GUIDE DE LA CAMPAGNE DE PRÉVENTION DU … Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010...

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GUIDE DE LA CAMPAGNE DE PR É VENTION DU VIH

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GUIDE DE LA CAMPAGNE DE PRÉVENTION DU VIH

1Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Campagne mondiale de prévention du VIH

Guide pour les postes

Sommaire

Unissons nos efforts pour prévenir la transmission du VIH 2

Campagne mondiale 3 Phase 1 – Sensibiliser le public 4 Phase 2 – Sensibiliser le personnel postal 5 Phase 3 – Sensibiliser le public au travers de la philatélie 6

Affiches de la campagne 7

Informations express sur le sida 8

Messages clés 10

Conseils pour bien organiser sa campagne 11

Questions et réponses 13

Pratiques exemplaires Brésil 17 Cameroun 18 Nigéria 19

Témoignages 20

Contacts 21

L’épidémie de sida – faits et chiffres mondiaux 22

L’épidémie du sida – aide-mémoire par région 25

Dernières tendances épidémiologiques 27 Afrique sub-saharienne 27 Asie 29 Caraïbes 31 Europe orientale et Asie centrale 32 Amérique latine 33 Amérique du Nord et Europe occidentale et centrale 35 Moyen-Orient et Afrique du Nord 37 Océanie 38

Les partenaires en bref 39

2Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Unissons nos efforts pour prévenir la transmission du VIH

Message de la part des organisationspartenaires

En 2011, le monde soulignera une date importante, loin d’être une célébration.

En 2011, trente ans se seront écoulés depuis la décou-verte du syndrome d’immunodéficience acquise appelé sida.

Depuis le début de l’épidémie, des millions de per-sonnes sont décédées des suites de maladies liées au sida, et plus de 33 millions de personnes sont au-jourd’hui infectées par le VIH.

Bien que nous ayons réalisé d’énormes progrès en matière de traitement, permettant aux personnes atteintes du VIH de vivre plus longtemps et sainement, il n’y a toujours aucun remède contre le sida. Savoir comment le virus se transmet demeure le moyen de protection le plus efficace.

Voilà pourquoi sensibiliser la population aux modes de contamination du VIH est au cœur de la cam-pagne mondiale que nos quatre organisations – le programme commun des Nations Unis sur le VIH / sida, l’Union postale universelle, l’Organisation internationale du travail et UNI Global Union – ont élaborée et lancée en 2009. En tant qu’opérateurs du plus vaste réseau de distribution physique au monde, les postes ont une opportunité unique de joindre des millions de personnes quotidiennement, y compris ses propres employés, et de leur fournir de l’informa-tion sanitaire, notamment sur la prévention du VIH.

Une poignée de postes ont jusqu’à présent lancé la campagne. Mais, il nous faut plus de postes partici-pantes afin de donner à cette campagne une dimen- sion véritablement mondiale. Nous vous encoura-geons à joindre cette importante initiative visant à mieux informer les gens sur les modes de transmis-sion du VIH et à faire en sorte que la complaisance par rapport au virus et à ses conséquences ne s’installe pas. Malheureusement, ce virus continue de toucher la vie de millions de personnes dans le monde entier.

Le présent guide a été élaboré afin de vous donner une vue d’ensemble des diverses phases de la cam-pagne et du rôle que vous pouvez jouer au sein de chacune d’entre elles. Veuillez lire attentivement le contenu de cet ouvrage qui, nous espérons, répondra à vos questions sur la campagne et vous motivera à vous y joindre.

Nous espérons vous compter bientôt au nombre des postes participantes à la campagne.

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Campagne mondiale

L’Union postale universelle, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA), l’Orga-nisation internationale du travail et UNI Global Union ont réuni leurs efforts pour lancer une campagne mondiale de sensibilisation dans les bureaux de poste. Les partenaires invitent maintenant les postes du monde entier à participer à chacune des phases énergiques de la campagne.

La première phase concerne le grand public, la deu- xième les employés postaux, et la troisième phase, prévue pour coïncider, en 2011, avec le trentième anniversaire de la découverte du VIH, portera tout particulièrement sur la sensibilisation aux questions liées à cette maladie en incluant la thématique dans les programmes philatéliques.

Parmi les premiers pays participants figurent le Brésil, le Burkina Faso, le Cameroun, la Chine (Rép. pop.), l’Estonie, le Mali et le Nigéria. Ces pays ont été choi-sis sur la base de leur étendue géographique et du nombre d’habitants infectés par le VIH / sida.

Nous invitons maintenant tous les pays-membres de l’UPU à se joindre à la campagne afin d’en faire une initiative véritablement mondiale et d’augmenter le niveau de sensibilisation à cette maladie, qui touche des millions de personnes dans le monde.

Cette initiative est rattachée aux objectifs distincts mais complémentaires de chacune des organisations partenaires. Pour l’ONUSIDA, le réseau postal mondial représente une façon unique de diffuser plus large-ment le message de la prévention du VIH. Par ailleurs, l’initiative cadre parfaitement avec l’engagement pris par l’UPU d’assurer le développement durable du secteur postal mondial et qui consiste notamment à promouvoir la responsabilité sociale des postes grâce

à l’élaboration de programmes de sensibilisation, à l’intention des employés et du public, sur les mala-dies contagieuses et les pandémies, telles que le sida, le paludisme ou la grippe aviaire. Pour l’OIT et UNI Global Union, la campagne favorise la mise en place de politiques sur les lieux de travail afin d’informer les employés au sujet des risques de transmission du virus et de protéger ceux qui vivent déjà avec.

En outre, le thème choisi par l’ONUSIDA pour la cam-pagne de prévention met en lumière l’importance de l’accès universel à la prévention du VIH, aux traite-ments ainsi qu’aux soins et au soutien. La campagne est intimement liée à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, dont l’un consiste à enrayer la propagation du VIH et du sida et à ren-verser la tendance d’ici à 2015. Cela est d’ailleurs parfaitement en accord avec la mission principale de l’UPU, qui consiste à assurer l’accès universel aux services postaux, et aux objectifs d’UNI Global Union de renforcer les normes d’emploi dans le secteur des services.

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Phase 1 – Sensibiliser le public

De quoi s’agit-il ?La phase de la campagne axée sur la sensibilisation auprès du public fait appel au réseau unique de bureaux de poste pour l’affichage d’affiches et la dis-tribution de cartes postales et de feuillets d’informa-tion concernant les moyens de prévenir la transmis-sion du VIH. Les affiches et les autres supports visuels arborent le message suivant : « La poste a votre santé à cœur. Protégez-vous ! »

L’ONUSIDA a fourni le matériel visuel de la campagne, c’est-à-dire les affiches et les cartes postes (en arabe, en chinois, en anglais, en français, en portugais, en russe et en espagnol). Il y a quatre visuels possibles.

Les pays qui décident de se joindre à la campagne sont invités à faire eux-mêmes imprimer le matériel visuel sur leur territoire et à le faire distribuer dans leurs bureaux de poste. Ce faisant, les pays, ou les postes, disposent d’une plus grande souplesse dans le sens qu’ils peuvent adapter, au besoin et selon la réalité du pays, le slogan de base et ajouter le logo de la poste à l’affiche. Au Brésil, par exemple, les organisateurs de la campagne ont décidé d’adapter le slogan de la façon suivante : « Votre bureau de poste lutte contre le sida. Et vous ? Protégez-vous: utilisez le préservatif. » Si le slogan de l’affiche est adapté, il doit recevoir l’aval de l’ONUSIDA.

Afin de favoriser la participation à la campagne, les partenaires tenteront de fournir gratuitement, et uni-quement dans les langues disponibles, un nombre minimum d’affiches aux pays en développement qui ne sont pas classés en tant que contributeurs nets par l’UPU. Les pays en développement classés par l’UPU comme contributeurs nets et les pays industrialisés sont priés d’appuyer la campagne en défrayant eux-mêmes les frais d’impression et d’adaptation linguistique (au besoin).

Votre rôleUne poste participante peut choisir de placer les affiches dans tous les bureaux de poste à l’échelle nationale ou uniquement dans les bureaux de poste fréquentés par de nombreux clients, notamment ceux qui sont situés dans les zones urbaines. Le maté- riel de promotion de la campagne n’a pas besoin de se limiter aux affiches; les postes qui le veulent peuvent aussi faire produire des t-shirts ou des cas-quettes, par exemple, pour véhiculer les messages de la campagne.

La poste doit s’assurer de coordonner le lancement de la campagne en étroite collaboration avec le bureau de l’ONUSIDA dans leur pays, s’il existe. Les pays qui ont lancé cette phase de la campagne ont travaillé étroitement avec l’ONUSIDA et parfois avec l’Organisation international du travail et UNI Global Union aussi, les partenaires plus intimement liés à la deuxième phase de la campagne.

Plusieurs des postes ayant lancé la campagne ont obtenu le soutien d’autres partenaires clés, dont les comités nationaux luttant contre le sida, les organi-sations sanitaires et les ministères gouvernementaux.

Un comité de coordination est normalement mis sur pied afin d’élaborer un plan d’action et de communi-cation pour la campagne et son lancement. Puisqu’il s’agit d’une campagne auprès de la population, un plan de communication efficace est nécessaire afin que les employés postaux servant le public soient bien informés de la campagne et des raisons qui ont poussé leur employeur à y participer. Pour leur part, les médias feront état de la campagne, ce qui per-mettra d’attirer davantage l’attention du public.

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Phase 2 – Sensibiliser le personnel postal

Pour tout employeur, le personnel constitue l’une de ses ressources les plus prisées. Une main-d’œuvre en bonne santé représente un facteur de réussite de l’entreprise et du secteur en général et garantit que les travailleurs et leurs familles puissent continuer à compter sur une rémunération pour améliorer leur vie, leur éducation, leur santé, etc. En tant qu’entités socialement responsables, les employeurs peuvent participer à la riposte au sida en sensibilisant leur main-d’œuvre au danger présenté par le VIH (ce qu’il est, comment il se transmet, comment s’en préser-ver). Fort de plus de cinq millions d’employés, le sec-teur postal demeure l’un des plus gros employeurs du monde.

De plus, comme la campagne vise à sensibiliser le public, il est important que le personnel postal, notam-ment celui qui traite directement avec la clientèle, soit bien informé de la campagne et de ses objectifs afin de pouvoir répondre en toute connaissance de cause aux questions des clients. Un personnel informé per-mettra d’améliorer l’image de la poste, et cela se reflétera positivement sur la campagne.

Pour cette phase de la campagne, l’UPU travaille étroitement avec l’Organisation internationale du travail (OIT) et UNI Global Union. L’OIT, de concert avec UNI Global Union, a élaboré des lignes direc-trices afin d’aider les postes à élaborer, pour le milieu de travail, leur propre politique en matière de VIH afin de protéger et d’aider le personnel vivant avec le virus et de former le reste du personnel sur les modes de contamination. Les lignes directrices devraient être prêtes en juin 2010.

UNI Global Union, qui représente les syndicats pos-taux dans le monde entier, s’assure que ses membres soutiennent l’initiative et apportent leur aide au déploiement de cette phase.

Votre rôleLes postes qui participent à cette phase importante sont amenées à collaborer avec l’OIT et UNI Global Union.

Une fois que la participation d’une poste est annon-cée, des représentants de l’OIT et d’UNI Global Union travailleront avec leurs homologues de la poste afin de leur expliquer comment utiliser les lignes direc-trices et élaborer les politiques et la formation per-tinentes.

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Phase 3 – Sensibiliser le public au travers de la philatélie

La campagne mondiale de prévention du VIH atteindra son point culminant en juin 2011, lorsque le monde soulignera les trente ans de la découverte du sida.

Dans le cadre des efforts de sensibilisation, les pays-membres de l’UPU sont invités à émettre un ou des timbres-poste afin d’at-tirer l’attention sur cet événement. La créa-tion de cachets d’oblitération pour accom- pagner les timbres est aussi envisageable.

Plusieurs pays prévoient une émission philatélique sur le sujet. Les partenaires de la campagne espè-rent que le plus grand nombre possible de pays feront de même afin d’optimiser l’effort de sensibi-lisation dans le monde entier.

Votre rôleLes postes sont habituées à émettre des timbres et à en faire leur promotion. Votre rôle consiste à inclure, dans votre programme philatélique de 2011, un ou des timbres-postes visant à sensibiliser le public au VIH et au fait que trente ans se sont écoulés depuis la découverte du sida.

Au moment d’émettre votre ou vos timbres, saisissez l’opportunité pour organiser une importante initia-tive de relations publiques afin d’attirer l’attention sur le sujet.

L’UPU et ses partenaires travailleront ensemble afin d’attirer l’attention sur le fait que de nombreux pays à travers le monde émettent des timbres visant à sen-sibiliser aux modes de transmission du VIH.

Informations pertinentes

Evénement à soulignerLe sida fut découvert en 1981. Le monde vit avec sa menace depuis trente ans.

CadreJuin 2011 a été sélectionné comme date-cadre pour souligner les trente ans de la découverte du sida.

Visuel du timbre-posteLes autorités émettrices de timbres-poste sont libres de choisir un visuel convenable pour souligner l’évé-nement, mais elles sont fortement encouragées à collaborer avec le bureau de l’ONUSIDA dans leur pays ou d’autres organisations sanitaires pertinentes afin de s’assurer que tout visuel et message respectent le caractère sensible de la question.

Opportunité de collecter des fondsLes autorités émettrices de timbres-poste sont invitées à envisager la production d’un timbre-poste à surtaxe afin de collecter des fonds pour financer la riposte mondiale au sida. Emettre un timbre à surtaxe constitue une façon efficace de montrer son soutien à cet enjeu important.

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Affiches de la campagne

Quatre visuels – tous adaptables – sont utilisés pour la phase de sensibilisation auprès du public. Ils apparaissent sur les affiches et les cartes postales.

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Pendant la phase de sensibilisation auprès du public, les bureaux de poste distribuent ou rendent disponibles au public le feuillet d’information suivant :

I N F O R M AT I O N S E X P R E S S S U R L E S I D A

Qu’est-ce que le VIH ?

Les initiales VIH désignent le « virus de l’immunodéficience humaine ». Ce virus attaque les cellules du corps qui luttent contre les infections et maintiennent le corps en bonne santé. Lorsque le VIH a détérioré le système immunitaire d’une personne, on dit qu’elle a le sida, ou le syndrome d’immunodéficience acquise. A mesure que l’infection par le VIH pro-gresse, le corps fabrique des anticorps pour tenter de combattre le virus.

Où se trouve le VIH ?

On peut trouver le VIH dans les fluides corporels d’une personne infectée : le sang, le sperme, les fluides vaginaux et le lait maternel.

Comment le VIH se transmet-il ?

Le VIH peut être transmis :

lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée (avec pénétration vaginale ou anale et, dans une moindre mesure, lors de rapports sexuels buccaux) ;

lors de l’utilisation de seringues, d’aiguilles ou d’autres instruments pointus ou tranchants contaminés ;

par une mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement au sein ;

lors d’une transfusion de sang faite avec du sang contaminé.

Tous ces modes de transmission du VIH peuvent être évités.

Puis-je savoir si une personne est séropositive d’un simple regard ?

Non. Une personne infectée par le VIH peut avoir l’air en bonne santé et se sentir bien, comme vous. Le test sanguin est le seul moyen pour une personne de savoir si elle est infectée par le VIH.

Puis-je être infecté(e) par le VIH en serrant la main d’une personne infectée ou en ayant tout autre contact social avec elle ?

Non. Le VIH ne se transmet pas lors de contacts quotidiens non sexuels. On ne peut pas être contaminé en serrant la main de quelqu’un, en prenant quelqu’un dans ses bras, en utilisant les mêmes toilettes ou en buvant dans le même verre qu’une personne séropositive. Le VIH ne se transmet pas par la toux ou les éternuements, contrairement à certaines maladies. Il n’y a donc aucune raison de redouter d’avoir des contacts avec des personnes séropositives.

Quel est le risque de contamination par le VIH lors d’un baiser ?

Le risque de transmission en embrassant sur la bouche est pratiquement nul ; aucune preuve n’a été apportée indiquant que le virus se propage par la salive lors d’un baiser.

Les piqûres de moustiques risquent-elles de transmettre le VIH ?

Le VIH ne se transmet pas par les piqûres de moustiques ou d’autres insectes. Même si le virus entre dans le moustique ou un autre insecte suceur ou piqueur, il ne peut se reproduire dans cet insecte. Dans la mesure où les insectes ne peuvent pas être contaminés par le virus, ils ne peuvent pas le transmettre aux personnes qu’ils iront sucer ou piquer ultérieurement.

Le VIH affecte-t-il seulement des groupes à risque, tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables ?

Non. Toute personne ayant des rapports sexuels non protégés, utilisant un matériel d’injection contaminé ou recevant une transfusion de sang contaminé peut être infectée par le VIH. Les nourrissons peuvent être infectés par leur mère pendant la grossesse, au cours de l’accouchement ou après celui-ci, lors de l’allaitement au sein.

Que faut-il faire si vous pensez avoir été exposé(e) au VIH ?

Vous devez immédiatement prendre contact avec un membre du personnel soignant local pour recevoir des conseils et vous soumettre à un test de dépistage du VIH ou pour envisager de suivre un traitement de « prophylaxie post exposition du VIH ». N’oubliez pas que si vous venez d’être infecté(e) par le VIH, vous êtes hautement infectieux (-se) pendant cette période initiale.

Qu’est-ce que la prophylaxie post exposition ?

Des médicaments antirétroviraux peuvent être prescrits dans les 48 heures suivant une exposition au VIH pour protéger

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de l’infection à VIH. Ce traitement est appelé prophylaxie post exposition (PEP). Toutefois, ce traitement n’est pas efficace à 100 % et ce, même lorsqu’il est commencé très rapidement après l’exposition. Il est donc vital d’essayer de prendre toutes les mesures pour prévenir en premier lieu la transmission du VIH.

Comment peut-on limiter le risque d’être infecté par le VIH lors de rapports sexuels ?

S’abstenir d’avoir des rapports sexuels ;

Rester fidèle dans le cadre d’une relation avec un partenaire également fidèle et non infecté n’ayant pas d’autre comportement à risque tel que la consommation de drogues injectables ;

Utiliser des préservatifs masculins ou féminins de manière correcte à chaque rapport sexuel.

Quelle est l’efficacité des préservatifs dans la prévention du VIH ?

Les préservatifs masculins et féminins sont très efficaces en matière de protection contre les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH. Ils doivent être utilisés à chaque rapport sexuel avec pénétration vaginale ou anale. Pour profiter de l’effet protecteur des préservatifs, il faut les utiliser correctement à l’occasion de chaque rapport sexuel. Une utilisation incorrecte peut entraîner un glissement ou une rupture du préservatif, ce qui en diminue l’effet protecteur.

Comment les consommateurs de drogues injectables peuvent-ils réduire leur risque de contracter le VIH ?

Le VIH peut être transmis par l’utilisation de matériel d’injection contaminé. Il existe cependant certaines mesures que les consommateurs de drogues injectables peuvent prendre pour réduire ce risque :

Si vous ne pouvez pas arrêter votre consommation, passez d’une consommation de drogues injectables à une consommation de drogues sans injection (par exemple, fumer ou consommer des drogues par voie orale).

Ne pas réutiliser ou utiliser les mêmes aiguilles ou seringues, la même eau ou le même matériel de préparation de l’injection que d’autres personnes.

Utiliser à chaque fois une seringue neuve (obtenue auprès d’une source fiable, par exemple une pharmacie ou un programme d’échange de seringues) pour préparer et se faire l’injection.

Utiliser un tampon d’alcool neuf pour se nettoyer la peau avant l’injection.

Comment peut-on prévenir la transmission mère-enfant ?

La transmission du VIH de la mère à l’enfant peut être évité de trois façons:

1. En évitant l’infection à VIH chez les femmes et les filles

2. En évitant les grossesses non désirées chez les femmes vivant avec le VIH

3. En réduisant le risque de transmission pendant la grossesse, l’accouchement ou après l’accouchement pendant l’al-laitement. La principale approche comprend:

Un traitement d’antirétroviraux administré à la mère enceinte avant la naissance et à l’enfant après la naissance

Une naissance par césarienne

La fourniture de médicaments antirétroviraux aux mères vivant avec le VIH ou à leurs nouveau-nés pendant l’al-laitement qui permet aux mères de nourrir leurs enfants avec peu de risque de transmission du VIH. Dans les pays où le VIH est très répandu et où l’alimentation de substitution n’est pas sans danger pour les nourrissons, cette stratégie permettra non seulement de réduire le risque de transmission du VIH mais aussi de protéger les nourrissons contre les causes les plus fréquentes de mortalité infantile à savoir, la diarrhée, la pneumonie et la malnutrition.

Peut-on avoir un rapport sexuel avec une personne séropositive au VIH sans jamais rien risquer ?

Le risque d’infection est moindre si la personne séropositive a des niveaux indétectables ou faibles de virus dans ses fluides corporels du fait d’une bonne observance du traitement. Toutefois, il est conseillé de pratiquer une sexualité sans pénétration ou d’utiliser des préservatifs.

Quel est le risque de contamination par le VIH lors d’un piercing ou d’un tatouage ?

Il existe un risque de transmission du virus si l’on utilise des instruments non stériles. Les instruments destinés à pénétrer sous la peau doivent être stérilisés et utilisés une seule fois, puis jetés ou stérilisés à nouveau.

La circoncision masculine peut-elle prévenir la transmission du VIH ?

La circoncision masculine réduit le risque de contamination par le VIH lors de rapports sexuels non protégés. Toutefois, elle réduit mais n’élimine pas le risque de contamination lors de rapports sexuels.

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Messages clés

• Aumomentoùl’accentestmissurl’accèsuniver-sel, les piliers d’une riposte complète et efficace au sida sont la prévention aux modes de contami-nation du VIH, le traitement donné aux malades et les soins qui leur sont accordés.

• LesprogrammesdepréventionduVIHsontplusefficaces pour réduire les nouvelles infections au VIH lorsqu’ils sont développés localement, répon-dent aux réalités locales de l’épidémie et sont dis-posés à confronter des questions difficiles liées au sexe et à l’utilisation de drogues d’une manière franche et réaliste et lorsqu’ils sont d’ampleur na-tionales.

• Levasteréseaupostalprocureunaccèssanspré-cédent à la population, notamment dans le cadre d’un effort mondial de sensibilisation mondial au VIHetdanslespaysoùletauxdeprévalenceestélevé.

• Avecplusde600000bureauxdeposteàtraversle monde, le réseau postal constitue un vecteur unique d’information. Les bureaux de poste sont des points multiservices au sein de la commu- nauté où les habitants vont régulièrement pourobtenir de l’information, notamment dans les pays en développement.

• Le secteur postal mondial emploie plus de cinqmillions d’employés et assure quotidiennement des services à des millions de citoyens. Informer le personnel postal et la population de la menace de maladies mortelles comme le VIH fait partie des efforts consacrés au développement durable du secteur afin de garantir le bien-être des gens et de répondre à leurs besoins en matière de communi-cation.

• Nousinvitonslesemployeursetlessyndicatsàtra-vailler ensemble afin d’élaborer des politiques en milieu de travail qui favorisent la formation des employés en matière de protection du VIH, le sou-tien aux employés vivant avec ce virus, la protec-tion de leur droit au travail et à la dignité ainsi que la protection contre la discrimination à leur égard.

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tales sont disponibles dans les bureaux de poste avant d’organiser votre conférence de presse nationale.

• Organiserlacampagneenymettantunebonnedose de plaisir.

Communication interne• Elaborerunestratégiedecommunicationinterne

afin que le personnel postal soit bien informé de la campagne.

• Informerlesdirecteursdeposteetlessuperviseursaffectés dans les bureaux de poste participant à la campagne. Souligner le fait qu’ils sont respon-sables de la présentation efficace des affiches, des feuillets d’information et des cartes postales dans les bureaux de poste et qu’ils doivent bien tenir leur personnel informé de l’initiative.

• Le personnel postal n’est pas tenu d’informerles clients sur les modes de prévention du VIH, mais il devrait pouvoir aiguiller les clients vers les ressources appropriées, comme le site Web de l’ONUSIDA indiqué sur les affiches. Cependant, il est important que les employés travaillant dans les bureaux de poste, notamment au guichet, aient une bonne vue d’ensemble de la campagne, au casoùdesclientsleurposeraientdesquestionsàson sujet.

• Le personnel postal devrait pouvoir expliquerpourquoi leur employeur, la poste, participe à la campagne de prévention contre le VIH.

Relations publiques• Elaborerune stratégiede relationspubliquesde

sorte que le grand public soit bien informé de la campagne.

• Unefoisquelesaffichesetlescartespostalessontprésentées dans les bureaux de poste et que le personnel est bien informé de la campagne, il est important d’informer le grand public. Une confé-rence de presse le jour du lancement de la cam-pagne vous aidera à y donner la visibilité voulue et à promouvoir les messages concernant l’impor-tance de se protéger contre le VIH. Il s’agit aussi d’une opportunité pour la poste de se positionner en tant qu’agent du changement. Ne pas hésiter à contacter le bureau national de l’ONUSIDA afin de discuter d’une collaboration possible dans l’or-ganisation de votre conférence de presse.

Conseils pour bien organiser sa campagne

Lancer votre campagne nationale de sensibilisation aux modes de prévention contre le VIH fait partie d’une initiative mondiale regroupant différents par-tenaires. Il s’agit d’une activité très importante.

Le déploiement des campagnes nationales, à l’aide d’une solide stratégie de communication accompa-gnée de messages cohérents, est donc essentiel au succès de la campagne mondiale.

Les conseils suivants sont destinés à vous soutenir dans votre démarche.

Une fois que le pays et son opérateur désigné se sont engagés à soutenir la campagne mondiale, il est recommandé que la personne responsable du déve-loppement durable chez l’opérateur postal prenne en main le déploiement de l’initiative.

Etapes clés• Mettresurpieduncomitédirecteurresponsable

du déploiement de la campagne. Dans la mesure du possible, travailler en collaboration avec le bureau national de l’ONUSIDA et les représen-tants de l’OIT et d’UNI Global Union sur place.

• Etablir le nombre de bureaux de poste qui par-ticiperont à la campagne sur le plan national et établir le nombre d’affiches, de cartes postales et de feuillets d’information nécessaires.

• Confirmervotrepréférencepourl’unedesquatreaffiches disponibles et commander le nombre d’af-fiches, de cartes postales et de feuillets d’informa-tion requis pour distribution dans les bureaux de poste.

• Choisirunedatedelancementpourlacampagne.

• Informer les responsables de vos services auxguichets ou des bureaux de poste (directeurs de poste, gestionnaires, superviseurs) de l’initiative et leur expliquer pourquoi votre poste y participe.

• Travailler en relationavec votredépartementdecommunication ou de relations publiques afin que soit élaborée une stratégie de communication pour le déploiement national de votre campagne.

• Vousassurerquelesaffiches,lesfeuilletsd’infor-mation sur la prévention du VIH et les cartes pos-

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• Sivotrebudgetlepermet,songezàfaireproduiredes t-shirts sur le thème de la campagne que pour-raient porter le personnel travaillant aux guichets ou distribuant le courrier. Ces t-shirts pourraient être portés le premier jour de la campagne ou lors d’occasions spéciales comme la Journée mondiale du sida, célébrée annuellement le 1er décembre.

• Faitespreuvedecréativité.Unpeuplusloindansce guide, lisez comment certains pays pionniers de la campagne ont lancé l’initiative.

LangageLorsqu’on parle du VIH et du sida ou qu’on diffuse de l’information à ce sujet, il est important d’utili-ser une terminologie exacte et convenable. Nous recommandons aussi qu’un représentant de l’ONU-SIDA revoie vos communications avant leur diffusion. Veuillez travailler étroitement avec le bureau national de l’ONUSIDA. Si ce bureau n’existe pas dans votre pays, veuillez consulter un professionnel de la santé ou consulter le Secrétariat de l’ONUSIDA à Genève.

ContactsPour vos de questions, veuillez contacter la personne ou les personnes appropriées des organisations par-tenaires (voir page 21).

• Nous encourageons les postes participantes àprésenter de l’information sur la campagne sur leur site Web et à diriger les visiteurs vers les sites des autres organisations partenaires pour de plus amples renseignements.

Autres activités possiblesLa diffusion des affiches, des feuillets d’information et des cartes postales dans les bureaux de poste consti-tue une activité importante de la première phase de la campagne. Nous vous proposons quelques idées supplémentaires afin de diffuser le plus largement possible les messages de la campagne et d’atteindre un plus large public.

• Envisager d’élaborer une flamme ou un cachetd’oblitération reprenant le motif de l’affiche ou le ruban rouge (symbole universel de la solidarité envers les personnes vivant avec le VIH) accom-pagné du message LA POSTE A VOTRE SANTE À CŒUR. PROTEGEZ-VOUS. Ainsi, toutes les lettres oblitérées à la machine (ou manuellement, le cas échéant) porteront le message de la campagne, qui atteindra davantage la population, y compris les destinataires de lettres vivant à l’extérieur de vos frontières.

• Lejourdulancementdevotrecampagne,songezà inviter des professionnels de la santé dans vos bureaux de poste les plus fréquentés pour qu’ils diffusent personnellement de l’information sur les moyens de prévention contre le VIH aux clients.

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Questions et réponses

Quel est le but de la campagne ?La campagne vise à donner aux populations et au personnel des postes des informations sur les moyens de transmission du VIH et sur la prévention. L’objec-tif consiste à contribuer à la réduction des nouvelles infections dans le monde entier.

En quoi consistent les différentes phases de la campagne ?La campagne comporte trois phases. La première cible le grand public, la deuxième cible le personnel postal et la troisième, en 2011, s’articule autour de la découverte du sida il y a trente ans et vise à sen-sibiliser le grand public à la menace du VIH à l’aide d’émissions philatéliques.

Les partenaires de la campagne invitent tous les pays-membres de l’UPU à se joindre à l’initiative de façon volontaire afin de stopper la propagation du virus dans le monde entier. Malgré les progrès réalisés au cours des vingt dernières années, le virus continue de faire des ravages.

Quels pays participent à cette initiative ?Entre juillet 2009 et février 2010, la campagne a été lancée avec succès dans sept pays pionniers : Brésil, Burkina Faso, Cameroun, Chine, Estonie, Mali et Nigéria. Tous les pays-membres de l’UPU sont main- tenant invités à se joindre à cette importante cam-pagne mondiale.

Pourquoi une autre campagne sur le VIH ?Une seule campagne ne suffit pas à enrayer la pro-gression du VIH. La lutte contre le sida doit être menée sur plusieurs fronts. En plus des campagnes de sensibilisation, d’autres actions ou activités doi-vent les accompagner.

De nombreuses personnes sont aujourd’hui con- scientes du VIH, mais il est important de rappeler qu’il n’y a toujours pas de remède contre cette infec-tion et que l’information et la prévention restent les meilleurs moyens de s’en préserver.

Les postes participant à la première phase sont for-tement encouragées à associer à la campagne d’affi-chage d’autres activités de sensibilisation du public à la prévention du VIH.

Combien de temps durera la campagne?La campagne se déroule en 2010 et en 2011, mais

rien n’empêche les postes participantes de continuer l’effort de sensibilisation dans leurs bureaux de poste après 2011, et ce pendant aussi longtemps qu’elles le souhaitent.

La deuxième phase, un effort de sensibilisation auprès du personnel postal, commencera vers la mi-2010.

Quant à la troisième phase, qui consiste à sensibiliser les populations au travers d’émissions philatéliques, l’UPU a invité ses pays-membres à émettre, en 2011, des timbres pour souligner le trentième anniversaire de la découverte du sida.

En quoi consiste la campagne qui vise le public ?Des affiches colorées, arborant le message «Votre poste a votre santé à cœur. Protégez-vous», ainsi que des cartes postales et des feuillets d’information sur la prévention du VIH ont été élaborés pour distribution dans les bureaux de poste. Ces supports s’utilisent pour développer la campagne sur le plan national et diffuser le message relatif à la protection contre le VIH. A partir de ce point de départ, les postes parti-cipantes peuvent étendre la campagne à leur gré et faire preuve de créativité.

Comment les postes pionnières ont-elles lancé leur campagne ?Les sept pays pionniers et leur poste nationale ont adopté des approches différentes mais tout aussi efficaces les unes que les autres. Leur engagement a été à la mesure du problème du VIH dans leur pays.

Veuillez consulter la section « Pratiques exemplaires » pour un aperçu des campagnes lancées par le Brésil, le Cameroun et le Nigéria.

Si ma poste participe à la première phase de la campagne, en quoi cela consistera-t-il ?Lancer une campagne d’envergure exige de l’enga-gement, un bon sens de l’organisation et beaucoup de volonté. Dans la liste des tâches à accomplir, on compte :

• Etablir une équipe de coordination de la cam-pagne à l’échelle nationale ;

• Travailler avec le bureau national de l’ONUSIDApour assurer la réussite de la campagne (dans cer-tains cas, les bureaux régionaux de l’OIT et d’UNI Global Union peuvent être impliqués ainsi que le coordonnateur régional de l’UPU dans la région) ;

14Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

• Imprimer, distribuer et placer les affiches, lescartes postales et les feuillets d’information dans les bureaux de poste (dans le réseau au complet ou dans les bureaux de poste les plus fréquentés en zone urbaine) ;

• S’assurerquelepersonnelpostalestbieninforméde la campagne avant son lancement ;

• S’assurerquedesstocksd’affiches,decartespos-tales et de feuillets d’information sont conservés dans les bureaux de poste participants afin que l’information soit toujours disponible.

Quel est le coût de participation à la première phase de la campagne ?L’ONUSIDA fournit gratuitement les visuels de la cam-pagne. Donner à tous les pays intéressés les affiches, les cartes postales et les feuillets d’information sur la prévention du VIH serait trop onéreux. Pour cette raison, les organisateurs de la campagne espèrent que les pays participants pourront absorber le coût de l’impression locale des affiches, des cartes pos-tales et des feuillets d’information, ce qui facilitera par ailleurs leur distribution sur place. Le coût de cette opération est sujet aux quantités nécessaires et aux tarifs d’impression en couleur qui peuvent être obtenus dans le pays. Normalement, il ne s’agit pas d’un coût très élevé. Les pays qui choisissent cette option bénéficient d’une souplesse additionnelle, du fait qu’ils peuvent faire imprimer le logo de leur poste nationale sur l’affiche et adapter le slogan, au besoin, afin de refléter la situation spécifique du pays. Toute adaptation du slogan doit être validée par l’ONU-SIDA. Les concepts doivent être validés par tous les partenaires de la campagne.

Cela dit, afin de nous assurer de la participation du plus grand nombre possible de pays, les partenaires de la campagne tenteront de fournir gratuitement les affiches de la campagne aux pays en développement non classés par l’UPU comme pays contributeurs nets. Les postes ou les pays qui choisissent cette option recevront les affiches génériques contenant les logos des quatre principaux partenaires de la cam-pagne uniquement.

Les pays industrialisés et les pays en développement considérés par l’UPU comme contributeurs nets devront financer le coût de l’impression des supports visuels.

D’autres coûts peuvent s’ajouter à l’organisation de la campagne. Cela dépendra de l’envergure donnée à la campagne, car les possibilités sont très vastes. Certaines postes, par exemple, ont produit des sup-ports visuels supplémentaires, comme des t-shirts pour le personnel ou des bannières pour annoncer la campagne. Le coût de ce matériel supplémentaire est absorbé par la poste ou le pays participant.

Il est important d’établir un budget réaliste et de col-laborer avec les partenaires comme le bureau natio-nal de l’ONUSIDA, les organismes de santé et divers ministères pour organiser la campagne et trouver, au besoin, des sources de financement.

Quel soutien l’UPU, l’ONUSIDA, l’OIT et UNI Global Union apportent-ils durant la première phase de la campagne ?Les quatre principaux partenaires ont conçu la cam-pagne, les affiches et le matériel accompagnant ainsi que les lignes directrices en vue d’aider les employeurs à sensibiliser le personnel postal au VIH et à élaborer des politiques appropriées sur les lieux de travail. Ils ont aussi élaboré des outils de communica-tion pour appuyer les pays à lancer leur campagne. Nous sommes prêts à étudier d’autres façons de sou-tenir les pays ou les postes au besoin.

Les partenaires peuvent-ils fournir un soutien financier au lancement de la campagne ?Financer entièrement une campagne mondiale de ce genre serait trop onéreux pour les quatre organi-sations partenaires. Un partage des coûts est plutôt envisageable. Lorsqu’ils le peuvent, les pays ou les postes participantes s’engagent à faire imprimer les affiches, les cartes postales et les feuillets d’informa-tion nécessaires pour leurs bureaux de poste.

Participer à la campagne contribue à promouvoir l’image de la poste en tant qu’entreprise responsable, qui s’engage à aider les citoyens à se protéger de maladies mortelles et souligne l’important rôle social que joue la poste dans la distribution d’informations sur la santé aux citoyens.

Le niveau d’engagement d’un pays ou d’une poste dans la campagne peut varier. Finalement, ce qui est important, c’est de participer et de diffuser aussi lar-gement que possible les messages sur la prévention du VIH et de trouver des façons innovantes et peu chères de le faire. Les coûts associés à la campagne peuvent être compensés en travaillant avec des par-tenaires clés à l’échelle nationale.

15Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Pour encourager une participation maximale à la campagne, les partenaires tenteront de fournir gratuitement les affiches, dans les versions lin-guistiques disponibles, aux pays en développe-ment non classés contributeurs nets par l’UPU.

Comment va se dérouler la deuxième phase consacrée à la sensibilisation auprès du person-nel postal ?Au cours de cette phase, l’Organisation internationale du travail (OIT), UNI Global Union et l’UPU travaille-ront avec les postes participantes. L’OIT a élaboré des lignes directrices, que les employeurs et les employés peuvent utiliser pour élaborer des formations ou des politiques en matière de prévention du VIH et aussi protéger les employés vivant avec le VIH / sida de mesures discriminatoires à leur égard.

Le personnel d’une poste est sa ressource la plus importante. Un employeur qui a à cœur la santé de ses employés s’assure du succès de son entreprise et contribue au bien-être général des membres de la société.

Pourquoi cette campagne cible-t-elle les employés des postes?Fort de plus de cinq millions d’employés, le secteur postal demeure l’un des plus gros employeurs du monde. En tant qu’entités socialement responsables, les employeurs peuvent contribuer à réduire le taux d’infection au VIH en sensibilisant leur main-d’œuvre aux dangers présentés par le virus (ce qu’il est, com-ment il se transmet, comment s’en préserver). Une main-d’œuvre en bonne santé représente un facteur de réussite de l’entreprise et du secteur en général et garantit que les travailleurs et leurs familles conti-nuent à compter sur une rémunération fixe pour améliorer leur vie, leur éducation, leur santé, etc.

En outre, l’UPU et UNI Global Union se sont engagés à veiller au développement durable du secteur.

En quoi consiste la troisième phase de la cam-pagne ?Au cours de cette phase, les postes des pays-membres de l’UPU sont invitées à émettre un ou des timbres-postes en 2011 pour souligner les trente ans de la découverte du sida en 1981 et sensibiliser davantage les citoyens au besoin de se protéger du virus. Les postes sont invitées à produire un timbre dont une

partie des revenus de la vente sera versée à des orga-nisations de lutte contre le sida.

A part la campagne d’affichage, que peuvent faire les postes ?Les postes peuvent renforcer le message de la campagne d’affichage de différentes façons. Voici quelques idées :

• Créer une flamme ou un cachet d’oblitération reproduisant le concept et le message de l’affiche, à être imprimé par les machines servant au traite-ment automatique du courrier. De cette manière, chaque lettre portera le message de l’affiche et sensibilisera les personnes qui fréquentent moins les bureaux de poste.

• Produired’autressupportsdepromotion,telsquedes t-shirts à l’intention de son personnel.

• Demanderàdesexpertsdelasantéd’êtreprésentsdans les bureaux de poste à grand trafic lors de la Journée mondiale du sida, qui se tient annuel- lement le 1er décembre, afin de renseigner les clients sur la prévention du VIH. Les affiches et les feuillets d’information seront utiles à cet égard. Envisagez de parler aux responsables du bureau national de l’ONUSIDA dans votre pays à propos d’une éventuelle assistance.

• S’associer au service de santé local pour dirigerles personnes souhaitant s’informer davantage ou accéder à des services spécialisés vers les plus proches centres de soins.

Quelle aide peut-on obtenir pour cette cam-pagne ?L’ONUSIDA a des bureaux dans 80 pays. Durant la première phase de la campagne, les bureaux de l’ONUSIDA peuvent vous aider en vous fournissant des données épidémiologiques complémentaires et vous mettre en contact avec ses partenaires locaux. Si l’ONUSIDA dispose de bureaux dans votre pays, vous devriez prendre contact avec eux pour discuter des initiatives à prendre en commun.

Concernant la phase de sensibilisation auprès du per-sonnel postal, l’Organisation internationale du travail et UNI Global Union sont là pour vous aider. Si vous décidez de participer à cette phase, des collabora-teurs de l’OIT et d’UNI Global Union vous contacte-ront.

16Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Est-ce qu’une poste doit participer aux trois phases de la campagne ?Idéalement, une poste participera aux trois phases de la campagne afin d’atteindre le plus grand nombre de personnes. Cela dit, la participation est entièrement volontaire et l’UPU, l’ONUSIDA, l’OIT et UNI Global Union se réjouiront d’une participation à n’importe quel moment de la campagne. Ce qui est important, c’est la diffusion du message.

Quels sont les avantages de participer à une telle campagne ?L’UPU collabore avec l’ONUSIDA, l’OIT et UNI Global Union à cette vaste campagne mondiale, car elle est la preuve de la place centrale qu’occupent les postes dans la société de l’information en général, qui contri-buent activement à la diffusion de l’information et à l’évolution de la société grâce à son immense réseau de points de contact avec le grand public.

Le réseau postal est, avec ses 660 000 bureaux de poste, le plus grand réseau physique du monde. Chaque jour, des millions de gens entrent dans les

bureaux de poste ou effectuent des opérations pos-tales sur les sites Web des postes. Informer sur la prévention du VIH constitue un exemple des nom-breux services à caractère social que les bureaux de poste peuvent rendre au grand public. Participer à cette campagne montre aux différents publics visés (le grand public, les employés des postes, les orga-nisations sanitaires, les pouvoirs publics, etc.) le rôle social important joué par les postes dans la vie quo-tidienne des gens.

Où peut-on trouver plus d’information sur cette campagne ?Pour de plus amples informations, veuillez consulter son site Web (www.unaids.org/preventHIV).

17Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Pratiques exemplaires

Brésil

Au Brésil, la poste a travaillé en étroite collaboration avec l’ONUSIDA Brésil et les ministères de la santé et de la communication pour lancer la campagne en février 2010, juste avant la période de carnaval.

La campagne concerne plus de 12 000 bureaux de poste. Les supports comprennent des prospectus, des affiches, des cartes postales et une lettre spéciale contenant des messages de prévention, tous adaptés au contexte brésilien.

Le slogan international « La poste a votre santé à cœur » a été adapté de manière à intégrer un mes-sage de prévention plus explicite : « La poste lutte contre le sida. Et vous ? Protégez-vous : utilisez des préservatifs. »

La campagne brésilienne va même plus loin que l’ini-tiative internationale avec l’envoi de 800 000 lettres contenant des messages de prévention aux ménages des régions pilotes. Ainsi, pour la première fois dans le pays, les familles recevront chez elles, par la poste, des informations concernant la prévention du VIH.

Durant la première phase de la campagne, les sup-ports serontdistribuésdans leDistrict fédéral –oùse trouve la capitale – ainsi que dans les États prio-ritaires d’Amazonas et de Bahia, où l’ONUSIDA,avec d’autres institutions des Nations Unies, mettent en œuvre un programme commun de soutien aux actions contre le sida.

Un site Web consacré à la campagne propose des informations sur le sida et d’autres infections sexuel-

lement transmissibles. Le site propose aussi un ques-tionnaire d’évaluation des risques personnels d’infec-tion par le VIH.(www.correioscontraaids.org.br/)

Un timbre spécial a également été créé pour l’occa-sion, sur lequel figure le logo de la campagne. Le pré-sident de la poste brésilienne a souligné l’importance du lancement d’une telle initiative juste avant le car-naval, époque à laquelle le gouvernement renforce ses activités de prévention du VIH.

José Gomes Temporão, ministre de la santé, et Carlos Henrique Custódio, président de la poste brésilienne, étaient présents au lancement de la cam-pagne à Brasilia, le 9 février 2010.

Photo : M. de Sousa Silva

18Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Cameroun

La poste du Cameroun (CAMPOST) s’est appuyée sur ses 1200 employés et ses 258 bureaux de poste pour diffuser les messages de la campagne.

CAMPOST a lancé sa campagne le 30 juillet 2009 en travaillant en étroite collaboration avec les parte-naires de la campagne et les organismes de santé sur le terrain.

En plus des supports visuels élaborés pour la cam-pagne (affiches, cartes postales et feuillets d’informa-tion sur la prévention du VIH), la poste a fait produire des t-shirts, des bannières pour l’extérieur de certains bureaux de poste et des épinglettes ou pins. Elle a aussi organisé une importante conférence de presse le jour du lancement.

La communication interne a fait partie intégrante des efforts déployés pour lancer la campagne avec succès. Les responsables ont informé le personnel des bureaux de poste de la campagne et des raisons qui avaient motivé la participation de CAMPOST à cette campagne. Au cours de sessions d’information tenues dans les différentes régions du pays, les coor-donnateurs de la campagne ont pu distribuer le ma-tériel visuel et s’assurer de sa présentation dans les bureaux de poste.

CAMPOST estime que la campagne et ses messages sont vus par plus de 36 000 personnes visitant les bureaux de poste quotidiennement.

De plus, pendant deux jours, des unités mobiles dans trois villes principales, soit Yaoundé, Douala et Bafoussam, ont mené des tests de dépistage du VIH gratuits et volontaires auprès des clients qui se présentaient au bureau de poste. Des 627 personnes testées, neuf se sont révélées être porteurs du VIH et ont pu recevoir des conseils sur comment éviter la transmission du virus à d’autres personnes.

CAMPOST participera à la deuxième phase de la cam-pagne visant à sensibiliser le personnel postal. L’en-treprise prévoyait d’établir un comité en milieu de travail voué au sida et d’élaborer sa propre politique en matière de VIH sur le lieu de travail.

Pratiques exemplaires

19Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Nigéria

Au Nigéria, les dirigeants de la poste estiment que la campagne a changé l’image que la population se faisait des services postaux. Les citoyens voient désor-mais la poste comme un organisme qui transmet non seulement du courrier mais également un message sanitaire.

Pour le lancement de la campagne, NIPOST a colla-boré avec son propre comité VIH / sida et avec l’agence nationale de lutte contre le sida, un organisme gou-vernemental chargé de diffuser l’information relative au virus et à la maladie.

La poste nigériane a mis l’accent sur la sensibilisa-tion des cadres et du personnel en contact avec la clientèle. La poste a organisé des ateliers d’orienta-tion destinés aux agents de guichet, aux cadres et aux directeurs d’exploitation des postes de chacun des 36 Etats de la fédération. Le personnel a ensuite dif-

fusé l’information auprès d’autres employés et du public. Les membres de l’équipe étaient chargés de distribuer les affiches dans les bureaux de poste de leur région et de rendre l’information accessible au public.

Le jour du lancement de la campagne, NIPOST a organisé des cérémonies dans plusieurs Etats et les employés portaient des t-shirts arborant le slogan «NIPOST a votre santé à cœur. Protégez-vous.». A Abuja, cadres et employés de NIPOST se sont joints au ministre de la communication et à d’autres per-sonnalités pour le lancement officiel de la campagne.Selon les coordonnateurs, la campagne a suscité beaucoup d’intérêt, car l’UPU et les Nations Unies y étaient associées. Et le fait que cette campagne s’ins-crive dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies a vraiment contribué à attirer l’attention du public et des médias.

Le pays compte environ trois millions de personnes séropositives.

Le dirigeant de NIPOST, Alhaji Ibrahim Mori Baba, et le ministre d’Etat pour l’information et la communication, Ikra Aliyu Bilbis, ont lancé la campagne au Nigéria en compagnie du personnel de la poste.

Les employés de la poste ont activement participé au lancement de la cam-pagne dans leur pays.

Pratiques exemplaires

20Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Témoignages

« Avec plus de 7400 nouvelles infections au VIH par jour, il est urgent d’intensifier les efforts de prévention. La capacité du réseau postal à toucher un grand public est immense : les bureaux de poste sont ouverts à tous, jeunes et moins

jeunes, et présentent un excellent moyen innovant pour soutenir les efforts de sensibilisation au VIH. »

Michel Sidibé, directeur exécutif, Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA)

« Les employés de la poste et leurs familles sont aussi touchés par le VIH et le sida. Des employés en bonne santé contribuent à une vie meilleure pour leurs familles et au bon fonctionnement de l’entreprise qui les emploie et le réseau postal

globalement. De plus, les employés de la poste contribuent à assurer un service universel, ce qui per-met d’atteindre les communautés et de les soutenir. Cette campagne commune ainsi que la trousse qui sera élaborée par la section Postes et Logistique d’UNI Global Union en collaboration avec l’OIT permettront aux employeurs et aux employés de discuter de la prévention du VIH et du sida et d’autres sujets relatifs à la santé et à la sécurité. »

Philip J. Jennings, secrétaire général, UNI Global Union

«Fort de 600 000 bureaux de poste dans le monde, le réseau postal est le partenaire idéal pour cette campagne. Il s’agit de la plus im-portante initiative de sensibilisation en matière de santé jamais lancée sur le plan mondial par le secteur

postal, ce qui témoigne de sa capacité à communi-quer à des millions de personnes et de la valeur des services universels qu’il fournit. La campagne est un excellent exemple de ce que la poste peut faire pour contribuer à la réalisation de l’Objectif du millénaire pour le développement visant à enrayer la propaga-tion du VIH / sida et à inverser la tendance actuelle à l’horizon 2015. »

Edouard Dayan, directeur général,Union postale universelle

« La campagne promeut le déve-loppement d’une politique sur les lieux de travail pour les employés de la poste et permet d’utiliser les réseaux postaux nationaux pour diffuser des messages de sensibili-sation au VIH / sida et lutter contre

la discrimination et la stigmatisation. L’OIT travaille ac-tivement avec ses partenaires afin de promouvoir une globalisation juste et de s’assurer que les réponses apportées à la crise économique tiennent compte de ses objectifs en matière de travail décent, fondés sur la justice sociale, et respectent une approche intégrée dont les éléments ont pris en considération l’impact du VIH / sida. »

Assane Diop, directeur exécutif du secteur de laprotection sociale du Bureau International du travail

« L’utilisation du slogan ‘NIPOST a votre santé à cœur. Protégez-vous’ a donné un visage à la campagne et permis de montrer à la popula-tion que la poste se préoccupe de sa santé. »

Maayen Ujong, directrice de l’exploitation à NIPOST

«La poste, avec son réseau de dis-tribution très étendu, constitue un point d’accès stratégique, qui per-met de diffuser des messages de prévention à l’ensemble de la po-pulation ainsi qu’au personnel des bureaux de poste. Une approche

multisectorielle comme celle-ci renforcera la riposte au sida au Brésil.»

Pedro Chequer, coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil

21Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Contacts

Union postale universelle

Claude MontellierChef, Programme « Développement durable »[email protected] +41 31 350 32 09

Ariane ProulxAssistante, Programme « Développement durable »[email protected] +41 31 350 35 82

Rhéal LeBlancChef, Programme « Communication »[email protected] +41 31 350 32 51

Pour des renseignements sur la campagne engénéral et comment y participer.

Communication (Phase de sensibilisation auprèsdu public)

Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA)

Alison Phillips-PearceConseillère, [email protected] +41 22 791 47 56

Cheryl BauerleChef, Promotion et [email protected] +41 22 791 13 57

Pour des renseignements sur la campagne en général et comment y participer.

Organisation internationale du travail

John MyersSpécialiste du secteur [email protected] +41 22 799 78 60

Margherita LicataSpécialiste du programe [email protected]+41 22 799 77 64

Pour des renseignements sur la phase II de la campagne visant à sensibiliser le personnel postal.

UNI Global Union

Esther BaresAssistante de [email protected]+41 22 365 21 87

Pour des renseignements sur la phase II de lacampagne visant à sensibiliser le personnel postal.

22Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

L’épidémie de sida – faits et chiffres mondiaux

• Depuisledébutdel’épidémie,prèsde60millionsde personnes ont été infectées par le

• VIHet25millionsdepersonnessontdécédésdecauses liées au VIH.

• En2008,ilyaeuquelque33,4millions(31,1 mil-lions - 35,8 millions) de personnes vivant avec le VIH, quelque 2,7 millions (2,4 millions - 3,0 mil-lions) de nouvelles infections et 2 millions (1,7 mil-lion - 2,4 millions) de décès liés au sida.

• En 2008, environ 430 000 (240000-610000)enfants sont nés avec le VIH, ce qui porte à 2,1 millions (1,2 million - 2,9 millions) le nombre total d’enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH.

• Les jeunes représentent environ 40% de l’en-semble des infections à VIH chez l’adulte (15+) dans le monde.

• L’Afriquesubsaharienneestlarégionlaplustou-chéeetabrite67%del’ensembledespersonnesvivant avec le VIH dans le monde et 91%dutotaldes nouvelles infections parmi les enfants.

• En Afrique subsaharienne, l’épidémie a rendu orphelins plus de 14 millions d’enfants.

Prévention du VIH• Lepourcentagedes femmesenceintes séroposi-

tives au VIH bénéficiant d’un traitement pour pré-venir la transmission mère-enfant s’est accru de 35%en2007à45%en2008.

• Les dernières données indiquent que moins de40%desjeunesontdesinformationsdebasesurleVIHetmoinsde40%despersonnesvivantavecle VIH connaissent leur statut.

• LenombredesnouvellesinfectionsàVIHcontinueà devancer le nombre des personnes sous traite-ment – pour deux personnes entamant un traite-ment, cinq autres sont infectées par le virus.

Traitement• Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire,

plus de 4 millions de personnes avaient accès au traitement à la fin de 2008, contre environ 3 mil-lions à la fin de 2007.

• Celareprésenteuneaugmentationde36%enunan et une multiplication par 10 en cinq ans.

• Danslespaysàrevenuélevé,onestimeà700000le nombre des personnes ayant bénéficié d’un traitement en 2008, ce qui porte le total mondial à au moins 4,7 millions.

• Malgrédesprogrès considérables, la couverturemondialerestefaible:en2008,seules42%despersonnes qui avaient besoin d’un traitement y avaientaccès(contre33%en2007).

• En2008,seuls38%desenfantsnécessitant

23Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Statistique régionale

Personnes vivant avecle VIH

22,4 millions(20,8 -

24,1 millions)

3,8 million(3,4 - 4,3 millions)

850 000(700 000 -

1 million)

2,0 million (1,8 - 2,2 million)

1,4 million(1,2 - 1,6 million)

850 000(710 000 -

970 000)

1,5 million(1,4 - 1,7 million)

240 000(220 000 -

260 000)

310 000(250 000 -

380 000)

59 000(51 000 - 68 000)

33,4 millions(31,1 -

35,8 millions)

Nouvellesinfectionsau VIH

1,9 million(1,6 - 2,2 millions)

280 000(240 000 -

320 000)

75 000(58 000 - 88 000)

170 000(150 000 -

200 000)

45 000(36 000 - 51 000)

30 000(23 000 - 35 000)

110 000(100 000 -

130 000)

20 000(16 000 - 24 000)

35 000(24 000 - 46 000)

3900(2900 - 5100)

2,7 millions(2,4 - 3 millions)

Décès liésau sida 2008

1,4 million(1,1 - 1,7 million)

270 000(220 000 -

310 000)

59 000(46 000 - 71 000)

77 000(66 000 - 89 000)

25 000(20 000 - 31 000)

13 000(10 000 - 15 000)

87 000(72 000 -

110 000)

12 000(9300 - 14 000)

20 000(15 000 - 25 000)

2000(1100 - 3100)

2 millions(1,7 -

2,4 millions)

Prévalence du VIH chez l’adulte (%)

5,2%(4,9%-5,4%)

0,3%(0,2%-0,3%)

<0,1%(<0,1%)

0,6%(0,5%-0,6%)

0,4%(0,3%-0,5%)

0,3%(0,2%-0,3%)

0,7%(0,6%-0,8%)

1,0%(0,9%-1,1 %)

0,2%(<0,2%-0,3%)

0,3%(<0,3%-0,4%)

0,8 %(<0,8 % - 0,8)

Afrique sub-saharienne

Asie méridionaleet du Sud-Est

Asie orientale

Amérique latine

Amérique du Nord

Europe occidentaleet centrale

Europe orientaleet Asie centrale

Caraïbes

Moyen Orientet Afrique du Nord

Océanie

Total

Source : AIDS epidemic update, décembre 2009

24Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Couverture de la thérapie antirétrovirale (TAR), 2008

Régiongéographique

Personnes bénéficiant d’une TAR, déc. 2008

2,9 millions

445 000

565 000

85 000

10 000

4 millions

6,7 millions

820 000

1,5 million

370 000

68 000

9,5 millions

44%

54%

37%

23%

14%

42 %

2,1 millions

390 000

420 000

54 000

7000

2,97 millions

6,4 millions

770 000

1,5 million

340 000

63 000

9 millions

33%

50%

29%

16%

11%

33 %

Personnes nécessitant une TAR, 2008

Couverture TAR,déc. 2008

Personnes bénéficiant d’une TAR, déc. 2007

Personnes nécessitant une TAR, 2007

Couverture TAR,déc. 2007

Afrique sub-saharienne

Amérique latineet Caraïbes

Asieméridionaleet du Sud-Est

Europe,Asie orientale

Moyen-Orient, Afriquedu Nord

Total

Source : Towards universal access : scaling up priority HIV / AIDS interventions in the health sector :progress report 2009, WHO / UNAIDS / UNICEF, September 2009

Tuberculose et VIH• Un tiers des personnes vivant avec le VIH sont

coinfectées par la tuberculose. La tuberculose est une cause principale de décès parmi les personnes vivant avec le VIH et pourtant elle est en général curable et évitable.

Disponibilité des ressources et besoins• En 2008, on estimait à US$ 15,6 milliards la

somme disponible pour le VIH, en provenance de toutes les sources.

• L’ONUSIDA estime que US$ 25 milliards seront nécessaires pour les services VIH en 2010.

25Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

L’épidémie de sida – aide-mémoire par région

Afrique sub-saharienne• L’Afriquesubsahariennerestelarégionlaplusdure-

ment touchées par le VIH dans le monde, et repré- sente plus des deux tiers (67%) de l’ensembledes personnes vivant avec le VIH et près des trois quarts(72%)desdécèsliésausidaen2008.

• Onestimequ’en20081,9 million (1,6 million - 2,2 millions) de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en Afrique subsaharienne, ce qui porte à 22,4 millions (20,8 millions - 24,1 mil-lions) le nombre des personnes vivant avec le VIH.

• Lesépidémiesdel’Afriquesubsahariennevarientconsidérablement d’un pays à l’autre – la plupart paraissant s’être stabilisées, bien que souvent à des niveaux très élevés, en particulier en Afrique australe.

• Lesneufpaysdel’Afriqueaustralecontinuentdesupporter une part disproportionnée du fardeau mondial du sida – chacun d’entre eux a une pré-valence chez l’adulte supérieure à 10%.

Asie• EnAsie,onestimeque4,7millions(3,8millions-

5,5 millions) de personnes vivaient avec le VIH en 2008.

• LenombredesnouvellesinfectionsàVIHadimi-nué de 400 000 en 2001 (310 000 - 480 000) à 350 000 (270 000 - 410 000) en 2008.

• En2008,onestimeà330000(260000-400000)le nombre des personnes qui sont décédées de maladies liées au sida. Bien qu’en 2008 le nombre annuel des décès en Asie du Sud et du Sud-est ait été inférieur de 12%aupicdemortalitéde2004,le taux de létalité liée au VIH en Asie de l’Est conti-nue d’augmenter.

Caraïbes• En2008,onestimeque240000(220000-260000)

personnes vivaient avec le VIH dans la région des Caraïbes, tandis qu’environ 20 000 (16 000 -24 000)personnes ont été nouvellement infectées et quelque 12 000 (9300 - 14 000) sont décédées de maladies liées au sida.

• LesCaraïbesontétéplusdurementtouchéesparle VIH que toute autre région à l’exception de

l’Afrique subsaharienne et occupent la deuxième place pour ce qui est de la prévalence du VIH chez l’adulte (1,0%(0,9-1,1 %).

• LesCaraïbesconnaissentunmélanged’épidémiesgénéralisées et concentrées. Les femmes repré-sentent la moitié environ du total des infections dans les Caraïbes. La prévalence du VIH est parti-culièrement élevée parmi les jeunes femmes.

Europe orientale et Asie centrale• Le nombre estimé d’adultes et d’enfants vivant

avec le VIH en Europe orientale et en Asie cen-trale a atteint 1,5 million (1,4 million - 1,7 million)en2008,uneaugmentationde66%parrapportau nombre de 900 000 (800 000 - 1,1 million) en 2001.

• LaprévalenceduVIHdanslarégionestenhausse,avec des épidémies sévères et en augmentation en Ukraine et en Fédération de Russie. Avec une prévalence du VIH chez l’adulte de 1,6%(1,1 -2%)en2007,l’Ukraine connaît la prévalence la plus élevée de toute l’Europe.

• Troispaysdelarégion(Estonie, Fédération de Russie et Ukraine) ont une prévalence du VIH supérieure à 1%.

Amérique latine• En2008,lesnouvellesinfectionsàVIHtotalisaient

170 000 (150 000 - 200 000), selon les estimations, ce qui porte à 2 millions (1,8 million - 2,2 million) le nombre des personnes vivant avec le VIH en Amérique latine. On estime que 77 000 (66 000 - 89 000) personnes sont décédées de maladies liées au sida l’an passé.

• Selonlesdernièresdonnées,l’épidémiedel’Amé-rique latine reste stable. Avec une prévalence régionale du VIH à 0,6%, l’Amérique latineconnaît principalement des épidémies de faible niveau et concentrées.

• LenombredesinfectionsàVIHparmileshommesest sensiblement plus élevé que parmi les femmes dans la région, en grande partie du fait de l’impor-tance de la transmission sexuelle entre hommes. Au Pérou, le nombre des cas de sida signalés chez les hommes en 2008 était près de trois fois plus élevé que chez les femmes.

26Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Moyen-Orient et Afrique du Nord• En2008,onestimeque35000(24000-46000)

personnes ont été infectées par le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et que 20 000 (15 000 - 25 000) décès liés au sida sont survenus.

Le nombre total des personnes vivant avec le VIH s’est accru de 200 000 (150 000 - 250 000) en 2001 à 310 000 (250 000 - 380 000) en 2008.

• La pénurie aiguë de données épidémiologiquesactualisées et fiables a fait qu’il a été difficile d’ob-tenir une image claire de la situation de l’épidémie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

• Bienquelesépidémiesdelarégionnesoientpascomparables à celles qui sévissent en Afrique sub-saharienne, il est nécessaire de renforcer la riposte au sida dans la région.

Amérique du Nord, Europe occidentaleet centrale• En2008,55000(36000-61000)nouvellesinfec-

tions à VIH sont survenues en Amérique du Nord et 30 000 (23 000 - 35 000) en Europe occidentale et centrale.

• Les progrès réalisés pour réduire le nombredesnouvelles infections à VIH ont été en perte de vitesse dans les pays à revenu élevé. Entre 2000 et 2007, le taux des cas d’infection à VIH nouvelle-ment signalés en Europe a presque doublé.

• AuxEtats-Unis d’Amérique, le nombre annuel des nouvelles infections à VIH est resté relative-ment stable depuis le début des années 1990, bien que le nombre annuel des nouvelles infec-tionsàVIHen2006(56300)aitétéde40%supé-rieur à celui qui avait été estimé auparavant.

Océanie• On estime que 59000 (51 000 - 68 000] per-

sonnes vivaient avec le VIH en Océanie en 2008, dont 3900 (2900 - 5100) étaient de nouvelles in-fections.

• IlyaengénéraluneprévalencetrèsfaibleduVIHen Océanie si on la compare à d’autres régions. Dans les petites nations insulaires, la prévalence du VIH chez l’adulte a tendance à se situer bien en dessous de 0,1%. L’épidémiede l’Australie estbeaucoupmoinsgrave(0,2%deprévalence)que celles de tout autre pays à revenu élevé.

• A l’exception des pays à revenu élevé commel’Australie et la Nouvelle-Zélande, la Papoua-sie-Nouvelle-Guinéereprésentaitplusde99%des cas de VIH signalés dans la région en 2007.

27Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Dernières tendances épidémiologiques

Afrique subsaharienne

• L’Afrique subsaharienne reste la région la plus dure-ment touchées par le VIH dans le monde, et repré- sente plus des deux tiers (67%) de l’ensembledes personnes vivant avec le VIH et près des trois quarts(72%)desdécèsliésausidaen2008.

• Onestimequ’en20081,9 million (1,6 million - 2,2 millions) de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en Afrique subsaharienne, ce qui porte à 22,4 millions (20,8 millions - 24,1 mil-lions) le nombre des personnes vivant avec le VIH.

• En2008,plusde14 millions d’enfants en Afrique subsaharienne avaient perdu un parent ou leurs deux parents du fait du sida.

• Lesépidémiesdel’Afriquesubsahariennevarientconsidérablement d’un pays à l’autre – la plupart paraissant s’être stabilisées, bien que souvent à des niveaux très élevés, en particulier en Afrique australe.

• Lesneufpaysdel’Afriqueaustralecontinuentdesupporter une part disproportionnée du fardeau mondial du sida – chacun d’entre eux a une pré-valence chez l’adulte supérieure à 10%.

• AvecuneprévalenceduVIHchezl’adultede26%en 2007, le Swaziland connaît le niveau d’infec-tion le plus important dans le monde. L’épidémie du Lesotho semble s’être stabilisée, avec une prévalencede23,2%en2008.

• L’Afrique du Sud continue d’abriter la plus grande population de personnes vivant avec le VIH dans le monde – 5,7 millions en 2007.

• TandisqueletauxdesnouvellesinfectionsàVIHdans la région a lentement décliné, le nombre des personnes vivant avec le VIH a légèrement augmenté en 2008, en partie du fait de la plus grande longévité découlant d’un meilleur accès au traitement. La prévalence du VIH chez l’adulte (15-49ans)adéclinéde5,8%en2001à5,2%en 2008.

• A la fin de 2008, 44% des adultes et des en-fants de la région qui nécessitaient une thérapie antirétrovirale avaient accès au traitement. Cinq ans plus tôt, la couverture du traitement dans la régionn’étaitquede2%.

• Du fait de l’extension du traitement, les gens vivent plus longtemps dans de nombreux pays. Au Kenya, les décès liés au sida ont chuté de 29%depuis2002.

• EnAfriquesubsaharienne,lesfemmesetlesfillescontinuent d’être affectées de manière dispropor-tionnée par le VIH. A travers la région, les femmes représentent60%del’ensembledesinfectionsàVIH.

• Lesjeunesfemmesde15 à 19 ans sont particuliè-rement vulnérables au VIH. Au Kenya, les jeunes femmes sont trois fois plus susceptibles d’être infec- tées que leurs homologues masculins.

• Deschutesde l’incidenceduVIHontété signa-lées parmi les femmes en Zambie entre 2002 et 2007. En République-Unie de Tanzanie, l’inci-dence nationale du VIH est tombée entre 2004 et 2008. Le Zimbabwe connaît une baisse régulière de la prévalence du VIH depuis la fin des années 1990, du fait des changements des comporte-ments sexuels.

• EnAfriquedel’Est,laprévalenceduVIHsembles’être stabilisée et pourrait décliner dans certains contextes. Au Burundi, la prévalence du VIH parmi les jeunes de 15 à 24 a diminué de 4%à3,8%entre2002et2008ansdans leszonesurbainesetde6,6%à4%dansleszonessemi- urbaines au cours de la même période, tandis quelaprévalenceduVIHaugmentaitde2,2%à2,9%dansleszonesrurales.

• Bien que la prévalence du VIH en Afrique del’Ouest et en Afrique centrale soit beaucoup plus faible qu’en Afrique australe, la sous-région connaît néanmoins plusieurs graves épidémies nationales dans des pays tels que la Côte d’Ivoire (prévalenceduVIHà3,9%)etleGhana (préva-lence à 1,9%).

Principales dynamiques régionales• Lesrapportshétérosexuelsrestentlemoteurprin-

cipal de l’épidémie en Afrique subsaharienne, avec toujours une importante transmission aux nouveau-nés et aux bébés allaités au sein. Toute-fois, des preuves épidémiologiques récentes ont révélé que l’épidémie de la région était plus diver-sifiée qu’on ne l’avait pensé :

28Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Le commerce du sexe continue de jouer un rôle important dans nombre d’épidémies nationales. Au Kenya, on estime que les professionnel(le)s du sexe et leurs clients représentaient 14,1%desnouvellesinfections à VIH. En Ouganda, les professionnel(le)s du sexe, leurs clients et les partenaires de ces derniers constituaient 10%desnouvellesinfectionsen2008. Sept pays africains (Bénin, Burundi, Cameroun, Ghana, Guinée Bissau, Mali et Nigéria) signalent que plus de 30% de l’ensemble des professionnel (le)s du sexe vivent avec le VIH.

Plusieurs études récentes suggèrent que les rapports sexuels non protégés entre hommes sont probable-ment un facteur plus important dans les épidémies de VIH de l’Afrique subsaharienne qu’on ne le pense généralement. Lors d’une récente enquête parmi des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Malawi, en Namibie et au Botswana, la prévalence du VIH parmi les participants était res-pectivement de 21,4%,12,4%et19,7%.

Bien qu’ils soient courants en Afrique subsaharienne, les comportements homosexuels sont fortement stig-matisés dans la région. Plus de 42% des hommesayant des rapports sexuels avec des hommes inter-rogés au Botswana, au Malawi et en Namibie avaient subi au moins un abus en matière de droits de l’homme.

Les consommateurs de drogues injectables en Afrique subsaharienne semblent être exposés à un risque élevé d’infection par le VIH. Dans la région, on estime que 221 000 consommateurs de drogues sont séropositifs au VIH, ce qui représente 12,4%del’en-semble des consommateurs de drogues de la région. A Nairobi, au Kenya,36%desconsommateursdedrogues enquêtés ont été testés séropositifs pour le VIH.

Prévention du VIHDes indications suggèrent que les programmes de prévention du VIH pourraient avoir des répercus-sions sur les comportements sexuels dans certains pays africains. En Afrique australe, une tendance vers des comportements sexuels plus sûrs a été observée parmi les jeunes hommes et femmes entre 2000 et 2007.

En Afrique du Sud, la proportion des adultes signa-lant l’usage du préservatif lors de leur première expé- rience sexuelle s’est accrue de 31,3% en 2002 à64,8%en2008.

De même que pour l’amélioration de l’accès à la thé-rapie antirétrovirale, l’Afrique subsaharienne a fait des progrès remarquables dans l’extension de l’accès aux services de prévention de la transmission mère-enfantduVIH.En2008,45%desfemmesenceintesséropositives au VIH bénéficiaient de médicaments antirétroviraux,contre9%en2004.

29Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Dernières tendances épidémiologiques

Asie

• EnAsie,onestimeque4,7millions(3,8millions-5,5 millions) de personnes vivaient avec le VIH en 2008.

• LenombredesnouvellesinfectionsàVIHadimi-nué de 400 000 en 2001 (310 000 - 480 000) à 350 000 (270 000 - 410 000) en 2008.

• En2008,onestimeà330000(260000-400000)le nombre des personnes qui sont décédées de maladies liées au sida. Bien qu’en 2008 le nombre annuel des décès en Asie du Sud et du Sud-Est ait été inférieur de 12%aupicdemortalitéde2004,le taux de létalité liée au VIH en Asie de l’Est conti-nue d’augmenter.

• L’Asie,quiabrite60%delapopulationmondiale,est en deuxième position après l’Afrique subsa-harienne en termes de personnes vivant avec le VIH. L’Inde représente à peu près la moitié de la prévalence de l’Asie.

• Al’exceptiondelaThaïlande, chaque pays d’Asie a une prévalence du VIH chez l’adulte inférieure à 1%.

• Bien que l’épidémie régionale semble globale-ment stable, la prévalence du VIH s’accroît dans certaines parties de la région, comme au Bangla-desh et au Pakistan.

• Dans certains états de l’Inde (Andhra Pradesh, Karnataka, Maharashtra et Tamil Nadu), la préva-lence du VIH parmi les femmes de 15 à 24 ans en consultationsprénatalesadéclinéde54%entre2000 et 2007.

• LaproportiondesfemmesvivantavecleVIHdansla région a augmenté de 19%en2000à35%en2008. En Inde, les femmes représentaient environ 39%delaprévalenceen2007.

• Leschémarégionalconcernantl’élargissementdutraitementestmitigé.Endécembre2008,37%des personnes nécessitant une thérapie antirétro-virale en Asie en bénéficiaient. Cela représente une multiplication par sept de l’accès au traite-ment en cinq ans.

• Ilyaunbesoinurgentdanslarégiond’améliorerles services de dépistage du VIH. En Chine, moins d’une personne sur trois vivant avec le VIH a été diagnostiquée.

Principales dynamiques régionales • Bienque l’épidémiede l’Asieaitétéconcentrée

depuis longtemps dans des populations spéci-fiques, notamment les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables, elle s’étend régulièrement dans des populations moins exposées au risque par le biais de la transmission aux partenaires sexuel(le)s des personnes les plus à risque.

• EnChine,oùlatransmissionétaitprincipalementdue à la consommation de drogues injectables, la transmission hétérosexuelle est maintenant deve-nue le principal mode de transmission du VIH.

• Dans de nombreux pays asiatiques, les profes-sionnel(le)s du sexe sont exposé(e)s à un risque extrêmement élevé d’infection par le VIH. Au Myanmar, plus de 18%desprofessionnellesdusexe sont infectées par le VIH. En Chine, 60%des professionnelles du sexe n’utilisent pas régu-lièrement le préservatif avec leurs clients.

• Les hommes professionnels du sexe sont égale-ment exposés à un risque d’infection élevé. En Indonésie, la prévalence du VIH est près de trois fois plus élevée parmi les hommes professionnels du sexe (20,3%)queparmi les femmesprofes-sionnelles du sexe(7,1%).

• Plus de 4,5 millions d’Asiatiques s’injectent desdrogues. Avec un nombre de consommateurs de drogues injectables de quelque 2,4 millions, on estime que la Chine a la population la plus nombreuse de consommateurs de drogues injec- tables. En République islamique d’Iran, on estime entre 70 000 et 300 000 le nombre des consommateurs de drogues injectables, alors qu’au Pakistan leur nombre se situe entre 54 000 et 870 000.

• Plusieurspaysontprisdesmesurespourintroduiredes programmes destinés à prévenir les nouvelles infections parmi les consommateurs de drogues

30Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

injectables. L’Indonésie a révisé sa stratégie natio-nale de lutte contre le sida en 2007 pour inclure la réduction des risques, et une nouvelle décision a été publiée par la cour de justice, mettant la priorité sur la réhabilitation des consommateurs de drogues plutôt que sur leur incarcération.

• Leshommesayantdesrapportssexuelsavecdeshommes en Asie sont confrontés à près d’une chance sur cinq d’être infectés par le VIH. Des niveaux élevés de VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont été signa-lés au Myanmar(29,3%),àBangkok (30,7%),à Chongqing, Chine (12,5%), dans le sud del’Inde (entre7,6%et18,1%) et en Indonésie (5,2%).

31Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Dernières tendances épidémiologiques

Caraïbes

• En 2008, on estime que 240000 (220000 -260 000) personnes vivaient avec le VIH dans la région des Caraïbes, tandis qu’environ 20 000 (16 000 - 24 000) personnes ont été nouvellement infectées et quelque 12 000 (9300 - 14 000) sont décédées de maladies liées au sida.

• LesCaraïbesontétéplusdurementtouchéesparle VIH que toute autre région à l’exception de l’Afrique subsaharienne et occupent la deuxième place pour ce qui est de la prévalence du VIH chez l’adulte (1,0%[0,9-1,1 %]).

• Les Caraïbes connaissent un mélange d’épidé-mies généralisées et concentrées.

• Les femmes représentent la moitié environ dutotal des infections dans les Caraïbes. La préva-lence du VIH est particulièrement élevée parmi les jeunes femmes.

• EnHaïti, la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes en 2006-2007 se situait entre 0,8%danslapartieoccidentaledupayset11,8%dansun contexte urbain.

• Le taux régional des nouvelles infections à VIHsemble s’être stabilisé, à l’exception de Cuba,oùla prévalence est faible mais paraît être en hausse.

• LaRépublique dominicaine a connu un déclinde la prévalence du VIH du fait de changements des comportements sexuels, notamment un recours accru au préservatif et la réduction du nombre des partenaires.

• Bienqu’Haïti ait la prévalence du VIH la plus éle-vée de la région, celle-ci décline depuis le début des années 1990.

• Lacouverturedutraitementdanslarégionaaug-menté de 10%en2004à51%àlafinde2008– plus élevée que la couverture mondiale pour lespaysàrevenufaibleouintermédiaire(42%).La couverture antirétrovirale pédiatrique dans les Caraïbes était également plus élevée (55%)en décembre 2008 que le niveau de couverture mondialedutraitementpourlesenfants(38%).

Principales dynamiques régionales • La transmission hétérosexuelle, souvent liée au

commerce du sexe, est le moteur principal de la transmission du VIH dans la région.

• Desenquêtesmenéesàtraverslarégionontindi- qué des taux élevés d’infection à VIH parmi les professionnel(le)sdusexe–27%auGuyana et 9%enJamaïque en 2005.

• De nouvelles preuves indiquent qu’une trans-mission importante se produit également parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

• Une étude menée en 2006 à la Trinité-et-Tobago arévéléque20,4%deshommesayantdes rapports sexuels avec des hommes interro-gés étaient infectés par le VIH. En Jamaïque, une autre étude a révélé une prévalence du VIH de 31%. Les rapports sexuels entre hommessemblent également entraîner une augmentation de la prévalence du VIH à Cuba.

• Bienquelaconsommationdedroguesinjectablesjoue un faible rôle dans l’épidémie des Caraïbes, il s’agit du principal mode de transmission à Porto Rico,représentant40%desnouvellesinfectionsà VIH parmi les hommes en 2006 et 27% desnouvelles infections parmi les femmes.

32Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Dernières tendances épidémiologiques

Europe orientale et Asie centrale

• Le nombre estimé d’adultes et d’enfants vivantavec le VIH en Europe orientale et en Asie cen-trale a atteint 1,5 million (1,4 million - 1,7 million)en2008,uneaugmentationde66%parrapportau nombre de 900 000 (800 000 - 1,1 million) en 2001.

• LaprévalenceduVIHdanslarégionestenhausse,avec des épidémies sévères et en augmentation en Ukraine et en Fédération de Russie. Avec une prévalence du VIH chez l’adulte de 1,6%(1,1 -2,0%)en2007,l’Ukraine connaît la prévalence la plus élevée de toute l’Europe.

• Troispaysdelarégion(Estonie, Fédération de Russie et Ukraine) ont une prévalence du VIH supérieure à 1 %.

• Plusieurspaysontélargil’accèsàlathérapieanti-rétrovirale, bien que la couverture du traitement resteassezfaible.Endécembre2008,22%desadultes nécessitant un traitement en bénéficiaient – moins que la moyenne mondiale pour les pays à revenufaibleouintermédiaire(42%).

• Desindicationssuggèrentquelesconsommateursde drogues injectables, la population la plus expo- sée au risque d’infection par le VIH en Europe orientale et en Asie centrale, sont souvent les moins susceptibles de bénéficier d’une thérapie antirétrovirale.

• UneprévalenceélevéeduVIHparmilesconsom-mateurs de drogues injectables a été signalée en Ukraine (38,5 - 50,3%) et en Fédération de Russie (37%).

• Bienque la couverture de la préventionduVIHpour les consommateurs de drogues injectables reste faible dans la région, des progrès dispersés ont été signalés dans l’extension des services de réduction des risques. En Estonie, le nombre de seringues stériles distribuées par personne par le biais des programmes de réduction des risques à l’intention des consommateurs de drogues injec-tables a doublé, atteignant 112.

Principales dynamiques régionales • Laconsommationdedroguesinjectablesrestele

principal mode de transmission du VIH dans la région. Avec une transmission accrue parmi les

partenaires sexuel(le)s des consommateurs de drogues, de nombreux pays de la région connais-sent une transition, d’une épidémie concentrée parmi les consommateurs de drogues injectables à une épidémie de plus en plus caractérisée par une importante transmission sexuelle.

• L’utilisation de matériel d’injection de droguescontaminéaétélasourcede57%desnouveauxdiagnostics d’infection à VIH en Europe orientale en 2007. On estime à 3,7 millions le nombre des personnes qui s’injectent actuellement des dro-gues dans la région, et on pense qu’approximati-vement une sur quatre est infectée par le VIH.

• En Europe orientale, la transmission hétéro-sexuelleaété lacausede42%des infectionsàVIH nouvellement diagnostiquées en 2007.

• Lechevauchementfréquententrecommercedusexe et consommation de drogues injectables faci- lite encore la propagation du VIH dans la région. En Fédération de Russie, des études indiquent queplusde30%desprofessionnel(le)sdusexese sont injecté des drogues. En Ukraine, la préva-lence du VIH parmi les professionnel(le)s du sexe se situe entre 13,6%et31,0%.

• LatransmissionduVIHentrehommesayantdesrapports sexuels avec des hommes représente une faible proportion des nouvelles infections à VIH en Europe orientale et en Asie centrale. En 2007, les rapports sexuels entre hommes ne constituaient que0,4%desinfectionsàVIHnouvellementdia-gnostiquées en Europe orientale.

• Toutefois,laprévalenceduVIHparmileshommesayant des rapports sexuels avec des hommes est de 5,3% en Géorgie, 6% en Fédération de Russie et 10-23%enUkraine.

• L’unedesplusgrandes réalisationsde la riposteau sida dans la région a été la couverture élevée des services pour prévenir la transmission mère- enfant du VIH. En décembre 2008, la couverture des services de prévention de la transmission mère-enfantdépassait90%enEuropeorientaleet en Asie centrale.

33Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

Dernières tendances épidémiologiques

Amérique latine

• En2008,lesnouvellesinfectionsàVIHtotalisaient170 000 (150 000 - 200 000), selon les estimations, ce qui porte à 2 millions (1,8 million - 2,2 million) le nombre des personnes vivant avec le VIH en Amérique latine. On estime que 77 000 (66 000 - 89 000) personnes sont décédées de maladies liées au sida l’an passé.

• Selonlesdernièresdonnées,l’épidémiedel’Amé-rique latine reste stable. Avec une prévalence régionale du VIH à 0,6%, l’Amérique latineconnaît principalement des épidémies de faible niveau et concentrées.

• LenombredesinfectionsàVIHparmileshommesest sensiblement plus élevé que parmi les femmes dans la région, en grande partie du fait de l’impor-tance de la transmission sexuelle entre hommes. Au Pérou, le nombre des cas de sida signalés chez les hommes en 2008 était près de trois fois plus élevé que chez les femmes.

• Même si l’épidémie de VIH à travers la régionest fortement concentrée parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables, seule une petite fraction des programmes de prévention du VIH se concen-trent sur ces populations. Ces dernières années, toutefois, le Mexique a accru son financement en faveur des services de prévention axés sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

• Le couverture des antirétroviraux en Amérique latine se situe au-dessus de la moyenne mondiale (à54%en2008)etelleestengénéralplusélevéeen Amérique du Sud qu’en Amérique centrale.

Principales dynamiques régionales• Leshommesayantdesrapportssexuelsavecdes

hommes représentent la plus grande part des infections à VIH en Amérique latine. Ils ont une chance sur trois d’être infectés par le VIH.

• LestauxdeprévalenceduVIHparmileshommesayant des rapports sexuels avec des hommes se situententre7,9%enEl Salvadoret25,6%auMexique. Au Pérou,55%desnouvelles infec-tions sont survenues parmi des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

• On estime que 29% des plus de 2 millions deLatino-Américains qui s’injectent des drogues sont infectés par le VIH.

• Lesépidémiesparmi lesconsommateursdedro-gues injectables dans la région semblent être concentrées dans le Cône Sud de l’Amérique du Sud et dans la partie septentrionale du Mexique, le long de la frontière avec les Etats-Unis d’Amé-rique.

• Sixpaysdelarégionfournissentdiversélémentsde réduction des risques, bien que la thérapie de substitution aux opiacés ne soit pas largement dis-ponible.

• Lepourcentagede lapopulationféminineprati-quant le commerce du sexe en Amérique latine varie de 0,2% à 1,5%. Au Pérou, 44% deshommes signalent avoir eu dans le passé des rap-ports sexuels avec une professionnelle du sexe.

• DesenquêtesmenéesenAmériquecentraleontdétecté une prévalence du VIH de 4,3% parmiles professionnelles du sexe au Guatemala et de 3,2%en El Salvador. En Argentine, la préva-lence du VIH semble être considérablement plus élevée parmi les professionnels du sexe hommes (22,8%)queparmi les professionnelles du sexefemmes (1,8%).

• De nouvelles preuves suggèrent que les pro-grammes de prévention du VIH pourraient avoir un impact parmi les professionnel(le)s du sexe en Amérique latine. Au cours d’enquêtes récentes, les professionnelles du sexe de Santiago, au Chili, en El Salvador, au Honduras et au Guatemala ont signalé un usage significatif du préservatif avec leurs clients, ce qui a provoqué une chute des infections à VIH.

• Bien que la transmission hétérosexuelle du VIHhors du commerce du sexe reste limitée en Amé-rique latine, le risque d’infection existe toujours. Plus d’un homme sur cinq ayant des rapports sexuels avec des hommes (22%) étudiés danscinq pays d’Amérique centrale ont signalé avoir des rapports sexuels tant avec des hommes que des femmes.

34Campagne mondiale de prévention au VIH | juillet 2010

• AuPérou, les partenaires sexuelles des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes repré- sentent6%desnouvellesinfectionsàVIH.

• Alors que les épidémies arrivent à maturité, laportée de la transmission hétérosexuelle du VIH s’accroît souvent. Au Pérou, diverses formes de transmission hétérosexuelle représentent 43%des nouvelles infections à VIH.

• LefardeauduVIHsemblecroîtreparmilesfemmesd’Amérique centrale et parmi les populations autochtones.

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Dernières tendances épidémiologiques

Amérique du Nord et Europe occidentale et centrale

• En2008,55000(36000-61000]nouvellesinfec-tions à VIH sont survenues en Amérique du Nord et 30 000 (23 000 - 35 000) en Europe occidentale et centrale.

• Les progrès réalisés pour réduire le nombre desnouvelles infections à VIH ont été en perte de vitesse dans les pays à revenu élevé. Entre 2000 et 2007, le taux des cas d’infection à VIH nouvelle-ment signalés en Europe a presque doublé.

• AuxEtats-Unis d’Amérique, le nombre annuel des nouvelles infections à VIH est resté relative-ment stable depuis le début des années 1990, bien que le nombre annuel des nouvelles infec-tions à VIH en 2006 (56300) ait été de 40% supérieur à celui qui avait été estimé auparavant.

• Au Canada, les estimations suggèrent que l’inci-dence annuelle du VIH pourrait avoir augmenté entre 2002 et 2005.

• Les épidémies nationales en Amérique du Nordet en Europe occidentale et centrale sont concen-trées parmi des populations clés exposées à un risque accru, en particulier les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consom-mateurs de drogues injectables et les immigrés. Au sein de ces régions, les taux des nouvelles infections à VIH semblent être les plus élevés aux Etats-Unis d’Amérique et au Portugal.

• Dessignesindiquentquelenombredesnouvellesinfections à VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a augmenté au cours de la décennie écoulée dans les pays à revenu élevé, tandis que les taux des nouvelles infections parmi les consommateurs de drogues injectables ont chuté.

• Bien que les Africains-Américains représentent12% de la population des Etats-Unis d’Amé-rique, ils constituaient 46% de la prévalenceduVIHet45%desnouvellesinfectionsàVIHen2006.

• Les hommes surpassent les femmes en nombretant pour la prévalence que l’incidence du VIH de plus de 2 : 1 en Amérique du Nord et en Europe occidentale et centrale. Aux Etats-Unis d’Amé-

rique,leshommesreprésentaient73%desnou-velles infections à VIH en 2006.

• Dufaitdel’accèsétenduàlathérapieantirétro-virale dans les pays à revenu élevé, le nombre des décès liés au sida a considérablement baissé. Aux Etats-Unis d’Amérique, en 2007 le nombre des décèsliésausidaétaitde69%inférieuràcequ’ilétait en 1994.

• EnSuisse, la baisse du nombre des décès liés au sida a été encore plus nette, passant de plus de 600 en 1995 à moins de 50 en 2008.

• LediagnosticprécoceduVIHresteundéfidansles pays à revenu élevé. Aux Etats-Unis d’Amé-rique, 21%despersonnesvivantavecleVIH,et27%auCanada, ne connaissent pas leur statut VIH.Pourl’Europedanssonensemble,entre15%et38%despersonnesséropositivesauVIHsontdiagnostiquées tardivement.

• En France, aux Etats-Unis d’Amérique et au Royaume-Uni, les personnes ayant contracté l’infection à VIH par la voie hétérosexuelle sont plus susceptibles d’être diagnostiquées tardive-ment au cours de l’infection.

Principales dynamiques régionales• Lesrapportssexuelsentrehommesreprésentent

le principal mode de transmission en Amérique du Nord et dans l’Union européenne. Aux Etats-Unis d’Amérique, le taux des nouvelles infections à VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes s’est régulièrement accru depuis le début des années 1990, augmentant de plusde50%entre1991-1993et2003-2006.AuRoyaume-Uni, les cas de VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a augmentéde74%entre2000et2007.EnEurope dans son ensemble, le nombre des cas a augmen-téde39%entre2003et2007.

• BienquelatransmissionduVIHaitconstitué29%des cas d’infection à VIH nouvellement diagnosti-qués en Europe occidentale, elle représentait une majorité(53%)desnouveauxdiagnosticsdeVIHen Europe centrale.

• Lenombredesconsommateursdedroguesinjec- tables infectés par le VIH a considérablement

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baissé depuis le début de l’épidémie. Aux Etats-Unis d’Amérique, 30 000 consommateurs de drogues injectables étaient infectés chaque année par le VIH en 1984-1986, contre moins de 10 000 en 2006. En Europe occidentale et centrale, les consommateurs de drogues injectables représen-taient8%et13%,respectivement,desnouveauxdiagnostics de VIH.

• EnSuisse,oùlaconsommationdedroguesinjec-tables constituait la majorité des infections à VIH à la fin des années 1980, elle ne représentait plus que4%desnouveauxcasen2008.Demême,lesconsommateurs de drogues injectables représen-taient5%desnouvellesinfectionsaux Pays-Bas.

• EnEurope,latransmissionmère-enfantduVIHaété virtuellement éliminée du fait de la disponi-bilité des services de prévention du VIH pour les femmes enceintes.

• EnAmériqueduNord, l’incidenceduVIHparmiles nourrissons a décliné. Au Canada, le taux d’in-fectionachutéde22%en1997à3%en2006.A New York, le nombre des nourrissons infectés par le VIH a passé de 370 en 1992 à 20 en 2005.

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Dernières tendances épidémiologiques

Moyen-Orient et Afrique du Nord

• En2008,onestimeque35000(24000-46000)personnes ont été infectées par le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et que 20 000 (15 000 - 25 000) décès liés au sida sont surve-nus. Le nombre total des personnes vivant avec le VIH s’est accru de 200 000 (150 000 - 250 000) en 2001 à 310 000 (250 000 - 380 000) en 2008.

• La pénurie aiguë de données épidémiologiquesactualisées et fiables a fait qu’il a été difficile d’ob-tenir une image claire de la situation de l’épidémie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

• Bienquelesépidémiesdelarégionnesoientpascomparables à celles qui sévissent en Afrique sub-saharienne, il est nécessaire de renforcer la riposte au sida dans la région.

• A traverspresque toute la région, laprévalencedu VIH reste faible. Des exceptions à cette règle s’observent à Djibouti et au Sud Soudan,oùlaprévalence du VIH parmi les femmes enceintes dépasse 1 %.

• Desétudesmontrentquedeplusenplusdeper-sonnes sont infectées par le VIH alors qu’elles vivent à l’étranger, ce qui expose souvent leurs partenaires sexuel(le)s à l’infection lors de leur retour dans leur pays d’origine.

• Un grand nombre d’hommes sud-asiatiques quisont des travailleurs invités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord risquent d’être infectés par le biais de contacts avec des professionnel(le)s du sexe de la région.

• Lacouverturede la thérapieantirétrovirale restefaible à travers toute la région, 14% des per-sonnes qui ont besoin d’un traitement en bénéfi-ciant en 2008.

• Desprogrèsont été signalés dans la promotiondu dépistage du VIH, bien que le nombre des per-sonnes testées reste faible. Entre 2007 et 2008, le nombre des personnes bénéficiant du test VIH et du conseil au Yémen a été multiplié par 18 – de 121 à 2176. Au Maroc, le nombre des personnes testées entre 2001 et 2007 a été multiplié par 24 – de 1500 à 35 458.

Principales dynamiques régionales• Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les

épidémies sont largement concentrées parmi les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe et leurs clients. Djibouti et le Sud Soudan sont des excep-tions,oùlatransmissions’observeaussiparmilapopulation générale.

• Des niveaux élevés d’infection à VIH ont étédétectés dans des réseaux de consommateurs de drogues de plusieurs pays – avec des prévalences estimées à 11,8%enOman, 6,5%au Maroc, 2,9% en Israël, 2,6% en Egypte et 2,6% enTurquie.

• Lesdonnéessur leshommesayantdesrapportssexuels avec des hommes sont très limitées du fait que les rapports sexuels entre hommes sont hau-tement stigmatisés dans la région.

• Desenquêtesontrévéléqu’entre7,8%et9,3%des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes étaient infectés par le VIH au Sou-dan,6,3%enEgypte,4%au Maroc et 1%auLiban.

• Bien que la plupart des études menées dans la région n’aient pas réussi à détecter des niveaux élevés d’infection à VIH parmi les professionnelles dusexe,destauxdeprévalenceduVIHde26%ont été trouvés chez des professionnelles du sexe à Djibouti. Au Yémen, la prévalence se situe entre 1,3%et7%.

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Dernières tendances épidémiologiques

Océanie

• Onestimeque59000(51000-68000)personnesvivaient avec le VIH en Océanie en 2008, dont 3900 (2900 - 5100) étaient de nouvelles infec-tions.

• IlyaengénéraluneprévalencetrèsfaibleduVIHen Océanie si on la compare à d’autres régions. Dans les petites nations insulaires, la prévalence du VIH chez l’adulte a tendance à se situer bien endessousde0,1%. L’épidémiede l’Australie estbeaucoupmoinsgrave(0,2%deprévalence)que celles de tout autre pays à revenu élevé.

• A l’exception des pays à revenu élevé commel’Australie et la Nouvelle-Zélande, la Papoua-sie-Nouvelle-Guinéereprésentaitplusde99%des cas de VIH signalés dans la région en 2007.

• Hors de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, lesnations insulaires de la Nouvelle-Calédonie, deFidji, de la Polynésie française et de Guamreprésentent la grande majorité des infections à VIH dans la région.

• Bien que la plupart des épidémies de la région sem-blent stables, les nouvelles infections en Papoua-sie-Nouvelle-Guinée sont en hausse. Les infec-tions à VIH sont aussi en augmentation à Fidji.

• AFidji, le nombre des nouveaux cas de VIH en 2003-2006 était près de 2,5 fois plus élevé que le nombre signalé en 1999-2002.

• En Australie et en Nouvelle-Zélande, les hommesreprésententplusde80%desnouveauxdiagnostics, tandis que les hommes et les femmes sont à égalité devant le risque d’infection en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

• Plusieurspaysontfaitdegrandesavancéesdansl’élargissement de l’accès au traitement du VIH. En Australie,72%despersonnesvivantavecleVIH bénéficiaient d’un traitement antirétroviral en 2006.

Principales dynamiques régionales • La transmission hétérosexuelle représente 95%

des infections à VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinéeet88%à Fidji.

• Danslespaysàrevenuélevé,latransmissionhétéro- sexuelle du VIH est considérablement plus faible. En Australie, la transmission hétérosexuelle constituait 21% des nouvelles infections à VIH

entre 2003 et 2007. En Nouvelle-Zélande, une infection à VIH sur trois résultait d’un contact hétérosexuel.

• Selon des enquêtes menées dans la région, le niveau des connaissances en matière de VIH parmi les jeunes est en dessous de la moyenne mondiale, bien que la grande majorité des jeunes exposés à un risque accru savaient que les pré-servatifs peuvent protéger contre la transmission sexuelle du VIH.

• En Papouasie-Nouvelle-Guinée, moins de la moitié des jeunes interrogés ont signalé avoir utili-sé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel.

• Lesrapportssexuelsentrehommessont leprin-cipal moteur de plusieurs épidémies de la région. En 2003-2007, les hommes ayant des rapports sexuelsavecdeshommesconstituaient86%desnouvelles infections à VIH en Australie. En Nou-velle-Zélande, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes représentaient 49%des nouveaux cas diagnostiqués en 2008.

• Laconsommationdedroguesinjectablesestres-ponsable d’une proportion modeste des nouvelles infectionsdelarégion–2%desnouvellesinfec-tions à VIH en Australie entre 2003 et 2007 et 1%enNouvelle-Zélande en 2008.

• Lesconsommateursdedroguesinjectablesrepré-sentent un pourcentage plus élevé des infections à VIH dans les plus petites nations insulaires – 11,7%descasdeVIHenPolynésie française et 5,7%en Mélanésie (à l’exclusion de la Papoua-sie-Nouvelle-Guinée).

• L’Océanie abrite certainsprogrammesde réduc-tion des risques parmi les plus anciens du monde. Au tout début de l’épidémie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont investi dans des services de réduction des risques pour éviter la transmis-sion au cours de la consommation de drogues. La Nouvelle-Zélande a commencé à offrir des ser-vices d’échange de seringues en 1987.

• Latransmissionmère-enfantduVIHestenaug-mentation en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les services de prévention de la transmission mère-enfant ont été étendus dans le pays, mais la cou-verture de la prévention dans les dispensaires pré-natauxn’étaitquede2,3%en2007.

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Les partenaires en bref

Programme commun des Nations Uniessur le VIH / sida ONUSIDAL’ONUSIDA est un partenariat innovant des Nations Unies qui guide et mobilise le monde en vue de mettre en place un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.L’ONUSIDA s’acquitte de sa mission: en unissant les efforts des coparrainants des Nations Unies, de la société civile, des gouvernements nationaux, du sec-teur privé, des institutions mondiales ainsi que des personnes vivant avec le VIH et les plus affectées par ce virus; en exprimant haut et fort sa solidarité avec les personnes les plus affectées par le VIH en vue de défendre la dignité humaine, les droits de l’homme et l’égalité entre les sexes; en mobilisant des ressources politiques, techniques, scientifiques et financières et en rendant chacun responsable des résultats; en communiquant aux agents du changement des infor-mations et des éléments probants stratégiques pour les influencer et s’assurer que les ressources sont allouéeslàoùellesaurontleplusd’impact;etensou-tenant un leadership participatif des pays en vue de ripostes complètes et pérennes combinées aux efforts nationaux en matière de santé et de développement dont elles font partie intégrante. Pour de plus amples informations : www.onusida.org/fr

Union postale universelleL’UPU est une institution spécialisée des Nations Unies en charge des services postaux internationaux. Créée en 1874, l’UPU compte aujourd’hui 191 Pays-membres. Aux niveaux gouvernemental et réglemen-taire, l’UPU promeut la valeur et l’importance sociale et économique des services postaux afin que des investissements soient consentis en faveur du déve-loppement du secteur et qu’un cadre réglementaire approprié soit mis en place pour garantir une égalité de traitement de tous les acteurs du secteur. L’UPU collabore également avec les postes du monde entier à l’amélioration de nombreux aspects opérationnels des services postaux, notamment la qualité de ser-vice, la sécurité postale, les échanges de courrier de pays à pays, les douanes, le transport aérien, etc., et aide de nombreux pays en développement à dévelop-per leur infrastructure et leurs marchés postaux. Pour de plus amples informations : www.upu.int

Organisation internationale du travailSeule institution multilatérale au monde dotée d’une structure tripartite, l’OIT a pour vocation de fournir aux hommes et aux femmes de tous les pays, riches ou pauvres, de meilleures possibilités d’obtenir un travail et un revenu décents, la sécurité de l’emploi et de meilleures conditions de vie. Elle s’efforce d’at-teindre ces objectifs en promouvant les droits au tra-vail, en encourageant la création d’emplois décents, en améliorant la protection sociale et en renforçant le dialogue social dans le domaine de l’emploi. Un de ses principaux objectifs consiste à aider les gou-vernements des pays membres à mettre en place les institutions propres à garantir le fonctionnement de la démocratie et à rendre compte de leurs actions aux citoyens. L’OIT élabore des normes internatio-nales du travail sous la forme de conventions et de recommandations fixant les conditions minimales des droits fondamentaux au travail. Pour de plus amples informations : www.oit.org

UNI Global UnionFondé le 1er janvier 2000, UNI Global Union offre une voix et une plate-forme internationales aux travailleurs dans des catégories d’emploi allant du gardien de nuit du bâtiment dans lequel vous travaillez au grand réalisateur hollywoodien de votre film préféré. Forte de 20 millions de travailleurs et travailleuses dans 900 syndicats de toute la planète, UNI encourage la solidarité internationale et donne une voix à tous ses membres à l’échelon international. UNI coopère avec ses syndicats membres pour que les droits de syndi-calisation et de négociation collective soient garantis parlaloi.Danslespaysoùcesloisn’existentpas,UNIsejointàlaluttepourlesobtenirsurlepapier.Làoùelles existent, UNI coopère avec les syndicats, l’OIT et d’autres groupes pour veiller à ce qu’elles soient appliquées. UNI travaille également dans les pays en développement pour établir des syndicats lorsqu’ils n’existent pas et fournir une formation et le renfor-cement des capacités à ses membres. Pour de plus amples informations : www.uniglobalunion.org

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