Évaluation de l’asthme sur la fonction respiratoire lors de la plongée en scaphandre

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[3] Pastré P. Apprendre par la simulation, de la simulation aux apprentissages professionnels. Collection formation. Octares édi- tion; 2005. [4] Jeulin JC, Fausser C, Gatto F. Transposition didactique, le concept de kinésithérapie respiratoire de désencombrement du nourrisson. Kinesither Rev 2012;130:5562. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.011 CO11 La désobstruction rhinopharyngée du nourrisson : état des lieux des pratiques dans le département du Nord Jean François Hilaire , Marine Lelievre, Nicolas Verbeke, Natacha Goubet-Parsy 53/55, rue Jean-Jaurès, Bat A LT6, 59000 Lille, France Auteur correspondant. J Hilaire Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Désobstruction rhinopharyngée ; Éducation à la santé ; Encombrement bronchique du nourrisson ; Étude d'impact ; Pratiques profanes ; Pratiques professionnelles ; Réseaux Cette recherche est le résultat de plusieurs questionnements des professionnels sur les pratiques autour de la technique de désobs- truction rhinopharyngée du nourrisson en cas d'encombrement bron- chique du nourrisson. En effet, après la Conférence de Consensus de septembre 2000 proposant une certaine harmonisation des techni- ques dans le soin de la bronchiolite, il était nécessaire de faire, 11 ans plus tard, un état des lieux des pratiques chez les diffé- rents professionnels de santé. Même si quelques enquêtes sur la désobstruction rhinopharyngée du nourrisson ont été réalisées, une étude d'une telle ampleur n'avait pas encore vu le jour en France. L'objectif de cette étude a été de recenser les différentes pratiques relatives à la désobstruction rhinopharyngée du nourrisson en cas d'encombrement bronchique sur le département du Nord, auprès de l'ensemble des acteurs concernés : les médecins (généralistes et spécialistes), les kinésithérapeutes, les paramédicaux (services de pédiatrie, urgences et maternité) exerçant tous en libéral ou en milieu hospitalier, les professionnels de la petite enfance (PMI, crèches), et enn les familles. Dans un premier temps, nous avons réalisé un état des lieux des pratiques des professionnels de santé sur la désobstruction rhinopha- ryngée du nourrisson ; puis nous avons ensuite comparé ces pratiques entre les diverses catégories professionnelles concernées. Enn, une étude parallèle a été menée auprès des familles pour mesurer l'impact des pratiques des professionnels sur les pratiques profanes. Un sondage par échantillonnage aléatoire proportionnel stratié a été administré par téléphone auprès des professionnels. Nous avons interrogé 385 médecins, 518 kinésithérapeutes et 210 paramédi- caux/professionnels de la petite enfance. Les 500 familles ont été interrogées par passation directe du questionnaire. Au total, 1613 questionnaires ont été administrés. Lors de cette étude, neuf paramètres ont été évalués an de rendre compte de la pratique de la désobstruction rhinopharyngée dans sa globalité, mais également an d'identier le rôle propre de chacun des acteurs autour de cette technique : la kinésithérapie respiratoire ; la pratique de la DRP ; le matériel utilisé ; le liquide et la quantité de liquide utilisés ; la position du nourrisson ; le moment où est/doit être pratiquée la DRP ; l'éducation à la santé autour de la DRP ; la manière dont les professionnels éduquent à la DRP, et enn; la problématique du lavage des mains. L'étude sur les pratiques de désobstruction rhinopharyngée démon- tre que, globalement, il existe un consensus entre les profession- nels de santé, qui se conrme à travers du discours des familles. Nous retrouvons quelques discordances mais elles restent soit très minoritaires, soit elles n'ont pas de conséquences directes sur les pratiques en elles mêmes. Tous recommandent ou pratiquent la DRP en cas de bronchiolite, la pipette de sérum physiologique est le matériel indiscutable. La position du bébé lors des soins est clai- rement dénie ainsi que les moments lors desquels doit être réa- lisée une DRP. Une difculté particulière à souligner toutefois au sujet du lavage des mains : même s'il semblerait que les profes- sionnels de santé se lavent régulièrement les mains, nous avons pu noter certaines contradictions lorsqu'ils préconisent le lavage des mains aux parents. Pour nir, cette étude révèle que les pratiques autour de la désobs- truction rhinopharyngée sont bien ancrées chez les professionnels de santé. Néanmoins, tout au long de cette enquête, nous avons pu rencontrer différents interlocuteurs. Remerciements.Comité scientique du RB 59, CHRU de Lille, GHICL. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.012 CO12 Évaluation de l'asthme sur la fonction respiratoire lors de la plongée en scaphandre Roland Hotton , Sandra Peignot Service de pneumologie, CHU Saint-Pierre, Rue Haute, 322, 1000 Bruxelles, Belgique Auteur correspondant. R Hotton Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Physiologie ; Sport Introduction.L'asthme constitue a priori une contre-indication for- melle à la plongée sous marine. On recense 4 à 7 % de d'asthmati- ques chez les plongeurs mais il n'existe aucun consensus permettant d'autoriser ou non sa pratique. Les recommandations actuelles sug- gèrent une spirométrie au préalable (VEMS, indice de Tiffeneau, DEP) en n'excluant pas le tabagisme. Compte tenu d'une faible incidence d'accident, quels sont les rôles joués par les facteurs environnemen- taux (froid, humidité, allergènes) et comportementaux (effort, tabac) sur le risque d'accident hyperbare. Méthodologie.Sélection aléatoire d'une population de 53 plongeurs repartis en un groupe de sujets asthmatiques déclarés et un groupe sain. Un sous-groupe fumeurs est constitué. Au préalable de la mise à l'eau nous avons mesuré l'hygrométrie, la température des bouteilles de plongée et la température de l'eau. Trois courbes débit-volume maximales sont réalisées ainsi qu'un question- naire épidémiologique. Chaque plongeur est équipé d'un ordinateur de plongée. La fréquence cardiaque (FC) est mesurée par un dispositif immergeable. Après immersion, les paramètres de plongée sont rele- vés ainsi que les paramètres précités. Résultats.On relève 11 % de sujets asthmatiques avérés et 24 % d'asthme suspecté (Fig. 1). On dénombre 20 % de fumeurs, les deux groupes confondus. L'hygrométrie des bouteilles augmente après la plongée peu signicativement (29 % humidité moyen), leur tempéra- ture interne quant à elle diminue. On note également une diminution du DEP, pas du VEMS ni des DEM, entre le début et la n de la plongée dans les deux groupes, mais sans différence signicative. Toutefois, cette différence est signicative entre le groupe fumeur et non fumeur pour le DEP (p = 0,023). La FC a atteint 87,1 % 11,8 de la FC max théorique chez les sujets mesurés. Kinesither Rev 2013;13(134):1845 JFK 2013 25

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[3] Pastré P. Apprendre par la simulation, de la simulation auxapprentissages professionnels. Collection formation. Octares édi-tion; 2005.

[4] Jeulin JC, Fausser C, Gatto F. Transposition didactique, leconcept de kinésithérapie respiratoire de désencombrement dunourrisson. Kinesither Rev 2012;130:55–62.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.011

CO11La désobstruction rhinopharyngée du nourrisson :état des lieux des pratiques dans le départementdu NordJean François Hilaire , Marine Lelievre, Nicolas Verbeke, NatachaGoubet-Parsy53/55, rue Jean-Jaurès, Bat A LT6, 59000 Lille, FranceAuteur correspondant. J HilaireAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Désobstruction rhinopharyngée ; Éducation à la santé ;Encombrement bronchique du nourrisson ; Étude d'impact ; Pratiquesprofanes ; Pratiques professionnelles ; RéseauxCette recherche est le résultat de plusieurs questionnements desprofessionnels sur les pratiques autour de la technique de désobs-truction rhinopharyngée du nourrisson en cas d'encombrement bron-chique du nourrisson. En effet, après la Conférence de Consensus deseptembre 2000 proposant une certaine harmonisation des techni-ques dans le soin de la bronchiolite, il était nécessaire defaire, 11 ans plus tard, un état des lieux des pratiques chez les diffé-rents professionnels de santé. Même si quelques enquêtes sur ladésobstruction rhinopharyngée du nourrisson ont été réalisées, uneétude d'une telle ampleur n'avait pas encore vu le jour en France.L'objectif de cette étude a été de recenser les différentes pratiquesrelatives à la désobstruction rhinopharyngée du nourrisson en casd'encombrement bronchique sur le département du Nord, auprès del'ensemble des acteurs concernés : les médecins (généralistes etspécialistes), les kinésithérapeutes, les paramédicaux (services depédiatrie, urgences et maternité) exerçant tous en libéral ou en milieuhospitalier, les professionnels de la petite enfance (PMI, crèches), etenfin les familles.Dans un premier temps, nous avons réalisé un état des lieux despratiques des professionnels de santé sur la désobstruction rhinopha-ryngée du nourrisson ; puis nous avons ensuite comparé ces pratiquesentre les diverses catégories professionnelles concernées. Enfin, uneétude parallèle a été menée auprès des familles pour mesurer l'impactdes pratiques des professionnels sur les pratiques profanes.Un sondage par échantillonnage aléatoire proportionnel stratifié a étéadministré par téléphone auprès des professionnels. Nous avonsinterrogé 385 médecins, 518 kinésithérapeutes et 210 paramédi-caux/professionnels de la petite enfance. Les 500 familles ont étéinterrogées par passation directe du questionnaire. Au total,1613 questionnaires ont été administrés.Lors de cette étude, neuf paramètres ont été évalués afin de rendrecompte de la pratique de la désobstruction rhinopharyngée dans saglobalité, mais également afin d'identifier le rôle propre de chacun desacteurs autour de cette technique :– la kinésithérapie respiratoire ;– la pratique de la DRP ;– le matériel utilisé ;– le liquide et la quantité de liquide utilisés ;– la position du nourrisson ;– le moment où est/doit être pratiquée la DRP ;– l'éducation à la santé autour de la DRP ;

– la manière dont les professionnels éduquent à la DRP, et enfin ;– la problématique du lavage des mains.L'étude sur les pratiques de désobstruction rhinopharyngée démon-tre que, globalement, il existe un consensus entre les profession-nels de santé, qui se confirme à travers du discours des familles.Nous retrouvons quelques discordances mais elles restent soit trèsminoritaires, soit elles n'ont pas de conséquences directes sur lespratiques en elles mêmes. Tous recommandent ou pratiquent laDRP en cas de bronchiolite, la pipette de sérum physiologique est lematériel indiscutable. La position du bébé lors des soins est clai-rement définie ainsi que les moments lors desquels doit être réa-lisée une DRP. Une difficulté particulière à souligner toutefois ausujet du lavage des mains : même s'il semblerait que les profes-sionnels de santé se lavent régulièrement les mains, nous avons punoter certaines contradictions lorsqu'ils préconisent le lavage desmains aux parents.Pour finir, cette étude révèle que les pratiques autour de la désobs-truction rhinopharyngée sont bien ancrées chez les professionnels desanté. Néanmoins, tout au long de cette enquête, nous avons purencontrer différents interlocuteurs.Remerciements.– Comité scientifique du RB 59, CHRU de Lille,GHICL.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.12.012

CO12Évaluation de l'asthme sur la fonction respiratoirelors de la plongée en scaphandreRoland Hotton , Sandra PeignotService de pneumologie, CHU Saint-Pierre, Rue Haute, 322,1000 Bruxelles, BelgiqueAuteur correspondant. R HottonAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Physiologie ; SportIntroduction.– L'asthme constitue a priori une contre-indication for-melle à la plongée sous marine. On recense 4 à 7 % de d'asthmati-ques chez les plongeurs mais il n'existe aucun consensus permettantd'autoriser ou non sa pratique. Les recommandations actuelles sug-gèrent une spirométrie au préalable (VEMS, indice de Tiffeneau, DEP)en n'excluant pas le tabagisme. Compte tenu d'une faible incidenced'accident, quels sont les rôles joués par les facteurs environnemen-taux (froid, humidité, allergènes) et comportementaux (effort, tabac)sur le risque d'accident hyperbare.Méthodologie.– Sélection aléatoire d'une population de 53 plongeursrepartis en un groupe de sujets asthmatiques déclarés et un groupesain. Un sous-groupe fumeurs est constitué.Au préalable de la mise à l'eau nous avons mesuré l'hygrométrie, latempérature des bouteilles de plongée et la température de l'eau. Troiscourbes débit-volume maximales sont réalisées ainsi qu'un question-naire épidémiologique. Chaque plongeur est équipé d'un ordinateur deplongée. La fréquence cardiaque (FC) est mesurée par un dispositifimmergeable. Après immersion, les paramètres de plongée sont rele-vés ainsi que les paramètres précités.Résultats.– On relève 11 % de sujets asthmatiques avérés et 24 %d'asthme suspecté (Fig. 1). On dénombre 20 % de fumeurs, les deuxgroupes confondus. L'hygrométrie des bouteilles augmente après laplongée peu significativement (29 % humidité moyen), leur tempéra-ture interne quant à elle diminue. On note également une diminution duDEP, pas du VEMS ni des DEM, entre le début et la fin de la plongéedans les deux groupes, mais sans différence significative. Toutefois,cette différence est significative entre le groupe fumeur et non fumeurpour le DEP (p = 0,023). La FC a atteint 87,1 % � 11,8 de la FC maxthéorique chez les sujets mesurés.

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Figure 1. VEMS – DEP, mesures sur la population générale et mesu-res différenciées sur les sous-populations asthme et fumeurs.

Conclusion.– L'air sec et froid constitue un facteur déclenchant del'asthme en immersion indéniable contre indiquant la pratique de laplongée en scaphandre. L'impact de l'asthme intermittent doit être pré-cisé. L'effort mesuré est conséquent et probablement vecteur de déclen-chement de crises. Par ailleurs, le comportement tabagique et sesconséquences fonctionnelles semble quant à lui clairement délétère etquestionne sa contre indication en regard de la réversibilité de l'asthme.L'étude doit être poursuivie en ayant un regard prospectif sur la fonc-tion respiratoire des plongeurs testés. l'hyperréactivité bronchiqueainsi qu'un test de réversibilité au bêta agonistes devraient être connusau préalable.Remerciements.– FSM, faculté des sciences de la motricité – ULB.Pour en savoir plusHallstrand TS, Curtis JR, Koepsell TD, Martin DP, Schoene RB, Sul-

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CO13Mise en évidence d'inhalations de salive et/ou ducontenu gastrique chez un patient trachéotomisé :conséquences sur la prise en chargekinésithérapique respiratoireThierry Mur , Michel Guatterie126, rue Barreyre, entrée C, 33300 Bordeaux, FranceAuteur correspondant. T MurAdresse e-mail : [email protected]

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Mots clés : Évaluation ; Démarche qualité ; Rééducation respiratoireIntroduction.– La prise en charge kinésithérapique respiratoireconsiste à évacuer et à prévenir l'encombrement pulmonaire.Les mécanismes participant à cet encombrement peuvent êtredirectement liés aux inhalations. Nous analysons la faisabilitéd'une méthode consistant dans un premier temps, à mettre enévidence les inhalations de salive et du contenu gastrique (proto-coles A et B) chez un patient trachéotomisé, dans un secondtemps, à vérifier si l'activité du kinésithérapeute peut participerdirectement à l'apparition d'un reflux gastro-œsophagien (RGO)(protocole C).Méthode.– La méthode proposée consiste à colorer la salive (A1, A2)et le mélange nutritionnel d'un patient trachéotomisé (A3), avec dubleu deméthylène. Le diagnostic d'une inhalation et de son origine estpossible en fonction de l'aspect bleuté ou non des sécrétions aspiréesdans la canule de trachéotomie par le thérapeute (A4, A5). Lesrésultats observés sont comparés à ceux obtenus lors d'examensde la déglutition considérés comme « Gold standard » (videoradios-copie et nasofibroscopie). En cas de diagnostic d'une inhalationd'origine gastrique, un drainage bronchique manuel avec pressionabdominale est réalisé sous contrôle videoradioscopique, aprèsinjection de baryte dans l'estomac du patient (A6). Pendant lamanœuvre, un contrôle radioscopique de l'étanchéité du sphincterinférieur de l'œsophage permet d'observer une participation iatro-gène ou non du kinésithérapeute.Résultat.– La méthodologie, testée avec un cas clinique, met enévidence une inhalation de salive (A7), et une inhalation du contenugastrique (A8), non directement favorisée par le drainage bronchiquemanuel avec pression abdominale.Discussion.– Les résultats des protocoles A et B ont permis derendre compte de la réalité objective d'inhalations de salive et ducontenu gastrique. Ces évaluations fonctionnelles mettent en évi-dence l'incapacité de protection des voies aériennes, ainsi quel'origine des substances inhalées, hors contexte d'alimentationorale. Le protocole C a permis d'apporter des informations supplé-mentaires concernant le rapport bénéfice/risque de la pressionabdominale lors du drainage bronchique manuel. Aucun RGOn'a été constaté, cependant l'analyse des clichés videoradioscopi-ques a mis en évidence des informations concernant le risque desurvenue du RGO. Des mécanismes structurels de préventiondu RGO ont été observés, lors de l'application de la pressionabdominale, tels que la fermeture de l'angle de His et le maintiend'une portion abdominale de l'œsophage. L'augmentation de lapression intra-gastrique, constatée en raison de l'augmentationdu volume gastrique, représente un facteur de risque du RGO(A9, A10).Conclusion.– La méthode de mise en évidence des inhalations (pro-tocoles A et B) est facilement généralisable, et présente de nombreuxintérêts thérapeutiques. Le protocole C permet de répondre à l'interro-gation d'une participation iatrogène du kinésithérapeute au RGO diag-nostiqué. À l'instar des protocoles A et B, il possède l'avantage de sebaser sur des critères objectifs d'observation, mais en plus il permetune analyse physiopathologique fonctionnelle extrêmement précise.Ces examens permettent d'identifier des mécanismes se déroulantà bas bruit. La mise en place d'une stratégie thérapeutique curative etprophylactique précoce permet alors d'éviter l'apparition des compli-cations (pneumopathie, dénutrition) responsables de prolongationsd'hospitalisation.

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