GUIDE MÉTROPOLITAIN DES ESPACES PUBLICS ET DE LA VOIRIE · Le territoire métropolitain est riche...

GUIDEMÉTROPOLITAINDES ESPACESPUBLICSET DE LA VOIRIE

CINQ PRINCIPES GLOBAUX POUR DES AMÉNAGEMENTS LOCAUX

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ÉDITO

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• Assurer la mobilité des usagers pour tous les modes de déplacement de manière sécurisée et en améliorer la performance ;

• faciliter et renforcer l’intensité du dynamisme économique local ;• renforcer l’attractivité du cadre de vie, notamment d’un point de vue environne-

mental ;• enfin, assurer une gestion économe des deniers publics et soucieuse de la préserva-

tion du patrimoine ;tels sont les principaux objectifs métropolitains en matière d’espaces publics et de voi-rie. Des objectifs fondamentaux que nous retrouvons aujourd’hui dans le « guide métro-politain des espaces publics et de la voirie », un outil co-construit avec les communes métropolitaines et qui se veut particulièrement opérationnel pour les accompagner au mieux dans leurs opérations d’aménagement local. Un outil qui tient compte de la diversité de nos communes et qui met en valeur leurs spécificités, qu’elles soient situées dans des zones urbaines, périurbaines, rurales, ou de montagne. Un outil qui répond aux besoins des acteurs, publics comme privés, de l’aménagement. Un outil enfin, au service du dynamisme et de l’attractivité territoriale, tout comme de la transition énergétique et écologique. Cet outil, je m’en réjouis, sera complété prochainement par des fiches pratiques visant à répondre concrètement, et avec précision, aux interrogations et aux probléma-tiques rencontrées localement au cours des opérations d’aménagement - des premières réflexions à l’aboutissement des projets - mais aussi à mettre en exergue des réalisa-tions de référence et des exemples de bonnes pratiques sur le territoire métropolitain. Je tiens à profiter de ces quelques lignes pour saluer, en conclusion, la mobilisation collective des agents ainsi que des élus métropolitains et communaux impliqués dans cette démarche collaborative, tout comme celle des usagers et des équipes du CAUE de l’Isère et de l’agence d’urbanisme de la région grenobloise. A n’en pas douter, ce travail transversal, de longue haleine, apportera une vraie plus-value pour le territoire métropolitain. Bonne lecture à toutes et à tous, et surtout bonne utilisation de ce guide !

Christophe FERRARIPrésident de Grenoble-Alpes Métropole

SOMMAIRE

04 LA GENÈSE DU GUIDE MÉTROPOLITAIN DES ESPACES PUBLICS ET DE LA VOIRIE

05IDENTITÉ MÉTROPOLITAINE

06MORPHOLOGIE D’UNE MÉTROPOLE · Les centralités de proximité : des pôles de vie à conforter · Les centralités spécialisées · Le réseau de centralités et d’axes métropolitains : les connecteurs au service de

l’interdépendance des territoires · La toile de fond métropolitaine : promouvoir la qualité du tissu diffus

09 LES GRANDS PRINCIPES DE CONCEPTION DES ESPACES PUBLICS ET DE LA VOIRIE · Partager l’espace public en faveur des mobilités actives et des transports en

commun · Conforter les pôles de vie · Garantir la place de la nature et prendre soin de l’environnement · Cultiver la diversité des territoires · Faire mieux, avec moins

20DES OBJECTIFS CHIFFRÉS

22VOCATION ET MODE D’EMPLOI DU GUIDE · Le guide donne la direction que doivent prendre les actions en matière d’aména-

gement d’espace public dans le respect des cinq grandes orientations issues de la concertation

· Le guide offre des outils pratiques · Le guide permet d’évaluer les projets et d’identifier les marges de progrès

26EN ATTENDANT LES FICHES PRATIQUES, QUELQUES CONSEILS DESTINÉS AUX MAÎTRES D’OUVRAGE POUR LA CONDUITE D’UN PROJET

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LA GENÈSE DU GUIDE MÉTROPOLITAIN DES ESPACES PUBLICS ET DE LA VOIRIE

Depuis le 1er janvier 2015 conformément à la loi MAPTAM, Grenoble-Alpes Métropole exerce de plein droit, en lieu et place des communes membres, la création, l’aménagement et l’entretien des espaces publics dédiés à tous les modes de déplacements urbains ainsi que leurs ouvrages accessoires.Pour pouvoir pleinement assurer ces nouvelles compétences, la Métropole a souhaité lancer, en co-construction avec les 49 communes, une démarche de mise en cohérence des po-litiques publiques en matière d’aménagement de l’espace public, afin de renforcer l’intensité de la vie locale et la dy-namique économique du territoire portées par une mobilité performante et adaptée.

Le guide décline l’identité métropolitaine et illustre une culture commune partagée et acceptée, qui permet de mieux partager l’espace de vie commun.

UN GUIDE CO-CONSTRUIT : UN AN DE CONCERTATION ÉLARGIE ET ÇA CONTINUE…Afin de construire une culture partagée entre la Métropole et les 49 communes du territoire, un cycle de concertation a été lancé en septembre 2015 et se poursuivra sur le mandat. L’ob-jectif étant de co-construire avec les élus la trame du guide, ceux-ci ont pu s’exprimer sur les thématiques à traiter, le contenu et le public concerné par cet outil.Des visites sur le terrain et plusieurs temps de travail en groupe ont été organisés, pour partager les bonnes pratiques d’aménagement.

Ces échanges ont contribué à la création d’une culture commune qui se décline en deux supports.

1 - LE LIVRET QUI FIXE LES ORIENTATIONS D’AMÉNAGE-MENT RETENUES ET VALIDÉES PAR TOUS

• partager l’espace public en faveur des mobilités actives et des transports en commun,

• conforter les pôles de vie,• garantir la place de la nature et prendre soin de

l’environnement,• cultiver la diversité des territoires,• faire mieux, avec moins.

Ces cinq grands principes ont ensuite été déclinés en thé-matiques reconnues comme majeures par les élus, puis l’en-semble de ce travail a été approfondi et détaillé lors de vi-sites de terrain et de séances de travail partagé en salle, pour aboutir à une trame riche qui préfigure le contenu du guide (p.9).

2 - LES FICHES PRATIQUES EVOLUTIVES ET ADAPTABLES QUI ILLUSTRENT LES PRESCRIPTIONS D’ACTION DE LA CONCEPTION À LA GESTION. Un aménagement d’espace public, tout en étant chaque fois unique, combine ces cinq orientations. Ainsi, les fiches pratiques du guide seront aussi transversales et aborderont plusieurs thématiques.

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IDENTITÉ MÉTROPOLITAINE

nature

convivialité

Pour préserver la diversité du territoire, chaque commune de la métropole a adressé 5 photos et 5 mots définissant son identité. Voici un échantillon représentatif des photos de notre territoire ainsi que les mots les plus souvent choisis. Un album photos exhaustif complètera le guide.

tranquillité

agriculture

patrimoine

rural

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Le territoire métropolitain est riche d’histoire et de culture. Il s’est construit sur de grands bouleversements climatiques et géologiques qui ont dessiné, par la glace et l’eau, le relief et la diversité de ses paysages.

« Au bout de chaque rue, une montagne… » - Stendhal.

Grenoble-Alpes Métropole est regroupée autour d’une plaine. Sa ville centre accueille un quart de ses habitants sur 1% de son territoire. Mise en écrin par trois massifs montagneux, elle est un tissu riche d’univers naturels, humains et d’usages contrastés.

Le plan local d’urbanisme intercommunal identifie dans son projet d’aménagement et de développement durable une ar-mature urbaine installée dans une toile de fond montagnarde et constituée de centralités de proximité, de centralités spé-cialisées et d’un réseau de centralités et d’axes métropoli-tains.

LES CENTRALITÉS DE PROXIMITÉ : DES PÔLES DE VIE À CONFORTERLes pôles de vie sont des centralités au tissu dense rassem-blant des usages et des usagers variés. Centre village ou

quartier de ville, ils se déclinent du plus rural au plus urbain.

Ils se ressemblent par la convivialité des lieux et la diversité de leurs usagers. Des enfants, des femmes, des hommes et des personnes âgées, chacun avec son lot de singularité et de besoins spécifiques, interagissent autour du domicile, du travail ou de l’école, des courses à faire ou des loisirs et du sport.

L’habitat, l’emploi et les commerces se mêlent aux loisirs. Ici, chacun peut traverser, s’arrêter, repartir, discuter ou s’iso-ler, travailler ou ne rien faire, s’amuser et passer de bons moments. En fonction de la diversité et du niveau d’usages qu’elles offrent, ces centralités villageoises ou de quartier rayonnent principalement au niveau communal voire plu-ri-communal. Elles sont dites métropolitaines si, liées aux équipements majeurs, elles ont un rayonnement large dépas-sant le cadre local.

Dans ces pôles, on s’attachera à renforcer la diversité et le nombre des usagers pour des usages plus variés (se rencon-trer, se reposer, se restaurer, contempler, jouer, lire, télépho-ner…).

MORPHOLOGIE D’UNE MÉTROPOLE

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LES CENTRALITÉS SPÉCIALISÉESLes centralités spécialisées concentrent des usages peu va-riés voire uniques sur une zone circonscrite. Elles peuvent être des pôles d’emploi (sièges d’entreprises...), des pôles de services (centre hospitalier...), des zones com-merciales (Comboire, Cap 38...), des zones de loisirs (parc de l’Île d’Amour, site d’escalade du Fontanil…), des zones patri-moniales et touristiques (cuves de Sassenage), des zones de nature (parc des Vouillants...) ou encore des zones sportives (stations de ski…).

Ces pôles accueillent des publics, visiteurs, employés, spor-tifs… venus de toute la métropole et au-delà. Ils sont des re-pères forts sur le territoire et sont identifiés par beaucoup de métropolitains.

Ils n’offrent souvent pas assez de diversité d’usage pour être des pôles de vie à part entière, mais auraient vocation à le

devenir en favorisant la mixité urbaine et la rencontre entre des publics différents dans ces lieux de vie. Ils doivent être faciles d’accès pour tous : les personnes à mobilité restreinte, les piétons, les vélos et les usagers des transports en commun. Ils doivent aussi proposer des amorces de convivialité favorisant la marche, le bien-être et la socialisation.

Ils doivent inciter le visiteur à rester, à créer du lien avec les autres usagers par des aménagements simples : • food truck, terrasse publique, restaurant d’entreprise ou-

vert vers l’extérieur, pour animer l’espace public…,• liaisons piétonnes entre les entreprises et les zones de

convivialité favorisant le sport en dehors des heures de tra-vail et la connexion avec les zones de nature environnantes,

• jeux d’enfants et zones de repos proposant des services au centre d’une zone commerçante.

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LE RÉSEAU DE CENTRALITÉS ET D’AXES MÉTROPOLITAINS : LES CONNECTEURS AU SERVICE DE L’INTERDÉPENDANCE DES TERRITOIRESLes connecteurs (routes, rues, pistes cyclables ou chemins) relient les centralités entre elles dans un maillage adapté et harmonieux. Leur structuration et hiérarchisation simple ren-force la lisibilité du territoire. Voies principales, secondaires ou de desserte, chacune offre des capacités différentes de partage de l’espace public et la voiture sait clairement si elle est prioritaire, en partage ou invitée.

Les circulations piétonnes et cyclables ne suivent pas for-cément les voies circulées. Plus directes pour économiser l’énergie humaine, elles ont leurs logiques propres. La plani-fication traditionnelle des maillages routiers est à revisiter à la lumière de la démarche métropolitaine « Ville Apaisée » et villes des modes actifs.

Les connecteurs principaux sont appuyés sur les repères in-tangibles montagneux et déploient une panoplie complète de l’offre de transport en favorisant, selon les distances à par-courir, le piéton, le vélo, le transport en commun ou la voiture partagée qui complète le maillage.

Ces connecteurs doivent offrir régulièrement des aires de services où les piétons et les cyclistes pourront satisfaire leurs besoins primaires : boisson, nourriture, toilettes, wifi, électricité, information sur les transports en commun…. Tous les connecteurs devront afficher la politique métropolitaine des modes actifs et permettre l’accès à tout et pour tous.

LA TOILE DE FOND MÉTROPOLITAINE : PROMOUVOIR LA QUALITÉ DU TISSU DIFFUSLes pôles de vie, les centralités spécialisées et les connec-teurs sont des organes vitaux qui s’installent et s’organisent au sein d’un tissu diffus d’habitat ou d’activités isolés. Ce tissu doit continuer à être desservi par des aménagements cohérents les plus sobres possibles (signalétique au sol pour les modes actifs, aménagements en faveur de la modération de la vitesse..).

Les maillages pulics piétons et cycles doivent être intégrés et financés par les opérations d’aménagement pour garantir une équivalence cheminatoire pour tous et partout.

Sur ce tissu, seront encouragées les initiatives pour dévelop-per la mobilité active ou partagée et animer les pôles de vie ou d’usages.

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LES GRANDS PRINCIPES DE CONCEPTION DES ESPACES PUBLICS ET DE LA VOIRIE

Ces grands principes sont issus du cycle de concertation avec les élus et ont été validés lors du groupe de travail politique du 20 mai 2016.

Partager l’espace public en faveur des mobilités actives et des transports en commun

Conforter les pôles de vie

Garantir la place de la nature et prendre soin de

l’environnement

Cultiver la diversité des territoires

Faire mieux, avec moins

• Donner envie de marcher• Favoriser le déplacement à vélo• Renforcer l’attractivité des transports collectifs• Réduire et apaiser les déplacements motorisés et les nuisances associées

• Partir des usages existants• Augmenter les usages• Favoriser le bien-être• Penser au fonctionnel

• Analyser la qualité du paysage : être bien là où on se trouve• Implanter une nature de proximité• Limiter le changement climatique et protéger la santé des métropolitains• Économiser les ressources naturelles, support de l’aménagement

• S’appuyer sur les habitants et le patrimoine• Innover et favoriser les solutions locales• Réduire les facteurs de standardisation

• Cibler la valeur ajoutée du projet• Proposer les meilleurs outils pour l’atteindre• Maîtriser les coûts

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• Donner envie de marcher· Le projet et ses enjeux dans le réseau piéton pour tous· Les outils d’aménagement pour marcher plus souvent et plus longtemps

• Favoriser le déplacement à vélo· Le projet et ses enjeux dans le réseau vélo· Les outils d’aménagement pour remonter sur le vélo

• Renforcer l’attractivité des transports en commun· Le projet et ses enjeux dans le réseau transport en commun· Les outils d’aménagement pour valoriser le transport en commun· De l’arrêt bus au pôle d’échange : mode d’emploi

• Réduire et apaiser les déplacements motorisés et les nuisances associées· Aménager pour privilégier la voiture partagée et l’intermodalité· Rationaliser l’espace de la voiture


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Les enjeux de santé humaine, d’environnement et de mobilité d’avenir imposent le développement des modes actifs. Cela suppose un rééquilibrage de l’espace public entre les diffé-rents modes de déplacement.

Les enjeux principaux sont de redonner de la place aux modes actifs et de mieux partager l’espace public en fonction des usages souhaités. Aujourd’hui le transport par véhicule privé ne représente que 50 % des déplacements, mais consom-ment une majorité des espaces publics métropolitains. Ga-gner en part modale piétonne et cycle permettrait de préser-ver la santé et de réduire les budgets de déplacement.

Redonner de la place aux piétons et donner envie de marcher, c’est favoriser le mode de transport le plus universel. Nous sommes tous piétons, avec une vitesse plus ou moins aug-mentée (par l’utilisation de trottinettes, rollers, vélos, trams, bus, voitures…). Sur de courtes distances, la marche est le

mode de transports qui allie santé, écologie, efficacité et économie.Le vélo est le mode de transport à développer sur les moyennes distances (2-8km). Il allie, lui aussi, santé, écolo-gie, efficacité et économie pour tous.

Les transports collectifs sont à développer sur les liaisons de plus longue distance et en lien avec l’usage de la marche, du vélo et de la voiture.

Pour assurer un meilleur partage de l’espace public, il va falloir apaiser la cohabitation entre les usagers, donner la priorité aux modes actifs et aux transports en commun, promouvoir la voiture autrement (parking relais, autopartage, covoiturage, électromobilité…) et rationaliser l’espace (mixité et partage des voies, temporisation des places de stationnement et mu-tualisation des espaces pour différents types d’usages).

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• Partir des usages existants· Outil d’analyse des usages sur le site

• Augmenter les usages· Donner envie de venir : plus de chose à faire, à voir (toute la journée et toute l’année)· Donner envie de rester : on est bien· Donner la possibilité de rester : on peut s’asseoir

• Favoriser le bien être· Atténuer les sources d’insécurité pour le bien vivre ensemble· Faire émerger un sentiment de sérénité, d’intimité et de liberté· Favoriser le multi-usage et la polyvalence des espaces

• Penser au fonctionnel· Procédures administratives et limites foncières· Réseaux aériens et souterrains· Organiser les stationnements et encombrants · Faciliter l’appropriation pour tous, par l’accompagnement du chantier et du changement

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Vouloir vivre dans la métropole grenobloise, c’est vouloir vivre dans la « ville du dehors » : avoir un accès facile à une nature à caractère sauvage, mais aussi bénéficier de la présence de cette nature dans la ville.

Vouloir vivre dans la métropole, c’est aussi vouloir habiter dans des pôles de vie où les familles se sentent bien. Voir des enfants heureux et libres est un marqueur d’apaisement. Pour cela, il faut pouvoir gérer la sécurité, optimiser la gestion et l’exploitation des sites, permettre le jeu, la mixité intergé-nérationnelle, créer de bons souvenirs pour ces enfants qui parleront du territoire et y reviendront : ils sont la population de demain.

Pour créer des pôles de vie mixtes où se côtoient tous les pu-blics et en particulier les actifs et leur famille, il faut dévelop-per des usages variés, adaptés pour tous publics, innovants et évolutifs. Ces publics apportent jeunesse, renouveau, modernité et goût du changement.

Favoriser la vie d’un espace, c’est en augmenter les usages, diversifier pour attirer de nouveaux publics, générer une éco-nomie locale dynamique et contribuer au bonheur de tous.

Organiser l’offre commerçante sur l’espace public pour une dynamique mutuelle et diversifier les offres de services, c’est répondre aux besoins des plus exigeants (commerçants, chercheurs, manageurs, créatifs…) et des plus sensibles (per-sonnes âgées, à mobilité restreintes, enfants...) par des amé-nagements de qualité pour tous et pour toutes les catégories socio-professionnelles.

Espace public : « Espace où je suis à l’aise, les autres aus-si et où je n’ai pas à justifier ma présence » - P. Sansot

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Garantir la place de la nature et prendre soin de l’environnement

• Analyser la qualité du paysage : être bien là où on se trouve· Ce que l’on voit : beau et vert· Ce que l’on ressent : bien-être, calme, liberté

• Implanter une nature de proximité· Le projet et ses enjeux dans le réseau vert local· Un projet qui s’intègre dans le patrimoine naturel et dégage les vues· Les outils et les règles d’aménagement pour renforcer la place de la nature en pleine terre· Comment favoriser des îlots de nature au-delà du verdissement ?

• Limiter le changement climatique et protéger la santé des métropolitains· Les outils d’aménagement pour réduire la pollution de l’air, la pollution lumineuse et diminuer le bruit· Gérer l’eau sur le site, favoriser la perméabilité, limiter les pollutions, valoriser la trame verte et bleue· Les outils pour lutter contre les îlots de chaleur : ombrages existants, fontaines, végétalisation

• Economiser les ressources naturelles, support de l’aménagement· Outil d’évaluation du patrimoine végétal : patrimoine remarquable et inventaire exhaustif· Outil d’évaluation de la biodiversité : état des lieux et potentiel - les associations naturalistes

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« Ralentir » le piéton et lui donner envie de séjourner dans un lieu, cela passe aussi par le ressenti et l’ambiance qu’il dé-gage.

Être bien là où je suis passe par les sens. C’est ce que je vois : le cadre arboré qui estompe la rigueur du bâti, les liens sur le grand paysage et cette église au loin que je reconnais. C’est la diversité des formes et des couleurs qui compose un décor varié, les chemins que je devine et qui me relient aux alen-tours, les ouvertures, les possibilités. C’est aussi ce que je ressens, le calme et l’harmonie du site.

Plus je vis dans une grande ville, plus j’ai besoin de nature. Si j’habite en habitat collectif, c’est vital. La nature est

accessible sur le trottoir en face de chez moi, au square au bout de la rue, dans le parc de la ville voisine ou tout en haut, dans les montagnes. La présence d’un jardin demeure le premier équipement public spontanément cité pour améliorer la qualité de vie en ville.

La nature n’a pas seulement un effet apaisant sur l’être hu-main, elle est aussi bénéfique pour la santé humaine. Les projets doivent intégrer la nature pour permettre d’aider à la gestion de la qualité de l’air, du bruit, de l’eau et des inonda-tions. Par les zones d’ombrage, la densité végétale, les plan-tations en pleine terre, ils contribuent à faire face au change-ment climatique, aux canicules et aux îlots de chaleur, et ce, tout particulièrement pour les populations les plus fragiles.

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• S’appuyer sur les habitants et le patrimoine· Concertation et information : l’habitant et l’usager au cœur du projet· Aide à l’identification des patrimoines locaux

• Innover et favoriser les solutions locales· Une conception appuyée sur les patrimoines et propre à chaque projet· Le projet qui valorise les circuits courts

• Réduire les facteurs de standardisation· Aide au choix d’un concepteur capable de prendre en compte l’intégralité des enjeux de l’espace public· Comment éviter l’effet « table rase » et les typologies réductrices ?· Limiter les aménagements normalisateurs : gabarits, couloirs, modèles types ou standards· Les clés d’une gestion qui entretient la différence

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Grenoble-Alpes Métropole est un territoire aux multiples fa-cettes. La volonté des élus est de conserver cette diversité, qui repose sur de nombreux patrimoines souvent méconnus ou non valorisés.

Pour garantir la diversité d’un lieu, il faut savoir s’appuyer sur ses spécificités locales, ses patrimoines (historiques, paysa-gers, hydrauliques, nocturne…), savoir les identifier, les faire vivre, car les usagers finissent souvent par ne plus les voir, tant ils font partie du paysage quotidien.

Mettre en valeur le caractère d’un lieu, un patrimoine identi-fié, c’est choisir un concepteur de projet qui joue un rôle dans

la prise en compte et le respect de l’identité d’un lieu, de son histoire et qui favorise les savoir-faire et les matériaux locaux.

Pour conserver la diversité d’un espace, s’appuyer sur les pa-trimoines locaux devient évident. Outre les patrimoines natu-rels ou architecturaux, la plus grande diversité repose sur le patrimoine humain. Créer un lieu adapté aux besoins locaux, c’est associer les usagers pour partager la réalité du terrain et éclairer les ressentis. Associer les habitants devient alors primordial pour conserver l’identité d’un espace.

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• Cibler la valeur ajoutée du projet· Favoriser l’autonomie des usagers dans la résolution du problème· Répondre à LA priorité choisie pour aménager autant que nécessaire et aussi peu que possible· Arbitrer les enjeux

• Proposer les meilleurs outils pour l’atteindre· Grille d’évaluation du guide : état des lieux et objectifs quantifiés d’amélioration liés au projet· Co-construction de projets entre les communes et la métropole : quels aménagements et comment ça marche ?

· Faire autrement : de la concertation à l’évaluation en passant par l’expérimentation

• Maîtriser les coûts· Réponse simple, adaptée au contexte, coûts supportables et amélioration de la qualité des espaces publics

· Arbitrer les contraintes techniques et financières· Savoir réinterroger un projet qui n’atteint pas la sobriété et l’efficacité· Faire l’économie de ce que l’on a sur place, recycler et réutiliser l’existant· Anticiper la gestion dans l’aménagement pour diminuer le coût

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C’est aujourd’hui un consensus, il faut être sobre. Sobrié-té économique car les budgets sont limités mais aussi so-briété écologique pour ménager nos ressources. Faire mieux qu’avant, c’est s’assurer que chaque euro sert au plus près le but encouru et qu’il est directement bénéfique aux usagers du site.

Faire avec moins, c’est faire différemment, accepter de tes-ter, d’expérimenter avant d’aménager pour mieux cerner la cible et assurer l’efficacité de nos actions. Il faut apprendre à se concentrer sur ce qui dysfonctionne et préférer les aména-gements qui rassemblent plusieurs usages sur un même lieu, plutôt qu’un seul. Sur les aménagements de prestige ou sur les sites d’intérêt touristique et économique métropolitains on pourra maintenir un niveau de prestations homogènes

et élevés, Les projets doivent intégrer le coût global de la conception à l’exploitation.

Pour maîtriser les coûts, la réponse au projet doit être simple et adaptée au contexte. Il est possible de faire des économies en réutilisant les matériaux que l’on a sur place (graves, terre végétale…), de réutiliser l’existant (ne pas faire « table rase » si certaines parties de l’espace sont encore en bon état). Anticiper sur les contraintes de gestion et faciliter l’exploita-tion par les services est aussi un bon moyen de diminuer les coûts de fonctionnement des espaces créés.

Il est également indispensable d’évaluer les projets une fois réalisés, afin de les améliorer, de les adapter en permanence et de progresser dans la démarche de conception à venir.

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DES OBJECTIFS CHIFFRÉS

UN CAP À MOYEN TERME POUR 2030, PORTÉ PAR L’ENSEMBLE DES PROJETS MÉTROPOLITAINSUne répartition ambitieuse de la surface d’aménagement des nouveaux projets

50% pour l’intensité sociale et la vie locale*

50% accessible à la voiture

¼ de la surface d’aménagement sera de pleine terre, perméable pour infiltrer et valoriser les eaux pluviales, favoriser la nature de proximité, les arbres, l’om-brage et gérer le risque lié à l’eau.

Le guide métropolitain des espaces publics et de la voirie donne des cibles concrètes à atteindre.

Il énonce une règle du jeu commune à tous pour une mise en cohérence des politiques publiques d’aménagement de l’espace public et de la voirie. Cette règle est étalonnée en

fonction des territoires, des enjeux de chaque projet et peut s’adapter dans le temps. Afficher un objectif à long terme permet d’affirmer une po-litique d’aménagement. Proposer un chemin d’amélioration préserve l’intelligence de chaque projet dans son contexte spécifique.

* L’intensité sociale et vie locale : squares, zones de rencontres, zones piétones, trottoirs, places...

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UN OBJECTIF IMMÉDIAT : UN CHEMIN D’AMÉLIORATION PROJET PAR PROJET Les objectifs sont évolutifs, ils s’ajustent aux enjeux politiques et s’adaptent aux évolutions du territoire.Chaque projet assure des minimas métropolitains pour faire mieux qu’avant.

20% pour l’intensité sociale et la vie locale*

10% pour les modes actifs

10% perméable en pleine terre

Au-delà des minimas, chaque projet portera une amélioration de 5% jusqu’à atteindre le cap fixé.Les fiches pratiques du guide proposeront des solutions pour atteindre ces objectifs.

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VOCATION ET MODE D’EMPLOI DU GUIDE

Ce guide aborde les domaines d’action traités par l’aménage-ment des espaces publics et de la voirie, il est une déclinaison des orientations politiques générales de la Métropole, du Plan de déplacement urbain et du PLUi.

Guide méthodologique pour l’orientation et l’évaluation des projets d’aménagement, il a pour but de partager avec les élus et les porteurs de projets les ambitions métropolitaines sur les cinq orientations de l’aménagement des espaces publics et voiries. Il informe sur les enjeux majeurs des pro-jets, anticipe sur une gestion facilitée, préconise des actions concrètes, conseille et renvoie sur les experts et les docu-ments de référence existants.






LE GUIDE DONNE LA DIRECTION QUE DOIVENT PRENDRE LES ACTIONS EN MATIÈRE D’AMÉNAGEMENT D’ESPACE PUBLIC DANS LE RESPECT DES CINQ ORIENTATIONS IS-SUES DE LA CONCERTATION

L’enjeu pour la Métropole dans l’exercice de ses nouvelles compétences est d’harmoniser les orientations et les pra-tiques de conception des projets d’espaces publics et de voirie et de partager une culture commune avec les 49 municipalités du territoire contrasté de la Métropole. Elle sou-haite aussi faire émerger le dénominateur commun métropo-litain dans une sobriété écologique, économique, soucieuse de la protection des plus vulnérables et du bien-être de tous.

Le guide accompagne le porteur de projet, l’élu ou ses ser-vices, communaux et métropolitains, ou des profession-nels de l’aménagement.

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LE GUIDE OFFRE DES OUTILS PRATIQUES Ce guide est une fenêtre ouverte sur ce que produit la Métropole, sur ses experts, ses partenaires, ses ressources et ses ser-vices (déchets, réseaux, concessionnaires, logistique, sécurité…).

Pour cela, le guide est constitué de plusieurs éléments :

• La pochette Elle est la porte d’entrée du guide. Sous sa version dématérialisée, elle présente un visuel d’espace public qui renvoie vers le livret introductif du guide, ainsi que sur toutes les fiches pratiques.Sous sa version papier, elle énumère les cinq grandes orientations et la liste des fiches pratiques, disponibles et rangées dans la pochette (qui contient également le livret).

Des principes communs sont déclinés dans le guide pour ren-forcer la synergie entre les actions mises en œuvre. Il s’agit de recentrer le projet sur une approche par les usages, de valoriser la dynamique des centralités et de la nature en ville et de développer une culture commune sur la façon d’aménager les espaces publics.Le projet devra augmenter la qualité des espaces publics pour tous, en faisant mieux qu’avant dans une sobriété de moyens

et de ressources. Chaque euro sera dépensé au plus près du besoin du plus grand nombre.

Le guide met au cœur du projet le plaisir d’être dans l’espace public et le désir d’y séjourner ou de revenir, par des principes adaptés et évolutifs, pour répondre à tous et s’accorder aux besoins de demain.

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• Le livretIl présente la genèse, la philosophie du guide et décrit les grands principes d’aménagement métropolitains.

• Les fiches pratiquesElles sont la déclinaison concrète des cinq grands principes d’aménagement. À destination des porteurs de projet, elles pré-sentent des outils et des préconisations à appliquer sur le terrain.

• Les plateformes "experts" (dématérialisées)Ces plateformes sont des portes d’entrée directes sur les documents complémentaires mis à disposition par les experts de la Métropole. Elles sont également le moyen de prendre contact avec chaque expert lorsqu’une question n’a pu être éclaircie par les fiches pratiques.

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LE GUIDE PERMET D’ÉVALUER LES PROJETS ET D’IDENTIFIER LES MARGES DE PROGRÈS

La grille d’évaluation des projets est l’un des outils du guide utilisé pour l’étude, l’arbitrage, la construction et l’évalua-tion des projets que porte la Métropole.

À travers les cinq grandes orientations du guide, chaque projet est analysé, ses enjeux majeurs sont identifiés, de même que sa performance d’amélioration par rapport à l’état initial du site.

Cette grille recouvre plusieurs objectifs : • Partager la culture commune issue de la concertation et portée par le guide qui déploie les orientations et enjeux prioritaires

identifiés.• Élever la qualité des projets en élargissant le champ d’analyse pour couvrir les cibles identifiées. • Rendre facilement lisible l’état des lieux d’un espace et la capacité d’amélioration apportée par le projet ou ses limites pour

faciliter l’arbitrage financier.• Identifier les projets qui ont valeur d’exemple car ils atteignent l’excellence.• Rendre facilement lisible le suivi du processus projet pour garantir d’atteindre durablement un maximum des cibles identifiées.

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EN ATTENDANT LES FICHES PRATIQUES, QUELQUES CONSEILS DESTINÉS AUX MAÎTRES D’OUVRAGE POUR LA CONDUITE D’UN PROJET

Repérer les ingrédients du succès• Bien comprendre les besoins des usagers : partage, écoute

Je sais révéler ce qui ne va pas et reformuler simplement la priorité à atteindre.

• Définir qui fait quoi et les financements La délibération-cadre espace public définit les règles (55 et 49).

• Démasquer les problèmes liés au projet : anticiper Je peux lever ces freins au projet.

• S’assurer que les élus, maître(s) d’ouvrage(s), valident et portent le changement Je peux compter sur eux quand ça se complique.

• Obligation de résultats : le projet est faisable et adapté J’améliore la qualité de vie et le lien social des usagers.

Éviter les facteurs d’échec • Un projet construit pour éviter ou favoriser une minorité.• Un projet mono-usage ou mono-usagers.• Un programme mal défini, un projet mal conduit, qui s’éternise, qui coûte cher…• Des choix non arbitrés : projet infaisable, résultat non satisfaisant...• Un projet public qui porte des enjeux privés.• Un problème technique résolu sans améliorer la qualité de vie des gens.• Un projet tout ficelé, sans adaptabilité.

Suivre les étapes du projet• Préciser les compétences transférés et à qui appartient le foncier• Réflexion programmation : quels besoins pour les usagers, quelles solutions et quels coûts ?

· Qu’est-ce que l’on veut et pourquoi ? · Étude de programmation métropole : diagnostic, faisabilité, rédaction du programme chiffré de la solution retenue.· Comment faire ? Les étapes de validation à construire avec les communes.· La participation des usagers et habitants.

• Validation de la solution, des coûts associés et répartition selon la délibération cadre.

• Étude maîtrise d’œuvre : projet de réalisation

• Travaux : on réalise les travaux qui répondent sobrement aux attentes des usagers, qui sont supportables pour les finances des collectivités et qui sont respectueux de l’environnement.

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GÉOLOCALISATION DES PHOTOS

P6. SeyssinsP7. Sassenage

P7. MeylanP8. Seyssins

P11. Seyssinet-ParisetP13. Grenoble

P15. Veurey-VoroizeP17. Jarrie

P19. Champ-sur-DracP21. Claix

MAI 2017

Rédactionnel : Grenoble-Alpes Métropole - service QEP

Crédits photos : Service communication de la ville de Seyssins, ville de Sassenage, Dominique Urschfeld (Meylan), Balloide-Photo (Seyssins), ville de Seyssinet-Pariset, Grenoble-Alpes Métropole, ville de Veurey-Voroize, ville de Jarrie, ville de Champ-sur-Drac

Photo de couverture : Nicolas BOHERE

Mise en page et fabrication : Grenoble-Alpes Métropole et la Ville de Grenoble - service commun reprographie

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Document imprimé sur du papier 100% recyclé

GUIDE MÉTROPOLITAIN DES ESPACES PUBLICS ET DE LA VOIRIE · Le territoire métropolitain est riche...

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