Element terre n°1

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ELEMENT TERRE “Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence” Elie Wiesel Pour permettre la re- production de l’es- pèce, les autorités japonaise se sont en- gagées à pêcher deux fois moins de thon. Une obligation pour la survie de la culture culinaire du pays. Le nombre de thon rouge dans les eaux a baissé de 96 % par rapport à son niveau d’origine. Et les japo- nais en sont les plus gros consomma- teurs. Les jeunes terminent en sushi avant de se reproduire. La sur- pêche des thons rouges de moins de trois ans représente l’écrasante majorité des prises dans l’océan pacifique. Ils n’ont pas le temps de se reproduire. Cela nuit à la survie de l’espèce. Le thon en élevage n’est pas la solution. Dans les thons éle- vés de l’oeuf à l’as- siette, seuls 3 % des oeufs atteignent le stade de thons adulte. Japon: ils s’engagent à pêcher deux fois moins de thon « Seuls 2/3 des pays de l’Union européenne protègent tout au plus 3% de leurs eaux territo- riales et zones économiques ex- clusives », importantes pour la conservation des oiseaux ma- rins. Le 28 novembre, la Ligue de pro- tection des oiseaux (LPO) rap- pelle que la conservation des oiseaux marins et de leurs habi- tats est obligatoire dans le cadre de la directive "oiseaux". À ce titre, c’est un objectif phare de la stratégie pour la biodiversité de l’UE mais « peu l'appliquent en réalité et particulièrement en ce qui concerne le milieu marin". Oiseaux marins peu protégés par l’Union européenne 44 000 albatros par an sont tués par les palangres japonaises. L’albatros, cet oiseau aux grandes ailes immortalisé dans le poème "Com- plainte d'un vieux marin" de Coleridge. Le procédé. Les bateaux de pêche du Japon, de la Corée, de Taiwan, et d'In- donésie pourchassent les thons bleus du Sud, les requins et les espadons. Prisonniers des hameçons, ils meurent noyés. Avant que leur dépouille ne soit laissée à la mer. Au vu du grand nombre d'oiseaux ainsi tués, ce style de pêche peut être consi- déré comme la plus sérieuse menace pour la survie de ces espèces. « Il me confessera et lavera mon âme du sang de l’albatros » MER [email protected]

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La revue presse du groupe local Greenpeace Nice

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ELEMENT TERRE“Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence” Elie Wiesel

Pour permettre la re-production de l’es-pèce, les autoritésjaponaise se sont en-gagées à pêcherdeux fois moins dethon. Une obligationpour la survie de laculture culinaire dupays.

Le nombre de thonrouge dans les eauxa baissé de 96 % parrapport à son niveaud’origine. Et les japo-nais en sont les plusgros consomma-teurs.

Les jeunes terminent

en sushi avant de sereproduire. La sur-pêche des thonsrouges de moins detrois ans représentel’écrasante majoritédes prises dansl’océan pacifique. Ilsn’ont pas le tempsde se reproduire.Cela nuit à la surviede l’espèce.

Le thon en élevagen’est pas la solution.Dans les thons éle-vés de l’oeuf à l’as-siette, seuls 3 % desoeufs atteignent lestade de thonsadulte.

Japon: ils s’engagent à pêcher deux fois moins de thon

« Seuls 2/3 des pays de l’Unioneuropéenne protègent tout auplus 3% de leurs eaux territo-riales et zones économiques ex-clusives », importantes pour laconservation des oiseaux ma-rins.

Le 28 novembre, la Ligue de pro-tection des oiseaux (LPO) rap-pelle que la conservation desoiseaux marins et de leurs habi-tats est obligatoire dans le cadrede la directive "oiseaux". À cetitre, c’est un objectif phare de lastratégie pour la biodiversité del’UE mais « peu l'appliquent enréalité et particulièrement en cequi concerne le milieu marin".

Oiseaux marins peu protégéspar l’Union européenne

44 000 albatros par an sont tués par lespalangres japonaises. L’albatros, cet oiseau aux grandes ailesimmortalisé dans le poème "Com-plainte d'un vieux marin" de Coleridge.

Le procédé. Les bateaux de pêche duJapon, de la Corée, de Taiwan, et d'In-donésie pourchassent les thons bleusdu Sud, les requins et les espadons.Prisonniers des hameçons, ils meurentnoyés. Avant que leur dépouille ne soitlaissée à la mer.

Au vu du grand nombre d'oiseaux ainsitués, ce style de pêche peut être consi-déré comme la plus sérieuse menacepour la survie de ces espèces.

« Il me confessera et lavera monâme du sang de l’albatros »

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Qu’est-ce qu’une palangre? C’est une lignede pêche avec plusieurs hameçons. Elle peutêtre au fond ou dérivante.

"Si elle n’était pas dé-tenue à 87% par l’Etat,elle devrait déposerson bilan", affirme-t-on à Bercy. Une pertede plus de 1 milliardd’euros est envisa-gée.En novembre, Arevaannonce un « profitwarning ». Traduc-tion: elle chute enbourse. Et avertit sesactionnaires. Unebaisse de 10% de sonchiffre d'affaires 2014est confirmée.

Faut-il tirer un traitsur l'EPR ?Pour sauver l’entre-prise, l’abandon de laconstruction des nou-velles centrales EPRest envisagé. Impos-sible à réaliser dans:-Le coût prévu: lecoût réel de la cen-trale EPR enconstruction pourraitdépasser les 10 mil-liards d’euros (alorsque le chiffre d’af-faires d’Areva est de 9

milliards !)

-Les délais: EDF,principal clientd’Areva, vientd’annoncer unnouveau re-port. La cen-trale deFlamanvilleserait mise enservice en2018. La dateofficielle de-meure en 2016. Àl’origine, c’étaitpour 2014.

«Il est supprimé dansla version préparéepour le conseil desministres» de mer-credi prochain, af-firme-t-on jeudi àBercy.

L’activité sur lestockage géologiquedes déchets radioa-tifs, ouvrant la voie auprojet Cigéo à Bure, aété retiré de la futureloi sur la croissanced’Emmanuel Macron,

ministre de l’Econo-mie.Depuis plusieursjours, les dirigeantsd’Europe Ecologie-Les Verts faisaientmonter la pressionsur Bercy, menaçant,comme une partie dessocialistes, de ne pasvoter la loi Macron siCigéo y figurait.

Enfouir les déchetsradioactifs, ça nemarche pas. Les responsables duProjet CIGEO, à Bure,commencent à quitterle navire. C’est l’ANDRA(Agence Nationalepour la gestion desDéchets Radioactifs)qui est en charge duprojet. Mais des ca-dres quittent le na-vire. Dont la directricegénérale et le respon-sable de la maîtrisedes risques du projet.

Pourquoi ça ne mar-chent pas? Lesconséquences de laprésence de micro-or-ganismes (bactéries),les scellements né-cessaires au trou en-core testés ou encorel’impossible mainte-nance d’installationssouterraines irradiées

sur des durées aussilongues. Des pro-blèmes inattenduss’accumulent et obli-gent l’ANDRA a re-pousser leséchéances.WIPP (Waste IsolationPilot Plant) aux Etats-Unis, Asse en Alle-magne et Stocamineen France: ils le dé-montrent tous. En-fouir de tels poisons,ce n’est pas fiable.

La loi sur la transitionénergétique est votée:EDF réduit ses émis-sions de CO2 enFrance. Mais elle lesaugmente en Europede l’Est.

Le communiqué estpresque triomphant :

Areva au bord de l’effondrement

ATOME

PROJET CIGEO: Enfouissmeent des déchets nucléaires sous terre

Le projet Cigeo ne devrait plus figurer dans lafuture loi sur la croissance portée par le minis-

tre de l’Économie.

Projet CIGEO: premièresbrèches dans la poubelle

nucléaire

EDF

EDF délocalise sapollution en Europe

de l’Ouest

« Dans sa lutte contrele changement clima-tique, EDF franchitune étape majeuredans la maîtrise deson empreinte car-bone, en divisant pardeux ses émissionsde CO2 en France àhorizon 2016 ». Lepremier producteurd’électricité nucléaireau monde ne précisepas qu’il exploite descentrales au charbonau Royaume Uni, enPologne, et prévoitd’en construire denouvelles en Serbie,voire en Croatie. EnFrance, EDF gère en-core six centrales àcharbon. Plusieursfermeront parcequ’elles ne respectentpas les nouvellesnormes européennesen matière d’émis-sions de gaz à effet deserre.

Quel rôle pour l’Étatfrançais? Alorsqu’une loi sur la tran-sition énergétiquevient d’être votée,l’État est actionnairede l’entreprise à 84%. La transition énergé-tique ne semble pass’appliquer à EDF endehors des frontièresde l’Hexagone.

« En France, il est im-possible de remettreen cause la toute-puissance du nu-cléaire » Interview deJean-Paul Chante-guet, président de lacommission du déve-loppement durable del'Assemblée natio-nale.

« En réalité, c'est un

scénario caché, nonavoué, qui nous estimposé : celui de ladécarbonisation de laFrance par la seuleélectricité.Adaptation de « notremodèle énergétiqueorganisé autour del’électricité », selonlui, cette loi « auraitpu être écrite parEDF ».

En quoi le texte est-ilune loi pro-électri-cité? « Environ 40 %des articles sontconsacrés à l'électri-cité, la capacité deproduction électronu-cléaire est maintenueà son niveau actuel de63,2 gigawatts et ledéveloppement de lavoiture électrique de-vient une priorité. »

La part du nucléairedoit pourtant baisserà 50 %. N'est-ce pas

un vrai tournant ?« Rien n'est dit sur lesfermetures de cen-trales. (…) »

« Ce texte ne marquepas le premier acted'une autre gouver-nance en matièred'énergie nucléaire. »En France, remettreen cause l’industrienucléaire, ce n’est paspossible. Cela « em-pêche le retour del'Etat stratège qui,seul, pourrait entraî-ner la nation dans leformidable projet detransition à travers un« récit » mobilisateurqui laisse voir un ave-nir différent.

EDF « ne commu-nique pas aux autori-tés publiques les

doses reçues par lessalariés du nucléaireen cas de contamina-tion interne, par in-gestion de particulesradioactives », rap-porte le site d’infor-mation« Hexagones ».

« EDF est confronté àune explosion dunombre des contami-nations internes »C’est ce qu’indiqueles résultats du labo-ratoire d’analyses mé-dicales del’entreprise. Or, pourle professeur MichelBourguignon, mem-bre du collège del’Autorité de sureténucléaire: « l’exposi-tion aux rayonne-ments ionisants peutaltérer l’ADN et provo-quer des cancers quelque soit le niveau dedose reçu ».

Progression…: « Enquatre ans, le nombrede contaminations in-ternes positives(c’est-à-dire qui ontgénéré une dose su-périeure à 0,5 millisie-verts), par ingestionde poussières ra-dioactives, est passéde 0 à 1111 dans lescentrales nucléairesen activité d’EDF »,selon l’IRSN.…Et omission: « EDFomet de transmettre àl’IRSN, chargé degérer la base natio-nale de données dedosimétrie, une partiedes doses reçues parles salariés : celles in-duites par les conta-minations internes,par ingestion de parti-cules radioactives ».

La loi sur la transi-tion énergétique:scénario EDF?

La contaminationmasquée des sala-

riés d’EDF

EXPERIENCES CITOYENNES

Objectif : passer au 100 % renouvelable.À Ile de Sein, en Bretagne, où une poignée de « douxrêveurs » défie le géant de l’électricité.

Il y a dix ans, une douzaine de citoyens ont crée Bro-céliande Énergies Locale: aujourd’hui six éoliennescouvrent la totalité des besoins en électricité des3500 habitants. Autonome donc? Théoriquement.

« Le problème, c’est qu’EDF ne veut pas. »« On nous prend pour des grands rêveurs », dit PatrickSaultier, instigateur du projet. « Face à EDF, on ne peutrien faire. » Au bout d’un an, ils ont monté un contre-pro-jet spécialement conçu pour l’île.

100% énergie renouvelable? Réalisable. Cependant, d’autres îles,comme celle de El Hierro dans les Canaries, ont montré que l’autonomieénergétique n’était pas qu’un doux rêve.

« EDF gère 95 % du réseau, tout est entreses mains. » C’était sans compter une île

d’irrésistibles bretons!

Projet EDF :. Installation progressive de deux éoliennes pourcouvrir 40 à 50 % des besoins de l’île.. Maintien de l’alimentation au fioul en parallèle.. Rénovation de logements pour améliorer l’effi-cacité énergétique.. Travail en lien avec la mairie.

Projet IDSE :. Installation d’éoliennes, d’hydroliennes, de pan-neaux photovoltaïques pour couvrir 100 % desbesoins de l’île.. Maintien du fioul pour les cas d’urgence.. Rénovation des logements (isolation), géother-mie.. Mise en place d’un réseau intelligent (avec desheures creuses lorsqu’il y a plus de vent et decourant).. Gouvernance locale

Projet EDF vs. Projet autonome

ACTU REGION

Hier, Christian Es-trosi, maire de Nice,a signé une pro-messe de vente del'îlot 3.5 du GrandArénas au promo-teur Nacarat. Leterrain accueilleranotamment deuxprojets.

L’hotel. 8.000 m2 debureaux et un hôtel 4

étoiles de 180 chambrescapable de produire sa

propre énergie grâce, notam-ment, à des pompes de chaleur

installées sur les nappes phréa-tiques et des panneaux photovol-

taïques reliés à une commandecentrale. Le fonds « Ville de de-main » appuie le projet. Livraisonen 2018.

Le parking à six niveaux. Struc-ture métallique, façade en verreéclairées, ce parking mettra à dis-position 450 places pour les im-meubles d’affaires., et 600 m2 decommerces au rez-de-chaussez.

Nouvelle promesse de vente pourl’EcoValllée

Ile de Sein, BretagneParking à six niveaux

LLEE CCOOUUPP DD’’OOEEIILL!!

Documentaire: «  Intox : Enquête sur leslobbies de la pêche industrielle »

Le 10 décembre, le Parlement européenvote pour la reconduction de la pêche in-

dustrielle, malgré la mobilisation ci-toyenne, scientifique et politique.

Pourquoi?