Extrait Le Moniteur Export

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n°1222 23 novembre 2015 @monexport CANADA Province du Québec : des projets et des places à prendre dans la construction Si le secteur a ralenti depuis 2 ans, le niveau d’activité reste élevé entre projets de tours à Montréal et politique volontariste du nouveau gouvernement fédéral. Et des opportunités se sont ouvertes pour les entreprises étrangères depuis que les majors locaux ont été frappés par des scandales de corruption. p. 14 Les tours du "down-town" de Montréal, principale métropole de la Belle Province. Artur Staszewski Côte d'Ivoire Quel avenir pour le Plan Universités ? D'ici fin 2017, le pays d’Afrique de l’Ouest souhaite en édifier quatre nouvelles p. 2 Talent & Co Ils accompagnent les archis à l’export L’un est un ancien de chez Jean Nouvel, l’autre a travaillé dans l’industrie du disque p.9 Distribution Leroy Merlin en Roumanie L’enseigne disposera de 8 points de vente à son concept dès la fin 2015 et 17 avant octobre 2016 p. 10 Royaume-Uni Ecobuild, le salon du green building Le rendez-vous londonien est une référence dans le domaine de l’éco-cons- truction et des ENR p. 11

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n°1222 23 novembre 2015 @monexport

CANADA

Province du Québec : des projets et des places

à prendre dans la construction Si le secteur a ralenti depuis 2 ans, le niveau d’activité reste élevé entre projets de tours à Montréal et politique volontariste du nouveau gouvernement fédéral. Et des opportunités se sont ouvertes pour les entreprises étrangères depuis que les majors locaux ont été frappés par des scandales de corruption. p. 14

Les tours du "down-town" de Montréal, principale métropole de la Belle Province. Artur Staszewski

Côte d'Ivoire

Quel avenir pour le

Plan Universités ?

D'ici fin 2017, le pays d’Afrique de l’Ouest souhaite en édifier quatre nouvelles p. 2

Talent & Co

Ils accompagnent

les archis à l’export

L’un est un ancien de chez Jean Nouvel, l’autre a travaillé dans l’industrie du disque p.9

Distribution

Leroy Merlin

en Roumanie

L’enseigne disposera de 8 points de vente à son concept dès la fin 2015 et 17 avant octobre 2016 p. 10

Royaume-Uni

Ecobuild, le salon

du green building

Le rendez-vous londonien est une référence dans le domaine de l’éco-cons-truction et des ENR p. 11

Le BEM devient

48 numéros par an

1000 PROJETS

à l’internationalen avant-première

CHAQUE ANNÉE

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A compléter et à renvoyer à : Le Moniteur Export - Service Abonnements - Antony Parc 210 place du Général de Gaulle – BP 20156 - 92186 Antony CedexTél. : 01 79 06 70 00 • Email : [email protected]

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+ d’opportunités d’affaire+ de conseils pour se déployer

à l’international+ de veille sur les filières

émergentes

LEMXA

Cher(e) Abonné(e) ,

En 1990, Le Moniteur créait Le Bulletin Européen du Moniteur (BEM) avec pour ambition d’accompagner la stratégie des dirigeants sur les marchés européens, puis internationaux de la construction.

Aujourd’hui, la mutation des marchés s’accélère : nouvelles régions émergentes, diversification des projets, évolution de la réglementation… Pour accompagner ces changements, le BEM évolue et devient Le Moniteur Export. Cette lettre hebdo-madaire s’adresse aux entreprises de BTP, aux sociétés d’ingénierie et aux industriels de la construction, actifs à l’international ou souhaitant le devenir.

Dorénavant, c’est donc Le Moniteur Export (48 numéros par an) que vous recevrez chaque semaine.

Nous avons le plaisir de vous adresser le premier numéro de cette nouvelle formule.

Comme vous allez le découvrir, Le Moniteur Export s’articule autour de 3 axes sur lesquelles reposent aujourd’hui les stratégies de développement à l’international des entreprises.

Etre au courant des nouveaux projets le plus en amont possible : grâce à son réseau de correspondants à l’étranger, Le Moniteur Export vous offre en avant-première, au total 1000 projets par an sur l’ensemble des marchés internationaux. De quoi identifier, avant vos concurrents, de nouvelles opportunités d’affaires pour votre entreprise !

Disposer de toutes les clés pour pénétrer les nouveaux marchés : chiffres-clé, points d’entrée, réglementation, analyses des facteurs de succès… Chaque mois, Le Moniteur Export vous propose un focus sur un pays et vous donne les éléments indispensables et des idées pour faciliter votre approche commerciale dans ces nouvelles régions.

Identifier les filières porteuses : émergence de nouvelles filières, mutation de certaines autres, innovations… Le Moniteur Export vous fait part des nouvelles tendances, des modes constructifs et des réseaux de distribution selon les régions. De quoi vous positionner au plus tôt sur les filières en développement.

Pour vous permettre d’avoir une longueur d’avance à l’international avec une efficacité optimale, faites du Moniteur Export votre allié en matière de décision stratégique.

Toutes nos équipes vous remercient de votre fidélité !

Bien sincèrement,

PS : Comme votre fonction nécessite une mobilité constante, retrouvez votre magazine en version numérique sur le site lemoniteur.fr ou sur l’application tablette Moniteur Kiosk, compatible iPad et android.

Groupe Moniteur S.A.S • Antony Parc 2 - 10 place du Général de Gaulle - BP 20156 - 92 186 Antony Cedex • SAS au capital de 333 900 e RCS Nanterre 403 080 823 • N° TVA intracommunautaire FR 32 403.080.823 • Téléphone : 01 79 06 70 00

NOUVELLE FORMULE

Hugues Boulet Rédacteur en chef

3•Lettre_Moniteur_export_LEMXA_A4_recto_seul.indd 1 17/11/2015 20:05

2 n°1222 23 novembre 2015 PROJETS & CONTRATS

Côte d'Ivoire

Quel avenir pour le Plan Universités ?

D'ici fin 2017, le pays

d’Afrique de l’Ouest

souhaite en édifier quatre

nouvelles. Un programme

de 1,74 milliard d’euros.

Le chantier qui s'amorce est vaste. Un programme de 1 600 hectares, réparti dans quatre villes pour un investissement total de 1 146 milliards de FCFA (environ 1,74 milliard d'euros). En vue, le mois de décembre 2017. À cette période, le gouver-nement ivoirien et le maître d'œuvre du programme, le Bureau National d'Études Techniques et de Développement (BNETD), comptent avoir inauguré quatre nouvelles universités dans les villes de San-Pédro, Man, Bondoukou et d'Adiaké. La promesse en a été faite lors de la campagne présidentielle d’Alassane Ouattara, élu le 28 octobre. Ce programme pour les universités s’inscrit dans le cadre du "Plan national de développement" (PND) 2015-2020, qui se monte à 13 119 milliards de FCFA (environ 20 milliards d’euros). 25% seront consacrés à la réalisation des grands projets d’infrastructures (voir en p. 18 de ce n°). « Ce PND est plus ambitieux que le précédent car, même s’il y a moins de projets, ils seront réalisés jusqu’au bout », a annoncé Pascal Kra Koffi, directeur général du BNETD, lors d’une conférence à Batimat, le 5 novembre.

Retard et mutisme Pas certain, toutefois, que la mission sera remplie d’ ici deux ans pour les universités. Ces quatre projets prennent du retard et leurs initiateurs se montrent bien discrets. Interrogés par le Moniteur Export, le BNETD et le ministère de l'Enseignement supérieur, après un accueil positif, n'ont finalement pas donné suite à nos sollicitations. Autre signe inquiétant : en février, Eiffage avait signé un

accord avec le gouvernement ivoirien pour construire les douze bâtiments de la future Université de sciences et techniques de San-Pédro, ville côtière du sud-ouest du pays. Mais depuis, le groupe de BTP français semble vouloir se retirer du projet. « Nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord sur le prix (initialement de 184 milliards de FCFA, NDLR) », regrette un cadre d'Eiffage Concessions. Les autorités cherchent-elles un nouvel investisseur à San-Pédro ? Mystère.

Si l’université de Man est déjà

« réalisée à 40% », rappelle Eugénie

N’Dri N’Gou, directrice département

Communication/marketing du

BNETD, celle de Bondoukou en est « au

stade des études de programmes

fonctionnels, avec des résultats

prévus pour fin 2016 », a indiqué

Pascal Kra Koffi. Mais le plus important

des quatre projets est sans aucun

doute celui d'Adiaké. Dans cette

commune située à une centaine de

kilomètres d'Abidjan, le ministère de

l’Enseignement supérieur compte

ériger une « ville universitaire » où

pourraient loger près de 50 000

étudiants. Un campus à l'américaine

de plus de 594 milliards de FCFA

(911 millions d'euros) qui devait

initialement être inauguré en

décembre 2017. Mais les études

topographiques ne sont toujours pas

terminées et les résultats du concours

d'architecture n'ont pas encore été

dévoilés. Ils devaient pourtant être

rendus publics en janvier 2014.

Malgré le retard sur le calendrier, ce programme de construction n'a pas laissé insensible un géant de l’industrie BTP, LafargeHolcim. Une source au sein du groupe affirme qu'il étudie de près les projets.

Des ressources suffisantes Si la mise en œuvre de ces universités traine en longueur, la Côte d’Ivoire a tout de même les moyens financiers et politiques de ses ambitions. Le nouvel élan économique pris par le pays depuis trois ans attire les investisseurs. Ainsi, en 2014, la croissance a atteint les 8%, soit deux points de plus que celle enregistrée dans les autres pays de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Et politiquement, le pays s'est relevé de sa crise post-électorale de 2010. Cette année, la tenue des élections a laissé planer le doute quant à un potentiel regain de crise. Mais fin octobre, c'est dans le calme que Ouattara a été réélu. Une bonne nouvelle qui devrait pousser la Côte d'Ivoire à multiplier les chantiers dans le but de réaliser son objectif de long terme : devenir un pays émergent à l'horizon 2020.

Morgane Le Cam, Célia Mascré et

Hugues Boulet

Ministère de l ’Enseignement supérieur de Côte d’Ivoire

PROJETS & CONTRATS 23 novembre 2015 n°1222 3

PROJETS

Pologne Olsztyn veut redynamiser son centre La ville d'Olsztyn prépare un projet de

revitalisation d'une partie de son

territoire, soit 8 km² habités par plus de

50 000 personnes. Le programme, qui

doit être financé par des fonds de l’Union

européenne, comprend la valorisation

des espaces publics, la rénovation de

bâtiments, la restauration de

monuments historiques, la création de

lieux de rencontre et de loisirs.

Les financements de l’UE, à hauteur de

85% du coût total, viendraient surtout du

FEDER et du FSE, a indiqué au Moniteur

Export la responsable de la mairie

chargée des subventions de l'UE, Justyna

Sarna Pezowicz. Elle s’est toutefois

refusée à en estimer le montant.

La voïvodie de Varmie-Mazurie, dont

Olsztyn (175000 habitants) est le chef-

lieu, compte en tout cas consacrer

quelque 100 millions d'euros de

financements européens à la

revitalisation jusqu’en 2020. Le

programme comprendra de nombreux

projets, dont certains porteront sur les

infrastructures. Les quartiers concernés

se trouvent dans le centre-ville, victime

de la désurbanisation du passé.

Ils abritent de nombreux logements

sociaux en piètre état, ainsi qu’un refuge

pour SDF. Selon les règles émises par le

ministère de l’Infrastructure et du

Développement, le secteur à revitaliser

ne peut représenter plus de 20% de la

surface de la ville ni plus de 30% de sa

population. Le programme en cours

d’élaboration à Olsztyn couvre 9% du

territoire et concerne 30% des habitants.

Il devrait être adopté au premier

semestre 2016 et les financements

européens être approuvés avant la fin de

l’année prochaine.

Allemagne À Munich, le tunnel de la Landshuter prioritaire Parmi les projets de tunnels à construire

sur le boulevard circulaire de

28 kilomètres autour de la vieille ville de

Munich ("Bundesstraße 2 R" ou "Mittlerer

Ring"), le conseil municipal de la capitale

de la Bavière a décidé de donner la

priorité à celui de la Landshuter Allee

(segment nord-ouest) en raison de la très

haute pollution sonore (122 000 à

149 000 véhicules par jour). Le tunnel

aura une longueur de 1 450 mètres et sera

– éventuellement – équipé aux deux

sorties de murs antibruit de 5 mètres de

hauteur sur 350 mètres. Selon une

première étude de faisabilité, les coûts

sont estimés à près de 540 millions

d’euros et la durée des travaux à 7 ans.

Une variante prévoit la construction de

logements au-dessus du tunnel pour

permettre une réduction des coûts de

l'ouvrage. Pour éviter trop

d'embouteillages dans le centre de

Munich, aucun des autres projets de

tunnel prévus (Tegernseer Landstrasse,

Englischer Garten, Schleissheimer

Strasse) ne sera lancé simultanément.

Le début des travaux a été programmé

en 2023. Les deux principaux partis

politiques (CSU et SPD) du conseil

municipal y étant favorables, le projet

devrait obtenir la majorité des voix.

Contact : Landeshauptstadt München -

Referat für Stadtplanung und Bauordnung

- Abt. 3 Verkehrsplanung (Blumenstraße

31 | 80331 München).

E-Mail: [email protected].

Étude de faisabilité : http://goo.gl/YJ3JEO

Colombie Un Musée de la Mémoire à Bogota

Prévu par la loi colombienne de 2011

pour la réparation aux victimes du conflit

colombien, le Musée National de la

Mémoire prend enfin forme. Baptisé

"Entre la terre et le ciel", le projet se

compose de plusieurs grands blocs de

béton surmontés de toits-terrasses

communiquant entre eux. Il a été

sélectionné par le Centro Nacional de la

Memoria Historica (CNMH), l’organisme

public maître d’ouvrage. Vainqueurs du

concours, les agences colombienne MGP

Arquitectura y Urbanismo et espagnole

Estudio Entresitio ont remporté un

contrat de 3,2 milliards de pesos

(965 000 euros) pour réaliser le design

architectural définitif et les études

techniques. Les travaux doivent

commencer au second semestre 2016 et

le musée être inauguré en 2018. L’appel

d’offres travaux n’a pas encore été

lancé. Le bâtiment sera construit sur un

terrain de 20 000 m² et devrait avoir une

surface de 11 000 m². Aucun budget n’a

été communiqué pour le moment. Le

musée prendra place sur la Calle 26, une

des principales avenues de la ville, qui

fera elle-même l’objet d’une « rénovation

visuelle et urbaine », dont les termes

n’ont pas été détaillés pour le moment.

Ce projet de rénovation de la Calle 26 a

été signé, le 11 novembre, entre les

différentes entités responsables du

projet, l’ONG AsoSandiego, le secrétariat

de l’Aménagement de Bogota et des

organismes privés comme la CCI de la

capitale. L’idée est de convertir cette

artère en un « axe de la mémoire » dans

lequel sera intégré le Musée.

CONTRATS

Nouvelle-Zélande Vinci pour l’éclairage du nord-ouest d’Auckland Vinci Énergies vient de remporter le

contrat d’exploitation, de maintenance

et de renouvellement du patrimoine

d’éclairage public des zones nord et

ouest de l'agglomération d'Auckland

(1,5 million d'habitants) en Nouvelle-

Zélande. Ce contrat, d’un montant de

14,4 millions d’euros et qui court sur

quatre ans, sera réalisé par Electrix, filiale

locale de Vinci Énergies. L’entreprise

française devra entretenir et moderniser

le réseau électrique qui comprend

37 000 points lumineux. Cela passe par

la transition du réseau vers un dispositif

économe en énergie et connecté appelé

le "smart lighting". La ville d’Auckland

cherche en effet à optimiser ses

dépenses énergétiques et à améliorer

son environnement urbain. Ainsi,

environ 9 000 points lumineux seront

remplacés par des LED (diodes

électroluminescentes) dotés d’un

système de télégestion communiquant

par radio. La ville, et non pas Vinci,

choisira le fournisseur pour les LED.

4 n°1222 23 novembre 2015

AVIS DE PRÉ-PROJET

LIBÉRIA / MONROVIA Consolidation du transport et de la distribution d'électricité

Type de marché

Programme d'aide extérieure – Marché de travaux

Date de lancement pour avis

06/11/2015

DESCRIPTION

« Le projet "Consolidation du transport et de la distribution d'électricité à Monrovia" vise à améliorer l'exploitation et la fiabilité du transport et de la distribution d'électricité à Monrovia et d'améliorer l'accès à l'électricité.

Ledit projet se compose des 2 principaux volets suivants :

- le volet " transport" : améliorer l'exploitation et la fiabilité du réseau de transport alimentant la zone de Monrovia. Ce volet consiste à consolider les réseaux de transport de 66 kV par la remise en état d'une ligne aérienne (OHL) de 66 kV biterne, le remplacement d'une OHL de 66 kV monoterne par une OHL biterne, et la création d'une nouvelle sous-station 66/22 kV à Monrovia,

- le volet "distribution" : renforcer l'accès à l'électricité dans la capitale de Monrovia et dans ses alentours par des extensions de réseau à 22 kV et à basse tension, et par le raccordement de particuliers totalisant 58 180 clients et 23 consommateurs importants, avec une puissance totale estimée à 18 050 kVA.

Le marché de travaux comprendra 1 lot pour la consolidation du réseau de transport alimentant la zone de Monrovia et 3 à 4 lots pour les travaux

de distribution (extensions et raccordement de 58 180 clients et 23 consommateurs importants). »

Nom de l'adjudicateur

Ordonnateur national, ministère des Finances et de la Planification du développement

Adresse postale de l'adjudicateur

Executive Mansion Grounds, Capitol Hill, 1000 Monrovia, LIBERIA.

Source

http://goo.gl/QOlljT

ISLANDE / KEFLAVIK Reconstruction de pistes aéroportuaires et du système d'éclairage et d'énergie

Type de marché

Marché de travaux

Date de lancement pour avis

31/10/2015

Montant

Entre 7 000 000 000 et 10 500 000 000 ISK hors TVA (environ 6,3 et 10,6 millions d’euros)

DESCRIPTION

« Runway reconstruction 02/20 and 11/29 with renewal of lighting systems and 11 kV power distribution system.

Information about lots

. Title attributed to the contract by the contracting authority: Lot No : 1 Lot title : 11 kV power distribution system

1) Short description : Renewal of 11 kV power distribution system within the airport area.

2) Common procurement vocabulary (CPV) 45230000, 51000000

3) Quantity or scope : Renewal of 11 kV power distribution system within the airport area. Estimated value

excluding VAT : Range: between 900 000 000 and 1 500 000 000 ISK

4) Indication about different date for start of award procedures and/or duration of contract. Scheduled date for start of award procedures : 0.1.2016

Scheduled date for start of works : 20.2.2016. Completion of works : 28.12.2016

. Title attributed to the contract by the contracting authority : Lot No : 2 Lot title : Reconstruction of 2 main runways at Keflavik airport

1) Short description : Isavia plans to reconstruct the 2 main runways at Keflavik airport. The scope of work includes also renewal of the airfield lighting systems at runways, taxiways and aprons. 2) Common procurement vocabulary (CPV) 45230000, 51000000 3) Quantity or scope : Isavia plans to reconstruct the 2 main runways at Keflavik airport. The scope of work includes also renewal of the airfield lighting systems at runways, taxiways and aprons. Estimated value excluding VAT : Range : between 6 000 000 000 and 9 000 000 000 ISK 4) Indication about different date for start of award procedures and/or duration of contract. Scheduled date for start of award procedures: 15.2.2016

Scheduled date for start of works: 1.4.2016. Completion of works: 1.11.2017 »

Nom de l'adjudicateur

Isavia

à l'attention de

Atli Bjorn Levy

Adresse postale de l'adjudicateur

Keflavik Airport / 235 Keflavik, ISLANDE

Tél. de l'adjudicateur

LA SÉLECTION DE LA RÉDACTION 23 novembre 2015 n°1222 5

+354 8626196

Email de l'adjudicateur

[email protected]

Source

http://goo.gl/e7LCzU

BAHREÏN / MUHARRAQ Rénovation urbaine et conservation du patrimoine lié aux activités perlières

Type de marché

Marché de travaux

Date de l'annonce

30/09/2015

Date du lancement de l’appel d’offres

Deuxième semestre 2016

Date remise des plis

17/09/2020

DESCRIPTION

« Muharraq pearling heritage conservation and urban economic revival (Istisna’a No. BH-0061)

The Government of the Kingdom of Bahrain has received financing in the amount of US$ 48 million from the Islamic Development Bank (IDB) towards the costs of the Muharraq Pearling Heritage Conservation and Urban Economic Revival Project in the city of Muharraq and intends to apply the proceeds to payments for the eligible goods and works to be procured under this project.

The principal objective of this project is to foster the socio-economic and cultural development of Muharraq and to improve the living conditions of the residents by developing new commercial services and improving urban mobility.

The proposed investment program, financed will require the procurement of the following works:

The proposed project involves the rehabilitation and conservation of 12 historical buildings (included in UNESCO World Heritage List) linked to the Muharraq’s pearling heritage and connects them through a 3.5 km long walking trail. In addition to these

buildings, a number of properties of significant historic value would also be conserved and rehabilitated under this project along with façade upgrading for an estimated of 750 houses. The project also involves construction of 17 open public spaces, a visitor centre, pedestrian bridge and 4 parking buildings.

The project would be executed into the following contracts : 1. Conservation and Rehabilitation Works for the Southern Section of the City (monuments, historic buildings, and façade upgrading), International Competitive Bidding for Member Countries (ICB/MC). 2. Conservation and Rehabilitation Works for the Northern Section of the City (monuments, historic buildings, and façade upgrading), (ICB/MC). 3. Development of the Pearling Trail (17 open public spaces, indicators along the trail), (ICB/MC). 4. Visitors Center and Bu Maher Pedestrian Bridge, National Competitive Bidding.

5. Car Park Buildings (ICB/MC).

Bidding for the above contracts is envisaged to commence in the second half of 2016. Procurement of contracts financed by the Islamic Development Bank will be conducted through the procedures as specified in the Islamic Development Bank’s Guidelines for Procurement of Goods and Works Under Islamic Development Bank Financing (current edition), and is open to all eligible bidders, as defined in the guidelines.

Specific procurement notices for contracts to be bid under the Islamic Development Bank’s international competitive bidding limited to Member Countries (ICB-MCs) procedure will be announced, as they become available in IsDB website (www.isdb.org) and international newspapers. »

Nom de l'adjudicateur

Ministry of Culture à l'attention de Ghassan Chemali

Adresse postale de l'adjudicateur

Coordinator of the Project, Management Unit, Building 455 Road 2209 Block 322, Manama, BAHREÏN

Tél de l'adjudicateur

(+973) 17298768 Email de l'adjudicateur

[email protected] [email protected]

Source

http://goo.gl/VW5H5V

APPELS D'OFFRES

SUISSE / LAUSANNE Relocalisation TES et construction nouvelle caserne Renens Pont-Bleu

Type de marché

Procédure ouverte – Marché de services

Date de l'annonce

04/11/2015

Date remise des plis

06/01/2016 à 12:00

DESCRIPTION

« Construction de la caserne y compris aménagements extérieurs ainsi que la voie du train d'extinction et de sauvetage.

Prestations pluridisciplinaires d'architecture et d'ingénierie (planification générale y c. chef de projet pilote, DLT, architecte, ing. génie civil, géotechnique, ing. CVSE et autres spécialistes) pour les phases SIA 31 (avant-projet), 32 (projet de l'ouvrage), 33 (procédure de demande d'autorisation), 41 (appel d'offres) et 51, 52 et 53 (réalisation).

Lieu principal d’exécution des travaux, de livraison des fournitures ou de prestation des services : Commune : Ecublens (parcelle 685). Site : Renens Pont-Bleu. »

Informations diverses

« Des offres partielles ne sont pas admises. Études préliminaires : les mandataires suivants ont participé à l'élaboration de l'étude préliminaire du projet de

6 n°1222 23 novembre 2015 LA SÉLECTION DE LA RÉDACTION

relocalisation du TES en gare de Renens sur le site Pont-Bleu sur la commune d'Ecublens. Leurs mandats respectifs sont clos. Les documents du projet élaborés par ces entreprises sont joints dans leur intégralité en annexe au descriptif du projet et des prestations. • Architectes : atelier du Rond-Point, Lausanne ; • Ingénieur CVS : Pierre Chuard SA, Le Mont/Lausanne ; • Ingénieur en électricité : Perrin & Spaeth SA, Lausanne ; • Ingénieur civil : Boubaker ingénieurs-conseils SA, Crissier ; • Ingénieur dépollution : De Cérenville géotechnique, Ecublens. »

Nom de l'adjudicateur

Chemins de fer fédéraux suisses CFF SA Immobilier, gérance, région Ouest IM-BW-RWT

à l'attention de

M. Benoît Grégoire

Adresse postale de l'adjudicateur

SA IM-BW-RWT, Pl. de la Gare 1 — CP 345 , à l'attention de : Mme Lara Galli

1001 Lausanne / SUISSE

Email de l'adjudicateur

[email protected]

Source

http://goo.gl/zwQ26O

NORVÈGE / BERGEN Reconversion d'un bâtiment industriel en complexe sportif (fysak)

Type de marché

Procédure ouverte, marché de services (service de conception technique)

Date de lancement pour avis

13/11/2015

Date remise des plis

21/12/2015 à 14:00

DESCRIPTION

« This assignment is for engineering design services for the new ‘Physical all activity centre — FYSAK’ in the

existing building, title no 154, cadastral no 126, Øvre Fyllingsveien 35.

The property is regulated for business/industry. The Agency for Development has engaged a separate planning consultant to have the regulation purpose changed to sports.

The property has 2 buildings:

- the main building, from 1983 with 1 090 m², was originally a workshop and warehouse building. This is currently used as stores/workshop for Hjelpemiddelsentralen. This appears as a solid construction, with columns, beams and concrete covers, which make the building relatively flexible for alterations. The building has had normal maintenance;

- the additional building is a store/garage of approximately 450 m² from 1942, which has a large maintenance backlog.

It is a prerequisite that both buildings are renovated and included in FYSAK.

New Activity Centre in accordance with the FYSAK Model. Short description from Sports Service :

- the realisation of Fysak Melkeplassen is being planned, the aim is that children and youths in the Laksevåg district shall have an activity centre in their local environment that is based on physical activity. Fysak all activity centre is currently run at Slettebakken with great success and the experience from here shall be used to build an activity environment at Melkeplassen.

Sports Service sees new needs for activity initiatives and will largely bring creative new thinking on physical activity. In order to meet some of the needs, Sports Service will facilitate finding an alternative to the commercial offers and for those who do not fit into traditionally organised sports. The building shall allow creativity and facilitate users to explore and run a broad spectrum of physical activity.

Fysak Melkeplassen will have particular focus on exciting and non-traditional activities for children and youths. There is also an aim that this shall be an activity centre that

facilitates activities for elderly persons as well as groups with special needs.

The alteration to Øvre Fyllingsvei 35 from offices/warehouse to an activity centre at Melkeplassen will meant that it will be a centre for all of west Bergen and Laksevåg/Fyllingsdalen. The garage building will also be a part of the sports centre.

The alteration will consist of the demolition of some existing internal walls and room dividers. New room dividers are to be designed. Changing rooms, different activity halls, duty room/office, WC and stairs/possibly a lift must be established. Decisions must be made on the materials for all surfaces. Upgrading facades, doors, windows, as well as the entrance area. The ventilation must be altered/adapted.

Universal design of the building

A new access zone, with universal design, is to be established in connection with the stairway in the south gable, where there must also be an option for establishing a lift.

Existing old garage

The southernmost of the 4 rooms has been partly renovated and ventilation has been installed here. It requires surface treatment and can be used for storage. The 3 southernmost garages can be merged and used as a skateboarding hall.

Outside areas between the main building and garage are to be used as an activity areas, e.g. sand-volley ball, parcour etc. »

Nom de l'adjudicateur

Bergen kommune, Etat for utbygging (Bergen municipality, the Agency for Development)

Adresse postale de l'adjudicateur

964 338 531, Postboks 7700, 5020 Bergen, NORVÈGE

Tél. de l'adjudicateur

+47 55565530

Email de l'adjudicateur

[email protected]

Source

http://goo.gl/Do0vrn

LA SÉLECTION DE LA RÉDACTION 23 novembre 2015 n°1222 7

ROYAUME-UNI / BIRMINGHAM Snow Hill Public Realm Project

Type de marché

Procédure ouverte – Conception et support

Date de lancement pour avis

11/11/2015

Date remise des plis

09/12/2015 à 12:00

Montant

1 695 968, 14 euros HTVA

DESCRIPTION

« Birmingham City Council is inviting tenders for the provision of design and support services for the Snow Hill Public Realm project.

To support the Snow Hill Public Realm project, design and support services are required to prepare and subsequently support the delivery of the capital schemes in the Snow Hill area, in line with the Cabinet decision and the programme entry funding approval from the LGF. These projects are likely to be focused on delivering works to the public highway. A range of specialist services are needed to support the development of the project including :

- urban realm design ;

- landscape architecture ;

- transportation ;

- architecture ;

- highway engineering ;

- civil engineering ;

- lighting designers ;

- cost management ;

- contract administration.

The organisation appointed will need to be capable of delivering all of these services. The Council will be using its e-tendering system (in-tend) for the administration of this framework and providers must register with the system to be able to express an interest and download details. The web address is https://in-tendhost.co.uk/birminghamcc/aspx/Home

Registration and use of in-tend is free. All correspondence for this procurement process must be via the in-tend correspondence function. If you are unable to register with in-tend please either email us at: [email protected] or call +44 1214648000.

Your completed Invitation to Tender documents should be returned by noon on Wednesday 9.12.2015 using the Supplier Portal.

For more information contact Charlie Short, Assistant Category Manager on +44 1214640099 or email [email protected]

Time limit for receipt of requests for documents or for accessing documents: 7.12.2015 - 12:00”

Nom de l'adjudicateur

Birmingham City Council, Corporate Procurement Services

à l'attention de

Corporate Procurement Services

Adresse postale de l'adjudicateur

10 Woodcock Street, B4 7WB Birmingham, ROYAUME-UNI

Tél. de l'adjudicateur

+44 1214648000

Email de l'adjudicateur

[email protected]

Source

http://goo.gl/6Z2n0Z

AVIS D'ATTRIBUTION

ROYAUME-UNI / BRIGHTON Rénovation du Pavillon Royal Phase 1

Type de marché

Procédure ouverte – Service de création architecturale

Date de l'annonce

06/11/2015

Montant

1,78 million d’euros

DESCRIPTION

« Royal Pavilion Estate Capital Redevelopment Project: Phase 1

Brighton & Hove City Council and Brighton Dome & Brighton Festival (BD&BF) have embarked on a major remodelling project to revitalise the Royal Pavilion Estate (RPE) and secure its long term financial viability.

The capital works are being phased across the RPE and Phase 1 involves works to Brighton Dome.

The council now want to appoint exceptional architects to work with our project team to implement the Phase 1 design solution to reconfigure a variety of Grade I and II listed spaces within Brighton Dome to help achieve the charity‘s artistic vision and ensure the long term sustainability of the venue.

Contract awarded for RIBA Stage 4 to Stage 7 architects to work with our project team to implement the Phase 1 design solution to reconfigure a variety of Grade I and II listed spaces within Brighton Dome to help achieve the charity's artistic vision and ensure the long term sustainability of the venue. »

Nom de l'adjudicateur

Brighton and Hove City Council

à l'attention de

Neil Robb

Adresse postale de l'adjudicateur

Brighton and Hove City Council

n/a, King's House, Grand Avenue

BN3 2SR Hove, ROYAUME-UNI

Tél. de l'adjudicateur

+44 1273290000

Email de l'adjudicateur

[email protected]

Nom de l'adjudicataire

Feilden Clegg Bradley Studios

Adresse postale de l'adjudicataire

Feilden Clegg Bradley Studios, GB 318 6442 53, Bath Brewery, Toll Bridge Road, BA1 7DE Bath, UK

Tél. de l'adjudicataire

+44 1225852545

Email de l'adjudicataire

[email protected]

Source

http://goo.gl/A9PD49

8 n°1222 23 novembre 2015 MARCHÉS

ROYAUME-UNI

Cinq prisons à construire d'ici 2020 Le gouvernement britannique a annoncé, le 9 novembre, qu’il

allait faire construire neuf nouvelles prisons en Angleterre et

au Pays de Galles, dont cinq d’ici 2020. Objectif : moderniser le

parc pénitentiaire en fermant les établissements les plus

insalubres et revendre les sites afin d’y construire à la place

3 000 nouveaux logements. L’emplacement des nouvelles

prisons n’a pas encore été décidé, mais on sait qu'environ

10 000 détenus seront déplacés dans le but de réaliser des

économies d’environ 80 millions de livres sterling par an

(environ 114 millions d’euros). Les prisons neuves sont en effet

moins coûteuses à exploiter.

De nombreuses prisons sont « des reliques de l’époque

victorienne » situées « sur du foncier ayant une très grande

valeur », selon le ministre des Finances britannique, George

Osborne. Les établissements de Pentonville, Wormwood

Scrubs, Wandsworth et Brixton se trouvent en plein cœur de

Londres et pourraient permettre de lever des fonds

importants, alors que le gouvernement effectue des coupes

budgétaires tous azimuts. « Nous allons pouvoir nous

débarrasser de tous les recoins sombres et inaccessibles des

vieilles prisons », a déclaré Michael Gove, secrétaire d’État à la

Justice, suggérant que l’architecture jouera un rôle clé dans les

projets. Selon des sources gouvernementales, le programme

de construction de prisons pourrait coûter au gouvernement

plus de 1 milliard de livres (1,4 milliard d’euros). « Les gens sont

sceptiques à l’égard des déclarations d’Osborne et Gove. Le

dernier gouvernement dont ils faisaient partie avait fait la

promesse d’une "révolution de la réhabilitation" que, selon

l’inspecteur en chef des prisons, "nous attendons toujours" », a

déclaré Lord Falconer of Thoroton, secrétaire à la Justice du

"Shadow cabinet".

Actuellement la population carcérale au Royaume-Uni s’élève

à plus de 85 000 individus. Le gouvernement est en train de

faire construire la plus grande prison du pays à Wrexham

(nord du Pays de Galles), qui comptera plus de 2 100 détenus.

C'est le promoteur-constructeur australien Lend Lease qui est

en charge de sa réalisation (livraison prévue fin 2017). On

ignore encore quel sera le modèle juridique choisi pour la

construction de ces prisons, mais des sources pénitentiaires

suggèrent que le financement pourrait prendre la forme d'un

accord de "prêt-bail" ("lend-lease") dans lequel des promoteurs

construiraient une nouvelle prison afin d'acquérir par la suite

le foncier des anciens sites. Dans le cadre de la privatisation

des prisons, le modèle du Private Finance Initiative (PFI),

le "PPP britannique", a jusqu'à présent été utilisé.

Charlotte Kan, correspondante au RU

BIRMANIE

La transition démocratique prometteuse pour le BTP « La France ne joue pas dans la cour des grands en Birmanie »,

mais à la faveur de la transition démocratique qui se profile

pour début 2016, « il y a des places à prendre ». Voilà le constat

d’un diplomate français recueilli à Rangoun. Il en dit long sur

l’espoir que suscite, pour les entreprises hexagonales, la

victoire écrasante de l’opposante Aung San Suu Kyi aux

élections législatives du 8 novembre.

Ce n’est qu’en mars que les militaires, au pouvoir depuis 1962,

devraient céder la place à un nouveau gouvernement. Mais en

attendant, les spéculations vont bon train. Même si le Prix

Nobel de la paix 1991 est resté flou sur son programme

économique, son arrivée au pouvoir devrait parachever

l’ouverture engagée en 2011, à la suite de l’auto-dissolution de

la junte. D’ici 2020, la Birmanie pourrait ainsi afficher la

quatrième plus forte croissance au monde et le FMI table sur

un PIB en hausse de 8,5% pour 2015. « C’est une croissance de

rattrapage. À ce rythme il faudra quarante ans à la Birmanie

pour atteindre le niveau de développement de la Thaïlande »,

calcule notre diplomate.

Le besoin le plus criant concerne les centrales électriques et les

réseaux de distribution d’électricité. Le pays dispose de

seulement 4 000 MW de puissance installée, alors qu’il lui en

faudrait 15 000. Ensuite, les ports sont tous engorgés. Quatre

zones industrielles sont en développement autour des

infrastructures en eaux profondes de Thilawa, près de

Rangoun, de Sittwe (sur financements indiens), de Kyaukpyu

(sur financements chinois) et de Dawei (sur financements

thaïlandais et japonais). Enfin, d’autres grands projets sont

dans les cartons, comme l’aéroport international de Bago,

appelé à soulager celui de Rangoun. Sa construction a été

confiée à un consortium rassemblant les singapouriens Changi

Airport et Yongnam, ainsi que le japonais JGC. À noter

également la rénovation de l’aéroport de Mandalay, convoité

par Vinci et finalement attribué au japonais Mitsubishi.

Bouygues Bâtiment et Lafarge sont déjà implantés en

Birmanie, de même que Razel-Bec (groupe Fayat) qui réalise

les travaux souterrains du barrage d’Upper Yeywa. Parmi les

grandes entreprises locales, on peut citer Yoma Construction,

Max Myanmar, Shwe Taung Group... Le salon Building &

Construction Myanmar 2015, à Rangoun, du 26 au 28

novembre, permettra de les approcher.

Philippe Guérard, envoyé spécial en Birmanie

Le Maroc lance de grands projets en territoire sahraoui Mohammed VI va débourser 10 milliards d’euros pour construire, entre autres, une voie rapide de 1 000 km au Sahara Occidental.

La "smart house" a de l’avenir aux États-Unis Selon une enquête d’Intel, 7 Américains sur 10 estiment que les maisons connectées seront aussi banales qu’un smartphone en 2025.

Le pétrole chute, Riyad privatise ses aéroports L’Arabie saoudite lance un plan de privatisation de ses aéroports sur cinq ans. Le King Khaled International Airport sera le premier sur la liste .

ENTREPRISE 23 novembre 2015 n°1222 9

Architecture – Ingénierie

Talent & Co accompagne

les archis à l’export

L’idée est née fin 2014 dans un restaurant. L’agence Talent &

Co a été créé dans la foulée, en février 2015, par deux amis,

Alain Trincal et Guillaume Courchay (photo/ crédit : Hubert

Fanthome). Le premier, architecte diplômé d'UP7 Paris, a été

directeur du développement de Jean Nouvel. Il connaît le

monde de l'architecture sur le bout des doigts et détient un

carnet d’adresses conséquent. Le second a travaillé dans

l’industrie du disque et a l’habitude de "manager" des artistes et

n’a pas peur de parler d’argent. Pour les deux acolytes, tout est

parti d’un constat simple : un architecte est avant tout un

artiste et n’a pas toujours le temps ni les outils pour gérer sa

propre communication ou négocier les contrats. « Signer un

marché à l’étranger suppose de bien connaître le terrain, les

codes du pays et tout simplement la langue. Nous sommes là

pour leur apporter ces compétences qu’ils n’ont pas forcément

», détaille Alain Trincal, qui a beaucoup appris des

négociations à l’étranger lors de son expérience auprès de

Jean Nouvel.

« Nous sommes les seuls à faire cela actuellement », estime

Alain Trincal à propos de Talent & Co. Mais le concept est-il si

nouveau ? Une association existe déjà, celle des Architectes

français à l’export (Afex). « Nous avons la même vocation »,

reconnaît Alain Trincal. Quelle différence, alors ? « Nous

sommes plus opportunistes, nous ciblons nos interlocuteurs.

L’Afex, elle, rayonne de manière plus large et a moins de

contacts directs. Elle aura tendance à se rapprocher des

ambassades françaises à l’étranger ou les CCI, tandis que nous

avons des liens privilégiés avec des promoteurs, par exemple.

» Enfin, et surtout, l'Afex est une association, Talent & Co est un

professionnel du conseil qui se rémunère à hauteur d’environ

5% de commission sur le montant des projets de ses clients.

Les deux consultants se perçoivent comme une « conciergerie

élitiste » : elle prémâche le travail à des clients soigneusement

choisis qui la rétribuent pour ce service. Les deux acolytes

racontent ainsi leur dernière réussite. « Un promoteur nous a

contactés afin qu’on lui présente des agences d’architectes

pour un projet résidentiel à Manhattan. » Et c’est leur client qui

a remporté le projet. En l'occurrence,

l’agence Loci Anima, fondée par

Françoise Raynaud, qui a collaboré

avec Jean Nouvel en tant que chef

de projet associée durant 17 ans. On

le voit, les clients de Talent & Co ne

sont pas des débutants. L’agence trie

ses candidats sur le volet. « Le projet

doit me plaire, je dois pouvoir l’assumer », reconnaît Alain

Trincal. Mais ce n’est pas seulement une question de talent.

« On ne prend pas d’agence en dessous d’un certain chiffre

d’affaires », ajoute Guillaume Courchay.

Alors, Talent & Co, une solution pour des architectes français

talentueux, mais souffrant de l'actuelle atonie du marché

hexagonal ? Interrogé par le Moniteur Export, un architecte

parisien actif sur les réseaux sociaux se montre critique :

« L’architecture va mal en France. Il y aura donc toujours des

gens qui vont prétendre prospecter pour vous en se prenant

pour l’Amazon ou l’Airbnb de l’architecture. » En attendant,

l’agence dit avoir atteint tous ses objectifs. Elle compte

aujourd’hui 12 clients et ne souhaite pas en recruter d’autres

pour l’instant. Avec quasiment 250 000 euros de chiffre

d’affaires, Talent & Co dit être sur le point d’atteindre le but

qu’elle s’était fixé en début d’année.

Célia Mascré

« Le projet doit

me plaire,

je dois pouvoir

l’assumer »,

10 n°1222 23 novembre 2015 ENTREPRISE

Industrie – Distribution

Le turc Dal Engineering construit

une cimenterie en Ouzbékistan L’industriel turc prévoit de construire une nouvelle usine de

ciment à Cherabad, dans la région de Surkhan-Daria (sud de

l’Ouzbékistan). C’est lors du Forum international

d'investissement de Tachkent, le 6 novembre, que

Dal Engineering Group a annoncé la nouvelle. L’industriel a

signé un mémorandum de coopération avec l’ouzbek Almalyk

Mining and Metallurgical Plant (AMMP). Le coût approximatif

de la nouvelle installation est estimé à 225 millions de dollars

(210 millions d’euros), dont environ 90 seront alloués par le

Fonds pour la reconstruction et le développement de

l'Ouzbékistan. Lors de sa mise en service, en 2018, l'usine

devrait produire 1,5 million de tonnes de ciment par an. Ce

n’est pas le premier projet de la société turque en Ouzbékistan.

Une filiale de Dal Engineering Group (Dal Teknik Makina

Sanayi ve ticaret) a inauguré en mars 2014 une usine de ciment

à Jizzakh (région de Zafarabad). Un projet de 114 millions de

dollars (106 millions d’euros) pour une production de 2

millions de t. par an.

Actuellement, l'Ouzbékistan compte six cimenteries, dont trois

d'importance. La plus grosse est celle de Kizilkymtsement.

Située au sud-ouest du pays, elle produit 3,1 millions de t. par

an. Elle est détenue par l’État à 87%. L’allemand Heidelberg-

Cement est en train de finaliser des négociations pour acheter

des parts à hauteur de 36%. Vient ensuite la cimenterie

d’Akhangarantsement (province de Tachkent), qui a été

englobée dans le russe Eurocement en 2006 et qui produit

1,9 million de t. de ciment par an. Enfin, JSC Kuvasaycement

(est du pays) produit 170 000 t. de ciment par an et est détenue

par le holding kazakhstanais United Cement Group.

En 2014, l'Ouzbékistan a produit environ 8,8 millions de t.

Engagé dans une transition vers des techniques plus

modernes, le gouvernement espère que seront produites

16 millions de t. en 2020. Selon les statistiques officielles, la

production en 2014 a augmenté de 5,1% par rapport à 2013.

Le ciment représente 76% de l'ensemble de l'industrie des

matériaux de construction du pays. Depuis la chute de l’URSS,

les entreprises turques investissent massivement en Asie

Centrale, région turcophone. Mais leur implantation reste

limitée, notamment pour des raisons géopolitiques. Ankara fait

partie de l’OTAN et souhaite intégrer l’UE, tandis que les pays

d’Asie Centrale sont proches de Moscou et ont adhéré, pour

certains, à une union douanière de la région pilotée par la

Russie, dans le cadre de l'Union économique eurasiatique.

Leroy Merlin croit au dynamisme

du bâtiment roumain L’enseigne de distribution française Leroy Merlin, positionnée

sur la construction, l’amélioration et la décoration de l’habitat,

a annoncé qu’elle disposera de 8 points de vente à son

concept en Roumanie, fin 2015. Un réseau qui sera porté à

17 unités avant octobre 2016. Ainsi, l’équipe locale dirigée par

Frédéric Lamy aura-t-elle transformé en moins de deux ans les

15 magasins rachetés fin 2014 à l’enseigne autrichienne

Baumax. Avec cet investissement, Leroy Merlin entend

profiter au maximum du dynamisme du marché local.

« Le marché de la construction en Roumanie a crû de 10% sur

les neuf premiers mois de l’année, rappelle Frédéric Lamy.

Les Roumains adorent leurs maisons. Ils y consacrent 10 à 12%

de leurs revenus. Et les besoins sont énormes car le parc, bâti

essentiellement entre 1960 et 1980, nécessite un important

travail de rénovation, notamment thermique. »

Le marché roumain des matériaux et équipements pour le

résidentiel est donc un marché de volume. « Ceux qui veulent

travailler ici doivent être prêts à assumer de grosses

quantités », confirme le patron de Leroy Merlin Roumanie.

D’autant plus qu’après des années de marché en situation de

pénurie, le client roumain est très à cheval sur la disponibilité

du produit. En revanche, étant donné le niveau de vie moyen

(revenu moyen par ménage autour de 400 euros), c’est un

marché de prix bas. « Les fournisseurs le savent, même les

grandes marques dont les Roumains sont très demandeurs, les

prix de vente peuvent être trois fois inférieurs à ceux des

marchés d’Europe de l’Ouest », souligne Frédéric Lamy. Malgré

les prix bas, les fournisseurs français sont présents.

Malgré cette pression sur les marges, le potentiel du marché a

donc convaincu Leroy Merlin. Mais pas seulement. Le leader

du marché, le roumain Dedeman (chiffre d’affaires record en

2014 à 758 millions d’€) annonce un objectif de 50 points de

vente pour 2017. Son concurrent Arabesque –plus positionné

sur les matériaux et le second œuvre technique avec 18

entrepôts – approchera les 340 millions d’€ de ventes en 2015.

Et les grands acteurs internationaux sont là : Brico Dépôt est

arrivé en 2013 en rachetant Bricostore (15 points de vente).

L’allemand Hornbach a ouvert en 2015 son sixième magasin.

Praktiker (27 unités), racheté en 2014 par le turc Search

Chemicals, a ouvert 5 magasins en 2015 et vise les 45 points de

vente pour 2017. « La distribution moderne capte déjà la moitié

de ce marché estimé entre 3,2 et 4 milliards d’€, note Frédéric

Lamy. La consolidation des réseaux est en marche et le

commerce traditionnel, plutôt spécialisé sur de petits

segments, va céder des parts de marché. » M-H Nougaret

Salini-Impregilo rachète Lane Le major du BTP italien continue son implantation aux États-Unis en s’offrant le principal constructeur d’autoroutes du pays pour 406 millions de dollars.

Arabtec veut construire 13 000 logements en Égypte Le constructeur dubaïote a fait une nouvelle proposition au gouvernement avec lequel il avait déjà signé un accord, qui avait échoué en 2014.

Costain cherche PDG David Allvey, directeur général du groupe de construction britannique depuis 14 ans, a fêté ses 70 ans. L’occasion pour lui de laisser la place à un successeur dès 2016.

AGENDA 23 Novembre 2015 n°1222 11

Le Moniteur Export – Antony Parc II , 10 place du général de Gaulle. BP 20156, 92 186 Antony Cedex. Tél. : 01.79.06.71.48. E-mail : [email protected] Directeur de la publication: Christophe Czajka -

Directeur de la rédaction : Michel Dalloni. Rédacteur en chef délégué : Hugues Boulet. Tél. : 01.79.06.71.48 ; E-mail : [email protected] - Journaliste :Célia Mascre. Tél. : 01.79.06.71.50 ; E-mail :

[email protected] - Le Moniteur Export est réalisé avec la collaboration de la rédaction du Moniteur du BTP et de ses correspondants exclusifs dans le monde. Chargée de diffusion : Nina

Yingui. Tél. : 01.79.06.73.02 ; E-mail : [email protected]. Abonnement : 1 an (48 nos) : 1 470 € HT (numérique) ou 1 750 € HT (print + numérique). Prix du numéro : 33 euros. Tarifs valables

jusqu’au 31/12/2016.Impression : AB Printed – 6 rue Eugène Barbier – 92400 Courbevoie – Dépôt légal : novembre 2015. Le Moniteur Export est édité par Groupe Moniteur, SAS au capital social de 333 900 €.

Siège social, 17, rue d’Uzès, 75108 Paris cedex 02. RCS Nanterre B 403.080.823. Code APE 5814 Z. N° SIRET 403.080.823.00012. N° TVA intracommunautaire - FR 32 403.080.823. Principal actionnaire : Info

Services Holding. Commission paritaire n°0619 I 85014..

ZOOM

Londres 8-10 Mars 2016 Ecobuild

Au fil des ans, Ecobuild est devenu l’un des

salons mondiaux de référence dans le

domaine de l’éco-construction et des énergies

renouvelables. L’an dernier, il a attiré 40 000

visiteurs et 1 000 exposants venus de 120 pays

(photo/crédit : DR). La 12ème édition se déroulera,

comme à l’accoutumée, au centre d’Exposition

Excel, dans cet est de Londres en pleine

rénovation. Le premier des trois jours que

compte l’évènement abordera le thème du

logement à travers des conférences. Le gouvernement britannique a en effet l’ambitieux projet de

construire chaque année 200 000 nouveaux logements de qualité et économes en énergie. La

deuxième journée sera consacrée à l’architecture. Et la troisième à la “Nouvelle Génération” – ou

comment les technologies intelligentes, les grandes mutations démographiques et le concept du

bien-être vont changer l’industrie du bâtiment. La question du manque de main-d'œuvre qualifiée

sera également abordée lors du troisième jour.

Ecobuild est ouvert au grand public, mais les professionnels du BTP y sont fortement représentés :

71% des visiteurs sont des dirigeants et acheteurs responsables d’un budget moyen d’environ

1 million de livres sterling (1,4 million d’euros). Les 25 plus grandes agences d’architecture

britanniques y seront présentes, ainsi que 84% des 25 plus grands groupes de BTP britanniques.

Les exposants réalisent en moyenne, au salon, des ventes de 91 224 livres (environ 130 000 euros).

Selon les organisateurs, les exposants hexagonaux qui ont pour l’instant confirmé leur présence

sont Nidaplast Honeycombs, SVH Energie et Imerys TC. « Il y a des packages de tous types pour

tous types de budgets pour les exposants français souhaitant participer à Ecobuild », expliquent les

organisateurs. Ecobuild offre un package clé en main (meubles, éclairages, électricité…) pour les

stands : 9 m² = 5 985 livres (environ 8 542 euros) ; 12 m²= 7 980 livres (environ 11 389 euros) ; 18 m²=

11 970 livres (environ 17 082 euros). Il est à noter que le cout d’hébergement est très élevé à Londres.

Pour plus d’info :

www.ecobuild.co.uk / E-mail : [email protected]

Contact en France : Arnaud Wigniolle (E-mail : [email protected]/ Tel : + 33 650 242 600)

Index

Almalyk Mining and Metallurgical Plant, 10

Baumax, 10

Bernard Nicod, 20

BNETD, 2

Bouygues, 8, 15, 19

Brico Dépôt, 10

Bricostore, 10

Cadillac Fairview, 15

Changi Airport, 8

Colas, 15

Dal Engineering Group, 10

Dalkia, 16

Dedeman, 10

Demathieu & Bard, 15

Dessau, 15

Dongsan, 19

Dongsan Engineering, 19

Egis, 19

Eiffage, 2, 15, 19

Eurocement, 10

Eurovia, 15

Fayat, 8

Ganotec, 15

Gauf Engineering, 18

Heidelberg-Cement, 10

Hornbach, 10

Huyndai Rotem Company, 19

Hydro-co, 18

JGC, 8

JSC Kuvasaycement, 10

Lafarge, 8

LafargeHolcim., 2

Lend Lease, 8

Leroy Merlin, 10

Max Myanmar, 8

Mitsubishi, 8

Orllati, 20

Pomerleau, 15

À VENIR

8 déc. 2015/Londres Financement et

gouvernance des grands

projets d’infrastructure

Rails et histoire organise, avec

Vinci, le deuxième colloque

sur les projets d’infrastruc-

tures et les PPP d’aujourd’hui

en se basant sur l’exemple du

Tunnel sous la Manche.

http://tiny.cc/vcvc6x

16-17 fév. 2016/Madrid Rencontres Business France :

vendre à Acciona

L’agence publique d’aide à

l’export organisera des

rencontres entre sociétés

françaises et acheteurs du

groupe de BTP espagnol.

http://tiny.cc/iavc6x

15-16 mars 2016/Cannes Mipim 2016

La 27ème édition du Marché

international des

professionnels de l’immobilier

rassemblera promoteurs,

architectes, consultants et

collectivités locales.

http://www.mipim.com/

22-25 mars 2016/Paris SITL

Organisée par Reed

Exhibitions Transport &

Logistics, la semaine

internationale du transport et

de la logistique (SITL)

accueillera 250 exposants

http://www.sitl.eu/

29 mai-2 juin

2016/Jakarta Rencontres Business France

Malaisie/Indonésie pour le

ferroviaire

L’agence publique d’aide à

l’export organisera un

colloque pour présenter aux

autorités des deux pays d’Asie

du Sud-Est l’expertise

hexagonale en matière de

projets de transport ferroviaire

et urbain.

http://tiny.cc/p0uc6x

12 n°1222 23 novembre 2015 JURIDIQUE

Peter Rosher, cabinet Pinsent Masons, avocat à la Cour & Solicitor (Angleterre/Pays de Galles)

Émirats arabes unis : investir et contracter dans le secteur de la construction

Les Émirats arabes unis, en particulier Dubaï, sont devenus depuis plusieurs années un "hub" économique de première importance au Moyen-Orient, induisant une forte activité dans le secteur de la construction. Quelles sont les règles à connaître et les précautions à prendre pour les investisseurs et les entreprises étrangères ? L’avocat britannique Peter Rosher nous éclaire sur ces questions.

Diversité culturelle et richesses naturelles Région du monde intéressante de par la diversité de ses

cultures et de ses ressources, le Moyen-Orient désigne une

zone géographique au sein du MENA (Moyen-Orient et Afrique

du Nord) allant de la frontière est de la méditerranée jusqu'au

Pakistan. Si l'on se concentre sur la péninsule arabique, il est

notoire qu'elle possède de vastes réserves de pétrole et de gaz

naturel. Politiquement et religieusement, la grande majorité de

ces pays est musulmane, la Charia étant en place chez un

certain nombre d'entre eux. Si la richesse de ces pays repose

en majeure partie sur ces ressources, ils ont su diversifier leurs

économies. Les Émirats arabes unis (EAU) sont ainsi devenus

un "hub" régional et mondial pour le commerce et la finance.

Une croissance de 3,7% du PIB réel est prévue en 2016 pour ce

pays du Golfe Persique composé de sept émirats : Abou Dhabi,

la capitale, Dubaï, le plus peuplé, mais aussi Ajman, Charjah,

Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn.

En mai 2015, le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait

une croissance globale du produit intérieur brut (PIB) réel dans

la région du MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) de 3,8%

pour 2016. Plusieurs pays de ces régions feront l'objet d’une

attention toute particulière de la part de la communauté

internationale dans les années à venir, notamment les EAU qui

seront l’organisateur de l'Exposition universelle en 2020.

Citons également le Qatar en tant que pays hôte de la Coupe du

monde en 2022. Ces chiffres se couplent à quelques

innovations juridiques pour le secteur de la construction au

sein des Émirats arabes unis, ce qui ne doit pas occulter

certaines précautions à prendre lorsque l'on y investit.

Une loi sur les PPP Dubaï, ville phare des EAU, a vu l'entrée en vigueur ce

19 novembre d'une nouvelle loi1 visant à faciliter

l'investissement privé et la participation des entreprises

étrangères dans les projets d'infrastructures et d'équipements

publics utilisant le modèle du partenariat public-privé (PPP) au

sens large (que ce soit avec loyer ou sous forme de

concession). Les contraintes budgétaires croissantes liées à la

baisse des prix du pétrole incitent le secteur public à se tourner

toujours plus vers le financement privé pour mettre en œuvre

ses projets de construction. Jusqu'à présent, l'approche des

Émirats pour réaliser des marchés publics d’ampleur était une

simple méthode EPC (Engineering, Procurement and

Construction / conception, fourniture d'équipements et

construction). Nous assistons à la création d'un cadre

juridiquement plus certain afin que les agences

gouvernementales contractent avec des entreprises privées.

Ceci était possible auparavant2, mais le niveau de sécurité

pour les acteurs privés étrangers se retrouve renforcé par la

création d'un cadre juridique formalisé. À Abou Dhabi, bien

que les PPP n'y soient pas inconnus, aucun cadre juridique

spécifique n'a récemment été mis en place comme à Dubaï.

Malgré l'absence d'un tel cadre, des modèles de PPP ont été

utilisés avec succès et y demeurent des modèles pour d'autres

projets à venir3.

L'approche des EAU illustre une tendance plus générale au

sein du MENA. L'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Égypte,

le Koweït, l'Oman et la Jordanie figurent ainsi parmi la liste de

pays ayant vu l'entrée en vigueur récente de dispositions

juridiques similaires concernant les PPP. Cette évolution va

permettre au secteur privé d'avoir un rôle plus important à

jouer dans la conception, la construction, le financement et

l’exploitation des infrastructures des pays du Golfe.

Quels contrats pour la construction ? D'un point de vue strictement contractuel, les modèles de

contrat FIDIC4 (Fédération internationale de l’ingénierie et du

conseil) sont les plus utilisés dans le domaine de la

construction aux EAU. Des sondages démontrent qu'une

majorité d'utilisateurs (55%)5 ont recours à des formes très

modifiées de ces contrats, ou qui ne sont pas forcément

adéquates. Le Red Book6 est sans aucun doute la forme la plus

utilisée dans cette région, pour des projets qui demanderaient

pourtant plutôt l'utilisation du Yellow7 ou du Silver Books8.

L'utilisation d'un modèle de contrat non approprié implique

de plus grands aléas, et requiert d'autant plus d'attention lors

des négociations. Dans le même sens, un défaut de bonne

gestion contractuelle est sans aucun doute un des premiers

facteurs de litiges dans le secteur de la construction dans cette

région. Au stade de l'exécution du contrat, un rapport de 2014

du groupe de la Banque Mondiale a classé les EAU à la 121ème

JURIDIQUE 23 novembre 2015 n°1222 13

place sur 189 pour l'appréciation de la « facilité dans

l'exécution » (le Qatar est à la 104ème place et l'Arabie Saoudite à

la 108ème). La nature complexe des infrastructures à construire,

couplée à une certaine méfiance vis-à-vis des bureaux de

conciliation, augmente le risque de différends. Lorsque la

phase contentieuse de l'arbitrage est atteinte, encore faut-il

réussir à faire exécuter la sentence rendue. C'est pourquoi, et

comme toujours, il vaut mieux prévenir que guérir, et se doter

de contrats adéquatement rédigés.

Les entreprises privées et les investisseurs étrangers visant à

travailler aux EAU devront également tenir compte des

spécificités du cadre

juridique en place, par

rapport à l'établissement

d’une société par exemple.

Malgré une nouvelle loi du

1er juillet 20159 précisant le

régime précédent,

certaines considérations

pratiques demeurent.

Lorsque l'entreprise

étrangère ou l'investisseur

s'installe aux Émirats en tant que "Limited Liability Company"

(société à responsabilité limitée), par exemple, subsiste

l'obligation qu'un "national" des EAU, ou une entreprise

possédée par des nationaux des EAU, détienne au moins 51%

du capital de la LLC, à moins de se trouver en "Zone franche".

Se protéger des difficultés contractuelles Le principe est de s'assurer que les dispositions contractuelles

soient rédigées de manière claire et intelligible, et qu'elles

respectent les dispositions juridiques impératives du pays

dans lequel le contrat doit être exécuté. En ce sens, le recours

aux formes du contrat FIDIC est conseillé aux Émirats arabes

unis : si leur rédaction a rencontré du succès au Moyen-Orient,

c'est bien du fait de leur efficacité. Attention toutefois à

l'impact des nouvelles réglementations PPP sur ces contrats,

mais également à la tendance que nous avons relevée de

s'éloigner de leur rédaction type : une trop grande spécificité

du contrat empêchera l'application de principes

jurisprudentiels établis en cas de contentieux.

Que le contrat corresponde aux formes de contrat FIDIC ou

non, il est important de s'assurer que des clauses relatives à la

suspension des travaux et à la résiliation du contrat par

l'entrepreneur y soient insérées. Le Code civil des EAU

contient certes des dispositions relatives à la suspension des

travaux et la résiliation du contrat10, qui pourraient trouver à

s'appliquer à défaut de stipulations contractuelles, mais leur

application n'est pas automatique, et leur interprétation par les

tribunaux n'a pas toujours bénéficié d'homogénéité. Il

convient de minimiser ces risques le plus possible par le biais

de stipulations contractuelles claires et précises.

Conclusion Le Moyen-Orient est une zone attirante pour toute entreprise

et investisseur étranger de par sa diversité et ses richesses. La

croissance économique de cette région, quelque peu ralentie

par la baisse des prix du pétrole, n'en est pas moins à la hausse.

Des grands chantiers de

construction pour des

évènements d'ampleur

internationale,

combinés à une volonté

des pouvoirs publics

d'attirer les entreprises

et investisseurs

étrangers, en font une

région clef en termes de

construction.

Il convient toutefois de

porter une attention

particulière à la

rédaction des contrats

de construction, celle-ci

étant d'une importance

capitale au stade de leur exécution. Il convient également de

prêter attention aux spécificités culturelles et religieuses de

ces pays, où l'islam impose certaines façons de faire, certains

modes de pensée, certaines pratiques et traditions qui ne sont

pas toujours identiques à ceux du monde occidental.

(1) Loi n° 22 de 2015 concernant les partenariats publics-privé (PPP). Des

décrets d'application sont à venir.

(2) D'autres projets avaient été mis en œuvre par le biais de PPP

auparavant, comme le métro de Dubaï, par exemple.

(3) Nous pensons notamment au modèle utilisé par l'Abu Dhabi Water

and Electricity Authority, utilisé de nombreuses fois, et à l'épreuve

d'autorités étrangères.

(4) Nous visons la série "arc-en-ciel" des modèles de contrat FIDIC, qui

concernent divers types de construction.

(5) Sondage mis en œuvre par le cabinet d'avocats Pinsent Masons en

2015, disponible en ligne à l'adresse suivante : http://goo.gl/7XzQ7t

(6) Ce modèle de contrat concerne les travaux de construction et de génie

civil conçus par le maître de l'ouvrage.

(7) Ce modèle de contrat concerne les marchés de conception-

construction pour les travaux électriques et mécaniques et pour des

travaux de bâtiment et génie civil conçus par l'entrepreneur.

(8) Ce modèle de contrat concerne les projets clé en main.

(9) Loi n° 2 de 2015 concernant les sociétés commerciales.

(10) Voir les articles 106 à 247du Code civil des EAU, ainsi que l'article 892.

Conseils et suggestions • Une connaissance des coutumes islamiques est

essentielle pour tout investisseur travaillant aux EAU.

• Le contact face-à-face est important. Il est essentiel

d'établir dès le commencement de toute relation un

rapport de confiance. Un certain temps pour échanger

des courtoisies est possible.

• Pendant un rendez-vous d'affaires, le langage

corporel, le ton de la voix et le silence sont plus utilisés

que des mots directs.

• L'accueil et le sens de l'hospitalité sont très importants.

Il est ainsi impoli de refuser une offre de

rafraichissements. Les étrangers sont traités avec le

même niveau de respect que celui accordé aux amis.

• Les poignées de main sont courantes, mais en cas de

différence de sexe, il vaut mieux attendre que

l'interlocuteur fasse le premier pas.

« Une majorité d'utilisateurs ont recours à des formes très modifiées des contrats FIDIC qui ne sont pas forcément adéquates. »

14 n°1222 23 novembre 2015 FOCUS PAYS

Québec : des projets et des places à prendre

• 8,2 millions

d’habitants (6,3/km²)

• PIB : 363 milliards

de dollars canadiens

(+1,5%)

• Investissements en

2014 dans le BTP :

45,4 mds de dollars

Si le secteur de la construction a ralenti depuis deux ans dans la province canadienne, le niveau d’activité reste élevé, entre projets de tours et politique volontariste du nouveau gouvernement fédéral. Et des opportunités se sont ouvertes pour les entreprises étrangères depuis que les majors locaux ont été frappés par des scandales de corruption.

Partir à l'aventure export chez nos cousins québécois ? Pour

beaucoup d'entreprises françaises – et celles du BTP ne font

pas exception à la règle – la tentation est grande. Imaginez : un

territoire grand comme deux France et demie, un statut de

deuxième province en termes de population et de PIB dans un

pays riche où entreprenariat et réglementation "light" à

l'américaine se conjuguent à l'usage de la langue française.

Du pain béni pour des dirigeants et cadres hexagonaux qui,

bien souvent, manient encore mal la langue de Shakespeare.

Pourtant, derrière cet "american dream", version fleur de Lys

se cache une réalité un peu moins rose dans le domaine de la

construction. D’un sommet à plus de 165 millions d’heures

travaillées en 2012, l'activité dans le BTP devrait représenter

148,5 millions d’heures d’ici fin 2015. Et de 2012 à 2014, les

investissements dans la construction sont passés de 48,6 à 45,4

milliards de dollars canadiens

(32,5 à 29,8 milliards d’euros).

Les TP et le bâtiment non

résidentiel représentent 23,3

milliards (-8,5%) et le résidentiel

22,1 (+0,7%) *.

Le gouvernement du Québec –

le plus grand donneur d’ordre

public de la Province – va dans les prochaines années

diminuer ses investissements. Ceux prévus dans le "Plan

québécois des infrastructures 2015-2025" publié en mars

passeront ainsi de 9,9 milliards de dollars sur l’année 2015-2016

à 9,4, milliards de dollars pour 2016-2017, avant de diminuer

autour de 8,7-8,6 milliards de 2017-2018 à 2024-2025. Plusieurs

énormes projets – notamment ceux des deux "superhôpitaux"

universitaires montréalais, le CUSM et le CHUM – tirent à leur

fin. Et le chantier monstre de "La Romaine", un complexe

hydroélectrique sur la Côte-Nord, débuté en 2009, s’achèvera

en 2020. Deux autres projets géants ont commencé : en juin,

le nouveau pont Champlain sur le fleuve Saint-Laurent, un

investissement de 4 milliards de dollars dépendant du

gouvernement fédéral ; en aout, la reconstruction de

l’échangeur Turcot, pour lequel la province du Québec va

dépenser des milliards de dollars. Au final, le génie civil et la

voirie sont passés de 32,3 à 33,5 millions d’heures travaillées

entre 2013 et 2015. Dans le secteur résidentiel aussi, la situation

est un peu délicate : les mises en chantier de logements ont

reculé de 47 367 en 2012 à 38 810 en 2014, selon la Société

canadienne d’hypothèques et de logement. Les heures

travaillées sont passées de 28,9 à 27 millions entre 2013 et fin

2015. Quant aux mises en chantier, elles se stabiliseront cette

année avant d’augmenter légèrement en 2016. Victime d'un

stock trop important de logements, le marché se rajuste.

Il représente toutefois « un volume raisonnable », estime

l’économiste Louis Delagrave, ancien directeur de la

recherche à la Commission de la construction du Québec.

L’immobilier institutionnel et commercial**, après avoir bien

résisté, a chuté en en 2015, avec 75 millions d’heures travaillées

(contre 78,3 en 2013).

Plan Nord à venir Si le BTP québécois se porte un peu moins bien, il n'en

demeure pas moins un marché attractif. Malgré des prévisions

d’activité plus modestes pour les prochaines années, « la

construction reste très forte, on est à des niveaux

exceptionnels », relativise l’économiste Louis Delagrave.

D’autant que nombre de grands projets restent à venir.

Aujourd’hui, tous les regards sont dirigés vers le "Plan Nord",

programme de développement économique des régions au-

dessus du 49ème parallèle de la province. Il avait fait naître de

grands espoirs à l'époque de l’ancien gouvernement libéral du

Premier ministre du Québec Jean Charest. C'était en particulier

le cas du secteur de la construction, désireux de réaliser les

nombreuses infrastructures ferroviaires et routières

nécessaires pour faire le lien entre les sites d'exploitation

miniers et le sud de la province. Leur réalisation devait être

facilitée par la participation de groupes étrangers. Le "Plan

Nord" a été relancé en avril par le nouveau Premier ministre,

Philippe Couillard, mais il demeure pour le moment ralenti par

la chute des cours des minéraux. Au niveau de la Province,

selon le "Plan québécois des infrastructures" ***, 42 projets au

stade de l’étude sont recensés lors des dix prochaines années.

Le réseau routier (20) et le secteur santé-services sociaux (8) se

taillent la part du lion, tandis que les transports collectifs sont

les parents pauvres des financements publics (3). Priorité est

donnée aux rénovations. Beaucoup d'ouvrages datant des

années 1960-70 ont vieilli.

À Montréal, les grands projets continuent : l’ancienne gare de

triage du Canadien Pacifique, dans le quartier Outremont,

deviendra en 2019 un campus universitaire de plus de

300 000 m² (350 millions de dollars / début des travaux

principaux en 2016 / architectes : Menkès Shooner Dagenais

Letourneux Lemay NFOE). Plus à l’ouest, la Société

immobilière du Canada a acheté le site de l’ancien centre de tri

« La construction reste très forte, on est à des niveaux exceptionnels. »

FOCUS PAYS 23 novembre 2015 n°1222 15

postal, le long du Canal Lachine, et prévoit de construire dans

les prochaines années 2 000 unités résidentielles, dont un

quart de logements sociaux. Enfin, le centre-ville de la

métropole, autour de la gare Windsor, est en effervescence

avec la construction, actuellement et dans les 15 prochaines

années, de plusieurs tours résidentielles et de bureaux. Initié

par le promoteur de Toronto Cadillac Fairview, qui investira

2 milliards de dollars, le programme "Quad Windsor"

comprendra 3 phases, correspondant à la construction de

8 tours. Autour du Center Bell, stade des "Canadiens de

Montréal", l’équipe de hockey locale, a déjà été construite la

Tour Deloitte tandis que la Tour des Canadiens 1 (50 étages) est

déjà en construction. La "2", plus petite (37 étages, 438 unités

d’habitation, 5 millions de pieds carrés soit 464 000 m²), doit

commencer en 2017 (image de synthèse p. suivante). Dans une

phase 2 est programmée la construction de deux tours de

bureaux rue Peel (1,1 million de pieds carrés, soit 102 000 m²,

niveau Leed Platine visé). Les architectes seront Adrian Smith

et Gordon Gill. La phase 3 consiste en la construction de trois

tours résidentielles, toujours rue Peel. Plus au nord, sur la Place

des festivals, un projet de tour est annoncé : l'îlot Balmoral,

pour accueillir le futur siège social de l'ONF (Office national du

Film du Canada). Ce sera un immeuble en verre ouvert sur la

place des Festivals.

Élections : un effet Trudeau ? L’activité dans le secteur de la construction canadien – et donc

québécois – pourrait par ailleurs se voir doper par la victoire

aux élections fédérales du Parti libéral (PLC) et la nomination

de son chef, Justin Trudeau, au poste de Premier ministre le

4 novembre dernier. Lors de la campagne, l’homme politique

avait promis de doubler les investissements dans les

infrastructures, en passant de 65 à 125 milliards de dollars

(44 à 83 milliards d’euros) dans les dix prochaines années.

À rebours de ce que prévoyait en mars dernier le "Plan

d’Infrastructure du Québec", l’accent serait mis sur les

transports collectifs. Le PLC parle même de « quadrupler

l'investissement fédéral dans le transport en commun au

cours de la prochaine décennie en investissant près de

20 milliards dollars de plus ». Autres sujets d’intérêts des

libéraux : le logement social, les résidences pour ainés,

les garderies ainsi que les infrastructures vertes (aqueduc,

traitement des eaux usées, énergie renouvelable). Les routes et

ponts ne seraient pas oubliés avec l’adoption d’un processus

plus rapide d’approbation d’investissement dans ces

ouvrages. Enfin le Parti libéral prévoit de mettre en place une

"Banque de l’infrastructure du Canada" (BIC), qui fournira du

financement à faible taux aux projets de construction de

nouvelles infrastructures ». L’objectif est aussi pour le PLC de

mobiliser « d’autres sources de capitaux et en investissant les

grands fonds de pension dans les projets d’infrastructure

d’envergure des collectivités urbaines et rurales, par

exemple. » Pour Louis Delagrave, cette élection « aura un bon

effet sur le BTP du Québec. Trudeau a beaucoup insisté sur

cette promesse relative aux infrastructures, de sorte qu'il lui

sera difficile de reculer. Mais il faut tout de même la relativiser.

Le Premier ministre a annoncé 60 milliards de dollars de plus

en 10 ans, soit 6 milliards par an, ce qui voudrait dire

potentiellement 1,5 milliard pour le Québec. Ceci représen-

terait 3 % en plus de travaux par an (sur 50 milliards de dollars)

au Québec. Ceci n'est pas négligeable, mais pas non plus

spectaculaire. Cela permettrait tout de même de compenser la

baisse du Plan québécois d'infrastructures. »

On le voit, un important marché de la construction existe au

Québec. Encore faut-il pouvoir le pénétrer. Or la province

francophone est plutôt protectionniste en ce domaine, même

s’il n’existe pas au Canada l’équivalent d’un "Buy American

Act", comme aux États-Unis. Les marchés publics sont ouverts,

mais restent en pratique majoritairement confiés à des

entreprises du cru. Le Québec a également ses propres

réglementations contraignantes : pour pouvoir travailler, tout

entrepreneur doit obtenir une licence de la Régie du bâtiment

(valable aussi pour les travaux publics).

Les points d’entrée • Chambre de commerce française au Québec –

Frédéric Maisonnasse, spécialiste des marchés

publics. E-mail : [email protected]

• Business France Canada – Élodie Relier, spécialiste

BTP. E-mail : [email protected]

• Site d’appels d’offres du Québec : www.seao.ca

• Salons Contech Bâtiment : Québec (octobre 2016) et

Montréal (novembre 2016). http://goo.gl/mcGDol

• BOMA Québec : organisation de 400 membres

professionnels gérant 4,1 millions de m².

• Majors locaux : Pomerleau et Ganotec (constructeurs),

SNC-Lavalin et Dessau (constructeurs-ingénieristes).

• Les majors français au Québec : Vinci Concessions,

Eurovia (et ses filiales Asphalte Trudeau, Construction

DJL, Groupe Lechasseur, Pavage Rolland Fortier),

Vinci Construction Grands Projets, Soletanche Freyssinet

(dont Geopac Inc. et Reinforced Earth Company),

Bouygues Énergies & Services (et sa filiale Plan Group),

Bouygues Building Canada, Colas (filiale Sintra), Eiffage

(avec sa filiale Innovative Civil Constructors Inc./ICCI),

Construction Demathieu & Bard (CDB) inc.

Artur Staszewski

16 n°1222 23 novembre 2015 FOCUS PAYS

L’entrepreneur général qui décroche un contrat doit en outre

faire affaire avec une multitude de sous-traitants spécialisés.

Or la main-d’œuvre de la construction au Québec est

syndiquée par métier et peu polyvalente. Résultat, les contrats

sont obtenus en grande partie par les firmes québécoises – les

grands groupes de BTP comme Pomerleau et Ganote, ainsi que

les ingénieristes constructeurs SNC-Lavalin et Dessau. Mais les

scandales de corruption qui ont récemment ébranlé la

province ont sans doute changé la donne. Un rapport de

l’Unité permanente anticorruption, publié en 2011, avait mis au

jour un système organisé de collusion à grande échelle

impliquant des sociétés d’ingénierie, des constructeurs, des

membres du crime organisé et des employés du ministère des

Transports et des municipalités. Ces révélations ont entraîné la

création d’une commission d’enquête sur l’octroi et la gestion

des marchés publics dans la construction, présidée par la juge

France Charbonneau. Son rapport final doit être rendu public

fin novembre. Elles ont également poussé le gouvernement du

Québec à mettre en place un système de contrôle, avec

notamment l’introduction de la loi sur l’intégrité du 7

décembre 2012. Dorénavant, pour décrocher un marché

public de plus de 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros), les

entreprises doivent montrer "patte blanche" à l’Autorité des

marchés financiers. Ce texte concerne les marchés de

construction, mais aussi de partenariat public-privé (PPP).

Dans la foulée, des sociétés d’ingénierie comme Dessau se sont

vues exclues un temps des grands contrats publics, d’autres

ont dû se restructurer. Malgré de nombreux scandales à

l’international, SNC-Lavalin n’a, elle jamais été exclu des

marchés publics de la "belle province".

PPP et construction durable pour les Français La porte s’est ainsi entrouverte pour des entreprises

étrangères, qui ont su profiter de l’image ternie des firmes

locales. Elles sont ainsi de plus en plus nombreuses à obtenir

de grands contrats, notamment en PPP. C’est le cas par

exemple pour le Centre hospitalier de l’Université de Montréal

(CHUM), réalisé par un consortium formé uniquement de

groupes étrangers, dont la filiale Canada du français Dalkia.

Signé l’année dernière, l’accord de libre-échange entre le

Canada et l’Union européenne devrait par ailleurs assouplir les

règles et ouvrir davantage les marchés publics aux Européens

dans les prochaines années. Enfin, dans le domaine des grands

projets, la fragilité des majors locaux est rehaussée par le fait

qu’elles restent de taille modeste comparée aux majors

européens. « Financer ces projets en PPP demande des

organisations importantes [comme en ont les firmes

étrangères] qui ont des ressources ou des réseaux. Le Québec

n’a pas une tradition de PPP », affirme André Rainville, PDG de

l’Association des ingénieurs-conseils du Québec.

Si les PME hexagonales auront du mal à candidater à ces

grands projets en partenariat, il est une filière où ils ont une

carte à jouer, c’est la construction durable. « Il y a une vraie

expertise, une technologie du côté français », souligne Élodie

Relier de Business France. Dans le domaine du "green

building", le Québec fait figure d’enfant pauvre des provinces

canadiennes. La loi qui prescrit les exigences d’efficacité

énergétique pour les grands bâtiments neufs (plus de 600 m²)

n’a pas été modifiée depuis 32 ans, même si sa révision est

envisagée ! Le Code de construction du Québec a toutefois été

mis à jour en 2012 pour les petits bâtiments (moins de 600 m²)

afin de réaliser des économies énergétiques. Et pour les tours

du centre-ville, les investisseurs exigent de plus en plus

l’obtention du certificat du cadre bâti, en particulier

l’américain Leed ou le québécois Boma Best.

Laurence Niosi, Célia Mascré et Hugues Boulet

* https://goo.gl/hnaWNa

** englobe la construction de bâtiments à des fins institutionnelles ou commerciales,

ainsi que tout ce qui ne peut être compris dans le résidentiel, industriel et génie civil.

*** http://goo.gl/eZ6XI1

« La réglementation du BTP est plus souple » L’architecte français Thierry Roche est

l’initiateur du projet d’urbanisation

Colibri, à Lac-Mégantic (240 km à l’est de

Montréal), qui vise à reconstruire la

capitainerie de la marina du centre-

ville, dévastée en 2013 par un accident

ferroviaire.

Quels avantages à travailler au Québec ? La réglementation pour le BTP est plus souple. En France, nous

sommes vraiment assommés par celle-ci. Par exemple, chez

nous, lorsque l’on dépose un permis de construire, on doit

réaliser exactement ce qui a été mis dedans. Ici, les choses

peuvent changer en cours de route. Toutefois, le marché du

BTP, où tout le monde est vigilant à l’extrême en ce moment,

est plus réglementé depuis la commission Charbonneau.

Quelle est la plus-value des entreprises françaises du secteur du BTP ? C’est notre expertise dans le domaine du développement

durable. Au Québec, l’énergie n’est pas chère, alors que pour

nous, c’est presque devenu une question de survie. La France

est obligée de faire des bâtiments ultra-performants. Donc,

nous réalisons beaucoup de R&D et nous avons une

connaissance qui est très exportable.

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OIPI5

18 n°1222 23 novembre 2015 DOCUMENT SPÉCIAL

Infrastructures & équipements publics

Les grands projets en Côte d’Ivoire

Le Bureau national d’études et de développement (BNETD) du pays d’Afrique de l’Ouest a présenté lors de Batimat les grands projets d’infrastructure et d’équipements publics prévus sur 2016-2020.

Le BNETD

Créé en 1978 sous la dénomination de

Direction et Contrôle des Grands

Travaux (DCGTx), le Bureau national

d’études et de développement est une

société d’État avec un fonctionnement

de type privé. Il n’a pas de fonctionnaires

ni de subventions de l’État, et facture ses

prestations à l’État. La structure est

placée sous le contrôle du chef de l’État

et est dépositaire des bases de données.

Elle détient par exemple la cartothèque

nationale.

Le BNETD assure la maîtrise d’œuvre ou

la maîtrise d’ouvrage déléguée dans le

suivi, le contrôle technique et financier

de l’exécution des travaux afin de

garantir le respect du cahier des charges,

des normes et des performances, des

délais et des enveloppes financières.

Ses missions consistent à enrichir la

réflexion stratégique, soutenir les

réformes structurelles, garantir

l’optimisation des investissements

publics, et appuyer la faisabilité du cadre

Partenariat public-privé (PPP). C’est le

BNETD qui a été contrôleur du dernier

projet du Pont de la lagune Ebrié et

maître d’œuvre pour la cathédrale Saint-

Paul d'Abidjan, émanation de l'église

Saint-Paul du Plateau.

Le BNETD est un bureau d’études

multidisciplinaire intervenant en Côte

d'Ivoire, mais aussi à l’étranger (Gabon,

Congo, Bénin, Guinée Équatorial, etc.)

dans les domaines des routes et

ouvrages d’art, des transports,

des bâtiments et des équipements

publics (agriculture, urbanisme,

environnement, assainissement et

hydraulique, ingénierie financière,

industrie, énergie et mines, TIC,

cartographie et télédétection). Il détient

un réseau de partenaires, français et

américains notamment, auquel il fait

appel dans des domaines où le BNETD

n’est pas compétent, à savoir les projets

ferroviaires, maritimes et aéroportuaires.

Plan national de

développement 2016-2020

Le dernier Plan national de

développement 2012-2015s’achève. Il

prévoyait l’investissement de 11 151

milliards de FCFA et a été réalisé à 65-

70% grâce à des financements internes et

externes comme le Contrat de

désendettement et de développement

(C2D) de l’AFD ou des bailleurs de fonds

internationaux. Le Plan 2016-2020 porte

sur 13 119 Milliards de FCFA (20 milliards

d’euros). Il se compose de 94 projets (49

en PPP et 45 publics). 25% du Plan seront

consacrés aux infrastructures.

Projets routiers Le réseau routier est composé de 6 500

kilomètres de routes bitumées, qui ont

vieilli. Le plan consisterait dans un

premier temps à les réhabiliter. Il est

aussi question de construire ou étendre

les grands axes autoroutiers.

● Prolongation de l’autoroute du Nord :

- afin de relier Yamoussoukro (240 km au

nord d'Abidjan) à Bouaké (350 km au

nord d'Abidjan) ;

- la section Yamoussoukro-Bouaké

passerait par la ville de Tiébissou et

s’étendrait sur 100 km ;

- études d’avant-projet sommaire et

d’avant-projet définitif réalisées par le

groupement réunissant l’ivoirien Hydro-

co et de l’allemand Gauf Engineering ;

- financement pour partie par l’Union

économique et monétaire ouest-

africaine (UEMOA) ;

- coût : 164 milliards de FCFA

(250 millions d’euros).

● Construction d’une autoroute

Abidjan-San Pedro (deuxième ville

portuaire du pays, 348 km à l’ouest) :

- 2x2 voies ;

- prolongement prévu du corridor Lagos-

Abidjan ;

- coût : 721 milliards de FCFA

(1,1 milliard d’euros).

● Construction de 120 km de voie

bitumée par an prévue

Ponts routiers

● Pont routier Azito ("quatrième

pont") :

- reliera la ville de Yopougon (commune

du district d’Abidjan) à l’île Boulay et sera

construit sur la lagune Ebrié ;

- longueur : 970 mètres ;

- construction d’une route d’accès de

834 mètres, dont 443 du côté de l’île

Boulay et 400 du côté de Yopougon ;

- station de péage et des bâtiments

annexes ;

- différentes études achevées ;

- lancement de l’appel d’offres

international pour la construction du

pont ;

- matériaux : métal privilégié plutôt que le

béton, car « moins lourd et moins long à

installer » selon le BNETD ;

- coût : 26 milliards de FCFA

(40 millions d’euros).

● "Cinquième pont" :

- désenclaver la ville de Yopougon ;

- 600 mètres de long ;

- autoroute de 2x3 voies sur la lagune

Ebrié ;

- échangeur ;

- 8 km de route en 2x3 voies dans la

commune de Yopougon ;

- études de préfaisabilité en cours

(groupement du marocain Egis-BNETD-

LBTP) ;

- coût : 82 milliards de FCFA

(125 millions d’euros).

Train urbain

● Train urbain Yopougon-Bingerville :

DOCUMENT SPÉCIAL 23 novembre 2015 n°1222 19

- passe par Adjamé et Cocody ;

- 30 km ;

- deuxième axe ferroviaire structurant la

capitale ivoirienne ;

- objectif : décongestionner des grands

axes d’échanges aux heures de pointe ;

- construction : consortium Bouygues-

Dongsan Engineering -Huyndai Rotem

Company ;

- études de préfaisabilité en cours de

réalisation (Egis-BNETD) ;

- études de faisabilité : Dongsan

Engineering ;

- coût : 328 milliards de FCFA

(500 millions d’euros).

Enseignement supérieur ● Extension des Universités Jean

Lorougnon et Peleforo :

- sites disponibles ;

- études topographiques en cours de

réalisation ;

- dossiers de purge des droits de

propriété cours de réalisation ;

- coût : 104 milliards de FCFA x 2 =

208 milliards (317 millions d’euros).

● Construction des universités San

Pedro, Mans et Bondoukou (voir en p.2

de ce n°) :

- sites disponibles ;

- études topographiques réalisées ;

- dossier de purge des droits de propriété

réalisé ;

- PPP en négociation entre l’État ivoirien

et Eiffage pour San Pedro ;

- coût : 184 milliards de FCFA x 3 =

552 milliards (842 millions d’euros).

● Ville universitaire d’Adiaké:

- site de 700 ha identifié dans la ville

d’Adiaké (100 km à l’est d’Abidjan) ;

- études topographiques en cours de

réalisation ;

- coût : 594 milliards de CFA

(906 millions d’euros).

Projets santé ● Réhabilitation, équipement et

entretien du CHU de Yopougon :

- réhabilitation des locaux existants ;

- construction de nouveaux locaux à

usage de bureaux et logements et de

locaux techniques ;

- construction d’ouvrages et

infrastructures ;

- achat d’équipements ;

- études en cours par Bouygues ;

- coût : 40 milliards de FCFA

(60 millions d’euros).

● Réhabilitation, équipement et

entretien du CHU de Cocody :

- réhabilitation des locaux existants ;

- construction de nouveaux locaux à

usage de bureaux, logements et de

locaux techniques ;

- construction d’ouvrages et

infrastructures ;

- achat d’équipements ;

- nombre de lits : 628 ;

- réhabilitation et extension des urgences

en cours ;

- études du bâtiment principal à réaliser ;

- coût : 20 milliards de FCFA

(30 millions d’euros).

● Réhabilitation, équipement et

entretien du CHU de Treichville :

- réhabilitation des locaux existants ;

- construction de nouveaux locaux à

usage de bureaux et logements et de

locaux techniques ;

- construction d’ouvrages et

infrastructures ;

- achat d’équipements ;

- nombre de lits : 852 ;

- études pas démarrées ;

- BNETD (maîtrise d’œuvre) ;

- coût : 30 milliards de FCFA

(45 millions d’euros).

● Réhabilitation, équipement et

entretien du CHU de Bouaké :

- réhabilitation des locaux existants ;

- construction de nouveaux locaux à

usage de bureaux et logements et des

locaux techniques ;

- construction d’ouvrages et

infrastructures ;

- achat d’équipements ;

- nombre de lits: 250 ;

- études (pas démarrées) ;

- BNETD (maîtrise d’œuvre) ;

- coût : 15 milliards de FCFA

(23 millions d’euros).

● Réhabilitation et équipement de

600 centres de santé :

- améliorer le taux de couverture

sanitaire du pays en soins de bases ;

- travaux de construction ;

- équipements ;

- identification en cours (carte sanitaire) ;

- coût : 24 milliards de FCFA (36 millions

d’euros).

Projets eau et assainissement

● Projet d’hygiène et d’accès à l’eau

potable (HAEP) de la ville d’Abidjan à

partir du fleuve Bandama :

- garantir l’alimentation en eau potable

d’Abidjan et ses villes environnantes ;

- prise d’eau sur le Bandama près de

Tiassalé y compris la station de pompage

d’eau brute ;

- conduite d’eau brute et usine de

traitement ;

- conduite d’eau traitée Tiassalé-Dabou et

Dabou-Abidjan ;

- station de surpresseur à Dabou +

réservoir + station de ré-chloration ;

- bâche de stockage à Abidjan+ station de

ré-chloration ;

- études de préfaisabilité disponibles ;

- coût : 282 milliards de FCFA

(430 millions d’euros).

TIC ● Projet toile numérique de

l’émergence :

- déployer de la fibre optique d’une

longueur de 7 000 km sur toute

l’étendue du territoire national :

Phase I – 1 600 km (en cours), Phase II –

600 km (en cours), Phase III – 5000 km

(appel d’offres lancé) ;

- coût : 120 milliards de FCFA

(183 millions d’euros).

Source : document "Projets de développement

en Côte d’Ivoire" du BNETD, présenté le 3

novembre au Mondial du bâtiment (Batimat).

Contact : Eugénie N’Dri N’Gou, directrice

département communication et marketing du

Bnetd. E-mail : engou@bnetd.

20 n°1222 23 novembre 2015 REPÈRE

Suisse : une "forêt verticale" signée Stefano Boeri

Le quartier "Les Cèdres", à Chavannes

près-Renens (à proximité de

Lausanne), pourra bientôt se vanter

d’accueillir un édifice résidentiel signé

Stefano Boeri. L’architecte milanais

s’apprête à réaliser une tour quasi-

identique à son "Bosco Verticale" de

Milan, ensemble de deux "immeubles-

forêts".

« La Terrasse des Cèdres [nom de la

tour, NDLR] sera haute de 117 mètres et

accueillera 195 appartements de grand

standing sur 35 étages, agrémentés de

100 arbres et 3 000 m² de verdure.

Le bâtiment sera à énergie positive.

« L’édifice produit de l’oxygène,

absorbe le CO2 et la pollution du

trafic », explique Stefano Boeri au

média en ligne "24heures.ch". Pour

verdir les façades, Boeri a choisi

d’alterner terrasses et loggia. Ces

dernières seront composées d’un

plancher extérieur, de panneaux en

béton armé et de garde-corps en verre.

Des bacs de 3 mètres sur 3 seront

installés sous chaque terrasse. Ceux-ci

seront arrosés grâce à de l’eau de pluie

récupérée.

Le maître d’ouvrage de ce projet,

dévoilé le 3 novembre, est le

promoteur Bernard Nicod, un des

leaders suisses de l’immobilier.

« Normalement, et sous réserve

d’éventuelles oppositions, nous

devrions avoir le permis de

construire au printemps 2017 et

débuter le chantier en juin », détaille

M. Nicod, contacté par le Moniteur

Export. L’Entreprise Générale Bernard

Nicod SA, propriétaire du terrain et

constructeur, s’est associé au groupe

Orllati, un acteur important de la

construction en Suisse romande, pour

réaliser le projet. « Cela ne nous

empêchera pas de faire appel à de

tierces personnes le cas échéant »,

précise Bernard Nicod. Le projet est

estimé à 200 millions de francs

(185 millions d’euros). Le promoteur ne

souhaite pas préciser quels seront les

financements.

Célia Mascré