrémité d'un

ruban brun pourpre. Le fruit est une baie ronde d'un beau

noir luisant, à l'époque de la maturité il ressemble à une cerise

jUeine d'un suc abondant. Toutes les parties de la plante sont

dangereuses, mais les baies sont les parties qui causent ordi-

nairement les empoisonnements, parce que leur saveur dou-

ceâtre ne donne aucune crainte à ceux qui se lai.ssent tromper

par leur couleur et leur ressemblance à des fruits salubres. Ces

baies arrivent précisé. lient à maturité à l'époque où les enfants

vont daiis les b jis eu 'illir la iiiùie sau\a,u:i'. .Malheur à celui

Page 114: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— no —qui mange de ce fruit : les effets en sont prompts et terribles.

Les princijiaux symptômes d'empoisonnement sont: soif

ardente, pâleur de la face, faiblesse, nausées, froid dans les

extrémités, coliques, difficulté de se tenir debout, rire niais,

immobilité dos paupières, délire gai ou furieux.

Les pren)iors soins à donner en attendant le médecin (qu'on

fera appeler aussitôt) sont le vomissement provoqué au moyend'une barbe de plume introduite dans la gorge: pour boisson,

du jus de citron ou du vinaigre mêlé avec de l'eau. Mais si

l'empoisonnement a eu lieu depuis un ou plusieurs jours, on

n'jm ploie que l'eau tiède et la titillation de la luette, parce

qu'alors on doit craindre l'inflammation : s'il en existait quel-

ques signes, il faudrait recourir aux boissons mucilagineuses,

telle que celles préparées avec l'althea, la graine de lin, les

feuilles de mauve : ensuite seulement faire appel aux boissons

acides.

On se sert de la belladone pour divers remèdes, dont il faut

laisser l'usage aux seuls médecins.

L'homme impie toujours prêt à accuser le Créateur des

objets qu'il croit inutiles, parce qu'il ne peut en comprendrel'emploi, a fourni une idée juste et philosophique à un bota-

niste poète, dans une idylle sur les Solanées. Son héros après

avoir murmuré de l'existence des poisons dit :

Me souvenant alors que du cancer rongeur.

Les poisons redoutés ont calmé la douleur :

Qu'à leur vertu souvent on vit céder l'ulcère :

J'ai reconnu partout l'attention d'un père.

Et des biens et des maux j'ai compris le lien :

J'ai béni VEternel, et j'ai dit : Tout est bien.

Ch.Les baies de la belladone, cueillies avant leur maturité,

fournissent aux peintres en miniature une belle couleur verte.

"5 1 3 II\ oc'vaimis iiî"ei* L.

y/jc/yrt:. fève : j;. porc, 13.

Jus(/iiia/ne noire. Mort aux poules. Herbe aux chevaux.

H. de St. Apolline. H. caniculaire. Potelée. Hannebane. Ca-

reilladc.

(Plante vénéneuse, narcotique, calmante : elle est, dans tou-

tes ses parties, un des poisons végétaux les plus redoutables

pour l'homme.)

Page 115: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— m —

I>in €lè tzavo, Ca. (dont de cheval.) Liojlian, M. du ba?>

allemand lucijfn, regarder. Dfin ilr Tzarô ft;on) \.

\ W» Datiii'a Straiiiuiiiuiii L.

Tut, pitjue, en persan : fiuit qui pique.

Ddtuni .itraiiioi.ic. Pomme épi neuï^e. Herbe des magiciens.

H. du diable. Fonime du diable. Cliassc taupe. (Plante vént-

neuse, enjployée comme calmante, B.

Ei*b'à la taupa. (Iierbe de la taupe.) Erba de sorcier.

(herbe de sorcier.) Poina d'/iircron. (pomme de hérisson.)

La Jleur de la pomme épineuse e.vliale une odeur délicieuse,

mais qu'il serait dang<.'reux d'aspirer longtemps.

I>. Tatiila L.

Herlic à la tcdipi-.

Coin. (Coin.) t'rb' à le tatipa^ Ca. (herbe à la taupe.)

'4 1 o. Xieotiaiia Tabacuni L.

(dédiée à J. Nicot, introducteur du tabac en France)

XicfUiaiie. Tabac. Herbe du grand prieur.

Taka. Erb' à XicoL (herbe de Nicot).

A l'époque où les Européens découvrirent l'Amérique, les

Indiens faisaient déjà usage du tabac.

C'est^ dit-on, à l'ile de Tuhario, dans le golfe du Mexique,

que les Espagnols connurent d'abord le tabac: d'où serait venu

le nom qu'ils lui donnèrent. On le désigna aussi longtemps

par le nom de Pétun, nom qu'il iwrtait chez les indigènes duBrésil et de la Floride.

En 1518, Cortez envoya des graines de tabac à Charles Quint :

42 ans plus tard, en 1560, J. Xicot, ambassadeur français en

Portugal, l'introduit en Fiance, où il fut mis à la mode par

François de Lorraine, grand prieur de France, et par la reine

Catherine de Médicis; de là les noms de Nicoliune, ai Herbe de

M. le prieur, et d'Herbe à lu reine, qu'il porta d'abord.

Les savants lui donnèrent, en outre, les noms de Bufjlosse

untarcti'jue, de Jds'fiiiainc du Pérou, etc.

Ceux qui les premiers firent usage du tabac en poudre ou à

fumer furent tournés en ridicule ou même persécutés. Le roi

d'Angleterre, Jacques V, en interdit l'usage dans son royaume

en 1604. Le pape Urbain VIU excommunia, en 1624, les per-

sonnes qui prenaient du taliac dans les églises. Amurat 1\' i'-

Page 116: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— Il:> —

défciulit sons peine d'avoir le nez et les lèvres coupées. Malgiê

tous eos édits, l'usai^e du tabac ne fil que s'atcruiLiv ; aujour-

d'hui il est universel.

La culture du tabac ne s'introdui>it en France qu'en Ui'JJ,

sous le ministère du cardinal de Richelieu. Dès 1674 le p<>ii-

vernen)cnt s'attribua le nionopide de la fabrication et de la

vente du tal)ac. Su[)[)rin)è en 1701 ce nionopc le fut rétabli en

1810. Dict. B.

76. Scrophularinées

\ 1 <>. \ <'i*has4*iiiii Hlattai'ia !..

(altération de liarbu^rnin, barbe: les étaniines ont îles

barbes.

Moh'nc. Bhtttdirc. Bouillon niitier.

Erba in iiiilpt. (herbe aux mites).

V. Thapsiis L.

Mulriic. Bouillon biririe. Bon boni me.

(Narroti([ue: il. calmantes, employées contre la tou.\ B.)

ISouii liuiiiiiK». M. ('a. (bon homme). Boun homo. V.

A Âttalens lionn kuinino désigne la Fulmonaria oflicinalis L.

OnWj Evita à slamli-la. Sav.

^1 T. S4*iM»5»liii!ai*îa iiodosa L.

(;5C/"0/)/t»/a(.'-scrofnles'. remède contre les scrofules; plante

plus ou moins \énéneuse B.)

Scrufaldirc nodcuoc. Herbe aux écrouelles. Agruelle.

Orvale.

Ki'hii d«' St.Fôly. Cli. M. (HerbedeS. Félix). Murctta.

Y. (Château d'Oex).

On ne l'emploie plus aujourd'hui, bien que sou nom semble

indiquei' qu'elle ait ser\ i autrefois. Outre la vertu antiscrofu-

leuse que l'on croyait propre à tout le genre, on lui attribuait

celle de guérir les hémorrhoïdes : il suflisait, pour cela de la

porter dans la poclie !

S. a<|itati<'a L.

Scrqfiild.'rc a'/:i(([i'/iu'. Bétoine d'eau. Herbe du siège.

Ki'l»' à g-<»lli'<>u. iHerije à goitre). Krhu diii (jultrci.

(Herbe des goitreux).

Cette plante s'appelle encore V/icrbc du siège, car dit-on, elle

servit à panser et guérir les soldats blessés lors d'un siège.

Nos chirurgiens n'en font pas plus grand cas pour autant. D.

Page 117: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \\:\ —

"î I s. I>iii:ii*ia Cvnibalai'in Mill.

(lincd, ligne; fil. linéaires. B.)

Linaire Ci/'iihiilairc.

Moiisi «1<» là \'iol<'l. (U'^le violette de loup).

Ti'fiiii>.<f ilr mit. (c-liovelure de mur).

I^. vulg-aris Mill.

Linaire rtili/airc. Lin. sauvage.

Bé d'ojy. M. Cli. (bec d'oiseau).

Moiià fli- là ((h(Mio). (tête de loup, jaune).

\ lO. A]itii*i*hiiiuiu iiiajus L.

«vTt d'iv, mufle retourné.

Mw/7u7- rtirtycf'/-. Mufle de veau. M. de bœuf. M. de chien.

Gueule de loup. Pantoutle.

]\Ioiia d«' là. Tête de loup.

Bè iiO^i. V,

\. Oi'oiitiuiii L.

Mujlicv Oroiitiuni. Tête de mort.

Titha elè inouà. (tê-te de mort). S. R.

4r^ 1 . Gi'atîola oi'iî<*îiialîs L.

(gracia, grâce : plante élégante).

Gratiolc officinale. Herbe au pauvre homme (irritante et

purgative, dangereuse B.)

Ei»l>a' ou pour' lioino. M. V. Erh' à la (jra'the de

Diu. Ca. (herbe à la grâce de Dieu).

<4â3. A^ei»oiiî<*a I5e<*eabuiig-a L.

Veronica, nom latin.

Véronique beccabonrja. V. cressonée. Cresson de cheval.

Salade de chouette.

Amère et antiscorbutique : les jeunes pousses peuvent se

manger en salade, B.

Crinson ]>atha% M. (cresson bâtard.) Fa'ca dèfontan-nu, M. (fève de fontaine.) Fa'ca, Br. (fève), fata, du latin

fa bata. R.

Page 118: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

\\i

V. Ch;iiiiii<'<li*\ s L.

Vrroni'/iic fictif c/triic. Véronique des haies.

£i>l>a «l<»ii «h'fi'et, Br. (herbe du décroit).

Les montagnards du canton de Fri bourg emploient avec

succès cette plante pour arrêter la diarrhée du bétail. Remèdeexcellent contre l'atrophie, Br.

V. «>flic*îiiali.s L.

Vèronif/iie ojjicinale. Herbe aux ladres. Thé d'Europe.

(Vulnéraire et astringente; employée pour préparer une

sorte de thé, qui est une boisson assez agréable, légèrement

diurétique, un j^eu tonique.)

Véroiiîoa à ti*iniia. (V. à traîne.) Vcronika, V.

Cette plante était très célèbre autrefois dans le traitement de

la jaunisse, de la gravelle, etc.

'ii*-$4. Eriiius alpiiius L.

koio-'j-jr,:^ très utile, très bon.

Erine des A[pr.<. Mandeline. Ses fleurs purpurines répan-

dent une odeur agréable.

Barbeyna de vani, Ruf. (verveine de vanil) du latin

vcfbciia.

'^So. Dîg-îtalis aiiibig'ua Murr.

Digitale, dé : corolle en forme de dé, B.

Digitale. Gantière. Gantelée. Doigt de la Vierge. Gant de

Notre Dame.(Plante très vénéneuse, employée pour calmer les palpita-

tions du cœur, B.)

Dèy de dia'Jjlio, Ch. (doigt de diable.) cU-g, du latin

(/igitus.

D. lutea L.

Digitale jatinv. (Plante dangereuse.)

I>èy de dia"hlio rosset. (doigt de diable jaune.) Cau-

cèg à pouéjon. (Etui à poison.)

(Le eaucèg, du latin cofarinni est l'étui dans lequel les fau-

cheurs portent la pierre dont ils se servent pour aiguiser la

faux.)

Page 119: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— ii;i —

^426. Alec'torolophus hirsutus AU.

Cocrtste. Cocrète. Rhinante à crête de coq.

Apralura, M. V. (Vevey.) Crèta de pu, M. (crête de

coq.) Tovi'ilcijre, Ca. (à Albeuve.) Tariari, M. V. Crèta de

pu (poeu). V., tartali'i/ri', pour tartralèyre, de turturellariu.R.

"SîiT. Pedîeiilarîs palustris L.

Pt'diciilii!<, pon... (fll. ayant des rugûsitésen formedepoux, B.)

Pèdiciilaire des marais. Herbe aux poux. Tartarie.

Pià de niaret. S. R. (pou de marais.) Flandre Jloria. V.

Cette plante a été ainsi nommée parce qu'on supposait qu'elle

donnait aux bestiaux les poux qui les dévorent pendant l'été.

429. Melanipvi'uni arveiise L.

•J.Ù.'/;, noir : ttjso;, roux : couleur de la corolle, B.

Melampijre des champs. Rougeole. Blé de vache. Queue de

renard. Bédouin.

(Les graines mêlées au blé donnent au pain une teinte rou-

geâtre et peuvent même le rendre dangereux, B.)

Brondalla. (brunâtre.; Les melampyres sont des plantes

parasites.

4^31. Euphrasia officînalîs Gr.

z-'j'fC'/.Tiv., joie : en usage contre les ophtalmies, B.

Eiiphraise antiophtalmique. Casse-lunettes.

Auténetta, M. Ch. (de autumnus, automne, fleur d'au-

tomne.) Outenctta, Ca. Violetfa d:;ôRe. (violette jaune.) Au-tounetta, V. (Villeneuve.) Rasto. Sav.

En Islande, les paysans fument l'eiiphraise en guise de tabac.

L'euphraise fleurit surtout l'automne, d'où lui vient son nomà'autounetta. On en faisait jadis un usage très fréquent pour

la guérison des maladies des yeux, aussi l'appelait-on Casse-

lunettes. Actuellement les garçons fument encore l'euphraise

lorsqu'ils n'ont pas de quoi acheter du tabac, Ch.

77. Orobanchées.

433. Plielipaea raiiiosa Mey.

Dédiée à Phéllpeaux de Pont-chartrain, B.

Phidipi-f ranmiisc. (parasite sur le chanvre.)

Danieita de tzenèvèyre. (petite dame de chenévrière.)

Page 120: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

\u\

^àli^t. <>i«4»haii<*li4' <*iMi<Mita licit.

«7X'"j,j'étrangle : orohtut, parasite : allusion au parasitisme

de ces plantes, B.

Ovobanche sanf/laiitc. (Parasite des papillonnacées.)

I>aiiiiijîallii «!«• f i*iol4't. (demoiselle du trèfle.)

C>. Iletlerac Yauch.

Orohanrhe du lic.rf'c^.

Dametta de liidzou. (petite dame de liège.)

78. Labiées.

1i3o. Lavaiidiila oflic*iiialis Chaix.

Lacare, laver : plante usitée [vmv parfumei- les bains, L. M.Lacaiido à rpi. L. commune. Spic. Aspic.

Epi. M. V. (Aigle.;

La lavande renfermée dans les armoires garantit des mites

et autres insectes les vêtements de laine.

^36. Meiitha aquatiea L.

y.i-jfjc/., nom grec de la plante, B.

Menthe (KjKati'jiie. M. rouge.

]\Iai"dzoliuiia fli' via. (marjolaine de ruisseau.) Bcau-mc batha\ Ca. (baume bàîai-d.)

L'odeur forte de la menthe est due à la présence d'une huile

essentielle, qui est emploj^ée par les parfumeurs et les confi-

seurs.

M; arveiisîs L.

Menthe des champs^ Pouliot-thym.

\lai>dzuliniia «le l»ïa\ (marjolaine de blé.)

M. i>ipt»i*îta L.

Menthe poicrèc (cultivée.) ^L anglaise.

Milita, Ca. (menthe.)

Son eau distillée et son essence sont la base des pastilles de

menthe.M. s\ Ivosti'îs L.

Menthe sain'n;/e.

Meuplali'o, V. (Bex.)Ch.

Page 121: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 117 —

^3"*^. Sal\ i;i Itosiiiai'iiius Spenn.

Satco, je sauve ; plante salutaire. Ros, rosée : marinus, de

la mer, B.)

Romarin. R. commun. Encensiet. ' (stimulante et stoma-

chique, B.)

Reinaiii, Ca. V. Rinanani, V. 'Romarin, M.Les anciens l'avaient surnommé Herbe aux couronnes

parce qu'on l'entrelaçait dans les couronnes avec le myrte et le

laurier. Dans certains pays on en plaçait une branche dans la

main des morts.

Le romarin sert à aromatiser quelques mets. C'est aussi undes principau.x ingrédients de la fameuse Eau de la reine de

Hont/rie des parfumeurs.

Dans le langage des fleurs, le Romarin est le symbole de la

franchise.

A Fribourg, au jour d'une profession religieuse, on donne unrameau de romarin à chaque invita.

S. gfliitîiiosa L.

Sauge agglutinante.

Chaudzetta à la pédze. (petite sauge à la poix.)

Chaudzetta de lava, (petite sauge de bavard.)

S. oftifiiialis L.

Sauge des jardins. Herbe sacrée.

Choadzetta, Ca. M. Chaudzetta de cousenèyre. (petite

sauge des cuisinières.) Saud^etta, V. Tsausetta, V.

Non morietur homo, eut salcio prostat in horto.

Sed contra cim mortis, non est medicamen in hortis.

On en fait une infusion théifbrme assez agréable. En Chine,

certaines personnes fument cette sauge en gui^e de tabac.

Le jour de la proclamation des bans, on ofîie un bouquet de

sauge à l'amant ou à l'amante délaissés. R.

S. Selarea L.

Sauge sclarêe. Toute-bonne. Orvale. (amère et tonique), B.

La tota houna. (toute bonne.) Folliet chouna-hon. ffenilles

qui répandent une bonne odeur.)

On l'a cru bonne à érlaircir la vue : dans le Nord elle rem-

place le houblon dans la fabrication de la bière.

Page 122: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 118 —

S. prnteiisis L.

Sf111(10 (les près.

Chaudxotta eh«»rva°dz«*. (sauge sauvage). Chaïuhctta(le pra\ (sauge des prés.)

430. Oi'îj^-amini viilg-ai*o L.

/û-joç, joie: rjofj;, montagne: allusion à la localité delàplante, B.)

Oritjan comnmn. Marjolaine sauvage.

]\lar(IzoIiiina batha°ï«*, M. (marjolaine bâtarde.) Pe~levoui', Penccoiii:, V.

L'origan s'emploie en infusion théiforme surtout dans les

catarrhes chroniques.

O. \Iajofaiia L.

Marjolaine cultivée, (apéritive : employée parfois pour

remplacer le tabac, B.)

]\Iardzolinna, Ca. Marcholana, V. Marcholèna, àAlbeuve. Ca.

Cette plante contient beaucoup de camphre. Les anciens lui

accordaient des propriétés merveilleuses contre certaines mala-dies. Elle n'a que les propriétés communes aux labiées. — Unbrin de marjolaine signifie toujours heureux.

'440. Thymus Sei»pylliiiii L.

6'jw, je parfume : plante à odeur suave, B.

Thj/m serpolet. T. bâtard. Pillolet. Pinolet. (apéritif et

diurétique: employé comme condiment, B.)

Peletvouet, M. Br. Ca. (dim. de /)i7ms, poil) Peioley,

M. V. pi;/noU't, V. Penecoué, Pelecoué, V. Piolet, pillolet, V.

Symbole de l'ètourderic.

On se sert du thym pour parfumer les ruches. Les animaux

qui s'en nourrissent ont une chair plus savoureuse, et c'est en

partie ce qui fait la bonté du lièvre.

Th. vulg-ai'îs L.

Thiiin commun. Serpolet des cuisiniers. Thym cultivé.

Citron, V. Miotisa, V. (Coppet.)

On le mêle aux fruits secs que l'on veut garder longtemps.

Page 123: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— Il'.> —

44 1. SatinM^ja hoi'toiisîs L.

Sa(i<rif, ragoût: pmpi-iétês aroiiiati(iues. B.

Sar/'icKc dca jardins.

Erb' à pai, M. V. (lierbeaux pois.) CharrU-tta. (sarriette)

Sacona, V. Sarcua, Ch. ( Bojenet, le) Albeuve, Beaud.)

Son principal usage est de servir d'assaisonnement, surtout

pour les fi'ves des marais.

44»l. Calaniiiifha CliiiopcxHiiin Spcnn.

x'//-, 'Jii-jhry., belle menthe.

Caln/ncnt rlinnpodc. Grand basilic sauvage.

Calaiiiiii.

444, .Mt-Iissa ofii<*ii]alis L.

fjii'/.i'T'jCf., abeille : plait à l'abeille, B.

Mélisse i)flicinalc. Citronelle. Citronade. Piment des abeil-

les. Ciment des ruciies.

(Aromatique, entre dans la composition de diverses liqueurs, B.)

Quelques personnes en prennent en guise de thé, . après le

repas. La mélisse officinale est la base de l'eau spiritueuse

connue sous le nom d'eau des Carmes, d'eau de Mélisse, ou

d'hi/drolaf de mélisse. Les Carmes ont préparé les premiers

cette eau distillée.

440. IIvs.sopus oflic*iiialis L.

jT'j'oTo; nom de la plante, vient de Thébreu é:r()lj.

ffi/ssope nffiriiirile. Hvsope.

(Cordiale et antispasmodique : employée quelquefois commecondiment, B.)

Ij'ozepou.II est souvent question de l'hysope dans la Bible : elle y est

opposée au Cèdre du Liban comme étant une très petite plante.

Remarquons cependant qu'il est très difficile de rapporter l'c'-

^ob à un genre déterminé.

III Reg. IV. 33. Salomon a traité de tous les arbres, depuis

le Cèdre du Liban, jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille.

Page 124: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

\H) —

44T. X<'p«'la C]:it:ii*i:i L.

{Scpctum. Népète, ville de Toscane.)

Nèpéta rhfitnlrr. Cataire. Herbe aux chats. Menthe des

chats.

(Aromatique, anière, pectorale : l'odeur de la plante attire

les chats, R.)

Erl>' H la txalla. (herbe de la chatte.)

•#48. GloolKniia lnMl<M'a<*€'a L.

'l'i.fi/wj, nom grec, B.

(ilcclioiitc. Terrette. Lierre terrestre. Faux lierre. Rondette.

Rondotte. Rondelette. Herbe de St. Jean.

I^a elioura. Ca. Scretto, Asscra, Asserctta, M. V.

(Vevey.) Ei-I>' à la hrna, M. Herba n la Baina, V. (herbe de

la ruche.) Trrcttd, M. Erha de St. Djcan, Ca.

<Jn la prescrit en tisane dans les catarrhes pulmonaires

chroniques.

4*S1. I^aiiiîiiiii piippiiiH'uni L.

>,K7.ia, lamie: corolle à gueule de lauiie, B.

Lamier pourpré. Ortie rouge. Ortie'niorte, Ortie puante.

Pan de pudzin. (pain de poussin.) J'ns'iun rod:^e.

(ortie rouge.)

I^. iiiaeulatuiii L.

Laiiiii'r fftc/ietr.

Pan de dzenille, Ca. (pain de poule.)

I^. albiiiii L.

Lamier hhaic. Ortie blanche.

«J'ui^qua bïantze. (ortie hlAuche.) J'iis'/aa foida. (Ortie

folle.)

On croit l'infusion des fleurs du lamier Ijlanc pectorale.

4r>t2. Galc'ol>cloloii liiteiini Iluds.

•/'///•;, belette : ^oô/o,-, odeur.

Galea, casque, fleur en casque ayant une odeur forte.

Galcobduloii jaiiiic. Ortie jaune, (calmante et vulnéraire B.)

«l'usqua dz^uie. (ortie jaune.) S. Usca d;nna. R.

Page 125: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \1\ —

4r>:î. G:il('4»|>sîs ;iiioi,stit*olia: Ehrh.

ôy.ç. ligure, !/alr(i, calque; corolle à lèvre supiM'ieure

simulant un casque B.

G(ih'op.<i.< H petites feuilles. Ortie rouge.

Rodzet. M. V. (Bex). (rougeâtre). Tzeiii'tmufi, (petit

chanvre.)

G. Tetvahît L.

Galèopsis tètra/iit. Ortie royale. Chanvre sauvage. Herbede Hongrie.

Brase, M. V. (Bex.) T^enetcouel de bïa". (petite chanvredu blé.) Stenacellet. Ste/tèce. thénèce, (à Chainhènj), chan-vre), Sav.

4o4. Staeliys sylvatîea L.

mv-yy;, épi; fleur en épi B.

Epiaire des forêts. Grande épiaii'e. Ortie morte des bois.

«l'usqua de tasson. (ortie de blaireau). Tzenetcou de

d^oclii. (chanvre de jeune bois).

Cette stachide donne une belle couleur jaune ; ses libres cor-

ticales peuvent fournir de bons cordages.

St. paltisti'is L.

Stachide. Epiaire des marais. Ortie morte.

«l'usqua foula, (ortie folle). J'usfpia à Uèpi. (ortie à

l'épi).

Cette plante fournit une fécule am\lacée: les pourceaux

recherchent ses racines.

St. recta L.

Epiaire ilroite. Crapaudine.

Rèy déféranua. Defajjra tsacô. (déferre cheval). De-Jêyra caealo Ca.

Superstition. Cette [)lante venant à toucher le fer du cheval

le fait loeher, puis tomber.

4rsrS. Hotoiiica ofticinalis L.

Diminutif du mot celtique /vt'«i!«m, y96'^M//(, tabac: allusion

aux propriétés de l'espèce principale. B.

Bètoiiie of/iciiial. La tige souterraine est amère, la plante a

des propriétés aromatiques et toniques.

Page 126: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

122

I*itoiianiia. (du latin he(,()nica) M. V.

Erh' à iitt;rrci/l. Ca. (herbe à ensorceler).

Superstition. Cette plante fait perdre le clieniiii aux per-

sonnes qui, voyageant le soir à travers champs, ont le malheurde la fouler.

4oO. Sîclc'i'itîs hyssopifolin L.

(Ttfî/î&oç, fer, cost-à-dire plante que Ton croyait propre à

guérir les blessures faites par le fer, L. M.Sii/rriti'. Crapaudine à fil. d'hyssope.

It«*y «h'IV'raiiiia. Ca.

4C>*J. lii'iiiic'Ila viilgai'is L.

Bniunc, esquinancie, en allemand : remède contre l'esqui-

nancie, B.

Druiicllc coiniiiunc. La brunelle est astringente et vulné-

raire, on l'emploie contre les maux de gorge.

Brondalla. (hvnnktve.)' Brondatlctta. (petite plante bru-

nâtre.)

Un botaniste enthousiaste demandait à tous ceux qu'il ren-

contrait : « Coimaiss(;;-coi/s les coi-ncs de l(t hruncllc ? )) Les

étamines en effet sent assez singulières.

403. Ajiij>a reptaiis L.

(Ahifjo, je chasse les maladies, B.)

Bnrjle rampante. Consoude moyenne. Herbe de St-Laurent.

Dainujena ilè fin. (demoiselle des foins).

CInuiihettd ItathWic (petite sauge bâtarde).

On attribue à la bugle de grandes vertus vulnéraires.

Les longs stolons rampants de la bugle permettent de la culti-

ver avec avantage dans les vases suspendus. Alors, au lieu de

ramper, les stolons s'inclinent et descendent avec grâce. C'est

surtout en réunissant ensemble les trois variétés, la bleue, la

blanche et la rose, qu'on obtitMit un effet des plus charmants.

Car.

4C»4. Tt»iic*i*îiiiii Chaiiiaedi'vs L.

Tcucer, roi de Troyes. Toutes les espèces de ce genre sont

aromatiques, toniques et excitantes. B.

Gernuindrèe petit chêne. Chênette. G. otficinale.

Page 127: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 123 —

La germandrée est fébrifuge; elle entre dans le préparation

de la (hênar/ue.

Xzepiiiandi'i. M. V. (du latin rhantacdr;is.j. Dzcr-mamfi. Cii.

4G4\ Oeyiiiiiin Basiliseuiii L.

?'.), exhaler de l'odeur; allusion à l'arôme pénétrant de la

plante. L. M.Bnsilic commun. Grand basilic. Herbe royale.

Ba$!ielieo. M. V. Basctisco.

Cette plante est souvent cultivée dans les jardins ; elle est

comme le thym presque exclusivement consacrée à servir de

condiment et d'aromate dans les préparations culinaires. Les

feuilles tendres du basilic parfument agréablement les salades.

Les feuilles desséchées et pulvérisées aromatisent les bouillons,

les sauces, les ragoûts de toute espèce. Quelques personnes pré-

fèrent cet assaisonnement aux épices de l'Inde. Pour que le

basilic prospère, il lui faut une bonne terre et une exposition

favorable. On l'arrache avant la floraison et on en fait des pa-

quets qu'on met sécher â l'ombre, dans un lieu bien aéré. Onl'enferme ensuite dans des boites, et on le pulvérise lorsqu'on

veut s'en servir dans les ragoûts avec les autres épices. Toute

la plante exhale une odeur agréable, imitant un peu celle dugirofle, mais plus douce. Ch.

Recette de Van Helmont, médecin alchimiste de Louis XIV :

« Creusez un trou dans une brique, mettez-y de l'herbe de

basilic pilée, appliquez une seconde brique sur la première,

de façon que le trou soit parfaitement couvert: exposez les

deux briques au soleil et au bout de quelques jours l'odeur du

basilic agissant comme ferment changera l'herbe en véritables

scorpions. »!!

78'. Bignoniacées

464 . Big'iionia eapi*eolata L.

Dédiée à Bignon, abbé de Saint-Quentin, zélé promoteur de

la botanique 1662. L. M.Bi;jnonc à rrillc-i. Bignonia.

Bôg-onia".Cette fleur d'ornement est très recherchée; on multiplie sans

Cesse ses variétés.

Page 128: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 124 —

79. Verbénacées.

4Gr>. \'ei*hc'iia ol'ii<*i]iali.s !..

(Ar ijirciin, hi piiic. B.)

Vcrrcinc oj/iriiui/c. Herbe sacrée.

Plante ainère, aromatique, astringente.

Vi'eviiina (verveine}. Crcijcttu, M. (croisette). Crijetla,

R. Crciscitd, V.

La verveine ('tait en grande vénération chez les anciens; ils

lui attribuaient une foule de propriétés médicales, magiques,cabalistiques, comme de guérir les maux de tête, la jaunisse,

l'ophtalmie, l'hydropisie, etc., d'où le nom vulgaire (ïHerbeà tons les maux. La médecine actuelle ne voit plus dans la

verveine qu'une plante bonne à nourrir les troupeaux.

80. Lentibulariées.

460. Pîiignîfula viilgarîs L.

Piitijuis, gras : 111. grasse, B.

Gi'assette.

<«i'aflielta, Ca. Grassetta, V. (Jroilletto (petite oreille).

Liiicouu d'oare, (langue d'oie). Ba"ca r/è lemachù (salive de

limaçons). Tcdièta (du latin talia, Sav.). La décoction de

grassette fait périr les poux.

Les Lapons s'en servent pour faire cailler le lait de renne.

Le lait caillé des Lapons se prépare avec les feuilles fraîches

de la grassette : ils les placent sur une passoire et versent par

dessus le lait récemment trait et encore cliaud : après l'avoir

rapidement liltré, ils le laissent reposer pendant deux jours,

pour qu'il aigrisse : ce lait, ainsi préparé, est plus épais et

pluseonsistant que le lait caillé ordinaire, le sérum ne s'en sé-

pare pas et quoique moins riche en crème, il est d'un goût très

agréable. Il n'est pas besoin, pour en préparer de nouveau,

d'employer de nouvelles feuilles de grassette, il suffit de mêler

avec du lait frais une demi-cuillerée de lait caillé: celui-ci

possède comme un ferment la propriété de communiquer à

d'autre lait les qualités qu'il a reçues de la grassette. L. M.

C'est par un procédé .semblable que les Bédouins, au-delà

du Jourdain, préparent le lében.

Les Anglais appellent la grassette Tue-brcbls.

Page 129: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— i2:i —

401. l ti*i4*iiliii'iii viil^ai'is L.

l icr, outre ; les feuilles ont des vésicules eu foruie d'outre. B.

Utricnlaire coinninnc.

Ozaiiiiîss*' dô hoi'bi' (jaunisse des fanges).

81. Primulacées.

4GO. I>\ sîiiiîK'hia vnl«»ai*i.s L.

Dédiée à Lij.iitiiuf/ue, médecin de l'antiquité, B.

Li/sirnat/tie corittntt/ic. Chasse-bosse. Corneille. Lis des tein-

turiers. Perce-bosse.

Peeojji à I^d'llion (bec d'oiseau à bâton). Pccoji detourhii'fi' (primevère des tourbières).

La lysimaque était jadis très célèbre pour la guérison des

liémorrhagies.

Lv. Xiiniiiiiilai'ia !..

Lysimaque nummulairc. Numniulaire. Herbe aux écus.

Monnayére. Herbe aux cent maux. (Astringente et vulnéraire).

K)rl>a <li A'olaiit, M. V. (h. de volant). Erba in Krutze.

(herbe des Kreutzer). Volan, V.

Ly. iieiiioi'iiin !..

Lusiiiiaque des forêts.

Pecoji de hou, Br. (bec d'oiseau des bois). Pecoji àiriniiassc (primevère traînante).

470. Aiiag-allis arveii.sîs L.

c/.-jvr/i'j.'x',), je ris : plante antihypocondriaque, B.

Mouron, faux mouron. M. rouge. Morgeline d'été.

Pan à l'oji fro/houj, Br. (pain d'oiseau).

L'anagallide tue les oiseaux à qui on la donne. Il ne faut

pas la confondre avec le mouron des oiseaux ou Alsine.

Superstition. On croit que cette plante préserve et guérit de

la rage.

Ali. ca'i'ulea Scliicb.

Mouron hteu.

€>ji I)l<'u (oiseau bleu). l'au d'oji.

Page 130: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 12(1 —

474. Pi'iiiiiihi fai'iiio.sa L.

Prima, première : (leur épanouie au premier printemps.

Prinwrri'c farineuse.

l*«'<«oji <!<' ril«», Ca. (t-)ec d'oiseau de l'Ile).

Ce nom lui est donné à Albeuve: il rappelle l'Ile, terrain

enlacé par deux ruisseaux sous le village de Neirivue, près de

la Sarine. Là se trouve une station de la primevère farineuse.

Bèrèrctta. Entre Grandvillard et Estavannens, le Bécaret

descend de la montagne et roule ses eaux écumantes dans la

Sarine. Le ruisseau a donné son nom à la primevère farineuse

très abondante sur ses rives. Prof. Musy.

«ïët de perdri, Ca. R. V. (yeux de perdrix).

Pr. oflic'iiialis Scop.

Priiaeci're nlficiiuile. PrimeroUe. Brayette (fleur employée

en infusion contre la toux ; feuilles comestibles, B.;.

l*ecojî rossef, Ca. (bec d'oiseau jaune). Pecoji de

Nouthra Doua, R. Br. Ca. (bec d'oiseau de Notre-Dame).

Cuea, Cocu, V. (pecoji, du latin piccosellus).

Pi», elatîoi» Jacq.

Primevère éterre.

I*e<*oji à g-aug'uoliu (bec d'oiseau en grappe). Ga/i-

{jxiilloii, M. Ca. Pecoji de pra", Br. (primevère des prés).

Pecoji bïaii, Ca. (primevère blanche). Gitelin bïa/i.

Pp. vulg-aris Huds.

Primecère commune. Pr. sans tige. Pr. acaule. P. à grandes

fleurs.

Olive (à RoUe, Vaud). Olica, V. (La Côte). Olicetta, V.

Oacrletta, M. V. Pecoji in mailla. Pecoji <lè Djon ny {prime-

vère do Jongny). S.

Cette primevère très abondante à la limite des territoires

fribourgeois et vaudois, au-delà d'Attalens et près du pont de

Feigères, est rare ailleurs dans notre canton. Les touffes de

fleurs de cette primevère sont gracieuses. Nous avons vu cette

primevère épanouie en décembre et en janvier.

Page 131: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 127 —

Pi». Aui*i«»ula L.

Prt'nicrèrc oreille d'ours.

Barillon, M. V.

Pecoji dr rnni, Br. Ca. (pi'imevère de vanil).

T^andùlèji, M. V. (chandelier;.

-477. Soldaiiella alpiiia L.

Petit Sultan; allusion au poi't coquet de la fleur.

Soldttnelle des Alpes.

Clliotzetta de vani (clochette de ^anil). Guelin bleu^

4T8. Cyclamen eui»opaeuiii L.

•/.>/>,->,-, cei'cle; le bord de la corolle présente la forme d'une

petite loue.

Cijrlamcn d'Europe. Cyclanie. Arthanita. Pain de pourceau.

Pan aou poiièy, M. V. (pain de pourceau).

FrenuCdzo à caijon, Ca. (fromage de porc).

84. Plantaginées.

482. Plaiitag-o luajoi? L.

Plantai/o, plante du pied; forme des feuilles, B.

Plantain des oiseaux. PI. à grandes feuilles (amère, astrin-

gente et antiophtalmique), B.

Prinipliautin (du latin prinuan^ planta;jifiu;nj . Pria

plantin (petit plantain). Pri/i pliantin, M. Br. Ca.

On recueille les graines qui sont une bonne nourriture pour

les petits oiseaux.

PI. iiicclîa L.

Plantain moi/e/i. Langue d'agneau.

Erha de St-Dzozet, Ca. (herbe de St-Joseph).

Lorsque cette plante abonde dans un champ, elle nuit beau-

coup aux semailles; ses feuilles empêchent toute végétation

sur un large espace.

PI. alpiiia L.

Plantain des Alt-es.

Carnala, Ca. Çrcnala (du latin coronilla, petite cou-

ronne) Pria plantain, V. ; crenellata. R., prinpliantia dé

cani. R.

Page 132: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

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PI. I.*iii<M'olaf.*i L.

Pl<ii(t(tiii Iniicrolv. Plantain lonu. Herbe aux cinq coutures

anière, astringente).

l*ïi«n(iii in\v (plantain noir). l'ianiiii à ourjUcttic {pi. à,

aiguilles). l'iiantln. H.

85. Amarantacées.

4S4. Ahiai'aiitus reti*oll<*xii.s L.

V. privatif, •movI-ju-j , flétrir ifleur qui ne .se flétrit pas, B.

Amarante rrjièchie. Discipline religieuse. Queue de renard.

DzaloHÏa (jalousie, du latin Cclosia, ancien nom de là

fleur). Jalousie, Ch. Roihe (/a/jrie de cuvti (rouge flèche de

jardin).

86. Chénopodées.

'^ST. ChcMiopoiliiiiii Bonus Heiii*î<*iis L.

-o-j;, patte: /-/iv, oie; fil. en patte d'oie, B.

Ansèrine. Bon Henri. Toute bonne. Epinard sauvage.

Gi'a<«hetta„ Ca. (grassette). Verdoaillct, Ca. (verdelet).

Verd((ll((, R. Verdacla, Vcrdotta, Vercucito;, V. (Bex).

Varcouaina, Varcoiiainnet, Sav.

Ch. li\ hi'îcliiiii L.

Ansèrine hi/bride.

Pi d'ouït*, M. Ca. (pied d'oïe). Pi d'ouhie, V.

Ch. album L.

C/ié/iopodc blanc. Poule grasse. Herbe au.\ vendangeurs,

£rba g-ra"oha, Ca. (herbe grasse).

Ch. glaueuin L.

Ch enopode tjlanque.

Savatta. Lincoaa de t.;in, Ca. (langue de chien). Far-

nàja, farineuse (du XdiXinfarinosa).

Page 133: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 12!l —

48S. ISlitiiiii «•apiUitiiiii L.

^mI, mou.Arrochc-I'niisr. E|iinard -fraise.

Tzou v«»laiit vtttW.ttii (chou volant rouirej. SarnUnvinhi'.

^ÎSÎ>. Afi'iplox hoiUiisis L.

KToâs/ort^, qui ii'esL pas aliniuiUaiie, H.

Arroche des Jtirf/iii.-^. Follette. Bonne darae. Belle dame.

Epinai'd des jardins frafiaicliissant« et comestible), B.

Alutxe, R. (airooliej du latin o//7/j//fvv/;;. Tsou calant, S.

Boiiiid Duiiia, M. V. (bonne dame;. Jul (n-hc, Ca. (riche

en feuilles). Sonrhairro, V. Tchou r/rassct, V.

On mange en salade les feuilles de i'arroche; on en metdans le louillon, auquel elles donnent une couleur dorée.

Spiiiaoia olc»i'ac*«'a !..

Spina, épine: fruit muni d'épines, B.

/''/linarr/ r/r/.s jnfdins. Epinoclie.

K|»«'iiatx4*, Ca. M. V. (du latin .^/n'narcnj.

Cette plante, inconnue des anciens, est originaire de l'Asie

centrale: elle a été introduite en Espagm* par les Araljes, et de

là elle s'est répandue partout.

Beta viil<;'ai*is L.

lirtt, en celtique, roni/c ; la racine est rouge.

Bftti' i-niiiiiiiuii-. Blette. Réparée. Carde poirée.

iirôehè (ruuthè, Ca. (grandes cotes). Miiriiujnn , M. (;a.

du latin marinns cnuli.fj. Mariuf/ot, M.

n. Chial'ijiri'i-. Betl'; carde.

It<'|)ai*a<*llîa, M. lifjxivdhin , Rcjxnn, V. Ri-ij ro<h^, M.(racine rouge). 7'j-at ^/é tanpn , R. (eliairde taupe). Mnrinf/of, V.

(VuUy). Mari/it/()i(, Cli.

15. l'apiioea.

BeflerciKt/.

Elle sert à nourrir les bestiau.x, et à fabriquer du sucre et de

l'alcool, B.

IS<*lt<'i'a\'a, M. Cil. .1 A'^//'/''/////'- Cabondance). S.

'j

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— \'M) —

88. Polygonées.

40 I . lliiiiK'x A€*ot4».s<'II;i L.

Riimcx, pique ; 111. en l'orme de pique.

Patience oseille. (Jseille commune. Oseille sauvage. (Fla-

fiaîcliissante et antiscorbutique. B.).

Chaletta. M. Br. Ca. (salette). l'iliia c/ialeUa (petite

oseille). Srtietta, Salf/neUa. V.

La feuille de cette patience est très recherchée des gamins

qui goûtent la salade telle que la nature la présente.

\\. s<*iitatiis L.

Palniirr n rcu>:.<iili.<.

AiS'l'c^ln' l'ioiiciit. Sav. ChalctiK rinnt/a, Ca.

li. Aeetosa L.

(Jsril/e.

Chaletta. S. (plante salée). Evb'non sait;/. AifjVrhe Sav.

H. saii^'uiiKnis Kocii.

Paticiire de .<aiKj. Oseille rouge. Sang de dragon.

Parella. M. V. Lapaju. Ca. Dèka'ie sang, (décaille sang).

Del,((illes(in. V. {lapaju. du lat. lapathioliim . R.)

H. obtusifoliu^» L.

Patience à f'enille.< ohtn.^cs.

I>i'oiits<*hi laiiipo. V.

11. Paticiitia i..

Pafii-nce officinale. Parelle. Oseille épi n a rd. Epinard im-

mortel.

(La racine réduite en poudre sert de purgatif).

Lapé. Br. (du latin lapat/iiam). Rliuha°jha. Ca.

K. alpiiius L.

Patience des Alpes. Rluiliarbe de montagne.

I^appé. Lampe. M. V. Raponti. M. V. Lappè dé nton-

ta;/ne. Br. Dronschi lampe. M. Droatschi lampe. V. Tzai

de montagne. T^ai louzdet. Sav.

4ÎK$. Polvjjoiiiiiii Fagopyiniiii L.

-o/,y, beaucoup; yovj, genou : plante très noueuse B.

Renouèe sarrasin. Blé sarrasin. Blé noir. Blé de barbarie.

Bucail. Carabin.

Page 135: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

131

ltak<'tla. Bohvtfa. M. V. (Xyoïi. Morges). B'ia" ni-ij. Cli.

Cbli' noir). BUa net/. V. (Aigle).

La plante verte ou sèche fournit un assez bon fourragea tous

les bestiau.x. Les graines engraissent proniptenient la volaille:

elles échauffent les poules et les font pondre de bonne heure.

Les fleurs du blé noir sécrètent un suc abondant, aussi sont-

elles toujours couvertes d'abeilles. Ch.

P. Coiivolviiliis L.

Hcnoiirr lisrr(ni. Fau\-li>t'ri)ii. Liseron noir. Vrilli'c bâ-

Uirde.

Wllîa. M. V. (ii'cji^ild. V. rci/hi. (In iat. n-tirulutd,

vrillée. H.

P. îivifiilare L.

RcnoïK'i' des oiseaux. Traînasse sanguinaire. Tirasse. Her-

niole. Achée. Centinode. Herbe des S. S. Innocents.

Pipi. M. Erb' à l'ojl. M. (herbe à l'oiseau). Trinnasso. M.Tniintissn. V. (herbe qui traîne).

Tous les animaux la mangent, les oiseaux en font leurs

délices.

P. Bistoi-ta L.

Rciioui't- histnrtc. Feuillette. Serp;ntaire mâle. Bistorte.

(Tige souterraine astringente et vulnéraire B.).

«Jotta. M. V. Liinniia à iitta. Br. M. Ca. V. (langue de

bœuf).

La racine, qui sert à tanner, renferme, outre son principe

astringent, une fécule nutritive dont on fait du pain en Russie.

P. P«'i«sî<*ai*îîi L.

Ri.'iiourr pci-siruirr. Bâton de St-Jeaii. Cordon de cardinal.

Grande renouée. Monte au ciel.

Hcrh' aou chenaa. V. (Pays d'Enhaut). (Herbe au genou).

On l'emploie pour nettoyer les plaies, arrêter les progrès de

la gangrène. On en retire une couleur jaune.

P. II\ <llM>pi|M*l* L.

Rt'iioiirc acre. Poivre d'eau. Herbe de St Innocent. Curage

Runouée brûlante.

Erb' au dzéiia. t'a. (h. au genou), ('nrail.'o. V. (curage).

Page 136: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

89. Thymélées.

^Or>. OnpliiK' M<'X4'iM>iiiii I..

Jj(i/i/iiic, (U;esse, nymplii', lille du fleuve Pént'c li.

Ddp/iitr. Bois gentil. B. joli. Laurelle gentille. Lauréole.

Garou des bois, (plante vénéneuse).

I5<MI «ly.iiili. CI). Bi'. Ca. (bois gentiU.

l).:ciiti.Uet, (l;i'ntcUicl Ca. M. (gentillet) l>oiinhi/i(i Ca. lion

ili/ciiti. V. DjcntclU't V.

Les teintuiieis se servaient autrefois de l'écorce de cette

plante pour teindre les laines en jaune.

On ne peut garder à la bouche un petit niorceau de cette

écorce sans y développer pour longtemps une inflammation

douloureuse.

Quelques personnes croient donner de la force au vinaigre en

y lUi'langeant les baies du daphné. Le liquide ainsi trait.é est

plutôt nuisible qu'utile.

L'écorce du D. iHacrcnni ou hoisr/ciilil fournit à la médecine

le (juron ou s<ii/il>of'.<. journellement employé comnro épispas-

tique.

90. Laurinées.

^l>0. Laiii'iis iioliilis L.

Lnid-iis, nom latin.

Ldnrlcr iiohlc. Laurier franc. L. d'AppoIon. L. sauce. L. à

jambon.

LiOi'ié. Ro<Izèy. Bon laurier, (bon laurier).

Les Bédoins du désert d'Arabie mettent une feuille de lau-

rier odorant pour aromatiser le café, leur boisson favorite. S.

Les anciens croyaient le laurier propre à communiquer

l'enthousiasme poétique, de là l'usage de couronner les poètes

de laurier.

Lorsqu'on voulait se procurer des songes favorables, on

jilaçait des feuilles de cet arbre sous le chevet du lit.

Au moyen-àge c'était d'une couronne de laurier que les

Universités de France récompensaient les poètes, les artistes et

les savants qui s'étaient distingués par de grands succès: d'où

le nom lattrcat. Longtemps aussi, dans les écoles, on ceignit

la tête des jeunes récipiendaires, au moment de leur promotion

Page 137: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \x\ —

d'une couronne faite avec les rameaux de laurier garnis de

leurs baies, de là le mot hacr(ilaiirc(ilii.< Toiik' di? liHic^- de

laurier) d'où Ikh-IicHit et buccfilaiirt'ut.

92. Eléaginées,

^î>s;. llii>i»opli:i<"' i«liaiiiiio'Hl<vs L.

tTTTro,- cheval : oà'.j, je tue :

Allusion aux prétendues propriétés vériéneusesdesgraines. L. M.Ari/iitisicr Ihnx iicpruti. Griset.

Ar<*o<«Ii«*y, Ca. Sôrhi' à rpcuij, Ca. (saule à épine>).

.l/vv/.,-.-.7'/. V. (Moiitreux). Epinm à Ifindrc, V. (épine à teindre).

93. Aristolochiées.

4Î>Î>. Ai'islolochia Sipho l\.

'/yi.i-'i; 'i-.v.v.'j., allusion à certaines propriétés qu'on attribue

à la plante, B.

.\ri.<tnl(n:lif Siplii). Pipe. Ai-, en siphon.

C^lliaii de |»u|><* '^fleurs en pipe).

Ses loniincs feuilles en cœur bien fournies rendant cet

arbrisseau propre à garnir les berceaux et les treillis. L'arist^)-

loclie en siphon qui fait l'ornement du cloître du couvent des

R. F. Capucins à Frilxjurg a une vigueur remarquable.

r>0<>. Assii'uni cMii'opa<»uiii L.

'/T'yyyj, nom grec.

Aiifirct (f'Iiiii-o/)i'. Asarine. Cabaret. Rondelle. Nard sau-

vage. Oreille d'homme. Oreillette.

La tige souterraine est irritante, purgative et vomitive. H.

C:al>ai*<>t, M. Ch. V. Oro/lœftn, M. V. (oreillette).

Soi) nom du /"'infi'i' i/i'.< fi/'-rrr.i t/ifiir/c.< indique les veitus

qu'on lui attribuait autrefois, mais qu'on ne lui reconnaît [)lus

aujourd'hui.

95. Euphorbiacées.

TyO'^. Biixiis sc'iiiiK'i'vii'C'iis L.

Tr'jz/j,-, gobt'ict : fruit i-n formelle petite coupe, H.

Unis tuii/oiir.' ml. Bois bénit.

Feuilles amères et [jurgatives : boi- \\'- dm employé en

Page 138: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

.i'I

»*bénisl(Mi(3, rcclierclK' \>onv les Ijoulos.

Boiii'y, M. Ch. Ca. , lioni, V. (buis). Bon hi-iti, (\)oh

béni) S.

Le buis souffre le ciseau: ou peut lui (loiiiier toutes les for-

mes que l'on veut. On en fait des palissades, des berceaux im-pénétrables aux rayons du soleil, de belles haies vives. Avecla variété naine on dispose de jolies bordures pour les par-

terres et les plates-bandes, mais elles ont l'inconvénient de

donner asile à beaucoup d'insectes et d'épuiser le terrain.

Son bois est très dur, jaunâtre, d'un tissu fin, très serré, il

est susceptible d'un beau poli. Il sert à faire des peignes, des

instruments à vent, des ustensiles à vis, des écuelies, des cuil-

lers, des manches doutils, des tabatières, des sifflets, des can-

nettes pour tirer le vin, des boules, etc. C'est le plus inaltéra-

ble et le plus pesant de nos bois d'Europe.

Pour être employé, le buis doit être bien sec, sinon il se

tourmente et se déjette.

Du temps de Virgile déjà, il était employé aux ouvrages dutour :

Xcc ii/uw Icrcs (iitt (oriio rta-ilc huxitin

Son /hr/iiiiiii^(iccijilinit ferrof/dc cdcautur ncii'to.

Georg. II, 449-450.

On en taisait comme actuellement des toupies pour les jeux

des enfants et des sabots.

slupvt inscia (urbu

Iiii/iiilicsquc inanus ndrata colabilc liit.inin.

Aen. VII, 381-382.

Enfants, nous sommes arrivés souvent bien tard à lécole,

parce que nous avions mesuré la route avec nos boules de hêtre

ou de buis. Le régent nous grondait et malgré cela on buulait

encore au retour, oubliant et les avis de l'instituteur et le dîner

qui nous attendait.

A dix-sept ans on n'osait pas franchir liardiment le seuil

de l'auberge : on se hasardait alors à faire une partie de quilles

et l'on se trouvait heureux d'aller partager la bouteille que

le camarade avait gagnée.

A vingt ans nous avons tous fait partie dun des deux grou-

pes qui se formaient le dimanche après dîner devant l'église

du hameau. Les combattants gagnaient quelque village voisin

en lançant à tour de rôle la boule de buis garnie de plomb, en

Page 139: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

\'M\

faisant assaut do force et d'adresse. Là on payait à son parte-

naire la bouteille perdue et l'on tachait d'avoir sa revanciie au

retour.

A quarante ans on garde encore prècieusenient le souvenir

de ces joies de la jeunesse. Cli.

Le jeu de lx)ule tend à disparaître dans le canton, dcpui-

qu'il a r'té interdit sur les routes.

50:5. Eiiplioi'bîa ï.alhyi'îs L.

EiipliiirLif, médecin de Juba remployait, B.

Euphorlu' cpnriir. Grande ésule. Catapuce.

Le suc laiteux des euphorbes s'emploie contre les verrues;

ses graines sont purgatives. B.

CJalapiidze, M. (cataj 'jce). C((rta/)i/((;/L\ V. (écarte-puce).

E. Cvpai'issîas L.

I:'n/>/inrli>' /ii'tit <-i/pr)':<. Tithyniale.

Tai*l;tl>a'. M. Tartabo, V. L«lhi de jintmi, Ca. V. I.id/ti

à t:<uiio, R. (lait de clianiois).

E. IVpliis L

h'ii/i/tufhc jii'plus. Esule ronde (poison violent pour les

poissons).

I^atlii à txaiiio. Ca. Hait de chamois).

."SO'S. Mc'i'riii'ialîs pei-eiiiiis L.

Mcrcnriii.i, Mercure <jui découvrit suivant la fable les pro-

priétés médicales de la plante. B.

Men: Ilrude tuyicc M. des bois. Chou de chien. Mercoret.

Cagarelle. Foi roi le.

Ei'h' aou tza (herbe du chat). K<il.' in Ulii (lli), M. (pis-

senlit). KnLeutlllii, V. Hi'Hxi à T.<li<i, V. Mcrkort-t, V.

M. aiiiiiia L.

Mcrciirialr nnnncUr.

Iloi'ha à Tsha, V. Hierbe au cliatj. Eip-h' à tsnf, R.

96. Urticées.

r>Or>. IJi'tioa iii'Oiiî"» L.

Urcrr, l>rùler : les poils de !a plante font une i)iqùre brû-

lant*^.

Oiùc hraliiiiU;, O. griéclie, Petite ortie, Ortuge blanche.

Page 140: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 13f) —^liii'tia, M. V. lorlit';. i'itin, M. \ . j'tis'/ii(i (ce mot est

additioiiiii' du j, qui a d'abord marqué le pluriel de l'article).

J'iis'/i(((\ =: frapper avec l'ortie.

Lorsqu'on touche sans précaution les feuilles de l'ortie ou sa

tige, la pointe des poils qui sont crcu.\ pénètre dans la peau et

ouvre un petit trou par lequel le venin se répand sous l'épi-

derme.

Dans nos climats, les piqûres de l'ortie sont sans gravité;

mais sous le soleil ardent des pays chauds, ces plant,es dis-

tillent un poison redoutable. Al.

U. dioïca L.

Ortie. Grande ortie. Chaudure.

Les jeunes pousses bouillies sont comestibles; les graines

sont très recherchées par les volailles.

Cai'anta jj'usqua (usqua), Br.

Les tiges coupées au milieu de l'été et mises au rouissage

comme celles du chanvre produisent une filasse ilont on peut

faire de bons tissus.

o(>6^ Caiiiialiis saliva L.

K'y.-j-jv.iiç, nom grec de la planta, B.

Chanvre cnlrirr (plante textile; les fruits, c/trnccla, servent

à la nourriture des volailles. B.)

Tzenôvo, M. Br. Ca. Tsc/wiicco, T^cnrco, V.

La planter: la tlcujnc de t^eiicco. (daf//(C, du lat. talc((, R.)

Ma"hllio = chanvre mâle, Ca. (du latin /iiasciilns). Les

individus femelles ont une tige haute herbacée plus grande,

contrairement au préjugé des campagnes, où l'on appelle chaii-

cre nulle l'individu femelle, et réciproquement. Les (leurs

mâles sont en grappe, les fleurs femelles en épi.

Les graines, petites et ovoïdes, portent le nom de c/(cncct$,

et servent à la nourriture des oiseaux domestiques.

C'est du chanvre qu'on extrait le haclilh, que les (Mientaux

mêlent au tabac pour se procurer une sorte d'ivresse.

Tout le monde connaît l'utilité du chanvre et du lin connue

plantes textiles. Le chanvre arraché, on le fait rouir, opéra-

tion qui consiste à faire macérer pendant un certain temps

dans une eau dormante, ou un cours d'eau, les gerbes du chan -

vre préalablement étalé sur le pré. Le roaissitfie a pour but de

faire dissoudre le principe gommo-résineux qui colle ensemble

les fibres de la filasse et de i^ermettre de peigner le chanvre

Page 141: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 137 —

tout en lui conservant sa lonirueui-. Après le rouissage, vient

le (ri/laf/c, par lequel on sépare la partie textile de la partie

ligneuse des tiges : pour l'exécuter avec succès, il faut que les

bottes de clianvrc soient parfaitement sèches. On teille le

chanvre à la main ou bien cMitre les lames de bois dentées,

nommées ln-oi/oircs ou niiir/tcu. Quand le filasse est bien dé-

barrassée de toutes ses c/ièiiccottcs, on la. jx'tijne et on la divise

ordinairement en deux qualités : ce qu'il y a de plus pur et

de meilleur prend le nom de brùi et ce qui est le moins bon

et le plus grossier s'api)elle èlonpc. Avec les hrlns, on fait le A"/-

Longtemps on ne sut hier le chanvre qu'au fuseau ou au

rouet : ce n'est que de nos jours qu'on a réussi à le préparer à

la machine.

Le lil((fic/ii.<.<iii/r des (ils à coudre ou des tissus est la dernière

opération que Ton fait subir au clianvre avant de le livrer à

la consommation : il consiste en une suite de lessivages et

d'étendages qui se succèdent jusqu'au moment où l'on atteint

le beau blanc. Quand on y associe l'usage des lessives chloru-

rées, on obtient le même résultaten beaucoup moinsdetemps. Bl.

T;i'niTèi/rt', champ semé de chénevis ou chenevière.

Dufjnc de tsencro, plante de chanvre.

Dzerbn de tzenèro, i/erhe composée de // /)ni</iié.-i tnnilr

finf/nct).

Tzeitérn iiiii''htll.oi(, chanvre mâle, par erreur on nommedans les canjpagnes chanvre mâle le plant vig(jureux et noi-

râtre qui est le plant femelle ! /Ï'iiikIIh }.

AV;/7 lo t;c/iècoii, faire rouir le clian\ re.

Battiora", teiller le chanvre.

liattioret, instrumenta teiller, hroi/oire.

l'rorhla, i/ra/n/e hroi/oire; éroc/iia, du lat t'Xcussatoriuni, II.

Sèt.icha, .iéc/ioir improvisé au moment du teillage. Ajtrès

le teillage, la filasse est mise en Orssr.s, en patois ple'ions, ou

rot.<<)/i.<, R.

T^eiièriu/i, ou t:enrriil/{e, t/éhri.-a tombés au teillage.

Battia, les tresses de filasse passent au hattoir, oii une

grande pierre passe et repasse afin de débarrasser la lllasse des

éléments étrangers, dans un l)assin nommé rniilse, du latin

lOiisrha, R.

Coinlia" [. quantité de tresses (|(i chanvre i|ii'()n met dans la

cuntse du battoir, R.

C/œreji, peigner le clianvre, un fait i)asser la lllasse dans des

peignes d'acier.

Page 142: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

i:w

Çln-i-fjii , riiniinni' ijui iifi'iiic le cliam Te. F/u'i/iKinl, à Geii.

Qiii-iiiilic tir ri'tlm , iKHjdcl île hri/i.<.

L'étoupo forme des paquets dilîéiciit< aiipi-li-s Ir hn/lr et Ir

poitti' (les belles et les vilaities).

Fcla", filer.

Iirc;/ol, roddt.

Li''y<\r(\ mêtiei' à tisser.

Nous notons ces travaux successils nécessaiios a la prépaïa-

tion de la toile. Bientôt ils ne seront qu'un lointain souvenir.

Les macliinos mit fait taire le rouet de grand'nière.

rSOT. Iliiiiiiiliis I^iipiilus L.

llniiiii^, t'M're : les tii.'es rampent quelquefois sur la terre, li.

Honhloii tjriiiipdiit, H. commun, H. petit liou.x.

Le houljlon est employé pour parfumer la bière; les jeunes

pousses se mangent en guise d'asperges.

l*oinl)lioii, M. Ca. Po/nl>llo:i, V. (qui plie): fruits:

OItcloii , i'd. {PoinblicC. poids d"horloi;e, du latin plii/nhuldK,

R.)

L'usage de la bière ou ccrcuisc est très ancien. On le fait

remonter aux Egyptiens, et de là son nom de hoisson 'pèld.iieititc.

Le grain d'orge dont on a développé les principes sucrés par la

germination en est la matière principale; quand il est parvenu

à cet état, on le moud grossièrement et on le mêle à l'eau chaudequi s'empare de ses principes fermentatifs et sucrés, et enlève

aussi les principes amers du houblon sur lequel on la fait pas-

ser. On augmente sa fermentation en la niettant en contact

avec une légère quantité de levure, et on l'enferme dans de pe-

tits tonneaux où elle achève de se |)urilicr. Car.

oO.S. l'liiiii>» iiioiitaii:! Willi.

•V//;, forêt: plante des forêts. B. h'h/, en celtiiiue: orme.

Omit' conitiidii. Ormeau, fr. = pain de iianneton (écorce

astringente, bois estimé. B.).

Oi'inoii. Orido M. Br. Ca. Ormo, V. Ulinn, VLe plus grand ennemi de l'orme est la larve du russd.-i, gros

papillon de nuit, à ailes grisâtres, tachetées de brun et rayées

de noir. On reconnaît sa présence à la sciure du bois qui bou-

che son trou. Il faut promptement enlever l'écorce qui le pro-

tège et le détruire. Car.

l'iusieurs île nos lecteurs ont sans doute remarqué l'ormeau

Page 143: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— l.iO —

tivs \ igoureux ciui, durant l'ék' deiiiier, dresisait ses longs Ijias

(l«'|X>uilli>s dans le jardin du Séminaire, près de la route duVaris; cet arln-e a du son d('i)éiissement à la larve du C(j6.-<iif:.

r> 1 O. ]\l4>i*u!s iiim'i'a.

y/jciv., mûrier: ///or. celtique, noir".'

Mitrlrr noir.

l'^'i'anioà, Ca. (du lat. J'nLni-ns niurn.i,). Mauiiioiiiicn.

Fniiiioaitr , V. (Orbe). A'brou à niaourun. Maurni, Mari, V.

Les fruits servent à la préparation d'un sirop pectoral estimé,

précieux dans les maux de gorge.

JS 1 1 . Ficus Cai«î«*a L.

Tjy.h, nom grec.

Fiijiiicf ro/iunii/i.

Keg-iièy. Pèrt'ii à /nilOi (poirier à pattei.

Les tleurs du figuier ont longtemps échappé aux re:;lit'rclK's

des naturalistes : ce n'est qu'en 1712 que l'on découvrit les

Heurs mâles et les fleurs femelles du figuier.

Le figuier est le seul arbre d'Europe qui donne deux fois ses

fruits.

97. Platanées.

J> 1 !^. Plataiiiis <M*i*i4UMitati.s !..

-'/.y-'/.j'jç, nom grec veiiatit, de rr/y-jç, large, à cause de la

forme des feuilles.

l^hitane d'occulciil . Plane.

l*ia'iioii (plane). PLln''nn, K.

Cet arbre, originaire de l'Orient, fut d'alwrd transporté en

Sicile, puis en Italie. Ce fut Louis XV (pii l'introduisit en

France, en 1754.

1*1. oi'i('iit;ilis L.

/'Iiilinic i/'( )rii'iil

.

Pia"!!*»!! à Ixa|ial4'l (plane à cliapelet).

98. Juglandées.

r> I :>. •! ii^laiis iM'^iii L.

Jucis, ;jl(ai.<: gland tlf Jujiitor, gland divin.

Noyer.

Page 144: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 110 -

Les feuilles sont sLiiiiula.'iles, résolutives et astringentes : les

fruits verts ( coriirnnx) et les fruits secs (noir) sont comes-

tibles : on extrait des graines ['Iniilc de noir, et de la partie

charnue du fruit, le hron de noir.

'\A*y\ (noyer). Coiici/. Br. Ca. Xaliim , So/n'cr, \<i/ii/, V.

(iiidi, Kol.Ld, V. : fruit := rnrca, i-ulfia .

99. Paginées.

r>l^. Faj»iis sxlvîiCifîi f,.

'y"/:/'.), je inangi^: le fruit, la falic, se mange et sert à faire

de riuiile.

Hrirc. Fayard. Fau. Fouteau.

l*""ohi {de f'ii.->(i.-i on de l'n.<tr/lii.-< I. Fnihi, Ca. /•'<;//( /•// (fou-

teau). FW, M. (fau). Folludat ^= ]eKi.\\e Uèlve. Fu/ii, Fo/iiru,

F(tit. Foi'i^Y. : fruit = F^<''///<vM faine), Ftàini, M. (de /h;/ùtnj,

Fninnini , F(jiii/ictt'( , V. Co'/ui-, R.

.1 /'o/iihrn iliiii tolilii. Cl) rliii ft/oK/ii'il iirhcl<i.

'l'irii i/i'oiii/ii/ (ici le tint, t(:'iitnt fclicitaf.

A l'oniljie (i"an lirtn', cniiiiiie sur plume assis,

ivHielle joie que la tienne, quelle léiicit/'.

Folilii en Valaque = fhf/uu, en ancien français Imi, /mi-

iCHK, [((ijnr:! et hrtrc.

Traduel. Pytlion. Xotes.

r> I r>. CaNt;!!!^;! s;iliva .Mill.

Cnsiidica, latin.

KiTT'/vy, ville deTliessalie.

Ch<}(tiùf/iicr.

Les fruits sont comestibles l r/i(}i((i</iie.< i ; l't'corce est em-

ployée pour le tannage et la |)réparation d'une teinture noire :

son bois résiste très bien à rhumidité. Les feuilles sont ali-

mentaires pour les bestiaux.

TzalliaS"n**y, M. T:t(t/i(fi/iii, Br. Turhulduini , T:l(-

fjiuii, V. (Nyon) : fruit, t.;atha;/iic.

Cet arbre pousse lentement: il ne commence guère à porter

des fruits qu'à trente ans.

Le châtaignier dit '/" inont Ftiut abrita sous ses branches,

pendant un orage, Jeanne d'Aragon et toute sa ^uite, ce qui lui

valut le nom de Vliàlai'inicr mu: cent clicciiax. Le tronc a,

Page 145: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

juvs dt' tene, 53 mùti'es de eirconférenoe : mais h dire i)lus vrai,

il ost formé de sept tiges implantées les unes dans les autres.

r> 1 6. Quci'eiis pocliuKMilata Klii-.

-vj/y-, rude: écorco rud'\ H.

Chi'ne à fruit pcf/oiicnlr. Ch. commun.Les fruits, (/Ikik/s, ser\ent à la nourriture des pouroeaux.

L'écoi'ce est employée pour le tannage des cuirs; le bois très

dur sert pour l'ébéiiisterie, les charpentes et le chauffage.

Txa iio, S. M. Ca. (chêne), T^ano. Zmio, V. : fruit =nhin, alidu (du latin i/(an(/c'iii J. Papa lid'iaii r= la cupule qui

soutient le gland. — Aiildii.. Eillan. Llan, V.

Autrefois nos Ixms aïeu.x, disent les poètes, s'en nourris-

saient: actuellement vous savez qui les mange.Tcnipora iiitiùtitfiir, nos et iniitamur in illis. Ch.

Le chêne d'Ahra/iant, bien connu des pèlerins de Palestine,

est un Chêne i/ensc à feuilles persistantes. Il est impropre-

nient appelé quelquefois Chêne cert (voir Chêne il'Ahruham,u Etrenni's f ri bourgeoises », 1899.)

i}. s<>ssitl4>i';i Sal.

Chêne ronri-f.

Txa^iio tai'du.

Ihhrê (fê rod :^n de t;n"ni>.

Ilihvê vdhlheri.

Il était de bois de chêne.

Il «'tait bien trempé.

100. Garpinées.

51 T. Coi'vlu.s Avollana L.

/Jjvj'-, casque: à cause de la cupule qui coiffe le fruit.

Xoisetier, Coudrier, N. avelinier : fruit, noisette ou aveline.

(L'écor(;e est astringente.)

JLa oàdra, Ca. (du latin corf/lun). Caudra, M. GnnzelLa

,

V. (noisette). Ninsctta. Cadra, Cœudra, V. Aloijae, AUu/ne,

EnUifine, V. Rendrai, V.; fruit, alogne (du latin nnenUt),

niasetta, nnjalla, (du lat. niieella), nnjilie, (du latin nn.-^icn-

Ln, R.)

Alogne, noi.sette. Que de noisettes nous ont données nos

bonnes mamans pour nous consoler dans nos petits chagrins

Page 146: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— I M —

du jounc Age ot que de plaisir nous avons eu d'aller en eueillir

souvent dans les haies touffues ! (Quelquefois aussi le bon

St-Nieolas nous en apportait, quand nous avions été bien

sages. Ch.

Nous connaissons tous cet arbrisseau. Que de lois il a excité

une aimable rivalité dans une jeunesse qui se dispute

la possession de ses: fruits! Il a été le témoin cle nos pre-

mières jouissances: c'est notre ancien ami. Les premières émo-tions seront toujours clièros à l'homme sensible et les objets

(|Ui les lui rap]iellent ne peuvent lui être indifférents. Telleest

la cause de ce charme secret attadié aux plantes que d"ariciL'ns

plaisirs ont mises en rapport avec nous. Ch.

Superstition. Ami lecteur, voulez- vous trouver des sources

cachées, des mines, eh bien ! servez-vous du grand secret de la

hac/uetta dicinatoirc Coupez une branche fourchue de coudrier

d'un pied et demi de long, grosse comme le doigt; prenez les

deux brandies de la fourche dans les deux mains, sans beau-

coup serrer, de manière que le dessus de la main soit tourné'

vers la terre, que la pointe de la Ijaguette soit parallèle à l'ho-

rizon. Il faut marcher lentement. Lorsque la baguette tour-

nera, arrêtez-vous et creusez. Là doit se trouver une .source

cachée ou un trésor. Si vous ne trouvez rien, reprenez votre

baguette et marchez, marchez toujours, allez jusqu'à la (!i-li':('

(te rrrire-fon. Ch.

r> 1 <S. C]ai'i>iiiiis Ht'tiihis L.

Car. bois, en celtique: peu, tète. Ce bois sert à faire des

jougs pour les bœufs. B.

C/iariiie (faux bouleau). Charme commun. Cliarmille,

Charpenne. Bois dur, excellent combustible. B.

Kau lz«''i*|»eiia. S. M. V. (fayard à charpiiier). Faa à

l;èrpenn. S. T;erpeit(), V.

On plante le jeune charme, on lui fait subir le ciseau et l'on

obtient une elxiriniUe : palissade, berceau, alU^ de petits

charmas.

101. Bétulinées.

oSO. B«'tula vei'i'iK'osa Elirli.

Vetiila, vieille; plante de longue durée. B.

Bouleai/ hia/ic. Bouleau commun, Bouillard, Arbre de sa-

gesse, Bois à balai.

Page 147: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

\.\

lSi<»iii, M. ^'. (tlu latin hcùtlla). Biolri/, Biolr/jrc. Bois

(le Boiilci/n-s, bois des bouleaux. Le Biolè (Les Bouleaux),

nom lie plusieuis petits liani<'aux ou fermes dans le canton de

Fri bourg.

Cet arbre est aux habitants du nord, ce qu'est le palmier à

ceux de l'Equateur. Aucune de ses parties n'est sans emploi

Son écorce imperméable ^ert à faire des cbaussure.s, des boîtes,

(ii^s cordes; on en construit des pirogues. La sève, qui en dé-

coule au printemps, est limpide et sucrée: elle passe pour un

excellent remède antisoorbutique : elle fournit, mêlée au sucre,

nna boisson agréable, qui devient un bon vinaigre par la fer-

mentation acide. Les jeunes chatons mâles fournissent de la

cire: durant l'hiver, on nourrit la volaille avec les bourgeons:

les feuilles sont employées comme remède astringent et four-

nissent une teinture jaune propre à teindre les laines. On tire

du bouleau une huile empyreumatique employée à la fabrica-

tion des cuirs de Russie ; elle leur communique l'odeur parti-

culière qui les caractérise. Son bois donne le meilleur noir pour

la fabrication de l'encre d'imprimerie, et, enfin, en temps de

disette, les habitants du nord mêlent à leurs aliments le tissu

cellulaire pilé de l'écorce. Son bois est employé pour le chauf-

fage^ le charron nage et la confection d'ustensiles de ménage.

Dans la Gruyère, on se sert surtout du bouleau pour faire des

balais, dont l'usage est très étendu.

C'est avec les branches flexibles de cet arbre que les bonnes

mamans forgent l'instrument qui inspire la crainte de Dieu

et le respect des parents aux moutards indociles. On en forme

aussi de petits faisceaux «jue l'on attaeiie avec un ruban rouge.

St. Nicolas est cliargé de les apporter aux enfants désobéissants;

aussi que de fois en voyant les branches du bouleau agitées

par le vent, je me suis sou\enu du passé en frissonnant et je

me suis dit :

Iii/a/ii/iiiii, hi-luld,jiihi's rcnociirc (lolorc/n.

Quelle indicible douleur, bouleau, tu fais renaître ! Ch.

Parlant de la verge et de ses ertets salutaires, M. le professeur

Gremaud, de vénérée mémoire, ne cessait de répéter :

NildL est in intellectu, rfuud prias non J'uerit in sensu.

Rien n'arrive à l'intelligence sans franchir la porte des sens. S.

11 y a bien longtemps déjà que la verge de bouleau exerce

une heureuse induence. 'Voici ce que l'on [)ratiquait en Alle-

magne au X'V" siècle :

Page 148: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— lii —

« Dans bien des localit<''s avait lieu aniiuellenient, en t'té, la

« procession des verges. Coiuluito i)ar ses maîtres et ancompa-« gnée par la tnoitié des habitants de la ville, la jeunesse des

« écoles se rendait au bois pour l'aire elle-mr-me la provision

« de verges destinées à ses propres besoins. L'ne fois que veiU'.

« provision était faite, la troupe, dans un joyeux tumulte,

« s'ébattait dans la verdure, se parait de couronnes printanii'^res,

« se livrait à toutes sortes de jeux et d'exercices gymnastiques :

« ensuite^ les écoliers étaient régalés par les nialtres et les i)a-

« rents. Cliargés de l'instrument de leur supplie».', ils ren-

« traient le soir dans la ville, parmi les chants et les rires-

« Une chanson, composée pour cette circonstance, nous a été

« conservée :

Voua, iioa pcfcs, r(ji(s, nos Iiouik's petites mères.

Renardes, roici ijiie nous rentrons

('/t((r(/ès de hois de bouleau !

Il nous sera très utile

Kl nullement d(n)tma;/eablc.

Votre volonté et l'ordre de Dieu\ous ont contraints de porter nous-mêmes en re jourNos propres rerf/es

Aree un Joi/eu.r cournqe.

(L'Allemagne. .1. .lansscn, I, 02). »

r>^ I . Aliius vii'iilis Dec.

'jv.'j;, nef; '/>.>, mer; bois employé pour les chaloupes. B.

Aune rert. Aulne vert. Verne. Vergue.

V'«'i»o«*liy, Ca. (du latin riridis ou mieux riridarium i.

\Vuèi/r(he, M. Vnerse, V.

Al. ^liitiiiosa (iaitii.

Au/ie (jlutineux. Verne.

L'écorce fébrifuge sert à teindre la laine en noir, en gris. B.

W*i»na. Ca. (de ocrnus, printannier). Verna de eordaijni

(verne de cordonnier). Veruèfi, (rernetum) lieu planté de

vernes.

Les fruits donnent une encre bleue. Le bois de verne, qui

grandit dans l'eau, s'y conserve très bien. Les ébénistes em-ploient la racine à leurs ouvrages.

Al. i]i«*aiia DecAulne commun.AVi'iiaJ hliaiitze (aulne lilanc), R. Verran, Veri/ne,

Verna. V.

Page 149: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— l't.'J —

102. Salicinées.

Presque toutes les salicinées reçoivent le nom général derliiiiifhi\ en jiatojs.

.>:i:i. Salix Alha L

l>u mot sanscrit sdlulid. qui signifie caii.

Saitlr. Osier blanc. Saule commun.Araii, Mnttn rluiuthi'. M. R. Sdiidjé, Sadjr, Saiidjon. V.

(La Côte). Mdttana. V. R. (Jorat). Repr. V. Choitdji, Cliondi,

( .<(i/irariniii i. lieu planté île saules. R.

S. AÎtellina L.

Suiilc ritc'lliii. (Jsier jaune. Saule des vanniers. Ambrier,

Amarinier.

^'usi à for<lon cl<' lot (a (osier à cordon de hotte).

Avdii. V. Vnsi rosscf (osier jaune). Rcpc. V.

La coupe périodique des rameaux finit par épaissir le tronc

qui est dit alors taillé en tctard.

S. piii»piii»c»a L.

Saule pourpre. Osier rouge.

Vusillèy dt* inai'et (oseraie de marais). Vnsi hrond

(osier brunâtre).

S. viiiïiiialîs L.

Suide à lon(/i(esfeuille.->. Osier vert. Luzette. Moulard.

"\'usî, Ca. Mulanna, M.Le buisson est un cKf/illè//, le rameau un cusi, du latin

riri/ri(ri't/n.

S. Caprea L.

Saule de.< cliècres. Saule marceau. Verdre. Boursault.

Matia <*.haucl7:<> (saule marceau, du latin mattam sali-

i-fiii I. Va;/, Vii(';i, Voiihi, \'air;i.\.

S. Bah\ l<>iiî«*a L.

Saule pleureur. Parasol du grand seigneur. Paradis des

jardiniers.

C]liauclx<> €l<' iiioà (saule des morts).

Ce saule doit son nom J'ra nçai-> soit à l'inclinaison de ses

branches, soit à cette propriété qu'à certaines époques de l'an-

10

Page 150: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— I i(i —

nt'-e sa srve tomlji-cn larmes de rexlri'-iiiit'' (li-^ rameaux. Lunom pti/ois rappelle que ce saule clie/ ddus ne se rencontra'

iruèro (|Ue sur les tomltr's.

S. II«'Iix I.

Stiii/f i/riin/Hiiil

.

i^iluvi-A*'. M. ()nnr:>i. V. /Aiu'li-L

r>^:>. Popiiliis ti'4'iiiiihi \..

TTy.t-uù.',),j'agite: les feuilles sansces.se se balancent, niêine

lorsqu'il soniblo que la brise la plus légère ne se fait point

sentir.

Tn'iiih/r. Peuplier tremble. (Bois blanc, léger. H.)

Ti'iiiihl'ù», M. Br. Ca. Trcinlilllio, V. Bon hum (bois

blanc). I/écoree du tremble sert à faire des torches.

C'est le peuplier que Ton rencontre si fréquemment sur le

bord des eaux avec l'aulne et le saule.

P. alba I.

rcii/ilicr lilniic. Peuplier de Hollande. Ypn-au.

Pulillio, /l'ih'io, S.

L'ïniit (l((i roiisolicr- dr hoit de piibllio.

Leurs conseillers sont de bois de peuplier [ils marclient droit

et ferme].

I*. iii^ivi L.

/'('iiplicf iioir.

Pllhllo. J'unl,lln, V.

104. Alismacées.

0^1. Aiisiiia Plîiiitago L,

Alsi.<, eau, en celtique: plante d'eau. B.

Ali.-'rur. Fluteau d'eau. Fluteau à fil . de plantain. Plantain

d'eau. Pain de grenouille.

l*ïaii(iii cl'ix'oiit' (pi. d'eau]. Sala tir tonrhirir [semelle

de tourbière|.

Superstition. On veut que le plantain d'eau guérisse de la

rage: rien n'est moins eei'tain.

oîiS. Sa^iltai'îa îsa5»gita»t"olia L.

Sagittd, (lèche : forme de la feuille. B.

Sof/itttdrc à /II. en Uèr/ie. Flèche d'eau. Fléchière. Fl.sagittée.

Culli cl«* (lia'hlio [cuiller de diable].

Page 151: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— In —

105. Butomées.r>*^î>. HiitoiiiuH iiiiil>4>llatiis L.

Sov,-, bouf: T-jtv£«v, couper: feuilles qui font saigner la

bouche des Ixoufs. H.

Biiloiif cil oitilit'Uc. Jonc fleuri.

Ecouarlze hà [écoi-che bœuf].

C'est une des plus Ijelles plantes dont on puisse orner les

r'.'servoirs.

107. Potamées.o3^. Potaiiio^C'toii iiataiis.

-rj-y.y.rj;, fleuve: '/îtTojv, voisin, plante voisine des fleuves,

Potnmot nar/cant. Epi d'eau. Langue des chiens.

Dag-ne dVthan. (flèche d'étang). Lappé d'itouct. (pa-

tience d'eau). Evh' à i-rrlum. Ca. (h. du poisson). FacûY.Les potamots sont tellement abondants dans certaines eaux,

qu'on trouverait un grand profit à les enlever, comme on le fait

en Angleterre et à les mêler au fumier de la ferme ou à les

enterrer dans des fosses voisines de l'eau. Ils se convertissent

en deux ou trois mois en excellent engrais.

Pot. pei'foliatus L.

Potamoi embrassant.

Favà. "V. (Léman).

109 Lemnacées.o3o. Lciiiiia iiiiiioi* L.

Peut-être de l'ile de Lemnos, que les poètes disent avoir

flotté sur la mer.

Lentirnlc fluettt'. Lentille d'eau. Lenticule de canard. Can-nelille. Canillêe.

Clliau de nioeha. (fleur en mousse). Créy d'éthan.

(croix d'étang). Gran de renaille. (grains de grenouille).

Ce végétal n'a point de tige et ses racines sont directement

attachées aux feuilles.

110. Thyphacées.^3<>. Tvpha Laxiiianiiî Lep.

river, marais: plante de marais B.

Page 152: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— I i8 —

Massetic Liu-manni.

Les canipapiiards cotisidùreiit cette plante comme une herbe

attaquée par la rouille, d'où le nom.K<'iiaehe inroiiilla. (fenasse enrouillce).

T. latii'olia L.

Massette à fU. larijc.^. Masse d'eau. Quenouille. Canne de

jonc. Rauche. Roseau de la passion. Masse de bedeau.

]%Iass<*tta. Mat;oitvon. Ca.

C'est l'épi de la massette que les peintres mettent à la maindu Sauveur dans leurs Ecce-Honio.

o3T. SpapjU'aiiîiiin raniosuin Hiid.

7-c<oyc/.vc-v, ruban : tll. en ruban B.

Ruban (Vcan. Rubanier droit. Clou de Dieu.

PeqiK'f €lt' toui'l»ière.

Les rubaniers contribuent à la formation de la tourbe et à

l'élévation du sol des marais.

Ml. Aroïdées.

r>3H. Ai'iiiii iiiaeulatiiiii L.

yoov nom grec de la plante. B.

Gouet tacheté. G. ordinaire. Pied de veau. Plante vénéneuse:

tubercule acre. B.

Tzavau baija". S. Ca. (cheval Bavard). Alèi/ro. R.

Alcj/ro (du latin Helleborus). Pi de cl. M. Ca. V. (pied de

veau). Coilh\ Cnfhe ih- pveire. V. (Bex).

*S31>. Calla aethiopîca L.

y.y'ù.y.i/x, nom grec.

Calla iV Ethiopie.

Cliau de St. Djozot. (Heur de S. Joseph.) Lij de ma'.

(Lis de mars.)

540. AcM»i*iis Calaiiius L.

Kovr,, prunelle: plante' ancienneineiit employée contre les

maux d'veux. B.

A çorc"odorant. Iris jaune. Roseau odorant. Lis des marais.

La tige souterraine est amère et aromatique. B.

Aeoi'e.'Ch.

Les' paysans s'en servent pour parfumer leur linge dans le

Page 153: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 14U —

armoires. C'est ce qui la fait disparaître de plusieurs localités

où il était anciennement connu.

Les Chinois en placent à leur clievet pour éloigner les pu-naises. Cil.

112. Orchidées.

o4 1 . Oi'fhis iiiilitai'is L.

ô'o/t;, oreliis.

Orc/tis iiil/iftiire. < )rc])ide militaire.

I)aiii4'tta di- 1»oïi. S. Moiisk. V.

Les bulbes des diverses espèces d'orchis donnent le Salcp

des Orientaux, sorte de gelée que l'on sert aux malades et auxl'Onvalescents.

O. iistulata L.

Orchid hn'ilr. Petit orchis militaire.

Dain<>tta hroniia. (p. d. brunâtre). Danicfta de tza.

(p. d. des chats).

Oi». \l«>i*i«) L.

Orr/iis Mario. O. bouffon.

d'anta dainujjalla. (grande demoiselle). Dauietta dé

pra". (p. d. des prés). Danictta. R. Les damettes. Gremaud. ').

Oi». niaculaia L.

Orchis tarhc.lr. O. maculé.

Erb' à serpiu. (h. de serpent). Damctla nri/rc. (p. d.

noire). ChapoletUi. (Beaud). (petit sapin).

o45. C<x»logl<>.ssiiiii vîi'îde Harlm.

y.'iù.'j;, vide, J/MTo-a, langue.

Coeloglosse vert.

Vei'dalla. (la verte). Tnla rcrda. (toute verte). DaincUa

ccrda. (p. d. verte).

54G. Plataiithei'a Infolia Recli.

-///.Toç, large, c>.-j'i(,rj'tç, anthère.

PUitcntlirn- (I double feitUlc.

DaiiK'tia hiaiitxo. (p. d. blanche). D. on mitfjuet. (p.

d. muguet).

1) (Nom tiré de VHisloire des plantes de l'Europe les plus usitées de St. Jos.

<;ivMiau(t. Hiaz 1753, manuscrit.)

Page 154: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— i:i(i —

r>4T. Xi^i'ili'llii :iii^iistil'<»li:i Hicli.

Nifjer, noir, allusion à la couleur «les (leurs. H.

Nit/n'frllc bviincttc Jalousie.

R<\v à In nian. Ca. 'racine à la main). D;'(l<>.<i. (jalou-

sie). Cditton, Zalousi, Mm'/i ilu iliuhlf. Sav.

r>4.S. Oplii'vs ai'aiiil'oi'a lliid.

'jof/jç., sourcil: les (li\ision^ du pi'ritrone sont arquées en

sourcil.

0/i/t ri/s (irciiifèn-.

I>aiiielta. S.

Moiisi/. V. MonsK ili' Ki'laii. V. (Montreu.x).

Op. i'iic'îttoi'a Kclil).

Ophrija (les freloii.<.

>Iousu de vélaii. (li.

r>r>S. Xeottîa iiidiis avis Rich.

vîoTTta, nid, racine en l'orme de nid. B.

Xcottie nid d'oiseau.

Danietta de ohapin. (demoiselle de sapin, hainctta

cluit;c. (dem. sèche).

o04. C\ pi'ipi'clîuiii Caloc'olus L.

-/:'..7zof-, Vénus, TriSeov pied.

Sabot de Vénus. Cypripède.

Sabot à la '\'i«'i*dz<'. (Sabot de la vierge). Sahot dé

Nouthrn Doua. S. de N. dame).

113. Iridées.

5 G5. Croc'iis veriius Wolf.

Y.p'j/.f,, filament: stigmates en filaments. B.

Safran pvintanuier. Safran des fleuristes. Safran, mot

d'origine arabe qui signifie être jaune, assfar.

Kenoilletta de ïui'i. M. Ca. (petite quenouille de

printemps). Lecretta. M. V. (petit lièvre). Lit:;evetta. M. V.

KonoJiUcta. V. Facôtet (petite fève). Sav.

C. satîvus L.

.Safran iiièdiriiiiil

.

Page 155: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— i:ii —

Kciioilli'lla à •h;il'iM». (petite quenouille à safran),

(du latin coUiciilii ). C/ni/ro, R. Ki'uolUelta de curti, C'a.

La culture du safran est très ancienne. Les Romains van-

taient le safran de Cilicie; ils le préféraient à celui cultivé en

Italie. (Pline I. 21). Dans nos hriiirhom^ il est d'usage de faire

des rin'/inlè, rnrrliùli' (du latin rrorcola.) Ce sont des pains

en galettes faits dune i^âte où entrent du beurre et du lait,

coloriée avec les sti.trmatcs du safran.

5<»0. Gl.*i(lioliis (•oiiiiiiiiiiis L.

(ila(iii($, glaive : diminutif: forme des feuilles.

fUn'ieiil lien i<ir(lln.<. Petit-e flambe. Victoriale ronde. Lis de

la Saint Jean.

Flanih«>. ^L V. (nambe). (Jhûn. (glaïeul). A/'s *•'///, les

couteaux ((Tremaud).

Le glaïeul couvre des champs entiers dans les environs de

Jérusalem.

5 (5 T. Ii'is jj;ei*iiiaiiic*a L.

i'oir, arc-eii-iiel : couleurs variées des fleurs. B.

///.-• (Il' GmiKiiiii.'. Flambe. Flamme. Gonelle. Glaïeul bleu.

I>ag'a. M. V. Lifii'ij. Br. (lis bleu). Fllunninc. V. (flamme).

Lcrf cuti (Gremaud), les couteaux.

On prépare, avec ses Heurs fraîches, un extrait d'un beau

vert, connu sous le nom de Vi;rt (l'Iri<, dont les peintres font

usage, surtout pour la miniature.

114. Amaryllidées.

5 O.S. LeiK'ojiiiii veniiiiii L.

i.vr/.'iç, blanc B. Wj. violette.

JoiKIuiUe. Nivéole du printemps. Perce-neige.

Cwartlella. M. V. ('rotir-n.-n-. V. (goitreuse). Br rnrhri . Ch.

(bec jaune I.

5G1>. <;alaii(hiis iiivalis L

'/j'j'j;. tleur ly/./y, lait: la Heur a la blanclieur du lait. B.

Le fii'i-ri:-iii-ii/r. Galanthine perce-neige. C'iochette d'hiver.

Nivéole. "Violette de la Chandeleur.

Caan^ncillon. M. V. Tonar-con. (tort-cou). ClUoizi'tta

di' iii'ii. (ciixdiftte de la neigej.

Page 156: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

- 152 —

STO. Xai»«»is*siis Ps4'ii<loiiai'<*i.ssiis !..

F(n/.r ii((rris.<r. 'Siwclsso i\e< Uns. Poiillon. Forion. Chau-dron. Xaroi^so de coucou. .Tcamiett<\

C]lliaudè I*a'li«'t. Br. flleur de Pâques), (intiraiiti (hniic.

(goitreuse jaune). CUiim à l'oà. M. Ca. (doui' à l'or), ('(im-

rainiii. Ca.V. (Coppet). Grande elofliette.

IV. poc'tîc'us L.

Xarcissc (l(\-^ fioèti'^. Cou de cliauieau. Claydinette. Herbeà la Vierge. Jeannette blanche. Oeillet de Pâques.

fwotlrausa. S. M. V. (goitreuse, du latin i/ii((ni-osiih

Gottràju. Ca. Gardc/ld. V.

Gottraïua, goitreuse est le nom assez généralement donnéau narcisse des poètes, sans doute à cause du renflement queforme l'ovaire au-dessous du tube du périanthe.

En quelques endroits cette plante se nomme i/iin/cll'i ougenéta.

(Moratel. Notes sui' Traduit. Python).

Tandis que reposant sur le lijs, lu fjottrausa, -

Din têts sutiets t:(inthons, te tante ta c/rahiausa.

Trad. de Python.Tandis que reposant sur le lis, le narcis.se,

Dans tes habiles chansons tu vantes ta gracieuse.

IV. racliiiloi'ii^ Sal.

Narcisse à fleur en rai/DU.

Clliau cl«' H. Br. Beaud ((leur de lis). (Hte Gruyère).

115. Asparagées.

5T 1 . Aspai'agus ofH(*iiiaIis L.

T-'y.yy.TT-rj, déchirer : quelques espèces ont des épines.

Asperije officinale.

Les jeunes pousses (turions) sont comestibles et diurétiques.

On doit les couper au moment où elles sortent de terre au prin-

temps.

Cet aliment rfcherché, aussi sain que délicat, croit natu-

rellement en Valais, des'FoUatères à Stalden, et au témoignage

de nos anciens botanistes, sur plusieurs points de la rive fri-

bouraeoise des lacs de Neuchàtel et'de Morat, Ca.

Page 157: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— in;i —

5T3. Pai'is f|iiadi'ii'olia L.

l'ur, ))air: feuilles en nombre pair. B.

Piirisftti' (i '/Ktiirc Jciiillc^:. Raisin de renard. Etrangle loup.

Herbe à Paris.

La tige est souterraine, les fruits purgatifs et vomitifs: plante

dangereuse. B.

Gvv^allu à l'on. M. (groseilleà l'ours). Bolludonna (oui ijian.

(belladone au grain). lù-h' à la cri'ij. Ca. (herbe à la croix)-

Erb' ù 1(1 qrvjaUa. (h. à la groseille). Grosalla à l or. V.

fChàt«au d"Oe.v). Trofzctta. Sav. Balla crcij. belle croix.

Ses feuilles sont ordinairement disposées par quatre (rarement

cinq) formant ainsi une croix d'ouest \enu à la plante le nomde buUa-cri'ij.

La parisetteest une plante dont il faut se défier, elle contient

un poison narcotique, surtout dans le suc rougeâtre de la baie.

Ch.M. D. V. à Granges a failli succoniber à un empoisonne-

ment causé par les baies de la parisette. S.

5 74. Coiivallai'îa iiiajalis L.

Coiicffllis, vallée: /.ïtotov, lis: lis des vallées. B.

Miif/iic-r (le mai. Lis des vallées. Lis de mai.

Le muguet est amer et antispasmodique.

Boiii'diet. Ca. Mourguet. V. Ch. Mourdiet. Cli.

L'eau distillée des fleurs de muguet, connue sous le nomd'Eau d'or, a quelquefois remplacé l'eau de fleur d'oranger

comme calmante et antispasmodique.

5T5. Polvgoiiatuin niultîiloi'iim Ail.

-'j'i.j;, -/ow, beaucoup de nœuds : tige à nœuds nombreux. B.

Sceau ih .Salo/non. Signet. Muguet anguleux.

DzenoUiet. M. (petit genou). Ginn Chalomon. Ch. (grand

Salomon). GcnoUlct. V. (petit genou).

5TO. Siiiilaoina hifolia Desf.

Srnilaciiic à finir fi'uillr.-i.

Boui'di<'l à daji""*'. Hom-diri hmlin'.

5T7. Hu.seus aculeatus L.

f{u.<rii.<, buisson épineux. B.

Fra(/u/i /lif/iKiiit. Petit liHux. Buis piquant. Houx frelon

Brusc.

Page 158: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— l.li —Tige souterraine i';ii-iii<'s ainèies et upéiitives.

Bou in <lx<'. M. V. (Bois des geais). Pitioit n,frchlu'ij. M.V. (petit houx). Bon iiliiji;. V. (Aigle). (irnlhUo. V. Tmi. V.On fait en Bretagne avec ses tiges de petits balais nommés

t/fiiii/oii.-i pour nettoyer les ustensiles de ménage.

116 Dioscorées.

5TS. Tiiiiiii.s <*4>iiiiiiiiiiis L.

Nom latin ilo la ))huite sai'mcntouse domiaiit une baie sem-blable au raisin.

Taniicr rontiuiin. Racine vieige. Couleuvrée noire. Sceau deNotre Dame. Herbe aux femmes battues.

Kathoua de Xoiillipa Dona. M. N'. racine de N-

Dame. Tau. M. V.

(.)n a employé autrefois les racines du tamier comme vul-

néraire dans les cas de contusion, ce qui a valu à la plante le

nom légèrement irrévérentieux A'hcrhi' (lu.r /'('ni/iicn hattites.

117. Liliacées.

5TÎ>. l'iilipa Gesiiei'îaiia L.

Thonlibaii, nom persan de la jilante. B.

Tulipe (les jardins.

TliPliipiii, tui'lup<'aii. M. Tnrlnpc. S. Tnrlnpn. V.

Cette plante est originaire de Turquie ou de Syrie. Gesner la

vit pour la première fois en Angleterre, en 1559, dans le jardin

d'un amateur qui l'avait reçue de Constantinople.

5Si. I^iliuin Mai'ta^oii. L.

'i.v.yi.'j-j , doux, chatoyant.

/,?'.< ni(irf(i;/on

.

Kèy «roa. C. (racine d'or). Clinn ilr lu dr inon[<i;/ne-

Pomme a'or. Albeuve. (B<^aud).

Ce lis est une des plus belles fleurs de nos montagnes, il

s'acclimate facilement dans la plaine et devient l'ornement des

jardins.

I^. 4*aiifli<liiiii I..

Lis coninmn. L. blanc.

Clliau d«' ly. M. Mlour de li-). /.'/ dr S. I);„:c(. (lis de

S. Joseph).

Page 159: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— i;;:; —

Le lis est exposé aux lavajies (l'un insecte rouge, le Lcina^

qui en détruit les Heurs en peu de temps.

Emblème de l'innoeenoe et de la pudeur.

// est le roi des /leiirs si la rose est ht relue.

Ah! ne compta pas r/in te( hallies cotaoïis

On (Ijoi paon h- hlieppit r/ia;iiiin liU.eppet les hUiaits ;

La hioKfà n'est '/a'on li/s : l'aaha ceij ftc/ia naissanc/ie,

A .<on rétofià ha hliaii n'a dja rin niè rt'e.ristence.

2' Egl. tr. p. Python.

Al) 1 ne con)|)te pas tant sur tes belles couleurs

Un jour peut les flétrir, comme il llétrit les fleurs ;

La beauté n'est qu'un lis, l'auroie voit sa naissance,

A son retour, cette tleur n'a déjà plus d'existence.

5^1i, IIia<*iiitliiis <>i*i<']italis L.

Hiarinthe. Jacinthe des bois.

»la<*îiilh<', iacinthe.

5S5. Aiithei'îc'uiii i*aiiiosiiin L.

y.-jfjirjii, tige chalumeau.

Herbe à iaralfinée.

Krb' a l'aragne. Ca.

580. Pai'a«lisia liliasti*uiii Bei t.

I^arajlisie fleur de lis. Lis de St. Bruno.

Clliau «le ly de vani. Ca. (tleur de lis des vanils.)

Clllf/a de /// de St. Djn:ei. Beaud. ("Heur de lis de S. Joseph).

58î. Oi'iiithog-aluiii iinibellatiiiii L.

06v(; •/«///, lait pour oiseau.

àrnitoijale en. ombelle. Belle d'onze heures. Dame d'onze

heures, (la fleur s'ouvre à onze heures).

B'iantKe «mm'V. (blanche croix)' h'f/a'i/la de bla". (étoile

des blés).

La fleur s'épanouit à onze heures et se l'eferme à trois.

oî>0. AUîuiii satîviim L.

y./j.i.<ii.'yj, ail. B.

AU ctilticé. Ail de cuisine.

L'ail semble avoir pour patrie le sud-ouest de la Sibérie.

I/aii. M. CI). Au. Ou, V. (diverses espèces).

En mâchant des feuilles de persil ou de cerfeuil, on peut

neutraliser l'odeur de l'ail.

Page 160: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 1;')(; —

Siipi'r.<fi(ion. — l.'odeur de lail préserve les nouveaux fruits,

de l'atteinte des oiseaux. Il sullit de suspendre aux branches

des arbres plusieurs paquets de gousseî^ d'ail pour que les moi-

neaux n'en approclieiit point.

Al. I*«»i'iMiiii L.

Poireau des Jardin.-'. Porreau.

l*ori*a". Ca. ('(/non ///>o/7*.s.s^' (oignon à l'euillageabondant)

Le poireau est originaire de la Suisse.

Al. sphaf'i'oc'ephaliiiii L.

.4(7 II t <'•((• ronde.

ISiûulef ta, Ca. (qui s'agite sans cesse).

Al. Violoi'ialîs L.

.4?"/ victoriid.

Rèy à nou tz«»iiiisè, M. Ca. (racine à neuf chemises).

Rai (1 nei( t:eini.<e.<, V. (Bex). Ffassena à non tscmise, V.

Al. ursiiiiim L.

.4?/ de.< oiir.<. Ail des bois.

A° ou thè, ail du cerf, R. : A"ucer, V. (Pays d'Enhaut).

Porrasse, M. Ca. V. Aulx batha", Ca. (aulx bâtards).

Al. Cepa L.

f)i;/ni>n i/e.< Jardin.-i.

Ig'uou. L'fjnon de rousenèi/rc (oignon de cuisinière).

Omjtion. Ufjrion. V. I(/non de Ba'la, oignon de Bàle, R.

Au témoignage de Pline (Hist. 1, 19), on cultivait en Egypte

une espèce d'oignon si excellente qu'elle recevait des hommagescomme une divinité, au grand amusement des Romains. Onrencontre fréquemment cette plante sur le.s monuments égyp-

tiens. On comprend dès lors les regrets des Israélites au désert.

(Voir A. de Candolle, Origine des plantas cultivées.)

Superstition. —Voulez-vous connaître quels seront les mois

secs et les mois pluvieux l'an prochain? Prenez des oignons,

coupez-les par le milieu le soir de Noël, étalez douze moitiés

d'oignon légèrement creusées, remplissez la cavité de sel. Les

oignons dont le sel sera dissout vous indiqueront les mois plu-

vieux, ceux dont le sel restera intact marqueront les mois en-

soleillés. Dévaud.

Page 161: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— l.'iT —

AI. Sc'lioc'iiopi'asiiin L.

Ail. Ciboulette. Civette.

Chavola, Ruf. (du latin cocpnlln). l)i :'i'rbcttct, Ca. (her-

bettes). Brndrlla, S. V.

On coupe les feuilles de cette plante que l'on rencontre dans

tout jardin de ménagère diligente.

On se souvient de la clianson :

Lt'H ire pecoji c/r raïuii

Deif li'ejic, de II t^cvdon brn i

Deij (hiittillè et de;/ bfcnlettés

Tôt amOfi su stou rot^etté^.

A Moléson, à Moléson.

Il y avait des primevères de rochers

Des fraises, des chardons bénis,

Des rosages et des ciboulettes

Tout au-dessus sur ces petits rochers

A Moléson, à Moléson. Ch.

Al. iiioiitaniim Sriim.

.1// de ni(iiil((<//ie.

Au clè vaiii, Ca. (ail de vanil).

La forme de cet ail est la plus rapprochée de celle qu'on

cultive.

r>î>!VÎ. Mns<*ai»î raeenio.suiiî Dec.

•j-ji/',:, musc : odeur. B.

Miisrati rhecelii. Vaciet. Jacinthe à toupet. Ail des chiens.

Rpinletta de hou (ciboulette de bois). Monrdief, Ca. R.

118. Colchicacées.

JS1>4. Coh'hic'uiii autuiiiiialc L.

ko/./oç, Colchos, patrie de la plante B.

(Jolchlqne d'aiitnnuir. Tue chien. Veilleuse. Safran bâtard.

S. des prés.

Bovet. Br. Ch. V. (jeune bœuf). Qnenollietta. Que-

nalletta. (petite quenouille). Vatzctta M. V. (petite vache).

Creijca polnille. (qui fait crever la volaille). Botct désigne

plutôt les feuilles de la plante. La fleur paraissant en automne

porte dans la haute Gruyère le nom de 'joK/iallietta d'cuiton

ou simplement >/oiiiia(lietta, Ca.

Page 162: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— i:is —

D'après roidonnanee de Police suiiilaire du eaiilon de Fri-

bourg, sous date du 5 janvier 1852, les collecteurs de plantes

ne peuvent vendre qu'aux pliaiinacieiis les Vmlhes et les

semences de cette plante.

La plante renferme dans ses iriaines et sa racine un principe

vénéneux, nommé rdlcliiriiic.

C alpiiiiiiii l)(M'.

Colcliiqiic de inoi(ta;/iic.

Tia tzin. (tue chien). Qo/iinilllctta de rmil. (petite q. de

vanilj.

SOô. Vei'atniiii alhiiiii L.

Vcre atrniii , ioxxi -A fait noir: allusion à la couleur de la

racine. M.Vèratre blanc. Ellébore blanc. Varaire.

Très vénéneux, sa poudre fait éternuer.

A'era'iM». Br. Ca. (varaire). Vcraro. Ra"!-!», R.

De la rc;jOfjiie, ou verai-o. (Gremaud).

119. Joncacées.

oOT. Jimeus <*oiigl<>iiiei*atus L.

Juiif/o, je joins: employé pour faire des liens. B.

Jonc agglomère. J. congloméré.

L.in de niaret. (lien des marais). D^on . Ca. (jonc).

La mo?lle de la tige sert parfois à faire des mèches pour

lampes et veilleuses.

J. laiiipfoearpus Ehr.

Junc à fruit liàsaiit.

Chothèy. Sothèy. (du latin .<(ihstr((ti(.< étendu dessous.)

J. hufoilius L.

Jonc des crapauds.

Pèy de tzin. (poil de chien).

508. Luzula pîlosa Willd.

Luceo, je brille. B.

Luzule poilue. L. blanc de neige.

Galéjja lètze. (jolie laiche). LèUedè hou. (laiehe des bois).

Page 163: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— I.il» —

120. Cypéracées.I»0^. S<'ii'|>ii.s la<*iisti'is \..

Tî'.ç.u. petit lien. M.

Srir/x- r/es (ms. Jonc des tt)iineliers. J. des chaisiers.

Dxnu «!«• lé. (jonc de^ \u-<). I):,,ii H. (du \dil. jnnnig.)

H, paliisifi.s !..

Srir/H' (i('.< iiuiriii.<. Jonc à niasse.

I>7:(»n. ("11.

GOlî. Ki'ioplioi'iiiii al|iiiiiiiii !..

htov. laine : '.isM, jepoitcB.

Ces aigrettes ressemblent au cot^m.

LinitifjrL'tti' des A//>c.i.

l*lîuiiiatx<*. Ca. (du latin jihiiniircfi). Miama dr innn-

tai/iic.

Kl', aii^iistit'oliiiiii Holh.

Liftaifin-ttc (I lU. i-troitv!^. Lin des marais. Chevelu des pau-vres.

^«^iiuti (l(* iiiaiM't.

Les épillets de la linaigrette décorent les prairies maréca-geuses des montagnes de leurs flocons du plus blanc coton.

Er. latifoliiiiii II()|)|).

lAlKiiijri^itc il liir'ir lll

.

Monoii à gro giK'liii.

601>. C]ai»ex i*i|>;ii'ia (Àiil.

y.iiy.», je coupe: plante à angles tranchants. B.

Carcx fh'.< rie es. Laiche des rives.

*Biantîr«*Ha. (blanchett*;. Lo /i-/;c. Ca. (la laiche). fft-

clu-ttd tir iiiiiri-L (petite scie de marais).

Les nombreuses variétés du Carcx ne sont pas distinguées

en patois: c'e>t toujours li't;f. fdn latin li.<rti. H.)

121. Graminées.

an. Paiiic'iiiii iiiilia<*eiiiii L.

Punis, pain : pain des oiseau.x.

Fouir Millif't. Millet commun. Millet rond. Mil. Millet.

Mil en branche.

Page 164: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 1(10 —

\I«' (du latin luiliuiii) /''inn. (paiiio). Mcfirt. (niilliet).

Mè. V.

La culture de cette jrraniinée est préhistorique dans le midi

de lEurope, en Egypte et en Asie. Les lacustres suisses, à

répoque de la pierre, faisaient grand usage du millet.

.\. deC.

<;:^ 1 . llii'iNx-hloa l>oi>4'aHs W. ^v\\.

Hicritchloa dc^ contrées borùalc:^.

Fénasse à l'oà. (fenasse à l'or).

Cette plante est assez fréquente dans les marais situés au

N. O. d'Einsiedeln.

<>/3!S. Aiithoxaiithiiiii <><1oi*a(iiiii K.

ivCfo,-, fleur; iv.-j-:i:, jaune.

Flou ro parfumée. FI. odorante. Flouve des Bressants.

Cette graminée communique au loin une odeur agréable B.

Pitila fônasse à l'pi. (petit foin en épi), p. frnache.

(du latin /«'//rttv'o;.

0:S4. Phlc'uiii pi^ateiise L.

S/.i'.), j'abonde: plante abondante.

Toutes les plantes de ce genre sont fourragères et excellentes.

Pldi'ok' (les prés. Fléole. Fléau.

Fénasse à maillet, (foin en maillet). Mai^seU<( de

fin. (massette des foins).

C;«5. Cyiiodoii Darlyloii Pt is

-/.>.jv, chien : ooojc, dent.

Tiges'souterraines employées pour faire des tisanes émollientes

et apéritives.. , , ,t

Graillon, (du latin ijranoHem). ténasse « i.:-apalet. (foin

à chapalet). Les reisettes. (Gremaud'i.

««C». Milîum eiïiisiim L.

Milwm - mille : plante ayant un très grand nombre de

graines. B."

Millet étalé.

Min. Ca. Mr. Ca. Mr. V.

Page 165: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— Mil —

iilili. Plii';i«;iiiitf's <M>iiiiiiiiiii.s I..

vcKTT'.j. je ieriiie : tige fermée |)af des nœud?:. B.

Rosi'tiii à hnliiis. Cannette. Petit roseau. Ro<eau des nuirais.

Sothey. ('((int de nntn-t. Ca. R. (canne de marais). Raji/'

Ca. Chodirii, R.

4>*$T. iloh'iis laiiiitiis !..

lliiiihiiir lidiu'ii r. Houque.

Ralla tVMia<*h«'. ^beau foin).

«:3Î>. Aveiia fatna L.

Arrij, je désire : désirée par le bétail. B.

Fnllr iiriiinc. Aveion.

Aviuua de txeiiiiu. (avoine de ciiemin). Aci/imi cher.

rtCihe. (av. sauvage).

Cette plante est très nuisible aux récoltes : les Hollandais

l'ont cependant mise à profit pour raffermir le sable mouvantde leurs dunes.

A\ . satÎAa L.

Aroiiii- rnltii:<-e.

Grain excellent pour les bestiaux: l'avoine est employéecomme aliment, lorsqu'on débarrasse le grain de son enveloppe:

on sème aussi l'avoine comme fourrage. B.

Avinna. }*{. Acaiim.Y . borra d'avinna: balle d'avoine,

Acciim. Cil.

Gran d'arrinut et pey pi-rtld chc rincoiUront colonthi.

Grain d'avoine et petits pois se rencontrent volontiers. Ch.

Proverbe.

Ariana deJ'ccrèi/ J'a poinbifi' tè sole;/.

Avoine de février fait plier les soliveaux. S.

Dépouillées de leur enveloppe extérieure, les semences for-

ment le fjrnau avec lequel on prépare Vcait de i/ruait, si utile

dansles maladies inflammatoires du poumon et des intestins.

Quelle est la patrie de l'avoine ? on ne peut le dire avec cer-

titude. 11 semble que ce fut le nord de l'Europe ou de l'Asie.

Pline fait remarquer que les Germains se nourrissaient de

farine tirée de cette plante et permet ainsi de conclure que les

Romains ne la cultivaient pas. On a trouvé de l'avoine dansles restes des habitations lacustres suisses de l'époque du bronze.

A. de Can.

Page 166: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— U\l —

.4 vuiw iiit/4ir'-i-

Avinetta, R. petite avoine.

Ta hn chu c/ifoa raui.

Li rret flv l'aritti-tta. tir i . Irû'ula'.

Bien haut sur le vaoiKPlitît Y i<riii,'t , *>T rr.i;_r.i Ivi.-i.».'.

4>44. Bi'ixii iii<*(lî:i I..

^^Vi'.,, je balance, être pesant.

Brice iiiivritiètluiire. Mouvette. Aiuoureltt. Paiji doiseau.

Gramen tremblant.

Amoui*fft<?t.A Fri bourg rap|>eilation commune est langue de femiuv.

Assurément le mouvement incessant de cette fleur donne ungrand fond de vërit<? au nom xulgaire.

047. Poa :il|>iiia !..

-ist. berh»e.

BlanstA'lla. Le ^r de Beaufort remplaçant notrec^, Bluit.<-

tella se prononcerait en français Blancbella. A Albertville qui

avoisineBeaafoji l'.A /?'//'/.-'" r,ity<f.< .~Tri> s^ nomme Bhoiffel/fi

Sav.

iiol . Dactvli»^ «'•loiiu'i'îila L.

osoc-Z/vç. doigt: le panicule a une ressemblance grossière avec

le doigt.

Dactfjlc pel'iTouio'. Chiendent à brossett-e^.

F«inasse à bot ou. (foin à bouton).

GoO. Bfoimis ai'veiisîs L.

iti'^M'T. Dourniure: ia plante iournii un bon pàturag.-. 1-. M.

Brome des pn-s.

F»^naoli«*. Ca.

Bi». secaliiiiis L.

Brome ^fflin. Droue. Fétu.

Sà<'l»»*"a. Sav.

<>4>0. Ag^i»op\ l'Uin l'epi'iis IJeaiiv.

TT^o'^T. blé: ir/&Ô7. champ: blé sauvage B.

Chiendent des boutiques.

Page 167: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— ic:{ —

Tige soat^rraine employée pour préparer ooe tisane rafrai-

' hi-<ant'?et iiarétiqne: plante nuisible ans c-nlinne*.

Trivug-ni. Cacn tzaro. M. T:idun. Ca. Reigetir. Br.

Ciihn-Tiar.o. \. (qui enjambe, passe â cheval? . Gramon. S.V ff"«-/''/•««•" /ra^me racine qae t^uflotf > * Sav. Tsi/urfin. R.

66 1. Ti'itic'uiii viilg;^ai*e Vill.

• Triin^, i,i-o\'^ : graine réduite en farine. B.)

frontt'i'r rmOr,-, Blé.

Ppoinin. (du \^\in fmmentnm f. Bia". BUa. V. (diverse»

espéi.-es de blé^ Fromein. Fronmein. V.

La carie du blé se nomme en patois: hla" pètollu ou blia>

mot^ata C. (tilletsia caries).

Après la moisson le champ couvert de tiges de chaume.'^appelle, rzon de s'ithrobUet.

Le blé est dit broui s"il est attaqué parla rouille: charbonnê,

-il est noirci par la carie: coifh- si les grains sont petits, peu

farineux : '/rhorrrh}, si une fermentation intérieure a détruit la

partie alimentaire : mouillé, si le grain est altéré par les pluies,

r^'-rr -"'' - 'î est gâté parla présence d'insectes.

D. B-

L '::._i:i'^ la blé se perd dans la nuit des temps: on ne le

tnir.-^; pas aujourd'hui à l'état naturel et l'on doit présumer

:: n'est qu'une transformation opérée par la cultore d'une

- ce infèrieare c-omme l'épeantre ou la fétnque flottante-

Ti*. ttii'^iduni L.

Fromt:n( mnnf. Blé de miracle. Blé d'abondance, «jrcis blé.

Petanielle. Foulard. Nonnette.

Blia' barbn. ifblé barbnjl. Mia", du lat. ahlauim. récolté.

Ce blé est probablement une modification du froment ordi-

naire obtenue par la culture. La forme à épi rameux ne

remonte pèuî—'cr- r>as beaucoup plus haut que l'époquede Pline.

(A. de C.>

Tp. Spolfa f

Blë èpearftre. Blé rouge.

Epitpa. Ca. Epita. R.

Lépeautre n'est plus guère cultivé que dans le midi de

l'Allemagne et la Suisse allemande. A. deC.

669. SecAle cepeale L.

Sega, faux, en celtique: plante qui ?e fauche. B.

S'u-nv. couper : les barbes coupent.

S>'l'i!-- ,'riîtirr'-.

Page 168: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 1(14 —

I>a S«\vla. Le seigle de mars, ai-nhi ili' fm-i. I.n f/iri/lo R.Ca. (du latin liccalc).

Le seigle ci'ijoir s'appelle en patois lu .^cf/lu iti-tolliu.

Le Mrtcil (du latin mixtalc, mêïtij est un mélange de seigle

et de froment.

Le seigle n'est pas d'une culture très ancienne, si ce n'est

peut-être en Russie et en Thrace. On n'a pas trouvé le seigle

dans les monuments Egyptiens, ni dans les débris des habita-

tions lacustres de Savoie et de Suisse, même à l'époque dubronze. A. de C.

66^. Iloi'tleiiiii viil^iiiM' L.

I/on-ro, je hérisse : épi hérissé. H.

(Jrfjtj connu Kiw. Grosse orge.

Cultivée comme lourrage, (•sronrtjcuii ; tarine inférieure à

celle du seigle : grains servant à faire une tisane rafraîchis-

sante : l'orge germée sert à fabriquer la bière. B.

Ouai*<lzou. (du latin hunlcum).

Concassée et réduite en ijniaii, l'orge s'emploie pour la pré-

paration des potages : mondi'c on pc/ièc, elle sert à faire l'enu

(l'oj-i/e, qui s'emploie comme tisane.

L'orge commune à quatre rangs, est mentionnée par Théo-

phraste (Hist. I. 8) mais il parait que dans l'antiquité on la

cultivait moins que celle à deux et à si.x rangs. A. de C.

L'orge est la nourriture par excellence du cheval, eu Pales-

tine.

II. liexasticluiiii L.

(Ji-ije à .<i-v i-iin;/s. Escourgeon. Orge carrée. Orge d"hiver.

Ouardzou di'ohliou. (Orge double. Orge carrée)-

Ouart^oa carra". O. pillion, du latin pilntoncm, barbu ;

O. à tri' ca'ro, orge à 3 angles, R.

On a retrouvé celte orge dans les monuments les plus anciens

de l'Egypte et dans les restes des lacustres Suisses (âge de

pierre). A. de C.

H. eli.st΀*hoii L.

()r(/e à deux rinif/s. (Jigeen éventail.

Ouai'fizuii pilièt. (orge plat). Omivdzou à duc rinizèt^

(orge à 2 rangs). O. à la pa"la, orge à la pelle, R.

Les orges sont au nombre des plus anciennes plantas culti-

vées. Les populations lacustres de la suisse occidentale ont

connu l'orge à deux rangs, mais l'orge à six rangs était plus

commune chez eux. A. de C.

Page 169: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— k;:; —

II. iiiiii'iiiiiiii \..

Orye des mui\<. Queue de sou^i^^.

Onardzoïi «•!nM'\Ji"dz<»u. fO. sauvage). Qnci- eh- rata.

ivlueue de rati.

II. set*;iliiiiiiii Scli.

Oryc ?ritjli\

Ouai*dz«>ii liinpi'ii. O. prrcore, R.

Quelquefois le semeur mélange l'avoine printannière à

l'orge et les semailles s'appellent alors : ordjea.

66 r>. Loliiiiii pei'eiiiie L.

''jù:rj.i. je perds : étouffo les blés. B.

Icraic ciracc. Ray-gras, (des Anglais).

Frès utile pour obtenir promptement des gazons et des

prairies artificielles.

Lié batha". M. Ca. (ivraie bâtarde). Lie hâtard. V.

( Morges;.

L. teiiiiiloiituin L.

Irrair ciiirratilc. Herlje aux ivrognes. H. de zizanie.

Plante vénéneuse, narcotique: mêlée à la farine de blé, la

farine de l'ivraie peut rendre le pain nuisible, ou empêcher le

pain de lever : plante à détruire. B.

Zizanie. M. Chinchrna''. (sans la semer). Lui. Zdui. Sav.

(.'hrchcita" ( snitscniinata t. S. Zcinzvna . V.

Le mot patois est-il une corruption du latin, ou un couiix)sé

des deux mots .>va^•.• ^cnu-r?

666. XaiHlus stiâeta L.

và&ooT. nom grec B.

Sard dressé. Nard roide.

Pèy de Izin. Ca. V. (poil de chien). A7/ de là. Ca.

(poil de loup). L'orcfllcfffis. (Gremaud).

666b Zea niavs L.

C//.'.>. je vis: plante nutritive. B.

Zw inari-. Maïs cultivé. Blé de Turquie. B. d'Espagne. B-

dinde, de Rome.

Ciro b'ia". (gros blé). Bia Lomba'. Ca. Ch. M. (Blé Lom-

bard). Bllf Lombard. Gro^ blla. V.

Les feuilles, surtout l'enveloppe des fusées, font des couchettes

estimées et très répandues sois le nom de paillasses de hic de

Titrfftiic.

Page 170: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— Kili —

Le maïs originaire (l'Amérique a iHr' introduit en Rlurope

peu après la décou\erte du Xou\eau Monde. Mi''lêc avec ';,de

farine de blé la farine de mais fournit un pain sain et savou-

reux. Les feuilles donnent un excellent fourrage.

Aucune substance n'engraisse mieux et plus vite les dindes^

les poulardes, les oies que la farine de maïs délayée avec dulait surtout lorsqu'on les enferme dans un lieu peu spacieux et

tranquille. Cii.

122. Conifères.

G6.S. Taxiis l);i<*(*;it:i L.

rui'.'j. rangée : feuilles disposées par rangées. B.

If il baic-i. If commun.Aifhe. M. Erf/ii. Ruf. (du latin 'irea.j Eijrlu' nrllii.

Br. Ca. Assi. ("li. Balla liapula. (beau sapin). /•>. A'.s.sc. Aé.<c.

V. Bon d'aci V. Di. V. Ll\ Loi. V.

Les feuilles et les baies de l'if sont vénéneuses : les ciievaux

sont facilement empoisonnés en mangeant les rameaux de lif.

Symbole de tristesse.

66t>. Juiiîpei'iis Sabiiia L.

Janiof pKVio.

Geiu'cricr de Sabine. Sabine

Savouna. M. V. Chavouna. R. Ca. (du latin Snbiim.)

Charixjnrt. Br. Peiii. Pin. S. Ca. Pain. Ch.

Super. En Russie, on attribue à la Sabine une grande vertu

pour repousser les malétices et on en suspend des rameaux à

l'entrée de la maison et du jardin. Car.

«J. 1*0111111unis L.

Gencct'ier coininnn. Genièvre.

Fruits toniques, diurétiques, sudoriKques, ils servent à pré-

parer la liqueio' de (jeniècre, connue sous le nom de '//«

(djinn) en Hollande.

Dzeuoyvi'O. M. Br. Ca. V. (tlu latin, /Knipcni^) Gra,<.-ii^

Ca. V. D^enerri. V.

Les fruits appelées baies de Genièrre mettent 18 mois et

même 2 ans à mûrir.

671. Thuja oeoideiitalis L.

6J«. dérivé de 0-Jov. encens.

Pin d'occident. Arbre de vie. A. de paradis.

Pan «le iiioà (pin de morts).

Page 171: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— IC.T —

67*^. PiiiiisCiMiibi'a L.

l'iii iifo/e.P. ('eiiil)ro. Ceiinltiot. Aïole. Coine. Alviez. ïei-

iiiei'.

Aralla. Cil. Bi'. Ca. (du latin itn-cUd i. Amlld. Krolln-

V. (Pays d'Enhaut).

Le bois de l'arole qui est naturellement blanchâtre, brunit à

l'air et répand une odeur particulière qu'il conserve toujours.

11 parait que l'arole est contraire à certains insectes, surtout

aux teignes et aux punaises qui ne s'insinuent point dans les

armoires et les lits qui en sont laits, f'ii.

P. sylv€»sli*is !..

Pin (li:% fofiH^. Pin sylvestre. Pin suisse. Pin de Genève.

Daille sauvage.

I>a''ill<'. (daillo). S. D'nlln V. An,U<, Parole). Er.-<ta. Cor-/"'/'', aiguille des conifères : /><'/-<), fruit du cône: d/' rameau\ert: stff/iii>/i, rameau desséché, si'/iioncfii, marque: tronc dulameau, R.

P. iiiic*iii:it:i Kaiii.

Pin II rror/ii't,.

I*«*nnet. M. diniin. (]i^. /iiiiu.<.

P. .Miii»liiis Scojj.

/'/// .\fii'//iii.<i.

l*«»nnèz. V. (Bexj. t piiini:cii.< ).

673. Abîos lîuvx Lam.

Mèlè^-i'.

>léléje. C'a. Mclc^i'. S. Bal/n 6(i/)allii. Ch. (beau sapin).

I.'iCrt^f on la"rlzc M. Ca. Br. Lai;ii. Ar^a. V.

La résine dont le bois de mélèze est imprégné est connue<ous le nom de Ti'ri'bcntim' de Vi'idsc ; mais pendant les moisde juin et juillet, il suinte aussi des feuilles une autre sub-

stance résineuse appel»* vulgairement Manno de Bvinnron,

usitée comme purgatif. Ch.

Dans la halte... une discussion s'engage sur le sens du motLiiv:e: j'émets l'opinion que ce mot n'est qu'une fusion de

l'article et de av:i'. qui signifie, je crois, une sorte de sapin, le

^apin rouge, dans le langage populaire de quelques localités, à

preuve l'expression ^nilh- d'in-zr, employée à Lausanne. Mais

Page 172: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 1(18 —

mon ami le professeur n'est pas convaincu et le i:uide hoche la

tt^te d'un air (le doute. L'Allemand, lui soutient que la lar;r

n'est autre chose que le lari.i du latin, c'est-à-dire le mi'-lr;!'.

(Mélanges vaudois, par Louis Favrat p. Sîfi.

Ah. «»xc»«»I.sa iJi'c.

Sapin (/('S f'orrtfi. Epici'a Sapin rouge. Gentil sapin. Pesse.

Sapin, c/ifi/ii/i, du latin ^(//i/iiiiit.-'. Sapin rathoii. Sapallu.

"V. fessa. V. l'Iiicrfi, (luira. M. Br. Tsaa.\. (iofjant, grand

sapin isolé. Zonmia, sapin sous lequel le troupeau se repose.

Bossori. V. (jeune sapin). Darix'-. Sav. Dans la Veveyse iJi-rhi

désigne un sapin d'une quinzaine d'années qui a séché.

Gonrf/nc, (jvune, ijoiirnic : grosses racines, tronc.

Fonda, base du sapin, du tronc aux premiers rameaux.

Thiia, f/iiira, de sj/lrn : des forêts entières sont comjx)sées

de cette essence.

C/iapala, (de sappellaj. sapin.

Chapi, (de sappellus), vieux sapin.

De, (Vè, r, (de aines), rameaux.

Corhalla, (de currella, recourbé), aiguille de sapin.

Perô, (de pipalis), cône.

Monni, nionni, (de moljnellusi. cône.

Tsonniia, (de caïunatoi-inm /, grand sapin solitaire, qui sert

d'abri au troupeau.

Bor/ion, petit sapin.

ChapiII, bois de sapin.

Plianta, un sapin.

Chii/non, col renflé, où le rameau s'attache à larbre (si;/iio-

neni. relief/, H.

Abics pec'tiiiata Doc.

Sapin m peii/ne. Sapin blanc de Normandie. Sapin argenté.

Sapin en peigne. Sapin à fil. d'if.

"\A'iiai*g-no Ca. Vnari/nn. V. CItapin Inan. (sapin blanc^.

Chapin à la />éf/.'c. (sapin à poix). Pe.^sa. M. (pesse). Viicr-

;/nio, R. (de rerncns. renuisi.

.4 Gruifêres...

N'as-tn /tas tes salons aux dicuns tun/oiirs lrfii>',

Tes mousses, tes fai/ards et tes citènes austères.

Tes ricux .<apins barbus, tes f/Of/ants .<olitaires.

Lutteurs aceoutumès à soutenir l'effort

Des neiiji's de l'Iiirer et des brises du nord.

A la Gruyère p. Eug. Rambert.

Page 173: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

126. Lycopodiacées.

67^. L.\4*opotliiiiii 4'laAatiiiii L.

-o'jtov. petit pied : /.O/ot Iou|>.

LycopoiU- en ni(i.<.<i/r. Mousse teirestre. Herbe à la piique.

Soufre végétal. Herbe aux massues.

Moc*ha à la f rinna. (mousse à la traîne). Plnntn ili-

tckicrti (plante de (lièvre). P. dr lùi/cra. Ca. (plante de lièvre)-

Piôta de tschirra. (patte de chèvre).

Les montagnards l'employent pour passer f rouler i le iair.

127c Fam. des Equisétacées.

6TSI. Kc|iiisetuiii hîoniale !..

Krjinis, cheval, s'r», nin : toutes les espèces nuisent aux

prairies. B.

Prrlc i/'hicer-. Prèle des tourneurs. Asprèle.

Elle est employée pour polir le bois et les métaux sous le

nom d'a.-'fjrric.

L.a |>i*ala. Br. M.

Ecj. l'aiiiosîssîiiiiiiii I)esf.

Prrl<' r(niirii.<c.

Prala de tzavo. (prêle de cheval). Cnx di' i:nro. Ca.

Br. (queue de clie\al).

Kq. paliisti**' L.

Pri'lr di:< marais. Queue de cheval.

Pèy dô tzin. Ca. Cpoil de ciiien).

K€|. liiiiosiiiii I..

Prèle des hourlncrs.

Penèy. prriet. M.

Kc|. arveii.se L.

Prêle des champs. Queue de rat. Petite prèle.

Cuva de rai. M. (queue de rat). Cura de l:a. (queue de

chat), ('iiaa a T^an. V. (queue de cheval). Prala. V.

128. Ophioglossées.6<^0. (>phio«>-lossiiiii 1 iil<>-atuiii L.

0047. serpent : //.. -nv.. langue: lll. en lorme de langue de

serpent. B.

Page 174: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 170 —

()plito<llo.<.<i- roninniii. Lance de Christ. Luciole. Langue de

serpent. Herbe sans couture. H. aux cent miracles.

Krlia «'hiii «M»<l<'i'«'l. M. (iierbe sans couture). /Icrlm .•'cn

roKitini. V. Sfi-priifciiii. M. (serpentine). Srrpi'iituin . M. V.

LinroiiK ilr r/ii-rpin . ('a. (laneue de serpent).

6S I . Hoti'\<*liiiiiii I.iiiiai'îa S\v.

S'jtojt. grappe de raisin. frucMlication disposée en grappe de

raisin. B.

Borri/r/tlinii hinain-.

Xheui'a. ^L Hcrlxi '/ne fa i](nilllvi Ir iiinric. L'Ii. Beaud.

Dclt'i/ni raralli). Ca. '^^déferre cheval)

Siificrst. Quant l'^ cheval vient à fouler cett« plante, bientôt

ses fers lochent. on peut être assuré que la corne du salwt sera

endommagée avant le retour à la maison.

129. Osmondées.(iH*2. OsiiiiiiKla iM'malÎK [ ?

O.S. bouche : miindu, je nettoie. B.

Lunaire rirarc. Herbe aux écus. Satin blanc. Monnaie du

pape.

Fey à tzavù. M. (fer à cheval). Drj'ci ra {;aô (tzvô). V.

(Pays'd'Enhaut). Thenni. V. (Jora).

La racine connue sous le nom d»^ l,u/i„,i,,n- <,> mange en

salade.

130. Polypodiacées.

(;S3. l*olvp<>«Iimii A iiljiai'C» L.

Tz'j'/.'jT. beaucoup: ttoot pied: racines nombreuses. B.

Poli/jjui/c ridifairc. P. de chêne.

Tige souterraine apéritivo, t^»ni<iue et ft'brifuge. B.

Regalisst» de l'otze. Br. M. C'a. réglisse des roches.

Liiu-ua à tho. (langue de cerf). Br. R<-;/«li.<^<'. V. Rr</allrfi(',

du latin ijlijcijrrhi:^a.

F^.rr/e/?:», même radical que le bas latin l'".-'fa et le vieux

français fnsr, bois. Sav.

686. Adiaiitiiiii CapilliiK Veiici'isL.

Checeliirc de Vi''ni(.<.

Cirr«> fapilléi'ou. S.

Page 175: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 171 —

6ST. Ploi'îs îiqniliii;! L.

ûriçiiT. nom gi'..'f de la fougère. B.

Fodi/i'ri- (lii/lf. Grande fougère.

Tige souterraine ainère et astringente. B.

Fiàdze. M. Ca. ^du latin lUici'in). Sri- (chat. Sav.)fiuii<L-cl. Bv. Fin mlje. Fllnn^c. Fallln. Fclhr.V . Fti^dct.

Sav.

Siiprr.<t. Aile/ à la'niontagne vous reposer sous les fougères

la veille de la St-Jean. Au premier coup de minuit vous verrez

la plante se couvrir de Heurs : vous serez assuré de découvrir

un trésor dans l'année.,

S<*ol4»peii<li'iuiii \ iilmare Sm.

T/.o/'j-îj')oy.. mille pieds: les spores parallèles ont été compa-

rés aux pattes d'un mille pieds. B.

Scolnpi'iiilrc roniniiin

.

CapilI«^i*ou tli' v«*8ue. (capillaire de vigne). Doradillc

Br. LeinroKo de Ccr. V. (langue de cerf.) Linroua de thè,

Ca. R.

6ÎIO. Aspleiiîiiiii Ti'ic'hoiiiaiics L.

i privatif: t-zav, rate : plante employée, dit-on, contre les

maladies de la rate. B.

Asfdeiiium tric/ioruanès. Capillaire.

On en prépare une espèce de sirop.

Capillérou. (capillaire). CapUrr-o, Ca.

As. RuUi iiiui*ai*ia L.

Aspli-itiitiii rue de muraille.

Ca|>ill«''rou vè, Ca. (capillaire vert). Cap. à tisuuna.

(Cap. à tisane).

Superst. Ses feuilles placées dans un grenier ou en un autre

endroit font fuir les rats. Clia.

Oîi 1 . Athvi'imn lllix l'cniîna. i^otli.

Foui/i're Iriiii'Uc.

Fiàclzo do iii4»iita&-iie. Br.

Page 176: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 172 —

Algues.I . Cluii'it^'iies Cliai*:! \..

Cluini. ('hdivd/nc. Horhe ;ï ècurer. Lustre d'eau.

PcMii. M. V.

Les cliaras croissent dans les eaux stagnantes : leur odeur est

fétide.

2, CoiikVi'va l'iiiitiiialis. Un. C riviilai-i.s

De coiifemiiiiiiiare, souder, parce que, au dire de Pline, on

attribuait aux conferves la propriété de souder les os fracturés.

Con ferre r/e fhnfoine.

Bai>l>s\ dô k'oiitaniia. M. (barbeau de fontaine). Ri/été.

rij'ala (du lat. rrirUcrlld). R. // dé cliarjiin, Ca.

Ce sont de longs filaments qui se développent dans les con-

duites d'eau et les obstruent souvent.

Cou. aiitîp\ iH'tîca L.

I^oselia (le i*io. Mousse de ruisseau. 0//c»,srA^^ du lat*

inuscea, de /niiscn.-^ ). R.

Mousses.1. Po^'oiiatiiiii uiMii^ci'uiii W.

TT'.V/'.iv, barbu : allusion à la coiffe velue. Don.

Pofjoiiafe à nvtic.

]%loc*ha à <*a|»ulzou. (mousse à capuchon).

2, Thvi<liuiii ahietiiiiiiii K. H.

5-jt«, tliuia : -iào;, forme: plante ayant un peu la forme du

thuia. D.

Mousse des sapins.

M[oseha de ooi'OHiiè, mousses des couronnes. Musc/ui

de dzà. R. mousse de forêt.

C'est la mousse qui forme ces berceaux de verdure que l'on

admire dans les forêts : c'est la mousse (^ue l'on tresse en cou-

ronnes.

Page 177: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 173 —

Lichens.Li'.< lir/ieii.< r^e piésentent, pour la plupart, sous la forme

irexpansions foliacées, ou môme de simples croûtes grisâtres,

rarement jaunâtres ou orangées, étalées sur le sol, plus fré-

quemment sur l'écorce des arbres, sur les rochers, etc. Ces

expansions constituent ce qu'on ap{>elle le thnllc i t/ioUif.<).

Les lichens ne croissent pas dans leau.

IJsiiea bai'hata I..

L .s/<cc liiirhdi'.

\Iosc*Iia de Nohapi. (mousse de vieux sapins), srha/ji,

du lat. sai-pellas. Ix'irha <U' cliapi, Ca.

Une espèce croit sur les os qui ont été longtemps exposés à

l'air.

Stiperst. On attribuait autrefois de grandes vertus médicales

à ce lichen, notamment à VUsiuk' fin crâne hitniain recueillie

sur le crâne des pendus. Bl.

Stic*ta pulnioiiai'ia L.

\Ioscha elè ley\i*a. MoK-tsr r/'lslanfjur. R. (mousse

d'Islande).

Peltigei'a canina L.

Pclta, bouclier, porte bouclier.

Pi'ltiijèrc rnniiti'.

Aloscha lié leyvra. (mousse de lièvre).

Cette mousse sert parfois à la préparation d'une tisane au

lieu de Slidn piilnioriarld L. (Ruf.)

Cetrai'ia Islaiiclitvi M.Licitrii f/.'I.iln/idc.

M^ousse d'islaug-ue. R. (mousse d'Islande). Muschis-

luitfjuc, corruption du nom français.

Le lichen d'Islaiif/r eA employé en médecine comme remède

pectoral.

On fait un fréquent usage de ce lichen à Grandvillard et

dans la Haute Gruyère en général dans les affections de poi-

trine tendant à la phtisie. M. Raboud.

Page 178: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \1\

Champignons.C'est II l'iiiiiifililr iiblit/i'inirr fir M. /,. lin lliriu i/iir iiuii.<

di'confi h plus iiniiid nninliri; di's i/iiJiratiou.i relatices mirc/iaiiip{ifiii)ii.<.

Aiiiaiiita iniis4*ai«ia l>.

Aijnric inniir/irir. Fausse oronge. Agaric des mouches. Tuemouclies.

Toai'inéji. Ca. Boali'ij, à Moiitbovon ce nom désigne

toute espèce de champignons : du lat. bolrlus, agaric. R.

Tsaiiipaijnon vod;oH. S. (ch. rouge). T;apl de dia"ldioa.

S. (chapeau de diable). Tia mot^é. Paroplin rodsou, Ca.

Parmi les agarics crnèneux cette espèce est la plus commune.Un trouve fréquemment ce beau champignon vénéneux pen-

dant l'été et l'automne dans les bois de sapins. La surface du

chapeau offre de petites taches blanches, verruqueuses, débris

de l'enveloppe charnue qui le renfermait pendant sa première

jeunesse.

On se sert assez souvent de cet agaric pour tuer les mouches.

Gr.

Lepiota pi'oeei'a Scop.

Bontcrii. Chic à la bague. Clorosse. Conimèie. Cormelle.

Couleuvrelle. Cul d"ours. Parasol. Paturon, etc.

Pai'apliti ou dia'hlio. parapluie de diable. Ce champi-

gnon est comestible. R.

Psallîota c*aiiipesti»îs L.

Chaiiipii/uu/i de coKc/w. Boule de neige. Bousiquet. Cabalas.

Paturon blanc.

Tsanipanion (du lat. campaneoiwnt, de campus) R.

l'idr Idtun. T.<aiiipar/noii de carti (ch. de jardin). S.

C'est de tous les champignons comestibles, celui dont la

consommation est la plus grande et c'est le seul qu'on sou-

mette à une culture régulière. Gr.

Trîelioloiiia Geoi'jjii (]lus.

Briupirt. Mousseron du printemps.

Tsainpauiou de riola, champignon des ronds de sor-

cières. Riolii. cîu lat. rot alla. Comestible. R.

Page 179: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

—1 /.» -

Knctai'iiis |>i|>ei*;itiis S( nji.

Aliiiran. AuliUKin. \';tclie hlanclie. Lactaii'e |ioi\ré.

A'at«4*tt;» on «lia hlio. (vacliettc dn diable). A peine

"niestil>le. K.

I>. S<*iM>lji<*iiIaliis S(()|i.

[.((rtiiirr.

Vatsetta <ni «lia Itlio. R. Vénéneux.

C]aiitli:ii'<'liii.s <*il)ai'ius Adaiis.

C'iniiitcri'llc i-()iiir.<iililc. Giiiile. Escraville. Essau. Jaunette.

Bouche de lièvre.

Dzoniii. (du lat. t/allil/ic/lni^, de f/(iU>iiiii.-<, jaune). R.

Comestible et très connu: sa chair un peu jaune est très

-aine: crue, elle a le goût un peu poivré.

Boletii.s ediilis Hiill.

Bo/ci Potiron. Cèpe ranc. Miehotte.

Bolà, Boica, Boir//, M. Pxtlicmn, R. (du latin /;<'.-V'//v;-

iii-iii ). Bnh'i, Bolcii, Boiilci, V.

Comestible, fréquent dans le xoisinaL'c des hr-tres et des

rliénes dans les étés chauds et humides.

B. liii'idiis Si hitl.

Bolet blriiic.

Ts(*|»i (i(' «lia hli<», R. Dangereux.

B. sataiias Lciiz.

Tst'pi «l«* «lia'itlio. Pdiln'i-im . R.

Très vénéneux.

II\<liiiiin i'('|>;iii<liiiii ]..

Baibf <li- ruche. Chamois. Pied de mouton. Rignoche.

Chevrotine. Corsin.

Xir<*lion. (hérisson, du latin eririimein ), R. Comestible

et très recnmmandable.

II. iiiibi'i<*atiiiii L.

Bcrlie tie liniir. Roussin.

Xii'««h«ni iK'A'. 'Iiérisson noir.) R.

Comestiijie.

Page 180: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— I7(i —

lK»<'<lal<>a f|ii4'i*4*iii:i IN'i-s.

I.tilii/rilif/ir ririllr. Pfi^'ll<' de liiU|t.

4ilà «lô iNst'iio. (polypoi-e du chêno). (Ji't. du latin ;//obii.-i,

boule, et non (l'tnjnrirn.-i, comme on serait presque tenté de le

croire, H.

PoIvpoiMis |»iiii<*ol:i Scliw.iilz.

/ 'n/i/finrc f/i's ricii.i- .•<iiiiiii.<.

4>à <1<' !«*Iia|iî, R.

I*. i^'iiini'iiis Vv.

AiiKiiloii (/('.< fxiiii/Jiicr.i.

Cvaa, Ca.

'J'6ri'/iiii dr poiiiiiii'jl, S.

Ce champignon croît de préférence sur les vieux ixtmmiers,

sur d'autres arbres fruitiers et sur les vieux saules. < •n en pré-

pare un amadou de qualité infi'rieure.

P. k'oiii('iit:ii*iiis Fi-.

AiiKiiloiirirr. Agaric femelle. Bolet à amadou.

Tserpin, S. Gà à f.<crpiii, R. ( Tscrpin, du lat. iurpimi-

iiiiiii, de carpcrc, R).

On prépare l'amadou en faisant bouillir ce champignon dans

la lessive et en le battant ensuite. C'est particulièrement en

Suède et en Slavonie qu'on prépare de grandes quantit«is d'a-

madou. Ce champignon pousse sur le tronc des arbres, surtout

sur ceux des hêtres. Il est négligé et méprisé chez nous, depuis

que les briquets fbattcfa ) et les dle.r, (pierr' à fu) ont disparu

dans quelque angle des vieilles armoires, où l'oubli leur vaut

une tranquille retraite.

I*. v<'i*si<*ol<>i* L.

piihipnrc chi'itoijanl.

lia à botiet, (polypore en bouquet), R.

Mt'i'iiliiis lac'i'viiians Yv.

C'Iki lllpKpHJII </cS ('((l'CS.

Cwa tli- ea'vé.Ce champignon se développe avec une grande rapidité et

détruit les poteaux, les poutres et les planches.

Clavai*i;i aiii*<»a Sclialf.

Clitnnrr durrr.

DzeuilieHa dxôiia. (i)oulett.e jaune).

Comestible, R.

Page 181: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

C'. Iioli'ws INms.

CInriilrr m ijriiitju- . Clavaire botrioïde.

Dx<>iiili<*(a (Ixôiiii. Cvi'Un (h- pu, (crête de coq). Pu, dulatin piilfii.i, jeune coq. (h-afipicUr dô t.<((, (petites griffes de( hat.)

A l'état jeune il est comestible: mais à un certain âire il

v ient amer.

C. ilava SclialL

ritirnir,'. Barbe rie chèvre. Kspignette. Menotte. Poule.Tripette.

I>x<'iiili<'(f a flxôiia. (.'rcttu de pn^ R.

C. <*iiit'i*ea Bull.

Cldi-diri- ((•ndri'f. Mcjnotte cendrée.

I>X(>iiili<>(a hliaiitse, (poulette blanche).

Coniestiblo. n)ais indigeste, R.

Ho^ista iiîg-i*esc*ens Peis.

Vf^^<! ili' loup. Lycoperdon géant. Boviste noircissante.

Pet d«* là. Br. Ca. R. Petira, R. Feinet (fumée), à cause

du nuage formé par les spores, quand on presse le champignonarrivé à sa maturité.

I^y<*opi'i*<loii <*a'latuiii Bull.

IV.s.s'' '/( l(jiij) ri.-iclcc.

lSos<«Iia «!«' bà. /'''/ </('• In, R.

(.'omestible.

L. cxt'ipiilil'oi'iiio Scop.

1 V'.s.sf (le loiij) an forme lU' inKtra.^.

l'et de là, R. pet de loup.

(Jomestible. Les vesse-loup étaient les champignons préférés

de M. le Doyen Ciienaux de Vuadens, R.

L. g^eiiiniatiiin FI. dan.

IV'.ScSc fie loup perli'i'.

l»«'t de là, R.

(yomestible.

Kla|»li<)iiiy<M's j;i'aiiiilatiis ¥i\

'l'i'ulYa «le lln', trulle de cerf, R.

Trt's abondant au-dessus de la Part-Dieu, où il a été décou-

vert i)ar M. le D' Bisig.

12

Page 182: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

—I7n —

TiiIm'i* «'ibni-ius Tiil.

'J'rii'/r iinliimii-r. l lulle d'Iii \ f-r.

Ti'iil'a. (du latin (nllmt pour fiil»-ni, trulîe) R. 7;/'/a

iifi/iv, (truffe noire), R.

De tous les ohani pignons c'est celui (juon leclierdie 11- plus

à cause de son parfum exquis. Il croit surtout dans les forêts

de cliAiic. à une |)rofondour de -10 à 50 cm.

T. iii;ii;'iiiitiiiii l'ico.

Lu i/raiifli.' trujfc.

TiMifa hliants«>. (trulîe blanche).

Tn'-s réel 1 ère liée. H.

On dresse les chiens pour la chasse à la iruili'.

Pezîza Aeiiosa INms.

Pi';i:(' rciin'ii.<e. Oreille de chat.

<>i>oli<-ta. (oreilleite), R.

Comestible, pousse au printemps a^ee les morilles.

Moi-i'lK'lla «'sc'iileiita P(Ms.

Morille comestible. Merigoule.

Mariiiillotta, Ca. (petite morillej. M/n-nlieic, H. hiimn-

c/aht. (du latin sponi/ielht, petite éponge) R.

On mange beaucoup ce champignon à l'état frais ; on le fait

sécher et on le conserve pour s'en servir pendant les saisons

où il ne se produit pas. Gr.

>I. foiiifa Pt'p.s.

Morille noire. M. grise.

]\Iai*iilieta, petite morille: inarnlietii neijre, petite mo-rille noire.

Comestible, R.

Aspefmîllus ^laïK'us lA'iik.

A.-'/ii'rf/ille f/laiir/iie.

]!\Iujii d<* fin, moisissure du foin.

Ce champignon se développe sur les matières sèches en pu-tréfaction, il appartient à Kurotiinn herharioriini. R.

-MiicM»!' iiiiiec'cio L.

Mnror /iroprerneiit (/il. Moisissure du pain.

Aliijii de pan. moisissure du pain.

Page 183: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— I r.f —

Sur les matières diaiiuies, aqueuses en putréfaction. R.

Le< iiiurors sont des végétaux d'une petitesse et d'une Iragi-

lité extrêmes qui croissent sur t^ms les corps susceptibles de

fermejitcr ou de se putrélier.

P<Mii<*illiiiiii <*i*ii*sta«*eu]ii Fi'il's.

Aliiji «Ion iiiali'X', H. moisissure des lavures.

Forme des tapis très denses sur les matières humides en pu-

tréfaction.

Il est très probable que ce champignon est la cause de la

pourriture des corps organisés.

Clavîceps pui'piu'ea. Tul.

C/iompif/uon df l'crf/ot.*

Bia" iièy. Si-i/la prtnlUa. S. (seigle ergoté). Ergot.

Pendant longtemps l'ergot qu'on trouve non seulement sur

les seigles, mais aussi sur un grand nombre d'autres grami-

nées, avait été considéré comme une excroissance maladive de

la graine. Ce n'est qu'en 1854 que le mycologue Tulasne dé-

couvrit qu'un champignon, connu sous le nom de Sp/iaeria

piirpuveit n'est que le dernier développement de l'ergot.

Pei'oiiospei'a iiit'estaiis Mont.

C/iaii)pi;//i<iii tir lu poiii/iii' (le terre.

>laladio dey pi'o <lè teiT-a, R.

Ce champignon cause la maladie de la pomme de terre, pro-

voque la putréfaction et la destruction des tissus. Ce qui se

manifeste par l'apparition de taches blanchâtres, devenant

plus tard brunes ou noirâtres.

Uslilago Carho Tul.

Charhoii (1rs céréales. Rouille des blés.

Tsai'bon, se trouve parfois renfermée dans les glumes du

froment et porte alors le nom de pcthuhlia, (du latin vesica).

vessie.

Les agriculteurs appellent roaillr les taches brunes, couleur

de rouille, formées par des agglomérations striées qu'on trouve

sur les feuilles, les graines et les glumes du blé et d'autres

céréales. La présence de ces organismes nuit au développe-

ment de la plante et à sa production, en l'épuisant de telle

sorte que parfois elle se dessèche presque complètement. Ces

agglomérations pulvérulentes ne sont que les spores d'un

Page 184: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 180 —

cliaiupignoii parasite dont le iiiyt-eliuni se développe sous l'é-

piderme de la plante, G.

Tilh'tûi «•;ii*î<»s Tiil.

('((fil' (lu hic.

i%Iofsala''. (irait iniii.^fifc". Grain de froment attaqué parla carie des blés. R.

Piiec'illia Càraiiiiiiis J'eis.

l'nccinie du hlr.

Kiili<s rouille. Produit la rouille des blés par ses pseudo-

spores qui se rencontrent sur l'épine vinette, Accidiuin bcrhc-

7vV//>-, R.

Kx'oasctis Pi'iiiiî Fckl.

]%Iala(li «li prouiiié ciH'ehi', (pruna cessa).

Sur différents pruniers on remarque des fruits gibleu.\%

allongés, ridés avant la uiaturité-.

Page 185: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 181 —

Errata.

Page. Ligne. Lisez

7 2 » Ac loque

7 » patois de Charmey10 8 » du latin rimlha

11 20 » foniala14 8 » Vxoir,,

17 16 » l'apparition de pseudospores

28 6 » Polygale faux-buis

29 34 » bunchcra II, de honche à \ent.

41 24 » Tindron.

48 16 » clariiasceiiii, prune de Damas.

55 23 )) «îyojv

60 12 )) citrouille (2 fois)

Addenda.

12 24 ajoutez J'ricrch'on, R. petit poivre.

15 18 » Superst. Cette plante fait périr

tous les animaux qui ont des

griffes.

24 17 » Ef/rha i capiU'vo, R. herbe aux

scapulaires.

67 Fenouil. Le fenouil entrait dans

les médicaments servant à des

sortilèges ; d'où le verbe infanol-

Iji (infoeniculare;, ensorceler R.

68 14 » Liitso, du lat. loristinim, R.

89 Centaiirea iiiontaiia L.

Tfifnlnii (III bon Dieu, R.

Page 186: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

TABLE ALPHABÉTIQUEdes noms botaniques. (Genres).

Abies

Page 187: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— is:;

Table alphabétique des noms botaniques (Genres).

Borago

Page 188: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— \s\ —

Table alphabétique des noms botaniques (Genres)-

Doronicum

Page 189: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— IS-i

Table alphabétique des noms botaniques (Genres).

Lens

Page 190: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

isr, —

Table alphabétique des noms botaniques (Genres).

Pedicularis

Page 191: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

- 1S7

Table alphabétique des noms botaniques (Genres).

Sideritis

Page 192: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

TABLE DES NOMS FRANÇAIS (VULGAIRES)

Abricotier 47 Antbyllide 4^Absinthe Sri Aquilégie lo

Aburon 175 Arbousier 94Acacia 44 Argentine 52Acbe (5(5 Argousier 133Achillée 84 Aristoloche 133Aconit 15 Armoise >^3

Açore 148 Armoracia 23

Actée 16 Arnica 8(5

Adénostyle 81 Aronic 86Adonide H Arole 167

Adoxa 73 Arrête-bœuf 41

Agaric 174 Arroche 129

Agrifoux 96 Artichaut 92

Agrostemme 30 Asaret 133

Aigremoine 52 Asclépiade 98

Ail 155 Asperge 152

Ail des chiens 157 Aspergille 178

Ail des ours 156 Aspérule 76

Airelle 93 Asplénium 171

Ajonc 4(J Asprêle 77

Alchémille 54 Aster 80Alkékenge U'9 Astrance 64Alléluia 38 Athamante 68

Alisier 58 Atragène 10

Alisme 146 Atropa 109

Alouchier 58 Attrape-mouche 30

Althéa 32 Aubépine 55

Amadouvier 176 Aubevigne 10

Amandier 47 Anbour 41

Amarante 128 Aune 144

Amélanchier 58 Aurone 83

Amourette 161 Autruche 69

Anagallide 125 Auzerole 35

Ancolie lo Avelinier 141

Anémone 11 Averon 161

Aneth 69 Avoine 161

Angélique 68 Ayart 36

Anis 66 Azalée 95

Ansérine 128

Antennaire 83 Balzamine 37

Anthémis 84 Barbarée 21

Page 193: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 1S9 —

Table des noms français (vulgaires).

Barbe de bouc

Page 194: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

i*.M)

Table des noms français (vulgaires).

CapucineCardaraine

CardéreCardonCarexCarie

Carline

Carotte

Carvi

Casse-lunettes

Cassis

Cataire

Céleri

Centaurée

Centaurée (petite)

Cerfeuil

Cérintlie

Cerisier "

Chanterelle

ChanvreCharaCharbonChardonChardon RolandCharmeChasse-bosse

Chasse-diable

Châtaigne d'eau

Châtaignier

(Ihélidoine

ChêneChénopodeChevelure de VénusChèvrefeuille

Chicorée

ChiendentChouChrysanthèmeCibjulette

Ciguë

Cigiie (grande)

Cinéraire

3S

Page 195: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

Table des noms français (vulgaires).

Cypripède

Page 196: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

- 192 —

Table des noms français (vulgaires).

Gant de N. Dame i)3

Gantelée 114

Garance "'5

Génestrole 'il

Genêt 40

(Jenièvre i^^

Gentiane it^

Géranium 37

Germandrée l^â

Gesse 45

Giroflée âO

Glaïeul 1-^1

Gléchome l^U

(ynaphale ^^

Gouet 148

Goutte de sang 1

1

Grande éclaire 19

Grassette 124

Gratiol" 113

Gratteron o4

(irémil 102

Greuouillette 12

Griottier 49

(iros blé 165

Grosseiller *J2

Gueule de loup 113

Gui 73

Guimauve 32

Haricot 46

Hélianthe S2

Hellébore 14

Hépatique HHerbe d'amour 27

Herbe aux ânes 58

Herbe à l'araignée 155

Herbe aux boucs 19

» de S.-Barbe 21

» aux chantres 22

» aux chats 78

» aux charpentiers 21

»> aux cors •i:2

Herbe sans couture 170» aux écus lio

» enragée 14

» à éternuer 84» aux femmes batt. 154» à la grâce de Dieu 118

» aux gueux 10» de l'hirondelle 19

» aux hémorrhoïdes 13

» à jaunir :26

/) de S. Jean 34» aux Juifs :26

» à lait 28/> de lion 15

» de S. Laurent 54» à la magicienne 58» maure 27

» à mille trous .^4

» aux mouches 82» aux oies 52» d'or 25» au pauvre homme 113

» aux poux 115

» à Paris 153» à Robert 37

» sacrée 117

» du siège 112

» aux sorciers 58

» à la taupe 111

» aux teigneux 88» du tonnerre 62» aux varices 87

» du vent 11

» aux verrues 19

» aux vers 84

» aux vipères 102

Hêtre 140

HJacinthe 155

Hiérochloa 160

Hippocrépide 44

Homoizyne 80

Hortensia 61

Page 197: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

I!):! -

Table des noms français lvulgaires|.

Houblon

Page 198: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

î)'^ —

Table des noms français (vulgaires).

Mélèze 167

Mélilot 42Méiinet 103Mélisse lU)

Melon d'eau 60Menthe 116

Ménvantbe 99

Méon 68Mercuriale 135

Merisier 4S

Mesplier o3

Mignonette 42Millefeuille 84Millepertuis 34

Millet 160

Miroir de Vénus 93

Moisissure 179

Molène 11|MoUugine 77

Morelle 103

Morgeline 125

Morille 178

Mouron 125

Mouron des oiseaux 31

Mousse 172

Moutarde 23

Mouvette 161

Mucor 178

Muflier 113

Muguet 153

Mûrier 139

Mùron 51

Muscari 157

Mutelline 68

Myosotis 102

Myricaire 59

Myriophille 59

Myrrhis 71

Myrtille 94

Narcisse 152

Nard 165

NavetNéflier

NénupharNéottie

NépétaNerprunNicotiane

Nid d'oiseau

Nielle

Nigelle

Nigritelle

Nivéole

Noisetier

NopalNoyerNummulaireNymphéaN'y touchez pas

Obier

Oeil de chat

» de cheval

» de chien

Oeillet

OenantheOignonOnagreOphioglosse

OphrysOrchis

OrgeOrigan

OrmeauOrnithogale

Ornithope

OrobancheOrobeOrongeOrpin

Ortie

Ortie jaune

Oseille

225518

15012039

111

1503014

150151

IM621391251837

7510281

67156581701501491641188415544116»

17461

135

12038-130

Page 199: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

lî);

Table des noms français (vulgaires).

Osier 14."1

Otruclie 64Uxalis 38

Pain de coucou 38Panais 69Panic 159Panicaut 65Pâquerette 81Paradisie 155Parelle 130Parisette 153Parnassie 27Pas d'âne 8UPasserage 24Passe-rose 32Passiflore 63Pastèque 60Patenôtier 39Paturin 162Paiuron 174Pavot 18

Pêcher 47Pédiculaire 115Peigne de Vénus 70.

Peltigère 173Pensée 26Percefeuille 66Perce-neige loi

Perce-pierre 54Persicaire 131Persil 65

> d'âne 71

» des chiens (57

Pervenche 98Pétasités 80Petite centaurée 100

' douve 12Petit houx 153Peucédan 69Peuplier 146Pezize 178

Phélipée

Phléole

Picride

Pied de chat

» de coq» de grifton

» de lièvre

» de lion

» de poule

» de veauPigamonPiloselle

Pilulaire

Pimpinelle

Pin

Pissenlit

Pistachier

Pivoine

PlanePlantain

» d'eau

Platane

Platanthère

PogonatePoireau

Poirier

Pois

Poivre d'eau

Poivrette

PolémonePolygale

PolypodePolyporePomme épineuse

» de terre

» d'or

PommierPonceauPopulagePorreauPorte-rosée

Potamot

115

160908313

14

438344148

11

91

17266166903916

35

12714613914917215657

45131

14

10028170176111

10310956

19

1315654

147

Page 200: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— l'.Mi

Table des noms français (vulgaires).

Potentille

Page 201: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

\rt —

Table des noms français (vulgaires).

Sisymbre

Page 202: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

TABLE DES PRINCIPAUX NOMS PATOIS.

Acacia"

AçoreAbondantheAbrecotièy

Absinthe

AdzonAgreblièy

AgruaAgrumouinnoAicheAigl'che

Aillan

Ailly

Ajera^blio

A"!' à corbé

AlèyroA°lidzo

AUeluïa"

AlogneAlotzeAlvinaAmandèyAmbourdiaAmbrequèAmbrotsaAmimônaAmmerAmouretteAmpèyAngrebièyAnisAnooltro

AnténetAntricaAoaltro

ApiùApraluraArcochèyArdzentenaArnica

ArolaATtze

H

Page 203: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— lîMI —

Table des noms patois.

Bélossi

Page 204: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

M) —

TabJe des noms patois.

Carallet

Page 205: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

H)\

Table des noms patois.

Crocbatèv

Page 206: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 101 -

Table des noms patois.

Favioula

Page 207: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— M] —

Table des noms patois.

Herba à la clliavalèyre 5^

Page 208: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— 2(l'l —

Table des noms patois.

Kresillon

Krinson

Lalia

Laitron

LantannaLappé. lapaja

» d'ivoué

La'rtse

Lathi de putan

» de tsamoLatso

Lètse

Leatreftiia

Lévet

Levretta

LèyraLia

Lié

Liettala

Lietta-motse

» lapé

Lijetta

Lila

Lin» de maret

Lintillia

Lintron

LionLipèyLitseretta

LogueLontrié

Lorier

LouetLovetLudzernaLughanLy de S. Djoset

Ma'braMasuerite

3921-113

6291

75

130147167

î3o

66158-9

6973

loO

72

61

72-165

77

3088

12-13

97

31

1584591

73

151

1508894

99-132

41

73

42111

154

3281-85

M an

MannechivaMardzolinnaMargueritaAlaringou

Marmilleta

MarrounèyjMarrouta

Massetta

MatanaMatsouronMatta cbaudzeMaurounèyMeMéitï

MêleMélèyMélèzeMeliet

Melilot

Mélisse

Mempla^troM en on

MentaMeredyMerkoreî.

MerlàMerlatsona

MerlodMiamaMiblio

Mi de méMieussonMille perte

MinMinionMiotissa

MochaMokaMonsuMorettaMorron

6275

116-11881-85

12917H

3685148145

148145

51-139

1601645757

167

16U42119116159116

23135

11-12-86

13

12

15955

30583416042118

169-172

172149-150

11231

Page 209: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

20:;

Table des noms patois.

Motérena

Page 210: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

— m\

Table des noms patois.

Petiet d'éthan

Page 211: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

nr,

Table des noms patois.

Récisa

Regalisse

Reiblia

Reigetté

Reisettè

Rejéda"

RemaniRenahllietta

Reparahllia

RepéRepreisa

RepraisonResenetResin de boc

» ou dia°blio

» oa là

1 de ma'

» de montagne» nèyy> de ratta

ReutonRévire chéla

Rèy qu'appond» à Tauna» de boc» de brotsire

» ou dieyra°

» d'éthan

» déféranna

» à la tigaa

» à la griffa

> à la man» d'oâ

» rodze» rossetta

> on tali

» à non tsemise

Rhaba°rbaRibaRidonnazRijetté

Rinna bu

oU Kiondze170 RioUa. riotta7" Rioulà

163 Rodze dagne160 Hodzet

26 m Rodzèy93 117 Rosaléy

13 Rosdet1^9 Hosèy145 Rosoli, rosalèyre

61 Rouja à ba°thonk- » de lé

61-6â » de S. Piiroa

63 >' de Tsalandé16 Roumani16 Rullie

63 Ruta. rota

94 Huton63 Rvsta perlé

61

94 Sabot à la Vierdze

82 SaMze108 » à épenè

S2 Sala de tourbière

66 Sala'rda

l 'i • de lèyvra

69 ï> à piâ

60 Saletta

121 Salgnetta

13 San dzévra

13 Sarnietto

IbO Sarniclo

134 Saudzetta

129 Savatta

70 Savougnon98 Savouna136 Savonnèyre130 Séchena"

70 Secnetta

82 Segogna^rda172 Seket

41 Séretta

31

4242128121

132969438

27

3218

16

14

117

180

884413

1301431381468938

901301301296464117128721662916233

19

70120

Page 212: Essai de flore romande. Contribution à l'étude de la flore ...

H)s —

Serruontin

Serpiiitina

Sèyla

Sinfoin

Sonna mùSôdzeSotli ySpardzala

Stenève

Stèvrelet

Suor

TabaTacounéTaliéta

Tamari, tambri

TanïaniàTarnotta

TartaboTartarala

Tartalèyre

Tartari

Té, telin

TemallaTemyTerre, terri

Terretta

TheuraThieva, thuva

Tia motsé» toutso

>:^ tsin

Tienterret

Tignasse

Tilliot

J'indron

Titha de mouà» de l'ouèze

> de tsa

TomataTorre

Table des noms patois.

70 Tota bouna1 70 » verda

164 Touarcou44 Touarméji98 Tourraeintilla

133 Toutso158-61 Trenstolen

41 Trirablio

121 Trinetta

70 Trinnasse

74 Triolet

» de maret08-III Trivugni

80 Trotolâ

lâ4 Trotséran59 Trotsetta

154 Tfufa84 Tsafouillet

45-46 Tsai louzdet

135 » ou bon Diïi

20 » de taupe

115 Tsairi

89-115 Tsamo bleu

32 * dzono57 Tsamochena57 Tsampagnon72 Tsandèlèy

72-120 Tsaufauna170 Tsa°no168 Tsapi de dia°blio

174 Tsarbon98 Tsatta miama158 Tsathagne d'ivoué

15 Tsathagnèv113 Tsauthè à B. Diu

32-33 j de fretèy

41 Tsavô baya"

39-113 Tschassai'

11 Tschionièy42-79 Tseira'fu

109 Tsemise72 Tsenévo

26-117

14925-152

17452

!5-6

3514646

13142-44

991632034

78-153

17865-71-77

13043-100

129668086

11

174

12799

141

174

179

51

59140999314815

51

17

loi

136

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2(1'. I

Table des noms patois.

ïsenévouet

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QK Savoy, Hubert P. C.

331 Essai de flore romande33

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