EXERCICES SUR LES FRACTIONS RATIONNELLESGerard.Eguether/zARTICLE/...ii TABLE DES MATIERES`...
Transcript of EXERCICES SUR LES FRACTIONS RATIONNELLESGerard.Eguether/zARTICLE/...ii TABLE DES MATIERES`...
EXERCICES
SUR LES FRACTIONS
RATIONNELLES
G.EGUETHER
12 juin 2017
Table des matieres
1 Fractions a poles simples 1
1.1 Fractions numeriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11.2 Fractions avec parametre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2 Fractions a poles multiples 31
2.1 Fractions numeriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312.2 Fractions avec parametre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3 Resultats generaux 65
4 Divers 69
i
ii TABLE DES MATIERES
Avertissement
On trouvera dans ce qui suit de nombreux exercices sur les fractions rationnelles. On proposera pourchaque exercice une demonstration, mais il peut, bien sur, y avoir d’autres moyens de proceder. Lesdecompositions de fractions rationnelles cherchees seront encadrees.
Dans ces exercices, en plus des resultats sur les polynomes, on utilise un minimum d’analyse (calculde limites et developpements limites).
On utilisera sans demonstration la decomposition
1
(X − a)(X − b)=
1
b− a
(1
X − b− 1
X − a
)
Les proprietes du nombre complexe j = e2iπ/3 sont admises.
On utilisera aussi
cosπ
5=
1 +√5
4.
Notations
Les fractions rationnelles considerees sont a coefficients dans R ou C et sont notees R ou R(X).
Les coefficients binomiaux sont notes(n
k
)=
n!
k!(n− k)!.
Lorsque l’on pose une division, on a pris le parti de changer le signe des termes pour les additionnera la ligne precedente.
X8 −1 X3 −1
− X8 + X5 X5 +X2
+X5
− X5 + X2
+X2 −1
Chapitre 1
Fractions a poles simples
1.1 Fractions numeriques
(1) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X3 −X + 5
X2 − 1.
En ecrivant
R(X) =X(X2 − 1) + 5
X2 − 1,
on obtient
R(X) = X +5
X2 − 1,
puis
R(X) = X +5
2(X − 1)− 5
2(X + 1)
(2) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X6 +X5 − 4X + 3
X(X − 1)(X − 2).
En effectuant la division euclidienne de X6 +X5 − 4X + 3 par X(X − 1)(X − 2) = X3 − 3X2 + 2Xon obtient
2 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
X6 +X5 −4X +3 X3 −3X2 +2X−X6 +3X5 −2X4 X3 +4X2 +10X +22
4X5 −2X4
−4X5 +12X4 −8X3
10X4 −8X3
−10X4 +30X3 −20X2
22X3 −20X2
−22X3 +66X2 −44X46X2 −48X +3
La partie polynomiale est donc X3 + 4X2 + 10X + 22, et l’on a
R(X) = X3 + 4X2 + 10X + 22 +A
X+
B
X − 1+
C
X − 2.
On obtient alors
A = limX→0
XR(X) = limX→0
X6 +X5 − 4X + 3
(X − 1)(X − 2)=
3
2,
B = limX→1
(X − 1)R(X) = limX→1
X6 +X5 − 4X + 3
X(X − 2)= −1 ,
C = limX→2
(X − 2)R(X) = limX→2
X6 +X5 − 4X + 3
X(X − 1)=
91
2,
d’ou
R(X) = X3 + 4X2 + 10X + 22 +3
2X− 1
X − 1+
91
2(X − 2)
(3) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X6 + 2
(X2 − 16)(X2 + 1).
La fraction est paire. La partie polynomiale s’obtient en effectuant la division euclidienne de X6 + 2par X4 − 15X2 − 16. On obtient
X6 + 2 = (X4 − 15X2 − 16)(X2 + 15) + P (X) ,
ou P est de degre 2. La partie polynomiale est donc X2 + 15.
On a alors, en raison de la parite,
R(X) = X2 + 15 +A
X − 4− A
X + 4+
B
X2 + 1.
1.1. FRACTIONS NUMERIQUES 3
On obtient
A = limX→4
(X − 4)R(X) = limX to4
X6 + 2
(X2 + 1)(X + 4)=
46 + 2
17× 8=
2049
68.
Enfin
B = limX→i
(X2 + 1)R(X) = limX→i
X6 + 2
X2 − 16=
i6 + 2
i2 − 16= − 1
17.
Finalement
R(X) = X2 + 15 +2049
68(X − 4)− 2049
68(X + 4)− 1
17(X2 + 1)
(4) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X5 + 2X − 1
X4 − 1.
En ecrivantX5 + 2X − 1 = X(X4 − 1) + 3X − 1 ,
on a donc
R(X) = X +3X − 1
X4 − 1.
La fraction a quatre poles simples 1, −1, i, −i. Si l’on ecrit
3X − 1
X4 − 1=
P (X)
Q(X),
et si α est un des poles, le coefficient de 1/(X − α) dans la decomposition vaut alors, puisque α4 = 1,
P (α)
Q′(α)=
P (α)
4α3=
α(3α − 1)
4.
On en deduit la decomposition sur C
R(X) = X +1
2(X − 1)+
1
X + 1− 3 + i
4(X − i)− 3− i
4(X + i)
puis, en regroupant les termes conjugues, celle sur R
R(X) = X +1
2(X − 1)+
1
X + 1− 3X − 1
2(X2 + 1)
(5) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X4 − 2X2 + 1
X(X + 1)(X2 + 1).
4 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
On remarque tout d’abord que la fraction n’est pas irreductible. En effet
R(X) =(X2 − 1)2
X(X + 1)(X2 + 1)=
(X + 1)(X − 1)2
X(X2 + 1).
La partie polynomiale est une constante : c’est le rapport des termes de plus haut degre de la fractionet vaut donc 1.
Il y a trois poles simples 0, i et −i et l’on a, puisque la fraction est a coefficients reels,
R(X) = 1 +A
X+
B
X − i+
B
X + i.
Alors
A = limX→0
XR(X) = limX→0
(X + 1)(X − 1)2
X2 + 1= 1 ,
B = limX→i
(X − i)R(X) = limX→i
(X + 1)(X − 1)2
X(X + i)=
(i+ 1)(i− 1)2
2i2=
−2i(i+ 1)
−2= i− 1 .
On en deduit la decomposition sur C
R(X) = 1 +1
X+
i− 1
X − i− i+ 1
X + i
puis, en regroupant les termes conjugues, celle sur R
R(X) = 1 +1
X− 2X + 2
X2 + 1
(6) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =1
X4 − 1.
La fraction est paire et a quatre poles simples 1, −1, i, −i. Alors si α est un des poles, en posantR(X) = 1/Q(X), le coefficient de 1/(X − α) dans la decomposition vaut
1
Q′(α)=
1
4α3=
α
4.
On en deduit la decomposition sur C
R(X) =1
4
(1
X − 1− 1
X + 1+
i
X − i− i
X + i
)
1.1. FRACTIONS NUMERIQUES 5
puis, en regroupant les termes conjugues, celle sur R
R(X) =1
4
(1
X − 1− 1
X + 1− 2
X2 + 1
)
(7) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =1
(X2 + 1)2 −X2.
On a donc
R(X) =1
(X2 +X + 1)(X2 −X + 1)=
1
Q(X),
et la fraction est paire et a quatre poles simples j, j2, −j, −j2. Alors
R(X) =A
X − j+
A
X − j2− A
X + j− A
X + j2.
On a
Q′(X) = 4X(X2 + 1)− 2X = 4X3 + 2X ,
donc, puisque j3 = 1 et j + j2 = −1,
A =1
Q′(j)=
1
4 + 2j=
2 + j2
2(2 + j)(2 + j2)=
2 + j2
2(4 + 2(j + j2) + j3)=
2 + j2
6=
1− j
6.
On en deduit la decomposition sur C
R(X) =1
6
(1− j
X − j+
1− j2
X − j2− 1− j
X + j− 1− j2
X + j2
)
puis en regroupant les termes conjugues
R(X) =1
2
(X + 1
X2 +X + 1− X − 1
X2 −X + 1
)
(8) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X6
X5 − 1.
6 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
Tout d’abord
R(X) =(X6 −X) +X
X5 − 1= X +
X
X5 − 1,
et la partie polynomiale de la decomposition vaut X.
Si l’on note ξ = e2iπ/5 et Q(X) = X5 − 1, la fraction R a pour poles les nombres complexes ξr, pour rcompris entre 0 et 4 et, en notant α un de ces poles, le coefficient de 1/(X −α) dans la decompositionde R(X) ou de X/(X5 − 1) vaut, puisque α5 = 1,
α
Q′(α)=
α
5α4=
α2
5,
et l’on obtient la decomposition sur C
R(X) = X +1
5
(1
X − 1+
ξ2
X − ξ+
ξ4
X − ξ2+
ξ
X − ξ3+
ξ3
X − ξ4
)
Comme ξ3 = ξ2et ξ4 = ξ, on peut regrouper les termes conjugues ce qui donne
ξ2
X − ξ+
ξ3
X − ξ4=
2X Re ξ2 − 2Re ξ
X2 − 2X Re ξ + 1et
ξ4
X − ξ2+
ξ
X − ξ3=
2X Re ξ − 2Re ξ2
X2 − 2X Re ξ2 + 1.
Comme par ailleurs
Re ξ = cos2π
5= 2 cos2
π
5− 1 =
√5− 1
4et Re ξ2 = cos
4π
5= − cos
π
5= −
√5 + 1
4,
on obtient finalement la decomposition sur R
R(X) = X +1
5
1
X − 1−
X
√5 + 1
2+
√5− 1
2
X2 −X
√5− 1
2+ 1
+X
√5− 1
2+
√5 + 1
2
X2 +X
√5 + 1
2+ 1
(9) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =1
X5 + 1.
Si l’on note ξ = e2iπ/5 et R(X) = 1/Q(X), la fraction R a pour poles les nombres complexes −ξr, pourr compris entre 0 et 4 et, en notant α un de ces poles, le coefficient de 1/(X−α) dans la decompositionde R(X) vaut, puisque α5 = −1,
1
Q′(α)=
1
5α4= −α
5,
1.1. FRACTIONS NUMERIQUES 7
et l’on obtient la decomposition sur C
R(X) =1
5
(1
X + 1+
ξ
X + ξ+
ξ2
X + ξ2+
ξ3
X + ξ3+
ξ4
X + ξ4
)
Comme ξ3 = ξ2et ξ4 = ξ, on peut regrouper les termes conjugues ce qui donne
ξ
X + ξ+
ξ4
X + ξ4=
2X Re ξ + 2
X2 + 2X Re ξ + 1et
ξ2
X + ξ2+
ξ3
X + ξ3=
2X Re ξ2 + 2
X2 + 2X Re ξ2 + 1.
Comme par ailleurs
Re ξ = cos2π
5=
√5− 1
4et Re ξ2 = cos
4π
5= −
√5 + 1
4,
on obtient finalement la decomposition sur R
R(X) =1
5
1
X + 1+
X
√5− 1
2+ 2
X2 +X
√5− 1
2+ 1
−X
√5 + 1
2− 2
X2 −X
√5 + 1
2+ 1
(10) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =1
(X2 + 1)2 + 1.
On a donc
R(X) =1
(X2 + 1 + i)(X2 + 1− i)=
1
Q(X).
La fraction a des poles simples et est paire. En ecrivant
X2 = −(1 + i) = −√2 eiπ/4 ,
on trouve le pole
ξ = i4√2 eiπ/8 .
Les autres sont −ξ, ξ et −ξ. On calcule les lignes trigonometriques de eiπ/8 en partant de
2 cos2π
8− 1 = cos
π
4=
1√2,
ce qui donne
cos2π
8=
√2 + 1
2√2
et sin2π
8= 1− cos2
π
8=
√2− 1
2√2
,
8 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
et finalement
ξ = −
√√2− 1
2+ i
√√2 + 1
2.
La decomposition sur C est de la forme
R(X) =A
X − ξ− A
X + ξ+
A
X − ξ− A
X + ξ.
Le coefficient de 1/(X − ξ) dans la decomposition vaut
1
Q′(ξ)=
1
4ξ(ξ2 + 1)=
1
−4iξ=
i
4ξ,
donc
R(X) =i
4
(1
ξ(X − ξ)− 1
ξ(X + ξ)− 1
ξ(X − ξ)+
1
ξ(X + ξ)
)
Par ailleurs
1
ξ(X − ξ)− 1
ξ(X − ξ)=
ξ(X − ξ)− ξ(X − ξ)
|ξ|2 (X2 − 2X Re ξ + |ξ|2) =−2iX Im ξ + 2i Im ξ2
|ξ|2 (X2 − 2X Re ξ + |ξ|2) .
Donci
4
(1
ξ(X − ξ)− 1
ξ(X − ξ)
)=
1
2
(X Im ξ − Im ξ2
|ξ|2 (X2 − 2X Re ξ + |ξ|2)
).
Comme ξ2 = −1− i et |ξ|2 =√2, on obtient finalement la decomposition sur R
i
4
(1
ξ(X − ξ)− 1
ξ(X − ξ)
)=
X
√√2 + 1
2+ 1
2√2
(X2 + 2X
√√2− 1
2+
√2
) ,
et en changeant X en −X pour obtenir la somme des deux autres termes, on trouve finalement
R(X) =1
2√2
X
√√2 + 1
2+ 1
X2 + 2X
√√2− 1
2+
√2
−X
√√2 + 1
2− 1
X2 − 2X
√√2− 1
2+
√2
(11) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =6
X(X6 + 1).
1.1. FRACTIONS NUMERIQUES 9
Les poles de R sont tous simples. Ce sont 0 et les racines 6−ieme de −1, c’est-a-dire ±eiπ/6, ±e−iπ/6
et ±i. Si l’on pose R(X) = 6/Q(X) et si α est un des poles alors le coefficient de 1/(X − α) dans ladecomposition vaut
6
Q′(α)=
6
7α6 + 1.
Lorsque α = 0, on trouve la valeur 6. Pour les autres racines, on obtient −1, d’ou la decompositionsur C
R(X) =6
X−(
1
X − eiπ/6+
1
X − e−iπ/6+
1
X + eiπ/6+
1
X + e−iπ/6+
1
X − i+
1
X + i
)
En regroupant les termes conjugues, on obtient
R(X) =6
X−(
2X − 2 cos(π/6)
X2 − 2X cos(π/6) + 1+
2X + 2cos(π/6)
X2 + 2X cos(π/6) + 1+
2X
X2 + 1
),
d’ou la decomposition sur R
R(X) =6
X−(
2X −√3
X2 −X√3 + 1
+2X +
√3
X2 +X√3 + 1
+2X
X2 + 1
)
(12) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X6 + 3
X5 −X.
Les poles de R sont tous simples. Ce sont 0, 1, −1, i et −i et la fraction est impaire Si l’on poseR(X) = P (X)/Q(X) et si α est un des poles alors le coefficient de 1/(X − α) dans la decompositionvaut
P (α)
Q′(α)=
α6 + 3
5α4 − 1.
Pour α = 0, on obtient −3, pour 1 et −1, on obtient 1, et pour i et −i, on obtient 1/2.
Enfin la partie polynomiale de R est un polynome impair de degre 1. C’est donc le rapport des termesde plus haut degre de R qui vaut X. Finalement on obtient la decomposition sur C
R(X) = X − 3
X+
1
X − 1+
1
X + 1+
1
2(X − i)+
1
2(X + i)
et, en regroupant les termes conjugues, celle sur R
R(X) = X − 3
X+
1
X − 1+
1
X + 1+
X
X2 + 1
10 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
(13) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =2X5 −X3
X4 − 1.
Les poles de R sont tous simples. Ce sont 1, −1, i et −i et la fraction est impaire Si l’on poseR(X) = P (X)/Q(X) et si α est un des poles alors le coefficient de 1/(X − α) dans la decompositionvaut
P (α)
Q′(α)=
2α5 − α3
4α3=
2α2 − 1
4.
Pour 1 et −1, on obtient 1/4, et pour i et −i, on obtient −3/4.
Enfin la partie polynomiale de R est un polynome impair de degre 1. C’est donc le rapport des termesde plus haut degre de R qui vaut 2X. Finalement on obtient la decomposition sur C
R(X) = 2X +1
4(X − 1)+
1
4(X + 1)− 3
4(X − i)− 3
4(X + i)
et, en regroupant les termes conjugues, celle sur R
R(X) = 2X +1
4(X − 1)+
1
4(X + 1)− 3X
2(X2 + 1)
(14) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X2 + 2X
X4 + 1.
Le denominateur n’a pas de racine reelle. Il se factorise en ecrivant
X4 + 1 = (X4 + 2X2 + 1)− 2X2 = (X2 + 1)2 − 2X2 = (X2 +√2X + 1)(X2 −
√2X + 1) .
La decomposition sur R sera de la forme
R(X) =uX + v
X2 +√2X + 1
+u′X + v′
X2 −√2X + 1
.
En reduisant au meme denominateur et en identifiant on obtient le systeme
u+ u′ = 0
−√2u+ v +
√2u′ + v′ = 1
−√2 v + u+
√2 v′ + u′ = 2
v + v′ = 0
,
1.1. FRACTIONS NUMERIQUES 11
qui donne les deux systemes
{u+ u′ = 0
−√2u+
√2u′ = 1
et
{−√2 v +
√2 v′ = 2
v + v′ = 0.
On obtient alors
u = −u′ = −√2
4et v = −v′ = −
√2
2,
d’ou la decomposition
R(X) =
√2
4
(X + 2
X2 −√2X + 1
− X + 2
X2 +√2X + 1
)
(15) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X6 + 5X3
(X2 + 1)(X2 − 4).
La fraction est de degre 2. On effectue la division euclidienne de X6 + 5X3 par
(X2 + 1)(X2 − 4) = X4 − 3X2 − 4 .
X6 +5X3 X4 −3X2 −4−X6 +3X4 +4X2 X2 +3
3X4 +5X3 +4X2
−3X4 +9X2 +125X3 +13X2 +12
La partie polynomiale est donc : X2 + 3, et l’on a
R(X) = X2 + 3 +A
X − 2+
B
X + 2+
CX +D
X2 + 1.
Alors
A = limX→2
(X − 2)R(X) = limX→2
X6 + 5X3
(X2 + 1)(X + 2)=
64 + 40
20=
26
5,
B = limX→−2
(X + 2)R(X) = limX→−2
X6 + 5X3
(X2 + 1)(X − 2)=
64− 40
−20= −6
5.
Enfin
Ci+D = limX→i
(X2 + 1)R(X) = limX→i
X6 + 5X3
X2 − 4=
5i+ 1
5,
donc
C = 1 et D =1
5.
12 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
Finalement
R(X) = X2 + 3 +1
5
(26
X − 2− 6
X + 2+
5X + 1
X2 + 1
)
(16) Decomposer en elements simples sur R la fraction
R(X) =X7 + 2X6 − 4X5 + 4X3 + 8X2 + 4X
X(X2 − 1)(X2 − 4).
La fraction est de degre 2. On effectue la division euclidienne de X7+2X6−4X5+4X3+8X2+4X+1par
X(X2 − 1)(X2 − 4) = X5 − 5X3 + 4X .
X7 +2X6 −4X5 +4X3 +8X2 +4X +1 X5 −5X3 +4X−X7 +5X5 −4X3 X2 +2X +1
2X6 +X5
−2X6 +10X4 −8X2
X5 +10X4
−X5 +5X3 −4X10X4 +5X3 +1
On en deduit donc
R(X) = X2 + 2X + 1 +10X4 + 5X3 + 1
X(X2 − 1)(X2 − 4)= X2 + 2X + 1 + S(X) .
On decompose S(X) sous la forme
S(X) =A
X+
B
X + 1+
C
X − 1+
D
X + 2+
E
X − 2.
Alors
A = limX→0
XS(X) = limX→0
10X4 + 5X3 + 1
(X2 − 1)(X2 − 4)=
1
4,
B = limX→−1
(X + 1)R(X) = limX→−1
10X4 + 5X3 + 1
X(X − 1)(X2 − 4)= −1 ,
C = limX→1
(X − 1)R(X) = limX→1
10X4 + 5X3 + 1
X(X + 1)(X2 − 4)= −8
3.
D = limX→−2
(X + 2)R(X) = limX→−2
10X4 + 5X3 + 1
X(X2 − 1)(X − 2)=
121
24,
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 13
E = limX→2
(X − 2)R(X) = limX→2
10X4 + 5X3 + 1
X(X2 − 1)(X + 2)=
201
24,
d’ou
R(X) = X2 + 2X + 1 +1
4X− 1
X + 1− 8
3(X − 1)+
121
24(X + 2)+
201
24(X − 2)
1.2 Fractions avec parametre
(17) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =1
(X2 + a2)(X2 + b2)(X2 + c2)ou a2, b2 et c2 sont des nombres reels distincts.
On decompose la fraction
S(X) =1
(X + a2)(X + b2)(X + c2).
qui a des racines reelles simples −a2, −b2, −c2 et s’ecrit donc
S(X) =A
X + a2+
B
X + b2+
C
X + c2.
Alors
A = limx→−a2
(X + a2)S(X) =1
(b2 − a2)(c2 − a2)
et de meme
B =1
(a2 − b2)(c2 − b2)et C =
1
(b2 − c2)(a2 − c2).
Alors, puisque R(X) = S(X2), on obtient
R(X) =1
(b2 − a2)(c2 − a2)
1
X2 + a2+
1
(a2 − b2)(c2 − b2)
1
X2 + b2+
1
(b2 − c2)(a2 − c2)
1
X2 + c2
(18) Decomposer en elements simples sur C la fraction Rn(X) =Xn
X2 − a2(n ≥ 0 , a ∈ C
∗).
La fraction est de degre n− 2 et a deux poles simples a et −a.
14 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
En ecrivant Rn(X) = Pn(X)/Qn(X), on a comme coefficients A et B de 1/(X − a) et 1/(X + a)respectivement
A =Pn(a)
Q′n(a)
=an
2a=
an−1
2et B =
Pn(−a)
Q′n(−a)
=(−a)n
2(−a)=
(−a)n−1
2.
En particulier
R0(X) =1
2a
(1
X − a− 1
X + a
)et R1(X) =
1
2
(1
X − a+
1
X + a
)
Soit n = 2p un nombre pair plus grand que 2. Comme
X2p − a2p = (X2)p − (a2)p = (X2 − a2)
(p−1∑
k=0
(a2)k(X2)p−1−k
),
on en deduit
(A) Rn(X) =X2p − a2p
X2 − a2+
a2p
X2 − a2=
p−1∑
k=0
a2kX2p−2−2k +a2p
X2 − a2,
et donc
Rn(X) =
p−1∑
k=0
a2kX2p−2−2k +a2p−1
2
(1
X − a− 1
X + a
)
Si maintenant n = 2p+1 est un nombre impair plus grand que 3, on obtient, en multipliant par X larelation (A),
Rn(X) =
p−1∑
k=0
a2kX2p−1−2k +a2pX
X2 − a2,
donc
Rn(X) =
p−1∑
k=0
a2kX2p−1−2k +a2p
2
(1
X − a+
1
X + a
)
(19) Decomposer en elements simples sur R la fraction Rn(X) =n!
X(X + 1) · · · (X + n)(n ≥ 0).
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 15
Les poles sont simples et l’on a donc
Rn(X) =
n∑
k=0
Ak
X + k.
Alors
Ak = limX→−k
(X + k)R(X) = limX→−k
n!
X · · · (X + k − 1)(X + k + 1) · · · (X + n)
=n!
(−k) · · · (−k + k − 1)(−k + k + 1) · · · (−k + n)
=n!
(−1)kk!(n− k)!= (−1)k
(n
k
),
d’ou
Rn(X) =
n∑
k=0
(−1)k(n
k
)1
X + k
(20) Decomposer en elements simples sur C la fraction Rn(X) =Xn
X3 − 1(n ≥ 0).
La fraction Rn = Pn/Qn a des poles complexes simples 1, j et j2. Si α designe un de ces poles, lecoefficient de 1/(X − α) vaut alors, en remarquant que α3 = 1,
Pn(α)
Q′(α)=
αn
3α2=
αn+1
3.
Alors on obtient les decompositions sur C suivantes :
R0(X) =1
3
(1
X − 1+
j
X − j+
j2
X − j2
)
R1(X) =1
3
(1
X − 1+
j2
X − j+
j
X − j2
)
R2(X) =1
3
(1
X − 1+
1
X − j+
1
X − j2
)
Ensuite, si n = 3p + k
X3p+k
X3 − 1= Xk
(X3p − 1
X3 − 1+
1
X3 − 1
)= Xk
(p−1∑
s=0
X3s +1
X3 − 1
)=
p−1∑
s=0
X3s+k +Xk
X3 − 1.
16 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
On en deduit donc
R3p(X) =
p−1∑
s=0
X3s +1
3
(1
X − 1+
j
X − j+
j2
X − j2
)
R3p+1(X) =
p−1∑
s=0
X3s+1 +1
3
(1
X − 1+
j2
X − j+
j
X − j2
)
R3p+2(X) =
p−1∑
s=0
X3s+2 +1
3
(1
X − 1+
1
X − j+
1
X − j2
)
(21) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction Rn(X) =1
Xn − 1(n ≥ 1).
Si l’on note ξ = e2iπ/n et Rn(X) = 1/Qn(X), les poles de Rn sont les nombres complexes ξr pour rvariant de 0 a n − 1. Si α designe un de ces poles, le coefficient de 1/(X − α) dans la decompositionvaut
1
Q′n(α)
=1
nαn−1=
α
n.
On en deduit la decomposition sur C
Rn(X) =1
n
n−1∑
r=0
ξr
X − ξr
Comme ξr= ξn−r, on regroupe les termes conjugues lorsque ξr n’est pas reel et l’on a
ξr
X − ξr+
ξr
X − ξr =
2X Re ξr − 2|ξr|2X2 − 2X Re ξr + 1
=2X cos
2rπ
n− 2
X2 − 2X cos2rπ
n+ 1
.
Le nombre 1 est toujours un pole, et si n est pair le nombre −1 egalement. Ce sont les seuls poles reelspossibles. Pour la decomposition sur R, on obtient alors les deux cas suivants.
Si n = 2k + 1
Rn(X) =1
n
1
X − 1+
k∑
r=1
2X cos2rπ
n− 2
X2 − 2X cos2rπ
n+ 1
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 17
Si n = 2k
Rn(X) =1
n
1
X − 1− 1
X + 1+
k−1∑
r=1
2X cos2rπ
n− 2
X2 − 2X cos2rπ
n+ 1
(22) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction Rn(X) =1
Xn + 1(n ≥ 1).
Si l’on note Rn(X) = 1/Qn(X), les poles de Rn sont les nombres complexes ξr = e(2r+1)iπ/n pour rvariant de 0 a n − 1. Si α designe un de ces poles, le coefficient de 1/(X − α) dans la decompositionvaut
1
Q′n(α)
=1
nαn−1= −α
n.
On en deduit la decomposition sur C
Rn(X) = − 1
n
n−1∑
r=0
ξrX − ξr
Comme ξ r = ξn−r−1, on regroupe les termes conjugues lorsque ξr n’est pas reel et l’on a
ξrX − ξr
+ξ r
X − ξ r
=2X Re ξr − 2|ξr|2X2 − 2X Re ξr + 1
=2X cos
(2r + 1)π
n− 2
X2 − 2X cos(2r + 1)π
n+ 1
.
Le seul pole reel possible est le nombre −1 lorsque n est impair. Pour la decomposition sur R, onobtient alors les deux cas suivants.
Si n = 2k
Rn(X) = − 1
n
k−1∑
r=0
2X cos(2r + 1)π
n− 2
X2 − 2X cos(2r + 1)π
n+ 1
Si n = 2k + 1
Rn(X) =1
n
1
X + 1−
k−1∑
r=0
2X cos(2r + 1)π
n− 2
X2 − 2X cos(2r + 1)π
n+ 1
18 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
(23) Decomposer en elements simples sur R la fraction Rn(X) =
n∑
k=0
1
X(X − 1) · · · (X − k)
(n ≥ 1) et montrer que n− 1 n’est pas un pole de Rn(X).
On decompose en elements simple la fraction
Sk(X) =1
X(X − 1) · · · (X − k).
Le coefficient de 1/(X − p) dans cette decomposition vaut
limX→p
1
X · · · (X − p+ 1)(X − p− 1) · · · (X − k)=
1
p · · · 1 (−1) · · · (p − k)=
(−1)k−p
p!(k − p)!.
Donc
Sk(X) =
k∑
p=0
(−1)k−p
p!(k − p)!
1
X − p,
puis
Rn(X) =
n∑
k=0
Sk(X) =
n∑
k=0
k∑
p=0
(−1)k−p
p!(k − p)!
1
X − p
.
En inversant les sommations on trouve
Rn(X) =n∑
p=0
1
p!
n∑
k=p
(−1)k−p
(k − p)!
1
X − p,
puis en posant r = k − p,
Rn(X) =n∑
p=0
1
p!
(n−p∑
r=0
(−1)r
r!
)1
X − p.
On remarque que le coefficient de 1/(X − (n− 1)) est nul, ce qui signifie que n− 1 n’est pas un polede Rn(X). Finalement
Rn(X) =
n−2∑
p=0
1
p!
(n−p∑
r=0
(−1)r
r!
)1
X − p+
1
n!(X − n)
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 19
(24) 1) Montrer que pour tout entier naturel n il existe un polynome Pn tel que, pour tout x reel
(A) Pn(cos x) = cos(nx) .
Lorsque n ≥ 1, decomposer en elements simples sur R les fractions
Rn(X) =1
Pn(X)et Sn(X) =
1
(1−X2)Pn(X).
2) Montrer aussi que pour tout entier naturel n il existe un polynome Qn tel que, pour tout x reel
(B) sinxQn(cos x) = sin(nx) .
Lorsque n ≥ 2, decomposer en elements simples sur R la fraction Tn(X) =1
Qn(X).
3) Montrer de meme que pour tout entier naturel n il existe une fraction rationnelle Un telle que,pour tout x reel qui n’est pas de la forme (2k + 1)π/(2n),
(C) sinxUn(cos x) = tan(nx) .
Lorsque n ≥ 1, decomposer en elements simples sur R les fractions Un et 1/Un.
1) En utilisant la formule
cos(n+ 1)x+ cos(n− 1)x = 2cos(nx) cos x
on obtient la relation de recurrence
Pn+1(X) = 2XPn(X)− Pn−1(X) ,
qui, a partir de P0(X) = 1 et P1(X) = X, permet de montrer que Pn est un polynome de degre n etde meme parite que n, dont le terme de plus haut degre vaut 2n−1Xn lorsque n ≥ 1 .
D’apres la relation (A), les nombres
ξk = cos(2k + 1)π
2n,
pour k variant de 0 a n − 1 sont alors des nombres tels que Pn(ξk) soit nul et ils sont distincts. Onobtient ainsi les n racines de Pn et elles sont simples.
Decomposition de Rn
Le coefficient de 1/(X − ξk) dans la decomposition est alors 1/P ′n(ξk).
En derivant la relation (A), il vient
− sinxP ′n(cos x) = −n sin(nx) ,
20 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
et donc
P ′n(ξk) = n
sin(2k + 1)π
2
sin(2k + 1)π
2n
= n(−1)k
sin(2k + 1)π
2n
,
d’ou la decomposition
Rn(X) =1
n
n−1∑
k=0
(−1)k sin(2k + 1)π
2n
X − cos(2k + 1)π
2n
Decomposition de Sn
Tout d’abord
Pn(1) = Pn(cos 0) = cos 0 = 1 et Pn(−1) = Pn(cos π) = cos(nπ) = (−1)n .
Donc 1 et −1 ne sont pas racines de Pn et, pour la fraction Sn, se rajoutent les poles simples 1 et −1.
On a alors
(1− ξ2k)P′n(ξk) = sin2
(2k + 1)π
2nP ′n(ξk) = n(−1)k sin
(2k + 1)π
2n,
et le coefficient de 1/(X − ξk) dans la decomposition est alors
1
(1− ξ2k)P′n(ξk)
=(−1)k
n sin(2k + 1)π
2n
.
Le coefficient de 1/(X − 1) vaut
limX→1
(X − 1)Sn(X) = limX→1
−1
(X + 1)Pn(X)=
−1
2Pn(1)= −1
2.
Le coefficient de 1/(X + 1) vaut
limX→−1
(X + 1)Sn(X) = limX→−1
1
(1−X)Pn(X)=
1
2Pn(−1)=
(−1)n
2.
Finalement
Sn(X) =(−1)n
2(X + 1)− 1
2(X − 1)+
1
n
n−1∑
k=0
(−1)k
sin(2k + 1)π
2n
(X − cos
(2k + 1)π
2n
)
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 21
2) En utilisant la formule
sin(n+ 1)x+ sin(n− 1)x = 2 sin(nx) cos x
on obtient la relation de recurrence
Qn+1(X) = 2XQn(X)−Qn−1(X) ,
qui, a partir de Q1(X) = 1 et Q2(X) = 2X, permet de montrer que Qn est un polynome de degren− 1 et de meme parite que n− 1, dont le terme de plus haut degre vaut 2n−1Xn−1.
Decomposition de Tn
D’apres la relation (B), Les nombres
ζk = coskπ
n,
pour k variant de 1 a n − 1 sont alors des nombres tels que Qn(ζk) soit nul, (car sin(kπ/n) ne l’estpas) et ils sont distincts. On obtient ainsi les n− 1 racines de Qn et elles sont simples.
En derivant la relation (B), il vient
− sin2 xQ′n(cos x) + cos xQn(cos x) = n cos(nx) ,
et donc
Q′n(ζk) = −n
cos kπ
sin2kπ
n
= n(−1)k+1
sin2kπ
n
,
d’ou la decomposition
Tn(X) =1
n
n−1∑
k=1
(−1)k+1 sin2kπ
n
X − coskπ
n
3) Il resulte de ce qui precede que
tan(nx) =sin(nx)
cos(nx)=
sinxQn(cos x)
Pn(cos x),
et donc on obtient la fraction (impaire)
Un(X) =Qn(X)
Pn(X).
Decomposition de Un
22 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
Les poles de Un sont ceux de Rn. On remarque que
sinxQn(cos x) = sin(nx) et sinxP ′n(cos x) = n sin(nx) ,
doncQn(cos x)
P ′n(sinx)
=1
n.
Alors le coefficient de 1/(X − ξk) dans la decomposition de Un vaut
Qn(ξk)
P ′n(ξk)
=1
n,
et l’on a
Un(X) =1
n
n−1∑
k=0
1
X − cos(2k + 1)π
2n
Decomposition de 1/Un
La fraction 1/Un est impaire est de degre 1. Le rapport des termes de plus haut degre vaut 1. Alors,la partie polynomiale de la decomposition vaut X.
Les poles de 1/Un sont ceux de Tn. On a
Pn(ζk) = cos(kπ) = (−1)k et Q′n(ζk) = n
(−1)k+1
sin2kπ
n
.
Alors le coefficient de 1/(X − ζk) dans la decomposition de 1/Un vaut
Pn(ζk)
Q′n(ζk)
= − 1
nsin2
kπ
n,
et l’on a
1
Un(X)= X − 1
n
n−1∑
k=1
sin2kπ
n
X − coskπ
n
Remarque : toutes les fractions precedentes ayant une parite, on peut faire apparaıtre cette proprietedans les decompositions.
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 23
(25) Montrer qu’il existe un polynome Pn tel que, pour tout x reel non nul et tout entier naturel n,
(A) Pn(x+ x−1) = xn + x−n .
Lorsque n ≥ 1, decomposer en elements simples sur R la fraction
Rn(X) =1
Pn(X).
Retrouver le resultat en utilisant l’exercice precedent.
En utilisant la formule
(x+ x−1)(xn + x−n) = xn+1 + x−(n+1) + xn−1 + x−(n−1) ,
on obtient la relation de recurrence
(B) Pn+1(X) = XPn(X) − Pn−1(X)
qui a partir de P0(X) = 2 et P1(X) = X permet de montrer que Pn est un polynome de degre n etde meme parite que n.
Les poles de Rn sont les racines de Pn. L’equation xn + x−n = 0 equivaut a
x2n = −1 ,
et l’on obtientxk = e(2k+1)iπ/(2n)
avec k entier. On trouve n valeurs distinctes lorsque k varie de 0 a n− 1. Alors les nombres
ξk = e(2k+1)iπ/(2n) + e−(2k+1)iπ/(2n) = 2cos(2k + 1)π
2n,
pour k variant de 0 a n− 1 sont racines de Pn et puisque Pn est de dgre n ces n racines sont simples.
Le coefficient de 1/(X−ξk) dans la decomposition de Rn vaut 1/P ′n(ξk). Pour calculer P
′n(ξk) derivons
la relation (A). On trouve
nxn−1 − nx−n−1 = (1− x−2)P ′n(x+ x−1) ,
et en remplaant x par xk on obtient
nxn−1k − nx−n−1
k = (1− x−2k )P ′
n(ξk) ,
d’ou,
P ′n(ξk) = n
xn−1k − x−n−1
k
1− x−2k
= nxnk − x−n
k
xk − x−1k
.
24 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
Alors
xnk − x−nk = e(2k+1)iπ/2 − e−(2k+1)iπ/2 = 2i sin
(2k + 1)π
2= 2i(−1)k ,
et
xk − x−1k = 2i sin
(2k + 1)π
2n,
donc
P ′n(ξk) =
n(−1)k
sin(2k + 1)π
2n
,
et finalement
Rn(X) =1
n
n−1∑
k=0
(−1)k sin(2k + 1)π
2n
X − 2 cos(2k + 1)π
2n
Si l’on considere le polynome
Pn(X) =Pn(2X)
2,
on deduit de la relation de recurrence (B)
Pn+1(X) = 2Pn(X)− Pn−1(X)
avec P0 = 1 et P1(X) = X. On retrouve le polynome de la question 1 de l’exercice precedent. Donc
1
P (X)=
1
n
n−1∑
k=0
(−1)k sin(2k + 1)π
2n
X − cos(2k + 1)π
2n
,
puis
Rn(X) =1
Pn(X)=
1
2Pn(X/2)=
1
n
n−1∑
k=0
(−1)k sin(2k + 1)π
2n
X − 2 cos(2k + 1)π
2n
.
(26) Montrer que pour tout entier n ≥ 1 il existe une fraction rationnelle Rn telle que, pour toutnombre reel x pour lequel tan(nx) et tan x existent, on ait
(A) Rn(tan x) = tan(nx) .
Decomposer en elements simples sur R les fractions Rn(X) et Rn(X)/X.
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 25
L’existence de Rn resulte de la relation
tan(nx) =tan(n− 1)x+ tan x
1− tan(n− 1)x tan x,
qui conduit a la relation de recurrence
(B) Rn(X) =Rn−1(X) +X
1−XRn−1(X),
avec R1(X) = X.
Nous allons tout d’abord etudier plus precisement la forme de Rn et montrer que
Rn(X) =XPn(X)
Qn(X),
ou Pn et Qn sont des polynomes pairs. Dans ce qui suit on notera δ(P ) le coefficient du terme de plushaut degre du polynome P .
Si l’on suppose la propriete vraie au rang n− 1, en remplacant dans (B), on obtient
Rn(X) =
XPn−1(X)
Qn−1(X))+X
1−XXPn−1(X)
Qn−1(X)
=X(Pn−1(X) +Qn−1(X))
Qn−1(X)−X2Pn−1(X),
et donc
(C)
{Pn(X) = Pn−1(X) +Qn−1(X)Qn(X) = Qn−1(X)−X2Pn−1(X)
.
Si Pn−1 et Qn−1 sont pairs, il en sera de meme de Pn et Qn, et comme P1(X) = Q1(X) = 1, on endeduit le resultat pour tout n ≥ 1.
On obtient en particulier
P2(X) = 2 et Q2(X) = 1−X2 .
Maintenant, on determine le degre et le terme de plus haut degre de Pn et Qn en montrant parrecurrence que le tableau suivant est vrai pour tout entier p ≥ 0.
n degPn degQn δ(Pn) δ(Qn)
2p+ 1 2p 2p (−1)p (−1)p(2p + 1)
2p+ 2 2p 2p+ 2 (−1)p(2p + 2) (−1)p+1
Il est verifie en particulier si p = 0. Supposons le vrai au rang p− 1. Alors, en utilisant (C),
P2p+3(X) = P2p+2(X) +Q2p+2(X) et Q2p+3(X) = Q2p+2(X)−X2P2p+2(X) ,
26 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
donc
degP2p+3 = degQ2p+2 = 2p+ 2 et δ(P2p+3) = δ(Q2p+2) = (−1)p+1 .
Par ailleurs
δ(Q2p+3) = δ(Q2p+2)− δ(P2p+2) = (−1)p+1 − (−1)p(2p + 2) = (−1)p+1(2p + 3) ,
donc
deg(Q2p+3) = deg(Q2p+2) = 2p + 2 .
On a aussi
P2p+4(X) = P2p+3(X) +Q2p+3(X) et Q2p+4(X) = Q2p+3(X)−X2P2p+3(X) ,
donc
δ(P2p+4) = δ(P2p+3) + δ(Q2p+3) = (−1)p+1 + (−1)p+1(2p + 3) = (−1)p+1(2p + 4) ,
puis
degP2p+4 = degP2p+3 = 2p + 2 .
Enfin
degQ2p+4 = deg(X2P2p+3) = 2p+ 4 ,
puis
δ(Q2p+4) = −δ(P2p+3) = (−1)p+2 .
On obtient bien le tableau au rang p+ 1. En particulier, a l’infini, on a les equivalents
Rn(X) =XPn(X)
Qn(X)∼{
X/n si n = 2p+ 1−n/X si n = 2p+ 2
,
ce qui prouve que Rn a une partie polynomiale uniquement si n est impaire, et comme Rn est impaire,cette partie polynomiale vaut X/n.
Les poles reels de Rn sont les valeurs de tanx pour lesquelles tan(nx) est infini et tanx ne l’est pas.On obtient n valeurs distinctes de x, pour lesquelles tan(nx) est infini. Ce sont les nombres
ξk =(2k + 1)π
2n,
pour k variant de 0 a n− 1. Par ailleurs il faut que
ξk 6= (2r + 1)π
2.
Or l’egalite(2k + 1)π
2n=
(2r + 1)π
2
implique
(2k + 1) = n(2r + 1) ,
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 27
et ne peut avoir lieu que si n est impair. Posons n = 2p+ 1. Dans ce cas
1 ≤ n(2r + 1) ≤ 2n− 1 ,
d’ou l’on deduit
−1
2+
1
n≤ r ≤ 1
2− 1
n,
ce qui ne peut avoir lieu que si r = 0 et donc k = p.
En resume, si n = 2p est pair, le degre de Qn vaut n et l’on a n poles ξk pour k variant de 0 a n− 1.Il en resulte que les poles sont simples et qu’il n’y a pas d’autres poles complexes.
Si n = 2p+1, le degre de Qn vaut n− 1 et l’on a n− 1 poles ξk pour k variant de 0 a n− 1, k distinctde p. Il en resulte la aussi que les poles sont simples et qu’il n’y a pas d’autres poles complexes.
Il reste a determiner le coefficient U de 1/(X − α), si α est un des poles. En posant Sn = 1/Rn on a
U = limX→α
(X − α)Rn(X) = limX→α
X − α
Sn(X)= lim
X→α
X − α
Sn(X)− Sn(α)=
1
S′n(α)
,
car, si α est un pole de Rn, c’est un zero de Sn
Pour calculer S′n(α), on part de la relation (A) que l’on peut ecrire
Sn(tanx) = cotan(nx) .
En derivant, on obtient
(1 + tan2 x)S′n(tan x) = −n(1 + cotan2(nx)) ,
donc1
S′n(tan x)
= − 1
n
1 + tan2 x
1 + cotan2(nx)= − 1
n
1 + tan2 x
1 + Sn(tanx)2.
Alors, si α = tanx, l’on obtient
U = −1 + α2
n.
On a donc, si n = 2p,
Rn(X) = − 1
n
n−1∑
k=0
1 + tan2(2k + 1)π
2n
X − tan(2k + 1)π
2n
et si n = 2p + 1,
Rn(X) =X
n− 1
n
p−1∑
k=0
1 + tan2(2k + 1)π
2n
X − tan(2k + 1)π
2n
+n−1∑
k=p+1
1 + tan2(2k + 1)π
2n
X − tan(2k + 1)π
2n
28 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
En remarquant que si r = n− 1− k, on a
tan(2k + 1)π
2n= tan
(2n − 2r − 1)π
2n= − tan
(2r + 1)π
2n,
on peut egalement ecrire si n = 2p,
Rn(X) = − 1
n
p−1∑
k=0
(1 + tan2
(2k + 1)π
2n
)
1
X − tan(2k + 1)π
2n
+1
X + tan(2k + 1)π
2n
et si n = 2p + 1,
Rn(X) =X
n− 1
n
p−1∑
k=0
(1 + tan2
(2k + 1)π
2n
)
1
X − tan(2k + 1)π
2n
+1
X + tan(2k + 1)π
2n
ce qui fait bien apparaıtre que Rn est impaire.
Remarque : par des methodes analogues on peut decomposer Sn.
La fractionRn(X)
X=
Pn(X)
Qn(X)
est une fraction paire qui a les memes poles que Rn(X). En particulier 0 n’est pas un pole.En partant de la relation
1
X(X − α)=
1
α
(1
X − α− 1
X
),
on obtient1
X(X − α)+
1
X(X + α)=
1
α
(1
X − α− 1
X + α
),
et en divisant Rn(X) par X, on trouve donc, si n = 2p,
Rn(X)
X= − 1
n
p−1∑
k=0
1 + tan2(2k + 1)π
2n
tan(2k + 1)π
2n
1
X − tan(2k + 1)π
2n
− 1
X + tan(2k + 1)π
2n
et si n = 2p + 1,
Rn(X)
X=
1
n− 1
n
p−1∑
k=0
1 + tan2(2k + 1)π
2n
tan(2k + 1)π
2n
1
X − tan(2k + 1)π
2n
− 1
X + tan(2k + 1)π
2n
1.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 29
(27) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction Rn(X) =Pn(−X)
Pn(X), ou Pn(X)
designe le polynomen−1∑
k=0
Xk (n ≥ 1).
En utilisant la relation(X − 1)Pn(X) = Xn − 1 ,
on peut encore ecrire
Rn(X) =(−X)n − 1
−X − 1
X − 1
Xn − 1.
Si n = 2p est pair, on obtient alors
Rn(X) = −X − 1
X + 1.
La fraction ne depend pas de p et on obtient la decomposition
Rn(X) = −1 +2
X + 1
Si n = 2p+ 1 est impair, on a alors
Rn(X) =Xn + 1
X + 1
X − 1
Xn − 1.
La fraction etant de degre 0, la partie polynomiale est le rapport des termes de plus haut degre c’est-a-dire 1.
Notons ξ = e2iπ/n. Les poles de Rn sont les nombres ξk, pour k variant de 1 a 2p. Si α est un de cespoles, alors, en ecrivant Rn(X) = Sn(X)/(Xn−1), le coefficient A de 1/(X−α) dans la decompositionde Rn en elements simples vaut, puisque αn = 1,
A =Sn(α)
nαn−1=
αn + 1
α+ 1
α− 1
nαn−1=
2(α − 1)
n(α+ 1)αn−1=
2(α− 1)α
n(α+ 1).
Puis, en multipliant par la quantite conjuguee du denominateur,
A =2(α− 1)(α + 1)α
n(α+ 1)(α + 1)=
2α i Imα
n(1 + Reα).
En remarquant quesin θ
1 + cos θ= tan
θ
2,
30 CHAPITRE 1. FRACTIONS A POLES SIMPLES
on obtient, pour α = e2ikπ/n ,
Imα
1 + Reα=
sin 2kπn
1 + cos 2kπn
= tankπ
n,
et finalement
Rn(X) = 1 +2i
n
2p∑
k=1
tankπ
n
e2ikπ/n
X − e2ikπ/n
Comme ξn−k est le conjugue de ξk, on peut ecrire
Rn(X) = 1 +2i
n
p∑
k=1
tankπ
n
ξk
X − ξk+
2p∑
k=p+1
tankπ
n
ξk
X − ξk
= 1 +2i
n
(p∑
k=1
tankπ
n
ξk
X − ξk+
p∑
k=1
tan(n− k)π
n
ξn−k
X − ξn−k
)
= 1 +2i
n
p∑
k=1
tankπ
n
(ξk
X − ξk− ξ
k
X − ξk
)
= 1 +2i
n
p∑
k=1
tankπ
n
2iX Im ξk
X2 − 2X Re ξk + 1,
et puisque
tankπ
nIm ξk = tan
kπ
nsin
2kπ
n= 2 sin2
kπ
n,
on obtient finalement
Rn(X) = 1− 8
n
p∑
k=1
X sin2kπ
n
X2 − 2X cos2kπ
n+ 1
Chapitre 2
Fractions a poles multiples
2.1 Fractions numeriques
(28) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =1
(X2 − 3X + 2)2.
On peut ecrire1
X2 − 3X + 2=
1
(X − 1)(X − 2)=
1
X − 2− 1
X − 1,
et elever au carre, ce qui donne,
R(X) =
(1
X − 2− 1
X − 1
)2
=1
(X − 1)2+
1
(X − 2)2− 2
(X − 1)(X − 2),
d’ou
R(X) =1
(X − 1)2+
1
(X − 2)2− 2
X − 2+
2
X − 1
(29) Decomposer en elements simples sur C la fraction R(X) =X3 + iX2 − (2 + i)
(X − i)2(X + 1).
La fraction etant de degre 0, sa partie polynomiale est le rapport des termes de plus haut degre c’est-a-dire 1.
32 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
Le coefficient de 1/(X + 1) dans la decomposition vaut
limX→−1
(X + 1)R(X) = limX→−1
X3 + iX2 − (2 + i)
(X − i)2=
−3
2i=
3i
2,
donc
R(X) = 1 +3i
2(X + 1)+
A
(X − i)2+
B
X − i.
Alors
A = limx→i
(X − i)2R(X) = limX→i
X3 + iX2 − (2 + i)
X + 1=
−3i− 2
i+ 1= −(2 + 3i)(1 − i)
2= −5 + i
2,
On a donc
R(X) = 1 +3i
2(X + 1)− 5 + i
2(X − i)2+
B
X − i.
Alors
R(0) = 2 + i = 1 +3i
2+
5 + i
2− B
i,
d’ouB
i=
5 + 4i
2− 1− i =
3 + 2i
2,
et finalement
R(X) = 1 +3i
2(X + 1)− 5 + i
2(X − i)2− 2− 3i
2(X − i)
(30) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X + 1
X(X2 + 1)2.
On remarque que
R(X) =1
(X2 + 1)2+
1
X(X2 + 1)2.
La seconde fraction est impaire et se decompose sous la forme
S(X) =1
X(X2 + 1)2=
A
X+
BX
(X2 + 1)2+
CX
X2 + 1.
On obtient
A = limX→0
XS(X) = limX→0
1
(X2 + 1)2= 1 ,
puis
Bi = limX→i
(X2 + 1)2S(X) = limX→i
1
X= −i ,
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 33
donc A = 1 et B = −1. Alors
R(X) =1
X− X − 1
(X2 + 1)2+
CX
X2 + 1.
Enfin
R(−1) = 0 = −1 +1
2− C
2,
d’ou C = −1. Finalement
R(X) =1
X− X − 1
(X2 + 1)2− X
X2 + 1
(31) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X2 − 3
(X − 1)2(X + 1).
On a donc
R(X) =A
X + 1+
B
(X − 1)2+
C
X − 1.
On obtient
A = limX→−1
(X + 1)R(X) = limX→−1
X2 − 3
(X − 1)2= −1
2,
puis
B = limX→1
(X − 1)2R(X) = limX→1
X2 − 3
X + 1= −1 ,
donc
R(X) = − 1
2(X + 1)− 1
(X − 1)2+
C
X − 1.
Enfin
R(0) = −3 = −1
2− 1− C ,
d’ou C = 3/2. Finalement
R(X) = − 1
2(X + 1)− 1
(X − 1)2+
3
2(X − 1)
(32) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X2 − 2X − 3
(X − 1)2(X − 2).
34 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
On a donc
R(X) =A
X − 2+
B
(X − 1)2+
C
X − 1.
On obtient
A = limX→2
(X − 2)R(X) = limX→2
X2 − 2X − 3
(X − 1)2= −3 ,
puis
B = limX→1
(X − 1)2R(X) = limX→1
X2 − 2X − 3
X − 2= 4 ,
donc
R(X) = − 3
X − 2+
4
(X − 1)2+
C
X − 1.
Enfin
R(−1) = 0 = 1 + 1− C
2,
d’ou C = 4. Finalement
R(X) = − 3
X − 2+
4
(X − 1)2+
4
X − 1
(33) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X5 + 1
(X2 + 1)2.
On ecrit
X5 + 1 = X5 +X3 −X3 −X +X + 1
= X3(X2 + 1)−X(X2 + 1) +X + 1
= (X3 +X −X)(X2 + 1)−X(X2 + 1) +X + 1
= X(X2 + 1)2 − 2X(X2 + 1) +X + 1 ,
d’ou
R(X) = X − 2X
X2 + 1+
X + 1
(X2 + 1)2.
(34) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X5 − 2X4 +X2 − 3X + 2
(X + 1)(X − 1)2(X − 2)2.
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 35
La partie polynomiale est une constante : c’est le rapport des termes de plus haut degre de la fractionet vaut donc 1.
On calcule
limX→−1
(X + 1)R(X) = limX→−1
X5 − 2X4 +X2 − 3X + 2
(X − 1)2(X − 2)2=
1
12,
limX→1
(X − 1)2R(X) = limX→1
X5 − 2X4 +X2 − 3X + 2
(X + 1)(X − 2)2= −1
2,
limX→2
(X − 2)2R(X) = limX→2
X5 − 2X4 +X2 − 3X + 2
(X + 1)(X − 1)2= 0 .
Ce dernier resultat montre qu’en fait le numerateur de R est divisible par X − 2 c’est-a-dire que 2n’est pas un pole double. D’ailleurs
X5 − 2X4 +X2 − 3X + 2 = X4(X − 2) + (X − 1)(X − 2) = (X − 2)(X4 +X − 1) ,
et donc
R(X) =X4 +X − 1
(X − 1)2(X + 1)(X − 2).
On calcule alors
limX→2
(X − 2)R(X) = limX→2
X4 +X − 1
(X − 1)2(X + 1)=
17
3.
On obtient donc la decomposition
R(X) = 1 +17
3(X − 2)+
1
12(X + 1)− 1
2(X − 1)2+
A
X − 1.
Alors
R(0) =1
2= 1− 17
6+
1
12− 1
2−A .
donc A = −33/12 et finalement
R(X) = 1 +17
3(X − 2)+
1
12(X + 1)− 1
2(X − 1)2− 33
12(X − 1)
(35) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X5 + 2X − 1
(X − 1)3(X + 1).
La partie polynomiale de degre 1 s’obtient en effectuant la division euclidienne de X5 + 2X − 1 par
(X − 1)3(X + 1) = (X − 1)2(X2 − 1) = X4 − 2X3 + 2X − 1
36 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
X5 +2X −1 X4 −2X3 +2X −1−X5 +2X4 −2X2 +X X +2
2X4 −2X2 +3X−2X4 +4X3 −4X +2
4X3 −2X2 −X +1
La partie polynomiale vaut donc X + 2.
Le coefficient de 1/(X + 1) dans la decomposition vaut
limX→−1
(X + 1)R(X) = limX→−1
X5 + 2X − 1
(X − 1)3=
1
2.
Pour trouver la partie polaire relative a 1, posons h = X − 1 et effectuons le developpement limite al’ordre 2 de
h3R(1 + h) =(1 + h)5 + 2(1 + h)− 1
2 + h=
2 + 7h+ 10h2 + ◦(h2)2 + h
,
d’ou
h3R(1 + h) =1 + 7h/2 + 5h2 + ◦(h2)
1 + h/2=
(1 +
7h
2+ 5h2
)(1− h
2+
h2
4
)+ ◦(h2) ,
et finalement
h2R(1 ∗ h) = 1 + 3h+7h2
2+ ◦(h2) .
La partie polaire est donc1
(X − 1)3+
3
(X − 1)2+
7
2(X − 1).
On en deduit
R(X) = X + 2 +1
2(X + 1)+
1
(X − 1)3+
3
(X − 1)2+
7
2(X − 1)
(36) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =(2X − 1)5
X3(X − 1)2.
La fraction etant de degre 0, sa partie polynomiale est le rapport des termes de plus haut degre c’est-a-dire 32.
En effectuant un developpement limite a l’ordre 2 on obtient
X3R(X) = −(1− 2X)5
(1−X)2= −1− 10X + 40X2 + ◦(X2)
1− 2X +X2.
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 37
On effectue alors la division suivant les puissances croissantes
1 −10X +40X2 1 −2X +X2
−1 +2X −X2 1 −8X +23X2
−8X +39X2
8X −16X2
23X2
La partie polaire relative a 0 est donc
1
X3− 8
X2+
23
X.
On pose h = X − 1 et l’on effectue un developpement limite a l’ordre 1 de
h2R(1 + h) =(1 + 2h)5
(1 + h)3=
1 + 10h+ ◦(h)1 + 3h+ ◦(h) = (1 + 10h)(1 − 3h) + ◦(h) = 1 + 7h+ ◦(h) .
La partie polaire relative a 1 est donc
1
(X − 1)2+
7
X − 1.
Finalement
R(X) = 32 +1
X3− 8
X2+
23
X+
1
(X − 1)2+
7
X − 1
(37) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X3 −X2 − 1
(X2 + 1)2.
La fraction se decompose sous la forme
R(X) =A
(X − i)2+
B
X − i+
A
(X + i)2+
B
X + i.
Tout d’abord
A = limX→i
(X − i)2R(X) = limX→i
X3 −X2 − 1
(X + i)2=
i3 − i2 − 1
4i2=
i
4.
Ensuite
R(0) = −1 = −A+B
−i−A+
B
i=
B −B
−i,
donc
B −B = i .
38 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
Enfin
limX→∞
XR(X) = 1 = B +B ,
donc
B =1 + i
2,
et l’on a la decomposition sur C
R(X) =i
4(X − i)2+
1 + i
2(X − i)− i
4(X + i)2+
1− i
2(X + i)
puis en regroupant les termes conjugues on obtient celle sur R
R(X) = − X
(X2 + 1)2+
X − 1
X2 + 1
(38) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =16X3
(X − 1)3(X + 1)2(X2 + 1)2.
Pole 1
Posons h = X − 1 et effectuons le developpement limite a l’ordre 2 de
(X − 1)3R(X) =16(1 + h)3
(2 + h)2(2 + 2h+ h2)2.
On obtient successivement
(1 + h)3 = 1 + 3h+ 3h2 + ◦(h2) ,
(2 + h)(2 + 2h+ h2) = 4 + 6h+ 4h2 + ◦(h2) ,
puis
(2 + h)2(2 + 2h+ h2)2 = 4(2 + 3h+ 2h2 + ◦(h2))2 = 4(4 + 12h+ 17h2 + ◦(h2)) .
Alors
(X − 1)3R(X) =1 + 3h+ 3h2 + ◦(h2)
1 + 3h+ 17h2/4 + ◦(h2) .
En effectuant la division suivant les puissances croissantes
1 +3h +3h2 1 +3h +17h2/4−1 −3h −17h2/4 1 −5h2/4
−5h2/4
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 39
et donc la partie polaire relative a 1 est
1
(X − 1)3− 5
4(X − 1).
Pole −1
Posons h = X + 1 et effectuons le developpement limite a l’ordre 1 de
(X + 1)2R(X) =16(h − 1)3
(h− 2)3(2− 2h+ h2)2.
On obtient successivement(h− 1)3 = −1 + 3h+ ◦(h) ,
et
(−2+h)3(2−2h+h2)2 = (−8+12h)(4−8h)+◦(h) = 16(−2+3h)(1−2h)+◦(h) = 16(−2+7h)+◦(h) .
Alors
(X − 1)R(X) =1− 3h+ ◦(h)2− 7h+ ◦(h) =
1
2(1− 3h)(1 + 7h/2) + ◦(h) = 1
2(1 + h/2 + ◦(h)) .
et donc la partie polaire relative a −1 est
1
2(X + 1)2+
1
4(X + 1).
On a donc
R(X) =1
(X − 1)3− 5
4(X − 1)+
1
2(X + 1)2+
1
4(X + 1)+
AX +B
(X2 + 1)2+
CX +D
X2 + 1.
Poles complexes
On a
Ai+B = limX→i
(X2 + 1)2R(X) =16i3
(i− 1)3(i+ 1)2=
−16i(i + 1)
(i2 − 1)3= 2i− 2 ,
donc A = 2 et B = −2.
Pour determiner les deux derniers coefficients on peut calculer
R(0) = 0 = −1 +5
4+
1
2+
1
4− 2 +D ,
d’ou D = 1, puis
limX→∞
XR(X) = 0 = −5
4+
1
4+ C ,
d’ou C = 1. Finalement
40 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
R(X) =1
(X − 1)3− 5
4(X − 1)+
1
2(X + 1)2+
1
4(X + 1)+
2X − 2
(X2 + 1)2+
X + 1
X2 + 1
(39) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X6
(X + 1)2(X2 + 1)2.
La fraction etant de degre 0, elle admet une partie polynomiale constante qui est le rapport des termesde plus huat degre et vaut donc 1.
La fraction possede trois poles doubles, −1, i et −i. On peut calculer les parties polaires en effectuantdes developpements limites d’ordre 1.
Pole −1
Posons h = X + 1 et effectuons le developpement limite a l’ordre 1 de
(X + 1)2R(X) =(h− 1)6
(2− 2h + h2)2.
On obtient
(h− 1)6 = 1− 6h+ ◦(h) et (2− 2h+ h2)2 = 4− 8h+ ◦(h) .Alors
(X + 1)R(X) =1− 6h+ ◦(h)4− 8h+ ◦(h) =
1
4(1− 6h)(1 + 2h) + ◦(h) = 1
4(1− 4h) + ◦(h) .
et donc la partie polaire relative a −1 est
1
4(X + 1)2− 1
X + 1.
Pole i
Posons h = X − i et effectuons le developpement limite a l’ordre 1 de
(X − i)2R(X) =X6
(X + i)2(X + 1)2=
(h+ i)6
(h+ 2i)2(h+ i+ 1)2.
On obtient en mettant i en facteur
(h+ i)6 = i6(1− ih)6 = −1 + 6ih + ◦(h) .
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 41
On a aussi
(h+ 2i)2(h+ i+ 1)2 = (−4 + 4ih)(2i + 2(i+ 1)h) + ◦(h)= −8i(1 − ih)(1 + (1− i)h) + ◦(h)= −8i(1 + (1− 2i)h) + ◦(h) .
Alors
(X − i)R(X) =1
8
−i− 6h+ ◦(h)1 + (1− 2i)h+ ◦(h) =
1
8(−i− 6h)(1− (1− 2i)h) + ◦(h) = 1
8(−i+(i− 4)h) + ◦(h) .
et donc la partie polaire relative a i est
−i
8(X − i)2+
i− 4
8(X − i).
Pole −i
La partie polaire est la conjuguee de la precedente c’est-a-dire
i
8(X + i)2− i+ 4
8(X + i).
Finalement, on obtient la decomposition sur C
R(X) = 1 +1
4(X + 1)2− 1
X + 1− i
8(X − i)2+
i− 4
8(X − i)+
i
8(X + i)2− i+ 4
8(X + i)
En regroupant les termes conjugues
− i
8(X − i)2+
i
8(X + i)2=
X
2(X2 + 1)2,
eti− 4
8(X − i)− i+ 4
8(X + i)= − 4X + 1
4(X + 1),
d’ou la decomposition sur R
R(X) = 1 +1
4(X + 1)2− 1
X + 1+
X
2(X2 + 1)2− 4X + 1
4(X2 + 1)
(40) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =4X3
(X4 − 1)2.
42 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
On remarque que R(X) est la derivee de
S(X) = − 1
X4 − 1= − 1
Q(X),
dont les poles sont 1, −1, i et −i. Si α est un de ces poles, le coefficient de 1/(X − α) vaut
− 1
Q′(α)= − 1
4α3= −α
4,
donc
S(X) =1
4
(− 1
X − 1+
1
X + 1− i
X − i+
i
X + i
).
Alors la decomposition sur C est
R(X) =1
4
(1
(X − 1)2− 1
(X + 1)2+
i
(X − i)2− i
(X + i)2
)
et en regroupant les termes conjugues, on obtient celle sur R
R(X) =1
4
(1
(X − 1)2− 1
(X + 1)2− 4X
(X2 + 1)2
)
(41) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction R(X) =X2 + 1
X2(X3 − 1).
Pour le pole double 0, en faisant un developpement limite a l’ordre 1 on trouve
X2R(X) =X2 + 1
X3 − 1= −1 + ◦(X) .
La partie polynomiale relative a 0 est donc − 1
X2.
Si l’on ecrit R(X) = P (X)/(X2Q(X)) et si α est un pole simple 1, j ou j2, le coefficient de 1/(X −α)vaut
P (α)
α2Q′(α)=
α2 + 1
3α4=
α4 + α2
3=
α+ α2
3.
Pour 1, on trouve 2/3, et pour j et j2, on trouve −1/3, donc la decomposition sur C est
R(X) = − 1
X2+
2
3(X − 1)− 1
3(X − j)− 1
3(X − j2)
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 43
et en regroupant les termes conjugues on obtient celle sur R
R(X) = − 1
X2+
2
3(X − 1)− 2X + 1
3(X2 +X + 1)
(42) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X2 + 1
X2(X − 1)3.
En effectuant un developpement limite a l’ordre 1 de X2R(X), on a
X2R(X) = − 1 +X2
(1−X)3= − 1 + ◦(X)
1− 3X + ◦(X)= −1− 3X + ◦(X) .
La partie polaire relative a 0 est donc
− 1
X2− 3
X.
On pose h = X − 1 et l’on effectue un developpement limite a l’ordre 2 de (X − 1)3R(X). On a
(X−1)3R(X) =X2 + 1
X2= 1+(1+h)−2 = 1+1−2h+
−2(−2− 1)
2!h2+◦(h2) = 2−2h+3h2+◦(h2) .
La partie polaire est donc2
(X − 1)3− 2
(X − 1)2+
3
X − 1,
et finalement
R(X) = − 1
X2− 3
X+
2
(X − 1)3− 2
(X − 1)2+
3
X − 1
(43) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X7
(X2 − 1)3.
La fraction est impaire et posede deux poles d’ordre 3 qui sont 1 et −1. Le rapport des termes de plushaut degre vaut X. Comme R est impaire, c’est la partie polynomiale de la decomposition.
Cherchons la partie polaire relative a 1 en effectuant un developpement limite d’ordre 2. On poseh = X − 1. Alors
(X − 1)3R(X) =(1 + h)7
(2 + h)3=
1 + 7h+ 21h2 + ◦(h2)8 + 12h + 6h2 + ◦(h2) .
44 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
En effectuant la division suivant les puissances croissantes on obtient
1 +7h +21h2 8 +12h +6h2
−1 −3h/2 −3h2/4 1/8 +11h/16 +3h2/211h/2 +81h2/4
−11h/2 −33h2/412h2
La partie polaire est donc1
8(X − 1)3+
11
16(X − 1)2+
3
2(X − 1).
Alors en utilisant la parite la partie polaire relative a −1 vaut
1
8(X + 1)3− 11
16(X + 1)2+
3
2(X + 1).
et finalement
R(X) = X +1
8(X − 1)3+
11
16(X − 1)2+
3
2(X − 1)+
1
8(X + 1)3− 11
16(X + 1)2+
3
2(X + 1)
(44) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X7 + 1
(X2 +X + 1)3.
On divise X7 + 1 par A(X) = X2 +X + 1.
X7 +1 X2 +X +1−X7 −X6 −X5 X5 −X4 +X2 −X
−X6 −X5
X6 +X5 +X4
X4
−X4 −X3 −X2
−X3 −X2
X3 +X2 +XX +1
Donc
X7 + 1 = A(X)(X5 −X4 +X2 −X) +X + 1 .
On divise le quotient par A(X).
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 45
X5 −X4 +X2 −X X2 +X +1−X5 −X4 −X3 X3 −2X2 +X +2
−2X4 −X3
2X4 +2X3 +2X2
X3 +3X2
−X3 −X2 −X2X2 −2X
−2X2 −2X −2−4X −2
DoncX5 −X4 +X2 −X = A(X)(X3 − 2X2 +X + 2)− 4X − 2 ,
etX7 + 1 = A(X)2(X3 − 2X2 +X + 2)−A(X)(4X + 2) + (X + 1) .
De nouveau on divise le quotient par A(X).
X3 −2X2 +X +2 X2 +X +1−X3 −X2 −X X −3
−3X2
3X2 +3X +33X +5
DoncX3 − 2X2 +X + 2 = A(X)(X − 3) + 3X + 5 .
On en deduit
X7 + 1 = A(X)3(X − 3) +A(X)2(3X + 5)−A(X)(4X + 2) +X + 1 ,
puis, en divisant par A(X)3,
R(X) = X − 3 +3X + 5
X2 +X + 1− 4X + 2
(X2 +X + 1)2+
X + 1
(X2 +X + 1)3
(45) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X3 + 1
(X2 +X + 1)(X2 + 1)2.
La decomposition sur R s’ecrit
R(X) =AX +B
X2 +X + 1+
CX +D
(X2 + 1)2+
EX + F
X2 + 1.
46 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
En multipliant par X2 +X + 1 en en remplacant X par j, on trouve
Aj +B =j3 + 1
(j2 + 1)2=
2
j2= 2j ,
donc A = 2 et B = 0.
En multipliant par (X2 + 1)2 en en remplacant X par i, on trouve
Ci+D =i3 + 1
i2 + i+ 1=
1− i
i= −i− 1 ,
donc C = −1 et D = −1.
Ensuite on calcule
R(0) = 1 = B +D + F et limX→∞
XR(X) = 0 = A+ E ,
ce qui donne F = 2 et E = −2, d’ou
R(X) =2X
X2 +X + 1− X + 1
(X2 + 1)2− 2X − 2
X2 + 1
(46) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =1
(X2 +X + 1)(X2 + 1)3.
On commence par ecrire R(X) sous la forme
R(X) =AX +B
X2 +X + 1+
B(X)
(X2 + 1)3.
En multipliant par X2 +X + 1 en en remplacant X par j, on trouve
Aj +B =1
(j2 + 1)3=
1
(−j)3= −1 ,
donc A = 0 et B = −1.
On calcule ensuite
B(X) = (X2 + 1)3(R(X) +
1
X2 +X + 1
)=
1 + (X2 + 1)3
X2 +X + 1=
((X2 +X + 1)−X)3 + 1
X2 +X + 1.
Donc
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 47
B(X) =(X2 +X + 1)3 − 3(X2 +X + 1)2X + 3(X2 +X + 1)X2 −X3 + 1
X2 +X + 1
= (X2 +X + 1)2 − 3X(X2 +X + 1) + 3X2 +1−X3
X2 +X + 1
= (X2 +X + 1)2 − 3X(X2 +X + 1) + 3X2 + 1−X
= X4 −X3 + 3X2 − 2X + 2 .
Alors
B(X) = (X2 + 1)(X2 −X + 2)−X et X2 −X + 2 = (X2 + 1)−X + 1 ,
d’ou
B(X) = (X2 + 1)2 + (−X + 1)(X2 + 1)−X .
Finalement
R(X) = − 1
X2 +X + 1− X
(X2 + 1)3− X − 1
(X2 + 1)2+
1
X2 + 1
(47) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X + 1
(X2 +X + 1)2(X2 + 1)2.
On commence par ecrire R(X) sous la forme
R(X) =AX +B
(X2 +X + 1)2+
CX +D
(X2 + 1)2+
B(X)
(X2 + 1)(X2 +X + 1).
En multipliant par (X2 +X + 1)2 en en remplacant X par j, on trouve
Aj +B =j + 1
(j2 + 1)2=
j + 1
j2= −1 ,
donc A = 0 et B = −1.
En multipliant par (X2 + 1)2 en en remplacant X par i, on trouve
Ci+D =i+ 1
i2= −i− 1 ,
donc C = −1 et D = −1.
On calcule ensuite
S(X) = R(X) +1
(X2 +X + 1)2+
X + 1
(X2 + 1)2.
48 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
On doit pouvoir mettre en facteur (X2 + 1)(X2 +X + 1) dans le numerateur N(X) de cette fraction.
N(X) = (X + 1)[1 + (X2 +X + 1)2
]+ (X2 + 1)2
= (X + 1)[1 + ((X2 + 1) +X)2
]+ (X2 + 1)2
= (X + 1)[(X2 + 1)2 + 2X(X2 + 1) +X2 + 1
]+ (X2 + 1)2
= (X + 1)[(X2 + 1)2 + (2X + 1)(X2 + 1)
]+ (X2 + 1)2
= (X2 + 1)[(X + 1)(X2 + 2X + 2) +X2 + 1
]
= (X2 + 1)[(X + 1)(X2 +X + 1) + (X + 1)2 +X2 + 1
]
= (X2 + 1)[(X + 1)(X2 +X + 1) + 2(X2 +X + 1)
]
= (X2 + 1)(X2 +X + 1)(X + 3) ,
et l’on obtient
S(X) =X + 3
(X2 + 1)(X2 +X + 1).
Il reste a decomposer cette fraction. La decomposition sur R de S(X) s’ecrit
S(X) =EX + F
X2 +X + 1+
GX +H
X2 + 1.
En multipliant par X2 +X + 1 en en remplacant X par j, on trouve
Ej + F =j + 3
−j= −(1 + 3j2) = −(1− 3(1 + j)) = 2 + 3j ,
donc E = 3 et F = 2.
En multipliant par X2 + 1 en en remplacant X par i, on trouve
Gi+H =i+ 3
i= −i(i+ 3) = 1− 3i ,
donc G = −3 et H = 1.
Finalement
R(X) = − 1
(X2 +X + 1)2− X + 1
(X2 + 1)2+
3X + 2
X2 +X + 1− 3X − 1
X2 + 1
(48) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X2(X2 − 1)
(X2 −X + 1)2(X4 + 4X2 + 1).
On commence par ecrire R(X) sous la forme
R(X) =AX +B
(X2 −X + 1)2+
S(X)
(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1).
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 49
En multipliant par X2 −X + 1 en en remplacant X par −j, on trouve
−Aj +B =j2(j2 − 1)
j4 + 4j2 + 1=
j − j2
3j2=
j2 − 1
3=
−2− j
3,
donc A = 1/3 et B = −2/3.
On calcule ensuite
R(X)− X − 2
3(X2 −X + 1)2=
3X2(X2 − 1)− (X − 2)(X4 + 4X2 + 1)
3(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1)
=−X5 + 5X4 − 4X3 + 5X2 −X + 2
3(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1).
On doit pouvoir mettre X2 − X + 1 en facteur au numerateur. On obtient en effectuant la divisioneuclidienne
−X5 +5X4 −4X3 +5X2 −X +2 X2 −X +1X5 −X4 +X3 −X3 +4X2 +X +2
4X4 −3X3
−4X4 +4X3 −4X2
X3 +X2
−X3 +X2 −X2X2 −2X
−2X2 +2X −20
Donc
R(X) − X − 2
3(X2 −X + 1)2=
−X3 + 4X2 +X + 2
3(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1).
De nouveau−X3 + 4X2 +X + 2
(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1)=
CX +D
X2 −X + 1+
T (X)
X4 + 4X2 + 1.
En multipliant par X2 −X + 1 en en remplacant X par −j, on trouve
−Cj +D =j3 + 4j2 − j + 2
j4 + 4j2 + 1=
3 + 4j2 + (1 + j2)
3j2=
4 + 5j2
3j2=
4j + 5
3,
donc C = −4/3 et D = 5/3.
On calcule maintenant
R(X)− X − 2
3(X2 −X + 1)2− −4X + 5
9(X2 −X + 1)=
−X3 + 4X2 +X + 2
3(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1)− −4X + 5
9(X2 −X + 1)
=3(−X3 + 4X2 +X + 2)− (X4 + 4X2 + 1)(−4X + 5)
9(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1)
=4X5 − 5X4 + 13X3 − 8X2 + 7X + 1
9(X2 −X + 1)(X4 + 4X2 + 1).
50 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
On doit pouvoir mettre X2 − X + 1 en facteur au numerateur. On obtient en effectuant la divisioneuclidienne
4X5 −5X4 +13X3 −8X2 +7X +1 X2 −X +1−4X5 +4X4 −4X3 4X3 −X2 +8X +1
−X4 +9X3
X4 −X3 +X2
8X3 −7X2
−8X3 +8X2 −8XX2 −X
−X2 +X −10
Donc
R(X)− X − 2
3(X2 −X + 1)2− −4X + 5
9(X2 −X + 1)=
4X3 −X2 + 8X + 1
9(X4 + 4X2 + 1).
Alors, puisque
X4 + 4X2 + 1 = (X2 + 2)2 − 3 = (X2 + 2 +√3)(X2 + 2−
√3) ,
la derniere fraction se decompose sous la forme
1
9
(EX + F
X2 + 2 +√3+
GX +H
X2 + 2−√3
).
En reduisant au meme denominateur, on trouve
1
9
(E +G)X3 + (F +H)X2 + ((2 +√3)G+ (2−
√3)E)X + ((2 +
√3)H + (2−
√3)F )
X3 + 4X + 1,
ce qui conduit aux deux systemes, ecrits matriciellement,
[1 1
2−√3 2 +
√3
] [EG
]=
[48
]et
[1 1
2−√3 2 +
√3
] [FH
]=
[−11
].
On obtient alors, en inversant la matrice
[EG
]=
1
2√3
[2 +
√3 −1
−2 +√3 1
] [48
]=
[22
]et
[FH
]=
1
2√3
[2 +
√3 −1
−2 +√3 1
] [−11
]=
1
2
[−√3− 1√3− 1
].
Finalement
R(X) =X − 2
3(X2 −X + 1)2− 4X − 5
9(X2 −X + 1)+
1
9
2X − 1 +
√3
2X2 + 2 +
√3+
2X +
√3− 1
2X2 + 2−
√3
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 51
(49) Decomposer en elements simples sur C la fraction R(X) =X6
(X5 + 1)2.
Si l’on pose ξ = e2iπ/5, les poles de R sont les nombres −ξp pour p variant de 0 a 4. La fraction sedecompose sous la forme
R(X) =
4∑
k=0
(Ak
(X + ξk)2+
Bk
X + ξk
).
Puisque ξ5 = 1, remarquons que l’on a
R(ξpX) =ξ6pX6
X5 + 1= ξpR(X) .
Cela permet de trouver des relations entre les coefficients des divers poles. Dans R(ξpX), on a enparticulier les termes
A0
(ξpX + 1)2+
B0
ξpX + 1=
A0 ξ−2p
(X + ξ−p)2+
B0 ξ−p
X + ξ−p=
A0 ξ−2p
(X + ξ5−p)2+
B0 ξ−p
X + ξ5−p,
qui doivent etre, par unicite,A5−p ξ
p
(X + ξ5−p)2+
B5−p ξp
X + ξ5−p.
On a doncA5−p = A0 ξ
−3p et B5−p = B0 ξ−2p ,
et, en posant 5− p = k,Ak = A0 ξ
3k et Bk = B0 ξ2k .
Il suffit donc de trouver A0 et B0 pour obtenir tous les autres coefficients.
Posons h = X + 1 et developpons a l’ordre 1
(X + 1)2R(X) =X6
(X4 −X3 +X2 −X + 1)2=
(h− 1)6[(h− 1)4 − (h− 1)3 + (h− 1)2 − (h− 1) + 1)
]2 ,
On obtient
(X + 1)2R(X) =1− 6h+ ◦(h)
[(1− 4h) + (1− 3h) + (1− 2h) + (1− h) + 1 + ◦(h)
]2
=1− 6h+ ◦(h)
[5(1 − 2h+ ◦(h))
]2
=1− 6h+ ◦(h)
25(1 − 4h+ ◦(h)) .
Donc
(X + 1)2R(X) =1
25(1− 6h)(1 + 4h) + ◦(h) = 1
25(1− 2h) + ◦(h) ,
52 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
d’ou la partie polaire relative a −1
1
25
(1
(X + 1)2− 2
X + 1
).
Finalement
R(X) =1
25
(1
(X + 1)2− 1
X + 1+
ξ3
(X + ξ)2− 2ξ2
X + ξ+
ξ
(X + ξ)2− 2ξ4
X + ξ2
+ξ4
(X + ξ3)2− 2ξ
X + ξ3+
ξ2
(X + ξ4)2− 2ξ3
X + ξ4
)
(50) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =X4 +X3 + 2X2 −X + 1
X(X2 + 1)2.
Le numerateur se scinde en un polynome pair qui est (X2 +1)2 et un polynome impair, ce qui permetde decomposer rapidement.
R(X) =1
X+
X2 − 1
(X2 + 1)2=
1
X+
(X2 + 1)− 2
(X2 + 1)2,
et donc
R(X) =1
X− 2
(X2 + 1)2+
1
X2 + 1
(51) Decomposer en elements simples sur R la fraction R(X) =2X + 1
(X2 − 1)3.
On peut commencer par decomposer la fraction
S(X) =8
(X2 − 1)3
qui est une fraction paire. En posant h = X − 1, on effectue un developpement limite a l’ordre 2 de
8
(X + 1)3=
8
(2 + h)3= (1 + h/2)−3 = 1− 3h
2+
(−3)(−3 − 1)
2
h2
4+ ◦(h2) = 1− 3h
2+
3h2
2+ ◦(h2) .
2.1. FRACTIONS NUMERIQUES 53
La partie polaire de S relative a 1 est donc
1
(X − 1)3− 3
2(X − 1)2+
3
2(X − 1),
puis, en raison de la parite de S,
S(X) =1
(X − 1)3− 3
2(X − 1)2+
3
2(X − 1)− 1
(X + 1)3− 3
2(X + 1)2− 3
2(X + 1).
Ensuite, en utilisant le fait que
X
(X − a)p=
(X − a) + a
(X − a)p=
1
(X − a)p−1+
a
(X − a)p,
on obtient
XS(X) =
(1
(X − 1)2+
1
(X − 1)3
)−(
3
2(X − 1)+
3
2(X − 1)2
)+
(3
2+
3
2(X − 1)
)
−(
1
(X + 1)2− 1
(X + 1)3
)−(
3
2(X + 1)− 3
2(X + 1)2
)−(3
2− 3
2(X + 1)
)
donc
XS(X) =1
(X − 1)3− 1
2(X − 1)2+
1
(X + 1)3+
1
2(X + 1)2.
Alors
R(X) =1
8(2XS(X) + S(X)) ,
et l’on en tire
R(X) =1
8
(3
(X − 1)3− 5
2(X − 1)2+
3
2(X − 1)+
1
(X + 1)3− 1
2(X + 1)2− 3
2(X + 1)
)
(52) Decomposer en elements simples sur C la fraction R(X) =X9 +X
(X − 1)3(X2 + 1)2(X + 2).
a) La fraction est de degre 1. Pour trouver la partie polynomiale on peut poser h = 1/X et effectuerun developpement limite a l’ordre 1 de hR(1/h). On a
hR(1/h) =1 + h8
(1− h)3(1 + h2)2(1 + 2h)=
1 + ◦(h)(1− 3h)(1 + 2h) + ◦(h) =
1 + ◦(h)1− h+ ◦(h) = 1 + h+ ◦(h) ,
donc
R(1/h) =1
h+ 1 + ◦(1) .
54 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
La partie polynomiale est donc X + 1.
b) Le coefficient de 1/(X + 2) dans la decomposition vaut
limX→−2
(X + 2)R(X) = limX→−2
X9 +X
(X − 1)3(X2 + 1)2=
(−2)9 − 2
(−3)3 52=
514
675.
c) Pour obtenir la partie polaire relative a 1, on pose h = X − 1 et on effectue un developpementlimite a l’ordre 1 de h3R(1 + h). On a donc
h3R(1 + h) =(1 + h)9 + 1 + h
(2 + 2h+ h2)2(3 + h)=
2 + 10h + 36h2 + ◦(h2)(4 + 8h+ 8h2)(3 + h) + ◦(h2) .
Puis
h3R(1 + h) =2 + 10h + 36h2 + ◦(h2)12 + 28h+ 32h2 + ◦(h2) =
1 + 5h+ 18h2 + ◦(h2)6 + 14h+ 16h2 + ◦(h2) .
On effectue la division suivant les puissances croissantes.
1 +5h +18h2 6 +14h +16h2
−1 −7h/3 −8h2/3 1/6 +4h/9 +41h2/278h/3 +46h2/3
−8h/3 −56h2/982h2/9
D’ou la partie polaire relative a 1 :
1
6(X − 1)3+
4
9(X − 1)2+
41
27(X − 1).
d) Pour obtenir la partie polaire relative a i, on pose h = X− i et on effectue un developpement limitea l’ordre 1 de hR(i+ h). On a donc
hR(i+ h) =(i+ h)9 + i+ h
(i− 1 + h)3(2i+ h)2(2 + i+ h)=
i9 + 9i8h+ i+ h+ ◦(h)((i − 1)3 + 3(i− 1)2h)(4i2 + 4ih)(i + 2 + h) + ◦(h) .
Donc
hR(i+h) =2i+ 10h + ◦(h)
(2 + 2i− 6ih)(−4 + 4ih)(2 + i+ h) + ◦(h) = −1
4
i+ 5h+ ◦(h)(1 + i− 3ih)(1 − ih)(2 + i+ h) + ◦(h) .
Au denominateur on obtient successivement
(1 + i− 3ih)(1 − ih) = 1 + i+ (−i2 − i− 3i)h = 1 + i+ (1− 4i)h ,
puis
(1+ i−3ih)(1− ih)(2+ i+h) = (1+ i+(1−4i)h)(2+ i+h) = (2+ i)(1+ i)+[(1+ i)+(2+ i)(1−4i)
]h ,
et finalement(1 + i− 3ih)(1 − ih)(2 + i+ h) = 1 + 3i+ (7− 6i)h ,
2.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 55
donc
hR(i+ h) = −1
4
i+ 5h+ ◦(h)1 + 3i+ (7− 6i)h + ◦(h) .
En multipliant numerateur et denominateur par le conjugue de 1 + 3i, on trouve encore
hR(i+ h) = −1
4
3 + i+ 5(1− 3i)h + ◦(h)10 + (1− 3i)(7 − 6i)h + ◦(h) = −1
4
3 + i+ 5(1− 3i)h + ◦(h)10 − (11 + 27i)h + ◦(h) .
Alors
hR(i+ h) = − 1
40
3 + i+ 5(1 − 3i)h+ ◦(h)
1− 11 + 27i
10h+ ◦(h)
= − 1
40
(3 + i+ 5(1− 3i)h
)(1 +
11 + 27i
10h)+ ◦(h)
= − 1
40
[3 + i+
((3 + i)
11 + 27i
10+ 5(1− 3i)
)h]+ ◦(h)
= − 1
40
[3 + i+
28− 29i
5h]+ ◦(h) .
La partie polaire relative a i est donc
− 3 + i
40(X − i)2− 28− 29i
200(X − i).
La partie polaire relative a −i est la conjuguee de la precedente soit
− 3− i
40(X + i)2− 28 + 29i
200(X + i).
Finalement
R(X) = X + 1 +1
6(X − 1)3+
4
9(X − 1)2+
41
27(X − 1)+
514
675(X + 2)
− 3 + i
40(X − i)2− 28− 29i
200(X − i)− 3− i
40(X + i)2− 28 + 29i
200(X + i)
2.2 Fractions avec parametre
(53) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction Rn(X) =1
(X − 1)(Xn − 1)(n ≥ 1).
56 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
Si l’on note ξ = e2iπ/n et Rn(X) = 1/((X − 1)Qn(X)), les nombres complexes ξr pour r variant de 0a n− 1 sont les sont poles de R. Tous ces poles sont simples, sauf le nombre 1 qui est double.
Si α designe un des poles simples, le coefficient de 1/(X − α) dans la decomposition vaut
1
(α− 1)Q′n(α)
=1
(α− 1)nαn−1=
1
n(1− αn−1)=
1
n(1− α).
Pour obtenir la partie polaire relative a 1 posons h = X − 1. Alors
Rn(X) =1
h((h+ 1)n − 1).
Alors
(h+ 1)n − 1 = 1 + nh+n(n− 1)
2h2 + ◦(h2)− 1 = nh+
n(n− 1)
2h2 + ◦(h2) ,
donc
Rn(1 + h) =1
h21
n+n(n− 1)
2h+ ◦(h)
=1
nh21
1 +n− 1
2h+ ◦(h)
=1
nh2
(1− n− 1
2h+ ◦(h)
),
puis
Rn(X) =1
n(X − 1)2− n− 1
2n(X − 1)+ ◦(1/(X − 1)) .
La partie polaire relative a 1 est donc
1
n(X − 1)2− n− 1
2n(X − 1).
Finalement
Rn(X) =1
n
(1
(X − 1)2− n− 1
2(X − 1)+
n−1∑
k=1
1
(1− ξk)(X − ξk)
)
Comme ξr= ξn−r, on regroupe les termes conjugues lorsque ξr n’est par reel et l’on a
1
(1− ξk)(X − ξk)
+1
(1− ξ k)(X − ξk)=
2Re[(1− ξ
k)(X − ξk)
]
(1− ξk)(X − ξk)(1− ξ k)(X − ξ
k) .
Pour le numerateur
(1− ξk)(X − ξk) = (1− ξ
k)X + 1− ξk ,
et donc
2Re[(1− ξ
k)(X − ξk)
]= 2[Re(1− ξ
k)X +Re(1− ξk)
]= 2(1 − Re ξk) (X + 1) .
2.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 57
Pour le denominateur
(1− ξk)(1 − ξ k)(X − ξk)(X − ξ
k) = (2− 2Re ξk)(X2 − 2X Re ξk + 1) .
Finalement1
(1− ξk)(X − ξk)
+1
(1− ξ k)(X − ξk)=
X + 1
X2 − 2X cos2kπ
n+ 1
.
Lorsque n = 2p+ 1 est impair, on obtient,
Rn(X) =1
n
1
(X − 1)2− n− 1
2(X − 1)+
p∑
k=1
X + 1
X2 − 2X cos2kπ
n+ 1
Lorsque n = 2p est pair, le nombre −1 est un pole reel egalement car ξp = −1. Alors
Rn(X) =1
n
1
(X − 1)2− n− 1
2(X − 1)+
1
2(X + 1)+
p−1∑
k=1
X + 1
X2 − 2X cos2kπ
n+ 1
(54) Decomposer en elements simples sur R la fraction Rn(X) =1
Xn(1−X)n(n ≥ 1).
Remarquons queRn(1−X) = Rn(X) .
Alors si Ak est le coefficient de 1/Xk dans la decomposition de Rn(X), le coefficient de 1/(X − 1)k
sera (−1)kAk.
Il suffit de chercher le developpement limite de (1−X)−n au voisinage de 0 a l’ordre n− 1. Or
(1−X)−n =
n−1∑
k=0
(−n)(−n− 1) · · · (−n− k + 1)
k!(−X)k + ◦(Xn−1)
=
n−1∑
k=0
n(n+ 1) · · · (n+ k − 1)
k!Xk + ◦(Xn−1) ,
ce qui s’ecrit avec les coefficients binomiaux
(1−X)−n =n−1∑
k=0
(n+ k − 1
k
)Xk + ◦(Xn−1) .
58 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
La partie polaire relative a zero est donc
n−1∑
k=0
(n+ k − 1
k
)1
Xn−k=
n∑
k=1
(2n− k − 1
n− k
)1
Xk.
Finalement
Rn(X) =
n∑
k=1
(2n − k − 1
n− k
) (1
Xk+
(−1)k
(X − 1)k
)
(55) Decomposer en elements simples sur R la fraction Rn(X) =X5 −X + 1
(X2 + 1)n(n ≥ 1).
En divisant le numerateur par X2 + 1, on trouve
X5 −X + 1 = (X2 + 1)(X3 −X) + 1 ,
puis, en divisant de nouveau,X3 −X = (X2 + 1)X − 2X ,
doncX5 −X + 1 = X(X2 + 1)2 − 2X(X2 + 1) + 1 ,
et donc, si n ≥ 2,
Rn(X) =1
(X2 + 1)n− 2X
(X2 + 1)n−1+
X
(X2 + 1)n−2
Si n = 1, on obtient cette fois
R1(X) =1
X2 + 1+X3 −X
(56) Decomposer en elements simples sur C puis R la fraction Rn(X) =X
(X + 1)n(X2 +X + 1)(n ≥ 1) Expliciter la decomposition sur R pour 1 ≤ n ≤ 6.
La fraction Rn admet j et j2 comme poles complexes simples. Cherchons la partie polaire relative a j.Si l’on note Rn(X) = X/((X + 1)nQn(X)), le coefficient de 1/(X − j) dans la decomposition vaut
j
(j + 1)nQ′n(j)
=j
(j + 1)n(2j + 1)=
j(2j2 + 1)
(−j2)n(2j + 1)(2j2 + 1)= (−1)n
(2 + j)jn
3.
2.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 59
Le coefficient de la partie polaire relative a j2 sera le conjugue du precedent soit
(−1)n(2 + j2)j2n
3.
Pour chercher la partie polaire relative a −1, posons h = X +1 et effectuons le d’eveloppement limitea l’ordre n− 1 de
(X + 1)nRn(X) =X
X2 +X + 1=
−1 + h
(−1 + h)2 + h=
−1 + h
1− h+ h2=
(−1 + h)(1 + h)
(1− h+ h2)(1 + h)=
−1 + h2
1 + h3.
Alors, quel que soit le nombre entier naturel p,
X
X2 +X + 1= (−1 + h2)
(p∑
k=0
(−h3)k + ◦(h3p))
=
p∑
k=0
(−1)k+1h3k +
p−1∑
k=0
(−1)kh3k+2 + ◦(h3p) .
puis
X
X2 +X + 1= −1+
p−1∑
k=0
(−1)kh3k+3+
p−1∑
k=0
(−1)kh3k+2+◦(h3p) . = −1+
p−1∑
k=0
(−1)k(h3k+2+h3k+3)+◦(h3p) .
On obtient donc le developpement de Rn suivant, ou l’on arrete la somme a la derniere puissancestrictement positive,
Rn(X) = (−1)njn(2 + j)
3(X − j)+ (−1)n
j2n(2 + j2)
3(X − j2)− 1
(X + 1)n+
1
(X + 1)n−2
+1
(X + 1)n−3− 1
(X + 1)n−5− 1
(X + 1)n−6+ · · · .
Si l’on regroupe les deux premiers termes en tenant compte du fait que jn+j2n vaut 2 si n est divisiblepar 3 et −1 sinon, on obtient au numerateur
jn(2+j)(X−j2)+j2n(2+j2)(X−j) = X[2(jn+j2n)+(jn+1+j2n+2)
]−[2(jn+2+j2n+4)+(jn+j2n)
]
et donc cette expression vaut X si n = 3k, −X − 1 si n = 3k + 1 et 1 si n = 3k + 2. Il en resulte que
(−1)njn(2 + j)
3(X − j)+ (−1)n
j2n(2 + j2)
3(X − j2)=
(−1)nX
X2 +X + 1si n = 3k
(−1)n+1 X + 1
X2 +X + 1si n = 3k + 1
(−1)n1
X2 +X + 1si n = 3k + 2
On peut expliciter les premieres valeurs de Rn.
60 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
R1(X) =X + 1
X2 +X + 1− 1
X + 1
R2(X) =1
X2 +X + 1− 1
(X + 1)2
R3(X) = − X
X2 +X + 1− 1
(X + 1)3+
1
X + 1
R4(X) = − X + 1
X2 +X + 1− 1
(X + 1)4+
1
(X + 1)2+
1
X + 1
R5(X) = − 1
X2 +X + 1− 1
(X + 1)5+
1
(X + 1)3+
1
(X + 1)2
R6(X) =X
X2 +X + 1− 1
(X + 1)6+
1
(X + 1)4+
1
(X + 1)3− 1
X + 1
(57) Decomposer en elements simples sur R la fraction Rn(X) =
n∑
k=0
1
(X − k)2(X − k − 1)(n ≥ 0).
Posons
S(X) =1
X2(X − 1).
On a
S(X) =A
X2+
B
X+
C
X − 1.
Alors
A = limX→0
X2S(X) = limX→0
1
X − 1= −1
et
C = limX→1
(X − 1)S(X) = limX→1
1
X2= 1 ,
donc
S(X) = − 1
X2+
B
X+
1
X − 1.
En particulier
S(−1) = −1
2= −1−B − 1
2,
d’ou B = −1. Alors
Rn(X) =n∑
k=0
S(X − k) = −n∑
k=0
1
(X − k)2−
n∑
k=0
1
X − k+
n∑
k=0
1
X − k − 1,
et, en simplifiant,
2.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 61
Rn(X) = −n∑
k=0
1
(X − k)2− 1
X+
1
X − n− 1
(58) 1) Montrer que pour tout entier n ≥ 1 il existe une fraction rationnelle Rn a coeffficientscomplexes telle que, pour tout x reel qui n’est pas de la forme (2k + 1)π/2,
e2inx = Rn(tan x)
et decomposer Rn en elements simples sur C.
2) Montrer que pour tout entier n ≥ 1 il existe des fractions rationnelles Sn et Tn a coefficientsreels telles que, pour tout x reel qui n’est pas de la forme (2k + 1)π/2,
cos(2nx) = Sn(tan x) et sin(2nx) = Tn(tan x)
et decomposer Sn et Tn en elements simples sur C et R.
3) Montrer que pour tout entier n ≥ 0 il existe une fraction rationnelle Vn a coefficients reels telleque, pour tout x reel qui n’est pas de la forme (2k + 1)π/2,
sin((2n+ 1)x) = cos xVn(tanx)
et decomposer Vn en elements simples sur R.
1) On part de
e2ix = (cos x+ i sinx)2 =cos x+ i sin x
cos x− i sin x=
1 + i tan x
1− i tan x.
Alors
e2inx = (e2ix)n =
(1 + i tan x
1− i tan x
)n
,
et la fraction Rn cherchee peut s’ecrire
Rn(X) =
(1 + iX
1− iX
)n
=
(i−X
i+X
)n
,
et donc
(A) Rn(X) =
(2i
X + i− 1
)n
.
On a egalement, en rendant le denominateur reel,
(B) Rn(X) =(1 + iX)2n
(1 +X2)n.
62 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
Decomposition de Rn
En developpant la relation (A) grace a la formule du binome, on obtient
Rn(X) =n∑
k=0
(−1)n−k
(n
k
)(2i)k
(X + i)k,
ou encore, en isolant le terme constant obtenu pour k = 0,
Rn(X) = (−1)n +
n∑
k=1
(−1)n−k
(n
k
)(2i)k
(X + i)k
2) Decomposition de Sn
On part de la relation
cos 2nx = Re e2inx = ReRn(tan x) .
Sur C, on ecrit simplement
Sn(X) =1
2(Rn(X) +Rn(X)) ,
d’ou
Sn(X) =1
2
n∑
k=0
(−1)n−k
(n
k
)((2i)k
(X + i)k+
(−2i)k
(X − i)k
)
Par ailleurs, en developpant grace a la formule du binome, on obtient egalement
(1 + iX)2n =2n∑
k=0
(2n
k
)(iX)k
=n∑
s=0
(2n
2s
)(−1)sX2s + i
n−1∑
s=0
(2n
2s + 1
)(−1)sX2s+1 ,
donc, d’apres la relation (B),
Sn(X) = ReRn(X) =n∑
s=0
(2n
2s
)(−1)s
X2s
(X2 + 1)n.
En ecrivant
X2s = ((X2 + 1)− 1)s =
s∑
r=0
(s
r
)(X2 + 1)r(−1)s−r ,
on obtient
Sn(X) =
n∑
s=0
(2n
2s
) s∑
r=0
(−1)r(s
r
)1
(X2 + 1)n−r.
2.2. FRACTIONS AVEC PARAMETRE 63
En posant p = n− r, on a encore
Sn(X) =n∑
s=0
(2n
2s
) n∑
p=n−s
(−1)n−p
(s
n− p
)1
(X2 + 1)p,
puis, en inversant les sommations et en isolant le terme constant obtenu pour p = 0,
Sn(X) = (−1)n +
n∑
p=1
(−1)n−p
(n∑
s=n−p
(2n
2s
)(s
n− p
))1
(X2 + 1)p
Decomposition de Tn
On part de la relationsin 2nx = Im e2inx = ImRn(tanx) .
Sur C, on a donc
Sn(X) =1
2i(Rn(X)−Rn(X)) ,
d’ou
Sn(X) =1
2i
n∑
k=0
(−1)n−k
(n
k
)((2i)k
(X + i)k− (−2i)k
(X − i)k
)
Pour la decomposition sur R, on a, d’apres la relation (B),
Tn(X) = ImRn(X) =
n−1∑
s=0
(2n
2s+ 1
)(−1)s
X2s+1
(X2 + 1)n,
et l’on ecrit cette fois
X2s+1 = X((X2 + 1)− 1)s = Xs∑
r=0
(s
r
)(X2 + 1)r(−1)s−r ,
donc
Tn(X) =n−1∑
s=0
(2n
2s + 1
) s∑
r=0
(−1)r(s
r
)X
(X2 + 1)n−r.
En posant p = n− r, on a encore
Tn(X) =
n−1∑
s=0
(2n
2s+ 1
) n∑
p=n−s
(−1)n−p
(s
n− p
)X
(X2 + 1)p,
puis en inversant les sommations
Tn(X) =
n∑
p=1
(−1)n−p
(n−1∑
s=n−p
(2n
2s+ 1
)(s
n− p
))X
(X2 + 1)p
64 CHAPITRE 2. FRACTIONS A POLES MULTIPLES
3) En partant de la relation trigonometrique
sin(2n+ 1)x = cos(2nx) sinx+ sin(2nx) cos x = cos x[tanx cos(2nx) + sin(2nx)
],
on a alorssin(2n+ 1)x = cos xVn(tan x)
ou l’on a poseVn(X) = XSn(X) + Tn(X) .
La decomposition resulte de la question 2).
Decomposition de Vn
Vn(X) = (−1)nX +
n∑
p=1
(−1)n−p
(n∑
s=n−p
(2n
2s
)(s
n− p
))X
(X2 + 1)p
+n∑
p=1
(−1)n−p
(n−1∑
s=n−p
(2n
2s+ 1
)(s
n− p
))X
(X2 + 1)p
= (−1)nX +
n∑
p=1
(−1)n−p
((n
n− p
)+
n−1∑
s=n−p
[(2n
2s
)+
(2n
2s + 1
)] (s
n− p
))X
(X2 + 1)p,
et, en utilisant les relations entre les coefficients binomiaux,
Vn(X) = (−1)nX +n∑
p=1
(−1)n−p
(n∑
s=n−p
(2n+ 1
2s+ 1
)(s
n− p
))X
(X2 + 1)p
Chapitre 3
Resultats generaux
(59) Soit R une fraction de degre strictement negatif et n’ayant que des poles complexes simples.Trouver, en fonction des coefficients de la decomposition en elements simples sur C et des poles deR, la decomposition des fractions XR(X), X2R(X), R(X)/Xn, R(X)2 et R(1/X).
Notons ξk, pour 1 ≤ k ≤ p les poles non nuls de R. La fraction se decompose sous la forme
R(X) =A0
X+
p∑
k=1
Ak
X − ξk,
ou A0 est nul si 0 n’est pas un pole de R.
XR(X)
Dans ce cas
XR(X) = A0 +
p∑
k=1
AkX
X − ξk= A0 +
p∑
k=1
Ak
(1 +
ξkX − ξk
),
donc
XR(X) =
p∑
k=0
Ak +
p∑
k=1
AkξkX − ξk
X2R(X)
Cette fois
X2R(X) = A0X +
p∑
k=1
AkX2
X − ξk= A0X +
p∑
k=1
Ak((X − ξk) + ξk)
2
X − ξk.
66 CHAPITRE 3. RESULTATS GENERAUX
donc
X2R(X) = A0X +
p∑
k=1
Ak
((X − ξk) + 2ξk +
ξ2kX − ξk
).
Finalement
X2R(X) = X
p∑
k=0
Ak +
p∑
k=1
(Akξk) +
p∑
k=1
Akξ2k
X − ξk
R(X)/Xn
On a maintenant
R(X)
Xn=
A0
Xn+1+
p∑
k=1
Ak
Xn(X − ξk).
Le coefficient de 1/(X − ξk) dans la decomposition vaut
limX→ξk
(X − ξk)R(X)
Xn=
Ak
ξnk.
Pour obtenir la partie polaire en 0 on effectue le developpement limite a l’ordre n− 1 de 1/(X − ξk).On obtient
1
X − ξk=
1
ξk
1
1− (X/ξk)=
1
ξk
n−1∑
s=0
(X
ξk
)s
+ ◦(Xn−1) .
Doncp∑
k=1
Ak
X − ξk=
n−1∑
s=0
(p∑
k=1
Ak
ξs+1k
)Xs + ◦(Xn−1) .
Finalement
R(X)
Xn=
A0
Xn+1+
n−1∑
s=0
(p∑
k=1
Ak
ξs+1k
)1
Xn−s+
p∑
k=1
Ak
ξnk
1
X − ξk
R(X)2
On obtient
R(X)2 =
(p∑
k=0
Ak
X − ξk
)2
=
p∑
k=0
A2k
(X − ξk)2+
∑
{(k,ℓ) | k 6=ℓ}
AkAℓ
(X − ξk)(X − ξℓ),
67
puis
R(X)2 =
p∑
k=0
A2k
(X − ξk)2+
∑
{(k,ℓ) | k 6=ℓ}
(AkAℓ
ξk − ξℓ
(1
X − ξk− 1
X − ξℓ
))
=
p∑
k=0
A2k
(X − ξk)2+
∑
{(k,ℓ) | k 6=ℓ}
AkAℓ
ξk − ξℓ
1
X − ξk+
∑
{(k,ℓ) | k 6=ℓ}
AℓAk
ξℓ − ξk
1
X − ξℓ
=
p∑
k=0
A2k
(X − ξk)2+ 2
∑
{(k,ℓ) | k 6=ℓ}
AkAℓ
ξk − ξℓ
1
X − ξk
car les deux dernieres sommes sont alors identiques. Finalement
R(X)2 =
p∑
k=0
A2k
(X − ξk)2+ 2
p∑
k=0
∑
{ℓ | ℓ 6=k}
Aℓ
ξk − ξℓ
Ak
X − ξk
R(1/X)
En remplacant dans le developpement de R, on obtient
R(1/X) = A0X +
p∑
k=1
Ak
1
X− ξk
= A0X +
p∑
k=1
AkX
1−Xξk= A0X −
p∑
k=1
Ak
ξk
X
X − 1/ξk,
donc
R(1/X) = A0X −p∑
k=1
Ak
ξk
(1 +
1/ξkX − 1/ξk
).
Finalement
R(1/X) = A0X −p∑
k=1
Ak
ξk−
p∑
k=1
Ak
ξ2k
1
X − 1/ξk
(60) Soit P un polynome dont toutes les racines sont simples. Montrer que si α est racine de P ,la partie polaire relative a α dans la decomposition de 1/P 2 en elements simples vaut
1
[P ′(α)]2(X − α)2− P ′′(α)
[P ′(α)]3(X − α).
68 CHAPITRE 3. RESULTATS GENERAUX
On remarque que, puisque les racines de P sont simples, le nombre P ′(α) n’est pas nul.
On effectue un developpement limite de (X −α)2/P (X)2 a l’ordre 1 au voisinage de α. En partant de
P (X) = (X−α)P ′(α)+(X − α)2
2P ′′(α)+◦((X−α)2) = (X−α)
(P ′(α) +
X − α
2P ′′(α) + ◦(X − α)
),
on obtient en elevant au carre
P (X)2 = (X − α)2([P ′(α)]2 + (X − α)P ′(α)P ′′(α) + ◦(X − α)
),
d’ou
(X − α)2
P (X)2=
1
P ′(α)]2 + (X − α)P ′(α)P ′′(α) + ◦(X − α)
=1
P ′(α)]21
1 + (X − α)P ′′(α)
P ′(α)+ ◦(X − α)
=1
P ′(α)]2
(1− (X − α)
P ′′(α)
P ′(α)+ ◦(X − α)
)
=1
[P ′(α)]2− P ′′(α)
[P ′(α)]3(X − a) + ◦(X − α) ,
ce qui donne le resultat demande.
Chapitre 4
Divers
(61) Soit P un polynome de racines complexes αi d’ordre pi, pour 1 ≤ i ≤ n.
1) Decomposer en elements simples sur C la fraction R = P ′/P .
Applications : a) P (X) = X3(X − 1)4(X2 + 1)2 et b) P (X) = Xn − 1 .2) Montrer que quels que soient a et z dans C tels que Im a < 0 et Im z ≥ 0, on a Im(z− a)−1 < 0.
Deduire de 1) que si toutes les racines de P sont dans le demi-plan {z ∈ C | Im z < 0}, le polynomeP ′ a toutes ses racines dans ce demi-plan.
1) Tout d’abord on remarque que si Q et R sont deux polynomes
(QR)′
QR=
Q′R+QR′
QR=
Q′
Q+
R′
R.
(Derivee logarithmique).
On a deduit immediatement que si P (X) s’ecrit
P (X) = λ
n∏
p=1
(X − αi)pi ,
alors
P ′(X)
P (X)=
n∑
p=1
piX − αi
.
En particulier pour a) on trouve
P ′(X)
P (X)=
3
X+
4
X − 1+
2
X + i+
2
X − i,
70 CHAPITRE 4. DIVERS
et pour b)
nXn−1
Xn − 1=
n−1∑
p=0
1
X − ξp,
ou ξ = e2iπ/n.
2) On a
1
z − a=
z − a
|z − a|2 .
Donc, si Im a < 0 et Im z ≥ 0,
Im1
z − a=
− Im z + Im a
|z − a|2 < 0 .
Soit ζ une racine de P ′ qui n’est pas racine de P . Supposons Im ζ ≥ 0. D’apres 1)
0 = ImP ′(ζ)
P (ζ)=
n∑
p=1
pi Im1
ζ − αi,
mais ceci est une somme de termes strictement negatifs, d’ou une contradiction. On en deduit queIm ζ < 0, ce qui reste vrai si ζ est aussi racine de P .
(62) Soit la fraction rationnelle R(X) =1
X2 − 1. Determiner les valeurs complexes qui annulent
la derivee n−ieme de R.
On part de la decomposition
R(X) =1
2
(1
X − 1− 1
X + 1
).
On a alors
R(n)(X) =(−1)nn!
2
(1
(X − 1)n+1− 1
(X + 1)n+1
),
et R(n)(x) est nulle lorsque(x+ 1
x− 1
)n+1
= 1 ,
c’est-a-dire lorsquex+ 1
x− 1= e2ipπ/(n+1) ,
ou 0 ≤ p ≤ n, ou encore
71
x =e2ipπ/(n+1) + 1
e2ipπ/(n+1) − 1=
eipπ/(n+1) + e−ipπ/(n+1)
eipπ/(n+1) − e−ipπ/(n+1)=
cospπ
n+ 1
i sinpπ
n+ 1
= −i cotanpπ
n+ 1.
(63) On pose, si n ≥ 1,
ξ = e2iπ/n et Rn(X) =
n−1∑
k=0
X + ξk
X − ξk.
1) Calculer Rn(0), limX→∞Rn(X), limX→1(X − 1)Rn(X).
2) Montrer que Rn(X) =Pn(X)
Xn − 1, ou Pn est un polynome de degre au plus n.
3) Calculer Pn(0), Pn(1) et trouver le coefficient de Xn dans Pn.
4) Montrer que si 1 ≤ p ≤ n, alors Pn(ξpX) = Pn(X).
5) Soit Qn = Pn − Pn(1). Trouver les racines de Qn et en deduire une expression explicite de Pn.
6) Decomposer en elements simples sur C la fraction Tn(X) =Xn + 1
Xn − 1.
Les nombres ξk pour 0 ≤ k ≤ n−1 sont les n racines n−ieme de 1, c’est-a-dire les racines du polynome
Sn(X) = Xn − 1 .
1) On a tout d’abord
Rn(0) =
n−1∑
k=0
(−1) = −n et limX→∞
Rn(X) =
n−1∑
k=0
1 = n .
Par ailleurs
(X − 1)Rn(X) = (X + 1) + (X − 1)
n−1∑
k=1
X + ξk
X − ξk,
donclimX→1
(X − 1)Rn(X) = 2 .
2) En reduisant au meme denominateur, on obtient
Rn(X) =Pn(X)
Xn − 1,
ou
Pn(X) =n−1∑
k=0
(X − 1) · · · (X − ξk−1)(X + ξk)(X − ξk+1) · · · (X − ξn−1) .
72 CHAPITRE 4. DIVERS
Il en resulte que Pn est la somme de polynomes de degre n, donc est un polynome de degre au plus n.
3) On a alors
Pn(X) = (Xn − 1)Rn(X) ,
ainsi que
Pn(0) = −Rn(0) = n .
D’autre part, si γn est le coefficient de Xn dans Pn(X), alors
limX→∞
Rn(X) = γn = n ,
donc Pn est de degre n.
Enfin
(Xn − 1)Rn(X) = (X − 1)Rn(X)Xn − 1
X − 1= (X − 1)Rn(X)
n−1∑
k=0
Xk ,
donc
Pn(1) = limX→1
(Xn − 1)Rn(X) = 2n .
4) On a tout d’abord
Pn(ξpX) = Rn(ξ
pX)((ξp X)n − 1) = Rn(ξpX)(Xn − 1) .
Par ailleurs
Rn(ξp X) =
n−1∑
k=0
ξpX + ξk
ξpX − ξk=
n−1∑
k=0
X + ξk−p
X − ξk−p.
Mais quand k varie de 0 a n−1 les nombres ξk−p decrivent toutes les racines n−ieme de 1, on retrouvedonc Rn(X). Alors
Pn(ξpX) = Rn(ξ
pX)(Xn − 1) = Rn(X)(Xn − 1) = Pn(X) .
5) D’apres ce qui precede, on a pour tout k,
Pn(ξk) = Pn(1) = 2n ,
donc Qn est un polynome de degre n qui a encore comme racines les nombres ξk. On a alors
Qn(X) = λ(Xn − 1) ,
et comme le terme de plus haut degre de Qn est celui de Pn, on obtient finalement
Qn(X) = n(Xn − 1) .
Alors
Pn(X) = Qn(X) + Pn(1) = n(Xn − 1) + 2n = n(Xn + 1) .
73
6) On a donc
Tn(X) =1
nRn(X) =
1
n
n−1∑
k=0
(1 +
2ξk
X − ξk
),
d’ou
Tn(X) = 1 +2
n
n−1∑
k=0
ξk
X − ξk
Remarque : cette decomposition pouvait s’obtenir directement en ecrivant
Tn(X) = 1 +2
Xn − 1= 1 +
2
Sn(X),
le coefficient de 1/(X − ξk) vaut alors
2
S′n(ξ
k)=
2
n(ξk)n−1=
2ξk
n.
(64) Pour s compris entre 0 et r, on note Ss,r(ξ1, . . . , ξr) la somme de tous les produits de snombres pris dans l’ensemble {ξ1, . . . , ξr}. En particulier
S0,r(ξ1, . . . , ξr) = 1 , S1,r(ξ1, . . . , ξr) = ξ1 + · · ·+ ξr , Sr,r(ξ1, . . . , ξr) = ξ1 · · · ξr .
On considere la fraction rationnelle
R(X) =
r∑
ℓ=1
1
X − ξℓ.
En trouvant deux expressions distinctes du numerateur Q de cette fraction, montrer que l’on a,lorsque 0 ≤ s ≤ r − 1, la relation
r∑
k=1
Ss,r−1(ξ1, . . . , ξk−1, ξk+1, . . . , ξr) = (r − s)Ss,r(ξ1, . . . , ξr) .
Verifier cette relation lorsque ξ1 = · · · = ξr = 1.
Considerons le denominateur de R qui est le polnome
P (X) =r∏
k=1
(X − ξk) ,
74 CHAPITRE 4. DIVERS
Les nombres Ss,r(ξ1, . . . , ξr) sont les expressions symetriques des racines de P et l’on a donc
P (X) =
r∑
s=0
(−1)sSs,r(ξ1, . . . , ξr)Xr−s .
Alors, en utilisant la derivee logarithmique (voir ex. 61), R(X) n’est autre queP ′(X)
P (X)et donc
Q(X) = P ′(X) =r−1∑
s=0
(−1)s(r − s)Ss,r(ξ1, . . . , ξr)Xr−s−1 .
D’autre part, en reduisant R au meme denominateur, on obtient
Q(X) =
r∑
k=1
∏
ℓ 6=k
(X − ξℓ) .
En developpant les produits, on trouve
Q(X) =
r∑
k=1
r−1∑
s=0
(−1)sSs,r−1(ξ1, . . . , ξk−1, ξk+1, . . . , ξr)Xr−1−s ,
et, en permutant les sommations,
Q(X) =
r−1∑
s=0
(−1)s
[r∑
k=1
Ss,r−1(ξ1, . . . , ξk−1, ξk+1, . . . , ξr)
]Xr−1−s .
En identifiant les deux expressions de Q, on obtient alors, lorsque s est compris entre 0 et r − 1,
r∑
k=1
Ss,r−1(ξ1, . . . , ξk−1, ξk+1, . . . , ξr) = (r − s)Ss,r(ξ1, . . . , ξr) .
Lorsque les nombres ξℓ sont egaux a 1, le nombre Ss,r(ξ1, . . . , ξr) n’est autre que le nombre de termesconstituant la somme Ss,r, c’est-a-dire le nombre de facons de choisir s termes parmi r. On a donc
Ss,r(ξ1, . . . , ξr) =
(r
s
).
(On retrouve aussi ce resultat en remarquant que dans ce cas, P (X) = (X − 1)n). Alors
r∑
k=1
Ss,r−1(ξ1, . . . , ξk−1, ξk+1, . . . , ξr) =
r∑
k=1
(r − 1
s
)= r
(r − 1
s
)=
r!
s!(r − 1− s)!,
et
(r − s)Ss,r(ξ1, . . . , ξr) = (r − s)
(r
s
)= (r − s)
r!
s!(r − s)!=
r!
s!(r − 1− s)!.
On constate bien l’egalite dans ce cas.