Gestion du risque de crédit dans la banque cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank

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Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank

INTRODUCTIONDepuis de trs nombreuses annes, le risque de crdit est l'une des causes majeures de la volatilit des rsultats des entreprises et des institutions financires. Comme toute entreprise, un tablissement de crdit est expos une multitude de risques qui peuvent entraner sa dfaillance et sa faillite. Le maintien de l'activit bancaire revt une importance toute particulire, car il conditionne en grande partie celui de la vie conomique d'un pays. Le crdit et le capital en gnral constituent une donne importante en tant que facteurs de production et partant, moteurs de dveloppement conomique. Par ailleurs, le crdit est insparable du risque. En effet, au sein des institutions bancaires, la matrise du risque, sa gestion, la spcialisation dans les activits et l'anticipation surtout dans la gestion de l'encaisse disponible sont des mots cls sur lesquels les responsables doivent agir pour ne pas se heurter la cessation des activits. Elles doivent disposer des ressources mais aussi stimuler les clients, tout en veillant leurs possibilits de remboursement ; d'o la ncessit de matriser de la gestion du risque. Le risque de crdit est trs important pour les banques, les metteurs d'obligations et les investisseurs. Il est soumis la fois aux cycles conomiques, la conjoncture du secteur d'activit, au risque-pays et aux vnements propres la vie de l'entreprise. Il diminue en phase d'expansion conomique, car les gains considrables engrangs par les entreprises durant cette priode rduisent de fait la probabilit de dfaillance ; il augmente en priode de rcession, car les gains diminuant, les entreprises se retrouvent plus souvent que d'habitude dans des difficults pour rembourser leurs emprunts bancaires ou obligataires.

Le crdit est une anticipation de recettes futures. Tout crdit comporte le risque que ces recettes ne se produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien seulement un remboursement particuliers l'chance, Ce risque appel risque d'insolvabilit est essentiel dans l'activit de la banque dont une des fonctions est la distribution de crdits. L'apprciation du risque d'insolvabilit est donc une premire importance et on peut schmatiser ainsi le comportement de la banque confre ce risque ; un crdit n'est accord que si le banquier estime que la probabilit de remboursement excde celle de non remboursement.

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Enfin, la monte de l'endettement des pays en voie de dveloppement ou des pays de l'Est au cours de la dcennie soixante dix quatre vingt a conduit les banques tudier le risque-de crdit et dvelopper des instruments d'une bonne gestion de ce risque d'une manire tout fait particulire.

Ce prsent mmoire constitue une recherche sur la gestion du risque de crdits accords par les banques au sein de lUEMOA, en nous appesantissant sur un exemple prcis. Cest pourquoi, pour mener bien ce travail, nous traiterons en premire partie des cadres thorique et mthodologique. En second lieu, nous aborderons la gestion du risque de crdit en partant de son cadre gnral, de la rglementation son processus puis une troisime partie avec laquelle, nous laborons un cas prcis sur la gestion du risque de crdit au Sngal avec une grande banque de la place de Dakar, la CBAO du groupe marocain Attijari Wafa Bank pour finir par des suggestions qui seront formules avant la conclusion.

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CHAPITRE I : Cadre thorique

I.

Problmatique

L'une des finalits d'un crdit est son remboursement. Or, dans de cas de plus en plus frquents, les remboursements ne s'effectuent pas l'chance prvue. Des fois, ils se trouvent mme dfinitivement compromis. Dans cette situation, la banque voit se matrialiser un risque de contrepartie et doit essayer de procder, le plus rapidement possible au recouvrement de sa crance. Elle doit aussi prendre d'autres stratgies pour viter la reprise d'autres incidents de paiements. Les banques qu'elles soient de petite taille ou de grande taille font recours des diffrentes mthodes de gestion qui leur permettent de se couvrir contre les risques des crdits bancaires pour amliorer leurs performances des diffrents niveaux . Selon Alioune SALL, bien que la structure des actifs des banques africaines reflte, en partie, le fait que la masse des engagements soit remboursable vue, leur prfrence pour l'octroi des prts essentiellement court terme peut galement s'expliquer par une attitude d'aversion contre les risques dans une situation o les activits de leurs clients potentiels sont sensibles l'impact des facteurs exognes(les conditions climatiques, les crises conomiques et l'environnement conomique international). Il y a galement la difficult d'valuer la solvabilit des entreprises emprunteuses sur des longues priodes, car les donnes comptables fournies pour les demandes de prt sont gnralement mal fournies et pas vrifies . Quant Antoine GENTIER une politique de crdit est considre comme stable lorsque le profil du crdit en longue priode n'est pas affect par des variations trs importantes comme des expansions trs soutenues pendant quelques annes suivies des contractions trs brutales. Avec le dveloppement du march des particuliers, cette question s'est pose de plus en plus frquemment et l'insuffisance des renseignements concernant ces emprunteurs a conduit les banquiers rechercher d'autres moyens d'apprciation du risque d'insolvabilit reposant sur des mthodes statistiques. Par la suite, le problme s'est naturellement pris d'tendre ces mthodes aux crdits destination des entreprises.

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Comment apprcier la capacit d'un emprunteur rembourser le crdit ? L'tude des documents financiers produits par l'emprunteur qui s'attache aux critres de liquidit ou de surface financire et envisage les perspectives de dveloppement du demandeur est la mthode la plus utilise. Comment apprcier le risque d'insolvabilit lorsque l'emprunteur est un simple particulier et qu'il ne peut fournir aucun bilan ou compte de rsultat ? Le risque de crdit est aujourdhui considr comme le plus important des risques auxquels sont confrontes les entreprises, les banques et les institutions financires. Certes, les banques sont plus confrontes ce risque que les entreprises qui ne sont pas des banques. Nanmoins, nous nous efforcerons de garder en vue ces approches tout au long de notre expos. Qu'est-ce que le risque de crdit ? Quelles sont ses composantes ? Quel rle joue la rglementation bancaire et les accords de Ble ? Comment modliser ce risque, lvaluer et le grer ? Une banque ne doit pas subir la gestion des risques, mais la piloter. Cest pourquoi la distribution de crdit implique une prise de risque qui doit tre convenablement matrise. Aprs nous tre pench sur lapproche gnrale du risque de crdit, nous nous intresserons sa rglementation. Enfin, nous exposerons les diffrentes mthodes dvaluation et de gestion de ce risque. Ainsi, nous nous baserons sur quelques pistes de recherche.

II.

Hypothses de travail

Pour rpondre notre question de recherche, nous partons de la littrature ci haute voque, pour formuler les hypothses de recherche. Nous considrons que pour une bonne gestion sur le risque de crdit : H1 : La diversification des secteurs dans la distribution des crdits bancaires peut conduire la rduction des risques.

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank H2 : Le dveloppement de lactivit des entreprises ne passe pas seulement par les crdits de court terme mais par le financement des investissements Ainsi pour mieux grer le risque crdit qui est la vulnrabilit exposant la banque une perte de crdit, la CBAO groupe Attijari Wafa Bank sinspire des mthodes empiriques et scientifiques danalyse du risque permettant de dtecter et prvenir ce risque

III.

Objectifs de la rechercheObjectif gnral

Cest une meilleure apprhension de la gestion du risque de crdit au niveau des banques et des tablissements de crdit en gnral. Mais cela passe bien entendu par des objectifs intermdiaires. Objectifs spcifiques

Lobjectif spcifique de ce travail est de faire ressortir : Lidentification du risque de crdit Les diffrentes mthodes de sa gestion

IV.

Revue critique de littrature

Des rflexions relatives aux procdures ont t notes. La plupart des ouvrages que nous avons consults nous ont permit de disposer dlments importants pour approfondir et mener bien notre tude. Toutefois ces ouvrages ne traitent pas de manire exhaustive le thme de lvaluation des procdures, cela sexplique par la mthode propre chaque tablissement. Dans louvrage dAlain HENRY et Ignace MONKAM-DAVERAT intitul Rdiger les procdures de lentreprise , on a une prsentation de la mthodologie de consignation des procdures dans un manuel. En effet, ils ont mis laccent sur les techniques de rdaction de ces procdures au sein de lentreprise mais il faut dire que luvre aurait t plus intressante si lauteur

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avait insist sur la ncessit de leur mise en place, sur leur rle et sur leur impact inhrent au contrle interne de lentreprise.

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Dans Finance Institutions Management de Antony SAUDERS et Hugh THOMAS, les techniques de mesure du risque et leurs limites sont traites et illustres par des exemples mais la mise en uvre des procdures a t omise dans louvrage.

-

Dans Gestion des risques et gestion Actif-Passif des banques , Jol BESSIS explique les mthodes de mesure du risque. Cependant, dans la mis en uvre des procdures, lapproche pratique est plus difficile que lapproche thorique.

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Dans louvrage intitul Grer la croissance de sa PME dYvon GASSE et Camille CARRIER, on a une optimisation de la gestion des PME en croissance ou en voie de ltre avec une description des diffrents stades dvolution. Ces derniers font ressortir les principaux changements spcifiques chaque tape. A laide des exemples tirs dentretiens tirs avec des dirigeants, ils ont montr limpact des environnements familial, social et culturel.

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Dans ce livre de Fernand BORNE intitul Organisation des entreprises , les diffrentes fonctions de lentreprise sont nonces, dfinies et expliques mais lauteur na pas avanc les procdures pour assurer ces fonctions.

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CHAPITRE II : Cadre mthodologiqueI. Cadre de ltude

Lenvironnement bancaire sngalais Selon une enqute (anne 2002) mene par la Banque Mondiale auprs de 500 tablissements bancaires du continent, le Sngal est le seul pays de la zone franc dont lensemble des tablissements affiche un total du bilan en hausse. Aussi, ltude sur la bancarisation de lconomie sngalaise ralise en 2003 par lex Unit de politique conomique montre que les banques (tablissements financiers y compris) accordent de plus en plus de crdits destins au financement de linvestissement et de lexploitation des entreprises. Les banques sngalaises sont au nombre de 18, savoir : CBAO- groupe Attijari Wafa bank SGBS BICIS ECOBANK BHS CNCAS BOA BIS BRM BRS CBAO BANQUE ATTLANTIQUE Crdit Agricole BSIC CITIBANK ICB UBA Diamond Bank

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II.

Impact futur du sujet

Ltude de lvaluation des procdures dattribution de crdits aux entreprises prsente un intrt capital dans la mesure o elle constitue une contribution vers laccs au crdit mais aussi vers les chantiers de rduction de la pauvret dans nos pays respectifs. La ncessit de produire des biens et services pour faire face aux nombreux besoins des populations en gnral et des couches les plus faibles en particulier, oblige les entreprises plus de performances mais aussi oblige les tablissements bancaires instaurer un systme de financement plus performant voire une meilleure surveillance en matire damlioration des procdures de crdit et de contrle des risques en vue de satisfaire au mieux les besoins de financement des entreprises.

III.

Mthodologie de recherche

Pour mieux mener notre tude, nous nous sommes bass sur la recherche documentaire au niveau des banques. Nous avons aussi visit les bibliothques pour consulter les ouvrages gnraux, les revues ainsi que d'autres documents divers qui sont en rapport avec notre sujet.

IV.

Problmes rencontrs

Nous navons pas pu disposer douvrages traitant de manire exhaustive notre thme. Par ailleurs, la confidentialit de certaines informations ncessaires lanalyse financire a peu de chose prs limit notre champ dtude, y compris laccs certains services tels que la direction des risques.

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V.

Aperu de la notion du crdit

1. DfinitionUne entreprise ne possde pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses rsultats commerciaux et financiers ainsi que l'intgrit des dirigeants et les garanties offertes peuvent lui permettre de demander un crdit une banque. Etymologiquement, le mot crdit vient du verbe latin credere , qui signifie croire . Et effectivement, celui qui consent un crdit croit en celui qui le reoit. En d'autres termes, le crancier fait confiance son dbiteur. Opration par laquelle un tablissement de crdit met ou promet de mettre la disposition d'un client une somme d'argent, moyennant intrts et frais, pour une dure dtermine ou indtermine. (Lorsque le crdit est dit gratuit, les frais et les intrts sont nuls). Pour Petit-DUTAILLIS, faire crdit, c'est faire confiance, mais c'est aussi donner librement la disposition affective et immdiate d'un bien rel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le mme bien ou un bien quivalent vous sera restitu dans un certain dlai, le plus souvent avec rmunration du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature mme de ce service . PRUCHAUD J., quant lui, dit que le crdit bancaire est en gnral l'opration par laquelle la banque met une somme dtermine la disposition d'un tiers appel emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intrts convenus et de lui restituer l'poque fixe pour le remboursement, une somme quivalente celle qui lui a t fournie . Pour Bernard V. et COLLI J.C, le crdit est un acte de confiance comportant l'change de deux prestations dissocies dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement Il est possible de distinguer les crdits en fonction de leur dure, de leur objet, de la garantie exige en fonction du prt accord, de l'identit du crancier ou du dbiteur : il existe des crdits au jour le jour, court terme (de trois mois deux ans), moyen terme (de deux ans sept ans) et long terme ; les crdits la consommation sont accords aux particuliers

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pour leur consommation personnelle, les crdits d'investissement, reprsents par des obligations mises par les entreprises, sont utiliss par les entreprises pour financer l'acquisition d'installations et d'quipements ; un crdit hypothcaire est compos de prts garantis par des terrains ou des btiments ; les crdits bancaires sont accords par les banques et prennent la forme de prts, d'oprations d'escompte ou de dcouvert de compte ; le crdit international est accord certains tats par d'autres tats, par les ressortissants de pays trangers ou les institutions financires internationales telles que la Banque internationale pour la reconstruction et le dveloppement. (BIRD) ; la dette publique est compose de crdits accords l'tat, reprsents par les obligations mises par les autorits publiques. Des dfinitions ci-dessus reprises, nous dduisons principalement trois notions insparables dans l'octroi des crdits. Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre les parties contractantes, et cela s'ajoute le facteur temps qui est extrmement important dans ce genre d'opration. Enfin, le crdit ne peut pas se sparer du risque.

1.1.

La confiance

Cette notion est ncessaire pour qu'une opration de crdit soit possible. Du ct de la banque, cette confiance l'gard de son client se manifeste par les avances de fonds, l'excution des ordres donns et l'indication des renseignements favorables. Le client de son ct, doit tre convaincu que la banque ne lui retirera pas son appui au moment o il en a besoin et qu'elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements sur son bilan et la marche de son entreprise. La confiance est la base principale du crdit. Le banquier croit au remboursement ultrieur de ses avances ou de l'accomplissement de ses obligations par son client, dans le cas de crdit par signature qui, potentiellement, peut dboucher sur un crdit de dcaissement.

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1.2.

L'lment temps

Il est un autre lment que celui d'ordre psychologique (confiance, qui doit tre pris en considration). C'est le temps, ou le dlai fix pour le remboursement par le client des avances lui consenties ou des obligations qu'il doit prester dans le cadre d'un crdit de signature du banquier. Ce second facteur influe directement sur celui qui prcde. Plus le dlai demand est long, plus le prteur pourra craindre que l'opration ne se liquide pas normalement, et plus il se mfiera.

1.3.

L'lment risque

Le risque, quant lui est aussi un lment dterminant toute opration de crdit. Il est de deux degrs : d'un ct, il y a le risque d'immobilisation qui consiste dans le retard pour le client rembourser son crdit. De l'autre ct, il y a le risque d'insolvabilit qui consiste en la perte dfinitive d'une crance. En gestion de la dfaillance, ce risque aussi connu comme le risque de la dfaillance, est li l'incapacit du client de respecter les termes du contrat de prt. C'est dans l'intrt de diminuer les risques que les banques ont un certain penchant au crdit court terme ou aux crdits allous aux activits rentables en elle-mme .

2. Objectif du crditLe domaine du crdit est extrmement vaste. Il stale dans le temps et lespace ainsi stend toutes sortes dactivits et rpond de multiples besoins conomiques. Il peut donc avoir pour objet aussi bien le financement des investissements des entreprises et des particuliers que les besoins temporaires de trsorerie. Il permet de faire face tous les dcalages entre recettes et les dpenses quelle que soit lorigine des unes et des autres.

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3. Les diffrents types de crditIl existe plusieurs varits de crdits : On les classe gnralement selon deux critres : la dure et la nature de l'opration. En fait, la dure du crdit est toujours est lie la nature de l'opration qu'il finance, conformment une rgle stricte de gestion financire Le dlai d'exigibilit d'une dette doit correspondre au degr de liquidit de l'actif qu'elle a servi acqurir. Ainsi, il ne peut pas tre question d'utiliser un crdit remboursable sur un an, pour installer une usine qui commence fonctionner qu'au bout de trois ans Nous serons amens distinguer trois types de crdits : Le crdit court terme ou crdit de fonctionnement, le crdit moyen terme, et le crdit long terme ou crdit d'investissement.

3.1. Le crdit court termeUne entreprise ou un particulier quelque soit sa sant financire est parfois confront des besoins de trsorerie. Ce sont des besoins court terme qui permettent aux clients de la banque de faire face leurs engagements auprs des fabricants ; des fournisseurs ; de son personnel pour les entreprises ou encore une liquidit montaire des besoins personnels pour le particulier. C'est un crdit dont la dure ne dpasse pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des besoins lis : L'approvisionnement en petit matriel ; en petits quipements ; La fabrication des produits ; La commercialisation des produits ; La consommation ; etc.

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On peut distinguer plusieurs types de concours : Ceux accords en anticipation de rentre certaine et qui, selon le montant la dure, feront l'objet d'un contrat de prt Ceux accords en anticipation d'pargne qui feront l'objet, dans tous les cas d'une offre pralable et d'un contrat de prt. Ceux enfin, qui permettent d'viter un dcaissement immdiat.

Le crdit court terme comprend plusieurs catgories dont : Le dcouvert en compte C'est un financement court terme sous forme de trsorerie donner au titulaire du compte par le banquier. Le dcouvert porte sur un montant maximum ne pas dpasser, il est rembours sur une priode fixe l'avance en accord avec le banquier. Cette priode ne peut pas dpasser deux (2) ans parce qu'il s'agit d'un crdit court terme. Il est assujetti un taux d'intrt dbiteur fix par la banque. Ce dcouvert peut tre renouvel par tacite reconduction fait l'objet d'une convention passe entre la banque et le client Le prt personnel Un prt personnel est une forme de crdit destin au particulier, non affecte un usage dtermin, pour lui permettre de financer ses besoins personnels. Le prt personnel permet de disposer de la somme d'argent emprunte, librement. Le prt personnel est un crdit non affect un achat dtermin. Pour demander un prt personnel, il n'est pas ncessaire d'en prciser la raison. Le prt personnel est un crdit amortissable, remboursable par mensualits fixes. La somme prte est verse intgralement, en une seule fois, pour un montant, une dure de remboursement et un taux d'intrt dtermin au dpart. Le prt personnel est adapt ; pour financer : des projets (voyage, vacances, mariage...) une grosse dpense (rparation de toiture, remplacement de climatisation, amnagement de jardin...) ou toute autre utilisation personnelle.

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Le crdit scolaire

Ce crdit est octroy chaque anne du dbut du mois de juillet la fin du mois d'octobre. Il est remboursable sur neuf mois au maximum et le taux d'endettement ne doit pas excder les 45% du salaire net du client.

3.2. Le crdit moyen termeD'une dure de 2 7 ans, le crdit moyen termes accord soit par une seule banque, soit par une banque en concours avec un tablissement spcialis (crdit national, crdit d'quipement des PME, etc.) Il faut viter dans tous les cas, que la dure du financement soit longue que la dure d'utilisation du bien que crdit moyen terme finance. Celui-ci s'applique donc des investissements de dure moyenne telle que les vhicules et les machines et de faon plus gnrale, la plupart des biens d'quipements et moyens de production de l'entreprise La dure du prt doit cependant tenir compte de possibilit financire de l'entreprise. Celle-ci en effet, en pendant cette priode, doit pouvoir non seulement assurer le remboursement du crdit, mais encore dgag un autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use (c'est l'amortissement) par le crdit moyen terme, le banquier distingue ceux qui sont rescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si dans les deux cas, la banque prend le risque de l'opration, elle a la possibilit dans le premier cas de mobiliser sa crance. Comme le crdit court terme, le crdit moyen terme comprend aussi plusieurs catgories entre autres on peut citer : Le crdit de consommation (crdit ou prt affect : exemple : le crdit auto ; le crdit d'quipements).

3.3.

Le crdit long terme

D'une dure de 7 10 ans, il est accord par les institutions financires spcialises. Pour ce type de financement, la banque ne joue, la plupart du temps qu'un rle d'intermdiaire avec toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec l'tablissement prteur. Ces

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institutions financires spcialises assurent le financement de ces crdits sur les sources provenant principalement d'emprunt obligataire. En guise d'exemple de crdit long terme on a : Le crdit d'investissement

Cest un crdit qui peut tre moyen ou long. Mais le plus souvent il est utilis pour le long terme. Et ses caractristiques sont : Dfinition : Un crdit d'investissement est un crdit ou un prt moyen ou long terme dont le taux d'intrt, les modalits d'utilisation et le plan de remboursement sont fixs par contrat. But : il peut servir financer des investissements en actifs fixes comme des btiments, des machines, de l'quipement, etc. Fonctionnement : Supposons qu'une entreprise souhaite effectuer un investissement mais ne dispose pas des fonds Un crdit d'investissement peut aussi financer la reprise ou la cration d'un commerce. Enfin, ce type de crdit sert aussi souvent reconstituer le fonds de roulement afin de confrer l'entreprise une structure financire saine. Ncessaires ou ne souhaite pas y affecter les fonds dont elle dispose. Elle s'adressera alors une banque avec laquelle elle ngociera les diffrentes modalits du crdit. Le rsultat de ces ngociations est alors tabli dans un contrat. Suivant l'objet de l'investissement, le crdit peut tre utilis en une fois (par exemple pour le financement d'une machine, du fonds de roulement) ou par tranches (par exemple pour la construction d'un hangar). A chaque utilisation, la banque exigera toutefois des documents prouvant l'authenticit des investissements, comme des factures, des tats d'avancement, etc.

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Une fois le crdit entirement utilis, l'entreprise procdera au remboursement suivant un plan d'amortissement convenu, par le biais de versements priodiques. On peut opter pour un amortissement fixe ou un amortissement dgressif. Dans tous les cas, l'amortissement se fait en deux parties, d'une part l'amortissement du capital et d'autre part l'amortissement de l'intrt. Dure : elle est fonction de l'objet financ et correspondra en principe toujours sa dure de vie conomique. La dure d'un crdit d'investissement ne peut cependant jamais tre infrieure trois ans ni suprieure vingt ans. Cot : Comme on l'a dit plus haut, des intrts sont imputs sur l'encours du crdit. Pour calculer ces intrts, l'on part du taux de base pour les crdits d'investissement, major d'une marge donne. Cette marge est fonction de la "qualit" de l'entreprise (plus prcisment sa capacit de remboursement, les perspectives de revenus, etc.), de la dure du crdit et du risque inhrent l'objet financ. Le taux d'intrt peut tre fixe ou variable. En cas de taux variable, une clause de rvision priodique est prvue. En fonction de l'volution du taux du march, le taux d'intrt est adapt la hausse ou la baisse. Les intrts peuvent tre payables mensuellement, trimestriellement ou, exceptionnellement, semestriellement ou annuellement. Le mode de calcul et de paiement des intrts a une grande influence sur le cot global du crdit. Risque : Le risque est qu' l'chance l'entreprise ne soit pas en mesure de rembourser.

Ce risque est d'autant plus grand que l'investissement financ s'avre peu rentable et ne gnre ds lors pas suffisamment de revenus au regard des obligations financires supplmentaires. C'est pourquoi la banque effectuera une analyse approfondie de l'impact du nouvel investissement sur la gestion globale de l'entreprise. Dans le cadre de son analyse, elle se concentrera principalement sur la capacit de remboursement

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Extension : Nous pouvons pointer deux extensions au crdit d'investissement. Le crdit bail

Il s'agira de tout le matriel dont l'entreprise a besoin pour son activit courante. Ces sommes de financement utilises par le systme bancaires ne sont pas nombreuses et se limitent une intermdiation financire de la banque qui joue le rle de relais financier entre le client et l'institution de crdit bail. Ces matriels peuvent tre des meubles ou des immeubles. Ce qui nous permet de dfinir le crdit bail comme une technique de financement d'une immobilisation ou d'un mobilier par laquelle une banque ou une socit financire acquiert un bien meuble ou immeuble pour louer pour une valeur rsiduelle, gnralement faible en fin de contrat. Il permet aussi de surmonter les cueils que sont les traditionnelles garanties bancaires. En ce concerne les techniques du crdit bail le principe simple porte souvent sur des biens (meubles ou immeubles) usage professionnel. C'est une opration qui fait intervenir trois protagonistes : L'entreprise qui veut disposer du bien mobilier ou immobilier ; Le fournisseur vendeur de ce bien gnralement une autre entreprise industrielle et commerciale ; L'tablissement de crdit bail. Concrtement, il revient au locataire de choisir le fournisseur et de dterminer les spcifications du matriel financer. Ensuite, la socit de crdit bail acquiert le bien financer qui a t choisi pour mettre la disposition du locataire Seulement, le fournisseur (propritaire) concernant le titre proprit alors que le locataire assume les risques et les charges pour une dure fixe en rapport avec la dure de vie conomique du bien ou celle de son amortissement fiscal. Pendant cette dure, le locataire paie en retour le loyer comprenant l'amortissement du bien, les frais financiers ainsi qu'une marge bnficiaire sous rserve d'une valeur relle fixe la signature du contrat. A l'issue de la priode de location, trois options s'offrent l'entreprise locatrice :

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Lever la promesse de vente en acqurant dfinitivement le bien un prix gal la valeur rsiduelle du matriel ;

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Conclure un nouveau contrat de crdit bail sur le mme matriel ; Rendre le bien au propritaire. Ce crdit bail mobilier qui est l'origine des financements des entreprises a t tendu

aux particuliers partir des annes 1970 pour le financement des voitures de tourisme et tendu d'autres biens.

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CHAPITRE I : Le cadre gnral et rglementaire de la gestion du risque de crdit

Tout crdit est une anticipation de revenus futurs et tout crdit comporte le risque que ces revenus ne se produisent pas et quaucun remboursement ou bien seulement un remboursement partiel nait lieu lchance. De mme, chaque achat de titre fait peser sur la banque le risque que lmetteur du titre soit dans lincapacit de verser les revenus attachs ce titre ou de le rembourser lchance. Ce risque appel risque de crdit est essentiel dans lactivit bancaire et sa bonne gestion est pour tout banquier une proccupation majeure. Cette gestion comporte en fait plusieurs dimensions, une fonction distribution de crdit bien intgr dans lorganisation de la banque, lvaluation du risque et la prvention du risque.

I.

Le risque de crditLe risque est prsent dans toutes les activits de l'conomie. Selon l'activit, il est

tantt important, tantt il peut tre nglig. En effet, si dans l'activit concerne elle a des effets nfastes notamment sur lactivit bancaire, il est indispensable, avant de parler du risque de crdit, davoir lesprit clair sur le contenu du mot risque. Ouvrons un dictionnaire au mot risque et examinons ses trois acceptions : Danger ventuel plus ou moins prvisible ; Eventualit dun vnement ne dpendant pas exclusivement de la volont des parties et pouvant causer la perte dun objet ou tout autre dommage ; Fait de sexposer un danger (dans lespoir dobtenir un avantage).

Pour une entreprise ou toute autre organisation, le risque est un mlange de ces trois notions ala , dommage et opportunit au sens de prise de risque. En dfinition nous pouvons dire, le risque est une circonstance ou un vnement qui peut produire des consquences dfavorables sur la situation dune entreprise ou dune autre organisation.

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1. Dfinition du risque de crditLe risque de crdit est dfini comme tant : Le risque rsultant de l'incertitude qu' la possibilit ou la volont des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations. Trs prosaquement, il existe donc un risque pour la banque ds lors qu'elle se met en situation d'attendre une entre de fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de march Le risque de crdit est le risque que le dbiteur ne rponde pas son obligation initiale qui est de rembourser un crdit. En fait, ds que le client rend son compte dbiteur, la banque est appele supporter un risque de crdit. Ce qui n du fait que la banque collecte des fonds auprs du public qu'elle doit tre en mesure de restituer en tout temps ou selon les conditions de retrait fixes. Puisque les banques ne sont pas l'abri des fluctuations conomiques, elles doivent jauger les demandes de crdit avec minutie pour minimiser le risque de crdit. Il faut noter que dans les affaires de crdit, les banques sont tenues de respecter la rgle d'or des banques . Cette rgle dite principe de l'adossement stipule que Les banques financent les prts court avec des fonds court terme et les prts long terme avec des passifs long terme . Ds lors que la banque dans ces transactions avec la clientle ne prend pas en compte cette rgle, elle doit faire face des risques notamment le risque de crdit qui se prsente sous diverses formes.

2. Historique de lvolution du risque de crdit De 1945 1980 : couverture du risque de crdit quasi-inexistanteLactivit de crdit a t marque en France par limportance du secteur public pendant les quarante annes qui ont suivi les nationalisations de 1945. Les activits bancaires taient donc perues par les Franais comme service public, devant privilgier laccs au crdit au moindre cot possible (taux faible), au dtriment de la rentabilit de lactivit de crdit.

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank Consquences : La faiblesse du niveau des taux dintrt pratiqus dans le cadre de crdits a fragilis le systme bancaire franais; la contrainte de rentabilit des banques ntait pas respecte, et le risque de crdit peu couvert, ce qui met en pril la stabilit des tablissements plus ou moins long terme.

Les annes 80 ou le dbut de la criseLe dveloppement des marchs du crdit sinscrit dans une tendance plus gnrale, celle de la marchisation des conomies. Les systmes financiers tendent en effet accorder un rle plus central aux marchs de capitaux et tre entirement rguls par des mcanismes concurrentiels de march. Dans les conomies dveloppes, la marchandisation du risque de dfaut sur les prts devient pour les banques une pratique de plus en plus courante. La titrisation, cre au dbut des annes 80, a donn naissance un immense march de crances ngociables aux tats-Unis. En complment, le dveloppement des drivs de crdit ouvre dornavant de nouvelles possibilits : recder ou changer du risque de crdit sans quil y ait pour autant transfert de monnaie. Mais ce phnomne nouveau de marchandisation croissante du crdit menace prsent lactivit traditionnelle de prteur des banques : cest le dbut de la dsintermdiation bancaire. Longtemps les banques ont fourni lessentiel des financements lconomie par la transformation systmatique de leurs dpts en prts long terme. Elles perdent leur monopole et subissent la forte concurrence des marchs financiers. Dans ce souci dinternationalisation, les banques ont t amenes prendre davantage en charge les risques de march (risques de change, risques pays) et sous-estimer limportance du risque de contrepartie. De plus, les annes 80 ont t marques par une forte augmentation des faillites dentreprises en contre coup des chocs ptroliers (1973 et 1979) et une forte baisse de la valeur des actifs des entreprises sous leffet de la hausse des taux dintrt (baisse des investissements). Consquences : le systme bancaire et financier est apparu fragile, non seulement lchelle nationale, mais internationale aussi via un effet de domino. Plusieurs grandes banques internationales ont ainsi fait faillite comme Continental Illinois en 1984.

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank Dautre part, la loi de 1984 sur la drglementation en France, a fortement dvelopp la concurrence sur deux plans : La concurrence entre tablissements de crdit et marchs financiers : les grandes entreprises ont pu recourir plus facilement au financement sur les marchs. Les banques ont donc perdu ce type de clientle, concentrant lactivit de crdit sur les PME et les particuliers (clientle plus risque). La concurrence entre tablissements de crdit (sur le march des PME et des particuliers). La loi de 84 a permis lensemble des banques de travailler avec lensemble des agents conomiques, tout en dsencadrant lactivit de crdit. o Loffre de crdit a donc augment. Lune des consquences de cette loi est quelle a entran une concurrence acharne entre les rseaux, au dtriment de la rentabilit (pour tre concurrentiel, il faut diminuer le cot du crdit pour le client, donc baisser le taux dintrt en diminuant la marge de la banque, ce qui rend le crdit moins rentable), et au dtriment dune bonne couverture du risque de crdit.

Les annes 90: laccentuation de la dsintermdiation bancaire et la mise en place de systmes de contrle et gestionLa dcennie quatre-vingt-dix restes marqus par le risque de crdit. Elle souvre par une crise majeure lie aux pertes trs importantes sur crdits bancaires, touchant pratiquement tous les pays et affectant durablement le Japon. Cette crise est suivie dune expansion considrable des marchs du crdit et celui des pays mergents qui ont vu sassouplir leur accs au financement. La grande crise financire de 1997-98 est largement une crise des marchs du crdit dans le contexte dun systme financier international globalis. De nombreux facteurs ont aggrav le risque de crdit dans les annes 90: Les faillites de nombreuses entreprises (rcession du dbut de la dcennie). Laccentuation du phnomne de dsintermdiation, rendant le portefeuille de crdit plus risqu (PME et particuliers). La corrlation entre augmentation du risque et baisse des marges, lie la concurrence et la prospection dune clientle plus risque.

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank La perte de valeur des garanties relles (crise de limmobilier). La baisse de la demande de crdit.

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Dans ce contexte, la ncessaire complmentarit entre banques et marchs sest accompagne dun dveloppement au sein de nombreuses banques de nouveaux instruments de mesure quantitative des risques de crdit en particulier.

3. Les principales composantes du risque de crditLes risques lies au crdit sont multiples et multidimensionnels en plus des risques gnraux que court la banque (risques commerciaux, risques de gestion interne, risques oprationnels et techniques,...). Afin de bien cerner la notion de risque de crdit, nous allons prsenter ses composantes, ensuite nous discuterons des liens qu'il a avec les autres risques Le risque de crdit comprend : Le risque de contrepartie

Qui est pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie (partie d'une transaction sur le march de gr gr) n'honore pas ses obligations envers elles. C'est le risque de dfaillance d'un dbiteur sur lequel l'tablissement dtient une crance ou un engagement de hors bilan assimilable. Il comprend en gnral : Les crdits octroys Les titres dtenus Les engagements hors bilan

Les vhicules qui permettent la distribution des risques sont les produits drivs comme les swaps, les contrats terme et les options. Aux tats unis, la Federal Reserve Board estimait qu'en 1996, les banques amricaines dtenaient plus de trente sept trillions de dollars de position hors bilan, compar un montant d'environ un trillion de dollars seulement, 10 ans plus tt. Ceci montre que ce risque est apparu avec la diversification des activits des banques (intermdiation dans les marchs financiers).

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Le risque de liquidit:

Qui apparat lorsque le client se trouve dans une situation d'illiquidit (temporaire ou conjoncturelle). On parle alors de risque de non paiement Le risque li l'activit de la structure du demandeur

Est le risque li une baisse du chiffre d'affaires dont les consquences se font surtout ressentir au niveau de la rentabilit puis de la liquidit si la chute est durable. En effet, l'entreprise en proie a des difficults financires va faire une hirarchie des ses engagements, donner une position secondaire au crancier banque et honorera tardivement ses engagements auprs de celle-ci. Le risque sectoriel

Li au secteur d'activit Exemple : l'excs de concentration par secteur peut aussi s'avrer catastrophique ainsi qu'en tmoigne l'exemple du crdit lyonnais, en France, qui avait une exposition excessive dans le secteur immobilier quand celui-ci s'est effondr en 1992 entrainant le Crdit Lyonnais. Le risque financier

Rattach aux crises financires macroconomiques (dvaluation, rvision du taux par la banque centrale) Nous illustrerons ce risque par exemple le plus marquant des caisses d'pargne aux Etats Unis durant la priode 80. Les de ces institutions taient constitues en grande partie de dpts court terme qui taient utiliss pour financer des investissements immobiliers sous forme des prts long terme taux fie. La hausse brutale des taux au dbut des annes 80 a eu pour consquences : Une chute de la valeur de l'actif net de la caisse d'pargne dont le cout des ressources a augment au del de la rmunration fixe des prts consentis aux investisseurs Une chute de la valeur de l'actif immobilier ngativement corrle aux taux d'intrt. Ainsi, alors que les marges des caisses d'pargne devenaient ngatives et ces caisses

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taient vulnrables, certains investisseurs immobiliers se trouvaient en difficult, voire dans l'incapacit de faire face leurs obligations. Le risque oprationnel

Concerne des risques d'ordre organisationnel lis au fonctionnement mme de l'tablissement de crdit. Il a t dmontr que les crises financires surtout dans nos pays ont eu pour cause les dfaillances ou manquements du systme de contrle de l'activit bancaire. En fait, la banque doit surtout veiller un systme d'octroi du crdit qui ne prsente aucune faille surtout au niveau des autorisations qui provoquent dans la plupart des cas une drive du risque de crdit. Le risque politique

Li la probabilit que le changement de lgislation ou de rglementation rduisent le taux de rendement attendu des investisseurs.

II.

La rglementation bancaire

1. Pourquoi une rglementation ?

Nous nous sommes demands arrivs ce niveau de notre expos pourquoi lactivit crdit des banques a t et est reste trs rglemente. Nous avons finalement trouv 4 motivations des autorits publiques pour la rglementation de lactivit crdit des banques :

1.1.

La protection des dposants

Les dposants considrs comme des agents petits ne disposent ni des moyens, ni de linformation ncessaire une surveillance effective des banques, seront protgs de la menace dune perte complte de leurs avoirs.

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1.2.

Solidit et permanence dun bien public: la monnaie

La monnaie nest rien dautre que le systme de paiement de lconomie et donc la mise en place de systmes de rglement centraliss pourrait garantir la scurit, la solidit et la permanence de la monnaie.

1.3.

La prvention dun risque systme

La rglementation servira prvenir le risque systme, cestdire la fragilisation par un effet de domino de toutes les banques du fait de la faillite dun tablissement fortement dbiteur

1.4.

La stabilit et lefficacit du financement de lconomie

Enfin, lintervention des autorits publiques peut prvenir la stabilit et lefficacit du financement de lconomie dans la mesure o la faillite dune banque pourrait en effet bloquer soudainement laccs au financement dune part importante dentreprises. La disparition dune banque pourrait freiner linvestissement dune rgion donne parce que les autres banques nauront ni les informations ni les comptences pour se substituer immdiatement elle.

2. La rglementation spcifique et particulireLe droit bancaire est dabord et avant tout le droit dune profession en se sens quil est form de rgle faxant les statuts des entreprises se livrant aux commerce de largent . Le droit bancaire contemporain est caractris par la forte influence quexerce sur sa formation, qui constitue un vritable systme. Les principales rgles sont contenues dans la loi bancaire. Mais dautres mesures lgislatives ou non peuvent sappliquer (la loi communautaire sur les instruments de paiement, les rglements prudentielles et les rgles internationales de Ble I et II.

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2.1.

La loi bancaire

La banque centrale des Etats de lAfrique de lOuest (BCEAO) a initi ds 1989 une modernisation des politiques montaires. A cet effet, ds 1996 les Etats membres ont adopt la loi bancaire communautaire. Cette rglementation sapplique aux banques et tablissements financires exerant leur activit sur le territoire du pays quels que soient leur statut juridique, le lieu de leur sige social ou de leur principal tablissement et la nationalit des propritaires de leur capital social ou de leurs dirigeants. La loi bancaire ne sapplique pas la BCEAO, aux institutions financires internationales, ni aux institutions publiques trangres daide ou de coopration dont lactivit sur le territoire du pays est autorise par ses traites, accords ou conventions et les tablissements publics statut spcial dont la liste est arrte par le conseil des Ministres de lUEMOA. Le lgislateur sest employ unifier le statut bancaire en soumettant toutes les entreprises se livrant des oprations de banque au statut unique dtablissement de crdit. Mais il a t oblig de prendre en compte la diversit issue de lhistoire en maintenant des statuts particuliers se combinant avec le statut de base dtablissement de crdit. Sont considrs comme tablissement de crdit les banques et des tablissements financiers. La banque est une entreprise qui fait profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut tre dispos par chques ou virements et quelles emploient pour leur propre compte ou pour le compte dautrui, en opration de crdit ou de placement, (art 3 loi bancaire). Sont considrs comme tablissements financiers les personnes physiques ou morales, autres que les banques, qui font profession habituelle deffectuer pour leur propre compte des oprations de crdit, de vente de crdit ou de change, ou qui reoivent habituellement des fonds quelles emploient pour leur propre compte en oprations de placement, ou qui servent habituellement dintermdiaire en tant que

commissionnaires, courtiers ou autrement dans tout ou partie de ces oprations. Lopration de crdit est toutes oprations de prt, descompte, de prise en pension, dacquisition de crances, de garanties, de financement de ventes et de crdit bail.

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Sont considrs comme oprations de placement des prises de participation dans des entreprises existantes ou en formation et toutes acquisitions de valeurs mobiliers mises par des personnes publiques ou prives.

2.2.

Les rgles prudentielles

La rglementation des oprations effectues par les banques La loi bancaire en son article 44 donne comptence au Conseil des Ministres de lUEMOA pour prendre toutes dispositions, notamment : Le rapport par les banques et tablissements financiers dun rapport entre les divers lments de leurs ressources et emplois ou le respect de plafond ou minimum pour le montant de certain de leurs emplois. Les normes de gestion que les banques et tablissements financiers doivent respecter en vue de garantir leur liquidit, leur solvabilit, la division de leurs risques et lquilibre de leur structure financire. En vertu de ces rgles, les banques sont interdites : dactivits industrielles, commerciales, agricoles ou de services (Art. 33). Il leur est galement interdit de dtenir directement ou indirectement dans une entreprise immobilire, entre banque une participation suprieure 23% du capital ou 15% de leurs fonds propres de base. Le montant global des encours (y compris les engagements par signature) consentis aux personnes participant leur direction administration, grance, ne doit pas dpasser 20% de leurs fonds propres effectifs. Les garanties interbancaires sont exclues. Le seuil de 20% peut tre dpass. Les banques et tablissements financiers sont tenus de notifier la banque centrale et la Commission Bancaire de lUEMOA tout concours un seul dirigeant, actionnaire ou personne participant leur grance dont lencours atteint au moins 5% de leurs fonds propres effectifs. La couverture des risques Cette rgle est dfinie par un rapport minimum respecter dit rapport fonds propres sur risques . Ce ratio comporte au numrateur le montant des fonds propres effectifs (capital, dotations, rserves, primes lies au capital, report nouveau crditeur, provisions

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rglementes fonds affects, fonds pour risques bancaires gnraux, le rsultat net bnficiaire de lexercice non approuv ou non affect hauteur de 15% , les subvention dinvestissement, les carts de rvaluation, les rserves latentes positives de crdit bail ou location avec achat nette dimpts diffrs, les comptes bloqus dactionnaires, du titres et emprunts subordonns, dduction faite du capital non vers, des frais et valeurs immobilires incorporels, de pertes en instance dapprobation, du report nouveau dbiteur, du rsultat intermdiaire dficitaire du 30 juin, de toute provision exige par la commission bancaire et non encore constitue, de toutes participations, dotations des succursales) et au dominateur, les risques nets, dtermins selon des modalits. Le pourcentage minimum respecter est fixe 8%. Les tablissements financiers spcialiss dans les oprations de capital risque ne sont pas assujettis cette norme. Pour dterminer les risques, les banques doivent prendre en compte : la qualit ou la catgorie de la contrepartie, leur valeur intrinsque et les coefficients de pondration, les coefficients de pondration varient la nature des oprations. Pondration 0% pour encaisse et valeurs assimiles, crances sur administration centrale, titres mis par ladministration centrale ; Pondration 20% pour les concours (prts, avances, crdit bail) aux tablissements financiers et autres institutions financires, engagements donns dordre de banques ou tablissements financiers.

La division des risques Les banques et les tablissements financiers doivent limiter dans une certaine proportion, leurs risques sur un mme bnficiaire ou une mme signature, ainsi que sur lensemble des bnficiaires dont les concours atteignent un niveau donn de leurs fonds propres effectifs. Sont considres comme une mme signature : Les personnes physiques ou morales qui constituent un ensemble du point de vue du risque parce que lune dentre elles dtient sur lautre ou sur les autres, directement ou indirectement, in pouvoir de contrler (exclusif ou conjoint) ; Les personnes physiques ou morales qui sont lies de telle sorte que les difficults financires rencontres par lune ou certaines dentre elles affectent srieusement lautre ou les autres.

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Le montant total des risques pouvant tre pris sur une et mme signature, est limit 75% des fonds propres effectifs dune banque ou dun tablissement financier.

3. La rglementation internationaleLorgane principal de rgulation du systme bancaire en matire de risque de crdit est la BRI : la Banque des Rglements Internationaux. La Banque des rglements Internationaux est un organisme international fond en 1930 par les accords de la Haye dans le but de promouvoir la coopration entre les banques centrales nationales, de faciliter les oprations financires internationales et de faire fonction dagent ou dadministrateur des rglements internationaux. Cest en quelque sorte la banque des Banques Centrales. Son sige se trouve Ble en Suisse. Cet organisme a opr par laccord de Bale I puis par Bale II qui a fait passer la rglementation bancaire de la contrainte standardise lautodiscipline comptitive, rendue obligatoire par les marchs financiers.

3.1.

Le Comit de Ble I

N en 1988 laccord de Ble I qui a instaur de nouvelles obligations rglementaires en matire de fonds propres des banques, connues sous le nom de ratio de capital ou ratio Cooke, du nom de Peter Cooke directeur adjoint de la Banque dAngleterre. Il a pour objectif de faire converger la mesure et les normes de fonds propres au niveau international, dindiquer des rgles de solvabilit minimum (surtout pour les banques internationales) et de renforcer la solidit et la stabilit du systme bancaire international. Les grands traits de laccord - Le rapport Actif / Capital permet de mesurer l'adquation du capital de la banque. Les actifs hors bilan sont pris en compte dans l'valuation des actifs de la banque. Ces actifs hors bilan sont ceux qui sont des substituts de crdit directs tels que les lettres de crdit et les actifs contingents la transaction; ils sont compts pour leur valeur nominale. Le maximum prvu par Bale I pour ce rapport est de 20. - Le ratio Cooke ne constitue quun cadre minimum modifiable par les autorits nationales. lorigine, il devait sappliquer toutes les banques internationales de 12 pays :

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank La Belgique, la RFA, la France, le Royaume-Uni, lItalie, le Japon, le Canada, les Pays-Bas, la Sude, les tats-Unis, la Suisse, et le Luxembourg ; mais le comit avait la volont de voir le texte adopt par dautres pays. Ce ratio se concentre sur le risque de crdit. En effet, le risque de crdit a toujours t considr comme le risque le plus important pour une banque commerciale et la qualit mdiocre des actifs a probablement provoqu davantage de faillites bancaires quaucun autre risque . Laccord dfinissait un niveau de fonds propres minimum ou gal 8% des actifs pondrs dtenus par un tablissement. Formule : Fonds propres / risques pondrs8% Points faibles de cet accord : Les rgles prudentielles et le ratio Cooke sappliquent aujourdhui dans une centaine de pays dans le monde, ce qui a contribu rduire les distorsions de concurrences au niveau international, et a augment le niveau des fonds propres. La stabilit financire internationale a donc t renforce. La premire limite est le manque de fondement conomique au choix du niveau de 8%. Autrement dit, le ratio Cooke ne tient pas compte des diffrences de qualit des emprunteurs privs (taille, solidit financire), ni de la rduction potentielle du risque induite par la diversification du portefeuille, de la prise de garanties ou de lassurance crdit. La seconde limite concerne linadaptation des pondrations face aux bouleversements qua connus la sphre financire depuis 10 ans : explosion des activits de march, mise en place de nouvelles technologies acclrant la circulation de largent, naissance de nouveauxinstruments

3.2.

Le comit de Ble II

Le nouveau projet daccord de Ble est conu pour permettre de sortir du schma : un ratio unique pour tous et tous les engagements . Le comit de Ble II a labor trois piliers pour une approche renouvele :

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank La dfinition dun capital minimum Le nouveau projet daccord de Ble est conu pour permettre de sortir du schma : un ratio unique pour tous et tous les engagements . Le ratio Mac DONOUGH est le successeur officiel du ratio Cooke. Le niveau de 8% correspond toujours au plancher de scurit. Mais ce pourcentage est dtermin en incluant risques de crdit, risques de march et risques oprationnels. Pour le risque de crdit, deux grandes options sont ouvertes: une approche standardise (Standardised Approch ou SA) moins complexe et une approche fonde sur les notations internes (Internal ratings based approach ou IRB), Cette dernire comportant deux variantes, simple (Fondation IRB) et complexe (Advanced IRB). Approche standard partir de ratings externes : Deux aspects ont t retenus : - Lintroduction de nouvelles catgories de risques (50%, 150%). - Classement des emprunteurs en fonction de ratings externes, en tenant compte du type de lemprunteur (Souverain, banque) comme auparavant, mais galement de son niveau de risque de dfaut, ce qui est nouveau. Approche IRB de base La banque concerne utilise ses ratings internes et estime la probabilit de dfaut correspondant chaque emprunteur. Les rgulateurs fournissent toutes les informations permettant de calculer le niveau de capital rglementaire requis (Taux de recouvrement standard, maturit standard). Approche IRB avance La banque utilise ses ratings internes, ses estimations de taux de recouvrement par engagement, son calcul dexposition au moment du dfaut. Les maturits relles sont prises en compte, avec un plancher dun an et un plancher de sept ans. Pour le calculer le capital rglementaire, la banque utilise une formule mise au point par le comit de Ble. Le processus de supervision Les organes de contrles (les autorits de tutelles) nationaux sont amens jouer un rle trs important. En effet ils doivent sassurer que chaque banque met en uvre un niveau de

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contrle interne suffisant pour permettre de maintenir un capital rglementaire un niveau correct. Quatre grands principes de supervision ont t dfinis : Les banques doivent disposer dune mthodologie pour dterminer leur niveau global de capital rglementaire, en relation avec leur profil de risque. Les rgulateurs devront analyser et valuer les mthodologies et les stratgies bancaires pour assurer le respect du niveau de capital rglementaire. Les rgulateurs sont en droit dattendre que les oprent avec un niveau de capital suprieur au capital rglementaire. Ils peuvent imposer aux banques le niveau de surplus qui leur parat ncessaire. Les rgulateurs doivent chercher intervenir trs tt, de manire ce que le capital des banques ne tombe pas en dessous du capital impos. Ils doivent pouvoir demander des mesures rapides de restauration du capital

La discipline de march La discipline de march, troisime pilier du nouveau dispositif, sera renforce par une amlioration de la communication financire des banques. Une communication financire efficace est essentielle pour garantir que les acteurs du march comprennent mieux le profil de risque des banques et ladquation de leurs fonds propres au regard de ces risques. Le nouveau dispositif nonce les exigences et recommandations en matire de communication financire dans plusieurs domaines, notamment mode de calcul de ladquation des fonds propres et mthodes dvaluation des risques. Un corps de recommandations fondamentales sapplique toutes les banques. Des normes plus dtailles visent la reconnaissance prudentielle des mthodologies internes pour le risque de crdit, les techniques dattnuation du risque de crdit et les oprations de titrisation. Il a pour objectif dencourager la discipline de march, travers des exigences et des recommandations concernant les informations publier par les banques. Il contribue appuyer laction des autorits de renforcer la scurit et la solidit du systme bancaire.

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Un outil rglement trs pris par la BRI : la Value At Risk La Value at Risk (VaR) se dfinit par la perte potentielle maximum sur un portefeuille de crdits qui peut subvenir avec une certaine probabilit et un horizon temporel donn. Le risque de crdit est donc constitu des pertes non attendues dont le montant doit tre couvert par des fonds propres. Le montant des pertes non attendues correspond donc graphiquement la distance entre la VaR et la perte moyenne. Le calcul de la VaR est trs pris par la BRI qui en fait un de ses principaux outils de prdilection. Mais son interprtation est dangereuse ; ainsi en cas de crise svre les prvisions obtenues par la VaR peuvent tre trs errones.

III.

Le risque de crdit et lorganisation de la banque

La distribution de crdit sappliquant des situations trs varies et complexes, la banque doit concevoir une politique de crdit et prvoir des procdures appropries de traitement des dossiers de crdit.

1. La politique de crditCest la direction gnrale de la banque, sappuyant le cas chant sur un comit des engagements ou des crdits, qui arrte les grandes orientations de la politique de crdit en indiquant : Les objectifs poursuivis qui, en adquation avec le plan stratgique, se formulent en termes de clientles, de types de crdit, de zones gographiques ; Les taux dintrts facturer aux clients pour que des marges suffisantes permettent de couvrir les cots engendrs par les crdits (ressources, gestion, risque et fonds propres) ainsi que les garanties qui doivent tre prises ; Les dlgations de pouvoir qui, dans le cadre dune dcentralisation des prises de dcision, prcisent les montants maximum de crdit quun comit de crdit local ou un

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank exploitant pourra accorder sous sa seule signature. Ces dlgations peuvent dailleurs diffrer pour une mme entit en fonction du risque prsent par le crdit.

2. Les procdures de traitementDes procdures formalises doivent tre mises au point et elles concernent ltude de la demande du crdit, le suivi du dossier du crdit et le contrle interne.

Ltude de la demande de crditDune part, il convient que lanalyste-crdit rassemble toutes les informations ncessaires sur lemprunteur et selon une liste pralablement tablie en fonction de la qualit de lemprunteur, particulier ou entreprise, et de la nature du crdit. De lautre, ces informations sont reportes dans des dossiers de demande de crdit qui sont des formulaires uniformiss et qui ne peuvent tre considrer comme complets sils ne sont pas totalement documents. Le dossier est ensuite trait par le responsable comptent et une daccord ou de refus est prise ; en cas daccord, le montant, les conditions tarifaires, les modalits de remboursement ainsi que les garanties doivent tre prciss. Dun tablissement de crdit lautre, la procdure de traitement dun crdit diffre mais elle doit se plier aux exigences du contrle interne. La sparation de la fonction commerciale dentretien de la relation avec le client et de la fonction dtude de la demande de crdit confi un analyste-crdit est ncessaire. Lanalyste-crdit tudie le dossier et prconise une position. Quel que soit le dcideur, exploitant ou comit des engagements, il est impratif quil soit habilit et dispose de la dlgation adquate arrt par les niveaux hirarchiques suprieurs.

Le suivi du dossier de crditUne fois laccord de crdit donn, un contrat de prt est sign entre la banque et lemprunteur, prvoyant trs prcisment les obligations respectives des deux parties, notamment les chanciers de remboursement, ainsi que les conditions tarifaires. Il est ensuite ncessaire dorganiser le suivi du crdit jusqu son remboursement intgral et de prvoir le traitement appliquer en cas de non respect de ses engagements par lemprunteur. Le personnel en charge du suivi doit disposer de la liste des dmarches accomplir et des dlais respecter pour

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank pouvoir ainsi dtecter le plus rapidement possible linsolvabilit de la contrepartie et dclencher le traitement adquat. Des difficults peuvent surgir dans le suivi du risque lorsque le exploitants au contact de la clientle sont les premiers alerts sur la dgradation de la situation financire du client et quils tardent informer leur hirarchie redoutant quon leur attribue la mauvaise valuation du risque ou parce quils entretiennent de bonnes relations commerciales (ou personnelles) avec le client. Le contrleur interne doit veiller viter ces situations.

Le contrle interne du risque de crditLe contrle du risque de crdit en tant quaspect du contrle interne de la banque sappuie sur les mmes principes : indpendances des contrleurs et des contrls et deux degrs de contrle, exhaustivit des contrles, vrification de la cohrence des dossiers de crdits avec la politique de crdit de la banque, vrification du respect des procdures lors de ltude de la demande de crdit puis du suivi du dossier de crdit. A cet gard, il faut insister nouveau sur la ncessaire rapidit de la remonte des informations sur les risques de crdit vers la direction gnrale ou le comit des risques grce un reporting adapt afin que les organes dirigeants puissent, avec cette centralisation, avoir une vision densemble des risques assums par leur tablissement et tre informs en temps rel sur les risques qui voluent de faon proccupante. La banque nombreuses agences et implantations internationales est particulirement concerne par cette centralisation. Le contrle interne sattache galement vrifier que la rglementation bancaire relative aux oprations de crdit est respecte : division des risques, tarification engendrant des marges suffisantes. Et voici les couvertures recherches loccasion des crdits octroys

IV.

Gnralits sur les moyens de se prmunir du risque de crdit

L'activit bancaire, pour parer aux dfaillances des emprunteurs, a mis en place des gardes fous qui se prsentent sous diverses formes. En effet, le secteur bancaire a rflchi sur les documents ayant une valeur juridique, des garanties ralisables permettant de recouvrer au moins une partie de la crance, une assurance crdit (sous rgionale ou internationale) pour complter cette garantie.

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank

Ce niveau nous permettra de cerner les contours des moyens de se prmunir des risques de crdit dans trois parties qui sont : - Les supports exiger dans l'administration du crdit, - Les garanties pour se prmunir du risque de dfaillance, - Les clignotants permettant de dtecter les risques de crdit.

1. Les supports (documents)Un ensemble de document accompagne le crdit tout au long de sa vie. Ces supports alimentent aussi une banque de donnes pour de futur renouvellement du dit crdit ou pour une autre forme de concours que l'entreprise sollicitera auprs de la banque. Nous allons dvelopper une prsentation des documents les plus importants dans le dossier du crdit.

La convention du crditC'est un document labor par la banque dans lequel elle explique les modalits du crdit. Elle a une valeur de contrat car le client aprs avoir pris connaissance du dit document doit approuver afin de lui donner toute son essence juridique.

Assurance crditL'assurance crdit a pour objectif d'apporter des rponses concrtes pour des questions relatives la prvention et gestion du risque d'impay, au recouvrement des crances en souffrance, une indemnisation rapide. En effet, pour trouver la solution adquate au besoin spcifique, les compagnies d'assurance ont rflchi diverses formes d'assurance : l'assurance crdit dans ce cas l'assureur prend une position qui se rapproche de celle de la caution moyennant le versement d'une prime la charge de l'emprunteur et l'assurance incendie qui permet un ddommagement en cas de destruction, de dgradation ou du vol d'un des biens de l'entreprise qui peut servir de surets. Les une comme les autres permettent en gnral de garantir : - Le paiement des crances impayes issues de procdures collectives,

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- L'indemnisation des impays qui pourraient la mettre en pril (impays exclusivement pouvant entrainer des dpts de bilan), - Le recouvrement des sommes prtes des entreprises. Les formules sont nombreuses. Devant un prt la banque fera d'abord un briefing des risques et cherchera y rattacher une assurance qui lui permettra de recouvrer ses fonds.

Les contregarantiesOutre la mise disposition des organisations financires locales de ressources long terme (ligne de crdit), de garanties de risque politique et de formation en analyse de risque, il existe une technique d'incitation l'attribution de crdits moyen terme, encore peu dveloppe, qui consiste partager avec une institution financire le risque commercial de dfaut de ses dbiteurs par l'octroi de garanties partielles. Elles viennent en sus des garanties classiques. Et vu l'importance des montants demands les banques peuvent recourir des organismes qui font fonction de garantir les prts des grands ouvrages comme le financement des infrastructures, des centrales lectriques, etc. Dans cette partie donc nous prsenterons les organismes africains qui s'expriment dans la contre garantie de prts des montants importants. Ces organismes permettent : - La garantie des prts moyen ou long terme destins au financement du projet conomique et financirement rentable - L'allgement des conditions d'emprunt par la bonification d'intrt ou l'allongement de la dure du crdit, - Le financement des oprations spcifiques sur emprunts subventions : projets intgrateurs, assistance technique, tude de viabilit technique et financire ; - La prise de participation dans le capital.

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Parmi ces contregaranties, on a : FAGACE : Le Fonds Africain de Garantie et de Coopration Economique est un tablissement public international caractre conomique et financier cre en 1978 par huit Etats : Benin, Burkina Faso, Centrafrique, Cote d'Ivoire, Niger, Rwanda, Sngal, Togo ; le Mali s y est joint en 1996. Le FAGACE a son sige Cotonou (Benin). Les domaines d'intervention du fonds sont les suivants : Les industries de valorisation des ressources naturelles, Les industries d'import - substitution, Le dveloppement rural, Les infrastructures, Les PME.

Le fonds de GARI : Le fonds de garantie des investissements en Afrique de l'Ouest est une socit de droit togolais qui offre des garanties sur les crdits l'investissement moyen et long terme pour les projets d'investissement sur l'ensemble des pays de la CEDEAO. FAIR : Le fonds d'aide l'intgration rgionale est un fonds destin assurer le financement d'un amnagement quilibr du territoire communautaire en contribuant la rduction des disparits rgionales. Est adopt, sur la priode 2002 2006 inclus, le financement du programme d'intervention du FAIR des Etats membres de l'UEMOA pour un montant de cent dix huit (118) milliards de francs CFA. Les contres garantis ne sont que trs rarement utilises. Ce sont plutt les garanties assorties de surets en gnral qui sont plus prises par nos banques. Dans la section nous allons prsenter les garanties qui viennent conforter l'espoir du crancier (banquier) de recouvrer ses fonds en cas de dfaillance du dbiteur.

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2. Les garantiesElles sont les consquences d'une situation emprunteur - prteur et permettent au crancier de se prmunir contre le risque d'insolvabilit de son dbiteur en prenant sur celui-ci des surets. Elles peuvent se prsenter sous comme suit : les surets classiques, et les garanties liquides.

Les surets classiquesElles viennent se greffer pour garantir au crancier de recouvrer au moins le principal prt. Les srets personnelles :

Pour quelques entreprises, elles peuvent se prsenter sous la forme de caution du dirigeant qui prsente un double avantage car le dirigeant va se sentir impliqu dans les activits de l'entreprise et veillera la russite de l'investissement, mais galement en cas de procdure collective, la banque peut saisir directement le patrimoine du dirigeant pour viter la concurrence des cranciers. Les surets relles :

La panoplie est d'autant plus large qu'il existe de surets relles. En effet, pour l'entreprise, la banque sollicitera cette deuxime forme sous les formules de nantissement (fonds de commerce, du matriel de l'entreprise, ...) ou d'hypothque de rang privilgi. Ces surets ont un caractre illusoire car si le dbiteur est en procdure collective, le rang de la banque va s'effriter au profit de l'Etat et des travailleurs de l'entreprise.

Les garanties liquidesElles sont composes de dpts terme et autres placements et des ordres de virement irrvocables et permettent la banque de suivre le circuit des ressources de l'entreprise pour pouvoir trs vite recouvrer le montant de son crdit. Les garanties dans leur objectif premier auraient du suffire pour prvenir les risques de dfaillance du dbiteur mais en gnral elles ne satisfont pas cet objectif. Nanmoins, elles permettent aux entreprises d'accder au crdit car amliorant le regard des cranciers vis--vis de l'emprunteur.

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3. Les clignotantsLa banque pour dtecter les risques plus particulirement le risque de crdit, doit analyser l'entreprise depuis sa cration jusqu' la situation actuelle par le biais des clignotants suivants savoir :

La prsentation des comptesL'activit conomique de l'entreprise gnre des mouvements des biens, de services, de moyens de rglement dans l'entreprise et les agents conomiques. Ces mouvements sont dits des flux et rpondent une classification selon que le flux soit li : - la nature : Rel : concerne des biens matriaux et services, Financier : monnaie ou autres moyens de rglement - la destination : Externe : concerne l'entreprise dans ces changes avec des partenaires (achat, vente,...) Interne : concerne les changes entre deux composantes de l'entreprise (ateliers, usine, filiale,....). Toutes ces oprations doivent faire l'objet d'enregistrement pour chaque partie de l'entreprise (biens, services, ressources,...) et d'une ouverture de compte qui enregistre tous les mouvements du dit lment (augmentation de valeur, diminution, destruction, ...). A la suite de l'enregistrement des divers flux, l'entreprise pourra gnrer des documents de synthse qui servent de prsentation des comptes. Ce sont : Le bilan Le compte rsultat La balance Le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE).

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Vie de lentrepriseLa vie de l'entreprise doit tre tudie pour apprcier le risque dans la mesure o l'entreprise effectue des changes dans son milieu qui amliore sa situation initiale. Donc, il est important de tenir compte de la vie de l'entreprise pour reflter temps opportun, une nouvelle image du patrimoine Mais quelque fois, les banques ne l'utilisent pas car certaines entreprises ne disposent pas dtats financiers.

Les informations externesL'entreprise est rgie par des rglementations juridiques, montaires et comptables qui accompagnent sa vie de la naissance sa mort. Au Sngal, les entreprises sont encadres par les textes de : L'UEMOA : union conomique et montaire ouest africain qui rgie l'activit conomique et des banques par le biais d'organes comme la BCEAO qui assure le contrle du respect des dispositifs de gestion qu'ils ralisent ; L'OHADA : organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, a pour objectif de mettre en place un cadre rglementaire uniforme dans l'ensemble des Etats qui ont adhr son programme. Le SYSCOA : systme comptable ouest africain dfinit le cadre comptable pour un traitement plus clair des tats financiers mais galement dcompose ses derniers et prcise le contenu de chaque poste composant les divers tats financiers

Fonctionnement du compte de lentreprise dans la banqueLa banque dispose d'information sur la tenue du compte de l'entreprise. Elle examinera avec soin les vnements relatifs la socit c'est--dire : - les impays, - le respect des chances, - le solde moyen du compte.

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Les autres clignotantsLa direction : un changement principalement ; Les associs ou actionnaires : les cessions de titres, l'entre d'u nouvel associ, etc. Le dcs du principal animateur de l'entreprise le cas des PME Les produits obsoltes ou marchs saturs, Un changement de lgislation, La dfaillance du bailleur le plus important, La perte de licence, Le redressement fiscal, La tendance baissire du chiffre d'affaire, Le changement du rgime, Une tension de la trsorerie, Une baisse de l'activit.

Tous ces lments montrent que la gestion du risque constitue des lments que la banque doit maitriser pour sortir vainqueur des maux lis au crdit. En effet, la banque est confronte des lments externes et internes aux entreprises et leur environnement qu'il lui sera assez difficile de comprendre. C'est pourquoi, tant au niveau national, qu' l'international, de mme qu'en son sein, la banque dveloppe des moyens de gestion qui lui permettent de minimiser les effets du risque de crdit, tenant compte de tous les aspects (rglementaire, conomique,...) de l'environnement aussi bien interne qu'externe de l'entreprise.

V.

Les principales causes de limportance du risque de crdit

1. Les causes internes

Importance de la concurrence :

Le march des capitaux devient plus facile daccs et les banques disposent dune plus grande libert daction suite la diminution des protections dont bnficiaient les tablissements bancaires.

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Une mauvaise tarification :

Le risque de crdit a longtemps t mal pris en compte et mal tarifi par les tablissements de crdit. La tarification est approximative, car les systmes dinformation ne permettent pas toujours de mesurer avec exactitude les diffrentes composantes du cot de crdit, savoir, les cots opratoires, le risque financier, la prime de risque de crdit et les fonds propres. De plus, lapproche client domine lapproche produit : la primaut commerciale accorde lapproche client conduit apprcier globalement la rentabilit du client plutt que produit par produit. Cela amne consentir des sacrifices de marge sur un crdit sous couvert dune amlioration escompte de la rentabilit globale du client par la vente dautres produits ou services.

Laugmentation des crances douteuses:

Une crance devient douteuse quand son recouvrement devient incertain, c'est--dire quand la solvabilit du client parat compromise, ou lorsquelle reprsente un impay de plus de trois ou six mois dans le cas dun crdit immobilier. De plus, le classement en crances douteuses dun encours une personne physique ou morale entrane le transfert de lintgralit des engagements de cette personne en crances douteuses (principe de la contagion). Ainsi, par exemple, les autres dettes prives ou professionnelles deviennent douteuses ; de mme, pour les groupes de socits, si la socit mre est dclare douteuse, tous les encours du groupe seront douteux. Lvolution des crances douteuses dans le portefeuille dune banque dicte lvolution des provisions : si les crances douteuses augmentent alors la banque sera amene faire davantage de provisions (ce qui rduit la rentabilit et affecte son rsultat dexploitation). Le taux de crances douteuses est li la conjoncture conomique: durant la rcession de 1993, le taux est ainsi pass de 4% (1991) 8% (1994). Les autorits de contrle des banques ont mis en place un systme, obligatoire et harmonis pour lensemble du systme bancaire, de dtection et de provisionnement des crances risques. Lobjectif est de renforcer la structure financire des tablissements de crdit, damliorer la scurit des clients et de surveiller lvolution des risques des banques et surtout pouvoir les comparer entre chaque tablissement grce des normes communes (ex :

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ratios de solvabilit, coefficient de liquidit, coefficient de fonds propres et de ressources permanentes, rgles de division des risques).

2. Les causes externes Une concurrence dsquilibre :Dans un contexte conjoncturel difficile, la demande de crdit diminue, ce qui conduit les banques baisser le cot du crdit afin de gagner ou du moins conserver leurs parts de march. La contrainte de rentabilit de la banque est alors place au second plan ( cause de la concurrence entre tablissements de crdit), et la couverture des risques est rduite au minimum. La concurrence de vient alors destructrice .

Le laminage des marges dintermdiation :

Lexacerbation de la concurrence depuis la drglementation des annes 80 a eu pour principale consquence le laminage des marges, autrement dit les marges ont t compresses au maximum. Les banques franaises souffrent d'une insuffisante rentabilit, compares aux banques des autres grands pays industrialiss. La rentabilit finale des banques franaises s'est ainsi dgrade de faon continue depuis la fin des annes 80, surtout en 1992 o il y a eu des pertes, et apparat trs infrieure celle des tablissements trangers, notamment anglosaxons. La situation des banques franaises peut sexpliquer en partie par l'alourdissement de la charge du risque (surtout risque de dfaillance des PME) au dbut des annes 90. De plus, les tablissements ont eu tendance accrotre leur provisionnement partir de 1992. Nanmoins, la situation sest amliore partir de 1995.

La banalisation du crdit bancaire :

Lmergence de la socit de consommation produit de nouveaux besoins satisfaire. Les banques doivent dsormais grer cette double contrainte lie dune part la banalisation du crdit et dautre part lextension de la protection des consommateurs (protection des dposants).

Gestion du risque de crdit dans la banque : cas de CBAO, groupe Attijari Wafa bank Lvolution du systme financier international a rendu ncessaire la mutation du systme de protection et de rglementation bancaire.

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CHAPITRE II : Le processus de la gestion du risque de crdit

I.

Les mthodes danalyse du risque de crdit

Nous allons voir les diffrentes tapes qui nous permettons en principe de limiter le risque de crdit sur l'ensemble du portefeuille d'une banque.

1. L'entre en relationL'entre en relation est extrmement importante. Pour diffrentes raisons que nous allons voir, il se peut qu'une demande de crdit ne soit pas possible ou fasse l'objet d'une plus grande attention ds la prise de contact. Ce travail est effectu par le charg d'affaire entreprise ou le charg de clientle pour les particuliers. L'examen initial de tout client demandant un crdit implique de respecter quelques principes gnraux assez identiques dans toutes les banques.

Examen du profil du client :

Toutes les entres en relation ne sont pas possibles car elles prsentent par nature de risques. Les entreprises en cration :

Par ailleurs, les tablissements de crdit se montrent trs slectifs pour les concours sollicits par des entreprises en cration. Les critres de comptence ou de notorit des dirigeants sont particulirement dterminants en sus des quilibres financiers qui devront ncessairement tre toujours respects. Le charg d'affaires aura l'obligation ds le dpart d'obtenir les informations spcifiques ce type de client plus risqu. Le secteur d'activit :

Il peut exister des dispositions particulires concernent certains secteurs d'activits plus sensibles. En effet, outre les rgles de vigilance s'appliquant aux entreprises en cration, ou dont la cotation est dgrade, certains secteurs font l'objet d'une surveillance particulire.

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Actuellement, les secteurs qui prsentent aux yeux de la profession bancaire un risque accru sont : Les entreprises de promotion immobilire, Les entreprises de btiment et de travaux publics. Les entreprises de transport. L'htellerie ou plus globalement les cafs, htels, restaurants. Les services (agences immobilires, conseils en informatique, centres sportifs ou de loisirs). Les discothques.

Toutefois, il convient d'admettre que cette liste non exhaustive doit tre rvise priodiquement pour tenir compte de l'volution des risques aussi lis la conjoncture de ces secteurs d'activits. A cet effet, un rapport annuel sur chacun de ces secteurs peut tre prsent au Comit de crdits dans une banque.

La notion de groupe de socitsL'examen initial de tout client demandant un crdit implique de respecter quelques principes gnraux parmi lesquels il faut citer la notion de groupe. Le risque sur la clientle doit tre apprhend selon une notion de groupe conformment la dfinition dicte dans le rglement du Comit de la Rglementation Bancaire. Le risque de contagion entre socits du mme groupe peut tre en effet important et dangereux pour la banque. Ainsi, le principe de contagion implique, lorsqu'un risque est avr, de l'tendre l'ensemble des associs.

La clientle particulireLes risques sur la clientle particulire sont quand mme d'une importance moins consquente pour la banque que pour le secteur des entreprises, ne serait-ce que par les montants en jeu. Un client ne reprsente lui seul qu'une part infime des crdits octroys sur tout le secteur. L'impact d'une dfaillance sur la banque est rparti sur des dizaines de milliers de clients

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particuliers que peuvent compter les grandes banques. Le risque est, par contre, important s'il se ralise globalement souvent et sur un grand nombre de clients. Pour les tablissements bancaires, il convient d'avoir surtout une bonne stratgie de slection des clients dans la procdure d'octroi de crdits aux particuliers. Le charg d'affaires doit se tourner vers une cible de clients dfinit au pralable par la banque. Pour permettre une dcision plus rapide dans l'octroi de crdit et une meilleure apprhension du risque, les particuliers et les professionnels font l'objet, comme les entreprises, d'une cotation interne.

La clientle professionnelleL'entre en relation est lgrement diffrente sur la clientle professionnelle notamment en ce qui concerne leurs revenus. On peut dire que le professionnel est dans une situation intermdiaire entre analyse du risque entreprise et analyse du risque sur particulier. Il convient notamment d'valuer ses revenus tirs de son activit de professionnelle et d'valuer son revenu en tant que particulier (valuation du patrimoine).

2. L'analyse du crditNous allons tudier l'analyse des risques inhrents au crdit. Comme nous l'avons vu, l'analyse intervient dans un processus bien dfinit dans la filire risque. L'analyse des risques suit galement une mthode qu'il convient d'tudier afin de comprendre comment l'analyste arrive porter un avis sur la faisabilit d'un crdit ou d'une opration. Le schma ci dessous concernant le secteur des entreprises prsentes de manire globale le processus d'analyse puis de dcision. Ce processus est quasiment le mme pour le secteur des particuliers et des entreprises.

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Schma : L'analyse crdit entreprise :

On peut ainsi voir qu'une bonne information au pralable est ncessaire avant toute analyse.

Les informations disponibles pour l'analyste crditLes informations provenant du client

Parmi les informations provenant du client, il y a bien sr les documents comptables et financiers obligatoires. Les documents prvisionnels sont galement trs apprcis par les banquiers car ils permettent d'valuer les perspectives des dirigeants. Ces prvisionnels permettront ensuite d'tre confronts avec la ralit et donneront une indication sur la crdibilit du client et de la confiance lui accorder. Certains lments de communication peuvent galement tre trs utiles (plaquettes, sites Internet, publicit...) afin de mieux connatre un secteur d'activit parfois trs spcifique. Enfin, il y a les impressions que peut avoir le banquier avec son client. Ces informations quoique subjectives sont voques dans les analyses afin de rendre compte des relations qu'entretiennent les clients vis--vis de la banque. Ces relations peuvent tre opaques et floues, dlibrment ou non, ou apparatre au contraire trs transparent. Ce sont galement des lments dterminant de la confiance, contribuant se forger une opinion gnrale notamment sur toute la dure de la relation. On peut en effet tromper la confiance d'un banquier une fois mais, en principe, pas deux fois.

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Les informations disponibles chez le banquier et les informations professionne