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Fondation IDEA asbl7, rue Alcide de GasperiL-1615 Luxembourg

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L’équipe de la Fondation IDEA a.s.b.l.

L’année 2018 aura été marquée par une importante échéance électorale pour le Luxembourg, fructueuse à bien des égards pour IDEA. Les collaborateurs ont émis des idées, qu’ils ont notamment soumises aux (futurs) représentants nationaux. En outre, nous remercions chaleureusement nos lecteurs, nos invités, la presse et les experts nationaux et internationaux rencontrés, qui se sont tous à leur manière prêtés au(x) débat(s).

Si le moment de cette publication est propice pour regarder en arrière et se féliciter des bonnes fortunes, il l’est également pour se projeter dans l’avenir et préparer de nouveaux contenus et contenants… Sans trahir de secrets, nous pouvons d’ores et déjà vous dire que l’année 2019 vous permettra de découvrir des travaux consacrés à la responsabilité des entreprises, au patrimoine de l’Etat ou encore à l’industrie, pour n’en citer que quelques-uns et de vous familiariser avec nos nouveaux formats, comme les Podcasts d’IDEA.

En 2019, nous aurons 5 ans. Age de raison ? Pas encore. De curiosité exacerbée ? Résolument. En outre, à l’aube d’une nouvelle échéance électorale, européenne cette fois-ci, nous nous efforcerons de faire encore mieux, pour vous et grâce à vous.

En espérant vivement susciter votre intérêt grâce à cet ouvrage, nous vous donnons rendez-vous prochainement pour de nouvelles contributions et événements !

Mot de l’équipe Jamais 2 sans 3.

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2018

04-05 À PROPOS D’IDEA

06-07EQUIPE ET GOUVERNANCE

08-09QUELQUES FAITS MARQUANTS

10-11EVOLUTION D’IDEA EN CHIFFRES

12-17LES PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS

18-29LES PRINCIPALES PUBLICATIONS

30-31LES RELATIONS AVEC LA PRESSE

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IDEA est un think tank luxembourgeois spécialisé dans les questions socio-économiques nationales et européennes. Constituée sous forme d’association sans but lucratif, la Fondation IDEA asbl est un laboratoire d’idées autonome, pluridisciplinaire et ouvert, créé à l’initiative de la Chambre de Commerce en 2014 pour mener des réflexions en faveur du développement durable et de l’intérêt économique gé-néral du pays.IDEA souhaite contribuer à l’amélioration de la qualité du débat public en l’alimentant par des analyses socio-écono-miques d’une part et en proposant des pistes novatrices pour relever les grands défis d’avenir d’autre part.IDEA invite le public à discuter contradictoirement les analyses, idées et propositions qu’elle publie et organise à cet effet régulièrement des conférences-débats, des tables rondes et des ateliers thématiques sur des sujets très divers revêtant une grande importance pour l’avenir socio-éco-nomique du Grand-Duché de Luxembourg.

À PROPOS D’IDEA

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De gauche à droite : Vincent Hein, Muriel Bouchet - senior economist (directeur depuis le 01/02/2019), Sarah Mellouet, Marc Wagener - directeur (jusqu’au 01/02/2019), Michel-Edouard Ruben (senior economist depuis le 01/02/2019) et Thomas Valici.

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LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Isabelle Lentz, Directrice commerciale

et marketing HORECA Munhowen SA

Pierre Ahlborn, Administrateur délégué de la

Banque de Luxembourg

Carlo Thelen, Directeur général et Chief Economist

de la Chambre de commerce

Erna Hennicot-Schoepges, Ancienne Ministre, vice-Présidente de l’Institute for cultural diplomacy

Marc Wagener, Directeur des Affaires Economiques de

la Chambre de Commerce 

Michel Wurth, Président de la Chambre de commerce

et de l’Union des entreprises luxembourgeoises

EQUIPE ET GOUVERNANCE

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LE CONSEIL SCIENTIFIQUE

Rolf Tarrach, Président de l’European University Association 

Marc Hostert, Chef de cabinet, Cour des

comptes européenne

Marc Wagener, Directeur des Affaires Economiques de

la Chambre de Commerce

Wladimir Raymond, Economiste, Consultant

Carlo Thelen, Directeur Général et Chief Economist

de la Chambre de Commerce Michel Beine, Professeur d’économie à

l’Université du Luxembourg

Michèle Finck, Senior Research Fellow, Max Planck

Institute for Innovation and Competition

Stéphanie Schmitz, Conseiller à la Représentation

Permanente du Luxembourg auprès de l’Union européenne

Lucien Hoffmann, Directeur du Département recherche et

innovation environnementales du LIST

Ont rejoint le Conseil scientifique en décembre 2018:

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98 QUELQUES FAITS

MARQUANTS

DEUX COLLABORTEURS IDEA ÉLUS MEILLEUR ORATEUR AUX 10*6 DE PAPERJAM

EVÉNEMENT <SI J`ÉTAIS PREMIER MINISTRE>LE 13 JUINDES (FUTURS) ÉLECTEURS INVITÉS À LA PLACE DE LEURS GOUVERNANTS

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PRÈS DE 30 ÉVÉ-NEMENTS INTER-NES ET EXTERNES

LA BARRE DES 1000 FOLLOWERS A ÉTÉ FRANCHIESUR TWITTER

PLUS DE 120 COUVERTURES PRESSES > 1 ARTICLE TOUS LES 2 JOURS OUVRÉS!

DES RENCONTRES AVEC DES PERSONNALITÉS POLITIQUES LUXEM-BOURGEOISES DONT 2 MINISTRES EN POSTE : FRANÇOIS BAUSCH ET MARC HANSEN

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1110 EVOLUTION D’IDEA

EN CHIFFRES

BLOGS

EVÉNEMENTS

BILLETS INVITÉS

COUVERTURES PRESSE

PUBLICATIONS (AVIS ANNUEL,

DOCUMENT DE TRAVAILS, IDÉES DU MOIS)

TABLEAU DE BORD

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FOLLOWERS TWITTER

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1312 LES PRINCIPAUX

ÉVÉNEMENTS LES ÉVÉNEMENTS

ORGANISÉS PAR IDEA

DÉBATS D’IDEA, MATINALES , RENCONTRES, WORKSHOPS ET CONFÉRENCES:

IDEA S’EST TRÈS RÉGULIÈRE-MENT PRÊTÉE À L’EXERCICE DU DÉBAT CONTRADICTOIRE (ET CONSTRUCTIF) EN 2018.DISCUSSIONS ET CRITIQUES AUTOUR DE NOS ANALYSES, CES ÉCHANGES, TOUJOURS TRÈS RICHES, SONT AU CŒUR DU MODÈLE DE NOTRE THINK TANK.

Nicolas Schmit  : « L’augmentation (...) du Salaire Social Minimum est socialement justifiée et économiquement raisonnable. »

Nicolas Henckes : « Appliquer les raisonnements de la 2e Révolution Industrielle à la 3e Révo-lution Industrielle, c’est comme atteler des chevaux à une TESLA. Augmenter le salaire social minimum est une sub-vention directe à l’automatisation et à l’offshoring. » 

LE 26 AVRIL

DÉBAT D’IDEA

Nicolas Schmit, Ministre du Travail et Nicolas Henckes, Directeur de la clc et de l’INDR

SALAIRE SOCIAL MINIMUM ET CROISSANCE MAXIMUM : QUELLE(S) ÉQUATION(S) ?

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Avec plus de 70% de propriétaires, dont 85% de nationaux, se demander si le logement est vraiment un pro-blème paraît légitime.

« Pas pour tout le monde  » a répondu Claude Ballini. Invité à avancer les propositions qu’il mettrait en œuvre s’il était Ministre du Logement, Marc Lies a évoqué « la transparence sur les offres publiées sur les portails immobiliers, l’ouverture au secteur privé de l’immobilier social et la naissance d’une agence publique d’urbanisme ».

LE 12 JUILLET

LE 20 JUIN

M. Jordi Curell Gotor, Directeur de la Direction générale de l’em-ploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission

Entre le député Marc Lies et l’architecte Claude Ballini

DÉBAT D’IDEALOGEMENT AU LUXEMBOURG : PETITES PIÈCES POUR GRAND PUZZLE

EUROMATINALE SUR LE SOCLE EUROPÉEN DES DROITS SOCIAUX – DES DÉFIS ET DES PERSPECTIVES POUR LE LUXEMBOURG

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LE 11 SEPTEMBRE

LE 20 SEPTEMBRE

DÉBAT D’IDEAGRANDE RÉGION OU GRAND LUXEMBOURG?

DÉBAT D’IDEAREGARDS SUR L’ÉCONOMIE ET LES FINANCES LUXEMBOURGEOISES

François Bausch, Christian Eckert, Michèle Detaille

Pour Monsieur Eckert, «  en Lorraine, on a trop longtemps cru que l’essor du travail frontalier était transitoire et qu’il finirait par péricliter ».

Le Ministre luxembourgeois du Déve-loppement durable et des Infrastruc-tures a quant à lui profité de l’occasion pour préciser sa vision de l’aménage-ment du territoire : il doit chercher à rapprocher les actifs de leurs emplois, arguant que « la meilleure des mobilités reste celle qui ne se fait pas ». Madame Detaille, qui dirige une entreprise présente dans le nord du pays, a créé «  un bureau encore plus au nord du pays pour permettre aux frontaliers belges notamment de s’épargner du temps de transport quelques jours par semaine ».

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LE 03 OCTOBRE

REGARDS SUR L’ÉCONOMIE ET LES FINANCES LUXEMBOURGEOISES

WORKSHOP

D’EXPERTS SUR LES PENSIONS ANIMÉ PAR MURIEL BOUCHET

Carlo Thelen et Pierre Gramegna

Carlo Thelen : «  Si dieu existe et s’il était luxembour-geois je pense qu’il serait entrepreneur. Le fait entrepreneurial nous a toujours aidés mais je me demande s’il est toujours là quand je vois certaines propositions électorales.»

Pierre Gramegna : « On a baissé les impôts de 21 à 18% pour les entreprises (IRC): ce n’est pas anodin! On a été très réalistes, avant BEPS. »

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DES ÉVÉNEMENTS

AUXQUELS IDEA A

PARTICIPÉ

NUIT DES IDÉES: l’imagination au pouvoir ?

par le Mudam, l’Institut Pierre Werner, l’Institut français

25/01/2018

TABLE RONDE: les défis de l’Union Européenne après la crise financière et la crise des dettes souveraines

organisée par les élèves de l’IRA Metz en partenariat avec l’ENA

27/02/2018

INTERNATIONAL WOMEN’S DAY

Seqvoia avec Michel-Edouard Ruben8/03/2018

ANIMATION D’UN WORKSHOP « Faut-il vraiment avoir peur du million d’habitants? »

lors de la Journée de l’Economie (CC, Ministère de l’Economie, PwC)

22/03 /2018

PARTICIPATION À UN PANEL LORS DE L’INTERNATIONAL WOMEN’S DAY

Arcelor Mittal avec Sarah Mellouet23/04 /2018

WORKSHOP - consacré à l’économie du partage

à la House of Entrepreneurship19/09 /2018

KEYNOTE SPEECH - sur les femmes dans l’emploi lors d’une conférence

organisée par The Network19/09 /2018

PRÉSENTATIONS - sur la croissance qualitative lors d’un événement organisé par ING

Muriel Bouchet Marc Wagener04/10 /2018

MODÉRATION DE PANEL “Stronger Together: Building a Diverse and Inclusive Luxembourg Workplace”

organisé par LILLA22/10 /2018

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SANS VOCATION PARTISANE, L’ACTION D’IDEA DURANT L’ANNÉE ÉLECTORALE 2018 A PERMIS DE NOURRIR DES DISCUSSIONS PROMETTEUSES EN TÂCHANT DE METTRE À L’AGENDA DES « SUJETS SENSIBLES » SUSCEPTIBLES D’INFLUENCER L’AVENIR DU LUXEMBOURG.

Un « colis d’IDEA » contenant une sélection de nos contributions phares a été envoyé aux partis et fractions afin d’accompagner les (futurs) représentants dans leurs diagnostics et d’inspirer les traitements préconisés face aux problématiques d’envergure pour le Luxembourg

JANVIER

Comme à l’accoutumée, nous avons publié notre « Avis annuel » posant, élections obligent, 5 questions « prospectives » auxquelles nous voulions que le prochain Gouvernement répondent 5 fois oui à la fin de la mandature, en 2023.

AVRIL

Nous avons publié une série de cinq cahiers thématiques électoraux, comme autant de suggestions programmatiques destinées aux candidats et futurs élus.

Etaient ainsi couverts : le logement, l’Europe, la R&D et l’innovation, les finances publiques et la protection sociale ainsi que les entreprises.

Afin de maximiser leur impact, nous avons tenu à les présenter individuellement aux différents partis qui, en fonction de leurs priorités, se sont montrés plutôt réceptifs.

AVRIL > JUILLET

« Si j’étais formateur du Gouvernement… » a constitué l’un des temps forts de notre année. En invitant 6 personnalités d’horizons divers à présenter un projet qu’elles mettraient en œuvre si elles étaient désignées Premier Ministre au lendemain des élections, IDEA a contribué à donner corps au concept de « dé-mocratie participative »

13 JUIN

IDEA DANS LE DÉBAT…

ÉLECTORAL

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1918 LES PRINCIPALES

PUBLICATIONS

Par ses contributions écrites (Avis annuel, Idées du mois, Documents de travail, Tableaux de bord, Blogs et,

exceptionnellement, Cahiers thématiques électoraux), IDEA souhaite contribuer au débat socio-économique avec des

analyses de qualité qui mettent en avant des pistes d’action audacieuses.

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6 CAHIERS THÉMATIQUESÉLECTORAUX

POUR 33 PROPOSITIONS

IDEA(LES)

LOGEMENTFINANCES PUBLIQUES

PROTECTION SOCIALE

Entre les mois d’avril et de juillet, nous avons publié une série de cinq cahiers thématiques électoraux, comme au-tant de suggestions programmatiques destinées aux candidats et futurs élus. Etaient ainsi couverts : le logement, l’Europe, la R&D et l’innovation, les finances publiques et la protection sociale et, enfin, les entreprises. Afin de maximiser leur impact, nous avons tenu à les présenter individuellement

Ne pas suspendre les aides aux propriétaires en cas de location « chez eux »

Assurer la stabilité des pensions – le Plan 50+1

ENTREPRISES

Porter une attention particulière aux transmissions d’entreprises

EUROPE

Faire du 9 mai - journée de l’Europe - un jour férié

R&D

Mettre en place un crédit d’impôt recherche

aux différents partis qui, en fonction de leurs priorités, se sont montrés plutôt réceptifs. Dans un cahier syn-thèse, nous avons regroupé de ma-nière synthétique les 33 initiatives IDEA(les) pour le Luxembourg portées dans les cinq cahiers thé-matiques. Aperçu de quelques pro-positions…

GAGES DE CRÉDIBILITÉ : - Reprise de l’IDM « Recherche, Développement et Innovation : le Luxembourg au « milieu du gué» dans le Country Specific Report 2018 Luxembourg de la Commission européenne et présentation des propositions d’IDEA au Conseil d’Administration du Fonds National de la Recherche.

- Reprise de l’Idée du mois « Pensions » dans un rapport du Conseil Economique et Social

- Entretiens en tant «qu’expert local» pour des études commandées par la Commission européenne (R&D, Sharing economy)…

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Pour son premier Avis annuel d’année électorale législative, IDEA a souhaité prendre rendez-vous avec le Grand-du-ché de 2023 pour lui poser cinq ques-tions. L’économie luxembourgeoise a-t-elle trouvé de nouvelles niches de croissance ? ; Le pays se classe-t-il parmi les « leaders de l’innovation » européens ? ; Le « modèle socio-éco-nomique » est-il adapté aux enjeux de la croissance démographique ? ; Crois-sance inclusive : les inégalités ont-elles baissé tant sur le plan social qu’écono-miqu?; La transition écologique « à la luxembourgeoise » est-elle définie et engagée ? Enfin, la partie thématique de l’Avis annuel 2018 propose une analyse dépassionnée, dite « input / output » des recettes et des dépenses

APRÈS UN TOUR D’HORIZON DE LA CONJONC-TURE INTERNATIONALE DESSINANT UNE BONNE SITUATION NUANCÉE PAR UNE SÉRIE DE POINTS DE VIGILANCE, LE DOCUMENT REVIENT (FIN DE LÉGISLATURE OBLIGE) SUR LE « BILAN SO-CIO-ÉCONOMIQUE » DE LA PÉRIODE 2013-2017 AU LUXEMBOURG.

publiques au Luxembourg. Un premier aspect abordé concerne les recettes (« inputs »), avec une mise en garde contre des jugements du type « Vous travaillez jusqu’à la fin mai unique-ment pour l’Etat ». Les prélèvements publics ne sont en effet nullement des pertes sèches pour les citoyens, bien au contraire comme l’établit un sur-vol des diverses activités publiques (« outputs »). Cette revue détaillée des dépenses, véritable caléidoscope, montre qu’en comparaison interna-tionale les dépenses publiques par habitant paraissent souvent élevées au Luxembourg, dans une proportion allant souvent pratiquement du simple au double.

© Photos Pierre Guersing, Chambre de Commerce

La législature qui s’achève aura finalement coïncidé avec une

période de félicité économique, dont les trois principaux

marqueurs sont une croissance économique annuelle moyenne satisfaisante, une embellie sur

le marché du travail ainsi qu’une amélioration de la situation des

finances publiques.

AVIS ANNUEL : 2018, L’ÉLUE ?

AVRIL 2018

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IDÉES DU MOIS

Dans sa phase de consolidation, le sys-tème luxembourgeois de recherche devra répondre à un double défi : dé-crocher ses lettres de noblesse dans les domaines prometteurs d’excellence tout en cherchant constamment à se raccrocher aux défis économiques et sociétaux que le pays souhaite em-brasser. De la réponse à ces questions dépendra la capacité du pays à se his-ser durablement parmi les « leaders » européens. Le document formule neuf propositions concrètes pour aller dans ce sens.

Sont ainsi évoqués la mise en place de nouveaux instruments d’aides pu-bliques pour favoriser la hausse des activités de recherche et développe-ment (R&D) privées et inciter les PME à innover, des outils d’incitation à la coopération publique-privée et à la valorisation de la recherche publique et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de la recherche au service des enjeux économiques et sociétaux du Luxembourg.

L’introduction d’un crédit d’impôt recherche, assorti d’un certain

nombre de « garde-fous », comme une exigence de lien entre le

bénéficiaire du crédit d’impôt et le bénéficiaire de la propriété intellectuelle en découlant, ou un plafonnement des dépenses

éligibles en fonction de la masse salariale employée dans le pays, devrait être étudiée au

Luxembourg.

SCHÉMA 1: PROPOSITION D’ÉVOLUTION DE L’INTENSITÉ DESAIDES À LA R&D EN FONCTION DES PRIORITÉS

APPELS À PROJETS

PROJETS DER&D DANS LE THÈMESPRIORITAIRE

DÉPENSES DE R&D HORS PROJETS DANS LES THÈMES PRIORITAIRES DONT DÉPENSES

RÉCURRENTES

DONT DÉPENSESNOUVELLES

CRÉDIT D’IMPÔT

par Vincent Hein,

mai 2018IDM N°20

NEUF PISTES POUR RENFORCER L’ÉCOSYSTÈME DE R&D AU LUXEMBOURG

PROJETS DER&D DANS LE THÈMESPRIORITAIRE+ COOPÉRATION

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par Muriel Bouchet,

octobre 2018IDM N°21

PENSIONS: QUE FAIRE?

En l’absence de réformes, les dépenses de pension ne pourront être durable-ment contenues que si la croissance économique atteint ou dépasse « ad vitam aeternam » 5% l’an, une expan-sion économique digne des « tigres asiatiques »… et peu vraisemblable pour le Grand-duché.Afin de sortir de ce dilemme, IDEA a élaboré une proposition on ne peut plus concrète de réforme des pensions, décrite en détail dans cette Idée du mois. Elle n’exigerait que des modi-fications bien ciblées des paramètres actuels de calcul des pensions en les rendant compatibles avec un taux de croissance de l’ordre de 3% l’an.

La réforme présentée par IDEA serait sociale, car elle protégerait effica-cement les pensions des personnes f inancièrement plus v ulnérables. Les mesures proposées se caracté-risent également par leur f lexibilité et constitueraient un réel apport en termes d’équité intergénérationnelle. Les droits futurs de pension seraient souvent réduits, mais ils deviendraient au final nettement plus sûrs que des promesses reposant sur un château de cartes.

La principale mesure du «Paquet IDEA» de réforme, le «Plan 50+1», consiste à

conserver l’actuelle formule de calcul des pensions, en diminuant

graduellement la partie des pensions qui est proportionnelle

aux revenus cotisables cumulés et en accroissant en parallèle la

partie forfaitaire.

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GRAPHIQUE 4: ÉVOLUTION DES DÉPENSES DE PENSION AU SEIN DE L’UE(en%du PIB)

Source: GTV (rapport de 2018)

PENSIONS EN % DU PIB

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par Sarah Mellouet novembre 2018

IDM N°22

RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES : FAIRE ET/OU FAIRE… SAVOIR ?

«Il est donc encore difficile d’aboutir à une information « fiable, régulière et sincère » en matière de RSE.» 

La Responsabilité Sociale des Entre-prises (RSE) interroge leur rôle struc-turant dans le bon fonctionnement social face aux impacts et aux attentes qu’elles génèrent. Au Luxembourg, deux initiatives essentielles sont au cœur de la dynamique de formalisation des pratiques RSE: l’Institut national pour le développement durable et la RSE (INDR) et le réseau Inspiring More Sustainability Luxembourg (IMS). Considérant que ce sont deux signaux forts de sensibilisation des entreprises à la RSE, IDEA a identifié et analysé le

profil des entreprises labellisées par l’INDR et les membres du réseau IMS (taille, secteur). Il en ressort que plus de 20% de la main-d’œuvre travaille pour une organisation sensibilisée à la RSE. L’analyse de ces entreprises montre que les secteurs finance et assurance, transports, activités de services admi-nistratifs et de soutien, information et communication ainsi qu’activités spé-cialisées scientifiques et techniques, où le nombre moyen de salariés par entreprises est comparativement élevé, sont particulièrement actifs.

28,1%27,9%

26 %

38,5% 36,5%

23,3 %

TOP 3 DES SECTEURS EN % DU NOMBRE DE SALARIÉS COUVERTS

Activités de services

administratifs et de soutien

Activités de services

administratifs et de soutien

Transports

Finance et assurances

Industrie

Finance et assurances Transports

Activités spécialisées scientifiques et techniques

Information et communication

Finance et assurances

Entreprises labellisées (INDR)

Salariés (en moyenne)

Entreprises membres (IMS)

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SECTEURS AVEC LE PLUS GRAND NOMBRE DE SALARIÉS EN MOYENNE PAR ENTREPRISE

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«Il n’y a pas de solutions « miracle » pour modérer les prix de l’immobilier, mais une combinaison de mesures re-posant sur une connaissance plus fine des besoins en présence, permettant de stimuler l’offre et de corriger les distor-sions du côté de la demande, devraient y contribuer. »

Se loger au Luxembourg ne serait pas une tâche impossible pour la majorité des résidents, comme en témoigne d’ailleurs le niveau relativement bas du taux de privation sévère lié au logement. Il est aussi un fait qu’au Luxembourg le « logement » est une préoccupation majeure de la popu-lation. C’est ainsi que – très parado-xalement – plus de 80% des ménages se déclarent concernés par la charge financière de leur logement alors que celle-ci ne représente « que» 19% de leur revenu total disponible. Ce document de travail revient ainsi sur plusieurs de ces paradoxes qui struc-turent la problématique du logement et conteste notamment l’idée d’un fort déficit en logements construits sur les dernières années.

par Michel-Edouard

Ruben, septembre

2018

Source: Deloitte

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ANNÉES DE SALAIRES ANNUELS MOYENS NÉCEEAIRES POUR ACHETER UN LOGEMENT DE 70M2 EN 2016

6,5 6,4

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3 DOCUMENTS DE TRAVAIL

N°9

LOGEMENT AU LUXEMBOURG: UNE HISTOIRE À DORMIR DEBOUT !

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LOGEMENT AU LUXEMBOURG: UNE HISTOIRE À DORMIR DEBOUT !

In this paper, we argue that even the category of “small states” remains problematic and obscures rather than facilitates comparisons.

Our proposed research, based on studies as the METROBORDER re-port, attempts a comparison between Luxembourg and European metropo-lises, instead of states. By using a set of four indicators, namely, population growth, dynamics of job creation and evolution of the GDP – GDP/capita, we aim to uncover some hidden socio-eco-nomic dynamics that would help us place Luxembourg’s extraordinary performance into perspective.

There are many reasons to believe that Luxembourg is an “exceptio-nal” country. The numbers are tel-ling. According to Eurostat, for the period 2009-2017 alone, Luxembourg increased its population by a stag-gering 19.7% – far above the growth experienced by the neighboring Ger-many (0.6%), France (4.1%) or Bel-gium (5.6%). It was our desire to better understand this “exceptionality” of Luxembourg that led us to undertake this research. Is Luxembourg’s “fate” to remain an outlier in most international comparisons or are there reasons to believe that other, comparable cases might emerge if we change the level of the analysis?

when looking at the populationtrend, it appears that Luxembourg country is an outlier doing better than countries yet the gap is much reduced at the metropolis level.

2008-20016 difference >

POPULATION

18.75%15.38%

6%

LUX.BELGIUM BRUSSELS

countries cities

par Dimitrios

Apostolopoulos novembre

2018 N°10

FROM STATES TO CITIES: SHOULD LUXEMBOURG BE COMPARED TO METROPOLISES RATHER THAN STATES?

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«Il est fortement probable que les cours du pétrole vont encore augmen-ter, risquant d’atteindre les 100 dollars pour le Brent à la fin de l’année 2020 ou au courant de l’année 2021. A moyen terme, il est possible que nous nous dirigions vers un nouveau choc pétrolier, pouvant d’ailleurs être ac-centué par un ou plusieurs évènements géopolitiques majeurs pour l’heure impossibles à prévoir.»

Le Document de travail postule qu’en raison de la forte baisse des investis-sements pétroliers depuis 2015, nous risquons d’observer une baisse de la production de pétrole aux alentours de 2020 à 2022. Puisque le déficit d’inves-tissement dans l’exploration et la pro-duction a été très conséquent, les pé-troliers de schiste et les pays membres de l’OPEP ne pourront pas à eux seuls combler ce manque. Le marché sera ainsi très tendu et la demande pourrait être nettement supérieure à l’offre.

par Thomas Valici,

décembre 2018

REGARDS SUR L’OR NOIR: UN NOUVEAU CHOC PÉTROLIER SE DESSINERAIT-IL À L’HORIZON ?

N°11

ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS MONDIAUX EN EXPLORATION- PRODUCTION ASSOCIÉE À LA CONSOMMATION MONDIALE DE PÉTROLE EN MILLIARDS DE DOLLARS ET EN BARILS DE PÉTROLE/J

Source: Agence d’information sur l’énergie & IFP Énergies nouvelles

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80 000 000,00

INVESTISSEMENTS EN EXPLORATION-PRODUCTION

INVESTISSEMENTS REQUIS EN EXPLORATION-PRODUCTION (pour éviter uns pénurie)

CONSOMMATION MONDIALE DE PÉTROLE

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LA PANNE DE RENTABILITÉ, UN SOUCI DE FLEXIBILITÉ?

01 LES 3 BLOGS LES PLUS LUS EN 2018

Par Jean-Baptiste Nivet, économiste à la Chambre de Commerce Parmi les 67 indicateurs pris en compte par le tableau de bord de la compétitivité, l’un inquiète particu-lièrement les acteurs économiques, à savoir la rentabilité des sociétés non-financières mesurée en divisant l’Excédent Brut d’Exploitation, c’est-à-dire les « marges » des entreprises et les revenus mixtes des indépendants, par le Chiffre d’Affaires réalisé. En ef-fet, le Grand-Duché occupe une peu envieuse dernière position concernant cet indicateur…

EVOLUTIONDE LA RENTABILITÉ (EBE/CA) DES ENTREPRISES NON FINANCIÈRES

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5Ensemble

Hommes

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Salariés non qualifiés

Salariés qualifiés

Cadres

Dirigeants

Salariés >45 ans

GRAPHIQUE 3: NOMBRE MOYEN DE PARTICIPATION À DES FORMATIONS PAR SALARIÉ (NOMBRE DE PARTICIPANTS DIVISÉS PAR L’EFFETIF SALARIÉ) (OBSERVATOIRE DE LA FORMATION)

SE (DÉ)FORMER, SE REFORMER

02

Par Sarah Mellouet A l’évocation des mutations du travail, l’invocation de la «formation » est de-venue (quasi) machinale. Telle une panacée, elle aurait acquis « un statut de médecine universelle permettant à la fois d’insérer systématiquement dans le monde du travail les personnes qui en sont le plus éloignées et d’of-frir des perspectives de promotion

sociale à tous les salariés ». Aussi, le Luxembourg a créé un cadre favorable au développement de la formation professionnelle continue (incitants financiers (1999); congé individuel de formation (2003), congé linguistique pour l’apprentissage du luxembour-geois (2009)…). Mais son essor, bien que soutenu, est loin d’être uniforme…

Source: INFPC

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LETTRE DU PIB AUX DÉCROISSANTS

03

Par Michel-Edouard Ruben Je suis vert, non pas le vert écologique et soutenable que certains appellent de leurs vœux mais vert de rage. Pourquoi donc vouloir que je maigrisse ? Pourquoi sous-entendre si souvent que je suis de mauvaise qualité ? Pourquoi autant regretter que je sois extensif et offre un emploi et un salaire à des milliers de gens y compris des fron-taliers ? Pourquoi être aussi mal à l’aise avec le fait que plus je gonfle mieux le Luxembourg se porte! Savez-vous que c’est grâce à ma boulimie de capital et de salariés que le Luxembourg est au-jourd’hui l’un des pays les plus riches au monde ? Savez-vous que c’est grâce à moi que le salaire médian distribué au Luxembourg est supérieur à 96% des salaires de la planète ? Je suis mal aimé et cela me désole…

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IDEA entretient d’excellentes relations avec la presse, comme en témoignent les multiples couvertures et collabora-tions récurrentes. Il s’agit d’un canal de diffusion privilégié qui permet d’amé-liorer la pénétration de nos analyses et recommandations ainsi que l’accessi-bilité de certaines contributions plus scientifiques

■ AUTOMOBILEAprès la publication des chif-fres des nouvelles immatricu-lations du mois de novembre,la Fédération des garagistes(Fegarlux) a également expli-qué avoir connu une assezbonne année et table mêmesur une croissance de 2 % parrapport à 2017, pourtant an-née record.

■ CONSOMMATIONL'eurodéputée luxembour-geoise Mady Delvaux-Stehres aannoncé, hier, dans un com-muniqué, que la commissiondes Affaires juridiques (JURI) duParlement européen a donnéson feu vert au rapport sur lesrecours collectifs. «Le texteoblige désormais l'introductionde mécanismes de recours col-lectifs dans tous les États mem-bres et une meilleure protectiondans ceux où un tel mécanismeexiste», a-t-elle dit.

■ TRANSPORTSAvec la Slovénie, l'Estonie, laBulgarie et la République tchè-que, le Grand-Duché est lepays qui a enregistré la plusforte hausse du transport aé-rien de passagers (+20 % parrapport à 2016). En 2017, letotal des passagers passés parl'aéroport de Luxembourg estde 3 555 000. Il y a eu3 215 000 passagers pour desvols intra-Europe et339 000 pour des vols horsUnion européenne. Le Findelest le 97e aéroport européen.

AU LUXEMBOURG

ans son Idée du mois nu-méro 22, la Fondation IDEA,

le think tank de la Chambre decommerce, se penche sur la respon-sabilité sociale des entreprises.D'après l'économiste Sarah Mel-louet, l'auteure du document, inter-

D

rogée par nos soins hier, il s'agit de«l'application du développementdurable à l'entreprise». Ce concept«a des origines assez lointainesque l'on peut recouper avec la no-tion de morale». Il permet de «s'in-terroger sur le rôle structurantque l'entreprise doit avoir dans lasociété», continue-t-elle.En aucun cas, on ne peut le quali-fier d'«effet de mode» car il y a desrèglementations «qui se structu-rent et des attentes de la part dessociétés et des marchés de plus enplus fortes». En parlant de règles,Sarah Mellouet évoque la directiveeuropéenne 2014/95/UE transposéedans le droit national qui oblige les

entreprises de plus de 500 salariés(les banques et les assurances, parexemple) à publier des informationssur leur impact social et environne-mental. Les CFL, ArcelorMittal etPost Luxembourg publient chacuned'entre elles un rapport sur leur res-ponsabilité sociale.

Une proximitédans la firmeL'économiste évoque la Bourse

de Luxembourg. Dans son code degouvernance, composé de dix princi-pes, l'un d'entre eux impose aux fir-mes de dévoiler leur stratégie en ma-tière de responsabilité sociale. Au

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Grand-Duché, deux initiatives sontau centre de cette dynamique : ils'agit de l'Institut national pour ledéveloppement durable et la RSE(INDR) ainsi que le réseau InspiringMore Sustainability Luxembourg(IMS). En tout, 157 entreprises ontété labellisées par l'INDR et 128 enseptembre de cette année par le ré-seau IMS. Sur les plus de 30 000 quecompte le pays, 4 000 firmes ont plusde 10 employés. 23 % des grandessociétés (250 salariés et plus) sontmembres d'IMS et 17 % sont labelli-sées par l'INDR. Les microentreprises(entre 1 et 9 salariés), très présentesau Luxembourg, représentent envi-ron 30 % des sociétés labellisées parl'INDR et lesmembres d'IMS.Selon l'économiste de la Fonda-tion IDEA, rapporté au total de cestrès nombreuses firmes, le résultatest de 0,3 %. Le manque de moyenshumains et de temps peut expliquerle fait que la RSE ne soit pas unepriorité. L'auteure de la publicationsuppose que la proximité des em-ployés avec le dirigeant est établie etque la responsabilité, sur le versantsocial, relève d'une forme de bonsens. Les salariés des secteurs fi-nance et assurance, transports et ac-tivités de services administratifs etde soutien et finance et assurance,information et communicationainsi que les activités spécialiséesscientifiques et techniques (parexemple les cabinets d'audit) sont«particulièrement bien couverts»,selon SarahMellouet.

Une implicationlocaleCe sont des secteurs où le nom-

bre moyen de salariés par entrepriseest comparativement élevé. Le chif-fre est important : près de 70 % desgrandes entreprises au Luxembourgne sont ni labellisées par l'INDR, nimembre du réseau IMS. «Cela neveut pas dire qu'elle ne sont pasresponsables», pointe l'écono-miste. Certaines d'entre elles sontdes filiales et n'affichent pas forcé-ment leur côté socialement respon-sable alors qu'elles le font dans lepays d'origine. Porter le label RSE si-gnifie aussi s'impliquer localement,d'après Sarah Mellouet. Pour elle,«être labellisé par l'INDR seraitune création de valeur ajoutée»pour l'économie et la société luxem-bourgeoises.

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RSE, la grande arlésienne

De notre journalisteAude Forestier

Pour les microentreprises, la responsabilité sociale des entreprises (RSE) n'est pasune priorité, selon une publication de la Fondation IDEA.On y apprend que 70 % des grandesentreprises au Luxembourg ne sont nilabellisées par l'INDR ni membre duréseau IMS. «Cela ne veut pas direqu'elle ne sont pas responsables»,tempère Sarah Mellouet, économisteet auteure du texte.

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Au Luxembourg, près de 90 000 salariés travaillent pour une organisation sensibilisée à la RSE,ce qui représente plus de 20 % de la main-d'œuvre, d'après SarahMellouet, de la Fondation IDEA.

BOURSEEURO/USD

LE BARIL

L'ONCE D'OR

JEU.1 242,50

Ven. 1 221,20Lun. 1 233,90Mar. 1 238,80Mer. 1 237

1 euro =1,1374

DOLLAR

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JEU.59,31

■ ENTREPRISESSix importants fabricants d'élec-troménager ont été sanctionnés,hier, par l'Autorité de la concur-rence, à hauteur de 189 millionsd'euros pour s'être «concertés surdes hausses de prix» de l'ordre de20 à 50 euros sur des «produits debase de l'équipement» des famil-les. BSH (marques Bosch et Sie-mens), Candy Hoover (Candy,Hoover, Rosières), Eberhardt Frè-res (Liebherr), Electrolux (Electro-lux, Arthur Martin AEG), Indesit(Indesit, Ariston, Scholtès) etWhirlpool sont mis en cause pourune «entente de grande ampleur»,selon l'Autorité. Les fabricantsconcernés représentaient en 2012,à l'ouverture de l'enquête, environ70 % des ventes en France.

■ RUSSIEL'inflation en Russie a bondi ennovembre à 3,8 % sur un an,contre 3,5 % en octobre, selon deschiffres publiés, hier, par l'institutdes statistiques Rosstat, confir-mant les craintes de la Banquecentrale d'un dérapage des prix.Sur un mois, les prix ont aug-menté de 0,5 %, tirés notammentpar le sucre (+ 5,1 %) et les fruits et

légumes (+ 3,4 %). Le carburant a,lui, augmenté de 0,2 % par rapportau mois d'octobre, alors que le gou-vernement russe fait face aumécon-tentement populaire lié au prix del'essence, en hausse de 11 % sur unan ennovembre.

■ ALLEMAGNELes commandes passées à l'indus-trie allemande ont légèrementprogressé de 0,3 % sur un mois enoctobre, après + 0,1 % en septem-bre, soutenues par la demande eu-ropéenne, selon une estimationpubliée, hier, par l'office fédéraldes statistiques Destatis. Cette sta-tistique est très proche du pronos-tic des économistes interrogés parle fournisseur de services finan-ciers Factset, qui tablaient sur unehausse de 0,2 %.

■ HUAWEILa Chine s'est insurgée, hier,contre l'arrestation au Canada, surdemande des États-Unis, d'unehaute dirigeante du géant chinoisdes télécoms Huawei, une affairequi pourrait perturber la récentetrêve dans la guerre commercialePékin-Washington. «Meng Wanz-hou a été arrêtée le 1er décembre à

Vancouver. Les États-Unis récla-ment son extradition et une au-dition pour sa remise en libertéconditionnelle doit avoir lieuvendredi», a indiqué le ministèrecanadien de la Justice. Des infor-mations de presse affirment queWashington soupçonneraitMeng Wanzhou, la directrice fi-nancière de l'entreprise, de vio-lation des sanctions américainescontre l'Iran. Huawei est un lea-der mondial des smartphones etdes équipements télécoms.

■ AUTOMOBILELe constructeur d'automobilesjaponais Nissan, déjà touché pardeux scandales liés à l'inspectionde ses véhicules au Japon, envi-sage un rappel en raison de la dé-couverte de nouvelles irrégulari-tés, rapportait hier le quotidienéconomique Nikkei. Si c'estconfirmé, ce serait une mauvaisenouvelle de plus pour Nissan,qui traverse une phase difficileavec l'arrestation, le 19 novem-bre, de Carlos Ghosn, révoquédans la foulée de la présidencedu conseil d'administration, surdes soupçons de malversationsfinancières.

DANS LE MONDE

4 vendredi 7 décembre 2018ÉCONOMIE

e ministre des Finances fran-çais, Bruno Le Maire, appelle

l'UE à faire preuve de «courage» faceaux exigences des citoyens. «Nousavons obtenu hier un accord avecle vice-chancelier allemand sur cesujet-là et je me donne jusqu'aumois de mars pour qu'on ob-tienne une taxation des géants dunumérique», a déclaré Bruno LeMaire, invité de l'émission Les Qua-tre Vérités sur France 2. En casd'échec des négociations, «nous leferons au niveau national», a pro-mis le ministre. «Nous le ferons dès2019 au niveau national : noustaxerons les géants du numériquesi les États européens ne prennentpas leurs responsabilités», a-t-il in-sisté. Les pays européens discutentdepuis le mois de mars d'une direc-tive présentée par la Commissioneuropéenne qui prévoit la mise enplace d'une taxe sur le chiffre d'af-faires des «GAFA» (Google, Amazon,Facebook, Apple), le temps qu'unesolution soit négociée à l'échelle

L mondiale pour mieux imposer lesgéants du net.La France, à l'origine de cette pro-position, espérait au départ faire ap-prouver avant le 31 décembre cettedirective. Mais plusieurs pays euro-péens, comme l'Irlande et le Dane-mark, se sont opposés ces derniersmois à ce projet. L'Allemagne – quicraint des mesures de rétorsion amé-ricaines pour son industrie automo-bile – a également montré des réti-cences. Pour tenter de sauver un ac-cord, Paris a proposé mardi avecBerlin une version édulcorée du pro-jet, prévoyant l'adoption de la direc-tive au plus tard en mars 2019, pourune entrée en vigueur en 2021.Cette nouvelle proposition réduitconsidérablement l'assiette de taxa-tion par rapport à ce qui était prévudans ce projet de la Commission,puisqu'elle propose de se concentrerseulement sur la taxation de lavente de publicités en ligne, parconséquent essentiellement surGoogle et Facebook.

La France taxerales GAFA en 2019Une taxe sur les géants du numérique sera introduitesi les discussions au niveau européen n'aboutissent pas.

Donnerstag, den 12. April 2018 WIRTSCHAFT 9

Le 16 mai, jour de la «libération fiscale»Jusqu'à cette date, un salarié travaille pour l'Etat, un concept qui fait bondir la fondation IDEA

PAR TH IERRY LABRO

Un résident paie en moyenne29.250 euros d'impôts, de taxes oude cotisations pour les dépenses del'Etat chaque année, selon un calculinédit de la fondation IDEA et pré-senté hier matin à la Chambre decommerce dans le cadre de sonrapport annuel.

«L'Etat nous étouffe!» «La pres-sion fiscale est excessive!» «Lesdépenses publiques sont trop fai-bles!» «Ou trop élevées!» Lasséede lire ou d'entendre dire quechaque salarié, au Luxembourg,travaillait jusqu'au 16 mai pourl'Etat, la fondation IDEA s'est pen-chée sérieusement sur le pro-blème dans une analyse «dépas-sionnée», dit-elle, qui regarde nonseulement ce que chaque individupaie à la collectivité mais aussi cequ'il en retire et si cela est com-parable avec les pays voisins.

Premier constat, à la lecture del'évolution de dix taxes, cotisa-tions ou impôts depuis 1970 qui nedifférencient pas les ménages desentreprises, «les cotisations so-ciales sont non seulement pré-pondérantes, mais relativementstables à 28,6 %», a indiqué un deséconomistes de la fondation, MurielBouchet, hier matin, au cours de laconférence de presse sur le rap-port annuel. L'impôt sur le revenudes personnes physiques repré-sente 23 %, il varie peu dans letemps mais beaucoup dans lastructure, «en fonction des diffé-rentes réformes fiscales succes-sives».

La pression fiscale a variéde 36 à 38 % en vingt ans

Même chose pour l'impôt surles sociétés. Seule la TVA, de10,4 % en 1970 est passée à 17 %aujourd'hui. «Cette hausse de laTVA est principalement due à lahausse de la TVA sur le com-merce électronique et va se dé-gonfler d'ici 2019», a commentél'économiste.

A partir de ces premiers chif-fres a ensuite été calculée l'évo-lution de la pression fiscale «clas-sique», c'est-à-dire le rapport enpourcentages entre les recettesfiscales et les cotisations so-ciales et le PIB. La série statis-tique est moins longue puisque les

premières don-nées utilisablesdatent de 1995mais le gra-phique montreque la pressionfiscale varie de36 à 38 % surces vingt an-nées, surtouten fonction du

PIB. Seulement comme le produitintérieur brut est «dopé» par lesfrontaliers, M. Bouchet a recalculél'évolution en calculant les char-ges fiscales et sociales payées par

les seuls résidents et en préférantle revenu national brut au PIB, cequi permet d'exclure la rémuné-ration des frontaliers et les reve-nus nets du patrimoine versés horsdu Luxembourg.

La protection sociale et la santé,première préoccupation de l'Etat

Sur la base de ces résultats, le «jourde libération fiscale», le jour àpartir duquel le salarié peut bé-néficier des fruits de son travail,serait le 16 mai pour le Luxem-bourg, contre le 27 mars pour l'Ir-lande, le 30 avril pour le Royaume-Uni, le 4 mai pour le Portugal, le19 mai pour l'Allemagne, le 12 juinpour la Belgique ou le 15 juin pourla France.

Non seulement ce concept, po-pulaire, n'est pas d'une rigueurscientifique irréprochable, mais,note l'économiste, il masque ce que

le salarié va obtenir en échange,comme les revenus différés (pen-sions), les revenus de rempla-cement (comme les indemnités dechômage, d'invalidité, le RMG, lecongé parental), les allocations fa-miliales, les prestations de santé oudu système éducatif pour ses en-fants... Les exemples sont nom-breux dans tous les aspects de lavie quotidienne.

Du coup, M. Bouchet a calculécomment l'Etat dépensait cet ar-gent, 29.250 euros par salarié et paran. Un «big four» se dégage quin'a rien à voir avec les cabinets deconsultants: la protection socialeet la santé consomment 51 % du to-tal, devant «les affaires écono-miques» (comme le transport)(14 %), l'enseignement (13 %) et les«services généraux» (12 %).

Pour savoir comment l'Etatluxembourgeois se comportait par

rapport à ses voisins, l'économistea une nouvelle fois recalculé lesdeux chiffres, les dépenses expri-mées en pourcentage du PIB et enpourcentages du RNB. Avec 41,5 %du PIB dépensés par l'Etat, leLuxembourg est loin de la France(57 %), de la Belgique (53,9 %) etplus près de l'Allemagne (43,8 %).Mais lorsque l'on exclut les dé-penses pour les frontaliers et rap-porte le calcul au RNB, le tauxpasse à 54 %.

L'Etat dépense 71 % de plusque ses voisins

En parité de pouvoir d'achat,puisque chacun de nos voisins n'apas les mêmes prix sur les pro-duits consommés, le Luxembourgdépense 71 % de plus que les qua-tre pays limitrophes sur cinq desneuf postes, dont l'enseignement.Les investissements publics duLuxembourg sont trois fois plusélevés que le montant absolu desquatre voisins, effort qui se re-trouve principalement dans le lo-gement et l'équipement collectif.Dans les domaines dits régaliens,comme la justice ou la police, le ni-veau de dépense est assez com-parable avec celui des voisins.

De ces enseignements docu-mentés pour la première fois, lechercheur conclut que «les admi-nistrations publiques luxembour-geoises tendent à dépenser da-vantage dans pratiquement tousleurs domaines d'activités, ce quin'évoque guère un ciblage de l'ac-tion publique».

Il suggère une approche en ef-ficacité des euros dépensés parrapport aux objectifs poursuivis,une meilleure prise en compte dèsaujourd'hui des enjeux qui se des-sinent (évolution de la population,des frontaliers, des transports et dulogement), une meilleure collabo-ration avec le privé pour lui em-prunter les meilleures pratiques etune digitalisation plus rapide pourdéfinir les politiques publiquesplus efficaces à partir d'indica-teurs précis.

La fondation IDEA critique le concept de «libération fiscale» en pointant ce pourquoi les résidents luxembour-geois paient en moyenne 29.250 euros par an. Un calcul inédit. (PHOTO: SHUTTERSTOCK)

Cinq ans qui ont changé l'avis de la Fondation IdeaEntre 2013-2017, années de la «félicité économique» et 2018 «l'Elue»?

Luxembourg. Rien n'est jamaisblanc ou noir en économie. Unhomme politique a des options etdes idées dans lesquelles il puisepour construire son action. C'estpour cela que la Fondation Ideas'affranchit, année après année, dela moindre critique, pour resterune boîte à idées au service de tousceux qui en auraient besoin.

Hier encore, à l'occasion de laprésentation du rapport annuel, leséconomistes rappellent qu'ils sontpassés de «dix chantiers pour unpoint de croissance» à «Cinqquestions auxquelles nous souhai-terions pouvoir répondre ,cinq foisoui!‘ en 2023», à la fin de la pro-chaine législature, s'interrogeantouvertement de savoir si la crois-sance supplémentaire est toujoursla bienvenue. «Avec une crois-sance à 4,5 % et une échéance élec-torale qui refixe les priorités», acommenté le directeur de ce think

thank, Marc Wagener «et dans uncontexte où la zone euro fait 2 decroissance où le Luxembourg fait4, on peut s'interroger sur le sur-dépassement. Tout ne tombe pas duciel mais il faut aussi veiller à la co-hésion sociale.»

Les TIC cartonnent,la finance domine

Dans le travail de fourmi que sonéquipe a présenté hier, VincentHein rappelle l'amélioration dumarché du travail (création de14.000 emplois), le taux de chô-mage est au niveau de celui qu'il yavait avant la crise, les investis-sements et le commerce sont re-partis et l'inflation est de retour.«En 2017, l'inflation a été deux foissupérieure, à 1,7 %, à l'inflation del'année précédente», explique-t-il.

Les chiffres sont bons et mas-quent les enjeux qui se profilent,des changements démographiques

(vieillissement de la société etfrontaliers) aux mutations du tra-vail en passant par les inégalitéscroissantes et multiformes et lesdéfis technologiques ou l'impactvers une économie décarbonée.

En 2013 et 2017, les techno-logies de l'information et de la

communication ont «superper-formé» (+18,9 % par an) mais lacroissance de l'emploi (+4,1 %) n'yest pas aussi fulgurante. La fi-nance et l'assurance restent les lo-comotives (24 % du poids dansl'emploi). M. Hein a aussi pointéune augmentation de 50.000 ha-

bitants en quatre ans et de 97.000habitants sur dix ans mais aussi untaux de mobilité «métropolitain»,avec 213.000 arrivées et 116.000départs. «Aujourd'hui, pouracheter une maison», a-t-il aussirelevé, «il faut 9 années de reve-nu disponible moyen contre 7,4 en2005.»

Après avoir relevé 45 réformesmenées par le gouvernement, M.Wagener a évoqué cinq questionsauxquelles la Fondation veut pou-voir répondre oui en 2023: l'éco-nomie a-t-elle trouvé des niches decroissance? Le pays se classe-t-ilparmi les leaders de l'innovationeuropéens? Le modèle socio-éco-nomique est-il adapté aux enjeuxde la croissance économique? Lesinégalités ont-elles baissé tant surle plan social qu'économique? Etla transition écologique «à laluxembourgeoise» est-elle définieet engagée? T. L.

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Taux de croissance annuels moyensde quelques indicateurs socio-économiques luxembourgeois

Source: Fondation Idea

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Mittwoch, den 19. September 2018 WIRTSCHAFT 15„Nachhaltigkeitist keine Modeerscheinung“Finanzierungen, die ökologische und soziale Kriterienberücksichtigen, nehmen zu, erklärt LuxFLAG-Chef Mario Mantrisi.Seite 16

Handelsstreit zwischen USA und ChinaeskaliertDonald Trump belegt Importe im Wert von 200 Milliarden Dollarmit Extrazöllen. Peking kündigt Gegenmaßnahmen an.Seite 17

33 idées à creuserLe think tank IDEA veut peser sur le débat pendant la campagne législative

PAR NADIA D I P I LLO

Crédit d'impôt recherche, chèques àl'innovation, aides pour la trans-mission d'entreprises... A un moisdes élections législatives, IDEA vientde publier ses «33 initiatives pourle Luxembourg».

La fondation IDEA, think tank pro-che de la Chambre de commerceet se présentant comme «auto-nome, pluridisciplinaire et ou-vert», entend peser dans le débatpendant la campagne législative.Partie notamment du constat quela recherche et développement estaujourd'hui une priorité partagéeau Luxembourg par tous les partispolitiques, elle vient de rendre pu-bliques ses propositions pour ren-dre le système encore «plus effi-cace». «Le Luxembourg a trèsconsidérablement rattrapé son re-tard dans la recherche publique.L'écosystème luxembourgeois ap-paraît aujourd'hui sur la carte eu-ropéenne, un constat qu'on nepouvait pas faire il y a 15 ans»,commente Vincent Hein, écono-miste à la Fondation IDEA.

Le deuxième constat, «c'est quenous avons de très mauvais ré-sultats en terme de recherche etdéveloppement fait par les entre-prises», poursuit-il. Cela s'expli-que en partie par le fait qu'auLuxembourg, l'industrie pèsebeaucoup moins dans l'économieque dans d'autres pays. «Or, c'estl'industrie qui concentre les deuxtiers des efforts de recherche»,précise Vincent Hein. Par ailleurs,si l'économie luxembourgeoise in-troduit beaucoup d'innovation,«nous n'avons pas beaucoup decentres de recherche privés». Vin-cent Hein ajoute que sur les der-nières années, «les efforts de re-cherche et développement des en-treprises ont augmenté moins viteque la moyenne européenne».

D'où l'idée de «redessiner unpeu la manière dont on aide les en-treprises à faire de la recherche etde l'innovation». Une des mesuresproposées est d'introduire un«crédit d'impôt recherche», à sa-voir un mécanisme qui permet dedéduire de l'impôt une partie desdépenses de recherche. IDEApropose ainsi un dispositif qui ré-

pond aux spécificités luxembour-geoises, par exemple à la forte pré-sence d'entreprises internationa-les qui nécessite, selon la fonda-tion, la mise en place d'un certainnombre de garde-fous. «L'idée se-rait qu'il y ait plusieurs niveauxd'aides, que toutes les entreprisesbénéficient de ce crédit d'impôt,que cette aide soit bonifiée si lesdépenses de recherche et déve-loppement augmentent, ce quipermettrait aussi de favoriser lesentreprises qui décideraient de re-localiser des centres de recherchedans leurs établissements luxem-bourgeois», explique VincentHein.

Parallèlement, le gouvernementcontinuerait à donner des aides di-rectes dans le cadre du régimeexistant. «L'idée est de continuer àattribuer des aides directes, maisde le faire à travers des appels àprojets en lien avec les prioritésnationales», expliqueVincentHein.Les appels à projets thématiquespourraient ainsi être pilotés par leministère de l'Economie et le Fondsnational de la recherche «pour ali-gner le plus possible les prioritésnationales pour la recherche et lesactivités des entreprises».

Enfin, pour les petites entre-prises qui ne font pas de recherchemais de l'innovation, IDEA propo-se d'introduire des «chèques In-nolux Troisième révolution indus-trielle» dans les domaines de l'ef-ficacité énergétique de la mobilitédurable, de l'économie circulaire etdu digital.

Aides à la transmissiond'entreprise

Dans son chapitre consacré aux en-treprises, IDEA porte une atten-tion particulière aux transmissionsd'entreprises. «Il faut continuer àmettre le focus sur la création d'en-treprise, mais au-delà d'être une

start-up nation, le Luxembourg estavant tout une nation businessfriendly. Cela veut dire que dansl'entrepreneuriat il y a aussi le faitde reprendre une entreprise»,commente Michel-Edouard Ruben,économiste. Concrètement IDEApropose d'abord de sensibiliser lescédants potentiels – les chefs d'en-treprises de plus de 50 ans – en leurrappelant que penser à la pour-suite de leurs activités lorsqu'ilspartiront à la retraite est un actede bonne gestion. Ensuite, il seraitaussi approprié de prévoir des ai-des spécifiques pour la transmis-sion d'entreprises s'effectuant soitpar rachat par des personnes sansliens familiaux avec le dirigeant del'entreprise cédée soit par cessionà une PME existante. Ces aidespourraient prendre la forme deprêts à taux préférentiel, d'apportsde garantie, de subventions ou decrédits d'impôts.

IDEA propose enfin d'encou-rager par la voie fiscale les busi-ness angels, d'adapter le régimefiscal applicable aux impatriés et deréformer l'impôt sur les sociétés.Le Luxembourg pourrait viser àcourt terme un taux d'affiche d'im-position des bénéfices de 20 %.

Les efforts de recherche & développement des entreprises luxembourgeoises ont augmenté moins vite que lamoyenne européenne. (PHOTO: PIERRE MATGÉ)

«Il fautredessiner la

manière dont onaide les entreprisesà faire de larecherche et del'innovation.»Vincent Hein (IDEA)

Le Statec actualiserasa méthode fin octobre

Luxembourg. Chef de l'unité «Po-pulation et logement» au Statec,François Peltier le reconnaît: laméthode utilisée par l'organe sta-tistique pour déterminer les be-soins en logement de la popula-tion doivent être en permanenceréactualisés et font l'objet d'hy-pothèses qui ne se vérifient pastoujours. Interrogé sur l'analysede l'économiste de la FondationIdea, Michel-Edouard Ruben, àpropos des 6.500 logements neufsque le Luxembourg devrait livrerchaque année, il indique que «denouvelles projections seront li-vrées en fin d'année», avec «uneincertitude sur l'immigration, liéenon seulement à la croissanceéconomique mais aussi aux situa-tions particulières». Les seules quipourraient permettre de mieuxaffiner l'image du stock de lo-gements (les logements vides)sont les communes, mais ellesn'ont pas toutes des statistiques.Et si ce chiffre augmentera, celuide la population aussi. Donc 6.500restera un chiffre référence. T. L.

Nouvelle revuedu droit des affaires

Luxembourg. Une nouvelle revuedu Droit pratique des affaires,publiée par Legitech, seraprésentée demain, à partir de17 heures au Forum Da Vinci àLuxembourg. A cette occasion estorganisé un séminaire sur le droitdes affaires et ses évolutions ré-centes. «La période transitoire dedeux ans fixée par la loi du 10août 2016 portant modernisationde la loi sur les sociétés commer-ciales a pris fin en août», notentles organisateurs. «Aujourd’hui,la question de la ,réelle‘ moder-nité du droit des sociétés luxem-bourgeois se pose.» Après uneintroduction de Yann Payen(Wildgen), Stéphanie Pautot(Elvinger) se penchera sur «lacompétitivité du droit luxem-bourgeois des sociétés», HenriCulot professeur à l'UCL età l'USL (Praetica) sur le casdu droit belge avant une tableronde autour de laquelle serontréunis Jacques Graas (Allen &Overy), Jean-Paul Meyers (No-taire) et Caroline Apostol (Headof Legal Colony Capital Luxem-bourg). T. L.

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WOXX.LU/THINK-TANK-DANS-UN- MONDE-IDEAL/

Page 32: fondation-idea...L’équipe de la Fondation IDEA a.s.b.l. L’année 2018 aura été marquée par une importante échéance électorale pour le Luxembourg, fructueuse à bien des

'est un dossier clef du dévelop-pement transfrontalier, dont

peu d'interlocuteurs veulent parler.La Fondation Idea a eu le courage dele mettre au menu, hier, d'un débatsur les «nouvelles frontières de lacroissance luxembourgeoise». Uncoup d'épée dans l'eau, au final, carles deux intervenants concernés,François Bausch et l'ex-ministre fran-çais Christian Eckert, sont sur lamême ligne : renvoyer la questionaux calendes grecques en invoquantl'impératif d'avancer «sur duconcret». Dont une éventuelle zonefranche fiscale (lire par ailleurs), me-sure qui ne suffira pas à résoudre l'in-croyable fracture citoyenne à la fron-tière.

Fracture que le maire de Villerupt,depuis le public, a rappelée en chif-fres : «Parmi les 50 communes desalentours de Longwy, 42 ont unpotentiel fiscal inférieur à lamoyenne des communes françaisede même taille!» Deux tiers des ac-tifs de ces communes travaillent auLuxembourg, le manque à gagner auniveau de la fiscalité des entreprisesest inévitable.

Quand on compare avec les com-munes luxembourgeoises, l'écart de-vient abyssal : la capacité d'investis-sement des villes frontalières estjusqu'à quatre fois moins forte queles communes de même taille auGrand-Duché. Alors qu'il s'agit là dumême bassin économique, au cœurde l'Europe.

Bon pour la Lorraineet le Luxembourg?L'animateur du débat, Vincent

Hein, économiste chez Idea, avait in-terrogé plus tôt : «Est-ce que les ré-trocessions fiscales ne seraient pasdans le propre intérêt du Luxem-bourg? Si d'ici 2035 la Grande Ré-gion perd 660 000 actifs, commel'estime l'agence d'urbanismeAgape, la question ne sera pas : "Ya-t-il trop de frontaliers au Luxem-bourg?" Mais "Y en aura-t-il encoreassez?"»

Entre les lignes, le Luxembourgn'a-t-il pas intérêt à renforcer la cohé-sion sociale avec ses territoires pour-voyeurs de main-d'œuvre? FrançoisBausch a expliqué que les Lorrainspourraient «discuter de ça pendantvingt ans encore, ça sera toujours

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non. Avec le pouvoir d'achat desfrontaliers, que l'État français fasseredescendre l'argent de la TVA à lafrontière! [...] Moi, je suis partisande coïnvestissements sur des pro-jets ciblés, comme nous l'avons dé-

cidé sur le train» avec la ligne Metz-Luxembourg. Ou comme le Luxem-bourg l'avait fait sur la liaison Miche-ville-Belval, en participant à hauteurde 8 millions d'euros du côté fran-çais. «Et quoi d'autre en 30 ans?», a

interrogé Louis-François Reitz, repré-sentant du Sillon lorrain et de la villede Metz, rappelant que «les fronta-liers français alimentent le budgetdu Grand-Duché à hauteur de1,7 milliard d'euros par an.» Lessurinvestissements réalisés d'un côtémanquent de l'autre, observe-t-il.

Projet par projet...pour quel montant?Pour Christian Eckert, figure po-

litique lorraine, les rétrocessionssont également une idée lointaine,auxquelles il n'est pas favorable. «Jene crois pas en la capacité du gou-vernement français à le négocier.Regardez en mars : le ministre desaffaires étrangères donne un coupde menton en disant qu'il va par-ler "rétrocessions" avec le Luxem-bourg... Le jour d'après, depuisune radio à Paris, Xavier Bettel ré-pond qu'il n'est pas question de

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payer les décorations de Noël!»Christian Eckert rappelle que lesfrontaliers payent des impôts locaux(conséquents) qui apportent des res-sources aux communes.

L'ancien responsable du budgetfrançais estime que l'approche pro-jet par projet est aussi la bonne. «Laliaison Belval, c'était du concret.Il faudra évoquer, à un momentdonné, d'autres sujets que letransport. Il est vrai que l'affluxde population entraîne des char-ges fortes, par exemple au niveauscolaire.» On en revient à la mêmequestion : pour quel montant?120 millions d'euros sur dix ans,comme cela a été décidé pour la li-gne Metz-Luxembourg, cela resteobjectivement loin d'un véritableélan transfrontalier. Tant au niveaude l'équité que des défis à relever :d'ici 2030, on attend 75 000 fronta-liers de plus au Luxembourg, dont40 000 depuis le versant lorrain.

Rétrocession fiscale, un premier débatLa Fondation Idea organisait un débatsur les nouvelles «frontières de lacroissance luxembourgeoise», hier,incluant un volet sur les rétrocessions.

Pour la première fois au Luxembourg, hier, la question des rétrocessions fiscales avec la Lorraine a étédébattue en public. Un pas symbolique important, même si l'on est passé à côté d'un décryptage précis.

De notre journalisteHubert Gamelon

i la règle, au niveau mondial(OCDE), est d'imposer les ac-

tifs dans le pays de travail, lanorme, dans les zones frontalièreseuropéennes, est d'imposer le tra-vailleur frontalier dans l'État de ré-sidence.C'est le cas entre l'Italie et l'Autri-che, entre la France et l'Allema-gne, entre les pays nordiques, etc.Cette option est inenvisageablepour le Luxembourg, qui perdraitplus d'un milliard d'euros pour ses

S seuls frontaliers français. Restel'option de Genève, où le cantonsuisse prélève à la source le fron-talier, mais restitue un pourcen-tage aux départements françaisvoisins (281 millions d'euros en2017). Ces rétrocessions ont per-mis de financer des lignes de bustransfrontalières, une caserne depompiers, des écoles, etc. Bref,tout ce qui fait la vie sur un terri-toire, tout ce qui explique que l'onpaye des impôts.

Quels modèles en Europe?

n projet de zone économiquesur la frontière franco-luxem-

bourgeoise constituerait «unebonne manière de développer del'emploi du côté lorrain», soulignele ministre François Bausch, quiveut «entendre» les préoccupationsdes maires à la frontière.

Il s'agirait d'une friche industrielleentre Audun-le-Tiche et Esch-sur-Al-zette. Le projet est connu depuis lesommet franco-luxembourgeois demars. «Beaucoup de modalitéssont encore à discuter sur la fisca-lité à y appliquer, ainsi que les ré-gimes de sécurité sociale, etc.» Etd'ajouter qu'il vaudrait mieux «ten-dre vers une fiscalité luxembour-geoise pour être attractif».

Pour Christian Eckert, cette optionde zone transfrontalière est à peaufi-ner. «Je n'ai pas le sentiment queles choses soient prêtes, mais si çase précise, O. K. Le problème dumanque de foncier pour les entre-

U prises au Luxembourg peut se ré-soudre en Lorraine, car nousavons de la place.» Christian Eckertétait en revanche beaucoup plusconfiant dans son projet, avorté, dezone franche fiscale franco-fran-çaise en Lorraine Nord – «LesLuxembourgeois n'en voulaientpas, mais désolé de vous le dire, çane vous regarde pas, non?» – oùl'on sent déjà poindre une bataillepour l'accès à la main-d'œuvre.

Décalerl'effet «frontalier»Quoi qu'il en soit, vue du Sillon

lorrain (Thionville, Metz, Nancy,Épinal), une zone franche ne corres-pondrait pas à une politique d'am-pleur digne de la question des re-tombées fiscales de 100 000 fronta-liers. Qui plus est, l'agglomérationmessine voit cela d'un mauvais œil,elle qui sent déjà le phénomène

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frontalier venir (un actif sur cinq),et qui n'a pas intérêt à voir la fron-tière fiscale se rapprocher encore,pour des questions compréhensiblesde concurrence.

Zone franche : un codéveloppement cibléSi François Bausch refuse l'idée de rétrocessions, il se dit en revanche conquis parle projet d'une zone franche transfrontalière, envisagée du côté d'Esch-sur-Alzette.

La langue de François Bausch a four-ché, révélant un enjeu clef de la rela-tion transfrontalière. «Je préfère fa-voriser l'immigration que l'augmen-tation des frontaliers à l'avenir. C'estplus facile à gérer, mais cela a uncoût», a-t-il lâché. Eh oui : plus d'ha-bitants, c'est plus d'écoles àconstruire, plus de piscines, plus deroutes, plus de tout! En sachantqu'un actif débarque au pays avecpotentiellement un autre membredu couple qui ne travaille pas ou des proches à charge... Alors que, pour lemoment, le modèle du développement luxembourgeois permet un tour depasse-passe formidable : 50 % des actifs retournent dans un autre pays lesoir (Belgique, France, Allemagne). Et sont donc entièrement à la charge decet autre pays, en l'absence de compensations fiscales. C'est banco : ilspayent des impôts ici, mais retournent utiliser des infrastructures ailleurs!Avec quelques bémols bien sûr, comme la nécessité d'investir dans lestransports pour les acheminer. «Les communes de résidence assument descoûts plus élevés que les communes de travail», avait déclaré Claude Haegi,libéral et ancien maire de Genève, pour expliquer le sens des rétrocessionsfiscales à ses citoyens. Mais bon, tant que la magie opère...

Gagner des habitantsou des frontaliers?

2 mercredi 12 septembre 2018DÉBAT DE LA FONDATION IDEADOSSIER

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François Bausch a opposé un non ferme, «même dans vingt ans». Mais les projets ponctuels cofinancés en Lorraine suffiront-ils à relever les défisposés par la croissance du Luxembourg? 40 000 nouveaux frontaliers lorrains sont attendus d'ici 2030, issus de communes aux faibles ressources.

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Une zone partagée?

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a Fondation Idea, le laboratoired'idées de la Chambre de com-

merce du Luxembourg a présentéhier son cinquième avis annuel.Cette année, il est intitulé «2018 :l'Élue?». Le titre choisi n'est pasanodin, puisque «l'échéance élec-torale approche», comme le souli-gne Marc Wagner, le directeur de lafondation. La législature actuelletouchant à sa fin, le document de82 pages revient sur le bilan socioé-conomique de la période 2013-2017.

D'après Vincent Hein, l'économieluxembourgeoise s'est «relevée, ellea accéléré depuis». Pendant la pé-riode étudiée, la croissance écono-mique annuelle moyenne est de

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3,5 %, il y a une embellie sur le mar-ché du travail. Aujourd'hui, leGrand-Duché s'approche du plein-emploi (taux de chômage de 5 %).Seule ombre au tableau, «le chô-mage de longue durée reste à unniveau assez élevé», pointe l'éco-nomiste.

Le Luxembourg attiretoujoursPar ailleurs, «sur la législature

2013-2017, 46 000 emplois ont étécréés», c'est-à-dire plus de11 000 emplois chaque année. Faitétonnant, un nouveau travailleurfrontalier sur sept a par ailleurs lanationalité luxembourgeoise.

Au niveau de la démographie, lesolde migratoire tire vers le hautl'évolution générale de la popula-tion. Entre 2006 et 2016, la popula-tion luxembourgeoise s'est enrichiede 97 000 habitants supplémentai-res. En l'espace de 10 ans,213 000 personnes sont arrivéesdans le pays, tandis que 116 000l'ont quitté. L'an dernier, les rési-

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dents de nationalité luxembour-geoise représentaient 52 % de la po-pulation, contre 58 % dix ans plustôt. Le Statec prévoit d'ailleursqu'en 2030 la population totales'établira entre 735 000 et 785 000personnes. En outre, les économis-tes de la Fondation ont constaté uneamélioration de la situation des fi-nances publiques : les recettes publi-

ques ont grimpé de 4 % par an et lesdépenses de 3,5 % (hausse du tauxd'investissement public). «Au re-gard de ces indicateurs, on voitune félicité économique», souli-gne Vincent Hein. On ne sait pas sile pays a atteint le «nirvana écono-mique» ou si les «trente glorieuses»sont devant lui. Toujours est-ilqu'entre 2013 et 2017 la croissance

s'est «ressentie» dans la plupart desgrands secteurs de l'économie. Lestechnologies de l'information et dela communication (TIC, +18,9 % enun an), les services administratifs etde soutien (+9,6 %), l'agriculture(+9,1 %), la logistique (+8,2 %) et lesactivités scientifiques (5,5 %) ontenregistré les plus importantes pro-gressions.

Le Luxembourg nage dans le bonheurTous les voyants sont au vert pourl'économie luxembourgeoise. Elles'est relevée depuis la crise de 2008 eta atteint une sorte de «félicité écono-mique», d'après les économistesd'Idea.

Dans son avis annuel, 5e du nom, présenté hier, la Fondation Idea a dressé un bilan socioéconomiqueplutôt positif pour la période 2013-2017.

De notre journalisteAude Forestier

L'Avis annuel 2018 de la fondation est doté d'unepartie thématique. Cette année, elle propose uneanalyse «dépassionnée» des recettes et des dépen-ses publiques au Luxembourg, un thème qui faittoujours causer. Selon Muriel Bouchet, économisted'Idea, les «déclarations sont légion» sur le rôle desadministrations publiques. On entend çà et là quel'État est étouffant, la pression fiscale est excessive,les dépenses publiques sont soit trop faibles, soittrop élevées. Qu'en est-il des recettes? Eh bien, ilsemble que les prélèvements publics (impôts et au-tres taxes, ce que l'on paye aux administrations pu-bliques) ne soient pas des «pertes sèches» pour lescitoyens. En comparaison internationale, les dépen-ses publiques par habitant paraissent souvent éle-vées au Grand-Duché, «dans une proportion allantsouvent du simple au double». D'après Idea, des dépenses publiques élevées peuvent être le reflet «d'un manque derigueur dans la gestion des fonds» ou «résulter de priorités politiques ou de facteurs économiques parfaitement ob-jectivables». En termes de chiffres, les dépenses publiques étaient de l'ordre de 30 000 euros par an et par habitant en2015.

Finances publiques : un débat à dépassionner

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Muriel Bouchet (à dr.) s'est penché sur la questiondes finances publiques.

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La Fondation Idea dit que le Grand-Duché demeure une «sphère de sécurité» très attractive, comme en témoignent les performances démographiques.

our ce premier avis annuel d'année électorale,Idea dit vouloir «prendre rendez-vous» avec leLuxembourg de 2023 pour lui poser les cinq

questions suivantes : l'économie luxembourgeoisea-t-elle trouvé de nouvelles niches de croissance? Lepays se classe-t-il parmi les «leaders de l'innova-tion» européens? Le «modèle socioéconomique»est-il adapté aux enjeux de la croissance démogra-phique? Croissance inclusive : les inégalités ont-ellebaissé tant sur le plan social que sur le plan écono-mique? Et enfin : la transition écologique «à laluxembourgeoise» est-elle définie et engagée? À

P toutes ces interrogations, l'équipe de la fondationaimerait que la réponse soit à chaque fois oui! SelonIdea, «pour que nous puissions répondre à la posi-tive à nos interrogation, la prochaine législature,quelles que soient sa ou ses couleurs, devra saisircette fenêtre de prospérité pour accompagner lepays dans les transformations dont il a (aura) be-soin».Avec la question sur les nouvelles niches de crois-sance, par exemple, on peut se demander quel serale poids de la place financière qui représente en cemoment un tiers du PIB du Luxembourg.

Les cinq questions d'Idea pour... 2023

uelle est la situation de laconjoncture internationale? À

en croire l'analyse de la fondationIDEA, la croissance mondiale a accé-léré l'an passé. Les prévisions pour2018 émises par les principales insti-tutions internationales laissent «au-gurer» une croissance tournant en-tre 3,7 et 3,9 %.

Les prévisions sont «nuancées» parune série de risques, à savoir : lefonctionnement du commerce in-ternational, la montée des inégali-tés, les conditions de retour de l'in-flation (elle était proche des 1,7 %en moyenne d'après Vincent Hein),

Q la résilience des économies dans uncontexte d'endettement élevé et lesévolutions démographiques.

La zone euro n'échappe pas nonplus à une dynamique d'expansionéconomique. C'est, selon la fonda-tion, «une performance bienvenue»pour relever ses principaux défis :combler les importantes disparitésterritoriales, rattraper les retards ac-cumulés en matière d'investisse-ments et poursuivre l'approfondis-sement de l'Union économique etmonétaire, dans un contexte politi-que «caractérisé par une montée dupopulisme».

Une reprise bien installéeau niveau internationalEn 2017, la croissance mondiale a appuyé surl'accélérateur. Elle pourrait avoisiner les 4 % en 2018.

2 jeudi 12 avril 2018SITUATION ÉCONOMIQUEDOSSIER

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LE CHIFFRELe produit intérieur brut (PIB) duPortugal a progressé de 0,3 % autroisième trimestre, soit unehausse inférieure à celle de 0,6 %enregistrée au deuxième trimestre,selon une première estimation pu-bliée, hier, par l'Institut national desstatistiques (INE). En glissementannuel, l'activité économique aaugmenté entre juillet et septem-bre de 2,1 %, contre 2,4 % audeuxième trimestre.

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l y a quelques semaines, la fonda-tion Idea, le think tank de la

Chambre de commerce, s'est pen-chée une fois de plus sur le sujet despensions. Dans L'Idée du mois n° 19,la question était de savoir quellespourraient être les réformes futuresà engager pour rendre le système deretraite plus performant. Car, danscette matière, le pays est confronté àde grands défis comme le vieillisse-ment de la population et le passageà la pension des baby-boomers etdes travailleurs frontaliers et étran-gers, pour ne citer qu'eux.

Cette fois, dans L'Idée du moisn° 21, Muriel Bouchet, économiste àla fondation, expose des proposi-tions concrètes de réformes des régi-mes de pension. Un projet presqueclés en main. Ici, «on parle de me-sures à prendre pour que les dé-penses de pension ne dérapentpas par rapport au PIB», indique-t-il. Car, sans réforme, les dépensesde pension ne pourront être conte-nues de manière durable, sauf si lacroissance économique atteint oudépasse les 5 % par an. Une telleprogression n'est pas possible, ellesignifie surtout que le PIB, hors in-flation, devrait quadrupler tous lestrente ans...

Une réformepour tout le mondeLes mesures proposées par Idea

font en sorte que le système de pen-sion devienne soutenable avec unecroissance du PIB de 3 % par an. Cepourcentage n'a pas été choisi auhasard, puisqu'il s'agit d'un tauxcorrespondant approximativementà la moyenne observée depuis l'an

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2000, mais aussi un taux de crois-sance potentiel estimé par certainséconomistes. La principale mesureproposée par le laboratoire d'idéesporte le doux nom de «Plan 50+1».En résumé, «on diminue la partieproportionnelle» (les revenus de lacarrière cumulés multipliés par uncoefficient donné) et «on aug-mente la partie forfaitaire (mon-tant actuel de 490,20 euros par moispour une personne ayant effectuéune carrière de 40 ans. Cette sommediminue en fonction du nombred'années travaillées). Il faut ajouterà cela l'allocation de fin d'année,qui est de 779,52 par an depuis ladernière adaptation du mois d'août.Ce «mouvement de balancier» étant

effectué sur «plusieurs décennies»,assure Muriel Bouchet. En fait, ils'agit juste d'une reprise de la loi dedécembre 2012 sur les pensionsavec un ajustement par rapport àcelle-ci.

L'économiste d'Idea certifie quecette réforme serait sociale car unepersonne percevant une pensionminimale (1 824 euros depuis le1er août) sera «préservée». Les pen-sions plus élevées, en revanche, se-ront touchées. La réforme s'appli-querait à l'ensemble des pensionnésdu public et du privé. Pour l'auteurdu texte, il ne s'agit en aucun casd'une «attaque brutale» contre lesacquis de pensions actuels. Ce «Plan50+1» ne modifie pas non plus l'âge

légal de départ en pension. Actuelle-ment, il est de 65 ans. Une réformede ce genre constituerait «un réelapport en termes d'équité intergé-nérationnelle» parce qu'elle évite-rait un problème de financementdans les années à venir.

Des pensions bien ajustées

De notre journalisteAude Forestier

Dans ses propositions de réforme des pensions, la fondation Idea proposeun ajustement de la partie proportionnelle et de la partie forfaitaire.

Ce «mouvement de balancier»,comme le dit Muriel Bouchet, écono-miste à la fondation et auteur deL'Idée du mois n° 21 sur le sujet, ne pé-nalisera pas les petites pensions maistouchera les plus élevées sur plusieursdécennies.

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Sans réforme, les dépenses de pension ne pourront pas être contenues de manière durable, selonla fondation Idea. BOURSE

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■ ZONE EUROLa croissance économique en zoneeuro a fortement ralenti au troi-sième trimestre, le PIB ayant pro-gressé de 0,2 % par rapport au tri-mestre précédent, a indiqué, hier,l'office européen des statistiques,Eurostat, confirmant ainsi sa pre-mière estimation. Ce chiffre estconforme aux attentes des analys-tes interrogés par le fournisseur deservices financiers Factset. Ce ra-lentissement marque une ruptureavec les deux premiers trimestresde l'année, où le produit intérieurbrut (PIB) avait coup sur coup pro-gressé de 0,4 %. Il s'explique enpartie par le brutal coup d'arrêt dela croissance allemande, qui a re-culé de 0,2 % au troisième trimes-tre à cause d'une désorganisationprovisoire du secteur automobile.Sur un an, la croissance a pro-gressé de 1,7 % dans la zone euro.

■ GRÈCELe secteur public fonctionnait auralenti en Grèce, hier, du faitd'une grève des fonctionnairescontre l'austérité, la première de-puis la sortie du pays, en août, dehuit ans de purge financière soustutelle de l'UE et du FMI. Le syn-dicat du secteur public Adedy,qui représente environ un demi-million de fonctionnaires, ré-clame une remise à niveau desrevenus avec l'annulation descoupes dans les salaires et les re-traites ainsi que des haussesd'impôts, dictées au pays durant

ses huit ans de placement sousperfusion financière. Cette mobi-lisation intervient à la veille d'uneréunion des ministres des Finan-ces de la zone euro, dont Athènesattend un feu vert pour annulerune énième coupe dans les pen-sions de retraites, prévue à partirdu 1er janvier.

■ AVIATIONLa compagnie aérienne britanni-que à bas coût Flybe a annoncé,hier, se mettre en vente, au mo-ment où elle accumule les difficul-tés financières sur un marché trèsconcurrentiel.Le groupe indique, dans un com-muniqué, examiner plusieurs op-tions pour répondre aux défis ac-tuels de l'industrie aérienne et sa-tisfaire ses actionnaires, dont unevente potentielle de la compagnie.Flybe explique être déjà en discus-sions avec de possibles acquéreurs,sans fournir davantage de détails.

■ CHINELa consommation a ralenti enChine en octobre, a annoncé,hier, le gouvernement, un signepréoccupant pour l'économie chi-noise, qui voit cependant la pro-duction industrielle et les investis-sements en capital fixe repartir enlégère hausse. Les inquiétudessubsistent pour le géant asiatique,aux prises avec une guerre com-merciale contre l'Amérique de Do-nald Trump, et qui a enregistré autroisième trimestre sa plus faible

croissance du PIB depuis neufans. Les ventes de détail, refletde la consommation, ont pro-gressé de seulement 8,6 % sur unan en octobre (-0,6 point parrapport à septembre), a an-noncé, hier, le Bureau nationaldes statistiques (BNS). C'est trèsloin de la prévision d'analystesinterrogés par l'agence Bloom-berg (+9,2 %).

■ FRANCEL'activité du crédit à la consom-mation en France a continué àprogresser à un rythme soutenuau troisième trimestre, tirée unefois encore par les achats d'auto-mobiles, a annoncé, hier, l'Asso-ciation française des sociétés fi-nancières (ASF). Déjà orienté à lahausse au premier semestre, l'en-semble des crédits à la consom-mation octroyés entre juillet etfin septembre a augmenté de7,3 % par rapport à la même pé-riode en 2017. Sur les neuf pre-miers mois de l'année, ils si-gnent une hausse de 6 % sur unan, à un peu plus de 31 milliardsd'euros.

■ ALLEMAGNELa «décennie dorée» de l'écono-mie allemande s'est brutalementassombrie au troisième trimes-tre, avec un recul de 0,2 % duPIB, lié à une désorganisationprovisoire du secteur automobilemais reflétant aussi des inquiétu-des durables.

DANS LE MONDE

■ BANQUEDans une interview accordée àBloomberg, Marc Bürki, le direc-teur de Swissquote Group Hol-ding SA, a affirmé que les activi-tés européennes de banque dedétail de l'établissement suisse se-raient probablement transféréede Londres au Luxembourg aprèsle Brexit. La banque a racheté, unpeu plus tôt dans l'année, Inter-naxx, anciennement TD DirectInvesting International, siégeantdans l'avenue Kennedy, auKirchberg.

AU LUXEMBOURG

191 193LE CHIFFREC'était le nombre de personnesbénéficiaires de l'assurancepension en 2016, selon le Sta-tec.

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Montag, den 17. September 2018 WIRTSCHAFT 11

Le mythe des 6.500 logements neufsUne étude à paraître aujourd'hui conteste le chiffre symbole d'une pénurie

PAR TH IERRY LABRO

Faut-il vraiment construire 6.500logements neufs chaque année pourrépondre à la demande? Non, ditune étude de Michel-EdouardRuben, économiste de la FondationIdea, qui paraîtra aujourd'hui.

Sans un seul chiffre, les mathé-matiques peuvent être beaucoupplus simples. Sachant que la po-pulation a augmenté beaucoupplus vite que prévu, que le nom-bre de personnes par foyer a lé-gèrement diminué, que la mise surle marché de nouveaux logementsne suit pas et que le nombre deLuxembourgeois qui ont choisid'aller vivre sous le soleil portu-gais, français ou marocain n'a pasaugmenté significativement, oùhabitent les «nouveaux» ména-ges?

Michel-Edouard Ruben croitavoir trouvé la réponse. L'écono-miste à l'humour parfois grinçantpubliera aujourd'hui une étude surle logement. A un mois des élec-tions législatives, le trublion nes'en cache pas: il s'agit d'en finiravec ce chiffre de 6.500 logementsneufs qui manquent chaque annéeà satisfaire la demande au Luxem-bourg et qui justifient que les prixde l'immobilier continuent degrimper de 5 à 7 % par an.

Moins de 3.000 logementsneufs par an

«Que ce soit à la Chambre des dé-putés, où le chiffre de 32.087 lo-gements qui manquent entre 1985et 2014, ou dans les débats politi-ques, où l'on entend régulièrementqu'il manque 6.500 logements paran, ce chiffre est partout et pour-tant, on parvient toujours à logertout le monde», explique-t-il partéléphone. «Comment c'est pos-sible?» Point de départ, un avis du

CEPS de 2011 indique qu'«il faud-rait construire 6.500 logementsnouveaux au Luxembourg», par anentre 2010 et 2030.

«Puisqu'on n'a construit auLuxembourg que 2.730 logementspar an en moyenne entre 2010 et2015, la ,croyance‘ selon laquelle leGrand-Duché accumule un déficitsignificatif en logements (ce qui estde nature à renforcer la dynami-que des prix) s'est répandue», écritM. Ruben, qui fixe à 22.620 le nom-bre de logements qui manquententre 2010 et 2015.

«Sauf que ces chiffres sont dou-teux, voire faux», assure-t-il aus-sitôt dans son étude de 44 pages.

Premier élément, la populationa augmenté plus vite que prévu. Au1er janvier 2015, le Luxembourgcomptait 233.329 ménages (com-posés de 552.989 individus) alorsque les prévisions de 2011 avaientfixé la barre à 223.050 ménages(531.090 personnes). Corollaire deces chiffres, la taille des ménagesn'a pas augmenté mais baissé, pas-sant dans le même temps de 2,43

personnes par ménage à 2,37.«Même le pourcentage de rési-dents vivant dans un logementsurpeuplé est passé de 7,8 % à6,8 %», écrit l'économiste.

Deuxième critère qui a servi àétablir le calcul de 2011, la «ré-serve de mobilité» est diffici-lement critiquable et son impactest très mesuré. Cette réserve ex-prime simplement le nombre delogements qu'il faut avoir en«stock» pour gérer les différencesentre les arrivées et les départs.Tous les déménagements n'ont paslieu exactement en même temps.Cette réserve est estimée à 3 % del'accroissement des ménages.

Le stock de logementssous-évalué

«Dans l'étude sur les projectionsde besoins de logements, fonctionde l'évolution démographique, aété confondue – à tort – avec lenombre de logements à cons-truire», constate, sévère avec leStatec, M. Ruben dans son étude.Au téléphone, il nuance un peu.«Chaque projection est un pari,avec des hypothèses. Cela fait par-tie de notre travail d'émettre deshypothèses, qui peuvent être con-tredites par la réalité.»

En l'occurrence, c'est préci-sément sur cette différence entrele nombre de logements et le nom-bre de logements à construire ques'explique que tout le monde trou-ve à se loger, selon lui. «L'hypo-thèse selon laquelle il fallait cons-truire environ 1.900 logements paran pour remplacer des logementsperdus (...) n'était probablementpas pertinente et a contribué à sur-estimer le nombre de logements àconstruire. Probablement que lestock de logements a aussi étésous-évalué au moment de réa-liser cette étude et qu'il a servi àloger les ménages», écrit-il.

Selon l'étude du Statec, «le stockde départ (2010), calculé à partirdes projections des besoins en lo-gement précédents, est estimé auxalentours de 208.000» logementsprivés.

Les logements perdus sont ceslogements qui disparaissent quandun bâtiment existant change denature. Quand une maison unifa-miliale devient une maison avectrois ou quatre appartements,quand des bureaux deviennent desappartements ou à l'inverse quanddes appartements ou une maisonsont transformés en bureaux.

Selon le scénario moyen du Sta-tec auquel il fait référence, ces lo-gements perdus seraient, entre2010 et 2015 de 9.362. D'ailleurs, sil'on reprend les résultats de l'ins-titution statistique et sa remarquesur les logements perdus, le bonchiffre, entre 2010 et 2015 seraitentre 20.923 et 30.285 logementsqui manquent, ou entre 4.184 et6.057 logements par an.

Loin des 6.500 utilisés partoutpour une autre raison. L'étude estlissée jusqu'à 2030. Ce n'est qu'àla fin de 2019 que l'on devrait dé-passer ce cap souvent accaparé parles hommes politiques pour la pre-mière fois. L'accélération se pour-suit ensuite jusqu'en 2030.

En 2012, lors de son discours surl'état de la Nation, l'ex-Premierministre, Jean-Claude Juncker,s'étonnait. «Je trouve qu'il n'est pasnormal que dans ce pays, un aussigrand nombre de logements soientinoccupés. Je ne connais pas leurnombre, mais en parcourant lepays et en regardant les rues et lesmaisons, je constate qu'il existe auLuxembourg un grand nombre demaisons inoccupées.» Comme unpressentiment qui devrait aboutirà une correction prochain. Et à lafin des «6.500 logements neufsmanquants».

«La demandepotentielle

en logements,fonctionde l'évolutiondémographique,a été confondue– à tort –avec le nombrede logementsà construire.»Michel Ruben

Le chiffre de référence de tout débat sur le logement – 6.500 logements neufs à mettre sur le marché chaque année jusqu'en 2030 poursatisfaire la demande – serait surestimé, dit un économiste, argument à l'appui. (PHOTO: PIERRE MATGÉ)

Standard & Poor'sbestätigt AAA

Luxemburg. Die RatingagenturStandard & Poor's bestätigt das„AAA“-Rating von Luxemburgmit der Aussicht „stabil“. Das gabdas Finanzministerium am Sams-tag in einem Communiqué be-kannt. Grundlage der Bewertungist eine positive Entwicklung derluxemburgischen Wirtschaft, miteiner durchschnittlichen Wachs-tumsprognose von ungefähr 3,4Prozent für den Zeitraum 2017 bis2020. Dieser positive Trend seiauf den Wiederanstieg des Kon-sums, welcher sich aus der Um-setzung der Steuerreform ab demJahr 2017 ergeben hat, und auf dasnachhaltige Wachstum im Bereichder Finanzdienstleistungen zu-rückzuführen, so das Ministerium.Standard & Poor's gehe davonaus, dass Luxemburg weiterhinmittelfristig eine stabile und aus-gewogene Haushaltspolitik um-setzen wird. Nach Ansicht derRatingagentur stabilisiert sich dieöffentliche Verschuldung für denZeitraum 2017-2020 bei 18-19 Pro-zent des BIP, während der Haus-haltsüberschuss weiterhin bei +0,3Prozent des BIP für den gleichenZeitraum liegt. Zu den potenziel-len Risiken gehören dabei dieEntwicklung des Immobilien-marktes sowie die Herausforde-rungen aufgrund der Verände-rungen im Bereich der internatio-nalen Finanz- und Steuerbestim-mungen. Pierre Gramegna, Mi-nister für Finanzen, kommentier-te: „Kurz vor dem Abschluss desHaushaltsplanes für 2018 unter-streicht diese erneute Bestätigungdes AAA-Ratings, dass die Ent-scheidungen der Regierung imBereich der öffentlichen Finanzenangemessen und richtig waren.Das AAA-Rating ist ein wichtigerVertrauensbeweis für die luxem-burgische Wirtschaft, da es dieAttraktivität des Landes für In-vestoren unterstreicht und somitzur Schaffung neuer Arbeitsplätzebeiträgt.“ C./tom

KPMG reçoit lescertifications PSDC

Luxembourg. KPMG a annoncévendredi que son PSF a reçu lescertifications PSDC-C et PSDC-Dcorrespondantes aux normes lesplus élevées du Luxembourg re-latives aux processus de dématé-rialisation et de conservation.«KPMG devient ainsi l'un desseuls six prestataires à obtenircette certification depuis l’ouver-ture des candidatures début2016», écrit la société d'auditdans un communiqué de presse.Le statut de PSDC (Prestataire deservices de dématérialisation oude conservation) est conféré auxsociétés assurant l’intégrité, lasécurité et la confidentialité deleurs processus de dématérialisa-tion et de conservation. Ainsi, lesdocuments numériques gérés parles sociétés certifiées PSDC pos-sèdent la même valeur juridiqueque les originaux papier. L’Institutluxembourgeois de la normalisa-tion, de l'accréditation, de la sé-curité et qualité des produits etservices (ILNAS), une adminis-tration publique placée sousl’autorité du ministre de l’Econo-mie, est chargé d'octroyerle statut de PSDC. C.

Luxemburger WortSamstag und Sonntag, den 15./16. September 2018 ANALYSE & MEINUNG 13

Pensions: des programmesélectoraux à compléter

PAR MUR IE L BOUCHET *

Le thème pourtant crucial des pen-sions est largement escamoté dans ledébat électoral luxembourgeois. Or leGroupe de travail européen sur levieillissement démographique (GTV)prévoit que les dépenses totales depension passeront de 9 % du PIB ac-tuellement à 18 % à l’horizon 2070. Soitun doublement, qui est sans équiva-lent au sein de l’Union européenne. Laproblématique des pensions est parailleurs régulièrement mise en exer-gue par la Commission européenne, leFMI ou encore l’OCDE.

Ces analyses se basent certes sur desprojections de moyen terme, souventd’ici 2060 ou 2070. D’aucuns pour-raient souligner à juste titre les incer-titudes entourant des projections por-tant sur un tel horizon temporel. Ce-pendant, avec une toute autre mé-thode, la fondation IDEA** a éga-lement mis en exergue une dynami-que préoccupante des dépenses depension. Le point de départ de cettedémarche a consisté à calculer les tauxde rendement des pensions. Il s’agit enclair de comparer, au niveau indivi-duel, les pensions futures aux cotisa-tions (patronales et personnelles) depension payées tout au long d’une car-rière, le tout sur la base de la législa-tion actuelle. Les taux en question peu-vent se comparer au taux de ren-dement d’un placement financier clas-sique.

Le principal résultat de cette dé-marche est qu’au Luxembourg, les tauxde rendement des pensions se situentaux alentours de 7 % (inflation com-prise) et que de surcroît, ils ne décli-nent que très graduellement avecl’augmentation du revenu. Ainsi, ils nesont jamais inférieurs à 6,5 % l’an,même pour des revenus très élevés.

Quelle signification sur le plan ma-croéconomique ? Un taux nominal de7 % avec une inflation de 2 % l’an donneun taux réel de 5 %. Il faudrait que lePIB en volume augmente au mêmerythme annuel de 5 % pour enrayertoute dérive des dépenses de pensionpar rapport au PIB. Or une telle crois-sance signifie que le PIB réel seraitmultiplié par 19 en trois générations –une évolution peu susceptible de tom-ber du ciel.

La plupart des économistesévoquent d’ailleurs une croissance po-tentielle du PIB (c’est-à-dire, schéma-tiquement, pouvant être maintenue demanière durable, en combinant aumieux les facteurs de production) del’ordre de 3 à 3,5 % par an au Grand-Du-ché. Des régimes de retraite financiè-rement «stables» dans le temps de-vraient procurer un rendement nomi-nal de l’ordre de 5 % (soit 3 à 3,5 % plusle taux d’inflation, disons 2 % l’an) – etnon de 7 % comme estimé par IDEAsur base de la législation actuelle. Un«fossé» d’au moins deux points depourcentage.

Pourtant, ce thème des pensions estpratiquement absent des débats pré-électoraux, du moins jusqu’à présent.Les programmes électoraux remé-dient dans une certaine mesure à cettecarence, comme le révèle un bref pas-sage en revue de ceux des quatre prin-cipaux partis. Tous reconnaissent ex-plicitement ou implicitement qu’unproblème de financement des pen-

sions risque de se poser à moyenterme. Ainsi, la CSV indique clai-rement qu’une réforme des pensionss’impose, afin de ne pas mettre endanger le système actuel. Cette ré-forme n’est cependant pas décrite endétail. Le DP n’identifie actuellementaucun défi financier majeur pour lespensions, en évoquant notammentl’importance des actuelles réserves depension. Il indique cependant qu’ilconviendrait de réévaluer ce constattous les trois ans et d’intervenir dès quedes problèmes semanifestent. Le LSAPsouligne également l’absence de pro-blèmes à court terme, en déclinant ce-pendant certaines recommandationssusceptibles de favoriser à termel’équilibre financier du système. Enfin,il est intéressant de constater que DéiGréng mentionne, à l’instar d’IDEA(mais avec des accents différents), lefait que l’actuel modèle social luxem-bourgeois requiert des taux de crois-sance élevés et qu’il conviendrait deremédier à cette situation.

Certaines mesures ponctuelles sontmentionnées dans les programmes.Ainsi, le financement alternatif despensions, via la fiscalité générale, estévoqué par le LSAP (y compris la taxesur les transactions financières ou surles robots) et par Déi Gréng. Un in-vestissement judicieux des réserves du

Fonds de compensation est égalementévoqué. Enfin, le LSAP et Déi Gréngproposent que les régimes de pensiondu secteur public soient assortis d’unfonds de réserve, à l’instar de la situa-tion prévalant actuellement dans lesecteur privé (régime général de pen-sion). A noter également une transi-tion plus graduelle, plus «douce» dutravail à la retraite (LSAP, DP, DéiGréng), des incitants au rappro-chement entre l’âge effectif de la re-traite et l’âge légal (DP), une stimula-tion des pensions complémentaires(DP) ou encore une individualisationdes pensions (DP, Déi Gréng).

Des mesures intéressantes, qui nepeuvent cependant être assimilées àune réforme intégrée des régimes depension. Le financement alternatif despensions ne peut être utilisé qu’avecla plus grande parcimonie, car il af-fecterait l’attractivité du Luxembourg,la prévisibilité fiscale et en définitivela croissance économique sans modi-fier la dynamique de fond des dé-penses de pension. Une gestion plei-nement efficiente des réserves actuel-les s’impose, mais leur taux de ren-dement est déjà appréciable actuel-lement – ce qui réduit singulièrementla marge d’amélioration – et par ail-leurs l’IGSS prévoit une disparition deces réserves d’ici 2035.

La création d’un fonds de réservedes pensions publiques mérite quantà elle une réflexion approfondie, maisl’abondement initial de ce fonds né-cessiterait des moyens budgétairesadditionnels. Enfin, l’individualisationdes pensions ou les mesures favori-sant une transition plus aisée du tra-vail vers la retraite ne permettront destabiliser les dépenses que si elles ré-duisent le taux de rendement déjàévoqué de 7 %. Leur efficacité dépenddonc de la spécification exacte de cesmesures, qui ne figure pas dans lesprogrammes.

En d’autres termes, ces diverses me-sures ne constituent pas à ce stade uneréforme cohérente et globale des pen-sions, intégrant pleinement les défis duvieillissement. Afin de diluer ce «goûtde trop peu», IDEA a élaboré une pro-position concrète de réforme des pen-sions, qui n’exigerait que des modifi-cations bien ciblées des paramètresactuels. Ce «Plan d’IDEA» permettraitde rendre les promesses de pensioncompatibles avec un taux de crois-sance nominal du PIB de l’ordre de5 % l’an (3 % environ en volume). Alorsque dans leur présente forme, ellesprésupposent une expansion écono-mique digne des tigres asiatiques.

Une fois cette cible de 5 % établie,IDEA a élaboré diverses mesures deréforme permettant de l’atteindre, quisont expliquées en détail dans le Ca-hier thématique n° 4/5 d’IDEA1. Lesdeux principales mesures sont:

– le «Plan 50+1», soit la mesure cen-trale, qui consiste à conserver l’ac-tuelle formule de calcul des pensionsen adaptant deux paramètres (les ma-jorations forfaitaires et proportionnel-les, pour les initiés). Il s’agit en clairde diminuer graduellement la partievariable des pensions, proportionnelleaux revenus cotisables et d’accroîtreen parallèle la partie forfaitaire (qui nedépend que de la durée de la carrière).Par construction, cette mesure nefrapperait pas du tout une personneproche du salaire social minimum pen-dant sa carrière, mais il en serait toutautrement pour les titulaires de reve-nus plus élevés;

– une nouvelle forme de liaison (plus«sociale») des pensions à l’évolutiondes salaires réels. Seule une premièretranche, correspondant au montant dela pension minimum (soit 1.825 eurospar mois) serait encore liée à ces der-niers. En revanche, la partie d’une pen-sion allant au-delà de ce montant neserait plus ajustée à l’évolution des sa-laires réels;

– une telle réforme serait équitable,puisqu’elle protégerait les pensions despersonnes financièrement plus vulné-rables, tout en s’appliquant à l’ensem-ble des assurés, publics ou privés. Laréforme serait en outre appliquée demanière graduelle. Ainsi, les para-mètres de pension ne seraient ajustésque pour les nouveaux pensionnés etce à partir de l’entrée en vigueur de lanouvelle législation. Enfin, elle cons-tituerait un réel assainissement finan-cier des systèmes de pension, avec desdroits réduits sur le papier, qui se-raient cependant au final nettementplus tangibles que des promesses re-posant sur le château de cartes d’unecroissance «à l’asiatique».

Un débat essentiel, afin de prévenirde manière ordonnée toute dérive fi-nancière. Une réforme équilibrée etréellement équitable présuppose toutun travail de réflexion et d’analyse.Faute d’une telle démarche, le Luxem-bourg serait contraint de procéderdans l’urgence à des ajustements aucoup par coup, reposant sur des me-sures hâtives, indifférenciées et, au fi-nal, probablement peu équitables.

* L'auteur est senior économiste de la fondation IDEA asbl** IDEA, un laboratoire d'idées créé à l’initiative de la

Chambre de commerce1) Finances publiques et protection sociale: sécu(rité) et

équité. Voir http://bit.ly/Fondationidea

Le thème des pensionsest pratiquementabsent des débatspréélectoraux,du moins jusqu’àprésent.

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