edgerank & CONSOMMATION, PROMOTION · A l’o asion de la 41ème Cérémonie des César, NPA...
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Edito L’appétit de Facebook est sans limite. Onze ans tout juste après son lancement à Harvard, les annonces de
Mark Zuckerberg lors de la conférence F8 marquent en tout cas un nouveau pas dans l’ambition d’un groupe
qui vaut aujourd’hui 230 Mds$. Les marques ont doublement contribué à ce formidable développement. En
investissant massivement sur les contenus de leurs pages à l’époque de l’open bar (pas de restriction à la
diffusion de leurs messages vers leurs bases d’abonnés), elles ont d’abord contribué à son attractivité et à son
ancrage dans les usages. Quand Facebook a réduit la proportion de fans effectivement touchés en jouant sur
l’edgerank, la promotion – payante – de leurs publications a fait exploser ses revenus publicitaires (11,5 Mds en
2014) et ses bénéfices (2,9 Mds$ de résultat net en 2014), et lui a permis de multiplier les rachats (Instagram,
Oculus Rift, WhatsApp…). En intégrant (via Messenger) m-banking, suivi de commandes, hotline… Facebook
SOMMAIRE
L’Edito .............................................................................................................................. 3
Agenda – 17 février-17 mars 2016 ..................................................................................... 7
Tableau de bord – Performances du cinéma à la TV ........................................................... 8
Documentation & Etudes .................................................................................................. 9
Contenus & Services ....................................................................................................... 10
Le docu-série émerge à la télévision ................................................................................................................ 10
Les magazines cinéma : une spécificité française ............................................................................................ 11
Fandango rachète Flixster et Rotten Tomatoes ............................................................................................... 13
Usages & Audiences ........................................................................................................ 15
Performances des lancements et des programmes terminés .......................................................................... 15
Cinéma à la TV : offre et consommation .......................................................................................................... 16
Marketing & Communication .......................................................................................... 18
NBCUniversal unifie l’achat programmatique de l’ensemble de ses inventaires ............................................ 18
Les réseaux sociaux, outil indispensable pour fidéliser la cible féminine dans le sport ................................... 19
Snapchat dans la cour des grands ? .................................................................................................................. 20
Business Modèles & Monétisation .................................................................................. 21
Partech et Kima passent au crible les enjeux du Venture Capital .................................................................... 21
Tidal se démarque grâce aux exclusivités ......................................................................................................... 22
Lab, Techno, R&D ........................................................................................................... 24
Visa ouvre son programme « Visa Ready » aux fabricants d’objets connectés .............................................. 24
#786 24/02/16
CINEMA ET TELEVISION : AUDIENCES, OFFRE & CONSOMMATION, PROMOTION...
Le Flash Npa participe lui aussi à cette semaine de célébration du cinéma avec, ce vendredi la 41ème Cérémonie des César et dimanche la 88ème des Oscars. Le Flash s'est penché sur la présence du cinéma à la télévision à travers notamment deux analyses exclusives: la performances des films sur les chaînes historiques et de la TNT, et l’offre de programmes liés au cinéma en France, Europe et États-Unis. Le dossier NPA du mois consacré au « Bilan 2015 des œuvres françaises en SVOD » met, pour sa part, en avant l’importante progression du Cinéma français dans les catalogues des plateformes présentes en France.
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#37 La transparence des
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par le projet de loi
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Flash NPA – numéro 786 2
Flash NPA – numéro 786 3
Flash NPA – numéro 786 4
L’Edito
Iroko, Watchever… et bientôt Mediaset Premium ?
Canal+ de retour dans la cour internationale
Vivendi s’est décidément mis à l’heure de la guerre de mouvement. Ce vendredi 19 février, le quotidien italien
il Corriere de la serra annonçait que le groupe avait fait un nouveau pas dans sa montée dans le capital de
Telecom Italia… mais aussi qu’il aurait adressé au groupe Mediaset (Silvio Berlusconi, via Fininvest pour 33,5%)
une offre de reprise de son activité de télévision payante, Mediaset Premium. Et ce lundi 22 a marqué le
lancement de l’appli Iroko+, une offre de SVoD à destination de la population francophone d’Afrique. Si l’on y
ajoute le reshuffling de la plateforme allemande de SVoD Watchever et le développement qui se poursuit en
Pologne (NC+), au Vietnam (K+) et l’activité de pay TV « traditionnelle » en Afrique de l’Ouest (via Canal+
Afrique), les pièces semblent peu à peu s’emboiter vers la (re)montée en puissance du groupe sur la scène
internationale.
A la fin des années 1990, la première sortie de Canal+ hors des frontières l’avait vu se déployer dans une
dizaine de pays européens, de l’Espagne à la Scandinavie et de l’Italie au Benelux, avant que la crise qu’il a
traversée à la fin de l’ère Messier conduise à la vente de ces filiales dans leur presque totalité (la Pologne,
principalement, faisant exception).
La période Meheut se sera traduite par l’ouverture du Vietnam et par une tentative avorté de prendre pied au
Mahgreb.
Et le dispositif que Canal+ et Vivendi peuvent mettre au service de cette nouvelle ambition internationale tient
plus à ce stade du patchwork que de la construction parfaitement huilée : marché en devenir à moyen terme et
participation a priori minoritaire dans Iroko+ (Canal+ y a investi 19 M$ fin 2015 et il y dispose désormais d’un
représentant au comité de direction, mais les détails de l’accord passés avec la plateforme n’ont pas été
communiqués) ; part de marché limitée pour Watchever (créditée début 2015 de 2,3% de part de marché dans
le pays, et qui aurait atteint les 300 000 abonnés en fin d’année) ; démenti apporté par Mediaset – mais pas par
Vivendi – concernant l’existence de négociations sur Mediaset Premium… Plusieurs indices les rendent
plausibles toutefois : Avec 406,1 M€ de chiffre d’affaires pour les 9 premiers mois de 2015 (402,5 en 2014, soit
+8,9%), la filiale de pay TV pèse moins du quart de l’activité totale du groupe ; ses 1,815 M d’abonnés à fin
septembre dernier le laissent loin des 4,7 millions de clients de Sky Italia ; début 2015, Mediaset en a cédé
11,1% à Telefonica (que Vivendi connait bien pour lui avoir vendu l’opérateur brésilien GVT et racheté ses parts
de Telecom Italia) pour 100 M€, une valorisation proche de celle évoquée par il Corriere de la serra. Moins
déterminant mais à valeur symbolique ? L’activité de pay TV n’occupe qu’une ligne dans les 27 slides de
présentation des comptes de Mediaset au 30 septembre 2015.
A défaut donc de pouvoir visualiser dès aujourd’hui la toile que les directions de Vivendi et de Canal+ ont
entrepris de tisser, on peut avancer trois observations sur les éléments du mix qui devraient contribuer à
l’étoffer :
- Un schéma de distribution mixte combinant plateformes « traditionnelle » (en France, Pologne,
Vietnam… et potentiellement Italie, où la participation dans Telecom Italia pourrait servir de levier
pour la mise en valeur de Mediaset Premium) et modèle OTT (pour Iroko+, Watchever… mais
potentiellement aussi dans un nombre presqu’illimité de marchés, via l’infrastructure technique de
DailyMotion) ;
- S’appuyant sur une capacité de productions originales renforcée et permettant au groupe de limiter
sa dépendance en terme d’achats de droits (auprès des studios américains notamment) ; la volonté
affirmée par le président de StudioCanal Didier Lupfer de développer son activité de production « en
Chine, en Australie / Nouvelle Zélande et surtout en Europe », la prise de participation de Vivendi dans
Banijay Zodiak à hauteur de 26,2%, ou l’intérêt du « groupe (pour) la société Cattleya, qui a produit
Flash NPA – numéro 786 5
plusieurs films ou séries italiens remarqués ces dernières années (Romanzo
Criminale, Gomorra, Piazza Fontana…) » font ainsi écho à la volonté affirmée lors de la présentation de
ses résultats annuels de « développer sa production propre de contenus ».
- Dans un mode d’éditorialisation qui pourrait s’inspirer du mix imaginé en Allemagne « Watchever,
spécialiste de la vidéo par abonnement illimité outre-Rhin, vient de procéder à la refonte de son service
avec en point d’orgue, une révision complète de l’éditorialisation de son offre, relevait en octobre
dernier le Flash NPA. Fini l’entrée par section thématique, place à une organisation par chaîne,
principalement autour des marques médias. 25 chaînes au total, représentant les grands studios,
nationaux et internationaux, avec en complément quelques chaînes autour des marques de
programmes les plus puissantes. (Cette nouvelle organisation) rapproche l’expérience Watchever d’une
expérience TV, avec un bouquet de chaînes, tout en conservant les codes qui font la valeur ajoutée des
offres SVoD ».
Philippe Bailly
@pbailly
Flash NPA – numéro 786 6
Dans le FLASH NPA cette semaine :
Adidas, Apple, Arte, Asics, Banijay Group, Blablacar, Cord projects, D8, Dailymotion, Decideurs TV, Deezer,
Discovery Channel, Facebook, Fandango, Fininvest, Flixster, HBO, HD1, Huawei, Instagram, Iroko+, Kima
Ventures, MasterCard, Mediaset, MediaVest, NBCU, Netflix, Nike, Partech Ventures, Qobuz, Quadran, , Rotten
Tomatoes, Scality, , Showtime, Sigfox, Sky Italia, Snapchat, Sound wave, Spotify, Studiocanal, Telefonica, TF1,
Tidal, TMC, Tune, Ulule, Vestiaire Collective, Visa, Vivendi, Watchever, Youtube
Pêle-Mêle de la semaine
Tidal se démarque grâce
aux exclusivités Page 21
NBCUniversal unifie l’achat programmatique de
l’ensemblede ses inventaires Page 17
#PepsiMoji
Pepsi va lancer courant 2016 dans une centaine de marchés de nouvelles canettes et bouteilles illustrées par des emojis spécialement créés pour la marque. Cette stratégie sera soutenue par une campagne publicitaire sur supports traditionnels et digitaux.
Finalisation du rapprochement entre Banijay et Zodiak Media. Le groupe Vivendi vient d’entrer à hauteur de 26,2% du capital du groupe, afin de « se développer dans la production propre de contenus ».
Three est le 1er
telco à installer un adblock sur l’ensemble de son réseau mobile. Par le biais d’un partenariat avec le spécialiste Shine Technologies,
l’opérateur souhaite proposer aux utilisateurs de son réseau au Royaume-Uni et en Italie une expérience
avec moins de publicités.
Le network public américain PBS va prochainement lancer PBS Kids, une chaîne 100% dédiée aux enfants et alimentée par les programmes produits par PBS: George le petit curieux, Le dinotrain etc.
Selon une étude du CSA, la Coupe du monde de Rugby a permis à TF1 d’engranger 47,5 millions de recettes publicitaires. Le groupe aurait déboursé entre 44 et 45 millions d’euros (achat des droits et coût de production) pour couvrir l’évènement. Facebook lance aujourd’hui Réactions pour
s’exprimer de manière plus précise : J’aime, J'adore, Haha, Wouah, Triste, Grrr. ..
Flash NPA – numéro 786 7
Agenda – 24 février -24 mars 2016
Flash NPA – numéro 786 8
Tableau de bord – Performances du cinéma à la TV
A l’occasion de la 41ème
Cérémonie des César, NPA Conseil établit un bilan des meilleures performances du cinéma en
soirée à la télévision en audience live et en rattrapage J+7 depuis septembre 2015.
Le top 20 des films les plus performants en soirée sur les chaînes historiques depuis septembre est marqué par une part
majoritaire de films français (11/20) et par la domination de TF1 qui occupe 16 places sur 20, emmenée par Les Tuche à
8M de tlsp en live, qui gagne 500 000 tlsp dans les 7 jours suivant sa diffusion pour une PdA consolidée de 31,8%.
Côté TNT, seulement un film français est en partie représenté dans le top. D8 et TMC sont chacune visibles 8 fois dans
le top des meilleures performances cinéma en soirée, dont deux rediffusions en deuxième partie de soirée (Hunger
Games sur D8 et The Dark Knight Rises sur TMC).
Les films les plus performants à la télévision sont peu représentés sur les plateformes SVOD, avec seulement un film
du top historiques et cinq côté TNT. A noter que la majorité des films du top TNT sont antérieurs à 2012 et sont donc
sujets à l’ouverture de leur fenêtre SVOD (12 films contre 8 pour les historiques).
Top performances cinéma en soirée sur les chaînes Historiques (septembre 2015 – février 2016)
et leur disponibilité sur les plateformes SVOD
En bleu : film français ou coproduction française
Top performances cinéma en soirée sur les chaînes TNT (septembre 2015 – février 2016)
et leur disponibilité sur les plateformes SVOD
En bleu : film français Sources : Audiences : NPA sur données Médiamat / Médiamétrie. Audience live vs consolidée. Classement
en PdA Consolidée / Disponibilité SVOD : Baromètre SVOD NPA Conseil, catalogues au 31 janvier 2016.
LES TUCHE 2011 TF1 07/02/2016 21:00 8 255 31,6 8 763 508 31,8
LES PROFS 2013 TF1 18/10/2015 21:02 7 639 28,8 7 976 337 28,5
FLIGHT 2013 TF1 10/01/2016 21:03 6 022 26,8 6 356 334 26,9
SKYFALL 2012 France 2 08/11/2015 20:59 6 212 25,7 6 824 612 26,7
RIEN A DECLARER 2011 TF1 08/11/2015 21:01 6 418 25,4 6 601 183 24,7
SANS IDENTITE 2011 TF1 06/09/2015 21:03 5 185 24,2 5 430 245 24,3
20 ANS D ECART 2013 TF1 04/10/2015 21:03 5 852 24,0 6 083 231 23,9
NON STOP (copro) 2014 TF1 24/01/2016 21:02 5 789 23,8 6 105 316 23,8
STARS 80 2012 TF1 13/09/2015 21:02 5 669 24,0 5 842 173 23,7
GRAN TORINO 2009 TF1 29/11/2015 21:03 5 802 24,0 5 993 191 23,6
LA CAGE DOREE 2013 TF1 01/11/2015 21:02 5 755 23,3 6 061 306 23,5
BELLE ET SEBASTIEN 2013 M6 21/12/2015 21:02 5 855 22,3 6 280 425 22,6
LES GAMINS 2013 TF1 17/01/2016 21:03 5 789 22,7 6 004 215 22,6
CASINO ROYALE 2006 France 2 15/11/2015 21:15 4 531 20,9 4 771 240 21,1
MALAVITA (copro) 2013 TF1 31/01/2016 21:03 4 981 20,8 5 264 283 20,9
ECHANGE STANDARD 2011 TF1 28/12/2015 23:31 1 518 20,7 1 567 49 20,9
JACK REACHER 2012 France 2 13/09/2015 20:57 4 882 20,4 5 225 343 20,9
LOL - LAUGHING OUT LOUD 2009 TF1 22/11/2015 21:03 5 163 20,7 5 385 222 20,5
FAST AND FURIOUS 6 2013 TF1 27/09/2015 21:02 4 319 20,1 4 565 246 20,3
BAD TEACHER 2011 TF1 27/12/2015 23:29 1 568 20,2 1 644 76 20,3 Netflix
Programme ChaîneDate
diffusionH.Début
date
de
sortie
Audience Consolidée J+7 Disponibilité
SVODnb tlsp
(000)PdA
nb tlsp
(000)PdA
Gain tlsp
(000)
Live
HUNGER GAMES 2012 D8 11/10/2015 20:56 2 827 12,5 3 032 205 12,9
OBLIVION 2013 TMC 13/12/2015 21:00 2 177 9,0 2 349 172 9,4
HUNGER GAMES 2012 D8 02/11/2015 23:03 500 7,3 542 42 7,6
RETOUR VERS LE FUTUR II 1989 TMC 22/10/2015 21:03 1 921 7,8 2 006 85 7,6 NetflixRAMBO II 1985 D8 07/12/2015 23:10 591 7,4 591 0 7,1
HELLBOY II LES LEGIONS D OR MAUDITES 2008 D8 15/09/2015 23:18 404 7,2 411 7 7,1
CROCODILE DUNDEE II 1988 W9 28/01/2016 22:41 825 7,4 855 30 7,0
UNE JOURNEE EN ENFER 1995 W9 11/10/2015 23:08 504 7,0 505 1 6,8
LA FUREUR DE VAINCRE 1973 D8 25/01/2016 23:15 488 7,0 495 7 6,8
THE DARK KNIGHT RISES 2012 TMC 26/10/2015 21:02 1 308 6,5 1 409 101 6,7 NetflixRAMBO 1983 D8 09/11/2015 23:05 535 6,7 557 22 6,7
LE DERNIER REMPART 2013 D8 05/10/2015 23:00 479 6,0 548 69 6,7
RETOUR VERS LE FUTUR III 1990 TMC 29/10/2015 21:03 1 595 6,8 1 690 95 6,6 NetflixLE JOUR D APRES 2004 France 4 06/12/2015 20:51 1 673 6,6 1 715 42 6,6
XXX 2 - XXX THE NEXT LEVEL 2005 D8 04/01/2016 23:29 443 6,5 460 17 6,6 NetflixLE TRANSPORTEUR 3 (copro) 2008 TMC 12/10/2015 23:28 409 6,8 413 4 6,5
PARKER 2013 W9 11/01/2016 20:57 1 610 6,7 1 679 69 6,5
THE DARK KNIGHT RISES 2012 TMC 09/11/2015 23:41 269 6,6 271 2 6,4
BATTLESHIP 2012 TMC 16/11/2015 21:04 1 576 6,7 1 607 31 6,4
BATMAN BEGINS 2005 TMC 19/10/2015 23:40 298 6,2 319 21 6,4 Netflix
Programme ChaîneDate
diffusionH.Début
date
de
sortie
Audience Consolidée J+7 Disponibilité
SVODnb tlsp
(000)PdA
nb tlsp
(000)PdA
Gain tlsp
(000)
Live
Flash NPA – numéro 786 9
Documentation & Etudes
Le CSA fait le bilan médiatique de la Coupe du Monde de Rugby qui a eu lieu du 18 septembre au
31 octobre 2015
L’étude du CSA détaille les attentes sur l’événement, la répartition des droits, le dispositif numérique, le bilan
d’audience, les principales différences entre l’édition 2011 et l’édition 2015 et le bilan commercial de
l’événement. L’étude détaille notamment le niveau des dépenses publicitaires qui s’élèvent à 67,4 M€ bruts
pour l’édition 2015, soit 2,5 fois supérieures au niveau d’investissement de l’édition 2011 (27,8 M€). Par
ailleurs, les annonceurs ont été plus nombreux (175 contre 169), mais le nombre de spot est plus faible (1048
contre 1681 en 2011), car seules deux chaînes ont partagé les droits TV en 2015.
Explosion des audiences d’Instragram aux Etats-Unis selon eMarketer
Instagram est le réseau qui profite les plus fortes progressions du nombre d’utilisateurs : il est désormais le 2ème
réseau sur le marché US, derrière Facebook. Selon les prévisions d’eMarketer, dès cette année, 89,4 millions
d’Américains se connecteront au moins 1 fois par mois au réseau, enregistrant une croissance de 15%, 3 fois
plus forte que l’ensemble des réseaux sociaux réunis (Facebook, Instagram, twitter, Pinterest et Tumblr). En
2020, l’audience d’Instagram devrait dépasser les 116 millions d’utilisateurs mensuels actifs, et peser 57% du
total des abonnés à un réseau social (contre 48% en 2016). L’attractivité d’Instagram auprès des Millennials
continuerait à croître fortement atteignant 48,2 MAUs en 2016 et 55,4 MAUs en 2020. Cette progression sur
cette cible serait due aux usages mobiles. En 2020, près des 2/3 des Millennials
possesseurs de smartphones utiliseront Instragram (+3pts en 4 ans).
La SVoD favorisée par les consommateurs américains pour la consommation de vidéos en ligne
Le cabinet d’études britannique RealityMine a réalisé une enquête auprès d’un panel de consommateurs
américains afin d’étudier leurs comportements de consommation de vidéos. A l’heure des vidéos virales
partagées via les réseaux sociaux et des sites de partage à fortes audiences comme Youtube ou Vine, il est
surprenant qu’en réalité seuls 19% des personnes interrogées consomment de la vidéo sur ces sites de partage,
contre 65% via un service de VoD par abonnement comme Netflix, Amazon Prime ou Hulu, et 3% par du
téléchargement sur des plateformes comme iTunes ou Google Play. Parmi les consommateurs de SVoD, 80%
d’entre eux utilisent leur télévision, contrairement aux amateurs de vidéos publiées sur des sites de partage qui
utilisent majoritairement leur ordinateur ou un appareil mobile (smartphone/tablette). Quant à la
consommation de programmes issus de la télévision, 89% des Millennials (âgés de 18 à 24 ans) vont regarder
ces vidéos par le biais d’une télévision classique, contre 96% pour les générations plus âgés. Mais le jeune
public a de plus en plus tendance
à privilégier les appareils mobiles,
notamment par la possibilité de
visionnage à la demande,
pratique beaucoup moins
assimilée pour les générations
plus anciennes qui préfèrent
utiliser des enregistreurs
numériques comme TiVo
extrêmement populaire aux Etats
Unis.
En savoir plus
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http://www.offr
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Flash NPA – numéro 786 10
Contenus & Services
Le docu-série émerge à la télévision Depuis la mise en ligne du Podcast Serial en octobre 2014 et la diffusion de The Jinx sur HBO en
février 2015, les chaînes de télévision et services de SVOD anglo-saxons proposent de plus en plus
de docu-séries, un genre hybride entre le documentaire et la série télévisée.
Le fait divers comme point de départ Le docu-série est un genre télévisuel qui emprunte d’abord au documentaire. Les plus populaires et les plus
exposés du moment s’appuient sur un fait divers criminel et s’attachent à suivre le déroulement d’une
enquête. Making a Murderer, disponible sur Netflix depuis le 18 décembre 2015, a pour sujet le combat
judiciaire d’un homme, James Avery, pour être blanchi d’un crime dont il se dit innocent. Le programme est
construit avec des images d’archives et sur les témoignages des différents protagonistes de l’affaire. Policiers,
procureurs et témoins racontent comment l’enquête s’est déroulée et défendent chacun un point de vue
différent. Si en France de nombreux programmes, et notamment Faîtes entrer l’accusé, ont pour objet de
raconter des enquêtes criminelles, ils sont construits de manière bien différentes de ces docu-séries qui se
développent dans le monde anglo-saxon.
Des documentaires construits comme des séries
L’originalité de ces nouveaux programmes réside dans leurs constructions similaires à une
série policière. Ils sont feuilletonnants et ont une durée proche de celle de séries policières
classiques. Making a Murderer compte ainsi 10 épisodes de 50 minutes et The Jinx est divisé
en six épisodes de 30 à 50 minutes. Le traitement de l’enquête est ainsi adapté à un format
de série télévisée avec des cliffhangers censés pousser le téléspectateur au binge watching,
comme une série classique. En outre, ces docu-séries sont parfois réalisés par des
professionnels de la télévision. Killing in the fields diffusée sur Discovery Channel a ainsi pour
producteurs exécutifs Tom Fontana, showrunner de la série Oz, et Barry Levinson, oscarisé
pour Rain Man et producteur de la série Borgia. Ces professionnels des séries qui
investissent le champ du documentaire ont pour ambition de styliser au maximum la réalité
pour lui offrir un univers proche des fictions TV. Ainsi, Killing in the fields qui suit l’enquête
de deux anciens policiers dans les bayous de Louisiane, rappelle fortement l’univers de la
saison 1 de True Detective. L’enquête elle-même est proche de celle de la série de HBO,
puisque les deux policiers tentent d’élucider, quinze ans après, la disparition d’une jeune fille. Le traitement de
l’enquête est lui aussi proche de la construction d’une série et l’accent est souvent mis sur la personnalité des
enquêteurs et sur la façon dont ils conduisent l’enquête. Aux USA, la diffusion de Making a Murderer a ainsi
suscité de nombreux débats entre ceux qui ont condamné une possible injustice et le système judiciaire pour
qui le docu-série était uniquement construit pour démonter l’enquête. Le genre hybride du docu-série
emprunte donc autant les codes du documentaire de faits divers qu’à ceux des séries TV. De plus en plus
populaires, les docu-séries sont de plus en plus diffusés dans le monde anglo-saxon. Aux Etats-Unis, le succès
de ce genre hybride pousse les chaînes à en produire davantage. La chaîne ShowTime a ainsi annoncé préparer
un docu-série en partenariat avec Rolling Stones qui s’appuiera sur les enquêtes les plus emblématiques du
magazine. Au Royaume-Uni le genre est aussi en développement avec la diffusion fin novembre de The Murder
Detectives sur Channel 4. Ce programme qui suit pendant dix-huit mois l’enquête de la police pour résoudre le
meurtre d’un jeune homme de 19 ans diffusé en troisième partie de soirée a été suivi en moyenne par 1,4
million de téléspectateurs.
Flash NPA – numéro 786 11
Les magazines cinéma :
une spécificité française L’offre de programmes liés au cinéma dans le paysage audiovisuel français souligne l’importance
accordée à la promotion d’un genre préservé et faisant partie intégrante de l’exception culturelle.
La télévision française propose ainsi, en comparaison avec les autres pays européens et les Etats-Unis, un large
éventail de programmes dédiés au septième art. Cependant, ces programmes sont principalement diffusés sur
les chaînes payantes et les chaînes historiques. Le genre n’a pas été réellement investi par les chaînes de la TNT
malgré un énorme volume de diffusion de films. Seules HD1 (Clap), Gulli (G ciné) et NRJ12/Chérie25 (Le ticket
de la semaine) proposent des formats courts multi rediffusés.
En termes de programmation sur la TNT gratuite, la quasi-totalité des émissions de cinéma se concentrent le
week-end, en journée (CinéSix, Clap), en pré-prime time (Le Pitch, Avis de sorties, G Ciné, Le ticket de la
semaine) ou la nuit (L’actualité du cinéma, Plein2ciné, Court-circuit le magazine, Plan séance).
Peu présents à l’étranger, les magazines de cinéma se concentrent sur les chaînes
publiques européennes
- Etats-Unis
Le paysage audiovisuel américain accorde peu de place aux émissions de cinéma. L’actualité
cinématographique est principalement vue par le prisme promotionnel et marketing, au sein des daily-shows et
des late-shows qui accueillent acteurs et réalisateurs mais laissent peu ou pas de place à la critique cinéphile.
Chaîne Magazine Diffusion principale Durée
TF1 L'actualité du cinéma Dimanche 2h 3'
France 2 Plein 2 Ciné Mercredi 0h30 5'
France 3 Le Pitch Samedi 20h 3'
France 5 Avis de sorties Dimanche 20h30 8'
Arte Court-circuit le magazine Vendredi 0h15 50'
Arte Plan séance Nuit 3'
M6 Cinésix Samedi 10h45 6'
Gulli G Ciné Dimanche 20h40 4'
Chérie 25/NRJ12 Le Ticket de la semaine Tous les jours 20h40 3'
HD1 Clap Samedi 13h 20'
Le Cercle Vendredi 22h30 52'
Cin'express
L'hebd'ollywood Samedi 19h 10'
Rencontres de cinéma Dimanche 12h15 20'
Ciné, séries et cie Lundi 0h 40'
Court central Mercredi 20h 30'
Tous cinéma Vendredi 20h 40'
Par ici les sorties Mardi 20'
Hollywood Live Samedi 13'
Le Grand Frisson Dimanche 20h15 15'
Canal+
Ciné +
Chaînes gratuites
Chaînes thématiques
OCS
Flash NPA – numéro 786 12
Ainsi, les magazines de cinéma sont exclusivement présents sur les chaînes thématiques (et multidiffusés sur
plusieurs cases pendant la semaine). Sur les chaînes spécialisées, le cinéma est abordé au travers de sous-
thématiques, au sein de magazines donnant davantage la parole aux experts et aux professionnels du cinéma
(aux « insiders ») qu’aux acteurs en promotion : Making a scene et Casting session sur Fox par exemple. Il
n’existe pas de magazine au positionnement critique.
- Europe
Au Royaume-Uni et en Espagne, les magazines de cinéma sont principalement présents sur les chaînes
publiques généralistes. L’axe éditorial de ces émissions est d’abord critique. Ainsi, BBC 1 (UK) et TVE 2 (Esp.)
profitent d’émissions installées depuis plusieurs décennies : Film 2016 with Claudia Winkleman, aussi appelé
The Film Programme lancé en 1971 et Dìas de Ciné, lancé en 1992. L’étude de ces deux formats a permis
d’établir les clefs de leur longévité :
- Une incarnation au centre du programme pour Film 2016 sur BBC 1: l’émission est portée par une
animatrice à forte notoriété et disposant d’une grande crédibilité puisqu’elle a démarré sa carrière comme
critique de cinéma. Le titre de l’émission change chaque année et intègre le nom de l’animateur (3 animateurs
en plus de 40 ans) et l’année. Une initiative qui renforce l’influence de l’animateur sur la ligne éditoriale.
- Un ciblage grand public (choix des films traités et diffusion de nombreux extraits pour illustrer les
critiques) et une ligne éditoriale culturelle (discours cinéphile et documenté).
- Un traitement thématique des films à l’affiche pour Dias de Ciné sur TVE 2 (remise en contexte des
films au travers de leur sujet, de la filmographie de leur réalisateur, etc.) ; ce qui permet de contourner une
approche exclusivement critique.
Un format propice à une diffusion sur Internet
En comparaison avec la diffusion télé linéaire, Internet regorge d’émissions dédiées au cinéma. En effet, les
contenus comme le format correspondent parfaitement à la consommation délinéarisée : formats courts,
diffusions de bonus, d’interviews, critiques de films, parodies, etc.
Les chaînes de la TNT n’ont pas encore franchi le pas pour proposer des magazines cinéma uniquement sur
Internet. Seule Arte, avec Blow Up, offre un webmagazine ludique consacré au genre. Mais la critique de films
de cinéma sur internet est finalement devenue l’apanage des internautes eux-mêmes. En effet, en octobre
2015, Karim Debbache, un internaute fan de cinéma, lance un appel sur le site de financement participatif Ulule
pour son nouveau projet : Chroma, une web-série de 10 épisodes de 15/20 minutes sur le cinéma. Il demandait
20 000 € aux internautes. Il en a finalement récolté 120 000, un record pour la plateforme.
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Fandango rachète Flixster
et Rotten Tomatoes Le site spécialisé dans la vente de tickets de cinéma en ligne met la main sur Flixster, connu pour gérer le service UltraViolet de Warner Bros., et Rotten Tomatoes, site de critiques cinématographiques. Un nouveau mouvement d’envergure, quelques semaines après le rachat du service de VàD M-Go
1.
Fandango, filiale de NBCUniversal, elle-même propriété de Comcast Corp., vient de procéder au rachat de deux
nouveaux services OTT, Flixster et Rotten Tomatoes, toutes deux propriétés de Warner Bros. Initialement lancé
comme réseau social dédié au cinéma (actualités autour des films, bandes-annonces, séances, partage de notes
et d’avis, recherche de profils aux goûts similaires…), Flixster s’est progressivement transformé en une plate-
forme de distribution de contenus audiovisuels. Le service permet notamment d’obtenir les copies
dématérialisées des œuvres achetées sur support DVD ou Blu-ray et protégées par le système UltraViolet.
Jusqu’à l’arrivée début 2015 du service de VàD de Carrefour, Nolim Films, il s’agissait de l’unique distributeur
partenaire du format UV en France.
Quant à Rotten Tomatoes, lancé en 1998 et racheté en 2010 par Flixster, il s’agit d’un site web dévolu aux
critiques de films qui s’est fait connaître grâce à son système de
notation, le « Tomatomètre ». L’outil se base sur l’agrégat de critiques
professionnelles (jusqu’à 250 pour les films majeurs), qualifiées en
pourcentages d’avis positifs et négatifs, donnant lieu à une note finale
et à l’attribution d’un label associé en fonction des différents paliers
atteints (« pourri » en-dessous de 60% d’avis positifs, « frais » entre 60
et 75%, « fraîcheur certifiée » au-dessus de 75%). Une note utilisateurs
est également décernée : elle correspond tout simplement au
pourcentage d’utilisateurs ayant évalué positivement une œuvre
donnée. Rotten Tomatoes est devenu l’un des sites de référence en la
matière aux États-Unis, à l’instar d’IMDB (Amazon.com, Inc.).
Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé mais il devrait s’élever à plusieurs dizaines de millions de dollars,
le précédent rachat de Flixster par Warner Bros. ayant été estimé à l’époque entre 60 et 90 millions de dollars.
Warner Bros. se présente d’ailleurs comme l’un des partenaires stratégiques du nouvel ensemble mis en place
par Fandango dont Time Warner Inc. (maison-mère de Warner Bros.) détient encore 30% des parts
(NBCUniversal détenant les 70% restants). Si Fandango n’a pas encore donné d’indications quant au devenir de
ces deux sociétés, ces rachats s’inscrivent indéniablement dans un plan plus global. En effet, Flixster et Rotten
Tomatoes ont une audience consolidée de près de 20 millions de visiteurs uniques par mois. De plus,
l’application de Flixster est installée sur plus de 50 millions d’appareils, mobiles pour l’essentiel mais aussi sur
boitiers Roku et Chromecast. Des chiffres auxquels il convient d’ajouter
les 40 millions de visiteurs uniques mensuels de Fandango et les 50
millions de téléchargements là-aussi de l’application dédiée. Fandango
comme Rotten Tomatoes font partie des 250 sites web les plus visités aux
États-Unis selon Alexa2. L’audience cumulée de ces trois sociétés ferait de
ce nouvel ensemble un challenger sérieux du numéro un du marché,
IMDB, qui totalise plus de 70 millions de visiteurs uniques par mois.
Ce mouvement de concentration doit permettre de jouer à plein les synergies entre le leader américain du e-
ticket et des services de référence pour la découverte de films et le partage d’avis et de notes entre utilisateurs
particulièrement engagés. Flixster et Rotten Tomatoes devraient logiquement servir de leviers pour augmenter
1 Se référer au Flash n°784 du 10/02/16 : « Fandango rachète M-GO pour marier cinéma et vidéo à la demande »
2 Alexa, site web appartenant au groupe Amazon fournissant des données statistiques sur le trafic Internet mondial
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le trafic de Fandango et enrichir l’expérience globale de ses utilisateurs en créant un réseau global de solutions
numériques autour du Cinéma. Fin janvier, Fandango avait déjà mis la main sur le service de vidéo à la
demande M-Go, positionné sur la vente et la location et de films et séries à l’unité (notamment en 4K Ultra
HD), et sur lequel l’entreprise prévoit de s’appuyer pour développer sa formule « Super Tickets » (offre
combinant entrée de cinéma et achat de vidéo au format dématérialisé, que ce soit pour la même œuvre ou
pour une œuvre du même univers). La multiplication des acquisitions offre à Fandango et à ses partenaires
(producteurs, éditeurs, annonceurs…) un large éventail d’opportunités marketing et commerciales avec un
positionnement singulier sur plusieurs fenêtres d’exploitation vidéo et des passerelles évidentes entre chacune
d’elles. Rappelons que l’expansion rapide de Fandango intervient quelques semaines seulement après la
clôture d’une année 2015 record pour la firme (revenus en croissance de 81% par rapport à 2014). L’entreprise
a en outre atteint pour la première fois la barre symbolique du milliard de visiteurs sur une année complète.
Flash NPA – numéro 786 15
Moyenne
case 4+ : 1,7%
Source : NPA sur données Médiamétrie. Audiences à date.
Moyenne
case 4+ : 0,8%
au-dessus
Moyenne
case 4+ : 2,8%
au-dessus
En dessous
Moyenne
case 4+ : 1,7%
Moyenne
case 4+ : 20,5%
En dessous
au-dessus
Moyenne
case 4+ : 15,4%
au-dessus
Usages & Audiences
Performances des lancements et des
programmes terminés PdA en %
Audiences des lancements (semaine du 17 au 23 février)
d’émissions Le Mad Mag
Mon voisin est un chanteur
Audiences des programmes terminés (semaine du 17 au 23 février)
d’émissions
Trepalium
Jeu Reservoir Prod Day Time
Divertissement NRJ12 After School
Série Arte France / Kelia Prime Jeudi
Hell’s Kitchen
Jeu culinaire ITV Studios Prime Jeudi
Le Secret d’Elise
Trapped
Série Policière Quad Télévision Prime Lundi
Série policière RVK Studios Prime Lundi
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Cinéma à la TV : offre et consommation
Alors que se déroulera vendredi
la cérémonie des César, NPA
Conseil revient en détail sur
l’offre et la consommation du
cinéma à la télévision.
Un volume de cinéma en baisse sur les historiques et en hausse en soirée sur
les TNT Le volume d’offre du cinéma sur les chaînes historiques depuis septembre est en baisse de 2% par rapport à
la mi saison 2014-2015 avec 1382 heures de programmes diffusés en journée. L’offre en soirée est également
en baisse de 6% avec 453 heures de films diffusés entre 20h et minuit.
Côté TNT, 4880 heures de cinéma ont été diffusées depuis septembre, un volume en baisse de 3% par rapport
à la mi-saison 2014-2015. Les autres sous-genres de la fiction ont à l’inverse un volume d’offres en hausse. La
série progresse notamment de 4% à 11 730 heures de programmes. L’offre de cinéma progresse toutefois en
soirée sur les TNT (+3% à 2077 heures).
Evolution de l’offre de fiction en volume d’heures à la télévision en journée (8h-24h)
mi saison 2015-16 vs mi saison 2014-15
Source : NPA sur données Médiamétrie
Augmentation de la performance moyenne du cinéma sur les chaînes TNT et hausse du rattrapage
Sur les chaînes historiques, le cinéma affiche une audience moyenne performante à 7,8% de PdA (+0,1 vs mi
saison précédente), portée par les diffusions de films sur Arte, mais demeure le sous genre fiction le moins fort
en journée, derrière le feuilleton (17,5% de PdA moyenne, le téléfilm (12,8% de PdA) et la série (12,5% de PdA,
en retrait de 1 pt).
Le cinéma affiche une part d’audience moyenne de 2,2% sur les chaînes TNT en journée, en hausse par rapport
à la mi saison précédente. Il devient le sous-genre fiction le plus prescripteur, en journée.
Chiffres clés mi-saison 2015-2016 - 6262 heures de films diffusés - 7,8% de PdA en moyenne pour les films diffusés sur les chaînes historiques en journée - 2,2% de PdA en moyenne pour les films diffusés sur les chaînes TNT en journée
Chaînes Historiques Chaînes TNT
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Evolution de la PdA moyenne des genres de fiction à la télévision en journée (8h-24h)
mi saison 2015-16 vs mi saison 2014-15
Source : NPA sur données Médiamétrie/ Ind+4 Audience veille
nPVR - Le cinéma, principalement rattrapé à travers l’enregistrement, connaît une hausse du gain de
téléspectateurs à travers la consommation de rattrapage : le nombre total de téléspectateurs regardant du
cinéma sur les chaînes historiques progresse de 6,4% avec la consommation de rattrapage (vs 4,7% de hausse
du nombre de téléspectateurs live/consolidé sur la mi saison 2014-2015). Sur les TNT, le nombre de
téléspectateurs total du cinéma augmente de 3% avec le rattrapage.
Surconsommation du cinéma en soirée sur les chaînes TNT
La correspondance offre-consommation de la fiction en soirée depuis septembre fait apparaître une sous-
consommation du cinéma par rapport à son offre sur les chaînes historiques, contrairement aux séries. Sur les
chaînes TNT, le cinéma est au contraire surconsommé et les séries sous-consommées par rapport à leur offre.
Offre et consommation de la fiction à la télévision par sous-genre en soirée depuis septembre 2015
Source : NPA sur données Médiamétrie/ Ind+4 Audience veille
Des performances cinéma puissantes, propres à la France
Le cinéma parvient à travers certains films à afficher des audiences particulièrement puissantes : 3 films
apparaissent dans les 10 meilleures performances de programmes en France en 2014 (hors sport, météo et
programmes courts) : Intouchables, Bienvenue chez les Ch’tis et Les Tuche. Il n’en est pas de même chez ses
voisins étrangers : l’Italie et l’Espagne comptent 1 film dans leurs meilleurs succès à la télévision, et le
Royaume-Uni, l’Allemagne et les Etats-Unis n’en comptent aucun (source : Eurodata).
[Voir aussi : le palmarès des meilleures performances cinéma sur les chaînes historiques
et TNT depuis septembre dans le tableau de bord]
Chaînes Historiques Chaînes TNT
Chaînes Historiques Chaînes TNT
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Marketing & Communication
NBCUniversal unifie l’achat
programmatique de l’ensemble
de ses inventaires Le groupe audiovisuel se positionne depuis plusieurs années sur la commercialisation programmatiques
de ses différents inventaires. Désormais, avec « Audience Studio », NBCU propose à ses clients un accès
unifié pour créer des campagnes pilotées par les données de ciblage. Cela sera-t-il suffisant pour les
satisfaire ?
Un travail de qualification des audiences TV inauguré dès 2015
En janvier 2015, NBCUniversal dévoile son « Audience Targeting Platform ». Cette plateforme agrège des
données 1st et tierces parties, soit des données d’audience et des data issues de bases externes diverses,
données issues de set-to-box (par Acxiom et Experian), box-office (via Fandango qui appartient à NBCU),
intentionnistes voitures, porteurs de cartes de fidélité, etc. Les objectifs affichés sont multiples : développer
des offres programmatiques et des argumentaires commerciaux orientés data et ad-tech afin de combler le
fossé entre la régie et les géants de la publicité digitale, revaloriser les inventaires grâce à une meilleure
qualification qui doit garantir efficacité et efficience améliorées, et ralentir voire inverser les transferts de
budgets vers la vidéo en ligne. « Les annonceurs n’ont plus à choisir entre les opportunités offertes par le digital
en termes de données, et la puissance et la couverture que les vidéos premium de NBCU lui propose », se réjouit
Linda Yaccarino, Président de la régie du groupe. Environ 30% des inventaires TV linéaire du groupe,
uniquement du premium, sont ainsi qualifiés, optimisés.
La création d’un « one-stop shop » pour les annonceurs Nouvel étage de la fusée NBCUniversal, le lancement d’Audience Studio qui agrège désormais les services de
plusieurs entités en charge de la commercialisation programmatique :
- Audience Targeting Platform : pour les inventaires TV linéaires
- NBCUx : pour les espaces publicitaires display, mobile et vidéo
- NBC+ Powered by Comcast : pour la vidéo à la demande
- Social Synch : permet aux annonceurs de mener des campagnes sociales multi-platformes
En créant ce guichet unique, le groupe audiovisuel met à la disposition de ses annonceurs un accès simplifié et
surtout unifié à sa data management platform où ils pourront également mixer leurs propres données pour
définir des segments de cible précis et gérer des stratégies « data-centric ». « Il existait auparavant une
muraille de Chine entre ces outils. Désormais, ils sont perméables », assure Krishan Bhatia, executive Vice-
Président des activités commerciales et de la stratégie de NBCU.
Toutefois, des annonceurs et des agences média commencent à craindre que cette adaptation au data
marketing de la part des groupes audiovisuels ne finisse par créer la même situation problématique que sur le
digital : c’est-à-dire l’apparition d’écosystèmes publicitaires fermés, à l’instar de ceux de Google et de Facebook
qui les obligent à utiliser leurs technologies, leurs outils et leurs analytics. « Si tous les networks TV observent la
puissance de Google et Facebook, ils adoreront répliquer ces systèmes de walled-gardens. Et nous serions loin
d’en être ravis » déclare Jonathan Bokor, SVP et Directeur Advanced Media de MediaVest.
Flash NPA – numéro 786 19
Les réseaux sociaux, outil indispensable pour
fidéliser la cible féminine dans le sport La cible féminine devient un enjeu de business important pour les acteurs du marché du sport. Créer
sa communauté via les réseaux sociaux devient un moyen incontournable pour de se différencier et
travailler la préférence de marque. Exemple avec NiKe, Adidas et Asic
L’attrait des femmes pour le sport s’accroit avec les nouvelles générations. En effet, 48% des moins de 50 ans
se déclarent intéressées par le sport et seulement 36% des plus de 50 ans. Naturellement, les réseaux sociaux
apportent une clé d’entrée pour toucher les femmes, très présentes sur ces réseaux et en attentes de contenus
dédiés.
Les réseaux sociaux pour renforcer la relation client Les équipementiers sportifs se positionnent de plus en plus sur ce segment. Nike a été précurseur et a
développé un écosystème Social Media très riche à destination des
femmes. La marque bénéficie aujourd’hui d’une communauté de fans
fidèles (Facebook Nike Women a 4,2M de fans, 3,7 millions d’abonnés
sur Instagram). La cible féminine est devenue en quelques années un
enjeu important : elle est une forte consommatrice d’équipements
sportifs (les femmes de 30 à 49 ans, à l’international dépensent en
moyenne 188$ par an en vêtements sportifs contre 178$ pour les
hommes). La marque américaine vient récemment de renforcer son
univers via une web-série « Margot Vs Lily » destinée à donner envie aux
femmes de se mettre à la pratique d’un sport. Un contenu ludique,
relayé sur Facebook et Youtube, qui dépasse la dimension purement
pédagogique pour offrir un divertissement dans lequel chaque femme peut se reconnaitre (le premier épisode
totalise à ce jour 13 millions de vues).
Dans ce contexte où les réseaux sociaux occupent une place
prépondérante dans la relation client, d’autres marques les utilisent
pour se différencier de leurs concurrents. L’entrée par le sport (fitness,
running, etc) n’est plus nécessairement un facteur clé de succès.
L’univers de marque, les contenus proposés pour le nourrir et surtout la
manière dont ils sont transmis aux consommatrices comptent
beaucoup plus. Adidas a par exemple choisi d’accentuer sa dernière
campagne « I’m here to create » sur un réseau majoritairement
féminin, Instagram (31% des internautes féminins y sont inscrits). Forte
de ses 7,2 millions d’abonnés, la marque souhaite renforcer le
sentiment d’appartenance de sa communauté en véhiculant des valeurs de performance et d’innovation. Pour
cette opération, 13 mini vidéos ont été conçues, mettant en scène le quotidien de personnalités telles que
Karlie Kloss (Mannequin), Ana Ivanovic (Sportive) ou encore Julie Aubert (Blogueuse Mademoiselle Run). La
finalité de l’opération étant de faire la promotion de la Pure BOOST X, une chaussure spécifiquement destinée
aux femmes.
Les réseaux sociaux, facteur clé de réussite : Plus que de simples relais de contenus publicitaires traditionnels, les réseaux sociaux se définissent dans ce
secteur comme des outils pédagogiques et de motivation dans lesquelles les femmes peuvent se retrouver.
C’est au travers de toutes ses dimensions que les équipementiers sportifs peuvent véritablement travailler la
préférence de marque et ainsi fédérer autour d’elles une communauté féminine de plus en plus
consommatrice de leurs produits.
Flash NPA – numéro 786 20
Mais les réseaux sociaux s’inscrivent surtout dans une stratégie relationnelle plus globale opérée par les
équipementiers sportifs pour rentrer dans le quotidien de leurs consommatrices et s’imposer comme des
partenaires indispensables. Un exemple récent qui traduit la volonté des équipementiers sportifs de s’appuyer
sur de fortes communautés pour valoriser leurs produits : la marque Japonaise Asics a racheté l’application
RunKeeper, largement plébiscitée par les femmes et forte d’une communauté de 33 millions de membres. Il
s’agit d’une volonté claire de concurrencer d’autres acteurs du marché tels qu’Adidas ou Nike et leurs
applications Runtastic et Nike+Running.
Snapchat dans la cour des grands ?
Arrivé à un tournant3, le réseau se décide à mettre en place des outils d’analyse de la performance des
actions et campagnes menées par les annonceurs.
Partenariat avec Tune, spécialiste marketing mobile
Tune travaille déjà pour une centaine de clients sur des objectifs d’acquisition, d’engagement et de fidélisation
d’utilisateurs mobiles. L’entreprise officie également avec Google et Facebook sur le tracking des campagnes
de téléchargement d’applications mobiles. Elle collecte et remonte des données sur le nombre de downloads
et d’ouverture d’applications post-clic. Snapchat a lancé début février sa première campagne publicitaire visant
à installer une application, le jeu mobile Cookie Jam. Une vidéo de 30 secondes a été diffusée sur la chaîne
Discover d’iHeartradio (anciennement Clear Channel) incitant les utilisateurs du réseau à télécharger le jeu. En
bas de l’écran, il est possible d’accéder à l’AppStore et d’installer le jeu, sans quitter Snapchat, dans un process
fluide et sans couture.
Snapchat se positionne sur le segment de l’installation d’application Suite à cette 1
ère campagne, 3 autres ont été lancées très récemment, pour l’application de shopping Spring,
celle du spécialiste de la vente de billet en ligne Gametine et pour Nike+ Training Club. Le réseau
commercialiserait ce type de campagne publicitaire au coût par vue et non un coût par téléchargement comme
pratiqué sur Facebook, tarifé à 2-3 cents par vue. Si l’annonceur souhaite effectuer un ciblage (âge, sexe et/ou
terminal), ces prix sont revalorisés en fonction. A travers ce rapprochement avec un partenaire technique pour
démontrer la performance des campagnes menées sur son réseau, Snapchat donne le signal qu’il cherche à
entrer dans la cour des grands et développer un modèle de revenus plus stable car rassurant pour les
annonceurs grâce aux capacités de mesure.
3 Cf. Flash n°782 du 27/01/25016 : « Snapchat : élargir l’audience pour mieux séduire les annonceurs ».
Flash NPA – numéro 786 21
Business Modèles & Monétisation
Partech et Kima passent au crible les
enjeux du Venture Capital Près de 2 Mds€ investis en France en 2015 dans le capital risque. Partech et Kima commentent les
enjeux des VC avec Les Nouveaux Décideurs.
« Le marché est gorgé de cash » qui ne demande qu’à s’investir… Souvent entendue ces derniers mois,
l’expression a trouvé sa traduction sonnante et trébuchante dans le « Baromètre du capital risque en France »
dont les résultats ont été publiés ce
mardi 16 février par le cabinet EY.
En 2015, ce dernier a comptabilisé
1,809 Mds€ investis dans 484
opérations (soit un montant moyen
de 3,7 M€), deux fois plus qu’en
2014 (respectivement 897 M€ sur
372 opérations et un ticket moyen
de 2,4 M€) et près du double de
2013 (973 M€, 386 opérations et une
moyenne de 2,5 M€).
Sans grande surprise, le secteur des services Internet se taille la part du lion (609 M€, 170 opérations et 3,6 M€
en moyenne). Il devance celui des Logiciels (355 M€, 111 opérations et 3,2 M€) et de la technologie, moins
pourvoyeurs de deals mais avec des tickets sensiblement plus élevés : 275 M€ investis dans 27 opérations, soit
une moyenne de 10,2 M€). Signe des temps, Life Sciences et FinTech font leur entrée dans le Top5 – en 4e et 5
e
place – avec 232 M€ d’apports sur 59 opérations (3,9 M€ en moyenne) pour la première et 79 M€ investis sur
16 dossiers (4,9 M€) pour la seconde. Inversement, Biotech, Cleantech et Electronique ne figurent plus parmi
les secteurs les plus attractifs.
S’agissant enfin des plus gros deals de l’année, BlaBlaCar conserve en 2015 (177 M€) la première position qu’il
occupait déjà en 2014 (73 M€). La plateforme de covoiturage est suivie par Sigfox (100 M€), Quadran (45 M€),
Scality (40,3 M€) et Vestiaire Collective (33 M€).
Mais comment les Fonds arrêtent-ils leur politique d’investissement ? Combien de dossiers instruits chaque
année ? Et quelle est la proportion de dossiers entrants comparés aux sollicitations ? Quels sont les secteurs les
plus attractifs en 2016 et quelles sont les facteurs-clé pour décider d’accompagner un projet ? Pour quel ticket
moyen et dans quelle relation avec les entrepreneurs ?
Les Nouveaux Décideurs, le magazine de ceux qui font l’économie de demain, recevait cette semaine deux des
principaux VC français : Romain Lavault, general partner de Partech Ventures (présent chez Sigfox, Made,
teads, Kantox, Freedom Pop, Lima, Giroptic, Menlook.com…), et Jean de la Rochebrochard, partner chez Kima
Ventures (Adyoulike, Afrimarket, Agentdesks, Betterdoctor, Carwego, Invino, Joshfire, Sevenhugs…).
Une demi-heure pour tout comprendre des VC ! L’émission est à revoir ici :
https://www.decideurstv.com/economie-business/les-nouveaux-decideurs/2016/02/16/l-aventure-c-est-le-
venture.html
Flash NPA – numéro 786 22
Tidal se démarque grâce aux exclusivités Suite à l’arrivée d’Apple sur le marché du streaming musical, la guerre fait rage entre les différentes plateformes. Pour se démarquer, Tidal, le service racheté par le rappeur Jay-Z en 2015, mise sur des exclusivités, dont le dernier album de Kanye West, The life of Pablo.
L’échec de l’entrée de Tidal sur le marché du streaming musical
Créé en 2014 en Suède (pays natal de Spotify), le service de streaming musical Tidal a été racheté il y a un an
par Project Panther Ltd, société du rappeur new-yorkais Jay-Z. Ce dernier promettait de révolutionner le
marché du streaming en jouant sur les failles des plateformes déjà présentes comme Spotify ou Deezer : une
meilleure rémunération des artistes (jusqu’à 75% des profits leur revenant), une qualité lossless (une
compression sans perte, comme le propose la plateforme française QoBuz) ainsi que des titres et clips exclusifs
des plus grands artistes pop du moment tels que Rihanna, Beyoncé ou Kanye West. Ces derniers devenant eux-
mêmes actionnaires de l’entreprise, à hauteur de 3% du capital chacun.
Un an plus tard, Tidal n’a pas eu le succès escompté : l’entreprise a remercié plus d’une vingtaine de salariés et
le nombre d’abonnés payants peine à décoller. Ce dernier s’élève ainsi à 1 million fin 2015, contre 28 millions
chez Spotify et 11 millions pour Apple Music. A l’inverse de ses concurrents, Tidal ne propose pas d’option
gratuite financée par la publicité, mais uniquement un mois d’essai suivi d’un abonnement, soit 9,99€ pour une
qualité audio standard et 19,99€ pour une qualité haute-fidélité.
Multiplier les exclusivités
Pour redresser la barre et attirer de nouveaux abonnés, Tidal a surtout misé sur des exclusivités, ou plutôt des
titres dévoilés en avant-première : Beyoncé y a par exemple publié son dernier single Formation la veille de sa
performance live au Superbowl, créant un pic de fréquentation et de recherches Google pour la plateforme
Tidal. Rihanna y a également dévoilé son dernier album ANTI, également disponible en téléchargement payant
avec deux mois d’essai offerts à Tidal. Cependant, ces titres ont été par la suite disponibles sur d’autres sites de
streaming musical ainsi que sur YouTube. Cette stratégie a également été adoptée pour la première web-série
financée par Tidal : Money & Violence. La
saison 2 a d’abord été diffusée sur Tidal avant
d’être accessible sur YouTube gratuitement
depuis le 19 février dernier. Dernièrement,
c’est surtout le dernier album de Kanye West
qui a provoqué une hausse des
téléchargements de l’application Tidal sur
l’AppStore américain, passant de la 259ème
place à la 1ère
en 24h, le jour même de la
sortie du disque. Kanye West s’est alors
prononcé pour l’interdiction de la vente de
son album, que ce soit de façon
dématérialisée ou physique, confirmant sa
disponibilité uniquement sur Tidal.
Mais cette stratégie a un revers : le téléchargement illégal. Le dernier album de Kanye West a ainsi été
téléchargé plus de 500 000 fois en seulement deux jours par les fans de musique en ligne ne souhaitant pas
adhérer à la plateforme Tidal.
Flash NPA – numéro 786 23
Une concurrence en quête d’abonnés
Les concurrents de Tidal essaient également de se démarquer dans le but d’attirer de nouveaux abonnés :
tantôt par des exclusivités, comme les « Deezer Sessions » qui constituent des versions live enregistrées lors de
showcases intimistes, tantôt par l’intégration du service de streaming directement dans les téléphones, comme
Apple Music au sein de l’iPhone ou Deezer dans certains téléphones Huawei. La plateforme française compte
ainsi rattraper son retard à l’international puisqu’elle dénombre 6 millions d’abonnés payants. Quant au leader
Spotify, il développe une stratégie d’enrichissement de son service par l’acquisition récente de deux start-ups :
Cord Project qui a développé un système de messagerie instantanée audio et Soundwave qui développe un
service de découvertes musicales.
Flash NPA – numéro 786 24
Lab, Techno, R&D
Visa ouvre son programme
« Visa Ready » aux fabricants
d’objets connectés Selon Gartner, 50% des consommateurs effectueront des paiements via smartphones et wearables en 2018 dans les pays développés. Sur ce marché, les fournisseurs de systèmes de paiement comme Visa et Mastercard joueront un rôle clé.
Visa a annoncé lors du dernier salon Mobile World Congress l’extension de son programmes « Visa Ready » au
monde de l’IoT. Jusqu’ici réservé aux fabricants de MPOS (solutions d’acceptation de paiements par carte sur
mobile), ainsi qu’aux constructeurs et opérateurs mobiles pour leur donner un cadre de collaboration unique,
le programme sera désormais accessible aux fabricants de wearables mais aussi aux constructeurs automobiles
qui souhaitent intégrer un système de paiement sécurisé à leurs produits. Les partenaires de Visa Ready auront
accès à tous les outils du « Visa Digital Enablement Program » (VDEP) qui s’appuie sur la technologie Visa Token
Service (VTS). Cette technologie innovante remplace les informations confidentielles du compte de paiement
trouvées sur les cartes en plastiques, telle que le numéro de compte, la date d'expiration et le code sécurité,
par une série unique de nombres pouvant être utilisés pour autoriser un paiement (« Token » ou jeton en
français). Cette solution contribue à rendre les paiements mobiles (dématérialisés) plus sécurisés. L’ouverture
de cette technologie a permis à des
acteurs tiers de se lancer sur le marché
du paiement mobile (Samsung Pay,
Android Pay, Apple Pay). Parmi les
premiers partenaires du programme, on
retrouve Accenture, Giesecke, Fit Pay,
Samsung qui seront en charge d’aider les
fabricants de wearables à intégrer le
système de paiement sécurisé à leurs
produits. Conscients du potentiel de ces
solutions4, le fournisseur de carte de
crédit espère développer de nouveaux
usages, notamment pour les voitures connectées où les applications de paiement représentent un marché
potentiel (applications de paiement pour l’essence et le parking). La démocratisation du paiement sans
contact5 rendue possible par l’intégration progressive de puces NFC dans les cartes bleues (PayPass pour
MasterCard et PayWave pour Visa), s’ouvre donc de nouvelles portes. Afin de fluidifier encore plus l’acte de
paiement, Visa travaille également sur des prototypes d’authentification biométriques pour régler ses achats
grâce à la reconnaissance faciale, à l’empreinte digitale ou encore par un simple geste de la main. À travers
l’extension de son programme Visa Ready, la société américaine espère donc profiter de l’hyper-connexion
pour rendre l’acte d’achat encore plus simple, plus intuitif et éliminer la friction que peut provoquer le
paiement matérialisé par la carte bleue6. Des initiatives similaires ont été annoncées par MasterCard lors du
MWC via son programme « MasterCard Digital Enablement Service (MDES) ».
4 Se référer au flash 770 : Les fournisseurs de systèmes de paiement s'intéressent de plus en plus aux Wearables
5 Le sans contact représente 30% des paiements inférieurs à 20€ en France (100M de transactions en 2015 vs 22 en 2014)
6 “By adding payments to these devices, we are turning virtually any Internet connection into a commerce experience” - Jim McCarthy,
executive vice president of innovation and strategic partnerships (Visa Group)