Terre information magazine n° 204

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En direct de… Afghanistan Sport Jean-Baptiste Grange tout schuss ! Traditions Les calots 3:HIKQRE=YUXUU[:?a@m@k@e@a; M 06744 - 204 - F: 3,00 E DOSSIER Le tir L’OTAN à Strasbourg Vie des unités Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 204 - Mai 2009

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En direct de…Afghanistan

SportJean-Baptiste Grange tout schuss !

TraditionsLes calots

3:HIKQRE=YUXUU[:?a@m@k@e@a;

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DOSSIERLe tir

L’OTANà Strasbourg

Vie des unités

Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 204 - Mai 2009

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Formation de l’arméeafghane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Le BATFRA du RC-C . . . . . . . .24

DOSSIERL’épreuve du feu :être prêts au tir . . . . . . . . . . . . . .26

POINT DE VUE . . . . . . . .39

LE CEMATVOUS PARLEDe la FGI aux OPEX :une évidente continuité . . .40

RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42

TÉMOIGNAGE . . . . . . . . .43

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Sommaire

ÉDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

À L’HONNEUR . . . . . . . . . . .6

PANORAMA . . . . . . . . . . . . . . . .8Filets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Le CESAT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

FOCUSLe CFIM de la 27e BIM . . . . .14

EN DIRECTD’AFGHANISTANConvoi pour Tora . . . . . . . . . . . . .18

RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 72 69 + n° de poste ou PNIA 821 752 + n° de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRÉSIDENT DUCOMITÉ DE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : CNE Julie Cros (poste 25 50) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES : MAJ YannickLe Leuch (poste 25 52) I RÉDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand, LTN Thomas Dijol, LTN Aurélie Carrière, ASP Adrien Facon, BernardEdinger I BRÈVES ET PETITES ANNONCES : Julie Wittmer (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 25 67) ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles Gesquière,

CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRAPHIQUE : (poste 25 63) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur I MARKETING : MAJ André Le Bodic (poste 25 56) I ÉDITEUR : Délégation àl’Information et à la Communication de la Défense - 1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICITÉ (ECPAD) : M. Thierry Lepsch -

Tél. : 01 49 60 58 56 I DIFFUSION - ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 72 69 25 63 - Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD - Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION : CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 - ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprend un encart TerreInformation folioté de I à IV et un encart publicitaire La France Mutualiste. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction.I CRÉDITS PHOTOS : SIRPAT, Agence Zoom, EMHM. I COUVERTURE : Sécurisation du sommet de l’OTAN, CCH Jean-Baptiste Tabone.www.defense.gouv.fr/terre I [email protected]

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À LA UNEEN MAIDOSSIERL’ÉPREUVE DU FEU :ÊTRE PRÊTS AU TIRDans l’armée de Terre, du secrétaireau fantassin, tous doivent développerleur connaissance et savoir-fairedes armes. Plus encore, ils se doiventd’acquérir une véritable culture du tir,en tant que membres d’une institutionayant pour vocation l’usage contrôléde la force.

TECHNOLOGIELe BUFFALO . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44

TRADITIONSLes calots . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46

VIE DES UNITÉSLes EVAT dela maintenance ALAT . . . . . .48

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SPORT

Jean-Baptiste Grangetout schuss ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58

QUARTIER LIBRE Brèves Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . .64Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . .66Mots fléchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68Vu dans les médias . . . . . . . . .69Petites annonces . . . . . . . . . . . .70

La sécurisationdu sommet de l’OTAN . . . . .50Le GIACM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54

TIM A 20 ANS1995 et 1996 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56

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Attention ! Nos coordonnées ont changé

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Général de division Hervé CHARPENTIERCommandant l’École d’application de l’infanterie

ans un contexte d’opérations menéesau sein des populations, contre unadversaire menant un combat de gué-rilla, l’infanterie se retrouve au cen-tre des engagements actuels et à venir.

L’environnement interarmes et interarmées deces opérations lui apporte les appuis indispen-sables à sa manœuvre. Dans ce contexte d’ac-tions de guerrequi se durcissent, qui avait peut-être été occulté du fait de nombreuses opérationsde maintien de la paix, les efforts entrepris parl’infanterie depuis plusieurs années pour adap-ter la méthode d’instruction du tir à la réalitédu combat donnent aujourd’hui des résultatstrès satisfaisants. Les témoignages recueillisauprès des chefs tactiques, jusqu’aux plus petitséchelons, témoignent de la parfaite pertinencede l’Instruction sur le tir de combat (IST-C).S’appuyant sur la dynamique générée par l’in-fanterie, l’IST-C s’étend à toute l’armée de Terre.Cette volonté du CEMAT demande bien évide-ment des efforts conséquents de tous, tant entermes de formation et de préparation opéra-tionnelle que d’équipements, mais le durcis-sement de nos engagements impose d’attein-dre un niveau d’excellence en tir de combat.Dans ce même esprit, l’armée de Terre s’estengagée dans un renouvellement global du parcd’armements dits d’infanterie (ALI) qui pré-sente un vieillissement certain, aggravé parune utilisation accrue en opérations. Les équi-pements individuels du combattant arrivent(masques balistiques, sangles IST-C et protec-tions des articulations demandés par l’EAIdepuis 2005) ; ses armements sont en phasede renouvellement dans le sillage du systèmeFELIN, comme ses véhicules de combat danscelui du VBCI.Si toutes ces évolutions sont pleinement misesen exergue sur nos théâtres d’opérations etprincipalement en Afghanistan, théâtre d’adap-tation par excellence, les efforts d’équipementsse poursuivent. La volonté affichée par le com-mandement de la force terrestre dans les prio-

rités de préparation opérationnelle témoignedu chemin qui reste encore à parcourir ; lesoutils de préparation opérationnelle et lesmoyens consentis devront en effet être adap-tés pour une mise œuvre efficace de la direc-tive de préparation à l’engagement opération-nel du CEMAT. Ainsi, devra être prise en comptel’augmentation du besoin en munitions diver-ses de petit calibre nécessaire pour répondreàl’extension de l’IST-C à toute l’armée de Terre,comme au durcissement des MCP de certainsthéâtres.Dans le domaine de la sécurité des tirs, la miseen œuvre de l’IST-C a démontré une très nettediminution des incidents de manipulation liéeàl’apprentissage d’une gestuelle unique. Cetteévolution très positive du comportement ducombattant est très souvent mise en exerguedans les témoignages recueillis. Parfaitementadaptée à la réalité de nos engagements actuels,gage d’une sécurité accrue, l’IST-C s’appuiesur l’ensemble des fondamentaux qui ont tou-jours prévalu dans les principes techniquesd’instruction du tir, qu’il soit de combat ou deprécision, à courte ou longue distance commeà la hausse de combat. Fédératrice de ce quise fait de mieux dans le domaine de l’instruc-tion du tir, cette nouvelle pédagogie est uneréelle plus-value pour le combattant.Soucieuse de préparer au mieux ses person-nels et d’apporter son expérience à l’ensem-ble des forces terrestres, l’infanterie se pré-sente plus que jamais comme l’expert ALI etIST-C au profit de l’armée de Terre permettantainsi de guider les évolutions en cours dans ledomaine du tir tactique et des équipements.

L’IST-C : une plus-valuepour le combattant

Éditorial

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François Fillon au 2e REILe 30 mars, le Premier Ministre s’est rendu au camp d’entraînement militaire deCaylus, dans le Tarn-et-Garonne. En présence du ministre de la Défense, HervéMorin, et du Chef d’état-major de l’armée de Terre, Elrick Irastorza, François Fil-lon a assisté à plusieurs exercices. Le 2e Régiment étranger d’infanterie (2e REI)s’entraîne dans le cadre de sa mise en condition opérationnelle avant sa projec-tion en Afghanistan pour six mois. Dans son discours, François Fillon a salué lesqualités de courage et de rigueur de la Légion étrangère, ajoutant qu’«elle seraun appui et un exemple pour l’unité afghane».

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Jean-Marie Bockel au 93e RAMLe 12 mars, Jean-Marie Bockel, secrétaire d’état à la Défense et auxanciens combattants, était en visite au 93e Régiment d’artillerie demontagne (93e RAM), dans l’Isère. C’est en Gazelle qu’il a rejoint lecamp des Rochilles, à 2 700 m d’altitude, où il a assisté à la présen-tation d’un observatoire d’artillerie en haute montagne.

Du 13 au 18 mars, l’armée de Terre était présente surle salon du Livre, à la Porte de Versailles. Inauguré parle chef d’état-major de l’armée de Terre, le généralElrick Irastorza, le stand de l’armée de Terre accueil-lait 14 de ses militaires écrivains. Le CEMAT a souli-gné l’importance de la présence de l’armée de Terre àcette manifestation culturelle, car elle est «une bonnetribune pour montrer aux civils que nous sommescapables de réfléchir sur le sens de notre métier».

Le Séminaire interarmées des grandesécoles militaires s’est déroulé du 9 au 19 mars à Paris. Le ministre de laDéfense, Hervé Morin, a inauguré cetévénement le 10 mars à l’École militaireen s’adressant aux 550 élèves officiersdes grandes écoles. Faisant le point surla présidence de la France à l’Unioneuropéenne, il a souligné la modernisa-tion de l’outil de Défense et les effortsfaits en ce sens, notamment la réorga-nisation des structures ministérielles.Conférences et tables rondes ont per-mis aux participants de débattre de cettemodernisation de la Défense, thèmeretenu pour cette 9e édition du séminaire.

A l’honneur

L’armée de Terreau salon du Livre

Hervé Morininaugure le SIGEM2009

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En BrefSauvée de la noyade

Témoin d’un acci-dent de circulationalors qu’il se rendaiten famille à Saint-Benoît le 1er mars,

le commandant Arguillat, du9e Bataillon du matériel, sauve la conductrice accidentée de lanoyade. En sortant de son véhi-cule tombé dans le précipice,cette dernière dévale la pente etchute dans la rivière qui l’emportesur une distance de 150 mètres.Inconsciente, elle est sortie del’eau par l’officier qui la place enposition latérale de sécurité et lacouvre en attendant les secours.Ses jours ne sont plus en danger.

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Le site Internet aux couleurs de Sky-rock et de l’armée de Terre proposaitaux internautes de suivre, à travers 36épisodes, l’immersion de six jeunesvolontaires au 152e Régiment d’infante-rie de Colmar pendant une semaine(octobre 2008).Spontanéité et authenticité ont été lesingrédients du succès pour cette webTV,récompensée par le «grand prix Stra-tégies Marketing des jeunes 2009 »,catégorie « site communautaire, blogde marque» décerné par un jury de pro-fessionnels de la communication et dumarketing.

Secouru de justesseUn homme d’unesoixantaine d’annéesa été secouru aumoment où il était entrain de se noyer

dans une eau glaciale. Heureu-sement, l’adjudant-chef OlivierFerri, du Groupement recrute-ment sélection de Lyon, couraitsur les rives du Rhône ce18 mars. Témoin de la scène, il aimmédiatement plongé dans lefleuve pour secourir l’homme.

Accidentcamion / scooter

Alors qu’ils circulaient sur l’axeGrenoble-Sisteron le 26 marsdernier, le maréchal des logis-chef Pasquier et M. Redon, du4eRégiment de chasseurs, ont ététémoins d’un violent accident dela circulation entre un scooter etun camion. Ils sont immédiate-ment intervenus en appelant lessecours, et ont porté assistanceà la victime dont les blessuresétaient graves. Le sang-froid dujeune sous-officier lui a permisde prêter main-forte aux secourspendant toute la durée des soins.

Au secours des skieursLe 11 mars, au Valmeiner, un groupe dehuit skieurs a été emporté par une ter-rible avalanche. Après avoir entendul’alerte diffusée par la direction de lastation, des légionnaires du 2e Régimentétranger du génie de Saint-Christol(Vaucluse) sont venus prêter main-forteaux secours depuis le poste de monta-gne de Valloire. Rejoints ensuite par deschasseurs alpins du 93e Régiment d’ar-tillerie de montagne, ils ont pu sauverdeux des six victimes de l’avalanche.

Le Mont-Valérien, à Suresnes, a accueilli, le20 mars, la cérémonie de remise de décorationsdes membres de l’Operational headquarters (OHQ)de l’opération EUFOR Tchad/RCA. À cette occasion,les officiers et sous-officiers présents au sein del’OHQ depuis sa création en 2007 ont reçu lamédaille de l’Union européenne. Le général d’ar-mée Bentegeat, président du Comité militaire del’Union européenne, a souligné la réussite de l’opé-ration EUFOR Tchad/RCA.

Medal Parade de l’OHQ

«Mode Immersion» récompensée

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L’agenda du CEMATuVENDREDI 20 MARS

1er RG à Illkirch.

uJEUDI 26 MARS

Visite au 35e RI à Valdahonavec le ministre de la Défense.

uLUNDI 30 MARS

Camp de Caylus.

uJEUDI 2 AVRIL

Visite du CFIM du 1-11e RCà Carpiagne.

uJEUDI 9 AVRIL

Le CEERAT et l’EAABC à Saumur.

uJEUDI 23 AVRIL

17e RGP et 11e BSMAT de Montauban.

Les armées récompenséesLe 18 mars, lors d’une cérémonie au palaisBrongniard, le général d’armée Jean-Louis Georgelin, CEMA, et le général Chal-mel, chef de la division ORH de l’EMA, ontreçu le trophée des binômes PDG/DRH,récompensant leur capacité à intégrer lesjeunes engagés et à les fédérer autour del’identité militaire. Ces récompenses valo-risent l’action menée par un dirigeant etson DRH pour améliorer la gestion de l’hu-main et l’inscrire dans la stratégie globalede l’entreprise. Outre les armées, la SNCFou encore Nestlé ont été récompensés.

Panorama

Le 19 mars, la Délégation générale pourl’armement (DGA) a commandé à lasociété charentaise Deschamps 25 kits

Pour sa neuvième année d’existence, laJournée nationale du réserviste aura lieule 8 mai 2009. Organisée par le Conseilsupérieur de la réserve militaire, enétroite collaboration avec les ministèresde l’Éducation nationale et de l’Enseigne-ment supérieur et de la Recherche, cettejournée a pour but de susciter l’intérêtdes lycéens et étudiants en mettant àl’honneur cette composante des forcesarmées. Cette nouvelle édition s’appuierasur une cérémonie de ravivage de la

Le 2 avril, la péniche du Cercle de la Merà Paris a accueilli un colloque sur la recon-version organisé par l’Association pour lareconversion civile des officiers et dessous-officiers (ARCO).Ce colloque visait à sensibiliser le mondedes RH (privé et public) sur l’opportunitéque représente un cadre militaire enreconversion. Les différentes tables ron-des et conférences ont permis d’analyserles profils et de décrire les passerellesactuelles et futures qui permettent lasatisfaction de l’offre et de la demande.

1re convention « achats » du ministèrede la DéfenseLe 3 mars 2009, la première convention« achats » a réuni plus de 500 acheteurs,prescripteurs et bénéficiaires du minis-tère de la Défense. Cette réforme desachats se veut être au profit de l’ensem-ble du ministère sans dégrader la qualitédu service. Le ministère de la Défense

espère de ce nouveau mode de fonction-nement 5 à 10 % d’économie sur lesdépenses d’achats courants à l’horizon2014-2015. Une étroite collaboration entreles acheteurs, prescripteurs et bénéficiai-res est indispensable est nécessaire pourla réussite de ce projet.

Signature de partenariatLe 5 mars dernier, la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT)et la Fédération nationale des syndicats de l’assainissement (FNSA) se sont réunis àla caserne de Lourcine de Paris pour la signature d’une convention visant à faciliterle placement des militaires dans les entreprises affiliées.

L’ARCO fait son colloque

La Défense se rapproche des PMEde tapis anti-sable pour une valeur de2,5 millions d’euros. Cette commande estla première effectuée dans le cadre duvolet Défense du plan de relance pourl’économie, qui devrait injecter près de2,4 milliards d’euros dans l’économiefrançaise. Fréquemment amenés à seposer en terrains sablonneux ou boueux,les hélicoptères, grâce à ces tapis, amé-liorent la sécurité des atterrissages. Leslivraisons ont commencé en avril et pren-dront fin en août prochain.

Journée nationale du réservisteflamme sous l’arc de Triomphe, en pré-sence notamment d’un peloton de réser-vistes de l’armée de Terre.

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Les chefs de corps et l’ensemble descommandants d’unité de la 9e Brigadelégère blindée de marine se sont réunisdans l’enceinte du 3e RIMa du 2 au5 mars dernier à l’occasion d’un sémi-naire tactique.Les capitaines, en groupes de quatre, ontplanché sur dix thèmes tactiques sim-ples, se déroulant pour moitié au Sud

Liban et pour l’autre moitié en Afgha-nistan. Le but de l’exercice était deconfronter les participants à des situa-tions proches de celles rencontrées surles théâtres d’opérations extérieures.Guidés par une équipe de mentors, lesofficiers devaient raisonner une idée demanœuvre, formuler leurs demandes enrenforcement, renseignement et appui.

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COLD RESPONSE 2009

Forum de la pensée militaire

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Fran

ce FIGUEUR Thérèse(1774-1861)

Une des rares femmescombattantes pendantles guerres de la Révolutionet de l’Empire, elle estla véritable et historique«madame sans gêne».Elle s’engage en 1793 d’aborddans une compagnie fédéralistepuis dans la compagnie desAllobroges. Elle gagne sonsurnom au siège de Toulon,bataille en Espagne en Italieoù elle est blessée. Dragonau 15e et 9e Régiment,elle donne des coups de sabrecomme les hommes, participeaux campagnes d’Austerlitzet Iéna. En 1815, sa carrièreest terminée. Le cas de ThérèseFigueur est unique puisque,bien que «reconnue» à plusieursreprises comme une femme,elle a poursuivi une carrièreréservée à l’époqueexclusivement aux hommes.Sources : Patrick Bouhet, Les Militaires qui ont changé la France, Éditions Le Cherche-Midi ;Dictionnaire Le Petit Larousse.

Plan handicapde la Défense

Le 24 mars dernier, Hervé Morin a pré-senté à la Section technique de l’arméede Terre de Versailles Satory, employantelle-même 18 personnes handicapées, le plan handicap 2009-2011 de la Défense.Ce plan fixe des objectifs d’insertion, demaintien des emplois des personnes han-dicapées, notamment par l’aménagementdes accès et l’amélioration de l’ergono-mie des postes. Si, en 2007-2008, 300 recrutements depersonnes en situation de handicap onteu lieu dans la Défense, le nouveau planen prévoit 590 sur les trois ans à venir.Le ministre a rappelé que la Défense étaitun exemple, puisque son taux d’emploide personnes handicapées est équivalentau taux d’obligation légale fixé à 6%.

Les 16 et 17 mai, l’Hôtel du grand commandement de Toursaccueillera pour la première fois le forum de la penséemilitaire, «la Plume et l’Épée». Organisé par le Comman-dement de la formation de l’armée de Terre, il met à l’honneur ceux qui, tout en remplissant des fonctions opé-rationnelles, consacrent du temps à l’écriture sur le métierdes armes.Ce rassemblement est également ouvert aux écrivainscivils. Cette manifestation délivrera deux prix récompen-sant un auteur civil et un auteur militaire. Renseignements: CoFAT, 02 47 77 22 12 ou 06 80 47 61 35.

Du 11 au 28 mars 2009, un détache-ment de 380 hommes de la 27e Brigaded’infanterie de montagne (27e BIM) aparticipé à un exercice OTAN en Nor-vège. 13 nations de l’OTAN dont la Tur-quie, la Belgique, l’Espagne et laPologne, ainsi que des nations non-membres comme la Finlande ou laSuède, ont envoyé près de 7 000 sol-dats sur le terrain dans un vaste exer-cice de défense de frontières. L’un desobjectifs de la 27e BIM était de mieuxmaîtriser l’utilisation du véhicule hautemobilité (BV 206) dans des conditionsextrêmes, semblables à celles que l’ontrouve en hiver en Afghanistan, où la27e BIM enverra un Groupement tacti-que interarmes (GTIA) fin 2009.

Séminaire tactique

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MacacheMacache signifie « pasdu tout». Ce terme est issude l’argot des troupescoloniales d’Afrique du Norddans les années 1860.Emprunté à l’arabe algérienmâ-kanch, il existe aussil’expression «macachebono», « pas bon du tout ».

Jarg

on

C’est le nombre de cercles-mess soutenus en RTNOpar le Centre de productionalimentaire de Coëtquidan.Pour la première fois depuissept ans, ce centre a étéretenu pour ouvrir ses portesau public lors de la semainedu développement durable,qui s’est déroulée du 1er

au 7 avril. Cet organismedu commissariat de l’arméede Terre, à vocationagroalimentaire, encourageles collectivités, associationset administrations à suivreun modèle de développementéconomique respectueuxde l’environnement.

Lech

iffre 20

Panorama

Des caméras à l’EAABCDans le cadre de la réalisation d’un docu-mentaire-fiction diffusé ce mois-ci sur legénéral Dumas pour RFO et France Ô,l’École d’application de l’arme blindéecavalerie (EAABC) a accueilli dans sesmurs les équipes de tournage de la sociétéde production Anekdota en février dernier.Le général Dumas, connu pour être le pre-mier général métis, était un grand cava-lier. C’est un cavalier du Centre sportifd’équitation militaire de Fontainebleau quia tenu le rôle principal. L’EAABC offre ledécor adéquat à l’histoire: tuffeau, bâti-ments versaillais, manèges…

COCHISE

L’exercice COCHISE du 61e Régiment d’ar-tillerie de Chaumont a eu lieu du 16 au23 mars 2009, dans l’enceinte du quartierGénéral d’Aboville. Durant cette activité,le régiment avait programmé sept vols duSystème de drone tactique intérimaire(SDTI), en vue de sa projection en Afgha-nistan et qualifié cinq sous-officiers opé-rateurs de vol opérationnel (ODVO). LeSDTI est un drone de surveillance duchamp de bataille. Entré en service en2004, il a déjà été engagé au Kosovo ou enAfghanistan, mais également en France,notamment dans le cadre de la protectionde deux sommets internationaux.

DAMOCLES Le PC régimentaire du Groupement tactique interarmes du Régiment d’infanterie demarine du Pacifique – Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC) a conduit, du 2 au 4 mars,l’exercice DAMOCLES, avec pour objectif de roder les procédures de travail et de déci-sion. Comme son nom l’indique, cet exercice était basé sur une menace permanente,prenant pour forme un débarquement massif de réfugiés fuyant les troubles d’unpays voisin.

Pas de « train-train » pour les VBCILes 2 et 3 mars s’est déroulé lepremier transport de VBCI parvoie ferrée. Treize Véhiculesblindés de combat d’infanteriesont partis de la gare militairede la Motte-Sainte-Roselineà destination du quai militairede Belfort pour intégrer le35e Régiment d’infanterie.Les autorités compétentes dela SNCF ont participé à l’em-barquement des engins dansles 13 wagons de types UAIS(wagons surbaissés spécifi-ques au parc des wagons duservice militaire des cheminsde fer).

GAP travaillel’interopérabilité

Entre le 9 et 20 mars, dans la région deGap (Hautes-Alpes), 150 personnes ontparticipé à l’exercice multinational d’hé-licoptères GAP 09, conduit sous l’égide del’Agence européenne de Défense Cetteinitiative franco-britannique, mettant enœuvre 10 appareils de cinq nationalitésdifférentes, vise à améliorer l’entraîne-ment d’équipages d’hélicoptères, notam-ment dans le domaine tactique, et derépondre au déficit de disponibilité d’hé-licoptères sur les théâtres d’opérationsextérieures.

Essai du lance-grenade automatiqueLe 11 mars 2009 à Mourmelon, la Section technique de l’armée de Terre (STAT) assis-tait à la présentation de munitions principalement destinées à l’infanterie, ainsi quedes lance-grenade automatiques. Cette acquisition est liée à l’urgence opérationnelledes troupes sur les théâtres d’Afghanistan. Si les essais sont concluants, selon laSTAT, les unités opérationnelles pourraient être très vite dotées de ce nouvel équi-pement.

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TélexLA DIRECTION DES RESSOURCESHUMAINES DU MINISTÈREDE LA DÉFENSE (DRH-MD) a crééune nouvelle bourse nationaledes emplois. Conçue pour répondre àla mobilité accrue des agents civils dufait de la réorganisation du ministère,cette bourse s’appuie sur unepublication et une mise à jour en tempsréel pour une offre d’emploi optimisée.La nouvelle formule présente desavantages multiples comme la miseen relation automatique entre agents etemployeurs via un espace d’échangedynamique ou l’obtention rapided’informations sur les offres d’emploisadaptées aux agents. Rendez-vous sur :http://bne.sga.defense.gouv.fr

Le 5 mars, l’Institut universitairede technologie (IUT) de Metz organisaitle 8E FORUM DES MÉTIERSEN UNIFORME. Douze stands tenus par les militaires des différentes armées étaient à disposition desétudiants du campus de l’université deMetz-Saulcy. L’armée de Terre était bien évidemment présente, ainsi queles militaires de l’Eurocorps. Ce forumavait pour vocation de mettre en valeurles perspectives de carrières ausein, notamment, des ministères dela Défense et de l’Intérieur.

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Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations militaires originales à l’adresse Internet [email protected]

Les meilleurs seront publiés et récompensés

Le transport de troupes version afghane…>© ADJ Gilles GESQUIERE

Contrats d’engagementà Bordeaux

Les salons de l’hôtel de ville de Bordeauxont accueilli, le 3 mars dernier, 20 jeunescandidats du Centre d’information et derecrutement des forces armées (CIRFA)pour la signature de leur contrat d’enga-gement. Cette manifestation s’est dérou-lée en présence des deux chefs de corpsdes groupements de recrutement, leslieutenants-colonels Simonet et Roques,et sous le parrainage de Hughes Martin,premier adjoint au maire, lui-mêmeancien parachutiste du 2e REP. Annuelle-ment, l’armée de Terre, qui propose15000postes dans 400 spécialités, signeenviron 260 contrats par an dans la villede Bordeaux.

L’Association pour le développement desœuvres d’entraide dans l’armée (ADO) etl’association Terre fraternité ont conjoin-tement organisé un concert en faveur dela Cellule d’aide aux blessés de l’arméede Terre (CABAT). Le 13 mars à Rennes,le public s’est donc réuni pour écouter le

répertoire de plusieurs formations, duquatuor de cors à la cornemuse, en pas-sant par un trio jazz féminin accompagnépar des musiciens du 6e Régiment degénie d’Angers. La CABAT a pu recueillir5 300 € grâce aux droits d’entrée et à lacollecte de don.

Le retour aux sourcesdu 4e RChL’escadron Lyautey du 4e Régiment dechasseurs (4e RCh) a été intégré au dis-positif de sécurité, du 26 mars au 6 avril,déployé pour le 24e sommet de l’OTAN àStrasbourg (lire pp. 50 à 53). À l’occasionde sa présence dans l’est de la France, ils’est rendu à Thorey-Lyautey, sur les tra-ces du maréchal Lyautey, illustre com-mandant d’unité du 1er escadron du 4e RChet précurseur en matière de commande-ment. L’occasion pour les hommes del’escadron de redécouvrir cet officier hors-norme dont l’héritage est étonnammentriche et moderne.

Centenaire de la SAMALa Société des amis du musée de l’armée(SAMA) fête cette année son centenaire.À cette occasion, la SAMA a voulu mar-quer son attachement au musée de l’Ar-mée en lui faisant don d’une œuvre deMaurice Denis, réalisée à l’occasion del’une des missions confiées par le minis-tre de la Guerre à des peintres pourtémoigner de la Grande Guerre. Depuis1909, la SAMA, avec ses 1200 membres,participe au rayonnement et au dévelop-pement du musée de l’Armée.

Concert de solidarité

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Le général d’armée Elrick Irastorza,chef d’état-major de l’armée deTerre, a présidé le 17 mars 2009 la

cérémonie du 68e anniversaire de la vic-toire de Koufra au Régiment de marchedu Tchad (RMT). En 1941, Leclerc parvient,en dix jours et avec seulement 300 hom-mes et un canon, à faire capituler les Ita-liens qui tiennent la citadelle de Koufra(Lybie). C’est le premier succès des armesde la France depuis l’été 1940. Sans atten-dre, le colonel Leclerc engage l’avenir :«Ne déposez les armes que lorsque noscouleurs, nos belles couleurs flotterontà nouveau sur la cathédrale de Stras-bourg.» C’est le serment de Koufra quetous ceux qui, se joignant ultérieurementà Leclerc, se sentiront tenus d’accomplir.

Lors de la cérémonie au RMT, 13 soldatsméritants de la mission PAMIR XIX enAfghanistan ont été décorés de la croixde la valeur militaire avec étoile debronze. À cette occasion, un hommage aété rendu au caporal Mélam Baouma,mort pour la France le 19 août 2008, dansla vallée d’Uzbeen, dont la famille avaitfait le déplacement d’Ouvea, en Nouvelle-Calédonie.Les hommes de la 4e section du lieute-nant Jean, de la 2e compagnie du RMT,commandée par le capitaine de SaintBlanquat, avaient déjà reçu des forcesspéciales américaines le Combat Infan-tryman Badge (CIB), en septembre der-nier, récompensant leur action dans lavallée d’Uzbeen.

Panorama

La 2e Brigade blindée en marchevers la certification NEBL

a 2e Brigade blindée (2e BB), dontl’état-major est situé à Orléans,est engagée dans un processus decertification de la Numérisation de

l’espace de bataille (NEB).L’évaluation d’un groupement tactiquenumérisé, destiné à améliorer le partagede la connaissance tactique, s’est dérou-lée du 12 au 16 avril 2009. 500 soldats,60 blindés numérisés dont 12 charsLeclerc et plusieurs drones de reconnais-sance ont été déployés au Centre d’en-

traînement au combat (CENTAC) deMailly-le-camp. C’est la première fois quel’armée de Terre mobilise un tel effectifnumérisé.Cet exercice, très réaliste et exigeant,mobilise du matériel équipé « NEB »,c’est-à-dire relié par un véritable «Inter-net du champ de bataille». Ce dispositifspécifique d’analyse tactique s’appuienotamment sur un système de simula-tion des tirs par rayons laser qui équipechaque engin et chaque combattant indi-

viduel. Le 6-12e Régiment de cuirassiers(6-12e Cuirassiers) d’Olivet a mené l’exer-cice, renforcé de sections d’infanterie duRégiment de marche du Tchad (RMT) deNoyon et de moyens d’appui armés parle 13e Régiment du génie (13e RG) de Valdahon et le 1er Régiment d’artillerie de marine (1er RAMa) de Laon-Couvron.L’évaluation de toute la chaîne de com-mandement numérisée de la brigade, dugénéral au lieutenant, aura lieu du 22 au26 juin à Mourmelon.

Le CEMAT au RMT

LTN Philippe Florenville (RMT), SGT JulienGaudin (RMT), SGT Boris Moreau (RMT),CPL Ludovic Colson (RMT), MDR Pierre Delamarre(RMT), ADJ Jérôme Costa (35e RAP), SCH Jean-Denis Huaume (RMT), SCH Jonathan Martinez(RMT), BCH Julien Dubois (35e RAP), CCH YoannPatoir (RMT), CCH Cédric Roubio (RMT), 1re CLJoseph Nnanga (RMT), 1re CL Mathieu Tahou (RMT).

Les récipiendaires

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Le Collège de l’enseignement supérieur de l’armée de Terre

CESAT… ouvre-toi !

Le Collège de l’enseignement supérieur de l’armée de terre (CESAT) rassembletrois écoles anciennes et prestigieuses (voir encadré). Mais il est avant toutrésolument ouvert sur l’actualité des armées et tourné vers la réflexion tactique,qu’il cherche à élargir au-delà des murs de l’Ecole militaire. Cette politiqueimpose à la fois une actualisation permanente du contenu des scolarités et la miseen place d’outils comme le site TAKTIKA et la revue Les cahiers du CESAT.

L’un de nos objectifs est de susci-ter la réflexion dans le domaineopérationnel au sein de la com-munauté militaire et de faire

écrire les officiers », explique le géné-ral de division Var, commandant duCESAT. Cœur de notre métier de mili-taire, la tactique, son avenir et ses raci-nes historiques ont trouvé un espace dedébat sur le site TAKTIKA1, où les offi-ciers-stagiaires du CESAT peuvent expri-mer leurs points de vue et leursréactions. Ce site est ouvert à un publicplus large, notamment les officiers deréserve et les centres de recherche fran-çais et étrangers, depuis sa récente misesur Internet2.«La qualité de la réflexion et des étu-des menées au sein du CESAT méritaitd’être connue, de même que la riches-se des débats internes et la puissancede nos méthodes de raisonnement etde planification », souligne le général.«L’exercice de rédaction d’articles, sys-tématiquement proposé aux stagiaires,était ressenti comme une contraintecar il n’y avait pas de perspective réellede publication. J’ai voulu changer celaen leur offrant une parution large etouverte au débat, objectif ambitieuxmais exigeant. » Le CSEM s’est ouvertaux manageurs civils pour des échangesd’expérience sur leurs méthodes respec-tives. «Nous nous sommes aperçus, àcette occasion, que les processus mili-taires pouvaient intéresser les entre-prises, notamment pour l’élaboration et

la mise en œuvre de stratégies marke-ting. Cette avancée est emblématiquede l’esprit du CESAT: pas de complexeet de l’ouverture ! », insiste le général.«De l’ouverture et de l’adaptation per-manente, poursuit-il, c’est ce que nousfaisons pour le CSEM, en liaison avec laForce terrestre et le Centre de doctrined’emploi des forces (CDEF), mais éga-lement avec l’EMSST, où le parcoursacadémique et le suivides stagiaires sont deplus en plus personna-lisés pour coller auxbesoins réels de l’ar-mée de Terre et auxattentes des officiers.» «La vocation du CESATest de former l’élite des officiers de l’ar-mée de Terre, ce qui nécessite uneremise en cause permanente pour semoderniser. Le CESAT d’aujourd’hui

Nous nous sommes aperçusque les processus militaires

pouvaient intéresser les entreprises. Général Var, commandant du CESAT

1 Adresse Intraterre : www.cesat.terre.defense.gouv.fr/taktika/index.php

2 Adresse Internet : www.cesat.terre.defense.gouv.fr/taktika.net

Trois en un !Le CESAT assure la formation des officiers d’active et de réserve destinésà exercer des responsabilités élevées. Il regroupe trois entités distinctes.

Signature d’un partenariat avec l’école SUPELEC en novembre 2008.

n’est plus celui d’hier. Et il continueraà s’ouvrir », conclut le général Var.

CNE Nathalie DURAND - Photo : DR

n Le cours supérieur d’état-major(CSEM) qui prépare les officiersbrevetés à exercer des commande-ments terrestres importants dansun environnement interarméeset international.

n L’enseignement militaire supérieurscientifique et technique (EMSST)qui prépare ses stagiaires (brevetéset diplômés) à des fonctions d’état-

major dans des domaines très variés(sciences de l’ingénieur, humaines et sociales, langues et relationsinternationales).

n L’école supérieure des officiersde réserve spécialistes d’état-major(ESORSEM) qui forme des officiers,français et alliés, à tenir des postesopérationnels en état-major.

Pour en savoir plus sur ces écoles et le contenu des formations proposées,consultez le site Intraterre www.cesat.terre.defense.gouv.fr

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Focus

Soleil de printemps, montagnesaux sommets encore enneigésen toile de fond, léger vent fraissur la place d’armes, un ras-semblement du matin, somme

toute, habituel au 4e RCh de Gap. Il n’enest rien. On peut en effet distinguer dessections de toute la 27e Brigade d’infan-terie de montagne (27e BIM). La tarte estfièrement portée sur la tête de ces jeu-nes recrues. Durant quatorze semainesces futurs cavaliers, artilleurs, transmet-teurs de montagne et chasseurs alpins,partageront leur quotidien dans deslocaux équipés à neuf, qui leur sont exclu-sivement réservés. Concrètement, lesrecrues incorporées en février 2009 dansles différents corps de la brigade (horsLégion) vont suivre leur formation initialeau 4e RCh, choisi pour ses capacités d’hé-

L’armée de Terre a lancé une expérimentationde formation générale initiale semi-centraliséeau sein de trois centres expérimentauxde formation initiale militaire (CFIM).Objectifs : améliorer la qualité pédagogiquede la formation et diminuer le taux d’attritiondes jeunes engagés. Un exemple avecla 27e BIM, qui vient de former toutes les jeunesrecrues de ses régiments au sein du quartiergénéral Guillaume, emprise du 4e Régimentde chasseurs (4e RCh).

Le CFIM de la 27e BIM

Ensemble, jusqu’au bout, par l’engagement !

La pédagogie mise en œuvre au CFIM veut participer à l’aguerrissement des corps

et à la formation des esprits.

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nir une formation optimale. Les nombreuxRETEX offrent cette réactivité et le statutd’expérimentation cette flexibilité. Le lieu-tenant Castets insiste sur ce point: « Toutest sujet à RETEX. C’est comme cela quel’on améliore les choses : c’est la certi-tude de ne pas voir tomber dans l’oubliles savoir-faire des anciens. »

Du côté des élèvesLe soldat Benoît Pannier, du 93e Régi-ment d’artillerie de montagne, témoigneavec un grand discernement sur cette for-mation initiale expérimentale. Ancienne-ment engagé dans l’armée de l’Air, àl’École des commandos de l’Air de Dijon,il change de voie pour l’armée de Terre.Plein d’enthousiasme, il explique: « L’en-seignement est parfaitement adapté: pro-gressif et cohérent. Ici, l’esprit “troupesde montagne” et la cohésion se formentpetit à petit. »

Cette prise en compte au plus haut niveaude la qualité de la formation des EVAT nedemande qu’à être étendue à d’autresbrigades. Déjà, un CFIM est adossé à la3eBrigade mécanisée et un autre à l’Écolenationale des sous-officiers d’active(ENSOA). Tous travaillent de concert pourconstituer une banque de données péda-gogiques, alimentée par les savoir-fairede chacun et les RETEX des trois CFIMexpérimentaux. Ce travail de longuehaleine témoigne, selon le COMBIM, « dela volonté de s’inscrire dans la durée versune formation de qualité, pour recueillirin fine des dividendes sur l’attrition ».Ainsi le CFIM, faisant montre d’un enga-gement collectif sans faille, s’est donnépour devise: « Ensemble, jusqu’au bout,par l’engagement! »

ASP Adrien FACONPhotos: CCH Jean-Baptiste TABONE

1. Rassemblement du matin au 4e RCH, à Gap.2. L’encadrement, issu des différents

régiments de la brigade, est trié sur le volet.

3. L’instruction au tir est un point important, de la théorie…

4. … à la pratique.

bergement et pour son environnementfavorable en termes d’infrastructure etd’implantation dans les Alpes du Sud.Pour le commandant de la 27e BIM, legénéral Druart, cette semi-centralisationde la formation, qui « met en cohérencel’ensemble des formations générales ini-tiales de la brigade », se veut avant toutun gage de qualité.Les tensions sur le recrutement, ainsique la rotation importante des équipesde cadres assurant la formation, ontrendu nécessaire l’évolution des condi-tions d’instruction. L’encadrement, issudes différents régiments de la brigade,est trié sur le volet. Il a été sensibilisé,lors d’un stage de mise en condition pré-cédant la formation, aux exigences dequalité du CFIM. En phase avec les prin-cipes de progressivité et de cohérence, lapédagogie mise en œuvre au CFIM veutparticiper « à l’aguerrissement des corpset à la formation des esprits pour vain-cre le milieu », dans une optique opéra-tionnelle.

Gage de qualitéCette exigence de qualité pédagogique setraduit par la création d’une base decours, de fiches de séance, de diapora-mas, qui s’échangent sur un réseauinterne au CFIM. Ce travail de synthèsedonne l’assurance d’une instruction dequalité accentuée par l’instruction sur leterrain. De plus, le gain de temps, qui endécoule laisse « tout le loisir aux chefsde groupe de s’adonner à la personnali-sation de leurs cours, d’apporter uneréelle plus-value », explique le lieutenantCastets, du 4eRCh, responsable de la pro-grammation de l’instruction au CFIM. Lesexpertises de chacun permettent deconstituer des documents d’une granderichesse : « Nous, cavaliers, prenonsconseil auprès des chefs de section desbataillons de chasseurs alpins pour l’ins-truction au combat en localité, par exem-ple », témoigne le maréchal-des-logisPuche, du 4e RCh. Il se crée, par l’inter-médiaire des instructeurs, une véritableémulation entre les corps.Le statut d’expérimentation amène toutl’encadrement à la recherche du mieux.Ainsi, « les chefs de section et les sous-officiers adjoints ont dans cette expéri-mentation une force de propositioninégalée », explique le lieutenant Castets.La formule étant nouvelle, « tout est à faireet les élèves ne doivent pas le sentir; c’estun véritable challenge ». Pour ne citerqu’un exemple, le 7e Bataillon de chas-seurs alpins (7eBCA) a fait remarquer l’im-portance de la continuité de l’instructionau tir. La programmation des séances detir a rapidement été adaptée pour obte-

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En direct de…

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L’effortcontinue

Afghanistan

Escorte CIMIC par le 501-503e RCC dans le district de Shakardara.

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Près de 3 500 militaires français sont présents enAfghanistan, dans la sous-région (Asie centrale) et dansl’océan Indien. Ils sont déployés dans le cadre de la Forceinternationale d’assistance à la sécurité (FIAS)1, et del’opération ENDURING FREEDOM (OEF). Ces militaires,issus des trois armées mais majoritairement terriens, sont engagés dans le cadre de deux résolutions du conseil de sécurité des Nations unies. La France est la 4e nation contributrice de la coalition avec 2 900 hommes sur le sol afghan. A Kaboul et enKapisa, en Uruzgan et dans la vallée d’Uzbeen, comme àKandahar, les troupes françaises sur le terrain sont unélément essentiel de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS). En effet, le dispositif français estprincipalement déployé sur deux régions particulièrementsensibles : le Regional command–capital qui abrite la capitale du pays, Kaboul, et le Regional command–est, dans une province clé pour l’accès à la capitale.Dans ce pays de 652 000 km2, les 58 000 soldats dela coalition voient arriver un important renfort américain et assisteront aux élections présidentielles afghanes à la fin de l’été. Du challenge logistique à la formation del’armée nationale afghane en passant par des opérations decontrôle de zone, l’Afghanistan reste un théâtre d’opérationriche et complexe pour les troupes françaises.

LTN Thomas DIJOLPhotos : ADJ Gilles GESQUIERE

1 International security assistance force (ISAF) en anglais.

Pour en savoir plus, consultez l’infographie publiée en page 19 du TIM 199 de novembre 2008.

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Le soutien logistique de tous les éléments françaisdéployés en Afghanistan : voilà la mission capitale du bataillon de commandement et de soutien (BC-S). 500 hommes assurent le maintien en conditionopérationnelle de l’ensemble du dispositif français,des FOB1 de Kapisa aux insérés dans les états-majorsde la FIAS. Dans un pays dont les infrastructures ont été détruites par 30 ans de guerre, l’essentiel de la logistique passe par la route. Reportage sur l’un des 117 convois que le BC-S a mené depuis octobre.

En direct de…

Àpeine 9 heures à Warehouse et le soleil brûle déjà quand l’adjudant Pascal*, chef de pe-loton circulation au 511e Régi-ment du train, rassemble les

partants pour la FOB Tora autour de lui.C’est le traditionnel briefing avant départ.Pour chaque convoi, il permet de rappe-ler les éléments essentiels car ici, pas de place à l’improvisation. Après avoirannoncé la composition de la rame et rap-pelé l’itinéraire et ses points particuliers,l’adjudant Pascal donne les dernièresconsignes concernant les pannes méca-niques et l’ouverture du feu. « En cas depanne, on sécurise la zone en attendantde pouvoir soit réparer sur place, soittracter et dépanner sur une de nos empri-ses », décrète-t-il en regardant les hom-mes qui l’entourent. « N’oubliez pas qu’il

Le soutien logistique

Convoi Torapour

Surveillance omnidirectionnelle en tourelle de VAB.

* Pour des raisons de sécurité, le nom de famille des militaires cités a été supprimé.

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y a une gradation avant le warning shoot2.On ne tire pas d’emblée! », ajoute l’adju-dant en haussant le ton. Puis en mimantles gestes, il reprend toutes les étapesavant le tir de semonce, depuis les signesde la main destinés à éloigner les véhi-cules jusqu’au moment où le soldat doitfinir par tirer dans le moteur. « Pourautant, ajoute-t-il, s’il faut tirer pour neu-traliser une menace ou un ennemi pourde bon, on est en mesure de comprendreet de réagir très vite. On sait qu’il faut êtrecapable de décider en 1/10 de seconde ».Finalement après un dernier contrôleradio le convoi de 20 véhicules s’ébranledoucement et sort du camp de Ware-house. « On a du bol, il n’y a quasimentque du goudron », annonce tout sou-rire le brigadier Sébastien lui aussi du 511e RT. Mais il se concentre immédiate-ment sur sa mission, simple mais vitale,puisqu’en tape arrière du dernier véhi-cule, c’est lui qui doit gérer les approchesdes véhicules locaux, faire respecter ladistance, menacer et tirer juste si besoinest. Devant, le VAB TOP scrute les crêtesau travers de son optique. Observant toutmouvement suspect, il est toujours prêtà riposter en quelques secondes et avecses « 97 % de coup au but à 1800 m, çadonne à réfléchir! » explique le maréchaldes logis-chef Julier aux manettes ce jour-là. Le maréchal des logis Guillaumefait partie des personnes « escortées ».Chef de la cellule instruction au 7e Régi-

ment du matériel, il conduit son Scania,attentif aux abords de la route. « Ça n’estpas vraiment anodin de conduire ici, ondoit être hyperattentifs », explique-t-il.En souplesse, il double une carriole avantd’éviter une file de voitures stationnéesen pleine chaussée. Le convoi dépasse oucroise sans cesse les camions multicolo-

res afghans ou pakistanais. Certains, àbout de souffle, roulent presque au passur cet axe logistique vital pour la capi-tale, puisqu’il mène au Pakistan. Depuisquelque temps, les militaires ne donnentplus rien aux enfants sur le bord de la route : les attroupements, même auralenti, risquaient de provoquer un acci-dent. Les véhicules serpentent mainte-nant dans les lacets d’une route à flancde montagne. Les hommes en tape guet-tent les hauteurs, surveillance omnidi-rectionnelle. Les hommes de tête

Pas de place à l’improvisation

lors des convois ! »

Le «Mont Saint-Michel» veille.

Dernières consignesavant le départ.

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En direct de…

« Plus de 14 tonnes à vide, 26 tonnes quand il est chargé à bloc, pleins faits, lots de bord et équipage embarqués »,récite le maréchal-des-logis Anthony, du 515e Régiment du train. « Pour nous le gros plus, c’est le plaisirde conduire », dit son “binôme”, le brigadier-chef Sylvain.« On est contents de sortir avec, on apprécie l’assise, laconduite plus souple », reprend le maréchal-des-logis. Et c’est vrai que le saut dans le temps est bien réel. Si l’on observe n’importe quel GBC180 avec son air fatigué,le Scania a vraiment l’air d’un énorme jouet neuf. « On a aussi gagné en fiabilité, en reprise et on est plussereins quand on prend la route, on sait qu’on aura plus de facilité à s’extraire d’une situation tendue », ajoutele brigadier-chef. Avec une motorisation plus puissante,

un meilleur rayon de braquage, une directionassistée et sa cabine blindée il ne fait que desheureux. « Comme il faut bien que l’on râle, on a trouvé un angle mort dans le pare-briseet puis il manque un bras déchargeur, çacomplique un peu les livraisons de fret », dit en riant le maréchal-des-logis. « Pour autant, ce sera difficile de quitter cette grosse limousine blindée pourretourner sur nos matériels habituels. »

« Il n’existe aucune ressource en propre, tout est importé par laroute. » En faisant ce simple constat,le commandant Gilles, adjointinterarmées au soutien pétrolier4,est assez clair. « Nous sommescomme tout le monde, avec noscanaux d’approvisionnement via le Pakistan, le Tadjikistan et le Turkménistan », explique lecommandant du service des essencesen raccrochant son téléphone.

Les Français sous-traitent àplusieurs contractuels étrangers et locaux. Ils ont en outre des stocksleur permettant de tenir en cas derupture de la chaîne. « Et si nousétions totalement bloqués, nousserions en mesure de faire commepour les lubrifiants ou le super et de tout amener par air », détaillele commandant. La consommation(hors aéronefs) s’est stabiliséeaux alentours de 1200 m3 par mois

mais, avec les arrivées de véhiculessupplémentaires, la hausse devraitreprendre. « Un des objectifs est d’alléger au maximum la facture,c’est aussi pour cela que nous sous-traitons y compris pour le transportde carburant vers les FOB. »Pour autant, le commandant expliqueque la posture est réversible et que la force peut aussi assurerses approvisionnements elle-mêmeen cas de besoin.

LES ESSENCES :gérer

la complexité desapprovisionnements

Le SEA assure la distribution sur les FOB.

SCANIA :l’atout blindé

de la logistique

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écartent les éventuels obstacles pourle convoi, anticipent constamment le faitd’être éventuellement bloqués ou ralen-tis. En queue, il faut contenir le flot grandissant de véhicules locaux qui s’im-patientent et s’approchent parfois tropprès. Toujours à l’esprit, la possibilité d’unvéhicule suicide, mode d’action privilégiédes insurgés avec les engins explosifsimprovisés (EEI) et cause de la majoritédes décès violents de civils afghans et dessoldats de la coalition. Soudain, le convois’engage dans une perpendiculaire. Ce sont les derniers kilomètres sur unepiste qui mène à la FOB Tora. Personnene se déconcentre et les yeux scrutent lesabords. « Aujourd’hui, c’est le nouvel anafghan, donc le risque que les insurgéscherchent à marquer les esprits estgrand », explique l’adjudant Pascal. Dansplusieurs autres régions de l’Afghanistan,il y aura ce jour-là des morts à cause d’EEIet d’attentats: les civils afghans sont lespremières victimes de ces attaques sansdiscrimination.Une fois passée l’enceinte de la base, ilfaut débarquer le fret, les hommes et lespièces détachées. En vis-à-vis, le “montSaint-Michel” 3 domine la FOB et permetd’observer à 360 degrés la région de Tora.Paysage sec, vallées à peine ponctuéesde petits épineux, quelques troupeaux quibougent à l’horizon. Au loin, on voit l’Uz-been, zone de patrouille des éléments du1er RI déployés ici, tout comme les valléesde Mai Par, Jeg Delzay et Tizin.

Le BC-S : bataillon de commandement et de soutien

1 Forward operating bases, basesopérationnelles avancées.

2 Tir de semonce.3 Il a été baptisé ainsi par les hommes du

3e RPIMA qui ont été les premiers Françaisà occuper la FOB.

4 En France, le commandant (air) Gilles estaffecté à la cellule carburant de la BA 117.

Le chef de bataillon qui commande la FOBdéclare: « Les convois log’c’est notre lienavec le monde extérieur. Ils nous amè-nent l’eau potable, la nourriture, le cour-rier. Ils permettent à mes 350 hommesd’être moins isolés. » À peine deux heu-res qu’il est arrivé et déjà le convoi se pré-pare à repartir. Chacun reprend sa placeà bord des VAB et des Scania, tout lemonde ajuste sa position, cherche sonchargeur. Depuis octobre, le BC-S a déjàassuré 27 convois pour la FOB Tora. Il

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reviendra selon une fréquence que la forcemaintient aléatoire pour toujours surpren-dre les insurgés. Ici, la logistique est belet bien au cœur de l’opérationnel.

Mission: le soutien de tous les éléments françaisdéployés sur le théâtre.Soutien et protection du camp de Warehouse.Effectifs : 500 militaires pour la majorité issus dela 2e BL.Composition:n Une UML (unité multifonctions logistique) pour

le SEA, le ravitaillement (transport et manutention) et l’escortedes convois logistiques.

n La CIMAT (compagnie de maintenance adaptéeau théâtre) s’assure de lamaintenance des matériels de l’armée de Terre,hors hélicoptères, déployés.

n Le groupe médico-chirurgical assurant lamission de rôle 2.

n La compagnie SIC en charge des moyens decommunication de l’état-major du RC-C.

n Une compagnie de commandement, undétachement de pompiersainsi qu’un détachement cynotechnique sontassociés à une compagnie d’infanterie du BATFRA pour le soutien et laprotection du camp de Kaboul.

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En direct de…

Avec la montée en puissance del’Armée nationale afghane(ANA) et la volonté de laisseraux Afghans toute leur placedans la lutte contre les insur-

gés, le rôle de la formation des élites mili-taires locales prend toute son importance.« L’objectif des alliés est de transformerl’armée afghane en une armée moderneen une dizaine d’années », annonce lelieutenant-colonel, chef de la Celluled’aide et de conseil à la formation des offi-ciers de KMTC1. Les Français y sont prin-cipalement en charge de la formation desofficiers, les Anglais des sous-officiers etles Américains de la troupe. Le détache-ment français (EPIDOTE) est constituéd’une cinquantaine de personnes, essen-tiellement en provenance du CoFAT. Leur

but? Rendre autonomes au maximum lesformateurs afghans. Comme cette mis-sion est le fruit d’une étroite collabora-tion franco-américaine, les Françaisd’Epidote, qui travaillent sur sept sitesdispersés dans Kaboul, vivent sur le campPhoenix, au milieu d’un millier de soldatsUS de la garde nationale.Avec une armée locale qui devrait passerde 82000 à 134000 hommes dans les pro-

chaines années, « ce sont près de 6000officiers qui ont été formés depuis 2002,dont une grande majorité d’officiers deterrain », explique le colonel Gilles, duCoFAT, commandant le détachement EPI-DOTE. À partir de 2005, la France n’estd’ailleurs plus la seule nation à formerles officiers. L’académie militaire estdotée de conseillers militaires US venantde West Point. « Nos actions de forma-

Assurerl’avenir

Outre sa participation à la FIAS, la France est engagée depuis 2001 dansl’opération ENDURING FREEDOM (OEF), dont l’un des volets est la formationde l’armée afghane. L’ambition des alliés est de donner au gouvernement afghanles moyens et la compétence d’assurer lui-même la sécurité de son pays.La contribution française à cette mission comprend la formation des officiers(EPIDOTE) et le mentoring des instructeurs de l’École afghane des commandos.

Le sous-officier qualifié ce jour-là pour être chef de groupe commando brandit son diplôme devant ses camarades en criant : « Je servirai mon pays ! »

Opération ENDURING FREEDOM

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23TIM n° 204 - Mai 2009

Depuis 2002, les coalitions de l’OTANsont engagées dans une entreprisecapitale de mise sur pied d’une arméeafghane. Pour garantir la stabilité du pays, le gouvernement afghan doit en effet pouvoir s’appuyer sur une armée régulière multiethnique,entraînée, équipée et disciplinée. Leseffectifs de l’ANA sont actuellementd’environ 70 000 hommes répartis sur cinq commandements régionaux. À terme, en 2011, l’ANA devrait compter 134 000 hommes. La montée en puissance opérationnelle de l’ANA lui permet déjà de participer à 80 % des opérations menées par la FIAS(100 % en RC Est, 90 % en RC Sud) et de diriger la planification etl’exécution de 62 % des opérationsdéjà exécutées en 2008.

L’Armée nationale afghanesur le terrain

1 Kabul military training center ou centrede formation de l’ANA, situé à Kaboul.

2 École supérieure et d’application du génie.3 Bataillon.4 Pseudonyme.

tions sont assurées d’une part par les DIO[détachements d’instruction opération-nelle], et d’autre part par les cellules d’as-sistance et de conseil [les CAC] », poursuitle colonel Gilles. En clair, les Françaisfournissent cinq actions de formationsdifférentes: pour les officiers d’état-major,les commandants d’unité, les chefs desection, les officiers budget et RH ainsique pour les spécialistes du renseigne-ment. « Les militaires français participentà cette mission depuis son lancement en2002 avec les Américains. Nous avionsalors commencé à former les bataillonsde l’ANA. Nous sommes partis de rien etavons formé les trois premiers bataillons,du militaire du rang au commandant debataillon. Aujourd’hui, l’ANA compte82 000 hommes, nous formons les offi-ciers et surtout nous formons les instruc-teurs qui à leur tour formerons les soldatsafghans. Ce que nous faisons ici resteralongtemps après notre départ, nous insuf-flons un état d’esprit », conclut le chef dubureau formation de domaine au COFAT.

Formation initialeÀ KMTC, les cadets afghans effectuent cejour-là un exercice de restitution. Ici, lesFrançais sont en charge des six mois dela formation initiale de ces élèves officierssous contrat. Alors que les futurs chefsde section afghans doivent reconnaître un

axe, le mentor de la section, le capitainelaurent, de l’ENSOA, évalue en perma-nence les stagiaires et surtout de leur for-mateur, le capitaine Abdel de l’ANA, qu’ilconseille. « J’avais d’abord été formé parles Russes », explique ce dernier. « Celafait maintenant cinq ans que je travailleavec les Français. Ils nous apprennent àêtre de bons chefs de section. »Le commandant Stéphane, officier instructeur à l’ESAG2, chef du cours,acquiesce: « Ils sont rustiques, volontai-res et leurs lacunes en topo ou en antici-pation sont rapidement comblées par leurenthousiasme. »

700 commandostous les trois moisDe l’autre côté de Kaboul, à l’école afghanedes commandos, chaque cycle de forma-tion permet de monter un Kandak3 com-mando de 700 hommes en trois mois. À cejour, ce sont plus de 4 200 commandosqui ont été formés. Actuellement les20 conseillers français sont issus du1er RPIMA: « Nous conseillons les instruc-teurs afghans formés initialement en Jor-danie. Nous leur laissons une autonomiemaximale pour qu’ils puissent faire sansnous rapidement », annonce le chef debataillon, patron du détachement fran-çais des forces spéciales. « Notre rôle estdifférent de celui des OMLT qui encadrentles Afghans lors d’opérations, ce que nousfaisons ici c’est véritablement de l’ins-truction et de la formation de forma-teurs », ajoute le lieutenant Brett4.

L’objectif des alliésest de transformer

l’armée afghane en unearmée moderne en une dizaine d’années. »

Les instructeurs français et américainscollaborent étroitement. Certaines métho-des de formations viennent notammentdes Etats-Unis, qui fournissent munitionset matériels. En tout début de stage, lesmilitaires afghans perçoivent un paque-tage complet neuf avec un M16 pour rem-placer l’habituel AK47 dont est dotéel’armée afghane. « Le partenariat avecles Américains est très fructueux, pas uni-quement pour les Afghans. À leur contact,nous en profitons pour perfectionnernotre Anglais et nous remettre en question », explique l’un des instructeursfrançais.Les sous-officiers qualifiés ce jour-là pourêtre chef de groupe commando ne disentpas autre chose quand ils brandissent leurdiplôme devant leurs camarades encriant : « Je servirai mon pays! »

Cours de topo.

Les mentors toujours présents.

Réaction à une embuscade.

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24 TIM n° 204 - Mai 2009

Au contactdes Afghans

Avec ses 800 hommes, le bataillon français (BATFRA) du Regional commandcapital, commandement de la région de Kaboul, est la plus grande unitédu dispositif militaire français en Afghanistan. Les Français mènent des opérationsde sécurisation et de stabilité dans le secteur nord-est du RC-C, dont ils ont laresponsabilité, en liaison avec les forces de sécurité afghanes. Les patrouillesquotidiennes permettent de rester au contact de la population afghane.

Le BATFRA du RC-C

En direct de…

La 1re compagnie du 1er Régimentd’infanterie est sur plusieursfronts ce jour-là. Une section serend au village d’Arzanqimat,situé à proximité immédiate du

camp et où s’est tenue une shoura la veille(assemblée traditionnelle). Une autre par-fait sa connaissance d’un des villages dela zone tandis que le capitaine Pierricdécide de mener une aide médicale à lapopulation avec le concours de l’équipedu ROLE 11 régimentaire.Le lieutenant Gery, de la 1re section, faitle point avec ses hommes avant de par-tir pour la shoura. Tous l’écoutent, armedans le dos, attentifs aux ordres de ce chefde section d’expérience. « Il faut resterconcentrés: il y a eu deux attentats hier »,commence le lieutenant. D’ailleurs, unIED constitué de 3 kg d’explosifs et d’unpeu de grenaille a été découvert quelquesjours plus tôt à proximité de la base.Les militaires français souhaitaient faireun point avec les habitants du village d’Ar-zanqimat. À peine les militaires sont-ilsarrivés sur place que la conversation s’en-gage avec les enfants, puis les adultes quis’attroupent autour du chef de section etde son interprète. Comme toujours le dispositif est posé en souplesse et cha-cun connaît sa position pour assurer lasécurité de la zone pendant que les mili-taires français nouent le contact avec les

Afghans. Après la shoura de la veille, lesvillageois ont fait le point des besoins lesplus urgents pour le village, ils les expo-sent aux militaires français. Un jeunehomme explique qu’il est très content devoir les français « débarqués ». Il expli-que que c’est bien de voir les soldats endehors de leurs véhicules et de pouvoirdiscuter avec eux. On échange des numé-ros de téléphone, les Français promet-tent de revenir, pourquoi pas pour uneAide médicale aux populations (AMP). Lelieutenant détaille : « C’est important

d’utiliser chaque occasion de s’approprierla zone. Connaître et être connus deshabitants: c’est la clé. »

« Il faut occuper le terrain »La section du lieutenant Gery est à peine rentrée que celle de l’adjudant Jean-Marie sort. « Il faut occuper le terrain »,annonce-t-il. « Nous essayons d’avoir lesbons contacts, de savoir ce qui se passedans notre zone et comment nous y sommes perçus », explique ce sous-offi-cier expérimenté, « c’est clairement du

Collaboration avec les forces de sécurité locales.

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1 Médicalisation de l’avant.

domaine de l’opérationnel pour nous. »Une fois dans le village, un groupe resteen appui, un autre part parcourir les ruel-les brulées par le soleil de midi. Les sol-dats français discutent, écoutent surtout.L’interprète joue alors un rôle essentiel,il est le lien entre les Afghans et la force,et les explications qu’il fournit sont capi-tales pour le chef de section. Finalement,après plus d’une heure passée dans lesrues étroites, l’adjudant retourne vers sesVAB, discute avec des membres de lapolice afghane et repart vers le camp, pré-parer la mise en forme de toutes les infor-mations recueillies.

« Avoir des contacts »Le capitaine Pierric, de la 1re cie du 1er RI,part en début d’après-midi avec uneéquipe du ROLE 1. L’aide médicale à lapopulation (AMP) est un excellent moyende se connecter au pays, de ressentir lespréoccupations des habitants, de susci-ter leur sympathie aussi. Le BATFRA pro-cède d’ailleurs à de nombreux projetsd’assistance à la population dans sa zoned’opérations. « Nous soulageons les habitants les plus pauvres et, en mêmetemps, nous montrons que la force peutrendre service, que nous sommes fina-lement là pour eux. » Le médecin prin-cipal Christian du BATFRA commence sesconsultations à l’arrière du VAB. Finale-ment, aidé par le malek (chef du village),la consultation gratuite s’installe dansl’école. Dehors, le chef de section assurele filtrage en collaboration avec les mem-bres de la police locale. Et la file s’allonge,vieux enturbannés, femmes en burkas,gamins espiègles, le malek désigne les

habitants les plus malades qui pourrontvoir le médecin français. « C’est impor-tant pour nous de travailler avec les auto-rités locales. Avoir des contacts avec lemalek comme avec le chef de la police,c’est capital », déclare le capitaine Pier-ric qui s’est installé pour prendre le théavec quelques dignitaires du village. Dansl’école ,la consultation se poursuit. Unefemme en burka accepte sans hésiterd’être traitée par le médecin. Au mêmemoment l’adjudant Yann, infirmier, s’oc-cupe d’un enfant qui semble avoir uneotite. Pendant trois heures les consulta-tions s’enchaînent. Partis pour ausculter20 personnes, ce sont probablement 50 qui se sont finalement présentées. Lespoliciers finissent eux aussi par passerdans les mains du «doc’». À l’extérieur,

le lieutenant Thomas, carrure de rugby-man, s’assure que tous ceux qui garan-tissent la sécurité sont à leur place,« nous devons toujours être prêts, mêmesi nous connaissons la zone, être aumême endroit aussi longtemps ça peutnous rendre vulnérables », explique lejeune chef de section dont c’est la pre-mière OPEX. Sans précipitation, les hom-mes du 1er RI se préparent finalement audépart, serrent les mains tendues, rem-barquent et retournent vers le camp deWarehouse. Aujourd’hui, les militairesfrançais sont probablement devenus dansce village autre chose que des « véhicu-les qui passent ».

L’aide médicale à la population est

un excellent moyen de se connecter au pays. »

Une mission : soigner les Afghans.

Toujours sur le qui-vive…

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sommaire - Mai 2009

TerreinfoOrgane de liaison des ressources humaines fondé en 1973 par le Général d’armée de Boissieu

I

!

L’application de la décote aux pensionsde retraite des militaires

Le complément et/ou supplément de l’indemnitépour charges militaires (prime de rideaux)III

PAGE

IVPAGE

IPAGE

IIPAGE

Téléchargez Terre Info sur Intranet :www.drhat.terre.defense.gouv.fr

• Les échelons exceptionnels officiers• Le 39e cycle de la concertation nationale, c’est parti !

L’application de la décote aux pensionsde retraite des militaires

Dans un contexte de vieillissement dela population, l’objectif de la loi du21 août 2003 est d’assurer le finan-cement des retraites. Aussi, elle

encourage les agents de l’État et les mili-taires à prolonger au mieux leur activité professionnelle pour percevoir une pensionde retraite au taux maximum. Une décotepeut être appliquée. Quelques éléments àprendre en compte pour faire le bon calcul. L’année d’ouverture des droits (AOD) estl’année durant laquelle le militaire a acquisles droits à la liquidation immédiate de sapension, soit 15 ans de services (non-offi-ciers), 20 ans (officiers sous contrat) et 25ans (officiers de carrière).Le calcul de la pension de retraite quelleque soit l’année de liquidation s’effectueselon les règles définies pour l’année d’ou-verture des droits.La durée d’assurance, comprenant les ser-vices civils et militaires effectifs et les boni-fications, est la période servant de base decalcul du taux de pension de retraite. À titred’exemple : durée en trimestres pour unepension à taux plein (75 %).

Si cette durée n’est pas atteinte, une décoteest appliquée.

Une décote adaptéeau parcours professionnel1) La décote « carrière courte » concerne lesmilitaires dont la durée des services effec-tifs (hors bonifications) est inférieure à17,5 ans (non-officiers) ou 27,5 ans (officiers).

AOD Trimestres requis2009 1612010 162

Calcul de la décote « carrière courte », lasolution la plus favorable (plus petit nombrede trimestres manquants) est retenue entre :n le nombre de trimestres manquants pour

obtenir le taux de pension de 75 %, plafonné à 20 trimestres ;

n le nombre de trimestres manquants pouraccomplir, selon le cas, 17,5 ans ou 27,5 ans de services militaires effectifs,plafonné à 10 trimestres.

Le nombre de trimestres manquants estarrondi à l’entier supérieur. Un pourcen-tage de décote par trimestre manquant estappliqué (voir tableau ci-dessous).

Exemple d’un adjudant, échelle de solde n° 4, 3e éche-lon, indice de solde 409, 16 ans de services et 5 annéesde bonifications (durée d’assurance totale : 84 tri-mestres) et une AOD en 2009. Le nombre de tri-mestres manquants pour obtenir le taux de pensionde 75 % en 2009 est de 77 trimestres, plafonné à 20trimestres. Il n’est que de 6 trimestres pour avoir 17,5ans de services. C’est cette solution qui sera retenue.(Taux de décote = 6*0,5 = 3%). Sans décote, ce mili-taire aurait perçu 679,56 € de pension nette men-suelle. Avec la décote, il percevra 659,17 €.

AOD Taux de la décote partrimestre manquant

2009 0,500 %2010 0,625 %

2) La décote « carrière longue » concerneles militaires radiés des cadres à partir del’âge de 50 ans, dont la limite d’âge dugrade détenu est égale ou supérieure à 55 ans.Calcul de la décote « carrière longue », lasolution la plus favorable est retenue entre :n le nombre de trimestres manquants pour

obtenir le taux de pension de 75 %, plafonné à 20 trimestres ;

n le nombre de trimestres manquants pouratteindre la limite d’âge (LA) ou l’âgebutoir plafonné à 20 trimestres ;

Exemple d’un lieutenant-colonel de carrière, 3e éche-lon, indice de solde 721, né le 02/05/1962, radié descadres le 02/05/2013, avec 29 ans de services et 6 ansde bonifications. Son AOD est 2009. Sa durée des ser-vices et ses bonifications sont égales à 140 trimestres.Il lui manque donc 21 trimestres (plafonnés à 20) pourbénéficier du taux de 75 %. L’âge butoir est 57 ans –11 trimestres soit 54 ans et un trimestre. Ce militairea 51 ans, soit 13 trimestres de moins que l’âge butoir.C’est cette solution qui sera retenue. (Taux de décote :13*0,5 = 6,5 %). Sans décote, il aurait perçu 1996,59 €

de pension nette mensuelle. Avec la décote, il perce-vra 1866,82 €.

AOD Âge butoir2009 LA-11 trimestres2010 LA-10 trimestres

ATTENTION : la décote ne s’applique pas lorsque :n vos droits à liquidation ont été ouverts avant 2006 ;n vous totalisez le nombre de trimestres requis (bonifications incluses)

pour obtenir un taux de pension de 75 % ;n vous atteignez la limite d’âge de votre grade ou l’âge butoir défini par la loi

(âge à partir duquel la décote s’annule) ;n le montant de votre pension est inférieur au minimum garanti :

dans ce cas, vous percevez le minimum garanti ;n vous êtes radié des cadres par suite d’infirmités.

Le changement de résidenceen métropole

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site : Intradef/Vie professionnelle/ Retraites et le site de la DRHAT en tapant le mot-clef « décote pension ».

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TerreinfoTerreinfo

II!

Les droits du militairen MouvementDroit à déménagement = ouvert pendant 3 ans à partir de la date de mutation.Cubage autorisé = dépend désormais del’ancienneté de service et prend en compte,pour les droits, les partenaires d’un PACSde plus de 3 ans comme pour les conjointsmariés.Nota : si le cubage est supérieur aux droits,les frais supplémentaires restent à lacharge du militaire.Sur demande, il est possible de béné-ficier d'une avance de 90 %. L'allocation d’accompagnement à la mobilité géogra-phique (ACMOBGEO) vise, si la factureacquittée est inférieure à la valeur du plafond, à accorder au militaire la moitié dela différence. Ne pas hésiter à négocier les devis pourobtenir des prix sous le plafond.

n DéfraiementIndemnité forfaitaire pour frais d’hôtel etde restaurant (IFHR) = attribuée au mili-

taire et sa famille, sous réserve d’un trans-port effectif de mobilier ou de bagages.L’IFHR, c’est :• 3 jours de frais de mission, • pour le conjoint et pour chaque enfant ou

ascendant à charge, respectivement 2/3et la moitié de l’IFHR perçue par le mili-taire.

Frais de transport du militaire et de sa

famille = prise en charge du déplacemententre garnisons. L'indemnisation se fait surla base d’indemnités kilométriques voieferrée sur le trajet le plus économique etle plus direct.

n Facilités matérielles Autorisation d’absence = Bénéfice de4 jours d’autorisation d’absence pour dé-ménager.Reconnaissance de garnison = Attributionde 3 jours de frais de mission pour la recon-naissance de garnison.Nota : ces 2 dispositions concernent uni-quement les mutations ACR.

Muté en 2009 ? Le changement de résidence est souvent problématique pour les militaireset leur famille. Un certain nombre de dispositifs existe. Petit panorama des éléments à connaîtrepour préparer au mieux les mouvements de l’été prochain !

Ancienneté Militaire Conjoint (marié Enfant Ascendant à chargede service ou pacsé depuis à charge fiscale vivant sous

au moins 3 ans) fiscale le toit du militaire15 ans et + 25 m3 20 m3 5 m3 5 m3

Moins de 15 ans 20 m3 15 m3 5 m3 5 m3

Dispositifs d’aideLa loi du 8 février 2008 relativeau pouvoir d'achat Le montant du dépôt de garantie en cas de location a étéramené de 2 à 1 mois.

L'Action sociale•Prêt à la mobilité1 : montant maximum de 2 400 € pour une

installation en Ile-de-France (IDF) et de 1 800 € pour uneinstallation hors IDF (à 0 % d’intérêt).

•Prêt caution1 : il peut être demandé lorsque le montant dudépôt de garantie dépasse le montant maximum du prêt à lamobilité (2 400 € à 0 % d’intérêt). Nota : ces 2 prêts ne sont pas cumulables.

•Prêt personnel1 : de 480 € à 960 € sur 12 mois maximum(à 0 % d’intérêt).

•Aide à la reconnaissance d’une nouvelle garnison (quand leconjoint se déplace seul ou accompagne le militaire muté).Cette aide peut aussi être allouée en l’absence de déplace-

Le changement de résidence en métropole

1 Les frais de gestion et d’assurance représentent moins de 2 % par an.

ment et en cas de recours à une société d’assistance à lamobilité géographique effectuant la recherche d’un loge-ment à la place du ressortissant. Nota : les renseignements et les dossiers concernant cesquatre aides sont à demander à l’assistant de service socialde rattachement.

Les services de sociétés d'aideau déménagement Muté au départ de la RTIDF ou depuis une garnison restruc-turée, le militaire peut recourir aux services d’une société de« relocation » du type « Executive Relocations ». Le dispositifproposé permet d’accompagner le militaire dans sa recherchede déménageurs en l’informant notamment sur le cubageréel du mobilier et en recherchant les devis les moins-disants. Nota : la prestation proposée est entièrement gratuite.

De nombreux dispositifs existent pour aider les militairesdans leurs démarches de changement de résidence.

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III! !

BESOIN D'INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES ?• Notices d'information de la DRH-MD :

INTRADEF/SGA/vie professionnelle/ militaires/déménagements.

• Simulateur de changement derésidence en métropole et informations diverses : sites

DRHAT « condition du personnel » et DCCAT « déménagements/personnel militaire ».

• Conseils pratiques : site Internet :www.defense.gouv.fr/ familles/votreespace/votre mutation.

Dans tous les cas, et pour de plus amples informations, contacter les servicescompétents de la formation et notamment le trésorier pour connaître les droitset les aides susceptibles d'être accordées.

Entre le 1er janvier 2009 et le 31 décem-bre 2014, les militaires non chargésde famille d’une formation restruc-turée1 percevront à l'occasion de leur

mutation la « prime de rideaux », dans lesmêmes conditions que ceux mariés ou ayantau moins un enfant à charge.Le versement est désormais subordonné àla réalisation effective :• soit du transport de mobilier effectué obli-

gatoirement par un déménageur profes-sionnel (la facture acquittée fait foi) ;

• soit du transport de bagages effectué partout moyen adapté. Dans ce cas, les pièces

justificatives à fournir pour le versementde la prime sont :

> si utilisation d’un véhicule de tourismeou utilitaire, personnel ou de location :facture de location, de tickets d'autorouteou de carburant ;

> si le militaire les transporte lui-mêmepar voie ferrée : pas de document spéci-fique demandé au titre du transport.

Pour ces 2 derniers cas, il convient de four-nir en plus :• logement par l'administration militaire :

attestation du commandant de la forma-tion ;

• dans le cas contraire : document attestantl'occupation d'un logement ou d'unechambre = une quittance de loyer ou toutefacture à son nom permettant de justifierde cette occupation dans la nouvelle affec-tation.

> si utilisation des services d'un profes-sionnel du transport du type SERNAM : lafacture correspondante.

Source : DRHAT/BCPEH, en liaison avec DCCAT

e en métropole

1 Cf. DM 17789 du 17 décembre 2008.

Le complément et/ou supplément de l’indemnité pour charges militairesdits « prime de rideaux »

ATTENTION !Le versement de la « prime derideaux » :• n’est plus effectué avant

la mutation au seul vu de l'ordre de mutation ACR. Il est subordonné au dépôt d’un dossier de déménagement ;

• signifie la perte de tout droit àdéménagement ultérieur jusqu’au prochain ordre demutation avec ACR.

Le Bureau du logementen Ile-de-France (BILRIF).

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Terreinfo

IV!

Le 39e cycle de la concertationnationale, c’est parti !

L e Conseil de la fonction militaire del’armée de Terre (CFMT) se réuniraen session à Dourdan (91), du 25 au

29 mai 2009. Instance de concertation duniveau national, elle représente toutenotre communauté militaire à travers ses88 membres de tous les grades, officiers,sous-officiers et militaires du rang.Le CEMAT viendra présider la séanceplénière vendredi 29 mai, accompagnéde ses grands subordonnés.Un programme très chargé attend lesmembres du conseil.Tout d’abord, le commandement leurdemandera leur avis sur une vingtaine deprojets de texte comprenant notamment :

Les décrets portant statuts particuliers dans les différents corps parus en septembre 2008 fixent de nombreuses règles, allantdu recrutement à l’avancement dans les grades comme dans les échelons, auxquels se rapportent les indices de solde.S’appuyant sur les principes de la différenciation et de l’attractivité des parcours, les règles de l’avancement dans les échelonsse caractérisent par :n l’ancienneté de grade comme le seul critère retenu ;n l’accélération du rythme de progression dans les premiers échelons ;n l’accès contingenté aux échelons exceptionnels.

1- Règle d’attribution deséchelons exceptionnels

Seul un contingent limité dans une popu-lation donnée accède aux échelonsexceptionnels. À titre d’exemple, sur lapopulation des lieutenants colonels duCOA (2560 en 2009), les droits ouverts en1er échelon s’élèvent à 2560 x 7% = 179soit un volume annuel de l’ordre de 15 à20 selon la durée de perception de l’éche-lon qui peut varier de 5 à 10 ans.Il faut souligner que l’attribution d’unéchelon exceptionnel pour les officiers duCAT (au grade de LCL), du CTA (aux grades

de CNE, CDT, LCL), du CS (aux grades deCNE, CDT, LCL), et les OSC (à tous lesgrades) entraîne l’impossibilité d’être pro-posé à l’avancement dans le grade supé-rieur.

2- Modalités d’attributionpour 2009

Afin d’atteindre les volumes cibles, uneattribution progressive au regard de ladurée de perception a été décidée, demême qu’une attribution très exception-nelle pour le grade de commandant, gradenouvellement terminal.

• un projet de décret portant sur lenombre de candidatures aux épreuvesde sélection professionnelles pour legrade de major ;

• un projet de décret (modificatif de l’ar-ticle L 4139-2, anciennement 70-2) por-tant sur le détachement des militairesdétenant un indice supérieur à l’indicede référence ;

• un projet de décret modifiant les condi-tions d’élection des membres du CSFM(amendement « Goachet ») ;

• un projet d’instruction sur les frais dedéplacement.

Mais le conseil se concentrera aussi surun thème d’étude majeur : la mobilité

professionnelle et géographique. Lesremarques qu’il exprimera sur les présentations faites par la DRHAT sontattendues avec un grand intérêt par lecommandement. Tous ces travaux ferontl’objet d’un communiqué final publié le mardi 2 juin. Ce cycle de printempss’achèvera par la 79e session du Conseilsupérieur de la fonction militaire (CSFM)présidée par le ministre à Paris, le 19 juinprochain.Pour en savoir plus, consultez le site intra-terre de l’armée de Terre (www.terre.defense.gouv.fr), rubrique « La concerta-tion ».

CFMT

Les échelons exceptionnels des officiers

COA / CS / CTA CRE

COLONEL + de 5 ans de grade dont 1 an à l’ECH précédent et emploi fonctionnel fixé par arrêtéMINDEF/MINEFI et MIN Fonction publique.Ou après 7 ans de grade dont 1 an à l’échelon précédent.164 primes HEB (chiffre 2008 – en cours de définition pour 2009)

LIEUTENANT-COLONEL 1er ECH : après 9 ans de grade et avant 13 ans dans la limite de 7 % de l’effectif du grade.2e ECH : après 3 ans dans l’échelon précédent dans la limite de 25 % de l’échelon 1.

COMMANDANT 1er ECH : après 8 ans de grade et avant 11 ans 1er ECH : après 10 ans de grade et avant 13 ansdans la limite de 5 % de l’effectif du grade. dans la limite de 5 % de l’effectif du grade.

2e ECH : après 3 ans dans l’échelon précédent 2e ECH : après 3 ans dans l’échelon précédentdans la limite de 25 % de l’échelon 1. dans la limite de 25 % de l’échelon 1.

CAPITAINE ECH EXCEPTIONNEL : après 10 ans de grade et avant 14 ans dans la limitede 3 % de l’effectif du grade.

Les critères d’attribution reposeront surla qualité des services rendus, le niveaude diplôme détenu et les responsabilitésexercées.Une commission type L 4136-3 (avance-ment) présidée par le CEMAT attribuera leséchelons pour les colonels et les officierspour qui l’attribution de cet échelon bloquel’avancement, après avoir fait choisir leséventuels attributaires entre l’avancementdans le grade ou dans l’échelon (convoca-tion à la DRHAT). Elle se réunira à l’été 2009.Une commission interne DRHAT attribuerales échelons pour les autres catégoriesd’officiers à la même période. BPRH

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Page 28: Terre information magazine n° 204

39TIM n° 204 - Mai 2009

En poste depuis novembre 2008, j’ai été choisi pour représenter les sous-officiersde l’armée de Terre auprès du général Chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT),que j’accompagne lors de ses visites dans les formations. À ce titre, je l’informedes principales préoccupations des sous-officiers tout en apportant une aide en directaux présidents des sous-officiers. Enfin, dans le domaine des ressources humaines,je participe aux réflexions menées sur l’évolution du corps des sous-officiers.

C’est pour moi un grand hon-neur d’inaugurer cette nou-velle rubrique « Point devue », qui me donne l’occa-sion de mettre en valeur la

promotion interne (ou l’ascenseur social)qui fonde la cohésion et la stabilité denotre institution. L’image de l’ascenseurn’est pas nécessairement la mieux adap-tée car elle ne demande aucun effort pourgravir les étages – tout est automatisé –,je préfère utiliser le mot “escalier” qui mesemble plus approprié, car une fois lepalier franchi, il faut un minimum d’effortpour monter les marches et atteindre lesommet, à l’image de la devise de l’EN-SOA, « s’élever par l’effort ».Dans notre armée professionnelle, la moi-tié des officiers proviennent du corps dessous-officiers, lui-même issu pour moi-tié des militaires du rang. Voilà le cimentindispensable qui sert à bâtir une armée

de Terre moderne dont le cœur du métierreste l’Homme ; c’est ce principe quigénère l’esprit de corps essentiel à sonengagement opérationnel.Cette promotion interne, qui nous placeen pointe en termes de progression so-ciale, ne suscite pas assez, probablementpar manque d’ambition ou peut être parpeur de l’échec, l’engouement que l’onserait en droit d’attendre de nos jeunes.C’est donc, en premier lieu, aux jeunessous-officiers mais surtout aux engagésvolontaires que je m’adresse pour les inci-

ter à franchir ce palier qui leur permettrade trouver leur voie sur des parcours pro-fessionnels attrayants où ils pourront valo-riser leur expérience, progresser, accéderaux responsabilités; bref, s’épanouir dansleur travail. Ils contribueront à pérenni-ser un système reconnu, efficace et sur-tout essentiel pour notre armée engagéedans des opérations de plus en plus dures.Mais, je me tournerai aussi vers le com-mandement de proximité, les parrains ettuteurs de nos jeunes ainsi que les prési-dents de catégorie, pour leur rappeler lerôle primordial et le devoir qu’ils ont en-vers leurs subordonnés: c’est leur mis-sion de les conseiller, de les orienter puisde sélectionner les meilleurs.Ayant moi-même bénéficié de cette pro-motion sociale puisque j’ai débuté ma car-rière comme soldat, j’ai l’honneur d’occu-per aujourd’hui cette fonction de conseil-ler auprès de notre chef d’état-major,après 35 ans de services. J’en suis fier.Mais surtout, je suis profondément recon-naissant envers mes chefs successifs dem’avoir poussé et aidé à gravir cette suc-cession de marches, à aller toujours plushaut vers ce que je suis aujourd’hui : unsous-officier comblé par sa carrière!

Cette promotion interne ne suscitepas assez l’engouement que l’on serait en droit d’attendre de nos jeunes. »

Major Cacan, conseiller sous-officiers auprès du CEMAT

Point de vue

Major Cacan,conseiller sous-officiersauprès du CEMAT.

Améliorer la promotion interne

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40 TIM n° 204 - Mai 2009

Les retours d’expérience de nos opérations me confortentdans l’idée qu’il y a une véritable continuité, un lien indéfectibleentre la préparation opérationnelle et les opérations.

ans le feu de l’action, quand la réflexion cède le pasau stress voire à la confusion, le combattant resti-tue de façon réflexe voire instinctive tout ce qu’il aappris. C’est ce que j’appelle les fondamentaux oule socle de notre préparation opérationnelle, consti-

tué de cet ensemble de connaissances et d’expériences chère-ment acquises tout au long de notre carrière en écoles, dansles centres spécialisés, dans nos régiments ou en opérations.Mais pour être fructueux, ce socle ne doit pas être négligé, auprétexte qu’il serait acquis une bonne fois pour toutes. Aucontraire, il doit être en permanence entre-tenu, actualisé, valorisé, car il est notre « assu-rance-vie » au combat!Je le répète à l’envi, la finalité de tout soldat,c’est l’engagement opérationnel. Dès lors, lapréparation à nos engagements futurs doitêtre notre obsession permanente dans ladurée. La formation –c’est-à-dire l’instructionet l’éducation– et l’entraînement sont les deux piliers de cettePREPAOPS, et les forces morales en sont la clé de voûte. Quel’un d’eux vienne à défaillir et c’est toute la structure de notrecapacité opérationnelle qui s’en trouvera ébranlée.Premier volet de la formation, l’instruction consiste à acqué-rir ou faire acquérir les savoir-faire techniques et tactiques ducœur de métier ou des missions communes de l’armée deTerre, en privilégiant le drill, c’est-à-dire la répétition inlassa-ble des gestes appropriés jusqu’à la perfection. Pour être per-

Dformante, elle doit s’appuyer sur le « roc » que constituent lestextes et règlements en vigueur, fruits de notre expérience etde celle de nos anciens. Sans application stricte des règles desécurité, la mise en œuvre de l’Instruction sur le tir de com-bat (ISTC) conduit à coup sûr à la méprise, l’accident, au cama-rade blessé, mutilé ou pire tué. Et que penser du chef enopérations qui, avant un départ en mission, n’aurait pas par-faitement analysé le terrain, l’ennemi, l’environnement ou lamission elle-même comme il l’aurait fait un jour d’examen…Soyons donc convaincus que les règlements que nous appre-

nons et appliquons ne sont pas rédigés pour entraver notreliberté d’action mais pour réguler toutes nos activités, qui sontpar essence dangereuses et encadrer ces machines à tuerlégalement que sont les armes que nous confie la République.C’est ce que rappelait le général de Gaulle dans Le Fil de l’Épée:« La règle le guide [le militaire], soutenant ses faiblesses etmultipliant ses aptitudes, mais aussi elle le contraint, forçantses doutes et refrénant ses élans (…) C’est pourquoi, s’il gémitsouvent de la règle, il la garde, bien mieux : il l’aime et se

Le CEMAT vous parleDe la FGI aux OPEX :une évidente continuité !

La finalité de tout soldat, c’est l’engagement opérationnel. Dès lors, la préparationà nos engagements futurs doit être notre

obsession permanente dans la durée. »

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Page 30: Terre information magazine n° 204

41

glorifie de ce qu’elle lui coûte. C’est mon honneur! dit-il. » Maisla formation ne serait pas complète sans une nécessaire édu-cation qui doit nous permettre d’assimiler les règles de fonc-tionnement courant et professionnel et les principes éthiquesqui donnent un sens à notre métier et nos engagements opé-rationnels en les rendant accessibles et compréhensibles partous: notre code du soldat en est la pierre angulaire. Cette édu-cation nous permettra, le jour venu, d’engager le combat enmaîtrisant la force, sans jamais céder à la haine, sans som-brer dans l’abîme de la violence gratuite.Une fois ces fondamentaux acquis, l’entraînement permet defaire vivre nos savoir-faire et de les intégrer dans un ensem-ble plus vaste, généralement interarmes voire interarmées,afin d’atteindre cette efficacité collective qui permet d’empor-ter la décision sur le terrain. L’entraînement, qu’il soit géné-rique ou adapté à un théâtre particulier dans le cadre d’unemise en condition pour la projection (MCP) différenciée, ne peutêtre rentable que si chaque personnel est correctement formé.Quelle plus-value peut apporter en opérations un escadronblindé qui manœuvre parfaitement mais ne sait pas tirer ! Àl’inverse, quelle efficacité pour un sous-groupement tactiqueparticulièrement affûté qui ne sait ni maîtriser ni intégrer danssa manœuvre l’emploi des appuis interarmes ou des appuisair-sol, plus que jamais indispensables.Mes visites me montrent qu’en dépit de contraintes que je nemésestime pas, tout cela est acquis de mieux en mieux grâceà l’effort et à l’imagination de tous. Vous voilà prêts! Puis vientenfin le jour de la projection, l’euphorie des premiers engage-ments mais aussi le stress du combat, bref tout ce pour quoinous nous sommes préparés sans relâche. Grandit alors ennous la satisfaction professionnelle d’être capable de mettreen œuvre, dans toutes les situations, ce que l’on a appris, toutce que l’on a appris au cours de notre formation ou à l’entraî-

nement dans le respect de nos lois et de nos règlements. Car lorsqu’il est projeté, le soldat français ne laisse pas « enbase arrière », ou ne remise pas au fin fond de sa mémoire,tout ou partie du précieux capital professionnel et comporte-mental accumulé au fil des mois, le plus souvent au fil des ans.Ce trésor irremplaçable, il doit l’emporter avec lui, dans sa tête,au bout de ses doigts, dans ses mémentos, ses carnets de chef de groupe ou de section, et ensuite savoir le restituer rigou-reusement, comme à l’exercice, sans hésitation, instinctive-ment. Soyez persuadés que la mauvaise application ou la non-obser-vance de ces fondamentaux, quels qu’ils soient, conduit iné-vita- blement à l’impasse : l’Histoire nous rappelle quel’imprudence au combat se paie généralement de la vie de noshommes et qu’elle est à l’origine de la plupart de nos défaites.Il n’y a donc pas rupture entre la préparation opérationnelle et les opérations mais simplement une évidente et nécessairecontinuité de la FGI aux théâtres d’opérations les plus exi-geants.

Photos: ADC Olivier Dubois, CCH Jean-Baptiste Tabone

TIM n° 204 - Mai 2009

L’entraînement, ici le 1er RCP au CEITO.

La formation générale initiale au 6-12e RC.

Les opérations extérieures : un marsouin du 3e RPIMa en patrouille en Afghanistan.

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Page 31: Terre information magazine n° 204

42 TIM n°204 - Mai 2009

ENTRAINEMENT Concept de l’entraînementà distance

est possible sur deux sites avec lesmoyens de simulation des réseaux radioactuellement utilisés dans les écoles d’ap-plication. SYRUS 3, planifié pour la fin del’année 2009, permettra d’approfondir cetype de simulation.

ÉTRANGER Contrôle de zone en Afghanistan

En mars 2009, les soldats de la Coalitionont repris le contrôle de la vallée de Tan-gui située à la frontière du Wardak et duLogar où, depuis l’été 2008, les insurgéss’étaient fortement implantés.Cette opération interarmées a requis desmoyens importants: chasseurs-bombar-diers F-15 et hélicoptères Apache ontfourni l’appui air-sol. Forces spécialesaméricaines et commandos afghans ontsaisi les points-clés du terrain. Deuxbataillons américains et deux compa-gnies afghanes, accompagnées de leursmentors français, ont opéré simultané-ment dans les villages et sur les axes.Agissant en deuxième rideau, la policenationale afghane était chargée desinvestigations dans les habitations. Plusde trois jours ont été nécessaires poursécuriser cette vallée longue de quinzekilomètres ainsi que la route baptiséejusqu’alors « IED alley» – la « route despièges ». La coopération interalliée etle volume important des forces engagéesont permis la reconquête de la vallée ensûreté.

ADAPTATION Plus de réalismedans l’entraînement

L’engagement des forces sur des théâ-tres de plus en plus difficiles, notammenten Afghanistan, a mis en lumière lanécessité de s’entraîner en France avecles mêmes équipements qu’en opération.Pour l’entraînement au tir, le personneldes régiments d’infanterie et des forcesspéciales a reçu une dotation individuelle,les autres unités et les écoles de l’arméede Terre bénéficiant de lots collectifsd’instruction. Cette distribution, déjà réa-lisée dans les unités de combat, devraits’achever en septembre 2009 dans lesorganismes de formation et d’entraîne-ment. Dans le cadre de la mise en condi-tion avant projection (MCP), pilotée par leCFT, le détachement d’assistance opéra-

Vos comptes-rendus et expérimentationsne sont pas inutiles. Le Centre de doctrineet d’emploi des forces (CDEF) vous

propose ainsi chaque mois un point, en quelques brèves, sur les RETEX en cours. La Mission Innovationparticipe dorénavant à cette page avec une rubriquequi évoque des innovations en cours au profit de l’armée de Terre.

on déploiement au Tchad dans

le cadre de la MINURCAT a

été une expérience inoublia-

ble. J’ai été déployé avec la

force de l’EUFOR du BMN-C,

composé de la force française et d’une

section slovène, à Farchana. Avant de

quitter mon pays, la Bolivie, j’étais

affecté à l’école militaire de cavalerie.

Après avoir été sélectionné, je pensais

être observateur militaire comme en

Côte d’Ivoire, où j’ai travaillé avec la

mission de l’ONUCI en 2004-2005. Mais

dès que je suis arrivé à N’Djamena, où

j’ai pris les consignes de la MINURCAT,

première surprise et première satis-

faction: je suis affecté à Farchana avec

Le capitaineJaime CotrinaFernandez,de l’armée bolivienne,était officier de liaisonde la Missiondes Nations uniesen Centrafriqueet au Tchad(MINURCAT)auprès du Bataillonmultinational centre(BMN-C), d’avril 2008à avril 2009.Une missioninoubliable aux côtésdes militaires françaisde l’opération EUFOR.

Afghanistan :savoirs’adapter

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

RETEX

S

En 2008, SYRUS 2 était un exercice expé-rimental qui visait à démontrer la faisa-bilité technique de l’entraînement d’uneunité en garnison avec une simulation1

mise en œuvre à distance. Le PC du 13e RGavait alors été déployé avec ses moyensSystème d’information régimentaire (SIR)ainsi que les commandants d’unité avecleur SIR détachés ou non auprès des GTIA.L’expérimentation s’est appuyée surl’exercice VENDOME, au cours duquel le13e RG de Valdahon, resté en garnison, apu s’entraîner de façon satisfaisante à tra-vers un exercice de type offensif compre-nant un franchissement. Le service desimulation distante était fourni par l’ESAG.Techniquement, la simulation à distance

TIM204_042_043_RETEX.QXD 23/04/09 19:00 Page 42

Page 32: Terre information magazine n° 204

43TIM n°204 - Mai 2009

tionnelle de Canjuers sera doté d’un parcd’entraînement réservé à la mise encondition avant projection, composé deséquipements et matériels mis en placesur le théâtre afghan, y compris les der-niers projetés.

INNOVATIONSALAGE

Face à la menace des systèmes d’armessol-air, les aéronefs sont équipés de sys-tèmes de contremesure. Ces systèmessont normalement paramétrés « à lamain » à l’aide de grands tableaux noirsde chiffres. Mais c’était sans compter avecla détermination de l’adjudant-chef Bres-son, du groupement aéromobile de la sec-tion technique de l’armée de Terre. Cetinformaticien expérimenté est parvenu àréaliser un Système d’aides logiciels ALAT

de guerre électronique (SALAGE) qui per-met un gain de temps considérable dansle traitement des comptes-rendus decontremesures électroniques.

PUBLICATIONSPour suivre l’actualité stratégique et dansun souci de veille, le CDEF participe à denombreux colloques, symposiums etconférences. Les fiches qui en sont issues

offrent un regard sur les relations inter-nationales et sont regroupées sous degrands thèmes généraux transverses. LeCahier 2008 des fiches de la rechercheaborde ces problématiques sous troisangles : la stabilisation, mission dontl’armée de Terre connaît la difficulté ;l’adaptation de la doctrine d’emploi desforces face aux menaces asymétriquesqui prolifèrent dans cenouveau contexte opé-rationnel ; et la surprisedont l’adversaire asymé-trique fait un grandusage en modifiant sesmodes opératoires pourexploiter les faiblessesde la Force.

le BMN-C, c’est-à-dire avec le Bataillon

français de l’EUFOR! Je vais être dans le

même camp que l’armée française, eux

sous le drapeau de l’EUFOR, et moi sous

le drapeau de l’ONU.La mission de la MINURCAT commençait

à se développer. Au début, à Farchana, il

y avait juste des tentes. C’est avec beau-

coup de satisfaction que j’ai travaillé avec

le premier mandat de l’EUFOR. C’est le

2e RIMa qui a commencé à installer le

camp isolé de Farchana, où il n’y avait rien,

ni même l’eau sanitaire, qu’il a fallu trou-

ver et acheminer.Ma mission principale a été la liaison entre

l’EUFOR et l’armée nationale du Tchad ,

ce qui m’a permis d’être en contact per-

manent avec le contingent français de

l’EUFOR. Durant mon séjour, j’ai pu parta-

ger l’expérience du personnel du BMN-C

avec le 2e RIMa, puis avec le 7e BCA. A cette

période (juin 2008), l’échange d’expérien-

ces a véritablement commencé avec l’en-

trée sur Goz Beida de groupes rebelles

venus du Soudan, qui souhaitaient prendre

N’Djamena.Cette expérience a permis

assez rapidement d’avoir une relation très

proche entre le BMN-C et les acteurs

humanitaires de la zone de responsabilité.

C’est pendant le deuxième mandat que le

personnel de la MINURCAT est arrivé

dans le camp. Le 1er RHP puis le 21e RIMa

se sont ensuite succédé pour le troisième

et le quatrième mandat du BMN-C. Les

militaires du 21e RIMa étaient mandatés

pour la transition et la relève de l’EUFOR

et l’arrivée des contingents onusiens de

la MINURCAT.

APPEL A TÉMOIGNAGES !Faites partager vos expériences

opérationnelles à nos lecteurs. Envoyezvos textes à la rédaction par internet à

[email protected]

1 Au CDEF, c’est la DSRO (Division simulationet recherche opérationnelle) qui est détentricede l’expertise simulation pour l’armée deTerre.

L’officier de liaison doit gagner la confiance

de ses partenaires militaires et civils, afin

d’avoir une meilleure compréhension dans

les relations de travail.Durant mon séjour à Farchana, nous avons

pu établir une confiance mutuelle de

travail. J’ai rencontré des soldats, des

sous-officiers, des officiers possédant de

grandes valeurs humaines et militaires

chères à l’armée française. Le travail sous

le drapeau des Nations unies et le dra-

peau de votre pays exige beaucoup d’ef-

forts et de responsabilités.»

Le capitaine Jaime Cotrina Fernandez, de

l’École militaire de Bolivie, outre l’espagnol,

il parle le français, l’anglais et l’arabe

basique. Il est titulaire d’un master

en Politique internationale obtenu

en Argentine. Il a fait aussi des études en

relations internationales et diplomatiques

à l’université française d’Abidjan.

Il a notamment participé à la mise en place

du premier groupe d’observateurs militaires

déployé par la mission ONUCI comme

Observateur militaire en Côte d’Ivoire

en 2004-2005. Il est l’auteur de plusieurs

articles publiés dans le magazine militaire

bolivien.

Au cours de la visite de liaison

aux autorités du camp

de réfugiés de Farchana.

« L’armee francaise a des valeurs

humaines et militaires »--

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Page 33: Terre information magazine n° 204

Bon marché et facile à fabriquer,l’Engin explosif improvisé (EEI)est un mode d’action privilégiédes insurgés », témoigne le lieutenant-colonel responsable

Génie du Regional commandant capital(RC-C). Les EEI sont des engins explosifsartisanaux de constitution diverse, de lanitroglycérine “classique” au nitrate d’am-monium contenu dans certains engrais.Le bilan est sans concession: «Sur 192 sol-dats de la coalition décédés en 2008, 175ont perdu la vie à cause d’un EEI, mais lescivils, les soldats et les policiers afghans

sont de loin les premières victimes. » Latechnologie arrive donc sur le théâtreafghan afin de lutter contre ces efforts arti-sanaux de destruction.Avec 8,74 m de longueur sur 2,58 m delarge par près de 4 m de haut : voilà, aubas mot, les mensurations du géant duparc automobile déployé en Afghanistan.Il est doté d’un bras d’investigation pou-vant intervenir à 8,80 m en avant du véhi-cule. À l’extrémité de ce bras, une fourched’investigation et une griffe de scarifica-tion, appelés par les utilisateurs, le sou-rire aux lèvres, la “fourchette” et le

“couteau”. Ces outils d’investigation per-mettent, en cas de doute ou de détectionavérée, de travailler le sol à distance afinde déblayer la zone dangereuse et éven-tuellement de mettre à vue l’EEI enterré.Une caméra avec zoom, fixée sur le bras,permet d’observer l’EEI. Cette caméragyroscopique et thermique offre aussi unegrande capacité d’observation du sol dejour comme de nuit, rendue nécessairepar la hauteur des personnels navigants.Par ailleurs, un système de caméra ther-mique permet même de déceler d’éven-tuels tireurs. Travaillant au profit d’une

44 TIM n°204 - Mai 2009

Le BUFFALO : le Génie a bonne mine

Technologie

Le 4 avril est un grand jour à l’aéroport de Kaboul. L’“énormité” de l’Antonov 124en annonce une autre dès l’ouverture de la trappe arrière : le BUFFALO, véritablemastodonte blindé, qui vient prêter main-forte au Génie dans la lutte contreles Engins explosifs improvisés (EEI). Il est accompagné du VTR2, élément clédu Système d’ouverture d’itinéraire miné (SOUVIM).

Lutte anti-EEI1

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section de génie combat, le BUFFALO,après son travail d’investigation à distance,offre à l’Élément opérationnel de démi-nage (EOD), la possibilité d’agir sur l’EEIdans des conditions moins périlleuses.Avant d’être projeté sur le théâtre afghan,le BUFFALO, acheté en urgence opéra-tionnelle aux États-Unis, a été évalué surle plan technico-opérationnel par la sec-tion technique de l’armée de Terre.

Caractéristiques techniquesLa caisse du BUFFALO est un seul blocblindé en forme de V. Le blindage de lacaisse moteur permet de protéger lemoteur. La forme en V permet d’évacuerles effets de souffle lors d’une explosion.De plus, en limitant le nombre d’ouvertu-res et de soudures (il n’y a qu’une seuleporte), toujours synonymes de point sen-sible, la caisse constitue une véritable cel-lule de survie. Celle-ci est par ailleursdotée d’une protection antiblast, qui empê-che que le déchirement du blindage neblesse l’équipage. En effet, tous les essieuxsont directement fixés sur la caisse pardes boulons qui servent de fusibles. Encas d’explosion, les fusibles sautent, maisla caisse reste intacte et l’équipage estindemne. L’ensemble peut même êtreremonté en une heure.

45TIM n°204 - Mai 2009

e

L’équipage est toujours composé d’exac-tement six hommes: un pilote, un opéra-teur bras, un chef d’engin, un EOD level23,deux observateurs. Tout l’équipage, giletpare-balles sur le dos et ceinture attachée,a “visuel” sur un écran, qui transmet lesimages de la caméra du bras, ou des deuxautres fixées à l’avant et à l’arrière du véhi-cule. Ceci permet une observation collec-tive du terrain. Travaillant à une vitessemoyenne de 15 km par heure, le BUFFALO,doté d’un réservoir de 322 l, permet d’ou-vrir des itinéraires logistiques avec unerapidité et efficacité sans comparaisonavec le travail d’une section Génie à pied.

Le VTRLe BUFFALO est souvent associé au VTRen tête du dispositif. Muni du même sys-tème d’arrachement des trains avant etarrière en cas d’explosion grâce à des bou-lons-fusibles, le VTR est une sorte dedétecteur de métaux motorisé. La bassepression des pneus permet d’éviter l’ex-plosion des EEI dépassés. En cas de détec-tion, un système de marquage peinturepermet de marquer la zone suspecte. Un

L’Élément opérationnel de déminage peutainsi agir sur un Engin explosif improvisé

dans conditions moins périlleuses.

1 Engin explosif improvisé ou, en anglais,Improvised Explosive Devise (IED).

2 Véhicule tracteur de remorques.3 2e niveau.

Le VTR accompagne souvent le BUFFALOen tête du dispositif.

des observateurs de l’équipage du BUF-FALO peut servir de relève au conducteurdu VTR. « La lutte contre les EEI, c’est60 % d’entraînement, 30 % de procédureet de choix tactique et 10 % de chance »,précise le détaché de liaison Génie du GTIAKapisa. L’action conjointe de ces deux nou-veaux matériels devrait aboutir à une plusgrande rapidité et efficacité dans l’ouver-ture d’itinéraire.

ASP Adrien FACONPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

Le BUFFALO

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46 TIM n° 204 - Mai 2009

Un bonnet

Les bonnets de police, plus connus dans l’armée de Terre sousle nom de calots,sont devenusincontournablesdans les tenuestraditionnellesde nombreuses unités.Retour sur l’histoired’un couvre-chefqui a longtempstenu tête au béret.

Passionné des uniformes, j’ai choisila spécialité d’expertise habillement. »

Traditions

Depuis quelques années, on voitressurgir dans l’armée de Terredes coiffures abandonnéesdepuis près de quarante ans ;les bonnets de police, articles de

tradition par excellence car ayant de toustemps constitué des références histo-riques quant aux coloris usités pour leurconfection.»L’adjudant-chef Xavier Génu, expert desfabrications d’habillement au commissa-riat de l’armée de Terre, est fier de fairedécouvrir la collection de dizaines de bon-nets de police exposés dans la salle destraditions du Service central d’études etde réalisation du commissariat de l’arméede Terre au quartier général d’Estienne, àRambouillet près de Paris.

Fils et petit-fils de militaires de carrière,l’adjudant-chef Génu est adjoint à l’officiertraditions et culture d’arme du commis-sariat de l’armée de Terre ainsi qu’adjointau conservateur du musée de l’Adminis-tration militaire et du commissariat de l’ar-mée de Terre. «Je suis passionné des uniformes et c’estcette passion qui m’a conduit à choisir laspécialité d’expertise habillement», expli-que-t-il. Ses connaissances sont telles

que des unités le consultent concernantleurs propres traditions vestimentaires.«Certaines unités qui me connaissent meposent des questions et je peux, ou nepeux pas répondre », admet-il avecmodestie. Tout d’abord, il clarifie uneconfusion assez commune: «Le véritablenom est “bonnet de police”. Le terme“calot” ne se réfère qu’à une partie consti-tutive de la coiffure, la partie principalesur laquelle sont cousus le bandeau, qui

Les calots

entêtant

Adjudant-chef Xavier Génu, expert des fabricationsd’habillement au commissariat de l’armée de Terre

Fier sous le calotdu 2e Dragons, le brigadier-chefBernard de Lattrede Tassigny, en mai 1945. Il a 17 ans et esttitulaire de lamédaille militaire.Devenu lieutenant,l’enfant unique du maréchal de Lattre sera tué enIndochine en1951, peu avant la fin d’un séjourde deux ans. Il avaitcatégoriquementrefusé unesuggestionpaternelle depasser les sixdernièressemaines de sonséjour dans unstage de formationqui l’aurait éloignédes combats.

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47TIM n° 204 - Mai 2009

1 Devenu Service historique de la Défense(SHD).

On n’en fait pas qu’à sa têtequand on porte le bonnetLe port du bonnet de policede tradition est strictement limitéaux activités de cohésion horsservice (instruction n° 10300 du13 juin 2005 relative aux tenues etuniformes des militaires des armeset service de l’armée de Terre).

peut théoriquement être rabattu pour pro-téger les oreilles, et le fond. » Et pourquoibonnet «de police»? « Car il était utilisélors des gardes aux quartiers quand lesmilitaires se trouvaient au poste de gardequi, selon les époques, se dénommait salledes gardes, puis salle de police et enfinposte de police. » L’adjudant-chef Génuexplique qu’à l’origine, le bonnet de policeétait une coiffure de repos utilisée au quar-tier et dans les bivouacs car moins lourdeet moins encombrante que le shako ou lecasque. «C’est une coiffure ancienne caron parle dans certains documents de l’In-tendance de bonnets de police avec ousans visière, c’est-à-dire que c’est unancêtre du képi.»

Un peu d’histoireSelon Jérôme Croyet, un historien spécia-liste du costume militaire, la première réfé-rence aux bonnets de police dans unrèglement militaire date de 1786. Mais lacoiffure était déjà apparue vers la fin durègne de Louis XV, décédé en 1774. « Lacoiffure apparaît en premier chez les cava-liers, et plutôt chez les dragons qui, autre-ment, portaient un casque. Les règlementsprécisent que le bonnet de police devaitêtre découpé dans de vieux habits !»Le bonnet de police va coiffer des millionsdes soldats à partir de 1915, quand le cas-que est introduit. De couleur bleu horizon,le calot est bien plus facile à ranger que leképi en cas de bombardement. L’arméeconserve le bonnet de police quand latenue kaki est adoptée dans les années1930. Il entre dans la culture populaire,comme en témoignent certains films oùl’acteur Fernandel, adoré du public, jouedes rôles de comique troupier.Le bonnet de police, dit «de tradition», siapprécié aujourd’hui pour des activités decohésion, n’a été en service que de 1944 à1962. «C’est l’époque où l’armée françaisebascule “sous l’orbite” de l’armée améri-caine, dont elle reçoit les équipements quine laissent aucune indication d’originenationale. Or, les Français veulent franci-ser la tenue. Les unités rivalisent d’ima-gination ou de fantaisie avec l’introductionde nouvelles coiffures qui ont quand mêmeune base qui rappelle les attributs et cou-leurs des tenues d’antan », explique lecolonel (er) Paul Gaujac, historien spécia-liste de l’époque et ancien patron de Ser-vice historique de l’armée de Terre1.

Le calot aujourd’huiLa grande innovation des nouveaux bon-nets de police est l’introduction d’un souf-flet, ou fond, dont la couleur peut-êtredifférente du reste de la coiffure. Dans lesrégiments de tirailleurs d’Afrique du nordpar exemple, les bonnets de police sonttous bleu ciel mais leurs fonds sont diffé-

rents selon l’origine des troupes. C’est ainsiqu’aujourd’hui, le 1er Régiment de tirail-leurs d’Épinal, héritier de traditions de l’ar-mée d’Afrique, est l’une des rares unitésoù le bonnet de police se différencie selonles compagnies. Ainsi, certaines compa-gnies portent le calot bleu ciel avec fondvert hérité des Tirailleurs marocains, tan-dis que d’autres compagnies portent lecalot bleu ciel à fond jaune des Tirailleursalgériens ou tunisiens.Au 1er Tirailleurs, le bonnet de police estporté chaque vendredi, ainsi que le pre-mier jour de chaque mois. Pour être auto-risé au port, le nouvel arrivant doit passerle «baptême du Tirailleur», une épreuveconduite dans la salle d’honneur où lesnouveaux doivent répondre à des questionsportant sur les batailles inscrites au dra-peau et sur l’esprit du régiment.

Certains restent attachés à des modèles decalots encore plus anciens, notamment lesmilitaires des troupes de marine, attachésà leur calot modèle 1918 (c’est-à-dire sanssoufflet) bleu foncé avec passepoil écarlateet marqué de l’ancre d’or. Pour eux, lesfonds de calots sont des «fesses» ou des«tranches de citrons».« On ne touche pas au calot de la Colo-niale!», dit avec emphase et amusementle colonel (er) Maurice Courdesses, qui seremémore le début des années 1950 où onchercha à remplacer chez les marsouinsle calot « à l’ancienne » par des calots àsoufflet.«J’étais lieutenant, de retour d’Indochineet basé en Allemagne, quand on a voulunous imposer un calot à tranche de citron.De plus, je faisais partie du 110e Régimentd’infanterie, constitué de deux bataillonsd’infanterie “métro” et d’un bataillon dela “Colo”, le mien. Bien sûr, nous nousmoquions gentiment de nos camaradesmétropolitains que nous appelions des“culs rouges” car leurs calots avaient desfonds rouges», explique-t-il à TIM.«Quand on a essayé de nous imposer lesnouveaux calots, on a tout simplementdécidé de ne plus porter que le képi. Etbientôt, presque tous les lieutenants ontdemandé à repartir en Indochine où onpouvait porter ce qu’on voulait !»C’est à la fin des années 1950 qu’il a étédécidé que toute l’armée porterait le béretqui avait, en Algérie, une connotation “trou-pes d’élite”. Mais c’est également, ajoutel’adjudant-chef Génu, parce qu’il s’avéraitque… la fabrication du béret coûtait moi-tié moins chère que celle du bonnet depolice!

Bernard EDINGERPhotos : DR, CCH Jean-Baptiste TABONE

Bonnets de police (1er et 2e personnages à partir de la gauche) chez les Grenadiers de Napoléon.

Commémoration du 63e anniversaire de la libération de Paris avec la présence d'un piquet d'honneur du 1er Régiment de spahis.

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Une filière de haut vol

La maintenance ALAT est une filière auxattraits insoupçonnéspour les Engagésvolontaires de l’arméede Terre (EVAT). En effet, cette filièreresponsabilise cesjeunes engagésvolontaires en leuroffrant des postes auxenjeux sécuritairesavérés, où il leur estconféré une certaineautonomie.

Vie des unités

En salle des batteries, le briga-dier Chabaud, mécanicien dansl’Aviation légère de l’armée deTerre (ALAT) spécialité avioni-que au 5e Régiment d’hélicop-

tères de combat (5e RHC), jouit d’unetotale autonomie.Devant nous, il remonte les soupapes,graisse les connexions, repose le capotpuis remplit finalement une fiche suiveusequi servira au contrôleur. Sur l’aéronef,l’entretien et les réparations sont cette

fois-ci encadrés par un sous-officier, quiest seul habilité à lire les fiches de rap-port ou cartes de travail. En outre, il entre-tient et répare les casques de vol et secharge de l’entretien des groupes dedémarrage, nécessaires à la mise enœuvre donc à tout envol d’aéronef. Loin des inquiétudes que pourraient sus-citer l’intégration d’une filière si pointue,le travail au quotidien des EVAT, titulairesdu Certificat technique élémentaire(CTE), est motivant, tourné vers des actestechniques essentiels au bon fonction-

Les EVAT

de la maintenance ALAT

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Brigadier Moricet, mécanicien des structures d’aéronef«Ma spécialité me permet de travailler sur tous les types d’aéronef : Puma,Caracal, Super-caracal, Gazelle… Je suis totalement autonome sur machines,sur lesquelles j’applique les actes de maintenance appris pendant mesclasses: formage, pliage, ajustage, riftage rivetage… C’est un privilège! Lorsdes premières manipulations, on est encadré, puis avec le temps on gagne enmarge de manœuvre. Dans l’aéronautique, la sécurité engagée nécessite untravail d’une qualité sans faille, primant sur la productivité. La sécurité, c’estune mentalité… Je rentre tout juste de N’Djamena, au Tchad, et c’est un réelépanouissement de travailler sur de tels appareils dans de telles conditions.»

Une filière de haut vol

1 L’actuel Centre d’information et derecrutement des forces armées (CIRFA).

responsabilités décuplées et une pers-pective de carrière à long terme. Il commence sa formation à l’Ecole supé-rieure d’application du matériel (ESAM)de Bourges, où il apprend, durant deuxmois, le fonctionnement des appareils surlesquels il travaillera, ainsi que des ges-tes pratiques comme le freinage, le sertis-sage, la soudure, ainsi que les techniquesde décharge et de chargement des bat-teries. A Bourges, il apprend à travaillertout autant sur Puma que sur Gazelle.Ainsi, la diversité des connaissancesenseignées lui donne l’assurance d’untravail peu monotone, et relativement

autonome. Le brigadier Chabaud estensuite affecté en escadrille et obtient,quelques mois plus tard, son Certificattechnique élémentaire (CTE).

Les plusLes avantages, pour un EVAT, d’être titu-laire du CTE dans la maintenance ALATsont multiples : «C’est une autre visionde l’aéronautique», affirme le brigadierChabaud, épanoui à son poste d’aide-mécanicien. Et d’ajouter : «Ça ouvre desportes considérables.» En effet, être titu-laire du CTE permet de partir en OPEX.« Le CTE est une étape incontournablepour travailler sur aéronef. Cela n’exigepas de prérequis techniques énormes, ilfaut juste assimiler les enjeux en matièrede sécurité de ce poste », témoigne lecommandant Philippe Assens, chef dedivision à l’ESAM de Bourges. Revenant du Tchad, le brigadier Chabauda, en somme, pu toucher du doigt com-bien son métier est épanouissant. Il entire un heureux bilan : « Que ce soit enOPEX ou à l’atelier, c’est spectaculaire detravailler dans un cadre pareil. Regardez!Vous avez ici des Puma, dehors desGazelle et un peu plus loin des Tigre ! Onne s’en lasse jamais ! »Par ailleurs, depuis 2006, la maintenanceALAT a fait peau neuve et entend séduireencore plus d’EVAT. En effet, la possibi-lité tout récente pour les EVAT de devenirtitulaire du CT1, qui était auparavant l’apa-nage des sous-officiers, responsabiliseces jeunes engagés volontaires, en leuroffrant plus encore plus d’autonomie.

ASP Adrien FACONPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

nement des appareils. Fort de connais-sances techniques très précises, un EVAToccupe dans cette filière un poste à res-ponsabilité. C’est en se présentant pour la premièrefois au Centre d’information et de recru-tement de l’armée de Terre (CIRAT)1, lebrevet des collèges en poche, que le bri-gadier Chabaud a vu s’ouvrir des portesvers des carrières insoupçonnées. Pas-sionné de mécanique, il veut devenirmécanicien dans l’ALAT, spécialité avio-nique. La maintenance ALAT est, en effet,une jeune filière, qui offre aux EVAT des

Que ce soit en OPEX ou à l’atelier,c’est spectaculaire de travailler dans

un cadre pareil. On ne s’en lasse jamais ! »Brigadier Chabaud

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50 TIM n° 204 - Mai 2009

Le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), qui se tenait à Strasbourg-Kehl-Baden Baden les 3 et 4 avril, célébrait non seulement« l’intronisation» de la Croatie et de l’Albanie comme membres de l’OTAN maisaussi le 60e anniversaire de l’Alliance. Avec la présence des 28 chefs d’Étatet de gouvernement de l’Alliance, la mobilisation sécuritaire était maximale.Dans ce cadre, le préfet du Bas-Rhin a sollicité les armées et a signé une réquisition. Plus de 1500 militaires de l’armée de Terre (sur quelque 2000 toutes armées confondues) intégrés au dispositif interministériel de sécurité, ont pleinement participé à cette mission de sécurisation grâce notamment à un réservoir unique de capacités spécifiques. Focus sur quelque savoir-faire mis en œuvre par l’armée de Terre déployée au nord et au sud de la ville de Strasbourg.

Vie des unités

Le groupement aéromobile, armé par le 3e Régimentd’hélicoptères de combat et appuyé par le 1er Régimentd’hélicoptères de combat, le 5e Régiment d’hélicoptèresde combat et le détachement ALAT des opérationsspéciales (DAOS), sous le commandement du colonelBouillaud, a été mobilisé en appui de la gendarmeriemobile. Dans ce cadre, les gendarmes ont été formés aux procédures d’embarquement et de débarquement

pour des interventions au sol. Le GAM a également assuré l’hélitransport de toutes les délégations officielles de Strasbourg à Baden-Baden (sauf ceux du présidentde la République française et des États-Unis). Trois Cougar et 12 Puma participaient à ces missions.

> Le groupement aéromobile (GAM)

60e anniversaire de l’Alliance atlantique

Sécurité intérieure :l’armée de Terre au sommet !

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Les Gazelle Viviane ont effectué des missions derenseignement en vérifiant les mouvements des trainset ceux sur les berges du Rhin au moyen de camérasthermiques. Deux Gazelle Viviane assuraient lamission.

>Gazelle Viviane

Le détachement du 53e Régimentde transmissions, aux ordres du capitaineLahurte, fournissait les moyens detransmission pour l’ensemble des unitésdéployées pour le sommet et assurait lamise en place des réseaux informatiques.Cette infrastructure comprenait notammentun relais radio en plein cœur du centre-villede Strasbourg (ci-dessous).

> Détachement systèmesd’information et decommunication (DETSIC)

l’armée de Terre au sommet !

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À l’honneurLes militaires déployés lors du 24e sommet de l’OTANont été remerciés et félicités par M. Rebière, préfet dela région Alsace et du Bas-Rhin, et par le général Dexter,gouverneur militaire de Strasbourg, commandantla Brigade du génie et délégué militaire départementaldu Bas-Rhin. Ont été particulièrement félicités le CNERoubaud, commandant la compagnie modulaire d’aideau déploiement du 1er RG, qui a effectué les travauxde pose et dépose de Concertina dans des conditionscontraintes de temps et d’approvisionnement;les renforts de l’EMF 3, qui ont apporté toute leurremarquable compétence d’état-major au PCMO;les formations ayant participé aux cérémonies duvendredi 3 avril (honneurs au président des États-Unisd’Amérique) et du samedi 4 avril (hommage aux mortset aux blessés au cours des opérations extérieuresde l’OTAN), pour leur prestance et leur rigueur; et enfin lelieutenant Thierry Mithouard, du 1er RA, qui, confrontéà des manifestants extrêmement violents, a eu uneréaction déterminée appropriée et mesurée, ce qui luia permis de désengager ses deux P4 sans encombre.

52 TIM n° 204 - Mai 2009

Vie des unités

Issus des 1er Régiment de génie, 19e Régiment de génie,3e Régiment de génie, 6e Régiment de génie, 13e Régimentde génie, 17e Régiment de génie parachutistes, 1er et2e Régiments étrangers de génie, BSP (division formationplongeurs), 31e Régiment de génie et 2e Régiment dehussards, les 58 plongeurs de l’armée de Terre, placés sousle commandement du lieutenant Marcadal, étaient en chargede la reconnaissance des parties subaquatiques. Le jour dela rencontre des 28 chefs d’États et de gouvernement sur lepont « jardin des deux rives» de Strasbourg, les PCG étaientles seuls à assurer la surveillance du milieu subaquatique.

L’EEI, armé par l’escadron Lyautey, placé sousle commandement du capitaine Lafforgue, était chargéde surveiller les approches de l’aéroport d’Entzheimainsi qu’une douzaine de points sensibles dispersés en zone rurale dans les alentours de Strasbourg.

>Plongeurs de combatdu génie (PCG)

>L’escadron d’éclairage etd’investigation (EEI) du 4e Régiment de chasseurs

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53TIM n° 204 - Mai 2009

La 974e compagnie de productiond’énergie, aux ordres du capitaineLaforce, du 2e Régiment du génie,fournissait une compagnie PROTERRE,en charge de tenir la zone sud duPolygone.

La compagnie PROTERRE du1er Régiment médical, aux ordresdu capitaine Granier, était déployéeau niveau du port autonomede Strasbourg afin de surveillerles darses et d’interdire le jour mêmedu sommet la mise à l’eau de touteembarcation.

À savoirSi le concept initial des missions PROTERRE n’a pas varié (il concerne toujoursles missions communes de l’armée de Terre ou MICAT), quelques évolutionsont été apportées à son format. L’évolution principale consiste en ladiversification des modèles d’unités PROTERRE, apportant au planificateuret à l’employeur des capacités plus en rapport avec le besoin. Ainsi, ces unitéspeuvent être déployées dans le cadre strict des MICAT, mais en adaptant lessavoir-faire métiers détenus aux besoins de certains théâtres. Ces unitéspeuvent au besoin reconstituer des sections métiers avec le matérielspécifique prépositionné sur le théâtre pour effectuer certaines tâchesspécifiques et/ou poursuivre leur entraînement métier.

13 compagnies PROTERREparticipaient au sommet :

AU NORDn le 13e Régiment du génie

(Valdahon) ;n le 1er Régiment d’artillerie

(Belfort-Montbéliard) ;n le 1er Régiment d’artillerie de

marine (Laon) ;n le 61e Régiment d’artillerie

(Chaumont) ;n le 402e Régiment d’artillerie

(Chalons-en Champagne) ;n le 57e Régiment d’artillerie

(Bitche) ;n le 1er Régiment d’hélicoptères de

combat (Phalsbourg).

AU SUDn le 1er Régiment de génie au

complet (Illkirch) ;n le 2e Régiment de génie (Metz) ;n le 5e Régiment de génie

(Versailles) ;n le 503e Régiment du train (Souge) ;n le 1er Régiment médical (Metz) ;n le 53e Régiment de transmissions

(Lunéville).

n Un peloton de sécurité routièreétait armé par le 515e Régiment du train (La Braconne).

n Des militaires du 2e Régiment dedragons – Nucléaire, biologiquechimique (2e RD-NBC)renforçaient le dispositifde sécurité NRBC du sommetavec la mise en place de deuxchaînes de décontaminationprêtes à l’emploi.

n L’EMF 3 renforçait le poste de commandement en moyensopérationnels (PCMO).

Et aussi…

CNE Nathalie DURAND,Lieutenant Maroussia MAUNOURY/

officier communicationdu 1er-2e Régiment de chasseurs

Photos : CCH Jean-Baptiste TABONE

Armée par le 132e Bataillon cynotechnique de l’armée de Terre et placéesous le commandement du lieutenant Karmann, la section avait pourmission d’appuyer la surveillance du fort Hoche et d’être en mesure de renforcer la sécurisation du palais de la Musique et du Congrès, oùse déroulait le sommet. Outre sa capacité d’intervention sur ces deuxpoints, la section cynophile appuyait les démineurs de la sécurité civileen mettant à leur disposition, sous le commandement de l’adjudantFraîche, un groupe chargé du contrôle des cortèges d’autorités ainsi que des hôtels et des salles de conférence.

>Les missions PROTERRE de l’armée de Terre

>La section cynophile

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54 TIM n° 204 - Mai 2009

Dans le cadre de la formation opérationnellede son personnel d’active et de réserve,le Groupement interarmées d’actions civilo-militaires (GIACM) organisait en février unexercice de restitution globale. Au mêmemoment, le GIACM est présent sur la plupartdes théâtres où opèrent les forces françaises.De la préparation en France à l’engagementdans les vallées afghanes, reportage sur lesspécialistes de la coopération civilo-militaires.

Vie des unités

Le GIACM

De la théorie...à l’Afghanistan

Du 23 au 27 février, dans larégion d’Ambérieu-en-Bugey(Ain), le GIACM organise unexercice dont l’objectif est lamaîtrise des techniques spéci-

fiques de la Coopération civilo-militaire(CCM), ou Civil military cooperation (CIMIC)en anglais. Constitués en équipes d’ap-pui tactique (Tactical support team, TST),les militaires effectuent un travail gran-deur nature en terrain libre, avec desinterlocuteurs « réels ».8 h 30 : après un briefing sur la missiond’évaluation de zone qu’elle va devoirmener, l’équipe TST du major Deshaies,composée de deux sous-officiers et troismilitaires du rang, reçoit un appel radio:un paysan a besoin de leur aide sur lesabords de son champ. « C’est peut-êtreune embuscade, on ne sait pas! », souli-gne le major Deshaies, qui rappelle laconduite à tenir dans ce type de situation:distance de sécurité entre les véhicules,liaison à vue, radio… Sur zone: un paysanavec une jambe arrachée par une mineet une équipe de presse, caméra àl’épaule. Un incident fictif destiné à la ges-

tion du stress sous pression médiatique…une situation plausible sur le terrain.L’incident résolu, l’équipe CIMIC poursuitsa tâche d’évaluation de la situation surzone en s’entretenant avec les autoritéslocales à la mairie. Un tel entretien per-met de faciliter les rapports avec lesentreprises locales et d’analyser lesbesoins de la population. « Lors de ce typed’entretien, l’importance des questions“découverte”, qui s’intéressent longue-ment à la détresse de l’interlocuteur, estcruciale », explique le lieutenant-colonelRené, encadrant l’exercice.En fin de journée, toutes les équipes CIMICen exercice rendent compte de leurs acti-vités et des informations acquises sur leterrain. Ce rapport permet de s’assurerchaque jour de la cohérence “espace-temps” des actions en cours.La préparation opérationnelle du GIACM

Le GIACM est présentsur la plupart des théâtres

où opèrent les forces françaises.

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100_NOTES

inclut de nombreuses activités dites« TTA » (toutes armes). Au programme:conduite d’une P4, d’un Land-Rover, tirau FAMAS, au PA et à l’arme collective,maniement des grenades, transmissions,topographie et secourisme… La TST estavant tout une équipe de militaires, quitravaillent au profit de la force.

Les enjeux liés à la CCMEn mars, à quelques milliers de kilomè-tres de là, sur le terrain, en Afghanistan,les TST sont intégrées dans des patrouil-les françaises. « Les équipes sont un appuià la Force. À ce titre nous sortons toujoursavec la patrouille », explique l’adjudant-chef Marc*, du GIACM. Des conditions detravail qui sont une bonne occasion de tra-vailler main dans la main avec les unitésde mêlée. « Tous ici comprennent lesenjeux liés à la CCM. Ils savent que c’estun bon moyen d’entrer en contact avec leshabitants et de collecter des informationsd’ambiance », ajoute l’adjudant-chef Marc.À 9 heures ce jour-là, l’équipe d’appui tac-tique part vérifier l’avancée de travaux surun bassin versant, dans le district deShakardara, au nord-ouest de Kaboul.Ce type d’ouvrage permet une meilleureinfiltration de l’eau dans le sol et offredonc la possibilité de cultiver des terresjusque-là incultes. De l’eau, il y en a à foi-son sur les routes couvertes de boue, pourla colonne de VBL du 501-503e Régimentde chars de combat, dans laquelle sontintégrés les CIMIC en route vers la villede Ghaza, où le projet est mené. Les 9 VBLoffrent une escorte légère qui se faufiledans les ruelles des villages, là où un VAB

ne pourrait pas passer. L’adjudant Chris-tophe, de l’escadron d’éclairage et d’in-vestigation, sait que la zone est calme.Elle peut cependant toujours servir de« zone de transit et de trafic pour lesinsurgés », et que ses hommes doiventêtre sur le qui-vive.Une fois sur place, le détachement cher-che à recueillir le ressenti des habitantset ce qui se passe dans la zone. Ici, lesmilitaires français de la FIAS ont passé lamain aux forces de sécurité afghanes il ya plusieurs mois. Les projets CIMIC per-mettent de valoriser la présence de l’ar-mée afghane et, en maintenant un contactrégulier avec la population, de suivre l’évo-lution de la situation sécuritaire de cettezone. À pied, avec quelques hommes etle TST, l’adjudant Christophe rejoint leflanc de montagne où le projet estconstruit par les habitants eux-mêmes.« Financer leurs activités, c’est aussi unmoyen de les impliquer et de relancerl’économie locale », explique le chefd’équipe. Les terrasses aménagées surprès de 78 000 m2 sont cachées par labrume et les arbres fruitiers ne sontencore que des pousses, mais le projetest bien là et les Afghans ont travaillé dur.« On n’est pas là pour se substituer auxONG ou aux organisations internatio-nales », conclut le lieutenant-colonelRomain, chef des CIMIC pour le théâtre.« Mais avec tous nos projets, on permetvéritablement à la force d’entrer encontact avec le pays. » Un paramètreindispensable alors que le soutien de lapopulation est un enjeu essentiel dans lesopérations contre-insurectionnelles.

LTN Thomas DIJOL et ASP Adrien FACONPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI,

ADJ Gilles GESQUIÈRE

Aujourd’hui, le GIACM c’est…

… des hommesConstitué de 96 permanents et de350 réservistes, pouvant être renforcéspar 96 compléments opérationnelsd’active, le GIACM se déploie sur demultiples théâtres:n 5 équipes en Afghanistan;n 2 équipes en Côte d’Ivoire;n 2 équipes au Tchad;n 1 équipe au Liban;n 1 équipe au Kosovo.

… une fonctionLa coopération civilo-militaire (CIMIC)est une fonction opérationnelledestinée à optimiser l'intégrationde la force dans son environnementhumain afin de faciliterl'accomplissement de sa mission,le rétablissement d'une situationsécuritaire normale et la gestionde la crise par les autorités civiles...

Une équipe TST du GIACMfait un briefing avant

l’évaluation opérationnelle.

* Pour des raisons de sécurité,les noms de famille des militairesinterviewés ont été supprimés.

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56 TIM n°204 - Mai 2009

TIM a 20 ans

Joyeux anniversaire

1995 est une année marquée par l’engagement au combat de nos hommesen ex-Yougoslavie. L’armée de Terre sera alors endeuillée et le magazines’en fait largement l’écho. L’année suivante, Terre Magazine axe ses reportagessur les nombreux exercices internationaux et également les opérations.

Sous le feu

1995-96

1995

Témoignage : Sergent Bindah, du BATINF 2 Saravejo (9e RCP)

« À Sarajevo, près de l’aéroport,le sergent Bindah du BATINF2(9e RCP) se trouve à bord de son VAB,posté dans le quartier de Dobrinja

avec une mission de protectionde la population. Un échange de tirsse produit entre les deux partiesopposées. Un groupe d’enfants,qui apprécient toujours le contactavec nos soldats, se réfugie derrièrele VAB français. Le VAB reçoitune quinzaine d’impacts. Bindahriposte d’une quarantaine de coups,aidé par son pilote, le caporal Alliotte.Le sergent est blessé au bras gauche.Après avoir reçu l’ordre de rejoindreson bataillon, Bindah fait embarquerà bord les cinq enfants terroriséspour les mettre à l’abri. C’était le16 novembre 1994. »

Hommage aux morts« Mardi 14 mars à 8 h 30 : treizeCasques bleus du 5e Bataillond’infanterie de Sarajevo (4e RG)se rendent sur les monts Igmanpour effectuer une missionde déminage. Sur la piste enneigée,à hauteur de Krupac, leur chenillettedérape et s’abîme 80 mètres plus bas,dans un ravin miné. Les secours,considérablement gênés par les mines,remontent, après des opérationsd’élingage difficiles, neuf Casquesbleus, sans vie, et quatre grièvementblessés. »

EN FRANCE ET DANSLE MONDE EN 1995; 17 JANVIER :

Tremblement de terre de Köbe ;; 7 MAI : élection de monsieur

Jacques Chirac au poste deprésident de la République ;

; 19 AVRIL : attentat meurtrierà Oklahoma City ;

; 25 JUILLET : attentat terroristeà la station parisienne Saint-Michel ; grèves en France ;

; 21 NOVEMBRE : accords de paixde Dayton sur l’État bosniaque ;

; 5 DÉCEMBRE : le Chef d’état-major de l’armée françaisereprend sa place au seindu Comité militaire de l’OTAN,29 ans après que le généralde Gaulle s’en soit retiré.

L’hommage de la nation« En cet après-midi de 1er juin, le ciel est lourd, griset triste. Comme tous les visages… Depuis le matin,on ne cesse d’apporter des gerbes de fleurs dans lachapelle où reposent encore le marsouin de 1re classeAmaru et le marsouin Humblot. Le président de laRépublique, M. Jacques Chirac, s’est rendu, à Vannespour « un hommage solennel » aux deux casquesBleus du 3e Régiment d’infanterie de marine (RIMa)tués au combat, à Sarajevo, au cours de l’assautdonné le 27 mai pour reprendre le pont de Verbanja. »

AUTRES REPORTAGESDU MAGAZINE• Dossiers sur le

service militaire,l’armée et la nation,le corps européen,la 11e DP ;

• VIGIPIRATE Paris ;• 9e RCP

à Mogadiscio ;• 5e RIAOM

aux Comores.

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• Ministre de la Défense : François Léotard (jusqu’au 18 mai 1995)puis Charles Millon ;

• CEMA : Amiral Jacques Lanxade (24 avril 1991 - 8 septembre 1995)puis général d’armée aérienne Jean-Philippe Douin(9 septembre 1995 – 29 avril 1998) ;

• CEMAT : Général d’armée Monchal puis général d’armée Mercier.

Repères

Rubrique réalisée par le CNE Audrey LAISNÉ

Opérations ALMANDIN

La compagnie d’appui du 8e RPIMaen Centrafrique« Mi-avril, des troubles éclatent enRépublique Centrafricaine. Une partiedes forces armées du pays se mutine. En vertu des accords de coopération et de défense liant la France à ce pays,les troupes françaises stationnées auTchad dans le cadre du dispositif Epervierinterviennent. Leur mission est d’assurer la sécurité dans la capitale Bangui etd’évacuer si nécessaire les ressortissantsfrançais et étrangers en danger.Les opérations ALMANDIN débutent.»

1996

1996

EN FRANCE ET DANSLE MONDE EN 1996; 8 JANVIER : décès

de François Mitterrand ;; 29 JANVIER : dernier essai

nucléaire de la Francedans le Pacifique ;

; 22 FÉVRIER : annoncepar Jacques Chirac dela suspension du servicemilitaire dans un délaide six ans ;

; 27 SEPTEMBRE :Kaboul tombe aux mainsdes Talibans qui exécutentl’ancien présidentNajibullah après avoirdécrété l’applicationde la charia ;

; 3 DÉCEMBRE : attentatterroriste dans le RERà Paris.

COOPERATIVE LANTERNet COOPERATIVE DRAGOONPartenariat pour la paix : « L’arméede Terre participe aux différentsexercices de l’OTAN dans le cadredes accords de “partenariat pourla paix”, depuis leur signature en1994. Du 5 au 14 septembre,elle a participé simultanément àdeux de ces exercices. »

AUTRES REPORTAGES DU MAGAZINE• Terre Magazine spécial insignes n°77 ;• 3e Corps d’armée OTAN;• Exercice PEGASUS 95 Corps européen,

MONTAUBAN 96, 6e RPIMa, GERANIUM 96 ;• Dossiers Ex-Yougoslavie, 9e DIMa, 27e DIM,

6e DLB, armée de Terre objectif 2002, EUROFOR;• Challenge des réserves.

Une rencontre au sommetExercice franco-polonaisMONT DES BOULEAUX 96« “C’était une belle opération,nous avons écrit une page d’histoireen ouvrant une piste dans la jungle”,raconte, encore ému, le colonelNajean, commandant le grouped’escadrons du 12e Régimentde cuirassiers. Descriptiondes premières manœuvres franco-polonaises qui se sont dérouléesdu 25 mai au 2 juin à Okenek. »

Le cœur européen à l’ouvrageMARESCOT 96 exercice interallié du génie européen :« Comment traverser le Danube avec des matériels defranchissement différents voire incompatibles ? Comment dirigerune opération de minage de pont lorsqu’on ne parle pas la mêmelangue que ses hommes ? Difficile, mais néanmoins possible :Français, Belges et Allemands ont surmonté leurs « différences »lors d’un exercice réunissant, fin avril, des unités de sapeursdu Corps européen à Bogen, en Allemagne. »

Toujours plus hautDu nouveau à l’ETAP« Monter plus haut pour allerplus loin… Depuis de nombreusesannées, les chuteurs opérationnelsplafonnaient… Cette année,l’ETAP a repoussé les limitesdu saut en altitude (7 200 m). »

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Depuis deux ans,il est le leader de l’équipede France de ski alpin.Premier tricolore vainqueurd’un Globe depuis 2002,il a sublimé les légendairespistes d’Alta Badia (Italie),Wengen (Suisse) ou Kitzbühel(Autriche). La carrièredu caporal Jean-Baptiste Grangea fait couler beaucoup d’encre,TIM n’échappe pasà la tendance. Portraitd’une étoile des neiges.

SIRPA RTSE1 de Lyon, mercredi8 avril, 11 h 15. Une dizainede personnes piaffent d’im-patience au fur et à mesureque les minutes s’égrènent.

On demande des nouvelles du car, onsuppose qu’il est perdu, on devine qu’ila du retard. Une heure plus tard, le véhi-cule tant attendu arrive dans la cour duSIRPA et libère la trentaine d’athlètes del’Équipe de France militaire de ski (EFMS).Hommes et femmes, le teint hâlé, bas-kets et survêtement blanc estampillé“France”, déboulent au pas de coursedans le grand hall d’accueil.Parmi eux, un jeune homme brun, arbo-rant un timide sourire, presque gêné, sefond dans la foule, ou tout du moins, vou-

drait bien. C’est le caporal Jean-BaptisteGrange, celui que la presse encenseautant qu’elle l’encourage, vainqueur duGlobe de cristal en slalom le 14 marsdernier à Äre (Suède). Né à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)en 1984, Jean-Baptiste a baigné dans leski dès son plus jeune âge. « Mes deuxparents étaient en équipe de Francedans les années 1970. Là où je suis né,le ski est incontournable, que ce soitpour la compétition ou pour le loisir. Jen’aurais pas pu faire autre chose de mavie, et malgré les doutes sur l’aboutis-sement de mes projets, j’ai toujoursvoulu faire ça », raconte-t-il. Depuis,Jean-Baptiste Grange trace son cheminà la force de ses skis, pas à pas.

Sport

Toutschuss !

Jean-Baptiste Grange

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Là où je suis né, le ski est

incontournable, que ce soit pour la compétitionou pour le loisir. »

Ses préférences vont au slalom et aucombiné, et c’est dans cette disciplinequ’il réalise sa première grande perfor-mance lors des championnats du mondejunior de ski alpin à Serre Chevalier, en2003. Il enchaîne ensuite les compéti-tions, participe à sa première épreuvede Coupe du monde en 2004, puis courtla coupe d’Europe. Sa bonne saison2005-2006 marque un tournant dans lacarrière du jeune athlète qui intègre,sur les conseils de Jean-Pierre Vidal2,l’Équipe de France militaire de ski.« Au-delà du soutien matériel et moral,un des grands bénéfices d’être rentréà l’EFMS, explique Jean-Baptiste Grange,est que l’on passe beaucoup de tempsavec les biathlètes et les skieurs defond. Le fait de pouvoir échanger avecdes Vittoz et des Poirée est un réel enri-chissement. »

Porté par l’armée de TerreMais le succès n’a pas toujours été aurendez-vous, et malgré les efforts, rienn’est gagné d’avance. Jean-BaptisteGrange le sait pour avoir perdu le Globeà quatre portes de l’arrivée en Coupe dumonde l’année dernière, et être passéà côté des mondiaux cette année. LaCoupe du monde 2009 a été une revan-che pour le skieur. Il a porté le dossardrouge de leader du classement en sla-lom du début à la fin de la saison 2008-2009 avant d’embrasser son Globe decristal en slalom, récompense tant dési-rée. Il s’est battu pour ce sacre, depuisla première course à Levi (Finlande)jusqu’au jour de la dernière épreuve. Quand un athlète arrive à un tel niveau,la gestion de la pression est détermi-nante pour la victoire. « Il faut arriver àse protéger de tout ce qui se dit pour nepas perdre son objectif de vue», témoi-gne l’athlète. « On est ballotté par lesmédias, chacun y va de son conseil,alors il faut savoir rester dans ce quel’on sait faire. J’ai tendance à n’avoirpas assez confiance en moi, c’est un travail quotidien que de maintenirconfiance et constance. »Les principes inculqués par l’armée deTerre le soutiennent quand la pressionse fait trop lourde. « Quand je doute etque j’ai envie de lâcher prise, lesvaleurs de travail et de rigueur véhi-culées par l’armée me permettentde continuer à m’accrocher», confiele jeune caporal.Au-delà des moments difficiles, les prin-cipes de cohésion, de partage et de pro-gression animent l’EFMS, la poussantsans cesse à se dépasser, tant collec-tivement qu’individuellement. Mais alorsqu’en est-il de la concurrence intestine

de l’équipe ? Comment gère-t-on lacompétition avec ses frères d’armes ?Ça ne pose aucun problème à Jean-Baptiste Grange, qui se félicite que «toutle monde dans le groupe a compris qu’ilfallait qu’on travaille tous ensemblesans se tirer dans les pattes, qu’on étaitbien plus fort en équipe. »Citant l’exemple de l’excellente fin desaison de son ami Julien Lizeroux contrelequel les médias ont tenté de le mon-ter, en vain, le slalomeur ne cache pasqu’il préfère être en compétition aveclui plutôt qu’avec un inconnu.

L’avenir, pour Jean-Baptiste Grange,c’est d’abord du repos. Repos, parcequ’à l’horizon se profilent des échéan-ces sportives importantes dans la car-rière d’un jeune athlète : la Coupe dumonde, bien sur, mais surtout les Jeuxolympiques de Vancouver en 2010, l’ob-jectif principal de la saison pour lechampion. Du haut de ses 24 ans, Jean-Baptiste Grange est prêt à embrasserle succès, une fois de plus.

Julie WITTMERPhotos: Agence Zoom, EMHM

L’Équipe de France militaire de skiNée au sortir de la Seconde Guerremondiale, l’EFMS est implantéeà l’École militaire de haute montagne(EMHM) à Chamonix. L’équipe compte28 athlètes à l’EMHM, cinq autresrépartis aux 7e, 27e, et 13e Bataillonde chasseurs alpins (BCA), etun dans l’armée de l’Air. Encadréspar le commandant Persicotet le major Bernard Stocard,les hommes et les femmesde l’équipe, avant d’être des sportifs,sont d’abord des soldatssous contrat. À ce titre, et enparallèle de leurs activités sportives,ils ont des activités militaires, commeles autres. Placée sous l’autoritésportive de Centre nationaldes sports de la Défense (CNSD),

l’EFMS représente la volontéde l’armée de participer au sportde haut niveau. Elle promeutnon seulement le ski, mais surtoutun système, celui de l’armée,qui offre un soutien logistiqueet une logique de carrière parune formation militaire et sportive,des contrats d’objectifs etdes reconversions adaptées.L’EFMS et la Fédération françaisede ski (FFS) travaillent conjointementen vue d’un seul objectif, commel’explique le commandant Persicot:«Lorsque le drapeau tricoloremonte dans le ciel et que retentitLa Marseillaise, c’est gagnant-gagnant. On travaille vraimentmain dans la main.»

Palmarèsn Coupe du monde2009 : Globe decristal en slalom ;

n Coupe du monde2008 : 2e en slalom ;

n Championnatsdu monde 2007 :médaille de bronzeen slalom.

1 Service d’information et de relationspubliques de l’armée de Terre,région Terre nord-est.

2 Médaillé d’or en slalom aux JO 2002, médailléde bronze aux championnats du monde 2005.

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Sport

Le 1er RPIMa s’en tiretrès bien !

L’adjudant-chef Pouillard, du 1er Régi-ment de parachutistes d’infanteriede marine (1er RPIMA) de Bayonne,et l’adjudant Maire, réserviste de la2e compagnie du régiment, se sontillustrés lors d’un concours de tir àMetz les 14 et 15 mars. Ce concourscivil était ouvert à toute personne seservant d’une arme dans le cadre deson métier. Le binôme militaire a sur-volé la compétition qui comportait dixateliers de tirs, de l’arme individuelleau fusil d’assaut, en passant parl’arme de tireur d’élite. Ils ont ainsipris la première place, devant les197 concurrents civils, des douanesou de la police.

Brèves sport

Victoire inédite duPrytanée en natationMontpellier a accueilli, du 18 au 20 mars,les équipes des 39 établissements par-ticipant aux championnats de FranceUNSS de natation. L’équipe du Prytanéea été couronnée championne de France,distançant ses concurrents des lycéesde la Défense d’Aix-en-Provence et deSaint-Cyr-l’École (respectivement 5e et22e). Pour la première fois de son his-toire, l’équipe du Prytanée remporte cetitre, loin devant les lycées Sport-études!

Alexis Vastine frappe un grand coupLes 101e finales nationales deboxe amateur se sont dérou-lées à Auxerre le 14 mars. Dans la catégorie des 64 kg,le 1re classe Alexis Vastine, du121e RT, était opposé à SamirMachrouh. Dès le début, le militaireprend l’avantage sur son concurrent

et remporte ainsi le titrede champion de France enl’emportant 18 points à 7.Déjà champion militaire etmédaillé de bronze aux Jeuxde Pékin en 2008, la grande

forme du 1re classe est de bonne augurepour la suite des compétitions !

Les Spahis au marathon de Monaco

Le 22 mars, 43 militaires du 4e escadrondu 1er Régiment de spahis ont participéau marathon de Monaco. Ils ont par-couru 43 km et traversé la France, l’Ita-lie, pour franchir enfin la ligne d’arrivéedu stade Louis-II. Le premier de l’esca-

dron termine le circuit en 3h18mn alorsque les autres coureurs ont mis, enmoyenne, entre 4 et 5 heures. Le1re classe Ortiz et le brigadier Hortez sesont vu remettre une coupe dans lacatégorie espoir moins de 21 ans.

Tournoi des grandes écoles 2009Le Tournoi sportif des grandes écoles de la Défense (TSGED) s’estdéroulé au Centre national des sports de la Défense les 20 et21 mars. Neuf grandes écoles (Polytechnique, les écoles de Coët-quidan, Navale...), soit 1 300 étudiants, ont défendu leurs cou-leurs sur 13 disciplines (handball, cross-country, football...).Lors de cette manifestation, Polytechnique a décroché la pre-

mière place dans six catégories, notamment en handball, football et volley-ball,et établi un nouveau record TSGED en natation au 100m dos (58’’65) grâce à RalphBlumenthal.

Le 54e RA dans la fournaisede SingapourLa 4e étape du circuit mondial de triathlon Iron-man 70.3 s’est déroulée le 22mars à Singapour.Les 936 athlètes de 48 nationalités ont été sou-mis à rude épreuve : une température de 38 °C,du vent, un taux d’humidité à 100 %, toutes lesconditions étaient réunies pour éprouver lesorganismes durant les 2 km de natation, 90 kmde cyclisme en contre la montre et les 21km decourse à pied. Forts de leurs quatre mois de préparation, le capitaine Prenel et l’adjudantMordant, du 54e Régiment d’artillerie (RA), sesont qualifiés pour le Championnat du mondedu 14 novembre 2009 qui aura lieu en Floride.

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BD

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Quartier libre

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Rencontres napoléoniennes2009 à BrienneLa ville de Brienne-le-Château accueil-lera le week-end des 16 et 17 mai lesdeuxièmes rencontres napoléoniennessur l’esplanade de son château, excep-tionnellement ouvert au public à cetteoccasion. Au programme : manœuvresmilitaires des groupes napoléoniens,reconstitution de combats, tirs au canon,mais aussi conférences, expovente et war-games. Buvette et « potée du grognard »sur place, entrée gratuite.Accueil du 16 mai à partir de 9h30jusqu’au 17 mai à 17 h.

40 bougiespour le 40e RTLe 40e Régiment de transmis-sions s’apprête à célébrer sonquarantième anniversaire et ses vingt-cinq ans de présencedans la garnison de Thionville. Auprogramme des réjouissances :concert d’un pianiste de renom,John-Frédéric Lippis, le 16 mai ;gala de prestige le 22 ; cérémo-nie militaire le 23 ; puis portesouvertes du régiment jusqu’au 24au soir. D’autres activités commedes expositions, démonstrationsde matériel, rallye cyclo-pédes-tre sont prévues.Renseignements auprès dusecrétariat du chef de corps:0382888164.

4 416 05 09

Meeting aérien au Cannet-des-MauresLes 6 et 7 juin, l’École d’application del’aviation légère de l’armée de Terre (EAA-LAT) et l’École franco-allemande (EFA) deformation des équipages Tigre organisentun meeting aérien sur l’aérodrome duCannet-des-Maures, dans le Var.Au programme des festivités : démons-trations dynamiques, présentations sta-tiques et baptême de l’air en hélicoptèrepour les visiteurs qui le souhaitent.Renseignement: Capitaine Bertrand,0498117679.

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06 06 09

26e Congrès nationaldes transmissionsOrganisé par l’Union nationale des Trans-missions (UNATRANS) et placé sous le haut patronage du ministère de laDéfense, le 26e Congrès national destransmissions aura lieu les 3 et 4 juin 2009à l’École militaire à Paris. De nombreu-ses conférences sont dispensées sur lethème « le renseignement et la sécuritéde l’information ».Renseignements auprèsde l’UNATRANS au 0156203545.

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03 06 09

Forum entreprises DéfenseLa 11e édition du Forum entreprisesDéfense (FED), organisée conjointementpar la Chambre de commerce et d’indus-trie de Versailles (CCIV) et l’armée deTerre, se déroulera les 13 et 14 mai à labase militaire de Versailles-Satory. Depuis20 ans, le forum rassemble les acheteurset les fournisseurs de la Défense dans lebut de faciliter leurs échanges et deconsolider les partenariats d’affaires. Auprogramme de ces deux jours, l’inaugu-ration officielle par le directeur central dumatériel et des conférences animées pardes spécialistes de la Défense.Contact et inscription: CCIV,Sandrine Le Du, 0130753567.

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13 05 0917 05 09

Exposition de peintureau 54e RTLe 54e Régiment de transmissions orga-nise le 17 mai au camp d’Oberhoffen une exposition de peinture d’artistes dela région. Cette manifestation sera clôturée par un concours sur le thème« le régiment à travers ses hommes etses femmes, ses missions et ses maté-riels ». Exposition, concours et accès gratuit.Renseignements auprès du Comitéd’organisation Exposition de peinture2009 : [email protected]

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Votre agenda

14 05 09

Exposition dédiée à la BDL’Historial de la Grande Guerre, basé àPéronne (Picardie), organise une exposi-tion dédiée à la bande dessinée du 14 maiau 23 août 2009. Intitulée « Tardi - Putainde guerre », cette exposition traitera dela fabrication de la mémoire de 1914-1918par Jacques Tardi, auteur de BD telles queC’était la guerre des tranchées et La fleurau fusil. Elle montre comment se fabri-que une mémoire de la Grande Guerre àtravers les différents filtres culturels etmémoriels d’un itinéraire d’auteur: témoi-gnage indirect, utilisation de sourceshistoriques, influences artistiques…Entrée libre tous les jours de 10 h à 18 h.

Les Diables Rougesvous accueillent au 152e RIÀ l’occasion de leur 90e année de présenceà Colmar, les Diables Rouges organisentune journée portes ouvertes, le 17 mai.

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13 05 09

Le 43e Régiment d’infanterie de Lille orga-nise ses portes ouvertes les 13 et 14 juin.À l’occasion de cette grande manifesta-tion annuelle sont prévues des aubadesdu brass band et de cornemuses écossai-ses, une initiation au paint ball et au laser

game, des reconstitutions historiques etune présentation de matériels.Rendez-vous au quartier Saint-Ruth, ruede la Porte d’Ypres, à Lille.Renseignements au secrétariat du chefde corps: 0328382040.

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Portes ouvertes du 43e Régiment d’infanterie

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Tout juste échappée du goulag, Najah se retrouveentre les mains de la mafia chinoise. Elle doitpoursuivre sa mission d’infiltration. Pour cela, uneseule priorité, rester en vie, et une seule solution,pactiser avec le diable…

La BD du mois

La cyberguerre,la guerre numérique a commencéESSAINicolas ArpagianVuibert, 256 p, 26€€ISBN 9782711768936

Depuis sa création il y a qua-rante ans, Internet est ancrédans notre vie quotidienne.Spécialiste des questionsd’influences, Nicolas Arpa-gian donne ici les clés pour

mieux comprendre les enjeux de cettetechnologie mise en action par les col-lectivités nationales pour mener des opé-rations de déstabilisation. En bref, l’auteurdécrypte la cyberguerre pour la rendreaccessible au plus grand nombre.

Trois questions àNicolas ArpagianComment les États peuvent-ilsse prémunir d'une cyberguerre ?Faute de pouvoir empêcher les cyberat-taques – la robustesse des systèmesd’information n’étant jamais certaine –les États doivent préparer des scéna-rios de secours pour pallier les effetsde telles agressions. Comme les atta-ques «en déni de service » qui visent àsaturer un site Internet par la connexionsimultanée d’un très grand nombred’ordinateurs. De même, les adminis-trations doivent pouvoir activer desdispositifs de secours en cas de conta-mination de leur réseau informatiqueprincipal.Dans quelle mesure l'émergencedes réseaux sociaux influe-t-ellesur la cybersécurité ?Ces réseaux sociaux sont des minesd’informations personnelles et profes-sionnelles, qui peuvent faciliter les tra-vaux d’approche d’un cadre ou d’un hautfonctionnaire par des services de ren-seignement ou des professionnels del’intelligence économique. C’est égale-ment un bouleversement de la commu-nication des armées, notamment avecles blogs tenus par des militaires.Où en est la France en matièrede cybersécurité ?À la suite du Livre Blanc sur la Défensede 2008, une agence en charge de lasécurité des systèmes d’informationdevrait voir le jour. À ce propos, l’Étatdevra développer une véritable politi-que managériale au profit des spécia-listes de la cybersécurité pour attirer etfidéliser plusieurs années ces profes-sionnels dont la cote grimpe constam-ment sur le marché privé de l’emploi.

Les dragons de PékinCollection Insiders, tome 7Bartoll et GarretaDargaud, 48 p, 10,40€€ISBN 9782205062335

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Quartier libre

ESSAISans blessures apparentesJean-Paul Mari. Éd. Robert Laffont, 306 p, 20€€ISBN 9782221107317

«Pas plus que le soleil, la mortne peut se regarder en face »,disaient les anciens. Commentfont-ils, alors, ceux qui l’ont vuede près, qui l’ont regardée pren-

dre la vie d’un enfant, d’un frère d’armes?Jean-Paul Mari enquête sur la douleur dela guerre qu’on doit combattre si l’on veutrevivre. Ce livre est un témoignage surl’épouvante que l’auteur, grand reporter,a côtoyée pendant ses 25 ans de carrière.

HISTOIRELes 300 jours de VerdunJean-Pierre Tubergue. Éd. Italiques, 550 p, 59€€ISBN 9782910536664

Publié en partenariat avec leService historique de la Défen-se et le Mémorial de Verdun,cet ouvrage retrace la plusgrande bataille de la Première

Guerre mondiale. 300 jours et 300 nuitsoù des villages sont rayés de la carte, lepaysage labouré par 60 millions d’obus,où 300 000 soldats trouvent la mort oudisparaissent. Extrêmement bien docu-menté, ce livre d’exception commémorece duel de Titans.

ESSAILes guerres modernes racontéesaux civils et aux militairesPierre Servent. Éd. Buchet Chastel, 300 p, 22€€9782283023655

Ancien journaliste de La Croixet du Monde, ancien consultanten communication du ministrede la Défense entre 1995 et 1997et colonel de réserve, l’auteur a

notamment servi dans les Balkans et enAfghanistan. Il présente les nouveauxvisages de la guerre, à travers des récitsinédits, des portraits de soldats et d’offi-ciers, Américains et Français.

BIOGRAPHIEHomme de Dieu… Hommede guerreFrançois Casta. L’Esprit du Livre Éditions,275 p, 22€€ISBN 9782915960440

La biographie d’un aumônierparachutiste, né en 1919 àCalenzana, en Corse, engagévolontaire au 1er BPC qui, sousl’anonymat de la tenue de com-

bat camouflée, a été confronté aux duresréalités de la guerre. Sa carrière l’aconduit à une réflexion profonde surl’usage de la force.

HISTOIRELe Viêt-MinhÉric Deroo, Christophe DutrôneLes Indes Savantes, 237p, 47€€ISBN 9782846541459

Le Viêt-Minh, d’abord sous-estimé, a été ensuite perçucomme l’incarnation ducommunisme totalitaire à laconquête de l’Asie. Voici un

panorama d’ensemble de l’« aventureViêt-Minh». La collecte et la consultationdes archives militaires et des récents tra-vaux universitaires ont permis aux auteursd’illustrer leur propos de manière vivante.

PHOTOGRAPHIESecours en montagneMarcel Peres, Philippe PouletMission Spéciale Productions, 200 p, 49,90€€ISBN 9782916357157

Ce livre de référence pré-sente tous les acteurs dusecours en milieu vertical.Un historique complet et unpoint détaillé et illustré des

hélicoptères aux secours étrangers. Lesphotographies de Philippe Poulet vien-nent compléter le texte de Marcel Peres,ancien directeur de l’École nationale deski et d’alpinisme, aujourd’hui préfet etspécialisé dans le droit en montagne.

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Ce cinquième volet de la saga replongeles joueurs dans la Seconde Guerremondiale, et tout spécialement dansla bataille du Pacifique et du front del’Est. Call of Duty, World at War offredes scènes d’anthologie qui monopo-lisent tous les sens du joueur. Émo-tions fortes à la clé.

Culture et loisirs

Et aussi…

Les DVD

FANTASTIQUE

X-Men Origins : WolverineRéalisé par Gavin HoodAvec Hugh Jackman, Ryan Reynolds, DominicMonaghan, Liev SchreiberCet opus relate les événements survenusavant ceux de X-Men et s’intéresse plusparticulièrement au passé romantique etviolent de Wolverine, et à ses liens avecVictor Creed et le terrible programmeWeapon X. Au cours de cette aventure, Wolverine rencontre de nombreuxmutants.

ESSAI

Les menaces biologiquesHenri Korn, Patrick Berche, Patrice BinderPuf, 169 p, 15€€ISBN 9782130571599Ce livre est le fruit d’une réflexionmenée sur les menaces biologiques dece début du XXIe siècle. Il dresse la listedes agents militarisables (bactéries,virus, toxines) et décrit l’arsenal juri-dique censé prévenir le bioterrorisme.La principale proposition de cet ouvrageest de mieux former et informer lesacteurs en science de la vie sur leursresponsabilités face aux potentiellesdérives de leurs recherches.

ESSAI

L’odyssée des mercenairesMichel Klen. Éd. Ellipses, 336 p, 23€€ISBN 9782729840198Depuis l’antiquité jusqu’à la périodecontemporaine, les mercenaires onttraversé les siècles et le monde. Cessoldats sans frontières ont tenu un rôleconsidérable dans toutes les guerreset c’est cette saga que retrace MichelKlen, ancien officier. La privatisationdes guerres modernes leur confère unrôle de premier plan.

HISTOIRE

Bir Hakeim, mai-juin 1942François Broche. Éd. Perrin, 208 p, 18€€ISBN 9782262024024Ce livre est conçu comme un drame encinq actes, divisés en épisodes courts.Les nombreux témoignages d’anciensde Bir Hakeim viennent soutenir le pro-pos de l’auteur, lui-même fils d’un lieu-tenant-colonel qui a trouvé la mortlà-bas, en juin 1942. François Brochefait le point notamment sur les raisonsqui ont poussé Rommel à s’emparerd’une position a priori non stratégique.

A l’affiche

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le jeuGUERRE

Call of duty,World at WarActivision

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COMÉDIE

VilaineRéalisé par Jean-Patrick Benes, Allan MauduitAvec Marilou Berry, Chantal Lauby, François BerléandMélanie est une fille trop gentille qui, un désastreux jour de Saint-Valentin, finit par comprendre que dans notre monde, ça ne paiepas d'être gentil. Elle décide alors de devenir «une injusticière»:

Vilaine est née. Elle va se venger de ceux qui lui ont fait du mal, mais aussi, àcoups de méchancetés, rééduquer les gentils pour leur apprendre à devenirméchants.

ESPIONNAGEQuantum of SolaceRéalisé par Marc ForsterAvec Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu AmalricBien décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir,l’agent 007 se met sur la piste de Dominic Green, un hommed'affaires impitoyable et un des piliers de la mystérieuse orga-

nisation qui tenait Vesper à sa merci. Bond découvre que ce dernier manœuvrepour prendre le contrôle de l'une des ressources naturelles les plus importan-tes au monde en utilisant la puissance de l'organisation et en manipulant la CIAet le gouvernement britannique...

DRAMEMillion dollar baby – Édition collectorRéalisé par Clint EastwoodAvec Clint Eastwood, Morgan Freeman, Hilary SwankFrankie Dunn, entraîneur de boxe, vit dans un désert affectifdepuis que sa fille l’a rejeté, jusqu’au jour où une jeune femme,Maggie, pousse la porte de son gymnase à la recherche d’un

coach, poussée par le désir vital de monter sur un ring. Frankie, d’abord réti-cent, fini par accepter de l’entraîner. Commence alors entre eux une relationmouvementée.

COMÉDIEMusée haut, musée basRéalisé par Jean-Michel RibesAvec Michel Blanc, Victoria Abril, Pierre ArditiUn conservateur terrorisé par les plantes vertes, une mère plastifiée pour être exposée, des gardiens épuisés par Rodin, un ministre perdu dans une exposition de sexes, des touristes

galopins galopant d'une salle à l'autre, Picasso, Warhol, ils sont tous là dans cepetit monde qui ressemble au grand, dans ce musée pas si imaginaire que ça,valsant la comédie humaine jusqu'au burlesque.

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Quartier libreMots fléchés

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Vu dans les médiasQuartier libre

Montauban, le 17e Régiment degénie parachutiste et AirbusIndustrie ont signé le 13 mars der-

nier une convention visant à développerun partenariat dans le domaine de l’avia-tion civile. « Tout le monde trouve sonintérêt dans cette réflexion commune»:La Dépêche du Midi rapporte ainsi lespropos de l’émissaire d’Airbus IndustriePascal Andrei.La convention de partenariat signée entreles responsables d’Airbus et le régimentmontalbanais s’inscrit dans une volonté

sifs, devrait donc être en mesure d’ap-porter son expertise à l’avionneur dansle domaine de la prévention du risque ter-roriste. Une préoccupation constantedans l’aéronautique civile. Néanmoins,cet accord ne fait que formaliser unecollaboration entre l’armée et AirbusIndustrie entamée depuis longtemps,notamment par le biais des journées anti-terroriste que le 17e RGP organise régu-lièrement à l’adresse des industriels del’armement et de l’aéronautique.

de maîtrise du risque terroriste. « L’ob-jet de cette charte est d’encadrer lesconseils dispensés par le régiment aubénéfice d’Airbus dans le domaine de lasureté aéronautique appliqué aux explo-sifs », précise le colonel de Noray, chefde corps du 17e RGP.Selon le quotidien du Tarn-et-Garonne,le 17 pourra suggérer à Airbus des pis-tes de réflexion sur les nécessaires dis-positifs de sureté. Ce régiment, dont lepôle innovation effectue des recherchestrès poussées dans le domaine des explo-

retrouve au sein d’un groupement desoutien directement rattaché à la basede Défense. Mais s’il y a mutualisation, le colonel Brochier tient à préciser qu’il ne s’agitnullement « de déposséder les unitésopérationnelles au profit de la base desoutien, pas plus que de démanteler leschaînes de commandement.» Enfin, il sedéfend, avec cette organisation de «toutedérive technocratique». Il préfère parlerde « qualité de service ».

missions assignés aux forces armées parle livre blanc pour la Défense et la Sécu-rité nationale : le but est «de mutualiserles fonctions ne concourant pas directe-ment au métier des forces et de les ren-dre interarmées afin de réaliser leséconomies demandées aux armées».Le quotidien auvergnat précise que l’en-semble des moyens humains et maté-riels dédiés par le passé au soutiencommun et à l’administration des diffé-rentes unités situés en Auvergne se R

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a base de défense expérimentalede Clermont-Ferrand a été crée au1er janvier. Sa mission, ainsi que le

rappelle le journal La Montagne, estd’assurer l’administration générale et le soutien commun de l’ensemble desorganismes relevant du ministère de laDéfense en Auvergne. Le colonel HubertBrochier dirige cette base de Défensedont le concept est né de la confronta-tion des contraintes imposées par leRGPP au ministère et des objectifs et

Un groupement de soutien aux unités

sident Nicolas Sarkozy. Ce document, a-t-il rappelé, prône « la constitution d’unsocle de réservistes, plus spécialisés,mieux formés et mieux intégrés dans lenouveau dispositif de défense et de sécu-rité ». Monsieur Bockel a également indi-qué que « pour 2010 une augmentationdu budget, rémunérations et chargessociales des réservistes » avait été« actée » sans en révéler le montant.«Son volume est en train d’être affiné»,a-t-il simplement ajouté.

de la Défense) consiste en un format de40 000 hommes pour 25 jours par an àl’horizon de 2015 », a-t-il enchaîné lorsde ce forum organisé à l’université Paris-Dauphine en prélude à la Journée natio-nale du réserviste. Celle-ci se tiendracette année conjointement aux cérémo-nies du 8 mai. L’AFP précise que mon-sieur Bockel veut adapter la réserveopérationnelle aux objectifs fixés au Prin-temps par le Livre Blanc sur la Défenseet la Sécurité nationale, signé par le pré-

a réserve opérationnelle desarmées, composée de civils etd’anciens militaires, sera portée

de 33 000 hommes aujourd’hui à 40 000en 2015, hors gendarmerie, a annoncémercredi 7 avril le secrétaire d’État à laDéfense et aux Anciens combattantsJean-Marie Bockel, ainsi que l’a rapportél’AFP.«Le modèle de la réserve opérationnelledes armées (…) que j’ai validé en liaisonavec le cabinet d’Hervé Morin (Ministre

Bockel : la réserve opérationnelleportée à 40 000 hommes d’ici à 2015

Airbus et le 17e RGP partagent leur expertise

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La Dépêche du Midi rapporte la signature d’une convention de partenariatentre Airbus Industrie et le 17e RGP. L’AFP revient sur les propos du secrétaired’État à la Défense et aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel lors d’un forumorganisé à l’université Paris-Dauphine, fixant les futurs objectifs quantitatifsde la réserve opérationnelle. Enfin, La Montagne fait le point sur les débutsexpérimentaux de la base de Défense de Clermont-Ferrand.

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Malgré tout le soin apporté à la relecture des annonces, la rédactionde TIM ne saurait être tenue responsable en cas de défaillanced’un annonceur ou d'une information erronée. La rédaction rappellequ’il s’agit d’un service gratuit, cependant elle se réserve le droitd'opérer une sélection des demandes.

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