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VIOLENCE EN GUISE DE CONTRAINTES FATALES  FRE-Pamp-Restraint s 2/10/05 4:42 AM Page 3

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VIOLENCE EN GUISE DE «TRAITEMENT» PSYCHIATRIQUE 

CONTRAINTES FATALES 

*

Rapport et recommandations de la Commissiondes Citoyens pour les Droits de l’Homme 

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INTRODUCTIONLA CONTRAINTE PSYCHIATRIQUE TUE 

À l’évidence, les «soins» psychiatriques nesont pas censés tuer. On ne s’attend doncpas à voir les patients mourir dans les

hôpitaux psychiatriques. Pourtant, c’est bien cequi arrive chaque jour, sans qu’on le sache, sousl’œil des psychiatres, dans les institutions psy-chiatriques du monde entier.

Randy Steele, un enfant de 9 ans, avait refu-

sé de prendre un bain dans l’institution psychia-trique où il avait été admis. Il s’en est suivi unelutte au cours de laquelle Randy a vomi, puis acessé de respirer, alors que le personnel le main-tenait de force. Après réanimation, on l’a bien vitetransféré vers un autre hôpital mais il y est décédéle jour suivant. Les dossiers de cet établissementont révélé par la suite que Randy avait subi desmesures de contention à 25 reprises durant les

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28 jours précédant sa mort. Malgré la présence desang s’écoulant de son nez, de sa bouche, de ses yeuxet de son anus, et de bleus sur son visage et son abdo-men, aucune charge criminelle n’a jamais été retenue.

Lors d’une audience législative d’État en 2003, lamère de Randy, Holly, a montré les photos de l’autop-sie de son fils, ajoutant: «J’espère qu’aucun autreenfant n’aura un jour à subir le même sort.» 1

En 1998, des membres du personnel de l’hôpital psy-chiatrique où elle séjournait ont forcé une jeune

Canadienne de 13 ans, Stéphanie Jobin (qui devait déjàprendre cinq médicaments psychotropes différents) à secoucher face contre terre. L’una posé un fauteuil (de typepouf) sur elle, un autre s’estassis dessus pour la plaquer ausol et d’autres ont immobiliséses pieds. Après s’être débattuedurant 20 minutes, Stéphanie a

cessé de respirer. Sa mort a étédéclarée accidentelle. 2

Les «mesures» decontention constituent lapreuve la plus visible despratiques barbares que lapsychiatrie se plaît à appelerthérapie ou traitement. Et,

comme le montrent claire-ment ces exemples, aumépris de la compassionhumaine, cette brutalité ne semodère pas, même lorsqu’ils’agit de jeunes patients.

Depuis 1969, la Commis-sion des Citoyens pour lesDroits de l’Homme (CCDH)

a enquêté puis a rendu publics les cas de décès provo-qués directement par les «soins» psychiatriques.

En 1999, travaillant avec le législateur et lesmédias, la CCDH a contribué à révéler l’horrible véri-té, à savoir que chaque année, aux États-Unis seule-ment, près de 150 personnes meurent des suites decontention sans que quiconque n’ait à rendre decomptes. En 2 ans, au moins treize décès d’enfants sont

survenus. Certains de ces enfants avaient à peine 6 ans.Les mesures prises pour diminuer le nombre dedécès n’ont eu que peu d’effets. Malgré l’adoption de dis-positions fédérales restrictives aux États-Unis en 1999,neuf autres enfants sont morts de suffocation ou d’arrêtcardiaque à cause de mesures de contention violente, de1999 à 2002.

Au Japon, des lois ont été adoptées en 2000 aprèsque l’on ait découvert que des hôpitaux psychiatriques

Les «mesures» de 

contention constituent 

peut-être la preuve 

la plus parlante des 

pratiques barbares que la psychiatrie se plaît à

appeler thérapie ou

traitement. Au mépris de 

la compassion humaine, 

cette brutalité ne se modère pas, même 

lorsqu’il s’agit de 

jeunes patients. 

Jan Eastgate 

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privés enfermaient de force des patients âgés et lessoumettaient à des contentions illégales. Ces loisinterdisaient l’utilisation de la contention physiquesur les personnes âgées. 3 Pourtant la violence a conti-nué. En 2003, le Dr Masami Houki, directeur de la cli-nique psychiatrique Houki, au Japon, a été accuséd’homicide involontaire. Il avait enfoncé des mou-choirs dans la bouche d’une patiente de 31 ans, avaitfermé sa bouche avec une bande adhésive, lui avaitinjecté un tranquillisant, puis attaché les mains et lespieds et l’avait forcée à se coucher sur le siège arrièrede sa voiture durant le transfert à la clinique; à l’arri-vée, elle était morte. 4

Houki est l’un des rares psychiatres – oumembres du personnel psychiatrique – à avoir étéinculpé d’homicide suite à l’application d’une mesurede contention violente, qu’on appelle par euphémis-

me «contention thérapeutique humaine». Entre-temps, des milliers de personnes de tous âges conti-nuent de mourir d’agressions inhumaines dans lesinstitutions psychiatriques du monde entier.

La raison à cela est très simple. Une «agression»est par définition une tentative réelle ou apparented’infliger une blessure à quelqu’un par le recours illé-gal à la force. Par «coups et blessures», on entendtoute forme de coup, de violence ou de contraintephysique illégale infligée à un être humain sans sonconsentement.

Les procédures psychiatriques de contentionrépondent parfaitement à la définition des mots«agression» et «coups et blessures», sauf sur unpoint: elles sont légales. La psychiatrie s’est hissée au-dessus de la loi et de là, elle peut asséner coups et

  blessures à ses malheureuses victimes sans devoir

rendre des comptes, sous le couvert de « traitement».Il est impératif que les forces de l’ordre et les légis-lateurs agissent pour mettre un terme à ces atrocités.

 Jan EastgatePrésidentede la Commission internationaledes Citoyens pour les Droits

de l’Homme

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CHAPITRE UNDES TRAITEMENTS VIOLENTS POUR LE PROFIT 

A vec un budget public colossal destiné à ce que lapsychiatrie fournisse les «meilleurs soinspossibles», pourquoi les psychiatres ont-ils

recours à la violence pour imposer leur volonté et pour-quoi mettent-ils si fréquemment la vie de leurs patientsen danger?

En 2002, dans un rapport du Bureau de recherche duSénat de Californie, un expert déclarait que «la tentatived’imposer un “traitement” par la force produit toujoursl’effet contraire, car elle crée de l’humiliation, du ressenti-ment et une résistance envers des traitements susceptiblesd’aider davantage».5 Le bureau de la santé mentale dePennsylvanie et des services concernant l’abus de subs-

tances a rapporté que l’isolement et la contention «n’allè-gent ni souffrances humaines ni symptômes psychia-triques, ne modifient pas le comportement et ont souventabouti à des blessures chez le patient et le personnel, à destraumatismes émotionnels et à la mort du patient».6

Pour les patients, une chose est sûre: s’ils ne meurentpas, ils n’oublient jamais une expérience de contention.Lors d’une déclaration pour une affaire de contention

  jugée par la cour de Californie en 2002, Ron Morrison,infirmier diplômé en psychiatrie, expliqua: «…Un indivi-

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du soumis à la con-tention se sent vulné-rable, rabaissé, humi-lié et sans protection.Cela peut créer unedétérioration mentaleet un ressentimentexagéré ou du mépris

pour les responsablesde la mesure decontention, et peutvraiment aggraverune situation poten-tiellement violente ougénérer un potentielde violence récurrente

dans le futur.» Morrison rapporta également que lespatients s’épuisent tellement à lutter contre la contentionqu’ils risquent une crise cardio-respiratoire. 7

Les preuves de mise en danger de la vie d’autrui etde dégradation résultant de la contention sont acca-  blantes. Mais certains psychiatres se contentent dementir de façon flagrante ou de banaliser la mort. Parexemple, Donald Milliken, chef du Département de

psychiatrie de la Capital Health Region au Canada, adéclaré : «La contention n’est pas dangereuse en soi; unpourcentage de ceux qui y sont soumis meurent. Nousne savons pas quelle est la proportion ni combiend’autres risquent de mourir et doivent être réanimés.En tant que cliniciens, nous devons accepter que lesmesures de contention soient potentiellement létales etnous devons en faire une utilisation judicieuse.» 8

La contention n’est pas utilisée pour le bien du

patient. Un procès au Danemark a révélé que les hôpi-taux bénéficiaient de subventions supplémentairespour traiter des patients violents. Kenneth Clark, unpsychiatre de Harvard, a rapporté qu’en Amérique, lespatients sont souvent provoqués pour justifier desmesures de contention. En effet, les assurances les rétri-  buent mieux (au moins 1000 dollars par jour).Autrement dit, plus un patient devient – ou est rendu –

violent, plus le psychiatre gagne d’argent.Il n’y a là aucun mystère. Aussi incroyable que celapuisse paraître, comme l’admet Kenneth Clark, les psy-chiatres cherchent à dégrader le comportement de leurspatients pour le profit. L’argent est la raison pourlaquelle des milliers de patients sont soumis chaqueannée à une «contention en quatre points» suite à l’ad-ministration de médicaments connus pour induire la

violence – et qui constituent le traitement favori despsychiatres.

Roshelle fut jetée au sol face contre terre, ses bras croisés sur 

sa poitrine et ses poignets tirés 

vers l’arrière par une infirmière 

en psychiatrie. On la drogua de 

force; du sang s’écoula du coin

de sa bouche. Son corps sans énergie fut roulé dans une 

couverture et mis dans 

une chambre d’isolement. 

Personne ne la regarda mourir. 

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Les méthodes de contention impliquent l’application d’unniveau de force qui peut être mortel, en particulier lorsqu’elless’appliquent sur des enfants qui n’ont plus la possibilité d’ins-pirer sous le poids d’un adulte. De nombreuses morts sous

contention ont lieu de cette façon chaque année. C’est ce quis’est passé pour Roshelle Clayborne, 16 ans, Tristan Sovern,12 ans, Randy Steele, 9 ans (ci-dessous).

Mais les méthodes de contention actuellement utilisées enpsychiatrie peuvent également asphyxier un patient adulte, etcela même si son nez et sa bouche ne sont pas obstrués. Le dan-ger est fortement accru quand la bouche est bloquée ou quand

des médicaments bloquant la respirationsont utilisés. Les responsables de ces décèssont rarement poursuivis en justice étantdonné qu’il s’agit de pratiques standardreconnues.

Randy Steele, 9 ans 

Roshelle Clayborne, 16 ans 

Tristan Sovern, 12 ans 

LA MORT SOUS CONTENTION

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LES ENFANTS AGRESSÉS Les cas suivants illustrent bien les dangers d’une«profession» qui ne comprend rien aux pro-

  blèmes de santé mentale et n’y apporte aucunesolution. Le fait qu’une tragédie si écœurante serépète régulièrement lors de soins psychiatriquessur des enfants, malgré tous les efforts du gou-vernement pour l’empêcher, reflète bien la per-

versité de la psychiatrie. Non seulement elleencourage et défend cette brutalité criminelle,mais elle ose l’appeler «traitement», voire«contention thérapeutique humaine ».

❚ 2002: Charles Chase Moody, âgé de 17 ans,est étouffé à mort lors d’une mesure de conten-tion dans une institution de traitement du com-portement au Texas.

❚ 2001: Tanner Wilson, 11 ans, meurt d’unecrise cardiaque après avoir été soumis à desmesures de contention dans une institution desanté mentale de l’Iowa.

❚ 2000: Michael Wiltsei, âgé de 12 ans, meurtpar asphyxie durant une procédure de contentiondans un centre pour la jeunesse en Floride.

❚ 1998:

Moins de deux semaines après sonadmission à l’hôpital psychiatrique de DesertHill, à Tucson, en Arizona, une fille de 15 ans,Edith Campos, est renvoyée à ses parents dans uncercueil. Elle est morte par asphyxie et d’unecompression de la poitrine, après avoir été main-tenue au sol pendant plus de 10 minutes par lepersonnel hospitalier. Motif: elle aurait levé le

poing lors d’une confrontation avec celui-ci.❚ 1996:   Jimmy Kanda, un enfant de 6 ans,meurt après avoir été attaché sur un fauteuilroulant et laissé sans surveillance, dans un foyerpsychiatrique destiné aux familles, en Californie.Il est mort par strangulation en essayant de selibérer lui-même.

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S amuel Rangle, 29 ans, fut admis à l’hôpital psy-chiatrique d’État «Patton», à San Bernardino,Californie, le 1er juin 1999. Sachant par expérience

qu’il risquait de graves réactions, il refusa de prendrede l’Haldol, un puissant médicament psychotrope sou-vent qualifié de camisole chimique. Il courut vers une

pièce où des membres du personnel le coincèrent. On jeta une couverture sur sa tête et neuf infirmiers sautè-rent sur lui. Onze autres restèrent là à regarder alorsqu’on le menottait et qu’on s’asseyait sur lui. Deuxheures après, Samuel était mort.

La mère de Samuel dit plus tard: «Mon fils a dû secoucher comme un chien, on s’est assis sur lui et on l’aécrasé jusqu’à son dernier soupir. Plusieurs fois, il a crié

“Je ne peux plus respirer”, mais personne n’a répondu àson appel au secours.»Samuel avait de bonnes raisons de craindre ce neu-

roleptique qu’est l’Haldol. Les neuroleptiques ont sou-vent des effets tels que difficultés à penser, à se concentrer,cauchemars, ennui, dépression, désespoir et dysfonction-nements sexuels.

Robert Whitaker, auteur de   Mad in America, un

livre imposant dressant l’historique de ces médicamentset d’autres psychotropes, révèle un autre problème:«Les neuroleptiques diminuaient temporairement lapsychose, mais à long terme les patients y devenaient

CHAPITRE DEUX LA CAMISOLE CHIMIQUE 

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davantage sujets biologiquement. Un deuxième effetparadoxal… était l’effet appelé akathisie» [de a, sans, etkathizein s’asseoir; incapacité de rester tranquille]. Cettecondition déclenche une anxiété et une agitationextrêmes, menant à un comportement violent. «Lespatients ne cessent de marcher, de bouger sur leur chai-se, de tordre leurs mains, ce qui montre leur tourmentintérieur. Un lien a également été établi entre cet effet

secondaire et les comportements violents, agressifs.»Lorsque les enquêteurs étudièrent finalementl’akathisie, «les patients leur firent d’importantesrévélations», dit Whitaker. «Ils parlaient de douleurs“à sauter au plafond”, d’une “anxiété paralysante”.Une femme se cogna la tête contre le mur et cria: “Jeveux juste me débarrasser de ce corps!”» 9

Des études de cas révélèrent comment des patients

souffrant d’une akathisie induite par les médicamentscherchaient à échapper à leur misère en sautant des bâtiments, en se pendant ou en se poignardant. Dansl’une d’elles, 79% des «patients mentaux» qui avaienttenté de se tuer souffraient d’akathisie. 10

Divers chercheurs découvrirent que cet effet secon-daire rendait régulièrement les patients «plus sujets à laviolence» et nommèrent cet effet «toxicité comporte-mentale», rapporte Whitaker.

Même les plus récents antidépresseurs ISRS (inhi- biteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) peu-vent engendrer de l’akathisie. Un lien a été établi entreceux-ci et une série de meurtres commis dans lesécoles américaines.

La contention chimique psychiatrique actuelle estaussi inefficace et potentiellement létale que la désuètecontention physique. De plus, une telle «thérapie»médicamenteuse fait empirer les problèmes mentauxexistants et en crée de nouveaux pour l’individu.

Les principaux tranquillisants (antipsychotiques) endommagent le système extrapyramidal, réseau complexe et étendu de fibres nerveuses modérant le contrôle moteur, ce qui entraîne une rigidité des muscles, des spasmes et toutes sortes de mouvements involontaires qui donnent des contorsions bizarres du visage et du corps. 

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CHAPITRE TROIS DES DIAGNOSTICS TROMPEURS 

L a médecine a besoin de critères précis pour quali-fier un état de maladie. En plus d’un groupe  pré-dictible de symptômes, elle doit en établir la cause

et comprendre leur physiologie (fonctions). Ainsi, par

exemple, la malaria est une maladie causée par un para-site. La piqûre d’un moustique particulier infecte unindividu et ce dernier contamine ensuite d’autres indi-vidus non infectés. Frissons et fièvres périodiquescomptent parmi les symptômes.

En l’absence de cause ou de physiologie connue,on nomme trouble un groupe de symptômes supposésavoir un lien entre eux. En psychiatrie, tous les dia-

gnostics sont «appelés troubles car aucun d’entre eux

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n’est véritablement établi comme maladie», déclare leDr   Joseph Glenmullen, de l’École de médecine deHarvard. En fait, la psychiatrie n’a jamais progressé au-delà de la théorie, des conjectures et des opinions.

En 1995, le Dr Rex Cowdry, directeur du NationalInstitute for Mental Health (NIMH, Institut nationalpour la santé mentale), a témoigné devant le Congrèsdes États-Unis. Il a déclaré: «La recherche soutenue eteffectuée par le NIMH a défini les symptômes essen-tiels des maladies mentales graves. Pourtant, nousignorons les causes. Nous ne disposons pas encore desméthodes pour “soigner” ces maladies». [Mise en évi-

dence ajoutée]Les définitions de ces

«symptômes essentiels»constituent le Manuel diagnos-tique et statistique des troublesmentaux (DSM) de l’Asso-ciation américaine de psychia-trie (APA). Adoptés par votepar les membres de l’APA,les «troubles» de la psychia-trie et de la psychologie repo-sent sur des opinions et non

sur des critères scientifiques.Comme le Dr Thomas

Dorman, spécialiste desmaladies organiques et membre du Royal College ofPhysicians du Royaume-Uni et du Canada, l’écrit: « En bref, toute l’affaire consistant à créer des catégories de“maladies” psychiatriques, à les formaliser par unconsensus et à leur attribuer ensuite des codes de dia-

gnostic, pouvant à leur tour être utilisés pour la factu-ration aux assurances, n’est rien d’autre qu’une extor-sion à grande échelle donnant à la psychiatrie une aurapseudo-scientifique. Les auteurs s’enrichissent, bienentendu, sur le dos du public.» 11

Quoiqu’il en soit, le plus pénible à accepter est  bien plus que le seul fiasco du DSM. Les psychiatressont bien plus que de simples racketteurs vivant aux

dépens de la société. La dure réalité, c’est que ces «dia-gnostics» ont été utilisés par eux pour décider du des-tin d’individus et ont souvent mené à des agressions brutales et à la mort.

La dure réalité, c’est 

que, chaque année, les diagnostics trompeurs 

de la psychiatrie tuent 

des milliers de patients 

ou les rendent infirmes 

physiquement 

et mentalement. 

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C harles B. Inlander, président de la People’sMedical Society, et ses collègues ont écrit dans

 Medicine on Trial (le procès de la médecine): «Unepart étonnante de gens présentant de vrais ou présumés

troubles psychiatriques ou comportementaux font l’ob- jet d’un faux diagnostic – et donc, d’un mauvais traite-ment… Beaucoup d’entre eux n’ont aucun problèmepsychiatrique mais présentent des symptômes phy-siques semblables à ceux de conditions mentales, d’oùun faux diagnostic, suivi d’une thérapie médicamenteu-se, d’une mise en institution, puis d’une descente auxenfers d’où ils peuvent ne jamais revenir…»

Selon les chercheurs, «les symptômes psychia-triques les plus courants causés par les médicamentssont les suivants: apathie, anxiété, hallucinationsvisuelles, changements d’humeur et de la personnalité,démence, dépression, délire, troubles du sommeil

CHAPITRE QUATRE RESTAURER LA DIGNITÉ ET LE RESPECT DE L’HOMME 

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(réveils fréquents ou tôt le matin), mauvaise concentra-tion, troubles du langage, tachycardie [accélération durythme cardiaque], nocturnia [incontinence nocturne]».

«Il n’est pas un seul symptôme psychiatrique quine puisse à l’occasion être causé ou aggravé pardiverses maladies physiques», rapporte le chercheurErwin Koranyi dans une étude canadienne.

Le psychiatre choisit ostensiblement et conti-nuellement d’ignorer cette évidence. Néanmoins, ilest bien connu qu’une maladie physique non dia-gnostiquée et non traitée peut provoquer les mêmessymptômes mentaux que ceux que la psychiatriechoisit de définir comme symptômes d’une conditionpsychiatrique non traitée.

Il existe des alternatives plus humaines au mono-

pole psychiatrique. Les personnes en détresse doiventrecevoir des soins médicaux adéquats et efficaces. Un

  bon traitement médical, une alimentation correcte, unenvironnement sûr et sain ainsi qu’une activité favori-sant la confiance feront bien davantage pour un indivi-du perturbé qu’une prescription répétée de drogue, desélectrochocs, des contentions violentes et autres abuspsychiatriques. La différence essentielle est que dia-

gnostiquer et traiter correctement la condition physiquepermet de guérir la maladie. Cela remédie automati-quement aux symptômes mentaux et physiques,contrairement au diagnostic et au traitement psychia-triques d’une maladie mentale présumée, qui ne déter-minent jamais la cause, ne guérissent jamais la«maladie» et aggravent toujours les symptômes (tou-chés et, au mieux, manqués), si tant est, que le traite-

ment ne soit pas fatal. Les établissements psychiatriquesdevraient disposer de médecins non psychiatres etd’équipements complets de diagnostic afin de dépisterles conditions physiques sous-jacentes et non diagnosti-quées. Des diagnostics corrects éviteraient environ 40%des admissions.

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© 2005 CCHR. Tous droits réservés. CITIZENS COMMISSION ON HUMAN RIGHTS, COMMISSION DESCITOYENS POUR LES DROITS DE L’HOMME, CCHR, CCDH et le symbole de la CCDH sont des marques déposéespropriété de Citizens Commission on Human Rights. Imprimé aux États-Unis. Item #FLO 19137-FRENCH*marque déposée

RECOMMANDATIONS 

1Le recours à la contention physique, chimique et mécaniquedevrait être déclaré illégal. D’ici là, tout membre du person-

nel psychiatrique – ainsi que le psychiatre qui a autorisé laprocédure – devrait être tenu pénalement responsable si lacontention aboutit à des dommages physiques ou à la mort.

2 Quiconque a été maltraité, agressé ou interné à tort par unpsychiatre ou un autre praticien de la santé mentale devraitporter plainte à la police et alerter la CCDH.

3Si vous ou l’un de vos proches avez subi un internementforcé dans un établissement psychiatrique, une agression,des mauvais traitements ou des dommages de la part d’unpraticien de la santé mentale, demandez conseil à un avocatsur la façon d’agir contre le psychiatre responsable ou sonhôpital, ses associations et ses institutions de formation pourobtenir réparation du préjudice. Avertissez la CCDH.

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CRÉDITS PHOTO: Couverture: Messina/Hartford Courant; 2: Saba Press Photos; 12: Corbis;11: Reuters News Media Inc./Corbis.

Impression: Southern California Graphics, 8432 Steller Drive, Culver City, CA 90232, États-Unis.

1 Jonathan Osborne and Mike Ward, “When dis-cipline turns fatal”, Austin American Statesman,18 May 2003; “Across the Nation”, TCBChronicles, Chronicle One, Apr./May 2000 ;Dave Reynolds, “Texas Panel Passes RestraintBill”, Inclusion Daily Express, 7 Apr. 2003.

2 Victor Malarek, “The Killing of Stephanie”, TheGlobe and Mail (Canada), 23 Feb. 2003.3 Regulation No. 39, “The Standards RegardingStaff, Equipments and Management of theWelfare of the Elderly in Selected NursingInstitutions” (translation), Health & Welfare

 Ministry, 31 Mar. 1999.4 “I did not plug (her) mouth”, Yomiuri

Newspaper (Japan), 1 Oct. 2003.5 “Seclusion and Restraints: A Failure, Not ATreatment, Protecting Mental Health Patients

from Abuses”, California Senate Research Office,Mar. 2002, p. 9.6 Ibid.

7 Declaration of Ron Morrison, for Protectionand Advocacy, Inc., Brief of Amicus Curaie inSupport of Plaintiffs..., US Court of Appeals,

No. 99-56953, 9 Mar. 2000.8 Donald Milliken, MD, “Death by Restraint”,Canadian Medical Association Journal, 16 June 1998.9 Robert Whitaker, Mad in America: Bad Science,

Bad Medicine, and the Enduring Mistreatment of the

 Mentally Ill (Perseus Publishing, Massachusetts,2002), p. 187.10 Ibid.

11 “Introducing Thomas Dorman, M.D.”, Internetaddress: http://www.libertyconferences.com/dorman.htm.

 Mise en garde: Personne ne devrait interrompre sa consommation de médicaments psychiatriques sans l’avis et l’assistance d’un médecin non psychiatre compétent.

Cette publication a été rendue possible grâce à un donde l’Association Internationale des Scientologues.

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LA COMMISSION DES CITOYENS 

POUR LES DROITS DE L’HOMME 

La Commission des Citoyens pour les Droits del’Homme (CCDH) a été fondée en 1969 parl’Église de Scientologie afin de procéder à desinvestigations et de dénoncer les violations desdroits de l’homme perpétrées par la psychiatrie.Sa mission vise à assainir le domaine de la santémentale. Son cofondateur, le Dr Thomas Szasz, estun professeur émérite de psychiatrie, auteur derenommée internationale. Aujourd’hui, la CCDHcompte plus de 130 bureaux dans 31 pays. Soncomité d’experts, dont les membres sont appeléscommissaires, comprend des médecins, des avo-cats, des éducateurs, des artistes, des hommesd’affaires et des représentants des droits del’homme et des droits civils.

La CCDH a inspiré et motivé des centaines deréformes en témoignant notamment devant des

commissions d’enquête parlementaires et en orga-nisant des conférences publiques sur les abus dela psychiatrie. Elle collabore aussi avec les médias,la police et les autorités dans le monde entier.

POUR PLUS D ’INFORMATIONS : 

CCHR International6616 Sunset Blvd.Los Angeles, CA, USA 90028

Téléphone: (323) 467-4242

(800) 869-2247 • Fax : (323) 467-3720

Site Internet : www.cchr.org

E-mail: [email protected]

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