G.2 –GÉRER LES RESSOURCES...

26
Géographie 2 nde Sociétés et développement durable G.2 – GÉRER LES RESSOURCES TERRESTRES (14 à 15 heures) (DGESCO - IGEN) Bulletin officiel spécial n°4 du 29 avril 2010, Nicolas Ténèze, novembre 2013 1

Transcript of G.2 –GÉRER LES RESSOURCES...

Géographie 2nde

Sociétés et développement durable

G.2 – GÉRER LES RESSOURCES TERRESTRES

(14 à 15 heures)(DGESCO - IGEN) Bulletin officiel spécial n°4 du 29 avril

2010,

Nicolas Ténèze, novembre 2013 1

CHAPITRE I : NOURRIR LES HOMMESObjectifs principaux:a) Repérer un lieu ou un espace sur des cartes à échelles et systèmes de projection différentsb) Réaliser et passer de cartes aux croquis et schémas cartographiques c) Etre capable de réaliser un Croquis en 1 heure à partir d’une légende préconstruite : faire les choix de figurés (appui sur cartes support); réaliser un croquis complet, respectant les règles de nomenclatured) mémoriser les Notions à connaître (voir liste distribuée)

Démarche: à partir d'une EDC sur les problématiques indiquées

Intro + EDC : 3h (1h/parties)Mise en perspective de l’EDC : 3h

Eval° : 1h

Nicolas Ténèze, novembre 2013 2

Définitions:Malnutrition : apport alimentaire déficient qualitativement. Carences en vitamines, en oligoéléments, en protéines d’origine animale).

Sous-nutrition/sous-alimentation : apport alimentaire déficient quantitativement :- de 1800 cal/pers/jour en L’apport suffisant est de 2400-2500 cal/pers/jour.

Sur-alimentation: + de 3400 cal/pers/jour en Europe et en Amérique du Nord). L’apport suffisant est de 2400-2500 cal/pers/jour.Front pionnier : Nouvel espace mis en valeur

Agriculture vivrière/ d’exportation ou productivistes : produits locaux destinés à la consommation locale/ produits locaux et internationaux destinés aux exportations

Agrocarburant : carburant issu de la biomasse par transformation d’espèces végétales, mélangés à l’essence ou à l’alcool.Sécurité alimentaire (doc3, p.62) : Le fait de disposer de denrées alimentaires en quantités suffisantes toute l’année

Souveraineté alimentaire : capacité d’un Etat à satisfaire les besoins alimentaires de sa population, par sa propre agriculture et par la sécurisation de ses approvisionnements extérieures.

Filière agroalimentaire : Ensemble des activités économiques liées à la production, le conditionnement, et le transport de produits destinés à nourrir les hommes.

Agriculture intensive et extensive : rendement élevé sur surface réduite/ rendement faible sur surface étendueRéforme agraire : Politique de redistribution des terres en faveur de petits agriculteurs menée par l’Etat

Révolution verte : Ensemble des mesures prises pour favoriser l'augmentation des productions alimentaires des pays en développement (nouvelles variétés, intensification, appel à la technologie des pays du N).

Transition alimentaire (doc 4, p.62) : Processus de passage d’un régime alimentaire majoritairement végétal à un régime alimentaire de plus en plus animale

OGM : organisme génétiquement modifié afin d’améliorer les spécificités gustatives, l’apparence et la résistance des espèces végétales et animales

Famine : Brusque déséquilibre entre la disponibilité en nourriture et la population, entraînant à brève échéance la mort.Agriculture biologique : Mode de production alliant pratiques culturales et d’élevage respectueuses des équilibres naturels. Elle s’interdit les

produits chimiques de synthèse, les OGM, limite d’intrants.Commerce équitable : alternative productive par l’intermédiaire de filières réduisant les intermédiaires et respectant les DDH.

Agriculture raisonnée repose sur la traçabilité, l’irrigation et la fertilisation limitée aux besoins réels, la gestion des déchets de l'exploitation, et la conciliation de la productivité et la protection de l'environnement.

Dépendance alimentaire : Situation d'un pays qui, du fait de ses déficits de production ou de ses habitudes alimentaires, doit importer des aliments de manière régulière ou doit bénéficier de l'aide internationale.

Nicolas Ténèze, novembre 2013 3

INTRODUCTION

• L'alimentation est un enjeu important du D.D. Elle résulte de types d’agriculture.

• Dans le monde, il existe des agricultures productivistes et vivrières, qui présentent chacune deslimites en termes de santé (OGM) et de protection de la nature (culture sur brûlis).

• Les objectifs du Millénaire pour le développement devaient diminuer en 2015 de moitié lenombre de personnes sous alimentées par rapport à l’an 2000.

• Mais nourrir durablement l’humanité pour atteindre la sécurité alimentaire ne va pas de soit

• Selon la FAO, il faudra augmenter la production agricole de 70% d'ici à 2050 pour pouvoir nourrir 2à 3 mds de pers supplémentaires (surtout en Asie et en Afrique) dont les 2/3 vivront dans des villes,avec une alimentation plus riche en viande, en laitages. Or, la nourriture pour le bétail représente40 % de la production de céréales dans le monde.

• Notre rapport à la terre s’est éloigné car + de 50% de la pop est urbaine, 75% dans les PID

• La planète compte encore 1, 35 Mds de paysans. 10 % seulement des surfaces sont cultivées.

• 15% de la pop mondiale soit 1 Md de personnes ne mangent pas à leur faim.

• Solution de dialogue entre les acteurs : États , agriculteurs, ONG, OIG et FTN à toutes les échelles.

Pb:

1) Comment répondre aux besoins alimentaires et en eau, pour plus de 7 milliardsd’individus en 2013 et plus de 9 milliards en 2050 ?2) Comment concilier l’alimentation de l’humanité avec le DDReprendre les questions p.63

Nicolas Ténèze, novembre 2013 4

Nicolas Ténèze, novembre 2013 5

EDC: LE BRÉSIL COMME PAYS ÉMERGENT (MAGNARD, P 56-60)

► Il est difficile de concilier préservation de l’environnement et maintien des productions, l’EDC sur le Brésil le prouve. ►Le Brésil est un pays dont la prod alimentaire croît plus rapidement que la pop et où, en moyenne, la ration quotidienne est suffisante alors que la sécu alimentaire n’est pas assurée pour tous. ► La cause n’en est pas une pénurie de produits alimentaires mais la faiblesse du pouvoir d’achat et (ou) de l’organisation de la production. ► Le Brésil détient 63% de la forêt amazonienne► Tensions entre durabilité de l’agriculture et moyens utilisés pour augmenter la production alimentaire parfois au dépend du DD.► L’exemple brésilien est révélateur dans ses dimensions sociales (paysans sans terre, fracture entre deux mondes agricoles) et environnementales

Ex: Au Brésil, les 10% les plus riches concentrent près de la moitié du revenu national.

Problématique

Comment expliquer que la « ferme du monde » compte encore 10% de sous-alimentés? (remarquez le paradoxe de cette problématique)Pourquoi peut-on aujourd'hui affirmer que le Brésil nourrit le monde ? Cela signifie-t-il pour autant qu’il a éradiqué la faim sur son sol ?

Nicolas Ténèze, novembre 2013 6

REPONDRE EN TROIS PARAGRAPHES ou

1)Quelles sont les principales productions agricoles du Brésil? (doc 1)2) Pourquoi peut-on le qualifier de « ferme du monde »? (doc 1)3) Quelles sont les régions de prod commerciales et vivrières (doc 3). Comment les deuxprincipaux modes de production de nourriture coexistent-ils au Brésil ?. Construisez un tableaupour les comparer.4) Citez une production commerciale et une production vivrière du Brésil (doc 1)5) Quel moyen permet-il d’étendre les surfaces agricoles: au dépend de quoi?(doc 7)6) Quels sont les objectifs du programme « faim zéro »? (doc 8)7) Comment expliquer de tels rendements? (doc 1-2).8) Le Brésil a –t-il réglé les problèmes alimentaires sur son sol ?9) Comment le Brésil tente-il de régler ce problème ?10) Comment s'expliquent les tensions et les conflits dans le monde agricole ?11) Pourquoi ne peut-on pas étendre les cultures et l’élevage sans détruire la forêt ? 12) Pourquoi la déforestation est un problème ?13) Quelles solutions sont mises en place par les autorités pour enrailler la déforestation ?14) Pourquoi le rôle des PID ou pays du nord est-il, sur ce dossier, ambigu?15) Citez deux catégories de pays dans lesquelles on peut placer le Brésil?16) Comment appelle-t-on les bidonvilles au Brésil17) Comment les petits producteurs gagnent-ils davantage d’argent grâce au commerce équitable ?

Points bonus :Qui est président du Brésil? Combien d’habitants compte le Brésil?Citez un célèbre monument au Brésil? Quelle est la capitale du Brésil?

Nicolas Ténèze, novembre 2013 7

Nicolas Ténèze, novembre 2013 8

TYPE

D’AGRICULTURE

AGRICULTURE PRODUCTIVISTE AGRICULTURE VIVRIÈRE

VALEUR DE LA

PRODUCTION

Pour exporter (Sud, centre) vers lesPID surtout

Autoconsommation (Nordeste)

TAILLE DES

EXPLOITATIONS

Vastes (10/100 ha) voire immense (+de100 ha)

Petites ou très petites (moins de 10 havoir moins de 1 ha)

EXPLOITANTS Agrobusiness des FTN, grandspropriétaires.

Famille, personnes marginalisées

MÉTHODE

D’EXPLOITATION

Peu de main d’œuvre mais bien payéecar mécanisation

Beaucoup de Main d’œuvre faiblementpayée

TYPE DE SEMENCE Parfois des OGM ClassiqueTYPES DE

CULTURE

Café, Soja, canne à sucre, cacao, fruits,élevage.

Manioc, patate douce, légumineuse.

AVANTAGES - rendements élevés- nourrit une pop nombreuse- agriculture mécanisée sur de vastessurfaces

- Nourrit des familles de petits paysans

DÉFAUTS - pollution des sols et des eaux- concurrencent les productions

vivrières- Déforestation

- rendements faibles- petites superficies- importations agricoles en hausse (car

la production est insuffisante)déforestations massives- Aide alimentaire: baisse des cours- Déforestation

I. CROISSANCE DES POP, DES PROD MAIS AUSSI DES INÉGALITÉSA. UN DÉFI ALIMENTAIRE GLOBALEMENT RELEVÉ

• Grâce à l’agriculture productiviste de la seconde révolution agricole aux Etats-Unis (1960), les industries agroalimentaires dominent à partir des années 1980

• La production agricole mondiale X 4 alors que la pop mondiale X 2 depuis 1960. (doc6, p.63)

• 2008: 2800 kcal/pers/j alors que 2500k cal suffisent

• Effet bénéfique de la révolution verte ( pays émergents)

• La transition alimentaire est terminée dans les PID mais

elle en cours dans les PED, les calories d'origine animale sont encore inférieures à 200gr/j dans les PMA .

• La consommation mondiale de céréales est passée de 21 millions de T/an entre 1990 et 2005 à 41 millions entre 2005 et 2010.

• Surnutrition concerne de + en + de pers (300 millions), dans les pays riches, puis pop° riches des pays pauvres. Phénomène de l’obésité qui touche 1/3 à ½ des Etats-uniens

• Régime alimentaire. riche en graisse et sucre, vie sédentaire et snacking. Epidémie globale d'obésité

Nicolas Ténèze, novembre 2013 9

B. LA PERSISTANCE DE LA MALNUTRITION

1. Conjonction défavorable de facteurs structurels et conjoncturels

• Des rendements stagnent; au Japon, la prod du riz n’a pas été augmentée depuis 14 ans, presque idem pour le blé en Europe ?

• Les pays émergents veulent consommer de la viande. Or, elle est produites à partir de céréales.

• Pauvreté, outillages et techniques rudimentaires• Culture vivrière au dépend de l’exportation. Au Sénégal, on cultiver ’arachide pour

exporter et acheter sa nourriture (importée des PID) avec l’argent gagné. • Des Sénégalais ne mangent pas à leur faim quand les prix augmentent. • Bouleversements climatiques, épizooties, enclavement• Trop de dépendances vis-à-vis des ONG• Spéculation et compétition sur les terres cultivables et Achats de précaution

• Augmentation de la pop mondiale et demande croissante des pays émergents.• Utilisation de ressources alimentaires à des fins énergétiques (biocarburants). Hausse

spectaculaire de la prod d’éthanol aux Etats-Unis. (Usages non agricoles.)• Imperméabilisation des sols. Extension des villes au détriment des surfaces cultivées

Nicolas Ténèze, novembre 2013 10

2. Des conséquences dramatiques: une géographie de la faim

• Inégalités spatiales et sociales (Magnardp.60) et 63 doc 5)

• 1/3 des pers souffrent de malnutrition,proportion en augmentation.

• Ecart (- de 1800 cal/pers/jour en Afriquecentrale et orientale mais à + de 3400cal/pers/jour en Europe et en Amérique duNord). L’apport suffisant de 2400-2500cal/pers/jour est dépassé en 1980.

• 1 md de personnes sont sous-nourries : 642millions d'asiatiques et 53 millions de sud-américains

• 3 mds de mal-nourris

• Différences entre zones rurales et urbainesdans les pays du sud.

• Emeutes de la faim, surtout en 2008

• La dépendance alimentaire s'aggrave dansde nombreux pays comme la Chine, l'Inde, leNigéria, les pays arabes, le Mexique.

• Quasi famine en Haïti, Corée du Nord, Cornede l’Afrique,

• Préoccupation en Bolivie, Amérique Centrale

• L'aide du PAM est indispensable.

Nicolas Ténèze, novembre 2013 11

Nicolas Ténèze, novembre 2013 12

C. LES SOLUTIONS ET ALTERNATIVES POUR PRODUIRE PLUS

C’est un fait, les hommes sont de plus en plus nombreux mais mieux nourris. Le défi alimentaire est double : quantitatif (produire suffisamment) et qualitatif (nourriture de qualité, protéger l'environnement).

1. Irrigation

•L'augmentation des surfaces cultivées par irrigation

•Seules 20% des terres cultivées sont irriguées, à peine 5% en Afrique

• L'irrigation permettrait de X 4 les rendements

2. Augmenter les surfaces cultivées

•Achat de terres à des pays qui disposent de réserves foncières (Chine à Madagascar).

• Défrichage par front Pionnier (Amazonie, Indonésie et Afrique).

• Intensification des cultures par la Révolution Verte

•Limiter la concentration de la prod et des terres

•Empêcher l’exode rural

•MAIS: Éloignement des zones de Prod et de conso (=coût)

et Déforestation (stockage du carbone et diversité)

OGM

3. Intensification et résistance des cultures

• Double Révolution Verte

• Limiter le gaspillage

Nicolas Ténèze, novembre 2013 13

II. DES AGR INÉGALEMT PERFORMANTES DANS LA MONDIALISATION

- Comment les scientifiques améliorent-ils les variétés animales ou végétales ? (carte diapo suivante)- Quelles sont les capacités des agricultures mondiales pour nourrir la population

A. UNE AGRICULTURE PRODUCTIVISTE DANS LES PID ET LES ÉMERGENTS

• Dans tout agrosystème qu’il crée, l’Homme s’efforce d’obtenir la productivité optimale. • il cherche à améliorer les espèces à des fins productivistes, sanitaires, alimentaires et

esthétiques, comme avec la sélection génétique (OGM), + ou - réglementée selon les pays.

• OGM: 89% des superficies cultivées aux USA mais plus besoin engrais, insecticides.• Mais chacune de ses interventions a un coût à la fois éco et écologique.• Chaque citoyen est responsable dans sa consommation: il peut favoriser le maintien

d’une agr locale qui garantit à tous une sécurité alimentaire.• Principe de élection, mise au point vers 1855 par méthodes d’hybridation génétique pour

des caractères héréditaires optimaux (précocité, rendement, résistance aux maladies)• Culture sous serre à Almeria, élevage hors-sol aux Etats-Unis, périmètres irrigués au

Moyen Orient, monoculture céréalière du Bassin Parisien. • La mécanisation, l'irrigation, les pesticides-engrais a permis d'augmenter les rendements

dans les PID• L'agriculture productiviste a privilégié les cultures commerciales (blé en

Europe, soja) et l'agrobusiness (Nestlé, Danone).

Nicolas Ténèze, novembre 2013 14

Nicolas Ténèze, novembre 2013 15

Nicolas Ténèze, novembre 2013 16

EDC: L’agrobusiness aux États-Unis : Magnard p.78-79En quoi l’agrobusiness reflète-t-il une agriculture intégrée et

mondialisée?

Objectifs

• Comprendre l’agriculture productiviste fortement intégrée des États-Unis dans le cadre de la mondialisation.

• Montrer les avantages et les inconvénients de ce type d’agriculture fortement intégrée dans de vastes complexes agro-alimentaires

Constat:

• L’agriculture constitue, pour les États-Unis un élément de puissance.

• Agriculture productiviste, mondialisée et spéculative

• Un agriculteur de la Corn Belt produit 90q/hect contre 6 pour un agri du Sahel.

• Paysans peu nombreux mais fortement intégrée au marché

• Contrôle de l’agriculture par des FTN qui gèrent les filières agroalimentaires dans les céréales, et la viande

Limites

• Biotechnologies (Monsanto, Cargill)

• L’élevage affecte la sécurité alimentaire car le rendement énergétique est nocif

• L’élevage contribue au réchauffement climatique (dégagement de gaz à effet de serre par respiration et déjection).

• Surpâturage et désertification (idem ailleurs)

Nicolas Ténèze, novembre 2013 17

B. LE DILEMME DES PAYS DU SUD ENTRE LE VIVRIER ET L’EXPORTABLE

• Insuffisance de la prod de l'agriculture vivrière• 1,3 milliards d'agriculteurs dans les pays du Sud pratiquent une agri vivrière. • Les ¾ des personnes souffrant de la faim appartiennent à des familles d'agriculteurs

qui ne subsistent qu'avec des moyens techniques limités et de petites parcelles.• Elle est souvent négligée au profit de l'agri commerciale destinée à l'exportation (café

en Éthiopie), ces pays doivent donc importer quasiment toute leur consommation• Dépendance des fluctuations boursières (cours des céréales à Chicago), dumping des

PID (PAC en UE)• Action d’acteurs de la coopération internationale avec les ONG et OIG (Action contre la

Faim, FAO), les États (subventions),l'action locale (coopératives, femmes sur les marchés).

• Exploitation des petits producteurs (nombreux intermédiaires, graines TerminatorMONSANTO), semences hybrides à haut rendement (VHR)

• Coopératives

Nicolas Ténèze, novembre 2013 18

III. DÉVELOPPER DES AGRICULTURES DURABLES

Comment est-il possible de concilier gain de productivité et respect de l’environnement ?Comment nourrir aujourd’hui et demain de manière durable et équitable

A. LES LIMITES DU MODÈLE PRODUCTIVISTE1. Les problèmes sanitaires

• Intoxications alimentaires résultant d’aliments contaminés par un microorganisme pathogène.Légionellose, listéria (bactérie du lait cru), maladie de la vache folle , Grippe aviaire

• Traçabilité non respectée (p.67, doc 4)

• Fast-Food

• Alimentation animale à base de cartilage, d’OGM. On coupe le bec dans les élevages en batterie.

• Trop de consommation de viande donc trop d’élevage dont trop de pollution (p.68-69)

2. Effets pervers de l’agriculture intensive

• Tirage par le bas du niveau de vie des agriculteurs du à la compétition internationale

• Imposition de règles qui ne vont pas toujours dans le sens de la qualité.

• Pollution: DDT, nitrate des engrais, fumier, lisier dans les nappes phréatiques en Bretagne

• érosion et épuisements des sols

• désertification dans les régions semi-arides (surpâturage au Sahel)

• Pesticide détruisent des espèces polinisatrices (abeilles)

• Epuisement des nappes phréatiques

• Gaspillage: la moitié de la nourriture disponible en France finit à la poubelle.

Nicolas Ténèze, novembre 2013 19

Les productions animales en Bretagne de 1950 à 2002: Expliquer les évolutions des courbesLa pollution des nappes phréatiques par le lisier: expliquez le phénomène

Quelles sont les conséquences de la présence d’Algues Vertes. Pourquoi prolifère-t-elle.

Nicolas Ténèze, novembre 2013 20

B. QUELLES AGRICULTURES POUR DEMAIN1. « Durabilité » des activités de production agricole

• Prise en compte des aspects écologiques et environnementaux.

• Agriculture durable doit répondre aux besoins actuels, sans compromettre le développement des générations futures.

• L’agr bio = Bonne image auprès des consommateurs mais surtout réservée à une clientèle aisée.(faible rendement, coût élevé, besoin d'extension des surfaces). 0,7% des terres cultivées pour Océanie et Europe.

• L’élevage extensif respecte le bienêtre des animaux.

• Respect de cahier des charges rigoureux, des écosystèmes et des non polluants.

• Réduction des dépenses d’énergies et d’eau (goutte à goutte)

• Commerce équitable (ex: label Max Havellar) = 1,5 millions de paysans concernés, gagnent entre 30 et 40% de plus que les autres agriculteurs. Mais ce n'est qu'une infime partie du commerce alimentaire mondial.

• Agriculture raisonnée n'est qu'une rupture partielle avec l'agriculture intensive. Agriculture privilégiée en UE ( Nouvelle PAC)

• Lutte contre la dégradation des sols dans le monde

Nicolas Ténèze, novembre 2013 21

1. La sécurité et la souveraineté alimentaire Respect et réhabilitation des cultures vivrières► Législation sur les achats de terres► Double révolution verte ►

2. Modification des comportements alimentaires

• Accepter de consommer moins de viande et de poissons

• Manger des produits de saison

3. Réorganisation des filières commerciales

• protéger les productions locales

• Régulation des marchés

• Consommation de produits locaux (moins de foodmiles):

• Système Teikei au Japon ou en France, du producteurs au consommateurs (p.66,

• Meilleure répartition de l’aide intern. ►

• Multiplication des labels de qualité (AOC)

Nicolas Ténèze, novembre 2013 22

Nicolas Ténèze, novembre 2013 23

EDC: L’Inde comme réussite nuancée de révolution verte p.741) Description d’un phénomène

• L’Inde va devenir le pays le plus peuplé en 2025.

• Malgré les efforts, toute la population indienne n’est pas nourrie à sa faim.

• 1965 : révolution verte afin d’affronter la transition démographique. La population indienne a plus que doublé entre 1961 et 2000.

• Choix de l’agriculture intensive et mécanisée utilisant des engrais, des produits phytosanitaires et des semences améliorées

• L’Etat a donné de fortes subventions qui permettent aux paysans de pouvoir acheter de nouvelles semences, plus productives et des intrants (engrais, pesticides)

2) Résultats

• Les objectifs sont plutôt atteints : la prod de blé et de riz, bases pour cette agriculture vivrière X 2.5 alors que la population X 2.

• Augmentation des rendements et de la surface cultivée par actif agricole, fin des grandes périodes de famine.

• MAIS les inégalités persistent : 1/5ème de la population en sous-alimentation.

3) Causes

• Pauvreté, manque d’infra, agriculture export intensive (Thé).

• Nbreuses petites prod familiales

• pollution (sols saturés d’engrais, salinisés des sols, dépendance envers les laboratoires des PID.

4) Solutions possibles :

• « Double » révolution verte qui permettrait de concilier les acquis de la révolution verte avec le respect de l’environnement tout en préservant les ressources naturelles.Nicolas Ténèze, novembre 2013 24

EDC: LA SÉCU ALIMENTAIRE EN AF. SUBSAHAR.: MAGNARD P.52-55Comment l’Af. subsaharienne pourrait-elle assurer sa souveraineté alimentaire ?

• Situation, problème et facteur: a) Région du monde la plus touchée par la sous-alimentation et les

inégalitésb) Elle cumule des handicaps climatiques, techniques, politique

(Terrorisme, coups d’Etat).

• Objectifs: Montrer que malgré cela, elle possède le potentiel pour assurer sa sécurité alimentaire à plusieurs échelle

• Enjeux :

a) Nourrir une population de plus en plus nombreuse et urbaine, avec des habitudes alimentaires en évolution.b) Compenser l’absence de révolution verte

c) Permettre à l’aide alimentaire de faire reculer les famines sans qu’elle soit détournée et déstabilisatrice pour l’agriculture locale.• Solutions ou alternatives par la prise en compte des 3 piliers du DDa) développer les cultures vivrières b) l’irrigation

c) soutenir les paysanneries localesd) aide internat. pour dvlpt une agr durable e) infra de transport, R&D, eau

Nicolas Ténèze, novembre 2013 25

CONCLUSION

• La Terre peut nourrir 7 milliards d'hommes et pourra en nourrir 9 milliards.

• Mais il existe des déséquilibres entre les régions du monde.• Nous sommes donc loin de ce que stipule notamment la Déclaration

universelle des droits de l’Homme adoptée par l’ONU en 1948: « Tout homme a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation ».

• L'agriculture productiviste est une solution mais il faut aussi protéger l'environnement, assurer une vie décente aux producteurs et assurer la sécurité alimentaire.

• Il faut réduire la dépendance face aux importations : mise en culture de nouvelles terres, question de la pertinence des OGM.

• Aide alimentaire, indispensable mais déstabilisatrice pour la prodagricole

• Briser les zones d’influence des Grandes puissances imposant leur logique au marché mondial: produire et consommer localement

• L'enjeu de nourrir durablement les hommes repose sur la solidarité entre les acteurs: OIG, États, ONG , FTN, producteurs et consommateurs, c’est-à-dire vous.

Nicolas Ténèze, novembre 2013 26