ExamEns paracliniquEs - Chenelière Éducation · Quelle est l’utilité de la recherche de drogue...

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EXAMENS PARACLINIQUES JOSéE COURCHESNE Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne SOPHIE DESFOSSéS Inf., B.Sc., et M. en gestion, enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne MARGARETH FRAGé Inf., B.Sc., et DES en pédagogie collégiale, enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne MARIE-ÈVE GRONDIN Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne KARINE HéBERT Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne LYNE LEBLOND Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne FRANCE OUELLET Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne CAROL POULOS Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne éDITH ROY Inf., B.Sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne Cahier de mises en situation

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ExamEns paracliniquEs

Josée CourChesne Inf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

sophIe DesfossésInf., B.sc., et M. en gestion, enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

Margareth fragéInf., B.sc., et Des en pédagogie collégiale, enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

MarIe-Ève gronDInInf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

KarIne héBertInf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

Lyne LeBLonDInf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

franCe oueLLetInf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

CaroL pouLosInf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

éDIth royInf., B.sc., enseignante en soins infirmiers Collège de Bois-de-Boulogne

cahier de mises en situation

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Notice

Considérant que chaque hôpital a ses procédures, d’autres analyses peuvent s’ajouter aux mises en situation étudiées.

Nous avons construit les mises en situation dans un but d’apprentissage et non de pratique clinique. D’autres volumes de référence, tels les livres de médecine-chirurgie ou de psychia-trie par exemple, seront utiles pour répondre aux problèmes posés dans les mises en situation.

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PSYCHIATRIE ET GÉRIATRIE

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Psychiatrie

Situation 1

Mme Bentz, 30 ans, est admise à l’unité psychiatrique. Elle se plaint de nausées périodiques, son humeur est exaltée et elle est désinhibée. Elle reçoit du Lithium depuis plusieurs années. Son diagnostic est le suivant : troubles bipolaires.

Les tests suivants ont été prescrits :

• Urée• Créatine• Gonadotrophine chorionique humaine (β-HCG)• Lithémie• Thyrotrophine (TSH)

Qu’évalue-t-on à l’aide de ces tests ?

En quoi les résultats de ces tests pourraient-ils infl uencer le traitement de Mme Bentz ?

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• L’urée et la créatinine servent à évaluer la fonction rénale ;

• Le test mesurant le taux de β-HCG est un test de grossesse ;

• La lithémie mesure le taux de lithium sanguin ;

• La TSH sert à évaluer la fonction thyroïdienne.

• Urée et créatinine : si la fonction rénale est défi ciente, le médecin cessera de lui prescrire

du Lithium parce qu’il est excrété par les reins. Il sera alors remplacé par un autre

stabilisateur de l’humeur, l’Épival (acide valproïque) par exemple, qui est métabolisé par le

foie. Lorsque la fonction rénale est défi ciente, le risque d’intoxication au lithium est très

élevé. Il faut être très prudent avec ce médicament dont le seuil thérapeutique est très

proche du seuil toxique.

• β-HCG : le Lithium est tératogène, donc il est important de savoir si Mme Bentz est enceinte.

Le médecin pourrait alors évaluer si les avantages de cette médication dépassent les

risques pour Mme Bentz.

• Lithémie : la lithémie permet de réajuster les doses de Lithium en vue de maintenir la cliente

dans la zone thérapeutique.

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Quel est le seuil thérapeutique du Lithium ?

Situation 2

M. Tremblay, 25 ans, est admis à l’urgence psychiatrique. Le diagnostic posé est : trouble psychotique. Il reçoit des antipsychotiques typiques et atypiques. Le médecin lui prescrit les tests suivants :

• Recherche de drogues dans les urines stat.• Glycémies et bilan lipidique cette semaine et chaque trois mois par la suite• Pesée 1 fois par semaine• Glucométrie die trois fois par semaine à des heures irrégulières• Prolactinémie dans un mois

Quel est le lien entre la prolactinémie et la situation de M. Tremblay ?

Quelle est l’utilité de la recherche de drogue dans le traitement de M. Tremblay ?

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De 0,6 à 1,2 mmol/L.

Les antipsychotiques typiques (première génération) peuvent faire augmenter le taux

de prolactine, ce qui se manifeste par des troubles menstruels chez les femmes ainsi que

par de la gynécomastie et de la galactorrhée, et ce, autant chez les femmes que chez

les hommes.

Le résultat de la recherche de drogue peut aider à préciser un diagnostic. La psychose peut

être causée par l’utilisation de la drogue (psychose induite par une substance illicite). Le résultat

permet aussi de savoir si l’utilisation de drogues fait partie des facteurs ayant contribué à

cet épisode psychotique. Enfi n, il peut y avoir des interactions néfastes entre les drogues et

les médicaments utilisés en psychiatrie.

• TSH : un déséquilibre de la fonction thyroïdienne pourrait se manifester par des symptômes

dépressifs en hypothyroïdie ou par des symptômes maniaques en hyperthyroïdie. De plus,

l’hypothyroïdie pourrait être causée par l’utilisation du Lithium à long terme.

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Pourquoi le médecin prescrit-il de faire des glycémies, un bilan lipidique et de peser le client ?

Situation 3

M. Dufour, 56 ans, polytoxicomane et sans-abri, est admis à l’hôpital à la suite d’une intoxication à l’alcool. On observe, quelques semaines plus tard, la persistance d’hallucinations, des troubles de la mémoire ainsi qu’une désorientation dans le temps et l’espace. Les tests suivants ont été faits :

• Bilan hépatique• Recherche de drogues dans les

urines• Alcoolémie

• Vitamine B12

• Folates• Thiamine (B1)• Imagerie par résonance

magnétique (IRM) du cerveau

Quels sont les tests qui font partie du bilan hépatique ?

Pourquoi a-t-on évalué la fonction hépatique de M. Dufour ?

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La prise d’antipsychotiques atypiques pourrait entraîner le développement du syndrome

métabolique : augmentation du tour de taille, du poids, de la glycémie et du cholestérol.

Les résultats des tests recueillis au début du traitement lui permettront de suivre l’évolution

du client en ce qui a trait au développement probable du syndrome métabolique.

Bilirubine conjuguée (directe), bilirubine totale, phosphatase alcaline, alanine

aminotransférase (ALAT), aspartate aminotransférase (ASAT),

gamma-glutamyl-transférase (GGT).

Étant donné qu’il est un polytoxicomane, on veut vérifi er si l’alcool a causé des dommages

à son foie (exemples : hépatite alcoolique, cirrhose). On connaît aussi l’importance de cet

organe dans le métabolisme de certains médicaments.

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Pourquoi a-t-on fait un dosage de la vitamine B12, des folates et de la thiamine (B1) chez M. Dufour ?

Y a-t-il des données qui justifi ent la prescription de l’imagerie par résonance magné-tique (IRM) ?

À quoi sert l’IRM du cerveau dans cette situation ?

Pourquoi est-il important de recueillir le plus vite possible l’urine destinée à une recherche de drogue ?

Situation 4

Mme Yang, 40 ans, est admise à l’hôpital psychiatrique pour désorganisation à la suite de l’arrêt de sa médication. Le médecin lui a de nouveau prescrit de l’acide valproïque 500 mg b.i.d. Hier, elle a reçu du Clopixol-Acuphase (zuclopenthixol) 100 mg par voie intramusculaire (I.M.) stat. contre l’agressivité et l’agitation. Vous soupçonnez Mme Yang de ne pas prendre sa médication.

Nommez un test qui pourrait vous révéler si Mme Yang observe son traitement et dites quel est le résultat visé pour ce test.

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Oui. On observe, quelques semaines plus tard, la persistance d’hallucinations, des

troubles de la mémoire ainsi qu’une désorientation dans le temps et l’espace.

Elle sert à détecter la présence de lésions cérébrales (tumorales, ischémiques ou

démyélinisantes) qui pourraient se manifester par des symptômes psychiatriques.

Certaines drogues s’éliminent rapidement, selon la fréquence d’utilisation.

Dosage d’acide valproïque. Résultat visé (normalité) : 347 à 693 mmol/L.

Parce que des troubles d’absorption vitaminique sont souvent observés chez

les alcooliques.

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À la suite de l’administration du Clopixol-Accuphase, vous soupçonnez un syndrome neuroleptique malin et vous avisez le psychiatre. Celui-ci prescrit plusieurs tests san-guins, dont les créatines kinases (CK). Pourquoi le psychiatre a-t-il prescrit les CK ?

Situation 5

M. Roy se présente à la clinique de prélèvement pour sa ponction veineuse de routine. Le dossier indique que M. Roy prend de la clozapine (Clozaril) depuis 3 mois et qu’il doit être sous surveillance hématologique rigoureuse selon le réseau d’assistance et de soutien au Clozaril (RASC).

Quel est l’effet secondaire de la clozapine lié à la surveillance hématologique ?

Spécifi ez quels seront les éléments à surveiller sur le plan hématologique.

Lors de sa visite à la clinique, M. Roy mentionne qu’il a cessé de fumer depuis trois semaines. L’infi rmière avise immédiatement le psychiatre et celui-ci prescrit une clo-zapinémie. Expliquez pourquoi le psychiatre prescrit une clozapinémie pour ce client.

L’augmentation des CK peut contribuer à établir le diagnostic de syndrome neuroleptique

malin. Cette augmentation témoigne de la destruction de cellules musculaires, de la rigidité

et de la surchauffe métabolique.

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L’agranulocytose.

Les leucocytes et les neutrophiles ; c’est donc une formule sanguine complète (FSC)

que l’on doit faire selon les fréquences dictées par le protocole de suivi de

la clozapine.

Les fumeurs peuvent tolérer des doses plus élevées que les non-fumeurs. Le fait d’arrêter

de fumer peut augmenter le risque de toxicité de la clozapine. La clozapinémie mesure le

taux sérique de clozapine.

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Gériatrie

Situation 1

Vous vous occupez d’un homme de 75 ans admis pour un délirium. Ce dernier présente une pensée désorganisée et son état cognitif change rapidement.

Les signes vitaux de votre client sont les suivants :

• P.A. : 90/60 mm Hg• P : 92 batt./min• R : 26/min• T°.R. : 38,5 °C• SpO2 : 89 % avec lunettes nasales, 1,5 L/min

Un suppositoire d’acétaminophène lui a été administré cette nuit.

Le lendemain, vous recevez les résultats de son bilan sanguin :

Analyse d’urine : FSC :• Couleur : paille• Limpidité : légèrement trouble• Leucocytes : positifs• pH : 5,5• Nitrites : positifs

• Ht : 42 %• Numération des globules

blancs (GB) : 18 × 109/L (normale : 4,5 à 10,5 × 109/L)

Biochimie :• K+ : 3,1 (normale : 3.5 à 5.0 mEq/L)• Na

++ : 130 (normale : 135 à 145 mmol/L)

En vous référant aux données de la mise en situation, nommez trois (3) facteurs prédisposant au délirium.

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• Hypoxémie ;

• Aspect légèrement trouble de l’urine, présence de leucocytes et de nitrites dans

l’urine pouvant dénoter une infection urinaire ;

• GB élevés associés à une infection urinaire probable ;

• Fièvre en lien avec une perturbation métabolique chez ce client.

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Situation 2

Mme Gagnon, 48 ans, est atteinte de sclérose en plaques. Elle vous mentionne qu’elle a un problème d’incontinence urinaire. Vous craignez que Mme Gagnon ait une vessie neurogène.

Quelles sont les épreuves diagnostiques que Mme Gagnon doit subir pour valider le diagnostic de vessie neurogène probable ? Citez-en quatre (4). Quelle est la principale complication ?

Épreuves diagnostiques : Complication :

Situation 3

Vous êtes infi rmière à l’urgence et Mme Gohier, 70 ans, est hospitalisée pour une fracture à la hanche gauche. Elle est inquiète et elle veut connaître les examens qu’elle doit passer avant son opération. Le médecin lui parle des étapes de l’opération et du fait que sa fracture est possiblement causée par de l’ostéopénie ou de l’ostéoporose.

Nommez deux (2) examens paracliniques que Mme Gohier devra passer afi n d’écarter la possibilité d’ostéopénie et de métastases osseuses.

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• Culture urinaire • Infection urinaire

• Échographie pelvienne

• Échographie rénale

• Imagerie par résonance magnétique (IRM)

• Doppler

• Densité minérale osseuse (DMO, densitométrie osseuse, ostéodensitométrie) ;

• Scintigraphie osseuse.

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Situation 4

Vous êtes infi rmière à la clinique d’otorhinolaryngologie (ORL). M. Savard, 69 ans, atteint de surdité moyenne accompagnée d’acouphènes, consulte son otorhinolaryngologiste puisque, depuis deux semaines, il souffre de vertiges, de perte d’équilibre et de céphalées. Son médecin suspecte la maladie de Ménière et lui demande de passer une électronystagmographie (ENG).

Quelles sont les informations pré-électronystagmographie (ENG) que vous devrez transmettre à M. Savard ? Énumérez au moins cinq (5) éléments.

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• Expliquer au client le but du test et son déroulement.

• Lui expliquer qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour ce test, mais comme il peut

causer des étourdissements ou des nausées, il est recommandé de limiter l’absorption

de nourriture juste avant l’examen.

• L’informer que l’absorption d’alcool, de caféine et de tout médicament (sauf

contre-indication) devrait être suspendue pendant les 24 à 72 heures précédant

le test.

• Examiner les conduits auditifs du client pour s’assurer que ses tympans sont intacts.

Enlever tout surplus de cérumen.

• Étant donné que l’examen peut entraîner des étourdissements ou des

nausées, il faut conseiller au client de se faire accompagner lorsqu’il viendra

passer le test.

• Expliquer au client que la stimulation oculomotrice à l’aide de lumières peut

provoquer une crise convulsive.

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Situation 5

Vous êtes infi rmière à la clinique de gastroentérologie. M. Pierre, 74 ans, atteint de Parkinson, se présente accompagné de son épouse pour passer une fi broscopie œsophago-gastro-duodénoscopie (OGD) à la suite de ses problèmes de déglutition.

Nommez cinq (5) interventions infi rmières qui devront être effectuées lors de la sur-veillance post-œsophago-gastro-duodénoscopie (OGD) de ce client.

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• Surveiller les signes vitaux toutes les 15 minutes pendant une heure, ou jusqu’à ce

qu’ils deviennent stables.

• Aviser le client qui a reçu une sédation lors de l’examen qu’il ne peut conduire

sa voiture avant le lendemain matin.

• Ne pas donner d’aliments solides ou liquides tant que le réfl exe nauséeux n’est pas

restauré (environ 2 heures).

• Fournir un haricot au client pour recueillir les vomissements, s’il y a lieu. À cet effet,

lui dire de cracher sa salive plutôt que de l’avaler tant que le réfl exe nauséeux

n’est pas revenu.

• Aviser le client qu’une sensation de ballonnement est normale.

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