Étude comparative des plaques verrouillées anatomiques (3,5mm versus 4,5mm) dans le traitement des...

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S370 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Introduction.— Les fractures de l’extrémité supérieure du tibia nécessitent une réduction parfaite, parce-que elles sont des frac- tures articulaires. C’est très difficile de traiter ces fractures, spécialement le type V et VI SCHATZKER. Hypothèse.— Le traitement mini-invasif peut être appliqué dans tous les cas. Patients et méthode.— Nous utilisons la réduction des fragments de la fracture avec la broche K, sous le contrôle radiologique et arthroscopique. Après c ¸a, on fixe les fragments à l’aide des broches K et des vis spongieuses. Résultats.— Nous avons utilise cette méthode pour le traitement des 293 fractures des extrémités supérieure du tibia. On a utilise la classification SCHATZKER pour l’identification de ces fractures. Les matériaux utilisent pour cette technique sont les suivants : des broches K, des vis, une fixation externe, contrôle fluoroscopique et l’artroscopique. Discussions.— C’est très important d’établir le type de la frac- ture, et puis d’établir le diagnostic préopératoire à l’aide des investigations de laboratoire, de la radiologie et du CT scanner. Le planning préopératoire est très nécessaire. Les avantages de cette méthode sont : perte sanguines minimales, réhabilitation rapide, pourcentage réduit des infections, une bonne mobilité du genou sans douleur, des implants moins couteaux. Nous avons uti- lisé cette méthode généralisée pour tous les types des fractures du plateau, non seulement I-III. Nous avons comparé nos résultats clinique et radiologique, à moyen terme avec autres séries de la littérature. Conclusions.— Ce type de fracture intra-articulaire nécessite une réduction parfaite. Nous trouvons cette technique mini-invasive est très utile pour le traitement des cette fractures et nous avons obtenu de très bons résultats. L’association d’un contrôle arthrosco- pique permet d’une fois le contrôle intra-articulaire de la réduction de la fracture et aussi permet l’appréciation du statut méniscal et du ligament croisé antérieur. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.253 350 Étude comparative des plaques verrouillées anatomiques (3,5 mm versus 4,5 mm) dans le traitement des fractures articulaires de l’extrémité proximale du tibia Benjamin Adamczewski , Franc ¸ois Bonnomet , Philippe Adam , David Brinkert , Benoît Schenck , Matthieu Ehlinger 20, chemin Fried, 67100 Strasbourg, France Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéosynthèse des fractures du plateau tibial est discutée. Nous rapportons notre expérience du traitement de ces fractures, par une série rétrospective comparative de fractures fixées par une plaque verrouillée anatomique 4,5 mm ou 3,5 mm. Nous posons l’hypothèse que les plaques 3,5 mm assurent une tenue de qualité de la fracture tout en étant moins encombrantes. Patients et méthode.— De mai 2010 à octobre 2011, 18 patients (11F, 7H) d’âge moyen 51,5 ans ont été opérés d’une fracture du pla- teau tibial par une plaque anatomique LCP (TM) 4,5 mm (groupe A) et 20patients (9F, 11H) d’âge moyen 51,7ans par une plaque anatomique LCP (TM) 3,5 mm (groupe B). Le groupe A compre- nait 8 fractures Schatzker I, II ou III et 10 fractures Schatzker IV, V ou VI. Le groupe B comprenait 8 fractures Schatzker I, II ou III et 12fractures Schatzker IV, V ou VI. Résultats.— Quatorze patients du groupe A ont été revus au recul moyen de 23,3 mois et 16 patients du groupe B au recul moyen de 15 mois. Ont été notés : 1 déplacement secondaire, 2 évolutions arthrosiques pour le groupe A ; 1 déplacement secon- daire et 1 évolution arthrosique pour le groupe B. La mobilité moyenne était comparable (0/1/130 ). Le score HSS était de 86,4 (71—99) versus 80,5 (45—96) (p =0,17) et le score de Lysholm était de 83,5 (54—100) versus 76,9 (48—100) (p = 0,28) respective- ment dans les groupes A et B. La consolidation était obtenue en 4 versus 3,4 mois (p = 0,35) et l’axe moyen était de 183,1 versus 181,6 (p = 0,49) pour les groupes A et B. On rapporte 1 phlébite, 1 algodystrophie et 1 parésie régressive du nerf fibulaire commun dans le groupe A et 2 algodystrophies et 1 désunion cicatricielle pour le groupe B. Huit patients du groupe A étaient gênés par le matériel pour 3 dans le groupe B (p < 0,05). Discussion.— Notre hypothèse est vérifiée. Les plaques petits frag- ments permettent de contrôler les fractures du plateau tibial de fac ¸on efficace. Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les résultats radiocliniques à court terme mais la tolérance clinique est statistiquement en faveur du groupe B. Le recul reste faible pour évaluer à long terme ces fractures graves et il existe de perdus de vue. Conclusion.— L’utilisation des plaques anatomiques verrouillées 3,5 mm est efficace pour le traitement des fractures des plateaux tibiaux en assurant une stabilité de qualité tout en étant mieux tolérées cliniquement. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.254 351 Traitement des fractures du tiers distal du tibia par enclouage centromédullaire et verrouillage par vis ASLS : résultats radiologiques Philippe Charles , Philippe Loriaut , Benjamin Dallaudière , Philippe Massin , Alexandre Pelissier , Thomas Rouanet , Patrick Boyer , Duc Vu Hoang , Vincent Orain 99, rue de Sèvres, 75006 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— L’enclouage centromédullaire est actuellement le traitement de référence des fractures diaphysaires du tibia. Il reste cependant controversé dans les fractures du tiers distal. En effet, le système de verrouillage distal standard ne permet pas une stabilité mécanique suffisante et est responsable de déplacement secon- daire et de pseudarthrose. Le système de verrouillage par vis Angle Stable Locking System (ASLS) a été développé afin d’améliorer la stabilité mécanique. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats radiologiques de l’enclouage centromédullaire des frac- tures du tiers distal du tibia avec le système de verrouillage distal ASLS. Patients.—Trente-neuf patients présentant une fracture du tiers distal du tibia ont été traités consécutivement par enclouage cen- tromédullaire expert avec le système ASLS (Depuy Synthes). L’âge moyen des patients était de 46 ans (19—80 ans). La fracture était fermée chez 35 patients (90 %) et ouverte chez 4 patients (10 %). Une fracture de la fibula était associée chez 35 patients (90 %) avec une ostéosynthèse fibulaire dans 7 cas (17 %). Un appui complet a été autorisé en période postopératoire immédiate. Méthodes.— L’étude radiologique comportait une radiographie de jambe de face et de profil réalisées tous les mois jusqu’à consolida- tion complète puis tous les 3 mois pendant 1 an puis tous les 6 mois. Les éléments recherchés étaient : un défaut de réduction initiale, une pseudarthrose, un déplacement secondaire et un cal vicieux. La distance du trait de fracture par rapport à l’interligne articulaire a été mesurée en millimètres. Résultats.— Les patients ont été revus avec un recul moyen de 9 mois (3—22 mois). Un patient a été perdu de vue. La distance moyenne de la fracture par rapport à l’interligne articulaire était de 63mm (±25). Au dernier recul, la consolidation était acquise

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S370 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Introduction.— Les fractures de l’extrémité supérieure du tibianécessitent une réduction parfaite, parce-que elles sont des frac-tures articulaires. C’est très difficile de traiter ces fractures,spécialement le type V et VI SCHATZKER.Hypothèse.— Le traitement mini-invasif peut être appliqué danstous les cas.Patients et méthode.— Nous utilisons la réduction des fragmentsde la fracture avec la broche K, sous le contrôle radiologique etarthroscopique. Après ca, on fixe les fragments à l’aide des brochesK et des vis spongieuses.Résultats.— Nous avons utilise cette méthode pour le traitementdes 293 fractures des extrémités supérieure du tibia. On a utilisela classification SCHATZKER pour l’identification de ces fractures.Les matériaux utilisent pour cette technique sont les suivants : desbroches K, des vis, une fixation externe, contrôle fluoroscopique etl’artroscopique.Discussions.— C’est très important d’établir le type de la frac-ture, et puis d’établir le diagnostic préopératoire à l’aide desinvestigations de laboratoire, de la radiologie et du CT scanner.Le planning préopératoire est très nécessaire. Les avantages decette méthode sont : perte sanguines minimales, réhabilitationrapide, pourcentage réduit des infections, une bonne mobilité dugenou sans douleur, des implants moins couteaux. Nous avons uti-lisé cette méthode généralisée pour tous les types des fracturesdu plateau, non seulement I-III. Nous avons comparé nos résultatsclinique et radiologique, à moyen terme avec autres séries de lalittérature.Conclusions.— Ce type de fracture intra-articulaire nécessite uneréduction parfaite. Nous trouvons cette technique mini-invasiveest très utile pour le traitement des cette fractures et nous avonsobtenu de très bons résultats. L’association d’un contrôle arthrosco-pique permet d’une fois le contrôle intra-articulaire de la réductionde la fracture et aussi permet l’appréciation du statut méniscal etdu ligament croisé antérieur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.253

350Étude comparative des plaquesverrouillées anatomiques (3,5 mmversus 4,5 mm) dans le traitement desfractures articulaires de l’extrémitéproximale du tibiaBenjamin Adamczewski ∗, Francois Bonnomet ,Philippe Adam , David Brinkert , Benoît Schenck ,Matthieu Ehlinger20, chemin Fried, 67100 Strasbourg, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’ostéosynthèse des fractures du plateau tibial estdiscutée. Nous rapportons notre expérience du traitement de cesfractures, par une série rétrospective comparative de fracturesfixées par une plaque verrouillée anatomique 4,5 mm ou 3,5 mm.Nous posons l’hypothèse que les plaques 3,5 mm assurent une tenuede qualité de la fracture tout en étant moins encombrantes.Patients et méthode.— De mai 2010 à octobre 2011, 18 patients (11F,7H) d’âge moyen 51,5 ans ont été opérés d’une fracture du pla-teau tibial par une plaque anatomique LCP (TM) 4,5 mm (groupeA) et 20 patients (9F, 11H) d’âge moyen 51,7 ans par une plaqueanatomique LCP (TM) 3,5 mm (groupe B). Le groupe A compre-nait 8 fractures Schatzker I, II ou III et 10 fractures Schatzker IV,V ou VI. Le groupe B comprenait 8 fractures Schatzker I, II ou III et12 fractures Schatzker IV, V ou VI.Résultats.— Quatorze patients du groupe A ont été revus aurecul moyen de 23,3 mois et 16 patients du groupe B au reculmoyen de 15 mois. Ont été notés : 1 déplacement secondaire,2 évolutions arthrosiques pour le groupe A ; 1 déplacement secon-

daire et 1 évolution arthrosique pour le groupe B. La mobilitémoyenne était comparable (0/1/130◦). Le score HSS était de 86,4(71—99) versus 80,5 (45—96) (p = 0,17) et le score de Lysholmétait de 83,5 (54—100) versus 76,9 (48—100) (p = 0,28) respective-ment dans les groupes A et B. La consolidation était obtenue en4 versus 3,4 mois (p = 0,35) et l’axe moyen était de 183,1◦ versus181,6◦ (p = 0,49) pour les groupes A et B. On rapporte 1 phlébite,1 algodystrophie et 1 parésie régressive du nerf fibulaire commundans le groupe A et 2 algodystrophies et 1 désunion cicatricielle pourle groupe B. Huit patients du groupe A étaient gênés par le matérielpour 3 dans le groupe B (p < 0,05).Discussion.— Notre hypothèse est vérifiée. Les plaques petits frag-ments permettent de contrôler les fractures du plateau tibial defacon efficace. Il n’y a pas de différence significative entre les2 groupes concernant les résultats radiocliniques à court terme maisla tolérance clinique est statistiquement en faveur du groupe B. Lerecul reste faible pour évaluer à long terme ces fractures graves etil existe de perdus de vue.Conclusion.— L’utilisation des plaques anatomiques verrouillées3,5 mm est efficace pour le traitement des fractures des plateauxtibiaux en assurant une stabilité de qualité tout en étant mieuxtolérées cliniquement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.254

351Traitement des fractures du tiersdistal du tibia par enclouagecentromédullaire et verrouillage parvis ASLS : résultats radiologiquesPhilippe Charles ∗, Philippe Loriaut ,Benjamin Dallaudière , Philippe Massin ,Alexandre Pelissier , Thomas Rouanet ,Patrick Boyer , Duc Vu Hoang , Vincent Orain99, rue de Sèvres, 75006 Paris, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’enclouage centromédullaire est actuellement letraitement de référence des fractures diaphysaires du tibia. Il restecependant controversé dans les fractures du tiers distal. En effet, lesystème de verrouillage distal standard ne permet pas une stabilitémécanique suffisante et est responsable de déplacement secon-daire et de pseudarthrose. Le système de verrouillage par vis AngleStable Locking System (ASLS) a été développé afin d’améliorer lastabilité mécanique. L’objectif de cette étude était d’évaluer lesrésultats radiologiques de l’enclouage centromédullaire des frac-tures du tiers distal du tibia avec le système de verrouillage distalASLS.Patients.—Trente-neuf patients présentant une fracture du tiersdistal du tibia ont été traités consécutivement par enclouage cen-tromédullaire expert avec le système ASLS (Depuy Synthes). L’âgemoyen des patients était de 46 ans (19—80 ans). La fracture étaitfermée chez 35 patients (90 %) et ouverte chez 4 patients (10 %).Une fracture de la fibula était associée chez 35 patients (90 %) avecune ostéosynthèse fibulaire dans 7 cas (17 %). Un appui complet aété autorisé en période postopératoire immédiate.Méthodes.— L’étude radiologique comportait une radiographie dejambe de face et de profil réalisées tous les mois jusqu’à consolida-tion complète puis tous les 3 mois pendant 1 an puis tous les 6 mois.Les éléments recherchés étaient : un défaut de réduction initiale,une pseudarthrose, un déplacement secondaire et un cal vicieux.La distance du trait de fracture par rapport à l’interligne articulairea été mesurée en millimètres.Résultats.— Les patients ont été revus avec un recul moyen de9 mois (3—22 mois). Un patient a été perdu de vue. La distancemoyenne de la fracture par rapport à l’interligne articulaire étaitde 63 mm (±25). Au dernier recul, la consolidation était acquise