Finances et personnel - Federal Council

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Neuchâtel, 2014 R-D suisse en 2012 Finances et personnel 04 Economie nationale 139-1202

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Neuchâtel, 2014

R-D suisse en 2012Finances et personnel

04Economie nationale

139-1202

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La série «Statistique de la Suisse» publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) couvre les domaines suivants:

0 Bases statistiques et généralités

1 Population

2 Espace et environnement

3 Travail et rémunération

4 Economie nationale

5 Prix

6 Industrie et services

7 Agriculture et sylviculture

8 Energie

9 Construction et logement

10 Tourisme

11 Mobilité et transports

12 Monnaie, banques, assurances

13 Protection sociale

14 Santé

15 Education et science

16 Culture, médias, société de l’information, sport

17 Politique

18 Administration et finances publiques

19 Criminalité et droit pénal

20 Situation économique et sociale de la population

21 Développement durable et disparités régionales et internationales

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Office fédéral de la statistique (OFS) Neuchâtel, 2014

Statistique de la Suisse

Rédaction Sandra Plaza, Pierre Sollberger

Editeur Office fédéral de la statistique (OFS)

R-D suisse en 2012Finances et personnel

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IMPRESSUM

Editeur: Office fédéral de la statistique (OFS)

Complément d’information: Sandra Plaza, Structure et analyses économiques, OFS, tél. 058 463 63 48

Auteurs: Sandra Plaza, Pierre Sollberger

Réalisation: Science et technologie

Diffusion: Office fédéral de la statistique, CH-2010 Neuchâtel tél. 058 463 60 60 / fax 058 463 60 61 / e-mail: [email protected]

Numéro de commande: 139-1202

Prix: 6 francs (TVA excl.)

Série: Statistique de la Suisse

Domaine: 4 Economie nationale

Langue du texte original: Français

Page de couverture: OFS; concept: Netthoevel & Gaberthüel, Bienne; photo: © D. von Burg

Graphisme/Layout: Section DIAM, Prepress/Print

Copyright: OFS, Neuchâtel 2014 La reproduction est autorisée, sauf à des fins commerciales, si la source est mentionnée

ISBN: 978-3-303-04085-0

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32014 OFS R-D SUISSE EN 2012

TABLE DES MATIÈRES

1 Introduction 5

1.1 Préambule 5

1.2 La statistique de R-D en Suisse 5

1.3 Buts de la publication 6

2 Dépenses et financement de la R-D 7

2.1 Progression des dépenses intra-muros de R-D suisses 7

2.2 Le financement de la R-D suisse 10

2.3 Les flux de R-D 11

3 Structure des dépenses de R-D 13

3.1 Dépenses de R-D majoritairement liées au personnel 13

3.2 La recherche appliquée gagne en importance 14

4 Personnel de R-D en Suisse 17

4.1 Personnel de R-D en augmentation 17

4.2 Hausse du nombre de chercheurs 18

4.3 Plus de femmes et plus d’étrangers 21

5 Liens entre la Suisse et l’étranger 23

5.1 Financement en provenance de l’étranger en hausse 23

5.2 La Suisse fortement impliquée à l’étranger 23

6 La R-D suisse en comparaison internationale 25

6.1 Les dépenses de R-D exprimées en % du PIB 25

6.2 Le nombre de chercheurs exprimé en % du personnel total de R-D 27

7 Conclusion 28

Annexes 29

Table des matières

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52014 OFS R-D SUISSE EN 2012

INTRODUCTION

1.1 Préambule

Dans un contexte mondial marqué par des changements rapides et une globalisation croissante, la Suisse possède une économie compétitive. Cependant, face à une concur-rence toujours plus intense, l’économie suisse se doit de renforcer ses avantages compétitifs sur le marché mon-dial. Le Conseil fédéral, conscient des enjeux et des contraintes exercées par l’environnement économique, se donne pour objectif de garantir des conditions favo-rables au développement économique durable.1 La recherche est, dans ce cadre, un élément clé de la capa-cité d’innovation du pays. Grâce aux nouvelles connais-sances acquises et aux avantages compétitifs obtenus par le résultat d’une recherche de pointe, la Suisse peut consolider sa compétitivité et pérenniser ainsi, à long terme, son niveau économique et sociétal.

La volonté de la Confédération d’encourager les acti-vités de recherche, tant dans le domaine public que privé, s’exprime notamment dans le message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation (message FRI) pour la période 2013–2016.2 Le Conseil fédéral fait ainsi de la recherche, avec la for-mation et l’innovation, un domaine politique prioritaire, dans le but de garantir l’attrait économique de la Suisse.

Dans ce cadre, l’Office fédéral de la statistique (OFS) fournit à intervalle régulier, les statistiques mesurant les efforts consacrés aux activités de recherche et dévelop-pement (R-D) sur l’ensemble du territoire helvétique. Dans ce but, cette publication rassemble toutes les statis-tiques disponibles en matière de R-D pour les différents secteurs réalisant de la recherche.

1 Chancellerie fédérale, «Perspectives 2025 – Analyse de la situation, du contexte et des défis déterminants pour la politique fédérale», Berne, 2012.

2 Voir le Message du 22 février 2012 relatif à l’encouragement de la forma-tion, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2013 à 2016, disponible sous www.admin.ch: Accueil Droit fédéral Feuille fédé-rale 2012 13 FF 2012 2857

1.2 La statistique de R-D en Suisse

La statistique de la R-D en Suisse s’obtient en agrégeant les données provenant des statistiques sur la R-D collec-tées par l’OFS pour les différents secteurs économiques. Ainsi, la R-D en Suisse regroupe les données du sec-teur des «entreprises privées», du secteur de la «Confé-dération», du secteur des «hautes écoles» et du secteur des «institutions sans but lucratif et autres organismes (ISBL)».

Les données sur les activités de R-D dans le secteur des entreprises privées proviennent d’une enquête par questionnaire adressée aux entreprises privées ayant des activités en Suisse. Les questions portent sur les res-sources financières et le personnel engagé pour des tra-vaux de R-D. Cette enquête est réalisée tous les quatre ans depuis 1992.3

Pour le secteur de la Confédération, l’OFS recueille les données financières et les données sur le personnel à l’aide du questionnaire se trouvant dans le module «Sta-tistique R-D» rattaché au système d’information ARAMIS (Administration Research Actions Management Infor-mation System). L’information est récoltée tous les deux ans auprès des services généraux de la Confédération, de la régie fédérale des alcools et de deux établissements fédéraux juridiquement autonomes.4

Les informations sur les dépenses et le personnel de R-D du secteur des hautes écoles proviennent de diverses sources. Pour les hautes écoles universitaires (HEU) – y compris les écoles polytechniques fédérales (EPF) –, les hautes écoles spécialisées (HES) et les hautes écoles péda-gogiques (HEP), il s’agit de données administratives issues du système d’information universitaire suisse (SIUS). Pour les établissements de recherche du domaine des EPF, les informations proviennent d’un questionnaire rempli dans ARAMIS.

3 Lire à ce propos: OFS, «Dépenses et personnel de recherche et développe-ment des entreprises privées en Suisse 2012», Actualités OFS, Neuchâtel, 2013.

4 Lire à ce propos: OFS, «Dépenses et personnel de R-D de la Confédéra-tion», Actualités OFS, Neuchâtel, 2013.

1 Introduction

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R-D SUISSE EN 2012 OFS 20146

INTRODUCTION

Encadré 1

Rupture de série pour les données financières des HEU en 2012

Les données administratives à disposition pour la dimension financière ne fournissent pas toujours le niveau de détail nécessaire pour la statistique R-D. Des estimations doivent donc être faites. En 2012, suite à l’amélioration du niveau de détail des données disponibles, la méthode d’estima-tion des dépenses de R-D des HEU a été révisée. Depuis, le total des dépenses de R-D se base sur la comptabilité analy-tique et plus sur le relevé des charges, comme cela était le cas jusqu’en 2010. Ce changement a pour conséquence une augmentation du niveau total. Ceci s’explique notamment par le fait que, dans la comptabilité analytique, les frais liés aux infrastructures ne sont pas des dépenses effectives, mais des frais calculés.

Il n’existe pas de relevé pour les données du secteur des institutions privées sans but lucratif (ISBL). Dans ce secteur, les données de R-D sont obtenues à l’aide d’es-timations ad hoc réalisées par l’OFS.

1.3 Buts de la publication

Cette publication a pour objectif de présenter les résul-tats globaux de l’ensemble des activités de R-D ayant lieu sur le territoire suisse. Pour cela on s’intéresse aux données agrégées ainsi qu’aux liens existants entre les différents secteurs.

L’exécution et le financement des activités de R-D nationales constituent la première dimension analysée. L’analyse se poursuit par la présentation de la structure du personnel de R-D du pays. Un volet international com-plète la publication. Il s’agit dans un premier temps de voir les liens existants entre la Suisse et l’étranger, puis de comparer la situation helvétique avec celle des princi-paux pays de l’Organisation de coopération et dévelop-pement économique (OCDE).

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72014 OFS R-D SUISSE EN 2012

DÉPENSES ET FINANCEMENT DE LA R-D

2 Dépenses et financement de la R-D

Pour mesurer l’effort consacré par une économie au développement des activités de recherche, l’indicateur privilégié est celui des dépenses intra-muros de R-D.

Les dépenses intra-muros couvrent l’ensemble des dépenses consacrées par un acteur de l’économie à l’exécution d’activités de R-D réalisées «entre ses murs». Les dépenses intra-muros totales de R-D en Suisse englobent les montants que les secteurs des entreprises privées, de la Confédération, des hautes écoles et des ISBL consacrent à la R-D.

2.1 Progression continue des dépenses intra-muros de R-D suisses

En 2012, les dépenses de R-D effectuées en Suisse s’élèvent à 18,5 milliards de francs,5 soit une progression de 13,5% par rapport à 2008. L’exécution de la R-D en Suisse est essentiellement l’affaire de deux secteurs d’activité, les entreprises privées et les hautes écoles.

5 L’ensemble des montants indiqués en francs dans cette publication est exprimé à prix courants, c’est-à-dire non corrigé de l’inflation.

Progression soutenue des dépenses de R-D des hautes écoles

Le principal acteur de la réalisation de la recherche est le secteur des entreprises privées. Avec 12,8 milliards de francs en 2012, ses dépenses représentent 69% du total des dépenses de R-D. Jusqu’en 2008, les dépenses intra-muros de RD effectuées par les entreprises privées suisses représentaient près des trois quarts des dépenses totales de R-D de la Suisse. En 2012, cette part dimi-nue nettement. Les entreprises privées maintiennent leur place dominante, mais sont moins dynamiques que le secteur des hautes écoles, dont la part au total des dépenses de R-D passe de 24% à 28% entre 2008 et 2012. Le secteur des hautes écoles consacre 5,2 milliards de francs à la R-D. La Confédération et le secteur des ISBL restent marginaux dans l’exécution. Leurs montants représentent respectivement 1% et 2% des dépenses totales de recherche de la Suisse en 2012, soit 139 mil-lions et 340 millions de francs.

La branche «Pharmacie» et les «hautes écoles universitaires» en pointe

La branche économique leader en recherche dans le sec-teur des entreprises privées est la branche «Pharmacie». Combinée à la «Chimie», elles réalisent 34% des dépenses de R-D du secteur privé, soit 4,3 milliards de francs. Un

T 1* Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité, 2000–2012 En millions de francs et parts relatives

Parts relatives

2000 2004 2008 2012 2000 2004 2008 2012

Entreprises privées 7 888 9 659 11 979 12 819 73,9% 73,7% 73,5% 69,3%

Confédération 141 140 123 139 1,3% 1,1% 0,8% 0,8%

Hautes écoles 2 440 3 000 3 940 5 204 22,9% 22,9% 24,2% 28,1%

ISBL et autres 205 300 260 340 1,9% 2,3% 1,6% 1,8%

Total 10 675 13 099 16 301 18 502

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

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R-D SUISSE EN 2012 OFS 20148

DÉPENSES ET FINANCEMENT DE LA R-D

autre acteur important de la R-D dans les entreprises pri-vées suisses est le secteur technologique. Ce secteur regroupe les branches à fort contenu technologique, à savoir «Instruments haute technologie», «TIC-fabrica-tion» et «TIC-services». En 2012, leurs dépenses de R-D s’élèvent à 2,4 milliards de francs, ce qui représente 19% des dépenses de R-D des entreprises privées.

Les 4,1 milliards de francs des hautes écoles univer-sitaires représentent 79% des dépenses de R-D du sec-teur des hautes écoles. Ce sont dans les domaines des sciences exactes et naturelles et des sciences médicales que se concentrent les plus grosses sommes avec res-pectivement 1,5 et 1 milliard de francs. On retrouve ensuite les établissements de recherche du domaine de EPF avec un peu plus de 600 millions et les hautes écoles spécialisées et pédagogiques avec près de 500 millions de francs. Pour ces dernières, les domaines privilégiés sont les sciences de l’ingénieur et technologiques et les sciences humaines, sociales, économiques et le droit.

Au sein de la Confédération, le département le plus actif en R-D est celui de l’économie, 6 qui réalise près de deux tiers (65%) des dépenses intra-muros de R-D de la Confédération.

6 En 2012, le département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche n’existait pas encore.

Affaiblissement de la contribution des entreprises à l’effort de R-D

La progression des dépenses intra-muros de R-D de 2012 s’inscrit dans la tendance haussière observée depuis 2000. Les dépenses de R-D enregistrées pour la Suisse lors des derniers relevés ont passé de 10,7 milliards en 2000 à 13,1 milliards en 2004 et 16,3 milliards en 2008. Entre 2000 et 2012, ces dépenses ont augmenté de près de 8 milliards de francs (+73%). Cela correspond à une croissance annuelle moyenne de 4,7%. Ce taux est nettement supérieur à celui du produit intérieur brut (PIB) dont le taux annuel moyen est de 2,7% sur la même période. Cette évolution des dépenses de R-D intra-muros montre bien l’intérêt que porte la Suisse à développer ses activités de recherche.

Même si la progression est continue depuis 2000, l’évolution entre 2008 et 2012 est caractérisée par un affaiblissement de la dynamique. En effet, alors qu’on observe une augmentation de 13,5% des dépenses de R-D entre 2008 et 2012, les évolution antérieures étaient nettement plus marquées avec des taux supé-rieurs à 20%.

Entreprises privéesHautes écolesConfédérationISBL et autres

69,3%

28,1%

0,8% 1,8%

Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité, 2012 G 1

© OFS, Neuchâtel 2014Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

Dépenses intra-muros de R-D suisses

Dépenses intra-muros de R-D des entreprises privées

Hautes écoles universitairesHautes écoles spécialisées(y.c. HEP)Etablissements de recherche du domaine des EPF

Dépenses intra-muros de R-D des hautes écoles

DFEDFIDDPS

Autres

64,8%12,1%

8,4% 14,6%

Dépenses intra-muros de R-D de la Confédération

Parts relatives1

1 Les chiffres détaillés se trouvent dans l’annexe 1

Chimie, pharmacieSecteur technologique

Métallurgie, machinesRecherche et développementAutres branches

33,6%

18,8%15,7%

14,4%

17,5%

78,7%

9,6%

11,8%

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92014 OFS R-D SUISSE EN 2012

DÉPENSES ET FINANCEMENT DE LA R-D

Encadré 2

Le contexte conjoncturel

L’évolution des dépenses de R-D de la Suisse est à replacer dans son contexte conjoncturel. La période 2008–2012 est caractérisée par une évolution conjoncturelle instable qui se traduit par une évolution relativement faible du PIB (+4%).La mise en regard du taux d’évolution des dépenses de R-D avec celui du PIB permet de mieux apprécier les mouve-ments dans leur contexte global. L’évolution des dépenses de R-D étant plus soutenue que celle du PIB, l’effort de R-D de la Suisse s’est renforcé durant cette période malgré les incertitudes conjoncturelles.

Cette dynamique plus faible sur la période 2008–2012 est principalement expliquée par le comportement du secteur des entreprises privées. Durant cette période, les entreprises ont dû faire face à une conjoncture éco-nomique incertaine initiée par la crise financière de 2007. Cette crise a eu des impacts majeurs en Suisse en 2009, où le PIB a reculé de 1,9% en termes réels. A contrario, les hautes écoles sont moins tributaires de l’évolution conjoncturelle. Elles ont pu augmenter leurs dépenses de R-D à un rythme soutenu.

Une analyse de l’apport des différents secteurs à l’évolution totale permet d’illustrer le propos. Pour ce faire, la notion de «contribution» est employée. La contribution d’un secteur à l’évolution globale des dépenses de R-D de la Suisse se mesure en tenant compte non seulement de l’évolution des dépenses du secteur (i.e. son taux de croissance) mais également du poids de celui-ci dans le total (i.e. sa part relative).

La somme des contributions de chaque secteur donne ainsi le taux d’évolution des dépenses de R-D de la Suisse entière.

Le graphique G2 présente les contributions des dif-férents secteurs à l’évolution totale des dépenses intra-muros de R-D en Suisse. En 2012, le principal secteur contribuant à l’évolution totale des dépenses de R-D de la Suisse est le secteur des hautes écoles. En contribuant à hauteur de 7,8 points de pourcentage par rapport aux 13,5% de croissance totale, il se place devant le secteur des entreprises privées qui contribue pour près d’un tiers (5,2 points) à l’évolution totale de 2012.

Cette situation contraste fortement avec celle des années précédentes où le secteur des entreprises privées était le principal moteur de l’évolution des dépenses de R-D en Suisse. En 2004 et en 2008, les entreprises privées assuraient près de trois quarts de l’évolution totale des dépenses de R-D, soit une contribution de 16,6 points de pourcentage pour une évolution totale de 22,7% en 2004 et de 17,7 points de pourcentage sur une croissance de 24,4% en 2008.

Jusqu’en 2008, les contributions du secteur des hautes écoles étaient inférieures à celles des entreprises privées, et ce malgré une progression des dépenses de R-D légèrement plus soutenue pour ce secteur. Ceci s’explique par les montants en jeu. Les sommes consa-crées à la R-D sont environ trois fois moins élevés dans les hautes écoles que dans les entreprises privées.

De leur côté, la Confédération et les ISBL ne contribuent que marginalement à l’évolution totale des dépenses de R-D. Ceci est essentiellement dû aux faibles montants qu’ils consacrent à la R-D en comparaison aux deux autres secteurs. En 2008, on observe même une contribution négative de ces deux secteurs expliquée par la baisse de leurs dépenses en R-D. Tout au long de la période consi-dérée, leur impact est donc plutôt négligeable.

-5,0%

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

2004 2008 2012

16,6%

5,2%

0,9%

17,7%

-0,1%

7,2%

-0,3%

5,2%

0,1%

7,8%

0,5%

Entreprises privées

ConfédérationHautes écoles

ISBL et autres

Contribution des secteurs à la croissance des dépenses intra-muros de R-Det taux d’évolution G 2

© OFS, Neuchâtel 2014

Source: OFS - Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

22,7%24,4%

13,5%0,0%

Page 12: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201410

DÉPENSES ET FINANCEMENT DE LA R-D

2.2 Le financement de la R-D suisse

L’analyse des dépenses intra-muros faite ci-dessus ren-seigne sur le rôle joué par les secteurs économiques en tant que «réalisateur» de R-D. Autrement dit, la R-D a été analysée du point de vue de l’exécutant.

L’étude du financement de la R-D donne une vision complémentaire, puisqu’elle s’intéresse à l’origine des fonds permettant de réaliser les différentes activités de R-D.

En 2012, le principal financeur est le secteur des entre-prises privées. Il finance à hauteur de 11 milliards de francs la R-D réalisée en Suisse, soit un peu plus de 60% de celle-ci.

Le financement par l’Etat, composé du financement provenant la Confédération et celui provenant des can-tons, vient en deuxième position. Avec 4,7 milliards de francs, il finance environ un quart de la R-D suisse. L’importance de ce secteur dans le financement de la recherche suisse contraste fortement avec le rôle mineur qu’il joue en termes d’exécution. Cet important rôle de financeur s’explique par les fortes contributions de l’Etat à la recherche via le secteur des hautes écoles dont il supporte l’essentiel du financement.

Les autres secteurs financent la R-D de façon mar-ginale. En 2012, leur financement représente 1,7% du financement total.

La recherche suisse est également financée par l’étran-ger. Avec 2,2 milliards de francs, le financement prove-nant de l’étranger représente 12,1% du financement total.

Structure différenciée du financement entre les entreprises et les hautes écoles

Les deux principaux secteurs qui réalisent de la R-D en Suisse, à savoir les entreprises privées et les hautes écoles, ont une structure de financement de leurs activi-tés de R-D radicalement différente.7

Encadré 3

Définition des sources de financement

Par financement «interne», on entend les fonds que l’en-tité observée dégage elle-même pour couvrir ses dépenses de R-D.Le financement «externe» provient des différents secteurs de l’économie suisse ou de l’étranger. Il prend la forme de mandats ou de contributions.

7 Le secteur de la Confédération ayant un financement uniquement interne et le financement des ISBL étant issu d’estimations ad-hoc, ces deux secteurs ne seront pas traités dans le présent sous-chapitre.

T 2* Financement de la R-D exécutée en Suisse selon la provenance, 2000–2012 En millions de francs et parts relatives

Parts relatives

2000 2004 2008 2012 2000 2004 2008 2012

Etat 2 480 2 975 3 725 4 705 23,2% 22,7% 22,9% 25,4%

Entreprises privées 7 335 9 135 11 115 11 250 68,7% 69,7% 68,2% 60,8%

Autres organismes en Suisse 365 305 490 320 3,4% 2,3% 3,0% 1,7%

Etranger 495 685 970 2 235 4,6% 5,2% 6,0% 12,1%

Total dépenses de R-D en Suisse 10 675 13 100 16 300 18 510

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Secteur des entreprises privées

En millions de francs (chiffres arrondis)

Financementinterne desentreprises

privées:10 185

Financementexterne:

2635

Structure du financement de la R-D exécutée en Suisse, 2012 G 3

© OFS, Neuchâtel 2014Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (R-D suisse)

Secteur des hautes écoles

Financementexterne:

5000

Financementinterne des

hautes écoles:210

Etat:4170Entreprisesprivées: 570

Etranger: 250

Etat:105Entreprises privées:475Autres organismesen Suisse: 80Etranger: 1975 Autres organismes

en Suisse: 10

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112014 OFS R-D SUISSE EN 2012

DÉPENSES ET FINANCEMENT DE LA R-D

Les entreprises privées financent en grande partie leurs activités de R-D elles-mêmes. En 2012, la part du finan-cement interne se monte à 79% pour ce secteur. Cette part est en recul vis-à-vis des enquêtes précédentes, où le financement interne couvrait environ 87% des besoins. Cette diminution est due à une augmentation marquée des financements en provenance de l’étranger, qui, entre 2008 et 2012 ont plus que doublé, passant de 845 mil-lions à près de 2 milliards de francs.

A contrario, le financement externe en provenance de Suisse connaît un léger déclin sur la même période. En effet, alors que le financement externe en prove-nance de Suisse s’élevait à 710 millions en 2008, il passe à 660 millions de francs en 2012 (soit un recul de 7% sur la période).

La structure du financement du secteur des hautes écoles montre une image très différente de celle des entreprises privées. Du fait de leurs activités essentielle-ment non-marchandes, la majeure partie du financement de leurs activités de R-D proviennent de tiers.

Ainsi, en 2012, 96% des dépenses de R-D des hautes écoles sont couvertes par un financement externe. Plus de 80% du financement provient de l’Etat qui assure la grande majorité du financement de ces institutions. Il faut noter cependant que près de 10% des besoins de finance-ment sont couverts par les entreprises sises en Suisse.

Encadré 4

Le financement public des dépenses intra-muros de R-D des hautes écoles

Si on regarde plus en détail le financement des hautes écoles provenant de l’Etat, on s’aperçoit que le financement octroyé par les cantons évolue de façon plus soutenue que le finance-ment provenant de la Confédération. Parmi les explications possibles de cette forte augmentation figure l’apparition des HES. Elles ont été instituées au début des années 2000 et ont comme prestation, au-delà de la formation des étudiants, de réaliser des activités de recherche et développement. Sachant que les HES sont financées principalement par les cantons, el-les ont contribué à l’accroissement du financement cantonal de la recherche.

Par rapport aux enquêtes précédentes, l’année 2012 montre une augmentation de l’importance du finance-ment externe des activités de recherche des hautes écoles. En effet, entre 2000 et 2008, ce mode de financement oscillait entre 91% et 93%. En 2012, le financement externe augmente de 5 points de pour-centage pour atteindre une part relative de 96%. Cette augmentation a principalement été soutenue par l’accroissement du financement de l’Etat (+1 milliard),

mais également par une augmentation de l’implica-tion financière des entreprises présentes sur le territoire suisse (+300 millions).

2.3 Les flux de R-D

Comme présenté dans les chapitres précédents, les sec-teurs de l’économie suisse ont à la fois un rôle d’exécu-tant de R-D (celui qui réalise des activités de R-D) et un rôle de financeur. Pour avoir une vue d’ensemble des rôles joués simultanément par chaque secteur, les diffé-rentes interactions sont schématisées dans le graphique G4. Ce dernier présente l’ensemble des flux intersecto-riels de R-D en Suisse et les flux en provenance et à des-tination de l’étranger.

Le secteur des entreprises privées est le principal pilier de la R-D en Suisse. Il joue un rôle déterminant tant dans l’exécution (69% des dépenses de R-D) que dans le financement (61%). Il finance essentiellement son propre secteur. Les entreprises privées jouent également un rôle important en ce qui concerne le financement d’activités de R-D à l’étranger. Ce dernier s’élève à 2,3 milliards de francs en 2012. Depuis 2000, les entreprises achètent de plus en plus de R-D à l’étranger, finançant du même coup les activités de recherche réalisées au-delà des frontières helvétiques.

Le rôle principal de l’Etat (cantons et Confédé-ration) est celui de financeur. Alors que la part des dépenses de R-D de la Confédération n’est que de 1%, la part de financement de l’Etat pour ce type d’activité au niveau national se monte à 25%. Sur les 4,7 milliards de francs versés par ce secteur pour sou-tenir les activités de recherche, 4,2 milliards sont attri-bués au secteur des hautes écoles (2,34 milliards pro-venant de la Confédération et 1,83 milliard provenant des cantons). Le reste est destiné aux autres secteurs de l’économie suisse. L’Etat finance également des activi-tés de recherche à l’étranger. En 2012, le montant versé par l’Etat à l’étranger s’élève à 730 millions de francs. Il s’agit essentiellement de contributions de la Confédé-ration à des programmes et organisations internationaux.

Page 14: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201412

DÉPENSES ET FINANCEMENT DE LA R-D

En ce qui concerne les hautes écoles, elles sont essen-tiellement tournées vers l’exécution de la R-D. Ce sec-teur et celui de l’Etat sont ainsi complémentaires. D’un côté les hautes écoles réalisent les activités de R-D et de l’autre, l’Etat finance dans de fortes proportions les acti-vités des hautes écoles.

Au niveau des autres acteurs de la Suisse, leurs contri-butions restent marginales tant dans l’exécution que dans le financement.

Le graphique présente l’ensemble des flux intersectoriels. Ceux-ci se révèlent très inégaux. Le financement del’exécution de la R-D suisse figure dans la partie située au-dessus du trait pointillé, alors qu’en dessous sont indiquésles flux «Suisse-Etranger». Les dépenses que l’économie privée réalise pour la R-D à l’étranger dans des entreprisesaffiliées (15 milliards de francs) ne sont pas mentionnées dans le diagramme.

La colonne de gauche du graphique présente les sources de financement de la R-D exécutée principalement en Suisseet en partie à l’étranger. La colonne de droite recense les 4 lieux d’exécution de la R-D en Suisse et un lieude réalisation à l’étranger.

Financement et exécution de la R-D en suisse selon le secteur d’activité, 2012 G 4

© OFS, Neuchâtel 2014

Entreprises privées 13 530

Entreprises privées 12 820

Hautes écoles5210

Confédération3565

Cantons1870

Hautes écoles210

Confédération140

ISBL et autres340

Etranger2235

Etranger3010

ISBL et autres110

Financement ExécutionEn millions de francs

(chiffres arrondis)

65

40

80

2340

1830

210

570

10

250

140

10 660

290

20

10

730

2280

Total R-D en Suisse, 2012: 18’510 millions de francs

20

Source: OFS – Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

1975

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132014 OFS R-D SUISSE EN 2012

STRUCTURE DES DÉPENSES DE R-D

3 Structure des dépenses de R-D

L’ensemble des dépenses intra-muros de R-D peut être ventilé selon deux optiques possibles. Dans un premier temps, il est possible d’analyser les dépenses intra-muros de R-D selon la nature des dépenses. Celles-ci sont décomposées en trois types de dépenses, à savoir les dépenses de personnel, les autres dépenses courantes et les dépenses d’investissements (voir encadré 5). Dans un deuxième temps, l’analyse porte sur les types de R-D. Il s’agit dans ce cas d’étudier la répartition des montants attribués à la recherche fondamentale, à la recherche appliquée et au développement expérimental.

3.1 Dépenses de R-D majoritairement liées au personnel

En 2012, les dépenses intra-muros de R-D de la Suisse sont majoritairement des dépenses liées au personnel. Celles-ci représentent 62% des dépenses totales de R-D, soit 11,5 milliards de francs. On trouve ensuite les autres dépenses courantes de R-D avec un peu plus de 5 milliards de francs (29% du total) et les dépenses d’investissements de R-D (1,7 milliards de francs, soit 9% du total).

La structure des dépenses de R-D au niveau de la Suisse s’est modifiée entre 2008 et 2012, suite à la diminution des «autres dépenses courantes de R-D» (-19,2%) et à l’augmentation des «dépenses en per-sonnel de R-D» (+31,8%) et des «dépenses d’investis-sement de R-D» (+66,5%).

Encadré 5

Définition des type des dépenses de R-D

Les dépenses de personnel de R-D englobent les salaires et tous les autres frais se rapportant à la rémunération du per-sonnel de R-D.Les autres dépenses courantes de R-D couvrent tous les autres frais qui ne font partie ni des dépenses de personnel, ni des dépenses d’investissements de R-D (à l’exception des amortissements), comme par l’exemple les dépenses liées à l’achat de matériaux, de fourniture de bureau ou d’électricité.Les dépenses d’investissements de R-D couvrent les dépenses occasionnées par l’acquisition de biens (bâtiments, installations, équipements lourds, gros matériel, logiciels) utilisés pour les activités de R-D.

Les dépenses en personnel de R-D ont vu en 2012 leur part relative augmenter de 8 points de pourcentage par rapport à 2008. On observe une évolution similaire dans le secteur des entreprises privées. L’augmentation de dépenses de personnel (+30,5%) et la diminution des autres dépenses courantes (-20,7%) entre 2008 et 2012 influencent la structure des dépenses de ce sec-teur. La part relative des dépenses de personnel de R-D augmente de 11 points de pourcentage aux dépens de celle des autres dépenses courantes.

Dans le secteur des hautes écoles l’évolution des dépenses de personnel et des autres dépenses courantes suit la même tendance. Cependant les parts relatives évo-luent différemment. La part relative des autres dépenses courantes diminue de 12 points de pourcentage par rap-port à 2008 au profit des dépenses d’investissement. Les dépenses de personnel restent relativement stables.

T 3* Dépenses intra-muros de R-D selon la nature des dépenses, 2000–2012 En millions de francs et taux d’évolution

Taux d’évolution

2000 2004 2008 2012 2000–2004 2004–2008 2008–2012

Dépenses de personnel R-D 6 227 7 925 8 734 11 513 27,3% 10,2% 31,8%

Autres dépenses courantes de R-D 3 836 4 128 6 549 5 293 7,6% 58,6% –19,2%

Dépenses d'investissements de R-D 612 1 046 1 019 1 696 70,8% –2,6% 66,5%

Total 10 675 13 099 16 301 18 502 22,7% 24,4% 13,5%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Page 16: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201414

STRUCTURE DES DÉPENSES DE R-D

Sur la période 2000–2012, il n’est pas aisé de déga-ger une tendance nette. La part des dépenses en person-nel oscille dans une fourchette comprise entre 54% et 62%, sans fournir de direction claire. Dans le même laps de temps, les autres dépenses courantes ne montrent pas non plus une tendance marquée, hormis la baisse impor-tante constatée entre 2008 et 2012.

Concernant les dépenses d’investissements de R-D, on peut relever une forte volatilité. En effet, elles passent d’une forte progression entre 2000 et 2004 (70,8%), à une diminution entre 2004 et 2008 (–2,6%) pour finalement augmenter à nouveau durant la période la plus récente (66,5%). La dernière évolution est essentiellement expli-quée par la très forte progression observée au niveau du secteur des hautes écoles. Or, le changement de méthode instauré depuis 2012 pour l’estimation de dépenses de R-D des HEU (voir encadré 1) a un impact significatif à la hausse sur cette dimension. La progression globale obser-vée pour l’année 2012 est donc influencée par ce change-ment méthodologique. Il n’est donc pas possible d’affirmer que la progression effective soit si importante.

Structure différenciée selon les secteurs

Si on s’intéresse à la nature des dépenses de R-D par secteur, on constate que les dépenses de personnel de R-D dominent largement dans tous les secteurs. C’est au sein de la Confédération que cette part est la plus élevée. Elle atteint 80% en 2012 contre 61% pour les entreprises privées, 65% pour les hautes écoles et 65% pour le sec-teur des ISBL. Ceci s’explique notamment par les activi-tés mêmes de recherche de la Confédération. Etant plus axée sur des activités administratives, la Confédération nécessite avant tout du personnel.

Pour les autres dépenses courantes, c’est dans le sec-teur des entreprises privées qu’on retrouve la part rela-tive la plus élevée. Ce type de dépenses représente 31% des dépenses intra-muros totales du secteur contre 14% pour la Confédération et 23% tant pour les hautes écoles et que pour les ISBL.

En ce qui concerne les dépenses d’investissements de R-D en 2012, les parts relatives les plus élevées sont enregistrées dans le secteur des hautes écoles et le sec-teur des ISBL, avec respectivement 12%. On trouve ensuite le secteur des entreprises privées (8%) et la Confédération (6%).

3.2 La recherche appliquée gagne en importance

Les activités de R-D sont composées de trois types de recherche (voir encadré 6). En 2012, le principal type de recherche réalisé en Suisse est la recherche appli-quée. Avec 7,5 milliards de francs, elle représente 41% des dépenses totales de R-D. Le reste de la recherche se répartit de manière presque égale entre la recherche fon-damentale (5,6 milliards de francs) et le développement expérimental (5,4 milliards de francs) pour des parts rela-tives proches de 30%.

Forte diminution du développement expérimental

Par rapport au dernier relevé de 2008, le point le plus marquant est le recul observé en 2012 pour le déve-loppement expérimental. Les dépenses liées à ce type de R-D diminuent de plus d’un milliard de francs entre 2008 et 2012, soit un recul de 20,6%. De 2000 à 2008,

Parts relatives

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Entreprises privées Confédération Hautes écoles ISBL et autres Total

60,9%

31,3%

7,9%

79,5%

14,1%

6,4%

64,9%

22,8%

12,3%

65,3%

22,6%

12,1%

62,2%

28,6%

9,2% Dépenses de personnel R-D

Autres dépenses courantes de R-DDépenses d’investissements de R-D

Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité et la naturedes dépenses, 2012 G 5

© OFS, Neuchâtel 2014

Source: OFS – Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

Page 17: Finances et personnel - Federal Council

152014 OFS R-D SUISSE EN 2012

STRUCTURE DES DÉPENSES DE R-D

Encadré 6

Définition des types de R-D

La recherche fondamentale consiste en des travaux expéri-mentaux ou théoriques entrepris dans le but d’acquérir de nouvelles connaissances sans envisager une application ou utilisation particulière.La recherche appliquée regroupe les travaux impliquant la prise en compte des connaissances existantes ainsi que leur approfondissement afin de résoudre des problèmes particu-liers et atteindre des objectifs déterminés à l’avance.Le développement expérimental consiste en des travaux qui se basent sur des connaissances existantes en vue de produire quelque chose de nouveau.

même si les montants alloués aux différents types deR-D évoluaient de manières différenciées, ceux-ci aug-mentaient systématiquement d’un relevé à un autre. En ce sens, l’année 2012 représente une rupture. C’est en effet la première fois qu’on observe un recul (en francs) des dépenses de R-D accordés à un type spécifique de recherche.

Jusqu’en 2008, le développement expérimental est le type de R-D privilégié en Suisse. Avec des taux d’évolution plus soutenus que ceux des autres types de R-D, le développement expérimental a consolidé sa place dominante entre 2000 et 2008. La rupture obser-vée en 2012 s’explique essentiellement par le recul des dépenses de R-D pour le développement expérimental de 1,5 milliards de francs enregistré dans le secteur des entreprises privées et plus spécifiquement la branche «Pharmacie».

Concernant la recherche appliquée, les taux de crois-sance fluctuent dans une fourchette comprise entre 15% et 20% entre 2000 et 2008. La progression est nette-ment plus marquée en 2012 (+44,6%). Cette forte aug-mentation provient essentiellement du secteur des entre-prises privées qui consacrent 2 milliards de francs de plus à ce type de recherche.

De son côté, la recherche fondamentale continue sa progression avec des taux de croissance élevés (25,3% en 2004, 16,0% en 2008 et 29,0% en 2012).

T 4* Dépenses intra-muros de R-D selon le type de recherche, 2000–2012 En millions de francs et taux d’évolution

Taux d’évolution

2000 2004 2008 2012 2000–2004 2004–2008 2008–2012

Recherche fondamentale 3 002 3 762 4 365 5 631 25,3% 16,0% 29,0%

Recherche appliquée 3 796 4 363 5 202 7 522 14,9% 19,2% 44,6%

Développement expérimental 3 874 4 974 6 734 5 350 28,4% 35,4% –20,6%

Total 10 675 13 099 16 301 18 502 22,7% 24,4% 13,5%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Parts relatives

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Entreprises privées Confédération Hautes écoles ISBL et autres Total

9,8%

51,0%

39,2%

1,2%

97,3%

1,5%

79,0%

15,1%

5,9%

77,0%

17,2%

5,8%

30,4%

40,7%

28,9%

Recherche fondamentaleRecherche appliquée

Développement expérimental

Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité et le typede R-D, 2012 G 6

© OFS, Neuchâtel 2014

Source: OFS – Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

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R-D SUISSE EN 2012 OFS 201416

STRUCTURE DES DÉPENSES DE R-D

L’analyse du type de R-D par secteurs d’activité montre que ceux-ci ne privilégient pas le même type de R-D.

Par exemple, la recherche au sein de la Confédération est presque exclusivement tournée vers – la recherche appliquée. En 2012, 97% de ses dépenses de R-D sont destinés à ce type de R-D. Ceci s’explique par le fait que la recherche menée par la Confédération est essentielle-ment réalisée par les stations de recherche d’Agroscope, dont le but est de réaliser de la recherche appliquée en agriculture. Les activités de R-D liées aux deux autres types de R-D sont donc marginales pour ce secteur.

Dans le secteur des hautes écoles, les activités de R-D sont principalement axées sur la recherche fon-damentale. En 2012, ce secteur consacre 79% de ses dépenses de R-D à ce type de recherche, soit un peu plus de 4 milliards de francs. L’essentiel de la recherche fondamentale est réalisé par les hautes écoles univer-sitaires dont le but est de mener des recherches explo-ratoires. Ce secteur conduit également des travaux en recherche appliquée et dans une moindre mesure en développement expérimental. Les montants engagés en 2012 s’élèvent respectivement à 785 millions de francs (15% des dépenses totales de R-D du secteur) et à un peu plus de 300 millions de francs, soit une part relative de 6%.

Pour le secteur des entreprises privées, la répartition des dépenses de R-D est moins tranchée, avec toutefois une concentration sur la recherche appliquée et le déve-loppement expérimental. A eux deux, ces activités repré-sentent près de 90% des dépenses de R-D des entre-prises privées, en 2012. Avec 6,5 milliards de francs, soit un peu plus de la moitié des dépenses totales (51%), la recherche appliquée est le principal type de R-D de ce secteur en 2012. Le développement expérimental vient en deuxième position avec 5 milliards de francs (39%). Les entreprises privées consacrent encore 1,3 milliards de francs à la recherche fondamentale (10% des dépenses totales de R-D).

Page 19: Finances et personnel - Federal Council

172014 OFS R-D SUISSE EN 2012

PERSONNEL DE R-D EN SUISSE

4 Personnel de R-D en Suisse

Après la dimension monétaire des activités de R-D en Suisse, les ressources humaines sont le deuxième grand volet de cette thématique. Un personnel de R-D en nombre suffisant et ayant une formation de qualité est nécessaire pour mener à bien les travaux de recherche. Divers indicateurs permettant de mettre en évidence la structure du personnel de R-D sont à disposition. Des éléments tels que le niveau de formation, la fonction, le genre et la nationalité du personnel de R-D suisse font partie de cette analyse.

4.1 Personnel de R-D en augmentation

En 2012, la Suisse compte un peu plus de 117’400 per-sonnes effectuant des travaux de recherche et dévelop-pement, tous secteurs confondus. Toutes ces personnes ne travaillent cependant pas nécessairement à plein-temps et elles ne consacrent pas nécessairement la totalité de leur temps de travail à la recherche.

Pour tenir compte de ces spécificités, il faut expri-mer le personnel de R-D en emploi en équivalent plein-temps (EPT). Une personne en équivalent plein-temps

correspond à une personne dont le taux d’occupation est de 100 pourcents et qui travaille tout au long de l’an-née exclusivement pour la R-D. Selon cette perspective, les personnes travaillant dans des activités de R-D repré-sentent un peu moins de 75’500 EPT.

Le personnel de R-D en EPT s’est accru de 21,6% par rapport à 2008. Ceci suit la tendance observée depuis 2004. En effet, dès 2004, le personnel de R-D a progressé à un rythme proche de celui des dépenses intra-muros de R-D.

L’augmentation (en EPT) du personnel de R-D obser-vée entre 2008 et 2012 est due à une augmentation de 19,9% du personnel du secteur des entreprises privées (soit environ 8000 EPT) et à une hausse de 25,8% du person-nel du secteur des hautes écoles (soit plus de 5500 EPT).

La répartition du personnel de R-D en EPT par secteur d’activité est semblable à celle des dépenses intra-muros de R-D. En 2012, 63% du personnel de R-D en EPT se retrouve dans le secteur des entreprises privées. Le sec-teur des hautes écoles englobe un peu plus d’un tiers (36%) des EPT et le secteur de la Confédération ne compte qu’un pourcent.

T 5* Personnel de R-D selon le secteur d’activité, 2000–2012 En personnes physique, en EPT et taux d’évolution

Taux d’évolution

2000 2004 2008 2012 2000–2004 2004–2008 2008–2012

En personnes physiques

Entreprises privées 42 231 37 819 45 623 51 715 –10,4% 20,6% 13,4%

Confédération 1 530 1 595 1 576 1 560 4,2% –1,2% –1,0%

Hautes écoles 43 195 44 675 52 965 64 182 3,4% 18,6% 21,2%

Total 86 956 84 089 100 164 117 457 –3,3% 19,1% 17,3%

En EPT

Entreprises privées 36 182 33 084 39 832 47 750 –8,6% 20,4% 19,9%

Confédération 862 808 809 781 –6,3% 0,2% –3,6%

Hautes écoles 15 198 18 352 21 425 26 945 20,8% 16,7% 25,8%

Total 52 242 52 244 62 066 75 476 0,0% 18,8% 21,6%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Page 20: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201418

PERSONNEL DE R-D EN SUISSE

Si on examine la répartition du personnel de R-D entre secteurs d’activités en personnes physiques (p.p.), on constate que celle-ci diffère de celle des EPT. Exprimé en p.p., le personnel de R-D se trouve majoritairement dans le secteur des hautes écoles. On y dénombre en 2012, près de 64’200 personnes. Le secteur des entre-prises privées vient en deuxième position avec un peu plus de 51’700 personnes réalisant des travaux de R-D, soit 44% du personnel total de R-D de la Suisse.

Une telle différence entre l’emploi exprimé en EPT ou en personne physique signifie que le temps moyen que consacre un membre du personnel de RD aux activités de recherche varie considérablement, selon qu’il travaille dans le secteur des entreprises ou celui des hautes écoles.

En divisant le nombre d’EPT par le nombre de per-sonne physique pour chaque secteur, on peut estimer le temps moyen qu’un employé de R-D consacre unique-ment à ses travaux de recherche. En 2012, au sein des entreprises, un employé de R-D consacre plus de 90% de son temps à des activités de recherche, alors que dans le secteur des hautes écoles, ce ratio tombe à 42%. Un tel écart ne s’observe pas uniquement en 2012. Lors des relevés précédents, les écarts entre ces deux secteurs étaient du même ordre. Deux éléments permettent d’ex-pliquer cette situation.

D’une part, le travail à temps partiel est nettement plus répandu au sein du secteur des hautes écoles que dans l’économie privée. D’autre part, le personnel des hautes écoles n’a pas uniquement pour tâche de réa-liser de la recherche. Une grande partie des employés doit également assurer des prestations d’enseignement. Le temps consacré à ce type de prestation n’est dès lors pas mis au crédit des activités de recherche. Ces deux

éléments mis ensemble font que le temps moyen consa-cré à la recherche par le personnel des hautes écoles est nettement inférieur à celui du personnel de R-D des entreprises.

4.2 Hausse du nombre de chercheurs

Pour avoir une recherche de qualité et développer la compétitivité du pays, un personnel qualifié et des cher-cheurs en nombre suffisant sont nécessaires. Pour mesu-rer ceci, il est possible d’analyser le niveau de formation du personnel effectuant des travaux de R-D et les fonc-tions de ce personnel.

Personnel de R-D fortement qualifié

La répartition des effectifs en EPT par niveau de forma-tion montre que le personnel de R-D de la Suisse est majoritairement un personnel hautement qualifié. En 2012, on compte près de 39’400 EPT ayant une forma-tion tertiaire haute école, soit 52% des effectifs, aux-quels s’ajoutent 10’200 EPT (près de 14% des effec-tifs) ayant une formation professionnelle supérieure. On trouve ensuite le personnel de R-D appartenant à la catégorie «autres formations». Avec 25’900 EPT, cette catégorie rassemble 34% du personnel.

La répartition du personnel de R-D par niveau de for-mation n’est pas la même entre les différents secteurs d’activité. En 2012, au sein des hautes écoles, 69% du personnel de R-D sont hautement qualifiés. Cette part est de 62% dans la Confédération et de 42% pour le personnel de R-D des entreprises privées.

Parts relatives

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Personnes physiques EPT

44,0%

1,3%

54,6%

63,3%

1,0%

35,7%

Entreprises privées

ConfédérationHautes écoles

Personnel de R-D selon le secteur d’activité, 2012 G 7

© OFS, Neuchâtel 2014

Source: OFS – Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

Page 21: Finances et personnel - Federal Council

192014 OFS R-D SUISSE EN 2012

PERSONNEL DE R-D EN SUISSE

Le personnel de R-D avec une formation profession-nelle supérieure est nettement plus présent dans le sec-teur des entreprises privées. La part de ce niveau de formation atteint 20% dans ce secteur en 2012 alors qu’elle est de 4% pour la Confédération et de 3% pour les hautes écoles. Finalement, environ un tiers du per-sonnel de R-D a une «Autre formation» dans les diffé-rents secteurs.

Le personnel de R-D selon la fonction

Le personnel réalisant des activités de R-D peut être réparti en trois fonctions: les chercheurs, le personnel technique et le personnel de soutien. En Suisse, les cher-cheurs sont la catégorie d’employés la plus importante parmi le personnel de R-D. En 2012, on compte près de 60’300 chercheurs, ce qui correspond à 35’950 EPT, soit près de la moitié du personnel de R-D du pays. Avec près de 22’200 EPT, la part du personnel technique est de 29%. Quant au personnel de soutien, il forme 23% du personnel total de R-D.

L’évolution de 2000 à 2012 du personnel de R-D selon la fonction est présentée dans le tableau T8. On constate qu’elle n’est pas homogène entre les différentes fonctions.

Les chercheurs, par exemple, connaissent de 2000 à 2008 une baisse des effectifs en EPT. Ils passent d’un peu plus de 26’000 chercheurs en 2000 à près de 25’000 en 2008. En 2012, cependant cette tendance s’inverse. Le nombre de chercheurs en EPT augmente de 43,0%, tiré par l’augmentation survenue dans le secteur des entreprises privées.

L’évolution du personnel technique de R-D suisse est tout autre. Durant la période 2000–2004, il progresse fai-blement (3,8%), puis il connaît une augmentation soute-nue (27,0%) qui fait passer le nombre d’EPT d’un peu plus de 17’100 EPT en 2004 à un peu plus de 21’700 EPT en 2008. De 2008 à 2012, les effectifs du personnel tech-nique stagnent (+1,9%).

Pour le personnel de soutien, après une légère diminu-tion entre 2000 et 2004, les effectifs ont continuellement progressé avec des taux d’évolution de 56,0% pour la période 2004–2008 et de 14,4% de 2008 à 2012.

T 6* Personnel de R-D selon le niveau de formation, 2000–2012 En EPT et parts relatives

Parts relatives

2000 2004 2008 2012 2000 2004 2008 2012

Degré tertiaire: Hautes écoles 23 835 28 155 31 440 39 386 45,6% 53,9% 50,7% 52,2%

Degré tertiaire: Formation professionnelle supérieure 8 820 7 580 9 081 10 190 16,9% 14,5% 14,6% 13,5%

Autres formations 19 588 16 510 21 544 25 900 37,5% 31,6% 34,7% 34,3%

Total 52 242 52 244 62 066 75 476

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Parts relatives

Entreprises privées Confédération Hautes écoles Total

Degré tertiaire: Hautes écolesDegré tertiaire: Formationprofessionnelle supérieureAutres formations

Personnel de R-D selon le secteur d’activité et le niveau de formation, 2012 G 8

© OFS, Neuchâtel 2014

Source: OFS – Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

42,4%

19,6%

38,1%

62,1%

4,2%

33,7%

69,3%

3,0%

27,7%

52,2%

13,5%

34,3%

Page 22: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201420

PERSONNEL DE R-D EN SUISSE

La structure du personnel par fonction diffère pas-sablement d’un secteur à l’autre. En 2012, la part la plus élevée de chercheurs se trouve dans le secteur des hautes écoles. Parmi les 27’000 EPT du secteur, plus de deux tiers du personnel de R-D occupent cette fonction.

Au sein de la Confédération, ceux-ci représentent plus de la moitié des effectifs, alors que dans les entreprises privées, ils constituent un peu plus d’un tiers du person-nel de R-D total du secteur (soit environ 16’760 EPT).

Le personnel technique est très présent dans le sec-teur privé avec près de 21’000 EPT, soit une part relative de 44%. La part est de 30% dans la Confédération. Par contre, le personnel technique ne représente que 4% du personnel de R-D des hautes écoles, soit un peu plus de 1000 EPT. Quant au personnel de soutien, sa part dans les différents secteurs est proche de 20%.

T 7* Personnel de R-D selon la fonction, 2012

Personnes physiques EPT Parts relatives des EPT

Chercheurs 60 278 35 950 47,6%

Personnel technique 23 385 22 179 29,4%

Personnel de soutien 33 794 17 348 23,0%

Total 117 457 75 476

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

T 8* Personnel de R-D selon la fonction, 2000–2012 En EPT et taux d’évolution

Taux d’évolution

2000 2004 2008 2012 2000–2004 2004–2008 2008–2012

Chercheurs 26 003 25 394 25 142 35 950 –2,3% –1,0% 43,0%

Personnel technique 16 503 17 132 21 763 22 179 3,8% 27,0% 1,9%

Personnel de soutien 9 736 9 718 15 161 17 348 –0,2% 56,0% 14,4%

Total 52 242 52 244 62 066 75 476 0,0% 18,8% 21,6%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Parts relatives

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Entreprises privées Confédération Hautes écoles Total

ChercheursPersonnel technique Personnel de soutien

Personnel de R-D selon le secteur d’activité et la fonction, 2012 G 9

© OFS, Neuchâtel 2014

Source: OFS – Recherche et développe-ment (R-D) synthèse suisse (RD suisse)

35,1%

43,8%

21,1%

55,0%

29,8%

15,1%

69,6%

3,9%

26,5%

47,6%

29,4%

23,0%

Page 23: Finances et personnel - Federal Council

212014 OFS R-D SUISSE EN 2012

PERSONNEL DE R-D EN SUISSE

4.3 Plus de femmes et plus d’étrangers

Deux dimensions supplémentaires renseignent encore sur la structure du personnel: le genre et la nationalité des membres du personnel de R-D.

La place des femmes

En 2012, on compte 41’015 femmes actives en R-D en Suisse, soit un peu plus d’un tiers du personnel total de R-D de la Suisse. Depuis 2000, leur nombre augmente, avec des taux d’évolution de 8,3% entre 2000 et 2004, de 21,3% pour la période 2004–2008 et de 29,5% pour 2008–2012. La part de femmes passe de 28% en 2000 à 35% en 2012. Entre 2004 et 2008, cette part n’a cependant pratiquement pas bougé.

La part de femmes n’est pas homogène dans les diffé-rents secteurs d’activité. En 2012, elles représentent 43% du personnel total du secteur des hautes écoles. Cette part est de 37% dans le secteur de la Confédération et de 25% dans le secteur des entreprises privées.

L’augmentation du nombre de femmes est observée dans tous les secteurs, ce qui engendre un accroissement de leur part relative. Dans les entreprises privées, la part

des femmes a augmenté de 6 points de pourcentage par rapport à 2000. Entre 2000 et 2012, la part des femmes a progressé de près de 9 points de pourcentage dans la Confédération et de près de 7 points de pourcentage dans le secteur des hautes écoles.

Part importante du personnel de R-D de nationalité étrangère

La Suisse fait appel depuis toujours à la main-d’œuvre étrangère et il en va de même pour les activités de R-D.

En 2012, 39% du personnel de R-D de la Suisse est de nationalité étrangère, ce qui représente environ 46’170 personnes. Il s’agit essentiellement de person- nel hautement qualifié. En effet, deux tiers des titu-laires d’un passeport étranger ont une formation ter-tiaire hautes écoles, un quart a une autre formation et moins de 10% ont une formation professionnelle supérieure.

Le personnel de R-D étranger occupe principale-ment la fonction de chercheur. En 2012, 64% du personnel étranger exerce cette fonction, contre 17% pour le personnel technique et 19% pour le personnel de soutien.

T 9* Femmes parmi le personnel de R-D selon le secteur d’activité, 2000–2012 En personnes physiques et parts relatives

2000 2004 2008 2012

Entreprises privées Femmes 8 086 8 529 9 381 12 924En % du personnel total de R-D du secteur 19% 23% 21% 25%

Confédération Femmes 434 534 551 577En % du personnel total de R-D du secteur 28% 33% 35% 37%

Hautes écoles Femmes 15 577 17 041 21 729 27 514En % du personnel total de R-D du secteur 36% 38% 41% 43%

Total Femmes 24 097 26 104 31 661 41 015En % du personnel total 28% 31% 32% 35%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

T 10* Personnel de R-D de nationalité étrangère selon le secteur d’activité, 2000–2012 En personnes physiques et parts relatives

2000 2004 2008 2012

Entreprises privées Etranger 13 309 12 035 14 796 20 111En % du personnel total de R-D du secteur 32% 32% 32% 39%

Confédération Etranger 38 106 153 179En % du personnel total de R-D du secteur 2% 7% 10% 11%

Hautes écoles Etranger 11 920 14 677 19 212 25 884En % du personnel total de R-D du secteur 28% 33% 36% 40%

Total Etranger 25 267 26 818 34 161 46 174En % du personnel total de R-D 29% 32% 34% 39%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Page 24: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201422

PERSONNEL DE R-D EN SUISSE

Depuis 2000, le nombre d’étrangers au sein du per-sonnel de R-D suisse n’a cessé de progresser. Tous les secteurs font appel à la main-d’œuvre étrangère. Elle se concentre cependant essentiellement dans deux sec-teurs, les entreprises privées et les hautes écoles. En 2012, ce sont dans les hautes écoles qu’on retrouve la majorité des étrangers actifs en R-D (56% du total). Ceci représente un peu moins de 25’900 personnes, soit 40% du personnel de R-D du secteur. Depuis 2000, cette part a augmenté de près de 13 points de pourcentage.

De leur côté, les entreprises privées emploient 44% du personnel de R-D de nationalité étrangère. Ceci représente un peu plus de 20’100 personnes, soit 39% du nombre total de personnes employées par ce secteur pour des activités de R-D. Depuis 2000, cette part rela-tive a augmenté de 7 points de pourcentage.

Dans la Confédération, on retrouve moins de 1% des personnes de nationalité étrangère réalisant des travaux de R-D en Suisse, mais représentant 11% du personnel total de R-D employé par ce secteur.

Page 25: Finances et personnel - Federal Council

232014 OFS R-D SUISSE EN 2012

LIENS ENTRE LA SUISSE ET L’ÉTRANGER

5 Liens entre la Suisse et l’étranger

Comme indiqué dans le chapitre sur le personnel, il existe de nombreuses interactions entre la Suisse et l’étranger en matière de recherche et développement. Si la Suisse fait appel à de la main-d’œuvre en dehors de ses frontières pour mener à bien ses travaux de R-D, des échanges monétaires existent également. Dans ce cha-pitre trois flux particuliers sont présentés.

5.1 Financement en provenance de l’étranger en hausse

Le premier flux est celui du financement de la recherche réalisée en Suisse. Si la majorité des dépenses de R-D de la Suisse est financée par les secteurs nationaux, une partie du financement provient de l’étranger. Deux sec-teurs sont concernés par ce type de financement, les entreprises privées et les hautes écoles.

Comme présenté dans la section 2.2, en 2012, l’étran-ger finance les travaux de R-D nationaux à hauteur de 2,2 milliards de francs. Près de 2 milliards vont aux entre-prises privées, essentiellement sous forme de mandats pro-venant d’entreprises du même groupe. En 2012, la majo-rité du financement de l’étranger est destinée à la branche «Pharmacie» qui reçoit un peu plus de 800 millions de francs. On trouve ensuite la branche «recherche et déve-loppement», avec un peu plus de 450 millions de francs.

Pour la même année, les hautes écoles reçoivent de l’étranger 250 millions de francs. L’essentiel va aux hautes écoles universitaires (215 millions de francs). Le

financement de l’étranger aux hautes écoles provient avant tout des programmes de recherche de l’Union européenne.

Depuis 2000, le financement provenant de l’étranger n’a cessé d’augmenter mais les montants restaient limi-tés. L’année 2012 se démarque par une très forte pro-gression (130,4%). Entre 2008 et 2012, les montants ont plus que doublé, passant de 970 millions de francs à 2,2 milliards.

5.2 La Suisse fortement impliquée à l’étranger

Les relations internationales ne se limitent pas au finan-cement de l’étranger des activités de R-D nationales. La Suisse est également impliquée dans des activités de R-D en-dehors de ses frontières. Il est possible de mesu-rer cet engagement grâce à deux indicateurs. Il s’agit des dépenses extra-muros de R-D à l’étranger et des dépenses intra-muros de R-D de filiales d’entreprises suisses à l’étranger.

Les dépenses extra-muros de R-D à l’étranger

En 2012, la Suisse finance des travaux de R-D à l’étran-ger à hauteur de 3 milliards de francs. 2,3 milliards proviennent des entreprises privées et un peu plus de 700 millions de la Confédération.

T 11* Financement par l’étranger des dépenses intra-muros de R-D selon le secteur destinataire, 2000–2012 En millions de francs et taux d’évolution

Taux d’évolution

2000 2004 2008 2012 2000–2004 2004–2008 2008–2012

Financement par l’étranger 495 685 970 2 235 38,4% 41,6% 130,4%

Destiné aux Entreprises privées 495 685 845 1 975 38,4% 23,4% 133,7% Hautes écoles 115 250 117,4%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Page 26: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201424

LIENS ENTRE LA SUISSE ET L’ÉTRANGER

Les dépenses extra-muros de R-D des entreprises pri-vées sont essentiellement constituées de mandats don-nés à des entreprises situées hors du territoire national. Pour la Confédération, il s’agit essentiellement de contri-butions destinées à des programmes et organisations internationaux. Les principaux bénéficiaires sont les pro-grammes cadres de recherche de l’Union européenne mais également l’agence spatiale européenne et le CERN.8

En 2012, les dépenses extra-muros de la Suisse ont plus que doublé par rapport à 2000. La progression la plus forte a été enregistré entre 2000 et 2004 où les montants sont passés de 1,4 milliards à 2,9 milliards de francs. Entre 2004 et 2008 on assiste à une légère dimi-nution expliquée par le recul des montants versés par les entreprises privées durant cette période. La progression enregistrée entre 2008 et 2012 permet de retrouver un niveau proche de celui de 2004. Elle est principalement soutenue par la Confédération qui voit ses dépenses extra-muros de R-D progresser de 53,3%.

Les dépenses intra-muros de R-D des filiales à l’étranger

Le second indicateur permettant de mesurer l’engage-ment de la Suisse à l’étranger est donné par les dépenses intra-muros de R-D des filiales à l’étranger d’entreprises suisses. Ces unités, même si elles se situent en dehors des frontières suisses, appartiennent à des groupes dont la maison-mère se trouve en Suisse.

8 Les organisations internationales sont considérées comme extraterri-toriales, indépendamment de leur localisation.

En 2012, les dépenses intra-muros de R-D des filiales à l’étranger s’élèvent à 15 milliards de francs. Après l’augmentation marquée enregistrée en 2008 (+64,2% par rapport à 2004), on assiste à une diminution de 4,6%. Les montants consacrés à la R-D par les filiales suisses à l’étranger restent cependant toujours supérieurs à ceux des dépenses intra-muros de R-D des entreprises en Suisse.

Il faut cependant rester prudent quant à l’interpréta-tion des évolutions des dépenses de R-D réalisées à l’étranger surtout lorsque les mouvements ne sont pas très marqués. En effet, depuis le dernier relevé de 2008, le franc suisse a connu une très forte apprécia-tion vis-à-vis de l’euro et du dollar américain notam-ment. Ceci peut avoir une influence sur les résultats étant donné que les dépenses de R-D réalisées hors de la Suisse sont exprimées en francs suisses par les répon-dants. L’impact de ces variations de taux de change n’est malheureusement pas quantifiable. En effet, il n’existe aucune information sur la composition des monnaies utilisées lors de la réalisation ou l’achat de la R-D à l’étranger.

Toutefois, en prenant en compte l’ensemble des indi-cateurs présentés dans ce chapitre, les résultats sug-gèrent que les échanges entre la Suisse et l’étranger dans le domaine de la recherche continuent de s’inten-sifier. Cette évolution s’inscrit dans la tendance haussière observée depuis 2000, à l’instar des échanges commer-ciaux de la Suisse avec ses partenaires étrangers.

T 12* Dépenses extra-muros de R-D, 2000–2012 En millions de francs et taux d’évolution

Taux d’évolution

2000 2004 2008 2012 2000–2004 2004–2008 2008–2012

Entreprises privées 1142 2428 2223 2281 112,7% –8,4% 2,6%

Confédération 228 449 474 727 97,4% 5,6% 53,3%

Total 1370 2878 2698 3009 110,1% –6,2% 11,5%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

T 13* Dépenses intra-muros des filiales à l’étranger, 2000–2012 En millions de francs

2000 2004 2008 2012

Dépenses intra-muros des filiales à l’étranger 9 788 9 604 15 769 15 045

Taux d’évolution –1,9% 64,2% –4,6%

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

Page 27: Finances et personnel - Federal Council

252014 OFS R-D SUISSE EN 2012

LA R-D SUISSE EN COMPARAISON INTERNATIONALE

6 La R-D suisse en comparaison internationale

La comparaison internationale est importante pour éva-luer les efforts de R-D de la Suisse par rapport à ses prin-cipaux partenaires économiques. Pour ce faire, des indi-cateurs homogènes et comparables sont nécessaires. Ils ne doivent donc pas dépendre de la taille du pays ou de l’unité de référence utilisée. Le choix s’est porté sur deux indicateurs se rapportant aux deux grandes dimensions d’analyse de la R-D. Premièrement, il s’agit du rapport entre les dépenses intra-muros de R-D et le PIB, qui mesure l’intensité de la recherche dans l’économie d’un pays. Deuxièmement, la part de chercheurs dans le per-sonnel total de R-D est estimée.

6.1 Les dépenses de R-D exprimées en % du PIB

En Suisse, la part des dépenses de R-D dans le PIB s’élève en 2012 à 3,13%, tous secteurs confondus. Cette part était de 2,47% en 2000, 2,82% en 2004 et 2,87% en 2008. On constate donc une évolution positive de l’effort de R-D de la Suisse depuis 12 ans.

En comparaison internationale, la Suisse fait partie du peloton de tête. En 2012, elle se place à nouveau en sixième position parmi les pays de l’OCDE. Le pays se

Encadré 8

Révision du PIB

Une révision du PIB suisse est prévue pour septembre 2014. Tous les ratios en fonction du PIB présents dans ce rapport ont donc un caractère provisoire. Ils seront adaptés dès que le PIB révisé sera disponible. Les ratios actualisés seront disponibles sur le portail statis-tique de l’OFS via les indicateurs «Science et technologie».

trouvant en première position est la Corée du Sud. Cette dernière connaît depuis 2000 une progression très sou-tenue de son effort de R-D qui atteint 4,36% du PIB en 2012. On trouve ensuite Israël, la Finlande, la Suède et le Japon avec des rapports compris entre 3,35% et 3,93%. Il est intéressant de relever qu’entre 2008 et 2012, l’effort de R-D de ces pays a diminué.

En 2012, la part des dépenses intra-muros de R-D dans le PIB s’élève à 2,17% pour le secteur des entre-prises privées, à 0,88% pour le secteur des hautes écoles, à 0,02% pour le secteur de la Confédération. Si la Suisse occupe également une place privilégiée au niveau international lors de la comparaison du secteur des entreprises privées, il n’en va pas de même pour le secteur de la Confédération. En effet, la Suisse est un

En % du PIB

0,0% 0,5% 1,0% 1,5% 2,0% 2,5% 3,0% 3,5% 4,0% 4,5% 5,0%

UE-28

France

Total OCDE

Etats-Unis

Allemagne

Danemark

Suisse

Japon

Suède

Finlande

Israël

Corée du Sud

Dépenses intérieures brutes de R-D, comparaison internationale, 2012

© OFS, Neuchâtel 2014Sources: OCDE – Base de données PIST, juin 2014; OFS – RD suisse

G 10

4,36

3,93

3,55

3,41

3,35

3,13

2,98

2,98

2,79

2,40

2,29

1,98

Page 28: Finances et personnel - Federal Council

R-D SUISSE EN 2012 OFS 201426

LA R-D SUISSE EN COMPARAISON INTERNATIONALE

des pays de l’OCDE où l’effort de R-D de l’Etat est le plus faible. La particularité de la Suisse est que l’Etat réalise très peu de recherche lui-même et préfère soute-nir ce type d’activité par le biais du financement, notamment en allouant des fonds importants en faveur des hautes écoles. En 2012, les hautes écoles suisses se placent en troisième position dans le

classement international avec un ratio de 0,88%. Seuls la Suède et le Danemark ont un ratio supérieur, avec res-pectivement 0,92% et 0,95%.

En comparaison internationale, les entreprises privées suisses se placent en sixième position. La Corée du Sud, Israël, le Japon, la Finlande et la Suède ont un ratio supé-rieur compris entre 2,31% et 3,40%.

T 14* Dépenses intérieures brutes de R-D , comparaison internationale, 2000–2012 En % du PIB

2000 2004 2008 2012

Corée du Sud 2,30 2,68 3,36 4,36

Israël 4,03 3,99 4,40 3,93

Finlande 3,35 3,45 3,70 3,55

Suède 3,58 3,58 3,70 3,41

Japon 3,00 3,13 3,47 3,35

Suisse 2,47 2,82 2,87 3,13

Danemark 2,18 2,48 2,85 2,98

Allemagne 2,47 2,50 2,69 2,98

Etats-Unis 2,62 2,49 2,77 2,79

Total OCDE 2,17 2,16 2,33 2,40

France 2,15 2,16 2,12 2,29

UE-28 1,74 1,73 1,83 1,98

Exception à l’année de référence 2000: Danemark et Suède: 1999

Sources: OCDE – Base de données PIST, juin 2014; OFS – RD suisse © OFS, Neuchâtel 2014

T 15* Dépenses intérieures brutes de R-D selon le secteur d’activité, comparaison internationale, 2000–2012 En % du PIB

Total Entreprises privées Etat Hautes écoles

Corée du Sud 4,36 3,40 0,49 0,41

Israël 3,93 3,32 0,07 0,49

Finlande 3,55 2,44 0,32 0,77

Suède 3,41 2,31 0,16 0,92

Japon 3,35 2,57 0,29 0,45

Suisse 3,13 2,17 0,02 0,88

Danemark 2,98 1,96 0,07 0,95

Allemagne 2,98 2,02 0,43 0,53

Etats-Unis 2,79 1,95 0,34 0,39

Total OCDE 2,40 1,63 0,28 0,43

France 2,29 1,48 0,31 0,47

UE-28 1,98 1,24 0,25 0,47

Sources: OCDE – Base de données PIST, juin 2014; OFS – RD suisse © OFS, Neuchâtel 2014

Page 29: Finances et personnel - Federal Council

272014 OFS R-D SUISSE EN 2012

LA R-D SUISSE EN COMPARAISON INTERNATIONALE

6.2 Le nombre de chercheurs exprimé en % du personnel total de R-D

L’autre dimension comparable au niveau international est celle du nombre de chercheurs en fonction du personnel total de R-D.

Malgré l’augmentation du nombre de chercheurs observée en 2012, la Suisse reste en fin de classement en comparaison internationale avec 48% de cher-cheurs parmi le personnel total de R-D. Le pays de l’OCDE avec la part la plus grande de chercheurs est le Portugal avec 90% de chercheurs parmi le personnel

de R-D. Cette part est de 80% pour la Corée du sud, 76% pour le Japon, 75% pour la Finlande et 61% pour la Suède.

Le mauvais classement de la Suisse concernant cet indicateur est en grande partie dû au mauvais score du secteur des entreprises privées. En 2012, la part de chercheurs dans le personnel de R-D de ce secteur est de 35%. Elle est loin derrière les proportions des pays en tête qui ont des proportions deux fois plus impor-tantes. La position des hautes écoles et de la Confédé-ration au niveau international est meilleure. Ces deux secteurs ont néanmoins des proportions de chercheurs inférieures à celle de l’Union européenne.

T 17* Chercheurs selon le secteur d’activité, comparaison internationale, 2012 En % du personnel total par secteur

Total Entreprises privées Etat Hautes écoles

Portugal 90% 76% 75% 98%

Corée du Sud 80% 88% 67% 57%

Japon 76% 83% 50% 65%

Finlande 75% 75% 70% 77%

Danemark 68% 64% 77% 74%

UE-28 62% 55% 56% 77%

France 62% 63% 54% 66%

Suède 61% 55% 60% 76%

Allemagne 59% 53% 58% 76%

Suisse 48% 35% 55% 70%

Sources: OCDE – Base de données PIST, juin 2014; OFS – RD suisse © OFS, Neuchâtel 2014

T 16* Chercheurs, comparaison internationale, 2000–2012 En % du personnel total de R-D

2000 2004 2008 2012

Portugal 76% 81% 84% 90%

Corée du Sud 78% 81% 80% 80%

Japon 72% 75% 74% 76%

Finlande 66% 70% 72% 75%

Danemark 52% 61% 61% 68%

EU-28 56% 61% 62% 62%

France 53% 57% 60% 62%

Suède 60% 67% 63% 61%

Allemagne 53% 57% 58% 59%

Suisse 50% 49% 41% 48%

Exceptions à l’année de référence 2000: Danemark et Suède: 1999 Exception à l’année de référence 2012: France: 2011

Sources: OCDE – Base de données PIST, juin 2014; OFS – RD suisse © OFS, Neuchâtel 2014

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R-D SUISSE EN 2012 OFS 201428

CONCLUSION

7 Conclusion

Dépenses intra-muros de R-D suisses en progression continue

L’économie helvétique poursuit ses efforts dans le domaine de la R-D. En 2012, les dépenses intra-muros de R-D suisses s’élèvent à 18,5 milliards de francs soit une aug-mentation de 13,5% par rapport à 2008. Cette progres-sion est plus faible que les progressions passées. Elle s’ins-crit cependant dans un contexte conjoncturel instable qui se traduit par une évolution faible du PIB (+4%). L’évolu-tion des dépenses de R-D étant plus soutenue, l’effort de R-D s’est néanmoins renforcé entre 2008 et 2012.

L’essentiel des dépenses provient de l’engagement des secteurs des entreprises privées et des hautes écoles. Avec 12,8 milliards de francs, le secteur des entreprises privées est le pilier de la recherche menée en Suisse. Ce secteur réduit toutefois la progression des montants consacrés à la R-D entre 2008 et 2012, ce qui affaiblit sa contribution à l’effort total de R-D. Le secteur des hautes écoles ren-force sa position grâce à la progression soutenue de ses dépenses de R-D. En 2012, l’évolution totale des dépenses de R-D de la Suisse est d’ailleurs majoritairement expliquée par la forte progression enregistrée par ce secteur.

Si le secteur de l’Etat joue un rôle marginal dans l’exécu-tion de la R-D en Suisse (1% de la R-D totale), son impact est beaucoup plus important en termes de financement. Un quart de la recherche réalisée en Suisse est financé par ce secteur. L’Etat (cantons et Confédération) soutient essentiellement la R-D du secteur des hautes écoles. En 2012, il accorde 4,2 milliards de francs aux hautes écoles, ce qui représente 80% de leurs dépenses de R-D.

La recherche appliquée prend les devants en Suisse

Alors que le développement expérimental était jusque là privilégié comme type de R-D, la Suisse a engagé 41% de ses dépenses de R-D pour la recherche appliquée. Ce changement de situation s’explique par la progression marquée des dépenses de ce type de recherche (+44,5%) et par le recul des dépenses consacrées au développement expérimental (–20,6%). Ce recul est dû à la diminution de 1,5 milliards de francs enregistré dans le secteur des entre-prises privées.

Hausse de l’effectif du personnel de R-D

Tout comme pour les dépenses de R-D, le personnel de R-D poursuit sa progression. On compte un peu plus de 117’400 personnes effectuant des travaux de R-D en Suisse. Ceci représente près de 75’500 EPT, soit une pro-gression de 21,6% par rapport à 2008.

Tous les niveaux de formation sont concernés. Le per-sonnel de R-D ayant un diplôme d’une haute école est celui qui progresse le plus fortement. Les chercheurs, qui forment la catégorie d’employés la plus importante parmi le personnel de R-D en Suisse, voient leurs effec-tifs en EPT augmenter en 2012 de 43,0%. Ceci contraste avec les évolutions passées caractérisées par des baisses.

Le nombre de femmes parmi le personnel de R-D continue d’augmenter. La Suisse compte 41’015 femmes actives en R-D, ce qui représente un peu plus d’un tiers du personnel de R-D national. Le personnel de R-D avec une nationalité étrangère a également progressé et représente 39% du personnel de R-D total.

Intensification des liens entre la Suisse et l’étranger en matière de R-D

Les échanges internationaux en matière de R-D se sont intensifiés entre 2008 et 2012. D’une part, le finance-ment provenant de l’étranger de travaux de R-D suisses a fortement progressé. Cette augmentation touche aussi bien le secteur des entreprises privées que le secteur des hautes écoles. D’autre part, les dépenses extra-muros de R-D à l’étranger ont atteint 3 milliards de francs. On observe d’ailleurs une nette augmentation des contri-butions versées par la Confédération aux programmes cadres de recherche de l’Union européenne.

La Suisse dans le peloton de tête en comparaison inter-nationale

En comparaison internationale, la Suisse se place parmi les pays de l’OCDE les plus actifs en matière de R-D. Avec des dépenses de R-D atteignant 3,13% du PIB, l’économie suisse fait partie des économies consacrant le plus de ressources à ce type d’activité.

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ANNEXES

Annexes

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R-D SUISSE EN 2012 OFS 201430

ANNEXES

Annexe 1: Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité, 2012 En millions de francs

En millions de francs

Entreprises privées 12 819 Chimie, pharmacie 4 306 Secteur technologique 2 409 Métallurgie, machines 2 015 Recherche et développement 1 852 Autres branches 2 238

Confédération 139 DFE 90 DFI 17 DDPS 12 Autres 20

Hautes écoles 5 204 Hautes écoles universitaires 4 094 dont: Sciences exactes et naturelles 1 468 Sciences de l'ingénieur et technologiques 565 Sciences médicales 998 Sciences agricoles 132 Sciences humaines, sociales, économiques et droit 886 Domaine central/non répartissables 45 Hautes écoles spécialisées (y.c. HEP) 497 dont: Sciences exactes et naturelles 45 Sciences de l'ingénieur et technologiques 241 Sciences médicales 23 Sciences agricoles 6 Sciences humaines, sociales, économiques et droit 184 Domaine central/non répartissables 0 Etablissements de recherche du domaine des EPF 613

ISBL et autres 340

Total 18 502

Sources: OCDE – Base de données PIST, juin 2014; OFS – RD suisse © OFS, Neuchâtel 2014

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312014 OFS R-D SUISSE EN 2012

ANNEXES

Annexe 2: Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité et le type de dépenses 2000–2012 En millions de francs

2000 2004 2008 2012

Entreprises privées 7 888 9 659 11 979 12 819 Dépenses de personnel R-D 4 348 5 598 5 979 7 802 Autres dépenses courantes de R-D 3 056 3 184 5 055 4 009 Dépenses d'investissements de R-D 485 877 945 1 007

Confédération 141 140 123 139 Dépenses de personnel R-D 99 107 104 111 Autres dépenses courantes de R-D 29 24 14 20 Dépenses d'investissements de R-D 13 9 4 9

Hautes écoles 2 440 3 000 3 940 5 204 Dépenses de personnel R-D 1 660 2 020 2 485 3 378 Autres dépenses courantes de R-D 680 835 1 390 1 187 Dépenses d'investissements de R-D 100 145 65 638

ISBL et autres 205 300 260 340 Dépenses de personnel R-D 120 200 165 222 Autres dépenses courantes de R-D 70 85 90 77 Dépenses d’investissements de R-D 15 15 5 41

Total 10 675 13 099 16 301 18 502 Dépenses de personnel R-D 6 227 7 925 8 734 11 513 Autres dépenses courantes de R-D 3 836 4 128 6 549 5 293 Dépenses d’investissements de R-D 612 1 046 1 019 1 696

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

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R-D SUISSE EN 2012 OFS 201432

ANNEXES

Annexe 3: Dépenses intra-muros de R-D selon le secteur d’activité et le type de recherche, 2000–2012 En millions de francs

2000 2004 2008 2012

Entreprises privées 7 888 9 659 11 979 12 819 Recherche fondamentale 864 1 109 1 035 1 255 Recherche appliquée 3 305 3 759 4 446 6 543 Développement expérimental 3 719 4 791 6 498 5 021

Confédération 141 140 123 139 Recherche fondamentale 3 8 4 2 Recherche appliquée 131 129 116 136 Développement expérimental 4 3 2 2

Hautes écoles 2 440 3 000 3 940 5 204 Recherche fondamentale 1 970 2 405 3 120 4 112 Recherche appliquée 330 430 600 785 Développement expérimental 140 165 220 307

ISBL et autres 205 300 260 340 Recherche fondamentale 165 240 205 262 Recherche appliquée 30 45 40 59 Développement expérimental 10 15 15 20

Total 10 675 13 099 16 301 18 502 Recherche fondamentale 3 002 3 762 4 365 5 631 Recherche appliquée 3 796 4 363 5 202 7 522 Développement expérimental 3 874 4 974 6 734 5 350

Source: OFS – Recherche et développement (R-D) synthèse suisse (RD suisse) © OFS, Neuchâtel 2014

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Considérations sur l’évolution conjoncturelle et structurelle de l’économie suisse; Actualités OFS; Neuchâtel 2013.

Economie nationale

Dépenses et personnel de recherche et développement des entreprises privées en Suisse 2012; Actualités OFS; Neuchâtel 2013

Dépenses et personnel de R-D de la Confédération 2012; Actualités OFS; Neuchâtel 2013.

Science et technologie

Programme des publications de l’OFS

En sa qualité de service central de statistique de la Confédération, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a pour tâche de rendre les informations statistiques accessibles à un large public.

L’information statistique est diffusée par domaine (cf. verso de la première page de couverture); elle emprunte diverses voies:

Moyen de diffusion Contact

Service de renseignements individuels 058 463 60 11 [email protected]

L’OFS sur Internet www.statistique.admin.ch

Communiqués de presse: information rapide concernant les résultats les plus récents www.news-stat.admin.ch

Publications: information approfondie 058 463 60 60 [email protected]

Données interactives (banques de données, accessibles en ligne) www.stattab.bfs.admin.ch

Informations sur les divers moyens de diffusion sur Internet à l’adresse

www.statistique.admin.ch ServicesLes publications de Statistique suisse

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Cette publication vise à présenter les efforts consacrés aux activités de recherche et de développement (R-D) sur le territoire helvétique. A cette fin, l’Office fédéral de la statistique collecte des informations sur les différents secteurs de l’économie qui ont des activités de R-D en Suisse.

Les résultats permettent ainsi de présenter des infor-mations statistiques sur les ressources nationales de R-D pour l’année 2012, sur l’évolution de ces ressources ainsi que la position de la R-D suisse en comparaison interna-tionale.

No de commande 139-1202

Commandes Tél. 058 463 60 60Fax 058 463 60 61E-mail: [email protected]

Prix 6 francs (TVA excl.)

ISBN 978-3-303-04085-0