Entreprise et Santé - numéro 8

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4ème Trimestre 2009 I Numéro 8 A vos masques... Prêts, Partez ! > p20 Ne pas se laisser surprendre > p22

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Numéro 8 du magazine Entreprise et Santé

Transcript of Entreprise et Santé - numéro 8

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17 Juridique

11 à 16 Dossier

18 Emplois et Santé 20 Techniques

Sommaire

22 Organisations 24 Ergonomie

26 Clin d’oeil

4 Tableau de bord 5 Vie des entreprises 10 Investir

4ème trimestre 09 I Numéro 8

H1N1 : Le travail Ç grippé »... auniveau mondial ?

12Interview du Pr.Philippe AMOUYEL

13Informations générales

14Qu’elle vienne cettefameuse grippe !

15-16Grippe A (H1N1)(fiche détachable)

J’ai... Tu as... Il a... Nousavons la grippe

A vos masques...Prêts, Partez !

Ne pas se laissersurprendre

Tout est unequestion d’ambiance !

24 h avec...... Vincent

Pandémie ou pas,la santé desentreprisesne s’arrête pas !

Mieux vautprévenir queguérir

Le Code duTravail sortindemne

PÔLE SANTÉTRAVAILMétropole Nord

27 Territoire de Santé

La pandémiese confirme

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ntreprise et Santé a décidé de vous livrer un numéro spécial,consacré à la grippe A(H1N1).

Les rubriques habituelles de votre magazine de Santé au Travail permet-tent de faire le tour de la question : les chiffres de base, avec le Tableaude Bord, les coûts, avec la rubrique Investir, le droit avec la rubriqueJuridique, la conduite à tenir avec la rubrique Emplois et Santé.

Faut-il acheter des masques, et lesquels ? La question est abordée dansla rubrique Techniques. Comment préserver l’activité de l’entreprise ?Des pistes sont ouvertes dans la rubrique Organisations.

Dans le dossier central, des explications générales vous sont fournies.Merci au Professeur Philippe AMOUYEL, professeur de Santé Publiqueet directeur général de l’Institut Pasteur de Lille, d’avoir accepté de répondreà nos questions.

A diffuser : la fiche détachable qui vous donne des conseils pratiques.Au recto : le fonctionnement en mode dégradé. Au verso : la protectionde la santé de votre personnel.

Toutes ces informations sont complétées et actualisées sur le site www.entrepriseetsante.com.

La Santé au Travail, ce n’est pas que la grippe. La rubrique Vie desEntreprises livre des témoignages d’actions réalisées en milieu detravail. Les thèmes sont extrêmement variés. La rubrique Ergonomie

aborde les questions d’ambiances.

Votre opinion nous est nécessaire pouraméliorer ce magazine.

Merci de répondre à nos douze questions avec lacarte T, dispensée de timbrage. Quelques secondes

de votre part. Des réponses qui nous sont indis-pensables.

Branché sur le quotidien des entreprises,Entreprise et Santé est là pour vousapporter des éclairages en Santé auTravail. Des éclairages utiles audéveloppement de votre entreprise.Votre Service de Santé au Travailest là pour vous y aider.

Raphaël MulliezDirecteur de publication pour

les Services de Santé au Travail

Édito

N°8 I 4ème trimestre 09

Entreprise et SantéLe magazine des Services de Santé auTravail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture)

Contact : [email protected] éditions de l’encre viveTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santéau Travail118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille CedexTél : 03 20 57 43 14www.cisst.frG.I.S.S.E.T. Groupement Inter ServicesSanté Et Travail79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune CedexTél : 03 21 01 65 36www.gisset.org

Directeur de publication : Raphaël Mulliez

Comité de rédaction : Alain Cuisse, Dr Didier Debarge,Bruno Decherf, Louis-Marie Hardy,Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez

Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes etMédiation, LilleCabinet Sarah Leuridan, Roubaix

Responsables de rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan

Equipe rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan,Amandine Le Comte, Séverine Lhomme

Création maquette : Séverine Maka,Cabinet Sarah Leuridan

Crédit photos :Purestockx, Fotolia

Coordination, Fabrication, Diffusion :Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 LilleTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Régie publicitaire : Entreprise et Santé - Matthieu Méreau Tél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Impression :Imprimerie Léonce DeprezRuitz

Dépôt légal à parutionN° ISSN en cours

Tirage : 90 000 exemplaires

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Nord-Pas-de-Calais - PicardieTableau de bord

Nous actualisons les données publiées dans le précédent numéro, car nous sommes en automne...et la pandémie, tant annoncée, se confirme. Après avoir visité l’hémisphère sud, le virus H1N1 adécidé de visiter l’hémisphère nord. Les chiffres de l’été dernier pouvaient sembler lointains.Ceux de cet automne sont beaucoup plus proches. Car la grippe, cette fois, est chez nous.

Les risques

Les coûts2.Les priorités3.

Le virus de la grippe adore leshommes. Plus précisémentleurs voies respiratoires. Ilvoyage donc à travers lemonde en passant d’unhumain à un autre, notam-ment grâce aux postillons etaux mains. La grippe resteune maladie banale que chacun connaît au moins unefois dans sa vie. Mais l’ap-parition d’un nouveau virusde grippe s’entoure de nom-breuses inconnues. La « nou-velle grippe » sera-t-elle plusgrave que les années précé-dentes ? Difficile de répondre.A priori, non. Va-t-elle toucherbeaucoup plus d’hommes, defemmes et d’enfants que lesannées précédentes ?Certainement. Mais avancerdes chiffres est périlleux. Ilfaut se préparer à différenteséventualités d’absentéisme.

Les coûts de la grippe sontliés aux soins, à l’absentéismeet aux mesures de prévention.Pour exemple, au niveau de laprévention, les coûts de lavaccination se précisent. LaFrance a passé commandeferme de 94 millions dedoses de vaccins, utilisablessur une durée de 5 ans, pourune facture de l’ordre de 1,5milliard d’euros. Elle serapayée à parité par l’Etat (nosimpôts) et l’AssuranceMaladie (nos cotisations). Acela s’ajoute l’indemnisationdes professionnels de santéréquisitionnés, soit environ240 millions d’euros. Se battre contre H1N1 est unebataille d’envergure.

Se préparer à différentes éven-tualités est la clé de voûte pourmaîtriser les risques liés à lagrippe. Et tout d’abord se tenirinformé. Les Pouvoirs Publicssuivent l’évolution de lapandémie, « heure par heure ».En fonction de son niveau, différentes consignes peuventêtre diffusées. Ensuite,anticiper. C’est le sens du Plande Continuité de l’Activitéque chaque entreprise doitavoir mis au point. Enfin, et enparallèle, respecter les gestesbarrières. A ce niveau, chacunpeut enrayer la transmission duvirus.

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Vie des entreprises

La grippe A (H1N1) 2009 est sur toutes les lèvres ! Entreprise et Santé y consacre d’ailleursune partie de ce numéro. Alors, nous vous proposons une pause « santé » avec Vie des entreprises. Ce trimestre entre autres : une entreprise de soudure qui a évalué les risques deses produits, des charpentiers informés sur le risque routier et une entreprise adaptée pourpersonnes handicapées. Bonne lecture !

La bonne santéest indispensable...

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Vie des entreprises

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43 salariésHélène Guilbaut

Animatrice de prévention

Santé au Travail Dunkerque (CEDEST)

SOCIETE INDUSTRIELLE DE SOUDUREET ENTRETIEN (SISE)

25 salariésChristian Desmaretz

Directeur des Ressources Humaines

Santé au Travail Boulogne/Calais/Coquelles/Montreuil (ASTIL 62)

COMPLEXE EUROPE

Pour nos activités de chaudronnerie, tuyauterie,soudure... nous utilisons quotidiennement de multi-ples agents chimiques. En tant qu'animatrice sécurité,ma tâche est de veiller à ce que chaque salariéemployant un produit, en connaisse les risques, le moded'emploi, la composition... Or, il n'est pas facile dedécrypter les étiquettes. J'ai tenté de le faire à l'aide d'un

guide trouvé sur internet. Sans succès, car ce n'est pasmon métier. J'ai donc contacté mon Service de Santé auTravail, à qui j'ai remis l'ensemble des fiches de donnéesde sécurité des produits que nous avons en notre posses-sion. En retour, il m'a remis un cahier de synthèse,reprenant toutes les fiches mais de manière simplifiée. Unsystème aujourd'hui à disposition de chacun. Il y en a unpar exemple dans tous les véhicules de chantier. Lors devisites de chantiers, je me suis aperçue que bon nombrede salariés s'en servent à chaque fois qu'ils manipulent unproduit. Nous remettons également ces fiches simplifiéesà nos clients pour qu'ils soient clairement informés des agents chimiques employés sur leurs chantiers.Dorénavant lorsqu'un nouveau produit fait son entréedans l'entreprise, sa fiche de données de sécurité estimmédiatement transmise au Service de Santé au Travailpour décryptage. C'est sûr, ça facilite la vie ! »

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“Un système aujourd'hui àdisposition de chacun ”

Lors de ma prise de poste, j’ai contacté notremédecin du travail pour faire un bilan de l’entreprise.Nous avons commencé par une étude de chaque postede l’atelier. Nous avons été particulièrement attentifs aubruit et à la lumière. Les tests réalisés ont montré queles néons n’étaient pas adaptés.En conséquence, ils ontdonc été changés afin d’éviter toute fatigue visuelle.Les ouvriers travaillent au vernissage de tout type de

support. Il s’agit d’une tâche de précision. D’où l’impor-tance, d’y voir clair ! L’entreprise a par ailleurs investidans de meilleures protections individuelles : bouchonsmoulés et lunettes. Les machines ont été vérifiées. Ainsiles marches des imprimantes, qui faisaient 30 cm dehaut, ont été rabaissées pour en faciliter l’accès. Brefune multitude d’actions, qui au final en valent la peine.La moyenne d’âge des salariés étant de 46 ans, il estimportant de préserver leur santé et leur savoir-faire ! »

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“ La moyenne d’âge dessalariés étant de 46 ans, il estimportant de préserver leursanté et leur savoir-faire ! ”

Industrie

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Service

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Le Travail Adapté du Douaisis (T.A.D) regroupe3 structures de l'association "Les PapillonsBlancs" : l’Établissement et Service d'Aide par leTravail (ESAT) « Les Molettes », l'ESAT deLambres-Lez-Douai et la société « La Cordée ».Cette dernière est une entreprise adaptée qui permet aux personnes reconnues travailleurs handicapés d’exercer une activité professionnelledans des conditions adaptées à leurs besoins. Lavolonté du T.A.D est de contribuer à la préservationde la santé et la sécurité des salariés. Compte tenudu large éventail d'activités commerciales développéau sein du T.A.D., nous avons enclenché la réalisa-tion d’études de poste pour les activités de « LaCordée ». Ainsi depuis 2008, trois d’entre elles ontété réalisées. Deux pour notre activité Prestationsde main d'oeuvre en entreprises et une pour notre

activité Espaces verts, plus particulièrement pour les prestations de tonte. En collaboration avec Chantal Delzenne, médecin du travail, etCorinne Baczkowski, ergonome de notre Service deSanté au Travail, cette démarche nous a permis d’identifier les risques professionnels. Nous lesavons consignés dans notre document unique, quia donné lieu à l’élaboration d’un plan d'actions.L'impact sur les salariés est réel dans la mesure oùils sont impliqués directement et concrètementdans la démarche. Des actions d'accompagnementsont parallèlement mises en oeuvre pour que lessalariés apprennent à anticiper et maîtriser lesrisques. L'objectif recherché étant que la sécurité autravail devienne un réflexe ! »

15o lignes de production d’enveloppes,essentiellement pour les grandes administrationspubliques, 95 salariés 24 heures sur 24... notreproblématique a toujours été le bruit ambiant.Bien que les machines soient équipées decabines antibruit à l’intérieur desquelles lessalariés peuvent évoluer. Autre souci, la salledes pompes qui est située en périphérie denotre site et qui provoque une nuisancesonore pour le village sur lequel nous sommesimplantés. Avec notre Service de Santé auTravail (AIMST), nous avons organisé desséances de sensibilisation autour de ce

thème. Une vraie réussite puisque aujour-d’hui, je n’ai plus de salariés qui ne se protègent pas. Parallèlement, nous avons misà leur disposition des bouchons moulés. 70%des employés en ont souhaité. L’interventiondu Service a permis une véritable prise deconscience sur les dangers irréversibles dubruit. En parallèle, nous avons amélioré lescabines antibruit et déplacé la salle des pompes. Les équipes de la Qualité et leCHSCT sont toujours en recherche perma-nente pour trouver des solutions. Dorénavant,nos salariés se protègent et nous préservonsles oreilles de nos voisins ! »

46 salariésNathalie Colin

Directrice adjointe

Santé au Travail Douai (PÔLE SANTÉ TRAVAIL)

ENTREPRISE ADAPTEE LA CORDEE

95 salariés Emmanuel Duron

Directeur

Santé au Travail Roubaix-Tourcoing (AIMST)

POCHECO

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“L'objectif recherché étantque la sécurité au travaildevienne un réflexe ! ”

“70% des employés enont souhaité.”

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10 salariésAnnabelle Cozette

Gérante

Santé au Travail St Quentin (MTA)

CENTRE YVES ROCHER

52 salariésChristian Debruille

Directeur

Santé au Travail Douai (PÔLE SANTÉ TRAVAIL)

CARLIER AUTOMOBILES

J’ai reçu la visite d’une Secrétaire Assistante enSanté Travail. Au premier abord, je n’ai pas saisi lesraisons de cette visite. Venait-elle pour me rappelerencore une fois mes obligations légales envers messalariés ? Allais-je encore être culpabilisée dans monrôle de chef d’entreprise ? Et bien, pas du tout ! J’aicompris que mon Service de Santé au Travail était làpour m’aider. La quantité d’informations apportées lorsde cette visite m’a permis d’y voir plus clair. J’ai pris

conscience de tout ce qu’on peut envisager avec laSanté au Travail. Si auparavant, il ne me serait pas venuà l’idée de les appeler en cas de besoin, ma vision estaujourd’hui complètement différente. Je n’hésiteraispas une seconde ! ».

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“J’ai compris que monService de Santé au Travail étaitlà pour m’aider. ”

Pour la formation des salariés du garage, j’avais l’habi-tude de faire appel à un organisme de formation. Cedernier m’a proposé une aide pour l’évaluation desrisques professionnels, en vue d’établir notre documentunique. Une personne est donc venue lister lesrisques... et ça s’est arrêté là ! Aucune quantification,aucun plan d’actions pour éventuellement améliorer lasituation. C’est lors d’une visite de notre médecin dutravail que j’ai compris que le document unique pouvait

« vivre ». Elle m’a exposé sa manière de faire. Une assistante Santé Travail nous a accompagnés dans laréalisation du document unique. Quelle différence ! Ilest beaucoup plus complet et plus parlant. C’estd’ailleurs dans la continuité de ce document que nousavons lancé une étude sonométrique dans les ateliers.Nous possédons aujourd’hui une stratégie d’actionscontre le bruit. Ne reste plus qu’à la mettre en oeuvre... »

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“Notre document uniqueest beaucoup plus completet plus parlant.”

Commerce & Artisanat

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RABOT DUTILLEUL CONSTRUCTION

Lors d’une étude comparative des assurancespour nos véhicules, nous avons pu faire le point surle nombre de sinistres annuels. Nous savions qu’ilsétaient nombreux, pour la plupart sans gravité, juste dela tôle froissée. C’est lors des portes ouvertes de monService de Santé au Travail que nous avons comprisqu’il était possible d’y remédier en partie. Non seule-ment pour le bien-être de l’entreprise, mais aussi pour la sécurité des salariés. Marie-Annick Kiers, notremédecin du travail est venue, accompagnée de

l'infirmière de Santé au Travail, Marie-Laure Bocquet,nous présenter un power point sur les risques routiers.Silence religieux dans la salle lors de cette intervention.À ma stupéfaction, les salariés, assez jeunes dansl’ensemble, ont été très intéressés. Certains thèmes ontparticulièrement retenu leur attention : drogues, alcool,risques encourus en cas de chocs... Ils ont compris quepour les accidents, le chef d’entreprise n’est pas le seulresponsable au regard des autorités. Ils ont égalementleur part de responsabilité. Je pense que l’interventionles a fait réfléchir. À ce jour, aucun nouveau sinistre n’aété déclaré aux assurances ».

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“À ma stupéfaction, lessalariés, assez jeunes dansl’ensemble, ont été trèsintéressés. ”

En tant qu’ingénieur Qualité SécuritéEnvironnement, j’ai eu l’occasion d’être forméepour effectuer en interne les formations dePrévention des Risques liés à l'Activité Physique(PRAP). Anciennement appelée gestes et postures,mais qui aujourd’hui s’est élargie à l’analyse du postede travail et non plus seulement « les bons gestes ».Ainsi lors de la semaine d’intégration des nouveauxembauchés, j’interviens sur ce sujet. Cette formationdemande beaucoup de connaissances, notammenten matière de biologie, anatomie… Des domainesdans lesquels je suis loin d’être spécialiste. Voilàpourquoi, j’ai demandé à notre médecin du travail, leDr Christian Morel d’être présent. Un vrai plus ! Ilprend le temps d’expliquer les pathologies qui peuvent être liées au travail, la place de la Santé auTravail… Il répond aux questions des salariés. Sa connaissance de l’entreprise en fait un interlocuteurprivilégié ».

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“Sa connaissance de l’entreprise en fait un interlocuteur privilégié.”

629 salariésMarianne Maurice

Ingénieur Qualité Sécurité Environnement

Santé au Travail Roubaix-Tourcoing (AIMST)

CHARPENTIER DES FLANDRES18 salariés

Bénédicte BouletSecrétaire de direction

Santé au Travail Flandres Audomarrois (STFA)

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Pour les experts de la banque mondiale,le coût économique de la pandémie degrippe A (H1N1)2009 pourrait varier de0,7 % à 4,8 % du PIB mondial. Un telécart est lié aux multiples facteurs quivont influencer cet hiver l’importancedes répercussions de la pandémie.Répercussions sur l’activité économiqued’une part et les dépenses de santéd’autre part. Sans compter les impactssur la vie sociale...

Le coût des soinsEn France, le coût moyen d’un cas degrippe soigné en ambulatoire (consulta-tions et médicaments) va de 28 à 68 € ;l’écart s’explique par le degré de gravité(source enquête 2001-2008 / réseauGROG). En cas de complications, néces-sitant par exemple une hospitalisation, lecoût grimpe au-delà de ces sommes.Selon le Groupe d’Expertises etd’Information sur la Grippe, 2 à 8 millionsde personnes de tout âge sont atteintsde grippe, chaque année en France.Ceci donne une idée de la facture ensoins ambulatoires. Sans compter les1500 à 2000 décès que cause, chaqueannée en France, la grippe saisonnière.Devant l’arrivée d’un nouveau virus, ceschiffres deviennent des inconnues...

Les autres coûts70 % des adultes grippés ayant unemploi ont un arrêt de travail d’une

durée moyenne de 4,8 jours. Soit prèsd’une semaine. Ceci paraît tout à faitnormal, justifié et inévitable. Chaqueannée, chacun s’accommode de lagrippe. Au sein des entreprises, on faitavec... Et au niveau national, on estimeque, bon an mal an, 2 à 12 millions dejournées de travail ne sont pas réaliséesdu fait de la grippe. Ici aussi, l’écart s’explique par la gravité de l’épidémie,variable d’un hiver à l’autre. Et devantl’arrivée d’un nouveau virus, ces chiffresdeviennent également des inconnues...

Les enjeux de la préventionDevant de tels chiffres et de telles inconnues pour l’hiver 2009-2010, lapandémie de grippe A (H1N1)2009 meten perspective l’importance de laprévention au sein des entreprises.L’entreprise est directement concernée,dans son fonctionnement, parl’épidémie ou la pandémie de grippe.Chaque entreprise est un lieu de production, mais aussi un lieu de vie. Ce qui se dit et se fait sur les lieux de travail influe sur la vie quotidienne. Souscet angle, la pandémie de grippe permet à chaque entreprise de peser le« poids » économique de la prévention :investir en prévention, c’est pérenniserl’outil de travail et concourir au bien-êtredes salariés. La grippe est l’occasion defaire le point sur la vision de l’entrepriseen matière de santé au travail.

Investir

Mieux vautprévenir que guérir

L’impact économique de lagrippe est lié à l’importancede l’épidémie, c’est à dire dunombre de personnes en inca-pacité de travailler. Aux coûtsde perte de production etd’indemnisation des journéesd’arrêt de travail, s’ajoutent,bien sûr, les coûts des soins.Ces derniers sont variables enfonction de la gravité de la maladie. Pour les soins, la facture s’alourdit en fonc-tion du nombre de cas gravesà prendre en charge par lamédecine de ville et, éven-tuellement, les hôpitaux. Lafacture totale est donc trèsvariable. Rendez-vous auprintemps pour connaîtrecelle de l’hiver 2009-2010 !Explications et chiffres indi-catifs.

Pour en savoir +

@www.entrepriseetsante.comGrippe A (H1N1) 2009

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Le mot grippe signifie « une maladie infectieuse,contagieuse et épidémique, d’origine virale,généralement caractérisée par de la fièvre, de lafatigue, des maux de tête, des courbatures, unerhinite et une bronchite ». En pratique, qui n’a pasfait une grippe dans sa vie ? Et donc... pasbesoins de la définir ! Or, cet hiver 2009-2010, lagrippe tient la « une de l’actualité ». Pourquoi ?Comment ? Arrêt sur image.

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H1N1 : Le travail « grippé »...au niveau mondial ?

Grippe 2009-2010

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Philippe AMOUYEL est professeur de Santé Publique auCentre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille. Il estégalement directeur général de l’Institut Pasteur de Lille. Ila donc le regard de l’épidémiologiste averti, autant quecelui du chef d’entreprise.

DossierGrippe 2009-2010

La grippe n’est-elle pas une maladie banale ? Etbénigne ?Oui, la grippe est banale. Non, elle n’est pas bénigne. Banaleparce que, chaque hiver, elle est présente, avec un virus quise transmet très facilement. Par exemple : par la simple touxdans un rayon de deux mètres. On l’appelle d’ailleurs lagrippe « saisonnière ». Et cette grippe saisonnière n’est pasbénigne. Elle cause chaque année, en France, le décès de 1 500 à 2 000 personnes. En outre, la grande majorité desmalades sont des actifs, qui se déplacent et travaillent. Surl’hiver 2008-2009, 3 302 516 cas de grippes saisonnières ontété recensés, entre le 23 septembre 2008 et le 12 avril 2009.Son impact économique et social est donc considérable. Car,avec une grippe, on est « scotché » au fond de son lit pourquelques jours...

Que va-t-il se passer cet hiver, avec la fameuse «grippe H1N1 » ? Est-elle plus grave que lagrippe habituelle ?La grippe saisonnière existe toujours. Mais, à côté d’elle,est apparue une nouvelle grippe causée par un nouveauvirus, qui est dénommé virus A (H1N1). Et là, c’est l’inconnu.Ce virus est virulent et il se propage vite au sein des populations. La grippe H1N1 se répand donc à travers lemonde. Et elle arrive en France. On n’a pas, pour l’instant,de vue précise sur sa gravité, en tant que maladie.Personne n’est donc capable de dire l’étendue des conséquences de cette nouvelle grippe. Face à elle, lesprécautions sont donc primordiales.

Ne risque-t-on pas, cet hiver, de faire deuxgrippes au lieu d’une ?Oui. Tout à fait. La grippe « saisonnière », comme d’habi-tude... Et la grippe A (H1N1), car personne n’est protégécontre elle. Et la grippe « saisonnière » n’immunise pas contre la grippe A (H1N1). On a, en quelque sorte, deuxfois plus de chances de faire la grippe que les annéesprécédentes.

Que puis-je faire en tant que simple citoyen face àcette grippe ?Chacun doit faire ce qu’il devrait déjà faire face à la grippe« saisonnière ». Se laver régulièrement et attentivement

les mains avec de l’eau et du savon, ou une solutionhydro-alcoolique. Eviter de tousser au visage. Prendre unrecul de deux mètres dans une conversation ou une réunion. Utiliser des mouchoirs jetables en papier. Lapandémie de grippe A (H1N1) nous rappelle simplementtoutes ces règles de base. Elles sont d’actualité chaquehiver... Se faire vacciner vient en complément.

Justement, pouvez-vous nous éclairer sur lesvaccins ?Rappelons d’abord que la vaccination contre la grippen’est pas obligatoire. Il y aura, cette année, deux vaccins :l’un contre la grippe saisonnière, l’autre contre la grippeA (H1N1). Comme chaque hiver, le vaccin contre la grippesaisonnière sera disponible dès la fin septembre. Parexemple, au centre de vaccinations de l’Institut Pasteur deLille, nous assurons d’ores et déjà les vaccinations contrecette grippe « saisonnière », notamment au travers decampagnes de vaccination en entreprises. Le vaccin contre la grippe A (H1N1) sera disponible, lui, vers la finoctobre. L’accès à ce vaccin sera régulé par l’Etat pourgarantir la vaccination, en priorité, du personnel de santé,des femmes enceintes et des enfants en bas âge. La vaccination contre la grippe A (H1N1) se fera dans descentres dédiés. L’Institut Pasteur de Lille sera un des cescentres et assurera la vaccination de plus de 3 500 personnes par semaine. Un délai de trois semaines doitêtre respecté entre la vaccination contre la grippe « saisonnière » et celle contre le virus A (H1N1).

Que puis-je faire en tant que chef d’entreprise ?La première chose la plus importante est d’informer.Informer sur le lavage des mains et les règles d’hygiènede base. La deuxième chose est d’avoir à disposition desmasques de protection, au cas où la grippe arriverait auxportes de l’entreprise. Bien sûr, la vaccination, qui n’estpas obligatoire, peut être proposée. A chaque entreprise,sa réflexion et son « plan de lutte », concerté avec le personnel et ses représentants. L’entreprise doit égale-ment prévoir son plan de continuité de l’activité : aujour-d’hui, les conséquences de cette épidémie sont toutautant sanitaires qu’économiques. Enfin, n’oublions pasque les entreprises disposent d’un « conseiller spécial »,en la personne de leur médecin du travail.

Pour en savoir +

@www.entrepriseetsante.com

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Les humains, au coeurde la transmission

Le virus de la grippe A(H1N1) 2009 a pour « réservoir » les humains. Hommes, femmeset enfants... sans distinction. Il habite nosvoies respiratoires et se balade entre nouspar nos postillons et nos mains. D’où l’impor-tance des règles d’hygiène de base, quiprennent donc une importance essentielle,pour freiner la transmission du virus. Chaquehumain est au coeur de la prévention. C’estune question de comportement personnel.S’informer et avoir « les bons gestes barrières »deviennent des nécessités de premier plan.La vaccination vient en complément. Ellereste facultative, même si les PouvoirsPublics, dans de nombreux pays, en font « undes fers de lance de la bataille » contre levirus H1N1.

Une maladie banale, un risque accepté ?La grippe est une maladie qui nous concerne tous, chaque hiver. Une maladie banale donc, avec son lot d’arrêts de travail. En effet : pas possible de travailler avec de la fièvre, de la fatigue, des courbatures, etc...Mais, cette année, depuis des mois, la grippe occupe la « une des journaux ». Et l’Etat met en place un plande prévention et de lutte contre la pandémie de grippe A (H1N1) 2009. Ce plan mobilise des ressourceshumaines et financières impressionnantes. Car le virus de cette année est nouveau. Il a décidé de voyager àtravers le monde entier, en passant d’un humain à l’autre... On parle alors de pandémie. Et le risque degrippe prend une autre dimension. Les chiffres d’absentéisme, de cas bénins et de cas graves deviennentdes inconnues. D’une maladie « banale et acceptée », la grippe risque de devenir « une maladie dont personne ne veut »...

Pandémie grippale... Le Pôle Santé Travail met à disposition de ses entreprises adhérentes un livret, pour faciliter lamise en place du Plan de Continuité de l’Activité(PCA), préconisé au plan gouvernemental. Mais passeulement ! Ce document très complet rappelle laconduite à tenir en cas de personne suspectéed’être infectée par le virus, les principales mesuresd’hygiène et de sécurité, les sites internet consulta-bles... Chaque entreprise qui le souhaite peutdemander conseil à son médecin du travail pourl’élaboration du PCA ou pour l’organisation d’infor-mations sur les mesures barrières dans l’entreprise.

Le Service de Santé au Travail de Valenciennes amis en place une cellule de crise, pour parer àl’éventualité d’une pandémie. Par ailleurs, les entreprises ayant des questions peuvent sans aucun souci contacter les employés duService. Le personnel médical et non-médical a reçuune formation en interne. Ainsi, chaque adhérenttrouvera les réponses à ses interrogations le plusrapidement possible. Bruno Figurski, technicienQualité Hygiène Sécurité Environnement assure enoutre des prestations de sensibilisation dans lesentreprises (lavages des mains, modes de contami-nation, port du masque), avec si besoin une Secrétaire Assistante en Santé Travail.

Services en action !� Santé au Travail Lille (PÔLE SANTÉTRAVAIL)

� Santé au Travail Valenciennes (ASTAV)

Les entreprises,au coeur de la pandémie

Les entreprises sont directement concernées par lapandémie grippale. En effet, cet hiver, les taux d’absentéisme peuvent atteindre des chiffres « record »pendant quelques semaines. Les hypothèses d’untaux moyen de 25 % pendant 8 à 12 semaines lors dela survenue de la vague épidémique, voire de 40 %sur deux semaines de pointe, ne sont pas à écarter. Laprévention prend alors tout son sens. Autant pourpréserver le fonctionnement de la vie économique,que pour maîtriser le risque infectieux. Les Services deSanté au Travail sont présents aux côtés des entreprises,pour les aider à anticiper cette situation de crisepotentielle. Dans ce numéro d’Entreprise et Santé, denombreux témoignages donnent autant de pistesd’actions.

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DossierGrippe A (H1N1) 2009

80 salariés, une fabrication de matériels de levageet de manutention, l’entreprise Ingersoll Rand seprépare au risque de pandémie. Avec l’aide de sonService de Santé au Travail, Vincent Piedallu,responsable Qualité Hygiène Sécurité Environ-nement, témoigne :

« Nous, pour faire face au risque de pandémie grippale,on a pris les choses simplement : nous avons appelé notremédecin du travail. Il a ainsi vérifié les informations contenues dans un document général, distribué auxsalariés dans leurs bulletins de paye. En parallèle, lasociété s’est procurée des solutions hydro-alcooliques,bien que conscients que l’eau et le savon sont largementsuffisants pour se laver les mains. Nous avons égalementacheté des masques. 500 pour le moment. C’est undébut ! Si la pandémie se déclare, il faudra en acheterbeaucoup plus, puisqu’on évalue qu’il faudrait deuxmasques par jour et par personne. Quant au plan de con-tinuité de l’activité (PCA), nous commençons à l’élaborer. Nous étudions les grilles de polyvalence pourles mettre à jour, et ce dans les bureaux comme à la production. Si quelqu’un devait s’absenter, nous sauronscomment le remplacer temporairement, sans affecter lefonctionnement de l’entreprise ».

INGERSOLL RAND

Vincent PiedalluResponsable Qualité Hygiène Sécurité Environnement80 salariés – site de Sin Le NobleSanté au Travail Douai (PÔLE SANTÉ TRAVAIL)

Témoignages

Qu’elle vienne cettefameuse grippe !

Christophe Coeckelbergh dirige une entreprise detransport public. Sous ses ordres, 105 salariés, dont82 conducteurs de bus. La difficulté pour ce chefd’entreprise, c’est la rotation de ses équipes entrecelles du matin et celles de l’après-midi. Pas faciledans ces conditions de mettre en place des tempsde paroles communs. Et en ce moment, l’actualité,c’est le H1N1 ! Il a fallu trouver une solution :

« Comme toutes les entreprises, nous devons établirnotre plan de continuité de l’activité en cas de pandémie.Réduction des effectifs, mesures de protection... Ce plana été discuté en Comité d’Hygiène, de Sécurité et desConditions de Travail (CHSCT). Nous en avons profitépour convier un infirmier de la Santé au Travail de StQuentin (MTA) qui nous connaît bien, Gilles Flamant. Ilnous a suggéré quelques améliorations pour notre plande continuité. De même, il a répondu à l’ensemble desquestions que nous nous posions. Avec lui, nous avonsconvenu d’une nouvelle réunion en soirée, à laquelle toutle personnel a été convié. L’occasion de rassurer, parler,expliquer... Pour l’essentiel, les interrogations portaientsur la protection individuelle dans un métier où l’accueildu public est au coeur de l’activité ».

SAINT QUENTIN MOBILITE

Christophe CoeckelberghDirecteur105 salariésSanté au Travail St Quentin (MTA)

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�Fiche détachableEntreprise & Santé n°8

Grippe A (H1N1) 2009

ASSURER LE FONCTIONNEMENT DE L'ENTREPRISE :PLAN DE CONTINUITE DE L'ACTIVITE ou fonction-nement de l'entreprise en "mode dégradé"

La pandémie de grippe A (H1N1) 2009 fait courir lerisque d'un absentéisme pouvant passer de 2 à 5%à 10 à 50%. Tout dépendra de sa gravité. Il faut doncse préparer à différentes éventualités.

� Pour me conseiller : le médecin du travail et ses collaborateurs de mon Service de Santé au Travail

� Texte de base : Fiche G1 du Plan National de Prévention et de Lutte contre la pandémie grippale etCirculaire DGT n° 2009/16 du 3 juillet 2009 relative à la pandémie grippale et complétant la circulaire DGT n° 2007/18 du 18 décembre 2007.

ETABLIR UN PLAN DE

CONTINUITE DE L'ACTIVITE en

collaboration avec le personnel

et, le cas échéant, ses instances

représentatives.

- Etudier les conséquences d'un absen-

téisme de 25% pendant 8 à 12 semaines

et de 40 à 50% pendant une à deux

semaines- Réaliser un inventaire des vulnérabilités

de l'entreprise

- Recenser les activités et les fonctions

vitales de l'entreprise

- Etudier les modifications transitoires

d'organisation qui seraient nécessaires

en conformité avec le Code du Travail

(horaires, déplacements, télétravail,

etc…)- Prévoir les mesures destinées à freiner

la contagion (EPI, organisation, hygiène

des locaux, circuit des déchets, …)

2

ACTUALISER LE DOCUMENTUNIQUE D'EVALUATION DESRISQUES (D.U.E.R)Ce document fait le bilan desrisques et dangers de l'entreprise ;il permet d'établir le plan d'actions en matière de préven-tion et de protection des salariés.

1

S'ASSURER D'UNE BONNEINFORMATION DE

L'ENSEMBLE DES SALARIESET D'UNE BONNE

FORMATION DES PERSONNELSAFFECTES AUX TACHES PRIORITAIRES VITALES

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La pandémie de grippe A (H1N1) 2009 pose la question durespect des règles de base en matière d'hygiène. Au niveaucollectif et individuel. La particularité de cette pandémieréside dans le fait que la contagion est respiratoire (postillons,éternuements, toux, mains portées au visage, …).

Fiche détachableEntreprise & Santé n°8

Grippe A (H1N1) 2009

ASSURER LA PROTECTION DES SALARIES : éviter la contagion dans les situations de travail

En présence d'un salarié susceptible de faire une grippe- L'isoler dans une pièce où on peutaérer et nettoyer ; lui permettre deregagner son domicile ; lui fournir unmasque chirurgical ; lui permettre decontacter son médecin traitant- En cas de contact avec un malade, portersoi-même un masque de type FFP2- Après tout contact avec le malade, selaver les mains avec un savon ou unesolution hydro-alcoolique- Après retour du malade à son domicile,aérer la pièce et nettoyer avec des gantsle matériel, les objets et les surfaces qu'ila pu toucher. Jeter le nécessaire de net-toyage dans un sac hermétique ; aprèstout nettoyage se laver les mains.

2

En l'absence de malade

- S'assurer de la mise à disposition d'un

lavabo (équipé d'eau potable), de savon

ou de solution hydro-alcoolique

- Informer et former le personnel

aux règles d'hygiène et aux ports

d'équipements de protection individu-

elle (masques chirurgicaux et masques

FFP2)- S'assurer de la mise à disposition

d'équipements de protection individu-

elle en correspondance des niveaux et

situations de risques.

1

� Pour me conseiller : le médecin du travail et ses collaborateurs de mon Service de Santé au Travail

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Tout à chacun s’inquiète. Depuis quelques années, lagrippe nous est présentée comme une nouvelle menace, qui plane dangereusement au dessus de nostêtes. Et l’on pourrait penser, qu’à situation particulière,existent des droits spéciaux. Et bien non. C’est uneerreur. Et une disposition particulière en situation decrise ne retire rien au respect du droit et de l’éthique.Bien au contraire. La grippe nous rappelle nos fonda-mentaux

Des obligations de baseLe Code du Travail, dans son ensemble, s’applique.Toujours et partout. Il n’est pas inutile de rappeler deuxarticles banals, qui prennent une cruciale importance...L’article 4228-1 relatif aux moyens d’assurer la propretéindividuelle et l’article 4228-7 relatif aux obligations demises à disposition de lavabo et d’eau potable. En outre,le Document Unique d’Evaluation des Risques resteincontournable. C’est même l’occasion de l’actualiser...

Des dispositions particulièresEn juillet 2009, le ministère du travail a actualisé une circulaire prise en décembre 2007. Le but général estde « se préparer au mieux au risque de pandémie ».Sur un plan opérationnel, ce texte formalise la mise enplace dans chaque entreprise d’un Plan de Continuitéde l’Activité, plus connu sous le sigle P.C.A.. L’intérêtest de réfléchir collectivement sur le maintien du fonctionnement de l’entreprise en « mode dégradé ».Mieux vaut anticiper que subir. Le dialogue au sein de l’entreprise est alors « la clé de la réussite ». Le

médecin du travail est « le » conseiller approprié, faceaux risques sanitaires.

Une obligation de résultatCet ensemble législatif et règlementaire nous rappellel’obligation de sécurité de résultat en matière de pro-tection des salariés vis-à-vis des risques liés au travail.Quand le risque est exclusivement ou principalementenvironnemental, l’employeur est tenu, au minimum, àune obligation de moyen. Attention : toute transmis-sion de virus au sein de l’entreprise pourrait êtreimputée à l’employeur s’il n’y a pas de plan de préven-tion dans l’entreprise.

Et le droit de retrait ?Ce droit s’exerce, pour le salarié, en cas de dangergrave et imminent... et, par extension, devant toutemesure de prévention non prise par l’employeur, alorsqu’il est patent qu’il doit la prendre. En l’espèce,chaque entreprise doit avoir son plan de prévention.

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Juridique

Face à la grippe, les droits et devoirs des employeurs et des salariés restent inchangés.Même si la situation de « crise », que peut générer un nombre important de malades alitésdurant quelques jours, conduit à revoir l’organisation du travail au sein de l’entreprise...durant quelques temps. S’adapter à une situation particulière et transitoire ne remet pas encause les textes et responsabilités en matière de Santé et Sécurité au travail.

Grippe A (H1N1) 2009Le Code du Travail sort indemne

Les textes particuliersDeux textes principaux sont publiés à l’occasion de lagrippe et concernent le monde du travail :

- Circulaire DGT 2009/16 du 3 juillet 2009 (Ministèredu Travail)

- Fiche G1 annexée au Plan National de Préventionet de Lutte contre la Pandémie grippale.

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Emplois & Santé

La grippe, maladie banale s’ilen est, frappe à nos porteschaque hiver. Pour l’hiver2009-2010, elle nous a réservéune surprise de taille : un nou-veau virus que nos organismesne connaissent pas. Et commenos organismes ne le connais-sent pas, ils ne peuvent s’ensouvenir et se défendre. Etdonc, difficile de prévoir l’in-tensité de l’épidémie. A la foisle nombre de cas de grippeavérée. Et sa gravité. D’oùl’importance de se préparer àdifférentes éventualités.

J’ai... Tu as... Il a...Nous avons la grippe

S’il faut se préparer à différentes éventua-lités, la panique ne doit pas s’emparer denos esprits. En milieu de travail, cela serait,en outre, totalement contre-productif.C’est dans la panique, que seront commisesles erreurs. Pour rester calme, il faut doncs’informer. Le médecin du travail est, surce sujet, le premier conseiller de l’entre-prise. N’hésitons pas à le consulter.

Devant un cas de grippeLes consignes sont consensuelles. Si onest malade, il vaut mieux s’isoler les 5 à 8jours que durent la maladie. Les signesd’appel sont bien connus : températurebrutale à 38-39°, fatigue et courbatures,voire toux et éternuements. En cas de survenue sur les lieux de travail, il faut isoler le patient, lui conseiller de consulterson médecin généraliste et lui permettrede rentrer à son domicile. Naturellement,le port du masque chirurgical (voir

rubrique Techniques page 20) pour le patient et du masque FFP2 pour soi-même sont vivement conseillés. L’aération des locaux et le nettoyagedes objets avec lequel il a été en contact sont nécessaires. Se laver lesmains avec savon ou une solution hydro-alcoolique et essuyage avec uneserviette en papier est indiqué.

Devant le risque de pandémie de grippe A (H1N1)2009L’information du personnel prend une importance particulière. En complé-ment des médias et des campagnes nationales, l’entreprise est un lieu privilégié d’échanges. Le médecin du travail et ses collaborateurs sont àmême de fournir une information objective et des conseils adaptés à la

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“S’il faut se préparer à différentes éventualités, lapanique ne doit pas s’emparerde nos esprits. ”

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situation de l’entreprise. Outre les con-signes mises en place par les pouvoirspublics en cas de pandémie, l’entreprisedevra protéger ses salariés et maintenirune activité, dans le respect des contratsde travail et des aptitudes médicales.

Et la vaccination ?Deux vaccins seront disponibles cet hiver :celui de la grippe « saisonnière » ou « classique » et celui de grippe A (H1N1)ou « nouvelle grippe». La campagne2009-2010 de vaccination contre la grippesaisonnière a été officiellement lancée le18 septembre 2009, par le Ministère de laSanté. La campagne de vaccination contrela grippe A (H1N1) 2009 sera lancée, sansdoute, courant octobre 2009. Il y a unpoint commun à ces deux vaccins : la liberté individuelle est respectée et ils sontfacultatifs. Vivement encouragés par lesPouvoirs Publics, ils n’ont pas de caractèreobligatoire.

Isabelle Waligora, médecin du travail, référente« pandémie grippale » du Service de Santé auTravail AST 62/59. En quelques mots, voici cequ'elle propose aux entreprises :

Quelles actions avez-vous mis en place pour lesentreprises qui souhaitent avoir des informations ?« Outre un courrier d’information générale adresséà tous nos adhérents, nous invitons les entreprisesà se rendre sur notre site Internet www.ast62/59.fr.Quotidiennement, nous mettons en ligne desliens, une documentation réactualisée en fonctionde l’évolution de la pandémie… Par exemple,vous trouverez une aide pour la réalisation du plande continuité de l’activité (PCA), des affiches àtélécharger. Des séances d’information collectivessont également dispensées sous forme d’une

présentation d’un diaporama, suivi de méthodespratiques d’hygiène (mains, port du masque) et deréponses aux nombreuses questions. Ces séancesont lieu soit dans les entreprises, soit dans notreservice ».

Une entreprise qui appelle votre service, peut-elle être renseignée rapidement ?« Tout à fait. Infirmiers, hygiénistes, secrétaires,…tous sont à même d’aider une entreprise quiappelle avec toujours un retour auprès dumédecin du travail de l’entreprise. Les salariés denos adhérents ont aussi la possibilité de consulterl’affichage dans le Service lors de leur venue.Communiquer, informer… c’est ce qui permetd’éviter la psychose et d’agir efficacement ».

Vous avez dit pandémie ?Le mot pandémie désigne uneépidémie qui s’étend à tout un conti-nent, voire plusieurs. C’est la cas de la grippe A (H1N1) 2009 qui s’étend à tous les continents du monde. Au niveau étymologique, « pan »désigne « tout » et « démos » désigne« la population ». C’est dire que lesPouvoirs Publics sont concernés.

Services en action ! � Santé au Travail Arras-Béthune-Lens-Hénin (AST 62/59)

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La pandémie de grippe réveille le risque infectieux.Avec lui, les règles de base de l’hygiène se rappel-lent à nos bons souvenirs. Faire attention àd’éventuelles contaminations impliquent de selaver les mains régulièrement et de renforcer lenettoyage des locaux. Des règles de base de la viecollective, que nombre d’entre nous appliquentdéjà, sans attendre que la grippe ne se pointe.Mais la grippe se transmet par les postillons et l’écoulement nasal. Et là, apparaissent les masques.Faut-il en acheter ? Et lesquels ?

Les images sont fortes. Des hommes masqués envahissent lesmédias. Ils combattent le risque infectieux de grippe. Et s’en protègent. Alors, devrions-nous faire comme eux, cet hiver 2009-2010 ? Afin de répondre à cette question, qui touche autant ànos porte-monnaie qu’à nos élégances, faisons un petit voyageau creux des textes et des normes.

Les masques « chirurgicaux »Ces masques sont utilisés en bloc opératoire. Il est donc facilede comprendre leurs rôles et leurs usages. Ils font barrière auxprojections liées à la respiration, la conversation ou l’éternue-ment. Quand nous les portons, nous évitons donc de projeterdes virus dans notre environnement. On comprend déjà queces masques sont surtout utiles en cas de maladie, quand noussommes infectieux pour autrui. Dans ces cas, ils sont donc conseillés, notamment à la maison. Pour protéger notreentourage immédiat.

Techniques

Grippe A (H1N1) 2009

Outre une veille sanitaire, une cellule de crise etun numéro spécial, la Santé au Travail d’Amiens aenvoyé à ses adhérents un courrier explicatif clairet précis pour les informer au sujet de la grippeA (H1N1) 2009, accompagné d’une affiche. Ungeste simple mais efficace.

La preuve, Patricia Malterre, des EtablissementsMalterre (15 salariés) confie que ce courrier lui afacilité la vie : « En le recevant, j’ai enfin su ce queje devais mettre en place en tant que chef d’entreprise. L’ASMIS a mis à notre disposition desconseils pratiques. L'information était hiérarchisée.J’ai pu rédiger une procédure que je fais signeraux salariés. Chacun sera informé en cas depandémie. Cela m’a permis de répondre auxquestions qui se posaient en interne, mais égale-ment à celles de mes clients, qui étaient soucieuxde savoir ce que je mettais en place. Je vaiségalement afficher le poster reçu avec le courrierau niveau du lavage des mains. Pour le plan decontinuité de l’activité, j’ai trouvé des réponses surle site Internet du service. Enfin pour mon appro-visionnement en masque, sur simple demande, j’aireçu une liste non exhaustive de fournisseurs.Comme quoi, un simple courrier peut changer leschoses ! »

Services en action !� Santé au Travail Amiens (ASMIS)

A vos masques...Prêts, Partez !

Pour en savoir +

@www.entrepriseetsante.com

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Page 21: Entreprise et Santé - numéro 8

Les masques FFP2Sous ce sigle, se cache le masque dit « en bec de canard ».Effectivement, ces masques donnent à notre visage un aspectqui n’est pas sans rappeler ce volatile. Son rôle : nous protégerd’autrui. Il se porte donc quand on est exposé à un risque decontamination : contact avec des malades, contact avec desdéchets à risques infectieux, les prélèvements ou vêtementsprovenant de malades. Il existe des masque FFP2 n’ayant pasla forme de « bec de canard ». Ils conviennent également, maisil est plus difficile de parler quand on en porte un. Bec decanard ou non, un masque FFP2 se reconnait au marquageFFP2 qui figure sur chaque masque.

Les mesures « barrière »Ces masques, en milieu de travail, entrent dans le cadregénéral des EPI, autrement dit « les équipements de protection individuelle ». Ils constituent des obstacles à la transmission du virus et entrent donc dans les « gestes barrière » de la campagne nationale de prévention et de luttecontre la pandémie grippale. Selon les textes officiels, lesmasques chirurgicaux seront à dispositiongratuite des malades en situation depandémie niveau 5B ou 6 (voir encadré).Dans ce même niveau de pandémie, lesmasques FFP2 sont indiqués pour trois caté-gories de personnel : en contact étroit avecdes malades ou leurs effets, en contact avecdes déchets ou des ordures ménagères, encontact étroit et régulier avec le public.

Enfin, rappelons, qu’en application de la circulaire DGT du 3 juillet 2009 (Ministère duTravail) l’employeur peut estimer nécessairede proposer ou d’imposer le port desmasques chirurgicaux à tout ou partie de sessalariés en fonction de l’appréciation desrisques consignée dans le document uniqued’évaluation des risques actualisé.

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A différents niveaux, différentes mesures...

Niveau 3 A : cas humains isolés à l’étrangerNiveau 3 B : cas humains isolés en FranceNiveau 4 A : début de transmission interhumaine efficace à l’étrangerNiveau 4 B : début de transmission interhumaine efficace en FranceNiveau 5 A : extension géographique de la transmis-sion interhumaine du virusNiveau 5 B : niveau 5 A, avec extension géographiqueen FranceNiveau 6 : Pandémie grippaleNiveau 7 : fin de vague pandémique ou de pandémie

Les adhérents au Service de Santé au Travail deRoubaix-Tourcoing peuvent demander par l’inter-médiaire du médecin du travail, une sensibilisationface au risque de grippe A (H1N1) 2009. L’équipe deSecrétaires Assistants en Santé Travail (SAST) s’enoccupe. Son objectif ? Informer et sensibiliser.

Magalie Delbecque, responsable Qualité HygièneSécurité Environnement de la société Brenntag (30 salariés - site de Wattrelos) y a fait appel. Elle témoigne : « Notre entreprise distribue à sesclients des produits chimiques. Outre les risqueshabituels, le H1N1 est venu se rajouter aux prob-lématiques de prévention. Pour répondre aux

nombreuses questions des salariés, nous avonscontacté notre Service de Santé au Travail. Suite àquoi, nous avons reçu la visite de Philippe Cointe,SAST. Modes de contamination, symptômes, portsdes équipements de protections... les aspectsthéoriques de cette visite ont rassuré le personnel.En outre, équipé d’un produit révélateur, nousavons pu tester la manière dont nous nous lavonsles mains. Nous avons eu des surprises au niveaudes ongles ou des pouces. Nous sommes très satisfaits de cette sensibilisation. Elle nous a rappeléque certains gestes du quotidien, comme se laverles mains... sont en fait si simples et peuvent fairela différence ! »

Services en action ! � Santé au Travail Roubaix-Tourcoing (AIMST)

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Page 22: Entreprise et Santé - numéro 8

La pression médiatique aura eu unmérite : tout le monde est en alerte.Elle devrait avoir une conséquence :tout le monde est prêt. Une desinconnues majeures est le taux d’absentéisme. Avec son corollaireinséparable, le taux de présen-téisme. Celui-ci comporte une néces-sité : faire tourner les entreprisesalors que les effectifs peuvent êtreréduits. Et là, peut commencer lecasse-tête. Mieux vaut y réfléchiravant. C’est le but du « Plan deContinuité de l’Activité ».

Ne pas se laissersurprendre

Cette notion de Plan de Continuité de l’Activité répond d’unelégitime préoccupation des Pouvoirs Publics. La question, crucialepour chacun d’entre nous, est de savoir comment peut tourner lavie économique et sociale, si nous sommes très nombreux à êtreau lit pour cause de grippe. A ce propos, la circulaire DGT 2009/16du 3 juillet 2009 est d’une précieuse lecture (Ministère du Travail,des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville).

1 AnticiperLa finalité est de se préparer à l’éventualité de pandémie de niveau leplus élevé. Dans ce cas, il s’agira, le cas échéant et sur consigne desPouvoirs Publics, de maintenir les activités essentielles, tout en protégeant les salariés concernés. Avant d’atteindre ce niveau – sijamais d’ailleurs il est atteint – il importera de maintenir l’activité

Organisations

Grippe A (H1N1) 2009

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économique et sociale de la nation, avec des taux d’absentéisme élevés, des difficultés éventuelles d’approvisionnement et de livraisons. Une réflexions’impose au sein de chaque entreprise, quelques soientsa taille et son secteur d’activité.

2 ProjeterL’élaboration du Plan de Continuité de l’Activité estsous la responsabilité du chef d’entreprise. Le dialoguesocial et l’association, le cas échéant, des instancesreprésentatives du personnel sont indispensables. Lepoint de départ de la réflexion consiste à projeter différents taux d’absentéisme (ex. : 2,5 %, 7,5%, 25 % ; 40 %) sur une durée de deux semaines, en cernant lesfonctions vitales au sein de l’entreprise. Le but est deprojeter des fonctionnements de l’entreprise en modedégradé, dans le respect du Code du Travail et des contrats de travail.

3 Etre prêtsDans le cadre de cet article, on ne peut aller dans ledétail. D’autant plus qu’une entreprise est différented’une autre. A chacune, son Plan de Continuité del’Activité. Pour aider l’entreprise, le Service de Santé auTravail est un partenaire privilégié. Chaque Service deSanté au Travail a d’ailleurs réalisé son propre P.C.A. !

Une importance vitale

La mise en place d’un Plan de Continuité del’Activité prend naturellement une importancetoute particulière dans certains secteurs d’activité.Ces secteurs sont essentiels au fonctionnementde la Société et de l’Etat. On peut citer, sansexhaustivité, les transports, l’alimentation, laproduction et la distribution d’énergie, les soinsmédicaux, la sécurité... sans oublier les banques.Ces secteurs sont communément désignés sousun sigle : SAIV, comme Secteurs d’Activitéd’Importance Vitale.

“L’élaboration du Plan deContinuité de l’Activité est sous la responsabilité du chef d’entreprise. ”

Face aux nombreuses demandes de leursadhérents, le Service de Santé au Travail FlandresAudomarois (STFA) lance un protocole de préven-tion grippe A (H1N1) 2009 spécifique pour lesentreprises d’aide à la personne, et les centresd’aide par le travail qui accueillent des personneshandicapées. Des plaquettes spécialementconçues pour ces secteurs d’activités reprennent

l’ensemble des règles à respecter. Bien se laverles mains ? Comment porter un masque ? Quelssont les modes de transmission ? Que dois-jefaire si je m’occupe d’une personne malade ? Laplaquette d’information peut être accompagnéed’ateliers pratiques en entreprise, organisés parl'infirmière de Santé au Travail, Marie-LaureBocquet.

Services en action ! � Santé au Travail Flandres Audomarois (STFA)

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50, 150, 350 personnes dans une même salle,séparée par des cloisons, assises à un bureau,un téléphone à la main. Toutes ces personnesont en commun le même métier : télécon-seiller. Elles ont également en commun leursconditions de travail. Voici quelques conseilsdans le cadre d’une approche globale des situations de travail, avec Nathalie Delattre,ergonome du Centre Inter-Services de Santéau Travail (CISST).

Tout est une questiond’ambiance !

Croyez le ou non... pour être « bien » dans son métier detéléconseiller, les ambiances physiques de travail sont àprendre en compte.

Mesurer « l’ambiance climatique »Les valeurs généralement recommandées pour un travail debureau sont les suivantes :• température en hiver : 20 – 24°C• température en été : 23 – 26°C• humidité dans l’air (hygrométrie) : 40 – 60 %• vitesse d’air en été : < 0,25 m/s• vitesse d’air en hiver : < 0.15 m/s• concentration en CO2 en fin de poste : 1 000 ppm (partie parmillion) maximale

L’ambiance climatique sans importance ? Pourtant, l’inconfortthermique peut entraîner un état de lassitude, de somnolence ou d’hyperagitation qui réduit les capacitésde vigilance. Il peut être à l’origine d’erreurs dans l’exécutiond’une tâche.

Mesurer « l’ambiance atmosphérique » La concentration en dioxyde de carbone (CO2) est un bonindicateur de la qualité de renouvellement de l'air. Il n'existepas de norme française, mais on estime que pour un travaildans de bonnes conditions, la concentration maximalerecommandée en fin de poste est de 1 000 ppm. Le CO2 estgénéré par la respiration humaine, le chauffage par combustion, la fermentation alcoolique, les fuites de CO2ou la sublimation de carboglace (véhicules, ascenseurs...).Pour un travail dans de bonnes conditions, l’expérience

Ergonomie

Plateaux téléphoniques

montre qu’il faut, en fin de poste de travail, nepas dépasser 800 ppm (maximum 1 000 ppm).En fin de réunion par exemple, des pointespeuvent être observées. C’est à partir de 1 100ppm de CO2 dans l’air qu’une gêne se faitressentir. Pour limiter la concentration de CO2,il convient de vérifier le renouvellement de l’air.

Mesurer « l’ambiance d’uneentreprise » D’autres facteurs comme le bruit, le travail surécran, l’implantation du poste de travail, lalumière, ou l’activité en elle même, peuventjouer sur le confort ou l’inconfort d’un salarié.Voilà pourquoi, il est important de se renseignerauprès de son Service de Santé au Travail. Enfonction de ses besoins, l’entreprise se verraaiguiller dans la démarche qui lui conviendra lemieux. Et pourquoi pas vers une étudeergonomique personnalisée ?

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Vincent, 47 ans, est un « lèvetôt »… et pour cause ! Il estboulanger. Partons au paysdes petits pains chauds et desbaguettes qui croustillent…

3h00Il est tôt… très tôt. Alors que la plupartdes gens sont encore dans les bras deMorphée, une catégorie d’artisanscommence leur journée. Ce sont lesboulangers ! Vincent en est un dignereprésentant. Après quelques années àpétrir pour les autres, il pétrit aujour-d’hui pour son compte depuis plus de20 ans.

3h15Vincent est en coulisse. Son premiergeste ? Mettre en route le pétrin. Ilfaçonne ensuite les boules de pâtes,les fait cuire et prépare les baguettes.

4h30C’est l’heure des préparations gourmandes : petits pains au chocolat,croissants et autres viennoiseries. Leballet des fours va durer encore 3heures.

7h00 La vendeuse arrive. Elle a une heurepour tout installer avant le premier flotde clients.

8h00Les grilles de la boulangerie s’ouvrent.L’odeur de pain chaud se répand. Ilfaut servir les clients, même si l’installa-tion n’est pas encore finie. Vincent metdonc souvent « la main à la pâte » pouraider sa salariée.

Jusque 13h00 Le rythme va s’alterner. Quelquesclients dans le creux de la matinée, ettout repart à l’approche du déjeuner.Les moments de calme sont l’occasionpour Vincent de faire un peu d’adminis-tratif.

15h00 Fin de la coupure pour Vincent. Il s’estreposé avant d’attaquer l’après-midi. Ilva falloir tenir jusque 19h30.

17h00 La vendeuse de Vincent vient le voir. Elle se plaint de maux de tête : « Vincent auriez-vous un peud’aspirine ? » Instinctivement, Vincentaurait accepté de lui en donner, maisvoilà il se souvient… Quelques tempsauparavant, il a reçu la visite d’uneSecrétaire Assistante en Santé Travail,venue l’aider pour remplir son docu-ment d’évaluation des risques profes-sionnels. Ensemble, ils avaient discutédes responsabilités du chef d’entre-prise, de ses droits et de ses devoirs.C’est à cette occasion qu’il a apprisqu’il ne pouvait pas donner de cachetà une salariée. Que lui répondre alors ?La boulangerie ferme dans 2h30,Vincent peut assumer seul jusque là.Qu’elle rentre chez elle et aille voir sonmédecin traitant. Vincent, lui, appellerason Service de Santé au Travail poursavoir si ce n’est pas l’inhalation defarine ou le bruit ambiant qui provoquele mal-être de sa salariée.

Clin d’oeil

24h avec... Vincent

Agenda

• Du 19 au 25 octobre 2009Semaine Européenne sur l’évaluation des risquesprofessionnels. L’ASMIS organise des conférences- ateliers de 9h00 à 17h00 pour ses adhérents :

- Lundi 19/10/09 : Cité des métiers à Boves- Mardi 20/10/09 : ASMIS - Siège social - 77 rue DebaussauxAmiens- Jeudi 22/10/09 : Centre ASMIS – CAF à Beaucamp-Le-VieuxRenseignements et inscription : [email protected]

• 5 novembre 2009 3ème assises régionales de Santé au Travail, con-sacrée à l’organisation de la prévention des risques profes-sionnels. MégaCité, avenue de l’Hippodrome – Amiens.Inscription : [email protected]

• 24 novembre 2009 Prévention des risques TMS liés aux manutentionsmanuelles. Demi-journée d’information pour les adhérentsde l’ASMIS à Roye. Renseignements et inscription au 03 22 54 58 32

• 27 novembre 2009 Journée régionale pour le maintien dans l’emploi destravailleurs handicapés à la Chambre des métiers et del’artisanat (Cité des métiers -Boves).

• 1er décembre 2009Demi-journée d’information sur la prévention desrisques professionnels pour les aides soignants àdomicile. ASMIS - 77 rue Debaussaux - Amiens de 14h00 à 16h00. Renseignements et inscription au 03 22 54 58 32

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3 questions à Michel AUVIN,président du conseil d’administration de PÔLESANTÉ TRAVAIL Métropole Nord

Pourquoi avoir rapproché trois Services de Santé au Travail ?La finalité est d’unir nos compétences, qui étaient réparties dansdifférents services. Afin de toujours mieux répondre aux besoinsdes entreprises adhérentes. Ceci permet aussi d’être mieux reconnupar différents partenaires, car nous sommes représentatifs de prèsde 15 000 entreprises et 220 000 salariés.

Que signifie « Conseil d’administration paritaire » ?Le conseil d’administration est composé à part égale de salariés etd’employeurs. Cela signifie que les salariés participent aux déci-sions. Le dialogue social est un principe directeur à PÔLE SANTÉTRAVAIL Métropole Nord.

Et l’avenir ?En 2010, trois autres Services de Santé au Travail vont nous rejoindre.Nous serons alors représentatifs de près de 30 000 entreprises, quiemploient près de 420 000 salariés. L’objectif n’est pas d’êtregrand. C’est de développer des prestations de qualité, au plus prèsdes entreprises et de leurs salariés.

Douaisis et agglomération lilloise :

PÔLE SANTÉ TRAVAIL

Le développement de PÔLE SANTÉ TRAVAILMétropole Nord repose sur une réflexionstratégique en trois points :- Le « Pack Santé », visant à identifier les prestations qui correspondentaux besoins et demandes des entreprises, du suivi médical à l’action surle milieu de travail.- L’équipe Santé Travail, identifiant les collaborateurs du médecin dutravail, qui lui permettent de répondre aux besoins spécifiques d’uneentreprise donnée.- L’expertise Santé travail, soulignant la nécessité d’un niveau de con-naissance de plus en plus élevé pour aborder des situations de travailtrès diversifiées.

En 2010, trois autres Services de Santé au Travail rejoindront PÔLESANTÉ TRAVAIL Métropole Nord, avec la même vision stratégique quia été bâtie ensemble.

De Lille à Douai, de nom-breuses entreprises fontbattre le coeur économiquede la métropole Nord. En2009, trois Services deSanté au Travail ont décidéde fusionner : l’AssociationMédecine et Santé auTravail (A.M.E.S.T.), leService de Santé au Travaildes Industries Alimentaires(SMIA Nord), le ServiceInterentreprises de Santéau Travail du Douaisis(SISTRAD). Ils forment uneseule et unique entité :PÔLE SANTÉ TRAVAILMétropole Nord.

Statut : Association sans but lucratif(loi de 1901) à conseil d’administra-tion paritaire (employeurs et salariés)

Adhérents : 13 860 entreprises detout secteur d’activité, soit 218 000salariés suivis sur Lille et Douai.

Effectifs : 237 salariés dont 86médecins du travail, 49 secrétairesmédicales, 18 secrétaires assistantesen santé au travail, 10 infirmiers ensanté au travail et 11 chauffeursassistants en santé au travail.

Siège Social : 118, rue Solférino

BP 1365 - 59 015 Lille cedex

Tél. : 03 20 12 83 00Fax : 03 20 78 25 89

www.polesantetravail.fr

Implantations : 23 centres corres-pondant à 14 secteurs géo-graphiques et deux antennes (Lilleet Douai), un centre de documenta-tion, un centre de spécialités médi-cales, un plateau technique (CISST :Centre InterServices de Santé auTravail).

Fiche d’identité PÔLE SANTÉTRAVAIL Métropole Nord

Métropole nord

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AST 62/59Association de Santé au Travail6 rue de la SymphorineParc des Bonnettes 62 008 ArrasTél : 03 21 15 12 31 / www.ast6259.fr

PÔLE SANTE TRAVAIL (ex AMEST, SISTRAD, SMIA)118 rue SolférinoLille BP 136559015 Lille CedexTél : 03 20 12 83 00 / www.polesantetravail.fr

ASMISAssociation Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme77 rue DebaussauxBP 013280001 Amiens Cedex 1Tél : 03 22 54 58 00 / www.asmis.net

ASTAVAssociation de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes62 rue Milhomme59300 ValenciennesTél : 03 27 46 19 24 / www.astav.fr

AIMSTAssociation Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 44959058 Roubaix Cedex 1Tél : 03 20 26 15 71 / www.aimst-rbx-tg-asso.fr

STFASanté au Travail Flandres Audomarois238, rue de Bailleul59190 CaestreTél : 03 28 50 92 81 / www.stfa.fr

CEDESTCentre pour le Développement Santé au Travail4/10 rue Albert Thomas59210 Coudekerque-BrancheTél : 03 28 24 98 98 / www.cedest.net

MTAMédecine du Travail de l'Aisnerue Théodore MonodZA Bois de la Chocque02100 Saint-QuentinTél : 03 23 62 52 48 / www.mt02.org

ASTIL 62Association Santé Travail Interentreprises du Littoral430 Boulevard du Parc - BP 9462903 Coquelles CedexTél : 03 21 85 51 85

Centre Inter-Services de Santé au Travail118 rue Solférino59015 Lille Cedex

Groupement Inter Services Santé et Travail79 rue Jean-Baptiste Lebas62 404 Béthune Cedex

« LE » magazine de Santé au Travail des entreprises du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie : des réalisations d’entreprises, des « actus » et des conseils

4 numéros par an diffusés auprès de 85 000 entreprises La vie en Santé au Travail des PME et des TPE

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