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Guy Taïeb Conseil ● 55 bd de Sébastopol ● 75001 Paris ● T 01 42 72 63 13 ● [email protected] ● www.guytaiebconseil.fr 0
Novembre 2014
EVALUATION DES BESOINS EN LOGEMENTS EN LANGUEDOC-
ROUSSILLON ET DECLINAISON TERRITORIALE
Rapport n°2 final
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
1
SOMMAIRE
PREAMBULE _______________________________________________________________ 2
1 Objectifs de l’étude ______________________________________________________ 2
2 Méthode générale de l’étude et calendrier ___________________________________ 3
I. ELEMENTS DE CADRAGE PREALABLES _________________________________________ 5
1 Un parc locatif social trop modérément développé au regard du taux national et de la
précarité de la population… ___________________________________________________ 5
2 … et inégalement réparti _________________________________________________ 6
3 Un parc locatif social sous tension __________________________________________ 8
4 Mais une des régions de France métropolitaine les plus dynamiques en matière de
développement du parc locatif social __________________________________________ 10
II. Evaluation et territorialisation des besoins en logements locatifs aides _____________ 16
1 Quelques rappels sur la notion de besoins en logements locatifs aidés ____________ 16
2 Méthodologie _________________________________________________________ 16
3 Estimation régionale des besoins en logements locatifs aidés ___________________ 18
3.1 Les objectifs en matière de production de logements locatifs aidés sur la région
Languedoc-Roussillon ___________________________________________________________ 18
3.2 Première estimation des logements locatifs conventionnés à produire dans les communes
soumises à l’article L.302-5 du CCH ________________________________________________ 19
3.3 Estimation de l’enveloppe régionale à produire ________________________________ 20
4 Répartition territoriale du besoin en logements locatifs aidés ___________________ 21
4.1 Des hypothèses différenciées en fonction du niveau de besoin propre à chaque groupe
typologique ___________________________________________________________________ 22
4.2 Déclinaison territorialisée des besoins en logements locatifs aidés par département, EPCI
et territoire de SCoT ____________________________________________________________ 31
TABLE DES ILLUSTRATIONS ___________________________________________________ 36
ANNEXES _________________________________________________________________ 39
1 Glossaire _____________________________________________________________ 40
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déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
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PREAMBULE
1 Objectifs de l’étude
La DREAL Languedoc-Roussillon s’est engagée dans une démarche prospective d’évaluation
quantitative et qualitative des besoins en logements aux échéances 2020 et 2030 à l’échelle de la
région.
Ces besoins, territorialisés à l’échelle de territoires de projets (départements, EPCI, SCoT…),
doivent tenir compte :
De l’analyse des dynamiques d’évolution et de l’adéquation entre l’offre et la demande
(notamment au regard du niveau de tension des marchés locaux du logement) ;
Mais aussi des enjeux régionaux et des politiques nationales en matière d’habitat et
d’aménagement (réponse aux obligations réglementaires, diversification de l’offre, lutte contre
l’étalement urbain, accès au logement des populations les plus fragiles, amélioration des
conditions de logement, optimisation des financements…).
Cette démarche a pour objectif d’établir un point de vue de l’Etat sur les besoins en logements, afin
d’apprécier les politiques de l’habitat mises en œuvre par les acteurs publics et privés, au niveau
régional et local, et d’objectiver ainsi les échanges avec les territoires.
Précisons que cette étude n'a pas vocation à se substituer aux réflexions stratégiques réalisées à
l’échelle intercommunale (SCoT, PLH, PLUi), plus précises et plus en phase avec les volontés et les
politiques locales. Elle n’a dont aucune valeur réglementaire d’opposabilité, mais doit permettre, au
vu des éléments passés et des politiques à mettre en œuvre :
D'éclairer les services de l'Etat et les collectivités qui se lancent dans l'élaboration de tels
documents ;
D’alimenter les débats à l’échelle locale sur les objectifs et les hypothèses pris en compte dans
les documents de planification urbaine (SCOT, PLH, PLUi, PLU).
[Cf. cartes des EPCI, PLH et PDH, et des SCoT en annexe.]
Elle doit permettre également d’actualiser la feuille de route régionale en matière de
programmation de logements locatifs sociaux, adoptée en CRH en décembre 2007 et qui se fixait
2013 comme horizon.
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2 Méthode générale de l’étude et calendrier
Le bureau d’études Guy Taïeb Conseil accompagne depuis janvier 2014 la DREAL Languedoc-
Roussillon dans la réalisation de cette étude.
Elle repose sur plusieurs phases, à savoir :
1. L’évaluation globale des besoins en logements à l’échelle régionale et leur déclinaison
territoriale ;
2. L’évaluation quantitative des besoins en logements locatifs sociaux et leur déclinaison
territoriale ;
3. L’évaluation qualitative des besoins en logements locatifs sociaux.
Schéma 1 : Les différentes étapes de réalisation de l'étude
La deuxième phase, conduite en automne 2014, fait l’objet du présent rapport. Ce dernier est
constitué de deux parties :
Le rappel des éléments principaux de cadrage régional sur la situation du marché de l’habitat
social ;
La proposition d’un outil d’aide à l’évaluation territorialisée des besoins en logements locatifs
aidés, publics et privés, à l’échéance 2020.
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Cette phase a fait l’objet de 2 réunions techniques1 (regroupant des représentants de la DREAL, des
DDT(M) et de l’INSEE) pour y exposer l’avancement de l’étude et valider les résultats, et de 1 comité
de suivi2 (réunissant les membres du comité technique, ainsi que les représentants des DDCS(PP),
des délégataires des aides à la pierre, du Conseil Régional, de la Caisse des Dépôts et Consignations,
d’Action Logement, de l’EPF Languedoc-Roussillon, de l’Union Régionale des Organismes d’Habitat
Social – URO, et de la Fédération des Promoteurs Immobiliers - FPI) pour leur restituer les résultats.
La dernière phase de l’étude est prévue pour être terminée au premier trimestre 2015.
1 Les 6 octobre (réunion de lancement : présentation de la méthodologie générale de l’étude et des premiers résultats), 7 novembre
(présentation des éléments de cadrage, de l’évaluation des besoins en logements sociaux à l’échelle régionale et des premiers résultats de déclinaison territorialisée des besoins) 2 Le 5 décembre 2014 (restitution finale)
Avertissement :
L’estimation du besoin en logements présentée doit être interprétée avec prudence. Il ne s’agit pas d’une prévision, mais d’une projection basée sur des objectifs et hypothèses reposant sur des données sur lesquelles l’incertitude subsiste.
Les résultats obtenus constituent une base de travail pour les services de l’Etat. Ils devront être appréciés localement au regard d’autres paramètres plus qualitatifs liés au contexte et à l’aménagement, qui ne peuvent être pris en compte dans l’étude : volontés politiques locales, disponibilités foncières et projets, règlementation de l’urbanisme, périmètres de protection, zones inondables…
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I. ELEMENTS DE CADRAGE PREALABLES
1 Un parc locatif social trop modérément développé au regard du taux national et de la précarité de la population…
Au 1er janvier 2014, la région compte 127 525 logements sociaux (d’après RPLS), soit 10% du parc de
résidences principales (contre 17% à l'échelle nationale). Elle est la 4ème région de France
métropolitaine où le taux est le plus faible.
Les agglomérations les mieux équipées sont celles de Nîmes, Alès et Montpellier (avec plus de 14%
de logements locatifs sociaux), et les moins bien dotées, celles d’Hérault Méditerranée et du Pays de
l’Or (avec moins de 6%).
Graphique 1 : Taux de logements locatifs sociaux
au 1er
janvier 2013 selon les régions
Tableau 1 : Parc locatif social au 1er
janvier 2014
(au sens de RPLS) par EPCI
A noter que sur l’ensemble du patrimoine locatif social, 94% sont loués avec un contrat de location.
Par conséquent, 6% des logements sont sans contrat, dont :
2,8% sont en vacance commerciale (en attente de relocation) ;
2,2% sont en vacance technique (vides pour cause de vente, réhabilitation ou démolition) ;
0,2% loués à une association ;
Et 0,8% occupés avec ou sans contrepartie financière (logements de fonction).
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2 … et inégalement réparti
Seulement 635 (soit 41%) des 1 545 communes de la région comptent des logements locatifs sociaux
(d’après RPLS).
66% de l’offre locative sociale est concentrée sur 15 communes, et 48% sur les seules communes de
Montpellier, Nîmes, Perpignan, Béziers et Alès.
Tableau 2 : Communes où le stock de logements locatifs sociaux est d’au moins 1 000 logements (au sens de
RPLS 2014)
Seulement 26 communes présentent un taux d’équipement supérieur à 20% des résidences
principales.
En septembre 2014, 96 communes relèvent des dispositions de l’article L302-5 du CCH (dont 6 non
soumises à l’obligation de produire3) : 58 communes à 20% de logements conventionnés sociaux et
38 communes à 25%.
Au titre du bilan 2011-2013, 38 communes (sur 89 communes SRU, dont 7 non soumises à
l’obligation de produire4) n’ont pas atteint l’objectif et un constat de carence5 est proposé pour 35
d’entre elles.
3 Sur 97 communes qui relevent des dispositions de l’article L302-5 du CCH en Languedoc-Roussillon, 5 communes ne sont pas soumises à
prélèvement puisqu’elles comptent 20% ou plus de logements sociaux en 2013 (Carcassonne et Narbonne dans l’Aude, Alès, Bagnols-sur-Cèze et Nîmes dans le Gard) et la commune de Cuxax-d’Aude est exemptée car plus de la moitié de son territoire urbanisé est inconstructible du fait du risque inondation. 4 Sur 89 communes qui relevaient des dispositions de l’article L302-5 du CCH en Languedoc-Roussillon sur la période 2011-2013, seules 6
communes n’ont pas fait l’objet de prélèvement puisqu’elles comptaient 20% ou plus de logements sociaux (Carcassonne, Narbonne et Trèbes dans l’Aude, Alès et Nîmes dans le Gard, et Montpellier dans l’Hérault) et la commune de Cuxax-d’Aude était exemptée. 5 La loi prévoit une sanction particulière pour les communes carencées au titre du bilan, lorsqu’elles n’ont pas financé leurs objectifs
triennaux. Pour ces communes, le préfet de département peut, après avis de la commission départementale, majorer le prélèvement jusqu'à le multiplier par 5. Cette majoration est versée au « Fonds National pour le développement d'une offre de logements locatifs très sociaux » (FNODLLTS). Ce fonds sert à financer des projets de logements très sociaux à travers les appels à projet dénommés « PLAi adaptés » ou « Programme de Logements très Sociaux à très bas niveau de quittance ».
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Carte 1 : Taux de logements locatifs sociaux au 1er
janvier 2014 (au sens de RPLS) par commune
Carte 2 : Taux de logements locatifs sociaux au 1er
janvier 2014 (au sens de RPLS) par EPCI
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3 Un parc locatif social sous tension
Le Languedoc-Roussillon affiche l’un des taux de mobilité au sein du parc locatif social les plus
faibles de France métropolitaine (9,7% en 2013), qui témoigne des difficultés de sortie du parc ou
d’accès au parc pour une partie des ménages.
Au 1er janvier 201, 2,9% des logements sociaux sont vacants, soit un taux proche de la moyenne
nationale (3,2%).
Graphique 2 : Proportion de logements sociaux
ayant fait l’objet d’un emménagement en 2012
selon les régions
Graphique 3 : Evolution du taux de mobilité au
sein du parc locatif social
Au sein de la région, la tension du marché
locatif social s’exprime assez fortement dans
les agglomérations de Montpellier, du Pays de
l'Or, du Bassin de Thau, d'Hérault
Méditerranée ou du Grand Narbonne, qui
affichent des taux de mobilité inférieurs à
10%, généralement associés à une faible
vacance commerciale.
Tableau 3 : Vacance et mobilité au sein du parc
locatif social (d’après RPLS 2014)
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La tension de la demande est confirmée par l’analyse du fichier de la demande locative sociale
enregistrée au 31 décembre 2013.
Avec 5 demandes pour 1 attribution (contre 3,9 au niveau national), la pression sur le parc locatif
social est très forte. Les agglomérations de Montpellier, du Bassin de Thau, d'Hérault Méditerranée,
du Pays de l’Or, ou du Grand Avignon (dans sa partie gardoise) subissent les plus importantes
tensions.
Malgré la pression, la grande majorité des demandes date de moins de deux ans, avec 59% de
moins d’1 an et 21% entre 1 et 2 ans et le délai moyen d’attribution est de 12 mois (contre 13 mois
en France métropolitaine). Il semblerait que le parc locatif privé (proportionnellement plus important
qu’en France métropolitaine) offre une alternative, au moins temporaire, aux ménages en attente
d’un logement locatif social.
C’est sur les agglomérations de Montpellier, Béziers, Narbonne et du Pays de l’Or que les délais
d’attente semblent les plus importants.
Tableau 4 : Demandes et attributions au 31 décembre 2013
Si 54% de la demande est concentrée dans les agglomérations de Montpellier, Perpignan et Nîmes
(et 61% dans 14 communes), la tension est particulièrement forte dans la couronne autour de
Montpellier, qui souffre d’une pénurie d’offre (avec plus de 8 demandes pour 1 attribution).
[Cf. carte ci-après.]
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Carte 3 : Tension sur le parc social (ratio demandes / attribution) au 31 décembre 2013
4 Mais une des régions de France métropolitaine les plus dynamiques en matière de développement du parc locatif social
Entre 2012 et 2013, le parc de logements
locatifs sociaux a connu une augmentation de
2,2% en Languedoc-Roussillon (contre 1,6% au
niveau national). Ce taux en fait la 5ème région
la plus dynamique de France métropolitaine,
après la Corse, Midi-Pyrénées, Aquitaine et
PACA, également en retard du point de vue du
taux d’équipement en logements locatifs
sociaux.
Graphique 4 : Taux d’évolution du parc locatif
social entre 2012 et 2013
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On observe une montée en charge du rythme de production de logements locatifs sociaux ces
dernières années : de 2 500 logements par an entre 2000 et 2013, il est supérieur à celui des années
1960, de 2 300 logements par an.
Les 35 500 logements mis en service entre 2000 et 2013 représentent 28% du stock de logements
locatifs sociaux actifs au 1er janvier 2014.
Graphique 5 : Années de mise en service du parc de logements sociaux actifs au 1er
janvier 2014 en
Languedoc-Roussillon
Si durant cette même période, près de 28%
des mises en service ont été réalisées dans le
parc existant (avec ou sans travaux), on
constate une forte baisse de la production
par acquisition de patrimoine au profit des
programmes neufs réalisés en VEFA. Ainsi,
entre 2011 et 2013 (inclus), seulement 7% des
logements mis en service ont été réalisés dans
le parc existant et 21% dans des programmes
en VEFA (contre respectivement 23% et 12%
en moyenne entre 2000 et 2010).
Graphique 6 : Origine des logements mis en
service entre 2000 et 2013
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En volume, 39% des logements mis en service entre 2000 et 2013 concernent les villes de
Montpellier, Nîmes, Perpignan et Béziers, et 71% des communes « SRU-DALO ».
A l’échelle des agglomérations, celles de Montpellier, Perpignan, Nîmes, Béziers et Alès rassemblent
60% des mises en services.
Les agglomérations qui ont mis en service proportionnellement à leur parc le plus de logements sur
la période récente sont celles qui présentent les plus faibles taux d’équipements en logements
locatifs sociaux (Pays de l’Or, Hérault Méditerranée, Grand Avignon dans sa partie gardoise, ou
Perpignan Méditerranée) ou très dynamiques sur le plan de la production de logements
(Montpellier). La production y est à plus de 89% réalisée dans le neuf (construit par l’organisme ou
acquis en VEFA), sauf sur la CA de Perpignan.
Tableau 5 : Origine des logements mis en service entre 2000 et 2013
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Carte 4 : Logements locatifs sociaux mis en service (par an pour 1 000 habitants) entre 2000 et 2013 par
commune (d’après RPLS)
Carte 5 : Logements locatifs sociaux mis en service (par an pour 1 000 habitants) entre 2000 et 2013 par EPCI
(d’après RPLS)
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Les 3 500 logements mis en service en 2013
représentent 2,8% du parc locatif social
(contre 1,8% à l’échelle nationale).
Entre 2010 et 2013 (inclus), 3 500 logements
par an en moyenne ont été mis en service,
soit 17% de la production totale de logements
sur la même période (source SITADEL).
Dans le même temps, 845 logements sociaux
par an ont disparu, conduisant à une
production nette d'environ 2 700 logements.
Tableau 6 : Logements mis en service en 2013
Tableau 7 : Etat des entrées et sorties du parc entre 2010 et 2013 (inclus)
Entre 2010 et 2013, près de 3 400 logements PLAI, PLUS et PLS ont été mis en service sur la région.
Ce chiffre va vraisemblablement progresser à la hausse compte-tenu de l’évolution des
financements de logements locatifs sociaux (autour de 5 500 logements par an en moyenne entre
2010 et 2013).
Par ailleurs, les logements communaux (financés en PALULOS communale, source SISAL)
représentent 154 logements financés entre 2006 et 2013, soit 19 logements par an.
Enfin, la production de logements locatifs privés conventionnés a enregistré une forte baisse depuis
2010, et accentuée depuis 2011, année de la mise en œuvre du nouveau régime des aides de l’Anah,
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moins favorables aux propriétaires bailleurs. Un peu plus de 300 logements locatifs privés
conventionnés par an ont bénéficié d’une aide de l’Anah entre 2011 et 2013 (contre près de 700
entre 2006 et 2010). Cette offre présente pourtant une alternative intéressante au parc HLM sous
forme de petites opérations bien intégrées dans le tissu bâti des centres-bourgs, et contribuant à
l’amélioration et à la préservation du patrimoine ancien.
Graphique 7 : Evolution des mises en service et
des financements de logements sociaux PLAI,
PLUS et PLS en Languedoc-Roussillon
Graphique 8 : Evolution du nombre de logements
privés conventionnés subventionnés par l’Anah
en Languedoc-Roussillon
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II. EVALUATION ET TERRITORIALISATION DES BESOINS EN
LOGEMENTS LOCATIFS AIDES
1 Quelques rappels sur la notion de besoins en logements locatifs aidés
La notion de besoins en logements locatifs aidés peut recouvrir différentes interprétations, qui
étudiées de manière isolée, ne suffisent pas à évaluer l’ensemble des besoins. Il peut s’agir :
Du besoin réglementaire, lié à l’application de l’article L302-5 du CCH. Il correspond au besoin
minimal à satisfaire. Mais il n’est pas exhaustif, car il ne tient pas compte des communes non
soumises à l’article L. 302-5 du CCH et où il y a des besoins potentiels en logements locatifs
sociaux.
De la demande enregistrée en logement locatif social. Le besoin est une notion différente de la
demande. Celle-ci s’exprime là où l’offre existe. Il peut donc y avoir du besoin là il n’y a pas
d’offre et donc pas/peu de demande enregistrée. Par exemple : communes périurbaines peu
dotées en logements locatifs sociaux mais avec des besoins latents élevés.
La demande potentielle délimitée par les plafonds de ressource. Si en Languedoc-Roussillon,
près de ¾ des ménages sont potentiellement éligibles au parc social, cela reste une approche
théorique, dans la mesure où ces ménages sont, pour la plupart d’entre eux, déjà logés de
manière satisfaisante, voire propriétaires de leur bien.
La tension instantanée du marché immobilier. Elle ne révèle pas forcément l’ampleur et la
nature des besoins. Si dans les zones tendues, la sélectivité du marché immobilier met en avant
des besoins non satisfaits, la conclusion inverse est fausse. Ce n’est pas parce qu’une zone est
peu tendue que l’ensemble des besoins sont satisfaits. Sur certains espaces peu tendus, il peut
exister une demande en logement locatif social ou locatif privé pour des jeunes décohabitants à
faibles ressources, ou des besoins de renouvellement de segments de parc obsolètes.
2 Méthodologie
La méthode proposée permet d'apprécier les secteurs où le besoin en logements locatifs aidés
(publics et privés) apparaît comme le plus fort. Elle renvoie à des facteurs structurels de la
population et du parc de logements, qui forment le besoin en logements et conditionnent la
nécessité de développer le parc locatif aidé. Cette méthode permet de justifier d’une politique
inscrite dans le moyen et le long terme.
Elle repose sur des indicateurs sélectionnés en fonction de leur capacité à mettre en évidence des
caractéristiques qui génèrent de la demande « structurelle » (au moins à moyen terme) :
dynamiques de développement démographique et économique, structure d'âge de la population,
structure des ménages, potentiel de décohabitation, besoins spécifiques des personnes âgées,
revenus et précarité…
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Cette demande potentielle doit être confrontée à l’offre préexistante et nouvelle, qui peut être
appréciée, d'abord dans le parc locatif social existant (taux de mobilité au sein du parc HLM) et dans
les segments de parc où cette demande peut trouver une satisfaction, au moins temporaire (mobilité
dans le parc locatif privé). Le niveau de vacance dans le parc locatif social doit également être pris en
compte, dans la mesure où il indique le potentiel de récupération susceptible d'alimenter l'offre.
La démarche proposée, qui sera précisée par la suite, repose sur 4 grandes étapes résumées dans
le schéma ci-après :
Schéma 2 : Etapes de la démarche d’évaluation des besoins en logements locatifs aidés
Cette approche vise au final à :
Mieux comprendre les mécanismes qui influent sur l’offre et la demande en logements et la
satisfaction des besoins des habitants ;
Favoriser une vision partagée des enjeux et des priorités en matière d’offre nouvelle ;
Mieux affecter les efforts en ce qui concerne le développement de logements aidés, en donnant
la priorité aux territoires où les tensions sont les plus fortes et en privilégiant le développement
durable du territoire.
+
=
Disparitions : démolitions, ventes HLM,
déconventionnements privés
Obj. Variation de logts locatifs aidés par an
2014-2019 inclus
Obj. nombre de logts locatifs aidés à financer par
an
+
=
Disparitions : démolitions, ventes HLM,
déconventionnements privés
Obj. Variation de logts locatifs aidés par an
2014-2019 inclus
Obj. nombre de logts locatifs aidés à financer par
an
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3 Estimation régionale des besoins en logements locatifs aidés
3.1 Les objectifs en matière de production de logements locatifs
aidés sur la région Languedoc-Roussil lon
L’estimation des besoins vise un renforcement de la part des logements locatifs aidés, compte-
tenu :
De la tension du marché immobilier sur la région ;
De l’offre trop modérément développée au regard du taux national (10% contre 17%) ;
Du poids encore insuffisant du parc locatif social au sein des 12 Communautés d’agglomération
(12,5% des résidences principales au total, d’après RPLS 2014), où doit se concentrer une part
croissante de la production de logements ;
De la pression globale de la demande et du dynamisme démographique et économique de la
région ;
De la précarité d’une partie de la population ;
Et des objectifs ambitieux de rattrapage pour les communes soumises à l'article L.302-5 du CCH.
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Du point de vue de la répartition spatiale, l’offre locative aidée devra être rééquilibrée, en
s’appuyant notamment sur :
L’évaluation du besoin, à partir de la confrontation entre demande potentielle et offre
préexistante et nouvelle (comme décrit plus haut) ;
Et la volonté affirmée de l’Etat de concentrer davantage les aides au logement social sur les
zones les plus tendues du territoire.
3.2 Première estimation des logements locatifs conventionnés à
produire dans les communes soumises à l ’article L.302 -5 du
CCH
D’après nos estimations, il conviendrait de produire près de 4 000 logements locatifs sociaux par an
entre 2014 et 2016, et 4 700 logements locatifs sociaux par an entre 2017 et 2019 sur l’ensemble
des communes soumises à l’obligation de rattrapage SRU.
A noter que ces chiffres correspondent au besoin minimal à satisfaire, et permettent de vérifier
que l’hypothèse retenue par la suite couvre à minima ce besoin.
Tableau 8 : Estimation des objectifs de réalisation de logements locatifs sociaux pour les périodes triennales
2014-2016 et 2017-2019 sur les communes soumises à l’article L.302-5 du CCH en Languedoc-Roussillon
[A noter : pour la période 2017-2019, le calcul s’appuie sur une estimation du nombre de résidences principales en 2017. Il conviendra de consolider ces données en temps utile, qui n’ont qu’une valeur indicative.]
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3.3 Estimation de l ’enveloppe régiona le à produire
L’estimation de la variation du stock de logements entre 2014 et 2020 repose sur la formulation de
trois scénarios faisant varier le taux de logements locatifs aidés à l’horizon 2020
Les trois scénarios proposés font varier le taux de logements locatifs aidés de 2, 2,3 et 2,6 points, et
conduisent respectivement à une variation annuelle du stock de 5 800, 6 470 logements ou 7 140
logements, soit respectivement 27%, 30% ou 33% du besoin global en logements estimé à l’horizon
2020.
Tableau 9 : Scénarios d’évolution du stock de logements locatifs aidés entre 2014 et 2020
Le choix s’est porté sur le scénario 2, soit une progression de 2,3 points du taux de logements
locatifs aidés, pour atteindre 12,5% des résidences principales. Cela correspond à une variation
annuelle du stock de 6 470 logements entre 2014 et 2020. Ce choix est justifié par les objectifs SRU
ambitieux (4 000 à 4 700 logements par an) et la montée en puissance du nombre de logements
financés (6 000 logements PLUS, PLAI et PLS financés en 2013). C’est ce scénario qui sera par la suite
territorialisé.
Avertissement :
La variation de stock qui figure ci-avant suppose un flux de production (en neuf ou en acquisition-amélioration) supérieur pour tenir compte des sorties du parc (ventes, démolitions, déconventionnements dans le parc privé).
Ce flux annuel de nouveaux logements concerne l’ensemble de l’offre nouvelle conventionnée (parc HLM, logements privés conventionnés Anah, logements communaux, logements ou lis des foyers conventionnés).
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
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4 Répartition territoriale du besoin en logements locatifs aidés
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
22
4.1 Des hypothèses différenciées en fonction du niveau de besoin
propre à chaque groupe typologique
L’exercice de territorialisation des besoins s’appuie sur la typologie, réalisée à l’occasion de la
première phase de l’étude, qui a permis d’établir des groupes de communes aux profils homogènes,
du point de vue de la structure et de la dynamique en matière de démographie, d’habitat, d’emploi
ou de précarité sociale. Ces groupes partagent des problématiques et des enjeux spécifiques. La
hiérarchisation des besoins (confrontation demande / offre) et la modulation de l’évolution du taux
de logements locatifs aidés ont donc été réalisées à cette échelle.
Carte 6 : Pour mémoire - Typologie des communes en Languedoc-Roussillon
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
23
Déclinaison du besoin en logement par groupe typologique – Méthode
I. Le besoin en logements locatifs aidés est hiérarchisé entre les groupes
typologiques, sur la base d’un gradient Offre – Demande
La méthode repose sur la constitution d’un gradient qui confronte l’évaluation de la demande potentielle à l’évaluation de l’offre. Le gradient est construit de la manière suivante :
Pour chaque indicateur, une « note » d’une valeur de 1 à 4 est attribuée pour chaque groupe typologique, en fonction de leur position respective dans la hiérarchie d’ensemble.
Ces « notes », regroupées par thème, sont ensuite multipliées par des coefficients de pondération (pour faire la distinction entre les indicateurs plus ou moins prépondérants).
Ces « notes pondérées » sont enfin additionnées en deux notes de synthèse « Demande potentielle » et « Offre ».
La hiérarchisation des besoins en logements locatifs aidés est obtenue par différence entre les deux notes « Demande » et « Offre ».
[Cf. schéma ci-après.] [A noter : les indicateurs retenus, ainsi que les pondérations résultent de discussions en réunions techniques.]
II. Les besoins en logements locatifs aidés sont estimés pour chaque groupe
typologique, sur la base d’hypothèses de développement de l’offre :
calés en fonction de la hiérarchisation du besoin obtenue,
et du taux initial de logements sociaux. Pour corriger les déséquilibres identifiés, le taux de logements locatifs aidés par groupe typologique est ainsi rehaussé ou stabilisé, tout en veillant à la cohérence avec l’estimation globale du besoin à l’échelle régionale (travail itératif pour faire coïncider les variations de taux et de stock à l’échelle des groupes typologiques et l’objectif régional). Ainsi, plus le besoin évalué est fort et plus le taux initial est faible, plus l’effort de développement sera élevé. Inversement, plus le besoin est faible et plus le taux initial est fort, plus l’effort de développement sera faible.
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déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
24
Schéma 3 : Indicateurs composant le gradient Offre – Demande
L’analyse de la demande potentielle en logements locatifs aidés
Les indicateurs ont été sélectionnés en fonction de leur capacité à mettre en évidence des
caractéristiques qui génèrent de la demande « structurelle » (au moins à moyen terme) :
Croissance démographique :
o Le taux d’évolution annuel du nombre d’habitants entre 1999 et 2011 (source
INSEE) permet de différencier les groupes selon l’intensité de leur dynamisme
démographique.
Les groupes U5, U7, R1 et R4 sont ceux qui présentent les croissances démographiques les plus
fortes (Cf. tableaux ci-après).
Aspects générationnels :
o La taille moyenne des ménages en 2011 (source INSEE) donne des indications sur le
potentiel de décohabitation susceptible de générer des besoins dans les années à
venir.
o La proportion de 20-29 ans dans la population totale (source INSEE) tient compte
des catégories de population pour lesquelles le logement social est primordial en
début de parcours résidentiel.
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
25
o Le poids des personnes âgées de 75 ans ou plus dans la population totale (source
INSEE) permet de prendre en compte la demande spécifique des personnes âgées
qui souhaitent notamment se rapprocher des équipements et services de proximité.
Globalement, les groupes U3, U4, U6, U8, R1 et R3 sont ceux où l’intensité de la demande
relative à ces aspects est la plus élevée (Cf. tableaux ci-après).
Aspects sociaux :
Le parc locatif conventionné s’adresse en premier lieu aux catégories dont les ressources sont
faibles à moyennes. La prise en compte de la dimension sociale de la demande est donc
prépondérante pour identifier les secteurs en déficit de logements locatifs aidés. L’objectif est
de mettre en évidence les secteurs concentrant des ménages en difficulté potentielle.
o Le revenu annuel du 2ème décile par unité de consommation en 2011 (source
INSEE, d’après DGI) identifie les territoires où les ménages à très faibles ressources
sont fortement représentés.
o La part de ménages monoparentaux en 2011 (source INSEE) permet de prendre en
compte les besoins spécifiques liés aux séparations.
o La part des familles nombreuses en 2011, avec 3 enfants ou plus de moins de 25 ans
(source INSEE) tient compte des familles potentiellement fragilisées sur le plan
économique et candidates à un logement financièrement accessible.
o La part de la population de 25-64 ans en situation de non emploi6 en 2011 (source
INSEE) identifie les secteurs en difficultés économique ou qui attirent des
populations en recherche d’activité.
o La part de 25-29 ans hébergés au domicile parental en 2011 (source INSEE) indique
des difficultés éventuelles de décohabitation pour les jeunes ménages.
Globalement, la dimension sociale de la demande est accentuée dans les villes centre U1, U2,
U3 et U4.
Dynamisme économique :
o Le taux d’évolution annuel du nombre d’emplois entre 1999 et 2011 (source INSEE)
permet de différencier les groupes selon l’intensité de leur dynamisme économique.
o L’indice de concentration de l’emploi7 en 2011 (source INSEE) permet d’identifier les
communes « pôles » qui jouent un rôle prépondérant dans l’attractivité des
territoires. Il permet également de relativiser la progression de l’emploi, qui peut
être forte en taux mais pas nécessairement significative en nombre.
En matière économique, les groupes U1, U2, U3, U4, U5 et U6 sont les plus dynamiques.
6 Part des actifs de 25-64 ans non occupés parmi la population de 25-64 ans 7 Rapport entre le nombre d’emplois locaux et le nombre d’actifs ayant un emploi résidant dans la ville
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déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
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La note de synthèse globale de la demande correspond à l’addition de l’ensemble des « notes
pondérées ».
Les groupes constitués des villes centre U1, U2, U3 et U4 sont ceux où la demande structurelle
en logements locatifs aidés publics et privés est la plus forte.
Tableau 10 : Hiérarchisation de la demande potentielle par groupe typologique
Pondération
0,5 0,5 0,5 1 0,5 0,5 0,5 0,5 1 1
ThèmesCroissance
démographique
IndicateursTaux d'évolution
annuel pop 1999-
2011
TMM
2011
Tx 20-
29 ans
2011
Tx 75
ans ou +
2011
Revenu
annuel
2ème
décile par
U.C. 2011
Tx
mén.
Monop
2011
Tx
familles
nbses
2011
Tx de non
emploi /
pop 25-64
ans 2011
Tx 25-29
ans
hébergés
au domicile
partental
2011
Evolution
annuelle de
l'emploi en
volume 99-11
Indicateur de
concentration
de l'emploi
2011
U1 1,34% 1,91 23,8% 7,3% 6 583 9,7% 9,6% 35,5% 8,9% 2 818 1,50 22,0U2 0,68% 2,04 13,0% 11,9% 5 675 11,7% 9,5% 41,8% 13,9% 3 746 1,65 23,5U3 1,20% 2,26 10,8% 11,0% 7 843 10,7% 9,4% 38,4% 18,0% 1 275 1,13 24,0
U4 -0,15% 2,06 9,8% 14,2% 8 494 9,8% 7,5% 38,4% 14,5% 668 1,49 20,5U5 1,79% 1,99 8,2% 13,0% 9 909 8,9% 4,8% 43,0% 16,2% 867 0,98 18,0U6 1,13% 2,39 9,7% 8,5% 13 691 9,5% 6,9% 27,7% 20,1% 3 089 0,79 18,5U7 2,55% 2,46 9,4% 8,0% 10 626 9,5% 8,1% 30,8% 18,1% 1 378 0,50 17,5
U8 1,06% 2,29 8,2% 11,6% 10 165 9,2% 6,5% 35,6% 21,3% 1 241 0,61 17,0R1 2,31% 2,45 8,2% 8,0% 10 865 7,5% 7,2% 28,8% 18,2% 643 0,43 13,5R2 1,43% 2,26 8,3% 11,7% 9 149 8,8% 7,1% 34,2% 18,0% 358 0,60 16,5R3 0,62% 2,04 8,4% 13,5% 9 540 8,2% 5,8% 35,6% 15,5% 116 1,12 15,0
R4 2,12% 2,18 7,0% 10,8% 8 682 7,3% 6,0% 38,6% 16,7% 127 0,54 14,5
R5 0,11% 2,08 6,8% 16,3% 9 071 6,7% 4,8% 36,1% 22,9% 47 0,73 14,5
Languedoc-Roussillon 1,27% 2,19 11,2% 10,4% 9 044 9,7% 7,7% 35,3% 15,8% 16 373 0,97 21,0
Critères
générationnels Critères sociaux
Dynamisme
économique
Indicateurs de la demande
0,51,5 3 2
Note de
synthèse
de la
demande
Pondération
0,5 0,5 0,5 1 0,5 0,5 0,5 0,5 1 1
ThèmesCroissance
démographique
IndicateursTaux d'évolution
annuel pop 1999-
2011
TMM
2011
Tx 20-
29 ans
2011
Tx 75
ans ou +
2011
Revenu
annuel
2ème
décile par
U.C. 2011
Tx
mén.
Monop
2011
Tx
familles
nbses
2011
Tx de non
emploi /
pop 25-64
ans 2011
Tx 25-29
ans
hébergés
au domicile
partental
2011
Evolution
annuelle de
l'emploi en
volume 99-11
Indicateur de
concentration
de l'emploi
2011
U1 3 1 4 1 4 4 4 2 1 4 4 22,0U2 2 1 4 3 4 4 4 4 1 4 4 23,5U3 3 3 4 2 4 4 4 3 3 3 4 24,0
U4 1 2 4 4 3 4 3 4 1 2 4 20,5U5 4 1 2 4 2 2 1 4 2 3 3 18,0U6 2 4 3 2 1 3 2 1 4 4 3 18,5U7 4 4 3 1 1 3 4 1 3 4 1 17,5
U8 2 4 2 3 1 3 2 2 4 3 2 17,0R1 4 4 1 1 1 1 3 1 4 2 1 13,5R2 3 3 2 3 2 2 3 2 3 2 2 16,5R3 1 2 3 4 2 2 1 3 2 1 3 15,0
R4 4 3 1 2 3 1 2 4 2 1 1 14,5
R5 1 2 1 4 3 1 1 3 4 1 2 14,5
Languedoc-Roussillon 3 3 4 2 3 3 3 2 2 4 3 21,0
Critères
générationnels Critères sociaux
Dynamisme
économique
Indicateurs de la demande
0,51,5 3 2
Note de
synthèse
de la
demande
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L’analyse de l’offre en logements locatifs aidés
La capacité des groupes typologiques à générer une offre en logements locatifs aidés a été
mesurée à partir des indicateurs suivants :
Dynamisme de la production dans l’ensemble du parc de logements :
o L’indice de construction neuve entre 1999 et 20118 (sources SITADEL et INSEE)
permet de différencier les groupes selon l’intensité du développement de l’offre
nouvelle.
Les groupes U5, U7, R3 et R4 sont les plus dynamiques en matière de construction neuve de
logements (Cf. tableaux ci-après).
Rotation au sein du parc locatif HLM :
o Le nombre d’emménagements sur une année dans le parc HLM rapporté à la
population totale (source RPLS 2014 et INSEE) traduit la capacité d’offre induite par le
renouvellement des occupants.
La capacité d’offre locative dans le parc HLM apparaît plus forte dans les villes centre U1, U2 et
U4.
Tension au sein du parc locatif HLM :
o Le nombre de demandes en logement social pour une attribution ou taux d’attribution
(source Numéro Unique) permet de mesurer les disparités entre territoires au regard de
l’ampleur des demandes non satisfaites.
Les groupes R3, R4 et R5 apparaissent comme ceux où l’offre HLM paraît suffisante au regard
taux de satisfaction de la demande.
Rotation au sein du parc locatif privé :
o Le nombre moyen d’emménagements par an dans le parc locatif privé rapporté à la
population totale (source INSEE) permet d’évaluer l’intensité du segment locatif privé,
qui offre une alternative aux ménages souhaitant accéder à un logement.
La capacité d’offre locative privée apparaît plus forte dans les villes centre U1, U2, U3 et U4.
Vacance au sein du parc locatif HLM :
o Le taux de vacance commerciale au sein du parc locatif HLM (source RPLS 2014) permet
de tenir compte du potentiel de récupération de logements susceptibles d’alimenter
l’offre.
En matière de vacance, les groupes U4 et R3, R4 et R5 présentent le potentiel le plus important.
8 Nombre de logements construits en moyenne par an pour 1 000 habitants.
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La note de synthèse globale de l’offre correspond à l’addition de l’ensemble des « notes
pondérées ».
Le potentiel d’offre de logements locatifs aidés est plus important dans les groupes U2, U4 et
R3.
Tableau 11 : Hiérarchisation de l’offre par groupe de commune typologique
Pondération
ThèmesDynamique de
production
Rotation dans le
parc loc. social
Tension dans le
parc loc. social
Rotation dans le
parc loc. privé
Vacance dans le
parc loc. social
IndicateursInd constr. 1999-
2011
Nombre de logts loc.
sociaux libérés par
an pour 1000 hab.
Nombre de
demandes pour 1
attribution
Nb logts loc. privés
libérés par an, pour
1000 hab.
Tx de vacance dans
le parc social 2013
U1 9,30 8,8 7,1 36,86 1,0% 17,3U2 6,41 11,1 4,1 25,79 4,9% 21,5U3 7,64 5,4 5,7 20,00 1,9% 19,0
U4 5,30 11,5 2,8 18,60 5,9% 25,3U5 14,65 2,6 9,4 17,88 0,9% 13,3U6 8,22 3,9 8,1 13,88 1,2% 13,8
U7 11,76 2,0 6,2 14,51 0,9% 11,8U8 8,07 3,0 4,8 13,50 3,3% 17,5
R1 11,16 1,3 2,9 11,24 1,5% 14,3R2 8,69 1,8 2,7 14,54 4,2% 20,3R3 18,56 5,9 1,7 16,75 10,9% 27,5
R4 12,46 1,3 2,0 10,88 10,4% 20,0
R5 7,59 1,7 1,8 8,90 15,1% 18,5
Languedoc-Roussillon 8,96 5,5 5,1 19,12 3,4% 21,0
1,5 1,5
Note de
synthèse
de l'offre
Indicateurs de l'offre
0,5 1,5 2,25
Pondération
ThèmesDynamique de
production
Rotation dans le
parc loc. social
Tension dans le
parc loc. social
Rotation dans le
parc loc. privé
Vacance dans le
parc loc. social
IndicateursInd constr. 1999-
2011
Nombre de logts loc.
sociaux libérés par
an pour 1000 hab.
Nombre de
demandes pour 1
attribution
Nb logts loc. privés
libérés par an, pour
1000 hab.
Tx de vacance dans
le parc social 2013
U1 3 4 1 4 1 17,3U2 1 4 2 4 3 21,5U3 2 3 2 4 2 19,0
U4 1 4 3 4 4 25,3U5 4 2 1 3 1 13,3U6 2 3 1 2 2 13,8
U7 4 2 1 2 1 11,8U8 2 3 2 2 3 17,5
R1 3 1 3 1 2 14,3R2 3 2 3 3 3 20,3R3 4 4 4 3 4 27,5
R4 4 1 4 1 4 20,0
R5 1 1 4 1 4 18,5
Languedoc-Roussillon 3 3 2 4 3 21,0
1,5 1,5
Note de
synthèse
de l'offre
Indicateurs de l'offre
0,5 1,5 2,25
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déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
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Hiérarchisation des besoins en logements locatifs aidés
La hiérarchisation des besoins en logements locatifs aidés résulte de la confrontation entre la
demande et l’offre : différence entre la note de synthèse de la demande et la note de synthèse de
l’offre.
[A noter : la note finale du besoin, égale à zéro à l’échelle régionale a été centrée sur 10, et arrondie pour plus de lisibilité.]
Les groupes U1 (ville de Montpellier), U3 (autres villes centres « dynamiques »), U5 (pôles
touristiques), U6 (banlieues aisées) et U7 (périurbain en fort développement) sont ceux pour
lesquels les besoins en logements locatifs aidés peuvent être considérés comme les plus
importants. Les besoins sont un peu plus modérés pour les groupes U2 (grandes villes centre)
et U8 (périurbain en moindre développement).
Tableau 12 : Synthèse de la hiérarchisation du besoin en logements locatifs aidés par groupe typologique
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
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30
Proposition de variation du stock de logements locatifs aidés
A partir de l’évaluation des besoins par groupe typologique et de l’objectif régional de progression du
taux de logements locatifs aidés à l’horizon 2020 de 2,3 points (correspondant à une variation de
stock de 6 470 logements par an), il s’agit dans un premier temps de moduler l’évolution du taux de
logements locatifs aidés à l’échelle des groupes typologiques et d’en déduire, pour chaque groupe, la
variation du stock de logements.
Il est ainsi proposé de faire varier le taux en fonction de la hiérarchisation du besoin obtenue par
groupe typologique, et du taux initial de logements sociaux. Le postulat a été fait qu’aucun territoire
ne verrait son taux de logements locatifs aidés baisser. (Cf. hypothèses de développement ci-après :
plus le besoin évalué est fort et plus le taux initial de logements sociaux est faible, plus l’effort de
développement sera important. Et inversement.).
Le tableau ci-après, qui propose une déclinaison du scénario 2 de développement de l’offre
locative aidée pour chacun des groupes typologiques, fait apparaître :
Un net renforcement du taux de logements locatifs aidés sur les communes urbaines, et en
particulier (par ordre d’importance) sur les groupes U7, U5, U6, U8, U3, U1 et U2.
Et inversement, un développement nettement moins rapide dans les communes urbaines U4 et
les secteurs ruraux.
Tableau 13 : Déclinaison du scénario 2 de développement de l’offre locative aidée par groupe typologique
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4.2 Déclinaison territorialisée de s besoins en logements locatifs
aidés par département, EPCI et territoire de SCoT
Schéma 4 : Méthode de territorialisation des besoins en logements locatifs aidés à l’échelle supra-
communale
Rappel de la méthodologie pour territorialiser le besoin en logements à l’échelle
supra-communale (EPCI, territoires de SCoT…)
La décomposition du besoin estimé par groupe typologique permet in fine d’évaluer les besoins à l’échelle des territoires supra-communaux, sur la base de la méthode suivante :
La commune constitue « la brique de base » des besoins. Chaque commune se voit
affectée une part du besoin estimé à l’échelle du groupe typologique auquel elle
appartient, au prorata de son poids en résidences principales au sein du groupe.
[A noter : Si les données ne seront pas diffusables à cette échelle, l’estimation communale permettra de s’adapter aux éventuels changements de périmètre supra-communal.]
Les besoins de chaque territoire sont alors reconstitués à partir de la somme des besoins de chaque commune qui le compose.
Les besoins sont ensuite ajustés pour tenir compte des éventuels décalages entre les objectifs annoncés et les objectifs règlementaires liés à l’application de l’article L302-5 du CCH. Ces derniers sont repris lorsqu’ils sont supérieurs à l’estimation des besoins par EPCI. Le solde est alors redistribué sur les autres EPCI pour retrouver la cohérence avec l’estimation globale du besoin en logements locatifs sociaux à l’échelle régionale.
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
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32
L’estimation des besoins en logements locatifs aidés à l’horizon 2020 à l’échelle des
EPCI dotés d’un PLH
Sont présentés dans le tableau suivant les résultats des besoins estimés pour les EPCI dotés d’un PLH
approuvé ou en cours d’élaboration, permettant de mesurer les écarts avec les objectifs affichés
dans les PLH.
Tableau 14 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés à l’horizon 2020 à l’échelle des EPCI dotés
d’un PLH
Estimation variation du stock de logts loc. aidés
Rappels objectifs PLH
EPCI
Tx LLS 2014 (RP
FILOCOM 13)
Besoins (par an)
/an /1000 hab.
Part du besoin global
Estim tx de logts
loc. aidés en 2020
HLM et loc. privé
conv. (par an)
Part de l’obj.
global
CA de Montpellier 14,4% 1 433 3,2 35,2% 16,7% 1 500 38,4%
CA Perpignan Méditerranée 10,7% 614 2,3 29,8% 12,9% 651 25,0%
CA de Nîmes Métropole 15,3% 530 2,2 34,4% 17,1% 482 29,9%
CA du Grand Avignon (partie gardoise) ** 4,9% 242 6,1 58,2% 11,7%
CA le Grand Narbonne 11,0% 243 1,9 24,7% 12,8%
CA de Béziers Méditerranée 12,9% 240 2,1 32,6% 15,5% 300 27,3%
CA Carcassonne Agglo 12,0% 168 1,6 26,4% 13,4%
CA Alès Agglomération 15,2% 191 1,9 30,5% 16,9% 260 22,1%
CA du Bassin de Thau ** 12,6% 377 3,8 46,8% 16,8% 312 48,0%
CA Hérault Méditerranée ** 5,6% 408 5,7 50,9% 12,6% 353 40,9%
CA du Gard Rhodanien 12,8% 105 1,5 24,0% 14,1%
CC du Pays de Lunel 9,1% 124 2,5 32,5% 11,7%
CA du Pays de l'Or 4,0% 137 2,9 22,6% 7,3%
CC des Albères et de la Côte Vermeille 7,5% 129 2,3 22,4% 9,9%
CC du Pont du Gard 3,7% 47 1,9 23,5% 5,9%
CC du Clermontais 7,8% 53 2,0 27,1% 10,0% 94 26,6%
CC Vallée de l'Hérault 3,0% 58 1,6 21,8% 4,9% 126 28,2%
CC Région Lézignanaise Corbières /Minervois 5,5% 42 1,3 19,0% 6,9%
CC Beaucaire Terre d'Argence 10,0% 81 2,6 33,6% 12,5% 65 28,3%
CC la Domitienne 2,8% 64 2,4 29,8% 5,8%
CC du Pays de Sommières 4,3% 41 1,9 24,8% 6,4% 35 20,0%
CC du Pays Grand Combien 33,2% 13 1,0 20,1% 34,6% 53 31,1%
CC Lodévois et Larzac 8,3% 31 2,1 28,4% 10,8%
CC du Haut Allier 8,7% 3 0,8 15,8% 9,5% 5 14,3%
Région 10,2% 6 470 2,3 29,9% 12,5%
Région avec PLH approuvé (comparable) * 12,9% 3 960 2,8 34,9% 15,4%
32,7%
Région hors PLH approuvé (comparable) * 7,1% 2 511 1,9 24,5% 9,1%
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
33
L’estimation des besoins en logements locatifs aidés par département à l’horizon
2020
Tableau 15 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés à l’horizon 2020 à l’échelle des départements
et comparaison avec les objectifs des Plans Départementaux de l’Habitat validés
Estimation variation du stock de logts
loc. aidés Rappels objectifs
PLH
Département Dates de validité Tx LLS
2014 (RP FILOCOM
13)
Besoins (par an)
/an /1000 hab.
Part du besoin global
Estim tx de logts
loc. aidés en 2020
HLM et loc. privé conv. (par
an)
Part de l’obj.
global Aude PDH 2013-2018 9,3% 594 1,6 23,2% 10,8% 606 20,2% Gard PDH 20113-2019 11,5% 1 608 2,2 30,7% 13,6% 1 280 20,5% Hérault PDH 2011-2016 10,3% 3 263 3,0 34,2% 13,2% 3 113 28,3% Lozère 7,6% 52 0,7 11,1% 8,1% 0 Pyrénées-Orientales PDH 2011-2016 9,0% 953 2,0 24,9% 10,9% 1 183 30,9% Région 10,2% 6 471 2,3 29,9% 12,5% /
Carte 7 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés par département à l’horizon 2020
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
34
L’estimation des besoins en logements locatifs aidés par CA à l’horizon 2020
Carte 8 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés par CA à l’horizon 2020
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
35
L’estimation des besoins en logements locatifs aidés par CC à l’horizon 2020
Carte 9 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés par CC à l’horizon 2020
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
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36
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Carte 1 : Taux de logements locatifs sociaux au 1er janvier 2014 (au sens de RPLS) par commune .... 7
Carte 2 : Taux de logements locatifs sociaux au 1er janvier 2014 (au sens de RPLS) par EPCI ................ 7
Carte 3 : Tension sur le parc social (ratio demandes / attribution) au 31 décembre 2013 .................. 10
Carte 4 : Logements locatifs sociaux mis en service (par an pour 1 000 habitants) entre 2000 et 2013
par commune (d’après RPLS) ................................................................................................................ 13
Carte 5 : Logements locatifs sociaux mis en service (par an pour 1 000 habitants) entre 2000 et 2013
par EPCI (d’après RPLS) ......................................................................................................................... 13
Carte 6 : Pour mémoire - Typologie des communes en Languedoc-Roussillon .................................... 22
Carte 7 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés par département à l’horizon 2020 ....... 33
Carte 8 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés par CA à l’horizon 2020 ........................ 34
Carte 9 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés par CC à l’horizon 2020 ........................ 35
Graphique 1 : Taux de logements locatifs sociaux au 1er janvier 2013 selon les régions ....................... 5
Graphique 2 : Proportion de logements sociaux ayant fait l’objet d’un emménagement en 2012 selon
les régions ................................................................................................................................................ 8
Graphique 3 : Evolution du taux de mobilité au sein du parc locatif social ............................................ 8
Graphique 4 : Taux d’évolution du parc locatif social entre 2012 et 2013 ........................................... 10
Graphique 5 : Années de mise en service du parc de logements sociaux actifs au 1er janvier 2014 en
Languedoc-Roussillon ............................................................................................................................ 11
Graphique 6 : Origine des logements mis en service entre 2000 et 2013 ............................................ 11
Graphique 7 : Evolution des mises en service et des financements de logements sociaux PLAI, PLUS et
PLS en Languedoc-Roussillon ................................................................................................................ 15
Graphique 8 : Evolution du nombre de logements privés conventionnés subventionnés par l’Anah en
Languedoc-Roussillon ............................................................................................................................ 15
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
37
Schéma 1 : Les différentes étapes de réalisation de l'étude ................................................................... 3
Schéma 2 : Etapes de la démarche d’évaluation des besoins en logements locatifs aidés .................. 17
Schéma 3 : Indicateurs composant le gradient Offre – Demande ........................................................ 24
Schéma 4 : Méthode de territorialisation des besoins en logements locatifs aidés à l’échelle supra-
communale ............................................................................................................................................ 31
Tableau 1 : Parc locatif social au 1er janvier 2014 (au sens de RPLS) par EPCI ........................................ 5
Tableau 2 : Communes où le stock de logements locatifs sociaux est d’au moins 1 000 logements (au
sens de RPLS 2014) .................................................................................................................................. 6
Tableau 3 : Vacance et mobilité au sein du parc locatif social (d’après RPLS 2014) ............................... 8
Tableau 4 : Demandes et attributions au 31 décembre 2013 ................................................................. 9
Tableau 5 : Origine des logements mis en service entre 2000 et 2013 ................................................ 12
Tableau 6 : Logements mis en service en 2013 ..................................................................................... 14
Tableau 7 : Etat des entrées et sorties du parc entre 2010 et 2013 (inclus) ........................................ 14
Tableau 8 : Estimation des objectifs de réalisation de logements locatifs sociaux pour les périodes
triennales 2014-2016 et 2017-2019 sur les communes soumises à l’article L.302-5 du CCH en
Languedoc-Roussillon ............................................................................................................................ 19
Tableau 9 : Scénarios d’évolution du stock de logements locatifs aidés entre 2014 et 2020 .............. 20
Tableau 10 : Hiérarchisation de la demande potentielle par groupe typologique ............................... 26
Tableau 11 : Hiérarchisation de l’offre par groupe de commune typologique ..................................... 28
Tableau 12 : Synthèse de la hiérarchisation du besoin en logements locatifs aidés par groupe
typologique............................................................................................................................................ 29
Tableau 13 : Déclinaison du scénario 2 de développement de l’offre locative aidée par groupe
typologique............................................................................................................................................ 30
Tableau 14 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés à l’horizon 2020 à l’échelle des EPCI
dotés d’un PLH ...................................................................................................................................... 32
Tableau 15 : Evaluation des besoins en logements locatifs aidés à l’horizon 2020 à l’échelle des
départements et comparaison avec les objectifs des Plans Départementaux de l’Habitat validés ..... 33
Tableau 19 : Loyer maximum de zone PLAI, PLUS et PLS pour les logements financés en 2014 (Source :
Les aides financières au logement, septembre 2014) ........................................................................... 45
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
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38
Tableau 20 : Plafonds de ressources en PLAI, PLUS et PLS (Source : Les aides financières au logement,
septembre 2014) ................................................................................................................................... 45
Tableau 21 : Plafonds de loyers en 2014 des logements privés conventionnés et plafonds mensuels
de revenus ............................................................................................................................................. 46
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
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ANNEXES
1 Glossaire ...................................................................................................................40
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déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
40
1 Glossaire
Sources de données concernant le parc locatif social
RPLS – Répertoire des logements locatifs Sociaux des bailleurs : Mis en place en 2011, ce
répertoire succède à l’enquête sur le parc locatif social (EPLS) qui a été réalisée entre 1987 et
2010.
Les logements pris en compte sont les logements ordinaires, conventionnés ou non à l’EPL, dont
les organismes interrogés ont la pleine propriété ou sur lesquels ils ont un bail emphytéotique, à
construction ou à réhabilitation, ou dont ils ont l’usufruit au 1er janvier de l’année de la collecte
ou au 1er janvier de l’année précédente. Sont exclus les logements foyers, les foyers de
travailleurs et les résidences sociales.
A noter que du fait des changements de définition et de mode de collecte, les résultats RPLS
2011 et EPLS au 1er janvier 2010 et les années antérieures ne sont pas directement
comparables.
Communes soumises par les obligations de production de logement locatif social et à
l’inventaire contradictoire SRU (art. L302-5 et suivants du CCH) : L’article 55 de la Loi n° 2000-
1208 du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbains, impose
l’obligation pour certaines communes d’avoir un minimum de logements sociaux.
La loi du 18 janvier 2013, relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au
renforcement des obligations de production de logement social, porte l’obligation à 25 % à
compter du 1er janvier 2014 (sauf dans les territoires ne justifiant pas un effort supplémentaire
de production) et renforce le rythme de rattrapage. Les objectifs de la 5ème période triennale
(2014-2016) sont fixés à 25 % du nombre de logements locatifs sociaux manquants, ceux de la
6ème à 33%, de la 7ème à 50%, et ceux de la 8ème (2023-2025) à 100 %.
Relèvement à 25% du taux minimal : Le relèvement du taux minimal concerne les communes de
plus de 1 500 habitants en Ile-de-France, et de plus de 3 500 habitants hors Ile-de-France,
comprises dans une agglomération ou un établissement public de coopération intercommunale
(EPCI) à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus
de 15 000 habitants.
Les EPCI à fiscalité propre sont désormais soumis à la loi SRU, ainsi l’obligation pour les
personnes morales, de fournir aux préfets chaque année, un inventaire des logements sociaux
dont elles sont propriétaires ou gestionnaires, est étendue aux propriétaires ou gestionnaires de
logements sociaux présents sur le territoire de ces EPCI (CCH : L.302-6).
Seuil fixé à 20% :
Dans les « zones non tendues » : le taux est maintenu à 20 % de logements sociaux pour les
communes, appartenant à une agglomération ou à un EPCI à fiscalité propre dont la situation
du parc de logements existants ne justifie pas un effort de production supplémentaire. La
nécessité d’effectuer un effort de production supplémentaire dépend de la croissance
démographique ou non de la commune. Celle-ci est appréciée en fonction :
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
41
du ratio entre le nombre de demandes de logement locatif social, hors mutations
internes dans le parc locatif social et le nombre d’attributions annuelles, hors mutations
internes, établi par extraction des données du système national d’enregistrement de la
demande de logement locatif social, au 1er janvier de l’année en cours ;
du ratio entre le nombre de bénéficiaires de l’allocation logement (AL) dont le taux
d’effort est supérieur à 30 % et le nombre de bénéficiaires de l’AL fournit par la CNAF, au
1er janvier de l’année précédente ;
du ratio entre le nombre de logements vacants parmi les logements proposés à la
location et le nombre de logements proposés à la location extrait des données du
répertoire des logements locatifs sociaux, au 1er janvier de l’année précédente.
Pour chaque critère, une cotation est établie et le cumul de ces cotations permet
l’établissement d’un indicateur global du besoin de logement locatif social.
Les communes ne justifiant pas un effort de production supplémentaire ont un indicateur
global du besoin de logement locatif social inférieur à 200. La liste est fixée à l’annexe 1 du
décret n°2014-870 / CCH : R.302-14.
Les communes justifiant un effort de production supplémentaire ont un indicateur global du
besoin de logement locatif social supérieur ou égal à 140. La liste est fixée à l’annexe 2 du
décret n°2014-870 / CCH : R.302-14.
Pour certaines communes connaissant une forte croissance démographique : le taux est fixé
à 20% de logements sociaux pour les communes connaissant une croissance rapide et
durable qui jusqu’alors étaient exclues du dispositif de la loi SRU.
La croissance démographique est avérée, lorsque la population publiée au 1er janvier de
l’année de réalisation de l’inventaire, est au moins supérieure de 5 % à la population publiée
cinq années auparavant ou, par défaut, au dernier recensement général de la population
(CCH : R.302-14 IV).
Il s’agit des communes de plus de 15 000 habitants qui ne font pas partie d'une
agglomération ou d'un EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants et comportant une
commune de plus de 15 000 habitants, lorsque leur parc de logements existants justifie un
effort de production de logements locatifs sociaux supplémentaires pour répondre à la
demande et aux difficultés d’accès au logement des personnes à revenus modestes ou
défavorisées (CCH : L.411).
La liste des communes concernées est fixée par décret (annexe 2 du décret n°2014-870 /
CCH : R.302-14).
Sont exemptées de ce dispositif :
Les communes comprises dans une agglomération dont le nombre d'habitants a décru entre
les deux derniers recensements et qui appartiennent à un EPCI à fiscalité propre doté d’un
programme local de l'habitat (PLH) exécutoire (PLH adopté). La décroissance démographique
est avérée, lorsque la population, publiée au 1er janvier de l’année de réalisation de
l’inventaire, est inférieure à la population publiée cinq ans auparavant ou, par défaut, au
dernier recensement général (CCH : R.302-14 III).
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
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42
Les communes dont plus de la moitié du territoire urbanisé est soumis à une
inconstructibilité résultant d'une zone A, B ou C, d'un plan d'exposition au bruit approuvé ou
d'une servitude de protection instituée en application du Code de l'environnement.
Les conditions d’exemption sont étendues aux communes dont plus de la moitié du territoire
urbanisé est soumis à une inconstructibilité inhérente à des risques naturels (Code de
l’environnement : L.562-1), technologiques (Code de l’environnement : L.515 15) ou miniers
(Code minier : L.174 5).
Prélèvement annuel sur les ressources fiscales : Les communes qui ne remplissent pas leur
obligation de production de logement social sont soumises à un prélèvement sur leurs
ressources fiscales. Sont exonérées de prélèvement les communes ayant plus de 15% de
logements sociaux et bénéficiant de la DSU (Dotation de Solidarité Urbaine). Elles sont
néanmoins dans l’obligation de construire. Le montant du prélèvement est fixé à 20 % du
potentiel fiscal par habitant (CGCT : L.2334-4) multipliés par la différence entre 25 % ou 20 % des
résidences principales et le nombre de logements sociaux existant dans la commune l’année
précédente, sans pouvoir dépasser 5 % du montant des dépenses réelles de fonctionnement de
la commune. Le prélèvement est diminué du montant des dépenses exposées par la commune
au titre des subventions foncières (CGCT : L. 2254-1), des travaux de viabilisation, de dépollution
ou de fouilles archéologiques des terrains ou des biens immobiliers mis à disposition pour la
réalisation de logements sociaux.
Un inventaire contradictoire est effectué tous les ans entre l'État et chaque commune
concernée pour déterminer le nombre de logements locatifs sociaux existant au 1er janvier de
l’année précédant le prélèvement. L’inventaire est réalisé par la DDTM. La commune dispose de
2 mois pour présenter ses observations. Les logements pris ne compte sont tous les logements
offerts à la location au 1er janvier de l’année en cours, qu’ils soient occupés ou vacants dans
l’attente d’une occupation, dès lors qu’ils répondent aux conditions ci-après :
- La totalité du parc HLM construits avant la réforme du financement du logement de 1977,
(le conventionnement a été instauré en 1976) ;
- Les logements privés conventionnés Anah dont l’accès est soumis à des conditions de
ressources ;
- Les logements communaux ;
- Les logements ou lits des foyers conventionnés pour personnes âgées, handicapées, jeunes
travailleurs, travailleurs migrants, les résidences sociales et les places de CHRS (prise en
compte : 1 logement = 3 places ou 3 lits s’ils ne sont pas constitués de logements
autonomes) ;
- Les logements HLM vendus à leurs occupants à compter du 1er juillet depuis 2006, et ce
pendant 5 ans.
Chaque fin année, le nombre et le pourcentage des logements sociaux retenus sont notifiés
officiellement aux communes. Le calcul s’effectue par rapport au nombre des résidences
principales des communes concernées fourni par les Services Fiscaux.
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
43
Système National d’Enregistrement (SNE) : nouveau système informatique national
d’enregistrement des demandes de logement locatif social mis en place depuis le 28 mars 2011.
L’ancien système « Numéro Unique » ne délivre donc pus le numéro unique à compter de cette
date.
Via l’infocentre, il donne des informations sur la demande de logement social, sa localisation,
ses caractéristiques et son niveau de satisfaction (les attributions), à une maille territoriale fine
(la commune). Ces données alimentent la conception des politiques publiques du logement, que
ce soit au niveau national ou au niveau territorial.
Occupation des logements
Logement conventionné : logement ayant fait l’objet d’une convention entre l’État et le
propriétaire bailleur du logement. Cette convention donne droit à l’aide personnalisée au
logement (APL) pour les locataires qui remplissent les conditions d’octroi.
Nouvelles mises en service : ensemble des logements mis en service au cours de l’année N de
l’enquête RPLS. L’année de première mise en service est celle d’entrée du logement dans le parc
locatif social. Il s’agit soit de logements neufs, soit de logements remis en location après travaux
de réhabilitation, soit de logements qui ne faisaient pas partie du parc locatif des bailleurs
sociaux avant leur acquisition.
Logements vides : logements non occupés et non proposés à la location, car en cours ou en
attente de travaux, de démolition ou de vente.
Taux de vacance : logements vacants parmi les logements proposés à la location hors logements
vides pour raison technique / logements proposés à la location.
Taux de mobilité : emménagements dans les logements proposés à la location depuis au moins
un an / logements proposés à la location en service depuis au moins un an. Les rotations au
cours d’une même année ne sont pas mesurées.
Un logement est considéré comme ayant fait l’objet d’un emménagement si le bail est en cours
au 1er janvier de l’année N de l’enquête RPLS et a pris effet dans le courant de l’année N-1.
Surface habitable : surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par
les murs, cloisons, marches et cages d'escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres.
Cette notion remplace celle de surface corrigée utilisée jusqu’en 2011 ; la surface corrigée étant
la surface réelle du logement à laquelle on applique des coefficients qui tiennent compte de
l'état d'entretien, de l'équipement et de la situation du logement.
Financements des logements locatifs sociaux
PL AI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration. Ce prêt finance des logements locatifs destinés à des
ménages qui cumulent des difficultés économiques et des difficultés sociales.
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
44
PLU S : Prêt Locatif à Usage Social. Dispositif actuellement le plus fréquemment mobilisé pour le
financement du logement social.
PL S : Prêt Locatif Social. Ce prêt finance des logements locatifs situés en priorité dans les zones
dont le marché immobilier est tendu.
Les logements locatifs financés par l’un de ces trois prêts donnent lieu à une convention
prévoyant l’encadrement de la destination des logements (notamment des plafonds de loyers et
de ressources) et permettant aux locataires de bénéficier des aides personnalisées au logement
(APL). Ils sont comptabilisés au titre de l’article 55 de la loi SRU.
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
45
Tableau 16 : Loyer maximum de zone PLAI, PLUS et PLS pour les logements financés en 2014 (Source : Les
aides financières au logement, septembre 2014)
Tableau 17 : Plafonds de ressources en PLAI, PLUS et PLS (Source : Les aides financières au logement,
septembre 2014)
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
46
PALULOS (Prime à l’amélioration des logements à usage locatif et à occupation sociale) : elle a
pour objet d’aider les bailleurs propriétaires ou gestionnaires de logements locatifs sociaux à
réaliser les travaux d’amélioration dans les logements ou immeubles existants. Elle ne
représente plus aujourd'hui qu'une petite partie des interventions au titre de la réhabilitation
des logements HLM. Depuis la loi de finances pour 2009, la préparation du budget du
programme 135 ne prévoit plus de financement budgétaire pour la PALULOS classique, les
moyens étant concentrés sur le développement de l’offre nouvelle. Toutefois, des subventions
PALULOS restent possibles pour la réhabilitation (mise aux normes) des foyers de travailleurs
migrants (FTM) et, depuis 2011, pour la création de places d'hébergement à partir de logements
vacants dans le parc HLM situé dans les zones où le marché du logement est détendu (zones B2
et C). Compte-tenu de la priorité donnée aux logements ordinaires, l’utilisation des PLAI pour les
opérations d’hébergement sera principalement réservée aux zones A et B1 (ces opérations sont
comprises dans les enveloppes et les objectifs régionaux de PLAI). En zones B2 et C, il convient
d'utiliser des logements locatifs sociaux vacants pour créer des structures d’hébergement, le cas
échéant, avec l’aide financière de la PALULOS.
PALULOS communale : subvention PALULOS attribuée à une commune en vue de créer des
logements locatifs sociaux par l’amélioration de bâtiments communaux vacants. Par exemple,
travaux de rénovation et d’adaptation d’anciens logements d'instituteurs ou d’un presbytère
pour la réalisation de logements sociaux... Sont éligibles les communes ne disposant pas
d'établissements publics administratifs placés sous leur tutelle et gestionnaires de logements (3°
de l'article R323-1 du CCH). Dans les statistiques sur les logements financés, la PALULOS
communale est décomptée comme offre nouvelle et non pas avec la PALULOS.
Logements privé à loyer maîtrisé : Depuis les 1er octobres 2006, le propriétaire bailleur peut
conclure avec l’Anah une convention par laquelle celui-ci s’engage à louer son logement à titre
de résidence principale (pendant 9 ans en conventionnement avec travaux et pendant 6 ans en
conventionnement sans travaux) à des locataires sous conditions de ressources à des niveaux de
loyers inférieurs aux loyers du marché. En contrepartie de ce loyer dit maîtrisé, le propriétaire
bailleur bénéficie d’une déduction fiscale spécifique, modulée en fonction du son degré
d’engagement plus ou moins social (convention à loyer intermédiaire, social ou très social). La
convention en loyer social (LC) ou très social (LCTS) ouvre droit pour le locataire à l’APL. Les
logements concernés sont intégrés dans le décompte SRU (obligation de 20 à 25% de logement
sociaux).
Tableau 18 : Plafonds de loyers en 2014 des logements privés conventionnés et plafonds mensuels de
revenus
GTC DREAL Languedoc-Roussillon Evaluation des besoins en logements en Languedoc-Roussillon et
déclinaison territoriale Rapport n°2 final Novembre 2014
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Evolution du régime des aides de l’Anah :
En 2010, l’Anah adopte un nouveau régime d’aides et réoriente ses aides en faveur des
propriétaires occupants et de lutte contre l’habitat indigne ou très dégradé et la lutte contre la
précarité énergétique.
En 2013, ce régime d’aides est assoupli (entrée en vigueur à compter du 1er juin 2013) : il
bénéficie désormais à deux fois plus de propriétaires occupants et encourage davantage la
rénovation thermique, notamment en rendant l’aide Habiter Mieux accessible aux propriétaires
bailleurs en habitat peu dégradé.
[A noter : Depuis la réforme des aides en 2011, l’aide aux propriétaires bailleurs concernait essentiellement les opérations de réhabilitation lourde et le traitement des logements indignes ou dégradés, en privilégiant les opérations complètes incluant notamment l’amélioration énergétique.]