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FLASH N° 50 - Janvier 2013 DOSSIER CONDUITES FORCÉES

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EDOSSIER CONDUITES FORCÉES

LA SADE ET LES CONDUITESFORCÉES

e plus souvent en acier soudé, les conduites forcées qui alimentent les centrales hydro-électriques entrent clairement dans les compétences de la SADE. En France, et dans cedomaine, EDF est sans conteste le plus important maître d’ouvrage : s’y joignent de nom-

breux particuliers et industriels, qui possèdent et exploitent des centrales de production hydro-électrique. Autant d’acteurs auxquels la SADE est à même d’apporter des solutions pour lapose, l’entretien ou le renouvellement de telles conduites, apparentes ou enterrées, installéespour l’essentiel en environnement accidenté et sensible.

Ces derniers mois, la SADE est intervenue sur 3 conduites forcées. Trois chantiers à fortes spé-cificités pour lesquels elle a su mobiliser toutes les compétences et moyens nécessaires pourrépondre aux défis proposés.

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LYON

LA SADE EN FORCE, EN FINESSE ET EN RÉACTIVITÉ

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“Ces travaux sont dans la continuité d’une opération de renou-vellement de 160 m que nous avions réalisée en 2010, préciseAdrien GUGLIELMI, Chef du Centre de travaux de Grenoble. EDF,le maître d’ouvrage, et Hydrostadium, le maître d’œuvre, pro-cèdent au renouvellement de cette conduite par tronçons. En2010, nous étions en amont de la route départementale 285 ;cette fois nous sommes en aval, sur un terrain autrement plus

complexe, car forestier,pentu et argileux, avecla présence perma-nente d’eaux souter-raines”.

Un contexte glissant etboueux que les équipesde la SADE ont dû gérerquotidiennement, avecune météo souventdéfavorable entre juilletet décembre 2012.

Un contexte difficile qui a nécessité forceet finesse d’action“Après avoir créé une piste, nous avons déposé le tronçon àrenouveler dans son intégralité. Il était enterré sur 675 m et enaérien sur 120 m. Une découpe opérée par sections de 6 m, àl’aide d’une pelle équipée d’une pince hydraulique. Autant d’élé-ments, pour un poids total de 60 t, transportés jusqu’à la routeet chargés sur les camions d’un sous-traitant, mandaté par EDFpour leur récupération. Pendant la dépose, la présenced’amiante et de plomb conduisit à appliquer des procéduresstrictes de traitement”.

La phase de dépose réalisée, est venue celle de la mise en placede la nouvelle conduite.

“Nous avons posé en tranchée 675 m de fonte Ø 350 mm universalVE avec cordons de soudure. Sur ce linéaire, 14 coudes ont étéinstallés pour autant de changements de direction. Pour les120 m de conduite aérienne, nous avons utilisé de l’acierØ 355 mm de 6 mm d’épaisseur et revêtu de peinture de protec-tion. Des tuyaux soudés avec des emboitements à joint E. L’en-semble des canalisations a subi un essai de pression à 46 bar”.

est dans la région où l’énergie hydraulique a été exploitée pour la première fois à l’échelleindustrielle, plus précisément à Chapareillan (38) dans le massif de la Chartreuse, quela SADE a procédé pour le compte d’EDF au renouvellement de 795 m d’une conduite for-

cée en acier de Ø 350 mm datant de 1894.C’

En cas de difficultés imprévisibles, laSADE sait mobiliser tous ses moyensPour la section aérienne de la conduite, les équipes de la SADEont dû dimensionner et construire, sans supplément de délai,de nouveaux supports, les pilettes d’époque, montées en pierres,

n’étant plus aptes.

La simple reprise du sommet despilettes, telle qu’elle était prévue aumarché, s’est révélée impossible. Nousavons donc dû créer, sur 15 m, 2 sup-ports ancrés par des micro-pieux et, sur100 m, des pilettes en béton armé avecappuis glissants. Des ouvrages pour les-quels la contribution de la Direction des

Etudes, et notamment celle de Maxime HELIOT, Ingénieur Res-ponsable tuyauterie, a été décisive. Les plans et notes de calculont été produits en très peu de temps et validés par le maître d’œuvre.

Connaissez-vous la micro-berlinoise ?Sur 25 m, nous avons dû conforter une paroi le long de la pisteforestière. La technique de la micro-berlinoise a été retenue. Enbref, nous avons implanté verticalement tous les mètres destubes en acier remplis d’une armature et de coulis de ciment,et entre lesquels nous avons réalisé des parements en bétonprojeté, ancrés horizontalement tous les 2 mètres. Un type d’ou-vrage intéressant... et pas si fréquent dans nos métiers.

Un chantier technique et difficile commela SADE sait les traiterAu-delà des opérations classiques, de tels chantiers, techniqueset difficiles, sont la raison même d’exister de la SADE. Une entre-prise qui propose et met en œuvre des solutions toujours adap-tées et souvent innovantes ; une entreprise capable de mobiliseren peu de temps des compétences et des moyens techniquesimportants. Sur ce chantier, tous les intervenants SADE ont étéles garants de l’ensem-ble de ces capacités, quifont de la SADE uneentreprise de référencedans ses domaines d’in-tervention.

Une entreprise surlaquelle de grands opé-rateurs, comme EDF, etd'importantes struc-tures d ’ ingénier ie ,comme Hydrostadium,savent pouvoir compterpartout et en toutes cir-constances.

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� On doit, à Aristide BERGÈS (1833-1904), la conversion à l’échelle industrielle de la force hydraulique en énergie. Une ressource qu’il sera le premier àqualifier de houille blanche.

Voici ce qu’il en dit à l’exposition universelle de Paris de1889  : “Les glaciers des montagnes peuvent, étant exploitésen forces motrices, être pour leur région et pour l'État desrichesses aussi précieuses que la houille des profondeurs.Lorsqu'on regarde la source des milliers de chevaux ainsiobtenus et leur puissant service, les glaciers ne sont plusdes glaciers ; c'est la mine de la houille blanche à laquelle onpuise, et combien préférable à l'autre”.

Un peu d’histoire

Un contexte glissant et boueux que les équipes de la SADE ont dû gérerquotidiennement

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UDES ès sa création en 1946, EDF a créé en son sein une ingénierie hydraulique destinée à

répondre à ses besoins en matière de conception et de construction d’ouvrages de pro-duction hydroélectrique, mais aussi à même d’assurer un appui technique à leur exploi-

tation. Attaché à la Direction Production Ingénierie d’EDF et fort de plus de 60 années d’expertise,ce Centre d’Ingénierie Hydraulique (CIH) est notamment au service du parc d’exploitation d’EDFconstitué de 239 barrages et 461 centrales pour une puissance totale de 20 300 MW.

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CONDUITE FORCÉE EDF : PREMIÈRE COLLABORATION SADE / CIH

Dans le panorama de ces installations, se trouvent de nom-breuses conduites forcées. Non loin de Saint-Sauveur-sur-Tinée(06), dans la vallée du même nom, EDF, en tant que maître d’ou-vrage, et le CIH, de maître d’œuvre, ont confié à la SADE un chan-tier complexe sur l’une d’elles, de Ø 800 mm et en acier soudé,qui à cet endroit franchit l’étroite vallée en siphon.

Un chantier doublement complexe : il s’agit sur le versant amontde reconstituer son canal de débit de fuite et sur l’aval d’en rem-placer 40 m.

Côté amont, la conduite descend le long de la montagne sur unelongueur de 260 m pour une dénivelée de 130 m ; et après avoirfranchi la Tinée, posée sur des supports, et la route qui la borde,en souterrain, elle remonte côté aval sur une longueur de 200 mavec une dénivelée de 127 m ; là, elle s’enfonce dans la mon-tagne, dans une galerie creusée. Coté amont, à son point haut,elle est alimentée à flanc de montagne par le canal de la Vionène,un ouvrage à ciel ouvert dont l’éventuel excédent, à cet endroit,doit être géré. C’est le rôle du canal de débit de fuite : uneconduite qui descend parallèlement à la conduite forcée, et quise déverse, à proximité du lit de la Tinée, dans un ouvrage brisecharge, afin de ne pas en perturber le cours.

Le décor étant planté, voici quelques détails sur ce chantier quenous livre Benjamin COURANT.

“D’un côté comme de l’autre, compte tenu des difficultés d’accèset des pentes, tous nos matériels et matériaux ont été achemi-nés par héliportage, à raison d’1 t de charge utile maximum parvoyage. Cette contrainte nous conduisit à démonter certainséquipements au sol et à les remonter en haut. Une pelle araignéea notamment été utilisée pour poser en tranchée le canal dedébit de fuite. Une conduite en PEhd de Ø 280 mm, dimensionnéepar la Direction des Etudes, a été posée en tranchée, de hauten bas, par nos cordistes venus spécialement de Bretagne.

Une équipe spécialisée a également été mise à contribution pourle remplacement des 40 m de conduite forcée, côté aval, dansun environnement cerné par le vide. Nous avons réhabilité aucours de l’opération certains des supports existants et créé d’au-tres, selon les prescriptions de la Direction des Etudes. Lestuyaux, revêtus d’une peinture de protection, ont été soudés surplace en intérieur et en extérieur. Des soudures vérifiées parultra-sons et rayons X”.

Commencé le 9 juillet, le chantier devait se terminer le 5 octobredernier : un délai prorogé au 21 décembre, après un arrêt de 8semaines provoqué par des conditions météorologiques défa-vorables et la nécessité de sécuriser les pentes par des filets.

� En 2010, et pour le compte du tandemEDF/CIH, nous avions posé une vanne de Ø 800 sur une conduite forcée à Saint-Sauveur-sur-Tinée. Au cours de l’opération, nous avions déjàutilisé l’héliportage, qui avait donné toute satisfaction à notreclient. Depuis, et afin de faire reconnaître la SADE par le CIHcomme un canalisateur et un génie-civiliste tout-terrain, je lesai conviés à visiter nos chantiers dans la Vésubie. C’est ainsiqu’EDF et le CIH nous consultèrent pour ce projet. Enremportant cette consultation et en réalisant ce chantier avecsuccès, nous sommes entrés dans le petit cercle desentreprises habilitées à travailler pour eux sur les conduitesforcées. Ils viennent d’ailleurs de nous consulter pour deuxnouveaux projets très techniques.

Pascal GRAS, Directeur du Centre de travaux de Nice

La sécurité, la qualitéd’exécution et la protection de l’environnement sont dansnotre culture d’entrepriseresponsable

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“La sécurité, la qualité d’exécution et la protection de l’environ-nement sont dans notre culture d’entreprise responsable. Desvaleurs et des priorités qui, sur ce chantier opéré en environ-nement montagneux, prenaient une dimension particulière.Toutes nos procédures de mise en œuvre étaient, préalablementà toute action, vérifiées par les représentants du CIH et d’EDF,entités très méthodiques et très exigeantes sur tous ces aspects.Arnaud SEILER et Christian CHALLAUD, nos deux Conducteursde travaux dédiés à ce chantier, étaient d’ailleurs en contact per-manent avec les deux surveillants de chantier du CIH présentssur site”.

Les compétences et l’engagement des équipes du Centre detravaux de Nice, de nos cordistes et de la Direction des Etudesont fait de ce premier chantier pour le CIH un succès : il placedésormais la SADE dans la petite liste des entreprises habilitéesà travailler sur les conduites forcées d’EDF.

“Être ainsi admis par le CIH, une des entités d’excellence d’EDF,est une grande satisfaction ; aussi, une reconnaissance appré-ciable des savoir-faire de la SADE et de ses professionnels, quise mobilisent et se coordonnent partout et en toutes circons-tances. Au Centre de travaux de Nice, nous sommes adeptesdes synergies par l’exemple !”.

� Benjamin COURANT, 35 ans, est Responsable d’Exploitation du Centre de travaux de Nice et de la SADEMonaco. Entré à la SADE en 2004, il y a successivement occupé les postes de Conducteur de travaux, puisde Directeur de travaux dédié à des chantiers en groupement.

Benjamin COURANT

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LA SADE MONTE EN PRESSION !

Dans ce domaine, il faut entendre le terme investisseurscomme autant d’acteurs économiquement et écologiquementresponsables contribuant à la production d’une énergie décar-bonée. Le groupe albigeois ESCAFFRE, spécialiste du bois, enest un. Engagé de longue date dans cette démarche, il possède7 microcentrales en France, dont celle du Moulin de la Resse,à Mazamet qui turbine une partie des eaux de la Resse.

Une installation dont les équipes du Centrede travaux de Toulouse viennent de renou-veler, dans son intégralité, la conduite for-cée d’alimentation. De Ø 1 100 mm,aérienne, longue de 1,6 km et d’une déni-

velée de 55 m,elle fournitaux turbinesde la micro-centrale unepression de 5 bar.

La conduite précédente, en PRV,a été posée en 2008 par une autreentreprise… et n’a jamais fonc-tionné ! Ses essais de pressionont gravement endommagé sastructure, la rendant dès lors

définitivement inopérante. Avant de poser la nouvelle, la SADEl’a donc déposée : une opération longue, menée par un désemboîtement méthodique.

La nouvelle conduite, en acier, a été assemblée et soudée enplace sur la base d’éléments de 12 m et de 6 m.

Fabien CHEMINOT décrit les opérations. “Leur système d’em-boîtement à rotule nous affranchit de la pose de coudes pourles changements de direction, très nombreux sur le chemincommunal emprunté par l’ouvrage.

Une solution optimale dans le contexte. Côté indicateurs carac-téristiques, en moins de trois mois, de septembre à novembre,les équipes de la SADE, encadrées par David DUFOUR, Conduc-teur de travaux, et Franck NAVARRO, Chef de chantier, ontdéposé l’ancienne conduite et mis en œuvre 165 éléments enacier pour un poids total de 410 t, et réalisé 165 soudures. Sans oublier les raccordements aux extrémités ! Une conduite

désormais pleinement opérationnelle”.

Au-delà de la technique, la gestioncontractuelle de ce dossier a été un élé-ment clef de sa réussite.

“Valérie LACOTE, notre Juriste de proxi-mité, a été très présente sur ce dossierque l’on peut qualifier d’importance pourun client privé. Son dialogue permanentavec les représentants du groupeESCAFFRE a permis d’aboutir aux solu-tions contractuelles optimales pour

toutes les parties concernées”.

Dans le panorama des contributions efficaces, il convientd’ajouter celle de Vincent VALLEJO, Chef du Centre de travauxde Perpignan. C’est lui qui a eu vent de l’opération et qui a faci-lité notre entrée en contact initiale avec le client.

Un témoignage supplémentaire de l’unité et de l’efficacité duGroupe SADE, partout où il est présent !

ropice à la production d’électricité par conversion de la force hydraulique, la région deMazamet (Tarn) accueille de nombreuses microcentrales exploitées par des investisseursprivés. P

� Fabien CHEMINOT, 34 ans, est depuis 2 ans Chef du Centre de travaux de Toulouse. Ingénieur de formation, il est entré à la SADE à l’âge de 22 ans pour y faire son stage de fin d’étudeset y rester.

Fabien CHEMINOT

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En moins de troismois, les équipes de la SADE ont déposél’ancienne conduite et mis en œuvre 165éléments en acier

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