Hadj 2017 : Les prémices d’une organisation Ré...

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales 4 ème ANNEE N° 180 DU 27 JUILLET 2017 - PRIX 300 Républicain Le Nouveau Nouhou Arzika : les prophéties d’un acteur bouillant Nouhou Arzika n’est pas un inconnu de l’espace médiatique nigérien. Dans la sphère de la société civile, l’homme avait joué de grands rôles que nul ne peut le nier. Cependant, l’homme a manqué de constance dans son com- bat, si bien que souvent, il n’a pas été compris et son parcours aura ainsi connu des hauts et des bas pour lesquels certains ont fini par douter de lui. Depuis quelques jours, il revient à la charge, égratignant le régime et certains se demandent si ce nouvel activisme est bien sincère. Bref, c’est son problème. L’histoire jugera chacun et pour l’essentiel, les Nigériens savent eux, le vrai combat qu’ils ont à faire. Nouhour Arzika a quand même souvent des analyses justes, pertinentes et l’homme ne mâche pas ses mots, et sur les chaînes il les déverse comme la Mékrou, dans ses folles crues. A l’écouter, on sent tout le malaise que vivent les Nigériens, les déceptions qui sont les leurs dans un pays foutu, dans un Etat que le socialisme a détruit, incapable de le laisser au moins dans la situation dans laquelle il l’avait pris pour le gouverner. Déclaration du Front pour la Restauration de da Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) ‘’Le FRDDR exige une fois de plus, le départ immédiat de l’usurpateur Issoufou Mahamadou’’ Crise multidimensionnelle : Le Niger, jamais aussi malade Sit-ing des étudiants à l’université de Niamey UENUN dénonce la mauvaise foi des autorités L’ancien régisseur de la prison civile de FILINGUE écroué pour détournement de vivres Hadj 2017 : Les prémices d’une organisation réussie et parfaite…

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales 4ème ANNEE N° 180 DU 27 JUILLET 2017 - PRIX 300

RépublicainLe Nouveau

Nouhou Arzika : les prophétiesd’un acteur bouillantNouhou Arzika n’est pas un inconnu de l’espace médiatique nigérien. Dansla sphère de la société civile, l’homme avait joué de grands rôles que nulne peut le nier. Cependant, l’homme a manqué de constance dans son com-bat, si bien que souvent, il n’a pas été compris et son parcours aura ainsiconnu des hauts et des bas pour lesquels certains ont fini par douter delui. Depuis quelques jours, il revient à la charge, égratignant le régime etcertains se demandent si ce nouvel activisme est bien sincère. Bref, c’estson problème. L’histoire jugera chacun et pour l’essentiel, les Nigérienssavent eux, le vrai combat qu’ils ont à faire. Nouhour Arzika a quand même souvent des analyses justes, pertinenteset l’homme ne mâche pas ses mots, et sur les chaînes il les déverse commela Mékrou, dans ses folles crues. A l’écouter, on sent tout le malaise quevivent les Nigériens, les déceptions qui sont les leurs dans un pays foutu,dans un Etat que le socialisme a détruit, incapable de le laisser au moinsdans la situation dans laquelle il l’avait pris pour le gouverner.

Déclaration du Front pour la Restauration de da Démocratieet la Défense de la République (FRDDR)

‘’Le FRDDR exige une fois de plus, le départ immédiat

de l’usurpateur IssoufouMahamadou’’

Crise multidimensionnelle :

Le Niger, jamaisaussi malade

Sit-ing des étudiants à l’université de Niamey

UENUN dénonce la mauvaise foi des autorités

L’ancien régisseur de la prisoncivile de FILINGUE écrouépour détournement de vivres

Hadj 2017 :

Les prémices d’une organisationréussie et parfaite…

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Le Nouveau Républicain N° 180 du 27 Juillet 20172

Nouhou Arzika n’est pas un inconnude l’espace médiatique nigérien.Dans la sphère de la société civile,

l’homme avait joué de grands rôles quenul ne peut le nier. Cependant, l’homme amanqué de constance dans son combat,si bien que souvent, il n’a pas été compriset son parcours aura ainsi connu deshauts et des bas pour lesquels certainsont fini par douter de lui. Depuis quelquesjours, il revient à la charge, égratignant lerégime et certains se demandent si cenouvel activisme est bien sincère. Bref,c’est son problème. L’histoire jugera cha-cun et pour l’essentiel, les Nigériens sa-vent eux, le vrai combat qu’ils ont à faire. Nouhour Arzika a quand même souventdes analyses justes, pertinentes etl’homme ne mâche pas ses mots, et surles chaînes il les déverse comme la Mé-krou, dans ses folles crues. A l’écouter, onsent tout le malaise que vivent les Nigé-riens, les déceptions qui sont les leursdans un pays foutu, dans un Etat que lesocialisme a détruit, incapable de le lais-ser au moins dans la situation dans la-quelle il l’avait pris pour le gouverner. En tout cas, Nouhou Arzika semble telle-ment déçu de la gestion de la camarillarose qu’il les disqualifie, leur jette leur in-capacité et leur échec à la figure, allantjusqu’à oser l’annonce fracassante qu’ilsuccèdera à Issoufou, sans doute voyantla fin de son règne s’approcher. Se sent-ilnaitre en lui, un Marcon Nigérien que per-sonne ne voit venir, à la différence quecomme un Christ, c’est lui-même qui an-nonce son retour…Nouhou Arzika sera donc le prochain pré-sident du Niger. Ce n’est pas un devin quile dit, mais lui-même. Mais dans ses pro-phéties outrageantes pour le régime, faut-

il croire qu’il lit des cauris qui lui révèlentdes secrets de l’avenir ? Si d’autres peu-vent douter de ses révélations toni-truantes, il reste que lui en a l’assurance,et vend ses certitudes aux Nigériens.Si nous ne pouvons pas nous prévaloirdes secrets de sa science occulte qui luifait voir l’invisible, qui lui fait entendrel’inaudible, au moins, pouvons-nous liredans ce discours provocateur, le dégoûtd’un homme qui en a marre d’une gestiondésastreuse, celle que le pays n’a jamaisconnue, alors même que ceux qui préten-daient en être comptables avaient fini pargouverner si médiocrement. A l’épreuvedes faits donc, ils n’ont fait que le contrairede tout ce qu’ils avaient ressassé et prê-ché aux Nigériens aujourd’hui désabusés.On sent dans la voix en colère de l’acteurde la société civile, le ras-le-bol que viventles Nigériens. Ailleurs, on ne peut qu’écouter cette partlucide de ses analyses et de ses conver-sations avec la presse. Il relève que lagestion des camarades se fait toujoursdans la stratégie du doublon. Comme pourles 3N où, alors qu’il y a un ministère del’agriculture, on crée cette entité parallèleavec laquelle on contente et case la ra-caille et la clientèle politique sans viser au-cune performance sinon que dans lestextes, et dépouillant un ministère régaliende ses prorogatives. Il en est de mêmepour le cas de la Ville de Niamey dont lesresponsables sont incriminés alors mêmequ’on ne leur donne pas les moyens deleur mission. N’est-ce pas ce que devaitfaire la mairie qui est aujourd’hui confié auHaut-Commissariat à Niamey Nyalla ? Onpeut ainsi croire que c’est plus NiameyNyalla qui a échoué non des mairies à quil’on a refusé tout et qui plus, ont été pous-

sées à détruire tout l’espace qui leur per-met d’engranger des recettes. Il y a là àcreuser une réflexion pour situer des res-ponsabilités et les faire partager. Commequoi, il est facile d’accuser un autre, sansse mettre en cause, pour comprendre l’ef-fet de certains choix qui peuvent pourtantjustifier certaines situations. Pour autant,il ne faut pas croire que le maire HassaneSeydou n’est pas comptable, mais il y ades responsabilités qu’il partage avec lesystème qu’il a choisi de servir, presqueaveuglément.On joue faux. Mais Nouhou Arzka regardeautrement les choses. Et on peut le croire.Peut-on d’ailleurs aimer le Niger, et ne pastenir ce discours teinté d’amertume, d’in-quiétude face à l’avenir commun ? Ces co-lères raisonnées de Nouhou Arzika dansun Niger angoissé sont audibles et c’estpeut-être un message, une alerte qu’il en-voie au régime pour se ressaisir car lachienlit ne saurait perdurer. Le Niger n’a

que trop souffert, ne pouvant plus suppor-ter l’éternel recommencement. Car il y aréellement à s’inquiéter, à avoir mêmepeur pour ce pays s’il devait continuer àêtre géré dans la même insouciance, dansle même chaos, dans le même tâtonne-ment, dans la même déchirure politique etsociale, dans la même médiocrité, dansles mêmes chamailleries enfantines. Nouhour Arzika, président du Niger. C’estpeut-être un rêve. Absurde pour certains.Mais certainement une chimère. Mais ilreste que son message est plein de pro-fondeur, pour ne pas lire à travers seslignes, des secrets étourdissants, dans unmonde où les mystères continuent encoreà avoir de la place. Forcément, dans notrevie même moderne, cette part africaine denotre être continuera à nous habiter, ànous hanter même, au travers des sièclesà ne plus se surprendre des détours fra-cassants d’un destin.

ISAK.

Nouhou Arzika : les prophéties d’un acteur bouillant

Le simple constat établi qu’à ce jourle régime Guri n’arrive toujours àdominer la ville de Niamey sur le

plan politique alors que d’autres forma-tions en tirent une grosse part de leur po-tentiel électoral. Même en organisant desélections municipales dans les conditionsque l’on sait et même par le soutien des «partis amis » de la MRN, Niamey la capi-tale continue d’échapper au contrôle du

régime d’Issoufou Mahamadou. Et lorsquele conseil municipal de la ville de Niameyfut installé, c’est pratiquement contre songré que le sieur Oumarou Dogari Mou-mouni fut élu Maire, son parti le Moden Lu-mana Africa disposant d’une bonnemajorité de conseillers élus au titre de laville. Mais Dogari fut surveillé pour ne pasdire traqué et sanctionné. A nouveau etavec l’éjection de Dogari, le régime pen-sait pouvoir placé un de ses pions à la di-rection de la ville de Niamey. Toutefois, lepetit jeu des alliances et des accointancesidéologiques fut tout autre et profitera à uncertain Assane Seydou, militant du partiAMEN-AMIN de l’allié, membre du gou-vernement Oumar Hamidou Tchiana. Unmoindre mal s’il faut avaient pensé les té-nors du Guri….Mais chemin faisant, Assane Seydou nefut pas malléable en dépit de ses airs dés-intéressés. Le Guri l’avait ainsi à l’œil etne rêvait pas de meilleure situation que leprétexte de l’insalubrité de la ville de Nia-mey pour dégommer le Maire AssaneSeydou, qui lui-même, tout comme Dogariappartiennent à d’autres écuries politiques

de la place.C’est plutôt dire que le Maire-président deconseil de ville de Niamey était attendu delongue date au tournant. Le savait-il ? Lecontraire nous étonnera….En définitive nous retiendrons tout simple-ment qu’Assane Seydou a été éjecté deson strapontin sans ménagement et leplus curieux est que les autorités qui ontdécidé de son sort ont quant à elles, pré-paré le terrain pour désormais placé à latête de nos villes et communes des Mairesde leur choix qui, personne n’en doute leurseront absolument redevables lors desscrutins à venir.Assane Seydou a donc subi le même sortque celui qu’il a remplacé à la tête duconseil de ville de Niamey. Et tout commeDogari, il a été « broyé » par l’impitoyablemachine du Guri.Pour l’heure l’ex-Maire Assane Seydousait avoir dit Adieu à son bureau de l’im-posant bâtiment du centre ville de Niamey,mais il devra plutôt s’inquiéter de tout cequi se raconte sur son compte, notam-ment les milliards de CFA qu’on dit non-justifiés sous sa gestion. De toute

évidence, Assane Seydou risque lui aussila prison du régime Guri. Qu’il fasse doncses prières avant l’heure fatidique…..

Amadou El Hadj Moussa

Tsunami à la ville de Niamey :

Le Maire Assane Seydou, lui aussi « broyé » par la machine Guri !

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Le Nouveau Républicain N° 180 du 27 Juillet 2017 3

Crise multidimensionnelle : le Niger, jamais aussi malade

Le Niger traverse des momentsdifficiles. On l’avait dit depuis desmois mais confortés dans leur

position de pouvoir, les socialistes l’ontchaque jour nié. A l’époque, le soutienabsolu de l’Ami Hollande leur permettaittoutes les arrogances mais comme on lesait, lorsqu’il s’agit de misère, l’on n’a pointbesoin de baromètre pour le savoir : ça sevit et se lit sur les visages. Dans leuranxiété angoissante, les Nigériens sontdepuis des mois gagnés par lepessimisme, et par la torpeur, torturés etenvahis par l’appréhension deslendemains incertains. Une misère ne secache pas. Tandja a beau aimer nier laréalité d’une famine dans le pays, leshumanitaires, ont fini par envahir le payspour porter assistance à des populationsen détresse. Et depuis six ans, Issoufou abeau aimer nier l’exode des populations àla recherche d’un mieux-êtrehypothétique, ou nier la famine dans lepays parce que ces fameux 3N auraientprovoqué une révolution verte jamaisvécue ailleurs dans le monde et qui auraitmis les Nigériens à l’abri de la crisealimentaire, la triste réalité contracte avecle discours officiel avec toujours, commepour le démentir, des migrants quimeurent dans le désert à l’assaut deterritoires rêvés. Le Niger, sous la conduite« éclairée » des camarades est devenupresque invivable. Pour ainsi dire, le Nigerne s’est jamais aussi mal porté ou point oùcertains étaient arrivés à regretterl’époque Tandja et son Tazartché. Quipouvait croire que les camarades puissentêtre des incapables ? Et surtout perpétuerle mal, la mal-gouvernance, à développerla corruption, à l’affiner et à la systématiser? Qui pouvait croire qu’avec eux, lesdétournements allaient devenir unemarque déposée de la Renaissance ; quele socialisme allait enrichir une clique, éliteprivilégiée au détriment du peuplelaborieux ; que le socialisme allait creuserles écarts entre riches et pauvres, sansjamais être capable de partager, desoulager, dans un élan de solidarité ainsique le prêche l’éthique d’une idéologiehélas altérée et falsifiée sous lestropiques.Il a fallu seulement deux ans de gestiongourmande, ʺprébendièreʺ, comme dansle cas de l’AFC, pour que les socialistesnous plongent dans la crise et depuis lepays se débat, s’embourbant dans lechaos où nous sont conduits et précipitésune camarilla qui a agi presque en bandede gangs pour braquer l’Etat, sans quejamais les syndicats, ou si l’on veut lescentrales, ne daignent élever la voix, pourdénoncer la mal-gouvernance. C’est ainsique par ces silences complices et cespassivités qui ne pouvaient pas êtreinnocentes, le mal s’est empiré dans lepays. Et la crise s’est d’autant plusaggravée qu’elle est aujourd’huimultidimensionnelle et personne ne croitplus que les camarades soient capablesde la juguler surtout en un moment oùface aux immenses défis, ils doivent aussifaire face à une crise interne qui serait aubord de l’éclatement. Comme quoi, unmalheur ne vient jamais seul…Pour mesurer l’épaisseur de la crise, il fautpasser au crible tous les secteurs de la vienationale gravement affectés qui montrentpartout des signaux rouges. Tous lessecteurs sont en panne, y compris lacorruption qui s’est développée sous leurrègne, d’autant que l’argent a fini par

disparaitre, et il n’est plus possible decorrompre avec de l’argent, si ce n’est pard’autres moments. Comme dirait l’autre,dans le pays, chacun se cherche…Au niveau de l’Education… La crise à l’école appartient désormais auquotidien des Nigériens, il ne se passepas un seul jour, sans qu’on entende, surles ondes, ou un enseignant, ou unétudiant, ou un élève, dire leur désarroiquand la Renaissance impuissante nepeut plus rien, et les abandonne à leurtriste sort. Ces cris sont souvent venus deloin : du Burkina, de la France, duSénégal, de l’Algérie, presque partout oùles enfants du Niger sont allés étudier. Surune année scolaire normale de neuf mois,on n’aura pas fait, ainsi que l’ont rapportécertains spécialistes du domaine, plus detrois mois, mais cela n’a pas empêché devalider l’année et d’organiser les examensde fin d’année, l’essentiel n’étant plus queles enfants du peuple apprennent, maisqu’on puisse distribuer des diplômesmême immérités car, en faisant lapromotion de cette éducation au rabais,notre école ne doit plus produire une élite,mais des diplômés. Et la crise n’est pas enpasse de se régler. Il y a des problèmesen suspens, notamment le cas Bagalédont l’enquête traine, les infrastructuresinachevées, l’aide sociale pour lesétudiants, l’application d’un accord avecles syndicats enseignants encore ensouffrance et depuis des jours,l’indignation soulevée par le bâillonnementdes libertés syndicales et la brutalité parlaquelle le gouvernement a organisél’évaluation des enseignants, détériorantle climat déjà délétère et assez confusdans le domaine de l’éducation. Si legouvernement devait continuer à manquerd’argent, la rentrée et l’année prochainesrisqueraient d’être chaudes pour ungouvernement qui peut quand même vivrele sursis que lui offre les vacances car lesenseignants n’ont aucune force de frappe,aucun moyen de pression pendant cettepériode. Pour autant ils ne désarment pas,car alors que nous sommes en période devacances, ils appellent à la marche pourtémoigner leur engagement inébranlable.La situation, comme on peut le pressentirne peut que pourrir avec un gouvernementqui n’aime que la bagarre, préférantl’affrontement au dialogue. Tout est doncsombre pour l’avenir de l’école nigérienne.Au niveau de la Santé…La Santé au Niger est malade. S’il fautsaluer quelques améliorations apportéespar le nouveau ministre de la santé qui nepeut hélas pas empêcher le déchirementau sein de la corporation, avec desmédecins spécialistes qui sont en grèvedepuis deux ans, il faut reconnaitre queles centres de santé publics ont fini pardégoûter les malades qui n’y vont queparce qu’ils ne peuvent pas s’offrir le luxede la clinique. Il en est ainsi pour cemotocycliste accidenté que l’on aide à serelever, pour lui dire d’aller à l’hôpital afind’éviter des complications mais celui-ci nepeut avoir de réponse que de dire qu’il nepeut y aller, sachant qu’il n’a pas d’argentavec lui, avant qu’un autre lui dise quemême sans argent, il doit aller d’autantqu’il s’agit de sa vie. Cette anecdote en ditlong sur l’aversion que les Nigériensnourrissent à l’endroit des services publicsde l’Etat. C’est pourquoi bien de citoyensse demandent pourquoi aller à l’hôpitalquand on ne peut donner aucunmédicament et surtout – et c’est ce qui est

plus grave – il n’est pas facile d’avoiraccès à un médecin pour avoir uneconsultation. Mais, il faut avouer que cedernier problème n’est pas nouveau. Deplus en plus, pour avoir un traitement, trèssouvent, il faut passer par des relations,par quelques connaissances. En tous caspromptement.Au niveau de Gouvernance politique etdémocratiqueA ce niveau, c’est l’échec total. Pours’imposer sur l’échiquier, les socialistesont cru qu’il leur fallait bannir toute autrepersonne qui ne les suivrait pas. Ainsi, est-on arrivé à ces harcèlements dignes desrégimes d’exception où, par la force, l’ontente de museler toutes les voix bavardesqui empêchent de régenter la société. Ona alors foutu le bordel dans les partispolitiques, encourageant etinstrumentalisant les dissensions. La loiélectorale est elle aussi finalement celledu plus fort, d’autant que tant que l’ongouverne, l’on ne peut perdre uneélection, même s’il faut pour celaemprisonner ses adversaires, trafiquer etfalsifier des PV, détourner les voix desélecteurs. Dans l’environnementdémocratique mondial, si ce n’est auNiger, aucun autre président démocraten’a été élu comme Issoufou à la hauteurdu score à la soviétique de 92% etpoussière. Ça, ce fut pour une époqueaujourd’hui révolue. La démocratie estlouvoyée et dans la nation et dans ce quiest supposé être un Etat de droit, ceux quine sont pas avec le pouvoir n’ont droit qu’àla persécution, à la prison, à l’isolement,au gaz lacrymogène. Jamais unedémocratie n’a été aussi malmenéequ’avec les socialistes, ceux-là mêmesqui, en d’autres temps, s’étaient faits leschantres de la bonne gouvernance.Depuis quelques semaines, pour tailler ladémocratie aux ambitions et aux volontésdu magistrat suprême, l’on est en train detriturer les lois, et alors que la Courconstitutionnelle invalide les lois nouvellesanticonstitutionnelles, on force, pourenvoyer de nouvelles autres concoctées àla va-vite comme pour défier la Cour. Or,cette autre attitude ne peut que crisper lasituation politique déjà très tendue, pourne présager rien de bon que la chienlitdans le pays. Il y a pourtant des fissuresvisibles qui auraient pu dicter au régime,plus de tact, à se ménager soi-même pouréviter aux Nigériens des turbulences donton aurait pu se passer. Il est dommagequ’au lieu de se mettre à travailler, à poserdes actes concrets pour le mieux-être desNigériens, le régime passe tout son tempsà bousculer un autre, à brutaliser lesNigériens, à imposer ses choix, etfinalement à oublier le travail pour lequel,comme, il aime à le dire, le peuple l’auraitélu. Est-ce pour frapper et blesser lesenseignants qu’on l’a élu ? Est-ce pourbrutaliser les étudiants au point d’ensupprimer un de leur rang qu’on l’auraitplébiscité ? Est-ce pour acculer et bannirdes opposants dans la nation qu’on est élu? Bref, la Renaissance, est venue pourautre chose que pour le Niger, pours’enrichir et « tuer » la démocratie. Le «Lion » devant dominer le Niger, pour nelaisser aucun espace à un autre… Nousvivons donc une démocratie des malaises.Au niveau de l’environnement socialLes injustices, les mensonges, l’exclusiondans la gouvernance actuelle ont fini parpousser les Nigériens, lorsque la justicesemble ne plus les rassurer, à un certain

extrémisme. Et les colères se sontamplifiées dans le pays. Ça grogne detoute part. Le tissu social est douloureuxet jamais certains clivages n’ont remontéà la surface, tenus et défendus dans lesdiscours officiels par des politiques quesous les socialistes. Le débat politique lui-même est rabaissé à l’insulte roturière,dès lors que pour abattre un homme,officiellement, il était devenu possible etnormal d’attaquer un adversaire dans savie privée, dans sa famille, le jeter mêmeà la raillerie du monde, oubliant qu’il luireste, même opposant, une part de dignitéà sauvegarder lorsqu’on est un politiquecivilisé, même lorsqu’on n’a appris dans lavie qu’à nuire et à blesser. Donc lapolitique au Niger, sous la conduiteéclairée était devenue celle-là : cettepolitique de la nuisance, de l’injure facile,de la détestation bestiale. Personne, dansle pays, ne pouvait élever la voix pourinterpeller sur les dérapages, pourrationnaliser, apaiser, civiliser ethumaniser notre débat politique. Lapolitique au Niger, depuis quatre ans estdevenue une histoire de haines, souventrecyclées, redistribuées. Au niveau de la crise alimentaireLa crise au Niger s’est finalementdédoublée face aux échecs du régime etalors que les villes se sont paupérisées,avec leurs bidonvilles infectent qui se sontaccrochées à leurs flancs, les villages sontdésolés, gagnés par la faim que ne cessepourtant ne nier le régime avant dereconnaitre la réalité de la crisealimentaire, pour laquelle, il se résigne àappeler les partenaires à lui apportersecours. Et l’on se demande commentpeut-on continuer à croire à un pouvoir quia laissé tant de malheurs s’abattre sur sonpeuple, ne lui laissant aucune espérance? La classe politique comptable ? Dieu n’avait pas voulu du MNSD dans laresponsabilité de cette situationdésastreuse que le socialisme a imposéeau Niger et aux Nigériens. Et c’est sonpatron lui-même, Seini Oumarou enpersonne, qui avait qualifié la gestion descamarades de gouvernance satanique etl’on n’avait jamais compris comment, lui sipieux, nous dit-on, a pu se faire rattraperpar Satan, pour le servir à ce si haut postefantôme taillé à sa mesure pour « manger» dans la tasse de Satan, disons pour êtrepayé, sans avoir à travailler. Maisaujourd’hui que Seini et ses acolytes sontpartis à la mangeoire du régime qu’ilsvilipendaient naguère, ils ne peuvent sedérober, ni critiquer, comme ne pourront lefaire les anciens alliés. Il partage avec sonparti, du moins le bout qu’il tient encore, laresponsabilité du drame silencieux quiarrive à ce pays. Le Moden Fa Lumanaaura été plus lucide, après qu’on n’ait pastenu compte de ses conseils avisés, pourabandonner la barque ivre, se mettant ducôté du peuple pour lutter. Et avec lui,aujourd’hui, au sein de la coalitionFRDDR, ainsi qu’au niveau des non-affiliés et de la société civile, les Nigérienssont nombreux, s’ils ne sont d’ailleurs lavraie majorité, à se mettre debout, poursauver l’avenir, défendre la République etla démocratie. Quand une crise frappe un peuple, aucunautre ne doit se mettre en marge.Cependant, pour quelques calculs, l’onpeut s’y dérober. Mais l’histoire jugera. Achacun donc de s’assumer.

ISAK.

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Le Nouveau Républicain N° 180 du 27 Juillet 20174

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Nigériennes, Nigériens, chers com-patriotes,

Conformément à son statut républicain,l’opposition politique nigérienne est restéeconstamment fidèle à sa démarche péda-gogique et responsable pour promouvoirle cadre démocratique et la bonne gouver-nance dans notre pays.Depuis la période préélectorale 2016, l’op-position politique nigérienne s’est établiedans la dynamique d’une expression poli-tique qui a toujours témoigné du mêmeengagement dans la défense des intérêtsdu Niger et de son Peuple.Certes, les défis sont aujourd’hui, plusnombreux qu’hier. En conjuguant l’instru-mentalisation de l’Etat et les fraudes mul-tiformes au silence coupable desinstitutions en charge d’apporter la ré-ponse républicaine attendue, le régime deIssoufou Mahamadou a confisqué le pou-voir d’Etat et s’est aménagé, grâce auchantage et à la corruption, un parlementhyper majoritaire. Il s’inscrit dès lors, demanière flagrante dans une gouvernancedictatoriale, tyrannique et despotique.Nigériennes, Nigériens, chers compa-triotes,C’est dans cette logique de résistance,face à la dégradation continue de la situa-tion sociopolitique et économique de notrepays que le FRDDR n’a eu de cesse dedénoncer les avatars de ce régime, d’in-former et de sensibiliser le Peuple sur sonêtre et son devenir.Lorsqu’il avertit sur les menaces qui pè-sent sur la cohésion sociale du fait desvelléités totalitaires du régime, le FRDDRn’appelle pas au chaos et à la violence.Non ! Le FRDDR rappelle juste à notremauvais souvenir comment l’irresponsabi-lité, l’insouciance, la légèreté et les provo-cations à la fois inutiles et stupides desgouvernants actuels ont souvent conduitsous d’autres cieux à la violence politiqueet sociale.En dénonçant avec force l’instrumentali-sation de l’Etat, de ses structures et la cor-ruption de ses attributs au seul profit destenants du pouvoir, le FRDDR montre dudoigt à l’intention du Gouvernement les

sources de l’instabilité politique et socialedont les conséquences ne sont jamaisprévisibles, encore moins maitrisables,mais toujours néfastes.C’est le lieu pour le FRDDR, de se féliciterde la manifestation de plus en plus gran-dissante du rejet de la gouvernance ac-tuelle ; rejet porté par des forces politiqueset sociales structurées, suffisamment aufait de leurs responsabilités citoyennes.En l’occurrence, la récente création duFront des Partis Politiques Non Affiliéspour l’alternance Démocratique au Niger(FPNAD) en témoigne.Le FRDDR se réjouit également de laprise de conscience grandissante de l’opi-nion internationale longtemps bernée parle mensonge des princes qui nous gouver-nent, même si nous constatons avecamertume la persistance de comporte-ment de certaines Représentations depuissances étrangères, heureusement entrès petit nombre, qui pensent que le Nigerest toujours sous tutelle coloniale au pointd’afficher publiquement leur parti pris, aumépris du principe de l’obligation de ré-serve et des règles protocolaires en usagedans notre pays.Bien sûr, les acteurs du régime, ivres depouvoirs, restent sourds et muets à nos in-terpellations ; ils demeurent aveugles de-vant la dégénérescence du climatsociopolitique. Ainsi :L’année académique 2016-2017 désarti-culée est l’objet de rafistolages tous azi-muts pour donner à croire que le systèmeéducatif se porte bien. En réalité elle estirréversiblement compromise par l’itiné-raire pédagogique déglingué d’une écoleà qui le Guri System a fait perdre ses re-pères.Comment envisager l’année académiqueprochaine lorsque le gouvernement en-gage avec les enseignants un bras de ferstérile et enfantin, qui rompt le dialogue etla négociation ?La responsabilité de cette situation in-combe exclusivement au gouvernementdont le seul objectif poursuivi dans l’éva-luation est de réduire la masse salariale àhauteur de l’effectif des contractuels dé-mesurément gonflé par les recrutements

politiciens populistes malgré de nom-breuses alertes répétées.L’élargissement de l’offre d’enseignementsupérieur plus dicté par un marketing po-liticien que par un programme cohérent dedéveloppement de l’enseignement supé-rieur cristallise les revendications des étu-diants, personnels administratifstechniques et enseignants dont les droitset avantages statutaires peinent à trouversatisfaction auprès d’un gouvernementdont les choix hasardeux accélèrent notredescente aux enfers. Pour preuves lesévènements du 10 Avril 2017 ayant occa-sionné mort d’homme.Les libertés et les droits humains, sontcontinuellement violés par la dictaturequ’impose le régime de la renaissance. Denos jours, il suffit de rien pour se voir em-bastillé. L’objectif étant d’intimider et decréer une psychose imputable au dysfonc-tionnement de la justice. La gratuité del’accusation d « outrage à magistrat » et/ou de « jet de discrédit sur une décisionde justice » culmine avec cette psychose.La récente interview accordée à l’hebdo-madaire Jeune Afrique (J.A) par MonsieurBazoum Mohamed et sa réponse à Am-nesty International en sont la parfaire illus-tration.S’agissant des sieurs Seydou Bakary, IdéKalilou et leurs compagnons d’infortune in-carcérés plus d’un an, la supposée ins-truction du dossier est toujours en cours.Trois mois de prison, avec sursis pourMonsieur Amadou Djibo Ali, Président duFRDDR pour s’être adressé à ses mili-tants à l’occasion d’une réunion politique.Six mois de prison avec sursis pour Mon-sieur Abdourahamane Insar acteur de lasociété civile.Le fondateur du journal le Courrier, Mon-sieur Ali Soumana pour avoir dit et publiéce que tout le monde sait est incarcéré àFilingué et garde toujours prison.Pour l’acteur de la société civile, trois moisavec sursis également.Monsieur Ali Idrissa Nani est quant à luitenu en laisse et reste sous la menacepermanente d’une interpellation.Deux ans de prison fermes, avec 10 ansde privation de droits civiques et politiquespour Baba Alpha et son père !Tout se passe comme si les nombreusespièces d’état civil et autres passeports ycompris ceux délivrés à tort à de nom-breuses personnes d’origine douteuse,supposées nées au Niger ne constituaitpas le même délit ?De même, des personnalités impliquéesdans la fraude aux concours de la fonctionpublique et vaquent librement à leurs oc-cupations.Pendant ce temps, la Police Judiciaire(PJ), sur instruction dont ne sait qui, inter-pelle et emprisonne les sieurs IbrahimBana et Gamatié Yansambou pour soi-di-sant discrédit de cette même justice quireste pourtant silencieuse s’agissant d’in-dividus bien connus ayant bravé ouverte-

ment la justice sans qu’ils ne soient à cejour inquiétés.Comment rester stoïque face à cettemême justice qui reste silencieuse devantles manœuvres orchestrées sciemmentpar l’Assemblée Nationale aux fins de blo-quer la demande de levée d’immunité etde mise en accusation de certaines per-sonnalités présumées coupables dans di-vers crimes et délits.Comment rester serein lorsque le pouvoirà travers les autorités municipales attenddeux heures avant l’heure prévue pour in-terdire une manifestation légale de l’oppo-sition ou des organisations de la sociétécivile.Nigériennes, Nigériens, Chers Compa-triotesComment croire à l’impartialité dans unpays où certains croupissent en prisonsans aucune forme de procès tandis queles hautes autorités violent allégrement lesdispositions de la Constitution quelles ontpourtant juré de respecter et de faire res-pecter. Cela se traduit notamment par :Le refus d’obtempérer aux arrêts de laCours Constitutionnelle d’organiser l’élec-tion législative partielle de Maradi, fixéepar la Cour Constitutionnelle pour se tenirle 30 Juillet 2017.Les harcèlements, menaces et destitu-tions des élus locaux déjà engagés présa-gent d’un vaste complot en vue deremplacer tous azimuts les autorités éluespar des fonctionnaires aux ordres, en vio-lation de l’article 164 de la Constitution etde l’ordonnance portant Code général desCollectivités territoriales au Niger.Aussi, le FRDDR ne saurait se taire ni lais-ser faire ce qui à l’évidence vise la remiseen cause de l’une des options fondamen-tales de l’organisation de l’Etat qui reposesur le principe de la déconcentration et dela décentralisation.Nigériennes, Nigériens, chers compa-triotes.Aujourd’hui, notre pays est victime d’unedérive majeure de la gouvernance fondéesur le « deux poids, deux mesures » ;l’existence dans un même pays de ci-toyens justiciables et d’autres qui sont au-dessus des lois. De l’existence d’hommeset de femmes qui ont droit à tout, pour quitoutes les facilités et les privilèges d’unaccès aux ressources sont garanties, etd’autres concitoyens pour lesquels tout estmis en œuvre pour les confiner à la pau-vreté et à la misère.L’embrasement du front social n’est pasl’unique situation de reculade socio-éco-nomique à laquelle nous devrions faireface hélas ! La posture irresponsable et lagestion chaotique des affaires publiquesen particulier dans le traitement des ques-tions foncières comme c’est le cas dans larégion de Diffa. En décrédibilisant l’Etat, lasituation d’insécurité généralisée a conduitles populations dans une précarité sanségale et les écueils se multiplient.Ces écueils ont, entre autres, pour nom le

Déclaration du Front pour la Restauration de da Démocratie et la Défense de la République (FRDDR)

‘’Le FRDDR exige une fois de plus, le départ immédiatde l’usurpateur Issoufou Mahamadou’’

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déclin que connaissent les secteurs so-ciaux de base, notamment le secteur de lasanté dont la situation est des plus drama-tiques.Ces écueils sont également, les dysfonc-tionnements innombrables que connaitl’administration publique, signe évidentd’un Etat de non-droit et qui manque decrédibilité.Ces écueils sont aussi, l’effacement decertaines institutions de veille et de régu-lation de la vie nationale. Il s’agit ici, entreautres, de la mise en veilleuse du Conseilde la République ; de la mise au placarddu Conseil National du Dialogue SocialCNDS – ; de l’assassinat du Conseil Na-tional de Dialogue Politique – CNDP – ; dela mise à mort du Conseil Supérieur de laMagistrature CSM – ; de la domesticationdu Conseil Supérieur de la Communica-tion CSC- . Etc etc.Le piétinement et les violations répétéesde la Constitution, des Droits et Libertés,en un mot, du déni de l’état de droit et dela démocratie fait courir aujourd’hui à notrepays le risque de la résurgence de l’into-lérance, du sectarisme et de velléitéscontraires à la nécessaire solidarité qu’im-plique l’appartenance à une même Nation.Devant cette escalade d’actes anticonsti-tutionnels, anti républicains et anti démo-cratiques notoires dont IssoufouMahamadou est le seul responsable, ilurge d’interpeller notre conscience ci-toyenne et d’appeler à un sursaut patrio-tique afin de nous éviter ce que des pays,non loin de nous, ont connu et connais-sent malheureusement encore pour cer-tains.C’est pourquoi, le FRDDR :Demande une fois de plus, que soient ren-dues publiques les conclusions du rapportd’enquête sur les évènements ayant eulieu à l’université Abdou Moumouni Dioffode Niamey le 10 Avril 2017. Rapport prévupour être bouclé en 45 jours. Bagalé nesaurait être enterré une seconde fois.Demande au groupe parlementaire del’opposition d’initier instamment une com-mission d’enquête parlementaire aux finsde faire la lumière sur l’utilisation desfonds affectés à la défense et à la sécuritédepuis l’avènement du régime de IssoufouMahamadou.Enfin, face à ce péril qui guette notre Na-tion, et l’incapacité avérée de du régimeactuel à gérer le pays, le Front pour laRestauration de la Démocratie et la Dé-fense de la République FRDDR exige unefois de plus, le départ immédiat de l’usur-pateur Issoufou Mahamadou pour donnerà notre pays une chance de sortir duchaos ;Nigériennes, Nigériens, Chers Compa-triotes.Pour finir, le Front pour la Restauration dela Démocratie et la Défense de la Répu-blique, FRDDR, en ce début de la cam-pagne agricole, implore, le Tout Puissant,le Miséricordieux de nous gratifier d’un hi-vernage fécond et qu’il fasse régner sur leNiger et son peuple, sa grâce et sa paix !

Vive le FRDDR,Vive la République,Vive le Niger.

On a coutume de dire que pour dé-truire un pays point n’est besoin de luifaire la guerre, il suffit tout simplementde s’en prendre à son système éduca-tif. C’est le cas de l’école nigériennequi sombre chaque jour que dure la re-naissance dans les profondeurs del’abîme. Pour avoir fait le serment demettre l’école au-dessus de toutes lespréoccupations nationales, force estde faire le constat amer que ledit ser-ment a été trahi dans toute la plénitudedu terme. Où sont les 5000 classespromises chaque année ? Où sont lesenseignants qui doivent être recrutés? Autant d’interrogations qui nousmettent en doute la sincérité de cet en-gagement du président devant le peu-ple nigérien qui voit ses fils êtretransformés en de potentiels délin-quants. Sinon comment comprendrele silence coupable des autorités etmême des parents d’élèves devant le

drame que vit le sys-tème éducatif nigé-rien. Rien qu’hier lesétudiants de l’uni-versité de Niameyont fait une déclara-tion pour réclamerl’aide sociale pro-mise à eux par leprésident de la répu-blique au lendemaindes évènements du10 avril dernier. Plusde trois mois aprèsles camarades serendent comptequ’ils ont tout simplement été roulésdans la farine par les autorités. Cettesituation vient s’ajouter à un climat trèstendu entre les contractuels et le mi-nistre des Enseignement primaires. Laleçon qu’il faut retenir de cette décon-fiture du système éducatif, c’est qu’elle

est l’œuvre des produits de l’école ac-tuellement tenants du pouvoir. Imagi-nez un seul instant si on avaitdemandé à l’époque à leurs parentsde financer leurs études. Beaucoupn’occuperaient pas des postes dansl’administration.

Sanda

Ecole nigérienne :

Les étudiants roulés dans la farine

Sit-ing des étudiants à l’université de NiameyUENUN dénonce la mauvaise foi des autorités

C’est un secret de polichinellequ’un bras de fer oppose lesscolaires aux autorités de la

7ème République. Ces mécontente-ments ont provoqué les événementsdu 10 avril dernier ayant occasionné ladisparation du camarade BAGALE.Pour atténuer du climat de tension quirégnait à l’époque, les plus hautes au-torités de la République, au premierrang desquelles le président de la Ré-publique, ont pris des engagementsvis-à-vis des problèmes des scolaires.Apres plusieurs mois d’accalmie et

d’attente, rienn’est encore faitpour mettre lesscolaires dansleurs droits.Cette attitude dugouvernement aprovoqué desfrustrations ausein de lagrande famillede l’USN, no-tamment àl’Union des étu-diants nigériensà l’université deNiamey(UENUN), quipour afficherson méconten-tement à orga-nisé un sit-inpacifique devantle ministère desenseignementssupérieurs. Eneffet, ils étaientnombreux les

militantes et militants qui avaient ré-pondu à l’appel du comité exécutif lemardi 25 juillet dernier pour un rendez-vous historique. En colère, les étu-diants étaient sortis avec leursbagages ( matelas, nattes, chaises,tapis, et autres matériels pour le be-soin.) Dans une interview accordée àla presse nationale et internationale, lesecrétaire général du comité exécutif,le camarde Sita DIABIRI, a d’abordrappelé les raisons qui ont poussé leCE à réagir : « le non respect du Pro-tocole d’accord signé entre l’USN et le

gouvernement en avril dernier » avantde fustiger le comportement du gou-vernement face aux revendicationsdes étudiants « nous avons cru un ins-tant, lorsque le président de la répu-blique en tant que père de la nations’est engagé lui-même dans la résolu-tion de notre situation, que les enga-gements pris seront respectés.Malheureusement nous constatonségalement une mauvaise foi notoire.»Par ailleurs le secrétaire général del’UENUN a laissé comprendre que leCE prendra ses responsabilités pourmettre sa base des ses droits : « l’UE-NUN utilisera tous les moyens de luttepour mettre ses militants dans sesdroits, car nous n’avons pas à assu-mer les conséquences des inconsé-quents. Nous demandons donc, à labase d’être prête à renouer avec unegrande détermination la lutte et celaau prix de n’importe quel sacrifice, carla prochaine fois la primature seraprise d’assaut. » Plus déterminé quejamais, le secrétaire général de l’UE-NUN a affirmé que « la prison et au-tres menaces sont, pour un militant del’UENUN, comme de l’eau à boire etdonc pas question de reculer ,mêmeun pas en arrière, le combat se pour-suivra jusqu’au bout… » Cette énièmesortie des scolaires nigériensdonnetoute la mesure de l’indifférence et lemépris réservés à l’école nigériennepar les renaissants.

DAN MAGOULI

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Le 23 juillet 2017, Télé Sahel a relayé dans son journal de 20h30 un faux mailattribué à RSF sans avoir cherché à vérifier l’information auprès de notre orga-nisation. “Reporters sans frontières dénonce la diffusion par le média d’État Télé Saheld’informations fabriquées, déclare Christophe Deloire, secrétaire général deReporters sans frontières. Chercher à décrédibiliser notre parole avec un fauxmail est profondément anormal. Ces méthodes ne font que souligner l’intolé-rance à la critique des autorités nigériennes. Nous demandons un démenti dela part de TV Sahel.” “RSF, organisation indépendante et apolitique de défense de la liberté de lapresse réitère par ailleurs son soutien au journaliste Baba Alpha et confirme saposition, la condamnation du présentateur de la chaîne indépendante Bonferey,connu pour sa liberté de ton et ses propos critiques envers le gouvernement,revêt de tout évidence un caractère politique illégitime”, précise encore le res-

ponsable de RSF. Le 18 juillet dernier, le journaliste Baba Alpha, qui est également secrétaire gé-néral du Syndicat national des travailleurs de l'information et de la communica-tion (SYNATIC), a été condamné en première instance à deux ans de prisonferme, 300 000 francs CFA d’amende (450 euros), et la privation pour 10 ansde tout droit civique et politique. Le journaliste d’origine malienne, qui a grandiet toujours vécu au Niger a été accusé d’avoir usurpé la nationalité nigérienne.Il a été condamné pour « usage de faux en écriture publique » alors que l’in-fluent homme d’affaire Omar Sid, accusé d’être l’auteur des faux papiers, a poursa part été libéré il y a deux mois. Toutes les charges retenues contre ce dernieront également été abandonnées. Le Niger a perdu 9 places depuis 2016 au Classement de la liberté de la presseétabli par Reporters sans frontières en 2017. Le pays occupe désormais la61ème place.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Suite au commentaire diffusé sur les an-tennes de la Télévision Nationale dansle Journal Télévisé de 20 h 30 du Di-manche 23 Juillet 2017, le Groupe deRadio et Télévision Bonferey apporte ledémenti suivant :C’est avec surprise et stupéfaction quenous avons suivi sur les antennes de laTélévision Nationale dans le corps duJournal de 20 h 30, le Dimanche 23 Juil-let 2017 un commentaire dans lequel ilest fait cas de l’existence d’un E-mail quifait état d’échanges écrits entre le Direc-teur du Groupe de Presse Bonferey etMr Robert Menard co-fondateur et an-cien secrétaire général de Reportersans frontière.Le commentaire de la télévision Nationalbasé essentiellement sur ce prétendu E-mail attribué au Directeur Général de

Bonferey tente de faire un lien entre lecommuniqué de presse de RSF en datedu 19 Juillet 2017 relatif à la condamna-tion du Journaliste Baba Alpha intitulé :le journaliste Baba Alpha condamné à‘’la mort civique ‘’ et de fausses informa-tions que le Directeur de Bonferey auraittransmis à Robert Menard pour le moti-ver à rédiger ledit communiqué au nomde l’Association RSF.La motivation serait un contrat, leditcontrat aurait d’ailleurs été annulé parRSF ‘’non pas par incapacité d’exécu-tion mais pour préserver sa crédibilité’’.A toutes fins utiles Bonferey rappel quele faux E-mail en question a été large-ment relayé sur les réseaux sociaux levendredi 21 juillet 2017 dans l’après midipar Mr Habiboulaye Mamoudou ambas-sadeur délégué permanent du Niger àl’Organisation Internationale de la Fran-cophonie, puis partagé sur des faux pro-fils Facebook dont celui dénommé :leschaudesnewsAfricaines.

Le prétendu mail découvert sur les ré-seaux sociaux par Bonferey relève defausses informations et des contre-véri-tés :1- L’adresse mail :[email protected] n’est pasl’adresse-mail du Groupe de PresseBonferey2 - Robert Menard co-fondateur de RSFn’est plus Secrétaire général de RSFdepuis 2008 puisqu’étant élu Maire deBéziers en Avril 20143 - Il n’ y ‘a pas eu de correspondancepar E-mail entre le Directeur Général deBonferey et Mr Robert Menard Maire deGezier en France4 - Il n’y a également pas eu de Mailentre le Directeur de Bonferey et Chris-tophe Deloire de RSF5 - L’organisation internationale de dé-fense et de promotion de la liberté del’information RSF est présente dans plusde 150 pays du monde elle a ses pro-pres méthodes de récolte et de recou-

page des informations par le biais deses correspondants locaux.6 – Il n’existe pas de contrat de quelquenature qu’il soit, entre le groupe dePresse Bonferey et Reporter sans Fron-tière.Au regard de ce qui suit, Bonferey Télé-vision :- Proteste contre cette démarche baséesur la diffusion d’informations non véri-fiées pouvant porter atteinte à sonimage- Regrette cette attitude qui viole les rè-gles sacrées de la confraternité- Se réserve le Droit de Porter plainte- Décide de saisir le Direction Généralede l’ORTN et le Conseil Supérieur de lacommunication pour exercer un Droitde Réponse.

Fait à Niamey le lundi 24 Juillet 2017

Le Directeur GénéralMoustapha Abdrahmane Zongoma

Démenti du Groupe de Presse Bonferey suite aux fausses informations publiées surles réseaux sociaux et relayées par la television nationale le 23 juillet 2017

Niger : Un faux mail attribué à RSF diffusé sur TV SahelSuite à la diffusion d’informations erronées concernant Reporters sans frontières (RSF) par Télé Sahel, chaîne de télévision publique del’Office de Radiodiffusion Télévision du Niger (ORTN), l’organisation demande un démenti.

L’ancien régisseur de la prison civile de FILINGUE écroué pourdétournement de vivres

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Les nigériens se souviennentqu’il n’y a pas si longtempsun reportage d’un de nos

confrères faisait cas d’une situationde famine qui prévalait à la prisoncivile de FILINGUE. Cette informa-tion avait motivé la sortie du minis-tre de la justice à se rendre sur leslieux pour la démentir. A sa libéra-tion ISSOUFOU ISSAKA, députédu MODEN FA LUMANA, avait faitun don de vivres à ses codétenus.Après des investigations et la pu-blication par le député Issoufou Is-saka du bon d’achat, il avéré quece don a été détourné. Le régisseurde l’époque aurait été arrêté. Il faut

rappeler que régisseur surnomméDomato- du nom d’un nègre chas-seur de nègres déserteurs desplantations d’Amérique Latine dansune série- avait été expressémentdépêché à Filligué pour prendre encharge sinon durcir les conditionsde détention d’ un autre célèbre pri-sonnier de la renaissance le chefde file de l’opposition politiqueHAMA AMADOU. Aujourd’hui la cé-lèbre phrase de Bonkano ‘’un jouron est chasseur, un autre on de-vient la biche’’.

Sanda

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Le Nouveau Républicain N° 180 du 27 Juillet 2017 7

Il faut dire que le Président de laRépublique Issoufou Mahama-dou ne s’est pas trompé en

nommant DJIBRILLA Boukary,Commissaire au Hadj et à l’OumraCOHO.Les actes posés par une organisa-tion réussie, du Hadj 2017, par leCommissaire DJIBRILLA Boukary

sont à la hauteur des espérancesde tous les acteurs, des agencesde pèlerinage aux pèlerins de cetteannée qui oublieront les souf-frances endurées par leurs devan-ciers et surtout les incertitudesliées à leur convoyage en terresainte, leur hébergement. Bref,toutes les conditions idéales pour

un hadj mabrouk.Avec la rigueur et la discipline del’enseignant qu’on lui connait, leCommissaire DJIBRILLA Boukaryne lésine ni sur son temps, ni surles moyens, pour relever les diffé-rents défis qui se posent à l’organi-sation de ce devoir spirituel etsacré pour tout musulman dispo-sant de moyens financiers consé-quents. Avec le commissaireDjibrilla Boukary fini les longuesfiles d’attente à l’Aéroport interna-tional Diori HAMANI, fini lesagences de pèlerinage qui escro-quent les pèlerins en dépit du ca-ractère religieux de cet évènement.A l’opposé de son prédécesseur,pour le commissaire seul le travailbien fait compte, maitrisant parfai-tement la langue arabe, les autori-tés saoudiennes ont trouvé en luiun interlocuteur crédible, toutechose à même de rehausser au-près des autorités saoudiennes, lecapital de respect, de confiance etd’estime dont bénéficie le Niger.

Loin d’être un calvaire pour ceux etcelles qui ont la chance de l’accom-plir avec la nouvelle équipe miseen place par le COHO, Les pèlerinssont rassurés d’effectuer un hadjsans encombre, plaise à Dieu cetteannée, pour ne pas dire un voyagespirituel dans un extrême confort etune sérénité inégalée. Reconnupour son intégrité et sa probité mo-rale le commissaire Djibrilla Bou-kary a mis en œuvre une stratégiede communication qui permet àtous les acteurs du pèlerinaged’être impliqués du début à la finavec en prime une gestion informa-tisée du flux de pèlerins autantd’éléments qui concourent à ins-taurer un climat de sérénité dansl’organisation de la oumra et duhadj. Gageons que ce coup d’essaisoit le coup de maitre pour le toutnouveau commissaire à qui noussouhaitons bon vent !

Sanda

Hadj 2017 : Les prémices d’une organisation réussie et parfaite…

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