FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

25
Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016 http://revues.imist.ma/?journal=FFI ISSN : 2489-1290 1 FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET CROISSANCE ECONOMIQUE : EVIDENCE EMPIRIQUE A PARTIR DES DONNEES DE PANEL Par Amine NAFLA Chercheur à l’I nstitut Supérieur de Gestion de Sousse- Tunisie. & Amine HAMMAS Professeur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Sousse- Tunisie. Résumé : Vu les mutations économiques et financières, la question réputée reste « comment peut-on garantir la stabilité financière en particulier et la croissance économique en général ?». C’est dans ce cadre que s’implante notre papier, où nous testons la capacité de deux industries à s’échapper à la crise financière, afin d’atteindre la croissance économique. En utilisant l’approche paramétrique « données de panel » pour un laps de temps de dix ans (2003-2012), nous allons mettre en exergue l’impact de la crise, principalement, sur les banques commerciales islamiques et conventionnelles de la zone MENA et la Malaisie avant, durant et après la crise des subprimes. Les résultats affirment que, d’un côté, les banques islamiques commerciales ne sont pas exclues de l’effet néfaste de la crise, d’un autre côté, les banques conventionnelles commerciales gardent sa stabilité avec un rythme croissant. Mots-clés : Finance islamique, croissance économique, stabilité financière, Panel. Classification GEL: G2, F43, G21, Z12.

Transcript of FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Page 1: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

1

FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET

CROISSANCE ECONOMIQUE :

EVIDENCE EMPIRIQUE A PARTIR DES DONNEES DE PANEL

Par

Amine NAFLA

Chercheur à l’Institut Supérieur de Gestion de Sousse- Tunisie.

&

Amine HAMMAS

Professeur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Sousse-

Tunisie.

Résumé :

Vu les mutations économiques et financières, la question réputée reste « comment peut-on

garantir la stabilité financière en particulier et la croissance économique en général ?».

C’est dans ce cadre que s’implante notre papier, où nous testons la capacité de deux

industries à s’échapper à la crise financière, afin d’atteindre la croissance économique.

En utilisant l’approche paramétrique « données de panel » pour un laps de temps de dix

ans (2003-2012), nous allons mettre en exergue l’impact de la crise, principalement, sur

les banques commerciales islamiques et conventionnelles de la zone MENA et la Malaisie

avant, durant et après la crise des subprimes. Les résultats affirment que, d’un côté, les

banques islamiques commerciales ne sont pas exclues de l’effet néfaste de la crise, d’un

autre côté, les banques conventionnelles commerciales gardent sa stabilité avec un

rythme croissant.

Mots-clés :

Finance islamique, croissance économique, stabilité financière, Panel.

Classification GEL: G2, F43, G21, Z12.

Page 2: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

2

Abstract :

Given the economic and financial changes, the famous question remains "how can we

ensure financial stability in particular and economic growth in general?"

It is in this framework sets up our paper, where we test the ability of two industries to

escape the financial crisis, to achieve economic growth. Using the parametric approach

"panel data" for a period of ten years (2003-2012), we will highlight the impact of the

crisis mainly on Islamic and conventional commercial banks in the MENA region and

Malaysia before, during and after the subprime crisis. The results affirm that, on one

hand, commercial Islamic banks are not excluded from the harmful effect of the crisis, on

the other side, commercial conventional banks keep its stability with a cruising pace.

Keywords:

Islamic finance, economic growth, financial stability, Panel.

GEL Classification: G2, F43, G21, Z12.

Page 3: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

3

1. Introduction

Vu l’importance de la stabilité financière et sa contribution indéniable à la croissance

économique, la solidité du système financier reste la préoccupation majeure de différents

gouvernements. En fait, au sein d’une conjoncture économique lésée par une crise

financière systémique, plusieurs analyseurs et chercheurs ont proposé des solutions pour

résoudre cette fissure financière dont la finance islamique est en premier rang, vu

l’interaction existant entre les principes de ce phénomène et l’économie réelle.

À l’instar d’une mauvaise conjoncture économique caractérisée par des

perturbations financières et politique, surtout après la crise des subprimes (l’année 2007),

plusieurs spécialistes poussent les gouvernements à adopter un système financier

islamique. Ce dernier, d’après eux a pu surmonter la crise en s’appuyant sur la

performance du secteur bancaire. D’ailleurs, les pays qui ont introduit la finance

islamique et surtout les pays du Golfe ont pu subsister tout au long la période de crise. La

cause de cette résistance subsiste surtout dans l’origine de la crise qui est par nature

prohibée et s’affronte avec les principes de la finance islamique.

Dans notre papier, nous tentons de répondre à notre problématique, si la finance

islamique d’une manière générale et les banques islamiques commerciales en particulier

sont capables de s’échapper de la crise financière et de préserver la stabilité financière,

afin d’atteindre la croissance économique. Nous traitons dans une première section la

revue de littérature, où nous expliquons les travaux qui subsistent entre la stabilité

financière, le développement financier et la croissance économique en mettant en

exergue le rôle et la position de la finance islamique dans la croissance économique.

Enfin, nous allons évaluer l’impact de différents déterminants de la stabilité

financière sur la croissance économique, en vue de tester empiriquement la résistance du

système financier islamique durant la crise et le considère un bon facteur qui contribue au

développement économique.

2. Revue de littérature

Nul ne peut nier l’importance de la stabilité financière. C’est pour cette raison plusieurs

études et recherches sont consacrées pour élucider ce phénomène. En fait, les crises

Page 4: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

4

financières et surtout celle de début de 2007 (crise des subprimes) ont poussé à la

naissance de maints articles et revues, où nous trouvons Dominique Plhion et Michelle

Aglietta à la tête de liste. Dominique Plihon a touché surtout le côté de règlement aussi

bien que le risque. Sans oublier Miotti et surtout Krugman qui ont donné les différents

déterminants de la stabilité financière, dont le meilleur exemple est en 1979: « A Model

of Balance-of-Payments Crisis ». Mais du côté pratique, il existe peu de recherches

empiriques qui s’occupent au rôle de la stabilité financière et de leur impact sur la

croissance économique.

Au sein de même champs, nous trouvons aussi les investigations de Jung (1986),

Paul (1996) et Patrick (1966). Ces derniers ont aussi mis en évidence le lien de causalité

entre le développement financier d’un côté et la croissance économique de l’autre, en

admettant le rôle primordial joué par la sphère réelle dans la croissance économique à

côté de l’intervention de l’État. D’ailleurs, l’augmentation de niveau d’épargne collecté

par le système financier peut être considérée comme le signe précurseur de la croissance.

Patrick, dans son étude, a prélevé deux phases majeures dans l’explication de l’interaction

existe entre le développement financier et le développement économique. Le secteur

financier est l’outil qui engendre le développement de la sphère réelle économique et vis-

versa. En restant dans la même idée, l’apport de Vertheling et Varoudaks se manifeste par

la forte relation, voir l’intimité, entre la sphère réelle et la sphère financière. De même,

l’effet de causalité, d’après ce travail, est dans les deux sens.

Plusieurs indicateurs ont été mis en place pour mesurer le développement financier

aussi bien d’examiner la relation entre les deux sphères (réelle et financière). Dans ce

champ de recherche, king et levine (1992) sont, sans doute, parmi les pionniers qui ont

évalué le lien entre le développement financier et la croissance économique. Ils ont pris la

méthode de Barro (1991) comme postulat pour apprécier le phénomène de convergence

du PIB, en tenant compte des variables de développement financier comme outils de

contrôles. Ils ont retenu les indicateurs financiers suivants :

La taille du système financier (surface financière) mesurée par le ratio M1/PIB, le

passif liquide des institutions financières/PIB, le passif quasi liquide /PIB et les

crédits domestiques au secteur privé /PIB;

Page 5: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

5

Le poids et la valeur relative des institutions financières sont mesurés par trois

ratios tels que : les dépôts auprès des banques commerciales sur le PIB, les actifs

de la banque centrale sur le PIB et l’importance des banques de dépôt par rapport

à la banque centrale dans l’allocation des crédits domestiques.

L’échantillon étudié par king et levine (1992), contient 119 pays entre 1960-1989,

découvre qu’un grand nombre d’indicateurs de développement financiers est corrélé entre

eux, même positivement associées au taux de croissance. D’autre part, les deux auteurs

affirment que cette croissance sera bien établie que par l’existence d’un volume important

des investissements performants. Dans ce travail, il y a une confirmation de l’impact

négatif de la répression financière sur le développement économique (relation croissante

entre le taux d’intérêt administratif et le taux de croissance).

En restant dans la même vision, Roubini et Sala-i-Martin (1992), dans leur apport

ont essayé de tester l’impact de la répression financière sur la croissance économique

pour un échantillon de 50 pays sur un laps de temps de vingt-cinq ans. Ils ont suggéré

grosso modo que, la répression affecte négativement la croissance économique (les

variables utilisées dans ce modèle sont : taux d’intérêt, taux d’inflation et ratio de réserves

obligataires et l’indice de distorsion sur les marchés financiers).

Levine et zevros (1993), dans leur estimation se sont basés sur la relation entre le

taux de liquidité et la croissance du PIB réel. Ces auteurs ont affirmé la fiabilité et

l’efficacité de ces indicateurs pour déceler le niveau de l’interaction. Ils ont trouvé que

ces derniers sont généralement positivement inter-liés. Donc ici nous pouvons conclure

que le degré de développement financier se diffère selon le groupe de pays. Évidemment

les pays développés possèdent un niveau de taux de liquidité important et supérieur à

celles en développement. Par ailleurs, Fry (1997) soutien l’idée précédente en affirmant la

contribution du taux de liquidité dans le développement financier et dans la protection de

la stabilité financière, surtout dans les pays en première phase de développement où les

banques dominent dans les secteurs de financement des investissements et des projets, par

contre le rôle de marché presque négligeable comme le nôtre.

Parmi les études qui ont attaqué la relation entre le niveau de développement

financier et la croissance économique on peut citer celle de Levine et Loayza (1999). Ces

Page 6: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

6

derniers ont utilisé des variables endogènes décalées comme innovation, en l’occurrence

le niveau de PIB/Habitant en t-1. Dans cette estimation le nombre de variables

explicatives sera complété en y adjoignant des variables sur les systèmes de

règlementation, comme étant « dummies » financières spécifiques à chaque pays d’où

l’équation régressée sera de la manière suivante : Yi= α+ β Finance + y Real+ εi

Dont y représente la croissance de PIB, la croissance de taux d’épargne et la croissance

de stock de capital.

À l’opposition d’Atje et Jovanovic (1993), Harris (1997) a montré dans leur

assertion la faiblesse de lien existant entre le marché financier et la croissance

économique, en se basant sur un échantillon composant de 60 pays durant onze ans. Ces

résultats sont relatifs aux pays en développement, mais pour les pays développés, cet

auteur a suggéré que le marché financier a une incidence positive, mais peu significative

sur la croissance. La justification de contradiction avec Atje et Jovanovic, Harris

l’explique par la mauvaise gérance de l’endogénéité.

Fayaratne et Strahan (1996) ont affirmé dans leur travail que l’encouragement de

la concentration du capital est la conséquence de l’amélioration de la qualité de prêts, ce

dernier à son tour est l’issue d’une dérégulation du système bancaire. Cette hypothèse est

confirmée de même par Guiso et Zingales (2002).

Koetter et Wedow (2006) ont examiné l’interaction subsistant entre

l’intermédiation financière et la croissance économique en s’appuyant sur un échantillon

qui se décompose de 97 régions allemandes durant dix ans (1994-2003) sur un panel

dynamique. Les résultats donnent que la croissance économique ne dépend pas du volume

de crédit, à l’opposition un meilleur système peut nous amener à une croissance

économique.

Guillaumont et Kpodar (2004) ont essayé dans leur article de concilier l’idée de

deux courants, où l’un affirme l’impact positif du développement sur la croissance et

l’autre l’incidence défavorable de la crise financière. D’après eux, le phénomène est

l’hypothèse majeure. En fait, la relation positive qui se trouve entre le développement et

l’instabilité atténue le rythme de la croissance économique. Cette pensée est validée

empiriquement et avec succès sur un grand échantillon de pays en développement

Page 7: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

7

pendant la période (1966-2000). Les résultats montrent aussi que la libéralisation

financière est un bon déterminant qui permet de promouvoir la stabilité et le

développement financier, afin d’atteindre le développement économique, sous réserve de

faire attention aux changements de l’environnement politique et économique.

Nul ne peut nier que la stabilité financière passe par la solidité du système

bancaire. C'est pour cela Jie Gan (2004), a essayé d'examiner la relation entre la structure

du marché bancaire et la stabilité financière, en se basant sur des variables importantes

telles que : les caisses d'épargne et les institutions bancaires spécialisées dans les prêts

hypothécaires résidentiels pour tester deux hypothèses inter-liées. Les sorties d'évaluation

donnent que : primo, la concurrence réduit la valeur de franchise. Secundo, la valeur

réduite de franchise induit vers la prise de risque. Le test de la seconde hypothèse exploite

les prévisions dans le cas où subsiste un choc exogène qui frappe la structure du marché

bancaire, la pente du risque par rapport à la valeur de franchise devient plus négative, car

les caisses d'épargne adoptent la stratégie'' bang-bang'' et choisissent le risque minimal ou

maximal.

Beck et levine (2001) tentent dans leur assertion d’évaluer l’impact de la stabilité

du système financier sur la croissance économique pendant la période 1976-1998, en

vérifiant l’incidence du secteur bancaire et boursier sur l’évolution de l’économie pour un

échantillon de 40 pays, par l’utilisation de la méthodologie GMM en panel dynamique.

Les résultats économétriques révèlent que la bourse et le système bancaire ont des effets

largement favorables et significatifs sur la croissance économique.

3. Méthodologie

3.1 Données

Notre analyse est basée sur un échantillon composé d’un panel non consolidé ni cylindré,

et ça revient essentiellement au manque des données pour certaines variables, tout au

long de la période estimée « 2003-2012 ». Le choix de ce laps de temps est très

important pour évaluer la solidité, résistance et de la performance des banques islamiques

spécialement dans la période d’instabilité financière. Une autre raison qui nous repousse

d’adopter cette période de temps, se manifeste par la disponibilité des données pour les

banques islamiques aussi bien les banques conventionnelles à l’aide de bases des données

Page 8: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

8

diffusées par la Bank Scope et la banque mondiale. De plus, notre choix nous permet de

vérifier si les banques islamiques sont vraiment une solution efficace pour s’échapper de

la crise financière et apte de préserver la stabilité financière afin d’atteindre la croissance

économique. C’est pour cette raison on a choisi un échantillon composé de cinquante six

banques islamiques et conventionnelles divisées équitablement en deux groupes

d’investissement et commerciales. Le but de cette estimation est de faire une comparaison

avant, durant et après la période de crise financière qui a submergé presque le monde

entier. En effet l’impact de cette crise se distincte, quelles que soient sur les banques

ordinaires, les banques islamiques et aussi sur celles d’investissements et commerciales.

D’ailleurs, en appuyant sur les résultats de notre analyse, nous pouvons tirer l’impact de

la crise financière, en se basant sur les effets de déterminants de stabilité financière sur la

croissance économique en général. Vu l’existence d’une spécificité pour les services des

établissements conventionnels et celles qui respectent la charia’a, nous avons subdivisé

nos deux industries en deux groupes ; banques d’investissement et banques commerciales.

Cette séparation entre les deux types de banques n’est que pour rendre notre estimation

plus fiable, raisonnable et efficace.

Nous avons essayé dans ce travail de diversifier notre échantillon par la mise en

œuvre des pays appartiennent à des régions différentes (MENA, GOLFE, Asie) tels que,

l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes-unis, la Jordanie, le Koweït, le Soudan,

le Yémen, et la Malaisie. Le but fondamental de notre article est :

- tester où subsiste la résistance.

- savoir quels sont les déterminants de la stabilité financière qui ont vraiment un

effet sur la croissance des banques islamiques et conventionnelles

- évaluer cette influence pour chaque période (durant, avant et après la crise

financière) à part pour savoir l’influence de la crise sur l’effet de la stabilité sur la

croissance.

- Enfin élucider la possibilité de considérer les banques islamiques comme un

remède pour s’échapper de la crise financière et d’atteindre la croissance. Si oui,

quel est le groupe de banques adéquat ?

3.2 Modèle économétrique et variables utilisées

Page 9: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

9

Après l’évaluation de la stabilité financière de deux types de systèmes bancaires, nous

essayons dans cette partie de démêler si la finance islamique contribue vraiment à la

croissance économique, bien évidemment, en intégrant les indicateurs de la stabilité

financière. De plus, notre fin est de clarifier cette participation en comparant avec celle de

la finance conventionnelle. Le modèle, donc mis en exergue les deux groupes des

banques, conventionnelles et islamiques et essaye d’illustrer la croissance économique

durant, avant et après la crise financière et de donner une idée claire concernant l’habilité

de la finance islamique, comme étant une solution efficace, de nous amener à la

croissance économique à coté de la stabilité financière.

Pour mesurer la croissance économique nous allons nous appuyer, dans notre

modèle, sur les travaux antérieurs. En fait, l’FMI, la banque mondiale et toutes les autres

organisations et spécialistes en sciences économiques sont d’accord que le taux de

croissance du PIB est la meilleure unité de mesure pour tester le degré de croissance

économique. En général, le taux de croissance économique est égal à : PIB de l’année N-

PIB de l’année N-1/PIB de l’année N-1. Dans notre modèle nous allons utiliser le taux de

croissance économique pratiqué par la banque mondiale. En effet, nous tentons d’estimer

la croissance économique, en appliquant un modèle qui met en œuvre les banques

islamiques commerciales contre leurs homologues. La variable endogène de notre modèle

est le taux de croissance économique. Tandis que, nous trouvons dans les variables

exogènes les indicateurs de la stabilité financière. En fait, les travaux précédents n’ont pas

recouru vraiment à l’impact de différents déterminants de la stabilité sur la croissance

économique, en comparant les deux grandes industries de banques (islamiques et

conventionnelles).

De ce fait, notre modèle est comme suit:

Avec :

i et t représentent respectivement le groupe de banque et la période

Yi,j,t : taux de croissance économique de le groupe de banques i dans la période t

Page 10: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

10

εi,t : terme d’erreur de groupe de banques i dans la période t

(NI/ATA)i,t: Revenu net /Total actif Profitabilité

ROAAi,t : Rendement des actifs moyens Rentabilité

CIi,t : Coût/Revenue Efficacité

(LLR/GL)i,t : Réserves pour pertes sur prêt/ Total prêts bruts Qualité d’actif

ILEi,t : prêt non performants- réserves sur prêts non performants/ Fonds propres

LADi,t : Actif liquide/ dépôts et fonds à court terme Liquidité

NLDi,t : prêts nets/ dépôts et fonds à court terme

FTi,t : Fonds propres/ Total actifs Adéquation de capital

INFi,t : Taux d'inflation variable monétaire ou macroéconomique

La variable Y qui mesure la croissance économique représente notre variable

endogène. Tandis que, les restes sont des variables exogènes. Ces dernières sont

appropriées à la stabilité financière. Les variables de profitabilité mesurent la rentabilité

économique de la banque et donnent une idée claire sur leur performance. Nous avons

tenu compte de l’inflation, vu leur rôle indéniable dans les perturbations économiques et

financières. En outre, cet indicateur touche sans doute la croissance et l’une des variables

principales qui, d’après les chercheurs précédents, a un effet crucial sur la croissance

économique. C’est pour cette raison nous trouvons ledit phénomène presque dans toutes

les recherches qui s’occupent de la croissance ou de développement économique.

3.3 Statistiques descriptives

Les tableaux 1 et 2 illustrent respectivement les statistiques descriptives avant, durant et

après la crise financière pour les deux groupes des banques. Les résultats nous expliquent

la relation subsistant entre les variables exogènes (stabilité financière) et la croissance

économique. En général, nous distinguons que le taux de croissance économique moyen

de l’échantillon durant la période d’étude (2003-2012) est de l’ordre de 7.5 %, 3.87 et

3.22 respectivement avant, après et durant la crise. La valeur minimale moyenne du taux

Page 11: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

11

de croissance passe de 3.17% à -15.09 après la crise des subprimes, où il atteint -1.57 %

en Malaisie (en 2009), par contre, le maximum est au Kuwait (17.32%). Les statistiques

des écarts types indiquent une valeur de 2.7%, pour le taux de croissance (Y) pour le laps

de temps avant la crise financière. Cette dernière, leur effet s’apparaît claire avec

l’aggravation du risque de défaillance, en arrivant au taux de 4.1 % durant la crise et qui

touche même le 4.5% pour la période qui succède la catastrophe économique.

Tableau 1 : Statistique descriptive : banques commerciales conventionnelles

stats Périod

e Y

ROA

A ILE NLD LAD FT

LLR/G

L CI NI/AT INF

ME

AN

avant 7.5 2.151 5.405 67.32

8 37.422 11.523 7.370 37.806 2.200 3.414

durant 3.876 1.625 2.280 79.68

5 31.564 12.670 4.709 36.599 1.662 5.905

après 3.228 1.211 5.577 74.14

1 30.358 13.624 6.689 38.122 1.635 5.346

MA

X avant 17.32 4.99 147.6 373 81 22 47.49 105.32 5.02 12.51

durant 11.5 3.31 36.2 339 91.54 28 23.96 65.65 3.5 18.976

après 8.57 2.35 73 243 101.83 27.55 39.5 73.62 15.33 37.393

MIN

avant 3.17 -1 -

204.4 4.95 11.44 -31.37 1.55 0.5 -0.9 0.329

durant -7.08 -2.73 -9.2 9.35 14.82 6.59 1.13 -1.15 -2.7 -0.678

après -

15.09 -2 -8.8 7.25 10.06 6.3 1.6 -4.82 -1.02 -0.3

SD

avant 2.703 1.465 41.94 55.06

6 13.419 6.854 9.050 22.151 1.164 3.046

durant 4.173 1.103 10.49 68.63

7 15.599 4.744 4.787 15.795 1.098 4.736

après 4.503 0.654 19.03 51.25

1 20.640 4.618 8.396 16.899 2.297 6.957

skew

nes

s

avant 1.53 -0.116 -

1.044 3.823 0.354 -4.307 2.856 0.963 -0.143 1.492

durant -

1.066 -1.450 1.627 2.809 2.228 1.7 2.914 -0.473 -1.393 0.870

après -

2.261 -0.053 2.513 2.21 2.58 1.408 3.265 -0.342 5.390 2.936

ku

rtosi

s avant 7.076 3.57 15.13 20.71

3 3.421 28.672 10.902 4.230 3.407 4.456

durant 3.959 7.011 5.08 10.71 8.443 6.367 10.948 3.25 7.21 3.037

après 9.195 2.318 8.084 8.122 9.247 5.060 12.580 4.195 33.470 12.578

M E D I A N

avant 7.26 2.185 -1.3 60.79 40.805 12.235 4.04 33.905 2.2 2.469

Page 12: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

12

Réalisé par l’auteur

En jetant l’œil sur les indicateurs de stabilité financière, de banques

conventionnelles commerciales, pour la période qui précède la crise, nous constatons que

les banques du Yémen ont enregistré les plus faibles valeurs de fragilité du système

bancaire et du niveau de liquidités. D’ailleurs, les déterminants de rentabilité ont vécu une

récession remarquable durant la période de la crise, vu les incidences néfastes de cette

dernière, plusieurs banques ont été trouvé dans des situations difficiles, voire défaillantes

pour quelques-uns. La résistance des banques conventionnelles commerciales, selon notre

tableau statistique, revient à deux raisons : la stagnation de déterminant principal de la

stabilité « l’adéquation de capital » d’un côté, la qualité de l’actif qui n’a pas été affecté

d’une manière grave, une perturbation s’articule autour de 1.5%, de l’autre côté. En fait,

l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis ont les plus solides ratios de « l’adéquation

de capital ». En outre, la Jordanie souligne le meilleur ratio de qualité d’actif.

Tableau 2 : Statistiques descriptives : Banques commerciales islamiques

5

durant 4.48 1.795 -0.65 64.87 27.205 11.955 3.48 35.845 1.8 5.066

après 3.88 1.01 -

0.705 68.22 26.69 11.92 4.42 37.97 1.395 3.174

stats Périod

e Y

ROA

A ILE NLD LAD FT LLR/GL CI NI/AT INF

ME

AN

avant 7.854 4.666 13.31 58.314 48.876 25.28

8 4.386 46.513 1.928 3.420

durant 3.747 1.802 9.881 69.232 73.230 23.47

2 3.609 47.505 1.740 6.190

après 3.035 1.044 14.05 71.5 38.2 21.03

1 4.59 53.239 0.996 5.466

MA

X

avant 17.32 57.72 436 184 134.2 99.88

5 15.84 83.49 6.1 12.515

durant 11.5 5.862 35.59 203.91 514.8 95.89

2 6.652 94.69 5.9 18.976

après 8.57 5 40.55 208.02 72.3 86.65

1 16.44 97.72 3.8 37.393

MIN

avant 3.17 -0.79 -7.1 6.5 5.47 5.17 0.38 24.2 -0.8 0.329

durant -7.08 -5.76 -

26.26 19.23 8.3 8 0.8 28.47 -5.76 -0.67

après -

15.09 -4.17 -6.12 28 11 5.88 1.01 38.17 -4.17 -0.3

Page 13: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

13

Réalisé par l’auteur

En se basant sur le tableau 2, les résultats statistiques de banques commerciales

islamiques soulignent, au contraire aux résultats théoriques qui donnent une idée sur

toutes les banques islamiques sans exception que :

- le taux moyen de profitabilité est en dégradation remarquable (un écart de 3%)

dès le déclenchement de la crise, mais la menace de ce déterminant reste limitée,

en s’appuyant sur la valeur de l’écart type.

- L’adéquation de capital reste stable durant, même après la crise avec un taux

d’écart type qui affirme leur solidité et leur relation positive avec la croissance

économique.

- La stagnation de la qualité de l’actif s’apparaît claire durant les trois périodes avec

une valeur moyenne autour de 4% pour LLR/GL. La solidité de ce ratio se

confirme par la récession de l’écart presque trois fois de la valeur avant crise. la

même chose pour les autres indicateurs qui représente la qualité de l’actif.

3.4 Méthode d’évaluation

SD

avant 3.020 11.83 58.03 37.691 26.799

28.09

8 2.955 12.813 1.263 3.05

durant 4.306 1.957 11.11 28.918 121.61

2

24.67

8 1.367 13.671 1.946 4.681

après 4.559 1.317 10.50 40.488 19.194 22.48

3 3.506 13.194 1.22 6.916

skew

nes

s

avant 1.415 3.909 7.07 1.579 0.723 1.905 1.676 0.679 0.818 1.476

durant -

1.062 -0.912

-

0.708 2.372 3.175 2.041 0.334 1.224 -0.893 0.789

après -

2.106 -0.360 0.214 2.27 0.58 2.03 1.87 1.61 -0.974 2.94

ku

rtosi

s

avant 5.88 16.58 52.07 5.88 3.515 5.03 6.890 3.01 4.55 4.41

durant 3.774 6.802 4.601 12.587 11.442 5.582 2.842 4.936 6.962 2.936

après 8.42 9.36 2.801 8.281 1.96 5.52 6.64 5.53 9.871 12.669

ME

DIA

N

avant 7.52 1.82 4.305 53.69 40.44 14.25

5 3.934 43.765 1.99 2.469

durant 4.251 1.67 11.2 69.06 37.99 13.94 3.665 46.235 1.55 5.22

après 3.68 1 13.89

5 70.985 31.696

11.60

5 3.6835 50.791 0.985 4.020

Page 14: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

14

Dans le but d’évaluer l'impact de la stabilité financière sur la croissance économique, de

vérifier l’effet de la crise financière sur les banques conventionnelles et aussi bien

islamiques, et si cette dernière a pu surmonter la situation critique, nous construisons une

équation en donnée de panel rectifié ou ajusté et appliqué sur les banques de notre

échantillon. Nous avons inspiré notre modèle de la littérature antérieure de Berthélémy &

Varoudakis (1998), sauf qu’ici, nous gardons seulement l’inflation, en introduisant la

variable de la stabilité financière. Cependant, notre apport empirique se distingue par

l’évaluation de la stabilité microéconomique pour deux industries, sur trois périodes.

Toutefois, un modèle sera traité pour chaque période avec le groupe des banques

approprié, Ainsi nos résultats seront, en effet, illustrés dans les deux tableaux 3 et 4.

A. Analyse et discussion : banques conventionnelles commerciales

a. Discussion économétrique

Pour examiner l’impact de déterminants de la stabilité financière sur la croissance

économique, nous avons adopté l’approche paramétrique, en utilisant les données de

panel, vu leur caractère de double dimension. Notre modèle se compose de douze

variables explicatives y compris l’inflation pour tenir compte de l’effet

macroéconomique. Nous attaquons en premier lieu, le test de l’effet fixe et de l’effet

aléatoire afin de les différencier par le test de Hausman. En outre, nous trouvons deux

estimations pour chaque période. La première concerne soit l’effet fixe, soit l’effet

aléatoire, le choix dépend de test de Hausman. Ce qui concerne la deuxième illustre les

données corrigées soit avec la méthode MCG soit par l’MCO (ceci par la méthode de

White). En bas de tableau nous trouvons le R2. Ce dernier nous informe de la part de la

variabilité intra-individuelle de variable à expliquer par celles des variables exogènes.

Notons bien que, pour le modèle aléatoire le R2« between » sera pris en considération car

le R2 «

within » donne une idée de la contribution des effets aléatoires au modèle. Tant

que, si nous choisissons l’effet fixe, donc le choix sera complètement l’inverse (R2

within). En observant notre premier tableau 3, nous constatons que :

Avant la crise :

Concernant les banques conventionnelles commerciales, l’estimation primaire, selon

L’MCO (moindre carré ordinaire), affiche un R2 acceptable (0.6) et montre que, deux

Page 15: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

15

piliers principaux de la stabilité financière ont eu un impact significatif sur la croissance

économique, ceci en rajoutant l’effet macroéconomique négatif de l’inflation. En fait la

liquidité représentée par les deux variables LAD et NLD affectent d’une manière

respectivement positive et négative. Dans la même ligne l’indicateur de l’efficacité (CI) à

un effet significatif et négatif. Après la correction, par la méthode de moindres carrés

généralisés (MCG), en tenant compte de différents phénomènes qui causent des maints

problèmes d’estimation (hétéroscédasticité et autocorrélation), nous remarquons que la

significativité reste la même pour toutes les variables, seulement le niveau de seuil de

significativité qui a augmenté (atteint même le 1%).

Durant la crise :

Après la correction par la méthode de white (MCO), nous pouvons conclure que, dans la

période de la crise, la croissance économique est touchée significativement par les

déterminants de l’efficacité (CI), la liquidité et l’adéquation de capital. En effet ce dernier

affecte négativement. En fait, nous pouvons dire que les banques conventionnelles

commerciales sont financièrement efficaces. De plus le pilier liquidité maintient son poids

significatif sur la croissance. Concernant l’inflation, cette dernière garde leur effet néfaste

et significatif au seuil du %.

Après la crise :

En utilisant la méthode de white pour se débarrasser de l’auto-corrélation et

l’hétéroscédasticité et avoir un bon résultat. Le tableau 3 montre que la qualité de l’actif a

exercé avec l’indicateur de profitabilité (NI/ATA) une incidence significative, par contre

seulement une seule variable de la liquidité qui a affecté significativement la croissance

économique.

Le facteur macroéconomique a agi négativement comme nous avons attendu.

Tableau 3: Résultats de l’impact de la stabilité financière sur la croissance

économique(BCC)

-Banques Conventionnelles commerciales-

Page 16: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

16

Les valeurs entre parenthèses sont des P-Values. Source :

Réalisé par l’auteur

Périod

e Avant crise Durant crise Après crise

Test

varria

ble

CO♠

MCO

(t) CO

MCG•

Cross

STS

CO MCO

(t) CO

MCOc

xtreg

ar

CO MCO

(t) CO

MCOc

(t)

ROAA

ILE

NLD

LAD

FT

LLR/

GL

CI

NI/AT

A

INF

Cons

-

0.0

2

0.0

05

-0.1

0.0

9

-

0.0

05

-

0.0

36

-

0.0

2

0.0

3

-

0.5

2

8.1

1

-0.2

(0.9)

0.44

(0.66)

-2.34

(0.019)**

2.83

(0.005)***

-0.05

(0.9)

-0.68

(0.49)

-1.19

(0.23)

0.02

(0.9)

-3.50

(0.0)***

4.49

(0.0)

0.25

0.00

8

-0.1

0.1

-

0.03

-

0.03

-

0.02

-

0.09

-0.5

7.75

0.16

(0.8)

0.69

(0.4)

-2.65

(0.008

)***

3.61

(0.0)**

*

-0.39

(0.6)

-0.79

(0.4)

-1.62

(0.1)*

-0.06

(0.9)

-4.17

(0.0)**

*

4.92

(0.0)

-4.9

0.04

-0.7

0.23

-0.95

-1.31

0.22

6.98

-0.02

9.19

-0.79

(0.43)

0.4

(0.69)

-1.76

(0.095

)*

2.95

(0.008

)***

-1.79

(0.09)**

-1.97

(0.06)**

1.52

(0.14)

1.09

(0.28)

-0.20

(0.8)

1.04

(0.31)

0.78

0.09

-

0.34

0.9

-

3.08

-1.1

0.56

2

-

0.48

14.0

5

0.12

(0.9)

0.82

(0.45)

-3.82

(0.01)***

3.50

(0.017

)**

-2.78

(0.039

)**

-0.14

(0.8)

3.98

(0.01)***

0.3

(0.7)

-3.24

(0.023

)**

1.16

(0.29)

-0.7

-

0.06

-

0.00

1

-

0.15

0.02

-

0.27

0.03

0.19

-0.3

7.62

-0.56

(0.57)

-1.57

(0.116

)

-0.09

(0.9)

-1.91

(0.05)**

0.13

(0.8)

-1.43

(0.15)

0.55

(0.58)

0.64

(0.52)

-3.22

(0.001

)***

1.69

(0.09)

-0.7

-

0.06

-

0.00

1

-

0.15

0.02

-

0.27

0.03

0.19

-0.3

7.62

-0.72

(0.46)

- 2.75

(0.006

)***

-0.12

(0.9)

-1.79

(0.07)**

0.2

(0.8)

-1.63

(0.1)*

0.95

(0.34)

2.49

(0.01)***

-5.19

(0.0)**

*

2.36

(0.018

)

R2 0.6 (between) 0.61 (within) 0.8 (between)

Page 17: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

17

Valeur significatif à un seuil de : (***) 1% ; (**) 5% et (*) 10%

♠ coefficient

c :Moindre Carré Ordinaire (MCO) corrigé par la méthode de White

• correction par la méthode MCG (moindre carré général)

b. Discussion économique

Selon l’illustration de données dans le tableau ci-dessous, l’inflation entretient leur effet

néfaste sur la croissance économique. Cela est tout à fait logique, puisque l’effet attendu

de cette variable par toutes les études est négatif. À l’échelle microéconomique l’effet des

déterminants de la stabilité financière sur la croissance économique sa diffère d’une

période à une autre.

Avant la crise :

L’effet de liquidité est en général positif sur la croissance économique, en fait, les

banques conventionnelles commerciales possèdent une base liquide respectable qui peut

le prévenir contre la menace de retrait massif à court et moyen terme.

Par contre ce dernier risque d’être trouvé en période de défaillance par le niveau

de prêt qui risque de détruire la réserve de liquidité que de son tour pour fariner la

croissance économique. D’ailleurs, le facteur d’efficacité au début de période n’est pas

favorable au développement économique puisque le coût sur revenu ne cesse à

augmenter ce qui réduire la marge de profit, ce qui nuit à la solidité du système financier.

Durant crise :

Le déclenchement de la crise n’a pas aggravé la situation de cette catégorie de banque

d’une manière éloquente. Le changement, reste uniquement, au niveau de la qualité de

l’actif qui a attaqué négativement la croissance économique. Ceci se manifeste par la

diminution de réserve sur perte de prêt qui augmente la menace défaillance en cas où les

clients n’honorent pas ses engagements. Cependant, le problème principal causé par la

crise reste le niveau médiocre de l’adéquation de capital, dans lequel le volume de fonds

propres demeure incapable de couvrir le total actif. Cette situation peut aggraver la

détérioration du système bancaire en particulier et reculer le taux de croissance en

général.

Après crise :

Page 18: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

18

Le trait remarquable après la crise est sans doute l’amélioration de ratio de l’adéquation

de capital où leur effet est tellement changé d’un déterminant qui empêche la croissance à

une faveur pour l’atteindre et même l’y améliorer. Tant que la qualité d’actif pour les

banques conventionnelles commerciales s’émerge un facteur de décroissance par

excellence, le pilier de liquidité joue aussi bien à leur tour un obstacle après la crise des

subprimes. En effet, ces résultats s’avèrent très logiques, puisque l’origine principale de la

crise se déroule autour du manque brutal de liquidité et de la mauvaise qualité d’actif.

B. Analyse et discussion : banques islamiques commerciales

Nous discutons au premier lieu les analyses économétriques de banques islamiques

commerciales, en arrivant aux explications économiques.

a. Discussion économétrique

Le tableau 4 nous donne une idée claire sur l’impact de déterminants de la stabilité

financière sur la croissance économique. Nous allons expliquer chaque période à part.

Tableau 4 : Résultats de l’impact de la stabilité financière sur la croissance

économique (BIC)-

Page 19: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

19

Les valeurs entre parenthèses sont des P-Values. Source :

Réalisé par l’auteur

Valeur significative à un seuil de : (***) 1% ; (**) 5% et (*) 10%

♠ coefficient

c : MCO corrigé par la méthode de White

• correction par la méthode MCG

Avant la crise :

Seules trois variables qui ont un impact significatif, tant positif tel que la rentabilité

-Banques Islamiques commerciales-

Périod

e Avant crise Durant crise Après crise

Test

varria

bles

CO♠

MC

O

(t)

CO

MCOc

(t)

CO

MC

O

(t)

CO

MCOc

(t)

CO

MC

O

(t)

CO

MC

Oc

(t)

ROAA

ILE

NLD

LAD

FT

LLR/

GL

CI

NI/AT

A

INF

Cons

0.0

2

0.0

03

0.0

1

-0.7

0.1

1

0.0

07

-

0.0

9

-

1.0

7

-

0.3

9

15.

44

0.49

(0.6

2)

0.44

(0.6

6)

0.29

(0.7

7)

-

1.29

(0.2)

0.7

(0.4

8)

0.02

(0.9)

-

1.80

(0.0

8)**

-

1.23

(0.2

2)

-

1.20

(0.2

4)

2.86

(0.0

07)

0.02

0.00

3

0.01

-0.7

0.11

0.00

7

-

0.09

-

1.07

-

0.39

15.4

4

3.32

(0.006

)***

2.53

(0.02)**

0.35

(0.72)

-1.63

(0.1)*

1.26

(0.22)

0.03

(0.9)

-3.80

(0.002

)***

-1.49

(0.16)

-1.32

(0.21)

3.73

(0.002

)

-

3.0

1

0.0

5

-

0.0

03

0.0

01

0.0

3

-

1.4

2

-

0.0

6

3.6

2

0.1

7

8.5

6

-0.2

(0.8)

0.73

(0.46

)

-0.12

(0.9)

0.21

(0.83

)

0.69

(0.49

)

-2.53

(0.01

)***

-1.12

(0.26

)

0.24

(0.8)

1.39

(0.16

)

1.67

(0.09

)

-

4.71

0.08

-

0.00

3

0.00

2

0.03

-

1.46

-

0.04

5.26

0.21

7.13

-0.34

(0.73)

1.58

(0.1)*

-0.17

(0.8)

0.39

(0.69)

1.05

(0.29)

-3.17

(0.002

)***

-0.86

(0.38)

0.38

(0.7)

1.89

(0.059

)**

1.71

(0.08)

-3.7

0.00

3

-

0.00

8

-

0.04

0.11

-0.3

-

0.06

3.05

-

0.16

10.0

9

-

1.12

(0.2

6)

0.06

(0.9)

-

0.51

(0.6)

-

0.67

(0.5)

2.26

(0.0

2)**

-1.6

(0.1)*

-

0.76

(0.4

4)

0.92

(0.3

6)

-

0.88

(0.3

7)

2.06

(0.0

4)

-3.7

0.00

3

-

0.00

8

-

0.04

0.11

-0.3

-

0.06

3.05

-

0.16

10.0

9

-

0.94

(0.3

4)

0.06

(0.9)

-

1.25

(0.2

1)

-

1.17

(0.2

4)

3.76

(0.0)***

-

1.95

(0.0

5)**

-

1.75

(0.0

8)**

0.75

(0.4

5)

0.96

(0.3

3)

4.81

(0.0)

R2 0.3 (within) 0.57 (between) 0.9 (between)

Page 20: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

20

économique et l’indicateur de qualité d’actif (ILE), tant négatif, nous parlons ici de

facteur d’efficacité (CI).

Durant la crise :

La qualité d’actif représenté par les deux variables (LLr/GL et ILE) et l’inflation, les

seules variables qui ont un effet significatif sur la croissance économique avec des signes

respectivement négatifs et positifs.

Après la crise :

La significativité de la qualité d’actif sur la croissance économique, reste et en même

sens, mais nous remarquons aussi, après la crise, d’un côté, l’effet positif et significatif de

l’adéquation de capital, de l’autre côté, l’incidence au mauvais sens pour le CI.

b. Discussion économique

Avant la crise :

Il est clair que le déterminant « profitabilité » ou l’indicateur de rentabilité économique

exerce un effet significatif et positif sur la croissance. L’explication est simple, ce qu’il y

a une performance d’utilisation ou de gérance de l’ensemble de capitaux. De plus, si

l’ROA est positif, cela agit de bon sens sur la rentabilité financière, particulièrement, si la

rentabilité économique et supérieure au cout de l’endettement. En ajoutons qu’un signe

positif de l’ROA (return on Assets) indique l’existence d’un niveau de bénéfice

respectable qui aide à fortifier l’assise financière qui protège les banques contre

l’insolvabilité de clients. Tout ça nous amène sans doute à la stabilité financière en

premier lieu la croissance économique, en second lieu. En outre, le fait d’enrichir la

liquidité bancaire, cela permet aux banques d’augmenter ses investissements ou ceci est

un excellent indicateur de croissance. La qualité d’actif, représentée par la variable ILE,

impacte positivement la croissance économique. Cette influence est née à cause du degré

de provision respectable contre les prêts non performants, cela protège les banques contre

le risque d’insolvabilité. Selon les analyses, le CI, représente l’efficacité, affect

négativement la croissance à cause de niveau du coût élevé contre un volume faible de

revenu. En fait l’inflation reste défavorable à la croissance.

Durant la crise :

Page 21: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

21

Nous remarquons qu’uniquement la qualité de l’actif qui touche dans cette période la

croissance, en ajoutant l’inflation à l’échelle macro. Cela demeure explicable, puisque la

crise financière n’a pas touché la plupart des banques islamiques. En fait, l’origine de la

crise c’est le phénomène de titrisation, en fait, puisque ça est prohibé par la finance

islamique et le facteur éthique est le premier critère dans toutes les opérations, en ajoutons

que la majorité de contrat dans cette catégorie de banques et du type mourabaha. C’est

pour cela ces banques sont au-dehors des effets néfastes de la crise. Mais nous

remarquons l’effet positif de l’inflation. Nous avons bien expliqué le cas où l’inflation

aide à la croissance dans le troisième chapitre, dans la deuxième partie empirique qui

évalue l’impact de déterminant de la stabilité sur la croissance.

Après la crise :

Le tableau 4 illustre que la variable qui représente l’adéquation de capital exerce un effet

positif sur la croissance économique. L’effet favorable de ledit variable revient, d’abord,

à sa valeur importante qui augmente l’autonomie bancaire et qui réduit le risque

d’insolvabilité. De plus, le bon signe revient aussi au niveau confortable de fonds propre

par rapport aux dettes c’est qui préserve la stabilité financière afin d’atteindre la

croissance économique. Nous rajoutons aussi que, d’après Athanasoglou et al (2005) et

Berger (1995), qu’en existence d’asymétrie d’information, les banques les plus

capitalisées peuvent accéder aux fonds dans des excellentes conditions, car elles sont

considérées comme hors de la zone de risque. Alors que, la mauvaise incidence de

LLR/GL retourne au faible montant de réserve pour perte sur prêt et leur régression.

L’insuffisance de réserves liquide au regard des engagements remet en causse la

probabilité de défaillance.

La variable CI affiche un effet négatif, ceci retourne aux mêmes causes expliquées

pour le groupe de banques conventionnelles commerciales.

Conclusion

Dans le but de répondre à notre problématique, le présent papier a évalué l’impact de

divers déterminants de la stabilité financière sur la croissance économique durant, avant et

après la crise des surbprimes. Ceci, en vue de savoir l’effet de l’instabilité financière, pour

les quatre groupes de banques testés, sur le développement économique. De même, notre

Page 22: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

22

travail a exhibé aussi la relation entre la stabilité financière et la croissance dans les deux

industries (islamiques et conventionnelles).

En guise de synthèse, dans notre travail, nous avons confirmé l’idée de plusieurs

littératures qui affirme le rôle néfaste de l’inflation qui menace la pérennité du système

financier, d’un côté, et la croissance économique, de l’autre côté, Grier et Perry (2000),

et Foutnas et al(2006). Cependant, cette conséquence concerne seulement les deux

périodes avant et après crise, car l’effet de ce phénomène durant la crise demeure

bénéfique, dotsey et Sarte (2000). L’effet positif de l’inflation sur la croissance s’explique

par la détérioration de la valeur réelle de monnaie. Ceci allège les dettes des acteurs

économiques. De plus, les coûts réels de dettes peuvent être diminués par l’inflation, à

partir de la différence entre le niveau général de prix et les niveaux des taux d’intérêt

nominaux. De ce fait, les investisseurs et les consommateurs profitent de la faiblesse de

taux d’intérêt réel, ce qui les amène à recourir de nouveau aux crédits. Alors là, les

investissements vont augmenter ainsi le taux d’emploi, d’où l’inflation devient, sans

doute, un moteur de croissance. C’est grâce à l’inflation que la rentabilité économique et

financière s’améliore, où les banques sont incitées à emprunter que d’utiliser leurs

capitaux propres. Concernant les variables exogènes de notre modèle qui s’occupent de la

solidité financière, ils sont en nombre de neuf tels que : (LAD, NLD, NI/ATA, ROAA,

ILE, LLR/GL, CI, FT et INF). La validation empirique nous a présenté l’effet de ces

indicateurs au sein de chaque groupe de banques durant les trois périodes, en montrant la

catégorie qui a vécu une instabilité financière, durant la période de la crise, qui à son tour

a contribué à freiner la croissance économique. Cette dernière représente notre variable

endogène qui s’explique par la variation de PIB (le même indicateur de croissance adopté

par la banque mondiale). En résumé, les résultats de l’estimation nous illustrent qu’avant

la crise financière, les deux groupes de banques, quelle que soit l’industrie, leur situation

n’est ni excellente ni médiocre. Tandis que, durant la catastrophe, il y a un changement

notable qui touche la totalité de l’échantillon, mais d’une manière différente. Si nous

attaquons les banques commerciales islamiques, nous remarquons que, d’après notre

analyse empirique, à l’exception de la variable LLLR/GL et l’inflation, les déterminants

de la stabilité n’ont presque aucune incidence sur la croissance économique. En fait, la

mauvaise influence de LLR/GL retourne au faible montant de réserve pour perte sur prêt

Page 23: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

23

et leur régression. L’insuffisance de réserves liquides au regard des engagements remet en

causse la probabilité de défaillance. Si nous jetons l’œil sur l’industrie classique, il y a

une différence entre les deux types de banques (commerciales et d’investissement).

D’ailleurs, nos résultats montrent que les déterminants « qualité d’actif et liquidité »

affectent la croissance économique. Ceci revient, sans doute, à l’effet néfaste de la crise

sur la liquidité et sur l’actif de ce groupe de banques. Les banques conventionnelles

commerciales gardent leurs situations. Tandis que, les divers déterminants de la stabilité

financière de banques commerciales islamiques ont une incidence négative sur la

croissance. Cette mauvaise influence est essentiellement liée aux menaces suivantes :

-Un défi juridique mis en place dans le système bancaire islamique tel que l’absence des

formulaires spécifiques à la conclusion des contrats typiquement conforme à la charia

pour les divers instruments financiers. Malgré ça, les banques islamiques poursuivent la

conclusion des contrats selon les lois nationales et leur appréhension à la charia. La

lacune de l’uniformisation et le cadre juridique insuffisant ne cessent d’augmenter les

risques juridiques liés aux banques islamiques.

-Plusieurs autres failles qui sont liées, surtout, aux risques opérationnels qui ont empêché

le développement de la qualité d’actif et de bien gérer la liquidité. En fait, les banques

islamiques commerciales manquent des systèmes informatiques destinés à gérer leurs

propres opérations. D’ailleurs, la majorité des banques, si nous ne disons pas toutes,

utilisent le système de banque classique. En outre, un manque des personnels bien formés,

compétents et capables de discerner les privilèges de la banque islamique en particulier et

la finance islamique en général et de couvrir les vices s’il y en a.

-Le risque commercial déplacé se manifeste dans le cas où les banques islamiques

transfèrent le risque lié au dépôt vers les actionnaires. En fait, ceci se fait sur pression,

dans lequel les banques vont abandonner une partie de leur gain au profit de leurs

déposants pour couvrir le malingre taux de rendement et en même temps pour éviter le

risque de retrait massif OCAIFA(1999). De même, pour gérer le taux de rendement

appliqué par leurs homologues, les banques islamiques sont obligées de se débarrasser

d’une partie de leur profit envers les investisseurs, sinon elles risquent un retrait massif de

Page 24: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

24

l’argent et de perte d’un grand nombre de clients. L’application de cette méthode a créé

une perturbation au niveau de ration adéquation de capital.

En guise de synthèse, nous pouvons dire qu’une réunion de l’État, des comités

internationaux et des deux industries (islamique et conventionnelle) est indispensable

pour garantir la stabilité financière en particulier et la croissance économique en général.

REFERENCES:

Bario, C.,low, P. (2002), « Assessing the risk of banking crises », Policy research,

working paper, n°1620, wold Bank.

César. C et Lin. L, (2002), « The direction of causality between financial development

and economic growth », Banque centrale de la Chili, n°184.

Chavagneux, C. (2001), « la stabilité financière internationale est-elle un bien public

mondial », colloque, AFSP, section d’étude internationale.

Jie, G. (2004), « Banking market structure and financial stability: Evidence from the

Texas real estate crisis in the 1980s », Journal of Financial Economics 73, 567–601.

Jude, C, Eggoh. (2010), « Développement financier, instabilité financière et croissance

économique : un réexamen de la relation », région et développement n°32-2010.

Koetter. Nestmann, T., Stolz, S. and Wedow, M. (2006),”Still overbanked and

unprofitable? Two decades of German banking”, Kredit und Kapital, 39(4), pp.1-15.

Levine, R., zevros, S. (1998), « Stock market, bank and economic growth », American

Economic Review 88.

Miotti, L., Plhion, D. (2000), « Mondialisation économique et gouvernement des

sociétés : l’Amérique Latin, un laboratoire ? », colloque organisé par le GREITD.

Miotti.L., Plhion, D. (2001), « libéralisation financière, spéculation et crises bancaires »,

économie internationale, n°85, pp 3 à 36.

Miotti, L., L, Abdelli., F, Malige., (1998), « Fragilité des systèmes bancaires des

économies émergentes », Caisse des Dépôts et Consignations, Zones émergentes, n° 4.

Patat,J,P. (2001), « La stabilité financière, nouvelle urgence », problème économique, N

2.703.

Plhion, D. (1996), « La montée en puissance de la finance spéculative », dans

Turbulences et spéculations, sous la direction d’A. Cartapanis, Economica.

Page 25: FINANCE ISLAMIQUE, STABILITE FINANCIERE ET …

Finance & Finance Internationale N°3 juillet 2016

http://revues.imist.ma/?journal=FFI

ISSN : 2489-1290

25

Plhion, D. (2000), « Les contrôles du système bancaires et financières ; un enjeu pour les

pays émergents et en développement », colloque Franco-Tunisien.