Frédérick Plun - renover- · PDF filele mobilier industriel Partie I Avant de...

Frédérick Plun

1-79 mobilier industriel.indd 3 3/11/11 11:53:54

© Groupe Eyrolles, 2012

ISBN : 978-2-212-13200-7

le mobilier industriel

Partie I Avant de commencer...

conseils d’achatLes lieux de venteLes éléments à contrôler

La corrosionLes chocsLa quincaillerie manquanteLes plaques fabricant

La fourchette de prixLes lampesLes chaisesLes meubles

l’atelier et le matérielL’atelierLe matériel

Le kit de baseL’outillage électriqueLes produits indispensables

La sécurité et la protection

la rénovation en étapesLes techniques de décapage

Le sablageL’aérogommageLe trempageLe décapage thermiqueLe décapage chimiqueLe décapage par ponçage

Les finitions et l’entretienLe ponçageLe brossageLa protection et l’entretien

7

12

15151515161717

18181819

21212222242525

272727272728282929293030


Partie II La pratique de la rénovation

la chaise MullcaFinitions au vernis de pièces en bois

la lampe JieldéDémontage des rivets d’une plaque fabricantUtilisation de la peinture en aérosolVérification de la partie électrique d’un luminaireCâblage électrique d’une lampe

la table basse paletteDécapage par ponçageRéfection d’un plateau en bois

le meuble à clapets StraforRedressage d’un élément en tôleTraitement d’une surface fortement corrodée

le luminaire d’usineNettoyage d’éléments peints et émaillésChangement d’une douille

la table à dessin OZADémontage et remontage d’un meuble complexeFinitions à base de cire sur le boisMéthode pour reconnaître les métaux

le vestiaire AtalDécapage chimiqueFinitions à la cire sur métal

le meuble de tri postalProtection des parties non visibles d’un meubleFabrication d’une assise en boisFinitions avec une lasure d’une pièce en bois

le meuble de classement AbairFabrication et pose d’un dessus de meuble en boisDécollage d’une plaque fabricantDémontage et remontage de bacs à bascule

Remerciements

32

34

42

52

60

70

80

94

102

114

127


conseils d’achat 15

De multiples questions se posent au moment de l’achat d’un meuble à rénover. Où dénicher les meubles et objets d’occasion ? Quels sont les détails à vérifier ? Quels manques ou altérations ne seront pas récupérables ? Et puis existe-t-il des prix « standard » pour des pièces reconnues ? Voici quelques pistes qui pourront vous guider dans ce moment délicat.

Les lieux de venteUne fréquentation assidue des lieux de vente vous per-mettra d’établir des comparaisons et peut-être d’ef-fectuer un tri dans les adresses situées près de votre domicile.

Aujourd’hui, l’engouement pour ce type de mobilier est tel que de nombreux brocanteurs proposent des articles à la vente.

Les magasins de dépôt-vente comme par exemple La Trocante, Troc.com, Troc 3000, La Caverne des particu-liers, etc., sont aussi des lieux intéressants pour trouver le meuble ou l’objet qui vous convient.

Sur Internet, de nombreux sites tels leboncoin.fr, ebay.fr, vivastreet.com proposent une multitude de petites annonces et vous permettront de chiner depuis votre domicile.

Les ventes aux enchères peuvent aussi être un moyen de faire une bonne affaire, même si elles impliquent sou-vent des déplacements. On peut consulter les différen-tes ventes à venir sur les sites tels qu’interencheres.com ou moniteur.net, qui existent sous forme de magazines en vente dans les Maisons de la presse.

Les foires à la brocante, les vide-greniers, qui regroupent bon nombre de professionnels et de particuliers, repré-sentent un riche vivier pour des meubles et des objets en provenance d’usines ou d’ateliers.

Les éléments à contrôlerIl est important de bien évaluer l’état du meuble ou de l’objet à rénover avant de se lancer dans un achat. Un contrôle visuel attentif est nécessaire. Les altéra-tions peuvent être de différentes natures et plus ou moins récupérables. La pratique de la rénovation permet d’aiguiser son œil au fur et à mesure, de les repérer et d’envisager leur traitement.Par ailleurs, la plaque du fabricant fréquemment apposée sur le mobilier industriel ajoute indéniablement un cer-tain cachet, n’hésitez donc pas à vérifier sa présence.

La corrosionIl faut être attentif aux traces de corrosion. En effet, la corrosion, ou rouille, est une réaction du métal lorsqu’il est en contact avec de l’eau ou simplement de l’humi-dité. Elle attaque en profondeur et forme une surface rugueuse. Le métal finit par se couvrir de cloques et se désagréger (voir photo a, page suivante).

Lors de l’achat, veillez à bien vérifier plus particulière-ment certaines parties du meuble :

– les intérieurs et les fonds : ils ont été exposés à l’humi-dité, d’où un risque de corrosion important. Les vestiaires en tôle, par exemple, demandent un examen attentif ;

– le dessus des meubles : en fonction de l’endroit où ils ont été entreposés, de l’eau a pu couler sur la surface.


22 avant de commencer…

Le matérielMême si elle ne demande pas d’outillage spécifique, la rénovation des meubles industriels requiert un équipe-ment minimal. Vous pourrez vous le procurer facilement dans tous les magasins de bricolage.

Le kit de baseLa liste précise du matériel nécessaire à la rénovation n’est pas exhaustive, elle s’étoffera en fonction des pro-jets. Voici une liste d’outils indispensables pour com-mencer le travail (voir aussi photos b et c) :

– un établi équipé d’un étau, idéal pour maintenir les petites pièces pour les travaux de brossage, de perçage, etc. Néanmoins, une paire de tréteaux et un plateau de table épais se révéleront tout aussi pratiques ;

– quelques serre-joints de petites tailles, de 80 cm au maximum, employés pour maintenir les pièces sur une table de travail ou l’établi. Ils sont aussi nécessaires pour redresser les tôles ;

– un jeu de trois clefs plates et de trois clefs à pipe de 10, 13 et 15 mm, utilisées pour retirer les écrous, lors du démontage et du remontage des meubles ;

– un jeu de tournevis, plats et cruciformes, nécessaires pour enlever les vis. Pour la rénovation des lampes, pré-voyez aussi un petit tournevis d’électricien ;

– un lot de pinces : une multiprise très utile pour main-tenir une pièce dans les endroits peu accessibles ou les boulons lorsque leur tête est abîmée. Une tenaille pour couper des morceaux de métal. Elle permet aussi d’extraire une vis dont la tête n’est plus accessible avec un tournevis. Une clef à molette est employée pour les boulons de grandes tailles ou anciens qui sont parfois hors cote ;

– un marteau, indispensable pour redresser le métal, sortir les boulons rouillés ;

– de la laine d’acier grosse n° 4 et fine n° 000, la première pour le décapage et la seconde pour les finitions ;

aÀ gauche, le bureau à deux caissons, de marque Ronéo, datant de 1950, est en cours de rénovation. Une fois le meuble démonté, les différentes pièces représentent un volume plus important. Par ailleurs, il faut prévoir un espace pour circuler afin de faciliter le travail.


l’atelier et le matériel 23

– une brosse métallique permettant de brosser les par-ticules de rouille qui se détachent avant de passer le produit de traitement ;

– du papier de verre de grain 150 et 180, spécial pon-ceuse, pour atténuer les rayures dues au décapage ;

RemarqueSelon le type de décapage choisi, prévoyez aussi une spa-tule de 20 cm de large environ pour enlever la peinture.

– quelques pinceaux afin d’appliquer les différents pro-duits de finitions. Ils peuvent être aussi utilisés pour badigeonner le meuble de produit décapant, si vous effectuez ce travail vous-même (par exemple des pin-ceaux plats de 2 ou 3 cm) ;

– des chiffons propres, utiles pour nettoyer les pin-ceaux et sécher les pièces de boulonnerie lors de la finition ;

– un multimètre servant à vérifier les connexions élec-triques (uniquement pour la rénovation de luminaires) ;

– une boîte de rangement pour rassembler toute la

b1. un serre-joint de 60 cm ; 2. un serre-joint de 40 cm ; 3. de la laine d’acier fine n° 000 ; 4. de la laine d’acier grosse n° 4 ; 5. un chiffon propre ; 6. un jeu de trois clefs plates ; 7. un jeu de trois clefs à pipe ; 8. un marteau ; 9. un jeu de tournevis plats et cruciformes ; 10. un pinceau plat de 2 cm ; 11. une brosse métallique ; 12. une clef à molette ; 13. une tenaille ; 14. une pince multiprise ; 15. un multimètre.

1

2

3

6

7

8

4

9

1514

13

10

5

cVue d’un étau d’établi robuste, en fonte, de 12,5 cm, avec base tournante, monté sur un support.

visserie au fur et à mesure du démontage des meubles afin d’éviter de perdre des pièces ;

– quelques chutes de bois de dimensions et de sections diverses afin de caler et protéger les pièces lors du serrage à l’aide des serre-joints ou pour redresser des pièces.

11

12


28 avant de commencer…

relativement efficace. Néanmoins, il implique un rinçage minutieux à l’eau après le trempage. De plus, il est impé-ratif de protéger le métal rapidement après le décapage, sinon la corrosion s’installe, car l’acide et l’eau sont très fortement corrosifs. En outre, le décapage par trempage ne permet pas de sélectionner les parties à décaper. Par exemple, sur une armoire, vous devrez traiter l’intégralité de la surface du meuble, même si la peinture intérieure par exemple est en bon état.

Cette technique ne peut être réalisée que par un pro-fessionnel, et elle est généralement d’un bon rapport qualité-prix. Le prix est en principe calculé au mètre carré de surface, soit environ 20 e le mètre carré. Vous trouverez des entreprises effectuant ce travail dans l’an-nuaire ou sur Internet en tapant « entreprise de déca-page chimique » dans un moteur de recherche.

Le décapage thermiqueCette technique consiste à souffler de l’air aux alentours de 600 °C sur la partie à décaper à l’aide d’un décapeur thermique, ce qui a pour effet de brûler ou de ramollir la peinture afin de l’enlever plus facilement à l’aide d’une spatule ou d’un grattoir.

Cette méthode est très peu utilisée, car le résultat obtenu n’est pas toujours de très bonne qualité et le travail fas-tidieux. De plus, elle présente un défaut important : elle a tendance à brûler le support. Si c’est du bois, il peut noircir et si c’est du métal, ce dernier peut bleuir.

Le décapage chimiqueIl s’agit d’appliquer au pinceau un produit décapant, qui aura pour effet de faire cloquer la peinture. Il sera ensuite possible de l’enlever à l’aide d’une spatule et de laine d’acier. Ce procédé donne de très bons résultats et permet de ne pas trop altérer la patine du métal.

La mise en œuvre est relativement simple et ne néces-site pas de recourir à un professionnel. Les rayons des magasins de bricolage ou des supermarchés proposent un large choix de décapants. Il convient de se référer aux recommandations de chaque produit afin de choisir celui qui convient le mieux au travail à effectuer. Néanmoins, privilégiez plutôt un produit liquide, si les surfaces à décaper peuvent être travaillées à plat, ou sous forme de gel, si vous êtes obligé de travailler à la verticale – cela évitera que le produit ne coule. Vous pourrez appliquer le produit avec un pinceau plat. Prévoyez aussi une spatule pour enlever la couche de peinture qui se détache (voir photo a), puis de la laine d’acier pour finir d’ôter le pro-duit dans les endroits difficiles d’accès (photo b). Pour plus de détails sur le matériel, reportez-vous à L’atelier et le matériel, p. 21. Vous devrez peut-être renouveler plusieurs fois l’opération en fonction du nombre de cou-ches de peinture à enlever.

Pensez à effectuer cette tâche dans un endroit bien ventilé, c’est-à-dire disposant d’une fenêtre donnant sur l’extérieur, ou bien directement à l’extérieur (sur un balcon par exemple) à cause des émanations libé-rées par le produit.

Protégez-vous les mains à l’aide de gants adaptés, en caoutchouc, résistants aux solvants. Il est aussi conseillé de porter des lunettes pour se protéger des projections éventuelles lors de l’application, et un masque en papier contre les émanations directes du produit. Néanmoins, cette liste n’est pas exhaustive et peut varier en fonc-tion du produit utilisé. Il existe de nombreux fabricants avec des spécificités différentes. Il est impératif de bien lire les recommandations d’application du produit figu-rant sur l’emballage. De plus, une fois que la peinture commencera à se détacher du support, pensez à mettre des gants en cuir pour frotter avec la laine d’acier.a

b


la rénovation en étapes 29

Le décapage par ponçageLe procédé consiste à monter sur une ponceuse ou une meuleuse un disque abrasif et à poncer la peinture jusqu’au support en métal ou en bois. Il ne demande pas de mise en œuvre particulière et vous pourrez le réaliser vous-même.

Cette méthode donne de bons résultats sur tous les sup-ports en métal ou en bois, en particulier sur les grandes surfaces planes. En ce qui concerne la tôle, n‘utilisez pas un abrasif au grain trop gros. Optez pour un grain de 80 au maximum. Poncez en exerçant une faible pression afin d’éviter les rayures profondes, qui seront difficiles à effa-cer lors des finitions.

Le décapage par ponçage donne aussi de bons résultats même si la couche de peinture est très épaisse. Néanmoins, comme il génère beaucoup de poussière, pensez à tra-vailler en extérieur ou dans un endroit bien ventilé. Vous devrez également porter un masque anti-poussière, des lunettes et des gants de protection en cuir.

Notez qu’il peut être intéressant de le combiner avec un décapage chimique. En effet, outre des résultats concluants, cette combinaison permet de limiter les ris-ques de rayures. Il vous suffit de poncer les peintures afin de les rayer sans toutefois aller jusqu’au support, puis de passer le décapant au pinceau. Ainsi, la péné-tration du produit sera bien meilleure et son action n’en sera que plus efficace.

Résultat des différentes techniques : 1. La pièce de métal est recouverte d’une peinture grise et elle est légèrement oxydée. 2. Un décapage chimique a été appliqué au pinceau et la surface a été frottée avec de la laine d’acier n° 4. 3. Un décapage par aérogommage a été effectué : la surface est parfaitement décapée et l’oxyda-tion a été enlevée. 4. Un décapage par ponçage a été réa-lisé : un disque abrasif de grain 100 a été monté sur une meuleuse ; le métal est légèrement rayé mais la surface est parfaitement décapée et l’oxydation a été enlevée.

Les finitions et l’entretienAprès avoir débarrassé le meuble du revêtement qui le recouvrait, il faut enlever toutes les traces et les résidus de peinture ou de vernis qui peuvent subsister et veiller à protéger sa surface contre les agressions.

Le ponçage

Peu importe la méthode de décapage choisie, il est indis-pensable de la faire suivre par un ponçage méticuleux de la surface.

Pour un premier passage, poncez avec du papier de verre de grain 150 monté sur une ponceuse. Il s’agit d’effectuer des mouvements circulaires dans le sens de la longueur de la pièce (voir photo c). Pour le second passage, finissez avec un grain de 180 pour atténuer au maximum les rayures.

Lors de cette opération, pensez à porter un masque anti-poussière afin de protéger vos voix respiratoires des petites particules générées par le ponçage.

Après le ponçage des trois pièces avec le grain de 150 puis de 180, on peut noter déjà des différences dans les teintes obtenues. Sur la plaque n° 2, la surface est plus brillante ; sur la n° 3, la surface est uniforme et sans traces ; sur la n° 4, malgré le ponçage, on aperçoit encore quelques rayu-res légères.

c

12 3 4

12 3 4


Matériel• Tournevis plat de 4 mm • Marteau • Cale en bois dur, type chêne, de 25 x 4 x 4 cm environ • Pied à coulisse ou mètre ruban • Embouts de protection pour pieds, d’un diamètre variant selon la circonférence du tube • Pince multiprise • Perceuse avec variateur de vitesses• Produit décapant du commerce, Decapex par exemple • Pinceau plat de 3 cm de large • Laine d’acier n° 4 • Disques de papier de verre de grain 120 et 180 • Ponceuse • Brosse en fils d’acier pour perceuse de 2 cm d’épaisseur et de 10 cm de diamètre • Brosse en fils souples, type laiton ou cuivre, pour perceuse • Pinceau plat de 4 cm de large • Teinte à bois, coloris chêne moyen • Papier de verre de grain 360 • Vernis bois incolore de finition, à l’aspect satiné • Deux pinceaux ronds de 2 cm de diamètre • Chiffon propre • Produit d’accroche antirouille • Cire de finition spéciale ferronnerie-fonte de marque Libéron • Laine d’acier fine n° 000 • Agrafeuse manuelle ou électrique et agrafes de 8 mm • Petit pointeau

Finitions au vernis de pièces en bois

Vues de la chaise Mullca avant rénovation.

34 la pratique de la rénovation

Créée et dessinée vers 1950 par Gaston Cavaillon, cette chaise Mullca modèle 510 a longtemps équipé les écoles françaises et a été utilisée par des millions d’élèves (voir photo a). Elle est d’une conception simple mais néan-moins très étudiée pour l’époque. Fabriquée à l’aide de tubes soudés et de contreplaqué, elle a peu évolué au fil du temps.

Sur ce modèle, la peinture d’origine est très abîmée et le métal est oxydé (voir photos b et c). Les soudures ont été refaites, ce qui est fréquent sur ce type de chaise, car les assemblages très sollicités finissaient par casser à force d’être malmenés par les élèves. L’assise et le dos-sier en contreplaqué sont en bon état mais sans éclat. Quelques rayures dues au temps et au frottement sont apparues sur le bois au niveau de l’assise et du dossier.

b c


a



Vue de l’ensemble des pièces qui composent la lampe : 1. le porte-douille ; 2. les bagues ; 3. les contacteurs ; 4. deux rondelles ; 5. les écrous ; 6. l’embase ; 7. la rotule de jonction renvoi d’angle ; 8. les deux bras ; 9. le globe ; 10. le support étau.

3 Dévissez les deux vis qui maintiennent la douille avec un petit tournevis plat de 4,5 mm (voir figure 4). Ouvrez la douille.

4 Vérifiez l’état des fils électriques (voir figure 5).

ConseilSi les fils électriques ont noirci, il sera nécessaire de les changer car cela signifie qu’ils ont chauffé. Cette opéra-tion peut être délicate et nécessitera l’utilisation d’un fer à souder. Elle peut être confiée à un électricien. Toutefois, si la longueur des fils d’origine le permet, ils peuvent aussi être coupés d’un ou deux centimètres afin d’obtenir un fil de cuivre en bon état.

Démontage

1 Enlevez l’ampoule et ôtez le boulon de la base du globe avec un petit tournevis plat de 4,5 mm. Puis retirez le globe. Dévissez les trois vis de maintien de l’étau avec le même tournevis. Démontez toutes les rotules en dévissant l’écrou avec une clef à pipe de 10 mm (voir figure 1). Puis sortez le boulon avec les rondelles.

2 Enlevez délicatement les contacts de liaison des rotules et sortez la bague en métal (voir figure 2).

Fig. 1

Fig. 2

Fig. 3

Fig. 4

12

3

10

9

68

79

4


la lampe Jieldé 45

Fig. 5 Fig. 6

Fig. 7


Cette table de dessinateur de marque OZA date des années 1950 (voir photo a). De nombreuses professions comme les architectes, les ingénieurs en bureau d’étude, les maçons, les menuisiers, les ébénistes, utilisaient – et utilisent encore pour certains – ce type de matériel.

Elle est composée de différents matériaux : fer, aluminium et bois. Un système de bras équipé de deux contrepoids permet de régler le plateau dans toutes les positions (voir photo b). Le blocage se fait au pied grâce à une longue tige de fer munie de pédales (voir photo c). Sur ce type de table, on pouvait aussi monter un appareil à dessiner – mais ce n’est pas le cas pour ce modèle.

Sur cette table, le plateau n’est probablement pas d’ori-gine. Il a dû être remplacé, ce qui est très fréquent (voir photo d). En effet, la surface en bois peut s’abîmer et se creuser, rendant alors difficile le tracé d’un dessin. Par ailleurs, la table possède encore les plaques fabricant.

Démontage et remontage d’un meuble complexeFinitions à base de cire sur le boisMéthode pour reconnaître les métaux

Matériel• Clef à pipe de 13 mm • Clef à molette • Tournevis plats de 6,5 et 5,5 mm • Marteau • Deux cales de bois pour poser le meuble sur le sol • Tournevis plat fin de 4,5 mm • Aimant • Brosse métallique en fils d’acier, pour perceuse, de 10 cm de diamètre • Perceuse • Touret équipé d’une brosse métallique • Disque de papier de verre de grain 150 • Ponceuse • Brosse douce à fils de laiton ou de cuivre pour perceuse • Produit d’accroche antirouille • Deux pinceaux ronds de 2 cm de diamètre • Trois chiffons propres • Laine d’acier fine n° 000 • Cire de finition spéciale ferronnerie-fonte de marque Libéron • Pinceau plat de 1,5 cm de large • White-spirit ou essence de térébenthine • Récipient • Pinceau plat de 3 cm de large • Décapant à bois • Laine d’acier n° 4 • Lame de scie à métaux • Lime ou meule montée sur un touret • Teinte à bois • Pinceau plat de 6 cm de large • Papier de verre de grain 380 • Fondur à cirer de marque Libéron • Balayette douce • Deux pinceaux plats de 4 cm de large • Cire teintée, coloris chêne clair, pour bois • Chiffon doux

ConseilPour le choix de la teinte à bois à appliquer sur le plateau et les côtés, privilégiez un ton en dessous de la couleur que vous souhaitez au final. Pour un résultat de couleur chêne foncé, optez pour un coloris chêne moyen. Il est, en effet, plus facile de foncer un meuble par la suite, en appliquant une cire de finition plus soutenue, que de l’éclaircir.

RemarqueEn cas d’absence de poids dans les contrepoids, prévoyez en plus deux paires de chaussettes, un seau, une pelle et du sable afin de les lester.

Vues de la table à dessin avant rénovation.b

c d



a



9 Reposez le meuble au sol à la verticale. Pulvérisez ou appliquez avec une éponge de l’eau savonneuse à l’intérieur. Enlevez les salissures avec de la laine d’acier fine n° 000 (voir figure 10). Essuyez avec un chiffon propre (voir figure 11).

RemarqueCette opération vous permettra d’évaluer l’état de la pein-ture. Si elle est endommagée et que le métal est apparent, sans protection, il sera nécessaire de repeindre l’intérieur avec une peinture antirouille.

10 Procédez de la même façon pour nettoyer l’arrière, le dessous et le dessus du meuble (voir figure 12).

Fig. 10

Fig. 11

Finitions

11 Montez sur une ponceuse un disque abrasif à grain fin de 150. Poncez toutes les parties décapées (la porte et le corps du meuble) de façon à enlever tous les résidus de peinture restants (voir figure 13).

ConseilPour cette opération et celles qui vont suivre, il sera plus confortable de reposer la porte et le meuble sur les tréteaux.

Fig. 12

Fig. 13


le vestiaire Atal 99

12 Montez sur une perceuse une brosse métallique à fils d’acier. Brossez les endroits inaccessibles avec la ponceuse : les ouïes d’aération, les renforts de la porte, le système de fermeture, le contour des charnières et les pieds du meuble (voir figure 14). Insistez jusqu’à ce que toutes les traces de peinture aient disparu.

Mise en gardePour cette opération, afin d’éviter les projections dans les yeux dues à la rotation rapide de la brosse, portez des lunettes de protection.

13 Montez sur une perceuse une brosse souple en fils de laiton. Procédez au polissage de la porte ainsi que du corps (voir figure 15). Passez bien dans le sens de la longueur avec des mouvements de va-et-vient jusqu’à obtenir une surface légèrement satinée.

Fig. 14

Fig. 15

14 Appliquez à l’aide d’un pinceau rond de 2 cm le produit d’accroche antirouille sur toute la surface extérieure. Faites glisser le pinceau dans le sens de la longueur de l’objet (voir figure 16). Par exemple pour la porte, passez de haut en bas. Immédiatement après l’application, essuyez soigneusement le surplus avec un chiffon, en suivant le même sens que le pinceau (voir figure 17). Puis, laissez sécher 30 minutes au minimum.

Fig. 16

Fig. 17


Frédérick Plun - renover- · PDF filele mobilier industriel Partie I Avant de...

Documents

Transcript of Frédérick Plun - renover- · PDF filele mobilier industriel Partie I Avant de...