Fête de la lumière à Saint-Victorddata.over-blog.com/xxxyyy/1/37/16/16/EAM_fevrier_2010.pdfrie de...
24
Fête de la lumière à Saint-Victor Le mensuel du diocèse de Marseille N ° 2 - Février 2010 Abonnement : 35 e - n° 3,80 e ■ Actualité Taizé à Poznan ■ Dossier J'étais en prison... ■ Année sacerdotale Quand des prêtres se font pèlerins d'Ars ´
Transcript of Fête de la lumière à Saint-Victorddata.over-blog.com/xxxyyy/1/37/16/16/EAM_fevrier_2010.pdfrie de...
Fête de la lumière à Saint-Victor
Le mensuel du diocèse de Marseille N° 2 - Février 2010
Abonnement : 35 e - n° 3,80 e
■ ActualitéTaizé à Poznan
■ DossierJ'étais en prison...
■ Année sacerdotaleQuand des prêtres se font pèlerins d'Ars
´
à Marseilleéglise
Icônes - Statues - Tableaux - ChapeletsBronze et médailles - Crucifix - Emaux
Imagerie et carterie…Cierges - Bougies - Veilleuses - Encens…
Nombreux objets fabriqués par les Monastères et les AbbayesDes cadeaux pour toutes les circonstances de la vie chrétienne
Maison Brive - Art religieuxfondée depuis 1870
2, rue Moustier(angle 49, rue de Rome) 13001 MARSEILLE
Ouvert en continue de 9h30 à 18h30 du mardi au samedi
bl Ch l✆ 04 91 54 16 14
ENTREPRISE GÉNÉRALE D'ÉLECTRICITÉ
Ets LAVAUD SAdepuis 1945
Courant faible - Qualifelec140, bd Baille 13005 MARSEILLE
Tél. 04 91 78 69 09 - Fax 04 91 25 40 [email protected]
LIBRAIRIE SAINT PAUL47, bd Paul Peytral 13006 MARSEILLE - Tél. 04 91 15 77 77 - Fax 04 91 15 77 79
OUVERT EN CONTINU DE 9h30 À 18h30 DU MARDI AU SAMEDI
Librairie religieuse spécialisée - Bible - Théologie - Spiritualité CatéchèseLivres d’enfants - Sciences humaines - Audio-Vidéo - Articles religieux
Un service de vente par correspondance est à votre dispositionSite : www.librairiestpaul.fr E-mail : [email protected]
AdhérentSiloë
Mardi 2 févrierLe matin, fête de la Chandeleur à Saint-Victor
Messe à 18h30 à Saint-Victor avec les religieux et religieuses
Mercredi 3 février"Evangile et Prière" à 19h30 à Saint-Victor avec les 18-35 ans
Jeudi 4 février Université catholique de Lyon
Vendredi 5 févrierConseil épiscopal
Samedi 6 févrierRencontre avec les bénévoles du Secours Catholique
Messe à 15h à Saint-Victor avec le groupe Foi et Lumière
Dimanche 7 févrierMesse pour les vocations à 17h à Saint-Victor
Dimanche 7au vendredi 12 févrierRetraite avec les évêques de trois Provinces à Sufferchoix
Vendredi 12 févrierRencontre de tutelle de l'Enseignement catholique
Conseil diocésain économique et social
Mercredi 17 févrierCélébration des Cendres
Vendredi 19 février Conseil épiscopal
Dimanche 21 févrierCélébration de l'Appel décisif des catéchumènes à la paroisse Saint-Maurice de Pont-de-Vivaux
lundi 22 au mercredi 24 févrierSession doctrinale des évêques à Albi
Jeudi 25 févrierInauguration du Foyer des Jeunes travailleurs à St-Mitre (Fondation d'Auteuil)
Vendredi 26 févrierConseil épiscopal
Samedi 27 févrierConseil pastoral diocésain
Dimanche 28 févrierRencontre du groupe de jeunes adultes à Saint-Vincent de Paul, suite à la visite pastorale
l’agenda… de Mgr Pontier
officiel
◗ RegistRes de catholicité 2009Les doubles des registres de baptêmes, mariages et sépultures sont à remettre à la Chancellerie, avec les tables alphabétiques, au plus tard le 15 février.
◗ ValeuR du pointLa valeur du point fixée par la COPLAEF est de 8,96 € au 1er janvier 2010.
église à marseille
2
Un outil indispensablel’annuaiRe diocésain 2010
◗ Il présente :- l’organigramme du diocèse
- les conseils, services, mouvements et aumôneries- les coordonnées des prêtres, diacres, religieuses, religieux et laïcs engagés dans le diocèse.◗ Il renseigne sur :-les paroisses et ensembles paroissiaux-les secteurs.◗ Il informe sur :-les services de l’Église de France et de la Province.
Disponible au secrétariat de l’archevêché ou à la Librairie Saint-Paul.•Prix : 25 € ● 268 pages
chapitRe cathédRalMgr l’Archevêque, après avoir consulté le Chapitre, a nommé le Père Dominique Léon chanoine titulaire du Chapitre cathédral. à Marseille le 15 janvier 2010.
+ Georges Pontier, Archevêque de MarseilleÉdouard Bouquier, Chancelier
Eglise à Marseille N° 214, place Colonel-Edon 13284 Marseille Cedex 07Tél. 04 91 52 94 27 – Fax 04 91 52 45 19Mail : [email protected] paritaire n° 0510 G 79 622ISSN 1639-4321 – dépôt légal 5 janvier 2010 1er février 2010 -129e année.
Éditeur : Association diocésaine de MarseilleDirecteur de la publication : pierre GrandvuilleminRédactrice en chef : Dominique paquier-GalliardOnt collaboré à ce numéro : Z. Avedikian, R. Caucanas, C. Lanteaume, R. Imsissene, M. Howe, J. Lefur, R. Levet, B. Lorenzato, H. Madesclaire, C. Neveu et I. Vissière.Photo de couverture : Annie Guinard
Réalisation : Bayard Service Édition MéditerranéeChemin de saint pierre – 13090 Auriol Tél. 04 42 98 14 10 [email protected] Secrétaire de rédaction : Emilien Droniou. Rédactrice graphiste : Brigitte Renault. Publicité : Bayard Service Régie Savoie Technolac – Bp 308 73 375 Le Bourget du Lac Tél. 04 79 26 28 21. Imprimerie : J.F. Impression - 34000 Montpellier
M. S
aïS
Se
Ancienne et belle tradition de notre Église diocésaine !Son déroulement commence le
2 février à 5 heures du matin, au Vieux-Port, par l’accueil du livre de la Parole de Dieu porté par les jeunes de l’aumônerie de la Mission de la mer.Nous commémorons l’arrivée de l’Évangile en Provence, à Marseille. Nous ne le faisons pas à la lumière nécessaire des historiens, mais comme des croyants qui savent que l’Évangile n’est pas de la plume de Jésus mais de celle des hommes qui se sont laissés saisir par sa personne, son message, sa vie, sa mort et sa résurrection.L’Évangile n’arrive pas comme un livre contraignant, mais comme la source à laquelle des hommes et des femmes ont étanché leur soif de vivre et d’être heureux et veulent en témoigner.
De là, nous montons à Saint-Victor pour célébrer l’Eucharistie de ce jour de la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Nous voilà profondément unis à ces premiers témoins, proches d’eux par le dynamisme que donnent la foi, l’espérance chrétienne et la charité vécue. Nous venons à notre tour présenter nos vies au Maître de la vie, les soumettre à la lumière de son amour et nous lier à Lui de manière si forte que toute notre existence en soit éclairée. Nous portons fortement en nous la conscience d’être très proches de ces premiers témoins. Certes, les conditions matérielles de la vie du monde n’ont rien à voir avec celles qu’ils ont connues. Mais le même message nous comble : l’univers et chaque être humain sont aimés de Dieu. Nous sommes fils de ce Dieu qui aime tout homme comme un Père et qui nous invite à une vie fraternelle.
Oui, l’Octave est un temps fort : on va se succéder à Saint-Victor pour célébrer et prier.
Mais, en venant comme en partant, nous contemplons le Lacydon, le Vieux-Port, le Panier et ces quartiers qui se serrent les uns contre les autres sans qu’on puisse en désigner les frontières !
Et c’est là, aujourd’hui, que nous voulons projeter à notre tour la lumière de l’Évangile, celle du fils de Marie et celle du fils de Dieu fait homme, celle des Béatitudes et celle du Jugement dernier ; celle du pardon et celle de la conversion ; celle de l’amour des ennemis et celle du don de sa vie pour les autres ; celle de la fraternité universelle et celle de l’accueil des étrangers ; celle de la pauvreté choisie et celle de la lutte en faveur des plus pauvres ; celle du refus de la violence et celle du respect de la vie ; celle de la rencontre du Dieu d’amour et celle de l’espérance ; celle de la place première faite à l’homme et celle de la fraternité vécue.
Cette lumière nous vient de Celui qui nous dit et nous redit : « N’ayez pas peur, confiance, lève-toi et marche, c’est Moi, Celui qui est toujours prêt à saisir votre main, Celui qui un jour vous dira : " Lève-toi d’entre les morts, le jour brille pour toi, entre dans la joie de ton Maître ! " ».C’est par la conversion et les engagements de nos vies que nous en sommes témoins !
+ Georges Pontier Archevêque de MArseille
L’Octave de la Chandeleur
édito3
➲ Prière de Taizé Le premier lundi de chaque mois, des jeunes chrétiens prient, en lien avec la com-munauté de Taizé, à l’église Saint-Ferréol, sur le Vieux-Port.Prochain rendez-vous : lundi 1er février à 20 h.Contact : [email protected]
➲ Chandeleur à Saint-Victor Le mardi 2 février, départ de la procession du quai des Belges à 5 h15. Messe le mercredi 3 février à 18 h30, animée par l’aumône-rie de la Marine marchande, suivie d’évangile et Prière à Saint-Victor.
➲ La messe qui prend son tempsLe deuxième dimanche de chaque mois, pour les 17-30 ans, découvrez une autre façon de vivre une eucharis-tie en prenant son temps, à l’écoute de la Parole.Dimanche 14 février de 18 h30 à 20 h à l’église Saint-Ferréol, quai des Belges (1er), Métro Vieux-Port, suivie d’un pot.Contact : Cécile 06 84 18 37 68 [email protected]
➲ JmJ madrid 2011 : top départ !160 délégués, représentant 79 diocèses et une quinzaine de communautés, mouvements et services d'église, se sont rassemblés le samedi 9 janvier à la Maison de la Conférence des évêques de France pour la première journée nationale de préparation des JMJ 2011. Ils ont rencontré le P. Igea, délégué de la Conférence épiscopale espagnole pour les JMJ. Après Sydney en 2008, Madrid se prépare à accueillir 1,5 million de pèlerins lors des 26e JMJ, qui auront lieu du 16 au 21 août 2011. Plus de 60 000 jeunes français sont attendus. Le thème choisi par Benoît XVI est : « Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Col 2,7). Pour préparer cet événement, le Service national pour l'évangélisation des jeunes propose quatre rencontres nationales de préparation. Les délégués et responsables de groupes de pèlerins se retrouveront à Taizé du dimanche 29 août au jeudi 1er septembre pour une session de formation et d'approfondissement spirituel. Le lien pour les échanges d’infos dans notre diocèse : [email protected]
➲ Accompagner des enfants, des jeunes,des adultes porteurs d’un handicapObjectifs de ces rencontres :Permettre aux personnes impliquées dans cette catéchèse et dans la préparation aux sacrements de se rencontrer et de partager leurs expériences. Permettre à des personnes de se mettre en route pour cet accompagnement. Bâtir des temps de rencontres à partir de divers documents. Travailler ensemble la préparation aux sacrements.Une première réunion a eu lieu courant octobre. Une nouvelle rencontre est proposée le jeudi 25 février de 9 h30 à 14 hau Mistral. Même si vous n’avez pas pu venir à la première rencontre, n’hésitez pas à venir à la seconde.Contact : Service diocésain de la catéchèse Centre Le MistralTél. : 04 91 62 70 [email protected]
➲ "Rencontrer et se laisser rencontrer"Temps fort CM2 - 6e - 5e
Mercredi 3 février- Rendez-vous à partir de 13 heures Foyer des Martégales1 rue des Martégales (1er)Pique-nique convivial apporté par chacun.- De 13 h 30 à 14 h 30« à la rencontre de témoins ».- à partir de 15 h :accueil à la basilique de Saint-Victor, célébration à 15 h 30.Contact : ALCeP 04 91 50 83 [email protected]
➲ Stage chant et musique pour les jeunes de 14 à 20 ansDu 15 au 19 févrierà la Maison Cabot-Rouvière78 bd du Redon (9e)▪ Atelier chant : gospel, profane, chrétien…Travail des techniques vocales.▪ Atelier musique : clavier, guitare, batterie,percussions.Renseignements et inscriptions : Armand Jacquet 06 83 42 92 18 [email protected]
➲ Avance au LargeDimanche 28 février :« Pourquoi le baptême ? », avec le P. Bernard Maitte.De 9 h 30 à 16 h à Notre-Dame du Roucas, 341 chemin du Roucas-Blanc (7e).Contact : [email protected]://avance.au.large.free.fr
Conseils & Devis gratuits J. Y. Ribiollet au 06 30 49 03 12■ Fenêtres PVC - Bois - Alu ■ Volets battants et roulants29 A, av. des Chartreux 13004 04 91 62 48 76 - 225, rue Paradis13006 04 96 10 09 52
503, rue Saint-Pierre 13012 04 91 92 45 6415% de remise sur la fourniture, accordée aux lecteurs
MARSEILLERestauration des
monuments historiquesMaçonnerieCouverture
Pierre de taille
CS600721055, Chemin de la Plaine des Dés13182 AIX EN PROVENCE Cedex 5
04 42 26 29 19 - Fax 04 42 26 73 24 [email protected]
infos jeunes4
église à marseille
vin
cent
/sA
nc
tuA
ire
lou
rd
es/c
cir
ic
l. G
uér
in
Société COPATPLOMBERIECHAUFFAGEZINGUERIE
CLIMATISATION56, bd Marius Brémond - Moulin du Diable
13170 LA GAVOTTE✆ 04 91 51 22 91 Fax 04 91 51 65 41
ATM "Eau Vive"CAFÉTÉRIA-RESTAURANT
PETIT DÉJEUNER - GOÛTERMENUS GROUPES (sur réservation)
Ouvert tous les jours sauf le lundi
Basilique Notre Dame de la Garde13281 Marseille Cedex 06Tél. 04 91 37 86 62
Fax 04 91 37 28 97
✔ Vous venez de vous installer...✔ Vous venez de créer vot re société...
✔ Vous voulez que vot re publicité soit
Contactez dès maintenant notre Régieau 04 79 26 28 21
➲ Des nouvelles du cardinal EtchegarayLes Marseillais ont été spé-cialement émus et peinés de l'accident survenu au cardinal Roger Etchegaray à la basilique Saint-Pierre dans la nuit de Noël, alors que, deux ans plus tôt, il avait eu une vertèbre fêlée à la suite d'une chute dans un ascenseur qui s'était mal arrêté. Hospitalisé aussi-tôt pour une fracture du col du fémur à la clinique Gemelli, il a été opéré avec succès le 27 décembre et la rééducation a aussitôt commencé. Le Cardinal a pu concélébrer l’eucharis-tie dans sa chambre dès le 6 janvier et, le 9, il a reçu la visite du pape Benoît XVI. Le 15 janvier, il est rentré à son domicile où il poursuit sa rééducation. Le téléphone a fonctionné entre Marseille et Rome et le Cardinal a su que les chrétiens de Marseille priaient pour lui et lui sou-haitaient un prompt rétablis-sement.
Le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier est le pire désastre vécu par ce pays dont 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les associations se mobilisent pour financer les opérations d’urgence en faveur des milliers de personnes sinistrées, puis, dans un second temps, la reconstruction. Pour la première fois, douze associations, mouvements et services de l’Eglise catholique en France ont lancé, avec la Conférence des évêques, un appel commun invitant à l’espérance, à l’engagement, à la solidarité et à la prière.A Marseille, le dimanche 17 janvier, une messe a été célébrée à la paroisse Saint-Georges par le P. René Soler, qui accompagne la communauté haïtienne.
Pour être informé en direct, on peut lire sur le site du diocèse http://marseille.catholique.fr les messages que nous envoie le Fr. Manuel Rivero, vicaire provincial des Dominicains à Port-au-Prince, qui a vécu longtemps dans notre ville.Pour soutenir les actions en faveur du peuple haïtien :◗ Secours Catholique, BP 455, 75007 Paris - Mention : « Séisme Haïti »◗ CCFD, 4 rue Jean Lantier, 75001 Paris - Mention : « Urgence Haïti »◗ Couvent des Dominicains, 20 rue des Ayres, 33082 Bordeaux Mention « Solidarité Haïti »◗ Association Hispaniola – c/o Mme Straboni, Villa Bellevue, Route de Peypin, 13112 La Destrousse – Mention « Solidarité Haïti »◗ Association culturelle haïtienne, 50 avenue Prosper Mérimée, 13014 Marseille – Mention « Solidarité Haïti »
➲ Pour l’entrée en CarêmeMesse des artistesavec homélie donnée par le P. Laurent Grégoire et la prière pour les artistes défunts lue par Pierre Roumel.Hommage rendu au P. André Gence et à Edmée Santy.Mercredi des Cendres 17 février à 12h15à la basilique du Sacré-Cœur
➲ église universelleSelon un rapport de l’agence Fides, 30 prêtres, 2 reli-gieuses, 2 séminaristes et 3 volontaires laïcs ont perdu la vie de façon violente en 2009. Ce rapport enregistre 23 victimes en Amérique latine et du Nord, 11 en Afrique, 2 en Asie et une en Europe. Les victimes sont presque deux fois plus nom-breuses qu’en 2008.
➲ Noël sur le marché d’Aubagne
brèves 5
s. s
cio
rti
no
-bA
yAr
t
En ce samedi de marché à Aubagne, juste avant Noël, les enfants du catéchisme sont venus rappeler le vrai sens de cette fête !Ils ont distribué une petite bougie pour annoncer le Christ Lumière du monde, une invitation pour la Messe de minuit, et en ont profité pour offrir le journal gratuit Vivre Noël sur le marché. Surpris de croiser les enfants, de nombreux Aubagnais les ont remerciés.Un moment important pour ces jeunes qui peuvent ainsi partager leur foi et l'annoncer à tous. Beau cadeau offert par une dame visiblement émue : quelques fleurs blanches pour les porter à la Vierge Marie, Notre-Dame d'Espérance...
Solidarité avec Haïti
POMPES FUNEBRES & MARBRERIE
horusGérant : Stéphane MAS
Organisation complète d’obsèquesDéclaration de décès international
Déplacements / Inhumation / CrémationTransport de corps - Soins de conservation
Monuments / CaveauxEntretien de sépultures - Contrats Obsèques
Livres articles funéraires - Compositions florales
INTERVENTION SUR TOUTES COMMUNESwww.pfhorus.com
7 jours/724h/24
PORT-DE-BOUC3, rue St-Just
04 42 06 53 03
PORT-DE-BOUCLes Comtes, av. A. Croizat04 42 06 53 03
CARRY-LE-ROUET31, rue Baptistin Aprea
04 42 42 86 92
FOS-SUR-MER10, av. Camille Pelletan
04 42 56 63 22
Hab. 04 139 74
Hab. 09 13 364
Hab. 06 13 289
Hab. 08 13 337
un simple appel au
04 79 26 28 21
Vous aussivous voulez
être vu...
POMPES FUNEBRES & MARBRERIE
horusGérant : Stéphane MAS
Organisation complète d’obsèquesDéclaration de décès international
Déplacements / Inhumation / CrémationTransport de corps - Soins de conservation
Monuments / CaveauxEntretien de sépultures - Contrats Obsèques
Livres articles funéraires - Compositions florales
INTERVENTION SUR TOUTES COMMUNESwww.pfhorus.com
7 jours/724h/24
PORT-DE-BOUC3, rue St-Just
04 42 06 53 03
PORT-DE-BOUCLes Comtes, av. A. Croizat04 42 06 53 03
CARRY-LE-ROUET31, rue Baptistin Aprea
04 42 42 86 92
FOS-SUR-MER10, av. Camille Pelletan
04 42 56 63 22
Hab. 04 139 74
Hab. 09 13 364
Hab. 06 13 289
Hab. 08 13 337
un simple appel au
04 79 26 28 21
Vous aussivous voulez
être vu...
Une reconnaissance pour Arts et DéveloppementÀ l’occasion des vols inauguraux de l’Airbus A380 Paris-New York qui ont eu lieu les 20 et 21 novembre derniers, Air France avait mis aux enchères 380 places de ce géant. Les bénéfices de la vente étaient destinés à soutenir huit associations œuvrant dans le monde en direction de l’enfance. L’association marseillaise Arts et Développement, seule en France, a été sélectionnée.
Depuis vingt ans, l’association utilise l’art et la culture comme clé d’entrée dans les quar-
tiers défavorisés. Né à Marseille, son projet, « Un artiste, un quartier », développé depuis dans plus d’une vingtaine de cités en France, mobilise un
actualitééglise à marseille
6
Taizé à Poznan Pendant quelques jours, du 29 décembre au 2 janvier, Poznan, en Pologne, est devenue la capitale de la jeunesse chrétienne européenne. Près de 30 000 jeunes (anglicans, catholiques, protestants et orthodoxes) ont participé à la 32e Rencontre européenne de Taizé.C’est la quatrième fois que le rassemblement avait lieu en Pologne.Pour Cyprien, c’était une première. Impressions.
Bonjour, Dzien dobry !
Pour le passage à la nouvelle année, une cinquantaine de jeunes de notre région ont
traversé quatre pays – Italie, Suisse, Autriche et Allemagne – pour arriver, au terme d’un voyage de 25 heures en car (!), à Poznan ou plu-tôt à « Taizé Poznan ».
Un pèlerinage de confiancePourquoi ? Pour continuer le pèlerinage de confiance sur la terre initié par Frère Roger, le fondateur de la communauté de Taizé, en
1978. Ce pèlerinage a réuni cette année 30 000 jeunes Européens pour découvrir une culture, une ville, faire des rencontres personnelles et construire un avenir de paix. Mais une ren-contre de Taizé, c’est aussi prier ensemble avec des chants et des temps de silence. De manière plus personnelle, c’est commencer ou continuer ce pèlerinage de confiance dans sa propre vie.
L’hospitalité des PolonaisAprès l’accueil à Poznan, nous avons été
P. n
eveu
´´
À l’occasion de cette rencontre, les responsables des Églises, les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, ainsi que le Secrétaire géné-ral des Nations Unies ont adressé des mes-sages aux jeunes. À lire sur le site de la communauté de Taizé http://www.taize.fr
Un groupe de Taizé à MarseilleLe premier lundi de chaque mois, des jeunes chrétiens prient, en lien avec la communauté de Taizé, à l’église Saint-Ferréol, sur le Vieux-Port.Contact : [email protected]
L'adieu aux familles d'accueil polonaises.
´´
´
public jeune, éloigné de la culture, par l’« ins-tallation » durable et régulière d’artistes dans l’espace public sous la forme d’ateliers de rue. Cela se passe en lien avec un centre social à qui un transfert progressif de compétences s’opère, en vue d’une pérennisation de l’action dans le quartier.La possibilité offerte aux enfants de s’exprimer dans la durée, dans un cadre original et ludique, permet de développer leur sens de la poésie, de la représentation, d’affirmer leur personnalité, d’affiner leur capacité d’observation, leur sensibilité artistique et leur goût de l’esthétique. Que l’enfant soit présent à tous les ateliers ou ne serait-ce qu’à un atelier sur trois, cette sensibilité est acquise, elle évoluera au fil de sa vie et lui permettra d’avancer et d’apprécier différemment son environnement. La pratique
d’un art, la création et la relation privilégiée avec un artiste laissent des traces indélébiles. Pour Yola Dellière, directrice d’Arts et Développement, « ce prix de la Fondation Air France est une grande marque de confiance, un énorme encouragement pour essaimer encore davantage notre démarche d'ateliers de rue au service des enfants ».
Arts et Développement360 bd National - Marseille (3e)[email protected]
Une reconnaissance pour Arts et Développement
7
La remise du prix à Loïc Chevrant-Breton, fondateur et président d' Arts et Développement, et Yola Dellière, directrice, a eu lieu le 15 décembre dans les locaux de l’association.
d.r
.
P. n
eveu
JAc
qu
es c
ou
sin
/cir
ic
d.r
répartis dans des paroisses de la ville et des alentours, puis dans les familles. Nous n’oublie-rons pas l’accueil extraordinaire des Polonais qui nous ont ouvert leur porte, comme si nous nous connaissions depuis toujours.Malgré la barrière de la langue, avec des gestes, un sourire, nous pouvions nous comprendre !La journée commençait par une prière en paroisse, suivie d’échanges en petits groupes. Puis tous les jeunes se rejoignaient pour man-ger ensemble au Parc des Expositions (l’équi-valent du parc Chanot). Après le repas, une prière commune était organisée dans des halls aménagés. L’après-midi, nous avions la possibilité de visiter la ville et de participer à différents carrefours de réflexion : face à la crise que traverse le monde, comment prépa-rer la paix ? Comment rendre la foi accessible aujourd’hui ?Le soir, après le repas et une prière commune, nourrie par la méditation de Frère Aloïs, le prieur de Taizé, nous revenions dans nos familles d’accueil.
Des temps fortsUn des moments forts de cette rencontre a été la veillée de prière pour la paix du jour de l’an, suivie d’une fête des nations. Dans les 150 paroisses qui accueillaient les participants, les jeunes de chaque pays ont présenté une chanson ou une danse pour faire découvrir les traditions de chacun. La soirée s’est poursuivie autour d’un buffet et en musique.
Ce que je retiendrai de ce rassemblement de Poznan, ce sont les rencontres, très riches, ainsi que l’accueil des Polonais ou encore les larmes de notre hôtesse lors de notre départ. Et ce que je garderai au fond de moi, c’est la dynamique de ces journées : si on pouvait l’avoir au quotidien, la vie serait plus belle !
L’an prochain à RotterdamNous sommes repartis en paix, la tête et le cœur pleins de nouveaux désirs. Voir autant de jeunes prier ensemble a donné un nouvel élan à notre foi. Je retiendrai quelques réflexions qui nous ont portés : « faire le tri parmi nos désirs », « découvrir en chaque être humain une attente » et « être acteur de notre monde ».Mais le plus important, c’est de continuer à vivre, chez soi, au quotidien, dans l’esprit insufflé par ces rencontres.Alors, pour l’année prochaine, nous avons pris rendez-vous, comme nous l’a annoncé Frère Aloïs au soir du 31 décembre : « Dans un an, nous aurons une nouvelle rencontre euro-péenne. Elle se fera dans un pays où elle n’a encore jamais eu lieu. Ce sera du 28 décembre au 1er janvier 2011 aux Pays-Bas, dans la ville de Rotterdam. Depuis quelques mois déjà, la préparation est lancée, et cela avec enthou-siasme. Quelle joie de voir que toutes les églises dans leur grande diversité se mettent ensemble pour chercher à donner un nouveau visage de l’église. Merci aux Néerlandais ! » Cyprien Lanteaume
Frère Aloïs a donné rendez-vous aux jeunes à Rotterdam.
Atelier au Castellas.
´
Rencontrer, réfléchir, célébrer. Ces trois verbes résument la mission des aumô-neries des prisons. On pourrait ajou-
ter : témoigner. Car si les aumôniers font entrer le monde extérieur dans la prison, ils ont aussi pour mission de rendre les personnes détenues présentes au monde et à l’église.
Une équipe« L’aumônerie, c’est d’abord une équipe », précise le P. Pierre Richaud, responsable de l’aumônerie des Baumettes. L’équipe diocé-saine, envoyée en mission par l’Archevêque, est composée de quinze personnes, aumôniers et auxiliaires (ou animateurs) bénévoles. Ils interviennent aux Baumettes et à l’EPM de la Valentine. L’aumônier est le seul à pouvoir cir-culer librement en détention. Il a la possibilité de rencontrer les détenus dans leurs cellules, à leur demande. Aux Baumettes, l'aumône-rie catholique partage aussi un bureau avec les autres aumôniers, protestant, israélite et musulman. La rencontre peut également se faire au hasard d’un couloir… « Nous sommes témoins de situations de détresse et de fragi-
lité. La rencontre personnelle peut être plus propice à une réf lexion sur soi-même et à un cheminement spirituel. Ce n’est pas "une confession", mais nous réfléchissons ensemble sur des questions vécues. »
Garder la bonne distanceL’auxiliaire d’aumônerie ne rencontre pas les détenus individuellement. Jean Tastu a accompagné les hommes pendant dix ans. Depuis deux ans, il est auxiliaire au Centre pénitentiaire des femmes (CPF) et anime des groupes de parole et des groupes bibliques. « La parole est "libre", mais il n’y a pas de confidentialité. Il y a des choses que l’on ne peut dire que face à face. Ça vient avec le temps, dans le groupe, quand on se connaît bien. La confiance s’établit entre elles et avec nous. Il faut faire preuve de discrétion. Nous travaillons sur un sujet : en ce moment, c’est la connaissance des religions. »La difficulté, c’est de garder la bonne dis-tance : « Des relations amicales se nouent avec des détenues. On s’attache à des per-sonnes, certaines nous font des confidences.
J'étais en prison...
Dans notre diocèse, l’Église est présente au Centre pénitentiaire des Baumettes et à l’Établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de la Valentine. Rencontre avec deux aumôniers, Pierre Richaud et Thierry Alfano, et un auxiliaire d’aumônerie, Jean Tastu.
L’aumônerie de prison nous permet de nous poser des questions essentielles et de regarder autour de nous, en prenant,
entre autres, conscience que nos proches souffrent tout autant que nous,
si ce n’est plus !Pendant la messe, il n’y a plus de
prisonniers, seulement des hommes cherchant la communion avec Dieu.
Pour moi, cette heure tous les quinze jours, ce sont des instants que j’arrive
à récupérer sur la vie. Pendant cette heure, je suis un homme.
L.C.
dossieréglise à marseille
8
d. r
.
Paroles de détenus
C’est le groupe qui permet de prendre de la distance ». « Dans une session de formation pour les nouveaux aumôniers, se souvient Pierre Richaud, la réf lexion portait sur nos craintes. Plus de la moitié d’entre nous ont évoqué le problème de la distance. être proches, mais sans se faire avoir. Ne pas être juge ni dupe. »Quant à la « parole libre », le responsable de l’aumônerie nuance : « Libre, pas totalement, puisque nous représentons tout de même une institution, l’église, qui a une certaine image ». Pourtant, l’aumônier, c’est celui à qui on peut tout dire… « Notre rôle est surtout d’écouter. Mais nous ne sommes ni psychologues au rabais, ni éducateurs, ni sur-veillants ». Des surveillants avec lesquels, il faut le souligner, les rapports sont très bons, comme avec tout le personnel de l’Adminis-tration pénitentiaire. Accueillir les jeunes
écouter, c’est aussi le rôle du P. Thierry Alfano auprès des jeunes. Après avoir accompagné les détenus pendant plus de dix ans, d’abord à la prison de Tarascon, puis aux Baumettes, il est aumônier de l’EPM de la Valentine depuis son ouverture, en novembre 2007. L’équipe est composée de quatre personnes, Isabelle, Annie, José et Thierry. « L’Administration pénitenti-aire a mis un bureau à notre disposition, mais si je m’étais contenté d’attendre les jeunes, j’aurais pu les attendre longtemps… comme à l’extérieur ! ». Il a pris le temps de les rencon-trer sur leurs lieux d’activités, scolaires, artis-tiques et sportives : « Cela demande du temps
de s’intéresser aux personnes pour ce qu’elles sont, pour établir un rapport de confiance. C’est un apprivoisement mutuel. Au début, les jeunes – une cinquantaine, entre 15 et 16 ans pour la plupart – ont souvent une attitude de provocation. Ils sont généralement là pour des mesures de placement qui n’ont pas fonctionné. Ils restent d’une semaine à deux ans. Quand ils voient qu’on s’intéresse à eux, qu’on les écoute, leur attitude change ».
Sensibilité aux bénévolesLes jeunes sont en particulier touchés par le fait que les auxiliaires s’intéressent à eux béné-volement… Et la présence de deux femmes, bénévoles et mères de famille, suscite une atti-tude de respect. « Les jeunes doivent aussi sentir qu’il y a du répondant, comme dans une relation parent-enfant, comme dans le milieu associatif d’ailleurs. »« L’aumônerie, souligne Thierry Alfano, est partie prenante du travail pluridisciplinaire qui s’effectue à l’EPM avec les surveillants, les enseignants, les services éducatifs, la Protection judiciaire de la jeunesse, le service de santé et les intervenants extérieurs. Nous ne sommes qu’un des maillons de la chaîne. » Pour lui, le fonctionnement de l’EPM est humanisant. « La direction a un positionne-ment pédagogique intéressant pour répondre à la violence. C’est une réussite de ce point de vue. »
Une présence évangéliqueCes jeunes ne sont pas chrétiens pour la plu-part. On peut donc se demander quelle est
Paroles de détenusC’est dans votre confiance que personnellement j’existe, autour d’un petit café et de votre réconfort, avec un grand respect. Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours été malheureuse. Mais j’ai toujours eu la foi. Je ne parle pas beaucoup, car je souffre encore plus : je suis indigente. Je viens mettre devant vous ma peine. Grâce à Monsieur Jean, je peux sortir de ma cellule. Il apporte un grand réconfort et sa prière m’aide beaucoup. Pour nous, le jour du groupe de parole est un jour de recueillement, de soutien et d’espérance.Écrire m’a sauvée. Je ne suis ni poète, ni écrivain, ni artiste, mais une femme qui n’a pas trouvé d’autre moyen pour garder le contact avec la vie et surnager… G.A.
Allez, mon frère, continue à faire semblant de croire que les taulards viennent à l’office par foi et avec le repentir. Au fond, pour nous, c’est ta présence qui compte, c’est ta foi qui compte… Qui sait ? Tu dois bien avoir aussi quelques petites fautes à confesser ! Alors continue à essayer de vider la mer avec une casserole, c’est pour ça que nous te disons merci.
J.F.
9
●●●
Photo de gauche : les familles en attente de parloir devant la porte du C.P.H.
d. P
. G.
d.r
.
d.r
.
d.r
.
l’utilité d’une présence d’église. « En soi, notre présence ne sert à rien, sourit Thierry Alfano. Pourtant, elle est éminemment évangélique. Elle correspond à la vocation de l’église de se situer sur les "lignes de fracture". Nous nous intéressons à ces jeunes pour ce qu’ils sont, gra-tuitement. Lorsque je vais voir les arrivants, je me présente comme aumônier catholique. Je ne suis pas là pour les faire changer de reli-gion. La question de la prière ou de la pratique religieuse est toujours abordée après des bana-lités… qui n’en sont pas d’ailleurs. À Noël et à Pâques, nous proposons des célébrations. Des jeunes de confessions différentes y participent. Ils peuvent s’exprimer sur les textes bibliques. Leur présence est un signe, plus que ce qu’ils disent. »
Accompagner des coupables
En 2009, l’aumônerie nationale des prisons a élaboré un document : « Accompagner des cou-pables. Un service rendu aux victimes ». Cette réflexion faisait suite à un durcissement de l’opinion après certaines affaires de récidive et à une radicalisation de la demande de sanctions pour les coupables d’actes graves.La question est parfois posée aux aumôniers :«Vous vous occupez des coupables, mais avez-vous le souci des victimes ? ». « Nous sommes envoyés en prison pour accueillir toutes les
personnes détenues, quels que soient les délits commis, et leur permettre de remonter la pente et de se reconstruire, répond Pierre Richaud. Si notre responsabilité n’est pas de nous occuper des victimes, notre rôle est aussi de les faire exister à leurs yeux autant que possible. Au cours des procès, les victimes ne demandent pas tant la vengeance que d’être reconnues comme victimes par rapport à la société et à l’agresseur. Or, souvent, les coupables de délits sont dans le déni et n’ont pas conscience d’avoir fait du mal. »
école de la responsabilité« Très souvent, ajoute l’aumônier, en raison des conditions de détention, l’auteur d’un délit se considère lui-même progressivement comme victime du système pénitentiaire et de la société. Ce sentiment va le dominer. Alors, sans gommer ce que le système pénitentiaire comporte de dégradant dans son quotidien, il est important pour nous de ne pas entrer dans la plainte, de garder la « bonne distance », comme un vis-à-vis qui va lui permettre d’exister, de rester une personne responsable ! C’est là aussi notre rôle d’aumônier. De la même façon, nous constatons que le temps d’instruction, vécu comme trop long, peut aussi aider à une prise de conscience de la faute. Pour qu’une reconstruction soit pos-sible, il est nécessaire que le délit ne soit pas évacué, que l’autre existe pour lui. »
La croix de l’espoir
Il y a une croixLà-haut sur la colline.Deux simples bouts de boisBois brut d’origine.
Ils furent assemblésJe ne sais pas par qui.Bien que mal arriméeOn l’implanta ici.
Elle est bien moins gaillardeDans sa simplicitéQue la « Dame de la Garde »Et son manteau doré.
Comme une petite étoileÉclairée dans la nuitDonne un espoir sans voileÀ celui qu’on punit.
Brille toujours pour nousPetite croix de l’espoirNos rêves les plus fousSont nos prières du soir. F.D
Cette croix, réalisée par le père d’un détenu, se trouve en haut de la colline, face à la porte principale des Baumettes. Elle sert de repère à de nombreux prisonniers. L’un d’entre eux a écrit ce poème. ●●●
dossieréglise à marseille
10
d.r.
d.r
.
Un lieu de dignitéL’aumônerie est, pour certains détenus, le seul lieu où ils peuvent trouver un moment de tranquillité dans une prison où le bruit, la promiscuité, et en même temps l’isolement, sont omniprésents. « D’autres font un véritable che-min de foi. Nous en sommes témoins, nous les accompagnons, nous sommes chercheurs de Dieu ensemble ! Quand on est deux dans la cellule, il y en a un troisième avec nous, c’est le Christ ! Un Autre leur parle. Nous avons le support de la Parole de Dieu. Il y a une médiation qui joue. Nous sommes là pour dire qu’une réconciliation est possible. "Laissez-vous réconcilier. Laisse le Christ travailler en toi". Ces paroles résonnent en eux… »
Appel à l’accompagnementDans cette mission d’accompagnement, une « équipe associée », formée par des « invités du dimanche », pourrait participer à la messe ou aux célébra-tions à l’intérieur de la prison, manifestant la communion avec l’église de l’extérieur. Jusqu’à présent, cette équipe associée n’existe pas aux Baumettes, par manque de bénévoles. Le P. Richaud souhaite qu’une communauté élargie de personnes sensibles à la question de la prison, prêtres, religieux, laïcs, se mette en place. Pour que, derrière les barreaux, « la partie incarcérée de l’église » ne soit pas oubliée… Dominique Paquier-Galliard
Le téléphone de l’espoirTous les lundis soir de 20h à 21h, Dialogue, la radio des chrétiens de Marseille, ouvre son antenne aux familles des détenus des Centres pénitentiaires de Marseille.Elles peuvent lancer des messages à ceux des leurs qui sont incarcérés.Chaque émission est ponctuée de sujets de réflexion et de pauses musicales.17 rue Breteuil - Marseille (1er)FM 89.6 Marseille Tél : 04 91 91 90 08
11
L’aumônerie des prisons dans le diocèse
• Au C.P.H. (Centre pénitentiaire des hommes) des Baumettes, à mazargues, près de 2000 personnes sont détenues pour 1 373 places.Aumôniers : PP. Pierre Richaud et J.F. Lagoueyte avec une équipe de 9 personnes.
• Au C.P.F. (Centre pénitentiaire des femmes) des Baumettes, il y a environ 150 détenues. Aumônier : Sr. Myriam Crispeels avec une équipe de 3 personnes.
• L’E.P.m. (établissement pénitentiaire pour mineurs), à la Valentine, accueille actuellement une cinquantaine de mineurs (moins de 18 ans), uniquement des garçons. Aumônier : P. Thierry Alfano avec une équipe de 3 personnes.
L’aumônerie répond à deux « appels » :• Du côté de l’état, l’aumônerie est la réponse à un droit fondamental résultant de la loi de 1905 : « Chaque détenu doit pouvoir satisfaire aux exigences de sa vie religieuse, morale ou spirituelle ».• Du côté de l’église diocésaine, l'équipe d'aumônerie est envoyée en mission pour permettre une présence effective de l’Église dans un établissement pénitentiaire.
L’équipe d’aumônerie intervient en prison selon trois « statuts » reconnus par le Code de procédure pénale : - l’aumônier peut circuler dans la détention et rencontre les détenus individuellement ; - l’auxiliaire d’aumônerie anime des groupes de parole ou des groupes bibliques ; - l’équipe associée peut participer à la messe ou aux célébrations à l’intérieur de la prison.
Pour aller plus loin, on peut consulter le site de l’aumônerie : http://prison.cef.fr/Pour un contact avec l’aumônerie : P.Pierre Richaud, responsable.Tél. : 04 91 41 48 96. Mail : [email protected]
La Halte VincentElles sont là le mercredi et le week-end pour accueillir les familles des détenus en attente de parloir à l’EPM de la Valentine. Les 25 équipières Saint-Vincent qui se relaient, deux par deux, apportent « un visage d’humanité » avant que les portes ne se referment.« Notre action sert au maintien des liens familiaux, explique Sylvie Larbaletrier, présidente de l’association ESV Halte Vincent, et nous travaillons dans une ambiance empreinte de respect ». Un travail reconnu et apprécié par la direction de l’établissement et par les familles. Ce sont souvent les mères qui viennent visiter leurs enfants détenus, et des rapports privilégiés s’instaurent avec les bénévoles, car toutes veulent croire aux chances d'insertion de ces mineurs. Dans son nouveau local, situé à l’extérieur de l’établissement, la Halte Vincent va pouvoir développer cet accueil convivial, et, pour cela, elle a besoin de renforts !Contact : Sylvie Larbaletrier. Tél. : 04 42 23 05 28 ou 06 81 11 51 65
Tous les ans, pour Noël, la Halte vincent offre des cadeaux aux jeunes détenus.
d.r
d.r
.
d.r
.
d.P
.Gd
.P.G
d.P
.G
Pierre Richaud
Thierry Alfano
Jean Tastu
La prison des Baumettes. L' E.P.M. de La valentine.
Chers lecteurs d’ Église à Marseille,
Je vous salue de Bruxelles, capitale européenne, où depuis le mois de septembre, j’ai été nommé responsable de l’église apostolique arménienne, vicaire général du Délégué catholicossal pour
les pays du Benelux.Je me permets, avant tout, de vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Je souhaite que 2010 soit une année de grâce, de bonheur et de plénitude. Qu’elle soit aussi une année de lumière, d’espérance, de paix et d’amour entre tous les hommes, ainsi qu'entre les pays et les états bâtisseurs de bonne volonté.En cette Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, je tiens à exprimer mes profonds remercie-ments à tous ceux et celles que j’ai croisés sur le chemin de ma mission à Marseille. Je pense en particulier à tous mes frères et sœurs chrétiens des différentes églises de Marseille. Avec eux, j’ai eu la joie et le bonheur d’œuvrer au Comité Œcuménique de Marseille, mais aussi à Radio Dialogue. Je ne peux pas oublier Marseille Espérance, les membres et les représentants de différentes com-munautés religieuses de la Cité phocéenne. Une des "particularités marseillaises" qui m’a permis de m’enrichir en découvrant l’autre dans sa diversité.Oui, je suis parti de Marseille, mais je ne l’ai pas quittée. Vous pouvez bien me comprendre, puisque dans cette belle ville méditerranéenne, j’ai vécu les seize dernières années de ma vie de prêtre et de pasteur de l’église. La ville de Marseille, avec tout ce que j’ai connu, donné et reçu, restera dans mon cœur avec les bons souvenirs des personnes que j’ai pu rencontrer, apprécier, respecter et aimer. Je voudrais rendre hommage et remercier les représentants des institutions, MM. Jean-Claude Gaudin,
Jean-Noël Guérini et Michel Vauzelle.Et je voudrais saluer très chaleureusement et bien fraternelle-ment l’archevêque de Marseille, Mgr Georges Pontier, avec qui j’ai eu des rapports très privilégiés. Il m’a toujours ouvert les bras et m’a fait partager des moments d’agapes très christiques. Cela aussi, je ne peux pas l’oublier !Merci à Marseille, ville d’accueil de nombreuses familles armé-niennes rescapées du Génocide.Merci à tous les Marseillais et Marseillaises. Soyez fiers de votre ville, protégez-la et construisez bien son avenir. C’est une ville phare pour le troisième millénaire.
Merci Massalia ! Merci Marseille ! Merci à la Provence !Merci Seigneur ! Merci pour tout !Très fraternellement dans le Christ. Père Zadik Avedikian E-mail : [email protected]
merci Marseille !Le dimanche 8 novembre,
le Père Zadik Avedikian
a fait ses adieux à la cité
phocéenne. Après seize
ans passés au service de la
communauté arménienne
du Midi de la France, il a
rejoint Bruxelles pour une
nouvelle mission.
À l’occasion de la Semaine
de l’Unité, il a adressé
une lettre à ses amis
marseillais.
Un nouveau recteurDepuis le mois de décembre, la cathédrale apostolique arménienne des Saints-Traducteurs de Marseille a accueilli son nouveau recteur. C’est le Père Krikor Khachatryan qui succède au Père Zadik Avedikian.Le Père Khachatryan connaît bien la France puisqu’il a été en mis-sion à la paroisse de Chaville, dans les Hauts-de-Seine, de 2002 à 2007. Parallèlement à ses fonctions ecclésiastiques, il a poursuivi des études de sociologie à l’Institut catholique de Paris. Natif de Sevan, en Arménie, il est entré au Séminaire d’Etchmiadzine en 1991 et a été ordonné prêtre en 2000.Après avoir dirigé pendant deux ans, entre 2007 et 2009, l’école d’art du Saint-Siège et le diocèse d’Aragatsotn, le Père Krikor Khachatryan a été nommé recteur de la cathédrale apostolique arménienne du Prado et délégué du Catholicos Karékine II pour les Arméniens du Midi de la France.Nous lui souhaitons la bienvenue.
œcuménismeéglise à marseille
12
d. P
. G.
Sur la photo, le Père Zadik Avedikian lors de son départ.
merci Marseille !
13
Un Synode régional protestant aux Chartreux
De Cavaillon à Marseille, il n’y a pas loin, mais le voyage parut interminable à cause des travaux sur la ligne de che-
min de fer. Nos ancêtres spirituels qui tenaient leurs synodes dans des endroits cachés nous auraient sans doute reproché notre manque de témérité face à l’expérience "montagnes russes" que la SNCF nous a proposée…En effet, le synode a toujours joué un rôle cen-tral dans la vie d’église des protestants fran-çais. Certes, nos paroisses nous permettent de mettre en pratique l’évangile en compagnie de nos frères et sœurs. Mais les synodes nous rap-pellent que Jésus n’a qu’une seule épouse, que l’église est universelle et que le Royaume de Dieu est bien plus large que nos préoccupations paroissiales.
La diaconie au programmeSiégeant du 20 au 22 novembre dernier à Marseille, le synode était accueilli par la paroisse catholique des Chartreux, signe que l’œcuménisme est en bonne santé sur le plan local. On a démarré avec quantité de démarches administratives, parfois fastidieuses et pour-tant nécessaires, puisque le synode prend des décisions avec des implications au niveau natio-nal et paroissial. Très vite, nous avons abordé notre thème principal, la diaconie. Une table ronde, des échanges en petits groupes et à un travail de synthèse remarquable par notre rapporteur Roberto Beltrami nous ont permis d’exprimer nos conclusions. Chaque parti-cipant a été également poussé à s’interroger quant à sa propre implication dans la diaconie et sur les pistes à suivre au sein de sa paroisse.Nous avons regardé de près la situation finan-cière de notre région. L’église vit des dons de ses membres. Ces dons permettent à la région de maintenir la couverture pastorale actuelle et, au niveau national, la formation des pas-teurs. Le lien entre solidarité régionale et efficacité paroissiale devient donc apparent dans ces discussions de montants et de pour-
centages. Nous avons fini par voter un budget en déficit pour l’année 2010. Nos réserves nous ont permis d’agir ainsi, mais tous les présents ont reconnu que ce n’est pas une solution à long terme.
L’ouverture vers l’autreLe synode a reçu les rapports de diverses commissions, de projets, d’associations liées à l’ERF. De quoi donner le vertige, car le chantier est vaste : ministère auprès des immigrés par la Cimade, mission par le DEFAP, rassemblement "Le Grand Kiff" pour les jeunes, éclaireurs, aumôneries…Dimanche, nous avons assisté au culte à Marseille-Provence avec reconnaissance du ministère du Conseil régional, avant de voter sur diverses propositions. Le travail officiel du synode a donc été clos. Mais il ne faut pas oublier les conversations autour de la table, des conseils donnés et reçus entre réunions, l’in-tervention de Sketch-Up, des amitiés créées ou renouvelées… L’église a besoin de structures, mais reste malgré tout une entité organique, relationnelle et profondément humaine.Le voyage de retour de la ville du pastis vers le pays des melons s’est passé sans aventure. En 2010, on repartira vers Grasse. Mais l’ouver-ture vers l’autre, symbolisée par le synode, est à vivre toute l’année. Mark Howe
délégué de l’Église locale de Cavaillon, Luberon
e. s
eyb
old
t
Le Synode régional de l’Église réformée de France (ERF) s’est tenu au mois de novembre dans les locaux de la paroisse des Chartreux. Il a rassemblé 110 délégués de 28 paroisses de la Région PACCA (Provence, Alpes, Corse, Côte d'Azur). Compte rendu d’un délégué et impressions du P. Jean-Michel Passenal, curé de la paroisse et délégué diocésain à l’œcuménisme.
Un signe d’unité
C’est à la demande du Conseil pres-bytéral de la paroisse réformée de Marseille-Provence que la paroisse catholique des Chartreux a accueilli le Synode dans ses locaux.Les relations entre les deux paroisses sont anciennes. Tout au long de l’année, elles ont des temps de ren-contre, de partage et de réflexion. Depuis la rentrée, un groupe biblique œcuménique réunit une trentaine de personnes. La paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul et des membres de la com-munauté luthérienne Saint-Gabriel s’y sont associés.C’est donc avec joie que le P. Jean-Michel Passenal a reçu les délégués et assisté à une partie des travaux du synode. Impressionné par l’organisation, la qualité et l’anima-tion des débats, il a également été frappé par la moyenne d’âge assez jeune des participants et la place des femmes dans cette assemblée.En participant à un carrefour sur « les aumôneries comme lieux de diaconat » et en suivant les discus-sions qui ont permis l’élaboration de résolutions sur la diaconie ou de vœux (notamment sur l’identité nationale), le délégué diocésain à l’œcuménisme a pu « vivre un temps d’une Église sœur qui a une autre culture ». Ce synode protestant tenu dans sa paroisse est pour lui « un signe que l’unité avance ».
D. P.-G.
Les délégués sur les marches de l’église des Chartreux.
Boire à la source de la fraternité
Je suis une amie de longue date des Petites Sœurs de Jésus de la Paternelle, et je tenais à vous apporter mon témoignage sur cette longue tranche de vie que nous avons vécue ensemble.Les Petites Sœurs, loin d’être des étrangères implantées en terrain musulman, puisque la Paternelle est une cité des quartiers Nord de Marseille composée à plus de 90 % d’habitants de confession musulmane, étaient avant tout des membres de la communauté que nous constituions tous ensemble. Au-delà des religions et des origines ethniques ou sociales, ce qui nous rapprochait, c’était avant tout la volonté de vivre ensemble, de partager nos joies et nos peines, de combattre ensemble et de boire à la même source, en l’occurrence celle de la fraternité, de la solidarité et de la paix.
Nous avons vécu des moments de joie (mariages, baptêmes ou fêtes de quartier) et chacune de nous a fêté avec les autres les fêtes religieuses dans le respect de nos différences. Noël, Pâques, début du Ramadan ou Aïd ont été des fêtes communes.Mais nous avons surtout été solidaires dans les moments de grande tristesse : qui ai-je trouvé à mes côtés lorsque mon père ou mes deux frères sont décédés ? De même, j’ai accompagné Sr Michèle-Nicole à plusieurs reprises dans l’ambulance qui la conduisait à l’hôpital pour ses chimiothérapies, et je lui faisais la lecture pendant que le produit s’infiltrait dans son corps. Et je n’aurais manqué pour rien au monde de recueillir son dernier souffle et son dernier regard, ni même le fait de l’accompagner
pour sa messe funèbre et son enterrement.J’ai maintenu le contact, et le maintiens à ce jour, avec les autres Petites Sœurs car, pour moi et les miens, loin d’être de simples amies, ce sont de véritables membres de ma famille au même titre que mes sœurs de sang. Je voudrais dire combien les Petites Sœurs, mes petites sœurs, ont compté dans ma vie et à quel point leur éloignement, physique, pas moral, car nous sommes toujours très proches, m’est pénible.
Rania Imsissene
Du 9 au 19 avril, un voyage rencontre au Liban est proposé à des jeunes adultes par le Réseau Chrétiens de la Méditerranée et l’Institut catholique de la Méditerranée, en partenariat avec Pax Christi, le CCFD
et le Cirdic. Sémiramis Ide sera du voyage. Elle explique pourquoi.
Quelles sont vos attentes ?Pour moi, ce voyage s’inscrit dans la suite de Mosaïques II. Au cours de ce colloque, en 2008, des acteurs de terrain, venus du pourtour méditerranéen et agissant au quotidien pour la paix, s’étaient demandé comment bâtir, ensemble, une Méditerranée solidaire. Mosaïques III va poursuivre et approfondir cette démarche au Liban. Malgré les problèmes entre communautés, ce pays illustre une vraie volonté de vivre ensemble et la capacité d’ouverture à autrui. Les pays méditerranéens peuvent être le lien entre le Nord et le Sud pour une compréhension mutuelle.
Qu’avez-vous retenu de Mosaïques II ?à l’époque, je revenais d’une mission en Irak avec Pax Christi,
et je devais témoigner de cette expérience. La qualité des propos des intervenants m’avait marquée. Hussein Itany, par exemple, nous avait fait part de sa souffrance lorsqu’il avait connu une période de rejet d’autrui : l’association Adyan l’avait aidé à dépasser cela. On pouvait entrevoir dans son expérience un message universel : haïr ne rend pas heureux. La Méditerranée étant un lieu de passage et de migration, d’autres témoignages nous révélaient des aspects plus dramatiques. Mais le fait le plus marquant est d’avoir vu cohabiter, communiquer et rire ensemble un Israélien et un Palestinien, un Syrien et un Libanais. Cela prouve que le message de Mosaïques II n’est pas une utopie, même si, parfois, nous sommes découragés par ce que nous voyons ou lisons dans la presse.
Vous êtes engagée dans la communauté chrétienne assyro-chaldéenne. Quel message souhaitez-vous faire passer aux chrétiens marseillais ?Mes parents m’ont inculqué une valeur chrétienne essentielle : le sens de la solidarité. Le bonheur se trouve dans l’autre et pas dans l’individualisme. Marseille, qui est connue pour son brassage multiculturel, me semble apte à cette solidarité. Il y a une chose que l’on apprend à Pax Christi : la paix, c’est aussi s’assurer du bien-être d’autrui, quelle que soit son appartenance, sans distinction.
Propos recueillis par Rémi Caucanas
Plus d’informations sur : http://cathomed.cef.fr
Mosaïques Liban 2010
Au mois de décembre, notre revue diocésaine s’est fait l’écho du départ des Petites Sœurs de Jésus de la Paternelle. Une de leurs amies, Rania, qui habitait dans la cité, a souhaité apporter son témoignage sur ce long compagnonnage.
Rania, Nouara et Michèle-Nicole.
interreligieuxéglise à marseille
14
église à marseille
14
d. r
d. P
. G.
année du sacerdoce
Quand des prêtres se font pèlerins d'Ars
Quel grand bonheur pour des prêtres de pouvoir passer quatre jours dans l’intimité du curé d’Ars : en sa maison natale de Dardilly, en son presbytère d’Ars, en cette petite
église où il a tant prêché et confessé et en la basilique où repose son corps près duquel nous aimions venir prier.Ce furent des jours - et nous l’avons tous beaucoup apprécié - de très grande fraternité entre prêtres de tous âges et de diverses sensibilités pastorales. Que d'occasions de rencontres et de dialogues : dans le car à l’aller et au retour, lors des repas avec des commensaux toujours différents, lors des haltes du milieu de la matinée et de l’après-midi autour d'une boisson chaude [appréciée, car Ars était sous la neige], le soir avant la montée dans les chambres et lors de nos chemine-ments dans le village pour nous rendre dans les divers endroits où avaient lieu nos célébrations si bien soutenues à l’orgue par Nicolas Lubrano. Et quelle joie de fêter ensemble l’anniversaire de Stéphan Sciortino-Bayart !Nous avons été très bien accueillis à la Maison de la Providence tenue, comme le restaurant de Notre-Dame de la Garde, par des Travailleuses Missionnaires. Pour nous, l’une d’elles a exécuté une belle chorégraphie sur une prière du curé d'Ars.
Ce que nous dit le curé d’ArsOn avait demandé au P. Xavier Roquette, curé de Bourg-en-Bresse et ancien supérieur du Séminaire d’Ars, de nous aider à bien vivre ce pèlerinage. Il avait choisi de le faire en nous citant beaucoup de phrases de Jean-Marie Vianney. Certains d’entre nous ont bien apprécié son enseignement. D’autres auraient souhaité que, dans les paroles de ce saint, il distingue mieux ce qui appartient vraiment aux données de la foi et ce qui porte la marque de la théologie de cette époque qui, on le sait, était très pauvre. En particulier, il n’est pas étonnant que beaucoup de phrases du curé d’Ars parlant de l’Eucha-ristie et du prêtre soient déroutantes pour les familiers d’une théo-logie qui s’est profondément renouvelée au XXe siècle en revenant à ses sources scripturaires et patristiques.« Il nous appartient, a déclaré le dernier jour notre archevêque, de savoir puiser, dans ce qui nous a été dit, ce qui rejoint notre ministère d'aujourd'hui ». C’est, semble-t-il, une invitation à retenir, dans les paroles du curé d'Ars, ce qui restera toujours valable et à ne jamais oublier qu’il n’avait pas bénéficié lui-même de ce renouveau théo-logique. Un rapprochement de dates très suggestif : il est mort en 1859 et c’est en 1959 que Jean XXIII a annoncé la prochaine tenue d'un concile.Ne faisons donc pas d’anachronisme et ne reprochons pas à Jean-Marie Vianney de ne pas avoir été un prêtre du XXIe siècle. Mais soyons persuadés que lui-même - qui avait un tel sens et un tel amour de l’église - nous demande de vivre aujourd’hui dans l’élan du concile Vatican II.
Robert Levet
En cette Année du sacerdoce, trente-quatre prêtres de Marseille sont allés en pèlerinage à Ars du 4 au 7 janvier avec leur archevêque.
Les pèlerins dans la basilique...
... et dans les rues d'Ars.Des rencontres
Dès le début, dans le car, sous forme de retrouvailles, des rencontres commençaient. Elles ont permis aux prêtres présents, dans la simplicité, de se redécouvrir les uns les autres. Notre diversité était étonnante : elle touchait aussi bien à nos âges qu’à nos conceptions du ministère. Passant du rire à la réflexion, les conversations ont tissé ces petits liens qui font plaisir à vivre. La joie des rencontres s’est prolongée tout au long du séjour, dans cette ville d’Ars où, malgré le froid, nous pérégrinions d’un lieu à l’autre. Heureux de ces échanges, nous avons vécu les temps de prière proposés comme des moments de communion, pendant lesquels nous étions ensemble devant Celui qui nous fait vivre. Ainsi se fortifie un presbyterium. Charles Neveu
Un homme avant toutJ’avais évidemment entendu parler du curé d’Ars. Un homme peu cultivé, ascétique, qui ne mangeait rien, dormait peu et confessait dix-sept heures par jour. Inutile de vous avouer que cette sainteté-là me semblait plutôt loin de ce que je vivais !Grande fut donc ma surprise de découvrir un homme. Et oui, le curé d’Ars est un homme avant tout, avec ses charismes et ses faiblesses, et avec des paroles d’un bon sens qui font oublier qu’il a eu tant de difficultés dans ses études. Prêtre, il reçoit des pétitions contre lui. Et malgré les foules qui affluent, par trois fois, il fuit sa paroisse parce qu’il n’en peut plus. Il connaît même ces fameuses « nuits obscures ». Alors oui, c’est un saint qui commence à me devenir familier. Il me redit qu’il faut avoir confiance en Dieu, demeurer fidèle à l’oraison et être le ministre du pardon infini de Dieu.Une phrase résume bien sa simplicité : « Je ne suis qu’un zéro qui n’a de valeur qu’à côté d’autres chiffres… ». Ne serait-ce pas là qu’il me reste du chemin à faire pour le rejoindre ?
Hugues Madesclaire
1515
ch
. siG
hie
ri
ch
. siG
hie
ri
Le service de la Parole est premier. Origène dit du prêtre qu’il est « les lèvres du Christ ». Il dit aussi que l’homéliste doit être un spirituel
et qu’il lui faut préparer son homélie : « Impossible de faire une homélie dans l’église, si celui qui prêche ne se convertit pas à l’écriture ». Il doit devenir évangile. Il doit travailler : « Il nous faut dépenser beaucoup de peine pour préparer les dis-cours qu’on adresse à l’assemblée du peuple » (Jean Chrysostome). Celui qui est ministre de la Parole doit pénétrer l’évangile par un travail scientifique et par une lecture spirituelle, la "lectio divina". C’est ce qu’Origène appelle « creuser un puits ».Un sermon n’est jamais bon s’il n’est pas préparé à genoux : « Que le prêtre soit un orant avant d’être un orateur » (Augustin). Alors, il pourra être « un semeur d’éternité » (Hilaire de Poitiers).
Serviteur de la ParoleLa Parole de Dieu est la nourriture quotidienne du prêtre : « Médite chaque jour les paroles de ton Créateur. Découvre le cœur de Dieu dans les Paroles de Dieu » (Grégoire le Grand). Cette Parole de Dieu que le prêtre annonce, il l’écoute avec ses frères prêtres et laïcs. Tous nous sommes à la même école, celle du Christ : « Pour vous, nous sommes comme des pasteurs, mais avec vous, nous sommes brebis sous la garde du Pasteur. Pour vous, de cette place, nous sommes comme des professeurs, mais avec vous, sous l’autorité du Maître unique, nous sommes camarades de classe à la même école que vous » (Augustin).Le prêtre ne quitte pas la Bible. L’écriture est pour les Pères un tabernacle, lieu d’une présence. Elle est un "manger", une manducation. C’est pourquoi les Pères invitent à respecter l’écriture autant que le pain eucharistique : « Quand nous allons aux mys-tères, si une parcelle vient à tomber, nous sommes inquiets. Quand nous entendons la Parole de Dieu, si nous pensons à autre chose pendant que cette Parole qui est le Corps et le Sang du Christ entre dans nos oreilles, quelle responsabilité n’encour-rons-nous pas ? » (Jérôme). La Bible est comme une lettre qui nous est adressée : « Qu’est-ce que l’écriture sainte, sinon une sorte de lettre du Dieu Tout-Puissant à sa créature ? Le Maître des hommes et des anges t’envoie ses écrits pour ta vie. étudie,
médite chaque jour les paroles de ton Créateur » (Grégoire le Grand).Mais avant d’ouvrir l’écriture, les Pères invitent à prier l’Esprit Saint : « Que l’Esprit Saint ouvre mes yeux et mon cœur — Avant la lecture de la Bible, prie et supplie l’Esprit Saint pour qu’il se révèle à toi ».
Homme de l’EucharistieLe prêtre est aussi, selon les Pères, l’homme de l’Eu-charistie. Il exhorte le peuple à venir à l’assemblée, « à ne pas la déserter, mais à s’y rassembler tou-jours » (Didascalie). Le prêtre offre le pain de vie pour la route : « Le Christ est le viatique de notre voyage, notre nourriture sur le chemin de la Vie » (Gaudence de Brescia). L’Eucharistie est nourriture d’immortalité, remède pour vivre, « antidote pour ne pas mourir mais pour vivre en Jésus-Christ pour toujours » (Ignace d’Antioche) ou encore : « On ne doit pas s’écarter de ce remède quotidien qu’est le Corps du Seigneur » (Augustin). C’est pourquoi dit Irénée : « Nos corps qui sont nourris par l’Eucha-ristie, après avoir été couchés dans la terre et s’y être dissous, ressusciteront en leur temps, lorsque le Verbe de Dieu les gratifiera de la résurrection pour la gloire de Dieu le Père ».
Une définition par AugustinSelon Augustin, quatre termes définissent le prêtre : "veiller", "porter", "servir", "être Pasteur"."Veiller". Le prêtre veille sur les autres, il est attentif à prendre soin d’eux."Porter". Le prêtre porte le peuple qui lui est confié. Sa mission est lourde, mais il la porte avec le Christ. Ainsi son fardeau devient léger, selon les paroles du Seigneur."Servir". Le prêtre est serviteur du peuple qui appartient à Dieu, serviteur à l’image du Christ.
être prêtre à la manière des Pères de l'ÉglisePour les Pères, le prêtre fait participer les hommes au mystère du salut. Il est au service de la divinisation des hommes, il édifie le peuple de Dieu. Par la Parole et les sacrements, il est le dispensateur des mystères de Dieu.
Formations à l’ISTR◗ "La figure du prêtre dans les religions et la révélation chré-tienne : ruptures, continuité ?" avec Jean-Luc Thirion.Les lundis 1er, 15 et 29 mars, 3 et 17 mai, 14 et 21 juin de 18 heures à 20 heures.
◗ "L’Église chez les Pères apos-toliques" avec Marie-Christine Hazaël-Massieux.Les mardis 23 février, 9 et 23 mars, 20 avril, 4 et 18 mai, 1er et 8 juin de 18 heures à 20 heures.Renseignements : 04 91 50 35 50.
année du sacerdoceéglise à marseille
16
Por t ra i t d ’un prê t re
L e min i s tè re du p rê t re es t un se r v i ce soc ia l ,
i l e x i s te pou r l es au t res . B rossan t l e po r t ra i t d ’ un p rê t re , Jé rôme racon te son ac t i on aup rès des p lus pauv res : « I l sou lagea i t l e s pauv res , v i s i t a i t l e s ma lades , l eu r o f f r an t un as i l e , l e s conso la i t pa r des douceu rs , e t p l eu ra i t avec ceux qu i p leu ren t . C ’é ta i t l a canne des aveug les , l a nou r r i t u re des a f famés , l ’ e spo i r des ma lheu reux , l a conso la t i on des a f f l i gés » .
Jé rôme , l e t t r e au p rê t re Népo t ien
d.r
.
d. P
. G.
être prêtre à la manière des Pères de l'Église"être Pasteur". Le seul Pasteur est le Christ. Il est le Pasteur des pasteurs que sont les prêtres. "Il y a un corps de pasteurs", dit Augustin. Ensemble les pasteurs et les brebis sont les membres du seul Pasteur. Les pasteurs et les brebis ensemble sont des brebis. Les pasteurs sont des chrétiens, des fidèles parmi les autres, des chrétiens avec eux et comme eux écoutant la Parole de Dieu. Le pasteur est celui qui aime, c’est celui qui va jusqu’au bout, jusqu’au don de sa vie comme le Christ a donné sa vie par amour : « Que Dieu nous donne la force de vous aimer de telle sorte que nous puissions aussi mourir, pour vous, soit de tout notre corps, soit de tout notre cœur » (Augustin).
L’attention aux pauvresBasile de Césarée affirme avec force que c’est un devoir sacerdotal de s’occuper des nécessi-tés corporelles de ceux qui lui sont confiés.Dans les rituels d’ordinations de la période patristique on trouve une série de consignes.« Souviens-toi des pauvres, prends-les par la main et nourris-les » (Didascalie). Que le prêtre soit « prêt à donner, bon envers les veuves et les étrangers, prévenant, serviable, empressé […] qu’il n’honore ni ne f latte indûment le riche, qu’il ne méprise ni n’opprime le pauvre […] Les dons volontaires, apportés pour les pauvres, qu’il les distribue équitablement aux orphelins, aux veuves, aux malheureux et aux étrangers sans ressources, sachant que celui qui le contrôle en ce domaine, c’est Dieu, qui lui a confié cette gestion » (Les Constitutions apostoliques).Le prêtre doit non seulement avoir le souci des pauvres, mais aussi d’en porter la tâche : « Le
prêtre doit être compatissant, miséricordieux envers tous ; qu’il ramène les égarés, qu’il visite tous les malades, sans négliger la veuve, l’orphe-lin, le pauvre, mais qu’il pense toujours à faire le bien devant Dieu et devant les hommes » (Polycarpe de Smyrne).Il doit mener une vie pauvre : « Voulez-vous savoir la différence entre les prêtres de pharaon et les prêtres de Dieu ? Le pharaon donne des terres à ses prêtres. Le Seigneur dit aux siens : je suis votre part d’héritage… Quiconque n’a pas renoncé à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. Et je tremble en disant cela car, avant tout autre, c’est moi que je condamne » (Origène).
Restaurer la créaturePour Grégoire de Nazianze, le but du ministère est de restaurer l’image de Dieu dans l’homme.Le prêtre est au service de la guérison de l’hu-manité, il est le distributeur des forces qui divinisent par l’annonce de l’évangile et la célébration des sacrements. « Le prêtre per-met aux hommes de "toucher Dieu" et même de le devenir… il installe le Christ dans les cœurs par l’Esprit, il restaure la créature, il manifeste l’image, il travaille pour le monde d’en haut. Et pour dire le plus grand, il est un dieu pour faire des dieux » (Grégoire de Nazianze).Pour Jean Chrysostome, le prêtre est "sacre-ment" de la grâce de Dieu. Par lui, Jean sou-ligne bien que Dieu seul opère avec son Fils. Le prêtre parle, accomplit les signes, mais c’est Dieu qui agit. « Si ce n’est pas Dieu qui opère par lui, il n’y a plus ni baptême, ni communion aux mystères, ni bénédiction ; tu n’es plus chré-tien. Le prêtre est indigne ? Qu’est-ce que cela
fait à la chose ? Ce n’est pas la vie du prêtre, ce n’est pas sa vertu qui accomplit de telles choses. Tout vient de la grâce. Au prêtre revient seu-lement d’ouvrir la bouche. Mais c’est Dieu qui opère tout. Lui accomplit seulement le signe » (Jean Chrysostome).
Que ces lignes permettent aux prêtres de "raviver le don de Dieu qu’ils ont reçu" (2 Tm 1,6) et d’entendre toujours plus l’appel du Seigneur à aller annoncer l’évangile. Qu’elles donnent aussi toujours le goût de la contempla-tion du mystère de Jésus ; car avant de se lancer dans l’action pastorale, il est bon de contempler le Seigneur. La contemplation du Christ fut la source de l’activité missionnaire des Pères de l’église.
Bernard Lorenzato
17
Êt re un sa in t
L e prê t re qu i f a i t pa r ven i r l e s dons cé les tes , l e f a i t i ndépendamment
de sa sa in te té pe r sonne l l e . Cependan t , l e s Pè res l u i demanden t d ’ê t re un sa in t ! En e f fe t , « i l f au t ê t re i ns t ru i t pou r pouvo i r i n s t ru i r e , i l f au t deven i r l um iè re pou r éc la i r e r, s ’ app roche r de D ieu pou r en rapp roche r l es au t res , ê t re sanc t i f i é pou r sanc t i f i e r » .
G régo i re de Naz ianze
d.r
.
Pèlerinage à Camp-MajorPour l’Année sacerdotale, la paroisse de Camp-Major est devenue lieu diocésain de pèlerinage. L’église, la seule du diocèse dédiée à saint Jean-Marie Vianney, est ouverte le dimanche, de 14 h 30 à 17 h 30, pour accueillir les pèlerins qui, après avoir passé la Porte sainte, peuvent visiter deux expositions, l’une sur le curé d’Ars et l’autre sur l’Année sacerdotale, et participer aux vêpres.« Depuis la Toussaint, note Isabelle Pasquier, responsable de l’accueil, nous recevons chaque dimanche des pèlerins d’Aubagne, de Marseille et d’Aix. Plusieurs paroisses et mouvements diocésains nous ont contactés pour organiser un pèlerinage. » Pour les groupes, l’équipe peut proposer
un accueil à la demande, mettant les salles paroissiales à leur disposition. Les groupes d’aumônerie sont accueillis le mercredi : les jeunes peuvent visionner un film sur le curé d’Ars et participer à des animations.Le dimanche 7 mars, la paroisse recevra le P. Vincent Siret, supérieur du séminaire d’Ars. Il présidera la messe de 10 h 30 et donnera une conférence à 15 heures sur « La vie du curé d’Ars et l’appel au ministère sacerdotal ». D. P.-G.
Renseignements et réservations pour les groupes
au 04 42 03 00 30 ou 04 42 03 11 72.
www.catedaubagne.com
histoire de l’Égliseéglise à marseille
18
L E S P è R E S D E L ’ É g L i S E ( 6 )
Justin, philosophe et martyr
Avant de se convertir au christianisme, Justin a étudié toutes les philosophies : le stoï-cisme, l’aristotélisme, le pythagorisme, le
platonisme. Déçu par ces doctrines, il rencontre un jour, au cours d’une promenade au bord de la mer, un vieillard qui lui fait découvrir « les prophètes qui seuls ont annoncé la vérité », et qui lui enseignent la sagesse chrétienne.Justin raconte : « Un feu subitement s’alluma dans mon âme ; je fus pris d’amour pour les prophètes et pour ces hommes amis du Christ. Je reconnus que c’était la seule philosophie sûre et profitable ».Après son adhésion au Christ, il voyage beaucoup, puis se fixe à Rome où il tient une école de philo-sophie. Il conserve le costume et les allures d’un philosophe, mais enseigne la foi chrétienne. Pour lui, le Christ est le Sage, le vrai philosophe. Le succès de Justin portera ombrage au philosophe cynique Crescens qui lui en voudra et, par une dénonciation aux autorités, sera à l’origine de son martyre.
Christianisme et raisonJustin est l’auteur de deux Apologies : l’une adressée à l’empereur Antonin le Pieux et à son fils adoptif Marc-Aurèle, l’autre au Sénat romain. Il est aussi l’auteur du Dialogue avec Tryphon le juif, premier dialogue entre le judaïsme et le christianisme où il raconte sa conversion.Dans sa réflexion, Justin est le premier des Pères de l’église à avoir tenté une conciliation entre le chris-tianisme et la philosophie, surtout la philosophie
platonicienne. Il explique la part de vérité qui se trouve chez les philo-sophes païens et reconnaît à la raison humaine ses droits, mais il en souligne les limites.Il présente le Logos qui éclaire tout homme, et qui a donc aussi éclairé les philosophes. Le Logos « est répandu comme une semence dans le monde ». Chaque homme possède ainsi un germe du Logos. Les païens participent, à leur manière, au Logos, mais les chrétiens reçoi-vent dans le Christ le Logos lui-même. Les pre-
miers ont une connaissance obscure, les seconds une connaissance claire de l’unique vérité qui est le Verbe de Dieu.C’est ainsi que « tous les principes justes que les phi-losophes ont découverts et exprimés, ils les doivent à ce qu’ils ont trouvé et contemplé partiellement du Logos ».
L’initiation chrétienneChez Justin, pour la première fois, on trouve une description des sacrements de l’initiation chrétienne.Après avoir parlé du temps de préparation à l’ini-tiation, Justin présente le baptême et en donne la signification : c’est un bain dans la lumière de Dieu. « Cette ablution s’appelle illumination, parce que ceux qui reçoivent cette doctrine ont l’esprit rempli de lumière. »Puis vient la description minutieuse de l’Eucharistie. On y découvre la prière universelle remise à l’hon-neur avec la réforme liturgique de Vatican II, le baiser de paix avant la prière eucharistique et l’expression synthèse de la célébration : « Nous appelons cet ali-ment Eucharistie ». Et Justin précise : « Personne ne peut y prendre part, s’il ne croit à la vérité de notre doctrine, s’il n’a reçu le bain pour la rémission des péchés et la régénération, et s’il ne vit selon les pré-ceptes du Christ ».
Le sens du dimancheJustin présente ensuite le dimanche : « Le jour du Soleil, tous, qu’ils habitent les villes ou les cam-pagnes, se réunissent dans un même lieu. On lit les mémoires des Apôtres et les écrits des Prophètes. » Le dimanche, jour du Soleil, parce que c’est le jour de la création, « où Dieu, tirant la matière des ténèbres, créa le monde », et celui de la nouvelle création, la résurrection, « où il apparut à ses apôtres et à ses disciples ». Ce jour, les chrétiens font aussi mémoire des sacrements reçus, baptême et Eucharistie, en se prêtant mutuellement assistance et en venant en aide aux pauvres : « Ce qui est recueilli est remis entre les mains du président, et il assiste les orphelins, les veuves, les malades, les indigents, les prisonniers, les hôtes étrangers, en un mot, il secourt tous ceux qui sont dans le besoin ».
Bernard Lorenzato
L’empereur Antonin le Pieux
et son fils adoptif Marc-Aurèle.
Philosophe laïc chrétien, né vers 100-110 en Samarie, à Neapolis (l’antique Sichem et l’actuelle Naplouse), de parents païens, sans doute grecs.Mort martyr, décapité à Rome entre 163 et 167, sous Marc-Aurèle, avec six de ses compagnons, pour avoir refusé de sacrifier aux idoles.
d.r
.
d.r
.d
.r.
Après 1975 ans, le retour de la République (12)Après la deuxième guerre mondiale, le roi Victor-Emmanuel III, qui régnait depuis 1900, fut obligé d’abdiquer.
En effet, bien qu’en 1943 il ait fomenté in extremis un complot contre Mussolini, il apparaissait très compromis par plus de vingt
années de bonne entente avec le fascisme. Il abdiqua donc le 9 mai 1946 en faveur de son fils Humbert II.Le 2 juin 1946, celui-ci organisa un référendum : les Italiens devaient dire s’ils désiraient le maintien de la monarchie ou l’institution de la république. Le score fut assez serré : 12 072 000 voix pour la république, 10 719 923 voix pour la monarchie et 1 500 000 bul-letins blancs. Humbert II se retira alors au Portugal.Le 28 juin, Enrico di Nicola fut désigné comme prési-dent provisoire de la République italienne. Mais il ne s’installa pas au palais du Quirinal, voulant réserver la primeur de cette installation au premier président de la République élu par les représentants du peuple.
Premières électionsC’est le 18 avril 1948 que se déroulèrent les pre-mières élections législatives et sénatoriales de la
jeune République italienne. J’étais alors étudiant à Rome, condisciple de Louis Magnan au Séminaire français. Nous avons été les témoins d’une cam-pagne électorale qui nous parut ahurissante : très nombreux meetings en plein air sur les diverses places de Rome (discours sonorisés, puis musique assourdissante) ; affiches électorales qui, à peine col-lées, étaient recouvertes par celles d’un autre parti ; affiches montrant les sportifs les plus célèbres (tels que Bartali, Coppi) inviter à voter pour la Démocratie chrétienne ; voitures de propagande électorale sillon-nant la ville dans un hurlement de sirènes ; petits avions ou ballons dirigeables tirant dans le ciel des banderoles en faveur d’un parti. Et, le jour du vote, devant chaque bureau électoral,
une importante présence de soldats en armes.À l’Université grégorienne, c’est avec une semaine de retard que les prêtres et séminaristes italiens repri-rent les cours à la rentrée de Pâques, car ils étaient restés chez eux pour participer très activement, comme tout le clergé italien, à cette campagne élec-torale. Et, à leur retour, ils ne cessaient de crier avec un grand sourire et en agitant les mains à l’italienne : "Abbiamo vinto !" (Nous avons remporté la victoire). En effet, la Démocratie chrétienne, en faveur de laquelle ils avaient très fortement invité à voter, avait fait un très bon résultat (48,50 % des voix et 304 sièges sur 573).Mais je le reconnais bien volontiers aujourd’hui : si notre étonnement a été aussi grand en 1948 face au déroulement de ces élections, c’est parce que nous n’avions pas suffisamment réalisé le caractère vrai-ment exceptionnel de ce que venaient de vivre les Italiens. Somme toute, n’était-il pas normal qu’ils aient voulu, à l’occasion de ces premières élections, fêter le retour de la République, ce régime politique qui avait disparu de l’ensemble de la péninsule ita-lique depuis 1975 ans ? C’est en effet en l’an 27 avant Jésus-Christ que l’Empire, avec Auguste, y avait suc-cédé à la République… En France, n’a-t-on pas orga-nisé, le 10 mai 1981, une énorme célébration sur la place de la Bastille pour beaucoup moins que cela, le retour de la gauche au pouvoir après [seulement] vingt-trois ans de gouvernement de droite ?
Luigi Einaudi, élu présidentLe 11 mai 1948, les élus de la nation portèrent à la présidence de la République Luigi Einaudi, un célèbre professeur d’économie politique, qui, très opposé au fascisme, n’avait pas hésité à s’exiler plusieurs années en Suisse. Quelques jours après son élection, nous fûmes aussi les témoins de sa prise de possession du palais du Quirinal, selon un cérémonial solennel tout à fait identique à celui qui était utilisé auparavant pour l’avènement d’un nouveau roi : rues sablées sur tout le parcours du cortège et énorme défilé de cavaliers.Que de chemin parcouru entre le moment de la nais-sance du Risorgimento autour de 1820 et celui de l’installation en mai 1948, au palais du Quirinal, du premier président de la République élu par les repré-sentants du peuple ! Et que de transformations rela-tives à la place du pape dans la société !Vraiment, la période que nous avons évoquée dans cette série d’articles a été très importante pour l’his-toire de l’Italie et l’histoire de l’église.
Robert Levet
À partir de 1573, les papes firent construire un palais sur la colline du Quirinal, la plus haute de Rome (61 m). Ils voulaient d’abord en faire leur résidence d’été, mais, au XVIIIe siècle, abandonnant le Vatican, ils s’y installèrent à demeure. Quand l’Empereur Napoléon Ier eut annexé les États pontificaux en 1809, il fit transformer l’intérieur de ce palais pour en faire une demeure impériale où il logerait lors de ses passages à Rome. À la chute de Napoléon, les papes retrouvèrent leur palais. Le 24 novembre 1848, Pie IX s’enfuit du Quirinal pour se réfugier à Gaëte, près de Naples.
À son retour à Rome en 1850, il se réinstalla au Vatican qui lui paraissait plus sûr. Après la prise de Rome par les troupes italiennes le 20 septembre 1870, le Palais du Quirinal devint la résidence du Roi d'Italie (1870-1946) et, en 1948, celle du Président de la République italienne.
19
d.r
CABINET H & R de VEYRACAssurances - Services - Conseils - Finances
6, rue Sainte - BP 40020 - 13484 MARSEILLE Cedex 20 Tél. 04 91 33 13 02 - Fax 04 91 54 87 19 - Email : [email protected]
Assurances des Entreprises, Particuliers, AssociationsMultirisques Etablissements d'Enseignement privé
Auto - Habitation - Prévoyance - Santé - Retraite - PlacementN° Orias 07021856 / 07021435 www.orias.fr - Acam : 61, rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09
s.a.r.l.PANTIN & SABATHIER
ÉLECTRICITÉ GÉNÉRALE
58, ch. de la Bédoule 13240 SEPTEMES ✆ 04 91 51 53 76 Fax 04 91 65 20 60
Une jeune fille, Céline, est novice dans un couvent. Elle a pris le prénom religieux
d’Hadewijch, grande mystique du XIIIe siècle à Anvers. On apprendra qu’elle est en réaction contre son milieu familial, installé dans un appartement luxueux de l’île Saint-Louis. C’est une grande sœur de la petite péronnelle de 13 ans dans L’Élégance du hérisson : même rêve d’absolu, même rejet radical. Elle se dit « amoureuse de Dieu », elle vit dans l’ex-cès. Avec sagesse, la Mère supérieure la renvoie dans le monde, pour qu’elle se confronte au réel.Bruno Dumont est un cinéaste étonnant. Il a été professeur de philosophie, il se déclare athée. Mais il revient toujours à une thématique religieuse : son
premier film s’appelait La Vie de Jésus (1997), le second, sans fausse modes-tie, L’Humanité (1999), où un homme prenait sur lui les fautes des autres. Ici, la vie au couvent est très correctement montrée, avec la lecture au réfectoire d’un beau texte d’Hadewijch d’Anvers. Mais ensuite, que nous dit l’auteur à travers l’itinéraire compliqué de son héroïne ? Si Dieu n’existe pas, où trouver l’Absolu ? Dans la musique ? Un concert pop rock endiablé, ou, mieux encore, La Passion selon saint Matthieu jouée dans une église ? Dans la révolte face aux lois, symbolisée par le jeune Maghrébin Yassine, qui vole un scooter et brûle allègrement les feux rouges ? Dans la lutte contre l’injustice, pour laquelle le frère de Yassine, qui enseigne le Coran, va entraîner Céline jusqu’en Palestine ?Au plan formel, Bruno Dumont est un très grand cinéaste, dans la lignée d’un Bresson. Il sait filmer en gros plan les visages, laisser entrevoir l’âme derrière les apparences. Ses paysages sont magnifiques : les bois, l’église du couvent sur sa colline, la campagne française, une des plus belles scènes, un balcon dominant une ville de Palestine, là où Céline remet avec exaltation sa foi entre les mains des chefs terroristes. Mais le simplisme des idées est en contraste violent avec la force parfois foudroyante du talent esthétique. Simplisme au plan social : pour l’auteur, originaire d’une petite ville du Nord, la grande bourgeoise parisienne ne peut être constituée que de zombies. Simplisme au plan métaphysique : l’aspiration religieuse n’a aucun contenu réel, elle fabrique ce que Hegel appelait « de belles âmes », susceptibles de basculer vers des pratiques destructrices, mépris du corps, terrorisme religieux, suicide. L’ouvrier, que le film suit tout au long en contrepoint, est, lui, solide, réaliste, capable de sauver une vie.On peut donc voir le film soit pour la beauté de ses images, soit pour entre-voir une problématique qui est bien dans l’air du temps.
Film français de Bruno Dumont,avec Julie Sokolowski, Karl Sarafidis et Yassine Salim (1h45).
Des films, par Jacques Lefur
Hadewijch
Les livres du mois, par Isabelle Vissière
L’Œil de l’âmePlaidoyer pour l’imaginationJeanne-Marie Baude
Cet ouvrage, fruit d’une réflexion lon-guement mûrie, est un vibrant éloge
de l’imagination trop souvent méprisée par les sages (la « folle du logis », selon Malebranche). Et devient, du même coup, une brillante réhabilitation de la littérature profane que l’auteur considère « comme un immense réservoir d’énergie spirituelle ». Car, au-delà de la réalité perçue par les yeux du corps, romanciers et poètes savent suggérer, par la magie des mots et le pouvoir des images, un monde invisible que seul ce que saint Augustin appe-lait « l’œil de l’âme » est susceptible d’entrevoir. Grâce à son immense culture, l’auteur analyse avec élégance et finesse aussi bien de grands écrivains classiques et romantiques que des auteurs contemporains (Michaux, Breton, Jacottet, Houellebecq). Ce livre, inclassable, tout à la fois essai philosophique, commentaire littéraire, méditation spirituelle, se fait quelquefois même confes-sion personnelle quand il s’écrit à la première personne, ce qui lui confère un indiscutable accent d’authenticité. Rédigé dans un style limpide, il est accessible à tous et se lit passionnément de bout en bout.
Bayard, 2009, 270 p., 19,50 �.
Les dix commandementsLes lois du cœur
Joan Chittister
Cette religieuse est une personnalité hors du commun : membre de la communauté bénédictine d'Erie en Pennsylvanie, elle est bien connue aux États-Unis et au Canada pour son œuvre importante (une trentaine d'ouvrages) et pour son engagement en
faveur de la paix et des droits des femmes dans l'Église et la société. Abordant ici, après bien d'autres, un sujet qu'on pouvait supposer connu, elle le fait d'une manière vigoureuse et originale. Elle relit l'une après l'autre ces dix lois, et, pour finir, celle qui les résume
culture et médiaséglise à marseille
20
Les livres du mois, par Isabelle Vissière
immobilière LIEUTAUD
LOCATION - GESTION
SYNDIC - TRANSACTION
GRIGNAN ✆ 04 91 15 30 30ST-BARNABÉ ✆ 04 91 34 60 60STE-ANNE ✆ 04 91 16 75 55WULFRAM PUGET ✆ 04 91 32 67 89MARTIGUES ✆ 04 42 13 03 30ENDOUME ✆ 04 95 09 36 20CAPELETTE ✆ 04 91 30 36 70PARADIS ✆ 04 96 16 10 10
www.immobiliere-lieutaud.com
Des Vacancesà partager...
A deux, entre amis ou en famille, en France ou à l'étranger, plus de 130 destinations vous attendent.
Demandez vite votre catalogue 2010 gratuit
A d t
g g Cet emplacementpourrait être
le vôtre
toutes : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même ». À chaque fois, elle pose trois questions : Qu'est-ce que cela voulait dire à l'origine ? Qu'est-ce que cela a toujours signifié ? Et qu'est-ce que cela veut dire aujourd'hui aussi bien sur le plan social que personnel ? En balayant ainsi une vaste période, depuis l'arrière-plan historique jusqu'aux implications actuelles de ces commandements, elle en élargit considérablement les significations et nous les rend très proches : elle écrit en effet de façon simple et directe, sur le ton de la causerie amicale.Novalis (Québec) Bayard, 2009,145 p., 17 �.
Ces questions qui inquiètent la foiAlain Houziaux
La religion est-elle un opium, une fuite, une névrose ? Les guérisons dites miraculeuses le sont-elles vraiment ? De quoi est-on sûr dans la vie de Jésus-Christ ?
Aurait-il eu Marie-Madeleine pour compagne ? Et pourquoi le « culte » de la Vierge Marie ? L’auteur, qui fut longtemps pasteur au Temple de l’Étoile à Paris, joue ici la provocation pour mieux stimuler la réflexion. Il n’élude aucune des difficultés auxquelles le croyant se trouve aujourd’hui confronté à cause du prodigieux essor scientifique en
tous domaines (mathématiques, médecine, psychanalyse, histoire, archéologie, linguistique etc.), ou encore de certaines émissions télévisées comme Corpus Christi et de romans à succès comme Da Vinci Code qui semblent ébranler des certitudes acquises. Mais A. Houziaux est de ceux pour qui la foi est une quête plutôt qu’un acquis ou un état de fait, la recherche perpétuelle de ce qu’il appelle « l’Unique nécessaire (Dieu) dont nous sommes fondamentalement et intrinsèquement en manque ». Aussi, pour chaque question posée, nous entraîne-t-il dans un débat de très haut niveau et d’une lecture aisée, mais dont les conclusions risquent parfois de surprendre.
Desclée de Brouwer, 2009, 283 p., 20 �.
Le DiableJacques Duquesne
« Le sujet de mon livre ? L’histoire du Diable. » Des origines à nos jours ! Voilà une prétention qui relève de l’utopie, surtout dans le cadre étroit d’un volume de deux cents pages. C’est faire de l’histoire au grand galop, passer allègrement par-dessus de graves questions philosophiques et théologiques : Qui est l’auteur du mal ? Dieu, l’homme, une divinité égale à Dieu ou inférieure ? C’est ignorer aussi les variations infinies d’une croyance étroitement déterminée
p a r l e s é p o q u e s e t l e s c o n t e x t e s socioculturels. Une e n c y c l o p é d i e n ’ y suffirait pas. Mais l ’ a u t e u r n e s ’ e n soucie guère : « Je suis journaliste et
j’essaie de vulgariser, c’est-à-dire de rappeler à un plus grand nombre ce qui n’est connu que d’un petit nombre ». Soit, mais à force de résumer, de condenser, de simplifier, il en arrive à fausser l’histoire. Si l’on en croit la bibliographie et les
notes, il affecte d’écrire un ouvrage sérieux, mais la documentation est le plus souvent de seconde ou de troisième main, les références insuffisantes, et les termes savants, employés sans doute pour faire érudit, fâcheusement écorchés. Tour de force supplémentaire : sur un sujet qu’il annonce croustillant, il réussit à composer un ouvrage grisâtre et ennuyeux, un patchwork de textes disparates. Vraiment pas de quoi se damner !Plon, 2009, 237 p., 19 �.
Les nouvelles frontières de la laïcitéPierre de CharentenayEn France, au moment où le débat sur la laïcité reste plus actuel que jamais, il serait bon de s’entendre sur le sens que l’on doit donner aujourd’hui à ce terme. Car le paysage politique et religieux a beaucoup changé depuis 1905 : l’Église catholique n’a plus ni la même puissance, ni la même influence qu’au moment de la Séparation. L’affaiblissement de la pratique religieuse,
la sécularisation progressive de la société, l’évolution des mentalités et l’apparition d’autres traditions religieuses (islam, judaïsme, bouddhisme) sont autant de facteurs qui modifient les rapports établis entre société et religion, et nous obligent à repenser entièrement le concept de laïcité. C’est ce que fait ici, et de façon magistrale, le directeur de la revue Études. Après avoir rappelé l’histoire mouvementée de la laïcité en France, il évoque, à titre de comparaison, la diversité des pratiques dans le monde et plus particulièrement en Europe, la diversité des religions dans la société d’aujourd’hui et la difficulté pour elles d’intervenir dans les questions qui les touchent au cœur (la bioéthique, par exemple). Le dernier chapitre, consacré à l’Europe et notamment aux débats passionnés sur le préambule de la Constitution, suggère la place nouvelle que pourraient occuper les religions dans l’espace public et redessine ainsi « les nouvelles frontières de la laïcité ».
Desclée de Brouwer, 2009, 220 p., 17 �.
21
Le coup de cœur de la rédaction
BANQUE MARTIN MAURELBanquiers privés depuis 1825.
PARISLYON
GRENOBLEAIX-EN-PROVENCE
MARSEILLE
Tél. 04 91 04 82 82 • www.martinmaurel.com
L’EQUIPE XAVIER RADISSONFabrice ISABEY
TRANSACTION - GESTION IMMOBILIÈREDepuis 1956
4, rue Edmond Rostand 13006 MARSEILLE 04 91 59 89 60 radisson.fnaim.fr
à nos annonceurs !Merci...
◗ Mardi 2 février« Jésus parmi les historiens juifs : Sage ? Prophète ? Dissident ? » par Dan Jaffé, docteur ès lettres en histoire des religions. à 14h30 dans la crypte des Dominicains, 30 rue Sainte-Victoire (6e). Contact : 04 96 10 07 00.
◗ Jeudi 4 févrierCafé religieux sur le thème de « la conversion ». à 19h au café Le Gouffé, 15 cours Gouffé (6e).
◗ Samedi 6 février« Histoire de l’Eglise », par Dominique Brahier. De 16h30 à 18h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e). Contact : 04 42 73 24 37.
◗ Mercredi 10 févrierLe P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine présentera son livre : "Cette nuit, l'éternité".à 18 h30 à la Librairie Saint-Paul, 47 boulevard Paul Peytral (6e). Contact : 04 91 15 77 77.
◗ Samedi 13 février« Les femmes de la Bible » par René Guyon. De 16h30 à 18h à l’Espace Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e). Contact : 04 42 04 13 50.
◗ Mardi 16 février« Figures de Jésus dans l’ésotérisme » par le Fr. Jérôme Rousse-Lacordaire, o.p., Paris. à 14 h30 dans la crypte des Dominicains, 30 rue Sainte-Victoire (6e). Contact : 04 96 10 07 00.
◗ Jeudi 18 février« Feuilles d’olivier ; une anthologie poétique et littéraire », rencontre avec Jacques Bonnadier. à18 h30 à la Librairie Saint-Paul, 47 boulevard Paul Peytral (6e). Contact : 04 91 15 77 77.
◗ Samedi 20 février« L’amour dans la vérité » par le P. Vincent de Marcillac, s.j. Analyse et échanges sur l’encyclique de Benoît XVI : Caritas in veritate. De 16 h30 à 18h à l’Espace
Saint-Luc, 231 rue Saint-Pierre (5e). Contact : 04 91 35 50 24.
◗ Dimanche 28 février« La peinture au cinéma : Van Gogh, de Maurice Pialat (1991) » par le P. Jacques Lefur, sulpicien. Présentation du film, projection et débat. à 17 h30 à La Baume, chemin de La Blaque à Aix-en-Provence. Contact : 04 42 16 10 41.
CoNFéRENCES
lPèlerinages◗ Dimanche 31 janvier« Aller plus haut ! »,Pèlerinage des étudiants de Provence à la Sainte-Baume : montée à la grotte de Marie-Madeleine et messe présidée par Mgr Pontier. A 7 h15 rendez-vous à l’église Saint-Ferréol, quai des Belges (1er). Inscription : 06 87 45 88 71 ou [email protected]
◗ Samedis 13 et 27 févrierMini Pélé à Notre-Dame de la Garde. Chaque participant reçoit une feuille pour méditer des textes et chanter. à 10 h15, rendez-vous au char Jeanne d’Arc, place colonel Edon (7e). Contact : 04 91 13 40 80.
◗ Samedi 8 au lundi 17 maiPèlerinage à Fatima, organisé par la Mission Notre-Dame de Fatima à l’occasion du Grand rassemblement international
du 13 mai à Fatima, présidé par Benoît XVI. Renseignements et inscriptions auprès de Jean-Marie Salvan, Maison Brive, Art religieux, 2 rue Moustier (1er). Contact : 04 91 54 16 14.
◗ Lundi 10 au samedi 15 maiPèlerinage national franciscain à Lourdes, présidé par Mgr Lucien Daloz, archevêque émérite de Besançon, avec la participation des Provinciaux franciscains Fr. D. Joly et Fr. B. Dubigeon. Inscriptions et renseignements 04 90 89 76 70 et [email protected]
Formation◗ Samedi 30 janvier« Les finances, pour ou contre le développement », formation organisée par le CCFD-Terre Solidaire. Le développement malade des finances ; des mécanismes financiers qui
église en mouvementéglise à marseille
22
FAmILLE DIoCESAINEdistinctions◗ Le Père Jean Oder, ancien recteur de Saint-Ferréol, a été nommé chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 1er janvier 2010.◗ Mgr Jean-Pierre Ellul, curé de la paroisse du Sacré-Cœur, a été nommé au grade d’officier des Arts et des Lettres, le 24 juillet 2009.Nous adressons à tous deux nos plus chaleureuses félicitations.
nomination au VaticanM. Jean Guyon, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de l’histoire urbaine et de l’archéologie de l’Antiquité tardive, a été nommé par le pape Benoît XVI, le 9 janvier, membre de la Commission pontificale d’archéologie. Nous nous réjouissons de cette nomination qui honore un ami et collaborateur de notre revue diocésaine.
décès◗ Le père du P. Gilbert Amic est décédé le 1er janvier à l’âge de 97 ans.◗ Mme Charlotte Mignot, l’une des sœurs du P. Philippe Guérin et fidèle lectrice de notre revue, est décédée le 7 janvier à l’âge de 87 ans. Ses obsèques ont été célébrées à l’église Saint-Cassien le 11 janvier. Nous nous associons à la peine et à la prière de ces deux prêtres de notre diocèse.
L'appel décisif des catéchumènes aura lieu le dimanche 21 février à 16 heures à l'église Saint Maurice de Pont-de-Vivaux (10e).
gangrènent l’économie des pays du Sud. De 14 h30 à 17 h30 au Centre Le Mistral, 11 impasse Flammarion (1er).
Célébration◗ Dimanche 14 févrierHalte de prière sur le thème : "La Vierge Marie et le Carmel". A 15 h30 au Carmel Notre-Dame, 81 chemin de l'Oule (12e).
Retraites◗ Vendredi 12 au jeudi 18 février« Avec saint Ignace, fonder sa vie spirituelle », avec le P. Benoît Coppeaux, s.j., Sr Pascale Boyer, xavière et une équipe d’accompagnateurs. Pour les 18-30 ans, une retraite individuellement
accompagnée, avec le soutien du groupe, pour poser les bases de sa vie spirituelle et de son engagement dans la vie. Du vendredi 19 h au jeudi 9 h à La Baume, chemin de La Blaque à Aix-en-Provence. Contact : 04 42 16 10 41.
◗ Vendredi 12 au jeudi 18 février« Initiation aux exercices spirituels », avec Sr Laurence Ducellier, religieuse auxiliatrice, le P. Nicolas Rousselot, s.j., Mme Sylvie Lavallée, Mme Anne-Marie Calvino. Retraite destinée aux personnes qui font pour la première fois ce type d’expérience spirituelle. Du vendredi 19 h au jeudi 9 h à La Baume, chemin de La Blaque à Aix-en-Provence. Contact : 04 42 16 10 41.
◗ Lundi 15 au dimanche 21 février« Tout mon désir est devant Toi » ( Ps 37,10) par le P. Lucien Cotte. Retraite fondamentale permettant à chacun de découvrir le sens de son existence à la lumière de la révélation de Jésus. Du lundi 19 h au dimanche 14 h au Foyer de Charité Sufferchoix à Lambesc. Contact : 04 42 57 14 86.
◗ mardi 23 février au lundi 1er mars« Le concile Vatican II, 50 ans après ». Session-accueil par le P. Lucien Cotte. Temps d’épanouissement humain où s’équilibrent harmonieusement détente, culture et ouverture spirituelle. Au Foyer de Charité Sufferchoix à Lambesc. Contact : 04 42 57 14 86.
Atelier de MosaïqueMichel Patrizio
www.mosaiques-patrizio.com
6, bd Verd 13013 Marseille04 91 66 25 37 - [email protected]
Fenêtres et volets isolantscertifi és C.S.T.B. ✆ 04 91 03 39 39
Depuis 1962 à Marseille
CCOPLASFOURNIER Père & Fils
Les essentiels de la BIOà prix légers !
60, av. de St-Just13004 Marseille
www.domenbio.fr 09 61 02 71 09
Pèlerinage à Assise et Siennedu 12 au 17 avril
◗ Enflammés par l’amour sur les pas de deux grands saints, Catherine de Sienne et François d’Assise.◗ Accompagnés par le Fr. Jean-Paul Arragon,franciscain, curé de la Trinité-La Palud. Renseignements et inscriptions : Service diocésain des pèlerinagesLe Mistral - 11 impasse Flammarion (1er)04 91 64 31 45 - 06 79 63 31 [email protected]
23
Vous êtes en retard !
M.o
. W
Sur le Site du diocèSe
http://marseille.catholique.fr● Pour suivre l’actualité du diocèse, consultez l’agenda.
● Inscrivez-vous à la newsletter sur la page d’accueil.
● Écoutez l’interview mensuel de Mgr Pontier.
● Dossiers spéciaux : Chandeleur, Année sacerdotale, Avec les 25-40 ans,
Denier de l’Église.
● Reportages : Semaine de l’Unité, Chandeleur.
● Découvrez les livres, les revues et le film du mois.
● Écoutez la Parole du jour avec, ce mois-ci, Sr Colette Hamza et les PP. Jean Cornet, Bernard Combes et Xavier Maurin.
S o m m a i r e2 L’agenda de mgr Pontier3 édito L'Octave de la chandeleur4 Infos jeunes5 Brèves6-7 ActualitéTaizé à PoznanUne reconnaissance pour Arts et Développement8-11 DossierJ'étais en prison...12-13 ŒcuménismeDépart du P. AvedikianUn Synode régional protestant14 InterreligieuxBoire à la source de la fraternitéMosaïques-Liban 201015-17 Année du sacerdoceQuand les prêtres se font pèlerins d'Arsêtre prêtre à la manière des Pères de l'église18 Histoire de l’égliseJustin, philosophe et martyrAprès 1975 ans, le retour de la république20-21 Culture et médias22-23 église en mouvement24 Temps fortFêtes de la Chandeleur à Saint- Victor
Je m’abonne 35 e Je me réabonne 35 e
Abonnement de soutien : à partir de 39 e - Pour l’étranger, ajouter les frais de port - Chèques ou CCP
à l’ordre de “Bulletin religieux de Marseille”
M., Mme, Mlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
n°, rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal .............................................................
Adressez votre règlement à : Bulletin religieux 14, place Colonel Edon 13284 Marseille cedex 07
pour les réabonnements, joindre l’étiquette-adresse, pour faciliter votre identification d’abonné
temps fortéglise à marseille
24
mardi 2 février◗ 5 h : arrivée de l’Évangile par la mer.◗ 5 h 15 : procession de N.-D. de Confession du quai des Belges à Saint-Victor.◗ 6 h : sur le parvis, bénédiction des cierges verts et de la ville.◗ 6 h 15 : messe solennelle de la Présentation de Jésus au Temple, présidée par Mgr Pontier.◗ 9 h, 11h, 15 h, 17 h, 18 h 30 (renouvellement des vœux religieux) : messes.
mercredi 3 février◗ 9 h, 17 h, 18 h 30 (monde de la mer) : messes.◗ 11h : messe pour les enfants du catéchisme des classes primaires.◗ 15 h 30 : célébration diocésaine pour les CM2 – 6e – 5e.◗ 19 h 30 : Évangile et prière pour les 18-35 ans avec Mgr Pontier.
Jeudi 4 février◗ 9 h, 11h (prêtres du secteur Vieux-Port),17 h, 18 h 30 (monde de la santé) : messes.◗ 13 h 45 et 15 h 15 : célébration de la lumière avec les CM de l’Enseignement catholique.
Vendredi 5 février◗ 9 h, 11h : messes.◗ 15 h : messe du Mouvement Chrétien des Retraités.◗ 17 h : messe avec Mère de Miséricorde.◗ 18 h 30 : messe animée par le groupe de chant grégorien.◗ 20 h : messe avec la famille ignacienne.
Samedi 6 février◗ 9 h (avec le P. Christophe Jullien, en mission au Cambodge), 11h (avec les diacres du diocèse) : messes.◗ 15 h : messe animée par le groupe Foi et
Lumière, présidée par Mgr Pontier.◗ 17 h : messe des familles pour les enfants de l’Éveil à la foi.◗ 18 h30 : messe avec bénédiction des malades.
Dimanche 7 février◗ 9 h : messe.◗ 11h : messe de renouvellement du sacrement de mariage.◗ 15 h : messe avec le groupe « Antilles et Guyane ».◗ 17 h : messe pour les vocations présidées par Mgr Pontier.Procession aux flambeaux autour de la basilique.
Lundi 8 février◗ 9 h, 11h (Chapitre cathédral), 17h (Missionnaires de la Charité) : messes.◗ 15 h : chapelet avec les Équipes du Rosaire, suivi de la messe.◗ 18 h 30 : messe de l’Archiconfrérie de N.-D. de Confession.
mardi 9 février◗ 9 h, 11h, 17 h (famille vincentienne) : messes◗ 15 h : célébration mariale animée par le groupe de la Médaille miraculeuse de la paroisse Saint-Georges.◗ 19 h : messe de clôture avec les Petites Sœurs des Pauvres. Procession aux flambeaux et envoi en mission.
Fêtes de la ChandeleurCélébrations diocésaines en la basilique Saint-Victor
INFoS◗ Prédications assuréespar le P.Yves Brasseur, s.j.
◗ La basilique reste ouverte de 9 h à 20 h.◗ Sacrement de réconciliation (confession) tout le jour.Tél. : 04 96 11 22 60
abonnez-vous
´
