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Sciences Sommeil - Workshop pages 10 & 11 Les changements n’épargnent décidemment personne en ce début d’année. Déjà, les Secondes s’apprêtent à tester la réforme du lycée. En théorie, et en théorie uniquement, il n’y a plus de filières, les lycéens choisiraient désormais les matières qu’ils veulent étudier. Les Premières, ensuite, pourraient être la première génération depuis 1972 à ne pas subir le numerus clausus en médecine. Une limitation qui était pourtant le nœud dramatique de Première Année (film de Thomas Lilti, 2018), sorti il y a peu. Vous retrouverez d’ailleurs en pages 4 et 5 les recommandations cinéma de la rédaction ! Les Terminales, quant à eux, attendent, résignés, le lancement de la deuxième édition de Parcoursup. Plus réjouissant, il y a du changement du côté de l’Anti Hebdo ! Une nouvelle équipe motivée pour cette année, qui réunit déjà Premières et Terminales. Et merci d’avance à ceux qui nous aiderons à distribuer le journal ! Nous en profitons pour vous rappeler que vous êtes tous les bienvenus pour participer à l’élaboration du seul hebdomadaire à ne pas paraître toutes les semaines. Ecrire un article sur un sujet qui vous passionne, faire la mise en page ou distribuer le journal … nous avons besoin de tous les talents, de tous les niveaux ! Pour participer, il suffit d’envoyer un mail à [email protected] ou de nous parler directement à nous, les rédacteurs en chef. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture de ce premier numéro de l’année ! -Enzo Lebeau (TS2) Le seul hebdomadaire à ne pas sortir toutes les semaines [E_d_i_t_o_r_i_al] N°18 Rédacteurs en chef et maquettistes : Daphnée Séailles, Emma Delpeuch et Enzo Lebeau. Journalistes : Maëva Lasmar, Guillaume Chirache, Daphnée S., Anne Chanyabanchachai, Vincent Vidal, Emma D. et RAB. Remerciements : M. Kuhlen. Directeur de publication : M. Wion. Novembre 2018 [D_an_s _c_e _n_u_m_é_ro] Voyage au Japon Que faire à Paris ? page 2 page 3 pages 4 & 5 Ciné Club page 6 page 7 Enigmes page 12 pages 8 & 9 BD

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SciencesSommeil -Workshop

pages 10 & 11

Les changements n’épargnentdécidemment personne en ce débutd’année. Déjà, les Secondes s’apprêtentà tester la réforme du lycée. En théorie,et en théorie uniquement, il n’y a plusde filières, les lycéens choisiraientdésormais les matières qu’ils veulentétudier. Les Premières, ensuite,pourraient être la première générationdepuis 1972 à ne pas subir le numerusclausus en médecine. Une limitationqui était pourtant le nœud dramatiquede Première Année (film de ThomasLilti, 2018), sorti il y a peu. Vousretrouverez d’ailleurs en pages 4 et 5les recommandations cinéma de larédaction ! Les Terminales, quant àeux, attendent, résignés, le lancementde la deuxième édition de Parcoursup.Plus réjouissant, il y a du changementdu côté de l’Anti Hebdo ! Une nouvelle

équipe motivée pour cette année, quiréunit déjà Premières et Terminales. Etmerci d’avance à ceux qui nousaiderons à distribuer le journal ! Nousen profitons pour vous rappeler quevous êtes tous les bienvenus pourparticiper à l’élaboration du seulhebdomadaire à ne pas paraître toutesles semaines. Ecrire un article sur unsujet qui vous passionne, faire la miseen page ou distribuer le journal … nousavons besoin de tous les talents, detous les niveaux ! Pour participer, ilsuffit d’envoyer un mail à[email protected] ou denous parler directement à nous, lesrédacteurs en chef. Il ne me reste plusqu’à vous souhaiter une bonne lecturede ce premier numéro de l’année !

-Enzo Lebeau (TS2)

Le seul hebdomadaire à ne pas sortir toutes les semaines

[E_d_i_t_o_r_i_al]

N°18Rédacteurs en chef et maquettistes : Daphnée Séailles, EmmaDelpeuch et Enzo Lebeau. Journalistes : Maëva Lasmar,Guillaume Chirache, Daphnée S., Anne Chanyabanchachai,Vincent Vidal, Emma D. et RAB. Remerciements : M. Kuhlen.Directeur de publication :M. Wion.

Novembre 2018

[D_an_s _c_e _n_u_m_é_ro]Voyage

au Japon Que faire à Paris ?page 2 page 3

pages 4 & 5

Ciné Clubpage 6

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Enigmespage 12

pages 8 & 9

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A l’aéroport d’Osaka Kansai,double choc : tout estorganisé au millimètre et ilfaut se cacher dans un localdigne de poubelles pouraller fumer ! Je me sens untantinet délinquant, maisforce est de s’adapter.Viennent le car et l’entréedans Kyoto, une ville qui àpremière vue ne ressembleà rien : la succession desfaubourgs liée à unetopographie terne faitdouter de la pertinence duvoyage dans la capitaleculturelle du Japon. Lechauffeur de taxi qui achèvele voyage est un jeunot : àpeine 76 ans ! Est­ce pourcela qu’il ne trouve pasl’hôtel ? Nous l’apprenonsplus tard : l’hôtel porte lenom de la rue, qui porte lenom du quartier, qui porte lenom du temple. Qui plus est,l’âge canonique duchauffeur révèle la précaritédes retraités.Les guides sont formels :Kyoto à pied est infaisable.Logiquement, nous partons àpied et marchons 7 à 10kilomètres par jour à la finjuillet,… Journées et soiréessont alors l’occasion dedécouvrir le patrimoine et lapopulation. Les cerisiers nesont plus en fleur maisl’imbrication des petitscommerces, des templesbouddhistes et shintoïstes,

des infinies galeriesmarchandes ­ à commencerpar celle du marché Nishikiet du quartier Kawaramashi ­sont un délice.

Peu à peu, une carte mentalese met en place : de Gion àNinshkiomiyasho, traversezla Kamo river,… et évitez le

métro car vous n’ycomprenez rien ! Flânezdans cette ville de 1,5millions d’habitants pourrencontrer des genscharmants. Au­delà du planorthogonal fruit de lagéomancie, voyez les ruellesd’une ville porteuse detradition, y compris pour lesinnombrables selfies dejeunes femmes en kimono !Si vous avez la chance devoyager avec un géographe,passez du jardin dans lequelil fait bon méditer àl’observation de l’évolutionde l’architectureantisismique. Et pour aller àKyoto en milieu d’été,munissez­vous de monnaiepour utiliser la pléiade dedistributeur de boissonsfraiches ! Rencontrez au grédes détours de petitscommerçants ainsi que desmaikos.Au­delà de l’impressioninitiale, Kyoto est bien uneville dans laquelle toutdépayse et attache,… mêmela pléthore de filsélectriques et detransformateurs dontl’implantation aériennepermet de mieux gérer lesrisques. Ajoutez à cela larichesse gustative de lacuisine du Kansai etremerciez celui qui vous aoffert le voyage !

Onze jours à Kyoto

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Expos /

Une brise légère, un ciel gris, des feuilles d’arbres aux couleurs flamboyantes, de la pluie…Vous l’aurez compris : l’automne est arrivé.Cette saison de l’année est toujours l’occasion d’allumer un feu de cheminée, d’écouter leruissellement de la pluie, de siroter un bon chocolat chaud mais surtout de vous emmitouflerdans une couette pour regarder vos films préférés.Pourtant, lorsque Netflix vous fait signe que cela fait plus de cinq heures que vous êtes là etque vous réalisez que vous êtes couvert de miettes de chips, sachez cher lecteur qu’il esttemps pour vous de sortir de votre petit cocon et de profiter de ce que Paris a à vous offrircet automne.

Aventure /

Ciné /Les sorties les plus attendues :

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!LES FILMS

DU MOISChaque mercredi, c’est la même chanson, ou plutôt le même film… c’est lejour tant attendu par les cinéphiles et par chance, chaque mois en compte

quatre ! Maintenant que nous venons de prouver notre niveau enmathématiques, il est temps de nous faire une piqûre de rappel quant aux

sorties cinéma des deux premiers mercredis du mois de novembre.

Commençons cette liste par un film qui intrigue pas mal depuis la miseen ligne de sa bande annonce :Sale temps à l’hôtel El Royale (VO : Bad Times at theEl Royale).Ce film américain écrit et réalisé par Drew Goddart prend place en 1969.Sept étrangers ayant un secret en commun se retrouvent une nuit à l’hôtelEl Royale dont la particularité est de se situer à cheval entre le Nevada etla Californie. Entre règlements de compte, mystères, braquage et vitrestintées, ce thriller n’en dévoile pas plus sur son intrigue que ce soit parson thème très laconique ou bien sa bande annonce colorée àl’ambiance « motel » si sympathique…

7 NOVEMBRE

« ­Un cheval, quand il court très vite, on dit qu’il… ?­Salope ?­Presque… »C’est une des répliques qui nous restent en tête après avoir vu la bandeannonce de Un homme pressé écrit et réalisé par Hervé Mimran.Alain, homme d’affaires dont la vie semble être uniquementprofessionnelle, est un jour victime d’un accident cérébral. Ayant perdubon nombre de ses capacités intellectuelles, il est pris en charge parJeanne, une jeune orthophoniste avec qui il va se nouer d’amitié etapprendre à profiter de la vie…

Si le nom de Drew Goddart vous parle c’est qu’il nous a livré les scénarios des fameux Seul sur Marsavec Matt Damon ou encore World War Z avec Brad Pitt. Prenant également la plume pour son dernierfilm et au vu du succès commercial ainsi que de la réception critique de ces deux derniers films, c’estavec impatience que l’on attend Sale temps à l’hôtel El Royale.

Jeff Bridges, Cyntia Erivo, Dakota Johnson, John Hamm, Cailee Spanety, Lewis Pullman et ChrisHemsworth se disputeront la meilleure chambre le 7 novembre.

Ce film basculant entre rires et larmes met en vedette le sage Fabrice Luchini et Leïla Bekhti dont laprestation avait été acclamée dans Carnivores de Jérémie et Yannick Renier sorti un an plus tôt.Ondoit à Hervé Mimran notamment le scénario de Comme des frères (2012, réal : Hugo Gélin) avecFrançois­Xavier Demaison, il a également réalisé avec Géraldine Nakache Tout ce qui brille en 2010avec la même Leila Bekhti, Audrey Lamy et Simon Buret.

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Il sera encore question de Dakota Johnson dans cette programmationpuisqu’elle reprendra le rôle principal de Susie Bannion dansSuspiria. Il s’agit du remake éponyme du chef d’œuvre italien deDario Argento sorti en 1977, mettant à l’époque en vedette Jessica Harper !(Au programme du Ciné Club de cette année dans la catégorie « Peur dunoir » !)Ce film d’épouvante prend place dans une école de danse berlinoise, où lajeune Susie s’installe dans l’objectif de devenir danseuse étoile. Alorsqu’elle devient de plus en plus proche de Madame Blanc, sa chorégrapheimpressionnée par son talent, Susie va faire des découvertes plus macabreset inquiétantes les unes que les autres sur la compagnie de danse qu’elleaffectionne tant.

Faisons à présent un tour du côté de Montréal ! C’est dans cette villequébécoise que l’intrigue de Chien de garde prend place.JP et Vincent, deux frères gagnent dangereusement leur vie en se prêtant àdes jeux risqués la nuit dans le quartier de Verdun. Mère alcoolique,appartement miteux, fiancée aspirant à une vie meilleure… Vincent, volontairemais instable ne prendra pas toujours les bonnes décisions…Violence, drame, et démence sont ce que nous propose Sophie Dupuis signantici sa première réalisation ainsi que son premier scénario ! La bande annoncepromet une ambiance pesante aux couleurs chaudes mais sombres…JP et Vincent vous emmènent braquer les cinémas le 14 novembre.

14 NOVEMBRE

En 1977, la réalisation colorée dans toute la splendeur du giallo (genre cinématographique né enItalie dans les années 70 mêlant meurtre, sexe, et images vives) de Dario Argento avait fait le succèsde Suspiria.Le remake, contrairement à l’opinion de beaucoup, est un art ; rester dans le même esprit du filmoriginal sans toutefois en faire une pâle copie, ne pas insulter l’histoire originale en gardantnéanmoins quelques surprises sont des exemples de ce qui fait un bon remake.Luca Guadagnino, réalisateur de cette nouvelle version nous propose ici une réalisation des plussobres, ce qui n’est pas une si mauvaise idée ! Un Suspiria sans couleur… cela semble impossible etc’est pourtant la meilleure option pour ce remake. La valeur ajoutée y est importante, la réalisationétant à l’antipode de celle d’Argento. Guadagnino attise alors notre curiosité et l’on espère que lescénariste David Kajganich aura su se montrer à la hauteur du plus célèbre giallo des années 70.

Dakota Jonhson, Tilda Swinton, Mia Goth, Chloë Grace Moreth, et Jessica Harper ici dans un tout autrerôle, vous attendent pour le 14 novembre, tenue de danse exigée.

Le duo Luchini­Bekhti, accompagné entre autre par Rebecca Marder, vous apprendra la vie le 7novenbre au cinéma !

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CINE CLUBProgramme 2018­2019

Peur du noir...

Filmer le réel

L'ordi, c'est dangereux

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L’idée de lire, même si elle vous séduit, vous décourage quelque peu àl’avance ? Vous vous sentez d’une âme littéraire mais incapable devous attaquer à de gros pavés soporifiques ? Rappelons tout d’abordque lire ou non, là n’est pas la question. Chacun est libre de faire cequ’il lui chante, et la lecture n’est pas une meilleure activité qu’uneautre. Le tout, c’est d’y prendre plaisir.

L I R E

Optez pour un livre…… qui traite d’un sujet qui vous intéresse ou vous touche personnellement et d’un genre

qui vous attire. Si le roman ne vous plaît pas, pourquoi ne pas vous tourner vers le théâtre,l’essai ou la poésie ? La littérature reste intemporelle et transversale : chacun peut y trouverson compte. Cinéphile, pourquoi ne pas vous pencher sur le théâtre ? Un scientifique dansl’âme trouvera son bonheur dans un roman de hard science­fiction, et un mélomane dans lapoésie. Commencez par ce qui vous plaît le plus : il est inutile de se forcer à lire absolumentdes « classiques », ce qui pourrait vous dégoûter de la lecture.

… d’un format qui vous convient. Il n’y aucune honte à commencer par de petits livres :des histoires courtes comme La Métamorphose de Kafka ou Le Joueur d’échecs de Zweig,des recueils de nouvelles comme le loufoque Arbre des Possibles de Werber ou la futuristeMénagerie de papier de Liu ,ou encore une pièce de théâtre, lue en rarement plus de deuxheures…

… avec une âme : un vieux livre trouvé dans un grenier, un livre prêté par un ami, unlivre dont la couverture vous a tapé dans l’œil, bref, un livre avec du cachet, qui ne doit pasvous rebuter avant même de l’avoir ouvert. Les livres les plus laids à mon goût sont ceshorripilants classiques spécialement édités pour un usage scolaire comme les Bibliolycée.

… quand il vous plaît : cinq minutes de prose dans les transports, ou cinq heures d’uneépopée merveilleuse un dimanche soir, à l’improviste. Lire doit avant tout être un plaisirspontané, bien qu’il faille parfois se pousser un peu pour s’y mettre. Le mieux est de seménager de petits moments alloués à la lecture, comme un quart d’heure chaque soir parexemple.

Maintenant que vous êtes parés pour commencer à lire, c’est un monde aux possibilitésinfinies qui s’ouvre à vous ! Le plus important est de rester curieux, essayer de trouver unintérêt dans chaque œuvre, même celles qu’on vous force à lire au lycée, chercher àdécouvrir d’autres champs de la littérature ou à s’attaquer à des œuvres plus difficiles, cequi vous mènera naturellement à apprécier la lecture des plus grands chef­d’œuvreslittéraires !

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Une brève histoire de la

bande dessinée

La juxtaposition d’images, un bon moyenpour raconter.

En remontant le temps jusqu’à lapréhistoire, on peut déjà retrouver desprocédés encore utilisés en bandedessinée. On retrouve, en effet, dans lespeintures pariétales, le recours à desreprésentations symboliques commel’utilisation de traits pour suggérer lemouvement.Plus tard au Moyen-Âge, les enluminuresdont les moines illustrent les textesreligieux permettent aux fidèles qui nesavent pas lire d’avoir un accès aux textes.Celles-ci sont parfois juxtaposées pourconstituer de véritables petites histoires,c’est la naissance des cases de bandedessinée ! Parfois des phylactères(ancêtres des bulles) sont placées près despersonnages pour indiquer leur nom. Plustard elles permettrons de représenter desparoles.

En Asie et en Europe la bande dessinéepointe le bout de son nez…

En Asie Katsushika Hokusai (1760 -1849), connu notamment pour sonestampe La Grande Vague de Kanagawa,réalise des recueils de successions

d’estampes sur divers sujets. Il nomme cesrecueils manga (ce qui signifie « dessinsdérisoires » en japonais).En Europe, Rodolphe Töpffer, un écrivain,pédagogue et politicien Suisse, allie dès1827, image et texte formant des récitsdestinées à ses élèves. Il est égalementl’un des premiers à théoriser la bandedessinée et à s’interroger sur la nature deces récits dont le texte ne peut êtredissocié des images.

La presse, un formidable support pour ladiffusion de la bande dessinée.

C’est dans la presse que labande dessinée vavraiment commencer àprendre son essor. Elledevient rapidement unenjeu économique, lesjournaux souhaitant sanscesse innover pour attirerde nouveaux lecteurs.

Aux Etats-Unis, les éditeursaméricains Pulitzer etHearst se livrent unevéritable guerre. C’est dansce contexte que RichardOutcault, publie dans lejournal de Hearst, le NewYork Journal, les strips deYellow Kid, une despremière bande dessinée àconnaitre un grand succès.En 1905, Winsor McCay publie dans lapresse Little Nemo in Slumberlande. Il estl’un des premiers à utiliser différents planset empruntent de nombreuses techniquesau cinéma. Little Nemo in Slumberlandeest considérée, encore aujourd’hui, commeun chef d’oeuvre de la bande dessinée.

En ouvrant un album de bande dessinée, ne vous êtes-vous jamais demandéscomment était apparue l’idée d’allier ainsi texte et dessin ? La bande dessinée telleque nous la connaissons s’est développée il y a moins d’un siècle, cependant elle estaussi le fruit de techniques utilisées bien avant.

BD

Little Nemo in

Slumberlande

Katsushika Hokusai, Manga les arts martiaux,1815

- Emma DELPEUCH, TS28

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BD

"iuriurbooboo BieNdi"

- Anne CHANYABANCHACHAI, TS39

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C’était au mois de septembre 2018.Conséquence du début d’année scolaire, mamère se rend à la réunion parents-professeurs de ma petite sœur qui sedéroule comme d’habitude à ce moment-là.Cependant, en rentrant à la maison, uneréunion de famille s’impose. Nous avonsdonc eu droit à tout un discours sur notretemps de sommeil, nos heures passées surles écrans et notre temps de travail. Nousne nous soucions de rien car en tant que« jeunes », cette discussion nous est trèsfamilière. Il y a les préventions écrans, lesreproches des parents, les discours desprofesseurs…Sauf que cette fois-ci, lechangement s’est fait etj’aperçois tous les jours lapancarte collée sur le devantde la porte de ma chambreavec l’inscription : « A lamaison les écrans doiventdormir une heure avant toutle monde ! »Imaginez la souffrance pourtout adolescent normalementconstitué de notre époquenumérique, constammentconnecté. Horreur puisphases de deuil : choc, déni, colère etmarchandage, tristesse, résignation,acceptation, reconstruction.Finalement on s’adapte, on lit, on utilise unréveil normal au lieu de la fonction réveilde son portable, on s’arrête, on pense, ons’endort et miracle : on dort mieux.Pourquoi ? Ma première réaction : cherchersur Google.« Le sommeil est un état naturel récurrentde perte de conscience (mais sans perte dela réception sensitive) du monde extérieur,accompagnée d'une diminution progressivedu tonus musculaire, survenant àintervalles réguliers. L'alternance veille-sommeil correspond à l'un des cyclesfondamentaux chez les animaux : le rythmecircadien. Chez l'être humain, le sommeiloccupe près d'un tiers de la vie en

moyenne. » Merci Wikipedia.J’ai ainsi appris que notre sommeil estrégulé par un double processus :homéostatique et circadien. Le premier estune sorte de chronomètre qui fait alternerles périodes de sommeil et d’éveil et leprocessus circadien (pour les latinistes« circa », autour, et « dies », jour, donclittéralement environ un jour) s’aligne surl’alternance du jour et de la nuit. Laquestion serait donc : "comment notrecorps traduit le changement du jour et dela nuit en donnée biologique afin de deréguler notre sommeil ?" Tout cela

s’explique par une hormonecérébrale, la mélatonine, quiest synthétisée durant la nuitpar la glande pinéale située àl’arrière du cerveau. Lalumière empêche lalibération sanguine de lamélatonine, ce qui signifieque sa sécrétion débutequand la lumière décline etse prolonge tout au long dela nuit.Ainsi notre corps estnaturellement programmépour dormir la nuit.

Actuellement le soleil se couche vers 18heure en France et la première chose àlaquelle cela me fait penser est quebiologiquement je suis dans mes droits si jem’endors lors de ma dernière heure decours qui finit très exactement à 18h05.Cependant, revenons à cette histoired’écrans qui dorment avant tout le monde.Mon portable produit de la lumière etlorsque je regarde ma vidéo YouTubecomme un zombie adolescent avant de mecoucher, j’empêche la libération demélatonine dans mon corps, ce qui expliqueque si je ne le fais pas, mon sommeil estbeaucoup plus reposant.C’est pourquoi après vérificationsscientifiques et non par peur de représaillesparentales, j’accepte de me séparer desécrans une heure avant de dormir.

SCIENCES

Priorité au sommeil !

- RAB10

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SCIENCES

Mettre en lien les matières scientifiques

L’intérêt essentiel de cetatelier réside dansl’interaction des différentesmatières scientifiques(maths, informatique,chimie, physique etbiologie) réunies dans un

cadre commun, ce qui est rarement le casdans l’enseignement secondaire. Ainsi, si leworkshop est organisé en demi-journéesqui exploitent chacune une notion propre àune matière, ces notions sont toutesemployées au service d’un fil directeurcommun : l’étude des biomolécules et desmédicaments.

Nous avons ainsiétudié des notions demécanique en lien avecle fonctionnement desbiomolécules (qui fontintervenir des mathsassez avancées), appris à utiliser unlogiciel de modélisation de dynamiquemoléculaire, ou encore utilisé un casque deréalité augmentée pour observer une tellemodélisation. Nous avons également prispart à un TP organisé par des étudiantsde la faculté de pharmacie de Paris 5. Celaressemblait aux TP que nous connaissonsau lycée, avec du matériel plus sophistiquéet l’appui des étudiants.

Le workshop se conclut par un projetpendant lequel nous devions nousdocumenter par groupe sur un sujet précis

afin de produire une affiche pour leprésenter. J’ai ainsi travaillé sur les prions,des protéines mal repliées à l’origine demaladies qui sont encore assez malconnues aujourd’hui.

Découvrir les études supérieures et larecherche

Si j’ai beaucoup apprécié cet atelier, c’estaussi parce qu’il donne un avant-goût desétudes supérieures et nous permet ainsid’éclairer nos choix. En outre, j’ai beaucoupaimé la découverte du cadre del’université, notamment les bâtiments de lafac de pharmacie de Paris 5. L’ambiancedans le groupe était également très bonne.

Participer à desactivités scientifiquesen dehors du cadrescolaire est toujoursune expérience riche,qui permet de

découvrir la science sous un angledifférent et de comprendre comment celase passe « en vrai ». C’est dans cetteoptique que s’inscrit cet atelier, comme lefait aussi par exemple le programme desApprentis Chercheurs auquel participe lelycée.

Le projet devrait probablement êtrereconduit cette année, alors si vous êtes enPremière S avec un certain goût pour larecherche et la démarche scientifique, jevous encourage fortement à y participer !

« Démontrer les interactions entre les différentes disciplines du monde scientifique » :c’est le but affiché par l’atelier RIGOLE, adressé aux lycéens de Première S etorganisé après le bac de français par les universités Paris 5 et Paris 7. Y ayantparticipé l’an dernier, je vous en propose un petit compte rendu.

"Si j’ai beaucoup apprécié

cet atelier, c’est aussi parce

qu’il donne un avant-goût

des études supérieures et

nous permet ainsi

d’éclairer nos choix."

Workshop RIGOLE  :un retour d’expérience

- Guil laume CHIRACHE, TS3

emma delpeuch
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1 Parviendrez-vous à relier ces 9 points avec 4droites sans lever votre crayon ?

Plus j'ai de gardiens, moins je suis gardé. Moins j'ai degardiens, plus je suis gardé. Qui suis-je ?

Vous parvenez devant deux portes. L'une menant à ce que vous désirez leplus, l'autre à votre pire cauchemar. Chaque porte est gardée. L'une par ungardien qui ment toujours, l'autre par un gardien qui dit toujours la vérité. Legardien qui ment sait que l'autre dit la vérité et celui qui dit la vérité sait quel'autre ment. Vous ne savez pas quel gardien ment. Vous avez le droit deposer une question à un des deux gardiens. Quelle question devez-vous poserpour être sûr d'ouvrir la bonne porte ?

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emma delpeuch
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