Etude tourisme MDE PCH 2010
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RCS : 95 A 383 – SIRET : 395 167 067 00028
Dominique ELOISE
5 Place Sadi Carnot 13002 MARSEILLE
℡ 06 29 32 77 06
Ingénierie et créativité au service de l’innovation sociale, du développement
des territoires et de la dynamique du changement
MAISON DE L’EMPLOI DE
LA PETITE CAMARGUE HERAULTAISE
Etude prospective de la filière tourisme
en Petite Camargue Héraultaise
Vers un tourisme différencié, de proximité et de complémentarité
DECEMBRE 2010
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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SOMMAIRE
Rappel des termes de référence de l’étude ....................................................................... 5
Méthodologie mise en œuvre ........................................................................................... 7
A/ Nouvelle pratique….Pratique nouvelle…. : contexte et enjeux .................................... 13
Script graphique du « Café Tourisme » ............................................................................ 14
1. Le tourisme en Petite Camargue Héraultaise : activités et emploi ............................. 15
1.1. L’activité touristique en Languedoc Roussillon et dans l’Hérault .................... 15
1.2. L’activité touristique en Petite Camargue Héraultaise ................................... 16
1.2.1. Eléments chiffrés ........................................................................................ 16
1.2.2. Pays de l’Or : concilier développement touristique et préservation de l’environnement...................................................................................................... 17
1.2.3. Pays de Lunel : un vecteur économique mal exploité ..................................... 19
1.2.4. Une faible identification au titre des labels touristiques ................................ 22
1.2.5. Focus sur quelques activités, filières et projets du territoire ........................... 24
1.2.6. Eléments de synthèse sur l’emploi touristique .............................................. 40
1.3. Forces et faiblesses du territoire ................................................................. 43
2. Diagnostic stratégique du secteur ............................................................................ 44
3. Eléments de prospective .......................................................................................... 49
3.1. Stratégie de développement touristique de la Petite Camargue Héraultaise .. 49
3.2. Impact quantitatif et qualitatif sur l’emploi .................................................. 50
3.2.1. Impact quantitatif .............................................................................................. 50
3.2.2. Impact qualitatif : ............................................................................................... 51
3.2.3. Adapter l’offre de formation aux besoins d’emploi et de compétences ............ 51
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B/ Vers un tourisme différencié, de proximité et de complémentarité ............................. 57
1. Cadre de référence pour une mise en œuvre opérationnelle des recommandations .... 58
1.1. Orientations de la Charte territoriale de Cohésion sociale ............................. 58
1.2. Axes d’intervention du cahier des charges des MDE ..................................... 59
2. Synergie, professionnalisation, renforcement de l’offre : le projet d’appui au secteur
tourisme en Petite Camargue Héraultaise ....................................................................... 60
2.1. Construire le partenariat : synergie et cohésion sociale................................. 62
2.1.1. Constituer le « noyau dur » autour duquel la synergie peut se créer – Animer le
réseau d’acteurs ............................................................................................................... 62 2.1.2. Faciliter le maillage partenarial ......................................................................... 62
2.2. Accompagner la professionnalisation du secteur .......................................... 63
2.2.1. Qualifier le capital humain ................................................................................. 63
2.2.2. Contribuer à la certification de l’offre de produits et de services touristiques .. 63
2.3. Contribuer au renforcement de l’offre touristique ........................................ 64
2.3.1. Accompagner la création de nouveaux projets produits de loisirs et d’animation
touristiques ....................................................................................................................... 64 2.3.2. Mutualiser les bonnes pratiques ........................................................................ 64
2.4. Cadre logique du plan d’actions .................................................................. 66
3. Accompagnement financier du plan d’actions .......................................................... 80
C/ Eléments d’étayage .................................................................................................... 81
1. Les grandes tendances touristiques ......................................................................... 82
1.1. Les grandes tendances du tourisme mondial ............................................................ 83
1.2. Le tourisme méditerranéen ..................................................................................... 84
1.3. Les grandes tendances nationales ............................................................................ 89
1.4. Tourisme et développement durable ....................................................................... 95
1.5. Oenotourisme ......................................................................................................... 98
2. Schéma Départemental du Tourisme et des Loisirs de l’Hérault .............................. 106
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2.2. Orientations du plan marketing 2011 .................................................................. 106 2.3. Enjeux par rapport au champ de notre étude ..................................................... 108
3. La cohérence des SCOT des deux Pays ..................................................................... 108
3.1. Communauté des Communes du Pays de l’Or .................................................... 108 3.2. Communauté des Communes du Pays de Lunel ................................................. 110
3.3. Tableau comparatif des SCOT pour une mise en synergie .................................. 114
3.4. Axes de convergence des SCOT .......................................................................... 118
4. Tendances de l’emploi touristique : le secteur CHR est peu attractif et peu valorisant
119
4.1. Les (petites) entreprises ont de plus en plus de mal à pourvoir les postes vacants 119
4.2. La plupart des emplois n’exigent pas un haut niveau de qualification ............... 119 4.3. Un contexte régional et sectoriel peu encourageant .......................................... 120
4.4. Une situation de l’emploi inquiétante et atypique.............................................. 120
4.5. Un secteur fortement marqué par l’emploi saisonnier ....................................... 121
5. Attentes des clientèles ........................................................................................... 123
5.1. Les français en quête de bons plans .................................................................... 123 5.2. Profiter des vacances pour se retrouver.............................................................. 123 5.3. Rester connecté, même en vacances .................................................................. 123 5.4. L’amorce de nouveaux comportements .............................................................. 124 5.5. Trois grandes tendances se détachent ................................................................ 124
D/ Annexes .................................................................................................................... 126
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Rappel des termes de référence de l’étude
Finalité de l’étude Permettre l’élaboration d’une stratégie partagée par les acteurs du territoire, visant à créer, consoli-der et développer l’emploi dans la filière tourisme en Petite Camargue Héraultaise.
Champ de l’étude
Périmètre géographique
L’étude porte sur le périmètre de la Petite Camargue Héraultaise (Communauté de Communes du Pays de Lunel + Communauté de Communes du Pays de l'Or), tout en intégrant les problématiques de mobilité géographique à l’emploi.
Source : MDE Petite Camargue Héraultaise
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Activités concernées L’étude porte principalement sur l’hôtellerie restauration, les activités de loisirs (thalasso, activités sportives de plein air, activités récréatives) et d’animation (centres de loisirs et/ou de vacances).
Objectifs de l’étude
Objectif principal
L’étude doit apporter aux acteurs locaux concernés, des éléments objectifs et précis permettant d’élaborer un plan d’action commun adapté au territoire des Communautés de Communes du Pays de Lunel et du Pays de l’Or, afin de pouvoir anticiper les besoins, pour la filière tourisme, relatifs à l’emploi, la formation professionnelle et l’insertion, en tenant compte :
des orientations et des projets initiés par les collectivités territoriales, de la recherche de synergies littoral / arrière pays de l’évolution attendue du marché.
Objectifs opérationnels
Produire un état de l’existant et des projets concernant la filière tourisme (en cours ou pro-grammés) initiés par les collectivités locales (éventuellement en partenariat avec des acteurs privés), puis en analyser les impacts sur l’emploi ;
Analyser les forces, faiblesses, risques et opportunités de l’offre touristique, en ce qui con-cerne la CCPL d’une part et la CCPO d’autre part ;
Identifier les synergies et complémentarités pouvant être développées entre les deux com-munautés de communes pour cette filière en vue de diversifier l’offre et agir sur l’intersaison, puis en analyser les plus-values en terme de clientèle et de services ;
Apporter un éclairage territorial spécifique sur l’activité et l’emploi de la filière, en intégrant le chaînage marché – emploi – compétences et en tenant compte des évolutions en cours et/ou attendues dans la filière (projets publics et/ou privés, contraintes réglementaires, changement climatique ; etc.) et des compétences disponibles sur le territoire ;
Formuler des préconisations pouvant être reprises dans un plan d’actions, en précisant « qui fait quoi » (rôle, niveau d’implication et responsabilité attendus des acteurs de la filière).
Productions attendues
Synthèse documentaire mettant en évidence les principales tendances de la filière et les en-
jeux spécifiques au territoire, notamment à partir de la base documentaire identifiée par le commanditaire :
SCOT et PADD de la Communauté de Communes du Pays de Lunel SCOT et PADD de la Communauté de Communes du Pays de L’Or Etat des lieux du tourisme sur le littoral du LR (Pôle Lagune & Conservatoire des EN,
2008)
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Tourisme & intercommunalités (Conseil National du Tourisme, 2005) Rapport final du comité de filière « tourisme » suite au Grenelle de l’environnement
(MEEDDM) Adaptation au changement climatique et développement durable du tourisme (TEC,
2006) Le tourisme rural en prospective (DIACT, 2007) Renouveler le tourisme euro-méditerranéen (IPEMED, 2010) Les métiers du tourisme, approche régionale (CEREQ, 2006) Les métiers et formations du tourisme. Logiques des branches professionnelles et
perspectives régionales (CEREQ, 2006) Repère synthèse pour l’économie du Languedoc Roussillon n°11 : chômage des sai-
sonniers après l’été (INSEE LR, 2008) Le chômage après un travail saisonnier dans l’hôtellerie restauration (DRETFP LR,
2008) Portrait de territoire (Maison de l’Emploi de la Petite Camargue Héraultaise, 2010) Etude Atout France ciblée sur la CCPL (2007) Données de l’observatoire Hérault Tourisme
Analyse des données conjoncturelles et prévisionnelles sur le marché du tourisme et sur le
marché du travail, ciblée sur le territoire, notamment à partir des données disponible auprès de l’observatoire d’Hérault Tourisme.
Propositions opérationnelles réalistes visant à accompagner les évolutions de l’emploi dans la filière, dans une perspective de développement durable : ces propositions intégreront les as-pects relatifs à la qualité de l’emploi (conditions de travail, pérennisation de l’emploi, sécuri-sation des parcours, etc.) et à une gestion durable (énergie, eau, déchets, etc.).
Recommandations réalistes et argumentées en direction des EPCI pour : développer des synergies visant à diversifier l’offre touristique et à réduire
l’intersaison développer une offre de logement pour les saisonniers.
Recommandations réalistes et argumentées à la MDE, pour la poursuite du projet (rôle et ni-veau d’intervention de la MDE) pour accompagner la qualité de l’emploi et le développement des compétences dans la filière.
Méthodologie mise en œuvre
Les limites identifiées Dans le cadre de la mise en œuvre de cette étude, nous nous sommes trouvés confrontés à plusieurs difficultés qui permettent de poser les limites de l’étude et de la méthodologie proposée :
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Analyse Emploi - Compétences Nous n’avons pu obtenir la totalité des informations nécessaires, à l’exception de celles retraitées par la MDE et des études réalisées. Il en résulte une analyse partielle de la structure de l’emploi touristique sur le territoire : nous avons les offres et demandes d’emploi enregistrées, mais nous n’avons pu disposer :
• des niveaux de qualification
• des sorties des jeunes diplômés,…. Par ailleurs, un certain nombre d’acteurs clés sur la question de l’emploi ont refusé de nous rencon-trer, ou n’ont réservé aucune suite à nos demandes réitérées d’entretiens. Compte tenu des délais impartis, l’analyse des compétences repose sur quelques entretiens avec des professionnels du secteur mais les études nationales assez complètes réalisées par le CEREQ notam-ment sur ces questions nous ont permis de formuler des recommandations sur l’évolution attendues des compétences du secteur. Ces données ont été croisées avec les analyses réalisées par nos soins sur les nouveaux produits à développer ou activités existantes à renforcer.
Portage de l’étude Il est apparu dans le cadre de nos prises de contacts et de rendez-vous que de nombreux partenaires du secteur ne connaissent pas la MDE de la Petite Camargue Héraultaise et donc encore moins ses missions. Il s’est alors avéré parfois difficile pour eux de se projeter réellement dans la réflexion de-mandée, une des limites sur ce plan pouvant être une impression d’absence de « légitimité » du commanditaire par rapport à la problématique posée et aux objectifs de l’étude. Une de nos recommandations transversales prend en compte cet élément et s’inscrit comme une des mesures d’accompagnement du plan d’actions.
Une vision partagée à construire Le Département de l’Hérault est découpé en 7 sous-territoires touristiques :
Haut Languedoc Pays Cœur d’Hérault Cévennes Pic St Loup Vignobles Pays de Béziers Pays de Thau et Pays de Pézenas Montpellier Petite Camargue.
Alors que des démarches coordonnées de réflexion et de développement stratégique touristique existent sur les six premiers, il apparaît que le territoire couvert par le champ de l’étude est le seul à ne pas être inscrit aujourd’hui dans cette dynamique, pour les raisons suivantes:
L’inscription dans un périmètre incluant Montpellier La faible cohérence territoriale en matière de stratégie touristique La différence de positionnement, de maturité et de réalité touristiques entre :
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Les communes du littoral, entre elles Les communes composant le Pays de l’Or (communes du littoral et com-
munes de l’intérieur) Le Pays de Lunel et le Pays de l’Or.
Dans ce contexte, il s’avère que les synergies littoral/arrière pays sont totalement à construire, dy-namique qui dépasse largement le champ de notre étude et pour laquelle nous ne pouvons que po-ser certaines pistes, qui restent à explorer et, éventuellement, à consolider par les parties concer-nées si elles les considèrent comme pertinentes. Pour garantir la mise en œuvre du plan d’actions proposé, il apparaît donc indispensable de travail-ler, avec les acteurs institutionnels du secteur, sur la prise de connaissance mutuelle des uns et des autres, et la définition conjointe des axes de synergie possibles. Des formes de réponse possibles sont apportées dans le cadre de l’étude en ce sens. La vision partagée est à construire. Les entretiens réalisés et les rencontres collectives initiées nous ont permis de poser un certain nombre d’axes de réflexion opérationnels en ce sens, qui sont à ap-profondir : il s’agit de définir un objectif réaliste à atteindre, dans le cadre duquel les projets peuvent s’inscrire (cf Projet d’appui au secteur).
Limites statistiques Du découpage évoqué supra, il résulte que les chiffres-clés de l’activité touristique sur le territoire de la Petite Camargue Héraultaise n’existent pas en tant que tels, à l’exception du nombre d’emplois et du taux de fréquentation touristique. En effet, ils sont traités avec ceux de l’agglomération de Mont-pellier. Nous les avons quand même repris au paragraphe 1.2 « L’activité touristique en Petite Ca-margue Héraultaise » et complété avec les éléments chiffrés des OT du Pays de Lunel, La Grande Motte et Carnon Mauguio (nos demandes de rendez-vous auprès de l’OT de Palavas les Flots étant demeurées sans suite).
Contrainte de calendrier et manque de disponibilité des interlocuteurs
La mise en œuvre de l’étude s’inscrivait dans un calendrier très serré, imposé en amont par les com-manditaires, mais qui s’est retrouvé confronté à la réalité du secteur, qui concentre en cette fin d’année toute une série d’actions de clôture de la saison écoulée et de préparation de la saison à venir. Sont aussi organisés à cette période des salons, rencontres, séminaires techniques et profes-sionnels divers qui tiennent compte de la disponibilité des professionnels du secteur en inter-saisons. Ainsi de nombreux interlocuteurs n’ont pu se rendre disponibles pour les phases d’entretiens indivi-duels ou collectifs d’échanges et de validation (réunions de réflexion des 7 (aucun participant) et 13 Décembre (3 participants), Groupe de travail « Prospective Emploi-Compétences » du 16 Décembre (3 participants, hors MDE)). Il nous a été plus aisé de mobiliser des participants pour le « Café Tou-risme » du 16 Décembre ( 20 participants), très certainement, d’une part du fait de la forme de la rencontre proposée et, surtout, d’autre part, du fait que nous avons élargi de manière très impor-tante le spectre des personnes invitées, ce type de rencontre s’y prêtant facilement.
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Méthodologie
Analyse documentaire La liste des documents analysés pour la réalisation de l’étude est jointe en Annexe 1 du rapport. Les éléments issus de cette analyse sont inclus dans le rapport, les sources correspondantes étant citées chaque fois. L’ensemble des synthèses réalisées est intégré au volet B du présent rapport « Eléments d’étayage ». Chaque fois que cela semblait pertinent, nous avons fait le lien entre le contenu de ces études et les enjeux possibles pour l’activité touristique sur le territoire.
Entretiens individuels La liste des personnes rencontrées dans le cadre des entretiens individuels réalisés est jointe en An-nexe 2 du présent rapport.
Echanges collectifs Compte tenu des limites identifiées et posées en supra, il nous est apparu opportun, après validation du commanditaire, de mobiliser, dans le cadre d’une partie des échanges collectifs, des modalités d’animation et d’expression permettant de mobiliser la créativité des participants, au-delà d’une dimension uniquement « experte ». Trois temps collectifs d’échanges ont ainsi été organisés, dont les conclusions sont intégrées, de ma-nière transversale, au présent rapport. L’intérêt de cette démarche a été de faire ressortir que, glo-balement, les acteurs partageaient les mêmes préoccupations, avaient sensiblement la même vision sur :
• La situation actuelle du secteur tourisme sur le territoire et des freins à son développement
• Les leviers à activer, les activités à renforcer, celles à promouvoir
• Les scenarii possibles de développement.
Réunion de réflexion : Il s’agissait dans ce cadre de tenter de réunir des acteurs du développement touristique (fédérations, agence de tourisme, communautés de communes, syndicat intercommunal, …). L’animation de cette réunion a reposé sur la mobilisation de techniques d’animation créative, de type « brain storming », « mind mapping », « Cherchons ensemble », « posture d’identification », « Vision projective ». Les conclusions de ce groupe ont permis d’alimenter les thématiques proposées autour des « tables de conversation » menées dans le cadre du Café Tourisme. Les points importants actés par les participants :
• Au-delà des apparences, les points de convergence existent notamment sur les questions en-vironnementales et agri-tourisme
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• La nécessité de réfléchir aux modalités de prise en compte des attentes des habitants, face aux impacts et nuisances possibles du développement touristique sur le territoire
• La nécessité de mieux valoriser et structurer l’offre de services existante, susceptible à enri-chir l’offre touristique en général.
Groupe de travail « Prospective Emploi – Compétence » :
Le groupe de travail avait pour but de réunir les acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle, ainsi que des professionnels du secteur. L’objectif de ce groupe était de permettre aux participants d’échanger à partir des éléments de ca-drage appréhendés dans le cadre de l’étude et susceptibles d’impacter sur la dynamique Emploi-Compétences. Il s’agissait notamment d’acter un programme d’actions, prenant en compte les outils de finance-ment mobilisables pour sa mise en œuvre. Un certain nombre de résolutions ont été actées par le groupe, et ont été intégrées au plan d’actions opérationnel.
Café Tourisme :
La méthode d’animation utilisée s’inspire de celle des « World Café », outil visant à «réveiller et mo-biliser l’intelligence collective en discutant des questions importantes ».
C’est un outil efficace pour étudier des sujets spécifiques comme ceux qui nous préoccupent dans le cadre de cette action.
Le World Café a deux caractéristiques supplémentaires :
• il responsabilise les participants, qui sont tous en position « d'expert », par rapport à leur vé-cu personnel, et qui doivent s'organiser ensemble pour construire une solution,
• il est un vecteur très puissant de lien social : les participants sont obligés de faire connais-sance très vite. Le processus de la rencontre fait que cela facilite le travail collectif.
Pour toutes ces raisons, c'est un outil particulièrement adapté à la démocratie locale ou lorsque l’on souhaite que les participants s’approprient fortement la problématique et les pistes de solutions posées, ce qui était principalement notre objectif.
Ont été mobilisés dans le cadre du « Café Tourisme » :
• des habitants du territoire
• des élus
• des acteurs professionnels du territoire élargi (Hérault)
• des acteurs de la vie associative
• des organismes de formation
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Le principe d’animation a reposé sur :
• 3 questions posées autour de la thématique principale
• Des tables de réflexion
• Une réflexion qui « tourne »
• Une restitution en grand groupe, avec débat, et par le dessin, assurée par un « graphist re-corder » (cf Script graphique présenté page 13).
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A/ Nouvelle pratique….
Pratique nouvelle…. :
contexte et enjeux
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Script graphique du « Café Tourisme »
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1. Le tourisme en Petite Camargue Héraultaise :
2. activités et emploi
1.1. L’activité touristique en Languedoc Roussillon et dans l’Hérault
Languedoc - Roussillon Hérault
103 millions de nuitées
15 millions de touristes
4ème destination touristique en France
2 millions de lits touristiques
Les Français principales clientèles : Ile de France, Rhône Alpes, Languedoc Roussillon, Midi Pyrénées : 10 millions de touristes, 80 millions de nuitées, 2/3 du tourisme régional
La clientèle étrangère : 34% d’allemands, 22% de britanniques, 17% de néerlandais 5 millions de touristes : 20 millions de nuitées 1/3 du tourisme régional
Près de 7 milliards d’euros soit 14,9 % du PIB régional (contre 6,1 % en France)
48 000 emplois salariés touristiques liés au tourisme en Languedoc-Roussillon – INSEE, DADS
Selon une étude de l’Insee, le nombre d’emplois varie entre 35 500 en février/mars et 75 000 en juillet/août
38.5 millions de nuitées, dont 59% en juillet et août
2,9 millions de visiteurs dans les sites de loisirs et lieux de visite : 500 000 visiteurs dans les musées
Capacité d'accueil
825 000 lits touristiques, dont :
172 555 lits marchands
652 500 lits non marchands
Logements en Hérault
438 000 résidences principales
130 500 résidences secondaires, dont 11 500 détenues par des pro-priétaires étrangers
Origine de la clientèle
80% Français
20 % Etrangers : principalement Pays Bas, Allemagne, Grande Bre-tagne, Italie, Espagne, Belgique, Suisse.
Poids économique
1,7 milliard d’euros de chiffres d’affaires estimé
Emplois
Les emplois salariés dans les activi-tés touristiques représentent 6.7% des emplois salariés du départe-ment et 9.9% des emplois salariés dans les services.
66% sont permanents
9 sur 10 se concentrent sur le litto-ral.
Dépense touristique : Une dépense moyenne journalière estimée à : 45 € en moyenne
Source : Comité Régional du Tourisme Languedoc Roussillon – Hérault Tourisme – Année 2009
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1.2. L’activité touristique en Petite Camargue Héraultaise
1.2.1. Eléments chiffrés
Rappelons que la limite de ces chiffres est qu’ils englobent aussi ceux de l’Agglomération de Mont-pellier. Pour le Pays de Lunel, nous présenterons par ailleurs les quelques chiffres clés extraits du Bilan d’activité de l’OT pour 2009. Pour le Pays de l’Or, les chiffres extraits du Projet de SCOT ( Rapport de présentation de l’état des lieux) datent de 2005 – 2006 et nous ont semblé un peu anciens pour être pertinents, nous ne les avons donc pas repris ici.
La destination touristique Montpellier – Petite Camargue
Montpellier – Petite Camargue
2 857 300 nuitées (hôtels, campings et meublés labellisés)
1 124 700 visiteurs dans les musées et sites touristiques
138 675 lits en résidences secondaires, 34 280 lits touristiques marchands
Une dépense journalière moyenne de 49,30 € par jour et par touriste
Les Français Principales clientèles : Ile de France, Rhône Alpes, Languedoc Roussillon, Midi Pyrénées :
10 millions de touristes,
80 millions de nuitées,
2/3 du tourisme régional
La clientèle étrangère :
34% d’allemands,
22% de britanniques,
17% de néerlandais
5 millions de touristes : 20 millions de nuitées 1/3 du tourisme régional
11 155 emplois salariés dans les activités touristiques , soit près de 6% des emplois salariés du territoire – 14 800 emplois touristiques en Août
Source : Hérault Tourisme – Année 2009
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1.2.2. Pays de l’Or : concilier développement touristique et préservation de l’environnement
Extraits du SCOT de la CCPO (en cours de validation) : « Rapport de présentation – Juin 2010 » Le tourisme balnéaire reste la locomotive du tourisme de l’Hérault avec sa large façade littorale et ses trois stations balnéaires de La Grande Motte, Carnon et Palavas, le territoire de la CCPO est donc très directement concerné par cette dynamique. Malgré sa vitalité, le tourisme doit tenir compte des évolutions de la demande : le parc immobilier vieillissant des années 60 et 70 doit être rénové et l’offre « plage » doit être complétée par d’autres prestations environnementales, paysagères, cultu-relles et patrimoniales. Le territoire peut faire face à cette évolution grâce à la valeur de son environnement naturel (étangs notamment), à son patrimoine (urbain et archéologique) et à ses traditions locales, même si ces atouts en tant que facteurs d’attraction touristique ne sont pas toujours perçus par les habitants eux-mêmes. Conserver et développer l’attractivité du littoral, tout en réduisant la pression sur les milieux naturels est l’un des enjeux à venir. Il en est ainsi du projet de requalification du cordon littoral entre Carnon et La Grande Motte qui rencontre un accord général de principe mais bute pour l’heure sur la ques-tion de l’implantation des parkings liés au plan de réaménagement. Un des enjeux auquel est confronté le territoire est la conciliation entre développement touristique et préservation de l’environnement. La valorisation d’autres espaces du territoire que le cordon littoral, permettant de mieux répondre à la demande actuelle du public, va généraliser le questionnement de l’équilibre entre préservation de l’environnement et développement touristique. La question se pose ainsi fortement pour l’étang de l’Or, espace attractif pour la découverte du milieu naturel mais espace naturel fragile. Une gestion fortement encadrée (accès, type d’activité, limitation de la fréquentation) et des plans de restaura-tion du milieu pourraient faire du développement touristique un support de préservation du milieu plutôt qu’une menace de détérioration. Une politique de valorisation touristique de l’ensemble du territoire nécessiterait une intégration communautaire alors qu’à l’heure actuelle le tourisme est de vocation exclusivement communale.
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Situation actuelle Tendances
+ Attractivité constante du littoral
���� Projet de requalification entre Carnon et La
grande Motte
���� Rôle moteur de « la plage » incontestable mais…
���� … demande accrue d’offres complémentaires (na-
ture, patrimoine,….)
���� Forte pression sur la bande littorale : maintien du
trait de côte, zones dunaires,…
���� Difficultés croissantes liées au stationnement
���� Territoire hors « pôles touristiques prioritaires »
de la Région
+ Demande accrue de diversification
(environnement, culture, patri-
moine,…)
���� Potentiel d’offre du territoire (Etang de l’Or,
autres communes que les stations littorales)
���� Développement des voies vertes, pistes cy-
clables,…
���� Programme Natura 2000
���� Craintes sur la fragilité du milieu naturel notam-
ment étang de l’Or
���� Pas de politique intercommunale du tourisme
���� Pas d’identification formalisée du potentiel ou
sous estimation du potentiel du territoire
���� Etat de dégradation avancé de l’étang de l’Or
+ Vieillissement du parc immobilier
touristique
���� Politiques et programmes de rénovation en cours
���� Difficulté d’adapter les bâtiments existants aux
besoins actuels
- Pression foncière et environne-
mentale ���� Risque de dégradation du littoral
- Difficultés de liaisons et transports
avec l’aéroport, Montpellier,… ���� Difficultés liées au contexte conjoncturel entre la
CAM et la CCPO qui devraient être levées « avec le
temps ». Source : SCOT du Pays de l’Or (document de travail)
+ Atout pour le territoire � La situation initiale va se
poursuivre
Les perspectives d’évolution sans SCOT sont positives
- Faiblesse pour le territoire �La situation initiale va ralen-
tir ou d’inverser
Les perspectives d’évolution sans SCOT sont négatives
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Les enjeux :
Rénover et diversifier l’offre en habitat sur le littoral Anticiper et proposer une offre touristique nouvelle, à l’échelle de l’intercommunalité Faire du développement économique lié au tourisme une ressource pour la préservation de
l’environnement Améliorer l’offre de déplacements et de stationnement en station littorale tout en privilé-
giant les modes doux.
1.2.3. Pays de Lunel : un vecteur économique mal exploité
Chiffres du Pays de Lunel Extraits du « Compte-rendu d’activités 2009 » de l’OT du Pays de Lunel
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Extraits du SCOT de la CCPL : « Rapport de présentation – Juin 2010 »
Placé entre deux zones touristiques majeures (La Grande Motte et les Cévennes), le territoire de Lunel n’a pas développé une importante économie touristique malgré des potentialités incontes-tables.
Un patrimoine historique naturel et bâti :
Des sites naturels variés : des berges du Vidourle à la petite Camargue au sud du territoire en passant par les garrigues et les coteaux viticoles.
Un patrimoine historique et architectural riche : le site archéologique d’Ambrussum, la Via Domitia, les châteaux, églises et coeurs historiques de villages, les ponts d’origine médiévale, moulins, églises romanes ou encore une architecture liée à la vigne (mas, caves).
Une capacité d’hébergement restreinte :
Un taux de fonction touristique marchande de seulement 6% ( très inférieur à la moyenne de l’Hérault 20%)
Ce sont les campings, qui forment le plus gros contingent des lits marchands
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Enjeu : valoriser l’identité patrimoniale du Pays de Lunel : L’identité patrimoniale du territoire est basée sur une richesse à la fois historique, culturelle et agri-cole, notamment oenologique. L’enjeu est donc de valoriser ce patrimoine dans le développement d’une économie touristique
raisonnée. La vocation touristique de ce territoire a tout intérêt à se focaliser sur une offre spéci-fique, de qualité qui pourrait se structurer autour :
D’un tourisme familial, de découverte De l’agritourisme (hébergements sous formes de gîtes ruraux, chambres d’hôtes) D’une mise en valeur du patrimoine à travers la création de cheminements doux (circuit tou-
ristique autour des sites valorisés).
Enjeux environnementaux : biodiversité, milieux naturels et continuités
écologiques
Dispositions du SCOT (PADD et DOG) :
Notamment la prise en compte des ZNIEFF1, ZICO2, périmètres des espaces remarquables et RAM-SAR, projet de zone Natura 2000 avec une protection des espaces identifiés rattachés à l’Etang de l’Or et au Vidourle.
Afficher un positionnement clair d’identité territoriale
Extrait de la note « Réalisations 2008 – 2010 OT du Pays de Lunel »
4 thématiques ont été déclinées sur tous les supports et toutes les actions et missions de l’OT autour du vin et de l’environnement avec un équipement structurant situé à Saint Christol
« Le pôle oenotouristique » : animation, documentation, communication OT
autour du patrimoine avec le futur musée du site d’Ambrussum et des circuits patrimoine 5 circuits intra muros ont été réalisés : Lunel Viel, Marsillargues, Boisseron, Saus-
sines, Valergues Les éditions correspondantes ont été publiées. La Route Courbet (entre le Domaine de la Tour de Farges à Lunel Viel et Ambrussum
à Villetelle) mise en place en 2008 est l’une des composantes de ces circuits, bénéfi-ciant de la communication à grande échelle du Musée Fabre.
autour des activités de pleine nature, avec la mise en œuvre de sentiers de randonnées (pé-
destres, VTT, Vélo, équestres etc…), et l’utilisation du Vidourle comme vecteur sportif
1 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique , Faunistique et Floristique 2 Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux
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7 circuits pédestres, ou VTT ont été réalisés : maîtrise foncière des sentiers, balisage, document édité
Un site VTT est en cours de labellisation : l’OT est porteur du projet, avec l’agence ré-ceptive Cyrpeo spécialisée dans les séjours vélo et le Vélo club de Lunel.
autour de la tradition camarguaise avec des actions de qualité en direction des enfants et
des nouveaux arrivant, à terme, des touristes.
1.2.4. Une faible identification au titre des labels touristiques
Une des caractéristiques de l’organisation du secteur touristique sur l’Hérault est la mise en cohé-rence forte des différentes labellisations « qualité » ou marques entre elles : outre la recherche de complémentarité entre les différents labels, la porte d’entrée à de nombreux dispositifs de labellisa-tion ou de financement est le label Qualité Hérault. Sur 350 entreprises labellisées dans le cadre du label Qualité Tourisme, un peu moins d’une vingtaine sont issues des territoires de la CCPL et de la CCPO. Ce faible engagement peut s’expliquer de plu-sieurs manières :
La pratique d’un tourisme de « cueillette », notamment pour les trois grandes stations du Pays de l’Or, qui consiste peut être à considérer que la clientèle étant relativement fidélisée, le label Qualité n’apportera rien de plus
Une certaine difficulté à s’inscrire dans une démarche de progrès, un côté individualiste de certains professionnels du territoire, non sensibles aux enjeux collectifs
Le faible niveau de professionnalisation d’une grande partie de l’offre touristique.
C’est là, quelque part, la traduction d’une absence de stratégie à moyen terme. Il est important de rappeler néanmoins que ce label permet aux structures bénéficiaires de pouvoir, si elles le souhaitent, mobiliser une subvention du Conseil Général. L’accompagnement proposé par la CCI, en ce qui concerne les établissements touristiques consiste intègre par ailleurs la réalisation d’un pré-diagnostic gratuit, les structures devant s’acquitter de 100 € par an, dans le cadre du suivi après l’obtention du label.
Le tableau suivant permet de présenter la répartition par territoire et communes des Pays de l’or et Pays de Lunel du nombre d’établissements labellisés, conformément aux catégories du Label. 19 structures touristiques sur un total de plus de 660 sont labellisées sur les deux territoires. 13 de ces structures sont labellisées Sud de France. A titre comparatif, par comparaison avec les autres territoires touristiques du département, le Pays de Thau est celui qui compte le plus de structures labellisées, dans les catégories « hébergement », « gastronomie » et « loisirs et patrimoine », contre le pays « Vignobles » pour la catégorie « terroir ».
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Hébergement Gastronomie Terroir Loisirs et patrimoine
St Aunès 1 Mauguio Carnon3 1 1
La Grande Motte 3 1 1
Palavas-Les Flots 1 1 Sous-total Pays de L’Or 5 3 0 2
Boisseron 1 St Christol 1 1
Vérargues 1 Lunel 2 1 1 1 Sous-total Pays de Lunel 3 1 3 2
TOTAL PCH 8 4 3 4
Pays de Thau 33 33 9
Vignobles 25 Traitement Top Management à partir du site Qualité Hérault
Toute proportion gardée, il ressort que les structures du territoire de Lunel sont plus avancées que celles du territoire de l’Or dans cette démarche de professionnalisation et de qualification de l’offre. Il est évident que par rapport à toutes démarches qui permettraient d’accompagner les structures touristiques du territoire dans leur développement et leur structuration, on est confronté à un frein important, la détention du label Qualité Hérault constituant un préalable pour l’accès à un certain nombre de dispositifs. Ainsi, on ne compte pour l’instant aucun « Café de Pays4 » sur la CCPL, car une des conditions est d’avoir le label Qualité Hérault……
3 Il s’agit d’établissements situés sur le territoire de Carnon
4 Label FRPAT
Comment un professionnel s'engage ?
• En s'appropriant et en respectant le cahier des charges propre à sa filière professionnelle.
• En signant et en respectant la charte d'adhésion établie par le Comité Régional du Tourisme.
• En se soumettant à un audit externe permettant de vérifier le respect des critères, ainsi qu'à un
audit de contrôle tous les 3 ans.
• Une fois agréé, en assurant son rôle d'ambassadeur de Qualité Sud de France.
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1.2.5. Focus sur quelques activités, filières et projets du territoire
La filière nautique : un potentiel à valoriser
Dans ce paragraphe nous aborderons deux activités :
Celles des loisirs nautiques, appréhendées par le biais de l’étude lancée sur le secteur par Hé-rault Tourisme
Celle de l’industrie nautique.
Loisirs nautiques Extraits des résultats de l’ « Étude pour le développement du nautisme en Hérault avec un volet connaissance des clientèles nautiques » - Hérault Tourisme (Novembre 2010 – Cabinet MAHOC et du compte-rendu réalisé par Hérault Tourisme. Le pré-diagnostic réalisé porte sur 7 familles d’activités nautiques :
1. Aviron-Kayak, 2. Motonautisme (jet-ski, ski nautique), 3. Activités subaquatiques (plongée, excursions PMT), 4. Glisse et vent (surf, kite-surf), 5. Voile légère, 6. Plaisance à voile, 7. Plaisance à moteur Ce travail sur le développement des loisirs nautiques en Hérault se fait en partenariat avec six inter-communalités littorales, dont celle du Pays de l’Or. Le tourisme fluvial fait aussi partie du champ de l’étude et semble un sujet fédérateur à forts enjeux, à traiter suivant une approche similaire à celle du SCOT.
Points marquants du pré-diagnostic :
Même en période estivale (fin d’été), les pratiquants sont pour 73% héraultais. Par rapport aux résultats de l’ensemble du littoral héraultais, en Pays de l’Or, ils sont plus souvent de CSP+ (29% contre 21% en moyenne héraultaise), plus âgés et aussi plus autonomes, et recherchent avant tout le calme. Leur approche est de type loisirs plus que sportive. La pratique de la plaisance est dominante, à presque 50% ; 15% séjournent dans les bateaux. L’enquête met en évidence une certaine insatisfaction vis à vis des ports, moindre concernant les structures nautiques, avec des problèmes de stationnement, de sanitaires et de propreté.
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A signaler une très forte attente sur l’environnement. Les pratiquants apprécient d’ailleurs une varié-té unique de milieux aquatiques (mer, étangs, rivières et canaux). Les loisirs nautiques apportent une convivialité socialisante. Il existe une forte demande d’animations abordables et simples, avec une bonne visibilité. Du côté des responsables de structures, il est suggéré de veiller à bien distinguer l’approche sportive d’une part, et l’approche confort-plaisir d’autre part. Les projets (de développement des activités identifiés) concernent le recrutement de jeunes adhérents et le développement des activités pour les scolaires, l’équilibre entre professionnels et bénévoles. Le manque d’accès à la mer, de points de mise à l’eau est signalé. Les thématiques à développer prioritairement semblent être le fluvial, ainsi que les sentiers sous-marins. Un soutien financier de la collectivité et un accompagnement en terme de coordination est souhaité. Les enjeux autour des jeunes et des résidents locaux semblent prioritaires. Une réelle revendication de qualité de vie et de respect de l’environnement est exprimée (cf une étude sur le tourisme de nature menée récemment par le cabinet MAHOC pour la Région LR). Bien que 65% du territoire du Languedoc Roussillon soit en espaces protégés ou remarquables, le littoral n’est pas synonyme de qualité dans l’esprit du public, bien au contraire : les deux sont à ré-associer... Le lien entre nautisme, tourisme et loisirs reste à faire, à partir de supports de pratique d’accès facile, et d’une nécessaire refonte de la communication des offices de tourisme, dont le style est encore très 70’ies…
Pays de l’Or
Origine
Plus de 8 pratiquants sur 10 sont habitants du Pays de l’Or ou de
l’Hérault (84% d’Hérault) 15% de touristes en séjour long (+10 jours), séjournant dans leur rési-
dence secondaire (31%) ou dans leur bateau (36%)
Profil
Des CSP + (40% vs 30% au global) et des retraités (17%) surreprésentés
Comportements
Plaisance voile (22%) et moteur (28%), pratiquées en autonomie avec
son propre matériel (83%), très régulièrement (81%), avec une pratique
toute l’année (88% vs 66% au global) 77% des pratiquants sont affiliés à un club ou titulaires d’un anneau (vs 40% au global) Une pratique du nautisme plutôt individuelle (seul 34% vs 26%) ou en couple (42% vs 23%)
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Motivations
1. Se détendre, être au calme (53%) 2. S’amuser / passer un bon moment (52 %) 3. Se balader et découvrir l’espace maritime / marin (32%)
Ce diagnostic met en évidence d’importants atouts de développement pour le nautisme en Pays de l’Or :
Sur tourisme et nautisme, des problèmes de responsabilité et de protection de l’usager se posent : bien que le public ne souhaite pas être encadré, initiations et infrastructures restent indispensables ;
De nouveaux supports peuvent être porteurs. Une planche adaptée pour personnes à mobili-té réduite, plus « confortable », peut séduire...Attention toutefois à la pratique assez nou-velle du Kite Surf, pas forcément «grand public » car présentant une certaine dangerosité, et donc difficile à prendre comme « emblème ». D’autant que le rapport du poids économique entre le Kite et la plaisance est de 1 à 10.
Les prestations de services sont demandées. Il semble difficile de les développer sur les sous-
concessions de plage pour des motifs de rentabilité relativement faibles ; les ports et struc-tures nautiques seraient à « réinvestir » par le public. Des plans de gestion de l’espace par fi-lière, étant donnés la pression démographique et les conflits d’usage entre les différentes pratiques, semblent nécessaires. Depuis la loi du Sport de 2000 , les Départements ont la compétence pour l’élaboration de PDESI (plans départementaux environnement et sites) ; l’Héraut y travaille depuis maintenant 2 ou 3 ans, et a pour l’instant surtout traité la plaine et la montagne.. Ces plans de gestion pour le partage de l’espace pourraient aussi être établis dans le temps. Ils peuvent être envisagés sur des espaces faisant sens, tels que la Baie d’Aigues-Mortes, où tous les métiers de la mer existent.
Concernant la voile, on semble dans une situation similaire à celle de la Bretagne il y a 40
ans.. Un benchmark est effectivement prévu dans la suite de l’étude, concernant notamment le Finistère. En Bretagne actuellement, la Région et les départements apportent une aide importante aux écoles de voile, car ce sport revient relativement cher, mais a de grands qua-lités ludiques et éducatives. Un renouvellement de la clientèle, vieillissante , est en outre in-contournable dans les années à venir ; il faut donc aller chercher les jeunes, et aussi déve-lopper des courts séjours et des visites, en donnant une visibilité à l’offre. A noter que les jeunes de Mauguio bénéficient de 8 séances au club de voile en CM1, et que des collégiens de la Grande Motte peuvent encore être accueillis. D’autres supports comme le kite, la kayak ou le stand up paddle peuvent aussi être utilisés.
Une mutualisation des efforts, entre agglos, communautés de communes littorales et dépar-
tement(s) pourrait permettre de donner une véritable impulsion, une dimension réelle au nautisme. Cela suppose aussi que les offices de tourisme et les ports travaillent en bonne in-telligence
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En termes de communication, un vrai problème d’image est à gérer. On ne trouve quasiment rien sur la découverte environnementale, les fonds sous marins… Il faudrait pouvoir mettre en avant un « pôle d’excellence », une « extension du domaine touristique » par le nau-tisme…
Enjeux :
Les perspectives sont infinies en terme de création de produits (club house, ballades sur l’eau, sous l’eau…), notamment de produits « doux » faciles d’accès, pour les groupes ou les retraités en ailes de saison. Les professionnels gardois souhaitent être associés à la démarche, en cohérence avec l’organisation des pratiques nautiques en Baie d’Aigues Mortes. Comment inventer un nautisme à l’héraultaise et traduire cette volonté en politique d’action ? Des orientations sont à définir, des décisions sont à prendre, puis des financement sont à rechercher aux différents échelons , y compris Etat et Europe. Le marketing doit venir ensuite valoriser et donner la lisibilité à cette action… Du point de vue de la stratégie à élaborer, il s’agit d’arriver à deux ou trois orientations maximum, en terme d’aménagement, d’organisation ou de marketing. Du point de vue plan d’action à définir en-suite, l’idéal serait de déterminer pour chaque intercommunalité un projet à mettre en oeuvre ou à expérimenter, dans l’un de ces registres, qui corresponde à ses potentialités et à sa volonté spéci-fiques. Les élus sont à impliquer aussi en amont que possible. Il est proposé de débattre des enjeux avec eux, dans chaque intercommunalité, lors de la prochaine phase d’élaboration d’une stratégie pour le nautisme héraultais, le premier trimestre 2011.
Industrie nautique La Fédération des industries nautiques a pour mission de fédérer tous types d’activité : constructeur de bateaux, expert, bateau école, grands plaisanciers,….. Elle articule ses activités autour de trois grands pôles :
- Technique et environnement
- Emploi et formation
- Social et juridique
Les entreprises de l’industrie nautique ont généralement pour mission le négoce et la maintenance. Elles sont localisées sur les ports ou à l’intérieur des terres, à proximité du littoral. Sur le territoire, généralement, il s’agit de TPE, parmi lesquelles les entreprises familiales sont de moins en moins représentées. Sur un plan économique, l’activité enregistrait jusqu’en 2007 une croissance à deux chiffres. Depuis 2008, la crise… Pour les constructeurs, 1er exportateur mondial du bateau à voile, l’activité a régressé en France, et, connut une stabilité en 2010. Les perturbations climatiques expliquent aussi en grande partie la médiocrité des résultats : « climat difficile avec deux fois plus de neige, un hiver qui dure, de la pluie …… »
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Les ventes s’opèrent à partir de février jusqu’à mi-juillet. Après, le client utilise son bateau. L’industrie nautique représente une activité économique importante dans la région littorale. Elle a 50 ans à la Grande Motte. En fait, le consommateur du nautisme ne connait la Grande Motte qu’à tra-vers le port ; le nautisme est en marge du tourisme de masse qui a peu profité au secteur nautique. La pêche professionnelle est inexistante dans le secteur de la Grande Motte. Concernant les enjeux de développement durable, une sensibilisation du public a été mise en place : programme « BATEAU BLEU ». Il s’agit d’une réflexion des industriels. Chaque année, est aussi remis un prix à l’innovation de la plaisance d’une valeur de 20 000 €. Le label bateau bleu promeut la plaisance respectueuse de l’environnement. L’action est aussi orientée vers les professionnels.
Le potentiel agritouristique
Le CIVAM est un centre d’initiative pour valoriser l’agriculture et le monde rural. Le principe général est l’accompagnement de projets qui permet de trouver de nouvelles pistes de développement et de favoriser l’innovation. C’est une association qui a pour vocation de favoriser le BIO et porte en prio-rité les actions suivantes :
l’accueil à la ferme, sensibiliser les scolaires, agir auprès d’un public en difficulté l’agritourisme par le biais de l’action de FERME EN FERME.
Cette dernière action se réalise 1 week end par an, les consommateurs sont invités à aller vers les agriculteurs. Ce concept a 20 ans. En matière d’agritourisme tout reste à faire sur les territoires de la CCPO et de la CCPL, sachant que la Communauté de communes du pays de l’Or a lancé depuis peu une étude sur le développement de l’activité agricole, y compris l’agritourisme. Le CIVAM souhaite particulièrement promouvoir l’action de « Ferme en ferme ». L’action consiste
à visiter les maisons fermières, les ateliers de transformations des matières premières, à favoriser la
rencontre avec les restaurateurs, les visite de musée. En fait, il s’agit d’associer la cuisine du terroir et
l’agriculture. La cible de cette activité est un public familial qui exprime un besoin d’aller à la ren-
contre de l’agriculture
Une des conditions de réussite fondamentale pour ce type de projet est la communication. Ce type d’action attire généralement 20 % de visiteurs nationaux, 25% issus de villes proches, 50% de visi-teurs de proximité (les locaux). Cela fait plus de 4 ans que le CIVAM essaie de structurer ce projet, pour en faire un produit à part entière sur le territoire. Des collaborations ont été initiées avec la CCPL, les AMAP, puis, des bou-tiques de producteurs, des enquêtes auprès des habitants ont été réalisées. Le CIVAM a identifié que la demande existe.
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Le développement de ce type d’action nécessite que les acteurs agricoles soient professionnalisés afin d’avoir les compétences pédagogiques de base pour construire un itinéraire d’accueil et de vi-site. Les discours doivent être adaptés. Dans ce type d’action, on travaille sur la construction du goût (analyse sensorielle), des dégustations gratuites et explications sont prévues. Le bilan des actions menées à ce jour montre qu’il manque des relais au sein des offices du tourisme, les agents pouvant aussi être formés sur la thématique. L’agriculture de proximité représente une niche intéressante. Elle s’occupe de l’espace et fournit des produits spécifiques aux AMAP. En ce sens le modèle allemand peut être intéressant à étudier, il combine par exemple agriculture et garde d’enfants, de l’agriculture et de l’animation ….. L’agri tourisme requiert le développement d’équipement collectif adapté, des tables d’orientation, trouver le bon espace de travail, associer les aspects historiques etc ……
Hôtellerie de plein air
La fédération de l’hôtellerie de plein air du Languedoc Roussillon compte 450 adhérents, répartis sur 5 départements, et représente 800 campings. Sur le département de l’Hérault, il n’y a plus de potentiel d’implantation. Les zones non exploitées sont inondables ou protégées. Aujourd’hui, l’offre correspond à la demande sur le plan quantitatif, un des enjeux est la mise en adéquation sur le plan qualitatif : la montée en gamme et la mise en conformité avec la norme 2010, qui intègre la démarche développement durable. Une 5ème étoile pourrait arriver d’ici 2 ans. A ce jour, la CHARTE PAYSAGERE a été approuvée par la Fédération nationale et les élus des collecti-vités territoriales et porte sur les modalités d’implantation des « mobil homes ». se pose aussi la question du traitement des mobil home arrivés en fin de vie. La fédération envisage un convention-nement avec un CAT de Béziers pour la gestion de ce chantier. Les clientèles ont avant tout des attentes de convivialité, sécurité, service sur place (courses, coif-feurs,….), la formule club en quelque sorte. Les clientèles du nord de l’Europe sont particulièrement sensibles à la labellisation « la clef verte », qui marque le respect de l’environnement. Les campings offre a priori la possibilité aux campeurs de tout consommer sur place et estiment être promoteurs des produits du terroir depuis longtemps. La majorité des campings est née d’un besoin de reconversion ou d’activité complémentaire à l’activité agricole. Les campings font souvent l’objet d’une gestion familiale. Une GPEC a été mise en place au sein du secteur. Sur le plan de l’emploi, le secteur ne rencontre pas de difficultés de recrutement en pleine saison, et peut .embaucher des personnes sans qualifications particulières Par contre, les campings ont de grandes difficultés à trouver du personnel bilingue voir trilingue pour les animateurs. La fédération travaille aussi sur la pluriactivité des saisonniers et la polyvalence ; ainsi, un maitre-nageur en été pourra s’occuper des espaces verts en hiver.
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Un GEIQ a été mis en place récemment, et est en mesure de répondre aux besoins des gestion-naires de campings. La fédération est à l’origine de la mise en place d’un organisme de formation agréé, et, grâce à la mutualisation des fonds des actions ont pu être mises en place avec l’AGEFOS PME. Il s’agit princi-palement de formations en langues, entretien des espaces verts, utilisation des nouvelles techniques, du management,…. La nécessaire montée en gamme nécessaire de l’offre du fait de la nouvelle norme 2010 devrait con-tribuer à créer des emplois dans le domaine de l’entretien, d’autres prestations pouvant être exter-nalisées (exp : blanchisserie) et induire de nouvelles exigences en terme de compétences : accueil, démarche qualité, langue, …..
Le pôle oenotouristique
Extraits du « Plan d’objectifs juin 2010 - Pôle oenotouristique CCPL/Saint-Christol ».
Il s’agit de créer un pôle oenotouristique dont l’épicentre sera basé sur la commune de Saint
Christol d’où partira un maillage de circuits, routes et sentiers de découverte irriguant les 12 autres communes de la communauté de communes du Pays de Lunel.
2 axes de développement sont particulièrement traités : Le Vin du Pays de Lunel (coteaux du Languedoc, Saint Christol et Vérargues,
Muscat de Lunel), l’objectif étant ici de promouvoir une image positive et qualita-tive de la viticulture et des vins du Pays de Lunel.
Les richesses du territoire du Pays de Lunel : pour inciter ici les visiteurs à la dé-couverte, différents itinéraires thématiques (et interprétatifs) seront créés pour acheminer par tous modes de déplacement (pédestre, équestre, vélo, voiture…) les visiteurs vers les étapes sélectionnées.
Un fil conducteur : le vin à travers les âges
L’histoire est un élément majeur du Pays de Lunel qui se décline sur trois millénaires de patrimoine et de vestiges archéologiques. Croiser l’histoire avec le vin positionne le concept du projet du pôle autour d’un thématique de la vigne au travers des âges et permettra une plongée dans le passé au coeur des richesses du pays de Lunel, qu’elles soient naturelle, patrimoniale et culturelle. Le maillage opéré à partir de Saint-Christol vers les autres communes est basé sur les éléments histo-riques et patrimoniaux de ces communes (Ambrussum, Chevaliers de l’ordre de Malte, Château de Marsillargues, Capitelles de Villetelle, prisons et bâtis de Lunel…). Cette thématique ouvre un champ large de possibilités évènementielles afin de faire vivre le site (vendanges à l’ancienne, soirée ro-maine, marchés paysans, etc.).
Une orientation pédagogique du projet dans une dimension grand public
Projet milieu de gamme avec différents niveaux d’entrée :
Accueil du public - Restauration Equipements ludiques, Espace enfant - Atelier de dégustation Salle de séminaires et de réunion (plusieurs échelles) Caveau/boutique
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Accessible au grand public, le pôle propose de découvrir de manière ludique, pédagogique et interac-tive le patrimoine du Pays de Lunel. Par le partenariat opéré avec des acteurs privés sur les activités de loisirs et de découverte, des ac-tions sont prévues à destination du corps enseignant afin d’accueillir des groupes scolaires.
Une nouvelle approche : Les trois dimensions du pôle oenotouristique
C’est un projet environnemental précurseur
- des bâtiments à basse consommation énergétique, - des chaudières à bois, des puits canadien ou provençaux, une ventilation naturelle, - des récupérateurs des eaux usées, - des murs en pisé, - des vignes pédagogiques, une large place étant accordée aux enfants.
La dimension touristique est structurée pour générer du trafic - une agence réceptive sur le site spécialisée dans les activités de pleine nature et dis-
posant du label officiel Tour de France, - une agence de location de vélo-VTT en lien avec des actions pédagogiques, visant à
développer les circuits de découvertes avec notamment 100 km de sentiers balisés en juin 2010 sur le Pays de Lunel,
- un maillage du territoire des 13 communes du pays de Lunel avec des circuits ran-donnée et découverte construits autour de la valorisation du patrimoine viticole ru-ral et culturel, avec pour exemple la création des circuits doux de déplacements à l’initiative de la CCPL,
- Un accueil par des professionnels du tourisme et oenologues permettant de proposer des visites et ateliers de découverte autour des thématiques du pôle et générant également des actions événementielles afin de dynamiser le territoire,
- Une restauration, bar et bar jus de raisin permettant d’accueillir plusieurs types de visiteurs depuis le touriste de proximité, l’oenologue amateur, le touriste architectu-ral jusqu’au touriste type d’affaire (issu des différents salons et foires type ViniSud, ou professionnels de passage, professionnels avec accueil ponctuel type séminaire, etc.),
- Un caveau et une boutique dédiés aux producteurs locaux mettant en valeur sur la base d’un partenariat actif, les produits locaux dits de terroir, les vins et également des produits dérivés issus d’un marketing réfléchi de la marque Pays de Lunel,
- Un maillage avec les hébergeurs et restaurateurs locaux afin de générer de nouveaux flux touristiques,
L’objectif est ici :
- de répondre à une demande de la population touristique locale (de Montpellier à Nîmes) répertoriée, c'est-à-dire trouver sur une même zone de respiration un con-centré de : proximité, détente, loisir.
- de bénéficier des flux touristiques actuels générés par les stations type (la grande Motte, Camargue) mais aussi de fournir à ces stations un nouveau site de transfert de flux hors saison.
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La dimension économique est essentielle prévoyant une augmentation de fréquentation et d’initiatives privées
les acteurs de la filière viticole locale sont présents sur le site et totalement intégrés au projet, plusieurs rencontres et temps de travail sont programmés avec eux pour formali-ser ce partenariat,
le pôle est un projet en étoile qui a pour vocation d’être une vitrine du pays de Lunel, du département de l’Hérault et de la région Languedoc-Roussillon, pour générer de nou-veaux flux et mieux les redistribuer sur l’ensemble du territoire,
l’ouverture de nouveaux espaces de restauration et de loisirs sur le site va générer de nouveaux emplois et des retombées financières intéressantes pour le territoire,
L’ouverture du pôle a généré de nouvelles initiatives privées en matière d’hébergement, de restauration et d’activités de loisirs engrangeant de fait la création de nouveaux em-plois. On recense actuellement 5 grands projets en cours de finalisation : un hôtel type 4 étoiles sur Lunel-Viel, un village-vacances sur Saint-Christol, un golf club à proximité du pôle, un haras au domaine de Bérange à destination des professionnels de l’équitation, une agence d’événementiel de challenges sportifs à destination des entreprises. Les por-teurs de ces projets sont partenaires du projet pôle car pouvant bénéficier des structures du pôle pour leurs propres activités,
La possibilité, pensé par le maitre d’ouvrage dès la conception, d’intégrer un bâtiment d’entreprise sur le pôle dédié à l’accueil et l’accompagnement des agriculteurs dans leur activité, mais aussi d’intégrer sur le territoire de nouveau investisseurs correspondants à des activités en lien avec la vocation du pôle (centre de recherche, activité productives ou entreprises répondant à des normes environnementales, école ou laboratoire d’agriculture raisonnée, etc.).
L’impact économique direct du Pôle est d’environ une dizaine d’emplois créés sur le site. En re-vanche, l’impact indirect attendu sera à mesurer après les premiers mois d’activité.
Identifier les activités du SYMBO
Suite au bilan du Contrat de baie (2003-2007), le Comité d’étang a validé le principe d’élaboration d’un second programme aux thématiques élargies en conditionnant toutefois sa signature à la créa-tion d’une structure de bassin. Sa constitution est décidée par révision statutaire du Syndicat Mixte de Gestion de l’Etang de l’Or (SMGEO) créé dans les années 90 pour assurer la gestion et l’entretien des ouvrages hydrauliques du Département, et dont les activités se sont depuis diversifiées (suivis naturalistes, sensibilisation et information du public, animation de programmes tels que le Contrat de baie ou Natura 2000). Cette révision est conduite en recherchant l’adhésion des communautés de Communes «Pays de l’Or», « Pays de Lunel », « Pic Saint-Loup » devenue depuis « Grand Pic Saint-Loup», et de la Commu-nauté d’Agglomération de Montpellier, territorialement concernées.
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Le Syndicat Mixte du Bassin de l’Or (SYMBO), nouvelle dénomination du Syndicat aux statuts révisés, a été institué en 2009. Le SYMBO poursuit les missions antérieurement dévolues au SMGEO et se dote de la compétence «gestion globale de l’eau ». Il a pour objectif de répondre aux grands enjeux qualitatifs et quantitatifs de gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques sur le bassin versant de l’étang de l’Or et de contribuer, par la mise en œuvre d’actions concertées, au dévelop-pement durable de ce territoire. Il conduit la réflexion et la concertation, réalise les études globales, assure l’animation, la coordination, le suivi et l’évaluation :
de la politique globale de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle du bassin versant, dont les démarches de type contrat de bassin, Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), Plan d'Action de Prévention contre les Inondations (PAPI) ;
des actions de conservation de la biodiversité à l’échelle de la zone humide de l’étang de l’Or. Dans ces domaines de compétences et champs territoriaux, il a également vocation à :
participer aux réseaux de gestionnaires des milieux aquatiques et ressources naturelles assurer la sensibilisation et l’information du public.
Aujourd’hui, le SYMBO intervient par ailleurs sur :
- De la sensibilisation scolaire
- Depuis 3 ans, avec l’office du tourisme de Carnon, l’organisation de visites-découvertes sur
l’étang de l’Or (2000 hectares de zone humide, incluant l’étang et les marais, et 2 sentiers
pédestres), sur la base d’une sortie par semaine, en haute saison, ce qui demeure insuffisant
par rapport à la demande, la prestation étant gratuite.
Dans le contexte qui est celui de la CCPL et de la CCPO aujourd’hui, d’un développement touristique durable, le SYMBO constitue un partenaire, en mesure aussi de proposer des visites de sentiers sur les sites remarquables du territoire. Ainsi, deux sentiers sont actuellement praticables sur l’étang de l’Or, de 5 km environ aller-retour. Les prestations réalisées par le SYMBO sont gratuites. Il nous semble intéressant de les mobiliser dans le cadre d’actions de sensibilisation et de découverte du patrimoine naturel à destination des professionnels du secteur par exemple. L’étang de l’Or, c’est également, le programme Life, Natura 2000, la convention RAMSAR, une ri-chesse végétale, de la faune, etc …. Avec NATURA 2000, le SYMBO apporte son aide auprès des communes qui sont inscrites dans le réseau.
NATURA 2000
Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel de nos territoires.
Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préser-vation des espèces et des habitats naturels. Le vol des oiseaux migrateurs rappelle que la nature et sa préservation n’ont pas de frontières.
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34
Le label RAMSAR apporte une lecture environnementale internationale du territoire.
Convention RAMSAR
La Convention relative aux zones humides d'importance internationale, dite convention de Ramsar est un traité intergouvernemental qui sert de cadre d'action nationale et la coopération internatio-nale pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. La Convention de Ramsar est le seul traité environnemental mondial qui porte sur un écosystème particulier. Le traité a été adopté dans la ville iranienne de Ramsar en 1971 et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète. Le développement d’une activité de tourisme durable sur le territoire peut donc reposer aussi sur la valorisation de ces différents labels. Il est possible de faire cohabiter le tourisme et la protection de la flore et de la faune :
Aménagement de sentiers (étang, dunes), avec l’accord et en partenariat avec les manadiers Activités d’observation des oiseaux à des dates spécifiques (saison des amours, migra-
tions,….) Ces activités permettraient de créer des emplois d’animateurs, pour l’organisation des vi-
sites.
Identification des projets et intentions d’actions ou de projets
Un certain nombre de projets, à différents niveaux de maturation, sont portés par les ac-teurs du territoire. Dans le cadre de notre étude, il nous est apparu important de pouvoir en identifier un maximum, sachant que la plupart sont davantage au stade de l’intention ou de l’idée, que du projet.
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35
Projets identifiés
Type projet
/Intention
d’actions
Echéance Opérateur
Promoteur Territoire
Impact em-
plois
Impact mé-
tiers
Partenaires
associés
Synergie
CCPL/CCPO
Plan d’actions/
commentaires
Parcours cyclistes autour de Lunel
Vélo 150 km de cir-cuits balisés
Projet en cours : ouvert
pour juin 2011
Opérateur : Cyrpeo
Promoteur : OTPL
CCPL Transforma-tion d’emploi saisonnier en
emploi pé-renne pour 1 moniteur de
VTT ( ?)
Renforcement équipe loca-tion et méca-nique vélo de
Cyrpeo
Autres points de vente :
viticulteurs, Cave de St
Christol
Non Formation des relais commer-ciaux assurée
par OTPL Repérages
parcours, bali-sage, Location
VTT, par Cyrpeo
Parcours cycliste clé en main pour clien-tèle haut de gamme
Vélo Etapes de 30 km,
découverte du patrimoine et
repos en hôtels de luxe
Long terme
Opérateurs : Cyrpeo
Hérault Embauche de commerciaux
Commerciaux polyglottes
Agents d’entretien
Offices tou-risme, CRT,
CDT…
Synergie départemen-
tale ou ré-gionale
problème : absence
d’hôtels de luxe dans le secteur.
Parcours cycliste le long du canal de Lunel
Vélo Parcours cycliste découverte de la
faune et de la flore
Possible 2012 ?
Promoteur : SYMBO
CCPL création et entretien de la piste + guide
Guide faune et flore
Aucun pour le moment
Lever le blo-cage des rive-
rains (chas-seurs, caba-
niers)
Schéma cyclable : Boucle autour de l’étang de l’or Développer les zones vélo de l’Hérault vers le Gard
Vélo Projet
?
Mr MELUN
Pilote au CG34
Hérault
?
?
?
?
?
Base de Loisirs de St Series
Sports extrêmes Base canoë,
escalade bord du Vidourle, porté
par la CCPL ?
2011 ? Promoteur : CG34
Opérateur : CCPL ?
CCPL ? moniteurs, loueurs, en-
tretien espace verts et berges ?
Sport Evens Cyrpeo autres?
? ?
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Projets identifiés
Type projet
/Intention
d’actions
Echéance Opérateur
Promoteur Territoire
Impact em-
plois
Impact mé-
tiers
Partenaires
associés
Synergie
CCPL/CCPO
Plan d’actions/
commentaires
Haras de luxe Equitation Travaux en cours
à proximité de Tyroliane
Travaux en cours
Promoteur privé
CCPL Moniteurs personnel entretien,
? ? ?
Sentiers de décou-verte de l’étang de l’Or ou des dunes
Découverte accompagnée faune et flore
? Promoteur : SYMBO
CCPL, CCPO ?
Oui Guide faune flore
? Possible selon secteur
choisi
Le SYMBO li-mite son action par manque de moyens et ne
va pas chercher d’autres clients
« La Camargue éco-lo » Avec petit train de Grau du Roi
Découverte Intention
?
?
CCPL/ CCPO
?
?
?
?
?
De ferme en ferme
Découverte Projet
(déjà en cours sur 2 secteurs du
département)
Court terme
CIVAM – Agriculteurs - bénévoles
Présenta-tion du
projet le 07 /12 à la
CCPL
Peu significatif pour l’instant
Offices du tourisme - VIVEA (co financeur)
Déploiement de la charte paysagère des campings
Paysage Projet
?
CAUE + CDT (Hérault
tourisme) + CG34
CCPO
?
?
?
?
Aide du CG aux campings qui
s’engagent dans la dé-marche)?
Village vacances de St Christol
Hébergement Studio à villas 6/8
personnes
Annoncé par M
Conge, vu aussi dans la presse
Mairie St Christol (et CCPL NON) PROMEO et Village cen-
ter
CCPL 1 à 2 ? Accueil et réservation,
ménage
Pole Oeno-touristique
(voir ci-dessus)
Non Installation sur ancien stade de
St Christol
Création d’un espace restauration sur le site de Parcaventure
Restauration
? Opérateur et promoteur
privé
CCPL 1 à 2 de mars à novembre
Restauration Propriétaire du restaurant et opérateur
Non Le parc ac-cueille 50000 visiteurs/an, il
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Projets identifiés
Type projet
/Intention
d’actions
Echéance Opérateur
Promoteur Territoire
Impact em-
plois
Impact mé-
tiers
Partenaires
associés
Synergie
CCPL/CCPO
Plan d’actions/
commentaires
du Parc n’existe pas de point de res-
tauration
Pole oenotouristique de St Christol
Espace vente vin et produits ter-
roir, Espace scénographique et conférence, Théâtre de ver-dure, Restaura-tion, Location et
parcours VTT
2012 Promoteur : CCPL
Opérateurs :
public et privé (res-taurateurs,
Cyrpeo)
CCPL 10 Accueil Maintenance Restauration Animateurs
Mairie de ST Christol
Cave Vinicole et coopéra-
tive Réseau Ville
et vin Cyrpeo pour location VTT
? Pas de restau-ration haut de
gamme ?
Prise en charge di-recte des passagers
à l’aéroport
Transport /
Intention
?
?
Les diffé-rentes CCI
de l’Hérault
?
?
?
?
?
Résidence touristi-que de 200 lits
Projet 2012? Promoteur privé
CCPL ND Hébergement ? Non
Camping 4* Projet ? ? CCPL ND Hébegrment – Loisirs
? Non
Recyclage des mo-biles home en fin de vie
Cahier des charges en cours
d’élaboration
?
?
?
?
Centre d’aide par le travail
? Voir CAT DE
BEZIER
?
?
Ambrussum Patrimoine Projet
2011-2013 CCPL CCPL ND Animation ND Non Infos à complé-ter auprès de la
CCPL
Les ambassadeurs du territoire Label Eco tourisme
Intention d’un programme de
formation
2011 UMIH CCPL/CCPO ND Cuisine et Service
CCI FAFIH
AGEFICE FONGECIF
Oui Ingénierie pour Actions Collec-tives à mettre
en place
Pôle de l’Eau LIFE Natura 2000 et Ramsar
Intention 2011 SYMBO CCPL/CCPO ND Accompa-gnement
Agence de l’EAU
Office du
Oui CF Programme LIFE en cours
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Projets identifiés
Type projet
/Intention
d’actions
Echéance Opérateur
Promoteur Territoire
Impact em-
plois
Impact mé-
tiers
Partenaires
associés
Synergie
CCPL/CCPO
Plan d’actions/
commentaires
Tourisme
Cité d’interprétation architecturale
Projet 2011 OT LGM CCPO ND Accompa-gnement
DRAC Label Patri-moine XXI
siècle
Energie Eco construction
Projet 2010 MDE CCPL/CCPO ND Bâtiments et Agriculture
ADEME Alliance Ville
Emploi
Oui oui
Mobilité Projet 2011-2020 SCOT CCPL/CCPO ND Transport et logement
CR LRO/ CG34/
Etat
oui CF SCOT
Etude sur le déve-loppement du nau-tisme en Hérault
Etude Janvier 2011
BE Mahoc CCPO ND Maitrise d’ouvrage Hérault Tou-risme/ CG 34 6 intercom-munalités littorales de l’Hérault
Revitalisation du port de Carnon (+ 200 anneaux)
Carnon
Aménagement du canal de Rhône à Sète
Carnon
Aménagement du triangle de l’Avranche (dépla-cement des zones techniques)
Carnon
Aménagement d’une halte fluviale sur le
La Grande Motte
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Projets identifiés
Type projet
/Intention
d’actions
Echéance Opérateur
Promoteur Territoire
Impact em-
plois
Impact mé-
tiers
Partenaires
associés
Synergie
CCPL/CCPO
Plan d’actions/
commentaires
canal de Rhône à Sète
Aménagement de l’avant port de la Grande Motte (+ 500 places)
La Grande Motte
ND
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40
1.2.6. Eléments de synthèse sur l’emploi touristique
Conformément au cahier des charges, les activités concernées sont l’hôtellerie-Restauration, les loi-sirs et l’animation. L’étude a apporté un éclairage territorial sur la chaine marché-emploi- compé-tences en tenant compte des projets et des compétences disponibles sur le territoire.
Le système d’information sur l’emploi dans le périmètre, qui a été mis à notre disposition comporte des études statistiques issues d’enquêtes des besoins en main d’œuvre, d’exploitation des déclara-tions annuelles des données sociales et des études sur le métiers du tourisme.
Il est à souligner que le système d’information n’intègre pas des données ni des études statistiques sur les formations professionnelles initiale et continue.
Or les études conduites par le CEREQ pour le compte de l’Observatoire du FAFIH enseignent d’une part que le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est un secteur d’insertion pour les diplômés mais que trois ans après leur première insertion, ceux-ci changent d’activités et, d’autre part, que les 2/3 des embauches des débutants se font auprès des jeunes non formés aux métiers du secteur.
Ces enseignements sont corroborés par :
- l’étude commanditée en 2008 par la DRTEFP Languedoc Roussillon qui souligne « (qu’) il
n’existe pas de gestion de l’emploi dans la grande majorité des établissements. Tout se joue
pour l’essentiel dans la relation (parfois un contact) de personne à personne qui comporte
toute une série de clauses implicites »….. « la stabilisation et la pérennisation de l’emploi re-
pose sur le développement des qualifications des salariés, par l’action en matière de forma-
tion »
- Pôle Emploi qui écrit dans sa note du 4 mai 2010 concernant le bassin de l’emploi du Pays de Lunel que « Les entrées en formation sont à la baisse -8%) suivant en cela l'évolution du bas-
sin de Montpellier (-14%) et du département (-7,8%). C'est un sujet dont les SPE local et dé-
partemental devraient se préoccuper »
Les enseignements tirés des différents documents étudiés ont permis d’établir la synthèse suivante :
Tableau 1 : Répartition des emplois permanents et saisonniers dans la Petite Camargue
Activité Agriculture Hôtels,
restau-
rants, cafés
Grande dis-
tribution
Commerce
de détail
spécialisé ou
non
Activités de
loisirs
Total
Emplois Per-
manents
731 664 386 771 321 2 873
% 25 23 13 27 11
Emplois sai-
sonniers
3 729 1 629 3 474 313 347 9 492
% 39 17 36 3,4 3,7
Ratio ES/EP 5,1 2,4 9 0,40 1,08 3,3
Source : MDE la petite Camargue Document de travail saisonnalité Septembre 2007
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41
Le secteur tourisme (CHR et Loisirs) représente 34% des emplois permanents et 20% des em-plois saisonniers. L’activité touristique comprend près de 75% des emplois permanents et 60% des emplois saisonniers.
Le tourisme génère trois fois plus d’emplois dans les activités annexes que dans les activités principales du secteur.
Si on considère que la saison touristique dure cinq mois de mai à septembre, il est logique
d’estimer les Emplois Equivalent Temps Plein (ETP) du tourisme à 3 955 pour les emplois
saisonniers et à 2 141 emplois permanents soit 6 075.
Si on considère l’estimation de la population touristique à 214 500 personnes alors on peut
évaluer le taux d’impact du tourisme sur l’emploi à 0,028 emploi créé par touriste.
Si la capacité d’accueil est de 137 800 personnes, la fonction touristique est de 1,55, le taux
d’impact de l’offre touristique sur l’emploi est de à 0,044.
Il ressort de cette approche que l’impact sur l’emploi est faible malgré l’importance des
établissements (1 680) soit en moyenne 3,6 EETP par établissement.
Les éléments identifiés au chapitre précédent et relatifs aux projets à venir vont conforter
cette tendance. Il ressort de ces éléments que les réponses à apporter à la situation du
chômage sur le territoire sont à rechercher plutôt sur des activités connexes à l’activité
touristique ou dans d’autres secteurs d’activité.
Secteur Hôtellerie-Restauration La répartition par catégories de personnel des statistiques Pôle Emploi sur l’offre et la demande
d’emploi au sein du secteur indique que les métiers en tension sont concentrés dans la catégorie
de personnel de l’hôtellerie et de la restauration.
Avec un taux de tension de 1,83, cette catégorie offre en priorité des emplois peu qualifié person-
nel de cuisine, plonge en restauration, personnel d’étage.
Ces indicateurs recouvrent les constats faits dans l’étude du Centre d’Analyse Stratégique sur l’hôtellerie et la restauration sur la difficulté à trouver du personnel pour occuper des postes vacants et sur la non exigence en formation des postes à pourvoir. Si on confronte les offres d’emploi au nombre d’établissements, on remarque que:
- le secteur de l’hôtellerie-restauration regroupe 664 établissements et offre 1.177 emplois soit 1,77 emploi par établissement,
- le secteur de l’animation des loisirs regroupe 169 établissements et offre 74 emplois soit à 0,10 emploi par établissement.
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42
Même si le nombre d’offres d’emplois généré par le secteur de l’hôtellerie-restauration est plus
élevé que celui généré par l’accueil-animation, les ratios demeurent faibles et illustrent de nou-
veau le faible impact de ce secteur sur l’emploi actuellement.
Activités nautiques Les métiers de l’industrie nautique connaissent de grosses évolutions technologiques (introduction de résines spécifiques par exemple, électronique marine). Les formations délivrées le sont dans le cadre de CQP. Les jeunes diplômés d’un CQP sont très rapidement opérationnels. Les formations techniques sont assurées par les professionnels. Les actions de formations pour les salariés se calent sur la saisonnalité de l’activité du nautique, elles sont donc réalisées en basse saison, souvent par les marques de moteur avec lesquelles les entre-prises travaillent. Le secteur manque cruellement de mécaniciens spécialisés. Il en faudra de plus en plus, car, sur le secteur, il y a une importante activité de maintenance. Les autres métiers porteurs au sein du secteur sont ceux de charpentier, ébéniste de bateau no-tamment, sachant qu’une convention nationale a été passée avec la fédération du bâtiment, pour reclasser des personnes issues de ce secteur.
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1.3. Forces et faiblesses du territoire
Pays de Lunel Pays de l’Or
Forces
Le tourisme, un secteur d’activité écono-mique identifié comme étant d’intérêt communautaire, une réflexion politique de longue date
Un noyau dur de prestataires qualifiés, pro-fessionnalisés, labellisés, fortement mobili-sés sur les enjeux de développement du sec-teur et du pôle oenotouristique
La mise en place de nouveaux circuits éco-touristiques
Des labellisations importantes en cours (VTT – FFC)
Une clientèle fidèle, locale et régionale, qui profite de l’ouverture toute l’année de structures nautiques
Des structures nautiques offrant un accueil et un service de qualité à prix raisonnable
Un accès aisé au département Les équipements en très haut débit numé-
rique
Des richesses et un potentiel communs : la diversité des paysages, le patrimoine architectural, la tradition camarguaise, l’Etang de l’Or
Un patrimoine naturel riche et unique : l’Etang de l’Or est l’unique site de France où sont présents certains oiseaux, accueille la plus grosse colonie en France de goélands railleurs, accueille de nom-breuses autres espèces protégées
Une météo clémente toute l’année Des orientations fortes susceptibles de contribuer à l’émergence d’un tourisme durable et au déve-
loppement d’une offre en adéquation avec les attentes des clientèles sur ce plan Des projets porteurs et structurants, susceptibles d’alimenter la complémentarité de l’offre
Faiblesses
Une identité touristique à construire ou à reconstruire Une nouvelle pratique sur le Pays de Lunel, une pratique nouvelle sur le Pays de l’Or à accompa-
gner et à professionnaliser de manière adaptée Une opposition entre l’intérieur et le littoral Des espaces naturels insuffisamment valorisés Touristes et habitants du territoire : deux populations qui se tournent le dos : « le languedocien
regarde la montagne, le touriste regarde la mer » Une méconnaissance par les habitants mais aussi certains professionnels des richesses naturelles
du territoire Des résistances fortes aussi de certaines communes ou d’élus communaux Une saisonnalité qui reste très marquée Une offre atomisée et fragile Une offre insuffisamment valorisée Une offre peu qualifiée et très faiblement labellisée, certains professionnels sont difficiles à mobili-
ser L’Etang de l’Or est le plus pollué du Languedoc Roussillon, toute pression anthropique forte sup-
plémentaire est considérée comme préjudiciable à son équilibre Des problématiques communes sur la question de l’emploi touristique : qualification, professionna-
lisation, saisonnalité, logements des saisonniers.
Les enjeux du développement touristiques ne sont pas partagés par tous, habitants ou élus
La vocation touristique du territoire est à construire, sachant que le projet de déve-loppement est de valoriser en priorité une offre de loisirs, une offre week-end
La difficulté à mobiliser les autres activités qui ne sont pas encore fédérés autour du projet du pôle
La pression foncière et urbaine
Un déséquilibre structurel de l’offre mais aussi des stratégies touristiques
Parc d’hébergement locatif vétuste et au coût élevé (rapport qualité/prix peu satisfai-sant)
Manque de professionnalisme de l’offre Pas de politique intercommunale du tou-
risme et une réflexion récente Un parc d’immobilier de tourisme vieillissant
et inadapté aux exigences des clientèles Une insuffisance d’hébergements de type
gites, tables d’hôtes
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2. Diagnostic stratégique du secteur
Variables-clefs Opportunités Freins
Pays de Lunel Pays de l’Or Pays de Lunel Pays de l’Or
Tendances du tourisme
mondial Crise internationale
Clientèles volatiles
Du fait de la forte concentration de clientèles touristiques françaises sur le Département de l’Hérault en général, la Petite Camargue Héraultaise en particulier, le territoire étudié n’a pas subi directement en 2009 l’impact de la crise internationale du secteur et est demeuré relative-ment épargné. Les professionnels du secteur semblaient plus mesurés en 2010 mais considèrent avoir bénéficié d’une saison sensi-blement équivalente à celles des années précédentes.
Tendances du tourisme
méditerranéen Montée des problèmes de non
durabilité
Le processus de renouvellement de l’offre touristique, sur une base durable et compétitive, constitue une nécessité vitale pour les destinations méditerranéennes. Ce pro-cessus semble enclenché sur le territoire de la Petite Ca-margue Héraultaise, même si il en est à ses prémices, que l’existant reste à valoriser et que toute une offre reste à construire
Les pertes de qualité et de compétitivité touchent aussi bien les destina-tions matures de la rive Nord (zones méditerranéennes de la France, l’Espagne,……) que les destinations en développement ou émergentes de la rive Sud.
La première conclusion qui s’impose est que sans redressement de ce scénario, la Méditerranée court un risque réel de dévaluation, en tant que première zone touristique mondiale.
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
TOP MANAGEMENT
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Variables-clefs Opportunités Freins
Pays de Lunel Pays de l’Or Pays de Lunel Pays de l’Or
Les grandes tendances na-
tionales Un secteur impacté par la crise de
manière différenciée
C’est l’espace urbain qui a pâti de la baisse de fré-quentation étrangère, alors que le littoral a profi-té de l’affluence de la clientèle française, no-tamment dans les cam-pings. La fréquentation demeure en hausse sur tous les littoraux et devrait se maintenir.
Pour l’hôtellerie de tourisme, tous les es-paces touristiques ont été affectés par le recul de la fréquentation. Mais cette baisse est uniquement due au recul de la fréquentation étrangère.
Pour les hôtels du littoral français (qui re-présentent 18 % des nuitées totales), le recul de la fréquentation est de 2,3 %.
Tendances du tourisme
durable
La structuration de l’offre autour
de nouvelles filières ou de nouvelle
organisation des destinations tou-
ristiques
La nécessité de rendre l’offre li-
sible, par le biais d’éco-labels
Des enjeux définis dans les deux SCOT
La volonté affichée par le Pays de Lunel et le Pays de l’Or de diversifier l’offre de produits touris-tiques, notamment par le biais de la valorisation du patrimoine naturel, constitue une première avancée dans le sens « tourisme durable ».
Des acteurs opérationnels sur ces enjeux et ouverts au partenariat: SYMBO et Conservatoire des Es-paces Naturels
Un positionnement qui ne sera pas crédible si cette nouvelle offre n’est pas valorisée, structurée et professionnalisée.
Les habitants sont identifiés majoritairment comme absolument réfractaires à toute idée de développer du tourisme sur le secteur de l’Etang de l’Or notamment, même de façon respectueuse et raison-née.
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Variables-clefs Opportunités Freins
Pays de Lunel Pays de l’Or Pays de Lunel Pays de l’Or
Tendances de
l’Œnotourisme 4 types de clientèles
5aux
attentes différenciées
Une offre oenotouristique
qui répond à une demande
« L’œnotourisme est couplé au tourisme littoral » : la démarche de sy-nergie est donc cohérente en ce sens, mais reste à construire
le décalage du niveau de qualité de l’offre entre les deux territoires, l’OT du Pays de Lunel ayant fait résolument le choix d’accompagner les opérateurs du territoire en ce sens
La clientèle des « explorateurs » parait difficile à attirer sur le pays de Lunel (manque de diversité, manque de structures d’accueil, manque de gastronomie du ter-roir).
La clientèle des « épicuriens » pa-rait la plus économiquement inté-ressante……
……Mais un décalage de l’offre d’hébergement avec ses attentes haut de gamme et des compétences nécessaires en langues étrangères…..
…et la drainer pourrait s’accompagner du développement d’une offre haut de gamme de gîtes, tables et de chambres d’hôtes, dans une lo-gique agritourisme
La clientèle des « experts » semble particulièrement adaptée au projet de pôle oenotouristique de Saint Christol, tel que structuré à ce jour. Des guides bien formés aux métiers du vin sont nécessaires…..
………mais cette clientèle semble la moins prometteuse en termes de retombées économiques directes.
La clientèle des « classiques » serait plus facile à capter en proposant une offre intégrée, autour du pôle oenotouristique et des sites archéolo-giques. La formation de guides répondrait à la création d’emplois dédiés à cette clientèle. Des parcours de découverte patrimoniale de type « 2000 ans d’architecture, d’Ambrussum à la Grande Motte » seraient tout à fait adaptés par exemple.
5 Cf Synthèse Etude oenotourisme
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Variables-clefs Opportunités Freins
Pays de Lunel Pays de l’Or Pays de Lunel Pays de l’Or
Tendances du tou-
risme héraultais
Attentes des clien-
tèles françaises Art de vivre, bien-être, en-
vironnement
L’offre « destination loisirs » et « week-end » en cours de construction est adaptée
L’offre d’hébergements n’est pas toujours adaptée aux attentes de ces clientèles et insuffisante en gîtes et chambres d’hôtes .
Des enjeux environnementaux intégrés aux SCOT des deux Pays
Un potentiel intéressant d’attraction de nouvelles clientèles en « ailes de saison » pour le Pays de l’Or, toute l’année en week end pour le pays de Lunel
Tendances du tou-
risme culturel Mobilité, changement des
destinations, courts séjours
à répétition
Les orientations retenues au niveau des deux SCOT
L’offre en court de valorisation sur le Pays de Lunel (Ambrussum) et le Pays de l’Or (recensement des sites , centre historique de Mauguio, visite de la Grande Motte (tourisme architectural), avec la possibilité de création de circuits de type « 2000 ans d’architecture, d’Ambrussum à La Grande Motte »
Un potentiel de créations d’emploi de guides et de maillage de produits
Les deux destinations n’ont pas d’image et d’identité en ce sens auprès des clientèles, donc l’offre est à valoriser et structurer
Le centre historique de Lunel souffre d’un très fort déficit d’image et d’un important manque de valorisa-tion de son patrimoine
Tendances du tou-
risme nautique Sécurité du bateau et des
personnes, Qualité de l'ac-
cueil et des installations,
Environnement agréable
(promenades à pied ou
vélo), sites à visiter
Une offre de produits à adapter aux attentes des clientèles sur les sites à vi-siter
La volonté de la CCPO de renforcer l’activité nau-tique sur la zone littorale
L’offre existante
Le potentiel de dévelop-pement des nouveaux loi-sirs nautiques
Les problèmes de station-nement, de sanitaires et de propreté
La forte représentation de la clientèle « locale »
Faible saisonnalité de l’activité
En plaisance, peu d’impact sur les autres activités touristiques
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Variables-clefs Opportunités Freins
Pays de Lunel Pays de l’Or Pays de Lunel Pays de l’Or
Tendances du tou-
risme des séniors Fidélité des clientèles,
marché en fort dévelop-
pement, des comporte-
ments d’achats touris-
tiques variant en fonction
de l’âge
Clientèle susceptible de contribuer au développement d’un tou-risme d’hiver
Les séniors recherchent les vacances « qui ont du sens », privilé-giant la découverte du patrimoine, la nature, la culture, la visite de musées et de jardins.
61% des plus de 50 ans aiment voyager en France : le littoral et la campagne figurent parmi les régions favorites
Quelques voyagistes commencent à proposer des semaines thématiques exclusivement dédiées aux vacances des enfants qui partent avec papy et mamie
Cependant, cumulant tous les atouts avec un séjour tout compris, du confort et des animations à bord, de la décou-verte et une clientèle mixte, ce sont les croisières qui figurent parmi les voyages les plus convoités des plus de 50 ans.
La génération des plus de 70 ans considère les voyages comme un moment d’exception et se déplace peu. Les « ba-by-boomers » de moins de 70 ans partent beaucoup plus mais recherchent une certaine mixité avec les autres tou-ristes
Qualification et la-
bellisation de l’offre Une démarche indispen-
sable dans tous les secteurs
d’activités (Qualité Hérault,
Sud de France, la Clef verte,
Bienvenue à la Ferme, Qua-
lité Tourisme, Tourisme et
Handicap, éco-labels,……
Des clients qui souhaitent
minimiser de plus en plus la
prise de risque
La marque ‘Vignobles & Décou-vertes’ traduit la volonté de tra-vailler en réseau. Les destinations porteuses de cette marque cons-truisent localement un projet col-lectif au travers d’une offre qui leur ressemble.
Un noyau dur de prestataires labellisés mobilisé autour du pro-jet oenotourisme
Le label Patrimoine du XXème siècle » attribué à la Grande Motte offre une réelle opportunité de reva-lorisation de l’image et du positionnement de la sta-tion
…. Mais le nombre de prestataires labellisés demeure insuffisant
L’offre de services en lien avec le label obtenu est à renforcer et valoriser
L’inadaptation du parc locatif touristique aux attentes de clien-tèles handicapées moteurs
Les labels sont un signe crédible qui informe sur des dimensions de qualité, sous quelle forme que ce soit, des produits et des services
Les labels n’ont aucune incidence sur le choix d’une destination touristique, mais en revanche, une fois la destination choisie, ils sont utilisés pour prépa-rer le voyage (principalement en matière d’hébergement). De plus, une fois sur place ils peuvent influencer les visiteurs (restauration, loisirs)
Les signes de qualité nationaux sont plus crédibles qu’utiles et les signes de qualité locaux sont plus utiles que crédibles. D’où la nécessaire complémen-tarité entre les deux
Une opportunité pour les professionnels de lisibilité et de promotion de leur offre
Développer une offre de services à la personne adaptée au public sensibilisé par le label Tourisme et Handicap
Des professionnels peu sensibles aux enjeux des différents
labels Une offre très insuffisamment qualifiée et labellisée Des risques de sanction si les cahiers des charges ne sont pas
respectés La nécessité parfois de mise en œuvre d’investissements im-
portants pour la remise à niveau de l’offre
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
TOP MANAGEMENT
49
3. Eléments de prospective
3.1. Stratégie de développement touristique de la Petite Camargue Héraultaise
Pays de Lunel Pays de l’Or
3 axes prioritaires de développement :
le bien être (avec les Activités de pleine nature, les sentiers de randonnée, le site VTT),
l’environnement (qui cadre avec l’espace de respiration du SCOT, le projet très environnemental du Pôle oenotouristique),
l’art de vivre (oenotourisme, patrimoine, animations culturelles).
Qui s’articulent notamment autour de deux grands projets et sites structurants :
Le site d’Ambrussum : site archéologique, empreint d’histoire
Le pôle oenotouristique
5 lignes d’actions :
améliorer la visibilité et le travail de l'Office de Tourisme,
faire de l'oenotourisme un segment prioritaire , en se différen-ciant de la concurrence par le « plus » Accueil lié à cette activité
générer des retombées économiques pour les professionnels du tourisme et de la filière viti-vinicole,
gagner des parts de marché et fidéliser la clientèle existante.
3 axes prioritaires pour une meilleure prise en compte du développement touristique sur le territoire :
une plus grande valorisation de l’attractivité du patrimoine naturel et des com-munes du centre et du nord auprès du public touristique du littoral
le développement de l’écotourisme, pour drainer des clientèles à fort pouvoir d’achat
la valorisation du tourisme culturel, à partir d’un inventaire des sites remarquables. Des mesures d’accompagnement importantes :
en matière de mobilité et de transport pour faciliter l’accueil des saisonniers
Conserver et développer l’attractivité du littoral, tout en réduisant la pression sur les milieux naturels est l’un des enjeux à venir
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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3.2. Impact quantitatif et qualitatif sur l’emploi
3.2.1. Impact quantitatif
Source : Insee / DADS 2003
Emploi et fréquentation touristique sont liés, mais pas de manière linéaire, et surtout de manière
inversement proportionnelle à ce que l’on pourrait penser.
La relation entre la fréquentation touristique et l'emploi, bien qu'évidente, n'est pas linéaire. L'arri-vée de touristes supplémentaires n'a pas le même impact sur l'emploi selon le nombre de touristes déjà présents sur le territoire et donc la période d’arrivée concernée.
En janvier, l'arrivée de 1.000 touristes supplémentaires créerait une centaine d'emplois.
En juillet-août, le même afflux de 1.000 touristes en créerait une quinzaine.
Ainsi, selon les périodes de l'année, l'impact sur l'emploi de l'arrivée de 1.000 touristes supplémen-
taires varie de 1 à 6.
En juin, 1.000 touristes supplémentaires créent deux fois plus d'emplois qu'en juillet
La basse saison d’été, trois fois moins fréquentée que la haute saison est, elle aussi, plus propice à la création d'emplois. En juin ou septembre, par exemple, 1 000 touristes supplémentaires créeraient deux fois plus d'emplois que 1 000 touristes en juillet ou en août. Ce rapport passe même à trois pour avril et mai.
Cette relation est à peu près la même dans les cinq départements du Languedoc-Roussillon. Les courbes départementales de fréquentation touristique se ressemblent fortement et les gains d'em-ploi avec l'arrivée de touristes sont similaires.
Cela confirme , si il en était besoin, l’impact possible sur l’emploi du développement d’une offre et
d’un accueil touristiques en dehors de la haute saison, sachant que la nature des emplois créés ne
seraient pas la même sur les pays de l’Or et de Lunel :
Pays de Lunel : le développement d’une offre « week-ends » permettrait de :
o conforter l’emploi local des structures existantes
o développer de nouvelles micro-activités (guides, activités de loisirs de pleine na-
ture, gites ruraux, tables et chambres d’hôtes notamment)
Pays de l’Or : le développement de l’offre « tourisme d’affaires » permettrait de :
o créer de nouveaux emplois plus qualifiés, mais pas forcément occupés par la main
d’œuvre locale, insuffisamment formée
o développer de nouvelles micro-activités (guides, activités nautiques)
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
TOP MANAGEMENT
51
L’enquête BMO (Besoins en Main d’œuvre) réalisée en décembre 2009 pour évaluer les projets de recrutements en 2010 enseigne pour le bassin d’emploi du pays de Lunel (sur la base d’un taux de réponse de 23% des 1 320 établissements interrogés) que :
1- Les projets de recrutements concernent 470 emplois non saisonniers et 1 660 emplois sai-sonniers. Sur les 1 660 emplois saisonniers, seuls 65 emplois concernent les activités relevant du champ de l’étude (25 serveurs cafés restaurants, 21 animateurs socio-culturels, 19 ap-prentis employés polyvalents en cuisine),
2- 50% des entreprises qui ont un projet de recrutement ont un effectif de salariés inférieur à 5.
3.2.2. Impact qualitatif :
Le potentiel de métiers qui s’offre aux personnes formées sur le territoire est le suivant:
créateur et/ou gestionnaire d’entreprise de tourisme rural ;
métiers de la restauration (cuisine du terroir);
métiers de l’accueil ;
métiers de l’accompagnement (randonnée, découverte…) ;
métiers de l’animation (culture, patrimoine)
métiers sportifs (tourisme équestre, canyoning, loisirs nautiques,…)
mécanicien de marine, ébénistes et charpentiers de marine
exploitant de gîtes , tables d’hôtes et chambres d’hôtes
hommes/femmes toutes mains (petites travaux à réaliser dans le parc immobilier) intervenants auprès de publics handicapés
métiers de l’environnement, et notamment entretien des sentiers et espaces naturels
par rapport au développement de l’oenotourisme : quelques emplois possibles dans le ser-
vice (restauration, entretien), mais plutôt à temps partiel, éventuellement à mutualiser
entre plusieurs caveaux
Compte tenu de la fragilité des entreprises, il est à envisager que certains de ces emplois soient
créés sous statuts auto-entrepreneur, en mettant en place dans ce cadre des actions de suivi
post-création adaptées, ou mutualisables au sein d’un Groupement d’employeurs.
3.2.3. Adapter l’offre de formation aux besoins d’emploi et de compétences
Rédigé à partir de la synthèse de l’étude « CEREQ : Les métiers du tourisme : tendances et besoins émergents Novembre 2008 hors hôtel-restauration» et de nos propres analyses.
Aujourd’hui quand on parle de Tourisme, on y inclut les métiers traditionnels et les métiers émer-gents. Ce qui induit d’adapter d’une part l’offre de formation aux besoins de ces nouveaux métiers et
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52
des nouvelles compétences et d’autre part d’impliquer les autorités de gestion de la formation : ré-gion, fédérations professionnelles, OPCA,……
Rappelons que le secteur du Tourisme se caractérise par :
un faible taux d’encadrement
l’importance de très petites entreprises,
des professions peu attractives et à forte rotation,
des difficultés de recrutement.
Le secteur du tourisme cherche à recruter un personnel de plus en plus qualifié afin d’améliorer les services qu’il est amené à offrir à une clientèle de plus en plus exigeante. Or, paradoxalement, alors qu’il recrute énormément, ce secteur se caractérise par une rotation du personnel très importante. On considère qu’un tiers des jeunes salariés quittent la profession chaque année.
La communication était déjà confuse à cause du rapprochement entre deux secteurs très différents, l'hôtellerie/restauration et les métiers du tourisme. S'y ajoute maintenant la division entre le métier d'agent de voyages et les nouveaux métiers des tours operateurs, centres d'appels et agences en ligne.
L’approche par les métiers et les compétences
La plupart des métiers du tourisme (accompagnateur de tourisme, agent de comptoir, directeur d’office de tourisme, forfaitiste, guide interprète, agent d’accueil, guichetier, réceptionniste, respon-sable d’agence, chef de produit dans le tourisme, agent de développement local, organisateur d’évènements locaux, acheteur de prestations touristiques, agent d’assistance aux touristes…) ont des difficultés à recruter sur des métiers très saisonniers , en périodes estivales. Ces métiers sont par nature exigeants, notamment en termes d'investissement personnel : horaires décalés, travail le Week-end, activité intense, difficultés d’hébergement.
Certains métiers du GFE 17 (serveurs et commis de restaurants ou de café, employé de l’hôtellerie…) sont accessibles sans qualification et sont souvent occupés par des étudiants lors des périodes esti-vales.
Néanmoins, l’évolution de la réglementation dans certaines professions (animateur socioculturel et de loisirs, moniteur et éducateur sportif…), conduit à une demande de qualification très précise ce qui écarte, pour ces métiers, le recours aux demandeurs d’emploi sans qualification.
Compte tenu des difficultés de recrutement, les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie utilisent parfois la méthode de recrutement par habileté. Le recrutement des personnes se fait moins sur leurs diplômes que sur leurs compétences et aptitudes. Souvent, les agents de Pôle Emploi cons-tatent que les employeurs définissent mal les profils de poste dont ils ont besoin et on constate qu’un accompagnement par des professionnels permettrait de mieux cerner les besoins et d’élargir les bases des recrutements.
Afin de palier à cette situation, des approches territoriales seraient sans doute à développer
comme des formations de population résidentes en lien avec les activités économiques locales. Le
caractère saisonnier des activités pourrait être mis à profit pour former les professionnels en basse
saison.
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Des spécificités sectorielles sont apparues
Secteur des Agences de Voyage : Le réseau Internet a entraîné un transfert des achats de billets
d’avion, ce qui a conduit les agences de voyages à professionnaliser leur personnel sur le montage
de produits, et à révéler l’insuffisance des formations dans les nouvelles technologies.
Les métiers du tourisme (et plus spécialement les réceptionnistes, agents d’accueil…) évoluent vers des compétences impliquant une meilleure connaissance de l’environnement « géotouristique » et de la culture touristique, un renforcement des compétences en langues étrangères (anglais, alle-mand et l’intégration de la mission vente (promotion, forfaitisme, montage de produits…) au sein de la mission accueil information. Le secteur a vu apparaître des métiers nouveaux liées à la réservation - distribution et production- en centre d’appel les gestionnaires et administrateurs de bases de données Pour les gestionnaires d’établissements touristiques, les compétences liées au management et à la
gestion (organisation, gestion des ressources humaines, évolution des réglementations, valorisation de l’image, démarche qualité…) apparaissent de plus en plus importantes dans un monde touris-
tique qui se complexifie.
Secteur des organismes de tourisme
Un nouveau métier émerge dans les offices de tourisme, le conseiller en séjour répondra à des de-mandes personnalisées de la part du client, au lieu de délivrer une information générale et exhaus-tive, ce qui a introduit le développement de la dimension commerciale des métiers et le lien avec le développement économique local pour répondre à la sensibilisation à la qualité de l’accueil et d’assistance aux prestataires. La fonction d’animation a aussi évolué sous l’influence de l’utilisation croissante d’internet qui gé-nère de nouvelles demandes et accroît les rythmes de travail et le besoin de réactivité. Les guides qualifiés sont nombreux rencontrent un problème récurrent lié au statut et à la rémuné-ration. L’action de GPEC et de formation mise en place par la FDOTSI de l’Hérault et la FROTSI du Languedoc-Roussillon, en partenariat avec l’AGEFOS PME permet de répondre aux besoins formulés par les OT du territoire en ce sens. Néanmoins, dans la perspective du renforcement de l’offre en tourisme culturel, la FDOTSI a donné son accord de principe pour la mise en place d’actions spécifiques de type « Eductours » permettant une découverte mutuelle des deux territoires mais aussi l’intégration de modules de formation adap-tés.
Secteurs espaces de loisirs et d’attractions, animation sportive et socioculturelle
L’enjeu réel se situe autour de l’activité d’animation ce qui implique des animateurs polyvalents.
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Les évolutions réglementaires sur le sport donne de nouvelles orientations en matière de réglemen-tation de l’encadrement des activités sportives. Les exigences nouvelles liées à la demande sportive, à la professionnalisation et à la mise en place des nouvelles formes d’organisations induisent d’une façon générale une élévation des niveaux de qualification requis.
Dans le contrat d’études prospectives de l’animation socioculturelle, les «animateurs socioculturels» parlent de leur pratique professionnelle et de la mobilisation de compétences pédagogiques, ges-tionnaires, relationnelles, culturelles, comportementales…, qui sont plus générales que techniques.
Les compétences reposent finalement plus sur des savoir-être.
Le profil professionnel de l’animateur socioculturel reste assez incertain tant en termes de missions que de compétences. Dans le milieu mouvant de l’animation socioculturelle, il semble difficile de déterminer un niveau de compétence unique face à des situations de travail réelles très diversifiées.
La composante pédagogique est une compétence importante dans leur métier, mais elle n’est pas la seule à être mobilisée. Il convient d’y ajouter des compétences relationnelles (encadrement de groupes…) et gestionnaires (préparation matérielle, rangement, respect des consignes de sécurité et réglementations…). Comme dans beaucoup de métiers, les nouvelles technologies de l’information ont gagné le sport et surtout l’animation. 6
Les métiers du tourisme de développement durable
Le tourisme responsable recouvre des formes de tourisme alternatif ou avancé, intégré et diffus, à savoir, principalement : l’écotourisme, le tourisme solidaire, le tourisme équitable, et le tourisme durable. Le tourisme responsable doit faire évoluer les compétences et permettre aux opérateurs d’apprendre à travailler en partenariat dans un territoire pertinent et avec des interlocuteurs légi-times. Une demande de tourisme « vert » émerge : les touristes recherchent des expériences plus centrées sur la découverte de la nature (écosystèmes, tourisme rural), dans des conditions plus respectueuses de l’environnement (hôtels à haute qualité environnementale, restauration issue de produits de l’agriculture biologique…). Les évolutions « vertes » du tourisme sont particulièrement intéressantes du point de vue pédagogique pour le touriste, qui rencontrera sur les sites et dans les hébergements visités de nouveaux modes de vivre et de consommer. De façon générale, les métiers du tourisme ne vont pas évoluer de manière très importante à court terme. Le cœur de métier restera le même mais de nouvelles compétences seront amenés à se dé-velopper, en particulier dans les métiers de l’animation et du sport.
6 Le système éducatif cherche à s'adapter à ce phénomène en mettant en œuvre des dispositifs de formation appropriés. Il s'agit de formaliser davantage la construction des qualifications pour aider les jeunes à mieux faire face aux évolutions du marché. C'est dans ce cadre que se situe une filière originale de formation pluriactive "bois et métiers de montagne" au lycée d'Embrun.
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Les métiers en lien avec le patrimoine
Sur le territoire de la Petite Camargue Héraultaise, le patrimoine présente un potentiel de déve-loppement d’emplois. Outre certains métiers relativement bien balisés (la conservation et la res-tauration du patrimoine, par exemple), de nouveaux métiers ont émergé depuis quelques années afin de répondre à l’intérêt croissant du public et des collectivités. C’est le cas des métiers de mé-diation du patrimoine, qui se situent entre savoir et public. Le projet Magisthere s’est donné comme objectif de mieux définir ces métiers de médiation et de proposer des formations adéquates notamment pour devenir gestionnaire du patrimoine européen ou guide culturel européen.
Les métiers du tourisme d’affaire
Le tourisme d’affaires comprend quatre types d’activités: – les congrès et les conventions d’entreprise, – les foires et les salons, – les réunions de stimulation, séminaires et réunions d’entreprises, – les voyages d’affaires individuels.
Les métiers du tourisme d’affaires se caractérisant par l’importance de l’accueil et du relationnel, les compétences correspondantes doivent être au rendez-vous, en matière linguistique en particulier. Aujourd’hui, par rapport aux projets de développement d’une offre en tourisme d’affaires sur le ter-ritoire, les opérateurs concernés courent le risque de ne pas trouver de profils adaptés, notamment en terme de savoirs-être et compétences linguistiques. En effet, les profils de salariés mobilisés en haute saison, et adaptés au tourisme de masse, ne le sont pas pour la clientèle ciblée dans le cadre du tourisme d’affaires. D’autres métiers ont émergé liés aux nouvelles technologies comme les métiers du e-commerce (Ré-férenceur, webmaster, chef de projet CRM, directeur e-commerce) ou les métiers liés aux séjours de vacances adaptés aux handicapés (accompagnateurs).
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B/ Vers un tourisme
différencié, de proximité
et de complémentarité
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1. Cadre de référence pour une mise en œuvre opéra-
tionnelle des recommandations
Ce cadre de référence est constitué :
• les SCOT des Pays de Lunel et de l’Or (cf Chapitre C – Paragraphe 3)
• la Charte de cohésion sociale signée le 20 Décembre 2007, signée par la MDE avec les orga-
nismes sociaux, les deux communautés de communes et l’Etat
• le cahier des charges des Maisons de l’Emploi .
1.1. Orientations de la Charte territoriale de Cohésion sociale
Rappel des objectifs de la Charte :
Orientations selon le volet emploi :
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59
Dans la perspective du renouvellement de cette Charte, les orientations définies au titre de la pré-sente étude, pourraient alimenter son contenu. De plus, son périmètre pourrait être élargi au Pays de l’Or, non signataire de la première charte.
1.2. Axes d’intervention du cahier des charges des MDE
Les axes d’intervention des maisons de l’emploi s’inscrivent dans la volonté de favoriser la coordi-
nation et la complémentarité des acteurs locaux en matière de politique de l’emploi.
Le cahier des charges des Maisons de l’Emploi s’articule autour de 4 axes :
Axe 1 : développer une stratégie territoriale partagée : du diagnostic au plan d’actions ;
Axe 2 : participer à l’anticipation des mutations économiques ;
Axe 3 : contribuer au développement de l’emploi local ;
Axe 4 : réduire les obstacles culturels ou sociaux à l’accès à l’emploi - Actions en matière d’accueil, d’orientation ou d’accompagnement des personnes à la recherche d’un em-ploi
Afin d’accompagner les acteurs du secteur tourisme du territoire de la petite Camargue Héraultaise dans la mise en œuvre des recommandations, la MDE de ce même territoire pourra plus particuliè-rement inscrire son action dans le cadre de l’axe 3 précité :
« Sur la base du diagnostic initial, et dans le cadre de la stratégie locale, les maisons de l’emploi ont
vocation à contribuer au développement local. Elles doivent de ce fait coordonner, animer et produire
une information spécifique déjà existante au niveau local, mais éclatée entre les différents acteurs
territoriaux intervenant dans le champ de la politique de l’emploi. L’objectif est de fluidifier la trans-
mission d’informations et les relations entre les acteurs sur le territoire, et non de créer une nouvelle
offre de services propre. En effet, il a été souvent constaté que les acteurs économiques (entreprises,
salariés, demandeurs d’emploi...) ne disposent pas d’une information suffisamment exhaustive sur les
différentes problématiques relatives au développement local qui peuvent être traitées par plusieurs
acteurs, sans nécessaire coordination.
Ainsi, une telle action d’information, d’animation et de coordination, dans le respect des compétences
de chacun des acteurs, peut elle intervenir dans des champs extrêmement divers en matière de déve-
loppement local ……. ».
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2. Synergie, professionnalisation, renforcement de
l’offre : le projet d’appui au secteur tourisme en
Petite Camargue Héraultaise
Conformément à son cahier des charges, et en fonction de la nature des actions menées, le rôle de la MDE portera, sur :
• L’information
• l’impulsion de l’action
• et/ou son pilotage
• et/ou son animation
• et/ou son suivi
• et/ou son évaluation.
Elle assurera par ailleurs le relais auprès des acteurs opérationnels concernés et identifiera les opé-rateurs potentiels.
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MDE Petite Camargue Héraul-
taise :
• CCPL
• CCPO
Cahier des Charges des MDE Charte Territoriale de Cohésion
Sociale
PROJET DE TOURISME DIFFERENCIE, DE PROXIMITE, DE COMPLEMENTARITE ET DE QUALITE
SCOT des Pays de Lunel et de l’Or
CONSTRUIRE LE PARTENARIAT : SYNERGIE
ET COHESION SOCIALE
ACCOMPAGNER LA PROFESSION-
NALISATION DU SECTEUR
CONTRIBUER AU RENFORCEMENT DE LA
STRUCTURATION DE L’OFFRE TOURIS-
TIQUE
Constituer le
« noyau dur »
autour duquel la
synergie peut se
créer – Animer le
réseau d’acteurs
Qualifier le capital
humain et accompa-
gner individuellement
les demandeurs
d’emploi vers l’emploi
Contribuer à la
certification de
l’offre de produits
et de services
touristiques
Accompagner la
création de nou-
veaux produits de
loisirs et
d’animation touris-
tiques
Mutualiser les
bonnes pra-
tiques
Faciliter le
maillage du
territoire
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62
Chaque activité numérotée (de A1 à A16) est déclinée sous forme de projet dans les
cadres logiques présentés pages suivantes.
2.1. Construire le partenariat : synergie et cohésion sociale
Cette étape constitue le préalable indispensable pour la mise en œuvre du plan d’actions proposé.
2.1.1. Constituer le « noyau dur » autour duquel la synergie peut se créer – Animer le réseau d’acteurs
Objectif : Mettre en œuvre la synergie Pour construire le partenariat et la synergie, il est nécessaire de mobiliser de manière opérationnelle un certain nombre d’acteurs susceptibles de poser des axes de travail concrets, à partir notamment des conclusions de la présente étude et des actions de réflexion partagée déjà initiées :
Définir, enrichir, valider le programme d’actions, Accompagner sa mise en œuvre Evaluer les réalisations Proposer les réajustements nécessaires
Activités
A1 - Constitution d’une équipe-projet et définition d’un programme d’actions concerté A2 - Planification et organisation de réunions de concertation A3 - Création d’un annuaire des acteurs touristiques, identifiés selon leur domaine de com-
pétences : « qui fait quoi et comment ? » A4 - Création d’un programme des animations touristiques (planification des évènements) A5 - Animer une réflexion structurée autour de la problématique du logement des saison-
niers, à partir des prescriptions du SCOT du Pays de l’Or A6- Mettre en place une conférence des organismes de financement : Etat, Région, Dépar-
tement, OPCA, Associations Professionnelles, Organismes Consulaires, Pôle Emploi.
2.1.2. Faciliter le maillage partenarial
Objectif : Créer un portail Internet pour :
mettre en partage un centre ressources dédié au territoire, fédérer les acteurs du tourisme, valoriser l’offre touristique,
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63
contribuer à l’égalité numérique en faveur des « petits » opérateurs touristiques faire le lien entre les besoins de formation et les besoins d’emplois.
Activités :
A7 – Lancement et suivi du portail
2.2. Accompagner la professionnalisation du secteur
2.2.1. Qualifier le capital humain Objectifs : Professionnaliser les employeurs, les salariés permanents ou saisonniers, les demandeurs d’emploi du secteur Activités :
A8 – Etude sur la structure de l’emploi touristique sur le territoire A9 - Elaboration d’un cahier des charges pour la mise en place d’un accompagnement per-
sonnalisé pour les demandeurs d’emploi, en lien avec Pole Emploi, et les entreprises, en lien avec la CCI
A10 - Elaboration de plans de formation en modules capitalisables susceptibles de déboucher sur des certifications de type « Ambassadeur du terroir », en lien avec l’UMIH 34
A11 - Mise en place d’un groupe de travail « Emploi – Compétences – Formation » en lien avec les acteurs de la filière nautisme, la CCPO, Hérault Tourisme, Pôle Emploi et les OPCA, dans le prolongement de « L’étude pour le développement du Nautisme en Hérault » lancée sur le département pour la mise en place d’un EDEC
A12 - Elaboration d’une offre de formation complémentaire technique permettant la recon-version de salariés ou demandeurs d’emploi
Sensibiliser les saisonniers et les professionnels sur les atouts du territoire, notamment à par-tir d’un film à créer (une 1ère action pourra être menée dans le cadre du Forum de l’Emploi saisonnier de La Grande Motte)
2.2.2. Contribuer à la certification de l’offre de produits et de services touristiques
Objectif : Renforcer la qualité de l’offre touristique
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Activités :
A13 - Concevoir et organiser des actions adaptées et de proximité pour la sensibilisation des structures existantes et la valorisation des différents labels « qualité tourisme », en lien avec les établissements consulaires et les offices du tourisme.
A14 - Concevoir des modules de sensibilisation et de formation à la qualité pour les créateurs d’entreprise touristique, en lien avec les réseaux de la création.
A15 - Mise en place d’une ingénierie de formation pour la professionnalisation des orga-nismes de formation pour l’intégration dans leur offre de modules spécifiques « Développe-ment durable (compétences vertes) », « Qualité », en lien avec les OPCA.
2.3. Contribuer au renforcement de l’offre touristique
2.3.1. Accompagner la création de nouveaux projets produits de loisirs et
d’animation touristiques Objectifs : Faire évoluer l’offre et l’emploi touristiques en adéquation avec :
Les orientations du tourisme euro-méditerranéen Les orientations des SCOT Les attentes des clientèles Les projets identifiés Les attentes des habitants Les enjeux de développement durable.
Activités :
A16 - Inventaire de proximité auprès des communes rurales à partir des potentiels identifiés (exp : sentiers de découverte, découverte de la transhumance des troupeaux), en lien les communautés de communes et les offices du tourisme
Veille sur l’émergence de projets Veille à partir de l’ensemble des études et projets de développement menés sur le territoire
(nautisme, agri-tourisme, Odyssea, Life notamment) en vue d’identifier les niches d’activité à créer
A17 - Ingénierie technique pour la conception de nouveaux produits, en lien avec la CCI
2.3.2. Mutualiser les bonnes pratiques Objectifs : S’approprier les bonnes pratiques, les appliquer et les essaimer auprès des acteurs du territoire et du secteur.
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Activités :
A 18 – S’appuyer sur la démarche menée au sein du secteur Agriculture pour l’emploi des sai-sonniers afin de l’essaimer au sein du secteur Tourisme
L’accompagnement au développement du GEIQ hôtellerie de plein air Développement de la cellule emploi saisonnier de l’AREFA Valorisation d’expériences d’entreprises « exemplaires » de part leur savoir être, savoir-faire
…….sur l’exemple du prix TPE Action de valorisation de l’image du secteur, le rendre plus attractif Renforcement de la fonction « Observatoire » de la MDE dans les domaines de la veille, de
l’évaluation et du benchmark Mutualiser les informations collectées par les différents partenaires, au titre de leurs réseaux
respectifs, notamment sur les thématiques prioritaires définies supra, et en assurer l’exploitation et la diffusion
Organisations de réunions régulières entre les acteurs du secteur tourisme, les organismes de formation, les organismes de promotion et de gestion de l’offre
Evolution et mise à jour du portail « Camargue 34 ».
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2.4. Cadre logique du plan d’actions Ces différents tableaux logiques, conformes aux modalités de gestion de projet, constituent une base de travail, qui peut être affinée par la MDE et ses partenaires, notamment pour les différentes étapes des activités identifiées, le planning de réalisation et les indicateurs proposés.
2.4.1. Constituer le noyau dur autour duquel la synergie peut se créer – Animer le réseau d’acteurs
Objectif du
projet
Constitution du « noyau dur » d’acteurs susceptible de contribuer au développement de la synergie, à la mise en cohérence, à la professionnalisation et au renforcement de l’offre entre les deux territoires et mobilisation autour d’un programme d’actions opérationnel Il s’agira de mobiliser de manière opérationnelle des acteurs susceptibles de poser des axes de travail concrets, à partir notamment des conclusions de la pré-sente étude et des actions de réflexion partagée déjà initiées :
• Définir, enrichir, valider le programme d’actions
• Accompagner sa mise en œuvre
• Evaluer les réalisations
• Proposer les réajustements nécessaires
Description Durée
Délai de mis
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-conditions
Résultats
Le noyau dur est consti-tué
Un programme d’actions est défini et validé
Des actions sont mises en œuvre
Année 2011 + programme pluriannuel
Compte-rendu de la réunion de mise en place du « noyau dur »
Nombre d’acteurs présents Nombre d’acteurs adhérant à la démarche Nombre d’acteurs participant aux réunions Respect du planning défini au démarrage de
l’action Programme d’actions élaboré et modalités de
diffusion Nombre d’actions définies Nombre d’actions mises en œuvre Taux de réalisation des actions Nature et montant des financements mobili-
sés
Les bonnes conditions de mise en œuvre et de réus-site de l’action dépendront de la capacité de la MDE à mobiliser, au départ, des participants motivés, quel qu’en soit le nombre, l’action pouvant démar-rer avec un nombre très restreint de participants et élargi, au fur et à mesure. Un certain nombre de partenaires potentiels ont pu être identifiés dans le cadre de l’étude ; La volonté d’adhésion des OT de La Grande Motte et de Palavas Les Flots, du CRT sera à confirmer car nous n’avons pas eu l’opportunité d’évoquer cette démarche avec eux.
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Description Durée – Délai de
mise en œuvre Indicateurs de réalisa-
tion/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-conditions
Activités
A1 - Constitution d’une équipe-projet et définition d’un programme d’actions concerté, qui peut notamment s’articuler autour des thématiques suivantes :
Création de l’annuaire des acteurs touristiques Création du programme des animations touris-
tiques Création du portail Internet pour faciliter le mail-
lage du territoire et des acteurs touristiques Qualifier le capital humain Contribuer à la certification de l’offre de produits
et de services touristiques Travailler avec les opérateurs touristiques volon-
taires sur un référentiel « Tourisme durable » adapté au territoire
Contribuer au renforcement de l’offre existante et accompagner la création de nouveaux produits de loisirs et d’animation touristiques
Mutualiser et valoriser les bonnes pratiques
Echéance : 1er
tri-mestre 2011
Compte-rendu de la réunion de mise en place du « noyau dur »
Nombre d’acteurs présents Nombre d’acteurs adhérant
à la démarche Programme d’actions élabo-
ré et modalités de diffusion Nombre d’actions définies
Membres pressentis :
Pilotage et animation : MDE Hérault Tourisme (nécessité d’une
étroite articulation en termes de complémentarité avec les orienta-tions du plan marketing 2011 de l’agence)
CCI (Mission Tourisme – Pôle proximité)
FDOTSI CCPO CCPL OT du Pays de Lunel Chambre d’Agriculture (sur le volet
Agritourisme) OT de Carnon Opérateurs touristiques volontaires
A2 - Planification et organisation de réunions de concerta-tion. qui peuvent porter sur les thématiques suivantes (il s’agit là d’une proposition de planning de réunions de lan-cement des actions) :
Février 2011 : Création de l’annuaire des acteurs touristiques
Mars 2011 : Création du programme des anima-tions touristiques – Mai 2011 : Présentation du programme
Avril 2011 : Préparer la saison Septembre 2011 : Bilan de la saison
Fin 1er
trimestre 2011
Thématiques de réunions définies
Modalités de diffusion du planning
Respect du planning initial Nombre de convocations
adressées Nombre de réunions réali-
sées Nombre de participants,
taux de participation
Les thématiques de réunions de concer-tation sont définies en accord avec les membres de l’instance de concertation et répondent à des attentes des acteurs et/ou des enjeux identifiés dans le cadre de l’étude. Nous proposons de démarrer sur des thématiques susceptibles de fédérer « facilement » les acteurs
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Description Durée – Délai de
mise en œuvre Indicateurs de réalisa-
tion/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-conditions
Activités
A3 - Création d’un annuaire professionnel des acteurs tou-ristiques, identifiés selon leur domaine de compétences : « qui fait quoi et comment ? »
Identification avec les membres de l’instance de
concertation de l’ensemble des partenaires à faire figurer dans l’annuaire
Elaboration de fiche « identité » type Identification des rubriques et catégories d’acteurs Définition des modalités de diffusion et
d’actualisation Réunion de lancement et de présentation du projet Intégration des suggestions éventuelles Evaluation du coût de l’annuaire et recherche de fi-
nancement Elaboration du cahier des charges pour la réalisation
de l’annuaire Suivi de la réalisation Réunion de présentation officielle Organisation de la diffusion Evaluation de l’action et de l’outil Définition des modalités de diffusion sur le portail
1er
semestre 2011
Respect du planning du pro-jet
Nombre d’acteurs identifiés Nombre d’acteurs intéressés
à paraître dans l’annuaire Taux de représentativité
obtenu Coût initial du projet Nombre de partenaires fi-
nanciers mobilisés Montant des financements
obtenus Taux de réalisation finan-
cière Nombre d’exemplaires édi-
tés/diffusés Satisfaction des acteurs
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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69
Description Durée – Délai de
mise en œuvre Indicateurs de réalisa-
tion/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-conditions
Activités
A4 - Création d’un programme des animations touris-tiques (planification des évènements) :
Inventaire des sources d’informations (idéalement : OT, mairies, syndicats professionnels, CCPO, CCPL, Hérault Tourisme, CRT)
Elaboration de fiche type de recueil des informations Identification des rubriques et catégories
d’évènements Définition des modalités de diffusion et de mise à
jour du programme Réunion de lancement et de présentation du projet Intégration des suggestions éventuelles Evaluation du coût de réalisation du programme et
recherche de financement Elaboration du cahier des charges pour la réalisation
du programme et la recherche de sponsors Suivi de la réalisation Réunion de présentation officielle Organisation de la diffusion Evaluation de l’action et de l’outil Définition des modalités de diffusion sur le portail
1er
semestre 2011 (lancement avant le début de la saison)
Respect du planning du pro-jet
Nombre d’acteurs intéressés à diffuser leur programma-tion
Taux de représentativité obtenu
Coût initial du projet Nombre de partenaires fi-
nanciers mobilisés Montant des financements
obtenus Taux de réalisation finan-
cière Nombre d’exemplaires édi-
tés/diffusés Satisfaction des acteurs/ des
clientèles/des habitants
L’adhésion des professionnels concernés au projet Une diffusion suffisante, y compris au-près des habitants
A5 - Animer une réflexion structurée autour de la problé-matique du logement des saisonniers, à partir des prescrip-tions du SCOT du Pays de l’Or :
Définir un projet d’intervention en lien avec la CCPO, intégrant notamment la réalisation de l’étude des besoins
Mettre en place un COPIL, présidé par la CCPO, cons-titué notamment de la CCPO , la CCPL , des orga-nismes HLM, des SEM de construction, des SCI, des
« Chantier » plurian-nuel
Taux de mobilisation des partenaires sollicités
Délai de mise en œuvre des différentes actions
Nombre de nouveaux loge-ments identifiés/créés
Nombre de saisonniers lo-gés sur le territoire
Taux de satisfaction des
Inscrire particulièrement cette action dans le cadre des orientations du SCOT du Pays de l’Or ( en y associant le Pays de Lunel) :
Quantifier précisément les be-soins immédiats et à MT de main d’œuvre saisonnière
Mettre systématiquement en œuvre une étude de faisabilité
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Description Durée – Délai de
mise en œuvre Indicateurs de réalisa-
tion/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-conditions
promoteurs ou investisseurs privés, des représen-tants des secteurs HTR et agriculture, fédération de l’hôtellerie de plein air, représentants des organisa-tions syndicales, la MDEE d’Aigues Mortes et les communes susceptibles de mettre à disposition des espaces adaptés (exp : Ville de Lunel)
Présenter le programme d’intervention et les moda-lités de travail du COPIL et de ses acteurs
Elaborer le cahier des charges de l’étude et suivre son lancement et sa mise en œuvre (analyse des be-soins, des offres, étude de faisabilité d’une bourse de logements saisonniers,….)
Etudier la faisabilité d’un chantier d’insertion pour réhabiliter l’ancienne caserne de Lunel en espace d’hébergement pour saisonniers
Etudier la faisabilité de création d’un village de sai-sonniers aménagé à partir de mobil-home recyclés
saisonniers
économique pour chaque in-frastructure d’accueil des sai-sonniers
Identifier les porteurs de projets de logements
Promouvoir une approche quali-tative du logement saisonnier
A6- Mettre en place une conférence des organismes de financement : Etat, Région, Département, OPCA, Associa-tions Professionnelles, Organismes Consulaires, Pôle Em-ploi
Identifier les partenaires Elaborer un accord cadre de développement de
l’emploi, des compétences
1er
semestre 2011
Nombre de partenaires as-sociés
Taux de participation finan-cière par partenaire
Le programme d’action est éli-gible aux dispositifs de financier de caque partenaire.
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71
2.4.2. Faciliter le maillage partenarial
Objectif
du projet
Créer un portail Internet pour : mettre en partage un centre ressources dédié au territoire, fédérer les acteurs du tourisme, valoriser l’offre touristique, contribuer à l’égalité numérique en faveur des « petits » opérateurs touristiques
faire le lien entre les besoins de formation et les besoins d’emplois.
Description Durée Indicateurs de réalisation/d’évaluation Hypothèses de travail et
pré-conditions
Résultats Création du portail destiné aux professionnels, salariés
et demandeurs d’emploi du secteur Année 2011
nombre de partenaires mobilisés autour du projet Durée de mise en œuvre du projet Date de mise en service Nombre de partenaires identifiés sur le portail Nombre de connexions enregistrées Référencement du portail Nombre de prestations de services touristiques référencées Nombre de « petits opérateurs » référencés sur le portail Nombre d’offres d’emplois recensées Nombre de mises en relation réalisées Nombre de formations recensées
Le nom de domaine « Ca-margue 34 », utilisé par la MDE, peut être proposé en partage aux différents acteurs du territoire. Les opérateurs référencés bénéficient du label Quali-té Hérault ou sont enga-gés dans une démarche de labellisation
Activité
A7
Réunion de lancement du projet Mobilisation des partenaires et acteurs concernés Définition de la charte d’adhésion au portail (référencement) Définition du cahier des charges sur les objectifs du portail et
ses modalités de fonctionnement Identification des sources d’information et des acteurs mobili-
sables Recherche des financements Définition du dossier de consultation Lancement et suivi de l’appel d’offres Suivi de la conception et de la réalisation Mise à jour et animation Evaluation
Nombre d’acteurs invités à la réunion de lancement Nombre d’acteurs présents Taux de représentativité Nombre d’acteurs adhérant à la démarche Nombre d’opérateurs non labellisés s’engageant dans une
démarche de labellisation pour être référencés Délai de réalisation du portail, par rapport au délai prévu Nature et montant des financements mobilisés Coût prévisionnel du projet/coût réel du projet Fréquence de mise à jour du portail Développement des fonctionnalités,…….
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72
2.4.3. Qualifier le capital humain
Objectif du
projet Professionnaliser les employeurs, les salariés permanents ou saisonniers, les demandeurs d’emploi du secteur
Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation
Hypothèses de travail et pré-
conditions
Résultats
Les compétences nécessaires à la qualification de l’offre sont validées.
2011
Augmentation du nombre de structures labellisées Diminution du nombre de demandeurs d’emploi du
secteur Augmentation du nombre d’heures de formation
mise en œuvre au profit des salariés permanents ou saisonniers du secteur
Augmentation du taux de satisfaction des clientèles
Partenariat avec la MDEE d’Aigues Mortes, dans le pro-longement des actions partena-riales déjà menées
Implication des OPCA dès le démarrage de l’action
Identification de l’ensemble des autres partenaires à mobiliser, en amont du projet
Activités
A8 – Etude sur la structure de l’emploi touris-tique sur le territoire de la PCH :
Champ de l’étude : HTR, services et loi-sirs touristiques, nautisme, héberge-ments hors hôtellerie, thalassothérapie, parc d’attractions et de loisirs, ….
Des indicateurs déclinés à la fois pour les emplois touristiques et la demande d’emploi, et pour chacun des sous-territoires et, si possible, bassins d’emploi
Part de l’emploi/la demande d’emploi touristique dans l’emploi salarié/la de-mande d’emploi total(e)
Structure par type d’activité Structure de l’emploi saisonnier Structure des temps de travail,…..
Elaboration du cahier des charges Nombre de co-financeurs mobilisés, nature et mon-
tant des co-financements obtenus Lancement de la consultation Délai de réalisation Plan d’actions proposé Plan de concertation engagé à l’issue de la produc-
tion des résultats Action à mener en partenariat avec les OPCA, l’INSEE, l’OREF et Pôle Emploi
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Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-
conditions
Activités
A9 - Elaboration d’un cahier des charges pour la mise en place d’un accompagnement per-sonnalisé pour les demandeurs d’emploi, en lien avec Pole Emploi, et les entreprises, en lien avec la CCI (principe présenté en annexe n°3)
Programme d’actions
pluriannuel
Nombre de demandeurs d’emploi positionnés Nombre d’entreprises mobilisées Nombre de demandeurs d’emploi accompagnés Nombre de prestataires privés mobilisés Taux d’insertion Nature des actions menées Taux d’insertion à 3, 6 et 9 mois Taux de satisfaction des demandeurs d’emploi/des
entreprises Effectivité des partenariats mobilisés (critères à pré-
ciser en fonction de la nature des partenariats mis en place)
Action à mener en partenariat avec Pôle Emploi et la CCI
Activités
A10 - Elaboration de plans de formation en mo-dules capitalisables susceptibles de déboucher sur des certifications de type « Ambassadeur du territoire », en lien avec l’UMIH 34 et le SYMBO:
Définition du contenu des modules et du parcours de certification
Sensibilisation des professionnels du sec-teur
Identification des effectifs à former Appui à l’élaboration du cahier des
charges Recherche de financement Lancement de la consultation auprès des
organismes de formation Appui au choix des opérateurs Suivi de l’action Evaluation
Programme d’actions pluriannuel
Nombre d’entreprises mobilisées Nombre de salariés formés Nombre d’heures de formation réalisées ………………
Partenariat avec l’UMIH 34 (volet « ter-roir »), le SYMBO (volet « tourisme durable ») et les OPCA (FAFIH) Etudier les possibilités d’essaimage de ce type d’actions au profit de publics demandeurs d’emploi du secteur avec Pôle Emploi
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Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-
conditions
Activités
A11- Mise en place d’un groupe de travail « Em-ploi – Compétences – Formation » sur les métiers du nautisme afin :
D’identifier les besoins en compétences de la filière industrie nautique et loisirs nautiques, compte tenu de l’état des lieux et des perspectives de développe-ment qui seront définies
D’identifier les besoins en formation des salariés et de mettre en place un plan de professionnalisation adapté
D’identifier les possibilités d’embauche pour les demandeurs d’emploi du sec-teur
D’identifier les possibilités de complé-mentarité d’activité pour les saisonniers du secteur
De bâtir un plan adapté de développe-ment des compétences de la filière nau-tisme-loisirs nautiques
2011- 2012 Mise en place d’un EDEC au sein du secteur Indicateurs liés à sa mise en œuvre
Action à mener en lien avec les acteurs de la filière nautisme, la CCPO, Hérault Tourisme, Pôle Emploi, les partenaires sociaux et les OPCA, dans le prolon-gement de « L’étude pour le dévelop-pement du Nautisme en Hérault » lancée sur le département
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Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-
conditions
Activités
A 12 - Elaboration d’une offre de formation com-plémentaire technique permettant la reconver-sion de salariés saisonniers ou demandeurs d’emploi vers :
les nouveaux métiers (commerce élec-tronique, métiers du patrimoine, du dé-veloppement durable,…)
les métiers des SAP susceptibles de con-tribuer au renforcement de l’offre de services annexes aux activités touris-tiques : � hommes/femmes toutes mains :
réalisation de petits travaux dans le parc de locations saisonnières, en lien avec les syndics de co-propriété et associations de propriétaires
� intervenant auprès des publics han-dicapés, accueillis sur le territoire notamment dans le cadre du label « Tourisme et Handicap »
A partir des conclusions de l’étude et de
groupes techniques, conception du con-tenu des modules
Mobilisation des financeurs Mise en place d’un COPIL de suivi Elaboration du cahier des charges Consultation des organismes de forma-
tion Suivi de l’action
Programme d’actions
pluriannuel
Nombre d’organismes de formation mobilisés Nombre de modules de formation conçus Nombre de demandeurs d’emplois identi-
fiés/positionnés/formés Nombre d’entreprises mobilisées (salariés sai-
sonniers) Nombre de salariés saisonniers identi-
fiés/positionnés/formés Nombre d’emplois créés/satisfaits Nombre de créations d’entreprises sur les acti-
vités concernées ………..
En partenariat avec Pôle Em-ploi et des organismes de formation du secteur
Pour les métiers du patri-moine, en lien avec les OT et en cohérence avec le pro-gramme Magisthère (cf An-nexe 4)
Pour les compétences vertes liées au tourisme durable, avec l’appui technique du SYMBO et de ses partenaires
Pour la mise en œuvre de l’action SAP, une phase expé-rimentale pourra être menée avec les associations de syndic de co-propriété déjà mobili-sées dans le cadre du projet MDE et développement du-rable
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76
2.4.4. Contribuer à la certification de l’offre de produits et de services touristiques
Objectif du
projet Renforcer la qualité de l’offre touristique
Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation
Hypothèses de travail et pré-
conditions
Résultats
Le nombre d’établissements labellisés Qualité Hérault a augmenté.
Programme d’actions
pluriannuel
Nombre de structures sensibilisées, informées Nombre de structures s’inscrivant dans une dé-
marche de labellisation Augmentation du nombre de structures labellisées Renforcement de l’offre de produits en réseau Nombre d’heures d’accompagnement
Partenariat avec l’ensemble des structures de labellisation : CCI, FRPAT, Hérault Tourisme, Sun France, Chambre d’Agriculture….. afin d’intervenir en complémenta-rité de leur offre de services
Implication des organisations pro-fessionnelles et des OT, des com-munautés de communes et des communes
Activités
A13 - Concevoir et organiser des actions adap-tées et de proximité pour la sensibilisation des structures existantes et la valorisation des diffé-rents labels « qualité tourisme », en lien avec les établissements consulaires et les offices du tou-risme : Mise en place d’un groupe de travail tech-
nique avec les partenaires en charge des la-bels
Inventaire de l’ensemble des actions de sensibilisation menées
Evaluation de ces actions, identifications des axes possibles d’amélioration
Mobilisation des communes et des deux communautés de communes
Définition d’un plan d’actions de proximité, en partenariat avec les collectivités
Appui à la mise en œuvre du plan d’actions et suivi
Nombre de partenaires mobilisés Résultat de l’évaluation des actions Nombre de communes mobilisées Nombre de professionnels mobilisés dans le cadre
des nouvelles actions Nombre de structures s’inscrivant dans une dé-
marche de labellisation Augmentation du nombre de structures labellisées Renforcement de l’offre de produits en réseau Nombre d’heures d’accompagnement
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation Hypothèses de travail et pré-
conditions
Activités
A14 - Concevoir des modules de sensibilisation et de formation à la qualité pour les créateurs d’entreprise touristique, en lien avec les réseaux de la création :
Rencontres avec les réseaux de la créa-tion
Evaluation du nombre de porteurs ac-compagnés et susceptibles d’être con-cernés
Définition d’actions de sensibilisation, de type thématique de « club de créa-teurs »
Identification de l’offre de formation dans le cadre de laquelle des modules peuvent être intégrés
Conception des modules, en lien avec les structures de labellisation
Suivi, évaluation
Programme d’action plu-
riannuel
Nombre de réseaux de la création mobilisés Nombre de porteurs identifiés Nombre d’actions initiales réalisées Nombre de modules mis en œuvre, nombre d’heures
de formation Taux de satisfaction des bénéficiaires Nombre de nouvelles structures du secteur
s’inscrivant dans des démarches de labellisation
En lien avec les réseaux de la création et les structures de labellisation
A15 - Mise en place d’une ingénierie de forma-tion pour la professionnalisation des organismes de formation pour l’intégration dans leur offre de modules spécifiques « Développement du-rable (compétences vertes) », « Qualité », « Am-bassadeur du terroir »
En lien avec les OPCA et les financeurs de formation (Etat, Région, Conseil Général, FSE,….)
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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78
2.4.5. Accompagner la création de nouveaux produits de loisirs et d’animation
Objectif du
projet
Faire évoluer l’offre et l’emploi touristiques du territoire en adéquation avec : Les orientations du tourisme méditerranéen Les orientations des SCOT Les attentes des clientèles Les projets portés par le territoire Les attentes des habitants Les enjeux de développement durable.
Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation
Hypothèses de travail et pré-
conditions
Résultats
De nouveaux produits et emplois sont créés, les nouveaux produits sont mis sur le marché
Programme d’actions
pluriannuel
Nombre d’emplois et évolution de l’activité des structures existantes
Nombre de créations de nouvelles micro-activités Nombre d’actions de formation mises en place pour
la réalisation de l’action Nombre de nouveaux emplois créés Nombre de touristes en fréquentation,………
Partenariat avec la CCI, la Chambre d’agriculture, les OT , les deux com-munautés de communes, les com-munes, les associations de proximité
En lien avec Pôle Emploi pour le posi-tionnement de demandeurs d’emplois sur les nouveaux produits
Activités
A16 - Inventaire de proximité auprès des com-munes rurales à partir des potentiels identifiés (exp : sentiers de découverte, découverte de la transhumance des troupeaux)
Nombre de communes mobilisées Nombre de produits potentiels identifiés à valoriser Nombre et profil des demandeurs d’emploi position-
nés Nombre d’heures d’accompagnement /de formation Nombre de nouveaux produits créés Délai de mise en œuvre de l’action
A17 - Ingénierie technique pour la conception de nouveaux produits, à partir de l’inventaire réali-sé (avec les OT)
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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2.4.6. Mutualiser les bonnes pratiques
Objectif du
projet S’approprier les bonnes pratiques, les appliquer, et les essaimer auprès des acteurs du territoire et du secteur, en vue contribuer à son développement.
Description Durée –
Délai de mise
en œuvre Indicateurs de réalisation/d’évaluation
Hypothèses de travail et pré-
conditions
Résultats Le fonctionnement des acteurs du territoire et du secteur s’est amélioré
2011 - 2012
Les indicateurs seront à définir en fonction des diffé-rentes actions menées
En partenariat avec les acteurs con-cernés et identifiés
Activités
A18 - S’appuyer sur la démarche menée au sein du secteur Agriculture sur le territoire de la CCPO pour l’emploi des saisonniers afin d’en définir les possibilités d’essaimage au sein du secteur Tourisme :
Réunion de travail avec les GE agricoles, sur invitation de la CCPO
Identification des actions menées, procé-dures mises en place, évaluation des ré-sultats obtenus
Avec le groupe constituant le « noyau dur » de la démarche, étude des modali-tés possibles de transfert au secteur tou-risme (mise en place d’un GE ou d’un GEIQ)
Mobilisation des partenaires sociaux Rencontre avec le DLA Hérault pour le
travail sur le Cahier des charges pour l’étude de faisabilité
Suivi de l’étude de faisabilité en lien avec le DLA
Action à réaliser en lien avec la CCPO, la CCPL le principal groupement d’employeurs agricole du territoire de la CCPO dans un premier temps, les professionnels du secteur dans une deuxième étape
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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80
3. Accompagnement financier du plan d’actions Certains des actions proposées peuvent d’ores et déjà être inscrites au Plan d’actions 2011 de la MDE et leur mise en œuvre ne nécessite pas la mobilisation de financements complé-mentaire. Il s’agit des actions suivantes :
• A1
• A2
• A5
• A7
• A9
• A11
• A16
• A17
• A18 Par ailleurs, afin que les partenaires financiers susceptibles d’être mobilisés sur les diffé-rentes actions puissent l’être, nous préconisons que soit organisée, dans la continuité de la validation du plan d’actions par le COPIL de l’étude et le Conseil d’Administration de la MDE une « Conférence des financeurs ». La présentation du plan d’actions dans ce cadre devra permettre d’obtenir un véritable fléchage financier pour une mise en œuvre effective. Nous proposons de convier à cette Conférence :
La CCPO La CCPL La Préfecture La DIRRECTE Le Conseil Régional Le Conseil Général Hérault Tourisme Le Comité Régional du Tourisme L’Unité de Gestion des fonds européens Les OPCA Pôle Emploi Les organismes consulaires
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82
1. Les grandes tendances touristiques Nous avons donc choisi de confronter les informations descendantes aux informations montantes, de confronter les informations macro économiques aux informations microéconomiques, dans la me-sure où la stratégie macro économique du secteur du Tourisme s’impose aux acteurs locaux. Il s’agit d’identifier si les décisions prises par les acteurs du territoire agissant directement ou indirectement dans le domaine de l’aménagement et le développement du tourisme territorial sont cohérentes et pertinentes avec les évolutions constatées et les perspectives définies dans les activités d’hébergement, de restauration et d’animation au niveau :
du tourisme international notamment méditerranéen des orientations nationales notamment en matière de tourisme durable mais aussi
d’œnotourisme du Schéma Régional du Tourisme de la Région du Languedoc Roussillon du Schéma départemental du Tourisme et des Loisirs de l’Hérault et de l’Agenda 21.
Il s’agit aussi d’en mesurer l’impact sur le maintien et la création d’emploi dans les métiers du Tou-risme. Il en est de même pour les documents des SCOT des deux Pays : alors qu’il semble que les synergies entre les deux Pays sont inexistantes ou difficiles, à la lecture et l’analyse des PADD7 et des DOG8, il apparaît des synergies existantes et possibles. Le tableau comparatif des SCOT établi par nos soins illustre la synergie possible dans plusieurs domaines ; il ne restera plus aux deux territoires qu’à en poser les modalités de déclinaison opérationnelles si les volontés de coopération sont réellement actées politiquement. Les tendances décrites dans ces documents doivent être intégrées dans la réflexion menée sur la prospective du tourisme local. Le croisement ou le rapprochement de ces documents permet de mesurer la cohérence et la perti-nence des orientations et des projets portés par les deux territoires avec les tendances internatio-nales, nationales et sectorielles d’une part et d’appréhender au mieux la concurrence externe (pays et régions) et la concurrence interne, entre modes d’hébergement dans une même région.
7 Projet d’Aménagement et de Développement Durable
8 Document d’Orientations Générales
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83
1.1. Les grandes tendances du tourisme mondial Source : Le Tourisme en France en 2009 (Bilan provisoire) – Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi (Direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services) Selon les estimations de l’Organisation Mondiale du Tourisme, après une année 2008 de faible crois-sance (+2 %), consécutive du retournement de la conjoncture à la mi-année, le tourisme mondial, mesuré par l’arrivée des touristes internationaux, baisse de 4,3% en 2009, affecté par l’aggravation de la crise économique. Toutefois, la croissance des arrivées est de retour au dernier trimestre 2009, après quatorze mois consécutifs de reflux. Les arrivées de touristes internationaux atteignent 880 millions en 2009. Les arrivées de touristes internationaux sont en baisse en 2009 dans les différentes régions du monde, à l’exception de l’Afrique. Ce ralentissement est plus prononcé pour l’Europe et l’Amérique. En Europe, qui concentre plus de 50% des arrivées de touristes internationaux, la diminution des arrivées de touristes internationaux atteint 5,6% en 2009.
En bref…….
Un secteur qui subit une crise internationale majeure Des clientèles volatiles Une montée en puissance de l’offre touristique des pays méditerranéens du Maghreb, en
qualité et en quantité…. ……mais aussi l’émergence d’un tourisme structuré dans les pays du Moyen Orient (Syrie,
Jordanie, Liban,……), avec une offre diversifiée: santé, patrimoine, affaires,…. Aujourd’hui la Méditerranée constitue une zone touristique régionale
Enjeux par rapport au champ de notre étude Du fait de la forte concentration de clientèles touristiques françaises sur le Département de l’Hérault en général, la Petite Camargue Héraultaise en particulier, le territoire étudié n’a pas subi directement en 2009 l’impact de la crise internationale du secteur et est demeuré relativement épargné. Les professionnels du secteur semblaient plus mesurés en 2010 mais considèrent avoir bénéficié d’une saison sensiblement équivalente à celles des années précédentes.
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84
1.2. Le tourisme méditerranéen
En bref…….
L’échelle locale est appropriée pour mesurer les effets du tourisme sur le développement humain
La proximité restera un facteur décisif des mobilités touristiques Prendre en compte les contraintes du changement climatique et les disponibilités des res-
sources naturelles Le Bassin méditerranéen est une zone à la fois riche et unique pour sa biodiversité La fréquentation touristique accroît le volume de déchets, accentue la surconsommation des
ressources et aggrave la congestion des systèmes de transport Le développement du tourisme culturel, une priorité des politiques de développement tou-
ristique L’offre reste majoritairement (80%) une offre balnéaire d’entrée de gamme vouée au tou-
risme de masse (complexes hôteliers, clubs) Dans le cadre de la régionalisation euro-méditerranéenne du tourisme, le développement du
tourisme culturel est celui qui s’avère le plus avantageux sur le plan économique et c’est ce-lui qui peut produire les effets les plus structurants de vacances
Le tourisme culturel, plus que toute autre forme de tourisme, est un gage de développement économique et territorial
L’accessibilité aux territoires touristiques constitue un enjeu important La formation facteur de productivité et de structuration
Enjeux par rapport au champ de notre étude
Analyse d’Azeddine ABDENNOUR, Enseignant universitaire, Expert indépendant en tourisme
L’espace touristique méditerranéen est hétérogène et fragmenté, des caractéristiques que la crise économique et financière actuelle à accentué, avec des répercussions extrêmement négatives sur la durabilité et la compétitivité du tourisme, dans la région méditerranéenne.
Aujourd’hui, la montée des problèmes de non-durabilité est perceptible un peu partout dans la ré-gion méditerranéenne. Les pertes de qualité et de compétitivité touchent aussi bien les destinations matures de la rive Nord (zones méditerranéennes de la France, l’Espagne,……) que les destinations en développement ou émergentes de la rive Sud.
La première conclusion qui s’impose est que sans redressement de ce scénario, la Méditerranée courre un risque réel de dévaluation, en tant que première zone touristique mondial.
Alors que les pays de la rive Nord font preuve de résilience face à cette crise, en se dotant d’une poli-tique touristique européenne intégrée, assortie d’un processus opérationnel parfaitement maitrisé, les pays de la rive Sud n’en finissent pas de pâtir de la crise, dont les effets dépressifs sont aggravés
Etude prospective Tourisme Petite Camargue Héraultaise
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par les pratique commerciales des grands tour-opérateurs qui exacerbent la concurrence entre les destinations méditerranéennes, standardisent l’offre et tirent la qualité et les prix vers le bas.
Dans ce contexte de fragilisation de la rente touristique et de lutte des prestataires pour leur survie, le discours sur la durabilité passe, évidemment, au second plan.
Les questions de la durabilité et de la compétitivité se posent en termes existentiels, pour les pays de la rive Sud, tant sont grandes les menaces qui pèsent aussi bien sur l’intégrité de leur tourisme, que sur la viabilité de l’économie touristique. Le processus de renouvellement de l’offre touristique, sur une base durable et compétitive, constitue par conséquent une nécessité vitale pour ces pays.
Ce processus semble enclenché sur le territoire de la Petite Camargue Héraultaise, même si il en est à ses prémices, mais c’est un atout important dans le contexte de l’économie touristique méditerra-néenne.
Synthèse de l’étude sur le tourisme méditerranéen9
La Méditerranée, région touristique
La Méditerranée est la première région touristique du monde, avec l’arrivée de 280 mil-lions de touristes internationaux en 2009 – soit un tiers de l’activité mondiale. Le tou-risme représente 10% du PIB et de l’emploi. En 2010, l’activité touristique serait à l’origine de 3,8 millions d’emplois directs et de 8,3 millions d’emplois indirects dans les PSEM (Pays du Sud et de l’Est Méditerranéen). Ces chiffres s’élèveront respectivement à 5,1 millions et à 11,2 millions en 2020
Malgré de fortes disparités entre les pays du sud et du nord, une forte demande de tou-risme durable respectueux de l’environnement et des cultures implique un défi, pour tous les pays du bassin méditerranéen, dans un contexte socioéconomique et sociopoli-tique marqué par trois constats :
l’Union européenne, premier marché émetteur de touristes dans le monde en 2005 (84% des touristes) soit 450 Millions de touristes, pense le rester en 2020 avec 750 millions de touristes.
la création de l’Union pour la Méditerranée, favorable à la structuration du secteur, et qui fournit un cadre à la fois de coopération, d’échanges écono-miques et de mobilités humaines.
le nombre de touristes se rendant dans les Pays du sud et de l’est de la Médi-terranée devrait doubler d’ici 2020, par rapport aux chiffres de 2005.
Ces constats devraient inciter les acteurs publics et privés du Nord et du Sud de la Médi-terranée à collaborer dans cinq grands domaines (l’investissement, le transport de pas-sagers, les infrastructures touristiques, les technologies de l’information et de la commu-nication et la formation), et devraient permettre de distinguer le tourisme de proximité du tourisme international.
Le tourisme de proximité et régional comptabilise les flux touristiques échanges étudiants, voyages d’affaire, pèlerinages religieux, séjours dans les pays d’origine des nationaux résidant à l’étranger.
9 IPEMED : Institut de Prospective Economique du Monde Méditeranéen Notes 10/05/2010 Renouveler le Tou-risme Méditerranéen.
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La proximité restera un facteur décisif des mobilités touristiques. En 2020 près de 90 millions de touristes qui iront sur la rive sud de la Méditerranée, viendront de la région, essentiellement de l’Euro-Méditerranée (l’UE et PSEM). C’est donc cette demande qui structurera l’offre touristique.
Prendre en compte les contraintes du changement climatique et les
disponibilités des ressources naturelles
Le Bassin méditerranéen est une zone à la fois riche et unique pour sa biodiversité.
L’industrie touristique, avant tout, est polluante émissions de gaz à effet de serre, no-tamment à cause du transport aérien (qui est à 90% à usage touristique). Les vols d’avion génèrent 89% des émissions dues au tourisme, les hébergements touristiques 8% et les transports locaux 3%.
La fréquentation touristique et certaines pratiques (bétonnage, rejets d’eaux usées non
traitées, plaisance, etc.) occasionnent sur les territoires de la Méditerranée d’importantes dégradations.
Un tiers de la population de ces pays vit près des côtes et plusieurs dizaines de millions
de touristes se rendent sur le littoral chaque année. Ils seront près de 100 millions en 2025 . Ces visiteurs intensifient les pressions anthropiques (influence de l'homme sur la nature) liées au phénomène d’urbanisation des zones côtières ; en 2025, 90 millions de personnes vivront dans les grandes villes situées sur le littoral de la rive sud.
La fréquentation touristique accroît le volume de déchets, accentue la surconsommation
des ressources et aggrave la congestion des systèmes de transport.
Les infrastructures touristiques, quant à elles, participent à la dégradation des paysages et à l’artificialisation des territoires, l’activité touristique contribue à mettre en péril les écosystèmes littoraux.
Les nombreux habitats marins et littoraux jouent un rôle essentiel dans l’équilibre écolo-
gique de la région: dunes, herbiers marins, zones humides.
A la fin du XXIème siècle, les températures moyennes afficheront une hausse comprise entre 1,8 à 4°C, le taux de précipitations annuelles aura baissé de 10 à 40%; le niveau de la mer devrait augmenter de 18 à 59 centimètres (19). L’augmentation de la fréquence des vagues de chaleur et des sécheresses risque en effet de rendre ces pays moins at-tractifs, notamment durant les périodes estivales, la hausse des températures et du ni-veau des mers accentuera la raréfaction des ressources en eau douce et en denrées ali-mentaires.
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Le développement du tourisme culturel, une priorité des politiques de
développement touristique
L’offre reste majoritairement (80%) une offre balnéaire d’entrée de gamme, vouée au tou-risme de masse (complexes hôteliers, clubs de vacances) alors que la rive sud est dotée de ressources touristiques extrêmement variées : villes, déserts, montagnes, sites culturels et naturels remarquables, sites archéologiques, qui attire une clientèle sensible à ces attraits.
Ce modèle présente trois inconvénients majeurs.
L’offre balnéaire n’engendre guère de recettes à destination de l’industrie locale c’est le
phénomène de fuite des recettes touristiques. La littoralisation du tourisme entretient les inégalités de développement des territoires
au détriment des arrière-pays, véritables «déserts touristiques » mal aménagés. Le tourisme balnéaire implique que plus de la moitié de l’activité touristique se situe
entre juin et septembre. Cette forte saisonnalité est doublement préjudiciable : le taux de remplissage annuel des hôtels est faible ce qui nuit à la rentabilité des investisse-ments et les nombreux travailleurs estivaux subissent une période d’inactivité de huit mois, durant laquelle ils doivent trouver un emploi dans un autre secteur. Dans ces con-ditions, il est difficile de justifier l’adoption de politiques de qualification des emplois touristiques, pourtant nécessaires à l’accroissement de la productivité du secteur .
Dans le cadre de la régionalisation euro-méditerranéenne du tourisme, le développement du
tourisme culturel est celui qui s’avère le plus avantageux sur le plan économique et c’est ce-lui qui peut produire les effets les plus structurants.
Dans l’UE, plus de 50% de l’activité touristique est générée par le patrimoine et le tourisme culturel.
L’accessibilité aux territoires touristiques
- Le développement d’un système de transport intégré entre les deux rives, est nécessaire pour soutenir la croissance et l’intégration des flux touristiques euro-méditerranéens et pour améliorer et étendre l’accessibilité des destinations méditerranéennes
a. Le développement du transport aérien permettra de soutenir la croissance des flux tou-
ristiques dans l’ensemble de la région. La mise en œuvre de politiques de ciel ouvert est souhaitable. La dérégulation favoriserait la réduction des taxes aéroportuaires et la facili-tation des procédures d’ouverture de ligne, permettrait de développer les lignes charters et à bas prix. Ces vols à bas coût représentent 25% du trafic aérien mondial, et sont des-tinés aux touristes optant pour des forfaits et aux touristes étrangers indépendants, c’est-à-dire le segment du marché touristique qui connaît la progression la plus rapide.
b. Le développement du transport terrestre routier et ferroviaire qui conditionne la valori-
sation touristique des arrière-pays
- Le secteur de la croisière connaît une forte croissance depuis les années 1980. Entre 1995 et 2007, le nombre de croisiéristes européens a quadruplé, et devrait croître de 60% d’ici 2015.
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- les capacités d’hébergement ne permettront pas en l’état de soutenir la forte croissance des
flux touristiques attendue dans les prochaines années. La création de nouvelles zones touris-tiques selon des réglementations et des normes internationales et la réhabilitation des in-frastructures touristiques existantes sont envisagées
- Le secteur privé (structures d’hébergement, restaurateurs, transporteurs) constituera un ou-
til de mobilisation en développant les bonnes pratiques de la certification, du classement et de la labellisation. Le respect des normes et la mise à niveau exigent des propriétaires et des opérateurs qu’ils tiennent compte des principes de responsabilité sociétale et environne-mentale des entreprises (conditions faites aux employés, choix des fournisseurs, entretien des sites, insertion dans l’environnement social et naturel, etc.).
- L’investissement public (l’État et les collectivités territoriales) concerne autant les projets
d’aménagement du territoire, les réformes juridiques et administratives que l’aménagement durable d’un territoire : plan local d’urbanisme, développement des énergies propres, mo-dernisation des voies de communication, traitement des eaux usées et des déchets, et autres services collectifs.
- Le commerce touristique électronique réalisé par l’intermédiaire des technologies de
l’information et de la communication, devient l’un des premiers moyens utilisé pour que l’offre et la demande touristiques soient mises en relation pour renforcer l’accessibilité des destinations, en permettant à des localités touristiques ou à des micro-entreprises du tou-risme de se connecter aux marchés émetteurs mondiaux .
- Le faible niveau de développement constitue la principale entrave à la diffusion du com-merce électronique dans les arrière pays : les espaces reculés, faute d’équipements et d’infrastructures, sont rarement connectés aux réseaux de communication (ce sont les inéga-lités de «télédensité») et les employés locaux ne sont pas formés aux technologies mo-dernes.
La Formation facteur de productivité et de structuration
1- Le développement d’un système de formation professionnelle peut être promu à la fois comme un facteur de productivité et comme un élément majeur de structuration du sec-teur touristique dans l’espace euro-méditerranéen.
2- L’enjeu de la qualification des emplois touristiques recoupe celui de la formation profes-sionnelle et universitaire dans l’espace euro-méditerranéen. La question se résume en deux points :
- La formation professionnelle n’est pas adaptée aux réalités du marché; il faut donc mettre en place des filières de formation qui soient reliées aux besoins des entreprises. - Le processus d’intégration régionale doit permettre d’établir des systèmes d’échanges à l’échelle euro-méditerranéenne dans le domaine de la formation professionnelle.
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3- Les constats réalisés partagés portent sur les points suivants :
- Les expériences de valorisation du patrimoine culturel et naturel offrent un exemple con-vaincant du rôle primordial de la formation. Le développement du tourisme culturel et, plus largement, l’accroissement du niveau de qualité de l’offre touristique impliquent la mise en œuvre d’une politique de qualification des emplois de service.
- La mise en valeur des ressources humaines procure un avantage concurrentiel important dans les stratégies de différenciation et de diversification de l’offre touristique, notamment dans une perspective de montée en gamme.
- La précarité et la faible rémunération des emplois du secteur touristique n’incitent pas la jeunesse qualifiée à faire carrière dans les métiers du service et du tourisme.
- L’utilisation de systèmes électroniques de traitement de l’information demande un niveau de qualification relativement élevé.
- La formation professionnelle, l’apprentissage des langues (42) et le renforcement, par l’éducation, de l’identité culturelle des populations locales permettent d’établir des rapports plus productifs, en termes d’échanges, entre les touristes et leurs hôtes
- Le système de formation professionnel structurant doit se définir avec l’aide des entreprises du secteur, pour répondre à des besoins concrets de formation; pour créer, financer et ani-mer des structures de formation qui soient connectées au secteur privé.
1.3. Les grandes tendances nationales Dans ce paragraphe, outre les chiffres-clés de l’activité touristique enregistrés sur le plan national en 2009, il nous a semblé important de poser le cadre de référence sur deux axes définis comme pri-mordiaux et à forts enjeux pour le développement touristique du territoire de la Petite Camargue Héraultaise :
Les enjeux de développement durable, d’une part Le développement de l’œnotourisme, d’autre part.
1.3.1. Principaux indicateurs de l’activité touristique nationale en 2009 Source : Le Tourisme en France en 2009 (Bilan provisoire) – Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi (Direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services) Les arrivées de touristes étrangers en France d’après l’enquête EVE conjuguée au baromètre TNS Sofres diminuent de 6 % sur l’année 2009, pour s’établir à un peu plus de 74 millions. Les pays européens, clientèle la plus importante, sont en recul, de 7% globalement d’après l’enquête EVE conjuguée au baromètre TNS Sofres pour ATOUT France. Le recul est particulièrement marqué pour les visiteurs britanniques, puisque de 17,3%, et ibériques, à hauteur de 10,2%. En revanche, les clientèles originaires du Benelux sont en moindre baisse, à hauteur de 7.7% pour les Belges et de 7.5% pour les Néerlandais. Les Italiens résistent quant à eux nettement mieux, en baisse de seule-ment 2.8%, les Allemands étant même quant à eux en légère augmentation (+1.7%) et les Suisses en plus nette hausse, de 7.0%. Les arrivées en provenance d’Amérique sont en baisse sensible. Les clientèles originaires d’Asie-Océanie sont stables et celles venant d’Afrique sont en légère progression.
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Selon les résultats provisoires de la Banque de France, le solde, positif, de la ligne « voyages» de la Balance des paiements s’établit à 7,4 milliards d’euros en 2009, en retrait par rapport à l’année précédente (8,5 milliards).
En 2009, le tourisme des Français en France enregistre un recul limité, de 3.2% en séjours et de 1.8% en nuitées d’après le baromètre TNS Sofres pour ATOUT France, même si l’impact sur la consomma-tion, en baisse de 5.5%, est plus sensible. Ce recul affecte exclusivement les voyages pour motif strictement personnel, en baisse de 2.3% en nuitées, les séjours en hébergement non marchand, en fort recul de 7.7% en nuitées, et les courts séjours de moins de 4 nuits, dont le volume régresse de 5.2%. A l’inverse les voyages pour motif professionnel ou mixte voient leurs nuitées croître de 1.8%, les nuitées des séjours en hébergement marchand augmentent de 6.6% et le volume des vacances de 4 nuits et plus est stable.
L’hôtellerie de tourisme subit les effets de la conjoncture depuis le mois d’août 2008. Les hôtels de tourisme ont enregistré 188 millions de nuitées en 2009, soit 4,9% de moins qu’en 2008. Sur l’ensemble de l’année 2009, la fréquentation de la clientèle française baisse de 1,4%, tandis que la clientèle étrangère recule de 11%. Les nuitées européennes sont en baisse de 13% sur l’ensemble de l’année. En particulier, les nuitées de la clientèle Britannique baisse très fortement. La fréquentation des clientèles lointaines, en provenance des Etats-Unis, de la Chine et du Japon, baissent moins for-tement en 2009. Globalement, le taux d’occupation des hôtels diminue de 3,3 points par rapport à 2008, pour s’établir à 58,1%. Les hôtels les plus affectés par cette baisse sont les hôtels « haut de gamme » (3 et 4 étoiles) du fait, en partie, de la poursuite d’une augmentation de capacité.
L’hôtellerie de plein air obtient de bons résultats en 2009, avec 103 millions de nuitées de mai à septembre, soit 4,2 % de plus que lors de la saison d’été 2008. La fréquentation continue à augmen-ter fortement sur les emplacements équipés d’un hébergement léger type mobile-home (+6,2 %), davantage que sur les emplacements nus (+3%). La bonne saison du camping a été réalisée grâce à la clientèle française en hausse de 7,2%, la fréquentation étrangère reculant légèrement (-1,1%). Les campeurs néerlandais constituent toujours la première clientèle, avec 43% des nuitées étrangères, suivis des Britanniques et des Allemands. La fréquentation des Britanniques est en forte baisse (-14%) tandis que celle des Allemands croît de 4,1% en nuitées.
En 2009, le chiffre d’affaires du secteur des agences de voyages a baissé en valeur de 11,6% par rap-port à 2008 et celui des voyagistes de 12,2% (Insee). L’association des Tour opérateurs (CETO) in-dique que le nombre de voyages a diminué de 2,8 % du 1er novembre 2008 au 31 octobre 2009, par rapport à l’année précédente pour un chiffre d’affaires en baisse de 7% en valeur. L’activité des voyages à forfait a baissé de 9,5%, tandis que les vols secs ont crû de 6,4%.
Au cours de l’année 2009, les prix à la consommation des activités touristiques ont progressé de 2,5% en moyenne et de 1,9% en glissement annuel, en ralentissement par rapport à l’année précé-dente. Les prix de la restauration ont bénéficié de la baisse de la TVA au 1er juillet 2009.
Le secteur de l’hébergement-restauration a maintenu ses effectifs salariés en 2009. Le secteur de l’hôtellerie-restauration employait 920 milliers de salariés à la fin 2009. Cet effectif est en hausse de 0,1 % sur un an.
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Enjeux par rapport au champ de notre étude C’est l’espace urbain qui a pâti de la baisse de fréquentation étrangère, alors que le littoral a profité de l’affluence de la clientèle française, notamment dans les campings. Pour l’hôtellerie de tourisme, tous les espaces touristiques ont été affectés par le recul de la fré-quentation. Pour les hôtels du littoral français (qui représentent 18 % des nuitées totales), le recul de la fréquen-tation est de 2,3 %. Cette baisse est uniquement due au recul de la fréquentation étrangère. L’impact a donc été fiable pour les hôtels du Pays de l’Or, compte tenu de la forte prégnance de la clientèle française. La fréquentation française, majoritaire dans cette espace touristique, est en hausse de 1,6 %. Pour l’hôtellerie de plein air, le littoral recueille quasiment 60 % des nuitées totales, mais seulement 46 % des nuitées étrangères. La fréquentation a été en hausse sur tous les littoraux, à l’exception de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui a subi une forte baisse étrangère.
1.3.2. L’hôtellerie-restauration en France en 200910
Un diagnostic partagé mais non suivi d’effet
Le secteur Hôtels-Cafés-Restaurants (HCR) recouvre toutes les formes d’hébergement touris-tique (hôtellerie, auberges de jeunesse, refuges, campings, etc.), toutes les formes de restaura-tion (traditionnelle, rapide, collective, traiteurs) ainsi que les cafés-tabacs et débits de boisson. En 2004, le secteur représente 195 967 entreprises et occupe 864 693 personnes en équivalent temps plein pour un chiffre d’affaires global de 60 milliards d’euros 70 % des emplois aux parti-culiers et 59% du chiffre d’affaires.
o Le sous-secteur hôtels touristiques avec restaurant, hôtels touristiques sans restau-rant, autres hôtels, restauration de type traditionnel, cafés-tabacs et débits de bois-son représente 153 337 entreprises, 612 304 personnes occupées et 41,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires (CA).
L’investissement est, logiquement, plus élevé dans l’hôtellerie (7 % du CA) que dans la restaura-tion (3 % du CA) compte tenu de l’importance des immobilisations ainsi défini représente à peu près 80 % des entreprises du secteur HCR, et 70 % des emplois et du chiffre d’affaires. Selon les données de l’INSEE, la croissance des CA se situe entre 5/6% l’an, et la croissance des emplois 3% (1,6% pour les autres secteurs).
La qualité des établissements hôteliers et de la restauration pèse de plus en plus lourd dans le choix des destinations de tourisme. L’hôtellerie-restauration française reste un secteur solide, qui répond globalement à la demande du marché, mais une partie de son infrastructure a vieilli. Un quart des établissements serait vétuste.
10 Rapport au Premier Ministre –Centre d’Analyse Stratégique les défis de l’hôtellerie et la restauration- la Documentation Française 2007
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Plusieurs explications ont été avancées :
Les exploitants sont accaparés par la gestion quotidienne et anticipent rarement les investissements indispensables pour maintenir la qualité de leur offre.
Nombre d’établissements de trop faible capacité, dans un environnement modéré-ment attractif, sont en limite de rentabilité et ne dégagent pas suffisamment de fonds propres pour accéder au crédit (40 % à 60 % d’apport personnel sont exigés à Paris et 30 % en province).
Le cycle de l’hôtellerie de sept ans mute vers un cycle de trois à quatre ans, qui com-plique la planification des investissements.
Les banquiers apparaissent en outre peu familiers avec les contraintes du secteur et les offres de crédit les mieux adaptées sont mal connues des professionnels.
Des normes de sécurité toujours plus exigeantes sont imposées aux établissements. Aucune statistique ne dénombre les établissements hors normes, imposant à plus ou moins long terme aux assureurs.
Les classifications hôtelières sous forme d’étoiles, assimilées par la clientèle à des normes de qualité, apparaissent de plus en plus inadaptées puisqu’elles ne corres-pondent pas à un niveau de qualité, mais à un niveau d’équipement qui peut toute-fois être parfaitement respecté dans un établissement par ailleurs vétuste et incon-fortable.
Il est en outre sujet à l’extrême vulnérabilité du secteur aux phénomènes de crises : épidémies, conflits armés, attentats, etc…
Les marges économiques auraient ainsi diminué de 3 % à 30 % depuis septembre 2001 selon les régions, ce qui aurait entraîné une augmentation du prix des chambres de 37 % en 5 ans.
La concurrence d’autres formes d’hébergement : � en premier lieu les résidences hôtelières, qui contrairement aux hôteliers,
bénéficient d’une défiscalisation � en second lieu, les gîtes ruraux et chambres d’hôtes, qui ne sont pas soumis
aux mêmes contraintes qu’une entreprise hôtelière. Le taux de survie à 5 ans des entreprises du secteur de l’hôtellerie et restauration
traditionnelles est de 47 % contre 56 % pour tous secteurs, 93 % des entreprises ont moins de 10 salariés et représentent 53 % des emplois confondus. Il est important de noter :
� la prédominance des petites entreprises gérées de manière familiale et jouant un rôle d’aménagement du territoire par leur implantation rurale ou dans des régions à l’attractivité saisonnière,
� l’âge avancé des propriétaires (dans l’hôtellerie-restauration, 40 % des chefs d’entreprise ont plus de 55 ans et 21 % plus de 60 ans). Elles sont les plus su-jettes aux difficultés compte tenu de leur fréquentation aléatoire, du manque de moyens disponibles pour des rénovations.
Le secteur doit développer une image moderne et attractive auprès de la clientèle internationale et des jeunes professionnels. Trois axes ont été recommandés :
la formation des professionnels, le financement de la création d’entreprise la communication
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Une nouvelle offre de la restauration plus accessible ….
Depuis 15 ans, la restauration traditionnelle est bousculée par l’apparition d’une restauration « tendance », 72 % des établissements servent une cuisine française ou régionale, 26 % une cuisine à thème (pizzerias, crêperies, restaurants de poissons, etc.), 10 % une cuisine exo-tique (chinoise surtout). Ce nouveau type de restauration ne positionne plus simplement son offre par la cuisine qui y est servie mais aussi par un décor et une atmosphère spécifiques. La restauration «tendance » se décline sur différents styles, de la fusion food (combinaison de différentes traditions culinaires à travers le monde) au bistro gastronomique (produits « ter-roir », alliant simplicité et grande qualité à des prix abordables), en passant par la néobrasse-rie et le restaurant purement design. C’est dans cette nouvelle offre, souvent plus accessible que la cuisine de grand chef étoilé, que se sont développés innovation et dynamisme au fil des dernières années, avec l’arrivée d’une nouvelle génération de chefs, souvent autodi-dactes et voyageurs. La part des restaurateurs indépendants stagne depuis plusieurs années, tandis que la restau-ration de chaîne progresse de 6 % à 8 % par an en moyenne en nombre d’unités, principale-ment en restauration rapide (près de 57 % des ouvertures). De 1999 à 2005, on enregistre un développement majeur des chaînes hôtelières (41% à52%), au détriment des hôtels indépendants (59% à 48%). De 1994 à 2006, le nombre d’établissements 0 étoile et 1 étoile a diminué de 23,7 %, celui des 2 étoiles de 8,2 %, celui des 3 étoiles a augmenté de 14,9 %, celui des 4 étoiles et 4 étoiles-luxe a augmenté de 47,4 %.
….Et d’hébergements plus confortables
Plus de 52 % des nuitées en 2005 bénéficient à trois régions (Île-de-France, Rhône-Alpes et PACA). La progression du nombre 80 % de la clientèle étrangère de la France est originaire d’Europe, et à une écrasante majorité constituée de CSP (cadres supérieurs et professions li-bérales). La progression de nuitées tous hébergements confondus, sensiblement supérieure à celle de l’hôtellerie, confirme l’évasion de la clientèle vers d’autres formes d’hébergement (meublés de tourisme, résidences de tourisme, gîtes ruraux).
Les prestations d’hôtellerie et restauration sont touchées au premier chef par la tendance ac-tuelle à l’individualisation toujours plus grande des comportements de consommation
Le système de classification a récemment été relayé par la procédure de qualification « Qua-licert » pour mieux rendre compte de la qualité objective de l’hôtellerie françaises mais la classification par étoiles, comme la qualification, ne sont pas la panacée et que d’autres élé-ments entrent en ligne de compte dans la décision du consommateur. Ainsi, Internet offre désormais aux établissements la possibilité d’afficher leur propre positionnement sur le mar-ché, selon des critères qu’ils auront choisis eux-mêmes.
Ainsi, les innovations hôtelières récentes tendent de plus en plus à proposer au consomma-teur une « expérience » individualisée, et non plus seulement un service d’hébergement, pouvant justifier en elle-même un déplacement. L’hôtel en lui-même constitue ainsi un objet de curiosité et de convoitise, un espace de détente et de bien-être hors du commun. L’architecture d’intérieur et la décoration occupent une place de plus en plus importante dans la qualité de l’offre hôtelière. Pour proposer au visiteur un cadre d’hébergement extrê-mement personnalisé : un confort au moins équivalent à celui du domicile tout en donnant
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accès à un univers hors du commun. L’originalité des différentes offres peut facilement se faire connaître par le biais d’un site internet présentant le concept de l’hôtel, les activités et services proposés et des photos des chambres.
….Pour des nouveaux consommateurs plus exigeants
Un, à la rigueur deux plats, moins de boissons alcoolisées, souvent remplacées par une carafe d’eau, quasi-disparition du digestif et raréfaction de l’apéritif (en lien avec le durcissement des politiques de sécurité routière), la durée du repas est passée d’1 h 38 en 1975 à 38 mn en 2005.
67 % des repas reviennent à moins de 10 €, 78 % à moins de 15 €, et seulement 2 % à plus de 30 €. Aujourd’hui les restaurateurs ont tendance à s’installer au plus près des zones de passage d’une clientèle de plus en plus nomade : gares, aéroports, parcs d’attraction, sites culturels et de loisirs représentent 22 % des nouvelles implantations, avec une augmentation du prix moyen des repas.
Se démarquer de la concurrence en innovant est surtout un problème de concept : il faut in-venter l’hôtel du XXIe siècle. Aujourd’hui, cet effort d’innovation est impulsé par les chambres d’hôtes qui révolutionnent le concept d’hôtellerie en proposant une expérience humaine.
Dans cette perspective, les professionnels devraient recourir davantage aux conseils de presta-taires qualifiés (consultants en tourisme, architectes, décorateurs…) ; l’appartenance à une chaîne constitue aussi une sécurité sérieuse pour les prêteurs. La fréquentation des établisse-ments haut de gamme et de luxe est partout à la hausse mais tous les pays éprouvent des diffi-cultés à recruter du personnel qualifié, soit pour des raisons d’image du secteur, soit en raison des rémunérations proposées.
C’est peut-être autant dans les assiettes que dans leur environnement qu’apparaissent les inno-vations les plus marquantes, surtout dans les grandes villes. Si la restauration commence à se décodifier, pour inventer une autre manière de cuisiner, la pratique culinaire reste dans l’ensemble très conventionnelle et académique et ne s’adapte encore que modestement aux besoins réels d’une clientèle à la recherche d’une cuisine plus simple, plus inventive et vivante.
Pour permettre aux professionnels de l’hôtellerie-restauration de mieux anticiper les nouvelles tendances en aiguisant leur créativité, trois champs d’action doivent être abordés : l’éducation et la formation professionnelle, le financement de la création d’entreprise et la communication.
Si l’État reste un interlocuteur-clé dans le domaine de la formation, les changements demande-ront un engagement fort de la profession. Les métiers du secteur sont souvent mal perçus par les jeunes et leurs parents : pénibilité, rémunérations faibles et perspectives de carrière limitées, telles sont les images largement associées à ces professions. Un pôle de compétitivité dédié à l’hôtellerie-restauration serait le moteur idéal pour les initia-tives et réformes proposées dans le présent rapport, que ce soit en matière de formation ou de financement. Il permettrait également d’organiser la communication de l’hôtellerie-restauration. La création d’un portail Internet dédié à l’hôtellerie-restauration qui regrouperait des liens vers les principaux organismes de formation et d’information sur le secteur, vers les organismes fi-nanciers en charge d’en assurer le financement, les chambres consulaires, les organismes profes-
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sionnels, etc. Outre cette fonction d’information, le site serait une vitrine pour les valeurs du sec-teur : la qualité, la rareté, le plaisir, le bien-être, le haut de gamme, le bon goût, l’idée, aussi, que tout est possible pour celui qui veut véritablement entreprendre dans ce secteur Le site serait complété par un réseau de relais de l’information sur le secteur et de coordonner un plan de communication.
1.4. Tourisme et développement durable
1.4.1. Cadre du tourisme durable Synthèse du « Guide de savoir-faire – Tourisme et développement durable » - Collection « Ingénie-rie touristique » - ODIT France (2007)- 112 p
En France, 75% des collectivités territoriales sont concernées par le développement touristique, qui compte plus de 77 millions d’arrivées par an de touristes étrangers, dont la moitié pour un séjour de 4 nuits ou plus. Les prévisions à l’horizon 2020 annoncent une croissance persistante du secteur.
L’activité touristique peut pourtant détruire les ressources mêmes qui assurent son succès. C’est pourquoi la notion de tourisme durable doit être mise en avant et développée.
Celui-ci désigne une situation où l’activité touristique s’appuie sur la valorisation des ressources lo-cales et ses retombées économiques, sociales et culturelles profitent en priorité au territoire local. On peut parler de développement durable lorsqu’une population se donne les moyens de prendre en charge son destin.
Corrélativement, le développement soutenable des flux touristiques suppose des processus ne privi-légiant non plus le court terme mais le long terme, non plus seulement la quantité mais aussi la quali-té, tout en valorisant la diversité des offres et non une approche standardisée des produits proposés. Cela suppose de préserver et de mettre en valeur les espaces naturels auxquels le tourisme est parti-culièrement sensible et d’avoir une vision associant les dimensions micro et macro économiques des projets générateurs d’emploi.
Il ne s’agit donc pas d’un marché de niche mais bien de l’évolution d’un secteur économique ma-
jeur qui repose sur :
l’entrepreneuriat,
la capacité des opérateurs et de leurs partenaires à :
s’engager,
attirer des consommateurs plus responsables,
valoriser des partenariats locaux,
imaginer des produits sobres et propres.
Ceci implique :
• La recherche de nouvelles filières ou de nouvelle organisation des destinations touristiques
• L’adhésion à des systèmes d’écolabel avec la mise en place d’un système de gestion environ-
nementale
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Exemples d’actions :
1) Des communes à forte variation de population saisonnière ont adopté des stratégies de tou-
risme durable, dont les axes d’action portent sur la diversification des activités plurisecto-
rielles (tourisme, agriculture, commerce), réparties tout au long de l’année, la gestion de
l’espace et des paysages, la gestion de l’eau, des énergies et des déchets. L’action est portée
par une commission communautaire «développement durable», transversale aux autres
commissions et la mise en place d’un référentiel de tourisme durable comprenant des indica-
teurs, classés par enjeux et par critères permet le pilotage opérationnel du développement.
2) D’autres stations touristiques ont mis en place un système de management environnemental
de leurs services techniques, autour de la gestion des déchets et des énergies et la protection
des sites d’accueil touristiques. Leur volonté est de fédérer les acteurs (agents, habitants) au-
tour d’une gestion exemplaire des services municipaux destinée à améliorer l’image de leur
station et les inciter à un comportement écologique responsable.
3) La Clef Verte http://www.laclefverte.org est un label européen de gestion environnementale
pour les campings et autres hébergements touristiques. La démarche est volontaire et s’est
inspirée du concept du label Pavillon Bleu. Elle permet aux bénéficiaires de bénéficier d’un
référencement à travers le réseau européen pour la promotion des écolabels11. D’un point
de vue qualitatif, le label incite les établissements à adopter une démarche de progrès conti-
nu. Par exemple : installation de panneaux solaires, isolation des bâtiments avec des maté-
riaux écologiques, mise en place d’un jardin pédagogique, vente de produits bio, organisation
de balades de découverte, animations d’actions de sensibilisation des pensionnaires à
l’environnement (recyclage du papier, cuisine de fleurs, balades à dos d’âne...), baisse des
consommations en eau et énergie....
1.4.2. Recommandations
Les mécanismes du développement d’un tourisme durable nécessitent :
1) La mise en place d’une bonne gouvernance, qui doit mobiliser les responsables publics, les
entreprises et les acteurs de la société civile, aidés par des experts pour préparer le projet, le
mettre en œuvre et in fine, l’évaluer. L’implication de l’ensemble des groupes sociaux con-
cernés et la mise en œuvre d’un processus transparent permet d’obtenir la coopération des
différents partenaires, pour que leurs besoins soient pris en compte lors de l’élaboration des
projets. La démarche doit être ascendante et la plus proche possible du terrain pour prendre
en compte les attentes des consommateurs dans le respect des principes du développement
durable.
2) Les réseaux : Pour concrétiser le développement durable, une des préoccupations essen-
tielles réside dans le décloisonnement des actions.
11
Plus de 250 établissements sont labellisés en France, dont 24 dans l’Hérault
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3) Pour cela, il faut construire des réseaux d’acteurs et d’échanges, mutualiser les expériences
et évaluer les pratiques. Les réseaux sont des lieux privilégiés d’innovation permettant de ré-
pondre à des problématiques concrètes. Différents types de réseaux existent :
les élus locaux sont regroupés en :
Association nationale des élus du littoral [ANEL],
Association nationale des maires des stations classées et communes
touristiques [ANMSCCT]
Les Eco Maires
la Fédération des maires de villes moyennes…
Les professionnels se retrouvent au sein de :
L’Union nationale des associations de tourisme et de plein air
[UNAT]
Le Comité 21
Le Comité français de l’environnement et du développement durable
qui réunit depuis 1995 plus de 380 adhérents [collectivités, entreprises, as-
sociations, établissements publics et médias]…
4) La formation des producteurs : l’objectif est d’offrir des services de qualité identique, voire
meilleure, tout en maîtrisant l’empreinte écologique (énergie, eau, déchets, transports). Cela
est valable pour les opérateurs privés comme pour les pouvoirs publics gestionnaires des
destinations touristiques, qui ont la responsabilité de planifier le développement touristique
en anticipant les incidences environnementales, sociétales et économiques. La formation
concerne donc tous les niveaux, des échelons décisionnaires aux exécutants.
5) La sensibilisation des consommateurs passe par des opérations de valorisation et de respect
des ressources naturelles et culturelles. Citons par exemple les opérations « plages
propres », « trier c’est préserver », « bouger autrement » (promotion du vélo), la promotion
de produits locaux et/ou bio, les labels… Le consommateur doit reconnaitre une valeur parti-
culière aux labels et signes distinctifs du tourisme durable. Il peut y avoir acceptation du prix
des prestations facturées en conséquence, à condition de sensibiliser, sans endoctriner.
6) L’élaboration de chartes, codes de conduite ou autres instruments inscrits dans une dé-
marche volontaire, pour orienter des actions adaptées aux objectifs préalablement définis.
Dans un certain nombre de démarches, la recommandation relative aux achats locaux trouve
toute sa signification : ainsi, dans le domaine de la restauration le nouveau label «Maître-
restaurateurs» insiste sur les recettes régionales à base de produits locaux.
Pour satisfaire ces conditions, la réussite d’un projet de tourisme durable implique souvent des
délais de mise en place importants.
1.4.3. Enjeux par rapport au champ de notre étude
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La volonté affichée par le Pays de Lunel et le Pays de l’Or de diversifier l’offre de produits touristiques, notamment par le biais de la valorisation du patrimoine naturel, constitue une première avancée dans le sens « tourisme durable ». Un des enjeux auquel devra répondre le territoire sera la valorisation de cette nouvelle offre, sa structuration et aussi sa profes-sionnalisation (formation de guides notamment)
Actuellement le SYMBO organise des ballades naturalistes sur des sentiers proches de l’Etang de l’Or pour le compte de l’OT de Mauguio-Carnon, et pour lesquels il existe une forte de-mande. L’offre d’excursions demeure limitée, le SYMBO n’ayant pas les effectifs adaptés pour y répondre. L’OT de Mauguio-Carnon envisage de développer en direct ces prestations, et de faire appel au SYMBO comme formateur des animateurs pressentis.
Cependant, le développement d’activités proches de l’habitant se heurte à un obstacle ma-jeur : les habitants sont identifiés globalement comme absolument réfractaires à toute idée de développer du tourisme sur le secteur de l’Etang de l’Or notamment, même de façon respectueuse et raisonnée.
Il nous semble important que l’instance informelle d’animation proposée dans le cadre de nos recommandations (« noyau dur ») animée par la MDE de la Petite Camargue Héraultaise, puisse contribuer à construire et à avoir la vision « tourisme durable », associant les dimen-sions micro et macro économiques des projets générateurs d’emploi. En ce sens, le groupe pourrait travailler sur le référentiel « Tourisme durable » adapté au territoire, en prenant en compte l’état des lieux, les engagements déjà actés par les uns et les autres (exp : Palavas Les Flots), les partenaires susceptibles de co-animer cette démarche (SYMBO), et de l’accompagner en termes de professionnalisation (OPCA).
1.5. Oenotourisme
1.5.1. Tendances générales du secteur
Synthèse de l’étude « Tourisme et vin - Les clientèles françaises et internationales, les concurrents de la France. Comment rester compétitif ? » – 96 pages - éditions Atout France– septembre 2010
La vigne et le vin ont toujours joué un rôle de première importance en France :
Rôle économique, au niveau de la production et de la distribution
Rôle environnemental, la vigne ayant profondément modelé les paysages
Rôle culturel, puisque dans de nombreuses régions la vigne et le vin ont imprégné les modes de vie des habitants
Rôle gastronomique, enfin, de par la diversité et la qualité des crus.
La filière a récemment traversé une crise, notamment liée à l’offre des vins du « Nouveau Monde » (Australie, Etats-Unis, Amérique du Sud…), mais aussi aux nouvelles façons de découvrir le vin, sur-tout pour les jeunes et les publics féminins. Ces éléments s’inscrivent dans le cadre d’une baisse ré-gulière de la consommation de vin en France, imputable notamment aux questions de santé, de sé-curité routière, et plus généralement d’évolution des modes de vie et de consommation de boissons alcoolisées.
Aujourd’hui, le secteur intéresse les touristes, non seulement parce qu’ils consomment sur leur lieu de séjour des produits issus du terroir, mais aussi parce qu’ils s’intéressent à la culture de la vigne, à la fabrication du vin et à tout ce qui est susceptible de mieux leur faire connaître la région qu’ils visi-
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tent. En outre, nombre d’entre eux en profitent pour faire des achats, après dégustation dans les caves. Parmi eux se trouvent beaucoup d’Européens, en particulier du nord de l’Europe, très curieux de cette culture.
Afin de répondre à leurs attentes, de participer à l’animation locale du territoire et de favoriser les retombées économiques, un travail de structuration, de qualification et de développement d’une offre spécifique a été mené. Centré principalement sur la rencontre d’exploitants viticoles avec des touristes ou des excursionnistes venus déguster, acheter et comprendre le vin, l’œnotourisme a étendu son champ d’activités, allant jusqu’au montage de produits rattachés à cette thématique : routes touristiques, visites de caves, séjours œnologiques, manifestations locales... mais aussi gîtes et chambres d’hôtes spécialisés dans l’accueil des personnes intéressées par la viticulture et le vin. S’y ajoutent des guides touristiques ainsi que des chartes d’accueil spécifiques pour les viticulteurs recevant des touristes.
L’œnotourisme prend donc des formes variées. Il relève à la fois :
• du tourisme rural,
• du tourisme de terroir, quand le vin s’associe à la gastronomie,
• du tourisme patrimonial et culturel, avec l’offre de musées et le patrimoine paysager ou bâti,
La finalité de l’œnotourisme est bien d’être une plus-value pour les producteurs et les professionnels du tourisme (vignerons, hébergements touristiques, prestataires d’activités et balades...), induite par les visites des touristes ou des excursionnistes, soit par un achat direct de vin, soit par la consomma-tion de produits liés à l’hébergement, la restauration ou à des activités diverses.
Profil de visiteurs
Au plan national, le profil des visiteurs est le suivant :
• Un public majoritairement masculin, dont l’âge moyen est de 46 ans, consommateur de vin
régulier et averti.
• Des visiteurs appartenant à des catégories socioprofessionnelles supérieures, au revenu éle-
vé, effectuant une visite conviviale en couple, avec des amis ou en famille.
• Une clientèle française à plus de 70% ; puis des Belges et des Britanniques suivis par les néer-
landais et les allemands.
• Un œnotouriste qui circule à 81% en automobile pour se déplacer à travers les vignobles.
Si la voiture reste le moyen de visite le plus utilisé, les régions qui ont développé des produits « vélo » comme le Val de Loire avec « La Loire à Vélo » ou la Bourgogne, avec « la Voie des vignes », présen-tent néanmoins des meilleurs ratios.
En Languedoc Roussillon, c’est le climat qui attire les touristes. Seuls 7 % des clients affichent l’intérêt pour la découverte des vignobles comme raison déterminante à leur séjour (contre 26 % pour la moyenne nationale). Les séjours y sont majoritairement estivaux et longs : l’œnotourisme est donc couplé au tourisme littoral. Ici le vin est envisagé comme un « à côté » des vacances, il constitue alors un plaisir parmi d’autres qui permet de passer de bonnes vacances.
Quatre types de clientèle oenotouristique
Les enquêtes qualitatives ont permis de mettre en évidence différents sociogroupes avec des aspira-tions et modes de consommation bien identifiés voire divergents pour lesquels l’offre devra appor-ter des réponses distinctes. Ils se répartissent en quatre groupes.
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1) Les « épicuriens » : Ils ressentent le vin comme une exaltation de tous les sens. Le lien avec
les acteurs du vin est attendu sur le mode « convivial ». Ils représentent 40% des publics ob-
servés. C’est un groupe composé d’une forte proportion de visiteurs internationaux, ayant un
fort pouvoir d’achat. Ils constituent une cible à fort potentiel pour les viticulteurs et le tou-
risme régional. Ils sont à attirer en communiquant avant tout sur les vignobles et le terroir
puis sur les atouts annexes de la région.
2) Les « classiques » envisagent le vin comme le cœur d’un patrimoine, d’où une démarche d’association entre le vin et l’environnement qui l’entoure : histoire, culture, architecture, gastronomie locale. Majoritairement composés de français, ils représentent 24% des publics observés. C’est le groupe qui pratique le plus d’activités générales notamment culturelles. Ils apprécient les visites guidées du terroir. Les « classiques » sont une cible à attirer par une communication créant des liens entre l’histoire et la production du vin et le patrimoine natu-rel, culturel et architectural de la région, mais ils consomment peu et constituent une cible moins intéressante pour les viticulteurs.
3) Les « explorateurs » ressentent le vin comme une alchimie : « comme une œuvre d’art ».
Dans la pratique, ils cherchent à s’initier et à pratiquer des dégustations dans l’intimité des
caves et veulent dénicher des vignerons peu connus. Ils sont attirés par des hébergements au
cœur des vignes, le lien avec les viticulteurs est attendu sur le mode « amical ». Ils représen-
tent 20% des publics observés. C’est un groupe composé de touristes plutôt aisés qui aiment
à découvrir la gastronomie française. C’est parmi eux que l’on trouve le plus d’acheteurs sur
place, bien que leur volume soit inférieur au groupe des « épicuriens ». C’est une cible à atti-
rer en communiquant avant tout sur la variété des vignobles et terroirs.
4) Les « experts » Ils envisagent le vin comme une science, un produit issu d’un savoir-faire,
d’une expertise technique et d’une construction sociale. C’est par l’initiation et les explica-
tions sur ses processus qu’ils cherchent à connaître le vin. Ils représentent 16% de la clien-
tèle observée. Majoritairement composé de français, c’est un des groupes les plus jeunes
avec des revenus inférieurs à la moyenne : ces caractéristiques sont compensées par le fait
que ce groupe est celui qui effectue le plus de séjours dans une région viticole. Pour capter «
les experts », il faut jouer sur leur prédilection pour des circuits techniques et initiatiques. Le
lien avec les producteurs est attendu sur le mode « pédagogique ».
Les activités « autour du vin »
Les œnotouristes viennent d’abord et avant tout pour acheter, déguster, visiter des caves et des châ-teaux. En dehors de ces activités, les autres activités pratiquées par les clients sont par ordre d’importance :
• la découverte des paysages, de l’architecture en circulant sur des routes viticoles en voiture
ou en randonnant à pied, à vélo, à cheval. Ils se rapprochent également de la nature en visi-
tant parcs, jardins, sites naturels
• la visite des musées et autres maisons de vins.
• les pratiques de « niche », récentes et potentiellement lucratives comme les foires, salons, et
évènements liés au vin, les activités pour enfants, le survol des vignobles, les cures et soins
(vinothérapie).
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Par ailleurs, l’hébergement ou la dégustation de repas chez les vignerons, permettant d’apprécier des accords mets et vins, sont recherchés par les visiteurs et constituent une raison prépondérante de la présence sur le site.
Ceci montre l’importance du vin dans le tryptique patrimoine-gastronomie-nature.
Cette description des activités périphériques montrent les cruelles carences de l’offre sur les pays de
Lunel et de l’Or. Tout est à valoriser en ce sens ou à créer.
La perception du territoire par les visiteurs
Le Languedoc est perçu comme une région encore un peu « rustre » (les cathares, les courses de vachette) mais avec un certain charme touristique appuyé par la présence de la Méditerranée et une population « accueillante et sympathique ». L’offre touristique et vinicole est peu développée « pas de grands châteaux, au printemps tout est fermé ». On reconnaît les efforts accomplis depuis quelques années sur la qualité des vins. On classe en définitive le Languedoc en terre « d’émotion ».
Quelles activités pour quelle clientèle ?
En fonction des quatre « types » de clientèle oenotouristique évoquée précédemment, on peut propo-
ser les activités décrites dans le tableau de la page suivante. On y indique aussi les activités à déve-
lopper et l’impact possible en terme d’emplois.
L’étude classe le Languedoc dans un territoire « d’émotion » qui correspondrait en définitive à la
clientèle « épicurienne » qui reste économiquement la plus prometteuse. C’est cette clientèle qu’il
conviendra de cibler prioritairement. L’enquête met aussi en évidence le souhait majoritaire chez les touristes de revenir effectuer un séjour dans la région après le séjour ou la visite où ils ont été inter-rogés : fidéliser la clientèle grâce à un accueil de qualité doit être un souci permanent des acteurs du
tourisme et des activités connexes.
L’offre touristique sur et autour du vin reste à développer : la région Languedoc Roussillon dispose de 1 500 caves environ, et accueille 900 000 visiteurs par an (étude CRT LR 2008). Deux structures à
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102
vocation oenotouristique existent en Languedoc Roussillon, à Gruissan et Portel des Corbières (11), elles ont accueilli respectivement de 9 000 et 55 000 visiteurs en 2008. La région Rhône Alpes dis-pose de trois structures et accueille 150 000 visiteurs. La région PACA ne dispose d’aucune structure oenotouristique recensée en 2008.
Les dépenses de l’œnotouriste sont estimées à 203 euros (en 2009) pour ses achats de vins et pro-duits dérivés (musées, gastronomie). Ses autres dépenses sont estimées (hébergement compris) à 796 euros.
Les coteaux de Saint Christol souffrent d’un manque de notoriété et d’un territoire de très petite taille,
un peu « étouffé » par ses voisins des côtes du Rhône par exemple. Le projet oenotouristique avec un
espace pédagogique et des espaces de dégustation devra permettre de fédérer les attentes des di-
verses catégories de clientèle.
L’objectif est de « décomplexer » le touriste, notamment étranger, qui a une approche moins élitiste que les consommateurs français, lui faire valoir la typicité et la qualité du terroir et de profiter du prix attractif des vins. « Rendre le vin accessible à tous », « parler anglais » et bien entendu « se faire connaitre ».
Un atout : la saisonnalité potentiellement étendue grâce à un climat clément permet d’envisager une ouverture à l’année (et principalement printemps et automne).
Au-delà de l’unicité du site dans un rayon de 100 kilomètres et de ses activités, il faudra aussi imagi-
ner un « plus » touristique : package « formule week end vin et séjour » cuvée « Ambrussum » en
tonnelet ou en bouteille soufflée à la bouche, créer un parcours ludique en association avec Parc
aventure,…
Le manque principal est lié à l’hébergement de qualité, sans pour autant attendre le luxe : la simplici-té est plutôt de mise « province, campagne, ancien mas ». « Cela peut être l’occasion de loger chez l’habitant » l’hébergeur, peut même devenir un « passeur » sur l’univers du vin.
Le développement d’une offre adaptée d’hébergement ne créera pas d’emploi mais améliorera la
condition des hébergeurs. En contrepartie une formation aux métiers du vin serait une condition de
leur « labellisation ». On peut aussi envisager la solution des vignerons faisant chambre d’hôte.
On note aussi la faiblesse de l’offre gastronomique autour de produits « authentiques » ou du terroir
« La gastronomie, c’est 50% des vacances ».
Les activités périphériques existent en partie ou sont en voie de développement (circuits cyclistes,
base de loisir à Saint Séries). Il faut noter que ces activités génèreront peu d’emploi direct, car elles
mobiliseront principalement des acteurs existants (vignerons, moniteurs sportifs déjà présents). Elles
pourront pérenniser les emplois de ces derniers et apporteront un revenu supplémentaire aux pre-
miers. Quelques emplois de service (entretien, ménage pourront être créés). Il faudra renforcer la
qualification des acteurs présents : accueil des touristes anglo-saxons, formation à la connaissance et
à la vente du vin pour l’ensemble des professionnels.
1.5.2. Enjeux par rapport au champ de notre étude
« L’œnotourisme est donc couplé au tourisme littoral » : la démarche de synergie est donc cohérente en ce sens, mais reste à construire, sachant qu’une des difficultés possibles risque
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d’être le décalage du niveau de qualité de l’offre entre les deux territoires, l’OT du Pays de Lunel ayant fait résolument le choix d’accompagner les opérateurs du territoire en ce sens.
La clientèle des épicuriens parait la plus économiquement intéressante. Cependant, elle ne parait pas être exactement en adéquation avec la clientèle actuelle des pays de Lunel et de l’Or. Elle nécessiterait un fort investissement :
en hébergement haut de gamme, y compris sous la forme de gîtes et chambres d’hôtes labellisés 3 ou 4 épis,
en communication et action de promotion (positionnement cohérent avec le plan marketing 2011 d’Hérault Tourisme),
en formation aux langues étrangères, pour accueillir une clientèle étrangère :
Des emplois en perspective, mais plutôt à moyen terme car l’offre de services n’est pas pour l’instant en adéquation avec le niveau d’exigence de cette clientèle.
La clientèle des « classiques » serait plus facile à capter en proposant une offre intégrée, au-tour du pôle oenotouristique et des sites archéologiques. La formation de guides répondrait à la création d’emplois dédiés à cette clientèle. Des parcours de découverte patrimoniale de type « 2000 ans d’architecture, d’Ambrussum à la Grande Motte » seraient tout à fait adap-tés par exemple.
La clientèle des « explorateurs » parait difficile à attirer sur le pays de Lunel (manque de di-versité, manque de structure d’accueil, manque de gastronomie du terroir). Quelques niches pourraient cependant être créées par des viticulteurs entreprenants proposant des gîtes ou tables d’hôte, dans une logique agritourisme. Peu de nouveaux emplois, mais une améliora-tion des revenus. Quelques emplois possibles dans le service (restauration, entretien), mais plutôt à temps partiel, éventuellement à mutualiser entre plusieurs caveaux.
La clientèle des « experts » semble particulièrement adaptée au projet de pôle oenotouris-tique de Saint Christol, tel que structuré à ce jour. Des guides bien formés aux métiers du vin sont nécessaires, mais cette clientèle semble la moins prometteuse en termes de retombées
économiques directes.
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Tableau des attentes ou des pratiques par
type de clientèle oenotouristique
Epicuriens
(40%)
Classiques
(24%)
Explorateur
(20%)
Experts
(16%)
Activité à
créer ou à
développer
Impact en
termes
d’emploi
Commentaire
Séjour en hébergement marchand
• Dont séjour en hôtel
X X
Le territoire manque d’une offre hôtelière, notam-ment dans le moyen haut de gamme mais la pres-sion foncière laisse peu de marge de manœuvre en ce sens – La complémentarité est possible avec les villes du littoral ou Montpellier, essentiellement en basse saison pour les premières
• Dont séjour en chambre d’hôte X X X
Offre complémentaire à développer – Génère plu-tôt un revenu complémentaire – Quelques emplois de service
• Dont séjours en camping X
Le développement des campings est limité par décret, notamment sur la zone littorale
• Dont hébergement chez les vigne-rons
X
Peu de vignerons indépendants sur le territoire – Génèrent plutôt un appoint de revenu mais l’articulation est à faire avec le développement agri-touristique (CCPL et CCPO).
Hébergement non marchand (famille, amis)
X
Aucun apport marchand
Activités liées au vin
• Achat de vin X X X X X
Activité de base – Vente effectuée par les vigne-rons, à professionnaliser : techniques de vente, valorisation de l’offre
• Visite de caves et caveaux X X X X X Développer la qualité de l’accueil et la signalisation
• Visite de maison du vin X X X
Pôle oenotouristique en projet – 10 emplois directs prévus
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Tableau des attentes ou des pratiques par
type de clientèle oenotouristique
Epicuriens
(40%)
Classiques
(24%)
Explorateur
(20%)
Experts
(16%)
Activité à
créer ou à
développer
Impact en
termes
d’emploi
Commentaire
• Les dégustations commentées
X X X
Peuvent s’organiser dans le pôle, ou dans des of-fices du tourisme ou en partenariat avec des res-taurateurs du territoire
• Circuit type route des vins X
Territoire un peu petit pour développer ce circuit – Privilégier la découverte à vélo
• Fêtes et évènements liés au vin X
X X
Type « les Perles du terroir » - Activité animée par les vignerons
Activités périphériques
Randonnées à pied, à cheval, en vélo X X X
A développer – Emplois de moniteurs ou d’accompagnateurs
Découverte de la gastronomie française X
Le territoire manque d’une offre de restauration « authentique » - Professionnalisation + création de tables d’hôtes
Pratique d’activités sportives ou ludique X X X Accrobranche, parc de loisir de St Series (projet)
Découverte du patrimoine : villes, musées, marchés et brocantes
X X
Ambrussum, Lunel, Grande Motte, Mauguio : déve-lopper l’offre, emploi de guides
Nouveaux circuits à créer de type « 2000 ans d’architecture »
Création d’une brocante solidaire
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2. Schéma Départemental du Tourisme et des Loisirs
de l’Hérault Le Schéma constitue le cadre général d’intervention de l’Agence de Développement Touristique, Hérault Tourisme, outil du Conseil général de l’Hérault, qui a pour vocation de contribuer au déve-loppement et au dynamisme du tourisme départemental et ainsi :
De préparer et mettre en œuvre la politique touristique du département notamment dans l'animation du schéma départemental de développement touristique.
De conseiller et assister les porteurs de projets (aide au montage de projets d'équipement des sites et territoires).
D’instruire les aides financières . De participer à l'élaboration des schémas sectoriels : PDIPR (Plan Départemental des Itiné-
raires de Promenade et de Randonnée), plan de randonnée nautique… D’analyser les potentialités du territoire, évaluer et observer l'activité touristique. De promouvoir l'offre touristique dans le cadre d’un projet de marque territoriale forte. De coordonner les marques de la destination dans une logique de construction partenariale
systématique.
2.1. Rappel des objectifs du Schéma 2005 - 2010
Soutenir et assister les porteurs de projets et les labels Favoriser le développement des entreprises Réaliser des études de marché sectorielles Aides à l’hébergement et à la restauration Renforcer le dispositif d’aides financières en ciblant l’évolution qualitative :
Maintenir la création et la rénovation en zone rurale, Favoriser la rénovation en zones littorales et villes, Favoriser les critères de développement durable,
Accroître le professionnalisme et la notoriété de la gastronomie héraultaise.
2.2. Orientations du plan marketing 2011 Trois grands marqueurs pour structurer le positionnement du Département de l’Hérault : 1. L’art de vivre
A approfondir en termes d’avantage concurrentiel autour d’une articulation entre l’offre lit-torale, un cadre urbain et patrimonial, les espaces naturels et le vignoble. Plus la richesse des équipements en termes d’aménagements (sentiers, loisirs) et d’hébergements (campings, gîtes, résidences).
Repérer les produits culturels et les produits de développement personnel (stages créatifs, stages de cuisine, …) et les produits de caractère, atypiques et insolites : les « Hors Séries » à l’instar du tout nouveau « Vinolodge ».
Jouer de l’image terroir - portée par les vins et les marchés - et l’élargir à une large gamme de produits locaux et emblématiques. A chaque fois que possible conduire une stratégie de co-
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107
branding. L’offre vin et tourisme doit veiller à la disponibilité des ouvertures des caveaux le week end.
2. Le « bien être »
Avec la mer et ses lidos, l’offre nature, les produits plus spécifiques comme la thalassothéra-pie ou la balnéothérapie dont beaucoup de nos établissements se sont équipés, il s’agit de jouer la carte « wellness » (bien-être, réconfort, plaisir). Une offre de séjours thématisés peut être de ce point de vue particulièrement dynamisée.
Qualifier, autour de cette thématique – santé, ressourcement– les activités de pleine nature (randonnée, eaux vives, etc.).
Valoriser les nouveaux équipements de notre offre (campings, hôtels…). Le bien être ne vit pas seul et s’éprouve au travers de nombreuses thématiques (produits de
circuit court, évènements culturels, rapport à la nature, au climat) qu’il s’agit de composer. 3. L’environnement
Prima de la qualité de l’environnement (nature préservée, grands espaces, villes conviviales, éco responsabilité) et de son caractère ludique (rando, vélo).
Valoriser les sites remarquables (grand site de France et grands sites en devenir). Le tourisme durable (vert/écolo/bio) qui mêle étroitement le marchand et le non marchand (les écogites, les clés vertes, les espaces naturels protégés).
L’accessibilité, le tourisme pour tous (plages, APN, hébergements). Dans ce contexte les marchés prioritaires sont :
Marchés prioritaires français : Bassin de Vie (Agglomération de Montpellier, Hérault, Gard), Rhône- Alpes (Lyon), Ile de France (Paris), Midi Pyrénées (Toulouse), Auvergne (Clermont-Ferrand), Provence (Marseille),
Marchés prioritaires européens : Grande Bretagne (Londres, Bristol, Manchester), Allemagne (Francfort, Stuttgart, Düsseldorf), Espagne (Barcelone, Valence, Madrid), Suisse.
Marchés complémentaires : Belgique (Bruxelles, Anvers), Pays-Bas, Scandinavie (Danemark, Finlande, Suède, Norvège), Amérique du Nord (Montréal, Toronto, New York), Italie (Milan, Turin).
Marchés de prospection : Europe Centrale (République Tchèque, Hongrie, Pologne). Asie (Chine).
Les cibles de clientèle prioritaires sont :
Les familles, approchées via des offres spéciales enfants (France, Allemagne, Benelux, Scan-dinavie),
Les seniors, plus enclins à partir à des périodes moins marquées par la saisonnalité (Espagne, Grande Bretagne).
Les jeunes (activités et séjours linguistiques). Les organisateurs de voyage.
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2.3. Enjeux par rapport au champ de notre étude Un positionnement cohérent du territoire de la Petite Camargue Héraultaise par rapport aux orientations du Schéma.
3. La cohérence des SCOT des deux Pays Le risque est fort que la « métropolisation » des deux agglomérations de Nîmes et de Montpellier produise à leur périphérie respective des phénomènes de «banalisation» des territoires et de «réser-voir» d’espace pour leur étalement urbain. De nombreux enjeux sont partagés avec les territoires du SCOT de Nîmes et de Montpellier, que ce soient :
- la forte pression foncière, - la fragilité environnementale du territoire (zones humides et inondations), - l’impact de toutes les infrastructures de communications actuelles ou à venir (autoroute,
RN113, LGV, etc.).
3.1. Communauté des Communes du Pays de l’Or Extraits du SCOT provisoire (document de travail communiqué par la CCPO)
Le territoire du pays de l’Or, 39 000 habitants, 13 437 ha de surface, intègre :
des communes littorales touristiques (Pala-vas-les-Flots, La Grande Motte et Mauguio---Carnon),
des communes à vocation principalement agricole (Candillargues, Lansargues et Mu-daison),
ainsi que des communes qui présentent des espaces urbains et périurbains denses mais gardant encore une vocation agricole très marquée (Saint Aunès, Mauguio).
L’intercommunalité accueille l’aéroport de Montpellier Méditerranée, le 11ème aéroport français en termes de fréquentation. Mauguio concentre 41% de la population
et les stations du littoral Palavas, Carnon et la Grande Motte connaissent des variations saisonnières de population extrêmement fortes (157 000 habitants pendant la période estivale contre 39000 hors saison), générant des besoins spécifiques et importants. La population moyenne reste jeune (50% de moins de 40 ans) mais est en voie de vieillissement : de plus en plus de gens à la retraite s’installent
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sur le territoire, générant des besoins nouveaux en termes de mobilité, de services à domicile et en soins. Cet accroissement démographique est cependant freiné par une offre de logements insuffi-sante. Ce pays puise son unité et sa solidarité dans le besoin de faire face à des enjeux communs qui sont :
- La maîtrise démographique et foncière, - La préservation-restauration des espaces naturels, - La conservation des identités historiques, - L’application de la loi « littoral ».
Des opportunités de développement spécifiques au territoire existent : écotourisme, énergies renou-velables (ensoleillement et gisement éolien pourraient être mieux valorisés), agriculture par la filière de la qualité. Cinq des sept communes de la CCPO sont des communes littorales donnant soit sur la façade maritime, soit sur l’étang, soit sur les deux. Le territoire de la CCPO dispose donc d’une composante littorale très forte qui structure son identité. Cette large ouverture sur le littoral induit une forte attractivité résidentielle et touristique. Les trois communes du Lido (Palavas, la Grande Motte et Mauguio-Carnon) accueillent près de 150 000 esti-vants chaque été. Bien que la fréquentation touristique soit en très léger recul ces dernières années, le littoral méditerranéen dans son ensemble reste attractif. Ceci oblige à poursuivre la politique en termes de logements, de services de proximité, de gestion des déchets et des eaux usées. Le SCOT du Pays de l’Or pose le principe d’un aménagement cohérent avec la Loi Littoral. Cette der-nière offre des opportunités importantes pour concrétiser le projet de développement du SCOT, et notamment les objectifs du PADD de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels, de valorisation des espaces littoraux, ainsi que les principes d’un développement urbain économe en espace. Le développement urbain du territoire du Pays de l’Or s’organisera ainsi autour des grands zonages relatifs à la Loi Littoral, que sont :
La bande des 100 mètres à partir du rivage, Les espaces proches du rivage, Les villages et agglomération, Les espaces urbanisés, Les espaces naturels remarquables, Et les coupures d’urbanisation.
Par rapport au champ de notre étude, un des principaux enjeux du SCOT du Pays de l’Or est d’assurer le développement respectueux de l’identité littorale et agricole donc l’équilibre des espaces. Il s’agit donc d’équilibrer la balance des actions du SCOT par une juste répartition entre développe-ment/aménagement et préservation/valorisation des différents espaces territoriaux :
Développer et organiser Préserver et valoriser
Les pôles d’activités par un dévelop-pement hiérarchisé et anticipé
Les zones urbanisées par une exten-sion urbaine limitée mais dense
L’existant par une requalification des espaces publics et des entrées de villes
Le cadre de vie et les ressources natu-relles du territoire
La plaine agricole, ses activités et les pay-sages associés
L’étang de l’Or et ses milieux associés en lien avec leurs objectifs de gestion
Les espaces littoraux et côtiers en fonc-tion de leur capacité d’accueil
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Prescriptions susceptibles d’impacter sur le développement et l’activité touristique :
Maintenir de grandes continuités d’espaces naturels et agricoles grâce aux coupures d’urbanisation
Préserver et valoriser les espaces susceptibles d’accueillir des écosystèmes remarquables au sein des documents d’urbanisme
Préserver et valoriser les espaces naturels et la biodiversité qu’ils abritent par le maintien des continuités des espaces, l’étang de l’Or et ses milieux naturels associés, ainsi que les milieux dunaires, étant considérés comme prioritaires dans le développement du SCOT
Juguler le phénomène de « cabanisation » Développer un réseau de transport cohérent et hiérarchisé, renforcé en période estivale Mettre en œuvre une politique transversale de promotion du territoire du Pays de l’or, les
recommandations formulées visant particulièrement à : o Favoriser la découverte du patrimoine du Pays de l’Or o Valoriser les produits du terroir o Favoriser la commercialisation des produits locaux par l’intermédiaire d’une politique
de label mettant en valeur la spécificité du territoire o Mettre en œuvre des pôles touristiques stratégiques au sein de chaque commune
(carte touristique du Pays de l’or) o Augmenter les capacités d’hébergement touristique o Faciliter l’accueil des saisonniers
Préserver le milieu marin et lagunaire, et notamment la biodiversité (conservation des habi-tats naturels, préservation de la faune et la flore)
Accompagner les activités de plaisance
3.2. Communauté des Communes du Pays de Lunel Les 13 communes du Pays de Lunel ont connu depuis 1975 une croissance démographique très vive à l’image de l’attractivité de ce territoire qui a vu sa population doubler en l’espace de 30 ans. Fin 2004, le territoire du Pays de Lunel comptait environ 46 000 habitants. Pour les 10 ans à venir, l’objectif des 13 communes de ne pas augmenter la population sur l’ensemble du terri-toire de plus de 8 000 habitants se situe nettement en retrait du scénario au fil de l’eau qui donnerait plus de 12 000 habitants. L’évolution démographique qu’a connue le Lunellois a été accompagnée par un développement économique dynamique qui a pris appui sur 14 zones d’activités. Aujourd’hui, le bassin d’emploi du Lunellois compte plus de 2 000
entreprises et 10 000 emplois dont 60% se concentrent sur la commune de Lunel. 36% des actifs travaillent sur le territoire. Cette dynamique a permis, depuis 1998, une baisse du taux de chômage, qui reste néanmoins au-dessus des moyennes nationale et régionale. Le bassin économique du Lunellois se présente comme un pôle d’emploi intermédiaire entre Nîmes et Montpellier. La crainte est de devenir une périphérie sur un axe Est/Ouest asphyxié», une ten-
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dance que l’on peut combattre. Et l’ambition est d’être au cœur d’un espace de respiration entre les agglomérations de la Méditerranée aux Cévennes. La question de l’identité est fondamentale pour le Pays de Lunel. L’identité patrimoniale du territoire est basée sur une richesse à la fois historique, culturelle et agricole, notamment œnologique. Le SCOT est un outil d’aménagement du territoire qui peut être le garant de cette identité lunelloise, forte de la diversité de son paysage, de son agriculture et de sa viticulture ainsi que des relations de proximité qui existent entre la ville-centre et les douze villages. Il fixe deux priorités :
renforcer la cohérence Nord-Sud de son territoire, du littoral à l’arrière pays, en organisant des pôles de vie et de services et en améliorant les liaisons routières Nord/Sud
organiser un territoire de qualité qui, en maîtrisant sa croissance démographique, maintien-dra un équilibre entre les exigences de mobilité de ses habitants (accès à tous les modes de transports) et l’offre d’un cadre où l’environnement exceptionnel qui le compose gardera toute sa place.
Le Pays de Lunel porte une agriculture dynamique, porteuse d’emplois mais qui traverse des difficul-tés foncières, économiques et commerciales ; notamment les crises viticoles et arboricoles ont en-couragé les reconversions (en 20 ans la population agricole a diminué de 62%). Il s’agit d’une agriculture :
diversifiée, orientée vers des productions méditerranéennes : viticulture, céréaliculture, ar-boriculture, maraîchage, élevage.
de qualité avec la présence de quatre AOC : Muscat de Lunel, Coteaux du Languedoc, huile d’olive de Nîmes et Taureaux de Camargue.
Porteuse d’un savoir faire et de développement technique : production de semences, Centre d’Expérimentation Horticole de Marsillargues, domaines viticoles...
La viticulture tient une place historique et prépondérante, surtout sur la zone centre du territoire où se localisent les AOC. L’arboriculture est, avec le maraîchage, l’un des plus gros employeurs du territoire sur les exploita-tions elles-mêmes et dans les entreprises de conditionnement. L’agriculture est fortement présente sur le territoire, bien qu’elle traverse des crises et difficultés. Elle joue également un rôle d’importance en terme d’entretien des paysages et de qualité de vie. Le SCOT affirme la préservation de ce potentiel agricole à long terme, pouvant répondre à un besoin de production de proximité pour le bassin de population de Montpellier à Nîmes. Les espaces agricoles les plus fertiles, dans la plaine agricole et la plaine drainée, ainsi que les terroirs et espaces agricoles situés en zone d’appellation contrôlée, pour le vin (notamment zone AOC Mus-cat de Lunel), l’olive et le taureau, devront être au maximum préservés en vue de pérenniser une production agricole diversifiée et de qualité. Lorsque la zone agricole présente un paysage d’intérêt, un terroir particulier, un enjeu environne-mental (PPRI, protection de captage, faune, flore…), ou joue un rôle de coupure d’urbanisation, le SCOT incite les communes à la classer inconstructible dans le document d’urbanisme. L’affichage de limites claires à l’urbanisation permettra le développement d’un vrai projet agricole. Les coupures vertes situées entre deux communes voisines indiquent la volonté forte de maintenir une agriculture vivante dans ces espaces et de valoriser les territoires agricoles identitaires (pas seu-lement dans ces espaces) en évitant une urbanisation diffuse entre les bourgs. Dans le cadre d’une volonté de développer le tourisme vert, la diversification de l’agriculture et le développement de l’agro-tourisme seront favorisés dans les documents d’urbanisme communaux. Le pastillage des mas dans le document d’urbanisme permettra en particulier d’identifier les mas et bâtiments existants qui pourront faire l’objet par exemple d’une réaffectation à d’autres fonctions ou
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d’une extension mesurée afin de valoriser ce patrimoine bâti : création de gîtes, d’activités d’accueil touristique... Les mas sont alors identifiés au préalable dans le cadre des études du PLU.
La petite Camargue, au sud du territoire, est constituée de milieux humides d’une très grande qualité écologique reconnue à l’échelle européenne : projet Natura 2000, et à l’échelle mondiale : classe-ment Ramsar (seulement 17 sites en France). Les communes s’inscrivent dans les politiques menées à l’échelle de l’étang de L’Or. Elles souhaitent préserver cette richesse écologique et la mettre en valeur de façon raisonnée et respectueuse des équilibres naturels. La politique globale sur la qualité des eaux, eaux usées et rejets agricoles, aura des conséquences bénéfiques sur les milieux naturels. Les collines et la garrigue, dans le nord du Pays de Lunel : l’équilibre de la trame végétale (vignes, pinèdes, haies et boisements le long des cours d’eaux, bosquets, arbres isolés) est fragile. Le respect de cette trame verte et son renforcement sont les garants d’un maintien de la biodiversité et de la bonne gestion des eaux de ruissellement. La loi Littoral concerne les communes de Marsillargues et Saint Nazaire de Pezan. Leur territoire comprend des zones humides liées à l’étang de l’Or. La loi Littoral a défini sur ces communes ou à proximité différents zonages :
- les espaces naturels remarquables, présentant un intérêt écologique et paysager de grande importance pour le territoire
- les espaces proches du rivage, constitués par l’étang et les zones humides qui y sont as-sociées
- les sites inscrits, classés zones de protection, correspondant aux espaces lacustres à proximité de l’étang
Le SCOT reprend ces zonages et affirme leur inconstructibilité ainsi que les conditions d’extension des constructions existantes. Le caractère cabanier des constructions le long du canal de Lunel sera encadré dans le cadre du SCOT. Le Pays de Lunel possède un atout vis à vis des autres territoires, avec les trois gares de Lunel, Lunel-Viel et Valergues-Lansargues, situées au centre du territoire. La possibilité de revoir le réseau des trains régionaux entre Montpellier et Nîmes avec des navettes quotidiennes (desserte possible vers Nîmes et Montpellier) permettra d’en faire des centres de connexion des différents modes de dépla-cement. Par ailleurs, la Communauté de Communes souhaite la meilleure intégration possible de la ligne LGV sur tout son tracé (transparence hydraulique, aménagements paysagers etc.). La mise en œuvre d’un «Plan Global des Déplacements» sur le Pays de Lunel facilitera la liaison et la desserte des communes et quartiers d’habitat, d’activités et de services. Elle s’accompagne d’une concerta-tion avec les différents partenaires de transport collectif.
La mise en place d’un schéma de déplacements vélos et piétons sera envisagée sur le territoire du Pays de Lunel pour relier les principaux pôles du territoire, au niveau communal et intercommunal.
L’amélioration du réseau routier est indispensable pour continuer à accueillir les véhicules en toute sécurité. La volonté d’améliorer le réseau routier peut faire évoluer les aménagements sur certains axes routiers d’intérêt communautaire.
La déviation de la RN 113 permettra d’améliorer la qualité de vie de Lunel-Viel et de Lunel.
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Des projets d’aménagements doivent accompagner cette réalisation : plan de circulation, réduction des nouvelles pollutions et risques (bruit, air, inondation), intégration paysagère, prise en compte des cheminements piétons et pistes cyclables, liaisons aux pôles de services et commerces, liaisons inter-quartiers et intercommunales etc…
Doter le territoire d’équipements et de services de rayonnement intercommunal constitue un des enjeux du SCOT. Il s’agit des équipements liés à la culture, au sport, au patrimoine, à l’environnement. A travers la réalisation de ces équipements d’intérêt communautaire, c’est l’image du Pays de Lunel qui est mise en jeu. Placé entre deux zones touristiques majeures (La Grande Motte et les Cévennes), le territoire de Lunel n’a pas développé une importante économie touristique malgré des potentialités incontes-tables Le tourisme de masse lié à la proximité des plages ayant montré ses limites, le Pays de Lunel souhaite développer un tourisme plus ciblé visant une clientèle plus limitée mais avec des moyens et des exigences supérieurs (offre culturelle et patrimoniale). En cohérence avec cette stratégie, les documents d’urbanisme communaux devront permettre la réalisation d’équipements (comme l’espace d’accueil et le musée d’Ambrussum, la valorisation du canal de Lunel, l’œnotourisme, un parc à thème historique...).
Le territoire affiche un taux de fonction touristique marchande de seulement 6% (très inférieur à la moyenne de l’Hérault 20%). Ce sont les campings, qui forment le plus gros contingent des lits mar-chands. La vocation touristique de ce territoire a tout intérêt à se focaliser sur une offre spécifique, de qualité qui pourrait se structurer autour :
- d’un tourisme familial, de découverte - de l’agritourisme (hébergements sous formes de gîtes ruraux, chambres d’hôtes) - d’une mise en valeur du patrimoine à travers la création de cheminements doux (circuit tou-
ristique autour des sites valorisés - des sites naturels variés : des berges du Vidourle à la Petite Camargue au sud du territoire en
passant par les garrigues et les coteaux viticoles. - Un patrimoine historique et architectural riche : le site archéologique d’Ambrussum, la Via
Domitia, les châteaux, églises et cœurs historiques de villages, les ponts d’origine médiévale, moulins, églises romanes ou encore une architecture liée à la vigne (mas, caves).
L’objectif est de développer l’animation autour de sites d’intérêt, comme par exemple la mise en valeur du site d’Ambrussum, pour élargir la saison touristique et attirer une clientèle nouvelle davan-tage tournée vers le patrimoine et la culture. La promotion d’un tourisme de qualité davantage qu’un tourisme de masse est à privilégier sur le territoire du lunellois. Il y aura lieu de faire évoluer les règlements d’urbanisme afin de favoriser la création.
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3.3. Tableau comparatif des SCOT pour une mise en synergie
PAYS DE L’OR PAYS de LUNEL
Objectif Projets Objectif Projets
1-Structurer les espaces de coupure d’urbanisation autour des contraintes et des espaces à haute valeur environne-mentale
L’étang de l’Or Protéger et aménager les zones agricoles 1-Maîtriser la croissance démographique et rééquilibrer l’offre de logements
Requalifier des centres bourgs et le bâti ancien lié à l’agriculture et la viticulture Renouveler l’usage de certains bâti-ments pour créer de nouveaux logements, logements locatifs en priori-té et/ou des activités
Acquérir, protéger et mettre en valeur des espaces naturels sensibles ou re-marquables
2-Préserver les paysages structurants du Pays de l’OR
Assurer la cohérence des interventions
dans une politique globale de prévention des risques et de gestion globale de la qualité des eaux menée à l’échelle des bassins versants
3-Promouvoir un territoire intégré
4-Permettre l’installation d’environ 13 000 habitants d’ici 2020
5-Maitriser le développement urbain pour préserver les ressources et la quali-té de vie
6-Positionner les déplacements au centre de réflexion du PADD
7-Hiérarchiser le réseau de voirie, adap-ter les aménagements
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PAYS DE L’OR PAYS de LUNEL
Objectif Projets Objectif Projets
8-Développer l’offre de transport collec-tif et valoriser l’intermodalité
Mettre en œuvre un plan global de déplacement pour organiser une offre alternative au «tout voiture
9-Renforcer et mailler le réseau de circu-lation douce
Réseau d’espaces naturels de découverte et d’écotourisme Activité de pêche sur l’étang et en mer Mise en valeur de l’Etang de l’Or et des étangs littoraux
2-Développer une offre de transport al-ternative à la voiture
Mettre en place un schéma de déplacements vélos et piétons Améliorer le réseau routier
10-Préserver le potentiel agricole Activités agricoles de grandes exploitations maraîchères et céréalières
3-Valoriser l’agriculture et l’environnement
Préserver la vocation des zones natu-relles et des zones agricoles Garder la possibilité d’un approvision-nement de proximité en produits frais et de qualité
11-Permettre le développement écono-mique concerté d’échelon intercommu-nal en lien avec les territoires voisins
Réfléchir au ratio nouvel actif / nouvel
emploi en s’appuyant sur la création de nouveaux emplois dans de nouvelles zones Compter avec les emplois induits par l’apport de nouveaux résidents et nou-veaux habitants principalement liés à la création ou au renforcement de nou-veaux services à la population (évalués à 150 emplois pour 1 000 habitants)
12-Dynamiser l’attractivité touristique et Rééquilibrer l’offre touristique 4-Promouvoir un développement équili- Doter le territoire d’équipements et de
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PAYS DE L’OR PAYS de LUNEL
Objectif Projets Objectif Projets
diversifier les espaces de loisirs Développer le tourisme d’intersaison Mettre en valeur le patrimoine naturel, agri-cole et historique Requalifier les studios des stations littorales Développer l’hébergement en milieu rural tourisme à la ferme, gîtes ruraux, Développer des unités d’accueil pour tou-risme d’affaires Développer l’accessibilité aux espaces lagu-naires Développer des sentiers pédestres, des pistes cyclables, et des lieux d’activités culturelles et sportives Mettre en valeur le patrimoine naturel et agricole autour de l’Etang et du Lido Préserver et restaurer le milieu naturel dans une logique d’écotourisme
bré du tourisme sur le territoire
services de liés à la culture, au sport, au patrimoine, à l’environnement rayon-nement intercommunal Permettre la réalisation d’équipements (comme l’espace d’accueil et le musée d’Ambrussum, la valorisation du canal de Lunel, l’œnotourisme, un parc à thème historique...)
13-Valoriser le patrimoine naturel et bâti Maugio dispose de vestiges histo-riques moyens-âgeux
Les villages du Nord possèdent des centres anciens de qualité
La Grande Motte cité nouvelle em-blématique de l’architecture de la fin du XXème siècle
Palavas identité du port de pêche et vocation balnéaire
Nombreux vestiges gallo romain Développer la production d’énergies
Maîtriser l’évolution des pay-sages : petite Camargue, pro-jet Natura 2000, et à l’échelle mondiale : classement Ramsar
Protéger les espaces identifiés rattachés à l’Etang de l’Or et au
Vidourle. Prise en compte du SDAGE et
du contrat de baie de l’Etang de l’Or
Valoriser les sites naturels :
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PAYS DE L’OR PAYS de LUNEL
Objectif Projets Objectif Projets
renouvelables des berges du Vidourle à la pe-tite Camargue au sud du terri-toire en passant par les gar-rigues et les coteaux viticoles.
Valoriser le patrimoine histo-
rique et architectural riche : le site archéologique d’Ambrussum, la Via Domitia, les châteaux, églises et cœurs historiques de villages, les ponts d’origine médiévale, moulins, églises romanes ou encore une architecture liée à la vigne (mas, caves).
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3.4. Axes de convergence des SCOT
Pays de Lunel Pays de l’Or
Une situation commune entre deux grosses agglomérations et des enjeux de positionnement parta-gés, même si ils sont différents
Etre au cœur de ces deux agglomérations un poumon vert, un espace de respiration
Devenir une périphérie entre Nîmes et Montpel-lier
Une identité historique, culturelle et agricole Une identité caractérisée par le Littoral et la Marin, autour de la ville historique de Mauguio
Une identité touristique à construire Une forte notoriété et identité touristiques por-tées par les communes du littoral et notamment La Grande Motte
Les deux Pays mettent la priorité sur :
la maîtrise démographique et foncière la préservation et la restauration des espaces naturels, l’application de la loi littoral.
Ils souffrent tous les deux d’une insuffisance de logements
Les deux pays envisagent un développement et un aménagement autour :
des activités d’écotourisme, du développement des énergies renouvelables de l’agriculture de qualité
Ils sont tous les deux « riches » de la Petite Camargue et des milieux humides, ils partagent le Bassin de l’Or et ses ressources ornithologiques rares
Ils recherchent des alternatives aux modes de déplacement classiques.
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4. Tendances de l’emploi touristique : le secteur CHR
est peu attractif et peu valorisant
Un rappel des enseignements tirés du document du Centre d’Analyse Stratégique sur l’hôtellerie et la restauration permet de confronter les tendances nationales aux tendances locales du secteur.
4.1. Les (petites) entreprises ont de plus en plus de mal à pourvoir les
postes vacants
L’hôtellerie-restauration fait aussi les frais d’une mauvaise image auprès des employés qui sont rebutés par la perspective d’un travail pénible, aux horaires très lourds. Ainsi la main-d’œuvre formée par les établissements spécialisés se dirige en priorité vers les chaînes hôte-lières ou de restauration, à l’offre plus lisible et plus attractive en termes de conditions de travail. Ceci se fait aux dépens des petits établissements indépendants, aux conditions de travail astreignantes, offrant des emplois mal rémunérés, peu créatifs et sans grandes pers-pectives d’évolution professionnelle.
4.2. La plupart des emplois n’exigent pas un haut niveau de qualifica-
tion De ce fait, ils sont rarement considérés comme de véritables métiers. Le taux de rotation est de 100% contre 42% dans les autres secteurs. Le secteur HCR se démarque ainsi des autres secteurs par une difficile fidélisation des employés : seuls 21,2 % y restent plus de 10 ans contre 38,3 % dans l’ensemble des secteurs. 80 % des salariés du secteur pratiquent une ac-tivité caractéristique du secteur. Les autres interviennent sur des métiers transversaux (maintenance, gestion, etc.).
En 2002 (source INSEE) les salariés du secteur occupent majoritairement des postes de ser-veurs ou commis (48 % des effectifs), ou de cuisiniers qualifiés (25 % des effectifs). Cette ré-partition se traduit par une surreprésentation des faibles niveaux de qualification chez les sa-lariés du secteur (40,8 % de niveau VI, soit aucun diplôme, et 25,4 % de niveau V, soit de ni-veau CAP ou BEP (Source CEREQ). Cela traduit la hiérarchie des besoins en personnel des en-treprises du secteur : grande demande de personnel issu de filières de formation courtes, et faible besoin en personnel très qualifié.
L’accord signé en février 2007 par les partenaires sociaux du secteur HCR sur les salaires et le temps de travail va dans le bon sens en prouvant que la profession peut se réformer pour rendre ses emplois plus attractifs.
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4.3. Un contexte régional et sectoriel peu encourageant
La situation géographique de la Petite Camargue Héraultaise lui confère une importante fréquen-tation touristique. En 2007, la capacité touristique du territoire était de 137 800 personnes, con-centrées à 95 % sur les communes du littoral (La Grande-Motte, Palavas les- Flots et Carnon-Mauguio, en jaune sur la carte). Globalement, la population totale en période estivale peut être estimée à plus de 214 500 personnes sur le territoire. Cet important afflux de population affecte l’économie locale à travers l’offre de services du territoire en hôtellerie, de restauration, de commerce et d’activités de loisirs. Comme la population estivale, l’essentiel des établissements se situent sur les communes littorales ou sur Lunel.12
Les effectifs salariés se sont contractés dans tous les secteurs et le recours à l’intérim, va-riable d’ajustement habituelle a fortement baissé.
Le marché de l’emploi reste atone et les prévisions sont assez réservées pour les effectifs et
notamment l’intérim. En 2009, la chute de l’emploi a été très nette au cours du 1er se-mestre. La faiblesse de la reprise continuerait de peser sur la croissance de l’emploi en 2010.
Le chômage a augmenté fortement à partir du début de l’année 2009. Sa hausse avait d’abord été limitée en 2008 compte tenu de la part plus faible de l’industrie en Languedoc-Roussillon.
Au 3ème trimestre 2009, le taux de chômage s’élevait à 12,7 % en Languedoc-Roussillon contre 10,8 % un an auparavant.
4.4. Une situation de l’emploi inquiétante et atypique
Dans le département de l’Hérault, il est constaté une augmentation de la demande d’emploi de la catégorie A13(11,4%) supérieure à l’augmentation constatée au niveau nationale (9,8%). Cette hausse touche surtout les hommes et les chômeurs de longue durée et les plus de 50 ans alors même que la radiation administrative est élevée.
Dans le Pays de Lunel, la situation de la demande d’emploi enregistre une baisse (-8%), qui doit être tempérée par une baisse du nombre d’inscriptions et une forte hausse du nombre de demandeurs âgé de plus de 50 ans (+22%).
La structuration du stock présente une hausse modérée des jeunes de moins de 25 ans (+10%) et une plus forte progression des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans (+22%).
L'indemnisation des demandeurs d'emploi : le nombre de bénéficiaires de l'ARE a augmenté de 10% à Lunel et ceux qui relèvent du régime de solidarité ont enregistré une hausse de 28%.
L'activité « offres » de Pôle emploi sur une année chute de 18%. Le bassin de Lunel se carac-térise par une structure des postes offerts de 30% d'emplois durables et le nombre d’emplois temporaires et occasionnels ne compense pas ce déficit.
Les métiers les plus recherchés par les entreprises du bassin de Lunel sont les aides agricoles (production fruitière et viticole) avec 400 postes, les magasiniers préparateurs de commande (260 postes) les nettoyeurs de locaux (200 postes) les employés de libre service (190 postes) et les opérateurs d'assemblage-triemballage (140 postes). 8 métiers représentent la moitié des emplois proposés sur le bassin donc une forte concentration de l’offre sur des secteurs hors activités tourisme.
12
MDE La petite Camargue Document de travail septembre 2007 13
Source Pôle Emploi Montpellier Note du 4 mai 2010
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Les embauches prévisibles en saisonniers portent sur des profils essentiellement liés à l'acti-vité agricole (arboriculteurs, cueilleurs, ouvriers agricole, ouvrier de l'emballage). Les prévi-sions d’embauche (2 130) dans le bassin de Lunel sont constituées essentiellement d’emplois saisonniers (1 660) soit 78% de l’offre. 19% des établissements du bassin de Lunel qui projettent de recruter pensent avoir des difficultés à le faire pour 37% d'entre elles.14
Les 470 recrutements projetés dans l'activité non saisonnière visent des conducteurs rou-tiers, des agents d'entretien, des électrotechniciens et des employés de libre service.
4.5. Un secteur fortement marqué par l’emploi saisonnier
Selon une enquête réalisée en 200715, sur une base de 17 000 saisonniers en Languedoc-Roussillon, il ressort les éléments suivants :
64% des saisonniers travaillent dans un métier lié à l’hôtellerie –restauration. Parmi ceux–ci 71% dans un métier lié au secteur dont un tiers dans les métiers de cuisine et deux tiers dans les métiers de salle et 28,2% dans un secteur annexe.(CF Tableau N°1 ci-dessous).
52% des saisonniers sont des hommes et 48% sont des femmes.
L’activité saisonnière génère des emplois sur la période allant du 1er mai au 30 sep-tembre et elle intéresse à 49% des saisonniers récurrents, ceux qui retournent chez le même employeur.
Selon l’enquête les saisonniers en majorité des célibataires sans enfant, privilégient
la proximité du lieu de travail pour des raisons de facilité de transport et les relations de travail avec l’employeur. La rémunération et les horaires de travail apparaissent moins importants malgré des plages horaires allant de 35h à 90h.
Les saisonniers considèrent à 73% les métiers saisonniers comme de vrais métiers et certains (15%) envisagent de créer leur propre entreprise.
14
Enquête BMO 15
« Le chômage après un emploi saisonnier dans l’hôtellerie-restauration » - Etude et enquête de terrain en Languedoc-Roussillon (CREGOR/Orba Université de Montpellier II – Etat – Assedic – ANPE – INSEE)
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Tableau 1 : Répartition des effectifs saisonniers par métier
Effectifs Nombre de
saisonniers
dans les mé-
tiers du tou-
risme
Saisonniers dans
les métiers de
l’hôtellerie-
restauration
Dont Saison-
niers dans les
métiers liés au
secteur
Dont
cuisine
Dont Em-
ployés de
salle
Dont autres
surveillance,
animation, net-
toyage, vente
37 000 23 700 17 000 5 695 11 305 6 700
% 100 64% 71,8% 33,5% 66,5% 28,2
Source : Tableau reconstitué à partir de l’étude « Repères Synthèse pour l’économie du Languedoc-Roussillon –
INSEE – n°11 de Décembre 2008
En 200716 la Petite Camargue comptait 686 établissement de tourisme (567 Hôtels et restau-rants), 169 activités de loisirs, 984 établissements liés au tourisme dans des activités con-nexes grande distribution et commerces de détails. La MDE de la Petite Camargue considère que 1 670 établissements sont liés aux activités de tourisme. Ces établissements représen-tent 3 812 emplois permanents et 5 763 emplois saisonniers.
Sur 5 763 emplois, le secteur Hôtel et restaurant et Activités de loisirs représente :
1 976 emplois saisonniers, moins que l’Agriculture (3 729) ou la grande distribution (3 474)
et 985 emplois permanents devançant l’agriculture (731) et le commerce de détail (771).
La MDE de la Petite Camargue estime à 3756 EETP avec une moyenne de 120 jours travaillés qui touche une population jeune confrontée à la précarité de l’emploi (type de contrat CDD et saisonnier et rémunération en dessous du SMIC). Situation sociale qui induit des difficul-tés pour accéder au logement.
Les freins ont été identifiés par la Fédération de l’Hôtellerie de Plein Air et l’UMIH pour l’accès au logement des saisonniers:
- un problème de loyer trop élevé et pas d’accès aux aides au logement (les aides sont attribuées à la notion de résidence principale c'est-à-dire occupée 8 mois par an) ;
- des logements vacants et non exploités pour les saisonniers - les bailleurs sont parfois influencés par de forts préjugés sur les saisonniers.
Ces difficultés sont aggravées par les systèmes de transport en commun mis en place pour la saison estivale qui ne sont pas adaptés aux horaires des salariés du secteur de l’hôtellerie-restauration.
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MDE la petite Camargue Document de travail saisonnalité Septembre 2007
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5. Attentes des clientèles
Extraits du Plan marketing 2011 de Hérault Tourisme
5.1. Les français en quête de bons plans
Si le spectre de la crise plane encore sur les vacances, beaucoup de Français n’entendent pas renon-cer à ce qu’ils considèrent, avant tout, comme « un moment de détente bien mérité après une année de travail, un moment privilégié pour se retrouver en famille ou entre amis». Et, si une petite majorité d’entre eux reste attachée à une organisation planifiée 2 ou 3 mois à l’avance, ils sont de plus en plus nombreux à se décider au dernier moment. En cause, des budgets plus serrés, qui profitent aux bons plans de dernière minute, solution de choix pour dénicher des offres intéressantes à prix sacrifiés. Pour la plupart de ceux qui se sentent affectés par la crise, son impact se traduit essentiellement par une réduction des extras. Les restrictions budgétaires donnent lieu à une durée de séjour raccourcie et certains privilégieront des destinations de proximité. Mais beaucoup s’orientent vers un change-ment de mode d’hébergement qui peut engendrer des difficultés pour l’hôtellerie classique (accen-tuées par les normes des nouveaux classements). La principale préoccupation des Français est de limiter les coûts sans rogner sur la qualité. Et, pour y parvenir, ils n’hésitent pas à adopter de nouveaux comportements. Ainsi, le camping (de moins en moins traditionnel) gagne en attractivité ; autre engouement, la location d’un appartement à plu-sieurs et les échanges de logements entre particuliers qui séduisent de plus en plus de vacanciers soucieux de leur budget. Les Français jouent à fond la carte de l'immédiateté. De plus en plus, ils sont friands de bons plans pas chers à la dernière minute.
5.2. Profiter des vacances pour se retrouver Pour une majorité de nos compatriotes, les vacances sont l’occasion de se recentrer sur des valeurs familiales et de se retrouver dans un contexte familier. Moins de paillettes, besoin d’authenticité, redécouverte du terroir et d’un pays riche ou encore recherche de convivialité (gîte, camping, chambre d'hôte, location entre amis...). Ainsi, leurs préférences s’orientent vers la tranquillité de vacances au bord de la mer (gestion facile du plaisir des enfants), ou encore « terroir et traditions » voire « zen » (spa, détente au bord de la piscine).
5.3. Rester connecté, même en vacances
Le téléphone portable, dont l’utilisation est dynamisée par la démocratisation des smartphones, de-vient l’objet universel. L’internet mobile représente actuellement près de 4 millions de «mobi-nautes» quotidiens. Aujourd'hui, avec leurs téléphones mobiles, les Français restent connectés à Internet où qu'ils soient. Les vacances ne sont plus une rupture avec le quotidien, avec le monde du travail. Même en vacances, ils ne débranchent plus ! Cela répond à une angoisse d'abandon, de sépa-ration, de perte liée là encore à la crise. « On ne veut plus couper avec son monde d'origine. Le por-table prend la place du doudou que les enfants emmènent partout avec eux ».
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Ainsi, qu’ils soient déjà équipés ou en voie de l’être, les français envisagent d’utiliser un smartphone pendant leurs vacances. Sa première utilité est l’échange de mails, souvent lié à l’envoi de photos afin de faire suivre en temps réel ses découvertes. Mais aussi, la possibilité donnée de ne pas rompre avec son réseau social ou son blog dont on peut ainsi renouveler le contenu dans un contexte valori-sant. Mais on peut faire sans risque le pari que ce qu’il est convenu d’appeler le « m-tourisme » va rapi-dement monter en puissance. Le besoin du client de disposer, en temps réel, d’une multitude d’offres, géolocalisées, commence à être pris en compte par de plus en plus d’opérateurs.
5.4. L’amorce de nouveaux comportements
Des changements de comportement amorcés il y a quelques années ; si le morcellement des va-cances s'explique par des considérations financières, il s'explique aussi par l'éclatement de la famille traditionnelle. Avec l'augmentation des divorces, des séparations et des familles monoparentales, les temps de vacances avec non plus les deux parents mais chacun des parents se réduisent mathémati-quement. Jongler avec son agenda requiert souvent de la souplesse et des arrangements de dernière minute. Les vacances deviennent un enjeu de plus en plus important par rapport aux enfants. Les vacances sont vécues comme une composante essentielle du bonheur, un facteur d’équilibre et d’épanouissement personnel, un moment où on s’exprime pleinement, où on explore d’autres fa-cettes du soi. Mais c’est aussi un élément important de l’identité sociale avec des expériences grati-fiantes à partager et bien sûr, un temps essentiel pour la cohésion familiale.
5.5. Trois grandes tendances se détachent
· L’art de vivre :
Des individus à l’écoute de leurs envies, de leurs besoins, de leurs rythmes… A la recherche de nouveaux repères, d’ancrages, de points d’appui avec un regain d’attrait
pour le local, l’artisanal, moins ‘marchand’, plus humain, plus proche; et le goût du passé, de la culture, de l’histoire qui nous relient. Le tout associé à un art de vivre « à la française » dont le vin est une des dimensions fortes.
· Le bien être :
L’émergence des notions de plaisir et de santé qui incitent à marcher, respirer, se ressourcer,
faire du vélo plutôt que prendre sa voiture. Le tout associé au désir de s’imprégner de la vie locale, de sa culture, de son patrimoine de connaître les gens qui y vivent et de goûter ce qu’ils produisent chez eux ou sur les marchés. Le plaisir, comme une attente de base, sur la-quelle on n’accepte plus de transiger.
Et, cerise sur le gâteau, la recherche de l’opportunité de pratiquer une balnéothérapie, une thalassothérapie ou un simple « jacuzzi » dans son hébergement, hôtel, gite ou camping.
Nous sommes en plein dans la notion de bien-être, dans son sens large.
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L’environnement :
Une nouvelle sensibilité à la consommation, au gaspillage à l’origine d’une spirale vertueuse
(bénéfices pour soi et pour l’environnement) avec à la clé une découverte des bénéfices du « consommer moins », à l’origine du « consommer mieux ».
Un goût pour les espaces préservés, les hébergements « écologiques ». L’écologie ici vécue comme une nouvelle norme et une nouvelle morale qui génère un nou-
veau critère de jugement des comportements et d’évaluation des offres. Sont réunies les conditions pour favoriser l’émergence de produits répondant aux exigences du Tourisme du-
rable / solidaire / écologique…
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Annexe 1 : Ressources documentaires exploitées
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Année Intitulé Auteur
Juillet 2007 Compte rendu de l’atelier Diagnostic territorial de la C.C P.O Ecovia
Septembre 2007
Document de travail « saisonnalité MDE de la Petite Camargue
Décembre 2007
Charte territoriale de Cohésion Sociale DDASS
Octobre 2007
Projet de développement d’un Pôle oenotouristique en Pays de Lunel
Mission ODIT France
Tourisme et Vin : les clientèles françaises et internationales, les concurrents de la France, Comment rester compétitif ?
Atout France
Pôle oenotouristique du pays de Lunel, Tourisme d’excellence au travers du vin et de l’histoire
OT du Pays de Lunel
Juin 2008 Votre communauté de communes Info du Pays de l’Or
décembre 2008
Diagnostic du territoire : quelles évolutions en petite Ca-margue héraultaise
Maison de l’Emploi de la Pe-tite Camargue Héraultaise
décembre 2009
Compte rendu du Comité de Direction de
Office de Tourisme du Pays de Lunel
Février 2010 Etude pour l’élaboration du SCOT CCPO Documentation d’Orientations Générales
Projet d’Aménagement et de Développement Durable
Ecovia
Octobre 2010
Journée des conseillers en séjours de l’Hérault OT du Pays de Lunel
Novembre 2010
Assise du Tourisme : Elaboration du Schéma de développe-ment Touristique de la Station de la Grande Motte
Protourisme
SCOT du Pays de Lunel
Mai 2010 1ère
Informations BMO 2010 DR Etudes et statistiques Pôle Emploi
Eléments sur les métiers de la croissance verte : articulation Tourisme et Développement durable
Pôle Emploi
Septembre 2010
L’emploi saisonnier dans l’hôtellerie et la restauration CEREQ
Guide des activités et des métiers saisonniers MDE de la Petite Camargue
Mai 2010 Situation de l’emploi Pôle Emploi Hérault
Mai 2010 Activité économique et emploi MDE de la Petite Camargue
Juin 2010 Portrait de territoire de la Petite Camargue Héraultaise MDE de la Petite Camargue
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Annexe 2 : Liste des personnes interviewées
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Personnes rencontrées Organisme Fonction/Service
M. DORCHY AGEFOS PME Directeur Régional
Mme BETOUS PEAUDE-VIGNE
AGEFOS PME Déléguée Antenne Hérault
AGEFOS PME Chargé de Mission
Mme BARREIRA Anahie Agence de l’eau Rhone Méditerranée Corse, délégation de Montpellier
Chargée d’étude
Mme BARDE ARRIMAGE Responsable pédagogique
Mme GLAZE ARRIMAGE Directrice
Dr GARRIGUES Association Carnon Environnement Secrétaire général
M RONDEAU Raymond Association des cavaliers camarguais Président
Mme PEUBRET Association Grande Motte Environne-ment
Présidente
M CONGE Pascal Cave coopérative viticole de Saint Christol
Directeur
M. BERGEON Cave coopérative viticole de Saint Christol
Président
Cave des muscats de Lunel à Verargues Vendeuse
Mme JUAREZ CCI Montpellier
M. PITAVAL CCPL Délégué à l’Economie
M. BERNA CCPL Président
Mme MAUXION CCPL (Pôle oenotouristique) Chargée de missions
Mme COSMA CCPO DGA
Mle CIRELLI CCPO Chargée de missions
Mme TEZENAS DU MONT-CEL
Chambre d’Agriculture
M. HASNAOUI CIVAM Chargé de missions
M. ARNAUD CNRS Archéologue
M. PIEYRE Conseil Général (Agenda 21 Chargé de missions
M. NARDIN Conseil Général Chargé de missions
M. REBOUL Conseil Général (Mission Tourisme) Chef de service
Mme BOYCE Magali Conservatoire des espaces naturels de Languedoc Roussillon
Chargée de projet Life
M RUFRAY Xavier Conservatoire des espaces naturels de Languedoc Roussillon
Chargé de projet Life
Mme MIFSUD DIRRECTE Coordinatrice territoriale UT 34
M. BARREDA DIRRECTE Mission Tourisme
Mle VINCENT FDOTSI Assistante technique
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Personnes rencontrées Organisme Fonction/Service
M. PELIGRY FDOTSI Directeur
Mme POUDOU Fédération de l’Hôtellerie de Plein Air Directrice
Mme CERTOUX Fédération des Industries Nautiques Présidente
Mme BONNEFOY FRPAT Coordinatrice
Mme MAYER H et C Conseil Consultante
Mme HACQUARD Hérault Tourisme Conseil aux entreprises
Mme DHOMBRES Hérault Tourisme Directrice du Développe-ment et de la politique terri-toriale
Mme LAFAURIE Jacqueline Institut de la vigne et du Vin Gérante
M. SAULNIER LPO
M ARNAUD Mairie de Lunel Maire
M MANIEZ JL Mairie de Lunel Directeur adjoint des services techniques
M. DOLLET MDE Petite Camargue Héraultaise Directeur
Mme PRUVOST MDE Petite Camargue Héraultaise Chargée de missions
Mme NORMAND MDE Petite Camargue Héraultaise Chargée de missions
M. JOVANI MDEE Pays Vidourle Camargue Directeur
M PERBEST Laurent Office du Tourisme de la Grande Motte
Mme PASQUET OT de La Grande Motte Directrice
Mme TRUCHETET OT Pays de Lunel Directrice
M. BERGEON OT Pays de Lunel Président
MME LAPIERRE POUZOU-LET
Point Emploi de La Grande Motte Responsable
Mme BASSE Pôle Emploi Directrice de l’agence de Lattes
M PORTIER Patrick Société Caminave Gérant
M BOUTIN Société Cyrpéo Gérant fondateur
Mme VAZZOLER Nathalie Symbo Chargée d’étude
M APELGREN Tyroliane Gérant fondateur
M. LEVY UMIH 34 Responsable administratif
Vignerons exposant lors des Perles du Terroir
M. ADOUE Mairie de La Grande Motte 1er adjoint au Maire
M AVESQUE Viticulteur indépendant – producteur de Muscat
Gérant
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Annexe 3 : Principes du Case Management (accompa-
gnement individualisé des demandeurs d’emploi)
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La synthèse sur l’emploi touristique (Cf § 1.2.6) et les observations faites par l’étude de décembre 2008 de la DRTEFP (sur « Le chômage après l’emploi saisonnier dans l’hôtellerie et la restauration, et les profils des attentes des demandeurs d’emploi ») orientent la réflexion sur la mise en place d’une action d’accompagnement personnalisée des demandeurs d’emplois selon leurs attentes, selon la motivation (saisonniers par choix, créateurs d’entreprises) et selon les populations ( population im-migrée ou locale, population qualifiée ou non).
Le croisement des critères attentes/populations conduit à définir une gestion ciblée et individualisée des demandeurs d’emploi qui implique de considérer l’individu à la fois :
- comme client unique qui a des besoins particuliers et
- comme personne appartenant à une catégorie prédéfinie de la politique de l’emploi (jeunes, chômeurs longue durée, handicapés, etc.).
L’accompagnement des demandeurs d’emploi vers le retour à l’emploi pourrait être confié à des opérateurs privés selon un cahier des charges qui définirait les modalités de suivi des demandeurs d’emploi: entretien obligatoire tous les 15 jours; déclaration de situation hebdomadaire et entretiens personnalisés tous les 3 mois; déclaration de situation mensuelle et entretiens réguliers.
Cette action est prévue par le législateur depuis 2005, qui a mis fin au monopole de l’Anpe , ouvert le marché du placement au secteur privé et a reçu l’approbation des partenaires sociaux.
Les partenaires sociaux gestionnaires de l’indemnisation du chômage ont décidé, en juillet 2006, de lancer des appels d’offres pour le reclassement de certaines catégories de demandeurs d’emploi. Plusieurs opérateurs privés ont été sélectionnés et conventionnés par l’Unédic pour prendre en charge, sur deux ans, le reclassement de 46 000 demandeurs d’emploi volontaires parmi les deman-deurs d’emploi jugés éloignés du marché du travail et parmi les créateurs ou repreneurs d’entreprises. Pour ce faire, la solution actuellement développée est de pratiquer un profilage des demandeurs d'emploi lors de leur inscription, afin de les segmenter en différentes catégories en fonction de leur éloignement au marché du travail
L’action comporte :
1- le profilage qui consiste à identifier les caractéristiques du demandeur d’emploi à travers ses qualifications, son expérience professionnelle et son potentiel afin de lui prescrire des me-sures d’aide au retour à l’emploi ciblées et de prévenir les risques de chômage de longue du-rée.
Ce profilage permet, dès le début du chômage, de classer les demandeurs d’emploi par catégories et de mettre en œuvre pour chacune de ces catégories un mode de gestion propre qui donne la possibi-lité aux catégories les plus éloignées du marché du travail d’évoluer le plus rapidement possible vers la catégorie supérieure afin de rejoindre progressivement celle des demandeurs d’emploi prêts à intégrer le marché du travail.
2- Le parcours. Dès l’inscription comme demandeur d’emploi, Pôle Emploi évalue la distance à l’emploi de chacun. C’est à partir de ce diagnostic qu’est élaboré le parcours d’accompagnement proposé à l’intéressé.
Six parcours d’accompagnement sont mis en place :
• parcours 1 (« recherche accélérée »), pour les demandeurs d’emploi dont la distance à l’emploi est courte (durée prévisible limitée à trois mois) ;
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• parcours 2 (« recherche active »), pour les demandeurs d’emploi dont la distance à l’emploi est modérée ;
• parcours 3 (« recherche accompagnée »), pour les demandeurs d’emploi présentant des difficul-tés particulières de reclassement et dont la distance à l’emploi est importante (risque fort d’un chômage de longue durée) ;
dont trois parcours spécifiques :
• un parcours pour les demandeurs d’emploi ayant un projet de reprise ou de création d’entreprise ;
• un autre pour les demandeurs d’emploi en chômage saisonnier ;
• un dernier pour les demandeurs d’emploi en activité occasionnelle ou réduite.
3- la rémunération doit être fonction de la solution trouvée pour le chômeur : on peut avoir une partie forfaitaire et une partie variable, selon le principe de no cure, less pay ; ou encore, de façon plus radicale, une rémunération seulement lorsque le prestataire a trouvé une solu-tion pour le chômeur, selon le principe de no cure, no pay. Plusieurs options sont envisa-geables pour mettre en activité le chômeur pris en charge par le prestataire : plus il est éloi-gné de l’emploi, plus la rémunération de son placement est élevée. On peut aussi rémunérer sous forme de bonus un placement de bonne qualité, en fixant des critères tels que la durée de l’emploi, l’adéquation avec l’emploi recherché, etc.
L’accompagnement des demandeurs est renforcé et rationalisé par :
- l’adoption et la mise en œuvre d’un répertoire des métiers et emplois,
- une classification des demandeurs d’emploi basée sur l’évaluation de leur employabilité et
- l’organisation des outils d’appui aux Demandeurs d’Emploi fonction de la catégorisation de ceux-ci.
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Annexe 4 : Modalités de mise en œuvre du
plan d’actions opérationnel par la MDE
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Construire le partenariat : synergie et cohésion so ciale
Actions Pilote présenti Rôle de la MDE Budget Echeances Plan d'action Maison de l'Emploi
2.1.1. Constituer le « noyau dur » autour duquel la synergie peut se créer – Animer le réseau d’acteurs
A1 - Constitution d’une équipe-projet et définition d’un pro-gramme d’actions concerté, qui peut notamment s’articuler autour des thématiques retenues (sous groupes de travail pour les différentes actions retenues) Maison de l'Emploi
Pilotage, coordination, mobilisation partenaires, animation, suivi, évalua-tion prévu 1er trimestre 2011
Favoriser le dévelop-pement durable du territoire Sécuriser les parcours profes-sionnels et améliorer la qualité de l'emploi dans la filière
A2 - Planification et organisation de réunions de concerta-tion qui peuvent porter sur les thématiques retenues Maison de l'Emploi
Pilotage, mobilisation partenaires, animation, suivi, évaluation prévu 1er trimestre 2011
A3 - Création d’un annuaire professionnel des acteurs tou-ristiques, identifiés selon leur domaine de compétences : « qui fait quoi et comment ? » Maison de l'Emploi
Pilotage, mobilisation partenaires, animation, suivi, évaluation pas de budget prévu 4ème trimestre 2011
Fluidifier la transmis-sion des informations en direction des en-trepriseset contribuer au développement d'une offre de service complémentaire
A4 - Création d’un programme des animations touristiques (planification des évènements) Offices du tourisme
Impulser la dynamique, suivi 2ème trimestre 2011
A5 - Animer une réflexion structurée autour de la problé-matique du logement des saisonniers, à partir des prescrip-tions du SCOT du Pays de l’Or Maison de l'Emploi
Pilotage et animation groupe de travail prévu
Etat des lieux pour 2ème semestre 2011 et poursuite en 2012
Coordonner la re-cherche de solutions pour développer une offre de logement pour les saisonniers
2.1.2. Faciliter le maillage partenarial
A7 - Lancement et suivi du portail EPCI / Maison de l'em-ploi
Animation groupe de travail
prévu (budget inves-tissement)
1er trimestre ré-flèxion mise en ligne fin 2011
Fiche action 4.2 CENT
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Accompagner la professionnalisation du secteur
Actions Pilote présenti Rôle de la MDE Budget Échéances Plan d'action Maison de l'Emploi
2.2.1. Qualifier le capital humain
A9 - Ingénierie pour la mise en place d’un accompagnement personnalisé de type Case Management ou Coaching social pour les demandeurs d’emploi, et les entreprises (principe présenté en annexe n°3)
Maison de l'emploi Pilotage, mobilisation partenaires, diffusion de l'information
prévu préparation 2 ème trimestre 2011 et mise en œuvre 4ème trimestre 2011. Poursuite en 2012
Sécuriser les parcours professionnels et
améliorer la qualité de l'emploi Accompagner le développement des
compétences des saisonniers
A10 - Elaboration de plans de formation en modules capita-lisables susceptibles de déboucher sur des certifications de type « Ambassadeur du territoire », en lien avec l’UMIH 34 et le SYMBO UMIH
Mobilisation des parte-naires et suivi pas prévu
préparation 2ème trimestre
A11- Mise en place d’un groupe de travail « Emploi – Com-pétences – Formation » sur les métiers du nautisme AGEFOS
Mobilisation des parte-naires et suivi prévu
3ème ou 4ème trimestre 2011
A 12 - Elaboration d’une offre de formation complémentaire technique permettant la reconversion de salariés saisonniers ou demandeurs d’emploi vers les nouveaux métiers du tourisme ou les métiers des SAP (offre de services complé-mentaire au tourisme) AFPA Transitions
mobilisation des parte-naires et suivi 2012
2.2.2. Contribuer à la certification de l’offre de produits et de services touristiques
A13 - Concevoir et organiser des actions adaptées et de proximité pour la sensibilisation des structures existantes et la valorisation des différents labels « qualité tourisme », en lien avec les établissements consulaires et les offices du tourisme
EPCI et offices du tourisme veille et diffusion d'infos
A14 - Concevoir des modules de sensibilisation et de forma-tion à la qualité pour les créateurs d’entreprise touristique, en lien avec les réseaux de la création CCI veille et diffusion d'infos
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2.2.2. Contribuer à la certification de l’offre de produits et de services touristiques
A15 - Mise en place d’une ingénierie de formation pour la professionnalisation des organismes de formation pour l’intégration dans leur offre de modules spécifiques « Déve-loppement durable (compétences vertes) », « Qualité », « Ambassadeur du terroir » AGEFOS PME veille et diffusion d'infos
2.3. Contribuer au renforcement de l’offre touristi que
Actions Pilote présenti Rôle de la MDE Budget Échéances Plan d'action Maison de l'Emploi
2.3.1. Accompagner la création de nouveaux projets produits de loisirs et d’animation touristiques
A16 - Inventaire de proximité auprès des communes rurales à partir des potentiels identifiés (exp : sentiers de décou-verte, découverte de la transhumance des troupeaux) + veille sur les projets locaux Maison de l'Emploi diffusion de l'information prévu
groupe de travail en 2011
Mettre à jour l'état des lieux (approfondir l'étude)+ veille spéci-fique Axe 1 fiche 1.1
A17 - Ingénierie technique pour la conception de nouveaux produits, à partir de l’inventaire réalisé (avec les OT)
Maison de l'Emploi
diffusion de l'information auprès des porteurs de projets (opportunités du territoire) prévu
Appui à l'émergence de projet, favoriser l'information de proximité sur les secteurs porteurs ou répondant à un besoin identifié
2.3.2. Mutualiser les bonnes pratiques
A18 - S’appuyer sur la démarche menée au sein du secteur Agriculture sur le territoire de la CCPO pour l’emploi des saisonniers afin d’en définir les possibilités d’essaimage au sein du secteur Tourisme Maison de l'Emploi
Pilotage, mobilisation partenaires, animation groupe de travail, suivi prévu 2012