Dubaï : les compagnies du Golfe affichent leur puissance

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lundi 18 novembre 2013 - N 5309 www.latribune.fr France Métropolitaine CAC 40 : 4292,23 pts +0,19% FTSE (6 693 / +0,41%) 1 = 1,3492$ (+0,00%) BRENT (108,3$ / +0,28%) OR (1 289,2$ / +0,18%) Dubaï : les compagnies du Golfe affichent leur puissance Dubaï : les compagnies du Golfe affichent leur puissance Les compagnies aériennes du Golfe ont annoncé pour près de 170 milliards de dollars de commandes. En seulement dix ans, ces transporteurs, Emirates en tête, ont introduit sur le long-courrier la même révolution structurelle que les low-cost sur le moyen-courrier. BUDGET 2014 AUTOMOBILE MONNAIE VIRTUELLE L'optimisation fiscale dans le collimateur Débauche de high tech au salon de Tokyo Le bitcoin passe la barre des 500 dollars L'Assemblée a adopté, vendredi, un amendement obligeant les promoteurs de montages d'optimisation fiscale à les communiquer à l'administration avant leur mise en oeuvre. Pile à combustible, monoplace inspirée de la robotique, micro-véhicules urbains,... les voitures du futur sont légion au salon de l'auto de Tokyo. Le Bitcoin, la plus populaire des monnaies virtuelles continue de flamber. En un an, sa valeur a été multipliée par cinquante.

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lundi 18 novembre 2013 - N 5309 www.latribune.fr France Métropolitaine

CAC 40 : 4292,23 pts +0,19%

FTSE (6 693 / +0,41%)

1 = 1,3492$ (+0,00%)

BRENT (108,3$ / +0,28%)

OR (1 289,2$ / +0,18%)

Dubaï : les compagnies duGolfe affichent leurpuissance

Dubaï : les compagnies duGolfe affichent leurpuissance

Les compagnies aériennes duGolfe ont annoncé pour prèsde 170 milliards de dollars decommandes. En seulementdix ans, ces transporteurs,Emirates en tête, ont introduitsur le long-courrier la mêmerévolution structurelle que leslow-cost sur lemoyen-courrier.

BUDGET 2014 AUTOMOBILE MONNAIE VIRTUELLE

L'optimisation fiscaledans le collimateur

Débauche de high tech ausalon de Tokyo

Le bitcoin passe la barredes 500 dollars

L'Assemblée a adopté, vendredi, unamendement obligeant les promoteursde montages d'optimisation fiscale àles communiquer à l'administrationavant leur mise en oeuvre.

Pile à combustible, monoplace inspiréede la robotique, micro-véhiculesurbains,... les voitures du futur sontlégion au salon de l'auto de Tokyo.

Le Bitcoin, la plus populaire desmonnaies virtuelles continue de flamber.En un an, sa valeur a été multipliée parcinquante.

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Sommaire 18/11/2013

Edition du 18/11/2013 page 2/157

À LA UNE

Salon de Dubaï : les compagnies du Golfe affichentleur puissance

Les compagnies du Golfe ont annoncé ce dimanche pour près de170 milliards de dollars de commandes d’avions. En seulementdix ans, ces transporteurs, Emirates en tête, ont introduit sur lelong-courrier la même révolution structurelle que les low-cost surle...

Les députés s'attaquent à l'optimisation fiscale

Débauche de "high tech" pour le salon de l'auto à Tokyo

Le bitcoin flambe : la barre des 500 dollars est franchie

ÉCONOMIE

Les députés s'attaquent à l'optimisation fiscale

L’Assemblée nationale a adopté cet après-midi un amendementobligeant les "promoteurs" de montages d’optimisation fiscale àles communiquer à l’administration avant leur mise en œuvre.

Bernard Cazeneuve dénonce le "poujadisme fiscal"

Pierre Gattaz défend la hausse de la TVA

Transmission d'entreprise aux salariés : et si Benoît Hamon avaitraison ?

Auto-entrepreneurs : bientôt la fin des incertitudes ?

Les contrats aidés facilitent l'insertion professionnelle

Le paradoxe de la colère bretonne

Les routiers se sont mobilisés ce samedi contre l'écotaxe

Hollande au sommet de son impopularité

La gestion des Hauts-de-Seine (2004-2007) dans le viseur de la Courdes Comptes

21 milliards d'euros : le coût estimé du désamiantage des logementssociaux

Les agriculteurs devraient finalement être exonérés de la taxefoncière

La consommation collaborative gagne du terrain en France

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Sommaire 18/11/2013

Edition du 18/11/2013 page 3/157

Delanoë refuse le prélèvement sur la taxe perçue par lesdépartements sur les transactions immobilières

Bruxelles approuve le projet de budget de la France sans l'applaudir

Chypre : guerre de tranchées entre le gouvernement et la banquecentrale

L'Espagne n'a plus besoin de l'aide européenne pour sauver sesbanques

L'ONU Femmes s'implante en France

Chaque Japonais dépense désormais 2.200 euros par an pour sasanté

Comment la CIA et le FBI espionnent le portefeuille des Américains

Fin de l'enfant unique, investissement privé...un vent de réformessouffle sur la Chine

ENTREPRISE

Salon de Dubaï : les compagnies du Golfe affichentleur puissance

Les compagnies du Golfe ont annoncé ce dimanche pour près de170 milliards de dollars de commandes d’avions. En seulementdix ans, ces transporteurs, Emirates en tête, ont introduit sur lelong-courrier la même révolution structurelle que les low-cost surle...

Salon de Dubaï : Boeing frappe fort, Airbus résiste

Dubai : 150 milliards de dollars de commandes d'avions en unematinée

Salon de Dubaï : Boeing change de braquet au Moyen-Orient

Safran : l'État a cédé pour 900 millions d'euros de participations

Débauche de "high tech" pour le salon de l'auto à Tokyo

PSA Peugeot Citroën pourrait céder sa filiale d'équipementsFaurecia

Les modèles à bas coûts de PSA marchent bien mais sont peurentables

Volkswagen annonce un nouveau record de ventes... mais les profitsbaissent

Warren Buffett croit au potentiel d'Exxon Mobil

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Sommaire 18/11/2013

Edition du 18/11/2013 page 4/157

Electricité: l'allemand RWE prévoit 6.700 suppressions de postessupplémentaires

Le mobile pèse désormais un tiers du chiffre d'affaires de Free

Smartphones : le chinois Lenovo monte sur le podium mondialderrière Samsung et Apple

Evan Spiegel, 23 ans, l'homme qui refuse les milliards (de Facebook)

Google Street View débarque à Venise

Phenix, pépite française de l'impression 3D, passe sous pavillonaméricain

Cité du cinéma: la Cour des comptes évoque un éventueldétournement de fonds

Bernard Arnault visé par une enquête pénale en Belgique, selon lapresse

BANQUE & FINANCE

Le bitcoin flambe : la barre des 500 dollars estfranchie

La plus populaire des monnaies virtuelles continue de flamber.En un an, sa valeur a été multipliée par cinquante.

Les PME françaises font les frais d'une économie de plus en plus"low-cost"

Renflouement des banques: les Etats cherchent à rassurer la BCE

Emprunts toxiques : les collectivités locales s'en sortent (plutôt)bien

Hausse des droits de mutation : ce qui va changer pour lesparticuliers

Un Français sur quatre tenté par la fraude fiscale

TERRITOIRES

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Sommaire 18/11/2013

Edition du 18/11/2013 page 5/157

Jean-François Carenco : «Faisons en sorte qu'il n'yait pas trop de sang sur les murs»

Le Préfet de région Rhône-Alpes, prend acte du divorce entre leprésident de la CCI de Lyon et les organisations patronales.Redoutant que la situation s’enflamme et entache les mondesconsulaire et patronal, il s’emploie et exhorte les partiesprenantes...

Six bonnes idées pour renforcer l'innovation en Alsace (et ailleurs)

Destitution du président de la CCI de Lyon: bientôt l'issue ?

OPINIONS

"Le modèle de Free est en passe de s'essouffler"

Pour Benoît Felten, président de Diffraction Analysis*, Freeparvient de plus en en plus mal à augmenter son revenu parabonné. Une situation gérable, tant que le autres opérateursrestent suivistes

"L'écotaxe sera enterrée"

Plus de monnaie, moins de dette!

Comment sauver "le soldat Défense" ?

Et si la gentillesse était d'abord de la bienveillance ?

De l'intérêt des villages intelligents

La crise économique a-t-elle cassé le potentiel de croissance enFrance ?

Et si l'on passait au "made in monde"?

La rigueur et l'humanité

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6 À la UneLA TRIBUNE 18/11/2013

COMMANDES D'AVIONS > Les compagnies du Golfe ont annoncé ce dimanchepour près de 170 milliards de dollars de commandes d’avions. En seulement dixans, ces transporteurs, Emirates en tête, ont introduit sur le long-courrier lamême révolution structurelle que les low-cost sur le moyen-courrier.

Fabrice Gliszczynski

Salon de Dubaï : les compagnies du Golfeaffichent leur puissance

Le phénomène dure depuis plus de dix ans. Plus d'une décennie durant laquelle les compagniesaériennes du Golfe ont été les stars de tous les grands salons aéronautiques avec leurscommandes astronomiques. Notamment celui de Dubai devenu l'un des plus grands Airshows dumonde confortant ainsi l'ambition des Emirats arabes unis de s'imposer comme une grandepuissance aéronautique.

Ce dimanche, à l'ouverture de la 13ème édition de ce salon, Emirates, la compagnie de Dubai,Etihad Airways, sa voisine d'Abou Dhabi, et Qatar Airways, ont une nouvelle fois frappé fort encommandant pour près de 170 milliards de dollars d'avions au prix catalogue. Dont 99 pourEmirates avec sa mégacommande de 150 Boeing 777X et de 50 Airbus380.

Novembre 2001, le premier coup de tonnerre  

Le point de départ de la saga de ces compagnies commence le 4 novembre 2001, avec lacommande d'Emirates, le transporteur de Dubai, de 22 géants A380, 17 de plus que prévu un an

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plus tôt. Dans la foulée des attentats du 11 Septembre qui avaient porté un coup très dur ausecteur, et alors que le plus gros contrat d'A380 signé jusque-là par Airbus ne dépassait pas ladouzaine d'exemplaires, cette commande fit l'effet d'un coup de tonnerre.

Depuis, la compagnie de Dubai a multiplié et amplifié ses commandes (140 A380 avec les 50commandés ce dimanche, 70 A350, 50 B777, et 150 777-X, ce dimanche), et a suscité desvocations : sortant tour à tour du capital du transporteur national Gulf Air (qui se résume aujourd'huià Bahreïn), le Qatar, Abu Dhabi et le sultanat d'Oman ont créé respectivement Qatar Airways,Etihad Airways et Oman Air qui, à l'exception du dernier-né, se sont lancés eux aussi dans unestratégie d'expansion, à la conquête du monde.

Des stratégies de développement différentes

Mais avec des méthodes néanmoins différentes : si Emirates privilégie la croissance organiquesans entrer dans les alliances globales (Star Alliance, Skyteam, Ornewordl), et commence à nouerdes partenariats commerciaux bilatéraux dans certaines parties du monde (Qantas, Easyjet), Etihad se développe, certes aussi en moyens propres, mais aussi à travers une multitude de prisesde participations aux quatre coins du globe.

Le transporteur d'Abou Dhabi est ainsi entré au capital d'Aer Lingus, Air Berlin, Air Serbia, VirginAustralia, Air Seychelles, ou encore Jet Airways. Qatar Airways se développe elle aussi trèsfortement en moyens propres, comme Emirates, mais, à la différence de celle-ci, n'a pas hésité àentrer dans une alliance puisqu'elle vient de rejoindre Oneworld.

Emirates, futur numéro 1 mondial

Aujourd'hui, ces compagnies sont devenues des mastodontes du secteur, notamment Emirates, cinquième compagnie mondiale et déjà numéro un mondial sur le trafic international.Un rang qu'elle devrait atteindre, tout type de trafic confondu (en passagers kilomètres transportés)d'ici à quelques années au vu de son incroyable développement.

Emirates exploite 208 appareils long-courriers, et en a désormais en commande 385, tous desgros-porteurs, d'une valeur de 166 milliards de dollars). Qatar Airways dispose de 130 avions etdoit en recevoir plus de 200, tandis qu'Etihad Airways fait voler une centaine d'avions et en attendencore près de 200. Des chiffres qui donnent le tournis et font le bonheur des avionneurs.

 Des clients en or pour Airbus et Boeing

Pour Airbus et Boeing, les compagnies du Golfe sont des acteurs clés des programmes d'avions.Notamment chez Airbus et en particulier pour l'A380, un programme pour lequel elles représententprès de la moitié des commandes de l'A380 (pour l'essentiel du fait d'Emirates et ses 140

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commandes sur 309).

Alors, qu'il ne possédait que 40% du marché du Moyen-Orient, Boeing a décidé de rattraper sonretard. Et pour cause, le géant américain estime que les compagnies aériennes du Moyen-Orientvont commander 2.610 appareils au cours des vingt prochaines années, un marché estimé à 450milliards de dollars.

 Des atouts multiples

De quoi faire trembler les concurrents. Avec leur croissance vertigineuse (20 % par an depuis 2001pour Emirates, Qatar, Etihad pris collectivement), leur modèle économique -notamment celuid'Emirates qui vise à relier n'importe quelle ville du monde à une autre avec une seulecorrespondance, Dubai), l'excellente situation géographique de leurs hubs (entre l'Europe et l'Inde,l'Asie et l'Australie…), leur qualité du service tant à bord que dans les aéroports, la faiblesse deleurs coûts ou encore le soutien direct ou indirect de leurs Etats actionnaires, les compagnies duGolfe introduisent sur les vols long-courriers la même révolution structurelle que les low-cost sur lesréseaux de moyenne distance.

Si les transporteurs européens et asiatiques sont déjà impactés, les compagnies des autrescontinents le seront également bientôt. Aujourd'hui, seule une restriction à grande échelle desdroits de trafic émanant de pays cherchant à protéger leurs compagnies menacerait ledéveloppement des acteurs du Golfe. Pour l'heure, à part au Canada, cette décision évoquée ici etlà est restée lettre morte devant la puissance diplomatique des Emirats. Notamment en Europe.

Lire ici : vous voulez acheter un Airbus ou un Boeing, voilà comment ça se passe 

 

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BUDGET 2014 > L’Assemblée nationale a adopté cet après-midi un amendementobligeant les "promoteurs" de montages d’optimisation fiscale à lescommuniquer à l’administration avant leur mise en œuvre.

latribune.fr

Les députés s'attaquent à l'optimisationfiscale

"Il y a peut-être pire que de ne pas payer d'impôt, c'est d'être rémunéré pour conseiller de ne paspayer d'impôt". La citation est signée Karine Berger. La député des Hautes-Alpes et secrétairenationale du PS à l'Économie a voté, ce vendredi 15 novembre, en faveur d'un amendementdéposé par ses collègues socialistes sur l'optimisation fiscale dans le cadre du vote sur le budget2014.

L'amendement, approuvé par l'Assemblée, vise à contraindre les promoteurs, ou à défaut lesutilisateurs, de montages d'optimisation fiscale, à les communiquer au fisc avant leur mise enœuvre.

Des amendes en guise de sanctions

Si les cabinets de conseil ne transmettent pas à temps ces informations, ils risqueront une amendeéquivalent à 5% du montant de leur commission. A défaut, pour l'utilisateur, elle représentera 5%de l'avantage fiscal procuré.

L'amendement n'était pas soutenu par le gouvernement. "Un tel dispositif suppose une définition du

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10 À la UneLA TRIBUNE 18/11/2013

montage qui soit parfaitement claire, car l'administration pourrait être noyée sous une masse dedéclarations" , a commenté le ministre chargé du Budget, Bernard Cazeneuve. "La précisionjuridique est essentielle", a-t-il insisté, se disant "soucieux d'efficacité".

L'opposition absente des débats

L'amendement n'a pas été rejeté par l'opposition... absente de l'hémicycle. Aucun député UDI ouUMP n'étant présent à la séance, comme le rapporte l'AFP et cette photo publiée sur Twitter par ledéputé Pierre-Alain Muet.

Fin de débat budgétaire il n'y a plus d'opposition ! #directAN pic.twitter.com/zT0dAVnCCR

- Pierre Alain Muet (@pierrealainmuet) November 15, 2013

 

L'élu socialiste a déposé un second amendement sur l'optimisation fiscale, visant à élargir la notiond'abus de droit, qui a également été approuvé. Désormais, l'administration pourra enquêter sur lesmontages fiscaux qui ont "principalement" pour but de réduire l'impôt et non plus "exclusivement". 

"Ce que me disent les services de Bercy, c'est que ce montage est pratiquement exclusivementfiscal, mais qu'on ne peut jamais le démontrer (...) Si on utilise le terme principalement, les servicesdes impôts pourront contester des montages de ce type" , déclarait le député du Rhône, le 29octobre dernier, sur LCP, pour qui : "l'optimisation fiscale est une forme d'évasion fiscale".

L'ONG Avaaz avait lancé une pétition appelant les élus à voter cette amendement. Ce vendredi,elle avait déjà recueilli plus de 110.000 signatures.

Par ailleurs, les députés ont également obtenu du gouvernement qu'il publie chaque année unrapport annuel sur l'ampleur de l'exil et de la fraude fiscale des particuliers, qui fait régulièrementl'objet de polémiques entre la majorité et l'opposition.

(Re)voir l'interview de Pierre-Alain Muet sur LCP : 

 

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AUTOMOBILE > Le salon de l’auto de Tokyo ouvre ses portes cette semaine. Desconcepts de véhicules du futur sont légion. Pile à combustible ou monoplace deville inspirée de la robotique pour Toyota, micro-véhicules urbains chez Honda,hybrides rechargeables chez Mitsubishi, demandez le programme!

Alain-Gabriel Verdevoye

Débauche de "high tech" pour le salon del'auto à Tokyo

Le salon de l'auto de Tokyo, plus que tout autre, est un salon dédié à la technologie. Durant lesjournées professionnelles, qui se tiennent les 20 et 21 novembre, ce ne sont pas les gammes desconstructeurs qui seront exposées, mais essentiellement les innovations et concepts de futursvéhicules. Un vraie floraison d'idées, parfois farfelues et sans suite, mais qui, souvent, préfigurentles voitures de demain ou d'après-demain. Ce salon "high tech" ouvrira au public le 23.

Inspiré des robots humanoïdes

Toyota frappe un grand coup avec la FCV, une grande berline de 4,90 mètres de long à... pile àcombustible, qui anticipe un modèle produit en (toute petite) série à partir de 2015. Ce véhicule,équipé de deux réservoirs d'hydrogène sous haute pression (700 bars), affiche une autonomie d'aumoins 500 kilomètres, affirme le constructeur. De quoi rivaliser avec la Honda FCX Clarity, déjà surle marché et vendue à quelques dizaine d'unités par an. L'hydrogène a l'avantage d'être totalementnon-polluant. Mais il pose des tas de problèmes de sécurité et son coût demeure encore prohibitif.

A l'autre extrémité de la gamme, Toyota présente des micro-véhicules plus proches du deux-roues

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que de la voiture. Le concept FV2 monoplace est révolutionnaire. Il n'a pas de volant et s'inspire dela technique des robots humanoïdes. Ce sont les mouvements du corps du conducteur qui incitentle véhicule à avancer ou à reculer, à tourner à droite ou à gauche…Le véhicule utilise lareconnaissance vocale et visuelle pour déterminer l'humeur du conducteur et l'historique de sesdéplacements, afin de lui proposer en conséquence des destinations… "Big Brother" est partout.On trouvera ça formidable ou... monstrueux.

Le Toyota FV2

Concepts de mini-véhicules urbains

Chez Honda,  on a droit aux concepts habituels de mini-véhicules citadins innovants pour la ville dufutur. Une recette: micro-gabarit et le maximum de place à l'intérieur. Mitsubishi dévoile  pour sapart, notamment, le Concept XR-PHEVd'un futur 4x4 compact hybride rechargeable avec unmicro-moteur  thermique1,1 turbo à injection promis ultra-sobre. Un aussi petit moteur dans un4x4? Du jamais vu. Notons au passage que, s'ils sont les rois des concepts, les japonais ne sontvraiment pas très créatifs pour les appellations rébarbatives de leurs véhicules de rêve (ou decauchemar)...

Les trois concepts de Mitsubishi présentés au salon

Jolies voitures de série

Les voitures de série ne sont pas oubliées. Et, heureusement, au milieu d'une débauche detechnologie certes efficace, mais froide et  dépourvue de charme dans des habitacles sans âme niraffinement, il y aura aussi quelques belles voitures. Ouf. Toyota  présentera ainsi la  GT86décapotable, une sportive digne (esthétiquement) de concurrencer les italiennes de jadis. Toyotafait ici dans la sensualité, c'est rare. 

Honda montre aussi un mini-roadster S660, très charmeur, avec un petit moteur trois cylindresturbo de 660 centimètres-cubes à peine,  qui développe 64 chevaux, pour un poids plume de 900kilos  seulement. Hélas, ce petit véhicule  genre "Dolce vita" à l'italienne devrait être réservé aumarché nippon où il est prévu pour 2015. Mitsubishi commercialise pour sa part son 4x4 Outlanderhybride rechargeable. Premier du genre

La future Honda S660

 

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MONNAIE VIRTUELLE > La plus populaire des monnaies virtuelles continue deflamber. En un an, sa valeur a été multipliée par cinquante.

Eric Walther

Le bitcoin flambe : la barre des 500 dollars estfranchie

Le bitcoin, monnaie électronique créée en 2009 et n'étant gérée par aucun État ni banque centrale,vient encore de battre un record. Il a franchi furtivement le cap des 500 dollars ce week end.  

Une véritables flambée : sa valeur a été multipliée par cinquante en un an et par deux au cours desquinze dernier jours. Il y aurait, selon le site spécialisé Coindesk , actuellement 12 millions debitcoins en circulation pour un valeur totale qui tutoierait les 6 millards de dollars. 

L'afflux de demande provoque un goulot d'étranglement

 

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14 À la UneLA TRIBUNE 18/11/2013

"La raison fondamentale expliquant ce pic de valeur est liée aux liquidités disponibles. Le bitcoin est deplus en plus perçu comme un placement plus sûr qu'un compte bancaire et constitue un des moyens depaiement le moins onéreux possible. Du coup, de plus en plus de personnes souhaitent en acquérirmais dans le même temps, les liquidités disponibles sont limitées en quantité. L'afflux de demandeprovoque un goulot d'étranglement, les liquidités en circulation étant insuffisantes, et le cours du bitcoins'emballe, expliquait il y à peu à latribune.fr le chercheur en finance, Philippe Herlin.

 

La monnaie virtuelle commence à attirer l'attention de régulateurs

La valeur comme l'usage du Bitcoin ont considérablement augmenté en quelques semaines, ce qui

pourrait bien susciter encore davantage l'intérêt des investisseurs. L'un d'eux s'étant confié à

CoinDesk a expliqué que la couverture médiatique de la monnaie ces derniers mois avait contribué

à augmenter la valeur de cette monnaie électronique.

Pour que cette monnaie électronique devienne moins volatile, il  faudra attendre que le public soitun connaisseur plus aguerri  des monnaies virtuelles, explique un article de CoinDesk paru ce 6novembre.

La monnaie virtuelle commence d'ailleurs à attirer l'attention de régulateurs. Ainsi, l'État de NewYork a lancé une enquête sur ce nouvel instrument au début du mois d'août.

Le régulateur des services financiers de l'État de New York (DFS) réfléchit ainsi aux

 "mesures régulatrices appropriées qu'il devrait mettre en place pour les devises virtuelles"considérant que le secteur devrait  "au moins"  être soumis aux autres règles que les changeurs demonnaie.  "Si les devises virtuelles restent un Far-West virtuel pour les narco-trafiquants et d'autrescriminels, cela ne menacerait pas seulement la sécurité de notre pays, mais aussi l'existence même dusecteur de la monnaie virtuelle en tant que secteur d'activité légitime" prévenait-il alors.

 

 

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15 ÉconomieLA TRIBUNE 18/11/2013

BUDGET 2014 > L’Assemblée nationale a adopté cet après-midi un amendementobligeant les "promoteurs" de montages d’optimisation fiscale à lescommuniquer à l’administration avant leur mise en œuvre.

latribune.fr

Les députés s'attaquent à l'optimisationfiscale

"Il y a peut-être pire que de ne pas payer d'impôt, c'est d'être rémunéré pour conseiller de ne paspayer d'impôt". La citation est signée Karine Berger. La député des Hautes-Alpes et secrétairenationale du PS à l'Économie a voté, ce vendredi 15 novembre, en faveur d'un amendementdéposé par ses collègues socialistes sur l'optimisation fiscale dans le cadre du vote sur le budget2014.

L'amendement, approuvé par l'Assemblée, vise à contraindre les promoteurs, ou à défaut lesutilisateurs, de montages d'optimisation fiscale, à les communiquer au fisc avant leur mise enœuvre.

Des amendes en guise de sanctions

Si les cabinets de conseil ne transmettent pas à temps ces informations, ils risqueront une amendeéquivalent à 5% du montant de leur commission. A défaut, pour l'utilisateur, elle représentera 5%de l'avantage fiscal procuré.

L'amendement n'était pas soutenu par le gouvernement. "Un tel dispositif suppose une définition du

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16 ÉconomieLA TRIBUNE 18/11/2013

montage qui soit parfaitement claire, car l'administration pourrait être noyée sous une masse dedéclarations" , a commenté le ministre chargé du Budget, Bernard Cazeneuve. "La précisionjuridique est essentielle", a-t-il insisté, se disant "soucieux d'efficacité".

L'opposition absente des débats

L'amendement n'a pas été rejeté par l'opposition... absente de l'hémicycle. Aucun député UDI ouUMP n'étant présent à la séance, comme le rapporte l'AFP et cette photo publiée sur Twitter par ledéputé Pierre-Alain Muet.

Fin de débat budgétaire il n'y a plus d'opposition ! #directAN pic.twitter.com/zT0dAVnCCR

- Pierre Alain Muet (@pierrealainmuet) November 15, 2013

 

L'élu socialiste a déposé un second amendement sur l'optimisation fiscale, visant à élargir la notiond'abus de droit, qui a également été approuvé. Désormais, l'administration pourra enquêter sur lesmontages fiscaux qui ont "principalement" pour but de réduire l'impôt et non plus "exclusivement". 

"Ce que me disent les services de Bercy, c'est que ce montage est pratiquement exclusivementfiscal, mais qu'on ne peut jamais le démontrer (...) Si on utilise le terme principalement, les servicesdes impôts pourront contester des montages de ce type" , déclarait le député du Rhône, le 29octobre dernier, sur LCP, pour qui : "l'optimisation fiscale est une forme d'évasion fiscale".

L'ONG Avaaz avait lancé une pétition appelant les élus à voter cette amendement. Ce vendredi,elle avait déjà recueilli plus de 110.000 signatures.

Par ailleurs, les députés ont également obtenu du gouvernement qu'il publie chaque année unrapport annuel sur l'ampleur de l'exil et de la fraude fiscale des particuliers, qui fait régulièrementl'objet de polémiques entre la majorité et l'opposition.

(Re)voir l'interview de Pierre-Alain Muet sur LCP : 

 

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17 ÉconomieLA TRIBUNE 18/11/2013

CRISE SOCIALE > Le ministre chargé du Budget, Bernard Cazeneuve, a appeléles Français à "sortir de la fièvre pour sortir de la crise" dans une tribune publiéepar le journal Le Monde, ce vendredi. Un texte dans lequel il fustigel’extrême-droite et le poujadisme fiscal.

latribune.fr

Bernard Cazeneuve dénonce le "poujadismefiscal"

La crise n'excuse pas tout. Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, ce vendredi 15novembre, Bernard Cazeneuve appelle les Français à "sortir de la fièvre pour sortir de la crise". Leministre chargé du Budget y fustige "l'extrême droite", "le poujadisme fiscal" et "une certaine haine"qui est selon lui "à l'œuvre" en France.

"Ces dernières semaines, des violences inacceptables se sont produites, que nous devons condamnersans faiblesse", a insisté le ministre faisant notamment références aux cassages des portiques écotaxe. "Avec des destructions de radars routiers - qui sauvent pourtant tous les jours des vies humaines-, avecla perturbation de cérémonies républicaines, avec l'insulte raciste à l'encontre d'une ministre, unecertaine haine est à l'œuvre, et prospère sans contrôle sur la Toile."

> L'écotaxe, un rêve d'économiste, un cauchemar pour le fiscaliste.

Une tribune publiée alors que le Haut-commissariat des Droits de l'homme de l'ONU s'estpubliquement inquiété, ce vendredi, des attaques racistes dont a été victime la ministre de la

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18 ÉconomieLA TRIBUNE 18/11/2013

Justice, Christiane Taubira dans le magazine d'extrême-droite Minute.

Ces "abus totalement inacceptables perpétrés à l'encontre d'une responsable politique connue en raisonde sa couleur de peau sont une manifestation claire de la montée du racisme, de la xénophobie et del'intolérance à l'encontre des minorités ethniques ou religieuses et des migrants dans de nombreux payseuropéens", a insisté l'agence de l'Organisation des Nations unies.

> Minute, beaucoup de bruit, peu de lecteurs, mis en redressement judiciaire.

Trois défis à relever

Dénonçant le "poujadisme fiscal qui vient parfois alimenter cette violence" , Bernard Cazeneuve aestimé que "le légitime débat sur le niveau des prélèvements obligatoires ne doit pas effacer unprincipe fondamental: celui du consentement à l'impôt, qui est consubstantiel à la République".

Côté dépenses, il appelle à mettre "résolument le cap sur les économies, pour redonner confianceen l'État et aux entreprises" et à mobiliser " les administrations, les élus et les citoyens sur cetobjectif salutaire qui confortera nos services publics et notre protection sociale".

Pour Bernard Cazeneuve, les trois premiers défis à relever restent "le redressement des compteset de l'appareil productif" et la défense de "la République" qui "a toujours compté des ennemis, ducôté de l'extrême droite (...) Notre troisième défi est celui de la réhabilitation de l'Europe (...)défendons-la, elle aussi, contre toutes les démagogies et tous les populismes".

 

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POLITIQUE ÉCONOMIQUE > Après des semaines de violentes attaques contre legouvernement, le président du Medef semble adopter un discours plus modéré etplaide pour un apaisement sur la scène sociale.

latribune.fr

Pierre Gattaz défend la hausse de la TVA

Le président du Medef a plaidé dimanche pour l'apaisement sur la scène sociale française etexhorté François Hollande, au plus bas dans les sondages, à "reprendre la main" en donnant uncap au pays et en ouvrant une série de chantiers.

Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1-Le Monde-i

"Un pacte national pour la croissance et l'emploi"

"Il faut que le président de la République reprenne la main et nous sommes prêts à reprendre lamain avec lui en lui proposant des idées", a déclaré le président de la principale organisationpatronale française.

"Il faut définir un cap et une vision pour le pays", a ajouté Pierre Gattaz, pour qui le remède auxtensions sociales et économiques et sociales actuelles est de remettre partenaires sociaux etgouvernement autour de la table pour discuter d'un "pacte national pour la croissance et l'emploi".

"Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort"

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20 ÉconomieLA TRIBUNE 18/11/2013

Le Medef propose ainsi d'ouvrir les chantiers de la baisse de la fiscalité sur les entreprises et ducoût du travail et celui de la simplification des réglementations. "Il y a de bonnes choses qui sontexprimées par François Hollande. Je dis que les ministres et les élus continuent de donner descoups de canif dans le dos."

Le chef de l'Etat ne peut en tout cas pas se contenter d'attendre la reprise de l'activité économique,a-t-il estimé."Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. On ne peut pas attendre lacroissance comme un pompier attendrait la pluie pour éteindre les incendies", a-t-il dit. "Aujourd'hui,la croissance il faut la générer."

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ENTREPRENEURIAT > Une étude économétrique du Trésor dévoilée ce vendrediindique que les transmissions d’entreprises aux salariés auraient de nombreusesvertus. Ce ne serait pas toujours le cas des transmissions réalisées dans le cadrefamilial.

Fabien Piliu

Transmission d'entreprise aux salariés : et siBenoît Hamon avait raison ?

Le Trésor donnerait-il raison à Benoît Hamon, le ministre de l'Economie sociale et solidaire (ESS) ?Son étude est en effet une pierre dans le jardin du patronat qui se déchaîne contre les articles 14 et15 du projet de loi sur l'Economie sociale   voté la semaine dernière en première lecture par leSénat. Ceux-ci prévoient d'imposer un délai de deux mois avant la cession d'une petite entrepriseafin que les salariés puissent déposer une offre de reprise.

Après avoir compulsé la littérature sur le sujet de la transmission d'entreprises, une étude publiéece vendredi par le Trésor conclut en effet que

"la participation accrue des salariés [aux projets de reprise] pourrait être bénéfique à l'entreprise sur lesplans économique et organisationnel puisqu'elle constituerait un moyen efficace de réconcilier, d'unepart, le souhait des salariés de pouvoir influer sur la vie de leur entreprise dans un environnementincertain et instable et, d'autre part, la mission de l'employeur qui fait face à une pression continuellepour rester compétitif, réduire les coûts et optimiser le processus de production tout en devant attirer,déployer et retenir une main d'œuvre qualifiée".

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Un « gâchis de talent »

En revanche, les transmissions dans le cadre familial seraient moins heureuses. Il existerait eneffet un effet négatif évident du management héréditaire sur la profitabilité de l'entreprise. Citant l'ouvrage de Thomas Philippon publié en 2007, le Trésor avance que

"le contrôle familial de l'actionnariat n'a pas de conséquences économiques trop néfastes, et peut mêmes'avérer globalement positif, le moindre dynamisme des entreprises familiales étant compensé par uncontrôle efficace sur le dirigeant et une plus grande stabilité de l'emploi. En revanche, la transmissionhéréditaire du management serait beaucoup plus dommageable sur le plan économique, car elleentraînerait un gâchis de talent préjudiciable à la performance et au développement de l'entreprise, ainsique des guerres de succession paralysant la prise de décision au sein de l'entreprise".

La reprise d'entreprise ne suscite guère l'enthousiasme

Ce sujet est majeur. Selon le Trésor,

"d e 700.000 à 900.000 entreprises pourraient avoir à changer de main entre 2000 et 2020. Or, latransmission d'entreprises semble une pratique en déclin. Le taux de reprise observé dans lesstatistiques de créations d'entreprises a baissé tendanciellement dans la plupart des secteurs del'économie, alors que les créations pures ont connu une progression dynamique. Les entrepreneursseraient donc de plus en plus tentés par la création d'une nouvelle entreprise plutôt que par la reprised'une entreprise existante. Pourtant, les projets de reprise demeurent moins risqués, leur taux de survieà cinq ans s'élevant à 60 % environ contre seulement 50 % pour les projets de création pure".

Chaque année, 50.000 emplois seraient détruits selon le ministre

 

Pour mémoire , le dispositif Hamon concerne les entreprises de moins de 50 salariés, quireprésentent 98% des 2,5 millions d'entreprises du pays. Les ETI de plus de 250 salariés et lesgrandes entreprises ne sont pas concernées. Les entreprises dont les ayants droit peuventprétendre au rachat et celles qui se trouvent en redressement ou liquidation judiciaire sontégalement exclues de ce dispositif.

Pour les entreprises de 50 à 250 salariés où existe un comité d'entreprise (CE), la loi prévoit decréer une obligation d'information de tous les salariés parallèlement à la transmission au comitéd'entreprise du projet de cession.

" Chaque année, 50.000 emplois sont détruits dans des entreprises qui ne trouvent pas de

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repreneurs alors qu'elles sont en bonne santé, on ne peut pas se permettre de gaspiller un telpotentiel ", avait déclaré Benoît Hamon en juillet dans la foulée de la présentation du texte enConseil des ministres.

 

 

 

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ENTREPRENEURIAT > Laurent Grandguillaume, le député PS de la Côte d’Or arendu un rapport d’étape sur l’entrepreneuriat individuel au gouvernement. Ilpropose notamment d’harmoniser les nombreux statuts.

Fabien Piliu

Auto-entrepreneurs : bientôt la fin desincertitudes ?

Ce serait dommage. Jusqu'ici, la création d'entreprises résistait tant bien que mal aux aléas de laconjoncture. Jusqu'ici ? Les statistiques publiées cette semaine par l'Insee témoignent d'unessoufflement de l'entrepreneuriat. En effet, selon les dernières données de l'Insee communiquéesce jeudi, les créations d'entreprises ont à nouveau reculé, de 0,7%, entre septembre et octobre.Sur les douze derniers mois, le repli est de 4,3 %. Les créations d'entreprises s'élèvent à 456.370sur les dix premiers mois de 2013, dont 234.753 en auto-entreprises dont le nombre s'est effondréde 11,5% !

Plus de trois milliards de recettes fiscales pour l'Etat depuis 2009

Comment expliquer cette « panne » de l'auto-entrepreneuriat ? Le gouvernement a-t-il uneresponsabilité dans la désaffection de ce régime social qui a déjà séduit plus d'un million eFrançais, généré plus de 15 milliards de chiffres d'affaires et permis à l'Etat d'engranger plus 3milliards de recettes fiscales supplémentaires ? Probablement. Dès le début de la campagneprésidentielle, à la recherche des votes des artisans diront les mauvaises langues, le candidatHollande s'était prononcé en faveur d'une remise en cause de ce régime simplifié en vigueurdepuis le 1er janvier 2009 au motif qu'il entraînait des distorsions de concurrence.

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Après son élection, ce fut au tour de Michel Sapin, le ministre du Travail et de Sylvia Pinel, laministre de l'Artisanat de remettre en cause l'auto-entreprise. Pour y voir plus clair, cette dernière acommandé un rapport à l'Inspection générale des finances (IGF) et à l'Inspection générales desaffaires sociales (IGAS) dont les conclusions publiées en avril recommandaient le statu quo.

Volte-face de la ministre

Sous la pression des artisans, notamment dans le bâtiment, Sylvia Pinel a préféré laisser de côtéles recommandations de l'IGAS-IGF pour élaborer son projet de loi qui fut présenté en août.Celui-ci prévoyait initialement de limiter les seuils de chiffre d'affaires pour contraindre les grossesauto-entreprises à changer de statut.

La révolte estivale des Poussins a obligé la ministre à revoir sa copie. Le texte prévoit désormaisque les seuils de chiffre d'affaires seraient fixés par décret pour chaque catégorie d'activité. Ceseuils seraient fixés après l'adoption de la loi dont le vote est attendu en début d'année.

Un nouveau rapport

Le dossier est-il clos ? Pas encore, ce qui ajoute à la confusion des auto-entrepreneurs potentielsqui peuvent légitimement se demander à quelle sauce ils seront mangés s'ils optent pour cerégime. En effet, Matignon a demandé en septembre à Laurent Grandguillaume, le député PS de laCôte d'Or de rédiger un rapport sur l'entrepreneuriat individuel. Un rapport d'étape a été remis jeudià Sylvia Pinel. Il recommande d'unifier les différents statuts qui coexistent aujourd'hui pour définirl'entreprise individuelle, c'est à dire l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL),l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), l'entreprise individuelle (EI) et la SARLà gérance majoritaire. Cette simplification permettrait aux cotisants au régime social desindépendants (RSI), qui regroupe aussi bien des professions libérales que des artisans ou descommerçants, de se retrouver dans la même catégorie. "Cette proposition est depuis longtempsréclamée par les artisans", rappelle le député à La Tribune.

Egalité de traitement devant l'impôt

Le député recommande également la fusion du régime fiscal et social de l'auto-entrepreneur etcelui de la micro-entreprise. Aujourd'hui, les micro-entrepreneurs bénéficient d'un statut fiscalsimplifié hors champ de TVA jusqu'à un certain seuil de chiffres d'affaires, 81.500 ou 35.600 eurosselon le type d'activité." Si cette proposition est retenue, la question de la limitation des chiffresd'affaires et dans le temps, ne se pose plus", indique Laurent Granguillaume.

Restera alors à régler un autre problème. En effet, les microentrepreneurs cotisent au RSI et ce,même si leur chiffre d'affaires est nul. Ce qui n'est pas le cas des auto-entrepreneurs. Dans un

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souci de cohérence, le député juge logique que les micro et les auto-entrepreneurs ne cotisent qu'àpartir du moment où ils réalisent un chiffre d'affaires.

Un dossier clos en décembre ?

Ce rapport d'étape évoque également la nécessité de distinguer les bénéfices du salaire. En effet,actuellement, les travailleurs indépendants sont soumis à l'impôt sur le revenu pour l'ensemble deleurs bénéfices, considérés comme du salaire. Même si une partie est réinvestie dans l'entreprise !Cette partie réinvestie pourrait être imposée sur un barème plus favorable que celui de l'impôt surle revenu. Alain Griset, le président de l'Assemblée permanente des chambres de métiers et del'artisanat (APCMA) est plutôt favorable à ces mesures qui assurent un traitement équitable dans ledomaine fiscal à tous les entrepreneurs individuels. "Tous les artisans doivent accéder au statut leplus simple possible, à l'image de celui dont bénéficient les auto-entrepreneurs", explique-t-il. "Maisce n'est qu'un rapport d'étape. On ne sait pas ce que contiendra le rapport final, ni ce que retiendrala ministre", indique-t-il. Le rapport final du député sera remis au gouvernement en décembre.Viendra alors l'heure de trancher.

 

 

 

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EMPLOI > 70% des titulaires d’un contrat aidé dans le secteur marchand étaienten emploi six mois après la fin de ce contrat aidé. Dans le secteur non marchand,ce taux tombe à 40%.

latribune.fr

Les contrats aidés facilitent l'insertionprofessionnelle

Que deviennent les titulaires d'un contrat aidé six mois après leur sortie du dispositif ? Le contrataidé a-t-il favorisé leur insertion durable sur le marché du travail? La Dares (services statistiques duministère du Travail) s'est posée ces questions. Alors, certes, son étude porte sur l'année 2011mais les enseignements tirés restent toujours d'actualité, alors que dans le budget 2014 3,6milliards d'euros seront consacrés à l'ensemble des contrats aidés (y compris les contrats degénération et les emplois d'avenir).

70% des titulaires d'un contrat aidé dans le secteur marchand ont trouvé un emploi à sonissue

En 2011, les deux principaux contrats aidés étaient le Contrat d'accompagnement dans l'emploi(CAE) dans le secteur non marchand et le Contrat initiative emploi (CIE) dans le secteur marchand.Cette année là, 339.000 personnes sont sorties de contrats aidés, dont 243.000 pour le seul CAE. 

Enseignement principal, selon la Dares, six mois après la fin de l'aide de l'Etat associée à leurcontrat, 70% des salariés qui bénéficiaient d'un CIE sont en emploi, contre seulement 40% de ceux

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qui étaient titulaire d'un contrat aidé dans le secteur mon marchand. Et, dans le secteur marchand,62% des bénéficiaires sont restés chez le même employeur. Mieux, les anciens CIE sont 80% aavoir signé un CDI.

Dans le secteur non marchand, la Dares explique la moindre insertion 6 mois après la fin de leurcontrat par le fait que les ex titulaires ne sont que 22% à rester dans la même structure (tèéssouvent publiques ou associatives). Il se retrouvent donc souvent au chômage (56%). Et il ne sontque 24% a avoir été embauchés dans une entreprise privée et en général en CDD (57,8%).

Mais seulement 23% ont suivi une vraie formation

En revanche, ce qui peut apparaitre comme paradoxal étant donné qu'ils s'insèrent mieux, lestitulaires de contrats aidés dans le secteur marchand sont seulement 23% à déclarer avoir étéformés durant leur contrat. Mais dans 58% des cas, cette formation a permis une adaptation à unposte de travail, ce qui explique en partie pourquoi il sont restés chez le même employeur à l'issuede leur contrat aidé.

Pôle emploi pas assez impliqué

Enfin, l'étude souligne l'importance du tutorat en interne durant la durée du contrat, facteur deréussite de l'insertion. En revanche, il apparaît que les entretiens avec Pôle emploi pour préparer lasortie du contrat sont rares : 16% pour les contrats aidés du secteur non marchand et 6% pourceux du secteur marchand. Un point à améliorer et qui devrait être surveillé de près par lespromoteurs des emplois d'avenir.

Enfin, et c'est encourageant, le passage en contrat aidé est jugé bénéfique par les intéressés. Ilssont 78% à se déclarer satisfaits d'avoir pu "acquérir une expérience professionnelle" et 75% "à sesentir utile et à reprendre confiance". A défaut de pouvoir leur assurer un emploi pérenne, c'estdéjà ça !

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CRISE SOCIALE > L’agitation de la Bretagne peut paraître surprenante rapportéeaux indicateurs du dynamisme de la région. Mais la fièvre trouve ses sourcesdans les racines mêmes de l’économie et de l’identité bretonnes, explique uneanalyse de l’Ifop.

Giulietta Gamberini

Le paradoxe de la colère bretonne

La Bretagne s'embrase… et pourtant, elle ne va pas si mal, rappelle une analyse publiée par l'Ifop. Non seulement sa population augmente de manière régulière, mais le chômage, qui a crûrécemment, y est néanmoins inférieur à la moyenne nationale. Les Bretons propriétaires de leurlogement sont plus de 7 sur 10, contre moins de 6 sur 10 pour l'ensemble des Français.

D'autres critères pertinents pour mesurer le développement d'un territoire (taux de réussite aubaccalauréat, nombre d'enfants obèses) confirment la bonne santé de la société bretonne qui,jusqu'à présent, s'était d'ailleurs montrée peu encline à voter FN ainsi que favorable audéveloppement de l'UE lors des scrutins européens.

Frappée au coeur

Alors, que s'est-il passé en Bretagne pour que cette région devienne le fer de lance de lacontestation ? L'attaque du cœur de l'économie régionale et le traumatisme qui a suivi sont laprincipale explication de la conflagration, selon l'Ifop. L'agroalimentaire, dont plusieurs sites ontfermé en quelques mois (Doux, Gad, Marine Harvest, Tilly Sabco…), représente en effet un tiersdes emplois de la région.

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Pas étonnant du coup que la confiance dans l'avenir local ait reculé de 43 points depuisdécembre 2012 (déscendant à 33%) et que la crise du secteur agricole et agro-alimentaire soitdésormais citée parmi les deux principaux points faibles de la Bretagne par 76% des habitants(contre 45% fin 2012).

Le diagnostic des causes est d'ailleurs très lucide, observe l'Ifop : 56% des Bretons interrogéspointent la concurrence des pays aux bas salaires, plutôt que le ralentissement de laconsommation ou les erreurs stratégiques de la filière.

Les principaux points faibles de la BretagneQuestion : Quels sont aujourd'hui, selon vous, les deux principaux points faibles de la Bretagne?

Les raisons des difficultés dans le secteur de l'agro-alimentaire Question : Selon vous, les graves difficultés auxquelles est actuellement confronté le secteur del'agro-alimentaire breton (entreprises Gad, Doux, Marine Harvest, etc.) sont dues d'abord …?

Union romantique

La tradition de coopération des milieux socio-économiques bretons (par des réseaux comme le Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons ou Produit en Bretagne) et le recours à desymboles historiques (comme les bonnets rouges, en référence au soulèvement de 1675 ) ontpermis de fédérer diverses catégories sociales et de jouer sur l'imaginaire d'une Bretagne unie(bien que, remarque l'étude, des conflits internes se soient manifestés).

Surtout, la lutte contre l'écotaxe a permis de mettre en lien le traumatisme des licenciements dansl'agro-alimentaire (secteur très dépendant des transports) avec la tradition antijacobine, sur fond deras-le-bol fiscal (qui, lui, n'a rien de spécifiquement breton…). Ce qui n'a fait qu'accélérer etamplifier les réactions, notamment en Basse-Bretagne, plus touchée par la crise del'agro-alimentaire.

Le feu n'est pas éteint

Face à cet enracinement des causes de la colère, la suspension de l'écotaxe annoncée par legouvernement pourra peut-être calmer les esprits quelques temps, mais n'éteindra pas le feu,estime l'Ifop. L'angoisse semble plutôt s'incarner politiquement, à en juger par un récent sondageréalisé par le même institut pour Valeurs Actuelles, selon lequel 35 % des Bretons se diraient « très

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proches » ou « assez proches » des idées de Marine Le Pen ( 34% pour l'ensemble des Français).

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>>> ETUDE Lire aussi l'étude de l'Ifop : pourquoi la Bretagne s'enflamme ?

 

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TRANSPORTS ROUTIERS > 2.110 poids-lourds se sont mobilisés contre l’écotaxece samedi, à travers la France, selon le ministère de l’Intérieur. Plus de 300 ontconvergé en Ile-de-France, d’après les organisateurs.

latribune.fr

Les routiers se sont mobilisés ce samedicontre l'écotaxe

La manifestation des routiers contre l'écotaxe, en Ile-de-France, s'est achevée ce samediaprès-midi, selon un communiqué de Bison futé. Selon les organisateurs, la mobilisation avait réuni"plus de 300 camions" en Ile-de-France, jusqu'à un portique écotaxe de la société Ecomouv installéà Rungis (Val-de-Marne). Le ministère de l'Intérieur a dénombré 230 camions à cet endroit, et2.100 dans toute la France.

Les routiers se sont mobilisés contre l'écotaxe ce samedi. Et ce, à l'appel de la fédération deroutiers OTRE selon  son porte-parole. "Nous avons dénombré au moins trois mille poids-lourdsdans nos cortèges et 33 manifestations en tout, dont 16 de l'OTRE et d'autres organisés par desindépendants" déclarait ce samedi matin à l'AFP Kevin Béard, assurant que ce chiffre allait "bien au-delà" des prévisions de son organisation.

300 à 400 routiers

Autour de Paris en Seine-et-Marne, 300 à 400 routiers s'étaient retrouvés peu avant 10 heuresavec l'intention de converger vers le marché en gros de Rungis, de loin le plus important des

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cortèges. "On avait tablé sur 300 véhicules, là on va largement dépasser ce chiffre. La manif vaêtre plus importante que prévu"   assurait ce samedi matin à l'AFP le responsable de l'OTRE surplace, Gérard Enel.

En région, selon les premiers éléments recueillis par l'AFP, quelque 200 camions convergeaient enfin de matinée vers Toulouse. Quelque 250 camions selon la police, plus de 300 selon lesorganisateurs, immatriculés dans les départements aquitains se sont retrouvés au sud de Bordeauxpour avancer ensemble vers le portique écotaxe, bloquant l'autoroute A 63.

Fermeture de l'A1

Simultanément, plusieurs dizaines de camions partis d'une commune au sud de Lyon le long del'autoroute A7, Solaize, avançaient également vers la ville, et une soixantaine de routiers roulaientde Valenciennes vers Lille, avec l'intention de conduire une opération escargot jusqu'au portiqueécotaxe situé sur l'A1. En conséquence, l'autoroute A1 devait fermer à 11 heures dans le sensLille-Paris, à hauteur de l'échangeur de Seclin, a prévenu la préfecture qui annonce desperturbations jusqu'à 15 heures.

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POLITIQUE > Avec une cote de popularité en baisse de 3 point à 20% selon unsondage du Journal du Dimanche, François Hollande bat tous les recordsd’impopularité d’un président sous la Vè République.

latribune.fr

Hollande au sommet de son impopularité

 La cote de popularité du président François Hollande a baissé en novembre de 3 points à 20%, lescore le plus bas enregistré par un président français depuis la création en 1958 de la Ve

République, selon le baromètre de l'Ifop pour l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche. Le précédent record était détenu par François Mitterrand avec 22% en décembre 1991, au cours

de son second mandat.

A la question "Etes-vous satisfait ou mécontent de François Hollande comme président de laRépublique", 20% des sondés (-3 points par rapport à octobre) se disent satisfaits (2% trèssatisfaits, 18% plutôt satisfaits). A l'inverse, 79% (+ 2 points) se disent mécontents (37% plutôtmécontents et 42% très mécontents). 1% (+1) ne se prononcent pas.

Nicolas Sarkozy n'avait atteint "que" la cote de 28% de mécontents

François Hollande avait battu le record des mécontents dans le baromètre Ifop avec 74% en avrildernier, record détenu jusqu'alors par Nicolas Sarkozy (72% en avril 2011). Ce n'est que chez lessympathisants socialistes que la cote de popularité de François Hollande est supérieure à 50%,avec 54% de satisfaits, mais elle subit là aussi une forte baisse (9 points).

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Chez les sympathisants d'Europe Ecologie-Les Verts, parti membre de la majorité, le président dela République enregistre 26% de satisfaits (-9). Chez ceux du Front de gauche, les satisfaitss'élèvent à 27% (-1).

Ayrault est aussi en baisse

La cote de popularité de Jean-Marc Ayrault  s'érode aussi avec 23% de satisfaits, en baisse de 5

points par rapport à octobre. Il s'agit du plus bas niveau de popularité du chef du gouvernement

depuis son entrée en fonction en mai 2012.

Mais il ne bat pas le record établi par les Premiers ministre sEdith Cresson et Raymond Barre, quiavaient atteint 18% seulement de satisfaits.

 

 

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FINANCES PUBLIQUES > La chambre régionale des comptes d’Île-de-Franceenquête sur la gestion du département entre 2004 et 2007, lorsque NicolasSarkozy était à la tête du conseil général.

latribune.fr

La gestion des Hauts-de-Seine (2004-2007)dans le viseur de la Cour des Comptes

Nicolas Sarkozy fait l'objet d'une nouvelle enquête. La chambre régionale des comptesd'Ile-de-France s'interroge en effet sur des investissements réalisés dans les Hauts-de-Seine entre2004 et 2007, période lors de laquelle l'ancien président de la République était à la tête du conseilgénéral du département.

"Un juteux marché obtenu par Numéricable"

Le contrôle " porte notamment sur le marché de la fibre optique ", et plus précisément sur "le déploiement de la fibre optique (...) un juteux marché obtenu par Numéricable avec l'aide duconseil général, une subvention de 59 millions d'euros dans le cadre d'une délégation de servicepublic. Un marché contesté mais validé à deux reprises par le tribunal administratif de Versailles etla Cour de Justice européenne", selon France Info.

Un curieux "timing" ?

Bien qu'il ne soit plus président du conseil général du département depuis 2007, l'ex-chef de l'Etat

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devra s'expliquer. Un proche de Nicolas Sarkozy confie à l'AFP "ne pas être inquiet" de ce contrôle,avant d'ajouter :

"C'est le timing qui est curieux, on peut s'interroger là-dessus."

Selon France Info,  Michel Gaudin, l'ex-patron de la police et actuel directeur de cabinet de NicolasSarkozy, "travaille là-dessus". 

 

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LE CHIFFRE DU JOUR > Le désamiantage des logements sociaux pourraitentraîner jusqu’à 21 milliard d’euros de coûts supplémentaires pour les bailleurssociaux et réduire leur activité de construction de 30%. Et pourtant, legouvernement souhaite accélérer dans ce domaine.

latribune.fr

21 milliards d'euros : le coût estimé dudésamiantage des logements sociaux

Responsable de cancers du poumon chez ceux qui l'ont respirée, l'amiante est aussi un poisonfinancier pour les bailleurs sociaux. Sept logements HLM sur dix en contiennent en effet. Et si celan'est pas toujours problématique pour la santé des locataires, le désamiantage systématique deslogement sociaux pour se mettre aux normes en fait une bombe à retardement financière.

Bond des coûts d'assainissement

Une réforme de la règlementation concernant ce matériau hautement cancérigène, qui rentre envigueur progressivement d'ici le 1er juillet 2015, a fait bondir le coût d'assainissement desbâtiments concernés. Elle divise par dix le seuil d'exposition autorisée pour les ouvriers et imposeaux entreprises des obligations de formation et de protection renforcée (calfeutrage des chantiers,port de masques et vêtements de protection...) lors de travaux susceptibles de libérer des fibresd'amiante.

Et ce, que l'amiante soit à l'état friable - très dangereuse, car susceptible de se déliter sous l'effet

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de chocs, de vibrations ou de mouvement d'air - ou non friable - a priori sans danger, tant qu'elleest emprisonnée dans des matériaux. Le champ des travaux concernés s'en trouveconsidérablement élargi, car on estime qu'un logement sur deux en contient en France.

70% du parc HLM concerné

Dans le parc HLM, l'amiante au sein des matériaux de construction serait présente dans "tous leslogements construits avant 1997" (date de son interdiction, ndlr), précise Christophe Boucaux, encharge des questions énergétiques et du développement durable à l'Union sociale pour l'habitat(USH), qui regroupe 760 organismes HLM. " Cela représente à peu près 70% de notre parc", indique-t-il.

" Cela impose d'avoir des dispositifs adaptés lorsqu'on engage des travaux de rénovation ou dedémolition, y compris des travaux d'entretien courant, comme le percement d'une cloison oul'enlèvement d'anciennes peintures," commente-t-il.

 Et de souligner que "tous les organismes HLM aujourd'hui sont mobilisés sur cette question, parceque les enjeux sont colossaux."

Mais les laboratoires réalisant les diagnostics d'amiante, peu nombreux, sont souvent débordés. Etles entreprises du bâtiment habilitées à retirer l'amiante ne sont pas légion, entraînant dessituations de monopole qui font encore grimper les coûts.

Une mauvaise anticipation peut causer des retards et des coûts imprévus

En outre, la présence d'amiante est souvent détectée tardivement. "Lorsque le maître d'ouvrage n'apas anticipé le problème, il faut procéder à de nouveaux appels d'offres et le chantier peut prendreun an de retard", explique Thierry Dauchelle, le président de la Fédération française du bâtimentChampagne-Ardenne, qui évoque toutefois un " vrai dialogue " sur le sujet entre tous lesintervenants.

Mais parfois les entrepreneurs doivent " se battre pour que le désamiantage soit fait : certainsdonneurs d'ordres ont tendance à vouloir enfermer l'amiante en la recouvrant, mais cela revient àléguer le problème à nos enfants. Or, la retirer valorise le patrimoine", fait valoir M. Dauchelle.

Abandons de projets pour surcoûts

Ces derniers mois, pour les bailleurs sociaux, la découverte d'amiante a entraîné l'abandon d'uneopération de travaux sur quatre, en raison des surcoûts induits et de la nécessité de reloger leshabitants temporairement, selon une étude de l'USH menée de décembre 2012 à fevrier 2013.

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"A Louviers, dans le quartier de Maison rouge, nous avons découvert de l'amiante dans les enduits d'unimmeuble de 18 logements appelé Le Havre, qu'on devait démolir. Il a fallu poncer tous ces enduitsavant de démolir. Au lieu de 8.000 euros par logement, nous avons dépensé cinq fois plus, 40.000 euros", raconte Gilles Gal, directeur général du bailleur social Eure Habitat.

21 milliards d'euros de coûts supplémentaires pour les bailleurs sociaux

L'enquête de l'USH a ainsi révélé que le coût des travaux de désamiantage avait bondi enmoyenne de plus de 50% depuis la nouvelle réglementation de mai 2012. Il varie de 500 euros à15.000 euros par logement, en fonction de la nature des matériaux amiantés et de la techniqueemployée (dépose, recouvrement ou encoffrement). Soit, si l'on prend le milieu de la fourchette,une facture qui s'élèverait à quelque 21 milliards d'euros pour trois millions de logements... mais n'apas fait l'objet d'une évaluation officielle.

Il s'agit là en tout cas d'une véritable bombe à retardement financière, à l'heure où les organismesHLM se sont vu fixer l'objectif de construire 150.000 logements par an, et d'en réhabiliter 100.000autres. D'autant qu'en l'absence d'aide financière, les bailleurs sociaux financent les surcoûts liés àl'amiante sur leurs fonds propres, ce qui ampute d'autant leur budget de construction etréhabilitation. "Nous estimons que cela réduira notre activité de 30%", prévient Gilles Gal.

Le gouvernement souhaite passer à la vitesse supérieure

Or les organismes HLM sont sous la pression du gouvernement pour " passer à la vitessesupérieure " dans la rénovation (thermique notamment) de leur parc, a souligné la ministre duLogement Cécile Duflot lors du congrès de l'USH, en septembre à Lille, tout en affirmant vouloirencourager "la recherche de techniques innovantes" de désamiantage.

Le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) doit estimer, dansun rapport en fin d'année, le coût du désamiantage sur les chantiers du bâtiment et les modalitésselon lesquelles les pouvoirs publics pourraient accompagner la mise en oeuvre de la nouvellerèglementation, par les maîtres d'ouvrage et les particuliers.

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TAXE FONCIÈRE > Un amendement au projet de loi de finances a été déposé cejeudi à l’Assemblée. Selon le gouvernement, avec celui-ci, la majoration de 25%touchant la taxe foncière sur les terrains non bâtis dans les zones tendues "n’estpas applicable aux terrains appartenant ou donnés à bail" à un agriculteur.

latribune.fr

Les agriculteurs devraient finalement êtreexonérés de la taxe foncière

Le gouvernement veut exonérer les agriculteurs de la majoration de la taxe foncière sur lespropriétés non bâties. Un amendement au projet de loi de finances a été déposé ce jeudi àl'Assemblée.

Selon ce dernier, la majoration de 25% touchant la taxe foncière sur les terrains non bâtis dans leszones tendues "n'est pas applicable aux terrains appartenant ou donnés à bail" à un agriculteur.L'exposé des motifs précise que les terres en jachère sont aussi exclues de la majoration.

Pour le gouvernment, " cette mesure permet de préserver l'agriculture de proximité et parconséquent l'existence de circuits courts pérennes"

" En ne renchérissant pas le coût de la détention des terrains à usage agricole situés en zoneconstructible, cette mesure permet de préserver l'agriculture de proximité et par conséquentl'existence de circuits courts pérennes", explique le gouvernement.

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Le même amendement prévoit de reporter d'un an, au 1er janvier 2015, la majoration pour lesautres terrains en zones tendues, principe en faveur duquel s'était prononcée la commission desFinances de l'Assemblée il y a une semaine. La valeur locative cadastrale des terrainsconstructibles non agricoles, qui sert d'assiette à la taxe sur les terrains non bâtis, serait ainsimajorée de 25% et de 5 euros par mètre carré pour les impositions dues au titre des années 2015et 2016, puis à 10 euros par mètre carré à partir de 2017.

De nombreux agriculteurs "restent très inquiets"

"Une mission d'études d'impact de la loi va être réalisée ", a également précisé à l'AFP après larencontre Christophe Pellegrin, responsable des questions foncières au sein du syndicat desJeunes agriculteurs dans les Alpes-Maritimes, en s'étonnant qu'une telle étude d'impact intervienneaussi tardivement.

Les propriétaires fonciers non agriculteurs, ou tout simplement des agriculteurs à la retraite avecdes parcelles de subsistance, "restent très inquiets", a souligné Christophe Pellegrin. "Devront-ils àl'avenir louer leurs terrains à des agriculteurs pour échapper à la majoration? ", s'interroge-t-il. Lamajoration de la taxe foncière concerne 28 départements et 1.151 communes souventpéri-urbaines en France, où sont visibles des tensions immobilières entre offre et demande,explique Christophe Pellegrin.

Le ministre de l'Agriculture est "contre cette sur-fiscalisation"

A Nice, entre 800 et 1.000 agriculteurs des Alpes-Maritimes et du Var, certains portant des bonnetsrouges, ont défilé jeudi matin à pied ou sur des tracteurs jusqu'à la préfecture en perturbantfortement la circulation. Une délégation de représentants a été reçue par le préfet et la conseillèreen agriculture de François Hollande, qui leur a fait cette annonce d'un amendement.

Ce mouvement de protestation, une première sur ce sujet en France, coïncidait avec l'arrivée àl'aéroport de Nice du président Hollande, pour une visite officielle dans la principauté de Monaco.

Les députés de l'opposition ont aussi relayé dans la nuit de mercredi à jeudi à l'Assemblée lespréoccupations des agriculteurs vivant une "crise", lors de l'examen des crédits pour leur secteur. Acette occasion, le ministre de l'Agriculture a redit son opposition à la majoration de la taxe sur lefoncier non bâti pour les terrains agricoles. "Je suis contre cette sur-fiscalisation", a-t-il commenté.

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POUVOIR D'ACHAT > Un Français sur deux pratique désormais l’échange debiens et de services entre particuliers. Un phénomène qui se développe aurythme de la crise et du développement technologique. Ses deux principauxressorts : l’envie d’améliorer son pouvoir d’achat, mais aussi la confiance dansun nouveau modèle économique.

Giulietta Gamberini

La consommation collaborative gagne duterrain en France

Revendre son canapé sur Internet, acheter un nouveau sac en vide-grenier, partir en vacances encovoiturage et dans un appartement échangé avec un particulier… : des comportements jusqu'à il ya quelques temps assez « marginaux », mais qui deviennent de plus en plus courants. Avec lacrise et la généralisation d'internet, la consommation collaborative se répand : elle est désormaispratiquée de manière régulière par 48 % des Français, alors que 32% songent à s'y mettre, selonles résultats d'une étude publiée jeudi par l'Observatoire de la confiance du groupe La Poste. Lesréfractaires ne sont plus que 20%.

Les plus enthousiastes sont les femmes, les personnes de moins de 50 ans, les adeptes desréseaux sociaux… mais aussi les familles nombreuses et les membres d'associations. Si l'envied'accroître son pouvoir d'achat est sans doute la principale cette nouvelle tendance, une vision« alternative » de la consommation participe aussi de ce phénomène : donner aux objets uneseconde vie, créer des liens avec d'autres particuliers, expérimenter…

Véhicule d'optimisme

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Bien que le besoin de sécurisation persiste, voire reste un des freins principaux au développementde ces pratiques (avec l'attachement à la propriété et les obstacles logistiques), la consommationcollaborative dévoile un lien étroit avec la confiance, montre l'étude.

Si moins de la moitié de l'ensemble des personnes interrogées se montrent optimistes face àl'avenir, celles qui pratiquent la consommation collaborative le sont davantage que les autres,notamment sur la capacité des Français d'être solidaires entre eux et la reprise économique dupays. Les adeptes du troc vont jusqu'à exprimer une plus grande confiance vis-à-vis d'institutionstelles les collectivités locales et l'Union européenne.

La pratique semble destinée à se développer et pourrait même dessiner un nouveau modèleéconomique, selon l'Observatoire de la confiance. Non seulement 51% de ses adeptes comptents'y consacrer davantage, mais 74% d'entre eux considèrent ces changements de comportementcomme durables. 59% pensent qu'ils auront un poids de plus en plus important sur leurs achats.

 

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IMPôTS > Les députés ont voté ce jeudi la création pour 2014 d’un prélèvementsur une taxe perçue par les départements sur les transactions immobilières envue d’aider les plus pauvres à financer la hausse de leurs dépenses de solidarité.Dans un contexte électoral, le maire de Paris critique ce choix.

latribune.fr

Delanoë refuse le prélèvement sur la taxeperçue par les départements sur lestransactions immobilières

Après plusieurs semaines d'âpres débats entre gouvernement et collectivités, les députés ont votéjeudi soir la création pour 2014 d'un prélèvement sur une taxe perçue par les départements sur lestransactions immobilières. L'objectif ? Aider les départements les plus pauvres.

Le produit de cette taxe est estimé à 7,4 milliards d'euros en 2014

Car pour financer la hausse des allocations de solidarité dont les départements ont la charge -allocation personnalisée d'autonomie (APA), revenu de solidarité active (RSA), prestation decompensation du handicap (PCH) - le projet de loi de finances 2014 donne aux conseils générauxla possibilité de relever pendant deux ans de 3,8% à 4,5%, soit une augmentation de 0,7 point, letaux des "droits de mutation à titre onéreux" (DMTO) sur les transactions immobilières.

Le produit de cette taxe est estimé à 7,4 milliards d'euros en 2014. Cette hausse devrait rapporter1,3 milliard d'euros supplémentaires si tous les départements l'appliquaient.

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Delanoë réagit en affirmant que ce projet ne peut recueillir son accord

Mais avant même que cet amendement ne soit débattu jeudi soir, le maire de Paris BertrandDelanoë (PS) avait vivement réagi alors que la fiscalité est un thème de campagne omniprésent àquatre mois des élections municipales.

" Ce nouveau projet soutenu par le gouvernement ne peut recueillir mon accord. Le marchéimmobilier est fragile et la pression fiscale qui s'exerce sur les Parisiens va aussi toucher seslimites", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Les députés socialistes de Paris, très mécontents, sont eux aussi montés au créneau pendant ledébat. "Il est assez détestable de cibler certains territoires", a déploré Christophe Caresche. "Grâce aux DMTO, Paris fait des logements sociaux", a souligné Pascal Cherki qui a ironisé sur le"sixième fonds de péréquation" auquel la capitale va contribuer.

Les départements les plus riches envisagent de ne pas appliquer la hausse

Certains départements parmi les plus riches, situés en Ile-de-France et dans le sud-est,envisageaient ainsi de ne pas appliquer la hausse. Or ces départements concentrent plus d'un tiersdes recettes de DMTO (près d'un milliard d'euros pour Paris en 2012 contre moins de 100 millionspour le Pas-de-Calais) et ils ne sont pas forcément ceux où les dépenses de solidarité sont les plusimportantes.

"Il y a une inégalité des départements devant l'augmentation des allocations de solidarité" du fait dela crise, a plaidé la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu. Pour contourner cet écueil,l'amendement voté ajoute pour 2014 un prélèvement de solidarité sur les recettes desdépartements d'un montant égal à 0,35 point du taux de 2013.

Le président de l'Assemblée des départements se félicite de "cette avancée"

Ce prélèvement, qui ne pourra dépasser 12% des recettes des DMTO dans un département,alimentera un fonds de péréquation. Un décret devrait préciser les modalités de répartition de cesressources fondées notamment sur un indicateur de ressources fiscales et financières, le revenupar habitant et le niveau des allocations de solidarité par département.

" Nous allons faire des simulations par département d'ici la seconde lecture ", a promis Marylise Lebranchu aux élus. Le président de l'Assemblée des départements de France Claudy Lebreton(PS), s'est félicité dans un communiqué de "cette avancée", un sentiment qui n'était pas partagédans l'hémicycle par les élus socialistes de Paris.

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BUDGET > La Commission européenne a avalisé vendredi le projet de budget dela France pour 2014, tout en soulignant qu’il n’offrait aucune marge par rapportau respect des engagements français. Elle a par ailleurs estimé que le pays nesemblait progresser que de façon limitée sur le plan des réformes structurelles.

latribune.fr

Bruxelles approuve le projet de budget de laFrance sans l'applaudir

Le verdict est tombé. Pour son premier exercice du genre, Bruxelles a validé le projet de budget2014 que lui avait présenté la France au printemps dernier, tout en estimant que celui-ci n'offre pasde marge.

Celui-ci prévoit de ramener le déficit public de 4,1% du PIB fin 2013 à 3,6% fin 2014 grâce à uneffort de 15 milliards d'euros d'économies par rapport à la tendance et 3 milliards de hausse desprélèvements. Ce, en vue de remplir son engagement de ramener son déficit sous 3% du PIB fin2015 en atteignant 2,8% à cet horizon par un effort qui sera essentiellement constitué d'économies.

Effort remarqué sur le déficit structurel

Pourtant, les engagements sur le déficit nominal, c'est-à-dire non corrigé des effets de laconjoncture, sont en passe de ne pas être remplis selon la Commission. Mais, "même si le déficitnominal (4,1%) reste supérieur à ce qui était demandé en 2013, l'effort structurel (sans prendre encompte les effets de la conjoncture) est lui très proche des objectifs fixés", reconnaît-elle.

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De fait, en 2013, le déficit structurel de la deuxième économie de la zone euro sera de 1,3% duPIB, contre 1,5% attendu, et de 0,8% en 2015, contre 1% prévus. Or Bruxelles avait promis de seconcentrer sur le déficit structurel plutôt que sur le déficit nominal. La validation de la lignebudgétaire française est donc logique.

Appel aux réformes structurelles

Toutefois, alors que l'analyse de la Commission doit porter sur le respect des engagements despays membres de la zone euro sur leurs déficits publics, elle en a tout de même profité pour ajouterque les projets communiqués par la France ne comportent que "des progrès limités" sur le plan desréformes structurelles, et a déploré le " manque de marge de manœuvre " en cas de croissancelimitée.

Un son de cloche par ailleurs repris et amplifié par le ministre des Finances suédois Anders Borg, àBruxelles, qui a estimé lors d'une conférence de presse que la France est dans une " situationéconomique vraiment préoccupante" et qu'elle devrait accélérer ses réformes structurelles.

L'Italie et l'Espagne rappelées à l'ordre

L'exécutif européen s'exprimait pour la première fois sur les projets de budget de 13 pays de lazone euro qui ne sont pas sous assistance financière, avant le vote des budgets par les parlementsnationaux. Et tous n'ont pas eu droit aux même égards que la France. L'Italie, par exemple, a étéépinglée, tout comme l'Espagne. Malgré des mises en garde, leurs budget ont toutefois été validé.

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POLITIQUE MONÉTAIRE > Le président chypriote et le gouverneur de la banquecentrale sont en guerre ouverte depuis des mois. Le premier suspecte le secondd’être le cheval de Troie de l’ancien président communiste, mais ce dernier sebarricade derrière sa sacro-sainte indépendance...

Romaric Godin

Chypre : guerre de tranchées entre legouvernement et la banque centrale

Alors que le pays traverse une des pires crises économiques de son histoire, Chypre est divisée.Non, il ne s'agit pas de la division entre la république de Chypre et la zone occupée par l'arméeturque au nord. Il s'agit du fossé grandissant entre le gouvernement et la banque centrale.

Le président de la république chypriote, Nikos Anastasiades, élu en mars dernier, en plein cœur dela tourmente financière qui a emporté l'île, a bien du mal à cohabiter avec le gouverneur de labanque centrale de Chypre (CBC) Panicos Demetriades, nommé par son prédécesseur DimitrisChristofias. En réalité, depuis plus de six mois, l'actuel gouvernement cherche, plus ou moinsouvertement à se débarrasser de ce banquier central encombrant.

Une nomination suspecte…

Panicos Demetriades n'est certes pas le premier venu. C'est un professeur reconnu d'économie,qui, formé outre Manche, a enseigné à l'Université de Leicester, au Royaume-Uni. Néo-keynésien,disciple de Joseph Stiglitz, jadis laudateur de François Hollande , nommé par un président

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communiste contre l'avis général des « experts » qui auraient préféré voir l'ancien gouverneurAnasthasios Orphanidès assurer un second mandat, Panicos Demetriades concentre toutes lescritiques du centre-droit chypriote depuis sa nomination en mai 2012.

Adversaire politique ou banquier central ?

En réalité, l'actuel président chypriote ne voit dans Panicos Demetriades qu'un adversaire politique.Et non un banquier central. D'où son accusation d'avoir maintenu artificiellement en vie le secteurbancaire chypriote - grâce à l'aide à la liquidité d'urgence (ELA) de la BCE - jusqu'aux électionsprésidentielles afin de ne pas attribuer au gouvernement de Dimitris Christofias la responsabilité du« plan de sauvetage » et de ses conséquences.

Pas de démission à la banque centrale

Nikos Anastasiades ne rate aucune occasion de mettre en doute l'incompétence et l'objectivité dugouverneur. En octobre, il a menacé de porter l'affaire devant la cour suprême pour obtenir ladémission du gouverneur. Mais Panicos Demetriades n'a pas cédé. « Je ne pense pas quedémissionner serait la chose à faire actuellement », a-t-il affirmé au Financial Times. Chypredemeure donc divisée. Et le combat continue.

Guerre de tranchées entre les deux camps

A coup de fuites dans la presse, de petites phrases et de déclarations enflammées, les deux campsne cessent de s'opposer. Le gouvernement annonce un calendrier de sortie progressive ducontrôle des capitaux ? La banque centrale le juge immédiatement « trop ambitieux », ce quientraîne une accusation de la part du gouvernement de vouloir ruiner les efforts du pays pourretrouver la confiance des investisseurs...

Le président nomme ses hommes au directoire de la CBC? Panicos Demetriades les accuse alorsd'avoir augmenté de 1.800 % (de 1.700 à 30.000 euros) leurs jetons de présence. En pleineaustérité, cela fait désordre. Mais un des directeurs publie alors un texte rageur dénonçant la« tyrannie » du gouverneur…

Parfum de scandale

Depuis quelques semaines, un parfum de scandale entoure la CBC. Fin octobre, la pressechypriote a révélé l'existence d'un contrat avec une société de consultants en plein cœur de la crisepour aider la banque centrale à restructurer le secteur bancaire. Un contrat qui prévoit une prime àla société en fonction du montant de la recapitalisation nécessaire du secteur et qui l'auraitencouragée à gonfler les besoins de banques. Cette société réclamerait 5 millions d'euros à laCBC.

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Le mure de l'indépendance de la BCE

Mais Panicos Demetriades a une arme absolue : l'indépendance de la CBC garantie par la BCE,dont il est membre du conseil des gouverneurs. Comme, malgré sa réputation de « colombekeynésienne », il soutient officiellement le plan de sauvetage de l'île, il peut compter sur l'appui d'unMario Draghi toujours soucieux de souligner l'indépendance de la BCE.

D'autant que c'est un des arguments souvent avancés en Allemagne pour critiquer la politiqueaccommodante de l'institution et que le soutien d'une « colombe » n'est pas inutile dans un conseildes gouverneurs qui s'est divisé - avec six voix contre - lors de la dernière baisse des taux. Ducoup, Mario Draghi est intervenu pour soutenir le gouverneur et mettre en garde les politiqueschypriotes par deux fois cette année.

Cohabitation nécessaire

Or, la BCE, qui avait en mars posé un ultimatum au pays en menaçant de couper l'ELA(l'Emergency Liquidity Assistance, le programme de soutien exceptionnel à la liquidité), a encoreun fort pouvoir sur l'île. Surtout, dans la situation actuelle du pays, cette guéguerre fait désordre.Depuis le passage de la troïka début novembre, la situation semble s'être apaisée. NikosAnastasiades qui, en public, affirme n'avoir « rien de personnel contre Panicos Demetriades »,devra donc sans doute accepter cette cohabitation.

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CRISE EN ZONE EURO > Madrid ne fera pas appel au mécanisme européen destabilité (MES), indique un communiqué de l’Eurogroupe. L’état de son systèmebancaire se serait "significativement amélioré".

latribune.fr

L'Espagne n'a plus besoin de l'aideeuropéenne pour sauver ses banques

C'est désormais officiel. L'Espagne sortira en janvier prochain du programme d'aide pour lesbanques, selon l'annonce jeudi soir des ministres des Finances de l'Eurogroupe réunis à Bruxelles.Celui-ci se serait "avéré efficace pour traiter les fragilités du système financier" du pays, selon lecommuniqué dans lequel l'Eurogroupe l'assure : " la situation générale du secteur bancaireespagnol s'est significativement améliorée".

Seuls 41,3 milliards d'euros utilisés sur une enveloppe de 100 milliards

L'heure de la sortie de crise serait donc arrivée pour l'Espagne qui ne fera pas appel à un nouveauplan d'aide après avoir essuyé en 2008 l'éclatement de sa bulle immobilière en plein contexte deralentissement mondial après la chute de Lehman Brothers. Pour y faire face, la quatrièmeéconomie de la zone euro s'était vu octroyer une aide de 100 milliards d'euros au printemps 2012,dont seuls 41,3 milliards d'euros ont finalement été utilisés.

Une annonce qui tombe en même temps que celle de l'Irlande

Cette annonce coïncide avec celle du gouvernement irlandais, qui a indiqué jeudi qu'il quitterait

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comme prévu le programme d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international le15 décembre.

"Les Irlandais et les Espagnols sont passés par une période difficile, mais j'ai confiance dans le faitque leurs efforts seront payants", a commenté au cours d'une conférence de presse le ministre desfinances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, qui préside l'Eurogroupe, et qui a "félicité les deux paysen ce moment important".

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17ÈME COMITÉ > L’Organisation des Nations Unies, consacrée à la promotion del’égalité et l’autonomisation des femmes dans le monde dispose désormais d’uneantenne en France. L’objectif ? Sensibiliser et récolter des fonds.

Isabelle Lefort

L'ONU Femmes s'implante en France

Né en 2010 de la fusion d'associations pour la promotion des femmes, l'ONU femmes présidéjusqu'à l'an dernier par la Chilienne Michelle Bachelet vient d'annoncer l'ouverture de son 17èmeComité en France. Déjà, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Australie disposaient notamment d'antennespour promouvoir les travaux de l'organisation, sensibiliser, informer mais aussi lever des fonds pourvenir en aide aux femmes qui, dans le monde entier, ont besoin de soutien pour faire valoir leursdroits, prétendre à l'égalité et devenir autonomes.

En 2012, l'ONU Femmes disposait d'un budget de fonctionnement de 220 Millions d'euros. Cetteannée, la crise économique impactant les collectes de dons, l'organisation peine à tenir sonbudget. Comme souvent, les pays nordiques (la Norvège, la Suède) et l'Angleterre contribuent enpremière ligne au budget ; la France, elle, se situe en 18ème position des pays contributeurs avec1,8 M€ versés en 2012 (le budget 2013 étant en attente de clôture).

Après l'intervention très remarquée à l'ONU en juin dernier de Najat Vallaud-Belkacem, ministredes Droits des femmes, présentant ses quatres objectifs, "Prévention, Protection, Poursuites etParticipation des femmes aux processus de paix et de reconstruction", les représentantesfrançaises de l'organisation espèrent que le gouvernement maintiendra ses engagements, aindiqué Miren Bengoa, la présidente du tout nouveau comité français d'ONU femmes.

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Pour illustrer cet article, nous avons choisi de rendre hommage au photographe Ebrahim Norooziqui a reçu deux prix au World Press Photography 2013. Dont le premier prix pour l'histoire de cettejeune femme iranienne (29 ans) et sa fille qui ont été victimes d'une attaque à l'acide.

Victims of Forced Love

Somayeh Mehri (29) and Rana Afghanipour (3) are a mother and daughter living in Bam, southern Iran. Theywere attacked with acid by Somayeh's husband Amir. Somayeh had frequently been beaten and locked up byher husband, and finally found the courage to ask for a divorce. Amir warned her that if she persisted in herattempts to leave him, she would not live out life with the face she had.

One night in June 2011, he poured acid on Somayeh and Rana as they slept. Somayeh's and Rana's faces,hands, and, in places, their bodies were severely burned. Somayeh was blinded, and Rana lost one of hereyes. Somayeh's father sold his land in order to raise money to pay their medical expenses, and fellowvillagers have also helped.

http://www.worldpressphoto.org/awards/2013/observed-portraits/ebrahim-noroozi?gallery=6096

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Phumzile Mlambo-Ngcuka salue le lancement du ComitéNational d'ONU Femmes France

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Date: 14 November 2013

 

Paris -

La Directrice exécutive d'ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a salué aujourd'hui le lancement  du Comité Nationald'ONU Femmes France. Rejoignant les 16 autres Comités Nationaux déjà existants, ce dernier va contribuer à plaider enfaveur de l'égalité de genre et l'autonomisation des femmes ainsi qu'à lever des fonds pour la mise en œuvre des activitésd'ONU Femmes dans le monde.

« Aujourd'hui nous souhaitons le meilleur au Comité National d'ONU Femmes », a dit la Directrice exécutive d'ONU Femmes.

« Nous nous réjouissons de travailler étroitement avec ce nouveau Comité National pour faire progresser les droits desfemmes, l'autonomisation des femmes et l'égalité de genre dans le monde entier ».

Lors d'un évènement organisé à Paris en présence de journalistes, la Présidente du Comité ONU Femmes France MirenBengoa a présenté les différents axes d'action que l'équipe s'attachera à mettre en œuvre. La première des priorités sera derelayer les messages et les activités d'ONU Femmes sur le territoire national français. Le Comité mettra également en placedes actions de plaidoyer et de sensibilisation destinées à la population française et contribuera à mobiliser des ressources afind'aider au financement des programmes d'ONU Femmes à travers le monde.

« Fondé sous le statut d'association de droit français, le Comité est reconnu par ONU Femmes pour porter ses actions desensibilisation et de plaidoyer  en France », a pour sa part déclaré Mme. Bengoa.

« L'objectif du Comité ONU Femmes France est de défendre les enjeux relatifs aux droits des femmes, tels que la participationet le leadership des femmes dans la vie politique, économique et sociale ainsi que la lutte contre toutes les formes de violencesfaites aux femmes », a-t-elle ajouté.

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LE CHIFFRE DU JOUR > Les dépenses de santé (hors retraites) représententaujourd’hui plus de 8% du PIB de l’archipel. Retraites comprises, les dépensessociales totalisent déjà l’équivalent de 27% du PIB, et devraient s’élever à 36% àl’horizon 2025, en raison du vieillissement de la population.

latribune.fr

Chaque Japonais dépense désormais 2.200euros par an pour sa santé

Au Japon, les dépenses de soins médicaux dépassent désormais 300.000 yens (2.200 euros) paran et par habitant, selon un rapport du ministère de la Santé. Une charge qui grimpe et qui risquede devenir insoutenable à cause du vieillissement de la population.

Des dépenses de santé qui représentent plus de 8% du PIB

Pour l'année allant d'avril 2011 à mars 2012, le total des dépenses de santé (hors retraites) s'estélevé de 3,1% sur un an à 38.600 milliards de yens (286 milliards d'euros). Le montant croîtd'année en année (de plus de 3% par an en moyenne depuis 2007) et devrait dépasser 40.000milliards de yens en 2013.

Ces dépenses de santé (dont une grande partie est prise en charge par l'Etat et les assurancessociales) représentent désormais plus de 8% du produit intérieur brut de l'archipel (PIB) contremoins de 5% il y a 20 ans. La proportion ne va faire que grimper, selon les extrapolations, en dépitde la volonté du gouvernement de revoir le système de fiscalité et protection sociale afin de

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diminuer les frais.

Les 65 ans et plus représentent environ un quart de la population du Japon

Retraite comprise, les dépenses sociales totalisent déjà l'équivalent de 27% du PIB, et devraientmonter à 36% à horizon 2025. Quelque 55% du montant total correspond aux dépenses médicalespour des personnes de 65 ans et plus qui représentent environ un quart de la population du Japon.Leurs frais de santé se sont élevés à 729.000 yens (5.600 euros) par individu en 2011-2012, quatrefois plus que pour les 0 à 64 ans en moyenne.

Une augmentation de la taxe sur la consommation

Afin d'endiguer en partie cette ascension des charges due au vieillissement rapide de la population,le Premier ministre Shinzo Abe a décidé le 1er octobre dernier d'appliquer la loi qui prévoit uneaugmentation de la taxe sur la consommation, de 5% actuellement à 8% au 1er avril 2014.

Une autre hausse, de deux points supplémentaires, a été adoptée par le Parlement, mais elle estconditionnée à la santé économique du pays et doit encore être confirmée ultérieurement par lechef du gouvernement. Des réformes diverses sont aussi prévues pour alléger la charge de l'Etatsurendetté, mais elles tardent à être mises en oeuvre.

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SURVEILLANCE > Les transactions réalisées par des Américains aux États-Unisou à l’étranger via des compagnies de transfert comme Western Union sontsurveillées par la CIA et le FBI, indique le Wall Street Journal.

latribune.fr

Comment la CIA et le FBI espionnent leportefeuille des Américains

Après la NSA, la CIA (et le FBI). Des milliers de données sur les transferts de monnaieinternationaux réalisés par des Américains sont en possession de la Central intelligence agency, selon le Wall Street Journal. La collecte de ces informations, auprès notamment de WesternUnion, serait réalisée en collaboration avec le principal service de police fédérale. 

L'autorité du Patriot act 

Cette opération serait autorisée par le "Patriot act", cette loi adoptée après le 11 septembre 2001,qui étend les pouvoirs d'investigation et de surveillances des agences de renseignementaméricaines et qui vise à protéger le pays contre d'éventuelles attaques terroristes. C'est en vertude la même loi que la NSA a pu rassembler des données téléphoniques, ce qu'avait dénoncél'ancien informaticien Edward Snowden. 

Numéro de sécurité sociale

Dans les détails, des informations sur ces transferts sont intégrées à une base de données puis

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peuvent faire l'objet d'une enquête plus approfondie mais seulement avec une autorisation délivréepar la justice. Ces informations concernent les noms, adresses, numéros de téléphone del'émetteur du transfert comme de la personne qui réceptionne l'argent envoyé. Lorsque dessommes supérieurs à 3.000 dollars sont transférées, le numéro de passeport, voire de sécuritésociale peuvent être exigés. 

Le "modèle" du 11-septembre

D'après le quotidien financier, c'est justement le financement de l'attaque du 11-septembre quiaurait inspiré ce système. A l'époque, quelque 300.000 dollars avaient pu être placés sur différentscomptes américains, alimentés par des dépôts de faibles montants, de façon à déjouer leséventuelles suspicions. Ces dépôts, qui auraient été alimentés par plusieurs transferts entrel'Allemagne et les États-Unis, ont permis de financer la préparation de ces attentats. 

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ASIE > Assouplissement de la politique de l’enfant unique, ouverture auxinvestisseurs privés, convertibilité du yuan... Le Parti communiste chinois vamettre en place de nombreuses réformes, révèle, ce vendredi, l’agence ChineNouvelle.

latribune.fr

Fin de l'enfant unique, investissementprivé...un vent de réformes souffle sur laChine

Pékin a créé la surprise. Deux jours après la fin du Comité central du Parti communiste chinois(PCC), qui n'avait donné lieu à aucune annonce d'envergure, l'agence Chine Nouvelle a révélé, cevendredi 15 novembre, que le gouvernement allait en fait mettre en place des réformesimportantes.

Assouplissement de la politique de l'enfant unique :

Le PCC va assouplir la politique de l'enfant unique, qui, depuis 1979, oblige les Chinois à n'avoirqu'un seul enfant. Ils pouvaient en avoir deux s'ils vivaient à la campagne et que leur premiernourrisson était une fille ou lorsque les deux parents étaient enfants uniques. 

Désormais, même les couples qui ne comptent qu'un seul parent enfant unique pourront avoir deuxenfants. La politique des naissances sera ajustée et améliorée progressivement pour promouvoir"l'accroissement équilibré à long terme de la population de la Chine", a indiqué l'agence qui parle

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d'une "réforme majeure".

Une avancée puisque les dirigeants chinois ont jusque là toujours refusé de revenir sur cette règle,arguant qu'un développement démographique excessif menacerait la croissance économique deleur pays.

La fin des privilèges pour les groupes d'État

Les groupes d'État, qui détiennent un monopole dans de nombreux secteurs, devront d'ici 2020reverser 30% de leurs bénéfices au Trésor public (contre 5 à 15% aujourd'hui). Cet argent serautilisé pour financer la sécurité sociale. "Il faut accorder plus d'attention à l'emploi, au niveau de vie,à la sécurité sociale et à la santé", a déclaré le PCC dans le document fourni par Chine Nouvelle, cité par le Wall Street Journal.

L'ouverture aux investisseurs privés

Le secteur privé gagne doucement du terrain. Les autorités vont autoriser l'ouvertured'établissements bancaires de taille modeste et d'institutions financières à capitaux privés.Aujourd'hui, seule une poignée de banques privées sont actuellement autorisées à opérer enChine.

Le PCC va également accorder aux investisseurs privés le droit de prendre des participations dansdes projets financés par l'État, mais Chine Nouvelle n'a pas encore précisé dans quelle proportion.

Conversion du yuan

Comme l'avait déjà révélé l'AFP en septembre, la Chine souhaite autoriser la convertibilité totale duyuan. Cela devrait d'abord débuter dans la future zone franche de Shanghai dès le 1er janvierselon l'AFP.

> La convertibilité du yuan va passer par Shanghai.

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COMMANDES D'AVIONS > Les compagnies du Golfe ont annoncé ce dimanchepour près de 170 milliards de dollars de commandes d’avions. En seulement dixans, ces transporteurs, Emirates en tête, ont introduit sur le long-courrier lamême révolution structurelle que les low-cost sur le moyen-courrier.

Fabrice Gliszczynski

Salon de Dubaï : les compagnies du Golfeaffichent leur puissance

Le phénomène dure depuis plus de dix ans. Plus d'une décennie durant laquelle les compagniesaériennes du Golfe ont été les stars de tous les grands salons aéronautiques avec leurscommandes astronomiques. Notamment celui de Dubai devenu l'un des plus grands Airshows dumonde confortant ainsi l'ambition des Emirats arabes unis de s'imposer comme une grandepuissance aéronautique.

Ce dimanche, à l'ouverture de la 13ème édition de ce salon, Emirates, la compagnie de Dubai,Etihad Airways, sa voisine d'Abou Dhabi, et Qatar Airways, ont une nouvelle fois frappé fort encommandant pour près de 170 milliards de dollars d'avions au prix catalogue. Dont 99 pourEmirates avec sa mégacommande de 150 Boeing 777X et de 50 Airbus380.

Novembre 2001, le premier coup de tonnerre  

Le point de départ de la saga de ces compagnies commence le 4 novembre 2001, avec lacommande d'Emirates, le transporteur de Dubai, de 22 géants A380, 17 de plus que prévu un an

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plus tôt. Dans la foulée des attentats du 11 Septembre qui avaient porté un coup très dur ausecteur, et alors que le plus gros contrat d'A380 signé jusque-là par Airbus ne dépassait pas ladouzaine d'exemplaires, cette commande fit l'effet d'un coup de tonnerre.

Depuis, la compagnie de Dubai a multiplié et amplifié ses commandes (140 A380 avec les 50commandés ce dimanche, 70 A350, 50 B777, et 150 777-X, ce dimanche), et a suscité desvocations : sortant tour à tour du capital du transporteur national Gulf Air (qui se résume aujourd'huià Bahreïn), le Qatar, Abu Dhabi et le sultanat d'Oman ont créé respectivement Qatar Airways,Etihad Airways et Oman Air qui, à l'exception du dernier-né, se sont lancés eux aussi dans unestratégie d'expansion, à la conquête du monde.

Des stratégies de développement différentes

Mais avec des méthodes néanmoins différentes : si Emirates privilégie la croissance organiquesans entrer dans les alliances globales (Star Alliance, Skyteam, Ornewordl), et commence à nouerdes partenariats commerciaux bilatéraux dans certaines parties du monde (Qantas, Easyjet), Etihad se développe, certes aussi en moyens propres, mais aussi à travers une multitude de prisesde participations aux quatre coins du globe.

Le transporteur d'Abou Dhabi est ainsi entré au capital d'Aer Lingus, Air Berlin, Air Serbia, VirginAustralia, Air Seychelles, ou encore Jet Airways. Qatar Airways se développe elle aussi trèsfortement en moyens propres, comme Emirates, mais, à la différence de celle-ci, n'a pas hésité àentrer dans une alliance puisqu'elle vient de rejoindre Oneworld.

Emirates, futur numéro 1 mondial

Aujourd'hui, ces compagnies sont devenues des mastodontes du secteur, notamment Emirates, cinquième compagnie mondiale et déjà numéro un mondial sur le trafic international.Un rang qu'elle devrait atteindre, tout type de trafic confondu (en passagers kilomètres transportés)d'ici à quelques années au vu de son incroyable développement.

Emirates exploite 208 appareils long-courriers, et en a désormais en commande 385, tous desgros-porteurs, d'une valeur de 166 milliards de dollars). Qatar Airways dispose de 130 avions etdoit en recevoir plus de 200, tandis qu'Etihad Airways fait voler une centaine d'avions et en attendencore près de 200. Des chiffres qui donnent le tournis et font le bonheur des avionneurs.

 Des clients en or pour Airbus et Boeing

Pour Airbus et Boeing, les compagnies du Golfe sont des acteurs clés des programmes d'avions.Notamment chez Airbus et en particulier pour l'A380, un programme pour lequel elles représententprès de la moitié des commandes de l'A380 (pour l'essentiel du fait d'Emirates et ses 140

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commandes sur 309).

Alors, qu'il ne possédait que 40% du marché du Moyen-Orient, Boeing a décidé de rattraper sonretard. Et pour cause, le géant américain estime que les compagnies aériennes du Moyen-Orientvont commander 2.610 appareils au cours des vingt prochaines années, un marché estimé à 450milliards de dollars.

 Des atouts multiples

De quoi faire trembler les concurrents. Avec leur croissance vertigineuse (20 % par an depuis 2001pour Emirates, Qatar, Etihad pris collectivement), leur modèle économique -notamment celuid'Emirates qui vise à relier n'importe quelle ville du monde à une autre avec une seulecorrespondance, Dubai), l'excellente situation géographique de leurs hubs (entre l'Europe et l'Inde,l'Asie et l'Australie…), leur qualité du service tant à bord que dans les aéroports, la faiblesse deleurs coûts ou encore le soutien direct ou indirect de leurs Etats actionnaires, les compagnies duGolfe introduisent sur les vols long-courriers la même révolution structurelle que les low-cost sur lesréseaux de moyenne distance.

Si les transporteurs européens et asiatiques sont déjà impactés, les compagnies des autrescontinents le seront également bientôt. Aujourd'hui, seule une restriction à grande échelle desdroits de trafic émanant de pays cherchant à protéger leurs compagnies menacerait ledéveloppement des acteurs du Golfe. Pour l'heure, à part au Canada, cette décision évoquée ici etlà est restée lettre morte devant la puissance diplomatique des Emirats. Notamment en Europe.

Lire ici : vous voulez acheter un Airbus ou un Boeing, voilà comment ça se passe 

 

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AÉRONAUTIQUE > Au salon aéronautique de Dubaï, Boeing a décroché lejackpot avec le lancement somptueux de son nouveau long-courrier 777Xnotamment, avec 100 milliards de dollars de commandes au total. Mais Airbus n’apas démérité avec plus de 43 milliards de dollars engrangés.

Michel Cabirol, à Dubaï

Salon de Dubaï : Boeing frappe fort, Airbusrésiste

Au premier jour du salon aéronautique de Dubaï, le montant des commandes fermes et intentionsde commandes engrangées ce dimanche par Airbus et Boeing fait tourner la tête. En une journéeseulement, les deux rivaux ont cumulé près de 150 milliards de dollars de contrats et intentionsd'achats auprès des compagnies du Golfe, principalement Emirates (Dubaï), Qatar Airways etEtihad (Abu Dhabi).

Et Boeing a clairement gagné le match des gros bras en engrangeant 100 milliards de dollars pour341 appareils, dont 225 777X, 30 787-10, 75 737 MX et 11 737 NG (Nouvelle Génération). Airbus,de son côté, a joliment réussi à limiter la casse en signant un montant de 43,1 milliards de dollarsde contrats. Soit 142 appareils, dont 50 A380, 50 A350, 26 A321neo, 10 A320neo et six A330-200F(cargo). Sur les commandes fermes, Airbus est même devant Boeing avec 20,1 milliards de dollars,contre 16,7 milliards de dollars à son rival américain.

Le B777X, le plus beau lancement de l'histoire

95 milliards de dollars. C'est le montant des commandes engrangées par Boeing pour le lancement

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de son nouveau long-courrier, le B777X, en tenant compte de l'intention d'achat de Lufthansaannoncée au salon du Bourget en juin. "Le 777X est le premier bi-couloir de l'histoire à totaliser 259commandes et engagements d'achat lors de son lancement" , a assuré Boeing dans uncommuniqué publié dimanche.

Le programme 777X a enregistré les commandes et engagements d'achat suivants :  Lufthansa pour 34 avions, E tihad  Airways (25), Qatar Airways (50) et  Emirates  (150). Soit259 appareils vendus par le constructeur américain mais seule Etihad a signé à ce jour unecommande ferme. La valeur cumulée de ces accords est supérieure à 95 milliards de dollars auprix catalogue, ce qui représente, "en valeur, le plus grand lancement de l'histoire de l'aviationcommerciale", a précisé Boeing.

L'A380, la bonne surprise

C'est la très bonne surprise d'Airbus même si la commande de 50 A380 (23 milliards de dollars)passée par Emirates n'est pas encore tout à fait ferme. Elle devrait l'être dans quelques jours augrand maximum, assure-t-on chez Airbus. Le plus gros modèle de la gamme de l'avionneur deToulouse n'avait enregistré aucune commande depuis le début de l'année. Un passage à vide quil'a conduit à envisager une réduction de la cadence de production à l'horizon 2015.

Emirates est déjà le premier client de l'A380. Cette nouvelle commande porte à 140 exemplaires lecarnet de commandes de l'appareil, dont 39 sont déjà en service. Le loueur Doric pourraitégalement conclure sa commande jusqu'à 20 exemplaires d'ici avant la fin de l'année. "Mais pas ausalon de Dubaï", confirme-t-on chez Airbus. 

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AÉRONAUTIQUE > L’appétit des compagnies du Golfe, en pleine croissance, et labataille acharnée que se livrent les deux géants Airbus et Boeing, font flamber lescommandes d’appareils au salon de Dubaï, où le B777 X tient la vedette.

latribune.fr

Dubai : 150 milliards de dollars decommandes d'avions en une matinée

Le salon aéronautique de Dubaï s'est ouvert dimanche avec un déferlement de commandes deplus de 100 milliards de dollars des compagnies du Golfe, en particulier d'Emirates qui a jeté sondévolu sur le futur 777X de Boeing mais aussi l'A380 d'Airbus.

En ajoutant aux commandes fermes d'Emirates, Etihad, Qatar Airways et leurs options ainsi quedes intentions d'achats de Flydubai et Qatar Airways, ce sont plus de 154 milliards USD qui ont étéengrangés en quelques heures par les deux géants incontestés de l'aéronautique.

Une bonne surprise pour l'A380

Si les 150 commandes par Emirates Airline du long-courrier 777X valant 76 milliards de dollarsétaient attendues, la compagnie de Dubaï a créé la surprise en annonçant l'acquisition de 50 SuperJumbo A380 d'une valeur de quelque 20 milliards de dollars.

"Emirates a compris depuis le début les avantages de l'A380 en terme d'efficacité, d'économies etde confort des passagers. Elle continue à contribuer au développement rapide du hub de Dubaï", a

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commenté Fabrice Brégier, PDG d'Airbus.

Cette annonce est particulièrement bienvenue pour l'avionneur européen qui, depuis le début del'année, n'avait pas vendu un seul exemplaire du plus gros avion de ligne au monde, capable detransporter quelque 500 passagers. Il atteint ainsi en une seule commande son objectif de vente de25 exemplaires cette année. 

Deux versions pour le "Triple 7"

Pour autant, Airbus accroît sa dépendance à Emirates, qui possède désormais 38 appareils enservice et 102 appareils en commandes. Emirates a également renouvelé sa confiance dans le"Triple 7" de Boeing en commandant 150 exemplaires de la future version, le 777X qui doit entreren service en 2020.

Cet appareil officiellement lancé à Dubaï sera présenté en deux versions, le 777-8X qui pourraemporter 342 passagers en trois classes et le 777-9X qui comptera plus de 440 sièges, en deuxclasses, selon des configurations choisies par le transporteur.

La compagnie d'Abou Dhabi, Etihad Airways, a de son côté annoncé une commande de 56long-courriers Boeing, dont 25 futurs 777-X. En incluant 26 options, le contrat s'élève à 25,2milliards de dollars, a indiqué son PDG James Hogan.

"Etihad Airways est la première compagnie à commander des 777-8X, et sera la compagnie delancement pour cet appareil" dans sa version 8X, a indiqué Boeing. Les 26 options portent sur 12777-X, 12 Boeing 787 et deux 777 cargo.

Le 787 redécolle

Cette annonce est une bonne nouvelle pour le 787, qui a connu de nombreuses avaries depuis sonlancement commercial il y a deux ans. La flotte mondiale de cet avion nouvelle génération encomposites avait même dû être immobilisée pendant plusieurs mois en début d'année. Avec cecontrat, le Dreamliner franchit la barre symbolique des 1.000 commandes depuis le lancement duprogramme en 2004.

La compagnie Qatar Airways a annoncé quand à elle une commande de cinq Airbus A330 cargod'une valeur de 1,1 milliard de dollars. Son PDG a indiqué qu'en incluant les 8 options, le contratétait estimé a 2,8 milliards de dollars. Qatar Airways a également signé une lettre d'intentiond'achat avec Boeing portant sur 50 futurs long-courriers 777-X d'une valeur de 19 milliards.

De son côté, la jeune compagnie aérienne à bas prix Flydubai a dévoilé une intention de

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commande de 111 Boeing 737 dont 100 pour la version remotorisée du moyen-courrier vedette del'avionneur américain. Ce contrat est potentiellement évalué à 11,4 milliards de dollars.

 

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AÉRONAUTIQUE > Après avoir longtemps délaissé le Moyen Orient, leconstructeur américain poursuit sa montée en puissance dans la région. Boeingvise 100 milliards de dollars de commandes pour son nouveau long-courrier, leB777X. Airbus va certainement relancer les ventes de l’A380.

Michel Cabirol, à Dubaï

Salon de Dubaï : Boeing change de braquetau Moyen-Orient

Et le show peut commencer au salon de Dubaï. Toute l'industrie aéronautique civile et militaire s'estdonnée rendez-vous à partir de dimanche et jusqu'à jeudi dans cet émirat clinquant pour exposerleurs best-sellers et dernières nouveautés… et tenter de séduire les compagnies aériennes et lesrichissimes pays du Moyen Orient. Ce salon ne sert pas seulement à réaliser des ventes d'avions,fussent-elles records, mais aussi à affirmer Dubaï comme un hub mondial d'excellenceaéronautique.

Une fois n'est pas coutume, Boeing sera le principal animateur de ce show à dominante civile, quis'annonce très, très prometteur en terme de prises de commandes. L'avionneur américain a décidéde frapper un très grand coup au salon de Dubaï en lançant son nouveau long-courrier le 777X.Car Boeing, qui a longtemps dédaigné ce marché, a une longueur de retard au Moyen Orient parrapport à son rival Airbus. Il ne détient que près de 40 % de parts de marché au Moyen Orient maiss'est dit convaincu qu'il jouerait un rôle grandissant dans cette région clé pour le développement dutransport aérien.

Le 777X en vedette américaine

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L'avionneur américain, qui n'attendait pas jusqu'ici les salons internationaux pour grouper unmaximum d'annonces pour frapper les esprits, va cette année faire une razzia de commandesgrâce à sa gamme d'appareils long-courriers notamment. Boeing vise, selon l'agence Reuters, plusde 100 milliards de dollars (74 milliards d'euros) de contrats pour assurer le lancement de sonprochain modèle. Le 777X devrait ainsi engranger près de 250 commandes potentielles de cinqcompagnies. Cet appareil, la réponse de Boeing à l'A350-1000 d'Airbus, est le plus gros biréacteurjamais conçu et devrait être décliné en deux versions, pour une capacité allant de 350 à 406passagers.

Le constructeur de Seattle espère notamment annoncer à Dubai une commande de 150exemplaires du 777X de la compagnie locale Emirates, dont le montant pourrait approcher la valeurtotale de l'ensemble des commandes enregistrées au même salon de Dubai il y a deux ans, soit 62milliards de dollars, selon Reuters. Mais cette commande pourrait être moins importante que ne leprévoit l'avionneur américain. Le rival d'Airbus devrait lancer officiellement le 777X dimanche avecla commande record d'Emirates et une autre d'environ 25 appareils pour la compagnie d'AbuDhabi, Etihad.

Le 777X intéresse-t-il Qatar Airways ? 

Boeing pourrait aussi annoncer plusieurs dizaines de commandes supplémentaires de 777X. Lacompagnies aérienne Cathay Pacific s'est également montrée intéressée par cet appareil. Enfin, lelancement du 777X sera aussi marqué par la confirmation d'une commande de 34 exemplaires dela compagnie allemande Lufthansa.

Qatar Airways n'a pas l'intention de commander le nouveau gros porteur 777X de Boeing , adéclaré le 24 octobre son directeur général Akbar Al Baker. "Nous ne sommes pas intéressés",a-t-il répondu à la question de savoir si la compagnie du Golfe envisageait d'acquérir la nouvelleversion du 777. "Nous ne savons rien concernant ce modèle. Nous pouvons seulement comparerla taille de l'avion. Nous attendons que Boeing nous présente l'appareil et nous explique ce que cetavion peut faire", avait-il nuancé quelques jours plus tard.

Le 787 relancé à Dubaï ?

Boeing espère que le salon de Dubaï marquera un tournant pour le 787 après les nombreuxavatars techniques que les appareils en service ont rencontré. Tous les appareils ont étéimmobilisés plusieurs mois pour des problèmes de batteries en janvier. Le constructeur a estimésamedi avoir besoin de six mois supplémentaires pour que son Dreamliner soit aussi fiable que sonlong-courrier best seller, le 777. "Nous progressons bien (dans la résolution des problèmes), dansl'amélioration de sa fiablité. Avons-nous encore du travail devant nous ? Oui", a déclaré levice-président des ventes d'avions commerciaux de Boeing au Moyen-Orient, en Russie et en Asiecentrale, Marty Bentrott.

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Selon Reuters, le Dreamliner pourrait franchir à Dubaï le seuil symbolique des 1.000 commandesgrâce à un contrat de 30 exemplaires d'Etihad. Enfin, la compagnie flydubai pourrait signer unecommande de 7,8 milliards de dollars pour 75 exemplaires du Boeing 737 MAX.

Et Airbus ?

Selon nos informations, Airbus négocie depuis le début de l'été une commande d'une centained'appareils tout type confondu avec Etihad, dont une cinquantaine d'A350 ainsi que des A320neo.Le constructeur toulousain discute également de la vente d'A320neo à plusieurs compagnies de larégion.

Mais le salon de Dubaï pourrait relancer l'A380. Selon nos informations, Emirates, le plus grosclient de l'A380, pourrait en commander ce dimanche entre 10 et 15, selon nos informations. QatarAirways, qui s'est plaint publiquement du manque de fiabilité de ses 787, a aussi évoqué lapossibilité de nouvelles commandes d'Airbus A380. Enfin, la compagnie de leasing, Doric Lease,souhaite confirmer "bientôt" une commande portant sur jusqu'à 20 A380, a déclaré son PDG lemois dernier.

Le constructeur européen, qui a dépassé Boeing en nombre de commandes sur les neuf premiersmois de l'année (1.215 commandes nettes, contre 957 à Boeing), espère avant tout mettre fin à lapénurie de commandes de son très gros porteur, dont le compteur 2013 reste bloqué à zéro

Plus de 2.600 avions au Moyen Orient

Les compagnies aériennes du Moyen-Orient auront besoin d'acheter 2.610 nouveaux avions aucours des 20 prochaines années pour répondre à la forte hausse du trafic dans la région, soit unmarché de 550 milliards de dollars (409 milliards d'euros), a estimé Boeing. "La croissance du traficinternational au Moyen-Orient reste supérieure à celle du reste du monde", a expliqué RandyTinseth, vice-président chargé du marketing de la division d'avions commerciaux de Boeing, àquelques jours de l'ouverture du salon aéronautique de Dubaï.

Environ le tiers de la demande projetée concernera le remplacement d'avions existants et le restepermettra d'augmenter les capacités de transport aérien dans la région, a-t-il précisé.

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PRIVATISATION PARTIELLE > Le ministre de l’Économie Pierre Moscovici aannoncé jeudi la cession de 3,6% du capital de Safran, pouvant être portée à4,7%, soit de 15 à 19,5 millions d’actions, sous la forme d’un placementinstitutionnel accéléré. Selon la tranche haute, cela pourrait rapporter jusqu’àprès d’un milliard d’euros.

latribune.fr

Safran : l'État a cédé pour 900 millionsd'euros de participations

Bercy parle d'un succès, dans son communiqué. L'État a cédé 4,7% des parts de Safran pourenviron 900 millions d'euros, ce qui correspond à la fourchette haute de ce à quoi Bercy s'attendait.

Jeudi, le ministre de l'Économie Pierre Moscovici avait en effet annoncé la cession de 3,6%minimum du capital de Safran, pouvant être portée à 4,7%. Ce qui équivaut à 15 à 19,5 millionsd'actions, sous la forme d'un placement institutionnel accéléré.

Financer de nouveaux investissements productifs

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"Cette cession s'inscrit dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l'État, quidoit permettre de préserver les intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'État tout en dégageant desressources en fonds propres pour de nouveaux secteurs porteurs de développement économique ",précise à nouveau le ministre dans le communiqué de vendredi matin.

" Ainsi, le produit de la cession de ces titres, qui sera versé sur le compte d'affectation spéciale desparticipations financières de l'État, servira à financer de nouveaux investissements productifs au servicedu redressement de l'économie nationale", était-il précisé dans le communiqué de la veille.

L'État souhaite rester actionnaire de référence

Cette cession ne retire pas à l'État sa qualité d'actionnaire de référence de l'équipementieraéronautique. Celui-ci en détient en effet encore 22,4%.

L'État entend par ailleurs demeurer, grâce à une participation au capital significative et au jeu desdroits de vote doubles, actionnaire de référence de Safran à moyen terme. La question de savoirs'il poursuit ainsi un mouvement de désengagement progressif de Safran est pourtant légitime. Ilavait en effet déjà cédé une tranche de 3,12% du capital de Safran en mars dernier, dans desconditions similaires. A l'époque, l'opération lui avait rapporté 448,5 millions d'euros.

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AUTOMOBILE > Le salon de l’auto de Tokyo ouvre ses portes cette semaine. Desconcepts de véhicules du futur sont légion. Pile à combustible ou monoplace deville inspirée de la robotique pour Toyota, micro-véhicules urbains chez Honda,hybrides rechargeables chez Mitsubishi, demandez le programme!

Alain-Gabriel Verdevoye

Débauche de "high tech" pour le salon del'auto à Tokyo

Le salon de l'auto de Tokyo, plus que tout autre, est un salon dédié à la technologie. Durant lesjournées professionnelles, qui se tiennent les 20 et 21 novembre, ce ne sont pas les gammes desconstructeurs qui seront exposées, mais essentiellement les innovations et concepts de futursvéhicules. Un vraie floraison d'idées, parfois farfelues et sans suite, mais qui, souvent, préfigurentles voitures de demain ou d'après-demain. Ce salon "high tech" ouvrira au public le 23.

Inspiré des robots humanoïdes

Toyota frappe un grand coup avec la FCV, une grande berline de 4,90 mètres de long à... pile àcombustible, qui anticipe un modèle produit en (toute petite) série à partir de 2015. Ce véhicule,équipé de deux réservoirs d'hydrogène sous haute pression (700 bars), affiche une autonomie d'aumoins 500 kilomètres, affirme le constructeur. De quoi rivaliser avec la Honda FCX Clarity, déjà surle marché et vendue à quelques dizaine d'unités par an. L'hydrogène a l'avantage d'être totalementnon-polluant. Mais il pose des tas de problèmes de sécurité et son coût demeure encore prohibitif.

A l'autre extrémité de la gamme, Toyota présente des micro-véhicules plus proches du deux-roues

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que de la voiture. Le concept FV2 monoplace est révolutionnaire. Il n'a pas de volant et s'inspire dela technique des robots humanoïdes. Ce sont les mouvements du corps du conducteur qui incitentle véhicule à avancer ou à reculer, à tourner à droite ou à gauche…Le véhicule utilise lareconnaissance vocale et visuelle pour déterminer l'humeur du conducteur et l'historique de sesdéplacements, afin de lui proposer en conséquence des destinations… "Big Brother" est partout.On trouvera ça formidable ou... monstrueux.

Le Toyota FV2

Concepts de mini-véhicules urbains

Chez Honda,  on a droit aux concepts habituels de mini-véhicules citadins innovants pour la ville dufutur. Une recette: micro-gabarit et le maximum de place à l'intérieur. Mitsubishi dévoile  pour sapart, notamment, le Concept XR-PHEVd'un futur 4x4 compact hybride rechargeable avec unmicro-moteur  thermique1,1 turbo à injection promis ultra-sobre. Un aussi petit moteur dans un4x4? Du jamais vu. Notons au passage que, s'ils sont les rois des concepts, les japonais ne sontvraiment pas très créatifs pour les appellations rébarbatives de leurs véhicules de rêve (ou decauchemar)...

Les trois concepts de Mitsubishi présentés au salon

Jolies voitures de série

Les voitures de série ne sont pas oubliées. Et, heureusement, au milieu d'une débauche detechnologie certes efficace, mais froide et  dépourvue de charme dans des habitacles sans âme niraffinement, il y aura aussi quelques belles voitures. Ouf. Toyota  présentera ainsi la  GT86décapotable, une sportive digne (esthétiquement) de concurrencer les italiennes de jadis. Toyotafait ici dans la sensualité, c'est rare. 

Honda montre aussi un mini-roadster S660, très charmeur, avec un petit moteur trois cylindresturbo de 660 centimètres-cubes à peine,  qui développe 64 chevaux, pour un poids plume de 900kilos  seulement. Hélas, ce petit véhicule  genre "Dolce vita" à l'italienne devrait être réservé aumarché nippon où il est prévu pour 2015. Mitsubishi commercialise pour sa part son 4x4 Outlanderhybride rechargeable. Premier du genre

La future Honda S660

 

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AUTOMOBILE > PSA étudie la possibilité de céder sa participation dans sa filialed’équipements Faurecia, affirme l’agence Reuters. Et ce, dans le cadre d’unrapprochement éventuel avec le chinois Dongfeng qui entrerait à son capital.

Alain-Gabriel Verdevoye

PSA Peugeot Citroën pourrait céder sa filialed'équipements Faurecia

PSA Peugeot Citroën étudie la possibilité de céder sa participation dans sa filiale d'équipementsFaurecia, selon l'agence Reuters qui affirme tenir ses informations de plusieurs sources proches dudossier. Et ce, dans le cadre d'un éventuel rapprochement avec le groupe chinois Dongfeng. Il aété demandé à une banque conseil de se pencher sur le scénario d'une cession des 57% de PSAdans l'équipementier automobile Faurecia, soit sur le marché soit à un fonds decapital-investissement ou à industriel du secteur, ont précisé ces sources.

Stade préliminaire

Les discussions n'en sont toutefois encore qu'à un stade préliminaire et restent subordonnées à laréussite du projet de rapprochement entre le constructeur français et Dongfeng, ajoutent-elles. Leconstructeur tricolore a déjà réduit ces dernières années sa présence au capital de sa filiale. GM etFord ont cédé il y a quelques années leurs branches équipementières, devenues respectivementDelphi et Visteon. Fiat a voulu faire de même avec Magneti Marelli, mais n'a pas trouvéd'acquéreur.

Parallèlement à la cession de Faurecia, le constructeur français en crise étudie un autre scénario,

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celui de la fusion de sa filiale de crédit automobile Banque PSA Finance avec celle de la banqueespagnole Santander. Un accord pourrait être signé au 1er trimestre 2014 sur ce dossier. Lesdiscussions se prolongent toutefois en raison de la complexité juridique du dossier et de l'hésitationde Santander à s'engager sur l'encours de prêts accordés par Banque  PSA Finance. 

Augmentation de capital

En mal  d'argent frais, PSA discute avec le consortium chinois Dongfeng, en vue d'uneaugmentation de capital jusqu'à trois milliards d'euros qui verrait l'Etat français et le chinoisDongfeng prendre chacun une participation de l'ordre de 20-30% dans le constructeur, toujoursd'après l'agence Reuters. Mais les discussions sont lentes et Dongfeng ne semble pas encoreconvaincu de la pertinence d'une prise de participation.

Le capital de PSA Peugeot Citroën est contrôlé aujourd'hui à 25,2% par la famille fondatrice - quipossède 37,9% des droits de vote - et son allié américain General Motors qui en détient 7% depuis2012. GM a toutefois réitéré qu'il ne souhaitait pas a priori monter dans le capital. Liés en Chine àtravers leur co-entreprise locale, PSA et Dongfeng se connaissent depuis plus de vingt ans.

Avant Noël?

"Une lettre d'intention entre  PSA Peugeot Citroën et Dongfeng pourrait être signée avant Noël" ,affirmait dernièrement à latribune.fr une source interne du groupe auto français. "PSA et Dongfengnégocient un vaste accord capitalistique mais aussi industriel. Le volet industriel est extrêmementimportant", souligne-t-on.

"Les deux constructeurs planchent sur une large coopération industrielle en Chine, évidemment,mais aussi en Asie du sud-est, visant des marchés comme la Malaisie, l'Indonésie ou le Vietnam", où PSA est aujourd'hui extrêmement faible. Des véhicules conjoints pourraient, du moins dans unpremier temps, être exportés à partir du site géant de Wuhan en Chine, où PSA et Dongfengproduisent aujourd'hui les modèles de leurs co-entreprise DPCA.

"Il y a chez Dongfeng des plates-formes de véhicules à bas coûts qui peuvent être intéressantes". PSA a en effet un besoin urgent de véhicules d'entrée de gamme pour les pays émergents, quibénéficieraient notamment de la base de coûts extrêmement attractive de Dongfeng. Rien que "réaliser des achats communs avec Dongfeng auprès des fournisseurs chinois permettrait de faire30%  d'économies", indique à latribune.fr une source industrielle.

 

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AUTOMOBILE > Peugeot lance actuellement sa 301 pour pays émergents enChine. Les ventes de 301 et de Citroën C Elysée d’entrée de gamme devraientdépasser les 100.000 unités dans le monde en 2013. Problème : elles coûtent bienplus cher à fabriquer que des Dacia Logan...

Alain-Gabriel Verdevoye

Les modèles à bas coûts de PSA marchentbien mais sont peu rentables

Il y a un an, le groupe PSA lançait ses voitures d'entrée de gamme pour pays émergents Citroën CElysée et Peugeot 301 . Et, un an après, le succès semble au rendez-vous, avec des ventessupérieures aux prévisions. Dernier pays attaqué: la Chine. La Citroën C Elysée a été introduite surce marché le 26 septembre dernier et sa soeur quasi-jumelle Peugeot 301 doit être présentée cedimanche aux concessionnaires de l'ex-Empire du milieu, pour un  lancement mardi 19 novembre.

60.000 ventes au premier semestre

Ces modèles à prix bas - mais pas à bas coûts - sont produits à Vigo en Espagne pour les marchésméditerranéens et d'Europe de l'est,  à Wuhan, en Chine, pour le marché local. Cette gamme n'estpas destinée à la France, du moins pour l'instant.

60.000 ventes ont déjà été réalisée au premier semestre selon PSA, avec une prévision de plus de100.000 sur l'année. A fin octobre, la seule C Elysée totalisait déjà plus de 40 000 unités depuis ledémarrage, dont 35.000 depuis le début de l'année. L'objectif initial de 30.000 véhicules pour

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Citroën en 2013 est d'ores et déjà largement dépassé. Pas mal.

60% de composants communs avec la 208

"Nous visons 300.000 voitures en 2014 avec ces deux modèles, dont la moitié pour chaquemarque" , pronostiquait il y a un an, lors du lancement, Hubert Passignani, responsable du projet.La production devrait se répartir "à 50-50 environ entre l'Espagne et la Chine".

Développée à partir de la plate-forme "1" du groupe PSA, celle de la petite 208 avec laquelle ellepartage "60% des composants en valeur", cette 301 est une berline rallongée à quatre portes etcoffre séparé, de carrosserie classique mais flatteuse, bien plus habitable que sa petite sœur. Prixde base: 10.000 euros en Algérie. 

Le projet date de 2007

Le projet a démarré en 2007. Il s'agissait de faire une voiture plus grande mais plus simple et doncmoins chère que les Peugeot 207 ou 208 et Citroën C3. "Nous avons fait 10 à 15% d'économiessur certaines pièces par rapport à une 208. La voiture compte d'ailleurs 10% de pièces en moins",expliquait Hubert Passignani. La gamme est moins complexe aussi avec trois moteurs seulement,dont le nouveau trois cylindres à essence de la 208.  Plastiques moins valorisants, sécurité un peuallégée, industrialisation moins complexe, telles sont les recettes, reprises à... la Dacia Logan.

Bien plus cher à produire qu'une Logan 

Seulement, voilà: si simplifiée soit-elle, cette gamme dérivé étroitement de modèles sophistiquésexistants chez Peugeot et Citroën. Impossible donc, et de loin, d'obtenir les  prix de revient enfabrication des Logan ou Sandero, développées à partir d'une base roulante spécifique dédiée.

En outre, malgré des coûts horaires autour de 20-22 euros selon PSA, la base industrielleespagnole de Vigo reste... chère. Certes, le coût horaire en France est de 35 euros environ. Mais,le différentiel reste insuffisant, alors que le rapport est de 1 à 7 entre Pitesti, l'usine roumaine Daciade Renault, et  l'Hexagone!

Dès lors, les Citroën C Elysée et Peugeot 301 restent relativement onéreuses à produire. "Les marges sont quasi-nulles. Ce n'est pas sûr qu'on puisse gagner un jour de l''argent",explique une source interne chez PSA. Ce ne sont donc pas des voitures à bas coûts. Le hic, c'estqu'elles doivent être  vendues à des tarifs proches des Dacia Logan! Il manque donc à PSA unevraie plate-forme à bas coûts. C'est l'un des volets, justement, des négociations en cours avec lechinois Dongfeng!

 

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AUTOMOBILE > Le groupe Volkswagen continue son ascension. En octobredernier, le groupe allemand a encore accru de 3,8% ses livraisons mondiales. Et,sur dix mois, la progression est de 4,7% à 7,85 millions d’unités. Mais, sur neufmois, les profits reculaient...

Alain-Gabriel Verdevoye

Volkswagen annonce un nouveau record deventes... mais les profits baissent

Malgré les difficultés en Europe  ou en Amérique du sud et du nord, le groupe Volkswagen continue son ascension. En octobre dernier, le groupe allemand a encore accru de 3,8% seslivraisons mondiales. Et, sur dix mois, la progression est de 4,7% à 7,85 millions d'unités. Certes,l'intégration du label sportif Porsche au 1er août 2012 explique pour une part cette progression surdix mois. Mais, même sans Porsche, le consortium aurait progressé. Le groupe confirme sonobjectif de nouvelles ventes records sur l'année à 9,5 millions (sans les marques de poids-lourdsMAN et Scania)..

Boom continu en Asie-Pacifique

Sur le Vieux continent, les ventes ont légèrement fléchi de 1,8% à 3,05 millions d'unités, pour dixmois. Au Brésil, un de ses principaux débouchés, les volumes se sont effrités de 12,7% à 561.900.Mais, aux  Etats-Unis , malgré un fléchissement récent, les ventes s'affichent en hausse  sur lapériode (+5,7% à 508.300). Et, en Asie-Pacifique, ça cartonne! Le constructeur de Wolfsburg yannonce des hausses de volumes de 15,6% à 2,95 millions. Sur la seule Chine, son premiermarché, la croissance est supérieure à 17% (2,65 millions de véhicules).

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Par marques, le label Volkswagen lui-même a progressé de 3,4% sur dix mois à 4,88 millions, sabranche haut de gamme Audi de 7,5% à 1,31 million. L'espagnol Seat croît de 11,3% à 295.100. Lafirme tchèque Skoda est , elle, en baisse (-3,3% à 768.700). La marque Volkswagen Véhiculescommerciaux (un label à part entière) reste stable à 454.800.

Bref, le groupe germanique résiste bien grâce à ses gammes diversifiées, sa réputation de qualité(pas toujours corroborée par les enquêtes de fiabilité) et son "intercontinentalisation". Ceci dit, si lesventes augmentent, les profits reculent, conséquence d'une politique de prix moins favorrable !Volkswagen a vu son bénéfice opérationnel baisser légèrement sur neuf mois. Le constructeurallemand a affiché en effet un profit de 8,56 milliards d'euros sur les neuf mois de 2012, en recullimité de 3,4%. Mais ces résultats comprennent 1,9 milliard de bénéfice apporté par Porsche. Sanscette intégration, les profits de Volkswagen seraient... nettement en berne sur ces trois premierstrimestres de l'année, reflétant la crise en Europe.

Profits des marques en recul

En effet, toutes les marques de voitures particulières du consortium Volkswagen affichent desprofits en baisse... sauf Porsche et le label de luxe anglais Bentley, dont les chiffres restenttoutefois insignifiants. Le label Volkswagen lui-même (voitures particulières) a affiché un bénéficeopérationnel sur neuf mois de 2,1 milliards d'euros seulement, en recul de 800 millions sur un an.Même chose pour Audi (3,7 milliards, en retrait de 500 millions), Skoda (371 millions, en baisse depresque 200 millions). L'espagnol Seat conserve, lui, les mêmes niveaux de pertes (93 millions)que l'an dernier.

Du côté des véhicules commerciaux, Volkswagen (utilitaires) améliore légèrement son bénéficeopérationnel à 342 millions, tout comme le producteur suédois de camions Scania (691 millions).En revanche, la filiale poids-lourds allemande MAN voit ses résultats réduits quasiment à zéro

Le bénéfice net du groupe  Volkswagen sur neuf mois plongeait pour sa part de 67% à 6,7milliards. Mais il n'est pas significatif. Le chiffre de l'an dernier avait été gonflé artificiellement par ungain exceptionnel de plus de 12 milliards d'euros avant impôts lié à l'intégration de Porsche,expliquait le mois dernier le groupe Volkswagen.

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INVESTISSEMENTS > Berkshire Hathaway, la société de "l’oracle d’Omaha",compte désormais dans son portefeuille la major pétrolière Exxon Mobil,première capitalisation du monde. Il a acheté, en deux temps, plus de 40 millionsd’actions valorisées à quelque 3,5 milliards de dollars.

latribune.fr

Warren Buffett croit au potentiel d'ExxonMobil

Warren Buffett semble faire confiance à Exxon. En effet, Berkshire Hathaway, a révélé jeudi avoirinvesti dans la plus grande compagnie pétrolière en termes de capitalisation boursière, d'aprèsReuters. Le conglomérat détenu par la deuxième fortune américaine a ainsi acheté quelque 40,1millions d'actions (soit 0,9% du capital) dans Exxon Mobil.

Dans le détail, Berkshire Hathaway a d'abord acheté 31,24 millions d'actions au second trimestre,avant d'en racheter 8,8 millions d'autres au troisième, explique Forbes. Ce qui représente au totalenviron 3,45 milliards de dollars, en prenant la moyenne du prix de l'action au cours des deuxderniers trimestres (90 dollars).

Le sceau de Warren Buffett, une bonne chose

C'est plutôt bon signe pour Exxon. "Lorsque Warren Buffett appose son sceau (...) ce n'est jamaisune mauvais chose ", a déclaré Pavel Molchanov, analyste en énergie chez Raymond James &Associates, cité par l'agence.

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88 EntrepriseLA TRIBUNE 18/11/2013

" Il aime acheter de grosses marques internationales établies ", assure pour sa part un analystepétrolier chez Oppenheimer & Co. D'autant que "l'action a pris du retard sur le marché au cours destrois à cinq dernières années. C'est pourquoi c'est un exemple typique" de la stratégie de WarrenBuffett, conclut-il.

Pour aller plus loin: le graphique de Forbes montre l'évolution du cours moyen de l'actionExxon par trimestre:

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ENERGIE > La compagnie allemande de production d’électricité, affectée par lechoix gouvernemental d’abandonner le nucléaire au profit d’autres sourcesd’électricité, va tailler encore dans ses effectifs, qui, au total, seront réduits de30%.

latribune.fr

Electricité: l'allemand RWE prévoit 6.700suppressions de postes supplémentaires

RWE en perte de puissance. Le groupe allemand prévoit  6.700  suppressions de postes sur deuxans qui s'ajouteront aux 13.000 déjà prévus antérieurement et qui s'échelonneront égalementjusqu'en 2016. En tout, c'est donc 30% des effectifs dans le monde qui doivent être supprimés d'icicette date. 

Le producteur d'électricité souffre notamment de la décision d'abandonner le nucléaire outre-Rhinau profits de sources alternatives subventionnées comme les centrales à charbon.  Il est égalementaffecté par une baisse globale des prix en Europe. Une situation qui explique cette vasterestructuration incluant une réduction des investissements de l'ordre de 6 milliards d'euros répartiepar an sur trois ans.  Peter Terium, qui dirige RWE a regretté que :

"le sol se dérobe sous nos pieds dans notre activité traditionnelle"

Recul de 5% de la production d'électricité

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Depuis le début de l'année, grâce à la résolution d'un litige avec Gazprom, le chiffre d'affaires dugroupe allemand a augmenté de 4%.  Mais la production d'électricité a reculé de 5% et surtout,comme l'a expliqué Peter Terium, elle n'est plus rentable. " Et là, c'est à la sphère politique deprendre ses responsabilités" , a-t-il dit, taclant les promesses d'Angela Merkel au sujet dunucléaire. 

Pour l'année prochaine, le groupe prévoit une baisse d'au moins 17% de son bénéficed'exploitation, hors éléments exceptionnels, la chute prévue est encore pus vertigineuse: entre 38%et 48%.

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HIGH TECH > Iliad, la maison-mère de Free, vient de publier ses résultats pour le3e trimestre 2013. Le groupe compte désormais 7,4 millions d’abonnée au mobile

latribune.fr

Le mobile pèse désormais un tiers du chiffred'affaires de Free

 Iliad a annoncé vendredi une progression de plus de 15% de son chiffre d'affaires au troisièmetrimestre, toujours porté par le dynamisme de ses offres de téléphonie mobile.

Une part de marché de 11%

Dans le détail, le groupe a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 944,2 millions d'euros autroisième trimestre 2013, en hausse de 15,3%, alors que son activité avait progressé de 26,7% aupremier semestre.

Au 30 septembre, le groupe comptait 13 millions d'abonnés, dont 7,4 millions d'abonnés mobiles.Sachant que de juillet à septembre, Free a recruté 62.000 nouveaux abonnés internet haut débit et640.000 nouveaux abonnés mobiles, "soit une part de marché de 11%", souligne Iliad.

Objectif: 15% de parts de marché à moyen terme

L'activité mobile reste en effet en forte croissance avec un chiffre d'affaires en hausse de 35% par

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rapport au 3e trimestre 2012, à 321 millions d'euros. Iliad souligne ainsi que son activité mobilereprésente désormais plus du tiers du chiffre d'affaires du groupe.

Et point de répit. Iliad, qui a lancé son offre mobile début 2012, a pour objectif d'atteindre 15% departs de marché à moyen terme et 25% à plus long terme.

Pour aller plus loin: les 10 chocs provoqués par l'arrivée du trublion Free

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>>> FOCUS Les résultats d'Iliad du toisième trimestre 2013

 

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TÉLÉPHONIE MOBILE > Au troisième trimestre, les ventes du fabricant chinoisont bondi de 84,5% à 12,9 millions, indique le cabinet Gartner. L’ensemble desventes mondiales de smartphones ont encore progressé au troisième trimestreavec plus de 250 millions de modèles écoulés.

latribune.fr

Smartphones : le chinois Lenovo monte sur lepodium mondial derrière Samsung et Apple

Comme une confirmation de ses bons résultats trimestirels, Lenovo serait désormais le troisièmeacteur du marché des smartphones, en termes de ventes, selon une étude du cabinet Gartnerpubliée ce jeudi. Sur le troisième trimestre, les ventes du fabricant chinois ont bondi de 84,5% à12,9 millions.

De son côté, Samsung a encore renforcé sa domination au troisième trimestre avec la vente de117 millions de téléphones vendus tous segments confondus, dont 80,3 millions de smartphones.Concernant les smartphones, Apple garde la deuxième place, mais recule en part de marché à12,1% contre 14,3% un an auparavant.

Nokia relève la tête même si ses parts de marché continue de reculer

Quant à Nokia, l'ex-numéro un finlandais qui a pris tardivement le tournant des smartphones, " il afait mieux que prévu au troisième trimestre", selon Gartner, avec 63 millions de mobiles venus. Ilreste ainsi numéro deux pour les ventes de mobiles tous segments confondus, mais il voit tout de

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même ses parts de marché reculer de 5,3 points à 13,8% sur un an.

De juillet à septembre, 250 millions de smartphones se sont vendus

Globalement les ventes mondiales de smartphones ont encore progressé au troisième trimestre parrapport à celles des téléphones portables ordinaires représentant 55% des volumes.

Alors qu'au total 455,6 millions de mobiles ont été vendus de juillet à septembre, en hausse de5,7% sur un an, il s'est vendu 250,2 millions de smartphones, ces téléphones multifonctionsconnaissant un hausse de 45,8% sur un an.

Selon Gartner, les ventes totales de mobiles devraient atteindre 1,8 milliard pour l'année2013

C'est la région Asie-Pacifique qui a tiré les ventes sur les deux marchés. Les ventes desmartphones se sont envolées de 77,3% tandis que les mobiles ordinaires ont connu unecroissance de 11,9%.

L'étude souligne également que l'Europe de l'Ouest est revenue à la croissance des ventes pour lapremière fois cette année. Selon Gartner, les ventes totales de mobiles devraient atteindre 1,8milliard pour l'année 2013, en hausse de 3,4% par rapport à 2012, notamment grâce à l'arrivée detablettes de petite taille sur les marchés matures.

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L'HOMME DU JOUR > Qui peut se permettre de décliner une offre de 3 milliardsde dollars émanant d’un titan du web comme Facebook? Evan Spiegel, PDG etcofondateur de l’application d’échange de photos, Snapchat ,s’est permis cetteaudace. Portrait.

Marina Torre

Evan Spiegel, 23 ans, l'homme qui refuse lesmilliards (de Facebook)

"C'est sans doute effrayant quand un géant envahit votre espace... mais nous voyons maintenant celacomme le meilleur cadeau de Noël que l'on puisse nous faire."

C'est ainsi qu'Evan Spiegel commentait le lancement en septembre de "poke" par le réseau socialFacebook, une fonctionnalité très proche de celle de son "Snapchat". En ironisant sur ce "cadeau",il était encore bien loin du compte... puisque Facebook justement lui a proposé quelque 3 milliardsde dollars pour acheter son application d'échange de photos! Une offre qu'il a poliment refusée caril espère pouvoir la valoriser encore plus, comme l'indiquait mercredi le Wall Street Journal.

Un "non" à 4 milliards?

De quoi susciter les rumeurs les plus folles sur les prétentions du jeune entrepreneur californien. D'après le blog Valleywag , dédié aux coulisses de la Silicon Valley Evan Spiegel aurait mêmerepoussé les avances de Google qui était prêt à débourser jusqu'à 4 milliards de dollars pour s'offrirla "kill app" préférée des ados. 

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Pour les plus de 15 ans qui seraient passés à côté du phénomène, "Snapchat", c'est cette fameuseapplication qui permet de s'envoyer des photos qui seront automatiquement détruites après avoirété visionnées. 

Un projet d'étudiant qui laisse sceptique

Evan Spiegel, 23 ans, l'a conçue en 2011, avec Bobby Murphy, un ami de Stanford dans le cadred'un projet de fin d'année pour son cours de design. Dès le départ, le concept fait lever dessourcils. Comme le jeune PDG le racontait lui-même en 2012, lors de la présentation de leur projet,les camarades de classe des deux compères objectent que Snapchat n'intéressera, au mieux, queceux qui souhaitent s'envoyer des photos coquines.

Il est vrai qu'avec cette application, le "sexting" a trouvé un support de choix puisqu'il limite lesrisques de voir ces images compromettantes circuler sans contrôle (même si des informaticiens ontcependant trouvé des failles dans le système de suppression automatique). 

"C'est marrant"

C'est d'ailleurs l'une des principales critiques toujours formulées à l'égard de Snapchat: l'applicationne ferait qu'encourager les adolescents à s'échanger des photos d'eux dénudés. A cela, sonco-créateur apporte invariablement les mêmes réponses. La première est sommaire:

"C'est marrant. Point".

Et cela suffirait aux utilisateurs, affirmait-il dans un entretien accordé à l'agence AP en février. Defait, au mois de septembre 2013, Snapchat avait déjà su convaincre 350 millions d'utilisateurs(contre 200 millions trois mois plus tôt!)

Un chantre de l'impermanence

Son second argument est plus profond. Evan Spiegel a fait de sa trouvaille un moyen depromouvoir le droit à l'oubli à une époque où, bien qu'étant virtuelle, toute action numérique laissesur la toile une trace indélébile. Dans une interview au magazine Forbes en 2012, le jeune hommeregrettait ainsi:

"Les gens vivent avec ce fardeau immense de devoir gérer l'équivalent digital de leur personnalité."

Profils sur les réseaux sociaux, blogs, tweet et même conversations privées... tout ce qui estéchangé sur le web ou via les terminaux mobiles est conservé. Ce qui provoque par ailleurs une

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surabondance contre-productive de données. L'entrepreneur observe ainsi:

"Aujourd'hui, la plupart des entreprises sont construites sur l'idée de tout conserver pour ensuite créerune tonne de logiciels afin d'organiser tout cela dans l'espoir de trouver plus tard les choses qui sontimportantes."

Protéger l'idée de génie

C'est cela que Snapchat propose de dépasser, et c'est ce qui fait sa force au yeux de soninventeur. L'application symboliserait l'idée qu'il faudrait plutôt tout supprimer par défaut et negarder que l'essentiel. Cette théorie toute simple vaudrait de l'or. Alors qu'elle n'en était qu'à sesbalbutiements, Evan Spiegel le revendiquait déjà.

A l'époque, en 2011 donc, l'un de ses professeurs et mentors à Stanford, Peter Wendell, lui faitrencontrer ses amis des fonds de capital-risque, raconte le magazine The Newyorker . L'étudiantd'alors s'inquiétait du risque de " perdre le contrôle de l'entreprise ". Déjà. Il refuse même derencontrer des employés de Twitter, de peur de se faire voler son invention.  

Les bons conseils d'une lycéenne

Mais il n'a cependant pas repoussé tous les investisseurs. Après une première phase de testsauprès de ses camarades, l'application se répand et grimpe rapidement dans le top des plateformede téléchargement.

Cela ne manque pas d'attiser les convoitises. Un jour, début 2012, il reçoit un message - surFacebook, évidemment - de Jeremy Liew, qui travaille pour la société de capital-risque LightspeedVenture partners. Evan Spiegel raconte d'ailleurs à propos de cette rencontre une anecdoterévélatrice : Jeremy Liew aurait entendu parler de Snapchat grâce à l'un de ses collègues dont lafille, adolescente, l'a sacré comme l'une de ses applications préférées après Instagram et AngryBird. 

Papa ne voulait plus payer

Or, pour continuer de développer Snapchat, le petit boulot de son associé Bobby Murphy, ne suffitplus. "Mon père ne voulait plus payer pour les photos qui disparaissent", raconte en outre le jeuneentrepreneur qui a laissé tomber Stanford pour retourner vivre dans l'appartement paternel à LosAngeles. A Lightspeed, il dit oui.

Sa première levée de fonds de près de 500.000 dollars lui permet de régler ses factures pour payerles hébergeurs de serveurs. D'autres investisseurs suivront. En février 2013, Benchmark Capital,

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une autre société de capital-risque, a réuni un tour de table pour lui apporter 13.5 millions dedollars, valorisant la start-up entre 60 et 70 millions de dollars. 

Savoir dire "non"

Reste pour Evan Spiegel à trouver le moyen de monétiser sa pépite, pourquoi pas en intégrant desfonctionnalités payantes à son application. Mais il ne le fera sans doute pas à n'importe quel prix.Décidément capable de dire "non" quand il le juge nécessaire, il a ainsi refusé de développer uneapplication pour les Google Glass "parce qu'elles mettent les [utilisateurs de snapchat] mal à l'aise". 

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TOURISME > Les internautes peuvent désormais visiter la cité des Doges surGoogle Street View. Les photographes de Google ont dû arpenter la villes à piedou en gondole pour réaliser leurs images.

latribune.fr

Google Street View débarque à Venise

Vous rêviez de visiter Venise ? Vous pourrez désormais le faire de chez vous via votre écrand'ordinateur. Moins dépaysant, mais intéressant ! Google Street View vient de mettre en ligne unevisite de Venise, qui permet aux internautes de découvrir la Cité des Doges à 360 degrés.

Sauf que Venise - doit-on le rappeler ? - n'est pas une ville comme les autres. Une fois n'est pascoutume, pour photographier la commune, Google n'a pas utilisé sa célèbre Google Car. Sesphotographes ont dû parcourir 427 km à pied et 184 km en gondole, la ville étant uniquementconstituée de voies piétonnes et de canaux.

Quand Google rend accessible l'inaccessible

"D'un poids de 18 kg, le Trekker se porte comme un sac à dos. Des clichés sont pris toutes les 2,5secondes avec une quinzaine d'objectifs d'une résolution de 5 mégapixels" , explique le site Generation NT.

(Re)voir la présentation de la caméra Trekker :

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Les clichés ont été pris au printemps dernier, d'après Atlantico. Le site rappelle que le moteur derecherche a multiplié les prouesses techniques pour photographier dans le détail des endroitsinaccessibles comme le Grand Canyon ou la grande barrière de corail en Australie. Autant dire queVenise, à côté, c'est du gâteau !

(Re)voir le spot de présentation de Venise Google Street View:

 

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IMPRESSION 3D > Le fabricant français de machines permettant d’imprimer desobjets a été vendu à l’un des leaders du secteur: l’américain 3D systems. Lavente valorise l’entreprise à 15 millions d’euros.

latribune.fr

Phenix, pépite française de l'impression 3D,passe sous pavillon américain

Un fleuron de l'innovation "made in France" passe dans le giron américain. Phenix Systems, l'undes pionniers de l'impression 3D dans l'Hexagone, est désormais détenu à 93% par le groupe 3DSystems, l'un des leaders du secteur avec sa machine Cube ciblant le grand public.

Mardi 12 novembre, la société française a officialisé ce rachat finalisé quelques mois après uneoffre publique d'achat émanant de 3D Systems en juin. La transaction, à 13 euros par action,valorise la société clermontoise à 25 millions d'euros. Le PDG François Remondet et PatrickTeulet, co-fondateur de l'entreprise, ont vendu leurs parts. Le premier a même démissionné. 

Coopération avec l'ENSCI

La compagnie créé en 2000 produit des machines qui utilisent la technique du "frittage" de poudre.En clair: la matière fusionnée par laser est projetée couche par couche pour former un objet. Latechnologie utilisée par Phenix a été conçue en partenariat avec l'Ecole nationale supérieure decéramique industrielle (ENCSI).  

Parmi ses clients figurent des grands noms de l'industrie (General Electric par exemple), du luxe ou

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de la santé. Elle est déjà présente sur le territoire américain via sa filiale située dans l'Illinois. 

Difficultés de trésorerie

Ses carnets de commandes n'ont pas suffi à lui faire éviter les remous de la crise économique. Enraison d'une forte baisse de son chiffre d'affaires - entre 2010 et 2012, ses recettes sont passéesde 5,9 millions à 3.8 millions -, la société cotée sur Alternext a même été sanctionnée.

Ses difficultés de trésorerie l'ont poussée à rechercher de nouveaux soutiens financiers, indiquent les Echos. Ces difficultés n'ont pas pu être résolues avant l'intervention du géantaméricain 3D Systems à cause de tensions entre actionnaires, ajoute le quotidien. 

Dans ce secteur qui suscite de grands espoirs, la concentration des entreprises s'accélère . EnFrance, il reste encore 3D Phidias Technologies, acheté en mai par le groupe Gorgé. 

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CINÉMA > La Cour des comptes critique, dans une "note confidentielle"transmise "à la justice", le financement de la Cité du cinéma créée à Saint-Denis,évoquant des soupçons de "détournement de fonds publics", selon Le Parisien.

latribune.fr

Cité du cinéma: la Cour des comptes évoqueun éventuel détournement de fonds

La Cour des comptes critique, dans une "note confidentielle" transmise "à la justice" , lefinancement de la Cité du cinéma créée à Saint-Denis par le réalisateur et producteur Luc Besson,évoquant des soupçons de "détournement de fonds publics", rapporte ce samedi Le Parisien.

Pas de confirmation

Le quotidien écrit que ce rapport a été transmis "à la justice" et se trouve sur le bureau de la gardedes Sceaux, Christiane Taubira. La Cour des comptes et le ministère de la Justice, interrogés parl'AFP, n'ont pas souhaité faire de commentaire. Aucune confirmation de l'existence de cesignalement n'avait non plus pu être obtenue ce samedi auprès des parquets de Bobigny (le siègesocial d'EuropaCorp se trouvant en Seine-Saint-Denis) et de Paris, compétent en matière de délitsfinanciers.

Selon Le Parisien , les juges financiers affirment, dans cette "note d'alerte" , que "le financementpublic de la Cité du cinéma, décidé par quelques hauts responsables publics (...) a été effectuépour permettre l'aboutissement du projet qu'une société privée portait pour son bénéfice, le

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caractère général du projet restant à démontrer".

La société EuropaCorp de Luc Besson, à l'origine du projet achevé en 2012, est visée. Dans cettenote citée par Le Parisien , la Cour des comptes insiste sur le "souhait de la présidence de laRépublique", pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de voir le projet "aboutir". "La proximitéde M. Besson et de certains de ses collaborateurs avec les plus hautes autorités de l'Etat a pufavoriser une intervention concertée des acteurs publics", ajoute-t-elle, soulignant que le directeurgénéral d'EuropaCorp Christophe Lambert avait " travaillé auprès de Nicolas Sarkozy pendant lacampagne de 2007".

Inauguration en 2012

"Les conditions de montage et de financement de l'opération (...) sont susceptibles de caractériserle délit de détournement de fonds publics et de recel de ce délit ", affirment les auteurs de cettenote, selon le quotidien. Installée dans une ancienne centrale thermique à Saint-Denis(Seine-Saint-Denis), la Cité du cinéma avait été inaugurée en septembre 2012 en l'absenceremarquée de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, critiquée à l'époque pour avoir "séché" laréception.

 

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LUXE > Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pénale contre l’hommed’affaires français, selon un quotidien économique belge.

latribune.fr

Bernard Arnault visé par une enquête pénaleen Belgique, selon la presse

Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête pénale contre l'homme d'affaires français Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH, selon le quotidien économique De Tijd. Le parquet,qui n'a pu être joint ce samedi pour confirmer ces informations de presse, s'intéresserait à "deux faits suspects" sur lesquels avait été ouverte une enquête préliminaire en 2012, d'après lejournal flamand.

Enquête "normale" selon son avocat

Le premier concerne "une augmentation de capital de 2,9 milliards d'euros au sein de sonentreprise belge Pilinvest", a indiqué la porte-parole du parquet, Jennifer Vanderputten, citée par lejournal De Tidj. Cette transaction aurait eu lieu en décembre 2011 dans la holding établie en 1999à Bruxelles par Bernard Arnault (ex-propriétaire de La Tribune).

L'avocat de Pilinvest, Pierre Vanommeslaghe, a réagi en affirmant que "l'enquête dont il est fait étatest la suite normale et technique d'une procédure initiée il y a plus d'un an". "La société attend avecune grande sérénité les résultats de cette enquête", a-t-il ajouté, en précisant que Pilinvest "a étécréée en Belgique il y a quatorze ans, qu'elle y exerce une activité classique de société holding

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depuis cette date, qu'elle a toujours parfaitement respecté les réglementations en vigueur et qu'ellea d'ailleurs fait l'objet d'un agrément fiscal des autorités belges".

Fraude à la domiciliation?

De Tijd indique que le second "fait suspect", sur lequel porte l'enquête, concerne "une possiblefraude à la domiciliation". Bernard Arnault possède un appartement à Uccle, une communerésidentielle huppée proche du centre de Bruxelles. Il avait indiqué y résider, lorsqu'il avait entreprisles démarches pour obtenir la nationalité belge en septembre 2012. Cette initiative avait provoquéune vive polémique en plein débat sur l'exil fiscal des Français les plus fortunés. L'hommed'affaires  avait finalement renoncé, en avril 2013, à devenir belge.

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MONNAIE VIRTUELLE > La plus populaire des monnaies virtuelles continue deflamber. En un an, sa valeur a été multipliée par cinquante.

Eric Walther

Le bitcoin flambe : la barre des 500 dollars estfranchie

Le bitcoin, monnaie électronique créée en 2009 et n'étant gérée par aucun État ni banque centrale,vient encore de battre un record. Il a franchi furtivement le cap des 500 dollars ce week end.  

Une véritables flambée : sa valeur a été multipliée par cinquante en un an et par deux au cours desquinze dernier jours. Il y aurait, selon le site spécialisé Coindesk , actuellement 12 millions debitcoins en circulation pour un valeur totale qui tutoierait les 6 millards de dollars. 

L'afflux de demande provoque un goulot d'étranglement

 

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"La raison fondamentale expliquant ce pic de valeur est liée aux liquidités disponibles. Le bitcoin est deplus en plus perçu comme un placement plus sûr qu'un compte bancaire et constitue un des moyens depaiement le moins onéreux possible. Du coup, de plus en plus de personnes souhaitent en acquérirmais dans le même temps, les liquidités disponibles sont limitées en quantité. L'afflux de demandeprovoque un goulot d'étranglement, les liquidités en circulation étant insuffisantes, et le cours du bitcoins'emballe, expliquait il y à peu à latribune.fr le chercheur en finance, Philippe Herlin.

 

La monnaie virtuelle commence à attirer l'attention de régulateurs

La valeur comme l'usage du Bitcoin ont considérablement augmenté en quelques semaines, ce qui

pourrait bien susciter encore davantage l'intérêt des investisseurs. L'un d'eux s'étant confié à

CoinDesk a expliqué que la couverture médiatique de la monnaie ces derniers mois avait contribué

à augmenter la valeur de cette monnaie électronique.

Pour que cette monnaie électronique devienne moins volatile, il  faudra attendre que le public soitun connaisseur plus aguerri  des monnaies virtuelles, explique un article de CoinDesk paru ce 6novembre.

La monnaie virtuelle commence d'ailleurs à attirer l'attention de régulateurs. Ainsi, l'État de NewYork a lancé une enquête sur ce nouvel instrument au début du mois d'août.

Le régulateur des services financiers de l'État de New York (DFS) réfléchit ainsi aux

 "mesures régulatrices appropriées qu'il devrait mettre en place pour les devises virtuelles"considérant que le secteur devrait  "au moins"  être soumis aux autres règles que les changeurs demonnaie.  "Si les devises virtuelles restent un Far-West virtuel pour les narco-trafiquants et d'autrescriminels, cela ne menacerait pas seulement la sécurité de notre pays, mais aussi l'existence même dusecteur de la monnaie virtuelle en tant que secteur d'activité légitime" prévenait-il alors.

 

 

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FINANCES DES ENTREPRISES > Près de 20% des 15.000 PME étudiées par lecabinet ATH ont été déficitaires, en 2012. Et, pour celles qui sont encoreprofitables, leur bénéfice net a chuté de 18%, au cours des cinq dernièresannées.En cause, notamment : la course aux prix bas dans de nombreuxsecteurs.

Christine Lejoux

Les PME françaises font les frais d'uneéconomie de plus en plus "low-cost"

L'emploi et la croissance proviennent essentiellement des PME. Mais pour combien de temps,encore ? L'association de cabinets d'audit ATH a publié, vendredi 15 novembre, une étudealarmante sur la situation financière de 15.000 PME non cotées en Bourse , un échantillon quireprésente près de 8% des 200.000 petites et moyennes entreprises françaises recensées parl'Insee. Depuis la crise financière de 2008, l'excédent brut d'exploitation (EBE) - celui-là même quele gouvernement projetait de taxer - dégagé par les PME du panel ATH a chuté de 12,2% enmoyenne, pour tomber à 482.000 euros, en moyenne toujours, en 2012.

Un plongeon qui débouche sur un EBE de 4,9% seulement, contre 6% en 2008. Un niveau si faibleque " le moindre obstacle - comme la perte d'un client - peut devenir grave pour l'entreprise", prévient Philippe Blin, du cabinet d'audit Sefac, membre d'ATH. A noter que si la tendance est à labaisse dans tous les secteurs d'activité, elle est particulièrement violente pour les PME du BTP, quiont vu leur excédent brut d'exploitation dévisser de 37%, au cours des cinq dernières années, àmoins de 300.000 euros en moyenne en 2012.

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 Près de 20% des PME étudiées par ATH ont été déficitaires, en 2012

Pis, le nombre de PME dégageant un EBE négatif a bondi de près de 53% depuis 2008, à 2.525 en2012, soit 17% des 15.000 sociétés étudiées par ATH. Une proportion qui n'était encore que de11%, il y a cinq ans. De la même façon, 18% des PME de l'échantillon ATH ont accusé une pertenette, l'an dernier, contre 13% seulement en 2008. Pour ces dernières, ce n'est même plus leurcapacité à investir qui est en jeu, mais tout simplement leur survie, puisqu'elles perdent enmoyenne 500.000 euros par an.

Et, pour les 82% de PME qui sont encore parvenues à dégager un bénéfice net, en 2012, celui-ciaffiche une chute de 18% sur les cinq dernières années… D'où une marge nette ramenée de3,20% en moyenne en 2008 à 2,44% l'an dernier.

"Ce niveau très faible pose problème pour le futur de certaines PME, car il est probablement insuffisantpour leur permettre d'investir, de surmonter une nouvelle période de crise, ou tout simplement derémunérer leurs actionnaires ",

s'inquiète Philippe Mendès, du cabinet d'audit ACA, également membre de l'association ATH.

 Une rentabilité grevée par une économie de plus en plus "low-cost"

 Pourtant, " les PME ont fait des efforts très importants de gestion de leurs coûts, notamment enmatière de salaires et de relations avec leurs sous-traitants" , affirme Philippe Blin. De plus, àl'inverse de la rentabilité, le chiffre d'affaires des PME a augmenté, au cours des cinq dernièresannées, de 7%, pour atteindre 9,8 millions d'euros en moyenne, en 2012.

 Alors, pourquoi la rentabilité des PME dégringole-t-elle ?

"Les prix de vente se sont fortement dégradés, dans le contexte, notamment, d'une économie quidevient de plus en plus low-cost, qui se paupérise, où la négociation des prix par les clients est devenuesystématique",

explique Philippe Blin. Et d'insister : "Avec Internet, nous nous sommes habitués à acheter moinscher. C'est notamment le cas des billets d'avion. Mais, derrière chaque voyage à prix cassé, il y ades PME qui voient leurs marges s'effondrer."

 Une trésorerie en hausse de 15% depuis 2008

Le bilan des PME présente néanmoins quelques signes encourageants. Leur besoin en fonds deroulement est demeuré stable, sur les cinq dernières années, à deux mois de chiffre d'affaires en

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moyenne. Au cours de la même période, leur trésorerie a augmenté de 15,4%, à 808.000 euros enmoyenne, en 2012, et leur "gearing" (endettement rapporté aux fonds propres) a été ramené de54% en 2008 à 49,7% l'an dernier.

 Mais s'agit-il réellement là de vraies bonnes nouvelles ?

"Ces évolutions reflètent une gestion de crise, une gestion très prudente de la part des patrons de PME,qui disposent de peu de visibilité sur leur activité et pilotent leur entreprise à vue depuis quatre ou cinqans",

décrypte Philippe Blin. Qui, avec les autres auteurs de l'étude ATH, entend bien adresser celle-ciau ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et à Louis Gallois, Commissairegénéral à l'investissement.

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RÉGLEMENTATION > Les banques devront d’abord s’adresser aux marchés pourse refinancer, ou céder des actifs. Si nécessaire, les Etats entreront en jeu.

latribune.fr

Renflouement des banques: les Etatscherchent à rassurer la BCE

Les ministres européens des Finances ont publié, vendredi, un document précisant la manière dontseront refinancées les banques de la zone euro, si les tests de résistance de la Banque centraleeuropéenne (BCE) identifient des besoins en capitaux.

La BCE doit effectuer ces tests de résistance des banques de la zone euro dans le courant del'année prochaine, et craint de découvrir de nouveaux besoins de financements pour certainsétablissements.

"La BCE a toujours dit qu'il était absolument nécessaire d'avoir des filets de sécurité en place avant quel'exercice (des stress tests) ne commence",

a souligné vendredi Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, en marge de la réunion desministres à Bruxelles.

Sinon, a-t-il averti,

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"l'exercice ne sera pas crédible, et il faut une déclaration claire des ministres des Finances disant qu'il ya aussi une volonté, si le cas se présente, de déployer ces filets de sécurité".

Les ministres ont répondu dans un texte précisant les règles qui s'appliqueront en cas de besoin derenflouement des banques de la zone euro.

Celles-ci devront dans un premier temps s'adresser aux marchés pour se refinancer, ou céder ourestructurer des actifs, ou encore faire appel à d'autres sources de capitaux privés.

Si nécessaire, les États entreront en jeu. Ils devront avoir des filets de sécurité en place, quitte,pour ce faire, à procéder à des changements législatifs. Les aides publiques aux banques serontsoumises aux règles européennes concernant les aides d'État au secteur financier.

Enfin, si les filets de sécurité nationaux sont insuffisants, ceux de la zone euro pourront entrer enjeu, par l'intermédiaire du Mécanisme européen de stabilité (MES).

Cela se fera de préférence "par la procédure normale d'assistance financière pour larecapitalisation d'institutions financières, sous la forme d'un prêt à un Etat membre", comme dansle cas espagnol.

Seulement en dernier recours, la recapitalisation directe des banques, défendue par la France maiscombattue par l'Allemagne, pourra être mise en oeuvre "quand elle aura été adoptée", et "dans lalimite de 60 milliards d'euros" provenant du MES, indique le texte.

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FINANCES > Comme prévu, un fonds de soutien aux collectivités localesembourbées dans l’affaire des emprunts toxiques a été voté en première lecturepar l’Assemblée nationale. Reste qu’une jurisprudence pénalisant les banques etfavorable aux collectivités a été annulée.

Mathias Thépot

Emprunts toxiques : les collectivités localess'en sortent (plutôt) bien

Bonne nouvelle pour les collectivités locales, les députés ont voté jeudi soir le dispositifgouvernemental de sortie des emprunts toxiques par les collectivités locales. Comme prévu, leprojet de budget 2014 organise la constitution d'un fonds de soutien aux collectivités locales etorganismes publics aux finances affectées par des emprunts toxiques, qui sera doté chaque annéede 100 millions d'euros sur une durée maximale de 15 ans, soit 1,5 milliard sur la décennie. Cefonds sera abondé pour moitié par l'État, pour l'autre par les banques dont la taxe de risquesystémique va être relevée de 0,5% à 0,539%. Les emprunts toxiques qui seront éligibles au fondsseront précisés par décret.

L'État entend les élus

"C'est la première fois que l'État entend de façon sérieuse et constructive nos propositions, après cinqannées d'actions et d'interpellations. C'est une avancée incontestable", s'est réjouie l'association desacteurs publics contre les emprunts toxiques (APCET).

L'affaire des emprunts toxiques concerne quelque 1.500 collectivités ou organismes publics . Entre

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300 et 400 contentieux sont en cours, dont plus de 200 auprès de la Sfil (Société de financementlocal), la société publique héritée de la faillite de Dexia, le leader historique du prêt aux collectivitéslocales françaises.Le stock de la dette toxique est évalué à 14 milliards d'euros, selon l'APCET.

La jurisprudence de Nanterre supprimée...

Un aspect de la loi voté hier soir ne convient en revanche pas du tout aux collectivités locales. Ils'agit de l'annihilation d'une décision de justice du TGI de Nanterre favorable aux collectivitéslocales et qui faisait jurisprudence. Elle obligeait Dexia à recalculer à la baisse les taux consentisau conseil général de Seine-Saint-Denis pour avoir oublié de mentionner un taux d'intérêtdéterminant dans un fax, le fameux Taux effectif global (TEG), qui représente le coût réel du crédit.

... car elle faisait peser un risque majeur pour l'État

L'État craignait les répercussions de cette décision :

"Cette jurisprudence fait peser un risque majeur sur les finances publiques, dans la mesure où l'État est actionnaire à 75 % de la Société de financement local (SFIL) et à 44 % de Dexia SA qui détiennent àleur bilan une part très significative de crédits conclus conformément au processus sanctionné par cettejurisprudence", est-il écrit dans le PLF.

Il y est ensuite mentionné que:

"l'absence d'une telle validation législative ferait porter un risque à la fois sur les finances publiques enraison des obligations de l'État actionnaire vis à- vis de ces mêmes établissements (évaluées à 15milliards d'euros ) ; sur le marché bancaire dans son ensemble (en raison du caractère systémique d'unedéstabilisation des établissements Dexia et SFIL) ; enfin sur l'économie en général du fait del'assèchement de l'accès au crédit pour les collectivités territoriales, principales contributrices àl'investissement national".

Les autres banques françaises ayant banalisé la vente de ces produits très risqués lors des années2000 s'en sortent donc à bon compte.

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IMMOBILIER > Le montant global des droits de mutation à titre onéreux (DMTO),dont devront s’acquitter les acquéreurs d’un bien immobilier, passera en 2014 de5,09% à un maximum 5,8% du montant de la transaction.

Mathias Thépot

Hausse des droits de mutation : ce qui vachanger pour les particuliers

La taxe dont s'acquitte chaque acquéreur lors d'une transaction immobilière va être majorée pourl'année 2014. Celle qu'on appelle DMTO, pour droits de mutation à titre onéreux, va passer pourl'année 2014 de 5,09% du montant de la transaction à au maximum 5,80665 %.Jusqu'ici, cet impôt se décompose de la manière suivante : "un droit départemental au taux de 3,80%, la taxe communale au taux de 1,20% et les frais d'assiette et de recouvrement dont le taux estfixé à 2,37 % du droit départemental (soit 0,09006)", détaille le Conseil supérieur du notariat.

Hausse de 0,7 point de la part des DMTO destinée aux départements

Mais face à la crise économique profonde qui fait flamber les allocations de solidarité à la chargedes départements, la partie de la taxe qui leur est destiné va donc croître : le projet de loi definances 2014 donne ainsi aux conseils généraux la possibilité de la relever pendant deux ans de3,8% à 4,5%, soit une augmentation de 0,7 point. Les départements ont en effet la charge del'allocation personnalisée d'autonomie (APA), du revenu de solidarité active (RSA) et de laprestation de compensation du handicap (PCH).

1,3 milliard d'euros récoltés grâce à la hausse de la taxe

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Pour compenser la montée de ces dépenses, les départements ont déjà besoin de 2,1 milliardsd'euros en 2014. Le pacte de confiance et de responsabilité entre l'Etat et les collectivitésterritoriales permettra une compensation de 827 millions d'euros prélevés sur le produit de la taxefoncière sur le bâti. Alors que la hausse des DMTO servira à récolter les 1,3 milliard d'eurosrestants si tous les départements l'appliquaient. Au total, le produit de cette taxe immobilière captéepar les départements est estimé à 7,4 milliards d'euros en 2014 pour être redistribué auxdépartements en fonction de leurs besoins.

Les départements les plus riches ne veulent pas augmenter les DMTO

Mais il est bien précisé dans le projet de loi de finance que les départements n'ont pas l'obligationd'augmenter la taxe de 3,8 à 4,5 %. Les acquéreurs d'un bien immobilier ne s'acquitteront donc pasdu même niveau de DMTO selon le département dans lequel ils vivent. D'autant que certainsconseils généraux, les plus riches (Alpes-Maritimes, Paris, Hauts-de-Seine, Haute-Savoie, Var,Yvelines…) n'ont pas du tout l'intention d'augmenter cette taxe.

Problème, ces départements concentrent plus d'un tiers des recettes de DMTO (près d'un milliardd'euros par exemple pour Paris en 2012 ) et ils ne sont pas toujours ceux où les dépenses desolidarité sont les plus importantes.Si ces départements ne sont pas tentés d'augmenter les DMTO, c'est parce que le marché del'immobilier y est tendu et les prix élevés. Une hausse d'impôt ne serait dans ce contexte pasopportune et risquerait de ralentir le rythme des transactions. "Le marché immobilier est fragile et lapression fiscale qui s'exerce sur les Parisiens va aussi toucher ses limites ", s'inquiétait ainsi le maire de Paris Bertrand Delanoë.

Un prélèvement de solidarité en guise de compromis

A la recherche d'un compromis, les députés ont trouvé une parade : après plusieurs semainesd'âpres débats entre gouvernement et collectivités, ils ont voté jeudi soir un amendement dugouvernement qui ajoute pour 2014 un prélèvement de solidarité sur les recettes des départementsd'un montant égal à 0,35 point du taux de 2013.Ainsi au final, soit les départements absorbent ce prélèvement dans leur budget sans augmenterleurs DMTO, soit ils les augmentent comme ils l'entendent, dans la limite de 0,7 point.

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119 Banque & FinanceLA TRIBUNE 18/11/2013

IMPôTS > Un sondage révèle que 25% contribuables seraient tentés d’omettre dedéclarer une partie de leurs revenus pour réduire leur facture fiscale.

latribune.fr

Un Français sur quatre tenté par la fraudefiscale

Un quart des Français avouent que s'ils en avaient l'occasion, ils seraient tentés de frauder le fiscen omettant de déclarer une partie de leurs revenus, selon un sondage sondage RTL/HarrisInteractive, réalisé pour l'émission Capital sur M6.

Dans le détail, la proportion de personnes interrogées se disant tentées par la fraude monte à 29%pour les plus de 50 ans, 31% chez les sympathisants de droite, 38% pour les professionsindépendantes, et 41% chez les sympathisants du Front National.

Un tentation moins grande à gauche

A l'inverse, le pourcentage de personnes interrogées qui rejettent l'idée de frauder, qui est de 73%toutes catégories confondues, monte à 74% dans les "catégories populaires", 76% pour lespersonnes les plus diplômées, et 84% pour les sympathisants de gauche.

44% des personnes interrogées affirment par ailleurs avoir déjà réglé en liquide un service du typegarde d'enfants, jardinage ou réparations automobiles, pour éviter la TVA ou les charges sociales.La proportion atteint 58% chez les ménages les plus aisés, ou 52% chez les personnes âgées de

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120 Banque & FinanceLA TRIBUNE 18/11/2013

65 ans et plus.

 

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121 TerritoiresLA TRIBUNE 18/11/2013

« AFFAIRE » PHILIPPE GRILLOT À LA CCI DE LYON > Le Préfet de régionRhône-Alpes, prend acte du divorce entre le président de la CCI de Lyon et lesorganisations patronales. Redoutant que la situation s’enflamme et entache lesmondes consulaire et patronal, il s’emploie et exhorte les parties prenantes àtrouver une issue honorable et apaisée. Le temps jouera-t-il en ce sens ?

Propos recueillis par Denis Lafay, à Lyon, Acteurs de l'économie

Jean-François Carenco : «Faisons en sortequ'il n'y ait pas trop de sang sur les murs»

Voilà neuf jours, suite à la publication d'une interview dans Acteurs de l'économie dePhilippe Grillot (président de la CCI de Lyon) fustigeant le fonctionnement et la réformeconsulaires, que le microcosme patronal, consulaire et politique régional est en pleinetempête. Les explications et la défense que Philippe Grillot a ensuite développées dans Le Progrès et sur TLM n'ont pas apaisé le climat électrique ni dissuadé la CGPME et leMedef de renoncer à leur position radicale contre lui. Les propos de l'intéressé sur lesystème consulaire étaient-ils fondés ?

Je ne prends pas partie. Il existe un débat de fond sur l'articulation des périmètres territorial etrégional des chambres de commerce. Mais la loi a tranché. En l'occurrence, il s'agit égalementd'une opposition entre deux hommes, entre deux personnalités : Jean-Maul Mauduy (président dela CCIR) et Philippe Grillot, qui a cristallisé un moment particulier de la vie consulaire, soumise àdes budgets contraints, mais aussi de la vie administrative plus générale, puisque la montée enpuissance économique de la Région Rhône-Alpes entraîne dans le même sens celle de la CCIR.Les oppositions sont plus élevées aujourd'hui qu'hier. Tout cela ne surgit pas par hasard.

Cette divergence de « conception » entre les présidents consulaires fait écho à celle qui

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oppose Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne…

Je ne suis pas convaincu que le débat consulaire soit en résonance avec celui qui met en scènel'agglomération et la région. Et si l'on peut « personnaliser » le premier, absolument rien ne meporte à penser qu'on puisse faire de même avec le second.

Les propos ou le comportement de Philippe Grillot justifient-ils la prise de position, sanséquivoque, des organisations patronales unies contre lui ?

Il est clair qu'elles ne veulent plus travailler avec lui. Gérard Collomb et moi avons échangé jusqu'à23 heures, jeudi soir (14 novembre, Ndlr), pour évaluer la situation et tirer les enseignements del'opposition extrêmement forte entre d'un côté François Turcas (CGPME) et Bernard Fontanel(Medef Lyon-Rhône), de l'autre Philippe Grillot. Maintenant, il existe des règles. Si la moitié desmembres du bureau démissionne, je devrai en faire le constat et une nouvelle procédure d'électionprésidentielle sera initiée. Pour l'heure, je suis l'évolution de la situation et celle des positions desmembres du bureau qui semblent pencher vers une démission - et qui, le 15 novembre,désavouaient leur président, Ndlr cf. Le Progrès. L'essentiel, et c'est ce à quoi je me consacre - enconcertation avec Gérard Collomb -, est que, trivialement, il n'y ait « pas trop de sang sur lesmurs ». Une solution doit être trouvée dans ce sens : démission immédiate ? Différée ? Statu quotemporaire ? Si le départ de Philippe Grillot doit être acté, je préférerais qu'il ne résulte pas d'unedémission de tout le bureau.

Mesurez-vous les dégâts qu'une telle situation provoque sur l'image des institutions,notamment consulaires, et, au-delà, sur celle du monde patronal ?

La persistance d'un conflit serait détestable. Mais le trancher avec violence le serait tout autant. Ilfaut impérativement trouver la solution la plus calme. Une assemblée générale de la CCI de Lyon,programmée avant le déclenchement du séisme, doit se dérouler le 2 décembre. Il faut agir pourque le temps qui nous sépare de cette échéance soit celui de l'apaisement des esprits davantageque celui de l'exacerbation.

Au vu de la situation, Philippe Grillot vous apparaît-il toujours légitime à occuper le poste deprésident de la CCI de Lyon ?

Un préfet ne raisonne jamais de la sorte, et fonde son jugement exclusivement sur la loi.

 

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LE CLUB LA TRIBUNE > L’Alsace a choisi de soutenir en priorité les entreprisesinnovantes dans les biotechs, l’aménagement de la maison ou encore lesvéhicules du futur. A l’occasion d’un débat organisé à Strasbourg le 15 novembrepar La Tribune, les représentants de trois PME innovantes, de la Région, deBpifrance et d’Alsace Innovation ont pris le pouls de l’innovation dans la régionet ont formulé des propositions pour faire mieux.

Perrine Créquy

Six bonnes idées pour renforcer l'innovationen Alsace (et ailleurs)

" Trois Prix Nobel exercent actuellement en Alsace. Aucune autre région française ne peut sevanter d'une telle excellence de sa recherche universitaire", a souligné Jean-François Jacquemin,le directeur général d'Alsace Innovation, lors d'un débat organisé à Strasbourg le 15 novembre parLa Tribune. Née de la fusion des expertises en la matière de la Région et de celles de la CCI, cetteagence de promotion de l'innovation accompagne les projets, de la formulation de l'idée à lacommercialisation du produit. Elle aide les entrepreneurs à mobiliser des financements. AlsaceInnovation pilote également des dispositifs d'accompagnement pensés par la Région, comme ledispositif "homme-ressource" qui consiste en une prise en charge pendant deux ans de la moitié dusalaire chargé d'un jeune ingénieur ou jeune chercheur embauché par une PME. Ainsi lesentreprises innovantes embauchent à moindre coût, et les jeunes diplômés acquièrent unepremière expérience.

Cinq pôles de compétitivité

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D'autres structures contribuent à encourager les entreprises alsaciennes à innover, notamment lesseize grappes d'innovation et les cinq pôles de compétitivité que compte le territoire. "Le pôle decompétitivité à vocation mondiale Alsace Biovalley a changé ses méthodes de travail pour serapprocher des entreprises. Il n'est plus seulement question de communication. C'est un réseau quise construit, et qui nous donne une visibilité à l'international", souligne Jean-François Hoeffler, leprésident d'Alsachim.

Secteurs prioritaires

François Loos, vice-président de la Région, précise que " l'Alsace a défini les secteurs prioritairespour sa croissance et son développement économiques dès 2008. Des choix destinés à bâtir desfilières industrielles, à l'image de ce qu'a initié récemment le ministre du Redressement productif,Arnaud Montebourg", s'enorgueillit François Loos. En revanche, il se dit quelque peu déçu du faibletaux d'entreprises alsaciennes bénéficiant du crédit impôt recherche par rapport à la moyennenationale. "Je me console en me disant que seules l'Ile-de-France et Rhône-Alpes font mieux. Et cephénomène s'explique également par la forte présence d'entreprises à capitaux étrangers dans laRégion."

Organiser l'écosystème

L'Alsace a en effet attiré dès les années 1960 de nombreux industriels, comme le groupepharmaceutique américain Eli Lilly et le constructeur automobile General Motors. "L'implantation deces usines a permis de maintenir le taux de chômage bas et de générer un niveau de revenusélevé dans la région mais ils ont généré peu d'innovation. Il faut donc organiser l'écosystème ",explique Jean-François Jacquemin.

Objectifs de mission

La Région encourage la performance en donnant des objectifs de mission à chacun de sespartenaires, qui doivent veiller à porter un message unique auprès des entreprises. "Clarté, transparence et unité sont les clés d'une politique d'innovation efficace ", assureFrançois Loos. Côté financement, outre les 20 millions d'euros annuels d'aides à l'économie, leConseil régional mobilise " quelques dizaines de millions d'euros " pour les projets liés à larénovation thermique, mais intervient aussi en capital et en garanties de risque de prêts. Il mènedes actions de financement conjointes avec Bpifrance, qui a apporté des solutions de financementen Alsace pour 30 millions d'euros en 2012. "La moitié de ce montant est allouée à des projetscollaboratifs, qui réunissent plusieurs entreprises et au moins un laboratoire ", précise AlbanStamm, délégué à l'innovation de Bpifrance Alsace.

Soutien crucial de Bpifrance

De telles aides sont bienvenues pour les entreprises innovantes qui débutent. Sami Saad, le

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président de RSI Video Technologies, a trouvé un soutien financier "crucial" auprès de Bpifranceen 2001-2002, alors que les investisseurs privés se montraient frileux, refroidis par l'explosion de labulle Internet. Une décennie plus tard, sa société d'équipement de surveillance compte 110salariés et prévoit de réaliser 60 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont les deux tiers à l'export.

Traverser la « vallée de la mort du financement »

Menant actuellement des études pré-cliniques sur un pancréas bio-artificiel, Defymed a égalementtraversé " la vallée de la mort du financement ". "Les études de faisabilité peuvent être financéesfacilement. Mais pour lever des fonds en vue de commercialiser un prototype, c'est bien pluscompliqué", explique Séverine Sigrist, présidente de Defymed et responsable du Centre européendu diabète. Un fonds d'amorçage national est en cours de mise en place en Alsace pour remédieraux carences de financement des entreprises de la région à ce stade de développement.

Les propositions des intervenants

Pour faciliter encore l'innovation en Alsace, les six intervenants du Club Tribune Innovation deStrasbourg ont émis une série de propositions :

- L'exemplarité comme source d'inspiration

Jean-François Jacquemin, le directeur général d'Alsace Innovation : "Faire connaître les réussitesdes Alsaciens qui innovent peut aider des porteurs de projet à oser créer leur entreprise. Il fautrompre avec le pessimisme ambiant."

- Assouplir les contrôles fiscaux liés au crédit impôt recherche

Sami Saad, le président de RSI Video Technologies : "Je ne remets pas en question la nécessitéde vérifier la bonne utilisation de ces fonds publics. Mais les fonctionnaires qui contrôlent devraientêtre accompagnés par un auditeur privé, connaissant les contraintes de la gestion d'une entreprise."

- Faciliter l'accès des PME aux marchés publics

Jean-François Hoeffler, le président d'Alsachim : " Il y a un manque de cohérence dans l'actionpublique en faveur de la création d'entreprises innovantes et les contraintes réglementaires qui nepermettent pas aux PME innovantes de proposer leurs produits dans des appels d'offres publics."

- Faire connaitre l'engagement de la Région en faveur de l'humain

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François Loos, vice-président de la Région Alsace : "Mille ingénieurs sont formés chaque année àStrasbourg, et le dispositif homme-ressource permet de faciliter l'embauche des jeunes talents.»

-    Créer un réseau d'entrepreneurs alsaciens pour partager les expériences

-Séverine Sigrist, présidente de Défymed : "En dialoguant sur les erreurs et les solutions apportéesà leurs problèmes, les entrepreneurs gagneront du temps."

-- Faciliter l'accès au financement des PME, et veiller à la stabilité des fonds

-Alban Stamm, délégué innovation chez Bpifrance Alsace : " Il ne faut pas hésiter à mixer lesfinancements privés et les aides publiques. »

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PATRONAT > Après que les organisations patronales ont vivement condamné lespropos du président de la Chambre de commerce et d’industrie lyonnaise,Philippe Grillot pourrait être contraint d’abandonner ses fonctions ce vendredi.Dans un entretien publié dans le mensuel Acteurs de l’économie, Philippe Grillotappelle à la disparition de la chambre régionale, la CCI Rhône-Alpes. Il s’y déclareen outre « ulcéré » par la réforme consulaire en cours ce qui choque les patronslyonnais.

Denis Lafay, à Lyon, Acteurs de l'économie

Destitution du président de la CCI de Lyon:bientôt l'issue ?

Le sort et l'avenir de Philippe Grillot pourraient connaître vendredi 15 novembre un tournant décisif.Ce jour devrait être programmée une convocation des élus CGPME de la CCI de Lyon dont il estun président désormais en sursis suite à l'entretien accordé à Acteurs de l'économie (édition datéedécembre). Elus - majoritaires - à qui il pourrait être demandé de démissionner afin de procéder àl'élection d'un nouveau président, vraisemblablement Emmanuel Imberton, actuel premiervice-président de la Chambre.

Climat délétère

Le climat est devenu particulièrement délétère au sein du microcosme patronal et politiquelyonnais. Philippe Grillot - qui refuse bec et ongles de remettre son tablier - a affirmé sur le plateaude TLM le 13 novembre que ce soudain front commun CGPME - Medef est destiné à « faire

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pression » sur lui jusqu'à menacer le fonctionnement de la Chambre de « paralysie », et dissimuled'autres motivations : exacerber les positions, déjà épidermiques, entre le « métropolitain » GérardCollomb, sénateur-maire (PS) de Lyon et président du Grand Lyon, et le « régionaliste » Jean-JackQueyranne, président (PS) de la Région Rhône-Alpes.

Chacun est à cran

Du préfet Jean-François Carenco aux dirigeants des organisations patronales et au président de laCCI Rhône-Alpes Jean-Paul Mauduy, chacun est à cran, conscient qu'un tel séisme affecte l'imageet la réputation, déjà affaiblies, du monde institutionnel. Surtout à quelques mois du scrutinmunicipal.

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129 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

OPINIONS > Pour Benoît Felten, président de Diffraction Analysis*, Free parvientde plus en en plus mal à augmenter son revenu par abonné. Une situationgérable, tant que le autres opérateurs restent suivistes

Propos recueillis par Ivan Best

"Le modèle de Free est en passe des'essouffler"

 -Free affiche un chiffre d'affaires en hausse. Tout semble aller pour le mieux pourl'opérateur. Y'a-t-il donc aucune faille dans le modèle ?

 -A mon sens, si le modèle tourne encore, il tend quand même à s'essouffler. Ce quihistoriquement, a fait le succès de l'opérateur s'est établi sur la base suivante: on recrute desclients attirés par un bouquet de services à bas prix, puis on leur vend des services optionnels àvaleur ajoutée, comme des minutes voix ou de la vidéo à la demande. Ces services hors forfaitspermettaient d'augmenter sensiblement le chiffre d'affaires par client. Or ce modèle sembles'essouffler : en 2007 le revenu moyen par abonné de Free sur le fixe était de 36,3 euros pour uneoffre unique à 30 euros. Pour la Freebox Révolution on voit qu'il est de 38 euros pour une offre à35 euros. Free dégage donc beaucoup moins de revenus à valeur ajoutée que par le passé.

Sur le mobile, les choses sont plus difficiles à juger. Free recrute beaucoup, mais avec une partcertainement importante -les chiffres ne sont pas publiés- d'abonnements à deux euros, surlesquels la marge est sans doute faible, voire nulle. Le pari, c'est que ces abonnés montent engamme. Mais c'est un pari, et il n'a rien d'évident.

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130 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

A mon sens, ce sont ces résultats qui expliquent l'acharnement de Free contre les fournisseurs decontenu Internet. L'opérateur peine à augmenter sa profitabilité via l'aval, en accroissant lesrevenus versés par les clients, il tente donc de le faire par l'amont, en faisant payer les acteurs del'internet. Et ce d'autant qu'il investit énormément dans le mobile, et a donc besoin de serrer lescoûts et d'accroître les revenus pour générer la marge qui finance ce nouveau réseau.

 

-Comment ce phénomène va-t-il affecter la profitabilité d'Iliad?

- En fait, tant que Free conserve l'ascendant psychologique qu'il a acquis sur l'ensemble dumarché, le problème n'est pas dramatique. Les autres opérateurs suivent, en effet, ce que fait legroupe de Xavier Niel, ils semblent incapables de vraiment se différencier. Voilà pourquoi Freecontinue à recruter beaucoup de clients attirés par les bas prix. En général les clients préfèrenttoujours l'original à la copie. Mais si, un jour, un groupe comme SFR était capable d'offrir parexemple un service de bien meilleure qualité, avec une bande passante plus stable et des servicesinternet qui ne soient pas dégradés, et qu'il parvienne à « marketer » ce saut qualitatif, alors ilpourrait changer la donne : il serait en mesure d'attirer des clients pour qui la qualité compte surune offre à prix plus élevé. Alors, Free pourrait être mis en difficulté. Pour résumer, il y a une failledans l'armure, mais elle n'est pas gênante tant que la concurrence est incapable de se défaire del'ascendant psychologique de Free.

 

-Par ailleurs, le groupe doit faire face au dossier de la 4G. Comment devrait-il gérer sonretard sur son dossier ?

- La 4G n'est pas vraiment un problème pour Free à court terme. Pour le moment elle est venduecomme un service premium, et ce n'est pas ce que demandent les clients de Free sur le mobile, quisont avant tout attirés par les prix bas. Tant que ce service sera positionné haut de gamme et qu'ilsera sur-facturé par le autres opérateurs, l'absence de 4G chez Free ne lui est pas préjudiciable.

 

* Diffraction Analysis, cabinet d'analyse stratégique international sur le marché des télécoms .  http://www.diffractionanalysis.com/

 

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131 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

OPINIONS > La contestation fiscale n’aura pas de débouché politique, et elleaffectera peu la collecte des impôts, estime l’historien Frédéric Tristram. Mais legouvernement ne pourra pas instaurer l’écotaxe poids lourds. Propos recueillispar Ivan Best

Propos recueillis par Ivan Best et Romaric Godin

"L'écotaxe sera enterrée"

 La contestation fiscale actuelle a eu des précédents historiques. Auxquels peut-on lacomparer ?

-Au début des années 70, Gérard Nicoud, et le CIDUNATI, ont développé une contestationsimilaire, même si elle visait surtout les cotisations sociales. Et il faut bien sûr se souvenir dumouvement Poujade, au début des années 50. Un mouvement né comme aujourd'hui de la montéeen puissance des impôts, et des projets de création de la TVA, qui inquiétaient beaucoup lescommerçants. Il faut dire que ce nouvel impôt -alors- favorisait les grandes entreprises aux lourdsinvestissements, puisque ceux-ci sont déductibles.

 

-Quelles sont les similitudes avec la révolte en Bretagne ?

 -Le mouvement poujadiste était un peu plus catégoriel, regroupant surtout des commerçants etartisans. Les liens avec le mouvement ouvrier, alors puissant, étaient faibles. Le PC s'est montré

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132 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

assez bienveillant au début, mais cela n'a pas duré.

En revanche, en Bretagne, aujourd'hui, on remarque la coalition d'agriculteurs, de patrons et desalariés. L'assise sociale est beaucoup plus large. C'est cela qui est très nouveau. Et peut inquiéterle gouvernement. D'autant que la Bretagne est une région qui a largement soutenu FrançoisHollande, en 2012. Le Finistère est l'un des départements où il a réalisé ses meilleurs scores, avec59% des voix au second tour. Au-delà, c'est dans le grand ouest de la France que le socialismeactuel a trouvé son assise, c'est là qu'il a construit une partie de son identité nouvelle, moinsjacobine, plus décentralisatrice et attentive au dialogue social, c'est dans cette région qu'il a bâti saconquête du pouvoir. Cette région ne peut remettre en cause le pouvoir actuel sans dommage pourlui.

 -La contestation actuelle peut-elle trouver un débouché politique, comme l'avait réussiPierre Poujade ?

 -Pierre Poujade avait obtenu 52 députés à l'Assemblée nationale, en 1956. Mais le paysagepolitique était peu comparable : les partis centristes dominaient, il n'existait plus d'extrême droite.Le mouvement Poujade a occupé cet espace à l'extrême droite des partis de gouvernement.D'ailleurs, plusieurs de ses cadres avaient commencé leur carrière politique au Parti populairefrançais (PPF) de Jacques Doriot et avait accueilli favorablement les premiers temps du Régime deVichy.

Aujourd'hui, la situation n'est pas la même et cet espace politique de droite extrême ou populisteest déjà largement occupé par le le FN. En outre, la contestation fiscale n'obtient que peu de relais,y compris de la part d'organisations peu favorables au gouvernement. Le Medef garde sesdistances, tout comme l'UPA, qui cherche à canaliser le mouvement. Ce jeu n'est pas sansrappeler celui de la CGPME pendant le poujadisme.

  -Quelles conséquences peuvent avoir les appels à la grève fiscale, autrement dit le nonpaiement de certains impôts, lancés par certains artisans ? Y'a-t-il un risque pour l'Etat devoir ses rentrées fiscales baisser brutalement ?

 - Historiquement, ces appels n'ont jamais été réellement suivis d'effet au XXe siècle. Pendant lemouvement Poujade, qui avait pourtant eu un fort retentissement, l'administration n'a pas constatéune plus grande difficulté à encaisser les impôts et le contrôle fiscal n'a été vraiment ralenti qu'entre1955 et 1956.

Il est vrai qu'elle a alors cherché à améliorer ses relations avec les contribuables. C'est à cemoment là que le fisc a commencé à élaborer des chartes donnant des garanties aux contribuablescontrôlés, la première circulaire dans ce sens date d'octobre 1954.

 

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133 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

 -Les Français avaient, jusqu'à maintenant, plutôt bien toléré l'impôt, même d'un niveauélevé. Quel a été le facteur déclencheur de la contestation ?

 -Il est vrai que l'administration française est l'une celles qui parvient le mieux à faire rentrer l'impôt.Un impôt que les Français ont plutôt bien accepté, jusqu'à aujourd'hui. Pour deux raisonsprincipales. Parce qu'ils ont eu, jusqu'à une période récente, le sentiment « d'en avoir pour leurargent », de bénéficier de services publics importants.

Et parce que les nouveaux prélèvements qui leur ont été imposés depuis 1945 l'ont toujours été demanière très progressive. La TVA, créée au milieu des années 50, n'a ainsi touché l'ensemble ducommerce qu'en 1968. La CSG, instaurée en 1991, avait alors un taux très faible, de 1,1%.

Aujourd'hui, outre l'élévation vers des sommets du taux de prélèvements obligatoires, c'estl'accumulation de mesures fiscales qui a fait déborder le vase. Plutôt que d'augmenter modérémentun impôt au rendement élevé (taux normal de TVA, CSG…), le gouvernement Fillon comme celuide Jean-Marc Ayrault ont privilégié la multiplication des hausses sectorielles. Au risque d'alimenterla contestation.

 

 -L'écotaxe poids lourds était-elle un si mauvais impôt ?

-Elle devait entrer en vigueur dans un contexte particulièrement difficile pour la création d'un nouvelimpôt : accumulation de taxes, situation économique difficile, avec une agriculture bretonne demoins en moins compétitive. Par ailleurs, les Bretons avaient l'habitude de ne pas payer pour lesroutes ou autoroutes, comme De Gaulle leur avait promis.

L'écotaxe a en outre constitué une cible facile : ces portiques la matérialisent et la symbolisent, ilsconstituent un lieu de rassemblement évident, et une cible relativement facile à démolir. Unevignette aurait sans doute eu moins de mal à s'imposer.

 

 -Sous quelle forme le gouvernement peut-il la faire accepter ?

-Je ne vois pas comment cette écotaxe pourrait être instituée, au vu des événements récents. Legouvernement devra oublier ce projet.

 

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134 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

 

 

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135 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

OPINIONS > La dette a notamment pour origine le manque de monnaie encirculation. Comment éviter l’endettement par la création d’argent... Par PhilippeMurer, professeur de finance à la Sorbonne

Philippe Murer

Plus de monnaie, moins de dette!

 

Une quantité d'argent suffisante en circulation est nécessaire pour le bon fonctionnement del'économie. Tout le monde peut le comprendre. Si la quantité de billets en euros était brutalementdivisée par 10, les gens auraient des problèmes pour échanger les marchandises, acheter leur paintous les soirs : on serait à cours de billet !

Si on est à cours de billet, l'économie freinerait brutalement faute de moyens de paiement. Sauf sile boulanger et tous les commerçants vous faisaient crédit pour que vous puissiez leur acheter leurpain, leurs vêtements, leurs téléphones. Ou bien si les banques faisaient facilement crédit à tout lemonde pour que les gens puissent payer avec l'argent prêtée par les banques.

 Quand l'argent manque, il faut avoir recours au crédit

Mais l'économie se trouverait un beau jour sous une montagne de dettes et de créances partagéeentre tous les participants ! Et nous aurions inévitablement à la moindre saute de confiance, uneépidémie de demande de remboursement de dettes qui finirait par une faillite généralisée,

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136 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

personne ne pouvant payer ses dettes puisqu'il faudrait pour cela qu'un autre vous les paie !

Cette petite fable, grossissant volontairement le trait en divisant par 10 la quantité d'argent encirculation, montre bien que si la quantité d'argent dans l'économie est insuffisante par rapport auxéchanges, les dettes et créances se répandent pour compenser ce manque d'argent. Rien que detrès logique finalement : l'argent manque, il faut donc faire du crédit ou de la dette pour compenserce manque. Et cela représente parfaitement bien le problème de toutes nos économies qui croulentsous la dette après 40 ans de croissance de l'endettement.

Comment en sortir?

Sortons de la fable et cherchons des solutions. A noter que nous aurions pu écrire la même histoireavec le problème de la monnaie électronique, les comptes en banques et les comptes des banqueset de l'Etat auprès de la banque centrale, nous serions arrivés à la même conclusion mais nousn'aurions pu intéresser que les économistes.

Mais qui crée donc ces billets ? Qui a le droit de créer de l'argent à partir de rien ?

Une seule personne a le droit de créer de la monnaie sans aucune contrepartie, sans ne rien devoirà personne après cette création : la Banque Centrale[1]. Si la Banque Centrale d'un Etat décide defaire imprimer pour 1 Milliards d'euros de billets, elle va faire tourner les machines des imprimeriesqu'elle contrôle pour créer de nouveaux billets ; elle pourra le faire sans problème, elle a justeutilisé son droit de créer de la monnaie. Elle ne doit rien à personne pour autant ! Tous ceux quiimpriment des billets quasi gratuitement sont des criminels (faux monnayeurs) sauf l'instancesuprême de la monnaie : la banque centrale ![2]

Pourquoi notre économie manque- t-elle toujours d'argent ? Pourquoi et commentl'endettement privé ou public compense-t-il ce manque d'argent ?

Prenons un exemple plus réaliste pour montrer cet état de fait. Imaginons que la richesse généréedans notre pays, le PIB, soit de 100 euros et que sa croissance soit de 2% par an en moyenne. Ladeuxième année, la richesse sera de 102 euros.

Si la monnaie papier qui existait la première année était de 100 euros et était suffisante, ni trop, nitrop peu pour que les gens puissent l'utiliser pour échanger, acheter leur pain (…) dans uneéconomie ou la richesse générée était de 100. Il faudrait donc 102 euros de monnaie maintenantpour que l'argent existe en quantité suffisante.

Sans création de monnaie, il y a création de dette

Si la Banque Centrale ne crée pas de monnaie, la quantité d'argent pour faire tourner l'économie

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137 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

restant à 100 euros est donc trop faible puisque la richesse a augmentée de deux euros. Soit lesbanques font des prêts, soit les commerçants font des crédits pour compenser ce manque d'argent.On voit facilement qu'il y aura une création de deux euros de dettes pour que l'économie puissetourner.

Il se passera la même chose chaque année et chaque année la dette augmentera. Par exemple,vous pouvez faire le calcul, la richesse générée la 30ème année sera de 181 euros, et le montantde dettes aura augmenté de 81 euros soit environ 45% du PIB[3]. L'argent nécessaire pour suivrela croissance n'étant créée que par de la dette, des montagnes de dettes s'accumulent !

La dette publique et privée a explosé dans nos économies

C'est ce qui se passe dans nos économies. On peut remarquer s que la dette publique et privéedans les pays développés est ainsi passée de 140% du PIB en 1980 à 250% du PIB en 2012 selonThomson Reuters.

On comprend ainsi que les politiques d'austérité ne peuvent pas fonctionner. Ne pas augmenterl'endettement privé et public est impossible dans ce système, le réduire encore plus sauf :

. si un pays A génère un excédent commercial important et siphonne l'argent d'un autre pays B etaugmente le problème de B ! Ce qui résout temporairement le problème de A en augmentant leproblème de B.

. en créant une forte inflation (accompagnée de taux réels négatifs) qui ronge cette montagne dedettes.

 

Quelles solutions ? Comment faire en sorte que la quantité d'argent soit suffisante pourfaire tourner l'économie, sans rajouter de la dette ?

En voici quelques contours essentiels avec une proposition concrète pour alimenter le débat.

On a vu que l'économie a besoin pour tourner d'une hausse de la quantité d'argent équivalente à lahausse de la croissance du PIB, soit dans notre exemple précédent une hausse de 2% de laquantité de monnaie par an équivalente aux 2% de croissance.

Il faut donc que la Banque Centrale imprime chaque année l'équivalent de 2% de billets en plus.Ces billets, qu'en faire, à qui les confier ? Il est évident que la seule personne garante de l'intérêtgénéral est l'Etat : donnons donc ces deux euros de billets en recettes à l'Etat. Du coup, l'Etat aura

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besoin de moins taxer et pourra par exemple baisser ses impôts de deux euros puisqu'il aura desrecettes supplémentaires de deux euros chaque année ! Et tout le monde s'en portera mieux !

Une croissance de la monnaie maîtrisée

Avec cette règle, il n'y aura plus de créations de dettes nécessaires chaque année pour que laquantité d'argent en circulation s'ajuste à la taille de l'économie. On peut dans la Constitution, pourqu'il n'y ait pas d'abus, écrire que la Banque Centrale imprimera chaque année des billets selon larègle suivante : la masse de billets en circulation doit être augmentée du montant de la croissancemoyenne depuis cinq ans. Pas plus, pas moins.

Ainsi, l'Etat ne pourra pas « céder aux sirènes populistes » comme disent les libéraux et être tropdépensier pour se faire réélire auprès de clientèles (ceci est partiellement vrai et partiellement fauxmais est très clairement instrumentalisé par les libéraux qui oublient le problème du manqued'argent dans l'économie et l'explosion de l'endettement, obligatoire et nécessaire, qui s'ensuit).Ainsi, la masse de billets en circulation augmentera à la même vitesse que l'économie et ne seraen rien inflationniste mais évitera la déflation car il n'y aura pas de montagne de dettes obligatoireset nécessaires comme aujourd'hui.

 

Nota Bene :

J'ai simplifié à dessin le propos pour qu'il soit compréhensible mais sans le déformer afin de rendrece problème du « manque d'argent dans l'économie » compréhensible alors que les problèmesmonétaires sont en général difficilement compréhensibles pour les non-économistes !

Je n'ai pas tenu compte de la monnaie électronique qui a finalement le même fonctionnement quela monnaie papier : par exemple, la Banque de France au lieu de créer 2 euros de billets papiersqu'elle donne physiquement à l'Etat peut créer 2 euros de monnaie électronique pour l'Etat : celasignifie qu'elle crédite de 2 euros le compte en banque de l'Etat auprès de la banque de France.

Tenir compte de la monnaie électronique complexifie l'exposé du problème mais ne change pas leproblème.

Je n'ai pas tenu compte non plus d'une gestion intelligente d'un très fort taux d'inflation pourrésoudre le problème de la montagne de dettes : ainsi si vous avez une dette de 100 euros à tauxfixe de 3% sur 20 ans et qu'une forte inflation de 10% par an apparaît, votre dette va fondremécaniquement de 7% par an ! L'inflation rongera la dette chaque année en « spoliant » le rentier.L'utilisation de l'inflation a été utilisée parfois, consciemment ou inconsciemment, et a permis deronger peu à peu les dettes accumulées. Malheureusement pour nous, dans les années 70, nous

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avons opté pour la faible inflation et l'impossibilité de régler ce problème de dette par l'inflation !

Pour simplifier, je n'ai pas non plus parlé de la vitesse de circulation de la monnaie, débattechnique qui opacifie le problème mais ne change rien.

Enfin, j'ai simplifié en éliminant les dettes nécessaires pour acheter des biens immobiliers, qui sontd'autant plus grandes que le prix de l'immobilier est élevé, les dettes que les entreprises dépensentpour se racheter et tous les phénomènes de spéculation qui augmentent encore ce montant dedettes ! Ce problème est différent et doit être réglé différemment.

 

Je remercie Jean-Baptiste Bersac pour m'avoir réappris cette « pratique » de la monnaie nomméeChartalisme et qui a sorti très récemment un livre « Devises : l'irrésistible ascension » qui vabeaucoup plus loin que le petit exercice fait ci-dessus.

Philippe Murer est enseignant vacataire en finance à la Sorbonne et membre de www.forumdemocratique.fr

 

 

[1] Les banques privées créent aussi de la monnaie lorsqu'elles prêtent. Ainsi, si vous empruntez10.000 euros à BNP, BNP créditera votre compte de 10.000 euros. Il y aura en échange de votrereconnaissance de dette, une quantité d'argent supplémentaire dans le circuit de 10.00 euros. Maisen échange de cette création d'argent, il y a une dette contrairement à la création d'argent par labanque centrale qui ne requiert aucune dette et ne déséquilibre pas l'économie.

[2] Evidemment, donner un tel droit à la Banque Centrale signifie qu'elle doit représenter l'intérêtgénéral et non un intérêt privé particulier : elle doit donc appartenir nécessairement à l'Etat danstout système équilibré.

[3] On aurait pu faire des calculs plus complexes pour tenir compte d'une inflation à 1% etintroduire un taux d'intérêt sur la dette de 2% et nous aurions obtenu une dette sur PIB de 44% la30ème année.

 

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OPINIONS > La loi de programmation militaire pourra être difficilement respectée.Un effort d’innovation, de réflexion sur l’équipement des armées, est plus quejamais nécessaire. Par le Général (2S) Robert Creuzé

Robert Creuzé

Comment sauver "le soldat Défense" ?

Aujourd'hui, dans le prolongement du Livre Blanc, de la LPM et du budget, chacun dans son rôlejoue sa partition : le Ministre de la défense en assurant que tout va pour le mieux dans un contexteéconomique et budgétaire certes difficile, le Chef d'Etat major des armées en assurant que lescapacités sont maintenues à un niveau conforme aux ambitions de la France et aux orientations duLivre Blanc, le Délégué général de l'armement en déclarant que la LPM « préserve globalement »les neufs grands secteurs industriels »…Tout ceci dans une symphonie bien organisée pour …nepas faire de bruit ! Attention au premier industriel qui se livrera sans autorisation !

Un exercice de communication

Mais tous sont bien conscients que tout ceci relève d'un exercice de communication et que, commeles gouvernements et administrations précédentes depuis les années 80, le but est de cadrer avecles échéances électorales et de repousser au-delà les décisions qui s'imposent ! Mais la situationse dégrade avec le temps et une conjoncture économique et financière particulièrement difficile.

Le Livre Blanc ne répond pas aux vrais problèmes de demain. Il est empreint de l'actualité et est lereflet des différentes thèses qui se sont opposées pendant les travaux et qui ont été arbitréesautour d'un consensus « mou ». En quoi, par exemple, le Livre Blanc va faire progresser la

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réflexion sur le développement d'une Europe de la défense, en quoi le Livre Blanc propose dessolutions pour une consolidation de l'industrie européenne d'aéronautique et de défense, condition« sine qua non » de la pérennité d'une Europe de la défense indépendante et souveraine ?

Les bases fragiles de la loi de programmation militaire

La Loi de programmation militaire repose sur des bases très fragiles qui mettent sa crédibilité encause. Le financement est assuré par le recours à des « artifices » comme les ressourcesexceptionnelles, qui, comme leur nom l'indique et comme l'expérience l'a montré dans le passé,sont exceptionnelles et n'ont jamais été respectées : six milliards d'euros sur la période 2014-2019,dont la moitié dans la première partie d'exécution (niveau jamais atteint !), avec une hypothèse deressources dégagées grâce à l'export du Rafale (les dernières informations en provenance del'Inde ne poussent pas à un optimisme sur le calendrier !).

Des reports de charges insupportables

Sans parler du report de charges qui devient « insupportable » et représente plus de 30% descrédits d'équipement annuels du chapitre 146 ! La révision des engagements sur les contrats encours (cible et calendrier de livraisons) va peser sur les ressources disponibles avec les pénalitésqui vont se généraliser pour rupture de contrats vis à vis des industriels. Enfin, la LPM est bâtie surdes prévisions de ressources qui n'ont pas de crédibilité sur la durée : elle s'inscrit dans desprévisions de budget de l'Etat « glissantes »  sur trois ans, alors qu'elle est basée sur une périodede cinq ans !

Alors, au-delà de ce constat plutôt pessimiste, à défaut d'être sans doute réaliste, quelquesorientations pour l'avenir : respect de l'institution militaire, crédibilité et transparence, innovation etperspective, maintien de l'outil industriel.

Le respect de l'institution militaire

Elle repose sur un climat de confiance entre le « politique » et le « militaire ». Or cette confiance nes'impose pas mais elle s'acquière. Lesrécentes réunions du conseil supérieur de la fonctionmilitaire (CSFM ), organisme de concertation dans les armées, ont confirmé le malaise existant.Comment motiver les personnels quand, d'un côté on leur demande de faire preuve de disponibilitépour représenter la France dans les opérations extérieures, parfois au risque de leur vie, souventau détriment de leur vie familiale, et que, dans le même temps, ils voient les conditions de leur viequotidienne se dégrader par manque de crédits ou du fait de restructurations qui répondentsouvent davantage à des décisions « technocratiques » de recherches d'économies qu'à desbesoins opérationnels ?

Comment justifier auprès de ces mêmes personnels que les primes pourraient être remises en

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cause, alors même qu'ils ne se sentent pas spécialement privilégiés, que les tableauxd'avancement vont être réduits…tout cela pour réduire la masse salariale, alors même que tout unchacun sait que les restructurations et déflations successives entraînent des surcoûts initiaux avantstabilisation ! Il est donc temps de redonner cette confiance indispensable en reconnaissant laspécificité de la fonction militaire et une priorité accordée aux exigences d'efficacité opérationnellepar rapport aux seuls aspects de rentabilité.

La crédibilité et la transparence

Ou deux ingrédients nécessaires au développement d'un climat de confiance.

D'un côté, les responsables militaires doivent être responsabilisés sur leurs gestions financièresavec des outils de décision mis en place, et être aptes à rendre des comptes. Pour cela, revenonsaux comptes analytiques, largement développés en particulier dans l'armée de l'air dans lesannées 85, seuls outils permettant de vraies bases de comparaison et de décision. Il sera alorspossible de mettre en perspective les options entre maintien en service de matériels anciens etacquisition de nouveaux matériels et d'éviter des « non-décisions » qui se payent très cherquelques années plus tard.

D'un autre côté, les décideurs politiques doivent assumer leurs responsabilités en respectant lesengagements financiers pris lors du vote de la loi. Comment comprendre qu'aujourd'hui que lescrédits soient votés par le Parlement alors que les annulations (successives) ne font l'objet ni dedébat ni de vote? Ce système est très pénalisant pour les opérationnels qui recherchent unecohérence opérationnelle et très pénalisant pour les industriels qui ont besoin d'une visibilité pouradapter leur outil de production, …sans parler des surcoûts occasionnés par les étalements deprogrammes ou réductions de cibles.

L'Innovation et la perspective

Dans un contexte financier plus contraint et face à des menaces plus diversifiées et souventasymétriques, la pire des solutions serait de recopier le modèle existant et de ne pas faire preuved'imagination pour préparer l'avenir. Les programmes de défense demandent du temps entre ladéfinition des spécifications opérationnelles, les négociations de contrats, l'industrialisation et lalivraison aux forces (souvent au compte-goutte pour des raisons financières).

Nous restons prisonniers des schémas présents

Or ces délais ne sont pas compatibles avec les échéances électorales ou les temps decommandement et les décideurs ne sont plus en fonction au moment de la mise en service desmatériels. Cela n'incite pas à des efforts d'innovation, même si certains travaux sont menés dansce sens. Culturellement, nous restons prisonniers des schémas présents : on remplace un char par

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un char, un avion par un avion, une frégate par une frégate…toujours avec des matériels pluscoûteux à l'achat et en fonctionnement…avec des budgets en décroissance !

Réfléchir à notre force de dissuasion

Une réflexion a-t-elle été menée pour analyser les fonctions opérationnelles (indiscutables)apportées par les drones et les capacités actuelles auxquelles ils pourraient se substituer (à budgetconstant) ? Sur un sujet encore malheureusement tabou, a-t-on réfléchi et tiré les conséquences del'existence de missiles de croisière et de l'arrivée prochaine d'un bouclier anti missile sur notre forcede dissuasion (sans en préjuger des conclusions) ?

L'arrivée des BPC (bateau de projection et de commandement) a-t-elle généré une réflexion surl'utilité du maintien d'un porte-avion dans la perspective des menaces développées dans le LivreBlanc ? De même, il est utile d'amorcer une réflexion complète en configuration pluridisciplinaireassociant, EMA, DGA, DAS, industriels sur le combat du futur : guerre en réseau, combat urbain,armes non létales (qui auraient été bien utiles à Abidjan novembre 2004), …

Le maintien d'un outil industriel performant

Dépassons les réflexes purement nationalistes, en vogue malheureusement en période de crise etréfléchissons à une dimension européenne de l'industrie de défense pour pouvoir exister dans unmonde industriel en pleine évolution avec l'arrivée des pays émergents. Pour cela il faut développerl'idée, auprès de nos partenaires, que faute d'une solide Industrie européenne de l'aéronautique,de l'espace et de la défense, il n'y aura pas ou plus, à terme, de Défense européenne.

 Créer une industrie européenne de la Défense

La mise en œuvre de cette Industrie européenne nécessite une approche mixte, à double gestion,entre les dirigeants de groupes industriels à centre de gravité européen et les responsables publics(civils et militaires, professionnels et politiques) de ces domaines (en notant combien leur nature etleur organisation sont diverses selon les pays).

Si les industriels peuvent et doivent être des moteurs de la coopération européenne, des initiativespolitiques et administratives sont indispensables pour rendre possible ce projet. A l'heure actuelle,la logique budgétaire et comptable guide trop les choix industriels et administratifs et ne favoriseguère les objectifs politiques et opérationnels définis, souhaitables et agréés, pour l'exemplefrançais ceux du Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale.

Robert Creuzé (65)

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144 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

DU CôTÉ DES RESSOURCES HUMAINES > Depuis 2009, Psychologies Magazinelance chaque 13 novembre la journée de la gentillesse. Sacré pari dans notrepays peu enclin à regarder d’un bon œil cette expression classée d’embléecomme mièvrerie. Pourtant. les recherches en psychologie montrent combienêtre gentil apporte une profonde gratification psychique et un véritable sens de lacoopération. A condition de porter un autre regard sur les relations humaines.

Sophie Péters

Et si la gentillesse était d'abord de labienveillance ?

Moins d'efforts, plus de résultats : voici en deux mots l'équation portée par tous ceux qui fontdésormais l'expérience de la "gentillesse". Parce qu'ils cherchent et trouvent la contribution de leurenvironnement, parce qu'ils élèvent leur regard au-dessus du marais des malveillances, et leurambition au-dessus de la mêlée des conflits et des egos, ceux qui pratiquent au quotidien lagentillesse, l'élan du coeur, découvrent bien souvent le courage et l'intelligence dont l'ambition abesoin.

En témoignent ceux qui s'investissent désormais dans l'économie du partage, fondée sur l'entraideet la coopération.

Un mouvement né au Japon en 1963

Telle une nouvelle philosophie de la vie, le Small Kindness Movement  (« Mouvement de la petite

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145 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

gentillesse ») prend son envol. Il est né au Japon en 1963 après des affrontements entre policierset étudiants. Il s'est transformé en 1997 en World Kindness Movement,  un mouvement mondialimporté en 2009 dans l'Hexagone à l'initiative du magazine Psychologies.

Depuis 2011 le magazine a également emporté dans ce sillage plus de 350 entreprises au traversde son "Appel à plus de bienveillance au travail".

Si la gentillesse a aussi mauvaise presse chez nous, c'est qu'elle est encore perçue comme unenaïveté confondante. Si la course au profit existe toujours, si la souffrance au travail est une réalitédans nombre d'entreprises, si la société de la défiance est partout perceptible, il n'empêche qu'unmouvement est en marche.

Réhabiliter l'importance du collectif

Mouvement qui tend justement à inverser celui en vigueur et qui cherche à réhabiliter la place del'humain et des échanges dans la société, en un mot : l'importance du collectif. Cette nouvelleculture du "nous" qui prend sa source dans plusieurs courants, de la psychologie positive àl'économie positive en passant par l'économie sociale et solidaire et tous les mouvements citoyens,défend une aspiration à plus de solidarité qu'animent les réseaux sociaux. Une communauté de"partageurs" s'échange objets, services, savoirs, financements.

La collaboration en marche n'est pas une simple expression de gentillesse au sens de la négationde soi. Ce qui reviendrait d'ailleurs à la négation de l'autre. Cette gentillesse-là s'éclaire à la lumièrede la bienveillance et au respect des uns et des autres. Elle permet de savoir coopérer avec lesdifficultés inhérentes à la vie. Elle les voit alors plus comme des tremplins pour s'élancer que desobstacles infranchissables. C'est la recherche de la meilleure solution possible à une situation quis'annonce difficile.

Loin de tout angélisme

Une bienveillance qui offre à chacun de gagner la liberté de réussir et de faire ce qui est en sonpouvoir et à sa mesure. Loin de tout angélisme et de faiblesse, mais à l'opposé de la méfiance.Pour mesurer l'ampleur du mouvement en train de naître, il nous faut changer notre angle de vue etde perception des relations humaines.

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146 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

« Les guerres du siècle dernier, les crises économiques ont secoué les esprits, explique ChristineMarsan, psychosociologue, auteure d' Entrer dans un monde de coopération, une néo- RenaiSens .L'humanité aspire à en finir avec les valeurs guerrières, avec un système libéral qui produit del'exclusion et de la destruction. Cela s'est manifesté, ces soixante dernières années, à travers l'explosiondes psychothérapies et des pratiques de développement personnel, mais aussi par l'affirmation d'uneconscience écologique à l'ampleur inédite. Chacun aspire à participer à une nouvelle manière de fairesociété en préservant l'écosystème auquel nous devons la vie ».

Selon la dirigeante de "Mute&Sens", les problèmes que nous avons à affronter sont aujourd'hui tropcomplexes pour que nous puissions les régler seuls. Nous devons nous épauler.

Certains préfèrent parler de bienveillance

Si la gentillesse reste encore une valeur en proie à la dévalorisation, il serait alors plus juste de luiadjoindre sa cousine germaine, la bienveillance, pour réconcilier les opposants. Les Français enfont presque d'ailleurs une nécessité. Pour preuve, le sondage Viavoice qui révèle que 93% desFrançais estiment qu'ils ont besoin de manière "prioritaire" pour l'avenir de "respect entre les gens".Sous-entendu de plus d'attention accordée à l'autre.

Pas question ici de philanthropie?: les travaux de la psychologie positive en France montrecombien la bienveillance et l'écoute dans le monde impitoyable de l'entreprise font preuved'efficacité.

La science s'intéresse de plus en plus à la thématique de l'« altruisme », de l'« empathie » ou de la« bonté ». Ces recherches, aussi bien chez les psychologues, les biologistes que chez leséconomistes tendent à montrer que l'aptitude à se tourner vers autrui apporte du bien-être àl'individu.

Une affaire d'économie et de politique

Valoriser les comportements coopératifs, ce qu'Aristote appelle l'amitié, sans laquelle on ne peutbien vivre, serait le plus sûr moyen d'améliorer la productivité globale. Egalement notre démocratie.C'est donc aussi une affaire d'économie et de politique et pas une simple histoire de bonssentiments.

Le psychologue et mathématicien Anatol Rapoport estimait que « le développement moral d'unecivilisation peut se mesurer à l'étendue de son sens de la communauté ».Avant lui Hegelconsidérait la lutte pour la reconnaissance comme l'origine des progrès dans la moralité.

Quant à Cynthia Estlund de l'Université de New York, elle a montré comment l'atelier et le bureau

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147 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

étaient le lieu où des personnes d'origine différentes qui ne se seraient jamais rencontréespouvaient développer des relations de coopération et d'amitié. Or les traités de management deséquipes sont restés à l'écart de ces considérations sur l'amitié.

"Marcher chacun son chemin original en compagnie"

À l'encontre des théories économiques les plus libérales, des recherches récentes établissent quedes individus sont prêts à sacrifier une partie de leurs gains monétaires en échange d'une meilleureestime d'eux même.

Juliette Tournand, auteure de "la stratégie de la bienveillance", précise que "dans cette rencontrede l'autre, il n'est donc absolument jamais question de renoncer à soi-même en suivantaveuglément les pas d'un autre. Mais bien au contraire de créer sa propre route à côté de l'autrequi crée la sienne propre". En bref, résume la coach et consultante : "Marcher chacun son cheminoriginal en compagnie, se rencontrer tant que notre route est commune, et se réaliser un peu plus àchaque pas et à chaque rencontre".

Au final, chacun prend dans ce domaine ses responsabilités.

"Il reste que la coopération suppose que quelqu'un commence par y croire, quitte à ce que ce soit enunivers hostile (où la bienveillance est à la fois insolite et précieuse), quitte à ce que ce soit par unstratège débutant qui prend le risque de faire exister le premier ce qu'il espère", conclut JulietteTournand.

Après tout, croire à la coopération à priori possible, c'est l'esprit même de la civilisation. Ce quifonde la vie sociale, l'industrie et le commerce, la philosophie, les arts les jeux et les sports. Ensachant, comme le dit Edgar Morin "qu'il n'est pas de pilotage automatique en éthique -on ajouteracomme en bienveillance et en gentillesse-, qu'elle apportera toujours choix et pari, qu'ellenécessitera toujours une stratégie".

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148 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

LA CHRONIQUE DE L'INNOVATION > Le Rwanda développe un concept originalde « smart village » où tous les habitants sont connectés grâce aux nouvelles TICet ont accès tant aux services administratifs qu’à la e-santé. Une approche quipourrait être source d’inspiration pour lutter contre la désertification de noscampagnes.

Francis Pisani

De l'intérêt des villages intelligents

Le Rwanda développe un concept original de « smart village » où tous les habitants sont connectésgrâce aux nouvelles TIC et ont accès tant aux services administratifs qu'à la e-santé. Une approchequi pourrait être source d'inspiration pour lutter contre la désertification de nos campagnes. Lesvilles intelligentes sont encore une perspective lointaine en Afrique.

Mais le joker pourrait se trouver dans les "villages intelligents" que le Rwanda essaye de mettre enplace. Un projet qui mérite qu'on y réfléchisse en Europe aussi, dans la mesure où il implique touteune conception de l'urbanisation.

« Un village, m'a expliqué Jean-Philbert Nsengimana, ministre rwandais de la Jeunesse et des TIC, c'estdes habitants, des écoles, des centres de santé, des marchés, des petits commerces, des servicesadministratifs etc. Nous voulons rendre intelligentes toutes ces activités ».

Et trouver un modèle simple reproductible dans tout le pays.

Dans un article publié dans The Independent, un journal de l'Ouganda voisin, il a écrit :

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149 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

« Imaginez une administration locale entièrement digitalisée. Un village où tous les citoyens ont untéléphone intelligent et savent se servir des TIC. Ils reçoivent services et renseignements sur leurtéléphone. Ils évaluent la qualité de leurs dirigeants en utilisant le même appareil. Les citoyens utilisentleurs téléphones pour payer les produits sur le marché local, recevoir leur pension ou se faire payerquand ils vendent du lait ou du maïs ».

Dans une telle vision, « tous les enfants des écoles ont un laptop (ordinateur portable, ndlr), lesprofesseurs téléchargent les meilleurs programmes. Les centres de santé offrent des soins dequalité grâce à la télémédecine ».

Jean-Philbert Nsengimana dit « imaginez » mais le Rwanda va tellement vite dans son projetd'informatisation qu'il vient de réviser à la hausse ses objectifs pour 2020 . La durée de viemoyenne devrait être à ce moment-là de 66 ans alors qu'il avait été prévu en 2000, au moment delancer leur plan, qu'elle serait de 55 ans. Il faut dire que la croissance rwandaise est de 8,2% paran et pourrait dépasser les 11% dans les années à venir. La difficulté d'atteindre une utilisationoptimale des TIC au niveau des villages tient, bien évidemment, à la réalisation.

Or « le gouvernement se contentera de fournir l'environnement et l'élément de base qui est laconnectivité », m'a expliqué le ministre. Aussi, pour déployer une infrastructure 4G-LTE quipermettra l'accès à l'internet à 95% de la population dans trois ans, a-t-il passé un accord avec uneentreprise coréenne. La fibre optique est déjà installée dans tous les districts (qui correspondent ànos départements).

Mais il faut encore assurer « le dernier kilomètre » celui qui, dans les villes, connecte lesimmeubles au réseau. Dans les campagnes, il s'agit de relier chaque village. Restera ensuite àconvaincre les entreprises privées de participer à l'installation d'écoles intelligentes et de servicesde e-santé.

« Nous devons trouver les modèles d'affaire qui conviennent, m'a dit le ministre, et, pour cela, faire untravail de sensibilisation car, si la demande de services existe, elle n'est pas encore comprise par lesecteur privé ».

Le plus gros problème est le manque d'électricité. Alors qu'aujourd'hui à peine 16% des ménages yont accès, l'objectif est de faire monter le taux à 70% en 2018. Dans cinq ans ! Des centrales (dontune géothermique) sont prévues.

Mais pour que la distribution soit plus efficace il faut aussi encourager les regroupements.L'urbanisation n'est encore que de 18%, elle devrait atteindre 35% en 2020.

Même si le concept de village intelligent n'est pas très répandu, j'en ai trouvé des traces en

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150 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

Malaisie, au Sri Lanka et en Italie. Il pourrait se révéler utile dans les réflexions sur les villes,comme le souligne Alline Kabbatende , une consultante rwandaise. Le projet IBM d'installationd'infrastructures à Nairobi, capitale du Kenya, la rend "un peu jalouse".

Mais, ajoute-t-elle, "j'aime le concept de Smart Village du Rwanda car, outre sa reproductibilité, ilcherche à répondre à la question de la migration urbaine en faisant que les services viennent auxgens, et non l'inverse; idéalement, cela devrait réduire la pression sur les villes en faisant quecentres ruraux autant qu'urbains fonctionnent et améliorent, l'un comme l'autre, la qualité de vie."

Ne s'agit-il pas là d'une approche utile pour nos campagnes en voie de désertification ?

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151 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

LES JOURNÉES DE L'ECONOMIE À LYON > Les Journées de l’économieorganisées chaque année à Lyon, dont Acteurs de l’Economie et La Tribune sontpartenaires, se déroulent cette année du 14 au 16 novembre. Pour Eric Heyer,docteur en sciences économique et directeur adjoint au département analyse etprévision à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), il y aun vrai potentiel de croissance en France... si l’on zappe l’austérité.

Eric Heyer - docteur en sciences économique

La crise économique a-t-elle cassé lepotentiel de croissance en France ?

Penser que la croissance a disparu, c'est d'abord oublier que nous avons atteint en 2010 et 2011respectivement 1,7 % et 2 % de croissance de notre PIB, atteignant même un pic en glissementannuel à 2,8 % au premier trimestre 2011, et ce malgré des chocs - budgétaires et monétairesnotamment - très forts.

 

"Il y a un vrai potentiel de croissance en France"

Par ailleurs, la grande  majorité des chefs d'entreprises indiquent aujourd'hui à l'Insee, avoir desmarges de production inutilisées. Ce qui freine notre croissance, c'est donc avant tout un problèmede demande. Il y a en réalité un vrai potentiel de croissance en France même si notre économiedevrait connaître en 2013 une croissance atone de son PIB (0,2%) et un modeste  rebond en 2014,

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152 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

avec une croissance de 1,3%.

Cette performance particulièrement médiocre est très éloignée du chemin que devrait emprunterune économie en sortie de crise. Seul un changement de cap dans la stratégie budgétairefrançaise - et plus globalement européenne - permettrait de relancer notre économie. Voilàpourquoi nous prônons un scénario "moins d'austérité mais du sérieux budgétaire".

 

"Le pire moment pour vouloir tout résoudre par l'austérité"

Cette nouvelle stratégie conduirait certes à une réduction plus lente des déficits mais également etsurtout à plus de croissance économique. L'austérité violente n'est en effet valable que lorsque lesdifficultés (déficits, chômage, etc.) sont structurelles. En revanche, si la croissance est très en deçàde son potentiel - comme c'est le cas en ce moment d'après les institutions internationales- cetteaustérité est alors associée à des multiplicateurs très élevés. C'est en fait le pire moment pourvouloir tout résoudre par l'austérité... 

Le scénario idéal consisterait  à stopper toute politique qui impacte l'économie. Si celle-ci repart,c'est tant mieux et cela indiquerait que la stratégie d'aujourd'hui n'était pas adaptée. Sinon, il faudraalors adopter les réformes structurelles nécessaires. Mais il faut avant tout "payer pour voir". C'estprimordial pour ne pas se tromper de diagnostic.

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153 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

LES JOURNÉES DE L'ECONOMIE À LYON > La notion de pays d’origine ou defabrication (Made in X ou Y) perd une partie de son sens; l’étiquette "Fabriquédans le monde " serait plus appropriée.Par Michael Roberts, coordinateur del’aide pour le commerce à l’OMC

Michael Roberts

Et si l'on passait au "made in monde"?

La fabrication des biens manufacturés est aujourd'hui le résultat de chaînes de valeur fragmentéesentre divers producteurs et pays qui sont spécialisés dans une fonction ou une étape de la chaîne.Ignorer cette réalité économique, c'est risquer de voir les décideurs politiques se fourvoyer dans lejeu de piste des politiques commerciales et s'engouffrer sur une fausse piste.

La comptabilité traditionnelle des échanges commerciaux sur la base de leur valeur commercialemesurée à la frontière ne reflète plus les réalités économiques. Attribuer la totalité de la valeur aupays de dernière transformation, telle est la pratique actuelle pour comptabiliser les fluxcommerciaux, ce qui induit une série de déformations statistiques.

Depuis 2007, l'OMC travaille à remettre à jour l'analyse statistique de commerce international. Suiteà la collaboration de nombreuses institutions nationales et internationales, le projet arrive à maturitéavec une initiative conjointe avec l'OCDE lancée en 2012.

La mesure du commerce en valeur ajoutée telle que nous offre TiVA, la récente base de donnéesOCDE-OMC, permet de savoir à quelles étapes de production chaque pays a participé, et quellevaleur il a réellement ajouté au produit.

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154 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

Quelles conclusions découlent de cette nouvelle approche ?

Premièrement, le rôle des services. Les services sont considérés comme ne contribuant qu'unepetite part au commerce mondial (environ 20%). Leur contribution aux exportations était de 42% en2009 pour les économies du G20, dépassant 50% pour l'Inde, la France et l'Union européennedans son ensemble.

Cette valeur ajoutée reflète le coût des services incorporés dans la valeur des marchandiseselles-mêmes ainsi que les fonctions qui rendent possible les chaînes de valeur elles-mêmes, tellesque les télécommunications et la logistique.

Comprendre le rôle des services est crucial pour les pays industrialisés

C'est là que réside souvent leurs avantages comparatifs et les emplois. Pour les pays endéveloppement, des services de mauvaise qualité (accès au financement, infrastructure, sécuritéjuridique) sont souvent la pierre d'achoppement qui limite la compétitivité, surtout pour les pays lesmoins avancés. Cela souligne l'importance de l'accord sur la facilitation des échanges qui est entrain de se négocier à l'OMC et pourquoi l'OMC est engagé dans les actions liées à l'Aide pour leCommerce afin de soutenir les efforts déployés par ces économies à surmonter ces obstacles.

Le deuxième résultat de TiVA est de révéler l'importance des importations de biens intermédiairespour la compétitivité des exportations. Les intrants intermédiaires représentent plus de deux tiersdes échanges de marchandises et 70% des échanges de services à l'échelle mondiale.

Aujourd'hui, un exportateur qui réussit est aussi un importateur actif: "Les importations créent lesexportations."

Le coût du protectionnisme

Tarifs douaniers et autre barrières au commerce s'additionnent et découragent l'implantation deschaînes de valeur mondiales. Or ce sont elles qui, aujourd'hui, permettent d'ouvrir de nouveauxmarchés à l'exportation et de participer activement à la course technologique. Se couper de ceschaînes, ce n'est pas gagner en liberté, c'est, au contraire, s'enfermer dans une cellule qui ira en serétrécissant.

En ce sens, dans le grand jeu de piste que sont les politiques commerciales, le protectionnisme estune impasse pavée d'intentions qui n'ont même pas l'excuse de la bonté. Les producteursnationaux les plus dynamiques en seront les premières victimes. In fine, ce sera toute l'économienationale qui en pâtira et restera à la traîne du commerce mondial.

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155 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

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156 OpinionsLA TRIBUNE 18/11/2013

LES JOURNÉES DE L'ECONOMIE À LYON > Les Journées de l’économieorganisées chaque année à Lyon, dont Acteurs de l’Economie et La Tribune sontpartenaires, se déroulent cette année du 14 au 16 novembre. L’occasion pourSylvie Goulard, députée européenne, de dénoncer la folle dépense publiquefrançaise, quand tous les pays européens se sont mis au pas de la rigueur...

Par Sylvie Goulard, députée européenne

La rigueur et l'humanité

La vertu de l'Europe, si décriée en ce moment, est de nous obliger à réviser nos certitudesnationales, à nous "décentrer" pour tenir compte du point de vue des autres. C'est sans doutepourquoi elle gêne ceux qui se croient détenteurs de vérités absolues.

Les Allemands ont raison d'insister pour que nous cessions de vivre au-dessus de nos moyens,surtout quand les dettes ne financent pas des investissements productifs mais des dépenses defonctionnement, notamment d'innombrables collectivités locales, et des prestations sociales dontles coûts ne sont pas maîtrisés. La Cour des comptes française ne dit pas autre chose.  

 

"L'éducation nationale n'est pas à la hauteur"

Dans ce contexte, défendre la dépense publique à tous crins, au nom de la "croissance", revient àflouer nos propres enfants. Elle aboutit aussi à nier la réalité : la France est championne de la

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dépense publique sans toujours être celle des performances. 

Une bonne gestion peut faire la différence. L'OCDE démontre, au fil de ses études, que l'éducationnationale, par exemple, ou la formation professionnelle ne sont pas à la hauteur de celles deplusieurs pays occidentaux. Il y a certes, outre-Rhin, des personnes démunies et desinfrastructures vieillissantes mais l'Allemagne fait souvent aussi bien, ou mieux, avec moins. Despays comme la Finlande ou l'Autriche réussissent mieux que nous.

 

"La rigueur n'est pas une fin en soi"

Il est assez incroyable que les Français, réputés cartésiens, se défient de la rigueur . Si la classepolitique faisait preuve de plus de rigueur intellectuelle, elle réaliserait à quel point nos partenaireseuropéens ont fait de douloureux efforts - la Pologne, depuis la fin du communisme, ou les pays duSud, comme le Portugal, l'Espagne, depuis le début de la crise. La France fait preuve d'uneauto-complaisance qui commence à se retourner contre elle. 

Au Sud, les Portugais ou les Espagnols n'ont pas moins raison de rappeler que les politiques deredressement des comptes publics et de réformes structurelles frappent durement les citoyensmodestes. En France, en Italie, les fermetures d'entreprises créent de grandes zones de désespoir.La rigueur, l'assainissement ne sauraient être une fin en soi.

"Dans le contexte actuel, la stabilité monétaire n'a aucun sens"

En tout cas, les risques d'instabilité politique, souvent rejetés au second plan en Allemagne,devraient être infiniment plus pris au sérieux. La stabilité monétaire (Geldwertstabilität), dans unemer de populisme et de désarroi, n'a guère de sens. La montée de la contestation semble justifierle rejet des réformes. Ce serait une erreur, tout comme d'entrer dans la facilité du "ras le bol". 

Les solutions simplistes consistant à prôner la sortie de l'euro ou la fermeture des frontières sontdes leurres. Mais ne pas entendre la souffrance des Européens serait irresponsable. C'est dans larecherche d'un équilibre délicat, sans cesse instable, entre les impératifs d'assainissement et ceuxde la justice sociale, entre le Nord et le Sud, que l'Europe a un avenir.