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CAHIER THÉMATIQUE H LE DEVOIR, LES SAMEDI 22 ET DIMANCHE 23 AVRIL 2017 Jardins des Patriotes de Saint-Michel Souder l’école et le quartier grâce à l’agriculture urbaine Page H 6 Visite guidée Passer du gris au bleu-vert Page H 2 H BITAT ION V CATHERINE GIROUARD Collaboration spéciale L e cohabitat, ça mange quoi en hiver ? Si le Québec traîne sans aucun doute de la patte dans le domaine, ce concept qui redéfinit le vi- vre-ensemble n’est plus nouveau en Europe, aux États-Unis et même dans l’ouest du pays, où on retrouve plus d’une dizaine de projets. Malgré notre retard, ça bouillonne de plus en plus en coulisse. Des groupes intéressés par le cohabitat se forment, des croquis se dessinent sur le coin des tables, les idées s’échangent, des terrains sont recherchés. Tour d’horizon. « Le Québec est là où en était l’Europe il y a une dizaine d’années en ce qui concerne le coha- bitat, fait valoir Valérie Menguy, fondatrice du groupe Archisolidaire, experte et consultante en gestion de projets de cohabitat. On est en dé- marrage, mais le processus est en route. » Une grande cuisine commune, un large îlot central au centre pour y cuisiner et y partager le café, une salle de jeu attenante séparée par une baie vitrée, des espaces de circulation couverts permettant d’installer des canapés extérieurs et de jardiner à l’année, une patinoire dans la cour l’hiver, un coin bibliothèque aménagé près des boîtes aux lettres… Le type d’espaces indivi- duels et communs, leur aménagement et leur design sont aussi variés que le nombre de coha- bitats existants, n’ayant de limite que l’imagina- tion, les besoins et le portefeuille de ses habi- tants. Car ce qui fait qu’un projet est un cohabi- tat n’est pas le modèle en tant que tel, mais plu- tôt les principes qui sont appliqués. « Le concept est apparu au Danemark dans les années 1970, explique Valérie Menguy. Le coha- bitat réfère directement à la cohabitation entre voisins. C’est un milieu de vie pensé par ses habi- tants et qui cherche l’équilibre entre les espaces de vie individuels et collectifs. On crée une zone tampon entre les habitations et on réapprend à faire les choses collectivement. » Constitué d’un pilier environnemental, social et économique, le cohabitat peut pousser loin le principe de l’habitation durable. «L’habitat éco- logique à l’échelle individuelle est intéressant, mais le pas suivant, c’est de le faire à l’échelle collective, fait valoir la Française d’origine qui a pu visiter plusieurs projets européens pendant ses études en écoconstruction. La maison éco- logique au milieu de nulle part, c’est bien, mais pour que ce soit mieux, elle doit s’intégrer dans une dynamique collective. » Le concept brise aussi l’isolement des per- sonnes âgées. « On a un grand enjeu démogra- phique au Québec, avec les baby-boomers qui vieillissent, et plusieurs ne sont pas intéressés par les résidences pour personnes âgées , continue M me Menguy. Avec le cohabitat, ils peuvent pen- ser leur logis en fonction de leurs besoins, inclure leur vieillissement dans les espaces communs et briser l’isolement. Et pour les autres résidents, la mixité des âges est très intéressante ; il n’y a pas plus disponible pour aller arroser tes plantes ou discuter qu’un retraité ! » Les chantiers difficiles à démarrer Le concept est séduisant, mais sa réalisation chez nous n’est pas encore aussi simple que ses adeptes le voudraient. C’est particulière- ment vrai dans la métropole. Sylvie Van Bra- bant, réalisatrice et productrice de plusieurs documentaires à caractère social et politique, en sait quelque chose. Aussi présidente du groupe Cohabitat Montréal, M me Van Brabant a tenté de développer un cohabitat à Montréal pendant plusieurs années avant de changer son fusil d’épaule. « Il est devenu évident pour nous qu’un projet comme Cohabitat Québec [voir l’encadré “L’exemple de Québec”] n’est pas possi- ble à Montréal, affirme Sylvie Van Bra- bant. Les terrains sont trop chers et les promoteurs se les arrachent. » Selon elle et M me Menguy, le seul moyen de voir naître un projet de cohabitat à Montréal serait de le faire à plus petite échelle, contrairement à celui de Québec, qui abrite 42 familles. Selon la présidente de Cohabitat Montréal, les difficultés du cohabitat à se tailler une place au Québec s’expliquent entre autres par la pré- sence de logements sociaux et de coopératives. « On a ces deux modèles comme solution de re- change aux condos, maisons et logements clas- siques et on a l’impression que tout est réglé, sou- ligne M me Van Brabant. Mais il y a de la place pour une plus grande diversité de modèles qui ré- pondent à d’autres besoins. » Valérie Menguy croit qu’il faudra un premier projet montréalais pour lancer réellement le bal. « C’est ce qui est arrivé à Strasbourg, ra- conte-t-elle. Un premier groupe a construit un bâtiment écologique pour 12 personnes avec des espaces communs et est arrivé à un coût vrai- ment abordable. La Ville a fait “wow !” et le pro- jet a bousculé les façons de faire. Strasbourg fait VALÉRIE MENGUY Windsong Cohousing, premier projet de cohabitat au Canada, a été réalisé en 1996 sur un terrain de 6 acres à Langley, en banlieue est de Vancouver. Le projet de 34 unités compte beaucoup d’espaces communs (salle de jeu, salle d’arts, salle à manger, cuisine, jardin de 4 acres, rue intérieure couverte et vitrée, etc.). « Dans notre société, les gens sont isolés. Avec le cohabitat, on forme une communauté », dit Sylvie Van Brabant, réalisatrice et présidente de Cohabitat Montréal COHABITAT Le Québec est en retard, mais bouillonnant VOIR PAGE 9 : COHABITAT

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C A H I E R T H É M A T I Q U E H › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 2 E T D I M A N C H E 2 3 A V R I L 2 0 1 7

Jardins des Patriotes de Saint-MichelSouder l’école et le quartier grâce àl’agriculture urbainePage H 6

Visite guidéePasser du gris aubleu-vert Page H 2

H BITATION

V

C A T H E R I N E G I R O U A R D

Collaboration spéciale

L e cohabitat, ça mange quoi en hiver ? Si leQuébec traîne sans aucun doute de la patte

dans le domaine, ce concept qui redéfinit le vi-vre-ensemble n’est plus nouveau en Europe,aux États-Unis et même dans l’ouest du pays,où on retrouve plus d’une dizaine de projets.Malgré notre retard, ça bouillonne de plus enplus en coulisse. Des groupes intéressés par lecohabitat se forment, des croquis se dessinentsur le coin des tables, les idées s’échangent,des terrains sont recherchés. Tour d’horizon.

« Le Québec est là où en était l’Europe il y aune dizaine d’années en ce qui concerne le coha-bitat, fait valoir Valérie Menguy, fondatrice dugroupe Archisolidaire, experte et consultanteen gestion de projets de cohabitat. On est en dé-marrage, mais le processus est en route. »

Une grande cuisine commune, un large îlotcentral au centre pour y cuisiner et y partager lecafé, une salle de jeu attenante séparée par unebaie vitrée, des espaces de circulation couvertspermettant d’installer des canapés extérieurs etde jardiner à l’année, une patinoire dans la courl’hiver, un coin bibliothèque aménagé près desboîtes aux lettres… Le type d’espaces indivi-duels et communs, leur aménagement et leurdesign sont aussi variés que le nombre de coha-bitats existants, n’ayant de limite que l’imagina-tion, les besoins et le portefeuille de ses habi-tants. Car ce qui fait qu’un projet est un cohabi-tat n’est pas le modèle en tant que tel, mais plu-tôt les principes qui sont appliqués.

«Le concept est apparu au Danemark dans lesannées 1970, explique Valérie Menguy. Le coha-bitat réfère directement à la cohabitation entrevoisins. C’est un milieu de vie pensé par ses habi-tants et qui cherche l’équilibre entre les espaces

de vie individuels et collectifs. On crée une zonetampon entre les habitations et on réapprend àfaire les choses collectivement. »

Constitué d’un pilier environnemental, socialet économique, le cohabitat peut pousser loin leprincipe de l’habitation durable. «L’habitat éco-logique à l’échelle individuelle est intéressant,mais le pas suivant, c’est de le faire à l’échellecollective, fait valoir la Française d’origine qui apu visiter plusieurs projets européens pendant

ses études en écoconstruction. La maison éco-logique au milieu de nulle part, c’est bien, maispour que ce soit mieux, elle doit s’intégrer dansune dynamique collective. »

Le concept brise aussi l’isolement des per-sonnes âgées. « On a un grand enjeu démogra-phique au Québec, avec les baby-boomers quivieillissent, et plusieurs ne sont pas intéressés parles résidences pour personnes âgées, continueMme Menguy. Avec le cohabitat, ils peuvent pen-ser leur logis en fonction de leurs besoins, inclureleur vieillissement dans les espaces communs etbriser l’isolement. Et pour les autres résidents, lamixité des âges est très intéressante ; il n’y a pasplus disponible pour aller arroser tes plantes oudiscuter qu’un retraité ! »

Les chantiers difficiles à démarrerLe concept est séduisant, mais sa réalisation

chez nous n’est pas encore aussi simple que

ses adeptes le voudraient. C’est particulière-ment vrai dans la métropole. Sylvie Van Bra-bant, réalisatrice et productrice de plusieursdocumentaires à caractère social et politique,en sait quelque chose. Aussi présidente dugroupe Cohabitat Montréal, Mme Van Brabant atenté de développer un cohabitat à Montréalpendant plusieurs années avant de changer sonfusil d’épaule.

« Il est devenu évident pour nous qu’un projetcomme Cohabitat Québec [voir l’encadré“L’exemple de Québec”] n’est pas possi-ble à Montréal, affirme Sylvie Van Bra-bant. Les terrains sont trop chers et lespromoteurs se les arrachent.» Selon elleet Mme Menguy, le seul moyen de voirnaître un projet de cohabitat à Montréalserait de le faire à plus petite échelle,contrairement à celui de Québec, quiabrite 42 familles.

Selon la présidente de Cohabitat Montréal,les difficultés du cohabitat à se tailler une placeau Québec s’expliquent entre autres par la pré-sence de logements sociaux et de coopératives.« On a ces deux modèles comme solution de re-change aux condos, maisons et logements clas-siques et on a l’impression que tout est réglé, sou-ligne Mme Van Brabant. Mais il y a de la placepour une plus grande diversité de modèles qui ré-pondent à d’autres besoins. »

Valérie Menguy croit qu’il faudra un premierprojet montréalais pour lancer réellement lebal. « C’est ce qui est arrivé à Strasbourg, ra-conte-t-elle. Un premier groupe a construit unbâtiment écologique pour 12 personnes avec desespaces communs et est arrivé à un coût vrai-ment abordable. La Ville a fait “wow!” et le pro-jet a bousculé les façons de faire. Strasbourg fait

VALÉRIE MENGUY

Windsong Cohousing, premier projet de cohabitat au Canada, a été réalisé en 1996 sur un terrain de 6 acres à Langley, en banlieue est de Vancouver. Le projet de 34 unités compte beaucoup d’espacescommuns (salle de jeu, salle d’arts, salle à manger, cuisine, jardin de 4 acres, rue intérieure couverte et vitrée, etc.).

«Dans notre société, les gens sont isolés. Avec le cohabitat, on forme une communauté»,dit Sylvie Van Brabant, réalisatrice et présidente de Cohabitat Montréal

COHABITAT

Le Québec esten retard, maisbouillonnant

VOIR PAGE 9 : COHABITAT

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M A R T I N E L E T A R T E

Collaboration spéciale

E nfant, Chantal Rouleauavait l’habitude de partir

de son Repentigny natal pourvenir magasiner avec sa fa-mille à Pointe-aux-Trembles,alors très prospère. Avec ledéclin de l’activité industrielleet l’exode des gens vers lesbanlieues, elle a constaté com-ment le secteur avait dépérilorsqu’elle est venue s’y instal-ler en 2009. Devenue mai-resse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles en 2010,elle travaille à faire revivrel’arrondissement en misantsur un élément principal : laremise en valeur des bergesafin de transformer le gris enbleu-vert.

« L’arrondissement est bordépar le fleuve Saint-Laurent etla rivière des Prairies, et c’estune richesse inestimable, af-firme la mairesse. C’est unesource de développement écono-mique et social. Il fallait don-ner accès aux citoyens à cefleuve et à cette rivière. »

C’est lorsque la mairessetravaillait comme directrice duComité ZIP Jacques-Cartier,voué à la restauration et à lamise en valeur du fleuve,qu’elle s’est découver t unepassion pour le fleuve. Elles’est donné pour objectif defaire en sorte qu’on puisse s’ybaigner. Il y avait beaucoup detravail à faire, et c’est d’ailleurspour réaliser ce projet qu’elles’est laissé convaincre de fairele saut en politique par LouiseHarel. Résultat ? Les citoyenspourront commencer à se bai-gner cette année dans lefleuve.

« Il a fallu corriger certaineserreurs du passé pour pouvoirgarantir la qualité de l’eau,puis les travaux pour aménagerla plage de l’Est commencerontprochainement pour être ache-vés à la fin de l’été », af firmeChantal Rouleau, égalementmembre du comité exécutif àla Ville de Montréal, responsa-ble de l’eau et des infrastruc-tures de l’eau.

Plusieurs projets enbordure du fleuve

La Ville de Montréal a ac-quis en 2011 l’ancien couventdes sœurs de la Congrégationde Notre-Dame pour créer laMaison du citoyen, afin d’yinstaller la mairie d’arrondis-sement de Rivière-des-Prai-ries–Pointe-aux-Trembles etplusieurs services municipauxauparavant dispersés sur leterritoire. Après avoir terminéles travaux de rénovation del’immeuble patrimonial, laVille aménage maintenant leterrain en bordure du fleuvepour que tous les citoyenspuissent en profiter.

«On aura un magnifique bel-védère, un legs du 375e anniver-saire de Montréal, qui sera liéau parc linéaire en bordure dufleuve, qui est rattaché aussi àla place du Village », indiqueChantal Rouleau, qui s’est faitconnaître du grand public enosant dénoncer la corruptiondans la construction au niveaumunicipal à l’émission de télé-vision Enquête, en 2011.

La place du Village, inaugu-rée en 2014, a revitalisé cetteancienne portion du boulevardSaint-Jean-Baptiste qui servaitde stationnement à l’église.

« On y tient maintenant plu-sieurs activités culturelles : il y

a un marché public, des jetsd’eau illuminés de dif férentescouleurs. C’est un accès aufleuve et c’est vraiment devenuun lieu de rencontre pour les ci-toyens», se réjouit la mairesse.

Plusieurs initiatives com-mencent également à se dé-ployer dans l’arrondissementpour faire vivre le fleuve.

Par exemple, Jeunes Marinsurbains crée des activités deconstruction navale artisanalecomme outil d’inclusion so-ciale et professionnelle. L’or-ganisme utilise d’ailleurscomme matière première lebois des frênes abattus en rai-son des ravages de l’agrile.

Des croisières patrimo-niales sont organisées pourfaire découvrir les points d’in-térêt du secteur de Pointe-aux-Trembles, deuxième villagede l’île de Montréal pour cequi est de l’âge.

De plus, des navettes re-lient Repentigny, Varennes etPointe-aux-Trembles pourpermettre aux amateurs devélo de découvrir les pistescyclables de ces endroits.

Et d’autres projets sont encours d’élaboration.

« Je souhaite avoir une na-vette fluviale entre Pointe-aux-Trembles et le centre-ville afinque les citoyens puissent l’utili-ser pour aller travailler », af-firme la mairesse.

Accès à la propriétéDe plus en plus de jeunes

viennent s’installer dans l’ar-rondissement, qui compte 63%de propriétaires comparative-ment à 39 % pour la moyennemontréalaise.

« Nous permettons d’accéderà la propriété parce que notreprix médian au pied carré est

nettement inférieur à lamoyenne de Montréal et quenous avons encore beaucoupde place pour de nouvellesconstructions », indique Chan-tal Rouleau, qui a acquis unemaison patrimoniale sur larue Notre-Dame.

Plusieurs projets d’habita-tion sont en cours. « Plus de6000 nouveaux logements se-ront créés dans les cinq pro-chaines années », précise lamairesse.

Un vent de fraîcheur dansles commerces

Les efforts investis dans larevitalisation de l’arrondisse-ment et l’attrait des jeunestrouvent écho dans l’entrepre-neuriat. L’arrondissement ad’ailleurs créé un poste decommissaire au développe-ment économique pour aiderles nouveaux entrepreneurs etceux qui veulent croître.

«On voit plusieurs jeunes en-trepreneurs arriver, se réjouitla mairesse. Comme ceux duFrigo des Dieux, une épiceriefine qui propose un grand choixde bières ar tisanales du Qué-bec. Des jeunes ont aussi ra-cheté la Boucherie des Trem-bles, et ils sont en train d’y fairequelque chose de fantastique. Ilfaut aussi découvrir Velocyclopsur le boulevard Gouin. L’ar-rondissement reprend vie grâceà de jeunes entrepreneurs. »

Espace RivièreLa mairesse souhaite renfor-

cer les liens entre Pointe-aux-Trembles et Rivière-des-Prai-ries, deux quartiers séparéspar l’autoroute 40.

« Nous commençons à revi-taliser le boulevard Saint-Jean-Baptiste, qui relie lefleuve à la rivière, notammentgrâce à la piste cyclable », in-dique la mairesse.

Du travail se fait également àRivière-des-Prairies pour amé-liorer le milieu de vie et donneraccès aux berges, notammentavec Espace Rivière. Le projeten développement comprendle réaménagement de la biblio-thèque, la construction d’unenouvelle maison de la cultureainsi que l’aménagement d’es-paces de loisirs et pour lesgroupes communautaires. Unsentier aménagé dans le boiséreliera ce site à la rivière.

«C’est plus long que je l’auraissouhaité, mais nous avons tra-vaillé avec des universitairespour être au fait des dernièrestendances en aménagement eten design, explique Mme Rou-leau. Nous voulons créer un es-pace de vie culturelle et commu-nautaire où les gens de différentsâges et de différentes cultures sesentiront vraiment bien.»

On prévoit que le projet seraterminé en 2021.

VISITE GUIDÉE

Passer du gris au bleu-vert

HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 2 E T D I M A N C H E 2 3 A V R I L 2 0 1 7H 2

514 437 2455

BIENTÔT CHEZ VOUS

PRIMMA CONDOMINIUMS

W E S T B U R Y M O N T R E A L . C O M

westburymontréalD I S T R I C T U R B A I N

ADJACENT À VILLE MONT-ROYAL

PEDRO RUIZ LE DEVOIR

Chantal Rouleau, mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

N A D I A K O R O M Y S L O V A

Collaboration spéciale

M ultiplier les espacesver ts, généraliser les

méthodes de constr uctionécologiques, encourager l’uti-lisation des transports dura-bles. Des objectifs ambitieuxque la Ville de Montréal s’estdonnés, mais auxquels il man-quait l’adoption de mesuresconcrètes, surtout en matièrede bâtiment. C’est la missiondont a été chargée la Commis-sion permanente sur l’eau,l’environnement, le dévelop-pement durable et les grandsparcs de la Ville de Montréal,qui a tenu, en novembre der-nier, une consultation pu-blique sur le bâtiment dura-ble. Nombre d’organisationsont répondu à l’appel, et laquantité de mémoires dépo-sés a été telle que la Commis-

sion a dû retarder le dépôt deses recommandations au29 mars dernier.

La Commission se retrou-vait donc devant un mandatimportant, surtout considérantles objectifs que la Ville deMontréal s’est récemmentdonnés en matière d’environ-nement. En effet, Montréal aratifié en 2015 la Déclarationde l’Hôtel de Ville de Parislors de la 21e conférence desNations unies sur les change-ments climatiques, s’enga-geant à réduire de 80 % sesémissions de gaz à ef fet deserre d’ici 2050. Cet engage-ment de taille, ajouté au plande développement durableadopté en 2016, a placé labarre haut.

Réviser les règlementsMontréal se distingue par

l’âge de ses bâtiments, 55 %d’entre eux ayant été cons -

truits avant 1960. Cela com-plique la tâche à cer tainségards, mais cela peut aussiêtre vu comme une occasion,puisque les rénovations ne ces-sent d’augmenter et offrent lapossibilité d’intégrer des exi-gences environnementales etdes incitatifs plus for ts. LaCommission recommandeaussi d’adopter des mesuresincitatives pour encourager lesinitiatives écologiques. En ef-fet, en ce moment, aucun inci-tatif de la Ville n’encourage àconstruire d’une façon dura-ble, ce qui fait qu’elle s’en re-met à la bonne volonté des pro-priétaires en matière de réduc-tion de l’impact environnemen-tal de leur bâtiment.

La Commission a doncvoulu aller au-delà des bonnesintentions et propose des me-sures très concrètes qui chan-geront les manières de cons -tr uire à Montréal. Une des

principales recommandationsest d’ailleurs d’intégrer un ob-jectif de développement dura-ble dans le Règlement sur laconstruction et la transforma-tion des bâtiments. Mais pource faire, il faut avant tout inté-grer et encourager les initia-tives de construction durabledéjà existantes. Car commel’ont relevé plusieurs interve-nants, les règlements munici-paux sont en ce momentparmi les principaux freins àl’innovation écologique.

Toitures vertes etmatériaux recyclés

À l’instar de 33 villes nord-américaines, Montréal devraitse doter d’une politique de toi-ture végétalisée qui est parmiles mesures les plus efficacespour lutter contre les îlots dechaleur, conseille la Commis-sion. Ainsi, les constructionsneuves se verraient exiger unindice de réflectance solairepour les toits et un renforce-ment structural permettantl’implantation éventuelle d’unetoiture verte. De plus, pour lesprojets de 2000 mètres carrésou de six étages et plus, laVille devrait exiger une super-ficie minimale de toiture végé-talisée, comme le fait déjà To-ronto.

La lutte contre les émis-sions de gaz à ef fet de serredoit quant à elle passer par laréduction au maximum dugaspillage d’énergie et l’usagede combustibles polluants. LaCommission recommanded’envisager d’éliminer lechauffage au mazout, d’exigerdes matériaux de construc-tion ayant une haute per for-

mance énergétique, et d’en-courager la conception biocli-matique pour la constructionde nouveaux bâtiments.

Alors que Montréal a adoptéles objectifs gouvernementauxde valorisation de 70% des ma-tières recyclables et de 60 %des matières organiques d’ici2020, la collecte à trois voies(recyclage, compostage, or-dures) devra être simplifiée, etles règlements municipaux de-vraient être plus cohérents,préconise la Commission. Etajoute que la Ville devrait don-ner l’exemple en aménageantune collecte à trois voies dansses bâtiments et sur le do-maine public.

Prioriser la proximitéMais les méthodes de

construction durables ne suf-fisent pas, comme sont ve-nus le rappeler plusieursgroupes environnementa-listes lors de la consultation.Un bâtiment construit de ma-nière écologique, mais situéloin de tout ser vice, engen-dre au bout du compte au-tant , s inon plus de GES.Pour contrer l’étalement ur-bain, la Commission envi -sage de permettre de cons -truire plus haut, tout en res-tant en cohérence avec le pa-trimoine montréalais.

Plusieurs recommandationscherchent ainsi à penser le bâ-timent dans son contexte et àintégrer des habitudes de viedurables aux nouveaux bâti-ments. Par exemple, les nou-velles constructions devraientavoir un espace de rangementpour le vélo, préconise la Com-mission. Elles devraient égale-

ment inclure des espaces destationnement en autopartageet des bornes électriques.

Plus largement, la qualitéde vie dans l’environnementurbain passe aussi par un ac-cès à l’extérieur : le règlementsur la constr uction devraitainsi exiger un minimum d’es-paces ver ts extérieurs pourles nouveaux bâtiments, sur-tout pour les constructionssans balcon. Par ailleurs, laCommission propose d’aug-menter l’accessibilité, en al-lant au-delà des exigences duCode de construction.

Des recommandationsbien accueillies

Si les recommandations fi-nales de la Commission n’intè-grent pas toujours les proposi-tions les plus ambitieuses,elles reflètent cependant l’en-semble des préoccupations etdes idées amenées par les dif-férents acteurs. Ainsi, leConseil régional de l’environ-nement de Montréal dit ac-cueillir favorablement les re-commandations, bien qu’il dé-plore que « les changementsproposés aient une emprise seu-lement sur les projets de réno-vations majeures et les nou-velles constructions ». Du côtéde l’Ordre des architectes,Hélène Lefranc, agente de re-cherche, déclare : « On estdéçu sur cer taines choses,comme la question des gratte-ciel qui n’a pas été tranchée »,mais se dit heureuse de voirque la Commission a élargison cadre de réflexion initialpour inclure les questions deconvivialité, de proximité etd’accessibilité.

BÂTIMENT DURABLE À MONTRÉAL

Des recommandations concrètes faute d’être ambitieuses

CEUM

Pour les projets de 2000mètres carrés ou de six étages et plus, la Ville devrait exiger une superficieminimale de toiture végétalisée, comme le fait déjà Toronto.

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HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 2 E T D I M A N C H E 2 3 A V R I L 2 0 1 7 H 3

1 5 0 B O U L . B O U CH A R D, D O RVA L

514 . 6 0 5 . 2032 | L EQ UAT R I EM E .C A

M A I S O N S D E V I L L E

Trè s l u m i n e u s e s

S p a ci e u s e s

3 cha m b re s à co u ch e r

2 s a l l e s d e b a i n

G ra n d e te r ra s s e

G a r a g e d o u b l e

ESPACE MV

L’École de design de la Faculté de l’aménage-ment de l’Université de Montréal of frira dèsl’automne 2017 un tout nouveau diplômed’études supérieures spécialisées, un DESSen design d’intérieur, le seul programme fran-cophone de 2e cycle en design d’intérieur enAmérique du Nord.

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

Collaboration spéciale

É tudier à un niveau universitaire le designd’intérieur au Québec ne peut se faire qu’à

la Faculté d’aménagement de l’Université deMontréal. En ef fet, depuis 20 ans, l’École dedesign héberge le seul programme universi-taire québécois de cette discipline. L’an dernier,le magazine de design et d’architecture Azurele classait parmi les huit meilleurs au monde.Aujourd’hui, la Faculté de design ajoute unenouvelle corde à son arc avec la mise sur piedd’un DESS. Le design d’intérieur, qu’on qualifieparfois et sans le connaître vraiment de superfi-ciel, pourra dorénavant occuper tout l’espacequi lui revient dans le monde de l’architecture.

Les étudiants qui fréquentent les bancs del’École de design au niveau du bac ont parfoisfait des techniques d’architecture et de designd’intérieur de niveau collégial. D’autres ont unparcours qui, d’emblée, ne les destinait pas né-cessairement à une carrière dans le domaine.«De plus en plus, il faut comparer notre forma-tion en design d’intérieur universitaire au par-cours des architectes qui n’ont pas nécessaire-ment une technique collégiale pour entrer en ar-chitecture », explique Virginie LaSalle, respon-sable du nouveau programme de DESS. Elleenseigne à l’École de design depuis 2007,d’abord comme chargée de cours puis en inté-grant le corps professoral en 2016. Celle qui faitactuellement des études doctorales est elle-même passée par les sciences humaines etl’histoire de l’art avant de se diriger vers le des-ign d’intérieur. Ici, les profils et les parcourspeuvent être multiples.

Si les études en design d’intérieur au niveaudu bac préparent la voie à la pratique profes-sionnelle, ce sont les études de deuxième cyclequi permettent un approfondissement des com-pétences. Ce type d’études se compare aux maî-

trises professionnelles de nombreux autres do-maines. « En réalité, on empruntera des ap-proches déjà explorées au bac, puis on va permet-tre aux étudiants de se les approprier et d’élaborerune réflexion critique sur leur pratique. On va lesconscientiser aux enjeux contemporains de la dis-cipline pour faire en sorte qu’ils acquièrent un re-gard qui leur est propre», affirme la responsable.

D’ailleurs, dans la grille de cours, on re-trouve cet intitulé : Enjeux contemporains endesign. Virginie LaSalle raconte que ce coursse veut « comme une activité qui va dresser unpanorama des enjeux et défis de la disciplinedans une perspective à la fois très actuelle, maisaussi prospective ». On y traitera de probléma-tiques diverses qui seront renouvelées d’uneannée à l’autre, à l’aide de lectures théoriquessuivies d’échanges avec des professionnels etdes gens du milieu universitaire. «Par exemple,on pourra débattre de la place du développementdurable dans le design d’intérieur, de la considé-ration du patrimoine, du rapport avec les autresdisciplines, des nouveaux modes de consomma-tion, des nouvelles économies… Toutes des pers-pectives auxquelles les étudiants seront invités à

participer dans le but de bien comprendre où onen est et où on s’en va», ajoute-t-elle.

Prendre la parole, se positionner sur lascène publique en compagnie des autres pro-fessionnels comme praticien responsable desgestes qu’il pose, voilà qui est assez innovantpour la discipline : « Le design d’intérieur auQuébec en est rendu à un niveau de maturitéqui appelle ça. Les choses se sont mises en placegraduellement et maintenant, depuis les 20 ansd’existence du bac, on arrive à un moment oùl’on est beaucoup plus en contrôle de nos moyens.La réflexion s’est approfondie et on a même au-jourd’hui des docteurs en design d’intérieur », af-firme la responsable.

Cette volonté de devenir un joueur incontour-nable viendra changer la pratique de la profes-sion. Selon Virginie LaSalle, les nouveaux di-plômés pourront « influencer le niveau de res-ponsabilité qui est confié au designer d’intérieuret son rôle au sein d’équipes multidisciplinaires.On parle de plus en plus de grands projets locauxou internationaux qui impliquent des consor-tiums d’intervenants, et ces derniers sont tou-jours formés de diplômés de niveau supérieur et

je vois que notre place s’imposera dans ceséquipes qui doivent traiter de problématiques ex-trêmement complexes ». Leur nouveau regard sepenchera aussi sur les enjeux de la médicalisa-tion et des habitations des personnes âgées,« au-delà de l’approche physiologique et ergono-mique du bien-être et de la santé, le designer tien-dra compte des liens culturels, des rapports so-ciaux et de la signification même de l’espace».

Des standards internationauxDu côté de l’Association professionnelle des

designers d’intérieur du Québec, l’APDIQ, la di-rectrice générale Marie-Claude Parenteau-Le-beuf rappelle le contexte : depuis près de 30 ans,le design d’intérieur est enseigné dans le cadred’une des techniques au collégial et depuismaintenant 20 ans, existe le bac à l’École de des-ign. Par contre, ailleurs en Amérique du Nord,et parce que le système scolaire n’est pas lemême, le bac dure quatre ans et est maintenantexigé pour devenir membre d’une associationprofessionnelle. «Ce qui signifie qu’ici, au Qué-bec, avec un bac de trois ans, on ne se qualifiaitpas selon les standards nord-américains», lancela directrice avec de gros guillemets. Dans lesfaits, quand on additionne les années du DEC àcelles du bac, nos étudiants se retrouvent sou-vent avec plus d’études que les quatre annéesstandards. De plus, on met à l’étude cette annéeun programme qui permet aux étudiants ayantun DEC en design d’intérieur d’entrer directe-ment en deuxième année de bac, ce qui leurpermet de terminer un bac en deux ans, globali-sant ainsi cinq années d’études en design inté-rieur. Et maintenant, avec le nouveau DESS, onpeut avoir trois ans de bac, auxquels s’addi-tionne cette année supplémentaire pour faire untotal de quatre ans d’études.

D’une manière ou d’une autre, la quête est lamême en Amérique du Nord ; la profession dedesigner intérieur n’est pas reconnue officielle-ment : « Pour être en mesure de parler d’égal àégal avec des architectes, il faut que nos stan-dards d’éducation évoluent. Il faut que nos profes-sionnels puissent avoir accès à un niveau d’ensei-gnement qui rejoint les standards internationaux.Le DESS est un pas de plus dans cette évolution»,conclut Marie-Claude Parenteau-Lebeuf.

L’exposition des finissants de la Faculté del’aménagement de l’Université de Montréal setiendra du 4 au 6 mai.

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Le nouveau DESS en design d’intérieur

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Ce nouveau programme permettra aux diplômés d’exercer davantage d’influence au sein d’équipesmultidisciplinaires.

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Dimanche prochain, le Regroupement qué-bécois des résidences pour aînés (RQRA)

tiendra une journée portes ouvertes. C’est l’oc-casion pour les parents et les enfants de se faireune idée bien réelle de ce qu’est une résidence.

Ce n’est pas à la légère qu’on prend la déci-sion de tout vendre et d’aller s’installer dansune résidence. La démarche demande dutemps, et la décision se prend souvent en fa-mille. Ici, les préjugés sont solides et l’idéemême d’habiter une résidence pour aînés ap-porte son lot de résistance. Si le RQRA orga-nise une journée portes ouvertes, c’est juste-

ment pour faire tomber quelques mythes ettenter de simplifier la prise de décision. Pourguider les visiteurs, le RQRA mise sur un duod’animateurs populaires et colorés : les Coallierpère et fils, Jean-Pierre et Marc-André.

« À un moment, on en a beaucoup sur lesépaules, ça peut être à 65, 70 ou 75 ans », ra-conte Marc-André Coallier en reprenant ce queson père disait : «Tannes de la maison, du pelle-tage, de la tondeuse, des reparations et des repasa preparer trois fois par jour?» Voilà les raisonsqui font qu’on en arrive à ce moment charnièreoù l’on commence à penser à vendre sa maison.« Certains choisiront de garder le chalet pour yrecevoir la famille et les amis, mais vendront lamaison familiale », explique Marc-André touten mentionnant que, souvent, les résidencessont érigées sur de grands terrains où les rési-dents peuvent se promener, jouer au tennis etse rafraîchir à la piscine.

Parfois, simplement aborder le sujet d’un pos-sible déménagement peut paraître dif ficile etc’est vrai pour des enfants avec des parentsvieillissants, mais à l’inverse : «Ça peut aussi êtreles parents qui sont décidés à vendre et ce sontalors les enfants qui résistent parce que leurs sou-venirs sont associés à la maison familiale», pré-cise le porte-parole. L’important dans cette jour-née portes ouvertes, c’est d’être accompagné,de faire cette visite en famille. On comprend

alors le choix des deux porte-parole ; dans leurgroupe d’âge, ils s’adressent soit aux résidents,soit à leurs proches. «Les parents de mes anciensCent watts commencent à vieillir », lance Marc-André Coallier du haut de ses 53 ans.

« Je crois que mon père sera là pour parler à sagénération. Mais aussi pour dire aux gens de ces-ser d’avoir peur », lance le fils, convaincu queses parents prendront prochainement la déci-sion de vendre la maison familiale.

Marc-André Coallier raconte qu’on choisitune résidence selon ses besoins, mais aussi se-lon ses rêves et ses désirs : « Il faut peut-être ou-

blier l’héritage aux enfants. On peut sepayer une résidence luxueuse et s’ima-giner vivre à l’hôtel. Ou au contraire,pour ceux qui aiment voyager, choisirun lieu confor table plus modeste ets’offrir des voyages…»

Le Québec vieillit et, bientôt, en2031, c’est le quart de la population quisera âgée de plus de 65 ans selon les

chiffres de 2015 de l’Institut de la statistique duQuébec. De plus, le nombre de Québécois âgésde plus de 75 ans augmentera de 30 000 chaqueannée jusqu’en 2037. C’est dire à quel point il estimportant dès maintenant de développer des ha-bitations adaptées et des environnements qui re-flètent le mode de vie des aînés.

Apprivoiser le concept de résidence pour aînés

Le Québec vieillit et, bientôt, en 2031, c’est lequart de la population qui sera âgée de plus de 65 ans, selon les chiffres de 2015 de l’Institutde la statistique du Québec

Choisir une résidence pour personnes âgéesn’est pas toujours facile puisque les critèrespour y arriver sont nombreux : il faut tenircompte de son état de santé, de la situation fa-miliale, de l’emplacement… et bien sûr desrevenus disponibles. Après tout, on habiteune résidence pour continuer à vivre de ma-nière indépendante, pour bénéficier d’un envi-ronnement sécurisé et pour pouvoir utiliserdes services collectifs comme les repas, leménage et les animations.D’entrée de jeu, il est important de bien défi-nir ce qu’est une résidence privée pour aînés :c’est un domicile, les gens qui y résident lefont par choix et signent un bail. C’est impor-tant lorsque viendra le temps d’évaluer lebudget puisqu’il sera possible de profiter d’al-locations de logement et d’un crédit d’impôtpour maintien à domicile dont bénéficient lespersonnes de 70 ans et plus.

Avec l’âge, des soucis de santé apparais-sent. Dans plusieurs résidences, il est possi-ble de recevoir certains soins infirmiers etd’assistance personnelle que ce soit pour del’aide au bain ou à l’habillement ou encorepour la distribution de médicaments et lesuivi infirmier.Opter pour une résidence c’est choisir sonmilieu de vie. D’abord, l’emplacement est uncritère important : on voudra être près de sesproches ou demeurer dans un quartier qu’onaime. D’un coup d’œil, il est facile de voir siun immeuble est bien entretenu, s’il y a desservices autour de la résidence — espacesverts, bus, station de métro, clinique, épicerie— et de sentir si l’environnement est agréa-ble. Pour certains, il sera prioritaire de trou-ver des espaces réservés aux loisirs. D’autresprivilégieront une résidence avec chapelle oulieu de culte. Pendant la visite il ne faut pas

hésiter à échanger avec les résidents : aprèstout, ce sont eux qui connaissent le mieux larésidence qu’ils habitent.Ensuite, il faut se pencher sur la chambre oul’appartement en tant que tel. Les dimen-sions, le rangement, la vue, le chauffage et laclimatisation joueront un rôle important dansla décision.Avant d’arrêter son choix définitif, chaque lo-cataire doit savoir qu’il est en droit d’exiger laliste des services et de leur prix — qu’ilssoient inclus ou optionnels —, les règles defonctionnement ainsi que le code d’éthique etla politique de plainte.Finalement, il est à noter que les résidencespour personnes âgées doivent se soumettrerégulièrement à un processus de certification.Celle-ci confirme le respect de plusieursnormes de qualité établies par le ministère dela Santé et des Services sociaux du Québec.

RÉSIDENCES SOLEIL

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HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 2 E T D I M A N C H E 2 3 A V R I L 2 0 1 7H 6

Ce cahier thématique a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir grâce au soutien des annonceurs qui y figurent. Ces derniers n’ont cependant pas de droit de regard sur les textes.

Pour toute demande d’information quant au contenu de ce cahier, vous pouvez contacter par courriel Loïc Hamon, directeur des publications spéciales, à [email protected].

Pour vos projets de cahiers ou toute autre information au sujet de la publicité, vous pouvez contacter Mark Drouin, vice-président des ventes publicitaires, à l’adresse courriel [email protected].

C L A U D E L A F L E U R

Collaboration spéciale

En 2008, dix étudiants del’UQAM décident de s’ap-

proprier l’espace urbain, notam-ment au sein de leur propreuniversité. Dans un geste de«guerilla gardening», ils plan-tent des pommes de terre àcôté d’un bâtiment du campus.

Ces étudiants militaient ainsipour la biodiversité en ville ens’appropriant les terrains ga-zonnés entourant des bâti-ments. « Plus il y a de gazon,moins il y a de biodiversité, ré-sume Clara Painchaud. Et c’estpourquoi nous essayons de sensi-biliser tout le monde au fait quele gazon a un coût environne-mental énorme.»

Ce mouvement de verdisse-ment urbain a commencé demanière illicite — les étudiantss’appropriant les terrains gazon-nés de l’université sans mêmeen avoir parlé à la direction —,pour finalement devenir une as-sociation reconnue par l’UQAM.

C’est ainsi qu’est né le CRA-PAUD — le Collectif de re-cherche sur l’aménagementpaysager et l’agriculture ur-baine durable — que coordon-nent aujourd’hui Laura Courbeet Clara Painchaud.

«Nous bénéficions d’un finan-cement qui provient de tous lesétudiants et étudiantes, expliquecette dernière. Tous ont dansleurs frais un 2$ pour nous ai-der à faire du verdissement surle campus, sur les terrasses, demême qu’à faire des toits verts.»

Un CRAPAUD qui gagnedu terrain!

Le CRAPAUD s’est donnécomme mission de développeret de promouvoir une agricul-ture urbaine plurielle, accessi-ble, créative et viable par l’expé-rimentation, la pratique, l’auto-gestion, la recherche, la diffu-sion et l’action politique.

«On essaie surtout de donnerà tout le monde accès auxconnaissances, indique ClaraPainchaud. Que l’agriculture ur-baine soit accessible à tous ceuxet celles qui n’étudient pas néces-sairement dans le domaine,mais qui veulent se mettre lesmains dans la terre.»

C’est ainsi que le CRAPAUDmet en place de nombreux pro-jets: école d’été et camp de jour,aménagement de terrasses surles toits, etc. Et sans cesse, lesétudiants développent de nou-veaux projets, comme la prairiemellifère, le design d’un com-post ou une variété d’ateliersd’agriculture urbaine.

«On fait toutes sortes de pro-jets — toutes sortes de petits jar-dins — qui fonctionnent plus oumoins bien puisque c’est avanttout pour nous de l’expérimenta-tion, explique la coordonnatricedu CRAPAUD. Il ne s’agit pasde jardins de production.»

«Si nous rejoignons assez bienles étudiants et étudiantes del’UQAM — une clientèle à notreportée —, nous espérons égale-ment atteindre les résidants duquartier», poursuit-elle.

C’est ainsi que le CRAPAUDoffre quantité de conférences etd’ateliers sur l’agriculture ur-baine, en particulier sur l’amé-nagement de son tout petitcoin, qu’il s’agisse d’un balcon,d’une terrasse ou d’une par-celle de terre.

« Tout le monde est le bien-venu à nos séances de jardinage,dit-elle, à assister à nos ateliers.D’ailleurs, sur notre page Face-book, nous annonçons une fouled’ateliers gratuits.» Ces atelierssont très populaires, ajouteMme Painchaud, puisque lesplaces disponibles sont vitecomblées. « Nos ateliers sontgratuits, mais les contributionsvolontaires des gens nous aidentà en donner davantage», ajouteClara Painchaud.

Une agriculture en pleinessor

L’agriculture urbaine existedepuis aussi longtemps que laville, rappelle Mme Painchaud.O n n ’ a q u ’ à p e n s e r a u xvagues d’immigrants qui ontappor té leur savoir-faire.Ainsi, nombre de citadins en-tretiennent des potagers dansleur cour ou dans des jardinscommunautaires.

Toutefois, ces dernières an-nées, l’agriculture tend à se ré-pandre du fait qu’on prend deplus en plus conscience qu’ilest possible d’obtenir des cul-tures intéressantes même sur

son balcon et un peu partoutdans la ville. Ainsi, les rési-dants de cer taines rues ontaménagé les parcelles de terrequi bordent les trottoirs. « Jeconnais des rues à Montréal oùles gens font des aménagementsvraiment merveilleux », relateClara Painchaud.

En outre, on n’a pas à crain-dre que les fruits et légumesqui poussent en ville soient im-propres à la consommation àcause de la pollution. «Non, lesplantes n’absorbent pas les pol-luants », rappor te Mme Pain-chaud. La poussière et la pollu-tion ne font que s’y déposer. Onpeut donc manger sans dangerles fruits et légumes, tout sim-plement après les avoir bien la-vés. « Et puis, les plantes net-toient merveilleusement bienl’air de la ville », ajoute ClaraPainchaud.

Elle souligne en outre qu’il ya beaucoup de faussetés véhi-culées concernant l’agricultureurbaine. Par exemple, on peuttrès bien faire pousser des to-mates sur son balcon.

Cependant, il est préférablede cultiver non pas les grossestomates qu’on retrouve aumarché, mais plutôt des to-mates cerises. « Les plants degrosses tomates ne sont peut-êtrepas les plus intéressants à fairepousser sur son balcon, indiqueClara Painchaud. Il y a desplantes comme le kale, les bettesà carde ou des fraisiers suspen-dus… Et les tomates cerises, çapousse tellement bien !» lance-t-elle en riant.

Il y a toutes sortes de plantesqui peuvent être productives etintéressantes à cultiver. De làl’intérêt de s’informer sur lescultures les plus propices selonl’ensoleillement ou l’accès àl’eau dont on dispose.

«Il y a beaucoup de vrai et defaux en agriculture urbaine, etc’est pourquoi il est intéressantde venir à nos ateliers», suggèreMme Painchaud.

«Et souvenons-nous que plusil y a de gazon, moins il y a debiodiversité, poursuit-elle. Si onentretient sa pelouse, on em-pêche la nature de faire son tra-vail, tandis que si on ne s’occupede rien, on permet alors de créerune biodiversité.»

Petite révolution verte au centre-ville

C L A U D E L A F L E U R

Collaboration spéciale

K arine Lévesque est une enseignante super-motivée — et supermotivante — qui a dé-

cidé de faire d’une pierre vingt coups grâce àl’agriculture urbaine.

Il y a quelques années, raconte-t-elle, la tablede concertation du quartier Saint-Michel s’estmise à réfléchir dans le but de trouver des solu-tions pour contrer le déser t alimentaire duquartier et, finalement, son projet d’action a étéretenu. « Mon idée, c’était d’utiliser l’immenseterrain gazonné entourant l’école Louis-Joseph-Papineau pour produire des fruits et des légumesqui seraient ensuite remis aux gens du quartier»,résume-t-elle.

Il s’agissait pour elle de tirer profit des pe-louses que personne n’utilisait pour à la fois for-mer ses élèves aux réalités du monde du travailtout en remettant une belle récolte à la commu-nauté environnante. En collaboration avecl’école et ses élèves ainsi qu’avec une fouled’organismes communautaires, Mme Lévesquea créé Les Jardins des Patriotes.

La réalité du terrainPassionnée par l’enseignement depuis

15 ans, Karine Lévesque se dévoue corps etâme aux enfants atteints de troubles d’appren-tissage. Plus particulièrement, à l’école Louis-Joseph-Papineau, elle s’occupe de 11 adoles-cents dysphasiques. La dysphasie, explique-t-elle, est un trouble de la communication, récep-tive ou expressive. «Pour certains, lorsqu’ils re-çoivent un message, il y a des distorsions. Ilséprouvent de la dif ficulté au chapitre de la com-préhension du vocabulaire ou de la sémantique,dit-elle. D’autres vont bien recevoir le messagemais éprouvent des difficultés à s’exprimer ; dansl’ordre de la phrase, la syntaxe, il va manquerdes mots ou les mots ne seront pas bien choisis. »Ces personnes manquent par conséquent d’ha-biletés sociales, notamment dans leur interac-tion avec les autres, dans la façon de se présen-ter ou d’adapter leur langage au milieudu travail, etc.

À l’école Louis-Joseph-Papineau, lesélèves dysphasiques suivent une for-mation préparatoire au travail (FPT)qui s’étend sur trois ans et qui vise àdévelopper chez eux les compétencesde base pour intégrer le marché du tra-vail. « Auparavant, ces jeunes auraientété condamnés au bien-être social, in-dique Karine Lévesque, alors que nous,nous parvenons à les faire entrer sur lemarché du travail. »

C’est en s’inscrivant à une école d’été surl’agriculture urbaine, en 2015, que l’enseignantea eu l’idée de transformer la pelouse inutiliséede son école en potager pour la communauté.«Cette école d’été a été pour moi comme une véri-table piqûre», lance-t-elle toute souriante.

Son but principal était d’initier ses élèves aumonde du travail en les plongeant dans unefoule de tâches et de problèmes concrets. « J’es-saie d’innover en utilisant la pédagogie interdis-ciplinaire, c’est-à-dire que toutes mes matières

sont liées à un projet, explique Mme Lévesque.C’est ce que les chercheurs universitaires avecqui je travaille prônent ; j’applique donc cequ’ont démontré les recherches. »

Par exemple, dans un cours de mathéma-tiques, ses élèves devaient un jour concevoir unplan à l’échelle, en convertissant des mètres encentimètres. «Mais mes jeunes ne comprenaientmême pas ce que sont les mètres et les centimè-tres », a-t-elle constaté.

Dans le cadre de son projet de jardin, il lui fal-lait dresser le plan du terrain à cultiver. «On adonc pris des rubans à mesurer et on est sortis de-hors, raconte-t-elle. Mes élèves devaient alors dé-velopper leurs compétences à travailler en équipeet la résolution de problèmes puisque, à un mo-ment donné, le ruban à mesurer n’était pas assezlong : il restait encore trente mètres à couvrir.Que faire ? (Eh non, je ne leur ai pas dit quoifaire, lance-t-elle en riant.) Ils ont donc dû réflé-chir et discuter entre eux — ce qui n’est pas facilepour eux — afin d’élaborer une stratégie…»

Plus tard, les élèves ont eu à préparer lesplantes — en réalisant 1200 semis — puis à lesmettre en terre — autres tâches qui deman-dent de la communication et de l’organisation.

Résultat : un premier potager a vu le jour auprintemps 2016. Si l ’expérience a étéconcluante sur le plan pédagogique, le jardin atoutefois peu produit, puisque durant l’été il n’apas bénéficié des soins appropriés.

Qu’à cela ne tienne. Pour cette année, KarineLévesque a trouvé les ressources nécessairespour engager un chargé de projets (un agricul-teur) ainsi que des élèves de l’école pour me-ner à bien l’entretien et la récolte. «On engagedonc dans notre projet des jeunes du quartier quivont s’occuper du jardin tout l’été », dit-elle avecsatisfaction.

Unir tout Saint-MichelLa récolte sera éventuellement distribuée

aux résidants du quartier Saint-Michel par l’en-tremise de divers organismes communautaires.« Il y a un marché solidaire au métro Saint-Mi-

chel, précise Mme Lévesque, supervisépar l’écoquartier Saint-Michel. Nos pro-duits iront aussi dans ma boîte à provi-sions, une ressource du quartier popu-laire. Enfin, nos invendus serviront entransformation alimentaire pour un ser-vice de traiteur qui engage des déficientsintellectuels. On tient aussi un minimar-ché devant l’école les jeudis…»

L’enseignante espère en outre établirdes liens entre ses élèves et des entre-prises liées à l’alimentation, des fermes

urbaines ou le marché alimentaire, afin de leurpermettre d’intégrer plus facilement le marchédu travail.

C’est dire que le projet des Jardins des Pa-triotes vise tout autant à unir la communauté deSaint-Michel qu’à créer des ponts entre l’écoleet la communauté. « Voilà qui se fait rarement,note l’enseignante. C’est même parfois assez dif-ficile à réaliser, mais on y arrive ! Eh oui, noussommes en train de créer une superbe synergieentre l’école et la communauté », conclut-elleavec ravissement.

LES JARDINS DES PATRIOTES DE SAINT-MICHEL

Souder l’école et le quartiergrâce à l’agriculture urbaine

ISTOCK

En plus des étudiants, le CRAPAUD espère rejoindre les résidants du quartier.

JIMMY CHICAIZA

L’enseignante Karine Lévesque a eu l’idée de transformer la pelouse inutilisée de son école en potagerpour la communauté.

KarineLévesque

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Collaboration spéciale

A vec Loggia, un nouveau projet d’immeu-ble locatif haut de gamme situé à Saint-

Lambert, LSR GesDev et Industries Bonne-ville visent des clients de tous âges ayant unpoint en commun : ils veulent profiter duconfort et de l’intimité d’une résidence privéesans avoir les soucis qui accompagnent le faitd’être propriétaires.

« Nous avons fait plusieurs projets d’apparte-ments ou de maisons à Saint-Lambert depuis desannées, mais nous avons constaté un engoue-ment pour le locatif. Pour ce projet, nous avonsdécidé d’unir nos forces avec Industries Bonne-ville, qui sont excellents pour comprendre com-ment les gens s’approprient une unité et l’habi-tent. Une foule de détails démontrent qu’ils sa-vent penser l’habitation d’un domicile commeune expérience de vie », explique Annie Le-mieux, présidente de LSR GesDev.

Selon le promoteur, le projet domiciliaireLoggia Saint-Lambert est le premier bâtimentmodulaire de six étages en structure de bois àêtre construit au Canada. Il comptera quatrephases pour un total de 241 logements, de troisou quatre pièces, dont le loyer ira de 1375 $ à2205$ par mois.

«C’est pensé comme une maison. Les plafondsont neuf pieds [2,75 m] de hauteur, les fenêtressont très grandes, et la conception modulaire deBonneville reproduit l’intimité d’une maison.Chaque locataire a son toit et son plancher, et il ya un espace d’air entre chacune des unités. Celapermet d’avoir des rendements acoustiques supé-rieurs au béton. Je pense que la construction mo-dulaire est appelée à occuper une part de marchéimpor tante, et c’est innovateur. Nous avons

choisi ce produit pour sa qualité impression-nante, et la finition est supérieure au béton, pourle même prix. »

L’investissement total représente 70 millions.Le projet est construit avec la nouvelle techno-logie de structure indépendante modulaire(SIM) de Bonneville, qui permet de concevoirdes unités d’habitation distinctes. La structurede chaque logement est indépendante des au-tres avec ses propres plafonds, planchers etmurs. Grâce à cette conception modulaire, les66 logements de la première phase, préalable-ment fabriqués à l’usine Bonneville, ont été ins-tallés sur le chantier en seulement sept jours.

La formule de location est pensée en fonctiond’une priorité : simplifier la vie des locataires.

« Les gens n’ont qu’un seul paiement à faire,qui inclut leur chauf fage, leur électricité, leurstationnement et le wifi. La chose dont les gensont le plus besoin, c’est du temps, car tout lemonde court. Sur le même site, ils vont avoir dessalles de réception, une salle d’entraînement, unepiscine, un jardin communautaire, un espacelave-auto et des services de conciergerie. Nousavons aussi des ententes avec des partenairespour que les résidents reçoivent divers services etse fassent livrer des choses, comme du lait. Les lo-cataires vont pouvoir faire changer leurs pneussur place, par exemple. C’est un mode de vie quipermet d’avoir plus de temps libre pour faire au-tre chose. »

Parmi ces services, on compte aussi un net-toyeur, une borne de recharge pour voituresélectriques, une station de vélo avec un posted’entretien doté d’un mur d’outils, et une plate-forme de gestion en ligne.

Le marché de la location haut de gamme a levent dans les voiles, selon Mme Lemieux.

« De plus en plus de gens qui ont des revenus

très élevés veulent louer, car ils souhaitent jouirde liberté et de flexibilité. Les professionnels sontde plus en plus mobiles, ils changent d’emploiplus souvent. Le fait d’être propriétaire influe surla mobilité, il y a plus de contraintes qu’en étantlocataire. En outre, les mentalités ont changé.Autrefois, quand quelqu’un était locataire, on di-sait que c’était parce qu’il n’avait pas les moyensd’être propriétaire. Aujourd’hui, c’est plus valo-risé. De plus, avec tous les frais reliés à l’achatd’un condo, c’est devenu moins avantageux si onn’est pas cer tain de demeurer longtemps aumême endroit. »

Sur le plan de l’aménagement intérieur, no-tons la présence de planchers de bois franc et

de céramique, d’îlots de cuisines avec comp-toir-lunch, d’un walk-in dans la chambre princi-pale, d’un vestibule avec banc et rangement detype walk-in, de douche et de dosseret de cui-sine en céramique, et de balcons d’une gran-deur minimale de huit pieds sur douze (2,35 mx 3,65 m). Un second stationnement et cinqélectroménagers sont offerts en option.

« Les finitions sont de très haut de gamme,cela fait partie des expertises de Bonneville. Onpourrait qualifier le style de moderne classique.Nous sommes arrivés à quelque chose qui plaîtaux gens. Jusqu’à maintenant, les commen-taires des visiteurs de l’appar tement-témoinsont très positifs. »

LOGGIA SAINT-LAMBERT

Louer sans soucis

LSR GESDEV

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HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 2 E T D I M A N C H E 2 3 A V R I L 2 0 1 7 H 9

/ L’arrondissement qui vous en offre plus /

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Plusaccessible

Plusde nature

Plusd’opportunités

Plusdivertissant

Un parc, six bâtiments résidentiels d’une di-zaine d’étages, une tour de bureaux et un hô-tel remplaceront bientôt l’ancienne usineArmstrong. Le vaste projet Westbur y, à lacroisée du secteur Le Triangle et de Mont-Royal, devrait voir le jour d’ici 2022 au cœurde ce quartier en pleine expansion.

A L I C E M A R I E T T E

Collaboration spéciale

A vec une surface de 370 000 pieds carrés etun coût évalué à 250 millions de dollars, le

projet Westbury est actuellement le plus grandprojet de revitalisation à Montréal, selon MarcLefort, vice-président aux ventes et au marke-ting du promoteur Devmont. Déjà à l’originedes deux complexes Rouge Condominiums et

Côté-Ouest dans le même quartier, Devmont aassuré la conception de ce nouveau projet, quiprend place sur le terrain de l’ancienne fa-brique de planchers Armstrong, fermée en2010.

Un secteur en pleine effervescence« Les gens viennent ici pour la qualité, mais

aussi parce qu’ils savent que, pour leur investis-sement, ils auront une augmentation de la va-leur des propriétés », pense M. Lefort. Il voitd’ailleurs l’ouverture prochaine du Royalmount— qui devrait abriter un centre commercial,des bureaux, des hôtels, des salles de cinémaet de spectacle — ainsi que la revitalisation del’ancien hippodrome d’un très bon œil. Pour lui,ces changements majeurs dans le quartier vontdonner au projet Westbury beaucoup de valeur.

« Il s’agit d’un quartier semi-établi, détaille levice-président. Avec ces nouveaux développe-ments, le mieux est de venir investir maintenant,

car une fois que le quartier sera établi, la prisede valeur va exploser. » Le projet Westbury pré-voit en plus des épiceries, des pharmacies ouencore des garderies, et M. Lefort indique qu’ilest actuellement en négociation avec une cli-nique privée. « Il sera donc possible d’être prochede tout, ce qui manque actuellement à ce quar-tier », ajoute-t-il.

Un autre atout de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce que chérit le promoteur est samixité culturelle. «On me demande souvent quelest notre type de clientèle, mais je dois toujoursrépondre que nous n’en avons pas vraiment, ex-plique M. Lefort. Nous avons des clients d’âgesdivers et d’origines dif férentes, des Québécois,mais aussi des gens de partout dans le monde :d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe, d’Afrique…Un beau mélange de culture, qui représente bienMontréal. »

Urbanité et natureLes 112 condos de la première tour, Primma

Condominiums, seront mis en vente dès le22 avril lors d’une soirée VIP, puis le 6 mai au-près du grand public. Phase initiale du projet,sa construction devrait débuter fin 2017, aprèsla démolition de l’ancienne usine. La livraisonde ces premières habitations est prévue pourdébut 2019. Puis, les phases suivantes s’enchaî-neront, avec une seconde tour similaire de 112unités et deux autres de 150 appartements cha-cune, pour un total de 550 condos. La livraisondu tout, incluant l’hôtel, les bureaux et com-merces, est prévue pour la fin de l’année 2022.

Du studio de 500 pieds carrés au penthousede 1600 pieds carrés, Marc Lefort indique qu’ily aura des appartements «pour tous les goûts ».Plusieurs 3 ½ , 4 ½ et 5 ½ seront aussi offerts,avec des surfaces variables. Les prix vont de190 000 $ pour un studio à près de 700 000 $pour les penthouses avec terrasse. «Nous avonsaussi plusieurs unités de 200000 $ à 300000 $»,précise-t-il.

Pour ce projet, Devmont a souhaité mettrel’accent sur les espaces verts, afin de pouvoir«vivre en ville dans un jardin». Avec un parc de40 000 pieds carrés et des dizaines d’arbres enplein cœur du projet, il y aura un maximum deverdure dans cet espace très urbain, situé prèsde grands axes routiers. «L’idée est de faire unegrande place de rassemblement, pour que, quandles gens sortent de leur bureau ou de leur condo,

ils puissent se promener ou se détendre dans leparc», décrit M. Lefort.

Cet espace vert est en fait le noyau du projet,puisque tout le design s’est dessiné autour delui. « Nous voulions vraiment montrer que l’onpeut avoir une vie urbaine tout en gardant desespaces ver ts, précise M. Lefor t. Une fois lataille du parc décidée, en accord avec la Ville,nous avons fait pousser nos tours autour. »

Par ailleurs, Devmont prévoit de réserver lesdeux derniers immeubles pour des logementssociaux et abordables. « Il y a aussi un besoinpour des gens qui ne souhaitent pas acheter», af-firme M. Lefort, en précisant qu’il ne possèdeque peu d’information sur ce sujet pour le mo-ment. Par ailleurs, une entente a déjà été si-gnée avec une chaîne d’hôtels très connue, tan-dis que la location des bureaux n’a pas encorecommencé.

LE PROJET WESTBURY

Vivre en ville comme dans un jardin

PHOTOS-DEVMONT

SUITE DE LA PAGE H 1

COHABITAT

maintenant des appels de projets sur des ter-rains qu’elle vend ensuite à un prix en dessousdu marché. »

Par ailleurs, par les rencontres sur l’habitatpar ticipatif qu’elle organise avec Archisoli-daire, Valérie Menguy a recensé une dizainede groupes travaillant sur des projets à traversla province. Parmi eux, deux ou trois croientencore à une avenue possible à Montréal.« Personne n’a encore acheté de terrain, maisplusieurs groupes sont en train de définir leursvaleurs, leur taille, et sont la recherche d’unsite. Il y en a à Montréal, mais aussi deuxgroupes dans les Laurentides, un dans le Bas-du-Fleuve, un en Estrie et un à Saint-Jérôme,entre autres. »

Sylvie Van Brabant et son groupe CohabitatMontréal n’ont pas abandonné non plus, maisse sont plutôt tournés vers Vaudreuil-Sou-langes pour établir leur projet. « C’est encoreembryonnaire, mais on veut y bâtir une com-munauté de plusieurs cohabitats, s’enthou-siasme-t-elle au bout du fil. Ce sera un projet desécurité alimentaire, avec un système d’énergiesolaire et de production alimentaire complet. Jene veux pas être apocalyptique, mais je vois cedont on aura besoin pour l’avenir et je croisqu’on a besoin de créer beaucoup de modèlescomme ça. »

L’organisme Archisolidaire, qu’on peut sui-vre sur Facebook, organise régulièrement desévénements et séances d’informations sur lecohabitat.

Le cohabitat, c’est…Le cohabitat est aussi appelé cohousing au

Canada anglais et aux États-Unis, ou encorehabitat groupé ou autogéré en France et enBelgique.

Le cohabitat se différencie par son proces-sus participatif. Ses résidents organisent laconception de leur habitat et en sont respon-sables.

La conception des projets privilégie l’espritcommunautaire en prévoyant des espacescommuns qui répondent aux besoins établispar le groupe, mais chacun vit dans son es-pace individuel.

Les projets sont axés sur le développementdurable et préconisent le partage des biens etdes coûts, en mettant par exemple en communles voitures ou la préparation de certains repas.

Et les nouvelles tours de condos, avec leursgrands espaces communs à partager avectout le voisinage, ne sont-elles pas en soi ducohabitat ? « Ce n’est pas parce qu’il y a desaires communes que la magie humaine opère,répond Mme Menguy. J’ai interrogé plusieursrésidents de nouveaux projets dans Griffintownqui offrent de grands espaces communs. Quandje leur demande si leurs voisins sont sympas,plusieurs me répondent qu’ils n’ont pas envied’être en maillot de bain aux côtés de voisinsqu’ils ne connaissent pas. La participation desrésidents à la création de leur milieu de vie estessentielle pour qu’ils se l’approprient.»

PHOTO-VALÉRIE MENGUY

Une dizaine de groupes travailleraient à des projets de cohabitat au Québec.

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HABITATIONL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 2 E T D I M A N C H E 2 3 A V R I L 2 0 1 7H 10

CENTRE DE PRÉSENTATION1400, BOUL. RENÉ-LÉVESQUE OUEST, MONTRÉAL

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C A R O L I N E R O D G E R S

Collaboration spéciale

Un nouveau complexe immobilier verrabientôt le jour dans la partie ouest du quar-

tier Grif fintown. Le projet NOCA — nom quicombine les mots «nord» et «canal» — sera si-tué sur les berges du canal de Lachine et offriraun espace de vie branché et moderne sur unécran de verdure et d’eau.

Le projet, situé entre la rue de la Montagne,le nord du canal, le marché Atwater et la rueNotre-Dame Ouest, sera donc plus près de lanature et des parcs de Griffintown que des res-taurants et de l’action.

«C’est vraiment sur le bord de l’eau, du bassinde rétention et de la piste cyclable. La majoritédes unités vont avoir une vue sur l’eau ou le cen-tre-ville », explique Tina Dostie, directrice mar-keting de DevMcGill.

NOCA, qui comptera 300 unités au total, sedéveloppera en trois phases. La premièrephase comprendra 99 unités sur huit étages,avec des unités allant du microcondo de 300pieds carrés à de vastes appartements de 1200pieds carrés. La livraison de cette premièrephase est prévue à l’automne 2019.

Dans leur conception, les architectes de Pro-vencher-Roy ont misé sur la vue sur la nature etl’ensoleillement. Ils ont opté pour un style so-bre aux lignes pures, avec du noir et blanc tantà l’intérieur qu’à l’extérieur. Le revêtement ex-térieur sera principalement composé de maçon-nerie vernissée ainsi que de panneaux métal-liques et de verre.

Cette architecture moderne contrastera avecl’aménagement paysager et l’environnement im-médiat du complexe. L’architecte principal duprojet, Roch Cayouette, a intégré un grand axeoblique pour départager l’espace bâti et permet-tre un passage vers le canal de Lachine. Près ducentre de ce quadrilatère, on trouvera un espacepaysagé. Des incurvations dans les formes desimmeubles permettront de multiplier les vuessur le canal et de favoriser l’ensoleillement.

« Ce projet va se dif férencier par l’expériencequ’il va of frir aux résidents, soutient Tina Dos-tie. Les gens auront l’impression de vivre dansun tout-compris. Les aires communes compren-dront des espaces de travail, une salle de confé-rence, une grande cuisine commune, un audito-

rium avec des gradins, des salles d’exercice multi-fonctionnelles qui vont se transformer selon lesbesoins des clients et selon les sports qu’ils veu-lent pratiquer, que ce soit du yoga, du badmintonou du basketball. »

Sur le toit du complexe, on pourra faire unbarbecue, se baigner dans la piscine ou se pré-lasser au soleil sur les chaises longues encontemplant la vue panoramique. Des espacesen gradins pour s’asseoir y seront égalementconstruits. Des vélos en libre-service avec desbornes de réparation et des outils, ainsi quedes kayaks en location seront même à la dispo-sition des résidents. Ceux-ci auront en effet ac-

cès à un quai sur l’eau.«Même ceux qui auront acquis les plus petits

condos auront accès à de grands espaces de viepour s’adonner à une multitude d’activités et mêmetravailler. Nous croyons que le projet va attirer uneclientèle très variée, des professionnels aux baby-boomers en passant par des premiers acheteurs.»

Les unités comprendront des appareils élec-troménagers intégrés : plaque de cuisson, four,réfrigérateur, lave-vaisselle et micro-ondes.Comme il est maintenant de mise pour bien desnouveaux complexes immobiliers, la connecti-vité sera au cœur de la conception, avec le sans-fil partout et une application à utiliser pour ré-

server les espaces et les services communs.« C’est un concept très branché tout en étant

près de la nature, juste à côté du bassin de réten-tion de Grif fintown, qui est doté d’une grandepromenade avec des graminées, un peu comme sion était à Wildwood. Les trois phases côtoierontce tapis ver t, tandis que le design aux lignespures des bâtiments of frira un contraste intéres-sant avec la nature. »

Le lancement officiel du projet et le dévoile-ment des intérieurs auront lieu le 3 mai au res-taurant le Richmond, de 16 h à 20 h pour legrand public. Le bureau des ventes ouvrira sesportes le 6 mai.

NOCA

Modernité sur fond vert

DEV McGILL