Étude épidémiologique de mortalité dans une usine sidérurgique

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178 ADEREST : IX e COLLOQUE Méthodes : en raison du bref délai imparti, seules des données déjà disponibles ont été utilisées. La population concernée a été définie à partir des données du recensement 1999 (INSEE), par classes d'âge de cinq ans, selon les secteurs d'activité (NAF) et les professions (PCS) dans la population active. Les calculs de risque ont ainsi été effectués pour 242 360 hommes âgés de 16 à 60 ans. L'exposition à l'amiante des mécaniciens est essentielle- ment associée au travail sur les organes friables antérieurs à 1997 (freins à disque et à tambour ; garnitures d'embrayage). Les mesures d'empoussièrement disponibles correspondant aux interventions sur ces organes étant d'une très grande variabilité, des profils hebdomadaires d'exposition ont été simulés à partir de différents niveaux associés aux tâches et de données issues de l'enquête SUMER 1994. Les modèles de risque appliqués sont ceux utilisés par les autorités sanitaires internationales pour éva- luer les effets cancérogènes de l'amiante. Plusieurs scénarios d'exposition ont été construits, faisant varier les niveaux par tâches, les périodes, les expositions hebdomadaires et la date d'extinction du parc automobile concerné. Résultats : le scénario le plus réaliste suppose que tous les méca- niciens auraient été exposés en moyenne entre 0,012 et 0,05 fibres/ml journalières durant la période antérieure à 1997 (date d'interdiction de commercialisation de véhicules neufs con- tenant de l'amiante) et entre 0,003 et 0,012 entre 1998 et 2010. Le nombre de décès par cancer (poumon et mésothéliome) dus à l'exposition à l'amiante qui surviendraient (vie entière) dans cette population serait de 604 décès inévitables « fixés » par l'exposi- tion subie avant 2003 et 42 décès supplémentaires si aucune mesure ne venait modifier l'état du parc automobile. Conclusion : cette évaluation est fondée sur des hypothèses qui présentent un certain degré d'incertitude portant sur la population étudiée, les niveaux d'exposition, la durée d'exposition et les modèles d'excès de risque. Les résultats ont été transmis à la Direction des Relations du Travail, à l'origine de ce travail, ainsi qu'à la Direction Générale de la Santé. Les pouvoirs publics ont pris la décision de maintenir l'autorisation de revente des véhicu- les d'occasion à l'exception de ceux dont les plaquettes de freins à disque contiennent de l'amiante. Agrégat de cancers du rein dans une usine chimique : protocole des investigations épidémiologiques Y. IWATSUBO (1) O. BOUTOU (1) , L. GARRAS (1) , M. GOLDBERG (1, 2) , E. IMBERNON (1) (1) Département Santé-Travail, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice (2) INSERM Unité 88, Saint-Maurice. Objectifs : l'InVS a été saisi par la DGS et la DRT en janvier 2003, suite à un signalement de cas de cancers du rein dans une usine chimique de production de vitamines A et E et de méthio- nine destinées à la complémentation alimentaire animale. L'objet de la saisine était de faire le point sur les explorations déjà entreprises et sur leurs résultats, et de proposer les modali- tés d'une expertise destinée à confirmer l'excès présumé et, le cas échéant, à déterminer l'origine des cancers du rein observés. Cette usine utilise et a utilisé un très grand nombre de produits et génère des substances chimiques intermédiaires ; en particu- lier le chloracétal C5 qui intervient dans la production de la vitamine A et dont la responsabilité vis-à-vis des cancers obser- vés a été mise en cause par certains experts. Méthodes : dans un premier temps, un certain nombre de vérifi- cations ont été réalisées : vérification de la réalité des cas signa- lés et vérification de l'excès de cas de cancers du rein. Résultats : vérification de la réalité des cas signalés : les 10 cas de cancers du rein signalés entre 1994 et 2002 ont tous été confirmés par le Service d'anatomie pathologique de l'hôpital de Bicêtre (Le Kremlin-Bicêtre). Il s'agissait dans tous les cas d'adénocarcino- mes dépistés par échographie abdominale systématique effectuée dans le cadre du suivi médical (médecine du travail) des tra- vailleurs ayant été exposés au chlorure de vinyle monomère dans cette entreprise, et étendue ensuite à d'autres salariés. Vérification de l'excès de cas de cancers du rein : un calcul de Ratio d'Inciden- ce Standardisé (SIR) a été réalisé pour la période 1994-2002 à partir des informations fournies par le service de médecine du tra- vail sur les cas incidents observés et sur la population de l'entre- prise. Si l'on applique les taux nationaux d'incidence des cancers estimés à partir des données de registres français à la population de l'entreprise, le SIR était de 13,1 (IC 95 % : 6,28-24,10). Conclusion : devant la réalité et l'importance de l'agrégat de can- cers du rein observé au sein de cette entreprise et la plausibilité d'une origine professionnelle, il a été décidé d'engager des inves- tigations épidémiologiques, en plusieurs étapes : une étude de mortalité par causes, et notamment par cancers, par une reconsti- tution de la cohorte des salariés ; une étude cas-témoins nichée au sein de cette cohorte ; une étude de l'impact du dépistage actif du cancer du rein par l'échographie abdominale systématique. En complément de ces études épidémiologiques, des études toxico- logiques, notamment sur le chloracétal C5 sont envisagées en collaboration avec des organismes compétents. Étude épidémiologique de mortalité dans une usine sidérurgique E. BOURGKARD (1) , J.J. MOULIN (1) B. COURCOT (2) M. DISS (3) G. DUVAL (2) J. ETTLINGER (2) , P. GOUTET (4) , D. HÉMON (5) , N. MARQUIS (6) J.M. MUR (1, 7) C. RIGAL (2) M.P. ROHN-JANSSENS (2) (1) INRS (2) SOLLAC Atlantique (3) ARCELOR (4) LICE (5) INSERM-U170-IFR69 (6) LECES Environnement (7) INSERM-U420. Objectifs : rechercher un éventuel risque de cancers broncho- pulmonaires (CBP) en relation avec les expositions profession- nelles aux oxydes de fer dans une usine sidérurgique. Méthodes : une cohorte historique a été constituée comprenant tous les salariés embauchés depuis la création de l'usine de SOLLAC Dunkerque en 1959 jusqu'en 1997. La période de sur-

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178 ADEREST : IXe COLLOQUE

Méthodes : en raison du bref délai imparti, seules des donnéesdéjà disponibles ont été utilisées. La population concernée a étédéfinie à partir des données du recensement 1999 (INSEE), parclasses d'âge de cinq ans, selon les secteurs d'activité (NAF) etles professions (PCS) dans la population active. Les calculs derisque ont ainsi été effectués pour 242 360 hommes âgés de 16 à60 ans. L'exposition à l'amiante des mécaniciens est essentielle-ment associée au travail sur les organes friables antérieurs à1997 (freins à disque et à tambour ; garnitures d'embrayage). Lesmesures d'empoussièrement disponibles correspondant auxinterventions sur ces organes étant d'une très grande variabilité,des profils hebdomadaires d'exposition ont été simulés à partirde différents niveaux associés aux tâches et de données issues del'enquête SUMER 1994. Les modèles de risque appliqués sontceux utilisés par les autorités sanitaires internationales pour éva-luer les effets cancérogènes de l'amiante. Plusieurs scénariosd'exposition ont été construits, faisant varier les niveaux partâches, les périodes, les expositions hebdomadaires et la dated'extinction du parc automobile concerné.

Résultats : le scénario le plus réaliste suppose que tous les méca-niciens auraient été exposés en moyenne entre 0,012 et0,05 fibres/ml journalières durant la période antérieure à 1997(date d'interdiction de commercialisation de véhicules neufs con-tenant de l'amiante) et entre 0,003 et 0,012 entre 1998 et 2010. Lenombre de décès par cancer (poumon et mésothéliome) dus àl'exposition à l'amiante qui surviendraient (vie entière) dans cettepopulation serait de 604 décès inévitables « fixés » par l'exposi-tion subie avant 2003 et 42 décès supplémentaires si aucunemesure ne venait modifier l'état du parc automobile.

Conclusion : cette évaluation est fondée sur des hypothèses quiprésentent un certain degré d'incertitude portant sur la populationétudiée, les niveaux d'exposition, la durée d'exposition et lesmodèles d'excès de risque. Les résultats ont été transmis à laDirection des Relations du Travail, à l'origine de ce travail, ainsiqu'à la Direction Générale de la Santé. Les pouvoirs publics ontpris la décision de maintenir l'autorisation de revente des véhicu-les d'occasion à l'exception de ceux dont les plaquettes de freinsà disque contiennent de l'amiante.

Agrégat de cancers du rein dans une usine chimique : protocole des investigations épidémiologiques

Y. IWATSUBO (1) O. BOUTOU (1), L. GARRAS (1),M. GOLDBERG (1, 2), E. IMBERNON (1)

(1) Département Santé-Travail, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice

(2) INSERM Unité 88, Saint-Maurice.

Objectifs : l'InVS a été saisi par la DGS et la DRT en janvier2003, suite à un signalement de cas de cancers du rein dans uneusine chimique de production de vitamines A et E et de méthio-nine destinées à la complémentation alimentaire animale.L'objet de la saisine était de faire le point sur les explorationsdéjà entreprises et sur leurs résultats, et de proposer les modali-tés d'une expertise destinée à confirmer l'excès présumé et, lecas échéant, à déterminer l'origine des cancers du rein observés.Cette usine utilise et a utilisé un très grand nombre de produits

et génère des substances chimiques intermédiaires ; en particu-lier le chloracétal C5 qui intervient dans la production de lavitamine A et dont la responsabilité vis-à-vis des cancers obser-vés a été mise en cause par certains experts.

Méthodes : dans un premier temps, un certain nombre de vérifi-cations ont été réalisées : vérification de la réalité des cas signa-lés et vérification de l'excès de cas de cancers du rein.

Résultats : vérification de la réalité des cas signalés : les 10 cas decancers du rein signalés entre 1994 et 2002 ont tous été confirméspar le Service d'anatomie pathologique de l'hôpital de Bicêtre (LeKremlin-Bicêtre). Il s'agissait dans tous les cas d'adénocarcino-mes dépistés par échographie abdominale systématique effectuéedans le cadre du suivi médical (médecine du travail) des tra-vailleurs ayant été exposés au chlorure de vinyle monomère danscette entreprise, et étendue ensuite à d'autres salariés. Vérificationde l'excès de cas de cancers du rein : un calcul de Ratio d'Inciden-ce Standardisé (SIR) a été réalisé pour la période 1994-2002 àpartir des informations fournies par le service de médecine du tra-vail sur les cas incidents observés et sur la population de l'entre-prise. Si l'on applique les taux nationaux d'incidence des cancersestimés à partir des données de registres français à la populationde l'entreprise, le SIR était de 13,1 (IC 95 % : 6,28-24,10).

Conclusion : devant la réalité et l'importance de l'agrégat de can-cers du rein observé au sein de cette entreprise et la plausibilitéd'une origine professionnelle, il a été décidé d'engager des inves-tigations épidémiologiques, en plusieurs étapes : une étude demortalité par causes, et notamment par cancers, par une reconsti-tution de la cohorte des salariés ; une étude cas-témoins nichéeau sein de cette cohorte ; une étude de l'impact du dépistage actifdu cancer du rein par l'échographie abdominale systématique. Encomplément de ces études épidémiologiques, des études toxico-logiques, notamment sur le chloracétal C5 sont envisagées encollaboration avec des organismes compétents.

Étude épidémiologique de mortalité dans une usine sidérurgique

E. BOURGKARD (1), J.J. MOULIN (1) B. COURCOT (2)

M. DISS (3) G. DUVAL (2) J. ETTLINGER (2), P. GOUTET (4),D. HÉMON (5), N. MARQUIS (6) J.M. MUR (1, 7) C. RIGAL (2)

M.P. ROHN-JANSSENS (2)

(1) INRS(2) SOLLAC Atlantique

(3) ARCELOR(4) LICE

(5) INSERM-U170-IFR69(6) LECES Environnement

(7) INSERM-U420.

Objectifs : rechercher un éventuel risque de cancers broncho-pulmonaires (CBP) en relation avec les expositions profession-nelles aux oxydes de fer dans une usine sidérurgique.

Méthodes : une cohorte historique a été constituée comprenanttous les salariés embauchés depuis la création de l'usine deSOLLAC Dunkerque en 1959 jusqu'en 1997. La période de sur-

BORDEAUX, 14-15 SEPTEMBRE 2004 179

veillance s'étendait du 01/01/1968 au 31/12/1998. Les exposi-tions professionnelles ont été évaluées à l'aide d'une matriceemplois-expositions développée par un comité d'experts et vali-dée par des mesures atmosphériques. Les habitudes tabagiquesont été recueillies pour 72,3 % des sujets. Des Ratios Standardi-sés de Mortalité (SMRs) ont été calculés pour comparer la mor-talité de la cohorte à celle de la population du département duNord (comparaisons « externes »). La régression de Poisson aété utilisée pour estimer les risques relatifs (RR) liés aux expo-sitions professionnelles en tenant compte des facteurs de confu-sion potentiels (comparaisons « internes »).

Résultats : la cohorte comptait 16 742 hommes et 959 femmes.Pour le sexe masculin, la mortalité était inférieure à celle dudépartement du Nord pour l'ensemble des causes de décès(2 338 décès ; SMR : 0,81 ; 0,78-0,85) et pour les CBP(233 décès ; SMR : 0,89 ; 0,78-1,01). Cette sous-mortalité obser-vée dans la cohorte a été attribuée à l'« effet du travailleur en bon-ne santé ». Aucun excès de mortalité par CBP n'a été observé pourles sujets exposés aux oxydes de fer (RR : 0,80 ; 0,55-1,17) etaucune tendance n'est mise en évidence avec l'intensité et la duréed'exposition. Des excès de CBP non significatifs ont été observéschez les sujets exposés à l'amiante (RR : 1,22 ; 0,91-1,64) et à lasilice (RR : 1,29 ; 0,78-2,14) par rapport aux sujets respective-ment non exposés. Aucune tendance n'a cependant été mise enévidence avec l'intensité et la durée d'exposition à l'amiante et à lasilice. Une association statistiquement significative entre cancersde la vessie et expositions aux brouillards d'huiles a été observéeavec tests de tendance statistiquement significatifs avec l'intensitéet la durée d'exposition. Les ajustements sur le tabac ne modi-fiaient pas l'interprétation de l'ensemble des résultats.

Conclusion : aucune association n'est mise en évidence entreexposition aux oxydes de fer et mortalité par CBP. La mortalitépar cancers de la vessie apparaît liée à une exposition auxbrouillards d'huiles : des études complémentaires sont recom-mandées pour étayer ce résultat.

Étude de la mortalité par cancer des travailleurs de l'industrie routière française exposés

aux fumées de bitume

D. MEGUELLATI-HAKKAS, I. STÜCKER, D. HEMON, S. CENEE

INSERM Unité 170, Villejuif, France.

Objectifs : plusieurs études ont montré une augmentation du ris-que de cancer du poumon chez les travailleurs de l'asphalte. Lesfumées de bitume, qui sont la principale exposition profession-nelle dans ce type d'emploi, ont été classées comme potentielle-ment carcinogènes pour l'homme par le CIRC. Une enquête decohorte rétrospective a été mise en place dans le cadre euro-péen, dont le principal objectif est de rechercher l'existence d'uneffet carcinogène de l'exposition à cette substance. Cette recher-che est focalisée principalement sur le cancer du poumon.

Méthodes : la cohorte française était constituée de15 011 salariés français suivis de 1979 à 1996 et contribuant à175 062 personnes-années. Nous avons analysé dans une pre-

mière étape la mortalité de ces travailleurs en fonction de lamortalité de la population générale française (SMR) et dans uneseconde étape la mortalité des exposés aux fumées de bitume enfonction d'un groupe de référence de la cohorte (régression dePoisson). Pour prendre en compte le biais du travailleur sain,nous avons étudié la mortalité toutes causes, tous cancers et parcancer du poumon chez les exposés en fonction du temps desuivi (< 10 ans, 10 ans), du délai depuis l'embauche (< 20 ans,

20 ans) ou du statut emploi (actif, non actif).

Résultats : la mortalité par cancer du poumon était équivalente àla mortalité attendue dans la population générale française(SMR = 1,01 [0,6-1,6]), mais était 40 % plus importante que dansle groupe de référence non exposé (RR = 1,44 [0,7-2,8]). Le biaisdu travailleur sain tendait à s'atténuer en fonction du temps de sui-vi (SMR < 10 ans = 0,80 [0,3-1,7] ; SMR 10 ans = 1,16[0,6-2,0] pour le cancer du poumon). On observait une tendanceidentique en tenant compte du statut emploi (SMR actif = 0,95[0,4-1,9] ; SMR non-actif = 1,06 [0,5-1,9] pour le cancer du pou-mon), ainsi que pour le délai depuis l'embauche(SMR < 20 ans = 0,85 [0,3-2,0] ; SMR 20 ans = 1,08 [0,6-1,9]pour le cancer du poumon).

Conclusion : bien que nos résultats ne soient pas statistique-ment significatifs, ils suggèrent que les travailleurs exposésaux fumées de bitume ont une mortalité légèrement plus impor-tante par cancer du poumon que leurs collègues non exposés.

Exposition aux rayonnements ionisants et mortalité par cancer chez les travailleurs du CEA

et de la COGEMA

M. TELLE-LAMBERTON (1), E. SAMSON (1), S. CAËR (2),D. BERGOT (1), D. BARD (1), F. BERMANN (3),

J.M. GELAS (2), J.M. GIRAUD (3) C. HILL (4) P. HUBERT (1)

M.O. NERON (3), B. QUESNE (2), M. TIRMARCHE (1)

(1) Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, BP17, 92262 Fontenay-aux-Roses

(2) COGEMA, 2, rue Paul-Dautier, BP 4, 78141 Vélizy-Villacoublay

(3) Commissariat à l'Énergie Atomique, 29-33, rue de la Fédération, 75752 Paris Cedex 15(4) Institut Gustave-Roussy, 94805 Villejuif.

Objectifs : l'étude de cohorte rétrospective présentée avait pourobjectif d'évaluer la relation entre l'exposition aux rayonnementsionisants X et gamma et le risque de cancer chez les travailleursdu Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) et de la COGEMA.

Méthodes : la cohorte incluait 29 204 salariés restés au moinsun an dans ces entreprises entre 1946 et 1994 et surveillés pourles rayonnements ionisants, soit entièrement sur des sites duCEA, soit entièrement sur des sites de la COGEMA. Les expo-sitions individuelles annuelles aux rayons X et gamma ont étéreconstruites. Le statut vital des individus a été obtenu auprèsdes mairies de naissance des individus et les causes de décès parinterrogation du fichier national des causes de décès. Une analy-se de mortalité par cause a été réalisée pour 25 localisations decancers. Une comparaison par rapport à la population française