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EP - EXERCICES SUR LES FONCTIONS
DE DEUX VARIABLES
Calculer les dérivées partielles d’ordre 1 et 2 de la fonction f définie sur R2 \ {(0, 0)} par :
f(x, y) =x3y3
x2 + y2.
On a tout d’abord
∂f
∂x(x, y) =
(x2 + y2)(3x2y3) − (x3y3)(2x)
(x2 + y2)2=
x2y3(x2 + 3y2)
(x2 + y2)2.
Par ailleurs, pour tout couple (x, y) 6= (0, 0), on a f(x, y) = f(y, x). On obtient donc la dérivée partiellepar rapport à y en permutant dans la précédente les rôles de x et de y.
∂f
∂y(x, y) =
x3y2(3x2 + y2)
(x2 + y2)2.
On obtient ensuite
∂2f
∂x2(x, y) =
(x2 + y2)2(4x3y3 + 6xy5) − 2(x2 + y2)(2x)(x2y3(x2 + 3y2))
(x2 + y2)4
=(x2 + y2)(4x3y3 + 6xy5) − 4x3y3(x2 + 3y2)
(x2 + y2)3
= −2xy5(x2 − 3y2)
(x2 + y2)3,
et par symétrie∂2f
∂y2(x, y) = 2
x5y(3x2 − y2)
(x2 + y2)3.
Enfin
∂2f
∂x∂y(x, y) =
(x2 + y2)2(3x4y2 + 15x2y4) − 2(x2 + y2)(2y)(x2y3(x2 + 3y2))
(x2 + y2)4
=(x2 + y2)(3x4y2 + 15x2y4) − 4x2y4(x2 + 3y2))
(x2 + y2)3
=x2y2(3x4 + 14x2y2 + 3y4)
(x2 + y2)3.
EP 2
Calculer les dérivées partielles de tous ordres de la fonction f définie sur R2 par
f(x, y) = x3y2 + xy2 − 2xy5 .
Les dérivées se calculent facilement.
0
−240x
∂∂y
::uuuuuuuuuu
∂∂x
$$IIIIIIII
I
−240xy
∂∂y
99ttttttttt
∂∂x
$$JJJJJJJJJ−240
−120xy2
∂∂y
88qqqqqqqqqqq
∂∂x
&&MMMMMMMMMM−240y
∂∂y
;;vvvvvvvvv
∂∂x
##GGGG
GGGGG
G
2x3+2x−40xy3
∂∂y
66nnnnnnnnnnnn
∂∂x
((PPPPPPPPPPPP−120y2
∂∂y
::uuuuuuuuu
∂∂x
$$IIIIIIIIII0
2x3y+2xy−10xy4
∂∂y
66lllllllllllll
∂∂x
((RRRRRRRRRRRRR6x2+2−40y3
∂∂y
88qqqqqqqqqq
∂∂x
&&MMMMMMMMMMM0
∂∂y
;;wwwwwwwwwww
∂∂x
##GGGG
GGGGG
GG
x3y2+xy2−2xy5
∂∂y
66lllllllllllll
∂∂x
))RRRRRRRRRRRRR6x2y+2y−10y4
∂∂y
66nnnnnnnnnnnn
∂∂x
((PPPPPPPPPPPPP12x
∂∂y
::uuuuuuuuuuu
∂∂x
$$IIIIIIIIII 0
3x2y2+y2−2y5
∂∂y
66lllllllllllll
∂∂x
((RRRRRRRRRRRRRR12xy
∂∂y
88qqqqqqqqqqq
∂∂x
&&MMMMMMMMMMM12
∂∂y
;;wwwwwwwwww
∂∂x
##GGGGGGGGGG
6xy2
∂∂y
66nnnnnnnnnnnnnn
∂∂x
((PPPPPPPPPPPPPP12y
∂∂y
::uuuuuuuuuu
∂∂x
$$IIIII
IIIIII
0
6y2
∂∂y
88qqqqqqqqqqqq
∂∂x
&&NNNNNNNNNNNNN 0
∂∂y
;;wwwwwwwwwww
∂∂x
$$HHHH
HHHH
HHH
0
∂∂y
99tttttttttttt
∂∂x
%%KKKKKKKKKKK 0
0
∂∂y
::uuuuuuuuuuu
∂∂x
$$IIII
IIII
III
0
EP 3
Soit f une fonction de classe C2 sur un ouvert U de R à valeurs réelles.Calculer le laplacien des fonctions suivantes :
a)U = R
f(x, y) = x2 − y2 b)U = R
f(x, y) = x2 + y2
c)U = R \ {(0, 0)}
f(x, y) = ln√
x2 + y2 d)U = R \ {(0, 0)}
f(x, y) =x
x2 + y2
e)U = R \ {(0, 0)}
f(x, y) =1
√
x2 + y2
f)U = R \ {(0, 0)}
f(x, y) =1
√
x2 + 2y2
a) On a successivement
∂f
∂x(x, y) = 2x et
∂2f
∂x2(x, y) = 2 ,
et∂f
∂y(x, y) = −2y et
∂2f
∂y2(x, y) = −2 ,
donc ∆f = 0 .
b) On a successivement
∂f
∂x(x, y) = 2x et
∂2f
∂x2(x, y) = 2 ,
et∂f
∂y(x, y) = 2y et
∂2f
∂y2(x, y) = 2 ,
donc ∆f = 4 .
c) En écrivant f(x, y) = 1
2ln(x2 + y2) on a
∂f
∂x(x, y) =
x
x2 + y2et
∂2f
∂x2(x, y) =
y2 − x2
(x2 + y2)2.
Et en remarquant que f(x, y) = f(y, x), on obtient les dérivées en y en permutant x et y dans lesdérivées en x. D’où
∂2f
∂y2(x, y) =
x2 − y2
(x2 + y2)2.
On obtient ∆f = 0 .
EP 4
d) On a tout d’abord∂f
∂x(x, y) =
(x2 + y2) − x(2x)
(x2 + y2)2=
y2 − x2
(x2 + y2)2,
puis∂2f
∂x2(x, y) =
(x2 + y2)2(−2x) − (y2 − x2)2(x2 + y2)2x
(x2 + y2)4=
2x3 − 6xy2
(x2 + y2)3.
Par un calcul analogue∂f
∂y(x, y) =
−2xy
(x2 + y2)2,
puis∂2f
∂y2(x, y) = −2x
(x2 + y2)2 − y2(x2 + y2)2y
(x2 + y2)4=
−2x3 + 6xy2
(x2 + y2)3.
On a de nouveau ∆f = 0 .
e) ) En écrivant f(x, y) = (x2 + y2)−1/2, on a
∂f
∂x(x, y) = −1
2(x2 + y2)−3/22x = −x(x2 + y2)−3/2 ,
puis
∂2f
∂x2(x, y) = −(x2 + y2)−3/2 − x
(
−3
2(x2 + y2)−5/22x
)
= −(x2 + y2)−3/2 + 3x2(x2 + y2)−5/2
= (x2 + y2)−5/2(−(x2 + y2) + 3x2)
= (x2 + y2)−5/2(2x2 − y2) .
Et en remarquant que f(x, y) = f(y, x), on obtient les dérivées en y en permutant x et y dans lesdérivées en x. D’où
∂2f
∂y2(x, y) = (x2 + y2)−5/2(2y2 − x2) ,
et donc∆f(x, y) = (x2 + y2)−5/2(x2 + y2) = (x2 + y2)−3/2 .
f) En écrivant f(x, y) = (x2 + 2y2)−1/2, on a
∂f
∂x(x, y) = −1
2(x2 + 2y2)−3/22x = −x(x2 + 2y2)−3/2 ,
puis
∂2f
∂x2(x, y) = −(x2 + 2y2)−3/2 − x
(
−3
2(x2 + 2y2)−5/22x
)
= −(x2 + 2y2)−3/2 + 3x2(x2 + y2)−5/2
= (x2 + 2y2)−5/2(−(x2 + 2y2) + 3x2)
= (x2 + 2y2)−5/2(2x2 − 2y2) .
EP 5
De même∂f
∂y(x, y) = −1
2(x2 + 2y2)−3/24y = −2y(x2 + 2y2)−3/2 ,
puis
∂2f
∂y2(x, y) = −2(x2 + 2y2)−3/2 − 2y
(
−3
2(x2 + 2y2)−5/24y
)
= −2(x2 + 2y2)−3/2 + 12y2(x2 + 2y2)−5/2
= (x2 + 2y2)−5/2(−2(x2 + 2y2) + 12y2)
= (x2 + 2y2)−5/2(8y2 − 2x2) .
Finalement
∆f(x, y) = (x2 + 2y2)−5/2(2x2 − 2y2) + (x2 + 2y2)−5/2(8y2 − 2x2) =6y2
(x2 + 2y2)5/2.
Soit f une fonction numérique de classe C2 sur R2 qui vérifie, pour tout couple (x, y) de R
2 larelation
f(x, y) = −f(y, x) .
Montrer que l’on a, pour tout réel a,
∆f(a, a) = 0 et∂2f
∂x∂y(a, a) = 0 .
En dérivant par rapport à y la relation
f(x, y) = −f(y, x) .
on obtient∂f
∂y(x, y) = −∂f
∂x(y, x) ,
puis en dérivant par rapport à x,
∂2f
∂x∂y(x, y) = − ∂2f
∂y∂x(y, x) .
En tenant compte du lemme de Schwarz, on en déduit donc, pour tout réel a,
∂2f
∂x∂y(a, a) = − ∂2f
∂x∂y(a, a) ,
et l’on a bien∂2f
∂x∂y(a, a) = 0 .
EP 6
On obtient également
∂2f
∂y2(x, y) = −∂2f
∂x2(y, x) ,
et donc
∂2f
∂x2(a, a) +
∂2f
∂y2(a, a) = ∆f(a, a) = 0 .
Soient f et g deux fonctions de classe C2 sur R2. Montrer que
∆(fg) = f∆g + 2−−−−→grad f · −−−→grad g + g∆f .
En appliquant la formule de Leibniz pour calculer la dérivée seconde, on a
∂2(fg)
∂x2= f
∂2g
∂x2+ 2
∂f
∂x
∂g
∂x+ g
∂2f
∂x2,
et aussi
∂2(fg)
∂y2= f
∂2g
∂y2+ 2
∂f
∂y
∂g
∂y+ g
∂2f
∂y2.
D’où en sommant
∆(fg) = f∆g + 2
(
∂f
∂x
∂g
∂x+
∂f
∂y
∂g
∂y
)
+ g∆f .
Mais, puisque
−−−−→grad f =
(
∂f
∂x,∂f
∂y
)
et−−−→grad g =
(
∂g
∂x,∂g
∂y
)
,
le produit scalaire de ces deux vecteurs vaut
∂f
∂x
∂g
∂x+
∂f
∂y
∂g
∂y,
ce qui donne la relation voulue.
EP 7
Soit f une fonction à valeurs réelles, définie sur ] 0, +∞ [ et deux fois dérivable. On lui associe lafonction g définie sur R \ {(0, 0)} par
g(x, y) = f(
√
x2 + y2
)
.
a) Calculer∂2g
∂x∂yau moyen de f ′ et de f ′′, puis déterminer toutes les fonctions f telles que
∂2g
∂x∂y= 0 .
b) Calculer de même ∆g et déterminer toutes les fonctions f telles ∆g = 0.
a) Si l’on pose g(x, y) = f(√
x2 + y2), on a, en dérivant la fonction composée par rapport à y,
∂g
∂y(x, y) = f ′
(
√
x2 + y2
) y√
x2 + y2,
puis en dérivant cette dernière fonction par rapport à x
∂2g
∂x∂y(x, y) =
∂
∂x
(
∂g
∂y
)
(x, y)
=
[
f ′′(
√
x2 + y2
) x√
x2 + y2
]
y√
x2 + y2+ f ′
(
√
x2 + y2
) −yx
(x2 + y2)3/2
=xy
x2 + y2
f ′′(
√
x2 + y2
)
−f ′(
√
x2 + y2
)
√
x2 + y2
.
Alors, si∂2g
∂x∂y= 0 et si xy est non nul, en posant r =
√
x2 + y2, on obtient pour tout r > 0
f ′′(r) − f ′(r)
r= 0 ,
ce qui reste vrai par continuité, si xy = 0.
Cette équation différentielle se résout en deux temps. D’abord, en posant f ′ = h, la fonction h estsolution de l’équation différentielle linéaire
h′(r) − h(r)
r= 0 ,
qui équivaut àh′(r)
h(r)=
1
r,
et s’intègre enln |h(r)| = ln |Kr| ,
EP 8
où K est une constante réelle. Cela donne
h(r) = f ′(r) = Kr .
Cette équation s’intègre elle même en
f(r) =K
2r2 + β ,
où β est une constante réelle. Alors, en posant α = K/2, on obtient
f(r) = αr2 + β ,
où α et β sont des constantes.
b) En partant de nouveau de∂g
∂y(x, y), et en dérivant en y, on obtient cette fois,
∂2g
∂y2(x, y) =
∂
∂y
(
∂g
∂y
)
(x, y)
=
[
f ′′(
√
x2 + y2
) y√
x2 + y2
]
y√
x2 + y2+ f ′
(
√
x2 + y2
) 1√
x2 + y2
+f ′(
√
x2 + y2
) −y2
(x2 + y2)3/2
= f ′′(
√
x2 + y2
) y2
x2 + y2+ f ′
(
√
x2 + y2
) x2
(x2 + y2)3/2.
Mais en remarquant que g(x, y) = g(y, x), on obtient la dérivée seconde en x, en permutant les rôlesde x et de y dans la dérivée seconde en y. Donc
∂2g
∂x2(x, y) = f ′′
(
√
x2 + y2
) x2
x2 + y2+ f ′
(
√
x2 + y2
) y2
(x2 + y2)3/2.
Alors
∆g(x, y) = f ′′(
√
x2 + y2
)
+f ′(
√
x2 + y2
)
√
x2 + y2.
Alors si, ∆g = 0 et si l’on pose r =√
x2 + y2, on obtient pour tout r > 0
f ′′(r) +f ′(r)
r= 0 .
Cette équation différentielle se résout en deux temps. D’abord, en posant f ′ = h, la fonction h estsolution de l’équation différentielle linéaire
h′(r) +h(r)
r= 0 ,
EP 9
qui équivaut àh′(r)
h(r)= −1
r,
et s’intègre en
ln |h(r)| = − ln∣
∣
∣
r
α
∣
∣
∣ ,
où α est une constante réelle. Cela donne
h(r) = f ′(r) =α
r.
Cette équation s’intègre elle même en
f(r) = α ln r + β ,
où α et β sont des constantes.
Déterminer toutes les fonctions de R dans R telles que
a)∂2f
∂x∂y= 0 , b)
∂2f
∂x2= 0 .
a) Si l’on a∂
∂x
(
∂f
∂y
)
=∂2f
∂x∂y= 0 ,
en posant
gy(x) =∂f
∂y(x, y) ,
on a donc
g′y(x) = 0 .
Cela signifie que gy est une fonction constante par rapport à x donc ne dépendant que de y, et
gy(x) =∂f
∂y(x, y) = K(y) .
Posons maintenant
hx(y) = f(x, y) .
On a donc
h′x(y) =
∂f
∂y(x, y) = K(y) .
soit
hx(y) =
∫
K(y) dy + α(x) ,
EP 10
où α(x) est une constante par rapport y donc ne dépendant que de x. Si l’on désigne par β une primitivede K, c’est une fonction dérivable, et
f(x, y) = α(x) + β(y) ,
où α est une fonction quelconque et β une fonction dérivable. On vérifie immédiatement que ces solu-tions conviennent.
b) Si l’on a
∂
∂x
(
∂f
∂x
)
=∂2f
∂x2= 0 ,
En posant
gy(x) =∂f
∂x(x, y) ,
on obtient
g′y(x) = 0 .
Donc gy est une fonction constante en x, elle ne dépend que de y.
gy(x) = α(y) .
On a alors∂f
∂x(x, y) = α(y) .
Donc en posant
hy(x) = f(x, y) ,
on a
h′y(x) = α(y) .
ce qui s’intègre en
hy(x) = xα(y) + β(y) ,
où β est une fonction constante en x donc ne dépendant que de y. Alors
f(x, y) = xα(y) + β(y) ,
où α et β sont des fonctions quelconques. On vérifie immédiatement que ces solutions conviennent.
Remarque : si l’on cherche des fonctions de classe C2 on prendra α et β de classe C2.
EP 11
Soit f une fonction numérique de classe C2 sur un ouvert U de R2. Soit Φ = (U, V ) une bijection
de U sur un ouvert V de R2 telle que U et V soient des fonctions numériques de classe C2 sur U .
On note (u, v) = (U(x, y), V (x, y)). On pose g = f ◦ Φ−1 et l’on suppose que g est de classe C2 surV .Montrer que l’on a
∆f = ∆U∂g
∂u◦Φ+∆V
∂g
∂v◦Φ+‖−−−−→grad U‖2 ∂2g
∂u2◦Φ+2
−−−−→grad U ·−−−−→grad V
∂2g
∂u∂v◦Φ+‖−−−−→grad V ‖2 ∂2g
∂v2◦Φ .
Application :Soit f une fonction numérique de classe C2 définie sur U = {(x, y) ∈ R
2 | x > 0}, et g la fonctiondéfinie sur V = ] 0, +∞ [× ]−π/2, π/2 [ par
g(r, t) = f(r cos t, r sin t) .
Pour tout (x, y) de U , exprimer f(x, y) à l’aide de la fonction g, puis calculer le laplacien de f enfonction des dérivées partielles d’ordre 1 et 2 de g et des variables r et t.
Si F est une fonction de la variable (x, y) et G = F ◦Φ−1, on a F = G ◦ Φ. Si l’on suppose F et G declasse C1, on obtient
(1)∂F
∂x=
∂G
∂u◦ Φ
∂U
∂x+
∂G
∂v◦ Φ
∂V
∂x,
et
(2)∂F
∂y=
∂G
∂u◦ Φ
∂U
∂y+
∂G
∂v◦ Φ
∂V
∂y.
C’est donc vrai en particulier si F = f et G = g.
Calculons∂2f
∂x2. On a
∂2f
∂x2=
∂
∂x
(
∂f
∂x
)
=∂
∂x
(
∂g
∂u◦ Φ
∂U
∂x+
∂g
∂v◦ Φ
∂V
∂x
)
=∂2U
∂x2
∂g
∂u◦ Φ +
∂U
∂x
∂
∂x
(
∂g
∂u◦ Φ
)
+∂2V
∂x2
∂g
∂v◦ Φ +
∂V
∂x
∂
∂x
(
∂g
∂v◦ Φ
)
En appliquant la formule (1) successivement à
F =∂g
∂u◦ Φ et F =
∂g
∂v◦ Φ ,
c’est à dire
G =∂g
∂uet G =
∂g
∂v,
on obtient
∂
∂x
(
∂g
∂u◦ Φ
)
=∂U
∂x
∂2g
∂u2◦ Φ +
∂V
∂x
∂2g
∂u∂v◦ Φ ,
EP 12
et
∂
∂x
(
∂g
∂v◦ Φ
)
=∂U
∂x
∂2g
∂u∂v◦ Φ +
∂V
∂x
∂2g
∂v2◦ Φ .
Finalement
∂2f
∂x2=
∂2U
∂x2
∂g
∂u◦ Φ +
∂2V
∂x2
∂g
∂v◦ Φ
+
(
∂U
∂x
)2 ∂2g
∂u2◦ Φ + 2
∂U
∂x
∂V
∂x
∂2g
∂u∂v◦ Φ +
(
∂V
∂x
)2 ∂2g
∂v2◦ Φ .
De même, obtient-on pour la dérivée par rapport à y,
∂2f
∂y2=
∂2U
∂y2
∂g
∂u◦ Φ +
∂2V
∂y2
∂g
∂v◦ Φ
+
(
∂U
∂y
)2 ∂2g
∂u2◦ Φ + 2
∂U
∂y
∂V
∂y
∂2g
∂u∂v◦ Φ +
(
∂V
∂y
)2 ∂2g
∂v2◦ Φ ,
d’où en sommant
∆f = ∆U∂g
∂u◦ Φ + ∆V
∂g
∂v◦ Φ +
(
(
∂U
∂x
)2
+
(
∂U
∂y
)2)
∂2g
∂u2◦ Φ
+2
(
∂U
∂x
∂V
∂x+
∂U
∂y
∂V
∂y
)
∂2g
∂u∂v◦ Φ +
(
(
∂V
∂x
)2
+
(
∂V
∂y
)2)
∂2g
∂v2◦ Φ .
Mais(
∂U
∂x
)2
+
(
∂U
∂y
)2
= ‖−−−−→grad U‖2 ,
(
∂V
∂x
)2
+
(
∂V
∂y
)2
= ‖−−−−→grad V ‖2
et∂U
∂x
∂V
∂x+
∂U
∂y
∂V
∂y=
−−−−→grad U · −−−−→grad V .
On obtient donc la formule voulue.
Application. Soit (x, y) dans U . Il existe un couple (r, t) et un seul dans V = ] 0, +∞ [× ]−π/2, π/2 [tel que x = r cos t et y = r sin t. Ces nombres sont définis par
r = U(x, y) =√
x2 + y2 et t = V (x, y) = arctany
x.
L’application Φ = (U, V ) est alors une bijection de U sur V . Si f est de classe C2 sur U , il en est demême de U et de V , et par ailleurs g = f ◦ Φ−1 qui vérifie donc
g(r, t) = f(r cos t, r sin t) ,
est de classe C2 sur V . On peut appliquer ce qui précède en remplaçant (u, v) par (r, t) dans la formuleprécédente. On cherche donc les dérivées partielles, d’ordre 1 et 2 de U et V .
EP 13
On obtient∂U
∂x(x, y) =
x√
x2 + y2et
∂U
∂y(x, y) =
y√
x2 + y2,
ainsi que∂V
∂x(x, y) = − y
x2 + y2et
∂V
∂y(x, y) =
x
x2 + y2.
On a donc
‖−−−−−−−−→grad U(x, y)‖2 =
(
x√
x2 + y2
)2
+
(
y√
x2 + y2
)2
= 1 ,
‖−−−−−−−−→grad V (x, y)‖2 =
(
− y
x2 + y2
)2
+
(
x
x2 + y2
)2
=1
x2 + y2=
1
r2,
et enfin −−−−−−−−→grad U(x, y) · −−−−−−−−→grad V (x, y) = 0 .
On calcule les dérivées secondes. On obtient facilement
∂2U
∂x2(x, y) =
y2
(x2 + y2)3/2et
∂2U
∂y2(x, y) =
x2
(x2 + y2)3/2,
ainsi que∂2V
∂x2(x, y) =
2xy
(x2 + y2)2et
∂2V
∂y2(x, y) =
−2xy
(x2 + y2)2.
On en déduit donc
∆U(x, y) =1
√
x2 + y2=
1
ret ∆V (x, y) = 0 .
Alors
∆f(r cos t, r sin t) =1
r
∂g
∂r(r, t) +
∂2g
∂r2(r, t) +
1
r2
∂2g
∂t2(r, t) .
Soit f une fonction de classe C2 de R dans R, et g la fonction de R dans R définie par
g(r, t) = f(r cos t, r sin t) .
Exprimer les dérivées partielles d’ordre 1 et 2 de g à l’aide de celles de f .
Si F est une fonction de (x, y), notons
G(r, t) = F (r cos t, r sin t) .
On a alors les relations
∂G
∂r(r, t) =
∂x
∂r(r, t)
∂F
∂x(r cos t, r sin t) +
∂y
∂r(r, t)
∂F
∂y(r cos t, r sin t) ,
EP 14
et∂G
∂t(r, t) =
∂x
∂t(r, t)
∂F
∂x(r cos t, r sin t) +
∂y
∂t(r, t)
∂F
∂y(r cos t, r sin t) .
On obtient donc
(1)∂G
∂r(r, t) = cos t
∂F
∂x(r cos t, r sin t) + sin t
∂F
∂y(r cos t, r sin t) ,
et
(2)∂G
∂t(r, t) = −r sin t
∂F
∂x(r cos t, r sin t) + r cos t
∂F
∂y(r cos t, r sin t) .
En particulier, si F = f , et en faisant les abus de notation usuels, on trouve
∂g
∂r= cos t
∂f
∂x+ sin t
∂f
∂y,
∂g
∂t= −r sin t
∂f
∂x+ r cos t
∂f
∂y.
Calculons∂2g
∂r2(r, t). On a
∂2g
∂r2(r, t) =
∂
∂r
(
∂g
∂r
)
(r, t)
=∂
∂r
(
cos t∂f
∂x(r cos t, r sin t) + sin t
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
= cos t∂
∂r
(
∂f
∂x(r cos t, r sin t)
)
+ sin t∂
∂r
(
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
.
En appliquant la formule (1) successivement à
F (x, y) =∂f
∂x(x, y) et
∂f
∂y(x, y) ,
donc
G(r, t) =∂f
∂x(r cos t, r sin t) et
∂f
∂y(r cos t, r sin t) ,
on obtient
∂
∂r
(
∂f
∂x(r cos t, r sin t)
)
= cos t∂
∂x
(
∂f
∂x
)
(r cos t, r sin t) + sin t∂
∂y
(
∂f
∂x
)
(r cos t, r sin t)
= cos t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + sin t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) ,
et
∂
∂r
(
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
= cos t∂
∂x
(
∂f
∂y
)
(r cos t, r sin t) + sin t∂
∂y
(
∂f
∂y
)
(r cos t, r sin t)
= cos t∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + sin t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t) .
EP 15
Finalement
∂2g
∂r2(r, t) = cos t
(
cos t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + sin t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t)
)
+ sin t
(
cos t∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + sin t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t)
)
= cos2 t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + 2 sin t cos t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + sin2 t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t) ,
ce qui, avec les abus de notation usuels, s’écrit
∂2g
∂r2= cos2 t
∂2f
∂x2+ 2 sin t cos t
∂2f
∂x∂y+ sin2 t
∂2f
∂y2.
Calculons∂2g
∂t2(r, t). On a
∂2g
∂t2(r, t) =
∂
∂t
(
∂g
∂t
)
(r, t)
=∂
∂t
(
−r sin t∂f
∂x(r cos t, r sin t) + r cos t
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
= −r sin t∂
∂t
(
∂f
∂x(r cos t, r sin t)
)
− r cos t∂f
∂x(r cos t, r sin t)
+r cos t∂
∂t
(
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
− r sin t∂f
∂y(r cos t, r sin t) .
En appliquant la formule (2) successivement à
F (x, y) =∂f
∂x(x, y) et
∂f
∂y(x, y) ,
donc
G(r, t) =∂f
∂x(r cos t, r sin t) et
∂f
∂y(r cos t, r sin t) ,
on obtient
∂
∂t
(
∂f
∂x(r cos t, r sin t)
)
= −r sin t∂
∂x
(
∂f
∂x
)
(r cos t, r sin t) + r cos t∂
∂y
(
∂f
∂x
)
(r cos t, r sin t)
= −r sin t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + r cos t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) ,
et
∂
∂t
(
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
= −r sin t∂
∂x
(
∂f
∂y
)
(r cos t, r sin t) + r cos t∂
∂y
(
∂f
∂y
)
(r cos t, r sin t)
= −r sin t∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + r cos t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t) .
EP 16
Finalement
∂2g
∂t2(r, t) = −r sin t
(
−r sin t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + r cos t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t)
)
+r cos t
(
−r sin t∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + r cos t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t)
)
−r cos t∂f
∂x(r cos t, r sin t) − r sin t
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
= r2 sin2 t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) − 2r2 sin t cos t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + r2 cos2 t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t)
−r cos t∂f
∂x(r cos t, r sin t) − r sin t
∂f
∂y(r cos t, r sin t) ,
ce qui, avec les abus de notation usuels, s’écrit
∂2g
∂t2= −r cos t
∂f
∂x− r sin t
∂f
∂y+ r2 sin2 t
∂2f
∂x2− 2r2 sin t cos t
∂2f
∂x∂y+ r2 cos2 t
∂2f
∂y2.
On emploie une technique analogue pour la dernière dérivée∂2g
∂r∂t.
∂2g
∂r∂t(r, t) =
∂
∂r
(
∂g
∂t
)
(r, t)
=∂
∂r
(
−r sin t∂f
∂x(r cos t, r sin t) + r cos t
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
= −r sin t∂
∂r
(
∂f
∂x(r cos t, r sin t)
)
− sin t∂f
∂x(r cos t, r sin t)
+r cos t∂
∂r
(
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
)
+ cos t∂f
∂y(r cos t, r sin t)
= −r sin t
(
cos t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + sin t
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t)
)
+r cos t
(
cos t∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t) + sin t
∂2f
∂y2(r cos t, r sin t)
)
− sin t∂f
∂x(r cos t, r sin t) + cos t
∂f
∂y(r cos t, r sin t)
= −r sin t cos t∂2f
∂x2(r cos t, r sin t) + r(cos2 t − sin2 t)
∂2f
∂x∂y(r cos t, r sin t)
+r sin t cos t∂2f
∂y2(r cos t, r sin t) − sin t
∂f
∂x(r cos t, r sin t) + cos t
∂f
∂y(r cos t, r sin t) ,
ce qui, avec les abus de notation usuels, s’écrit
∂2g
∂r∂t= − sin t
∂f
∂x+ cos t
∂f
∂y− r sin t cos t
∂2f
∂x2+ r(cos2 t − sin2 t)
∂2f
∂x∂y+ r sin t cos t
∂2f
∂y2.
EP 17
Soit f une fonction de classe C2 de R dans R, a, b, c, d, quatre réels, et g la fonction de R dans R
définie parg(u, v) = f(au + bv, cu + dv) .
Calculer ∆g à l’aide des dérivées partielles de f . Que se passe-t-il si les vecteurs (a, b) et (c, d)forment une base orthonormée du plan ?
On a∂g
∂u(u, v) = a
∂f
∂x(au + bv, cu + dv) + c
∂f
∂y(au + bv, cu + dv) ,
et∂g
∂v(u, v) = b
∂f
∂x(au + bv, cu + dv) + d
∂f
∂y(au + bv, cu + dv) ,
Puis
∂2g
∂u2(u, v) =
∂
∂u
(
∂g
∂u
)
(u, v)
=∂
∂u
(
a∂f
∂x(au + bv, cu + dv) + c
∂f
∂y(au + bv, cu + dv)
)
= a∂
∂u
(
∂f
∂x(au + bv, cu + dv)
)
+ c∂
∂u
(
∂f
∂y(au + bv, cu + dv)
)
= a
[
a∂
∂x
(
∂f
∂x
)
(au + bv, cu + dv) + c∂
∂y
(
∂f
∂x
)
(au + bv, cu + dv)
]
+c
[
a∂
∂x
(
∂f
∂y
)
(au + bv, cu + dv) + c∂
∂y
(
∂f
∂y
)
(au + bv, cu + dv)
]
= a2 ∂2f
∂x2(au + bv, cu + dv) + 2ac
∂2f
∂x∂y(au + bv, cu + dv) + c2 ∂2f
∂y2(au + bv, cu + dv) .
De même
∂2g
∂v2(u, v) =
∂
∂v
(
∂g
∂v
)
(u, v)
=∂
∂v
(
b∂f
∂x(au + bv, cu + dv) + d
∂f
∂y(au + bv, cu + dv)
)
= b∂
∂v
(
∂f
∂x(au + bv, cu + dv)
)
+ d∂
∂v
(
∂f
∂y(au + bv, cu + dv)
)
= b
[
b∂
∂x
(
∂f
∂x
)
(au + bv, cu + dv) + d∂
∂y
(
∂f
∂x
)
(au + bv, cu + dv)
]
+d
[
b∂
∂x
(
∂f
∂y
)
(au + bv, cu + dv) + d∂
∂y
(
∂f
∂y
)
(au + bv, cu + dv)
]
= b2 ∂2f
∂x2(au + bv, cu + dv) + 2bd
∂2f
∂x∂y(au + bv, cu + dv) + d2 ∂2f
∂y2(au + bv, cu + dv) .
EP 18
D’où
∆g(u, v) = (a2+b2)∂2f
∂x2(au+bv, cu+dv)+2(ac+bd)
∂2f
∂x∂y(au+bv, cu+dv)+(c2+d2)
∂2f
∂y2(au+bv, cu+dv) .
Si (a, b) et (c, d) forment une base orthonormée, on a alors
a2 + b2 = c2 + d2 = 1 et ac + bd = 0 ,
d’où
∆g(u, v) = ∆f(au + bv, cu + dv) .
Soit f une fonction de classe C2 de R dans R, et g la fonction de R dans R définie par
g(u, v) = f(u + v, u − v) .
Calculer∂2g
∂u∂v.
En déduire la forme générale des fonctions f telles que
∂2f
∂x2− ∂2f
∂y2= 0 .
En appliquant l’exercice précédent, avec a = b = c = 1, et d = −1 on a
∂g
∂u(u, v) =
∂f
∂x(u + v, u − v) +
∂f
∂y(u + v, u − v) ,
et∂g
∂v(u, v) =
∂f
∂x(u + v, u − v) − ∂f
∂y(u + v, u − v) ,
Puis
∂2g
∂u∂v(u, v) =
∂
∂u
(
∂g
∂v
)
(u, v)
=∂
∂u
(
∂f
∂x(u + v, u − v)
)
− ∂
∂u
(
∂f
∂y(u + v, u − v)
)
=
[
∂
∂x
(
∂f
∂x
)
(u + v, u − v) +∂
∂y
(
∂f
∂x
)
(u + v, u − v)
]
−[
∂
∂x
(
∂f
∂y
)
(u + v, u − v) − ∂
∂y
(
∂f
∂y
)
(u + v, u − v)
]
=∂2f
∂x2(u + v, u − v) − ∂2f
∂y2(u + v, u − v) .
EP 19
Comme l’application Φ : (u, v) 7→ (x, y) = (u+v, u−v) est une application linéaire bijective de R dans
lui-même, dont l’application réciproque est Φ−1 : (x, y) 7→(
x + y
2,x − y
2
)
, la différence∂2f
∂x2− ∂2f
∂y2
est nulle sur R si et seulement si∂2g
∂u∂vest nulle sur R. Alors, en utilisant l’exercice 3, on a
g(u, v) = α1(u) + β1(v) ,
où α1 et β1 sont des fonctions de classe C2 sur R, ou encore
g(u, v) = α(2u) + β(2v) ,
en posant
α(u) = α1
(u
2
)
et β(v) = β1
(u
2
)
.
Donc
f(x, y) = α(x + y) + β(x − y) ,
où α et β sont des fonctions de classe C2 sur R.
Soit f une fonction de classe C2 de R dans R, et g la fonction de R dans R définie par
g(u, v) = f(u2 + v2, u2 − v2) .
Calculer∂2g
∂u∂v.
En déduire la forme générale des fonctions f de classe C2 à valeurs réelles, sur le domaineD = {(x, y) | − x < y < x}, telles que
∂2f
∂x2− ∂2f
∂y2= 1 .
Par une méthode analogue à celle des exercices précédents, on a
∂g
∂u(u, v) = 2u
∂f
∂x(u2 + v2, u2 − v2) + 2u
∂f
∂y(u2 + v2, u2 − v2) ,
et
∂g
∂v(u, v) = 2v
∂f
∂x(u2 + v2, u2 − v2) − 2v
∂f
∂y(u2 + v2, u2 − v2) ,
EP 20
Puis
∂2g
∂u∂v(u, v) =
∂
∂u
(
∂g
∂v
)
(u, v)
=∂
∂u
(
2v∂f
∂x(u2 + v2, u2 − v2) − 2v
∂f
∂y(u2 + v2, u2 − v2)
)
= 4uv
[
∂
∂x
(
∂f
∂x
)
(u2 + v2, u2 − v2) +∂
∂y
(
∂f
∂x
)
(u2 + v2, u2 − v2)
]
−4uv
[
∂
∂x
(
∂f
∂y
)
(u2 + v2, u2 − v2) +∂
∂y
(
∂f
∂y
)
(u2 + v2, u2 − v2)
]
= 4uv
[
∂2f
∂x2(u2 + v2, u2 − v2) − ∂2f
∂y2(u2 + v2, u2 − v2)
]
.
Par ailleurs, l’application Φ : (u, v) 7→ (x, y) = (u2 + v2, u2 − v2) définie sur D′ = ] 0, +∞ [× ] 0, +∞ [est une bijection de cet ensemble sur D. En effet, le système d’équations
{
x = u2 + v2
y = u2 − v2
équivaut à
u2 =x + y
2
v2 =x − y
2
et si (x, y) appartient à D, il a comme solution unique le couple
(u, v) =
(
√
x + y
2,
√
x − y
2
)
.
Donc la différence∂2f
∂x2− ∂2f
∂y2vaut 1 sur D si et seulement si
∂2g
∂u∂v(u, v) = 4uv
sur D′ . Il reste à résoudre cette équation différentielle.
En intégrant tout d’abord en u, on obtient
∂g
∂v(u, v) = 2u2v + K(v) ,
où K est une fonction indépendante de u, puis, en intégrant en v
g(u, v) = u2v2 + α1(u) + β1(v) ,
EP 21
où β1 est une primitive de K et ne dépend que de v, et α1 ne dépend que de u. Si l’on pose
α(u) = α1
(√
u
2
)
et β(v) = β1
(√
v
2
)
,
on a encoreg(u, v) = u2v2 + α(2u2) + β(2v2) ,
et on obtient alors
f(x, y) =1
4(x2 − y2) + α(x + y) + β(x − y) ,
où α et β sont des fonctions de classe C2 sur ] 0, +∞ [
Soit g une fonction de classe C2 de (R∗+)2 dans R, et f la fonction de (R∗+)2 dans R définie par
f(x, y) = g(x2y, xy2) .
Calculer en fonction de g l’expression
2x2 ∂2f
∂x2− 5xy
∂2f
∂x∂y+ 2y2 ∂2f
∂y2+ 2x
∂f
∂x+ 2y
∂f
∂y.
En déduire les fonctions f de classe C2 de (R+)2 dans R telles que
2x2 ∂2f
∂x2− 5xy
∂2f
∂x∂y+ 2y2 ∂2f
∂y+ 2x
∂f
∂x+ 2y
∂f
∂y= x6y6 .
Posons u = x2y, et v = xy2. On a alors
∂f
∂x(x, y) = 2xy
∂g
∂u(x2y, xy2) + y2 ∂g
∂v(x2y, xy2) ,
et∂f
∂y(x, y) = x2 ∂g
∂u(x2y, xy2) + 2xy
∂g
∂v(x2y, xy2) ,
puis
∂2f
∂x2(x, y) =
∂
∂x
(
2xy∂g
∂u(x2y, xy2) + y2 ∂g
∂v(x2y, xy2)
)
= 2y∂g
∂u(x2y, xy2) + 2xy
∂
∂x
(
∂g
∂u(x2y, xy2)
)
+ y2 ∂
∂x
(
∂g
∂v(x2y, xy2)
)
= 2y∂g
∂u(x2y, xy2) + 2xy
(
2xy∂2g
∂u2(x2y, xy2) + y2 ∂2g
∂u∂v(x2y, xy2)
)
+y2
(
2xy∂2g
∂u∂v(x2y, xy2) + y2 ∂2g
∂v2(x2y, xy2)
)
= 2y∂g
∂u(x2y, xy2) + 4x2y2 ∂2g
∂u2(x2y, xy2) + 4xy3 ∂2g
∂u∂v(x2y, xy2) + y4 ∂2g
∂v2(x2y, xy2) .
EP 22
Par symétrie du problème, on a également
∂2f
∂y2(x, y) = 2x
∂g
∂v(x2y, xy2) + x4 ∂2g
∂u2(x2y, xy2) + 4x3y
∂2g
∂u∂v(x2y, xy2) + 4x2y2 ∂2g
∂v2(x2y, xy2) .
Enfin
∂2f
∂x∂y(x, y) =
∂
∂x
(
x2 ∂g
∂u(x2y, xy2) + 2xy
∂g
∂v(x2y, xy2)
)
= 2x∂g
∂u(x2y, xy2) + x2 ∂
∂x
(
∂g
∂u(x2y, xy2)
)
+ 2y∂g
∂v(x2y, xy2) + 2xy
∂
∂x
(
∂g
∂v(x2y, xy2)
)
= 2x∂g
∂u(x2y, xy2) + x2
(
2xy∂2g
∂u2(x2y, xy2) + y2 ∂2g
∂u∂v(x2y, xy2)
)
+2y∂g
∂v(x2y, xy2) + 2xy
(
2xy∂2g
∂u∂v(x2y, xy2) + y2 ∂2g
∂v2(x2y, xy2)
)
= 2x∂g
∂u(x2y, xy2) + 2y
∂g
∂v(x2y, xy2)
+2x3y∂2g
∂u2(x2y, xy2) + 5x2y2 ∂2g
∂u∂v(x2y, xy2) + 2xy3 ∂2g
∂v2(x2y, xy2) .
On obtient alors, avec les abus de notations usuels,
2x2 ∂2f
∂x2− 5xy
∂2f
∂x∂y+ 2y2 ∂2f
∂y2+ 2x
∂f
∂x+ 2y
∂f
∂y= −9x3y3 ∂2g
∂u∂v.
Donc l’équation
2x2 ∂2f
∂x2− 5xy
∂2f
∂x∂y+ 2y2 ∂2f
∂y2+ 2x
∂f
∂x+ 2y
∂f
∂y= x6y6 .
devient, après simplification par x3y3,
∂2g
∂u∂v= −x3y3
9,
et puisque x3y3 = uv,∂2g
∂u∂v(u, v) = −uv
9.
On obtient en intégrant par rapport à u
∂g
∂v(u, v) = −u2v
18+ h1(v) ,
puis en intégrant en v,
g(u, v) = −u2v2
36+ h(v) + k(u) ,
où h et k sont de classe C2 sur ] 0, +∞ [ .
EP 23
Par ailleurs, l’application Φ : (x, y) 7→ (u, v) = (x2y, xy2) définie sur ∆ = ] 0, +∞ [× ] 0, +∞ [ est unebijection de cet ensemble sur lui-même. En effet, le système d’équations
{
u = x2yv = xy2
équivaut à
y =u
x2
v = x( u
x2
)2
et donc à
y =u
x2
x3 =u2
v
.
Ce système a pour unique solution le couple
Φ−1(u, v) =
(
3
√
u2
v,
3
√
v2
u
)
.
Les fonctions f solutions de l’équation proposées sont donc les fonctions
f(x, y) = −x6y6
36+ h(xy2) + k(yx2)
où h et k sont de classe C2 sur ] 0, +∞ [ .
On pose
f(x, y) =sin x ch y
sin2 x + sh2 y.
a) Calculer, uniquement en fonction de sin x et sh y,
1
cos x ch y
∂f
∂xet
1
sinx sh y
∂f
∂y.
b) Calculer de même, uniquement en fonction de sin x et sh y,
1
sinx ch y
∂2f
∂x2et
1
sinx ch y
∂2f
∂y2.
Etudier si la fonction f est harmonique, c’est-à-dire si ∆f = 0.
a) En dérivant tout d’abord en x, on a
∂f
∂x= ch y
(sin2 x + sh2 y) cos x − sin x(2 sin x cos x)
(sin2 x + sh2 y)2
= cos x ch ysh2 y − sin2 x
(sin2 x + sh2 y)2.
EP 24
Puis en dérivant en y
∂f
∂y= sinx
(sin2 x + sh2 y) sh y − ch y(2 sh y ch y)
(sin2 x + sh2 y)2
= sinx sh ysin2 x + sh2 y − 2 ch2 y
(sin2 x + sh2 y)2
= sinx sh ysin2 x − sh2 y − 2
(sin2 x + sh2 y)2.
Finalement1
cos x ch y
∂f
∂x=
sh2 y − sin2 x
(sin2 x + sh2 y)2,
et1
sinx sh y
∂f
∂y=
sin2 x − sh2 y − 2
(sin2 x + sh2 y)2.
b) Calculons les dérivées secondes.
∂2f
∂x2=
ch y
(sin2 x + sh2 y)4
[
(sin2 x + sh2 y)2(− sh2 y sin x + sin3 x − 2 sin x cos2 x)
−(sh2 y cos x − cos x sin2 x)4 sin x cos x(sin2 x + sh2 y)]
.
En mettant (sin2 x + sh2 y) sin x en facteur, il vient
∂2f
∂x2=
sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
(sin2 x + sh2 y)(− sh2 y + sin2 x − 2 cos2 x)
−(sh2 y cos x − cos x sin2 x)4 cos x]
.
Puis en développant
∂2f
∂x2=
sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
sin4 x − sh4 y − 2 sin2 x cos2 x
−2 sh2 y cos2 x − 4 cos2 x sh2 y + 4 sin2 x cos2 x]
=sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
sin4 x − sh4 y + 2 sin2 x cos2 x − 6 sh2 y cos2 x]
.
Enfin en transformant les cosinus,
∂2f
∂x2=
sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
sin4 x − sh4 y + 2 sin2 x(1 − sin2 x) − 6 sh2 y(1 − sin2 x)]
=sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
− sin4 x − sh4 y + 2 sin2 x + 6 sin2 x sh2 y − 6 sh2 y]
.
EP 25
De même
∂2f
∂y2=
sin x
(sin2 x + sh2 y)4
[
(sin2 x + sh2 y)2(ch y sin2 x − 3 ch y sh2 y − 2 ch y)
−(sin2 x sh y − sh3 y − 2 sh y)4 sh y ch y(sin2 x + sh2 y)]
.
En mettant (sin2 x + sh2 y) ch y en facteur, il vient
∂2f
∂y2=
sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
(sin2 x + sh2 y)(sin2 x − 3 sh2 y − 2)
−4(sh2 y sin2 x − sh4 y − 2 sh2 y)]
=sin x ch y
(sin2 x + sh2 y)3
[
sin4 x + sh4 y − 2 sin2 x − 6 sin2 x sh2 y + 6 sh2 y]
.
On a donc
1
sin x ch y
∂2f
∂x2= − 1
sinx ch y
∂2f
∂y2=
− sin4 x − sh4 y + 2 sin2 x + 6 sin2 x sh2 y − 6 sh2 y
(sin2 x + sh2 y)3,
et par suite
∆f =∂2f
∂x2+
∂2f
∂y2= 0 .
La fonction f est harmonique.
Soit l’équation différentielle
(x − 1)∂u
∂x+ y2 ∂2u
∂y2+ y
∂u
∂y= 2u .
Déterminer les solutions de la forme
u(x, y) = f(x)g(ln y) ,
où f et g sont des fonctions de classe C2 sur ] 1, +∞ [ et ] 0, +∞ [ respectivement.
La fonction u = 0 est solution de l’équation. On cherche les solutions non nulles de la forme
u(x, y) = f(x)g(ln y) .
Donc f et g ne sont pas des fonctions nulles. On a successivement
∂u
∂x(x, y) = f ′(x)g(ln y) ,
∂u
∂y(x, y) = f(x)
g′(ln y)
yet
∂2u
∂y2(x, y) = f(x)
g′′(ln y) − g′(ln y)
y2,
et donc
(x − 1)∂u
∂x(x, y) + y2 ∂2u
∂y2(x, y) + y
∂u
∂y(x, y) = (x − 1)f ′(x)g(ln y) + f(x)g′′(ln y) .
EP 26
L’équation cherchée se ramène donc à
(∗) (x − 1)f ′(x)g(ln y) + f(x)g′′(ln y) = 2f(x)g(ln y) .
Soit A l’ensemble des nombres x de ] 1, +∞ [ tels que f(x) 6= 0, et B l’ensemble des nombres y de] 0, +∞ [ tels que g(ln y) 6= 0. Si (x, y) appartient à A × B, l’équation (∗) devient, en divisant parf(x)g(ln y),
(x − 1)f ′(x)
f(x)+
g′′(ln y)
g(ln y)= 2 ,
ou encore
2 − (x − 1)f ′(x)
f(x)=
g′′(ln y)
g(ln y).
Il résulte du principe de séparation des variables qu’il existe une constante k réelle, telle que, pour toutcouple (x, y) de A × B,
g′′(ln y)
g(ln y)= k et 2 − (x − 1)
f ′(x)
f(x)= k ,
soitg′′(ln y) − kg(ln y) = 0 et (x − 1)f ′(x) = (2 − k)f(x) .
Si x ∈ ] 1, +∞ [ est tel que f(x) = 0, en remplaçant dans (∗), on a pour tout y ∈ ] 0, +∞ [ ,
(x − 1)f ′(x)g(ln y) = 0 ,
et donc, puisque g n’est pas la fonction nulle, f ′(x) = 0. Il en résulte que l’on a encore
(x − 1)f ′(x) = (2 − k)f(x) .
et que cette égalité est vraie pour tout x de ] 1, +∞ [ . Un raisonnement analogue montre que l’égalité
g′′(ln y) − kg(ln y) = 0
est vraie pour tout y de ] 0, +∞ [ . Il reste à résoudre ces équations linéaires.
a) Equation (x − 1)f ′(x) = (2 − k)f(x).
Remarquons que si l’on poseϕ(x) = f(x)(x − 1)k−2 ,
on a
ϕ′(x) = f ′(x)(x − 1)k−2 + f(x)(k − 2)(x − 1)k−3 = (x − 1)k−3((x − 1)f ′(x) − (2 − k)f(x)) = 0 ,
Donc ϕ′ est nulle sur ] 1, +∞ [ , et ϕ est constante sur cet intervalle. Il en résulte que
f(x) = λ(x − 1)2−k .
b) Equation g′′(ln y) − kg(ln y) = 0.
EP 27
Si l’on pose t = ln y, on a donc pour tout réel t,
g′′(t) − kg(t) = 0 .
C’est une équation linéaire du deuxième ordre dont les solutions sont
g(y) =
µe√
k t + νe−√
k t si k > 0µt + ν si k = 0
µ cos(t√−k) + ν sin(t
√−k) si k < 0 .
Si l’on pose α = λµ et β = λν, on obtient finalement
u(x, y) =
(x − 1)2−k(
α y√
k + βy−√
k)
si k > 0
(x − 1)2−k (α ln y + β) si k = 0
(x − 1)2−k (α cos(√−k ln y) + β sin(
√−k ln y) si k < 0
.
Ces solutions conviennent quels que soient α, β et k réels.
Une corde est tendue entre ses deux extrémités A et B. On pose AB = L. On l’écarte de sa positiond’équilibre puis on la lâche. Elle se met alors à vibrer dans un plan passant par A et B. Munissons
ce plan d’un repère orthonormé (A,−→ı ,−→ ), (−→ı colinéaire à−−→AB). Nous supposons que le point Mx
de la corde d’abscisse initiale x (0 ≤ x ≤ L) conserve à tout instant t la même abscisse. On note ula fonction de [ 0, L [× [ 0, +∞ [ dans R, qui, à tout couple (x, t), associe l’ordonnée du point Mx
à l’instant t. On démontre alors que u satisfait à l’équation des cordes vibrantes
∂2u
∂x2− 1
c2
∂2u
∂t2= 0 ,
(où c est une constante réelle non nulle dépendant des caractéristiques de la corde), avec les condi-tions aux limites :
∀t ≥ 0 u(0, t) = u(L, t) = 0 ,
qui traduisent le fait que les extrémités sont fixes.
EP 28
On se propose de déterminer les solutions particulières non nulles de ce problème qui sont « àvariables séparées », c’est-à-dire de la forme
u(x, t) = f(x)g(t) ,
où f et g sont des fonctions de classe C2 définies respectivement sur [ 0, L [ et [ 0, +∞ [ et à valeursréelles.a) Démontrer qu’il existe une constante λ telle que
f ′′ = λf et g′′ = λc2g .
b) Montrer successivement que λ est non nul, puis qu’il ne peut pas être positif, et que ses seulesvaleurs possibles sont de la forme −k2π2/L2 où k appartient à N
∗.c) En déduire que les solutions particulières cherchées sont les fonctions u de la forme
u(x, t) = K sin
(
kπ
Lx
)
sin
(
kπ
Lc(t − t0)
)
,
où k appartient à N∗, t0 et K sont réels.
Cherchons les solutions de l’équation différentielle
∂2u
∂x2− 1
c2
∂2u
∂t2= 0 ,
dans le cas où u est défini paru(x, t) = f(x)g(t) .
On a donc∂u
∂x= g(t)f ′(x) et
∂u
∂t= f(x)g′(t) ,
puis∂2u
∂x2= g(t)f ′′(x) et
∂2u
∂t2= f(x)g′′(t) .
L’équation devient donc
g(t)f ′′(x) − 1
c2f(x)g′′(t) = 0 ,
et l’on en déduit quef ′′(x)
f(x)=
1
c2
g′′(t)
g(t).
pour tout couple (x, t) tel que f(x) et g(t) soient non nuls. Si f et g ne sont pas identiquement nulles,soit x0 tel que f(x0) 6= 0, et posons
λ =f ′′(x0)
f(x0).
Alors, si g(t) 6= 0, on a1
c2
g′′(t)
g(t)=
f ′′(x0)
f(x0)= λ ,
EP 29
puis si f(x) 6= 0,f ′′(x)
f(x)=
1
c2
g′′(t)
g(t)= λ .
On en déduit donc que
f ′′(x) = λf(x) ,
pour tout x tel que f(x) 6= 0. Si f(x) est nul, on a
0 = g(t0)f′′(x) − 1
c2f(x)g′′(t0) = g(t0)f
′′(x) ,
et l’on en déduit que f ′′(x) = 0. Donc la relation
f ′′(x) = λf(x) ,
est vraie pour tout x. On a également
g′′(t) = λc2g(t) ,
pour tout t tel que g(t) 6= 0. Si g(t) est nul, on a
0 = g(t)f ′′(x0) −1
c2f(x0)g
′′(t) = − 1
c2f(x0)g
′′(t) ,
et l’on en déduit que g′′(t) = 0. Donc la relation
g′′(t) = λc2f(t) ,
est vraie pour tout t.
Les conditions initiales deviennent
u(0, t) = f(0)g(t) = 0 et u(L, t) = f(L)g(t) = 0 ,
pour tout t. Donc si g n’est pas identiquement nulle, on a
f(0) = f(L) = 0 .
Cherchons les solutions non identiquement nulles de l’équation différentielle
f ′′(x) = λf(x) ,
suivant les valeurs de λ, avec les conditions initiales
f(0) = f(L) = 0 .
(a) λ = 0.
On a f(x) = ax + b, avec{
f(0) = b = 0f(L) = aL + b = 0
EP 30
D’où a = b = 0 ce qui n’est pas possible, sinon f serait identiquement nulle.
(b) λ > 0.
On a f(x) = ae√
λx + be−√
λx , avec
{
f(0) = a + b = 0
f(L) = ae√
λ L + be−√
λ L = 0
Le discriminant du système vaut
e−√
λ L − e√
λ L = −2 sh(√
λL) .
Il n’est donc pas nul. Alors a = b = 0, ce qui n’est pas possible, sinon f serait identiquement nulle.
(c) λ < 0.
On a f(x) = a sin(√−λx) + b cos(
√−λx), avec
{
f(0) = b = 0
f(L) = a sin(√−λL) + b cos(
√−λL) = 0
Comme a et b ne peuvent être tous les deux nuls, cela équivaut à b = 0 et sin(√−λL) = 0 , c’est-à-dire
à b = 0 et√−λL = kπ, où k est un entier non nul. On obtient donc
λ = −k2π2
L2,
et
f(x) = a sin
(
kπ
Lx
)
,
où a est une constante.
Dans ce cas l’autre équation différentielle devient
g′′(t) = −k2π2
L2c2g(t) ,
et a comme solutions
g(t) = d sin
(
kπ
Lc(t − t0)
)
,
où d et t0 sont des constantes. Donc finalement
u(x, t) = K sin
(
kπ
Lx
)
sin
(
kπ
Lc(t − t0)
)
,
où K et t0 sont réels, et k est un entier non nul.
EP 31
Déterminer tous les couples (λ, u), où λ est réel, et u est une fonction non nulle à variables séparéessur D = [ 0, a ] × [ 0, b ] et de classe C2 sur U = ] 0, a [× ] 0, b [ , tels que,
∀(x, y) ∈ U ∆u(x, y) = λu(x, y)∀y ∈ ] 0, b [ u(0, y) = u(a, y) = 0∀x ∈ ] 0, a [ u(x, 0) = u(x, b) = 0
(Problème de Dirichlet sur U , avec donnée nulle sur la frontière).
La méthode est identique à celle des exercices précédents.
La recherche des solutions non nulles de l’équation
∆u = λu ,
définies paru(x, y) = f(x)g(y)
conduit àf ′′(x)g(y) + f(x)g′′(y) = λf(x)g(y) ,
puis, en divisant par f(x)g(y), àf ′′(x)
f(x)+
g′′(y)
g(y)= λ ,
ce qui permet de séparer les variables
f ′′(x)
f(x)= λ − g′′(y)
g(y)= k ,
où k est constante, et conduit aux deux équations linéaires du deuxième ordre
f ′′(x) − kf(x) = 0 et g′′(x) − (λ − k)g(x) = 0 .
La condition initialeu(0, y) = u(a, y) = 0
donnef(0)g(y) = f(a)g(y) = 0 ,
et, puisque g n’est pas la fonction nulle,
f(0) = f(a) = 0 .
Il résulte alors du calcul effectué dans l’exercice précédent, que nécessairement
k = −n2π2
a2,
etf(x) = α sin
(nπx
a
)
,
EP 32
avec α 6= 0 et n ∈ N∗.
Par symétrie du problème en x et y, on aura également
λ − k = −m2π2
b2,
etg(y) = β sin
(mπy
b
)
,
avec β 6= 0 et m ∈ N∗. Alors, si l’on pose µ = αβ, on a
u(x, y) = µ sin(nπx
a
)
sin(mπy
b
)
,
En reportant dans l’équation différentielle, on obtient
λ = −π2
(
n2
a2+
m2
b2
)
.
L’équation n’a donc des solutions non nulles que sous la condition qu’il existe des entiers n et m véri-fiant la condition précédente.
Etudier les extrema des fonctions suivantes :
a) f(x, y) = x2 + y2 − xy + x + y b) f(x, y) = (x − 1)2 − 2y2
c) f(x, y) = x3y2(6 − x − y) d) f(x, y) = (x − 1)2 + 2y2
e) f(x, y) = x2 + xy + y2 − 2x − y f) f(x, y) = x4 + y4 − 2x2 + 4xy − 2y2
a) On a∂f
∂x(x, y) = 2x − y + 1 et
∂f
∂y(x, y) = 2y − x + 1 ,
On obtient un point critique en résolvant le système
{
2x − y + 1 = 02y − x + 1 = 0
qui a comme solution unique a = (−1,−1). On a alors
∂2f
∂x2(x, y) = 2 ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = −1 ,
∂2f
∂y2(x, y) = 2 ,
donc
A =∂2f
∂x2(−1,−1) = 2 , B =
∂2f
∂x∂y(−1,−1) = −1 , C =
∂2f
∂y2(−1,−1) = 2 .
AlorsQa(h1, h2) = Ah2
1 + 2Bh1h2 + Ch22 = 2h2
1 − 2h1h2 + 2h22 .
EP 33
En écrivant
Qa(h1, h2) = 2
(
h1 −1
2h2
)2
+3
2h2
2 ,
on exprime Qa comme somme de carrés de deux formes linéaires non proportionnelles. Il en résulteque la fonction f admet un minimum relatif en a. On a, dans un voisinage de a, l’inégalité
f(x, y) ≥ f(−1,−1) = −1 .
b) On a∂f
∂x(x, y) = 2(x − 1) et
∂f
∂y(x, y) = −4y ,
On obtient un point critique en résolvant le système
{
2(x − 1) = 0−4y = 0
qui a comme solution unique a = (1, 0). On a alors
∂2f
∂x2(x, y) = 2 ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = 0 ,
∂2f
∂y2(x, y) = −4 ,
donc
A =∂2f
∂x2(1, 0) = 2 , B =
∂2f
∂x∂y(1, 0) = 0 , C =
∂2f
∂y2(1, 0) = −4 .
Alors
Qa(h1, h2) = Ah21 + 2Bh1h2 + Ch2
2 = 2h21 − 4h2
2 ,
s’écrit comme différence de carrés de deux formes linéaires non proportionnelles. Il en résulte que lafonction f n’admet pas d’extremum relatif en a.
c) On a∂f
∂x(x, y) = −x2y2(−18 + 4x + 3y) et
∂f
∂y(x, y) = −x3y(−12 + 2x + 3y) ,
On obtient les points critiques en résolvant le système
{
x2y2(18 − 4x − 3y) = 0x3y(12 − 2x − y) = 0 .
Ce système est vérifié lorsque x ou y est nul, ou, lorsqu’ils sont solutions de
{
18 − 4x − 3y = 012 − 2x − 3y = 0 .
Ce dernier système est linéaire et a pour solution unique, le couple a = (3, 2). On a alors
∂2f
∂x2(x, y) = 6xy2(6 − 2x − y) ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = x2y(36 − 8x − 9y) ,
∂2f
∂y2(x, y) = 2x3(6 − x − 3y) ,
EP 34
donc
A =∂2f
∂x2(3, 2) = −144 , B =
∂2f
∂x∂y(3, 2) = −108 , C =
∂2f
∂y2(3, 2) = −162 .
AlorsQa(h1, h2) = Ah2
1 + 2Bh1h2 + Ch22 = −144h2
1 − 216h1h2 − 162h22 ,
s’écritQa(h1, h2) = −(12h1 + 9h2)
2 − 81h22 .
Donc Qa est l’opposée de la somme de carrés de deux formes linéaires non proportionnelles, et il enrésulte que la fonction f admet un maximum relatif en a. On a, dans un voisinage de a, l’inégalité
f(x, y) ≤ f(3, 2) = 108 .
Il reste à étudier ce qui se passe en un point a des axes. En un tel point la forme quadratique Qa estnulle, et ne permet pas de conclure. Comme on a f(a) = 0 il suffit d’étudier le signe de f(x, y). Cetteexpression est positive si x > 0 et x + y < 6, ou si x < 0 et x + y > 6 (partie grisée du ciseau suivant)et elle est négative dans les autres parties du plan.
–2
0
2
4
6
8
10
–4 –2 2 4 6 8
Elle ne garde un signe constant au voisinage d’aucun point a de l’axe Oy, ni au voisinage de a = (6, 0).Il n’y a pas d’extremum en ces points. Par contre au voisinage d’un point a = (u, 0) avec u ∈ ] 0, 6 [l’expression est positive et f admet un minimum en a, et au voisinage d’un point a = (u, 0) avecu ∈ ]−∞, 0 [∪ ] 6, +∞ [ l’expression est négative et f admet un maximum en a.
d) On a∂f
∂x(x, y) = 2(x − 1) et
∂f
∂y(x, y) = 4y ,
On obtient un point critique en résolvant le système
{
2(x − 1) = 04y = 0
EP 35
qui a comme solution unique a = (1, 0). On a alors
∂2f
∂x2(x, y) = 2 ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = 0 ,
∂2f
∂y2(x, y) = 4 ,
donc
A =∂2f
∂x2(1, 0) = 2 , B =
∂2f
∂x∂y(1, 0) = 0 , C =
∂2f
∂y2(1, 0) = 4 .
Alors
Qa(h1, h2) = Ah21 + 2Bh1h2 + Ch2
2 = 2h21 + 4h2
2 ,
s’écrit comme somme de carrés de deux formes linéaires non proportionnelles. Il en résulte que lafonction f admet un minimum relatif en a. On a, dans un voisinage de a, l’inégalité
f(x, y) ≥ f(1, 0) = 0 .
e) On a∂f
∂x(x, y) = 2x + y − 2 et
∂f
∂y(x, y) = x + 2y − 1 ,
On obtient un point critique en résolvant le système
{
2x + y − 2 = 0x + 2y − 1 = 0
qui a comme solution unique a = (1, 0). On a alors
∂2f
∂x2(x, y) = 2 ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = 1 ,
∂2f
∂y2(x, y) = 2 ,
donc
A =∂2f
∂x2(1, 0) = 2 , B =
∂2f
∂x∂y(1, 0) = 1 , C =
∂2f
∂y2(1, 0) = 2 .
Alors
Qa(h1, h2) = Ah21 + 2Bh1h2 + Ch2
2 = 2h21 + 2h1h2 + 2h2
2 ,
ce que l’on peut écrire
Qa(h1, h2) = 2
(
h1 +1
2h2
)2
+3
2h2
2 .
Donc Qa s’écrit somme de carrés de deux formes linéaires non proportionnelles. Il en résulte que lafonction f admet un minimum relatif en a. On a, dans un voisinage de a, l’inégalité
f(x, y) ≥ f(1, 0) = −1 .
f) On a∂f
∂x(x, y) = 4x3 − 4x + 4y et
∂f
∂y(x, y) = 4y3 + 4x − 4y ,
EP 36
On obtient les points critiques en résolvant le système
{
4x3 − 4x + 4y = 04y3 + 4x − 4y = 0 .
Il est équivalent au système{
x3 − x + y = 0x3 + y3 = 0 ,
donc à{
x3 − x + y = 0y = −x ,
et finalement à{
x3 − 2x = 0y = −x .
Le système possède trois couples de solutions : (0, 0) , (√
2,−√
2) , (−√
2,√
2).
Etudions tout d’abord le point a = (0, 0).
On a alors∂2f
∂x2(x, y) = 12x2 − 4 ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = 4 ,
∂2f
∂y2(x, y) = 12y2 − 4 ,
donc
A =∂2f
∂x2(0, 0) = −4 , B =
∂2f
∂x∂y(0, 0) = 4 , C =
∂2f
∂y2(0, 0) = −4 .
Alors
Qa(h1, h2) = Ah21 + 2Bh1h2 + Ch2
2 = −4h21 + 8h1h2 − 4h2
2 = −4(h1 − h2)2 .
On ne peut donc conclure par cette méthode. Comme f(0, 0) = 0, on étudie si f(x, y) garde unsigne constant au voisinage de (0, 0). Or on constate que, f(x, x) = 2x4 est positif sur R, et quef(x, 0) = x2(x2 − 2) est négatif dans l’intervalle ]−
√2,
√2 [ . Donc f n’a pas d’extremum en (0, 0).
Etudions maintenant le point a = (√
2,−√
2). (Comme, quel que soit (x, y) ∈ R2, on a f(x, y) = f(y, x),
le point (−√
2,√
2) sera de même nature).
On a
A =∂2f
∂x2(√
2,−√
2) = 20 , B =∂2f
∂x∂y(√
2,−√
2) = 4 , C =∂2f
∂y2(√
2,−√
2) = 20 .
Alors
Qa(h1, h2) = Ah21 + 2Bh1h2 + Ch2
2 = 20h21 + 8h1h2 + 20h2
2 ,
ce que l’on peut écrire,
Qa(h1, h2) = 20
(
h1 +1
5h2
)2
+96
5h2
2 .
EP 37
Donc Qa est une somme de carrés de deux formes linéaires non proportionnelles. Il en résulte que lafonction f admet un minimum relatif en a. On a, dans un voisinage de a, l’inégalité
f(x, y) ≥ f(√
2,−√
2) = −8 .
Soit f définie parf(x, y) = x2 − x2y − y3 .
a) Déterminer le point critique a de f , et déterminer la forme quadratique Qaf . Cette forme permet-elle de déterminer si f possède un extremum ou non en a ?b) On pose x = r cos t et y = r sin t avec r ≥ 0, et t ∈ [−π, π ] . Montrer que l’ensemble U despoints (x, y) du plan tels que f(x, y) > 0 est limité par une courbe dont on déterminera l’équationpolaire, et que l’on représentera. En déduire si la fonction f possède un extremum ou non au pointcritique.
a) On a∂f
∂x(x, y) = 2x − 2xy et
∂f
∂y(x, y) = −x2 − 3y2 ,
On obtient un point critique en résolvant le système
{
x − xy = 0x2 + 3y2 = 0
la seconde équation a comme solution unique (0, 0) qui est également solution de la première. C’estdonc le seul point critique. On a alors
∂2f
∂x2(x, y) = 2 − 2y ,
∂2f
∂x∂y(x, y) = −2x ,
∂2f
∂y2(x, y) = −6y ,
donc
A =∂2f
∂x2(0, 0) = 2 , B =
∂2f
∂x∂y(0, 0) = 0 , C =
∂2f
∂y2(0, 0) = 0 .
Alors
Qa(h1, h2) = Ah21 + 2Bh1h2 + Ch2
2 = 2h1 .
Cette forme quadratique ne permet pas de conclure.
b) On a
f(x, y) = x2 − y(x2 + y2) ,
donc, en coordonnées polaires, en posant x = r cos t et y = r sin t avec r > 0, on obtient
f(r cos t, r sin t) = r2 cos2 t − r3 sin t .
EP 38
L’inéquation f(x, y) > 0, devientr2(cos2 t − r sin t) > 0 .
Elle est vérifiée dans deux cas : d’une part si sin t est négatif, c’est-à-dire si t appartient à l’intervalle[−π, 0 ] , d’autre part si t appartient à l’intervalle ] 0, π ] , et si
r <cos2 t
sin t.
L’ensemble U cherché est donc limité par la courbe d’équation polaire
r =cos2 t
sin t.
Puisque l’on ar(π − t) = r(t) ,
la courbe est symétrique par rapport à l’axe Oy.
Etudions cette courbe sur ] 0, π/2 [ . On obtient
r′(t) = −cos t(2 sin2 t + cos2 t)
sin2 t,
et la dérivée est négative et ne s’annule qu’en t = π/2. En ce point la courbe passe par l’origine, etelle est tangente à l’axe Oy. En raison de la symétrie par rapport à Oy, il existe donc un point derebroussement de première espèce à l’origine.
Quand x tend vers 0, on ay(t) = r(t) sin t = cos2 t ,
et cette expression tend vers 1 par valeurs inférieures. La courbe admet la droite d’équation y = 1comme asymptote et se trouve sous cette asymptote.
On remarque alors que, l’intersection avec U de toute demi-droite passant par O autre que la demi-droite Oy, est un segment non réduit au point O ou une demi-droite, et donc que, pour un point (x, y)autre que (0, 0) de cette intersection on a f(x, y) > 0.
Par contre la demi-droite Oy est incluse dans le complémentaire de U , et f(0, y) < 0 quel que soity > 0. Il en résulte que f n’admet pas d’extremum au point (0, 0).
-
6
x
y
EP 39
6
��
z
x
y
Soient U un ouvert de R2, f une fonction de classe C2 sur U et a un point de U .
Montrer que si f admet un maximum (resp. minimum) local en a, alors ∆f(a) ≤ 0 (resp. ∆f(a) ≥ 0).
Supposons que f admette un minimum en a. Le point a est donc un point critique, et
∂f
∂x(a) =
∂f
∂y(a) = 0 .
En utilisant la formule de Taylor-Young à l’ordre 2, on a donc, lorsque a + h est proche de a,
f(a + h) = f(a) +1
2!
[
∂2f
∂x2(a)h2
1 + 2∂2f
∂x∂y(a)h1h2 +
∂2f
∂y2(a)h2
2
]
+ ‖h‖2ε(h) ,
où ε est une fonction de limite nulle en (0, 0).
EP 40
Appliquons cette relation avec h = (h1, 0). On obtient
f(a + h) = f(a) +1
2!
∂2f
∂x2(a)h2
1 + h21 ε(h1, 0) .
Si∂2f
∂x2(a) n’est pas nul, on a, lorsque h1 est voisin de 0,
f(a + h) − f(a) =1
2
∂2f
∂x2(a)h2
1 + h21 ε(h1, 0) ∼
1
2
∂2f
∂x2(a)h2
1 .
Mais, comme f admet un minimum en a, la différence f(a + h) − f(a) est positive au voisinage de aet par suite, pour h1 voisin de 0,
1
2
∂2f
∂x2(a)h2
1 ≥ 0 ,
soit∂2f
∂x2(a) > 0 .
On a donc, dans tous les cas∂2f
∂x2(a) ≥ 0 .
En inversant les rôles de x et de y, on obtient de même,
∂2f
∂y2(a) ≥ 0 ,
et donc finalement ∆f(a) ≥ 0.
Si f admet un maximum en a, alors −f admet un minimum en a, et donc
∆(−f)(a) = −∆f(a) ≥ 0 .
Il en résulte que ∆f(a) ≤ 0.