Etude anthropologique sur les groupeemnts FFS: cas des FFS dans la Région Androy (FAO- 2010)

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    ETUDE ANTHROPOLOGIQUE SUR LES

    GROUPEMENTS FFS : CAS DES FFSDANS LA REGION ANDROY

    Eric Richard RAVELOJAONA

    Tsimihole TOVONDRAFALE

    Etude ralise pour le compte de FAO Madagascar

    Rapport final(Dcembre 2010)

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    S O M M A I R E SO M M AI RE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 2

    I N TR OD UC TI ON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . 3

    PA RTI E I : OBJ ECT IFS DE L ETUD E ET ME THODOLOG IE . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . 4

    1 .Obj ect i f s de l t ud e .. . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . 4

    2 .Dm ar ch e m t ho do lo gi qu e .. . . . . . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . . 4

    a)Analyse documentaire ...................................................................................................... 4b)Enqutes orales ............................................................................................................... 5c) Guides denqute ............................................................................................................. 6d)Difficults pratiques ......................................................................................................... 6

    3 .Tra it em en t et a na ly se d es d on ne s .. . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . 7

    4 .Li mi te s m t ho do lo giq ue s ... . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. 7

    PA RTI E I I : LE CON TEXTE DE L A ND RO Y . . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . .. . . . .. 9

    1 .Con te xt e his to r i qu e et co no m iq ue .. . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . . 9

    2 .Con te xt e so cio cu lt ur el l e . . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . 9

    a) Importance du clan .......................................................................................................... 9b)Le cycle de vie : importance du monde des anctres ......................................................... 10

    3 .Zones d intervention de projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

    a) Projets et urgence .................................................................................................... 10b)Quelle continuit dans les actions de structuration paysanne ? .......................................... 11c) Dans lattente de vivres .................................................................................................. 11

    P A R T IE I I I : A N A L YSE SO C IO -A N T HR O P O L O G I Q U E S U R L ES F F S . .. .. .. .. .. .. .. 1 4

    1 .An al ys e de l a co m po si t i on d es FF S .. .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . . .. . . . .. . . . 14

    a) Organisation des FFS base sur le clan ............................................................................ 14b)Le profil traditionnel du Prsident .................................................................................... 14

    c) Intgration des femmes dans les FFS .............................................................................. 15

    2 .Lg i t i m i sa t i on du FFS pa r l a comm unau t : c as de M a l i eb i sy . .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 15

    3 .Mo tiv at i on du p ays an in tg rer u n gro upem ent FFS . . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . 16

    a) Motif dintgration.......................................................................................................... 16b)Motif de non-intgration ................................................................................................. 17

    4 .Mot i va t i ons d u pay san appren dre l es i nnov a t ion s tec hn iqu es . .. .. .. .. .. .. .. . 17

    5 .Mo tiv at i on par rapp ort la spc u la t io n ch o is ie . . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . .. 18

    PA RTI E I V : CON CLUS ION S ET R ECOM M AN DATI ONS . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . .. . 20

    1 .Les fact eur s de ru ss i te/ b loc age d u n FFS . . .. . .. . .. . .. . .. . . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . .. 20

    a) Profil de lanimateur ....................................................................................................... 20b)Fonctionnement du groupe ............................................................................................. 20

    2 .E lmen ts fav orab le s au FFS dans l a cu l tu r e ma lgache e t Tandr oy . .. .. .. .. .. .. 21

    3 .Elm ent s df avo rab les a u FFS da ns la c u l t ure Tan dro y . . .. . .. . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . . 21

    4 .E lmen ts s oc io -a n thr opo log iques in t g re r dans l e gu ide FFS . . .. .. .. .. .. .. .. . 22

    a) Connaissances pralables sur le groupement FFS ............................................................. 22b)Recommandations autour du positionnement du facilitateur .............................................. 22c) Prennisation du FFS ..................................................................................................... 23

    AN NE XE 1 : CH RON OGR AM M E. . . . . .. . . .. . . . .. . . . .. . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .24

    AN NE XE 2 : F I CH ES D AN AL YS E SUR 5 FFS . . . . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . .25

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    AN NE XE 3 : BI BL IO GR AP HI E . . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . .. . . . ..28

    AN NE XE 4 : G UI DE D E NTR ETI EN . . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .. . . . .29

    AN NE XE 5 : P HO TOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . .30

    INTRODUCTION

    Quand on parle de lAndroy (pays des pines), limage est associe des conditions de viedifficiles lies une rgion aride, des conditions climatiques et naturelles dures, zone enclave olaccs y est difficile, des rfrences au kere. On parle aussi de la rgion la plus recule de M/car enterme dindicateurs de dveloppement humain (scolarisation, sant, ).

    La rgion Androy se distingue aussi par une empreinte encore forte sur le pass, ce qui conduit des structures et fonctionnement traditionnel qui persiste. La vie conomique sorganise en rponseaux conditions climatiques difficiles.

    Le FFS sinscrit dans la logique dintervention des projets de dveloppement qui souhaitent unrenforcement de capacits des groupements paysans pour prendre en main le dveloppement de leurexploitation et de leur avenir.

    Dans le cadre du programme SALOHI, CRS a mis en place des FFS dans la rgion Androy. La FAO,qui appuy des FFS dans des pays africains et asiatiques a appuy la mise en place de ces FFS danslAndroy. Dans le cadre de cet appui mthodologique aux FFS, la FAO a mandat une tudeanthropologique sur les FFS pour tenter de comprendre les rapports entre les FFS et la culture locale,afin dintgrer dans un guide sur la mise en place des FFS des lments socio-anthropologiques. Cettetude a t ralise par 2 Consultants : Eric Ravelojaona et Tsimihole Tovondrafale qui ont particip lensemble du processus mthodologique.

    Cette tude se prsente en 4 parties. Dans la 1re, nous rappelons les objectifs de ltude et lamthodologie adopte. Dans la 2nde, nous prsentons le contexte de la rgion Androy, sur le planhistorique, conomique et culturel. Nous montrons que la rgion Androy a connu diffrentes actionsde dveloppement qui nont pas toujours eu les mmes logiques dintervention. Dans la 3 me partie,nous ferons une tude socio-anthropologique sur les FFS visits, en montrant linfluence du modledorganisation traditionnel local dans la composition des FFS. Seront abords galement la motivationdes paysans adhrer aux FFS, leurs attentes, le choix des spculations. Enfin, la 4 me partie concluesur les facteurs favorables et dfavorables de la culture locale sur la mise en place des FFS. Desrecommandations seront mises et qui pourront tre intgres dans le guide technique sur les FFS.

    Ce travail est une tude de cas. Malgr certaine prtention de notre part pour ramener les

    conclusions une chelle globale (car existence de fond commun dans la culture malgache), lesrsultats danalyse trouvent leur pertinence sils sont ramens dabord juste lchelle locale. Destudes comparatives sont ncessaires si lon souhaite savancer vers une extrapolation globale surles influences socio-anthropologiques des FFS. Mais chaque cas demeure toujours un cas. Dailleurs,cest la diversit des socits qui fait la richesse des approches socio-anthropologiques.

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    PAR T IE I : OBJECTIFS DE L ETUDE ET METHODOLOGIE

    1 .Objec t i f s de l tudeDans le cadre du programme SALOHI, le consortium CARE-ADRA-CRS-LOL met en place des FFS

    dans 7 rgions de Madagascar que sont : Vatovavy Fitovinany, Androy, Anosy, Atsinana, AtsimoAtsinana, Analanjirofo et Haute Matsiatra). La FAO a appuy la mise en place de FFS dans desrgions asiatiques. Cest ainsi quelle vient en appui CRS dans la mise en place de FFS dans la rgion

    Androy. Un guide sur le FFS est en cours dlaboration. Il sagit pour cette tude de faire une analysesocio-anthropologique des FFS, afin dintgrer ces lments dans ce guide.

    Ltude a 2 objectifs principaux : (i) cerner lapproche FFS dans le contexte socio-anthropologiquede lAndroy (ii) rdiger un guide pratique technique pour la constitution et mise en uvre du FFS. Defaon plus spcifique, selon les termes de rfrence, les objectifs de cette tude anthropologique du

    FFS devra permettre danalyser :- la motivation du paysan intgrer un groupe ou travailler seul ;

    - la motivation du paysan lapprentissage, aux innovations techniques ;

    - la motivation du paysan par rapport aux projets de dveloppement, par rapport lacollaboration (ou non) avec les agents vulgarisateurs, les fournisseurs de services, les ONG oubailleurs ;

    - le choix de la spculation.

    Ensuite, les Consultants devront faire des recommandations sur les principaux lments quil fautconsidrer pour faire russir un FFS, prenant en compte les diffrents contextes locaux tels us etcoutumes, situation conomique, et axes surtout sur le comportement de l individu par rapport auxvies de socit et de groupe. Ces recommandations seront intgres dans un guide itinraire(anthropologique mais pas technique) FFS pour la rgion de lAndroy, qui pourrait tre mis lchelledans dautres rgions.

    2 .Dmar che m thodo l og i quea)Analyse documentaire

    Les documents consults taient de 3 types. Ce sont essentiellement des documents en ligne (cf.bibliographie en annexe) :

    - documentation sur la dmarche FFS en gnral ;- documents projets relatifs la mise en place des FFS dans lAndroy ;

    - autres documents sur la rgion Androy.

    Les documents sur le FFS ont t obtenus dans des sites Internet, dont celui de la FAO et du FIDA. Ilsfont tat des expriences en matire de mise en place de FFS dans diffrents pays asiatiques etafricains.

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    Les documents sur les FFS dans la rgion Androy sont des statistiques sur la composition des FFS, desrapports dactivits, des documents de suivi, etc. Ces donnes ont t fournies par lquipe CRSdAmbovombe.

    Les autres documents sur lAndroy relvent du domaine de lhistoire, de lanthropologie et delinteraction entre les populations et les projets de dveloppement. Ces documents apportent unclairage important sur la connaissance du milieu tudi. Sur la recherche-action, en lien avec desproblmatiques sur le dveloppement rural, le GRET fournit une importante documentation decapitalisation de ses projets mis en uvre dans lAndroy (dans le cadre du projet Objectif sud). Cestravaux de capitalisation nous ont t dune grande utilit lors de la rdaction du prsent rapport. Ilsdoivent dailleurs tre exploits par ceux qui mettent en uvre des actions de dveloppement ruraldans la rgion Androy.

    b)Enqutes orales

    Les enqutes orales ont touch 4 catgories de populations :

    - les intervenants (directs/indirects) dans la mise en place des FFS dans lAndroy (quipe FAO,CRS Ambovombe, facilitateurs ODDER) ;

    - les groupements FFS (du Prsident au simple membre) ;

    - des paysans qui ne participent pas aux FFS ;

    - les personnes-ressources dpositaires des connaissances sur la rgion sud.

    Le choix des FFS enquter a t discut avec le Consultant FAO et lquipe locale CRSAmbovombe et porte sur les critres suivants :

    - des FFS qui marchent et ceux qui ne marchent pas bien (bas sur lanalyse des quipesoprationnelles) ;

    - reprsentativit par spculation : levage caprin, culture marachre, levage de poules) ;

    - reprsentativit gographique : les FFS sont rpartis dans diffrentes communes et fokontany.

    A travers ces critres, une liste de FFS a t identifie (voir chronogramme). Les enqutes ont tplanifies avec lquipe CRS Ambovombe. Au total, 9 groupements FFS ont pu tre visits (cf.chronogramme). A dfaut davoir une reprsentativit statistique (seulement 9/60 groupements FFSfonctionnels visits), ltablissement de 3 critres de choix des FFS (niveau davancement, type despculation, gographie) garantie un chantillon diversifi de FFS loppos par exemple dun tiragepurement alatoire et permet donc de tirer des premires conclusions. De toute manire, trouverune meilleure reprsentativit au niveau du nombre de FFS visiter impliquait de disposer de moyenshumains, du temps suffisant et surtout une bonne prparation au dpart 1. En outre, il sagit dunetude de cas pour comprendre linfluence des lments socioculturels dans la mise en place de FFS etnon pas une valuation des FFS, qui ncessite une reprsentativit statistique des FFS visits.

    1Les Consultants nont pu avoir les donnes sur les FFS quau dbut des enqutes.

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    Au niveau de lapproche, lquipe CRS a prsent les Consultants auprs des groupements FFSmais nassistaient pas aux changes. Cette prsence de CRS prsente la fois un avantage et uninconvnient. Elle permet dintroduire les Consultants auprs des groupements FFS, contribuant assezrapidement instaurer un minimum de climat de confiance entre les Consultants et les membresdu FFS. Mais cette prsence peut biaiser les rponses. Les paysans interrogs peuvent tre tents de construire leur discours2, comme sils taient en face dun bailleurs potentiel (CRS et FAO), au

    dtriment dune certaine objectivit dans les perceptions.

    c) Guides denqute

    Pour mener les enqutes, un guide dentretien ouvert a t labor qui reprend les diffrentsquestionnements poss dans les TDR de ltude :

    - motivation du paysan intgrer (ou non) un groupe ;

    - motivation du paysan apprendre ;

    - motivation par rapport aux projets de dveloppement ;- motivation de collaborer ou non avec les agents vulgarisateurs, les fournisseurs de services, les

    ONG ou bailleurs ;

    - motivation par rapport la spculation choisie ;

    - motivation par rapport aux innovations techniques.

    Lautre partie du guide permet dobtenir une connaissance sur le milieu o le FFS est constitu. Lepostulat de dpart vrifier lors de ltude est que les lments historiques et anthropologiques ontune interaction avec le FFS en place (constitution, composition, fonctionnement, rsultats, ). Parmices lments abords figurent les points suivants :

    - histoire du village (quelle anne, lments cls sur lhistorique du village, ) ;

    - composition de la population (quel groupe social dominant, quel groupe fondateur, existence ounon de migrants, ),

    - activits socio-conomiques de la population (quelles activits agricoles dominantes, quellesautres activits conomiques, ) ;

    systme dorganisation sociale (vie du groupe, prsence de notables ? quelles dcisionsimputes aux notables ?) ;

    - traditions et interdits lis lagriculture ;

    - reprsentations associes aux savoirs, conceptions autour des changes paysans.

    d)Difficults pratiques

    Quelques difficults doivent tre signales durant les enqutes. Dabord, les membres des FFSnont pas t prvenus lavance de notre arrive. Ce qui fait que dans certains cas, on na rencontrquune seule personne membre. Dans dautres cas, le Prsident ntait pas prsent alors que cest luiqui semble dtenir le maximum dinformations sur le FFS.

    2 De toute manire, le discours est construit selon linterlocuteur en face.

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    Ensuite, les Consultants navaient pas de vhicule leur disposition et leurs descentes dans les FFSse faisaient en parallle avec les missions conjointes de lquipe CRS Ambovombe. Cela a conduitparfois des enqutes trop rapides au dbut, mais la situation sest amliore ensuite car plus detemps a t donn aux consultants pour faire leurs enqutes. De toute manire, la prsence delquipe CRS tait ncessaire pour introduire les Consultants auprs des membres du FFS.

    3 .Tra i t ement e t ana l yse des donnesComme les informations obtenues sont essentiellement qualitatives, nous avons procd la

    mthode danalyse de contenu . Cette analyse porte sur des faits rels (descriptifs, analytiques)

    mais aussi surtout sur les discours, les reprsentations des paysans ; do une importance accordeaux mots , expressions , qui traduisent les perceptions autour du FFS. Dans ce type danalyse,lexactitude des paroles exprimes nest pas forcment la plus importante. Dailleurs, le paysanenqut fait appel un travail de mmoire, qui est par nature slective .

    Pour le traitement des donnes, les Consultants ont convenu dutiliser une grille danalyse quireprend les questionnements poss dans le TDR. Mme si ltude est oriente vers lanthropologie,nous optons pour une approche multidisciplinaire dans lanalyse, car celle-ci permet daborder uneproblmatique sous un angle pluridimensionnel3.

    Enfin, nos analyses seront appuyes par des sources bibliographiques car la rgion du sud, dontcelle de lAndroy, a t suffisamment tudie par des chercheurs (historiens, anthropologues,gographes) et des acteurs de dveloppement.

    4 .L im i t e s m thodo l og i quesLe facteur temps est llment principal qui va affecter sur les rsultats de cette tude4. En effet,

    pour mener une analyse socio-anthropologique pousse, il est ncessaire de disposer de tempssuffisant pour mettre en place un protocole mthodologique qui va de lobservation lintgration,avant la collecte de donnes proprement dite. Chaque tape demande un temps variable selon laproblmatique tudier. La partie intgration exige surtout un temps suffisant et une bonnestratgie, connaissant la mfiance de certaines communauts locales vis--vis des personnestrangres. LAndroy nchappe dailleurs pas cette rgle5. Sans avoir au pralable fait dessalutations auprs de notables ou chefs de lignage, quelle valeur accorde aux enqutes ? Quellefiabilit (ou quels enjeux ?) dans les discours des personnes enqutes qui ont accept de discuter

    sans des vraies formalits dusage ?Par ailleurs, du temps est galement requis pour appliquer des outils denqute plus spcifiques en

    anthropologie, qui auraient pu certainement apporter leur apport pour cette tude. Comme exemple :

    3A limage du fait social total (Mauss) qui montre limportance danalyser un fait sous plusieurs angles car il existe desinteractions.

    4Le mandat donn aux Consultants pour cette tude (comprenant les tapes de prparation, de collecte de donnes, danalyseet de rdaction) est de 1 mois environ.

    5 Dans limaginaire locale, il sagit de la crainte de suceur de sang (mpaka r), de mangeur de foie oupalaketachez lesTandroy. Certains projets en ont fait lexprience, limage du Gret, dans le cadre du projet Objectif sud.

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    - une cartographie de village qui fournit des renseignements sur lhistoire du village, la modedoccupation, la rpartition des ressources ;

    - une gnalogie de rsidence qui permet de connatre de faon plus fine la composition duvillage, les lignages/clans fondateurs de village (dont un croisement peut tre fait avec lacomposition du FFS) ;

    -

    les cartes mentales qui permettent didentifier puis analyser les types et rpartition desressources.

    Enfin, linsuffisance de temps pour la prparation (les membres des FFS nont pas t avertis lavance) a fait que ds fois, cest le prsident ou un seul membre qui est prsent. Dans ces cas, iltait impossible dobtenir lavis du groupe sur le FFS et de recouper/croiser les informationsobtenues auprs de diffrents membres.

    A dfaut dtre rellement exhaustif (sur la mthode et sur les donnes obtenues), nous pensonsquand mme tre en mesure de donner des lments socio-anthropologiques dans le guide FFS. Maisune analyse socio-anthropologique plus pousse et comparative qui demande donc plus de temps etde moyens humains disponibles est recommande pour approfondir plusieurs points dans ce rapportet satisfaire aussi la prtention de ramener lanalyse une chelle nationale. Si on prend lexempledes 10 communes dintervention de SALOHI dans la rgion Androy et en tenant compte des acquiset difficults oprationnelles lors de cette tude une tude socio-anthropologique sur les FFS devraitdurer au moins 3 mois et avec la base une quipe denquteurs solidement forms sur diffrentsoutils danalyse sociale.

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    PAR T IE I I : LE CONTEXTE DE L ANDR OY

    Cette partie prsente le contexte historique, conomique et culturel de lAndroy. Elle donne aussiune ide de du contexte dintervention de nombreux projets dans cette rgion, qui va influencer par lasuite les perceptions des paysans autour des actions de dveloppement. La rdaction de cette partieest essentiellement base sur une recherche documentaire laquelle nous avons crois une vision de terrain , suite aux diffrents avis collects.

    1 .Con te x t e h i s t o r i q ue e t conom iqueOccupe en majorit par la tribu des Tandroy, la rgion Androy prsente une moyenne

    pluviomtrique et un degr dhumidit les plus bas de Madagascar. Les Tandroy sont des agro-pastoraux. Ils lvent des zbus, avec ou sans transhumance, font surtout des cultures pluviales envue de leur subsistance et des contraintes de la rgion (mas, sorgho, patates douces).

    Les Tandroy ont dabord un hritage culturel guerrier et de razzias. Do la difficult des forces pacificateurs coloniales trouver succs6. Suite la pacification coloniale, la rgion Androy sestretrouve face elle-mme pendant lpoque coloniale et voire aprs lindpendance. La rgion neconnat pas de vritable dynamique conomique si bien que les Tandroy avaient (et continuent) trouver par eux-mmes le chemin de leur russite conomique. Autrement dit, ils sont condamns revenir au systme ancestral de production et de commerce (avec la guerre et razzia en moins).

    Enfin, avec un climat qui na jamais cess dtre capricieux (scheresse), les productions agricoleset de llevage sont drisoires, rendant difficile la cration dun flux conomique viable pour la rgion,do une pauprisation chronique de la population, corrobor par la famine cyclique qui frappe largion (le Kere).

    2 .Con te x t e so c i o cu l t u r el l ea)Importance du clan

    La socit Tandroy est organise sous forme de clans (descendance en filiation patrilinaire7 dunanctre commun) et lignages. Le contexte de lisolement gographique a contribu renforcer cesystme dans lorganisation sociale. Cette structure clanique descend dun anctre commun et elle estfortement hirarchise, avec la tte se trouve le chef de clan . La pratique de lendogamie declan est courante, mme si une alliance extra clanique est possible, mais entre clans allis.

    Les membres dun clan partagent un anctre commun, les marques d'oreille des zbus, ainsi quedes traditions et interdits collectifs. A la diffrence dautre groupe social M/car, les jours interditspour les travaux agricoles (andro fady)ne sont pas collectifs mais individuels.

    6Le village de Maliebisy est par exemple durant la conqute coloniale le thtre de combats entre larme coloniale et lesvillageois. Un campement militaire a t construit et le rcit de tirailleurs sngalais qui ont particip cette conqute et lapacification qui suit est connu dans le village.

    7Sauf cas dimpossibilit, les lignages se transmettent par les descendants mles. Lmergence dune femme comme disposantdune certaine aura sociale nest cependant pas dfendu.

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    Le territoire de lAndroy est bien dlimit entre les sous-groupes et clans, qui sont les seuls connatre dune faon prcise : limite des terrains de pturages du clan, des forets, des zonesdinfluences. Les villages (et villageois) sont une expression de cette subdivision clanique et spatiale.Dans les villages originels des clans, les habitants sont donc presque tous issus du clan local (ou a desfiliations avec ce clan). Cest dans les villages de migrations quil est possible davoir une populationhtroclite, comme dans certains villages que nous avons visits pour voir un FFS. Cette importancedu clan sera un lment important dans lorganisation des FFS en Androy.

    b)Le cycle de vie : importance du monde des anctres

    Traditionnellement, la mort nest pas une tape finale, mais plutt le dbut de la vraie vie quiva se drouler dans lau-del. Si bien que les Tandroy ne vivent et travaillent non pas pour essayer de bien vivre , mais vivent et travaillent pour bien mourir . Cette mode de pense est illustre parla construction de belles et grandes btisses comme tombeau, par labattage du plus grand nombre dezbus possibles et les grandes ftes mortuaires qui sen suivent.

    Dans ces cas, il est difficile de percevoir une relle vision conomique autour du travail et delexploitation8. Dans le domaine agricole, la vision de lavenir nest pas forcment celle dun confortmatriel , dune exploitation prospre, rentable, gnrant le maximum de rcoltes et de revenus.Lessentiel est surtout de perptuer la tradition ancestrale et du moment o les rcoltes suffisent

    pour nourrir la famille (autoconsommation), lanne est bonne. La production familiale nest pasoriente vers une amlioration des revenus (donc du niveau de vie du mnage), mais plutt vers lereligieux et le symbolique . Lobjectif final est davoir le maximum de zbus des fins deprestige social (ornement des caveaux titre de passeport pour lternit 9) et pour lescrmonies (mariage, dcs).

    Cette mentalit explique dailleurs la migration des Tandroy dans plusieurs autres rgions de M/carcomme agriculteurs, voire comme tireurs de pousse dans des villes. Ils sont dans une logiquedaccumulation de biens, en vue de lachat de zbu des fins de traditions. La vision des leveurs depoulets locaux (FFS Antanandava, Sihanamaro) est de pouvoir vendre le maximum de poules afindobtenir de largent pour acheter des zbus. Cest dailleurs pour cela que le zbu est considrcomme lpargne des paysans de lAndroy (banky ny tantsaha).

    Comme volution rcente, on note la monte en force des religions chrtiennes (apostolique,vanglique). Le christianisme est bien prsent dans la socit Tandroyenne . Les fideles se

    recrutent surtout parmi les dus des pratiques animistes, ou ceux qui ne veulent plus croire auxamulettes et autres forces surnaturelles. Par exemple, nous avons rencontr dans un village un ancientromba(possd) qui est devenu pasteur dune glise vanglique. Il a converti sa femme qui taitaussi possde par le trombaavant. Le lieu de crmonie (matrialis par un baobab) rituelle setrouve encore dans un endroit au village.

    3 .Zones d i n te rven t i on de p ro je t sa)Projets et urgence

    La rgion Androy est le thtre de nombreux projets multisectoriels et multibailleurs 10. Le GRET,ONG franaise, est beaucoup intervenue dans la rgion avec le financement de lUnion europennedans le cadre des projets Relance sud (1994-1998), Objectif sud (2002-2006). Ces projets ont eu pourobjet damliorer la scurit alimentaire dans le sud en dveloppant plusieurs volets : (i)dveloppement agricole (ii) dveloppement local (iii) diversification conomique (iv) microfinance.

    Viennent dautres projets du FIDA (PHBM), de lUnion europenne (mis en place de Centre de Services Agricoles) et aussi de la Banque Mondiale avec le Programme de soutien au dveloppement rural(PSDR).

    8Dailleurs, on dit souvent que le malgache est un tre social mais pas un tre conomique .

    9FRERE S, Panorama de lAndroy, Paris, Editions Aframpe, 1958.10Ce qui a valu dailleurs la rgion le surnom de cimetire de projets .

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    La famine (kere)qui touche la rgion dans les annes 90/91 a ouvert la voie un autre typedintervention : lurgence. Diffrents organismes internationaux, relays par des ONG locales, sontvenus apporter des vivres, sous forme de don ou en change de travaux de constructiondinfrastructures (systme HIMO et Vivre Contre Travail) : PAM, Unicef, Fao, SIF.

    Si les populations ont effectivement besoins de ces aides alimentaires certains auteurs parlentdailleurs dintgration structurelle de ces aides durgence dans lconomie rgionale (GRET) il fautreconnatre que ces types dintervention ne rpondent pas une vritable stratgie de dveloppementpouvant contribuer augmenter la production. Cette logique durgence va dailleurs influencer lesreprsentations locales autour des actions de dveloppement, y compris la dmarche FFS.

    La mise en uvre de diffrentes actions de dveloppement suscitent des confusions chez lespaysans. Par exemple, de nombreux paysans interrogs confondent le FFS dautres actions de CRSsur dautres domaines (microfiannce, sant).

    Enfin, malgr les efforts dintgration, les agents de dveloppement sont encore perus comme trangers la communaut. Le discours paysan les dsigne par eux (ireo), ce qui traduit unecertaines diffrenciation.

    b)Quelle continuit dans les actions de structuration paysanne ?

    Suite au dsengagement de lEtat de diffrents secteurs et son avance vers un rle purementrgalien, plusieurs secteurs sont privatiss (conomique, industrielle, ) y compris celui de

    lagriculture. LEtat sest galement dsengag des services de conseil agricole en arrtant de financerles agents vulgarisateurs qui travaillaient dans diffrentes communes et logs dans les servicesdconcentrs de lEtat. Ce vide a t remplac par les ONG et projets qui apportent dans le cadrede leur intervention des conseils et des renforcements techniques aux paysans.

    Une des similarits de ces projets est la volont de structurer des groupements la base,constituant un relais pour les actions en place. Le regroupement des bnficiaires est ainsi devenuune condition pour lappui et le financement, avec argument que les services ne peuvent plus touchstous les producteurs et que cela doit faire un effet tche dhuile.

    De nombreux projets ont donc mis en place des groupements avec comme risque quil nexiste pasde relle motivation de base au dpart, que lidentit des groupements soit lie aux projets qui les ont monts (groupements PSDR), que lon assiste des groupements qui nont des activits quequand les projets les sollicitent (groupements fantmes ). Cela nous amne sinterroger sur la

    considration de ces groupements lors de la constitution des FFS.Les questions qui se posent sont :

    - que sont devenus les paysans relais, les paysans pilotes identifis et forms dans le cadre delobjectif Sud (Gret) ? ces paysans ont fait des recherches et tester de nouvelles techniquesagricoles ;

    - que sont devenus les groupements qui ont bnfici de crdits dans le projet Objectif Sud ?

    - des projets comme le PSDR (BM) ou Ida (Gret) ont cre des groupements dans la rgion : aulieu dencourager ces mmes groupements, les nouveaux projets en construisent de nouveaux.

    c) Dans lattente de vivres

    La motivation intgrer un groupement est motive par la prsence dun projet. Le paysan delAndroy souhaite travailler avec les projets de dveloppement dans lespoir de bnficier dun appuidirect et concret en vue du dveloppement de son exploitation (matriels, semence, engrais, ).

    Lautre aspect est li au contexte spcifique de la zone. Touche rgulirement par le kere, lapopulation a lhabitude de voir venir des actions durgence (VCT) pour pallier des problmesponctuels. Limage dune action de dveloppement devient ainsi troitement lie celle dune actiondurgence.

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    Les effets pervers de ce systme daide (cits par le GRET) sont : focalisation des lus locaux etoprateurs sur les aides, mobilisation des villageois pour recevoir les aides, dresponsabilisation deslus locaux, rflexes dassists des populations.

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    P ART IE I I I : ANALYSE SOC IO -ANTHROP OLOGIQUE SUR LES FFS

    1 .Ana l ys e de l a compos i t i on des FFSa)Organisation des FFS base sur le clan

    Les groupements FFS enquts sont composs essentiellement de Tandroy mais avec des sous-groupes (raza)diffrents, dont certains sont autochtones (au sens ns dans le village) et dautres desmigrants venant dautres villages du sud. Cette composition explique le fonctionnement des FFS quiprennent des caractristiques lintrieur de lorganisation sociale Tandroy. Dailleurs, les expriencesdes projets de dveloppement dans lAndroy montrent que cela est une condition dacceptation desprojets (Cooprer, 65).

    Ainsi, les groupements FFS sorganisent autour dune solidarit clanique, dont la tte se trouveun Prsident fond dune position sociale qui nest pas neutre. Ainsi, le Prsident est issu de la familledes dpositaires des symboles forts du clan (mpitan-kazomanga)du clan et les membres du FFS fontpartie de son clan (enfants de ses surs et frres)11. Ainsi, les changes lintrieur du FFS sontperus comme des changes familiaux (raharaham-pianakaviana).

    La composition du FFS nchappe pas la logique associative copie sur le modle dorganisationfamiliale, en rponse aux exigences des bailleurs/projets : regroupez-vous pour bnficier dunappui . Cest comme dans le cas du PSDR o lon a rencontr souvent des OP familiales dont latte se trouve le pre comme Prsident, la femme comme trsorire, les fils comme membres actifs.Cela est assez logique dans le sens o le regroupement commence dabord entre de gens qui seconnaissent, qui partagent les mmes normes et valeurs tablies. A M/car, le phnomne associatifest encore jeune et est plutt propuls de lextrieur. Comme les paysans ne trouvent peut trepas encore des repres dans ces groupements, ils y collent des valeurs traditionnelles quils matrisentmieux (lien familial et lignager).

    b)Le profil traditionnel du Prsident

    Le style dlection du prsident du FFS nous est mal connu. Mais ce qui est sur cest que cest unelection fortement influenc par les valeurs traditionnelles et sociales. Nous pouvons faire lhypothseque le Prsident na pas t lu par lection mais suite une dsignation ou auto-dsignation ,suite son profil, sa position sociale, ses expriences antrieures. Dailleurs, la plupart des Prsidentsdes FFS sont des fils de notables (Ambognaivo, Tsoha Marofoty Ambanisarika, Namalaza II MarovatoBefeno).

    Le Prsident reprsente le groupement dans ces relations avec lextrieur, tant en gnral le seul lgitim ( limage des autorits traditionnelles) parler avec les partenaires (les agents desprojets). Dailleurs, les simples membres ont t rticents discuter avec nous, en disant quil fautsadresser dabord au Prsident. Il dtient le maximum dinformations sur le groupement. Laconnaissance du groupement est floue pour les autres membres, exception pour la secrtaire desance (qui a un minimum de niveau scolaire) qui note les changes, mme sil existe des exceptions(Antsoha, Marovato befeno).

    11Un travail de gnalogie de rsidence pour chaque FFS pourra renforcer cette hypothse.

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    c) Intgration des femmes dans les FFS

    Les groupements FFS sont genrs , cest--dire que lon trouve aussi bien des hommes que desfemmes. Mais les Prsidents sont souvent des hommes. Dans la culture Tandroy, les femmesparticipent aux dbats avec les hommes lorsquelles se trouvent dans un cercle ferm , commecest le cas ici o le FFS est organis sous forme de clan, comme des changes familiaux. Cestlorsque le clan souvre des personnes extrieures (prsence dhomme issus dautres clans ou groupe

    social) que la femme sera moins prsente. En outre, chez les Tandroy, comme dans plusieurs groupessociaux M/car, lexclusion des femmes concerne des fonctions plus symboliques et religieuses(mdiation, gurison) qui sont exclusivement rservs aux hommes.

    2 .Lg i t im i sa t i on du FFS pa r l a communau t : ca s d e M a l i e b i s yLe groupement FFS est donc en apparence le fruit de la volont et de la position sociale (et

    antcdent dexpriences) de son Prsident, motiv par le dveloppement agricole des paysans duvillage. Mme si le FFS nappartient pas au domaine du symbolique ou religieux , une analyseplus fine de la structure et des rgles de fonctionnement quand cela a t possible montre que lacration du groupement FFS a eu besoin de laval des notables dans certaines communauts.

    On reconnat le rle de gardiens des traditions aux notables qui interviennent plus facilement

    dans des fonctions symboliques et religieuses. Le cas du village Maliebisy montre que ces notablesinterviennent indirectement dans la constitution et bonne marche du FFS.

    Dans le village de Maliebisy, la communaut villageoise issue du mme anctre lignager sestructure en 4 ordres hirarchiques que sont :

    - les descendants des ans (Zoky) ;

    - les descendants des fils (Zanaka) ;

    - les descendants des petits-enfants (Zafikely) ;

    - les descendants des arrires petits-enfants (Zafiafy).

    Cette hirarchie est base sur lordre darrive dans le village, et elle est typique du groupe socialTandroy qui diffrencie les gnrations et les frres ains et cadets. Les descendants des ans sont

    les plus importants car ils sont considrs comme les fondateurs de village. Dans ce village, lesdescendants de ces ans forment une sorte de Comit de sage qui sont dpositaires de lhistoiredu lignage et occupent diffrentes fonctions (mdiation avec les anctres, conduite de crmonie,mdiation lors de conflit, ).

    Bien que ce comit de sage nintervienne pas directement dans le domaine de lagriculture, le futurPrsident a demand sa bndiction avant la constitution du groupement FFS. La ncessit decette sollicitation est que ce comit est le garant de lharmonie et la paix sociale dans ce village.Historiquement, Maliebisy est un village qui a connu au dbut du 19me sicle un pisode sanglant derpressions coloniales. Des tirailleurs sngalais ont t envoys dans cette rgion lors de lapacification par ladministration coloniale. Le village garde en mmoire cette agression extrieure .Depuis, tout ce qui a une relation avec lextrieur, avec les trangers 12.

    Comme le groupement FFS doit entretenir des relations de travail avec des agents de projet(ODDER, CRS, FAO) donc avec des personnes extrieures au village la constitution du FFS

    dans ce village a eu donc besoin de laval de ce Comit de sage. Mme aprs la constitution du FFS, lePrsident dclare informer rgulirement ce comit des changes autour du FFS. Lavenir dira si cettelgitimit traditionnelle sera garante de la russite et de la prennisation du FFS dans ce village.

    Le lien entre le modle dorganisation du village et le FFS Maliebisy est rsum dans le schmasuivant :

    12 On note ici, comme dans dautres rgions malgaches, le glissement smantique autour du mot trangers . A lorigine, cemot dsignait bien ceux qui viennent dEurope (vazaha). Depuis, la signification fait allusion aux personnes qui ont unniveau dducation, qui sont riches , qui sont surtout extrieures au village.

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    FILS

    PETITS-ENFANTS

    AINES

    ARRIERES P ETITS-ENFANTS

    COMITEDE SAGE

    Fonctions symboliqueset religieuses

    FFS

    Prsident

    Autresmembres

    LEGITIMISATION

    3 .Mot i va t i on du paysan i n t g r er un g r oupemen t FFSa)Motif dintgration

    La motivation intgrer un groupement FFS est explique par 2 raisons :

    - lattente de bnficies directs ;

    - lincitation ou limposition.

    Dans la 1re motivation, le groupement FFS se compare une organisation paysanne. Leregroupement est motiv par le dveloppement de lagriculture et lacquisition de connaissances maisen passant par lobtention de financements et matriels. Ce dernier point est souvent entendu lors desenqutes : le paysan adhre au groupement FFS dans lattente dun appui concret (dotation charrue,intrants, semence, parfois mme des zbus, ). Ainsi, quand ces attentes ne sont pas encoresatisfaites, le FFS est peru comme sans actions (tsy miasa). Dans ce type de discours, leschanges paysans autour du FFS napparaissent quen 2me niveau.

    Cette attente dappuis directs est importante chez de nombreux groupements FFS visits, mme sile discours nest pas forcment apparent. Cela sexplique en partie par le contexte de la rgion enterme de projets de dveloppement (philosophie de lurgence, distribution de vivres et semencesgratuites). Mais lattente de bnfices directs nest pas forcment ngative si cela permet augroupement de maintenir les changes (cf. recommandations). Lavenir dira si les groupements quinont pas bnfici dappuis un moment donn vont se dcomposer ou non. Et inversement, ceuxqui ont bnfici dappuis seront-ils toujours motivs pour se runir, ayant satisfaits leurs attentes ?Notre tude se droule un moment prmatur dans le cycle de mise en place de FFS pour pouvoirapporter des rponses ces interrogations.

    Dans la 2me motivation, la recommandation lors des sances de sensibilisation est que lespersonnes ayant les mmes problmes dans leur spculation se regroupent . A ce titre, la dmarchemthodologique risque donc dtre impose de lextrieur, sous forme de conditions implicites. Dans lacomprhension du discours du facilitateur par les paysans :

    - ce qui est clair : regroupez-vous (les paysans traduisent comme une obligation ( tsymaintsyou tokony hanao anizao hono) les recommandations des facilitateurs ;

    - ce qui est sous-jacent : quand vous serez regroup, vous bnficierez dappui .

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    On peut faire ce mme type danalyse pour la frquence des runions. Les paysans disent ondoit se runir une fois par semaine (tsy maintsy mivory isan-kerinandro hono). Mme sils nont pasdclar ouvertement que se runir chaque semaine est lourd, leur discours traduit certaine contrainte(impose par le facilitateur ?). Objectivement, nous pensons que se runir 1 fois par semaine peutsavrer lourd moyen terme. Peut-tre laisser le groupement fixer lui-mme la frquence ?

    La crainte voque ici est lexistence dune relle approche participative dans la constitution desFFS et dans les recommandations autour de son fonctionnement. A ce sujet, la communication du FFSau dpart prsente des lacunes, sachant qu la diffrence dautres types structurations, le FFS estplus une dmarche et non une finalit. Cela relve de labstraction pour les paysans habitus recevoir des appuis directs suite leur regroupement. Introduire le FFS durant quelques heures desensibilisation, sans supports de communication appropris, est-elle suffisante ?

    Est-ce que lon peut parler de motivation dun paysan faire partie dun groupe ? La problmatiqueest-elle approprie dans ce contexte ? En effet, dans lAndroy, le paysan intgre un groupement car ilest sollicit par son chef de clan , qui il peut refuser difficilement. Refuser dintgrer le groupeest comme une forme de dsobissance , une ngation dun ordre social tabli , dont le risquepour le paysan est dtre sanctionn symboliquement ( limage des lilin-drza13). La motivation pourle paysan intgrer un FFS peut donc tre ici purement sociale (perptuation dun ordre social) sansforcement une vision individuelle et immdiate autour de lexploitation et de son avenir.

    Cette motivation familiale/sociale autour des groupements FFS illustre le fait que ces paysans nesont pas encore pervertis par le systme dindemnisation et se mobilise plus facilement. Dansdautres rgions moins traditionnelles o les groupements ne sont pas fortement structurs autour duclan/lignage, les paysans se regroupent parce quils touchent desper diem.

    b)Motif de non-intgration

    Pour les paysans qui nont pas intgrs un groupement FFS, il ne sagit pas vraiment dun choixpersonnel. Une personne sest vue refuser lintgration dans un FFS sous prtexte que le nombremaximum du groupe est atteint. Cela traduit encore une fois un dficit sur la communication du FFSau dpart. Mais il peut sagir aussi dun faux prtexte les facilitateurs nont notre connaissancedonn aucun consigne sur la non possibilit dintgrer plus tard dautres personnes dans le FFS.

    La raison est que le groupement FFS fonctionne comme un cercle familial qui veut tre fermvis--vis de personnes extrieures. Dans cette mme logique, certaines personnes nenvisagent mmepas dintgrer un groupement car elles connaissent sa composition (le clan, le lignage), se sententdonc de fait trangres, et sexcluent volontairement. Par exemple, cest le cas Ambonaivo ou des

    Ambaniandro (populations des Hautes Terres) nintgrent pas un groupement compos de Tandroy.Cette non-intgration est perue comme logique .

    Lopinion de ces non-membres dont ceux qui appartiennent dautres groupes sociaux mritedtre creuse pour comprendre mieux les rapports socio-conomiques dans le village, ls changesautour des pratiques culturales, la diffusion des techniques (qui diffuse auprs de qui ? qui imitentqui ? sous quelle forme ?).

    4 .Mot i va t i on s du paysan app r end r e l es i nnova t i on s t e chn i que sLa motivation du paysan intgrer un groupement FFS sous langle apprentissage est la

    recherche de solutions face des problmes prcis (maladie des chvres, diminution importante ducheptel, des plantes, ). Le paysan dcrit donc sa situation comme celle de lignorance, quil veutquitter en acqurant des connaissances par le biais du FFS. Mais le paysan est galement convaincuque lapprentissage technique lui permettra damliorer son exploitation (productivit) et aprsdaugmenter son revenu, mais avec finalit (selon la vision autour du cycle de la vie) dacheter plustard des zbus.

    13 Rgles orales imposes par les anctres et connues de tout le monde.

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    Cela nous amne considrer le mode traditionnel dapprentissage bas sur les changes dans laculture Tandroy. Dans ce domaine, les avis sont partags. Une partie pense que les paysans entre euxdiscutaient dj, partageaient de faon exprimentale leur avis autour de lexploitation. Ce qui signifieque des connaissances/remdes existent dj mme si on ne connat pas leur valeur relle14. Mais cetchange se faisait surtout de faon informelle et fortuite dans des lieux et circonstances varis(march, vnement familial, ). Le FFS a contribu la structuration de cet change enamenant un cadre pour que les paysans puissent schanger rgulirement.

    Une autre partie qui est minoritaire pense que cet change nexistait pas rellement pour 2raisons. Il existe une certaine concurrence entre les exploitants. Partager une connaissance peut crerune situation favorable lautre paysan, et peut se faire au dtriment du donneur dinformation. Onretrouve ici le lien fort entre savoirs et pouvoirs . Mais le frein ces changes tait aussi lacrainte que la solution propose ne soit pas approprie lautre paysan. Donc au lieu daider, lepaysan a peur de crer des problmes. La dmarche FFS est toujours dans ce sens une structuration du partage des connaissances et elle va contraindre les membres partager leursavoir. Lavantage des FFS sur base clanique est labsence de trop forte concurrence entre exploitants(car issus de familles proches), do une moindre risque en terme de rtentions dinformations.

    Mais dune manire gnrale, on attribue aux malgaches y compris ceux de lAndroy la peur delinnovation. Il est fig dans son pass et ne veut pas bousculer la tradition ancestrale facilement, par

    crainte de linconnu, dun bouleversement dun ordre imaginaire, dune harmonie traditionnelle impose par les anctres.

    Comme le malgache est un tre collectif , les changements doivent se faire en groupe. Celui quifait des choses hors du commun attire la curiosit, ltonnement, plus grave le rejet par lacommunaut. Si une innovation marche, exprimente par quelques personnes rserve , lephnomne dimitation est rapide car les malgaches ont un esprit plutt empirique. Pour dbloquerdonc ces immobilismes, les projets de dveloppement ont adopt des stratgies dites pilotes , vitrines (parcelles de dmonstration, paysans vitrines, paysans modles, ) en postulant que voirla russite dune nouvelle innovation va inciter les autres adopter la mme mthode15.

    5 .Mot i va t i on pa r r appo r t l a sp cu l a t i on cho i s i eLe choix de la spculation dans le cadre du groupement FFS est li plusieurs raisons.Dabord, il sagit avant tout dune pratique ancestrale (faha-raza). La spculation a t lorigine

    de la migration du lignage par les anctres fondateurs de village (cf. fiches sur les FFS visits). Lesdescendants vont perptuer cette tradition, telle une forme de dterminisme sociale dans le travailagricole, mme si la spculation ne devient pas une identit profonde pour le clan.

    Ensuite, le choix de la spculation est lie existence de terrain ou ressources appropries. Danscertains villages, les habitants ne pratiquent llevage caprin car il nexiste pas despace suffisant pourle pturage. Par exemple, pour le cas de Tanandava Sihanamaro, le FFS a dcid de ne pas pratiquerllevage caprin, puisquils estiment quils ne sont pas dans les meilleures conditions pour le faire(manque de pturages, manque despaces).

    Certains villages sont entours de plantations donc il est craindre que les chvres dtruisent cesplantations si personne ne les garde. Cela va crer des conflits sociaux importants. Dans dautres cas

    (cas du FFS Antanandava Sihanamaro qui a choisi le poulet local comme spculation), les habitants nepratiquent pas lagriculture car les terrains cultivables sont insuffisants. Ici, la notion dinsuffisance estplus lie au partage dj ralis des parcelles, quen terme de superficie. Les terrains sont exigus car ilnexiste plus de terrain sans propritaire. De plus, le type dlevage choisi jug plus facile par rapport dautres. Le groupement FFS pense que les poules sont plus faciles entretenir, puis vendreaprs.

    14Des projets qui ont intervenu en Androy reconnaissent dailleurs lexistence de ce savoir-faire traditionnel mais quidemande tre renforc (projet Ida, GRET).

    15 Cas du SRI.

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    Dans dautre cas, le choix de la spculation est opportuniste, car correspondant la priodeculturale pendant la cration du FFS (les patates douces dAndasary Ambondro). La sensibilisationautour du FFS a donc concide avec un programme de cycle cultural prcis (ex : patate douce). Cequi veut dire que la spculation change de campagne une autre, mais avec les mmes varitsappropries aux conditions du sol et du climat (rotation entre mas, patate douce, manioc). Cet opportunisme dans le choix de la spculation nest pas considrer de faon ngative. Aucontraire, il traduit une envie de groupement. Par ailleurs, la dmarche FFS est efficace si les

    membres du groupement vont intgrer la prochaine spculation (prochain cycle cultural) comme sujet discuter dans leur FFS. Cela montre clairement que la structure FFS se prennise et sais sadapteravec les nouvelles conditions culturales.

    Dans tous les cas, le choix de la spculation (celle daujourdhui et celle de demain) doit tre laissau libre choix des membres du groupement. Cest un des gages de la russite de la dmarche FFS ausens changes paysans , o cest entre eux que les paysans identifient leurs vrais problmes ettrouvent les solutions y affrentes. Certes, le groupement peut sgarer, tre en situation dchec surla spculation choisie. Mais cest de cette manire que les paysans peuvent mieux apprendre, treresponsables, prendre conscience de leur situation et de lavenir de leur exploitation et adhrer (nonplus comme simples spectateurs) rellement au processus de dveloppement.

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    P ART IE I V : C ONC LUS IONS E T RE C OMM ANDAT IONS

    1 .Le s f a c t eu r s d e r u s s i t e /b l o cage d un FFSA travers lanalyse des FFS en Androy, nous rsumons dans ce tableau les facteurs de russite ou

    de blocage dun FFS.

    a)Profil de lanimateur

    Facteurs de russite Facteurs de blocage

    -bonne comprhension de la dmarche FFS ;

    -motiv par le dveloppement rural ;-motiv par le dveloppement de sa rgion ;

    -capable de se mettre galit avec les membres du

    groupe : pas de tendance vouloir dominer cause de son niveau scolaire et diplme (profil socio-organisateur) : il est important que le facilitateur nesoit pas peru comme un technicien de projet ;

    -bonne comprhension et respect des normes etvaleurs du groupe (pas de forme dethnocentrisme),capacit dintgration, bonne communication,

    -adepte de la culture du rsultat positif, privilgiant laqualit ;

    -soucieux de la prennisation de lactivit propose,surtout aprs la clture du projet.

    -pas de capacit travailler en monde durural, dans des communauts et rgions difficiles ;

    -pas de vritable motivation pour le

    dveloppement rural mais travaillant justecomme salari : redevabilit plus vis--vis de son employeur que dugroupe ;

    -ne sengage pas assez pour appuyer lesvillageois, en vue dune recherche et miseen pratique de solution prenne ;

    -pas de capacit (ou de sensibilit) pourfaire une analyse minimum dugroupement et son contexte (social,conomique)

    b)Fonctionnement du groupe

    Facteurs de russite Facteurs de blocage

    -constitution du FFS lgitim par les autoritstraditionnelles ;

    -bonne entente au sein du groupe, quel que soit lelien entre les membres ;

    -prsence dun chef qui est aussi un leader accept etapprci par les membres (quimporte la formuledlection) ;

    -cration du FFS voulu par les villageois eux-mmes,sans imposition de la part du facilitateur ;

    -

    une spculation raisonne et pratique par lamajorit des membres ;-une bonne comprhension de lesprit FFS par les

    membres.

    -des membres qui ne partagent pas lamme vision sur le FFS et sur ledveloppement rural ;

    -un FFS plutt voulu par le projet/lefacilitateur (dans un souci de remplissagedobjectifs quantitatifs) que par une rellevolont des membres ;

    -des membres qui ne comprennent passuffisamment la dmarche FFS ;

    -des membres qui veulent bnficier dunappui rapide travers le FFS : matriel,fond de roulement, intrants ;

    -des membres trainants au sein du FFS desconflits latents.

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    2 .E lments favo rab l e s au FFS dans l a cu l tu re ma lgac he e t Tand roy La dmarche FFS ninsiste pas sur l importance dune structuration formelle , la

    diffrence dun modle dorganisation paysanne (OP) voulu aujourdhui dans plusieurs actions de

    dveloppement. Pour cela, il existe une possibilit pour les communauts dintgrer dans leur FFSleur rgle de fonctionnement traditionnel, donc de garder des repres sans risque de sy perdre etsans percevoir laction comme une dmarche impose de lextrieur. Les FFS dans lAndroysont par exemple bass sur le modle clanique. Cette synergie tradition/projet peut donc tre unlment favorable pour la russite des FFS.

    Chez les Malgaches et les Tandroy, le groupe prime sur l individu . La socialisation delindividu se droule au sein du clan, la famille, et du lignage. Les dcisions dans diffrentsdomaines (y compris lagriculture) sauf ce qui relve du symbolique et religieux et les initiativessont rarement perues comme individuelles, mais toujours empreintes de cette collectivit. Cest uncontexte propice au bon droulement des changes lintrieur des FFS.

    Le contexte de lducation malgache est marqu par le poids de loralit. La transmissiondes informations et connaissances a t ralise travers des canaux oraux : discours, proverbes,

    contes, devinettes et joutes oratoires, traditions orales, bouches oreille. Ici, la faible scolarisationdes paysans phnomne plus important dans le sud ne constitue donc pas un obstacle auxchanges dans les FFS. Au contraire, les savoirs traditionnels sont valoriss grce cette possibilitde sexprimer oralement.

    Lducation du malgache et du Tandroy est marque par lImportance de lobservationempirique. Par exemple, le langage se base sur des mtaphores lies lobservation de la nature,des animaux, des comportements humains, des plantes. Cest un peu comme si la dmarche champ-cole , au sens observation-conclusion partir dun lment concret (nature) tait djconnue et quil fallait juste la structurer mieux.

    3 .E lments d favo ra b l e s au FFS dans l a cu l tu re Tand roy Le fort dterminisme social exprim par le respect des croyances ancestrales peut tre

    un frein lapprentissage de nouvelles techniques. Le Malgache et le Tandroy croient lafatalit, au destin, aux forces de la nature (en particulier dans la rgion sud qui est victime descaprices de la nature). Ce dterminisme social est aussi marqu par la reproduction de pratiquesancestrales. Lidentit dun groupe sexplique par la pratique dune activit (les Tandroy sont parexemple des agro-pastoraux). Dans ce mode de pense, il peut tre difficile pour les membres duFFS de changer de spculation et dorienter lexploitation vers dautres opportunits, mme si leschanges ont montr les limites de la spculation actuelle.

    La socit Tandroy est base sur un modle clanique hirarchise comme montrelimportance du chef de clan. Quel risque de monopole de ces chefs dans les changes ? Ensuite, laquestion se pose aussi sur la possibilit de diffusion des connaissances acquises lors des changesauprs des autres membres. Rappelons que pour les FFS rencontrs dans le sud, les parcellescoles (champ dexploitation, enclos dlevage) appartiennent toutes aux Prsidents qui sont en

    mme temps des chefs de clan.Avantages et inconvnients du FFS copi sur un modle clanique

    Avantages Inconvnient

    Cohsion du groupe, risque de conflitsdans le FFS moindre

    Des rglements intrieurs plus faciles appliquer

    Le FFS est sous lemprise dun chef (le pre, leMpitoka) qui risque de monopoliser les changes

    Le FFS va servir plus des intrts individuels quauxgroupes

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    Si seul le chef dispose de champ dapplication,quelle diffusion de nouvelles techniques ?

    4 .E lments soc i o -an th ropo log iques i n tg re r dans l e gu ide FFS

    a)Connaissances pralables sur le groupement FFS

    Le postulat de dpart est que chaque socit M/car est diffrente. De faon gnrale, on alhabitude de les classer en 2 catgories : (i) les socits modernes , ouvertes sur lextrieur (ii) lessocits traditionnelles, fermes, importance des rgles et valeurs traditionnelles. Do il est toujoursprudent de ne pas standardiser les groupements FFS, mais de les prendre au cas par cas. Ainsi,quelques donnes pralables sont ncessaires pour une meilleure connaissance du groupement FFS.Ces donnes peuvent servir surtout dans la conduite de la facilitation :

    - Donnes sur la composition du groupement (lignage, clan, migrants/autochtones) ;

    - Rpartition des ressources/catgories de membres : qui dispose de ressources (le Prsident ?)pour envisager les effets sur la production des autres membres ;

    - Connaissance de conflits (latents) entre des membres

    Pour aller plus loin dans lanalyse, on pourrait imaginer une prslection des groupements candidatsaux FFS travers ces donnes prliminaires. En effet, la question est : le regroupement et lamotivation sont-ils des critres suffisants pour mettre en place un FFS ? A notre connaissance, tousles FFS demandeurs en Androy ont t accepts (sauf peut-tre rponse tardive de leur part). Nefaut-il pas laborer une grille danalyse, puis dlimination/report de certains groupements candidats, partir des informations obtenues lors denqutes pralables ?

    Par exemple, si lors de lanalyse prliminaire, les seuls champs/cheptels disponibles appartiennent auPrsident (selon le modle clanique en Androy), il nest pas pertinent de faire un groupement FFSdans ce cas. Pour obtenir ces informations, on pourrait imaginer le remplissage de ce type de tableaupar les acteurs du projet (avec vrification de visu si possible) :

    Nom Fonction dans le groupe Surface/N bre tte Localisation

    b)Recommandations autour du positionnement du facilitateur

    Le facilitateur doit bien jouer son rle et ne pas venir en position de domination . Il ne doit pasnon plus chercher bousculer des croyances locales avec une position ethnocentriste (juger lesvaleurs dune communaut partir des valeurs qui sont les siennes). Le facilitateur doit arriver biensintgrer avec les membres du FFS en tant capable de dvelopper toutes les approches ncessaires,comme le partage de moments autres avec les membres. Dailleurs, ce facilitateurnedoitpastreperucommeunagentdeprojetqui laisse legroupementune foisqueson interventiondurant la

    runionsetermine.Cestpourmieuxsepositionnerdanssonrlequelefacilitateurdoitconnatre

    lestraditionsdungroupesocialdonn,mmesicetteconnaissanceneconstituepas une garantieabsolue du succs de la dmarche FFS.

    Mme si le facilitateur a connaissance de certaines positions influentes lintrieur du groupement(le Prsident), il ne doit pas se laisser entraner par ce rapport hirarchique mais veiller ce quil y ades changes gaux entre les membres, en usant de toute la diplomatie ncessaire pour ne pascasser ouvertement non plus cette hirarchie.

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    Desqualitsdesocioorganisateursontncessairespourque le facilitateursoitcapabledene

    posepasdesquestionsmais faitparler lesgensentreeux.Ce positionnement est assez dlicat entretenir car le facilitateur doit savoir freiner et ne pas tre tent tout de suite dapporter sesconseils au groupement. Car si tel est le cas, il se positionnera de suite comme un simple techniciende projet.

    c) Prennisation du FFS

    Un groupement, quel que soit sa forme, ne peut tenir juste sur la base des changes. Il faut doncquil ralise des actions concrtes pour conserver lintrt du groupe. De toute manire, la motivationde certains FFS est lie la possibilit de mettre en place des actions concrtes, sans quils aient entte encore un schma dappui bien prcis. Les changes dans les FFS doivent les amener identifierces possibilits dappui. En voici quelques exemples de perspective des groupements FFS :

    - FFS Ambognaivo : avoir un parc pour les chvres et un bureau pour le groupement

    - FFS Andasary Ambondro : commercialiser leurs productions (patates douces)

    - FFS Antanandava Sihanamaro : fond de roulement, charrue, charrettes, zbus

    Nanmoins, il faudra faire attention ce que lappui technique et matriel ne remette un rapporthirarchique dans les relations, et qu ce moment, le FFS se sent redevable juste vis--vis du

    projet, de ses facilitateurs, que de ses propres membres. Mais dun point de vue purementconomique, les paysans ont besoin dappui pour mettre en pratique leurs connaissances. Il faudradonc trouver un bon compromis dans ces 2 options.

    La formalisation du groupement FFS nest pas une ncessit du moins au dbut. Il faut laisser cela linitiative/volont des membres. La tendance constate est que ces FFS veulent voluer vers unesorte dorganisation paysanne : existence dune certaine vision moyen terme du dveloppement delexploitation familiale (souhait de commercialisation, importance accorde la structuration).

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    ANN EXE 1 : CHRONOGR AM ME

    DATES ACTIONS

    14/11/2010 Prise de contact Fort Dauphin et changes entre Eric et Hery (FAO)

    Descente Eric Ambovombe

    15/11/2010 Prise de contact entre Eric et Olivier et lquipe CRS Ambovombe

    Echantillonnage sur les FFS enquter entre Eric, Bertrand (CRS), Olivier (FAO)et Sitraka (Lando lakes)

    Planification des enqutes pour la semaine

    Ambanisarika, CR Ambanisarika, Elevage caprin (Entretien avec un simplemembre du FFS)

    Tsihombe : prise de contact et change prliminaire entre Eric et Tsimihole16/11/2010 Maliebisy, CR Marolinta, Elevage caprin (entretien avec le Prsident et un

    responsable matriel)

    Soamanitse II, CR Tragnovaho, Culture manioc (entretien avec un Comit auFFS)

    Soamanitse II, CR Tragnovaho, Elevage caprin (entretien avec 2 simplesmembres du FFS)

    Soamanitse II, CR Tragnovaho (entretien avec un paysan non membre dun FFS)

    17/11/2010 Ambovombe : sance de travail entre Eric et Tsimihole : discussions autour desTDR, des personnes enquter, outils, planification des enqutes

    Ambovombe : entretien avec 2 facilitateurs de lODDER (Hortense et AimFranois)

    18/11/2010 Sihanamaie, CR Ambonaivo, Elevage caprin (Entretien avec la Secrtaire) 5

    Andasary, CR Ambondro, Patate douce (Entretien avec Prsident et quelquesmembres)

    19/11/2010 Tanandava, CR Sihanamaro, Elevage poules locales (Entretien avec le Prsidentet quelques membres)

    Ambovombe : entretiens avec Bertrand (CRS) et Sitraka (Lando lakes)

    30/11/2010

    Ntsoha marofoty, CR Ambanisarike, Elevage caprin (Entretien avec le Prsident etquelques membres)

    Remandrehe, notable

    30/11/2010 Namalaza II, CR Marovato befeno, Elevage caprin (Entretien avec le Prsident etquelques membres)

    Filson Tovondrainy, Instituteur, personne-ressource sur la rgion Androy

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    ANN EXE 2 : F ICHES D ANALY SE SUR 5 FFS

    FFS levage caprin d'AMBOGNAIVO

    Date : 18/11/2010Personne interview : Valizi'e Jacqueline

    Place au FFS : SecrtaireCration

    Historique duFFS

    Choixspeculation

    Constitution Motivation Fonctionnement Contraintes Perspective

    2010- Anciennementune

    Habitude l'levage - 18 membres

    Pour elle, elleest - Reunions Frquence des Devenir

    association djexistente Caprin

    - Tous chrtiens etissus motive par hebdomadaire runions. une vitrine

    - Devenu FFS sousd'un des 3 clansprincipaux l'apprentissage en prsence du Difficults d'Ambognaivo.

    l'impulsion del'animateur

    de la sous tribu desNtez chvre et de dans la vie Avoir un parc

    - Le pdt est lu, fils de son gardien. quotidienne pour les chvresdignitaires,moyennement Discussions (seau d'eau et un bureau

    scolaris changes sur le 800 -1000 Ar). pour le FFS.traitement.

    N.B: A bout d'argumentations pour gurir le caprin pour un cas, ils avaient eu recours aux mdicaments.

    Ils sont issus du mme lignage et sont tous des chrtiens. Ces dtails sont importants puisque celaleur permet de facilement se mettre sur la mme longueur dondes. En effet, ils grent leur FFS ensinspirant du style dorganisation social traditionnel.

    FFS plantation de patates douces d'ANDASARY AMB ONDRO

    Date : Jeudi 18/11/2010Personnes interviews : 7 membres, dont le Pdt Joromana et un notableM.Alfred

    Cration HistoriqueChoix

    speculationConstitution Motivation Fonctionnement Contraintes Perspectives

    2010 - C'est l'animateur C'tait la saison - Membres issus de 4 Vision sur la - Reunions Pluviometrie Pouvoirde l'ODDR qui lesont de la culture des sous tribus (Lamitihy, commercialisation hebdomadaire en baisse. approvisionnerincits monter leFFS. patates. Tazanavo, Tsifahera, Future au champ. un march

    Tantsotre), chrtiens. porteur. Faire- Le pdt est lu, deconduite d'autres FFS

    apprcie au village

    CevillagedAndasarynestpasunvillagedoriginedeseshabitants.Ilsysontaprsmigration,do

    limportance de ce FFS, puisquils sont arrivs mettre en marche une organisation commune,

    ntantpasissuedummelignage.

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    FFS levage de pouletsd'ANTANANDAVA SIHANAMARO

    Date : Vendredi 19/11/10Personne interview: M.MAKA

    Place au FFS : PdtCration

    Historique duFFS

    Choix de laspculation

    Constitution Motivation Fonctionnement Contraintes Perspective

    2010- Anciennementune

    Ils pensent queles - 17 membres Ils pensent que - Reunions

    -Virusaviaires, Bnficier

    association djexistente poulets sont plus

    - Tous chrtiens etissus

    l'levage depoulets hebdomadaire

    chatssauvages, d'autres aides

    (microfinance,PSASA projet intressants, plus

    du clan desNtesoaloke pouvaient leur en prsence des faucons.

    (fonds,charrues,

    agricole).pratique poureux.

    sous tribu desNtalandrove

    aider combattre poulets. -Les vieilles charrettes,

    - Ce sont lesmembres qui agri- pas d'espace - Le pdt est lu, fils de les difficults -1membre-1 poulet personnes ne zbus)ont demands faire

    capri-pas depasturages dignitaires, aime les quotidiennes -Discipline: 1 mois

    cernent pasbien

    du FFS projets de dvpts. d'absence = renvoi le FFS

    - Tous chrtiens - Ils vont

    confectionner un

    poulailler

    CesvillageoisdAntanandava,conscientsdubesoindesolutionpalliativepourfairefaceladifficult

    quotidienne,ontpensavoirbienchoisienoptantpourlespoulets.Ilssontconvaincusquedeparla

    situationdeleurterroir(pasassezdespacepourllevageducheptel,pasdepossibilitspourfaire

    paitreuncheptel,pasdespacepourlagriculture),lespouletspeuventtreunesolution.

    FFSlevagecaprindeTSOHAMAROFOTYAMBANISARIKA

    Date:Mardi30/11/10

    Personneinterview:M.FANDRABEArmandetautresmembres

    PlaceauFFS:Prsident

    CrationHistoriquedu

    FFSRaisonduchoix Constitution Motivation Fonctionnement Contraintes Perspective

    duFFSdel'activit duFFS

    duFFS

    Avantle26

    juin

    Anciennement

    unePasClaire

    20membres Iln'yenapas Pasderunion,

    2010

    associationdj

    existente

    Tousnesontpas

    chrtiens, pasdechvres

    (papaye,

    oranges) duclandesNtesoaloke

    Cesontles

    femmesqui

    soustribudes

    Ntalandrove

    sontlesmoteurs

    de Lepdtestlu,filsde

    l'organisation. dignitaires,aimeles

    C'estl'animateur

    duCRS projetsdedvpts.

    qui

    les

    ont

    incits

    creer

    unFFS

    Ilsnontmmepasdaigndonnerdeschvrespour leFFS.Ilsenontauprsdequelquunqui leur

    auraitpromisunprogrammeVivreContreTravail,quinesestpasralisetducoup ilsnesesont

    plusintresssauFFS.Lanimateurduprojetdoitessayerdelesraisonner.

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    FFSlevagecaprindeNAMALAZAII MAROVATOBEFENO

    Date:Mardi30/10/10

    Personnesinterviewes:M.FANJARIAetles

    membres

    PlaceauFFS:Prsident

    Cration

    Historique

    du

    FFS

    Raison

    du

    choix

    Constitution

    Motivation

    Fonctionnement

    Contraintes

    Perspective

    duFFSdel'activit duFFS

    duFFS

    Plusde1

    an

    L'ODDRestvenu

    avecHabitudeaux

    20membres Soif deprogre s. Surles10chevres, Vers. Dabordrussirdans

    4programmes

    dontle caprins.Supporte

    Tousnesontpas

    chrtiens, Palliatifau 4ontsurvecu Traitement lecaprins,ensuite

    FFS.lesconditions duclandesBesotrake problemede grceaux

    traditionnel

    peu setournervers

    difficiles. Lepdtestlu,filsde chretdelavie. mdicaments mai tris d'aut res

    dignitaires,aimeles donnsparle activits.

    projetsdedvpts. projet.

    LesnonChrtiensontacceptsdenobserverqueladisciplineetbesoinsduFFS.Maisnepasimposerleurs

    Multiplestabous,sourcesdentraveslabonnemarchedesactivits.

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    ANNE X E 3 : B IBL IOGRAP H IE

    Sur le FFS Dmarche mthodologique du Champ Ecole Paysan, Programmes rgionaux - PRONAF - Projet

    Nib pour l'Afrique - Renforcement de capacits, FIDA Afrique, mise en ligne octobre 2009.

    Champ-coles des producteurs, Global IPM Facility, FAO, Rome, juin 1999.

    Kevin Gallagher, Elments fondamentaux dun champ-cole, Revue Agridape, Mai 2003.

    Kim Groeneweg et Jorge Chavez Tafur, Evaluation des champs-coles : fardeau ou bndiction ?Revue Agridape, Mai 2003.

    Sur la rgion Androy et les projets (documents du GRET)

    FRERE S, Panorama de lAndroy, Paris, Editions Aframpe, 1958.

    Cooprer aujourdhui no 45, Jean-Franois Kibler, Catherine Perroud (Gret), Concevoir unedmarche de dveloppement local. Llaboration de la stratgie initiale du volet dveloppementlocal dun projet de scurit alimentaire dans lAndroy (sud de Madagascar), Les documents detravail de la Direction scientifique, Gret, juin 2005.

    Cooprer aujourdhui no 64, Emmanuelle Patetsos, (Gret), Promouvoir les filires secondaires enmilieu rural par une approche entrepreneuriale. Une exprience en pays Androy (Sud deMadagascar), Les documents de travail de la Direction scientifique, Gret, mars 2009.

    Cooprer aujourdhui no 65, Antoine Deligne, Jrmie Maharetse, Mfiance, rivalits et enjeux depouvoir autour dun projet de dveloppement. Le cas du projet Objectif Sud en pays tandroy(Madagascar), Les documents de travail de la Direction scientifique, Gret, juillet 2009.

    Thouillot F., Maharetse J., Lappui au stockage des rcoltes : une solution pour la scurit

    alimentaire dans les zones agricoles difficiles ? Lexemple du Grand Sud de Madagascar. Coll.tudes et travaux en ligne n25, Gret, 99 p.

    Morlat L., La gestion des impluviums en Androy (Madagascar) : un levier pour le changementsocial ?Coll. tudes et travaux en ligne n24, Gret, 93 p.

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    AN NEX E 5 : PH OTOS

    Entretien avec un FFS (Prsident et membre) Poulailler servant dcole, Tanandava, Sihanamaro

    Entretien avec un FFS (Prsident et membres) Champ cole patates douces, Andasary, Ambondro

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    Entretien avec un FFS (Prsident et membre) Ecole pour levage caprin, Maliebisy, Marolinta