L’ENTRAÎNEMENT

Entraîner c’est : « Cultiver ses différences vers le plus haut niveau de l'excellence dans le respect des fondamentaux de l’activité pratiquée »

Obtenir chez l’entraîné des MODIFICATIONS DURABLES au service des compétences requises pour la pratique de l’activité sportive concernée .

SPRINT COURT

Définitions Ressources

Thèmes Abordés

Principes Fondamentaux

- Mises en Tension Renvoi - Alignements Segmentaires - Secteur d'Impulsion

Travail Technique Proposé

- Fréquence => Motricité - Amplitude => Puissance Relâchement - Fermeture / Ouverture => Hanche - Renvoi => récupération et orientation des forces

Course de Vitesse : le Sprint Définitions :

Raccourcir le temps

Être capable de rallier deux points séparés dans le temps le plus court en utilisant uniquement les capacités naturelles de son propre corps.

C'est la plus Grande Vitesse de Déplacement obtenue par une succession de renvois au sol sur des appuis alternatifs droite et gauche.

Ressources sollicitées

Cognitives

Physiologiques

Mécaniques et Biomécaniques

A)Cognitives

Imagerie mentale et sensations : analyse de l’information ; coordination fine : jeu de l’alternance de contraction et relâchement sur des groupes musculaires utiles à l’action….

…….

A) Physiologiques

Solliciter les sources d’énergie propres à la contraction musculaire intéressant essentiellement les fibres blanches.

Lastécouères Alain 1)

Capacité neuromusculaire à fournir une force maximale dans le temps le plus court……

B)Mécaniques et Biomécaniques

Répondre aux exigences physiques de l’application et de la retransmission des forces dans le but d’obtenir le déplacement le plus rapide possible de son propre corps.

Utiliser les propriétés mécaniques de son propre corps : « l’élasticité musculaire »

La vitesse pourrait se définir par l’amélioration des 4 aspects suivants: 1) La prise de décision 2) De la vitesse gestuelle 3) De la fréquence des mouvements 4) Du métabolisme énergétique : dégradation et resynthèse de la molécule ATP-CP

Préalable

Nous nous intéresserons ici à l’aspect technique et mécanique Avant d’aborder la foulée considérons que dans le déplacement la masse à déplacer se situe au niveau du bassin et qu’il devient donc l’objet auquel on donne la vitesse du déplacement. Cela implique que toutes les masses au dessus et en dessous du bassin doivent être fermement solidaires du bassin: « Gainage »

Lastécouères Alain 2)

Les données qui orientent mes recherches

Construction de la vitesse

Description de la foulée

Vitesse = Fréquence x Amplitude

Vitesse exprimée en mètre à la seconde = m/s

Fréquence = Nombre de foulées à la seconde

Amplitude = Longueur de la foulée

La vitesse de course résulte donc du compromis entre fréquence et amplitude. Cet équilibre n’est pas figé, il est en constante évolution tout au long de la course de vitesse afin de répondre de la manière la plus efficiente aux contraintes des différentes phases de la course.

Dans ce contexte une partie de la recherche réside dans l’amélioration de l’allongement de l’amplitude ou, et l’augmentation de la fréquence. Cependant nous observons qu’à trop favoriser l’amplitude la fréquence diminue, et vice versa. Le produit Amp. x Fréqu. reste le repère de vitesse.

Exemple : Ampli = 2m

Fréqu = 5 foulées / seconde

Vitesse = ampli x fréqu ; 2 x 5 = 10 m/s

Forte Ampli 2,30 et baisse de la Fréqu 4 foulées / seconde Lastécouères Alain 3)

Vitesse 2,3 x 4 = 9,20 m /s

Bon compromis :

Ampli 2,10 ; Fréqu 4,8

Vitesse = 2,10 x 4,8 = 10,08 m/s

Au moins trois phases importantes dans la course de vitesse

Mise en action

Recherche de la vitesse maximale

Maintient de la vitesse acquise

A chaque phase correspondent des intentions et une forme de foulée appropriée. Si nous avons coutume de dire que nous allons de la fréquence vers l’amplitude, mon souci est plutôt d’orienter les intentions du sprinter du passage de la fréquence à la fréquence en amplitude.

Mise en action : Phase de poussée pendant laquelle les appuis restent au sol loin en arrière du centre de gravité pendant que le genou libre s’engage très fort vers l’avant. La pose des appuis se fait sur une jambe fléchie à peu prés à l’aplomb du centre de gravité. Fessiers et quadriceps sont les principaux muscles des jambes sollicités. L’angle cheville / sol est fermé en fin de poussée et le centre de gravité reste devant les appuis. Le corps est engagé vers l’avant à l’oblique pour se redresser progressivement.

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Recherche de vitesse : la phase de poussée est terminée et le sprinter privilégie le travail antérieur c'est-à-dire en avant du centre de gravité. La pose d’appui s’effectue légèrement en avant du centre de gravité en plante de pied sur une jambe pratiquement tendue. Après une phase de soutien au moment du passage du bassin au dessus de l’appui, l’action de propulsion se termine très rapidement en arrière du centre de gravité.

Dans sa phase aérienne la jambe tourne de l’arrière vers l’avant autour de l’articulation de la hanche. La jambe se fléchit autour du genou pour accélérer sa vitesse de rotation vers l’avant autour de la hanche. Le pied revient très vite sous la cuisse et le genou s’engage très fort vers l’avant. Le genou pointé vers l’avant, l’articulation du genou s’ouvre pour permettre à la jambe de se tendre alors que le pied descend à l’aplomb du genou afin que l’appui s’effectue légèrement en avant du centre de gravité avec une vitesse de l’avant vers l’arrière.

On peut considérer que dans la phase aérienne en observant les articulations suivantes, cheville, genou, hanche, les fermetures s’effectuent du bas vers le haut et d’arrière vers l’avant, alors que les ouvertures ont lieu du haut vers le bas et de l’avant vers l’arrière.

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Maintien de la vitesse : La phase aérienne est un peu plus longue et les ouvertures de l’articulation de la hanche sont plus prononcées. L’amplitude des foulées s’est agrandie raisonnablement pour compenser la perte d’une partie de la fréquence sans nuire à celle ci mais au contraire en favorisant la conservation d’une cadence élevée. Fréquence en amplitude

L’efficacité réside sur les points suivants

1°) La mise en œuvre des étirements et des mises en tensions nécessaires à l’action.

Pour un renvoi efficace la mise en tension la plus importante dans la foulée intéresse prioritairement les muscles postérieurs de toute la jambe. Cette mise en tension s’obtient par une ouverture jambe tendue et une pointe de pied relevée pendant la phase aérienne de la jambe et le passage du poids du corps sur cet étirement au moment de la pose du pied en plante. Cette mise en tension provoque un renvoi.

Le renvoi effectué l’étirement des muscles élévateurs de la cuisse provoque à son tour un retour rapide du genou vers l’avant.

Ces mécanismes sont directement liés aux propriétés élastiques du muscle fournisseur d’énergie mécanique à moindres coûts énergétiques. Pour schématiser : pour toute déformation du muscle l’élasticité musculaire propose un retour à la position initiale.

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Ce phénomène est rendu possible à condition que le laps de temps entre l’étirement et la durée de la mise en tension respecte un timing : « Coupling Time ». Sinon l’énergie mécanique se transforme en chaleur.

Ce phénomène met en évidence l’importance des muscles postérieurs de la jambe propulseurs par rapport aux muscles antérieurs de la jambe pousseurs, ainsi que de la notion de temps passé au sol sur l’appui. Il met aussi en évidence la priorité à mettre en place un travail de cycle antérieur dans la foulée.

2°) Alignement segmentaire : Il consiste au moment de la phase de renvoi à respecter un alignement des articulations cheville / genou / hanche / épaule.

Cet alignement permet de récupérer les forces de renvoi qui remontent du sol pour être transmises à la masse à déplacer.

3°) Secteur d’impulsion : Afin de respecter l’orientation des forces il convient d’introduire une autre notion, celle du Secteur d’impulsion. C’est l’angle balayé par le bassin au dessus de l’appui entre sa position la plus basse et sa position au moment où le pied doit quitter le sol.

Le secteur d’impulsion est très variable en fonction des effets que l’on veut obtenir à l’impulsion. Pour toute déformation de la trajectoire il est nécessaire d’abaisser le centre de gravité au préalable (sauts, lancers…)

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Il devient donc impératif de fixer ce secteur d’impulsion de la course sur un angle fermé et légèrement en avant de la verticale afin d’obtenir le moins de déformation possible de la trajectoire du bassin proche de l’horizontale.

En soutien de ces actions il faut aussi mentionner le rôle joué par des masses dans leur phase aérienne : bras et jambes. Sans rentrer dans les détails on doit souligner ici deux axes, celui de l’allègement et celui de tirage des masses vers l’avant. Allégement vers le haut, tirage vers l’avant.

Situations d’entrainement :Le souci principal est de construire des situations qui isolent des séquences de la foulée sur les moments clés de la foulée.

Appuis

Alignement segmentaire

Jeu des ouvertures et des fermetures.

Amplitude / Fréquence

Pour ma part, mon parti pris serait de privilégier le travail de : Cycle antérieur, Importance de l'articulation de la HANCHE

Qualité des appuis

Orientation des forces

Motricité : capacité à travailler sur des cadences très élevées sans dégrader l’alignement, ainsi que la faculté à varier amplitude et fréquence en respectant le cycle antérieur.

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(Planches tirées du livre Education Athlétique : Piasenta)

Cycle antérieur Cycle postérieur

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