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Nombre de pages : 19 Durée de l’examen : 2 heures 35 questions à choix multiple Temps supplémentaire permis : 60 minutes 3 questions à réponse écrite © Province of British Columbia Français langue première 12 Examen type 2010–2011 Cahier d’examen A N’OUVREZ AUCUN DOCUMENT AVANT QU’ON VOUS LE PERMETTE. LE CAHIER DE RÉPONSES CONTIENT D’AUTRES DIRECTIVES.

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Nombre de pages : 19 Durée de l’examen : 2 heures 35 questions à choix multiple Temps supplémentaire permis : 60 minutes 3 questions à réponse écrite © Province of British Columbia

Français langue première 12 Examen type 2010–2011

Cahier d’examen A

N’OUVREZ AUCUN DOCUMENT AVANT QU’ON VOUS LE PERMETTE.

LE CAHIER DE RÉPONSES CONTIENT D’AUTRES DIRECTIVES.

Français langue première 12 – Examen type 2010–2011 Page 1

FRANÇAIS LANGUE PREMIÈRE 12 – EXAMEN PROVINCIAL

STRUCTURE DE L’EXAMEN

Cet examen comporte une composante orale. Assure-toi d’avoir complété cette partie du FRALP 12. La portion écrite de l’examen provincial de Français langue première 12 est construite autour d’un thème et est divisée en quatre parties :

Partie A : Connaissances grammaticales

• Texte 1

Partie B : Compréhension de textes

• Textes 2, 3 et 4

Partie C : Intégration de la lecture

• Textes 3 et 4

Partie D : Composition

DIRECTIVES À L’INTENTION DES ÉLÈVES

1. Dans le cadre de cet examen, tu devras lire 4 textes, répondre à 35 questions à choix multiple,

répondre à deux questions d’analyse et produire une composition.

2. Réponds à toutes les questions à choix multiple sur la feuille de réponses. Utilise un crayon HB et appuie fort. Noircis complètement les cercles correspondant à tes réponses. Si tu décides de changer une réponse, efface bien.

3. Réponds aux questions à réponse écrite dans le cahier de réponses. Utilise un stylo à encre bleue ou noire.

4. Écris ta composition dans le cahier de réponses. Utilise un stylo à encre bleue ou noire.

5. Si tu utilises un langage grossier ou tiens des propos choquants, il est possible qu’on t’attribue la note zéro.

6. Tu ne peux te servir ni d’un dictionnaire ni d’un Bescherelle.

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PAGE BLANCHE

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Tu as reçu le cahier d’examen A. Dans l’espace prévu en haut du no 1 sur ta feuille de réponses, noircis le cercle qui correspond à la lettre A comme ci-dessous :

FA B C D E HGExam Booklet Form/Cahier d’examen

Thème

LA NATURE

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PARTIE A : CONNAISSANCES GRAMMATICALES

Valeur : 10 % Durée suggérée : 10 minutes

DIRECTIVES : Lis le texte suivant et réponds aux questions 1 à 10. Inscris ton choix sur la feuille de réponses fournie.

Bête à queue

Les éléphants de Hannibal infligèrent des défaites à Rome. Le chameau aida à l’expansion de l’islam. Le castor bâtit (1) le Canada, une peau à la fois. Le Castor canadensis est

l’archétype canadien 2 bûcheur, grand défricheur, dévoué à sa famille. Ne vous

méprenez pas, sans ce rongeur géant, notre pays n’existerait pas.

Tout ce qu’accomplit Samuel de Champlain, il le (3) fit pour le castor, c’est-à-dire pour la

traite des fourrures. Il fonda la Nouvelle-France en 1608 pour que la bourgeoisie

européenne continue à porter des feutres fabriqués avec la fourrure de ce prolifique constructeur de barrages (4). Dans A Short History of Canada, Desmond Morton écrivit :

« L’instinct et le bon sens 5 pousser les négociants et les explorateurs vers le sud, si le

castor ne les avait pas attirés vers le nord. »

Ils pagayèrent donc vers le nord et l’ouest, sur des lacs et rivières encore 6 par les

Européens. La chasse au castor permit aux coureurs des bois de tisser des liens avec les

habitants du pays. En 1678, lorsque Britanniques et Hollandais débarquèrent, les armoiries

de la Compagnie de la Baie d’Hudson arboraient quatre de ces bêtes aux longues dents.

Suivit la création d’une monnaie d’échange (7) de la compagnie, le plue (valant une peau de

castor). On troqua alors les fourrures durement gagnées contre des fusils à silex, des poêles

à frire et du whisky.

En 1851, le « castor de trois pence » fut le premier des 8 canadiens alors que l’espèce

était presque éteinte. Puis la mode joua et le chapeau de soie supplanta le feutre.

9 , en 1975, immortalisé par plus d’un millier de toponymes (10) canadiens, le castor

devint le symbole national officiel. Sans parler de la queue de castor qui donna son nom à

un dessert délicieux!

Nick Rockel

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1. Quel est le temps du verbe souligné? A. Passé simple B. Participe passé C. Présent de l’indicatif D. Présent du subjonctif

6. Quel accord du participe passé s’impose ici? A. inexploré B. inexplorés C. inexplorée D. inexplorées

2. Quel signe de ponctuation s’impose ici? A. Le tiret B. La virgule C. Les deux-points D. Le point-virgule

7. Quelle est la fonction du mot souligné? A. Complément direct B. Complément du nom C. Complément indirect D. Complément de l’adjectif

3. Quelle est la nature du mot souligné que l’auteur utilise pour reprendre de l’information?

A. Pronom indéfini B. Pronom possessif C. Pronom personnel D. Pronom démonstratif

8. Quelle orthographe s’impose ici? A. timbre-poste B. timbre-postes C. timbres-poste D. timbres-postes

4. Quelle est la nature de la proposition soulignée?

A. Subordonnée de but B. Subordonnée d’hypothèse C. Subordonnée d’opposition D. Subordonnée de conséquence

9. Quel marqueur de relation s’impose ici? A. Bref B. Déjà C. En somme D. Finalement

5. Quelle conjugaison du verbe « devoir » s’impose ici?

A. ont dû B. auront dû C. avaient dû D. auraient dû

10. Quelle est la signification du préfixe souligné?

A. lieu B. ethnie C. espèce D. famille

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PARTIE B : COMPRÉHENSION DE TEXTES

Valeur : 25 % Durée suggérée : 45 minutes

TEXTE D’INFORMATION

DIRECTIVES : Lis le texte suivant et réponds aux questions 11 à 17. Inscris ton choix sur la feuille de réponses fournie.

Dans les Rocheuses, les rencontres tragiques entre humains et grizzlis se multiplient. Les ours sont les premiers à en souffrir.

Des grizzlis et des hommes

1 Une grosse boule de poils bruns fourrage dans l’herbe du fossé. Au passage de la voiture, la bête relève doucement la tête, visiblement peu inquiète, jette un coup d’œil dans notre direction, puis s’éloigne lentement vers le sous-bois. Nous reprenons la route en roulant au pas, pour ne pas l’effrayer.

2 Ma première rencontre avec un grizzli n’aura duré qu’un instant, bref mais riche d’émotions. C’était en juillet dernier, sur la route du lac Minnewanka, dans le parc national Banff, en Alberta. Pour l’animal, apercevoir une voiture et quelques humains n’a certainement rien eu d’exceptionnel. Cinq millions de visiteurs par an fréquentent ce parc et près de 10 000 personnes y résident à l’année. À quelques kilomètres de là, la ville de Canmore est en pleine expansion. Sa population a presque doublé en 10 ans et atteindra bientôt les 15 000 habitants.

3 Résultat : d’année en année, la cohabitation entre ours bruns et humains semble de plus en plus difficile dans la vallée de la Bow, qui traverse Canmore et le parc national Banff. Quand l’animal est surpris, qu’il se sent menacé ou qu’il craint pour la survie de ses petits, il attaque. En juin, une jeune Québécoise a été tuée pendant son jogging près du terrain de golf de Canmore. C’était la première victime d’un grizzli en Alberta depuis 1992. L’été dernier, quatre personnes ont été blessées; d’autres s’en sont tirées avec une peur bleue. Au village de Lake Louise, à proximité duquel vivent une dizaine de grizzlis, un ours est même entré dans un restaurant! Ces accidents largement rapportés par les médias ont alimenté la paranoïa, et la cote de popularité de l’animal emblématique des Rocheuses est en chute libre.

4 Pourtant, ce sont les ours qui pâtissent le plus de ces rencontres. En trois ans, dans la seule vallée de la Bow, 13 sont morts d’avoir fréquenté l’humain de trop près. Ceux qui ont attaqué ont été abattus. D’autres, plus nombreux, ont été percutés par des trains ou des voitures. Et à ce rythme-là, il ne restera bientôt plus un seul grizzli dans la région, estime un groupe de chercheurs qui vient de publier les résultats d’une vaste étude sur ce mammifère.

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5 En 1994 et 2002, plus de 200 personnes ont participé au Eastern Slopes Grizzly Bear Project, suivant par radioémetteurs 71 ours bruns dans un territoire de quelque 11 400 km2 sur les versants est des Rocheuses. Leurs conclusions sont inquiétantes. « Nous avons calculé que pour que la population se maintienne, il faut que 91 % des ourses adultes survivent d’une année à l’autre », explique Stephen Herrero, professeur à l’Université de Calgary et principal auteur de l’étude. De 1994 à 2002, ce taux avait toujours été atteint dans la vallée de la Bow. Mais seulement 88 % des femelles ont survécu en 2003 et 71 % en 2004. Plus des trois quarts des morts sont de la main de l’homme. Tout aussi préoccupant, le taux de reproduction des ours de la vallée est largement inférieur à celui que l’on observe chez toutes les autres populations de grizzlis de l’Amérique du Nord. Leur alimentation est également déficiente par rapport à celle des ours vivant dans des territoires où il y a moins d’humains.

6 Depuis 1993, le parc national Banff s’est pourtant engagé à diminuer le taux de mortalité des grizzlis à moins d’une mort par an due à l’humain. On en est loin. Malgré l’hécatombe des dernières années, Michael Gibeau, coauteur de l’étude et spécialiste des grizzlis qui travaille dans le parc, ne perd pas espoir. « On connaît les solutions, qui ont déjà fait leurs preuves aux États-Unis dans les 30 dernières années, explique-t-il. Tout ce qui manque, c’est la volonté politique de les appliquer. » En 2002, le Comité de sauvegarde des espèces menacées de l’Alberta recommandait déjà que le grizzli soit considéré comme une espèce menacée, ce que le gouvernement a refusé, prétextant le manque de preuves de la vulnérabilité de l’animal. L’étude de Stephen Herrero et de ses collègues, qui estime le nombre de grizzlis à seulement 700 dans la province, relance le débat.

7 Dans le parc même, où vivent une soixantaine d’ours bruns, le problème des collisions avec les trains est le plus préoccupant, selon Michael Gibeau. Les animaux, attirés par les grains qui s’échappent des wagons, ont pris l’habitude d’explorer les voies ferrées à la recherche de nourriture. Cette année seulement, deux d’entre eux y sont morts, malgré le passage régulier d’aspirateurs à grains. Une femelle a laissé trois orphelins, dont deux ont été tués par des voitures dans les jours suivants.

8 « Le Canadien Pacifique ne prend pas la question assez au sérieux : pas plus que n’importe quel produit dangereux, des grains ne devraient tomber des wagons », dit Michael Gibeau. Mais le défi est de taille : chaque jour, près de 40 trains comptant souvent plus de 100 wagons empruntent la voie du CP qui traverse le territoire des ours.

9 Pour éviter les mauvaises rencontres entre ours et humains, le parc a resserré sa gestion des visiteurs. L’été dernier, on a fermé temporairement plusieurs secteurs proches du célèbre lac Moraine pour ne pas déranger une ourse et sa progéniture. L’accès de certains sentiers a aussi été limité à des groupes de randonneurs formés de plus de six personnes, peu susceptibles de se faire attaquer. À Lake Louise, Michael Gibeau et ses collègues ont testé l’efficacité d’une clôture électrique qui encerclerait le village, comme celles qui protègent des localités nordiques contre les ours polaires; elle devrait être installée dès l’an prochain. Et on mise beaucoup, beaucoup sur l’information. « C’est le meilleur moyen de protéger ours et visiteurs », croit le biologiste. Ramasser ses déchets, ne pas s’approcher des animaux, faire du bruit quand on se promène, rouler prudemment sur les routes secondaires à la tombée du jour… tous ces conseils maintes fois répétés finiront peut-être par être compris de la population.

10 Hors du parc, c’est le morcellement du territoire qui menace le plus les grizzlis. « Au nord, on a ouvert d’innombrables voies d’accès en forêt pour le développement des industries pétrolière, gazière et forestière, qu’on devrait fermer épisodiquement au gré des activités des ours », dit Michael Gibeau. Évidemment, les toutes-puissantes compagnies ne voient pas la mesure d’un bon œil…

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11 Dans la vallée de la Bow, la Transcanadienne, clôturée depuis quelques années sur plusieurs kilomètres, coupe littéralement en deux le territoire des ours. Des corridors ont été aménagés pour permettre aux animaux de traverser, mais ceux de Canmore sont beaucoup trop étroits, affirme le biologiste. Depuis 2000, Cheryl Chetkiewicz, étudiante à l’Université de l’Alberta, a suivi les déplacements des grizzlis aux abords de la ville et constaté qu’ils fréquentent effectivement bien peu ces espaces censés les protéger. Sur les cinq ours qu’elle avait munis de radioémetteurs, trois sont morts, malgré les corridors et les efforts faits par la municipalité pour limiter les accidents, notamment en installant des poubelles à l’épreuve des ours. Les grizzlis ne sont assurément pas faits pour vivre au contact des humains…

Valérie Borde

11. Quel aspect de la vie des grizzlis préoccupe le plus l’auteure? A. Leur survie B. Leur habitat C. Leur diminution D. Leur comportement 12. Comment peut-on protéger les grizzlis? A. En leur offrant une meilleure alimentation B. En adoptant de nouvelles lois environnementales C. En limitant l’information publiée dans les médias D. En s’assurant que les femelles vivent plus longtemps 13. À quoi l’auteure fait-elle appel pour appuyer ses affirmations? A. À des sentiments B. À des valeurs morales C. À des statistiques et des recherches D. À des articles publiés dans les médias 14. Pourquoi les grizzlis sont-ils moins populaires aujourd’hui que par le passé? A. Parce qu’ils sont plus agressifs B. Parce qu’ils sont devenus plus imprévisibles qu’avant C. Parce qu’ils sont désormais perçus comme une menace D. Parce qu’ils empiètent de plus en plus sur le territoire des humains

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15. Pourquoi le gouvernement de l’Alberta a-t-il refusé de reconnaître que les grizzlis sont une espèce menacée?

A. Parce que les chercheurs sont américains B. Parce que les études ne sont pas convaincantes C. Parce que cela nuirait au développement économique de la région D. Parce que le parc national Banff est responsable de la protection des grizzlis 16. Qu’est-ce qui menace le plus les grizzlis dans le parc national Banff? A. Le manque de nourriture B. Les accidents de circulation C. La réduction de leur territoire D. Les industries exploitant les ressources naturelles 17. Quelle mesure a été prise pour diminuer le risque d’incidents entre les grizzlis et les usagers

du parc? A. On a créé des aires protégées. B. On a réduit le nombre de visiteurs. C. On a installé des clôtures électriques. D. On a limité l’accès à certains espaces.

18. Dans quelle mesure les informations fournies par l’auteur sont-elles fiables? Explique et appuie ta réponse à l’aide de citations et/ou d’exemples tirés du texte.

Ta réponse sera corrigée pour les idées et pour l’expression écrite.

Directives pour ta réponse

• Ta réponse doit avoir environ 150 mots. • Écris ta réponse dans le cahier de réponses. Utilise un stylo à encre bleue ou noire.

Réponds à la question numéro 18 dans le cahier de réponses.

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POÉSIE

DIRECTIVES : Lis le poème suivant et réponds aux questions 19 à 27. Inscris ton choix sur la feuille de réponses fournie.

Dans ce poème, Marguerite Coppin nous invite à réfléchir sur la vie.

LE BEAU

5

10

15

20

25

Il ne faut point chercher si loin le lac d’azur Et le mont, et le fleuve, et les sombres vallées Pour permettre à son cœur les vastes envolées Et cet amour du Beau, si puissant et si pur. Mais simplement lever les yeux; et sur le toit Regarder de la rue obscurément étroite L’étroit morceau de ciel, qui scintille et miroite De topaze et de pourpre du soleil qui décroît; Parfois un lourd nuage y glisse, triste, obscur; Et tous les soirs, au moins une étoile y vient luire Et l’infini du Beau, qui ne peut se traduire, Vibre entier dans cet astre et ce morceau d’azur!… Ah! le rêve est partout — et partout l’idéal, — Et partout le bonheur — pour qui veut le comprendre. La vie est si remplie; et la main qu’on sait tendre Peut saisir tant de mains; et guérir tant de mal! Et les yeux bien ouverts, les yeux qui veulent voir, Peuvent tant admirer! Mais, que de fleurs on passe Qu’on ne regarde pas! Et que de joies on chasse Qui naissent tous les jours du plus humble devoir! Cueillez toutes les fleurs, chacune a sa beauté. Et regardez le ciel, fut-ce aux fenêtres closes; Et cherchez — comme en juin vous chercherez les roses — Les tristes, pour leur voir un éclat de gaîté; Et prenez à la Vie avec tout votre cœur Tout ce qu’elle vous offre. Et vivant aux coins sombres, Levez les yeux, sachant qu’au-dessus de ces ombres Le ciel brille — et l’amour — dans leur pure splendeur.

Marguerite Coppin

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19. Quel est le message de ce poème? A. Que la vie est une quête sans fin B. Que l’amour est accessible à tous C. Que le bonheur se trouve dans les choses simples D. Que la beauté existe pour ceux qui savent la reconnaître 20. Quel est le ton de ce poème? A. Incitatif B. Émouvant C. Mystérieux D. Enthousiaste 21. Qu’est-ce qui déclenche la réflexion du poète (strophes 1 à 4)? A. La beauté de la nature B. Le mystère de la nature C. L’immensité de la nature D. La puissance de la nature 22. Quelle est la disposition des rimes dans ce poème? A. Rimes plates B. Rimes croisées C. Rimes redoublées D. Rimes embrassées 23. Dans quel vers y a-t-il une allitération? A. « Et cet amour du Beau, si puissant et si pur. » (vers 4) B. « Mais simplement lever les yeux; et sur le toit » (vers 5) C. « Et tous les soirs, au moins une étoile y vient luire » (vers 10) D. « Qui naissent tous les jours du plus humble devoir! » (vers 20)

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24. Quel conseil l’auteure nous donne-t-elle dans la quatrième strophe? A. Soyez tendre. B. Soyez rêveur. C. Soyez attentif. D. Soyez idéaliste. 25. Qu’est-ce que l’auteure essaie de nous faire comprendre à la cinquième strophe? A. Que nous devons admirer la nature B. Que nous devons faire notre devoir C. Que nous devons être plus humbles D. Que nous devons observer ce qui nous entoure 26. Combien de syllabes trouve-t-on dans le vers « Cueillez toutes les fleurs, chacune a sa beauté. »

(vers 21)? A. 10 B. 11 C. 12 D. 13 27. Pour quelle raison l’auteure utilise-t-elle le présent de l’impératif (strophes 6 et 7)? A. Pour amener le lecteur à rechercher la beauté B. Pour provoquer une réflexion sur le bonheur C. Pour encourager le lecteur à profiter de la vie D. Pour partager son point de vue avec le lecteur

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TEXTE EN PROSE

DIRECTIVES : Lis le texte suivant et réponds aux questions 28 à 36. Inscris ton choix sur la feuille de réponses fournie.

Dans cet extrait tiré du célèbre roman Agaguk paru en 1958, Yves Thériault raconte comment les parents de Tayaout réagissent à ses premiers pas.

LES PREMIERS PAS DE TAYAOUT 1 Plus vite encore que l’enfant blanc dorloté, l’enfant des villes à qui l’on enlève la moindre initiative

animale, Tayaout croissait. Il rampait presque facilement. Ses mains étaient agiles et pouvaient saisir les objets. Son visage était éveillé, ses yeux brillaient.

2 Aux sons qu’il faisait, grognements et gloussements, il ajoutait parfois des exclamations quasi articulées. Il parlerait tôt, mais il n’était pas en cela différent des autres petits Esquimaux. Laissé à lui-même, habitué dès les premiers temps à pourvoir à ses envies et à ses besoins, il avait tôt appris à se rouler, à s’aider de ses jambes pour ramper de-ci de-là. Il y avait un monde neuf sur la mousse, un pays qui lui appartenait et avec lequel il communiait intimement. Les insectes, les rares plantes crevant le tapis frais, l’eau bruissante du ruisseau, les miroitements et les reflets, tout ceci était à son niveau.

3 Un enfant blanc eut mis bien des mois à atteindre à cette habileté. Deux fois plus de temps que Tayaout qui, à six mois, alors que le soleil d’été était chaud et que le vent tiède enfonçait plus creux encore le permafrost sous la mousse, alors que, bien nourries, les plantes surgissaient plus haut et que les fleurs égayaient la toundra, se tint debout pour une première fois.

4 Agaguk avait été béat de vénération devant l’enfant nouveau-né, petite masse animale à peu près informe, sans voix définie, sans sourire, à la merci de tout et de tous. Il en avait suivi l’évolution, il s’était pâmé devant le bambin qui avait appris à ramper, à courir à quatre pattes comme un renardeau.

5 Mais quand Tayaout se tint debout, quand Agaguk l’aperçut ainsi, agrippé à l’un des montants de la hutte et criant de joie, il devint comme fou.

6 Il bondit vers l’enfant, l’empoigna, l’éleva jusqu’à sa poitrine et se mit à courir en hurlant, cette façon bien esquimaude d’extérioriser les sentiments qui se pressent dans la gorge. Il courait en rond, par seule joie animale, il criait sans mots, un son de bête joyeuse et reconnaissante. On eût dit un chien que la caresse du maître rend fou.

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7 Iriook, debout devant la hutte, criait à son tour, avec la même impulsion d’instinct. Elle criait de voir la joie d’Agaguk, elle criait de savoir que l’enfant marcherait dans peu de temps. Elle criait sans bien savoir pourquoi; parce qu’elle était vivante, parce que le soleil était chaud et parce que son mâle criait.

8 Agaguk mit de longs instants à se calmer. Quand il vint finalement se jeter sur la mousse devant la hutte, il haletait comme un chien vanné.

9 — C’est un homme, gémissait-il. Regarde, Iriook, c’est un homme.

10 Il remettait l’enfant sur pied, lui tenait les mains et Tayaout, debout, riait de sa nouvelle prouesse. Il le fit avancer. Un pas, puis deux, l’enfant trébucha, se retint, en un tour de rein se remit debout.

11 — Il marche, s’exclamait Agaguk. Il marche!

12 Iriook vint s’accroupir près du petit. Elle roucoulait des mots doux au fond de la gorge. Elle touchait l’épaule nue du bout de ses doigts.

13 L’enfant, extasié, buvait du soleil à grands rires, la tête renvoyée en arrière, la gorge palpitante. Son torse ferme et déjà trapu se bombait sous l’effort. Ses deux jambes arquées, mais dures et rondes, se tendaient, les muscles saillaient sous la peau. Il esquissait des pas maladroits, il ne savait comment poser le pied par terre, mais il avançait peu à la fois, ses doigts des étaux autour des doigts d’Agaguk.

14 Un oiseau plongea du ciel, vint raser la hutte, obliqua vers l’enfant, l’effleura de son aile.

15 Tayaout eut un cri, sa main s’élança dans le vide, l’autre main aussi lâcha les doigts d’Agaguk, et il se trouva soudain sans soutien, oscillant en un équilibre instable, le visage tourné vers cet oiseau qui s’envolait et vers lequel il avait tendu les bras.

16 Pendant le temps d’une vie, sembla-t-il, l’enfant resta ainsi, petit d’Inuk tout fier sur la toundra sans fin.

17 Agaguk et Iriook avaient été pris par surprise et maintenant ils ne soufflaient plus, ils avaient comme cessé de vivre; tout en eux s’était enfui, habitait le corps de l’enfant. Ils devenaient sa volonté, son équilibre, la durée et la complaisance de sa réussite.

18 Puis l’enfant tomba.

19 Bien assis — un bloc sourd sur le sol — mais la joie qu’il avait était grande, et Agaguk vit perler deux larmes sur les joues d’Iriook.

20 — Il s’est tenu debout, dit-elle. Tout seul! Il était debout… Il aurait pu marcher. Personne ne l’aidait!

21 Agaguk ne trouva qu’un mot, le seul.

22 — Inuk!

23 C’était un homme, enfin.

Yves Thériault

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28. Dans quel but l’auteur a-t-il écrit ce texte? A. Pour expliquer le développement rapide de Tayaout B. Pour nous montrer la façon de vivre des peuples du nord C. Pour souligner la relation étroite entre l’homme et la nature D. Pour nous faire partager les émotions d’Agaguk et d’Iriook 29. Quel sentiment domine dans cet extrait? A. La fierté B. L’instinct C. L’inquiétude D. La stupéfaction 30. Comment l’auteur s’y prend-il pour rendre ce récit vivant? A. Il emploie le style direct. B. Il utilise un vocabulaire imagé. C. Il privilégie le présent de l’indicatif. D. Il a recourt à des phrases complexes. 31. Comment le développement de Tayaout se compare-t-il à celui de l’enfant blanc? A. Il est anormal. B. Il est plus lent. C. Il est semblable. D. Il est plus précoce. 32. Comment était Tayaout à la naissance? A. Il était alerte. B. Il avait l’air agile. C. Il paraissait maladif. D. Il semblait vulnérable.

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33. Pourquoi Agaguk agit-il comme il le fait (paragraphe 6)? A. Parce qu’il voulait se calmer B. Parce qu’il ne pouvait plus respirer C. Parce qu’il était submergé par l’émotion D. Parce qu’il se sentait dépassé par les évènements 34. Comment Iriook réagit-elle lorsque Tayaout s’agrippe au mur de la hutte? A. Elle danse de joie. B. Elle pleure à chaude larmes. C. Elle serre l’enfant dans ses bras. D. Elle hurle d’une façon instinctive. 35. Quel rôle l’oiseau joue-t-il dans cet extrait? A. Il force l’enfant à se lever. B. Il aide l’enfant à reprendre son souffle. C. Il pousse l’enfant à se tenir debout seul. D. Il permet à l’enfant de trouver son équilibre. 36. Qu’éprouva Tayaout après avoir réussi son exploit? A. Du soulagement B. De l’étonnement C. De l’énervement D. De la satisfaction Tu as le cahier d’examen A. Assure-toi d’avoir noirci le cercle qui correspond à la

lettre A dans l’espace prévu en haut du no 1 sur ta feuille de réponses, comme ci-dessous :

FA B C D E HGExam Booklet Form/Cahier d’examen

Français langue première 12 – Examen type 2010–2011 Page 17

PARTIE C : INTÉGRATION DE LA LECTURE : QUESTION DE SYNTHÈSE

Valeur : 10 % Durée suggérée : 20 minutes

DIRECTIVES : Réponds à la question 37 dans ton cahier de réponses à la page portant le titre « Question de synthèse ». La note attribuée sera basée sur la pertinence des exemples et de l’explication fournie ainsi que sur la qualité de l’expression écrite.

37. Compare et analyse le rôle de la nature dans le poème « Le beau » et dans le texte en prose

« Les premiers pas de Tayaout ».

Directives pour ta réponse • Ta réponse doit avoir environ 250 mots.

• Tu dois faire référence aux deux textes. Sinon, tu seras pénalisé.

• Écris ta réponse dans le cahier de réponses. Utilise un stylo à encre bleue ou noire.

Remue-méninges Le contenu écrit dans cette boîte ne sera pas noté.

Écris la version finale à la page portant le titre « Question de synthèse » dans le cahier de réponses.

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PARTIE D : COMPOSITION

Valeur : 25 % Durée suggérée : 45 minutes

Sujet de composition 38. L’être humain peut-il être considéré comme étant maître de la nature? Commente.

Directives pour ta composition • Ton texte doit avoir environ 450 mots.

• Ta réponse doit respecter les conventions du texte argumentatif et avoir une introduction, deux à trois paragraphes de développement et une conclusion.

• Écris ta réponse dans le cahier de réponses. Utilise un stylo à encre bleue ou noire.

Remue-méninges Le contenu écrit dans cette boîte ne sera pas noté.

Écris la version finale à la page portant le titre « Composition » dans le cahier de réponses.

FIN DE L’EXAMEN

Français langue première 12 – Examen type 2010–2011 Page 19

Remerciements

« Bête à queue » — Nick Rockel. En Route, page 50, février 2004, Spafax Canada Inc. Montréal, Québec (version adaptée). « Des grizzlis et des hommes » — Valérie Borde. L’actualité, Géographica, supplément, été 2006, http://www.lactualite.com/geographica/article.jsp?content=20060602_163546_5236 (version adaptée). « Le Beau » — Marguerite Coppin. Extrait de Poèmes de femme, www.biblisem.net/meditat/coppinlb.htm « Les premier pas de Tayaout » — Yves Thériault. Histoire de la littérature canadienne française par les textes pp. 502 et 503, Centre éducatif et culturel, inc. (1968) (version adaptée).