Exposé lutte es (2)

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Institut supérieur de l’éducation et de la formation continue Comment lutter contre l’échec scolaire ? Présenté par : BECHRAOUI Nadia BOUSSETTA Salha HARZALLAH Neira HENTATI Houda 2013 -2014 Mastère professionnel en conseil information et orientation Module: l’échec scolaire

Transcript of Exposé lutte es (2)

Institut suprieur de lducation et de la formation continue Comment lutter contre lchec scolaire ? Prsent par : BECHRAOUI Nadia BOUSSETTA Salha HARZALLAH Neira HENTATI Houda 2013 -2014

Mastre professionnel en conseil information et orientationModule: lchec scolaire

Plan de lexpos Introduction I- Actions au niveau scolaire 1- Rle des enseignants2- Mesures institutionnellesII- Actions au niveau extrascolaire1- Rle de la famille2- Rle du lieu associatif3- Rle des services publics4- Les programmes dencouragement lemploi et dinsertion des jeunesIII- Lexprience tunisienne 1- La stratgie de lutte2- Laccompagnement scolaire Conclusion Bibliographie2

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Introduction Lchec scolaire est un phnomne qui touche tous les pays du monde et prend une ampleur inquitante. Ltude des diffrents aspects de lchec scolaire (formes, causes et consquences) nous a rvl que plusieurs parties sont concernes par la lutte contre ce flau. Comment peut-on lutter contre lchec scolaire aussi bien au niveau scolaire quau niveau extrascolaire ? Quelle est la spcificit de lexprience tunisienne dans ce domaine ?

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1- Actions au niveau scolaire 1- Rle des enseignants

Daprs Pierre Merle,Les enseignants les plus efficaces sont aussi les plus quitables : ils lvent le niveau moyen et font progresser davantage les lves en difficult.

Lenseignant joue un rle considrable dans: la prvention de lchec scolaire laccompagnement la remdiation

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1-Rle des enseignants

a) Tenir compte de lhtrognit des apprenants Lhtrognit entre les humains constitue la justification principale de la diffrenciation de la pdagogie.

Les postulats fondateurs de cette pdagogie, selon Robert Burns: Il ny a pas deux apprenants qui progressent la mme vitesse. Il ny a pas deux apprenants qui soient prts apprendre en mme temps.5

Rle des enseignants

Il ny a pas deux apprenants qui utilisent les mmes techniques dtude. Il ny a pas deux apprenants qui possdent le mme rpertoire de comportements. Il ny a pas deux apprenants qui possdent le mme profil dintrt. Il ny a pas deux apprenants qui soient motivs pour atteindre les mmes buts.

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Rle des enseignants Diffrencier, cest poser un diagnostic Prendre en considration la diversit Concevoir des stratgies flexibles et ajustables

La pdagogie diffrencie, daprs Michel PERRAUDEAUCest la diversification des supports et des modes dapprentissage pour un groupe dapprenants aux besoins htrognes mais aux objectifs communs La diffrenciation est un moyen non une finalit.

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Une dmarche pdagogique diffrencie. Mme lieu, mme groupe dlves.

Mmes objectifs.

Besoins diffrents Rythmes diffrents.

Activits diffrentes Activits individuelles ou de groupe.

Activits semblablesActivits individuelles ou de groupe

Activits semblables avec accompagnements diffrentsActivits individuelles ou de groupeRle des enseignants

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Rle des enseignants

b) Associer valuation et apprentissage Le terme dvaluation lcole dpasse le simple contrle des connaissances

En dbut dune squence dapprentissage, lvaluation diagnostique permet de :situer lapprenant dans le processus dapprentissage.comprendre ses reprsentationsanalyser ses erreurs9

Rle des enseignants

Au cours de lapprentissage lvaluation formative est rgulatrice, intgre laction de formation, elle informe lapprenant sur ses difficults et ses russites elle le guide afin de faciliter ses progrs. Elle dveloppe les capacits du savoir apprendre.

Pour B. PETITJEAN,l'enjeu essentiel de l'valuation formative est de rendre l'lve acteur de son apprentissage.

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Rle des enseignants

c) Remdier - ConsoliderEn pdagogie la remdiation est un dispositif plus ou moins formel qui consiste fournir lapprenant de nouvelles activits dapprentissage pour lui permettre de combler les lacunes constates lors dune valuation formative ou dune valuation diagnostique.

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Rle des enseignants

A qui sadresse la remdiation?Elle sadresse aux lves en difficult: tous les enfants ,pour des raisons diffrentes, risquent dtre un moment ou un autre ,en difficult scolaire.

La remdiation est un terme mdical, qui renvoie un protocole: lexamen du patient, le diagnostic de la maladie, lidentification des causes, le pronostic sur la gurison.

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Rle des enseignants Cest ce protocole qui intresse la prvention au sens pdagogique

La remdiation est la fois une action de prvention (si le diagnostic est prcoce) et de correction puisquelle sattaque galement aux causes (llve, lcole, le milieu)13

Rle des enseignants

d-) Dpister la difficult scolaire et en valuer limportance

Amener llve accepter son erreur car lerreur nest pas faute, il faut la ddramatiser et la faire accueillir comme un nouveau moyen dapprendre.

Aider llve reconnatre, analyser et corriger ses erreurs

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Rle des enseignants

Modles de correction 1- Lenseignant rectifie en corrigeant directement lerreur

2- Lenseignant signale lerreur, llve corrige partir du modle correct (par imitation).

3- Llve corrige en se rfrant la rgle signale par lenseignant (auto- correction)

4- Lenseignant explique lerreur et aide llve comprendre, llve corrige

5- Llve aide llve retrouver son erreur et la corriger(htro correction).

6- Remdiation qui fait intervenir des partenaires extrieurs tels que parents ou spcialistes pour ceux qui ont des difficults (prononciation vision)

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Rle des enseignants

e) Regrouper en parallle des lves de plusieurs classes pour:- la reprise de notions antrieures non ou mal assimiles - la formation des capacits mthodologiques ;- des exercices dentranement et denrichissement - la reprise dune notion par dautres itinraires, dautres dmarches ;- des applications ou des approfondissements dans diffrents domaines

f) Mettre en place des groupes de tutorat Il sagit de prendre en compte les acquis de chacun et den faire bnficier les autres dans une dmarche de coopration et dentraide entre pairs.

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Rle des enseignants

g) Pour sacquitter convenablement de sa tche, lenseignant devrait: suivre les programmes de formation rgionaux et nationaux dune faon rgulire et chercher sauto-former pour : amliorer ses pratiques pdagogiques dvelopper ses connaissances en psychologie, en communication et en nouvelles technologies reprer les lves porteurs de troubles et de dficits physiques ou mentaux cooprer avec les spcialistes qui peuvent prendre en charge les lves en difficults

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Rle des enseignants

Cooprer avec ladministration de ltablissement et les famillesParticiper activement aux rformes des programmes Avoir de bonnes relations avec ses collgues, cooprer avec ceux des autres disciplines pour dvelopper chez les lves des comptences transversales.Etre lcoute de ses lves pour les accompagner et les aider la cristallisation de leur projets personnels dorientation scolaire et universitaire.

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2 Les mesures institutionnellesa- Reconsidrer le redoublement : Plusieurs enqutes montrent le caractre nocif du redoublement Le redoublement ne favorise gure lvolution pdagogique de llve bien au contraire il nourrit chez lui un sentiment dincapacit et une attitude de rsignation Faut-il abolir le redoublement ? Lcole peut-elle se passer de cette pratique sans tre accuse de niveler par le bas ?

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2 Les mesures institutionnellesLes tudes internationales menes par lIEA (International Association for Evaluation) montrent que les pays qui ne pratiquent pas le redoublement produisent un rendement en lecture lev ( Finlande , Singapour)

La suppression du redoublement va contraindre la communaut ducative chercher des solutions rellement efficaces pour aider les lves en difficult dapprentissage

Des mesures transitoires seront srement ncessaires : le fonctionnement par cycle, avec des enseignants qui changent de classe tous les ans avec leurs lves, dautres formes dvaluation(Crahay) 20

2 Les mesures institutionnelles b-Accrotre les structures dcoute : Lcoute est un moyen de communication qui permet llve de sexprimer propos de ses proccupations personnelles, scolaires et sociales pour faire face aux difficults quil rencontre

Unifier les diffrentes structures dcoute : Cellules dcoute et de conseil (CES) : mdecins scolairesCellules daction sociale scolaire (CASS) : mdecin scolaire, directeur dtablissement et un agent social au profit des cas sociaux Bureaux dcoute et de conseil (BEC) : CIO , mdecin scolaire, assistante sociale

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2 Les mesures institutionnelles Travail multidisciplinaire Consolider la coordination entre les diffrents ministres Installer une mentalit de communication

Dtecter les lves qui prsentent des signes de dcrochage dune manire prcoce Encadrer et prendre en charge tout lve en situation difficile par le CIO, laider tre confiant dans ses possibilits et russir dans sa scolarit et sa vie

Au Maroc une enqute a montr que les centres dcoutes ont permis un taux de rcupration de 65 % des lves couts.

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2 Les mesures institutionnelles c-Amliorer le rle de lorientation :

Lorientation reste le maillon faible du systme scolaire: - par chec - en fonction des places disponibles Lorientation ne doit intervenir ni trop tt ni trop tardLorientation doit rpondre aux besoins diffrencis des lves: Des passerelles : - ouvrir de nouveaux horizons - rectifier les erreurs dorientation Amliorer linformation, lintgration et laccompagnement des lves ( C.I.O.) 23

2 Les mesures institutionnelles d- Amliorer lenvironnement scolaire : Btiments : coles, collges et lyces salles, salles de permanences, bibliothques et le C.D.I. conditions des internats Adapter certaines situations des handicaps physiques Equipements : surtout par les N.T.I.C.

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2 Les mesures institutionnelles

e- Etablir des Z.E.P.

Discrimination positive en faveur des zones prioritaires en btiments et en quipements

Bonifications en faveur des enseignants exerants dans les zones dfavorises et une assistance pdagogique accrue (P.E.P.E. en cas de la Tunisie)

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2 Les mesures institutionnelles f- Changer le rythme scolaire et renforcer les activits culturelles et sportives :

Tenir compte des rythmes des lves et allger la charge des journes (max 6h) Renforcer lencadrement des lves par des projets culturels et sportifs intgrs dans leurs emplois du temps 26

2 Les mesures institutionnelles g- Rduire les effectifs dans les classes et augmenter le nombre dagents scolaires : Une classe de petite taille permet dappliquer les nouvelles mthodes pdagogiques et les N.T.I.C. Recruter un nombre important des agents scolaires chargs de prvenir les parents de labsence de leurs enfants Renforcer les liens entre lcole et la famille et le tissu associatif

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II-Actions au niveau extrascolaire:La lutte contre lchec scolaire ncessite le travail de plusieurs acteurs, diffrents et complmentaires et pourtant tous, entirement responsables, cest pour a que les actions au niveau scolaire(seules) ne sont pas suffisantes

Il faut les renforcer par dautres actions aussi importantes qui sont celles du niveau extrascolaire: Famille, lieu associatif, sant publique, insertion professionnelle

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1- La famille:La famille est le lieu de construction dorigineLa famille constitue un intervenant de plus en plus important dans la scolarit.Comment peut elle contribuer la lutte contre lchec scolaire? Par des conditions familiales favorables qui aident les enfants russir dans leurs tudes(stabilit , harmonie,affection , comprhension.) Rle et relation plus volus avec lenfant (lve):exemple:la famille doit se dbarrasser de la question rcurrente: quelle note as-tu eue aujourdhui? (question qui fait abstraction de la mission ducative et formative de lcole)29

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la famille doit permettre aux enfants de donner du sens leur apprentissage et sapproprier le savoir inciter lenfant reformuler ses leons avec ses propres motsapprendre lenfant faire des ponts entre ses diverses connaissances et acquisitions: tablir des liens entre ce quil apprend dans diffrentes matires et ce quil peut apprendre par dautres sources : radio, tlvision, internet

cette dmarche lui permettra de donner du sens ses connaissances en les mobilisant pour les oprationnaliser dans des problmes et des situations nouvelles qui soffrent lui carl est le but de tout apprentissage aider lenfant sapproprier des outils dont il puisse se servir de faon autonomeaccorder le lien avec lcole , les enseignants ex: assister auxrunions organises

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En cas de difficults scolaires :

Les parents doivent vite ragir lgard de leur enfantqui passe par une crise et obtient des rsultats scolaires catastrophiques en apaisant son angoisse et en le responsabilisant en cas de ngligence, lessentiel cest agir vite pour quil puisse se rattraper par : ( daprs S. HRAIRI) ddramatiser comprendre le problme se mettre au travail favoriser son dsir dapprendre ne pas jouer au professeur sintresser sa scolarit comprendre ses spcificits

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fixer avec lui des objectifs concrets donner un sens aux tudes l aider grer son temps contrler plutt que juger reconnaitre ses points forts comprendre plutt que sinquiter donner lexemple La famille, dans quelques cas, peut avoir recours des experts de difficults scolaires

Le niveau intellectuel des parents a une grande importance en ce qui concerne la prvention de lchec scolaire des enfants32

2-Le lieu associatif:(ou ce quon appelle le tiers-lieu):

Le tiers lieu est souvent associatif , il permet la rencontre entre des enfants et des jeunes adultes qui jouent le rlede passeurs , ce lieu peut jouer un rle essentiel dans la lutte contre lchec scolaire travers ses initiatives.

Lducation populaire travers ses initiatives en matire daccompagnement scolaire peut jouer ce rle sans se substituer aux parents et lcole ni les exonrer de leur travail, elle contribue aider les enfants rencontrer une interlocution essentielle dans leur dveloppement et pour leurs apprentissages.

laccompagnement des enfants par un tissu social mobilis pour renouer les solidarits intergnrationnelles : 33

En Belgique: des associations se sont formes avec des buts lgitimes comme lamlioration des relations entre les diffrentes parties prenantes(lves, enseignants ,parents.) et la promotion du bien tre de lenfant en milieu scolaire . La Belgique est particulirement bien desservie par de nombreux organismes comme par exemple: Cogito(centre daide ltude) qui propose diffrents services (stages,sances de mthodologie.) En France, lAssociation de la fondation tudiante pour la ville(AFEV) organise chaque anne une journe nationale consacreau refus de lchec scolaire en partenariat avec une trentaine dorganisationsEn France aussi , il y a un rseau daide spcialise aux lves endifficults: Rased Il existe des associations sociales qui participent lutter contre la pauvret ,lanalphabtisme et lingalit sociale.(on cite lassociation tunisienne de lutte contre lchec scolaire : A.T.L.C.E.S )

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Les clubs ducatifs et sportifs peuvent aussi jouer un rle trsimportant en ce qui concerne lE.S (un enfant quilibr peut russir ses tudes)

En Tunisie: lUNFT (Union Nationale de la Femme Tunisienne ) suite des chiffres dabandon scolaire publis par lUNICEF, sest sentie dans lobligation de participer au programme national de lutte contre labandon scolaire par:

- La signature dune convention de coordination avec le Ministre de LEducation dans le but de crer une mdiation et un tutorat entrelcole , la famille et llve, cette convention a facilit laccs auxtablissements scolaires.- Lapport dune solution la violence et le dcrochage scolaire- Lorganisation de visites dans les tablissements scolaires afin de mieux connaitre les problmes auxquels ils sont confronts

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3-les services publics :

la sant publique : limportance du dpistage prcoce de plusieurs troubles de la sant et leurs traitements par la mise en place de dispositifs de remdiation : la prservation de la sant de lenfant contribue lutter contre lchec scolaire.

le planning familial : (selon lobservatoire de lenfant , en France ,6 critres principaux pour caractriser les jeunes qui sortent du systme scolaire sans qualification et qui rencontrent de plus en plus des problmes dintgration sociale , parmi ces critres lappartenance des familles trs nombreuses)

le transport public : lEtat doit soccuper de lamlioration du servicede transport public pour faciliter le dplacement des lves (surtout ceux qui habitent dans des milieux ruraux )36

4- les programmes dencouragement lemploi et dinsertion des jeunes

Les jeunes sont de plus en plus frapps par le chmage presque partout dans le monde ( en 2012 selon lOIT , il y a 197 millions deChmeurs et les jeunes sont particulirement frapps par la crise)

De multiples mesures et programmes ont t mis en uvre en vue de faciliter linsertion professionnelle des jeunes en difficult

des dispositifs sont devenus un lment permanent despolitiques dducation et demploi

en France ,des dispositifs institutionnels et des diverses mesures daide linsertion ont t pris:

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Les organismes responsables des dispositifs sont: Les missions locales (ML) et les permanences daccueil , dinformation et dorientation (PAIO)Les espaces jeunesLa mission gnrale dinsertion de lducation nationale (MGIEN) destine aux jeunes de plus de 16 ans sortant de lcole sans qualification professionnelle, elle a pour objectif daccompagner chaque jeune dans un parcours dinsertion sociale et Professionnelle, ceci quelque soit son niveau

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Les dispositifs sont : le trajet daccs lemploi (TRACE)Les programmes dinsertion communautairesLes parrainages des jeunes pour lemploi Le Dfi jeune

En Tunisie : des programmes demploi sont destins aux jeunes qui manquent de qualification comme : Le (CAIP) : Contrat dAdaptation et dInsertion ProfessionnelleLe (CRVA) : Contrat de Rinsertion dans la Vie Active39

III - Lexprience tunisienne Elle est ancienne et se voit actuellement renforce dans le cadre de nouvelles approches

Elle sinscrit dans le but de combattre lchec scolaire qui prend de plus en plus dampleur (labandon a touch plus de cent mille lves en 2012-2013 )

Elle a sollicit diffrentes approches et les efforts de plusieurs intervenants dans le cadre dun programme national.

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1- La stratgie de lutte Adopte par le ministre de lducation dans le cadre du plan quinquennal (2007-2011 ) , elle repose sur quatre composantes:Composante pdagogique: - Soutenir les lves en difficult par des pratiques dvaluation formative et de remdiation diffrencie telles que: - Le redoublement planifi- Le programme PEPE de discrimination positive (exemple des absences et laccompagnement pdagogique des lves)- La poursuite de la rduction du nombre dlves par classe- La cration de collges techniques

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1- La stratgie de lutteLa composante professionnelle- La rduction de la mobilit des enseignants dans les zones dfavorises- La bonification accorde aux enseignants exerant dans les zones dfavorisesLa composante socioculturelle - La gnralisation de lanne prparatoire- La poursuite de lintgration des enfants porteurs dhandicaps dans des coles ordinairesLa composante socio-conomique- Des cantines scolaires gratuites- Des conditions de vie dans les internats

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2- Laccompagnement scolaire (Travail de terrain)Un choix inspir des concepts et des expriences europens tels que le coaching en Angleterre et laccompagnement la scolarit en France

Travail ralis par le CNIPRE avec lappui de lUNICEF, sous forme dtude sur laccompagnement scolaire et ducatif des lves de septime anne de base et de premire anne secondaire

Travail divis en deux volets: Concept/Enqute

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Laccompagnement scolaire Laccompagnement scolaire sinscrit dans la stratgie du ministre, de lutte contre lchec scolaire dans sa composante pdagogique tout comme le programme PEPE de discrimination positiveLaccompagnement est un concept qui a merg dans le cadre dune dynamique dactivits et services de renforcementUn concept et une pratique nouveaux quil faut bien dfinir do lintrt de cette tude qui a vis, par la collecte de donnes qualitatives, laborer une approche adquate de laccompagnement scolaire.Ltude a pris la forme dune enqute par questionnaires effectus auprs de 1776 lves de la septime anne de base, 2650 lves de la premire anne secondaire et 985 enseignants rpartis entre les deux niveaux.

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Laccompagnement scolaireQuestionnaires- lvesIdentification de llve: caractristiques personnelles, milieu social et situation scolaireSa vie au collge /lyce: rsultats, rapport au savoir et lcole, devoirs la maison, cours particuliersSa vie en dehors du collge/lyce: activits culturelles, sportives

Questionnaires- enseignantsIdentification: ses caractristiques, son diplme, la discipline enseigne, lanciennetReprsentation du mtier et des lves: motivation, implication dans les activits de la vie scolaireAttitude lgard de lcole, de llve des membres de la famille ducative, des diffrentes pratiques daccompagnement

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Laccompagnement scolaireLchantillonnage

46Source: Accompagnement scolaire et ducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)

Laccompagnement scolaireLchantillonnage

Le choix des rgions, des tablissements et de la population cible sest bas sur ltude des rsultats scolaires et le souci de couvrir les diffrentes rgions du pays, les diffrents types dtablissements et les diffrentes catgories dinterviews

Lenqute a retenu :huit directions rgionales quatre littorales et quatre intrieures rparties du nord au sud; deux tablissements, un qui a ralis de bons rsultats au cours des dernires annes et lautre appartenant au PEP pour les collges ou ayant enregistr de mauvais rsultats aussi bien pour les collges et les lyces; le choix des classes a t fait par les chefs dtablissements selon les rsultats du trimestre prcdant lenqute.47

Laccompagnement scolaire

Rsultats de lenqute

Ct lves:- plus de garons que de filles en 7me anne de base et le contraire en 1re anne secondaire.- plus de 65% des lves sont en retard par rapport la moyenne correspondant leur niveau dtude- Reconnaissance de leurs problmes de sant- Faible estime de soi apparent chez la plus part- Attente plutt positive de lcole :apprendre et construire un projet personnel48

49Source: Accompagnement scolaire et ducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)

50Source: Accompagnement scolaire et ducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)

Laccompagnement scolaireLaccompagnement savre une ncessit, selon les reprsentations des lves de lcole et deux mmes.

Laccompagnement est peru comme une pratique qui sert lamlioration des rsultats (moyenne et redoublement) par le renforcement de lapprentissage et le suivi personnalis

Pour les formes daccompagnement, le constat est que: Les rgions les plus favorables au cours particuliers sont classes dernires quant la disponibilit des parents fournir de laide pour la ralisation des devoirs de maison et lexercice dactivits culturelles

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Laccompagnement scolaire Les filles sont plus nombreuses recourir la ralisation des devoirs de maison et aux cours particuliers et moins nombreuses sadonner aux activits culturelles et sportives

Les lves issus de familles au capital matriel et culturel modeste se limitent laide la ralisation de devoirs de maison. Les familles aises et/ou niveau dinstruction suprieur se rabattent sur les cours particuliers et en second lieu sur les activits culturelles et sportives.52

Laccompagnement scolaireCt enseignantsRapport positif avec le mtier (malgr les difficults)

Rapport positif avec lcole. Ils lui attribuent un rle important en tant quascenseur social et garant de lgalit des chances

Rapport positif avec le besoin de lutter contre lchec scolaire par le devoir dy participer.

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54Source: Accompagnement scolaire et ducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)

55Source: Accompagnement scolaire et ducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)

Laccompagnement scolaire Ces donnes confirment que les enseignants interviews sont favorables laccompagnement comme outil de lutte contre lchec scolaire ce qui peut faciliter leur implication dans cette perspective de lutte bien quils prfrent laide dont peuvent bnficier les lves pour la ralisation des devoirs de maison alors que leur attitude envers les cours particuliers est reste floue.

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Laccompagnement scolaire

PropositionsIl doit tre conu comme une aide aux lves en difficults et non pas comme une cole aprs lcole, une corve ou une sanction.Il nest pas une forme daide standard mais doit tre personnalis pour viter daccentuer les ingalits entre les lves.Il ncessite le recours des intervenants profils varis et des mthodes diffrentes. Il doit tre conu dans une approche globale et cohrente et intgr tous les services et les activits qui lui sont attribus.Enfin, laccompagnement scolaire doit tre une pratique pdagogique qui relve du rle et de la responsabilit de lcole publique quil faudrait sauvegarder.

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Conclusion La lutte contre lchec scolaire selon Perrenoud ne peut tre que systmique, collective, organise large chelle et poursuivie sur des dcennies.

Lchec scolaire est un processus qui sinscrit dans le temps Prvention : primaire : anticiper lchec scolaire secondaire : prise en charge immdiate de lchec scolaire tertiaire : radaptation aprs chec scolaire

Lchec scolaire nest pas une fatalit mais faut-il encore que lcole cesse de le fabriquer et que les diffrents intervenants soient conscients de limportance de leur contribution dans la fabrication de la russite.

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Bibliographie- CRAHAY (2003). Peut-on lutter contre lchec scolaire?- Colloque national: labandon scolaire est-il une fatalit ? Novembre 2008.- De LANDSHEERE V.(1997). Lvaluation formative au service dune cole sans chec.- IUFM de Crteil (2009). Laide personnalise et la posture de lenseignant confront la diversit des lves.- HRARI S. (2011): vaincre le.s par une nouvelle approche du mtier enseignant (cas dune formation en ducation la sant) - PERRENOUD Philippe (1995) Lutter contre lES par une prise en charge diffrencie des lves- ROBBES Bruno (2009). La pdagogie diffrencie.

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