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Publié par l’Association des Habitants du Quartier Gare - N° 24 - Été 2017 « Dans une gare, on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien » E. Macron, philosophe (2017) DU CÔTÉ DE LA GARE Journal de quartier - N° 24 - Gratuit - Été 2017 Cette édition estivale vous présente des personnages hors du commun, des lieux rares et des ambiances exceptionnelles. C'est déjà pas mal du tout. Elle met particulièrement l'accent sur le bien-être, en faisant découvrir aux habi- tants du quartier les ressources de proximité proposées à qui veut renforcer ses abdos et garder la forme et la santé... Remuez-vous, bougez, ne vous encroûtez pas, les gariens. Et continuez à vous mobiliser pour que le quartier-gare reste un bel espace de rencontres, d'échanges et de rêves partagés par ses habitants. Et surtout, même si l'on peut se dire qu'en haut lieu on n'écoute pas toujours ce que vous avez à dire de vos transports et de vos aspirations... continuez à vous faire entendre ! Vous trouverez en page 7 le (triste) récit de l'épopée du tracé du tram vers Koenigshoffen : la commission d'enquête n'a pas écouté les habitants... qui n'ont cependant pas dit leur dernier mot ! La rédaction Un livre... un train, page 8 Poussez la porte pour voir..., page 6 Au coin de la rue, page 7 Clo-Clo, le jour et la nuit / Un stationnement peut en cacher La chronique de M. Kartiégar, page 8 Chineuse et partageuse COLINE AGUIRRE Notre dossier, pages 3 à 6 Un quartier qui se bouge Tram pour Koenigshoffen, Stationnement sauvage / Première rencontre Moby Dick un autre !, page 2 clap de fin ? Du Côté de la Gare 10 rue Déserte 67000 STRASBOURG http://ahqg.free.fr - [email protected] Directrice de publication : Anne-Marie VICTOR Coordination : Myriam NISS Mise en page : Pierre REIBEL Ont participé à ce numéro : C. AGUIRRE, M. BERREUR GELY, HEIDY B., L. BREUNING, J. CLAIN, C. CHADEYRON, B. GONDOUIN, S. GREU, G. LARCHEVEQUE, E. LEGRAND, Y. LIU, O. MITSCHI, M. NISS, F. POLLARD, E. PORTRAIT, J-L. POUSSIN, M. REEBER, P. REIBEL, STUDIO ARNO, A-M. VICTOR, L. WALKÉ Résidéo, c’est pour quand ?

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« Dans une gare, on croise des gens qui réussissentet des gens qui ne sont rien »E. Macron, philosophe (2017)

DU CÔTÉ DE LA GAREJournal de quartier - N° 24 - Gratuit - Été 2017

Cette édition estivale vous présente des personnages hors du commun, deslieux rares et des ambiances exceptionnelles. C'est déjà pas mal du tout. Ellemet particulièrement l'accent sur le bien-être, en faisant découvrir aux habi-tants du quartier les ressources de proximité proposées à qui veut renforcerses abdos et garder la forme et la santé...Remuez-vous, bougez, ne vous encroûtez pas, les gariens. Et continuez àvous mobiliser pour que le quartier-gare reste un bel espace de rencontres,d'échanges et de rêves partagés par ses habitants. Et surtout, même si l'onpeut se dire qu'en haut lieu on n'écoute pas toujours ce que vous avez à direde vos transports et de vos aspirations... continuez à vous faire entendre !Vous trouverez en page 7 le (triste) récit de l'épopée du tracé du tram versKoenigshoffen : la commission d'enquête n'a pas écouté les habitants... quin'ont cependant pas dit leur dernier mot ! La rédaction

Un livre... un train, page 8

Poussez la porte pour voir..., page 6

Au coin de la rue, page 7

Clo-Clo, le jour et la nuit /

Un stationnement peut en cacher

La chronique de M. Kartiégar, page 8

Chineuse et partageuse

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Notre dossier, pages 3 à 6

Un quartier qui se bouge

Tram pour Koenigshoffen,

Stationnement sauvage /

Première rencontre

Moby Dick

un autre !, page 2

clap de fin ?

Du Côté de la Gare10 rue Déserte 67000 STRASBOURG http://ahqg.free.fr - [email protected] Directrice de publication :Anne-Marie VICTORCoordination : Myriam NISSMise en page : Pierre REIBELOnt participé à ce numéro :C. AGUIRRE, M. BERREUR GELY, HEIDY B., L. BREUNING, J. CLAIN, C. CHADEYRON, B. GONDOUIN, S. GREU, G. LARCHEVEQUE, E. LEGRAND, Y. LIU, O. MITSCHI, M. NISS, F. POLLARD, E. PORTRAIT, J-L. POUSSIN, M. REEBER, P. REIBEL, STUDIO ARNO, A-M. VICTOR, L. WALKÉ

Résidéo, c’est pour quand ?

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Un stationnement peut en cacher un autre !

Tout d'abord, un petit rappel : le prix d'uneinfraction pour stationnement sur les trot-toirs, pistes (ou bandes) cyclables ou surun passage piéton est passé de 35 € à135 €. Il correspond ainsi à un stationne-ment très gênant. Ces automobilistesindélicats rendent les déplacements despiétons particulièrement incommodes etdangereux, voire impossibles pour les per-sonnes à mobilité réduite. Et tout individu,même valide, peut voir sa mobilité réduite,par exemple s'il porte des sacs.

Le stationnement rue du Feu a été sup-primé et le trottoir agrandi, mais c'estdevenu un lieu régulier de stationnementsauvage. Si la demande de stationnementest forte et l'offre faible, il s'agit de trouverun équilibre. L'une des propositions seraitd'ouvrir aux résidents du quartier le tarifRésidéo pour qu'ils puissent se garer à unprix raisonnable dans les parkings en

ouvrage. Cela a été demandé par le Con-seil de quartier et par des habitants à plu-sieurs reprises. Mais on attend toujours...Sur le secteur Laiterie il n'y a quasimentque du stationnement automobile etmême avec le grand parking de la rue duBan-de-la-Roche, on assiste aussi à du sta-tionnement sauvage. Par exemple, unvéhicule sur le trottoir... et quelquesmètres plus loin, de la place pour deux.Tout le monde aimerait pouvoir se garer enbas de chez soi... mais c'est impossible. Lanuit, c'est encore pire, pourtant certainsparkings en ouvrage proposent un forfaitde 20h à 2h pour seulement 2 € !

Vélos gênantsBien qu'il y ait des arceaux libres à proxi-mité, certains cyclistes vont tout de mêmeaccrocher leur vélo à un panneau et entra-ver la circulation des piétons, poussettes,personnes à mobilité réduite et autrescyclistes. Ces inconvénients peuvent aussi être dusà des vélos mal attachés, qui vont tomberpar terre. Et si dans certaines rues il man-que des arceaux et que l'on ne peut plusen rajouter, pourquoi ne pourrait-on pasaller stationner plus loin et faire quelquesmètres à pied pour arriver à destination ? Pour participer à l'amélioration de la situa-tion, pensez, lorsque vous identifiez unendroit où il manque selon vous desarceaux, à le signaler en envoyant un mailà [email protected]

Eric Portrait

Stationnement sauvageSe garer n'importe comment : trop d'automobilistes adoptent cette mauvaise habitude. Mais ils ne sont pas les seuls : les cyclistes aussi s'y mettent !

Quai Charles Altorffer (ci-dessus) : le passage-piéton est bloqué et un vélo gêne l’accès

Pour réduire les incivilités, on pourrait...

- communiquer en amont et en avalde la répression,

- proposer le tarif Résideo aux rési-dents du quartier,

- proscrire le stationnement actuel-lement autorisé sur trottoirs,

- faire respecter les aires de livraisons,- verbaliser.

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Rue du Feu (à gauche) : trottoirs agrandis mais impraticables. Où est le progrès ?

au passage et à la piste cyclable.

Résidéo, c’est pour quand ?

Les prochains travaux liés à l’extensiondu tramway vers Koenigshoffen ne man-queront pas d’aggraver une situationdéjà très tendue en matière de stationne-ment dans le quartier. La question Rési-déo devient maintenant cruciale...

En 2013, des chiffres transmis par les ser-vices de la ville faisait déjà apparaître unesituation critique concernant les possibili-tés de stationnement sur voirie dans lequartier, particulièrement dans le secteur 1situé entre les Halles et le Faubourg Natio-nal (voir DCLG n° 17, p. 4). Le nombrede titres résidents était alors équivalent àcelui des places disponibles en parcmètres.Or, le rapport annuel du stationnement2017 récemment réalisé par l’ADEUS1 pourParcus, gestionnaire du stationnementpayant à Strasbourg, observe pour le quar-tier-gare une amplification du phénomène.

Non seulement le secteur nord est désor-mais nettement déficitaire en places parrapport aux badges attribués (voir tableauci-dessous), mais celui de la Laiterie, ausud du Faubourg National, atteint mainte-nant 90 % de son occupation. De plus, unepartie non négligeable de ces places sontréservées à des usages spécifiques (livrai-son, mobilité réduite, etc.). Ces chiffres sontcertes théoriques, notamment en journéeoù l’on constate une assez bonne rotation,mais dans la pratique - et particulièrementen soirée - on s’aperçoit vite en tournanten rond de la difficulté à trouver de quoi segarer en toute légalité !

Sources Eurométropole 2015, Parcus 2016.

Si le projet de prolongement de la ligne Fvia le Faubourg National devait se confir-mer (lire p. 7), un grand nombre de placesde stationnement dans cette voie seraientamenées à disparaître dès la phase de tra-vaux, provoquant un déséquilibre définitif.Il en va de même concernant le boulevardde Nancy (sans oublier celui de Lyon, dansl’hypothèse du prolongement annoncé duBHNS de la gare au Parc de l’Étoile), où làaussi beaucoup d’emplacements serontsupprimés. Le quartier-gare étant deman-deur depuis même avant sa mise en placeen centre-ville, le moment semble venu deproposer enfin l’abonnement Résidéo à seshabitants. Ce serait là la moindre des com-pensations ! Pierre Reibel

1. Agence de développement et d’urbanisme de l’agglomération strasbourgeoise :www.adeus.org/productions/observatoire-du-stationnement-parcus

Gare (secteur 1)

Laiterie(secteur 10)

Titres résidents 510 928

Places sur voirie 451 1 044

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Un quartier qui se bouge

Un esprit sain dans un corps sain : mais c'est tout nous, ça ! Le quartier-gare sait se bouger sansjamais s'essouffler... Et ses habitants tentent de trouver tout près de chez eux des espaces poursauter, pédaler, ramer, courir, taper dans un ballon, roller, skater, danser... Les photos du dossier ontété réalisées par des étudiants de la section photographie de l'école MJM Graphic Design, avec leurprofesseur David Bentzinger. Bravo et merci à elles et eux pour leur collaboration très fructueuse !

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Remuer pour se soigner

Basket, gymnastique, natation, aviron ?Alexandre Feltz, médecin généralistedu quartier-gare et initiateur de SportSanté sur ordonnance, présente le dis-positif.« L'interaction entre le médecin généra-liste et l'éducateur sportif est un binômegagnant pour le patient ». Alexandre Feltzest enthousiaste : « L'activité physique estun vrai médicament ! Si vous présentez

une pathologie comme l'obésité, le dia-bète, une maladie cardio-vasculaire ouencore un cancer du sein ou du colon, sivous êtes porteur/euse du VIH ou âgé.e deplus de 60 ans et fragilisé.e, c'est très

simple : vous en parlez à votre médecingénéraliste qui vous fait une ordonnance.Un éducateur sportif vous proposera desactivités sportives adaptées ». 14 médecinsgénéralistes du quartier-gare ont prescritce dispositif et 200 personnes du quartieret du centre en ont bénéficié. Pour lespatient.e.s, souvent isolé.e.s et sédentaires,l'apport est autant médical que social.Sport Santé les met en mouvement, leurdonne l'occasion de faire du sport (parfoispour la première fois), leur fait rencontrerdes gens qui leur ressemblent...Totalement gratuit la première année,Sport Santé applique une tarification soli-daire les deux années suivantes (20 €/anpour les bénéficiaires des minima sociaux).La Sécurité Sociale ne finance pas le dis-positif, mais Alexandre Feltz compte mal-gré tout réussir à l'y intéresser car « SportSanté peut être un gain énorme pour lepatient ou la patiente, la Sécurité Socialeet la société ! » Strasbourg organise enoctobre les deuxièmes Assises Natio-nales et Européennes du Sport Santé.L'occasion pour la Sécu d'y comprendreson intérêt... Bernard Imbs

Le Dr Alexandre Feltz, médecin généralisteet initiateur de Sport Santé sur ordonance.

Le gymnase du bout de la rueLe gymnase Sainte-Aurélie fait partiede l'établissement scolaire éponyme. Ilest donc avant tout destiné aux séan-ces d'éducation physique des élèvesde l'école élémentaire, les enfantspouvant y accéder directement depuisleur cour de récréation. Son entréeprincipale est située tout au fond de larue Sainte-Marguerite. Le bâtiment présente une façade debriques, plutôt austère... mais quandarrive le soir, son portail de bois massifs'ouvre aux associations sportives et àdes cours destinés aux adultes. Onpeut s'y adonner à des pratiques spor-tives variées, voire exotiques, commepar exemple le Krav-maga, (combatrapproché en hébreu), une technique deself-défense. On peut aussi y apprendreà danser la salsa et autres danseslatines. Et deux associations y pro-posent plusieurs séances par semainede gymnastiques douces, de cardio etde Pilates. M. N.

Quelques contacts :Krav-maga, mardi de 19h30 à 21h30 - 06 74 73 95 85 Gymnastiques douces, Gym vol' 56, mardi de 18h15 à 19h15 - 06 01 39 36 60Gymnastique d'entretien et gymnastique douce, lundi et mercredi 18h-20hhttp://www.sport-sante.fr/fr/ou-pratiquer/structure/A067029-club-ffepgv-gym-vol-ste-aurelie.htmlSalsa, mercredi 20-22h, association Candela, 06 85 66 01 79

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Salles de fitness : le vent en poupe !

Dans le quartier gare, on trouve deux sal-les commerciales de sport, bientôt trois.D'autres sont à proximité.

Point n'est besoin d'être jeune et musclé.eavec un ventre plat pour avoir droit de citédans une salle, femmes rondelettes, hom-mes bedonnants, personnes mûres, han-dicapé.e.s, tous ont droit de cité dans unesalle de sport, il suffit de participer à samesure et selon ses moyens. Deux salles,deux ambiances différentes. FaubourgNational, Basic Fit, à l'entrée très sécuri-sée, offre une grande salle aux tons gris etorange, équipée de dizaines de machinesalignées. Femmes et hommes, jusqu'à100 personnes à la fois, se concentrentsur leur entraînement sur fond de musiquerythmée. Basic Fit annonce l'ouvertured'une nouvelle salle rue Kageneck. Feel-sport, rue du Maire Kuss, propose unaccueil plus détendu. Un petit cercle defauteuils autour de la machine à caféaccueille les habitué.e.s qui prennent desnouvelles les un.e.s des autres, échangentopinions et conseils pratiques. On s'em-brasse, on partage des gâteaux. Ici les per-

sonnes de tous milieux et origines fontplus que se côtoyer. Annie, retraitée,enseigne quelques mots de français à unjeune réfugié iranien. Henri, un hommeplus tout jeune, fidèle parmi les fidèles, semontre serviable auprès des dames quifréquentent la salle. Une petite femmeboulotte s'entraîne aussi durement qu'unhomme, elle pratique la boxe. Le matin estle moment des seniors. À la pause déjeu-ner et à la sortie du travail, c'est l'heuredes actifs, qui s'entraînent sans tempsmorts : ils n'ont pas le temps. A-M. V.

À droite : dans la rue du Maire Kuss, Feel-Sport, une salle de sport chaleureuse

Ci-dessus : cours de gymnastique rythmiquedans le gymnase Sainte-Aurélie.

et conviviale qui donne envie de se dépenser !

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Le sport... sur de bonnes voies !

L'Association Sportive des Cheminots deStrasbourg (ASCS) est l'un des grandsclubs omnisports de Strasbourg.

L'ASCS ne s'adresse pas qu'aux cheminots :l'association est ouverte à tous et toutes.Avec 19 sections et près de 1300 mem-bres, dont 500 cheminot.e.s, l'ASCS pro-pose 23 activités sportives adaptées àchacun et chacune, de la pratique de loisirà la compétition. Elle s'inscrit dans la poli-tique sportive de la ville en participant auxanimations du quartier-Gare, de Cronen-bourg et Hautepierre ainsi qu'aux activitéspériscolaires, comme le trampoline auxécoles Sainte-Aurélie et Saint-Thomas. Elleest membre de l'Office des sports de Stras-bourg.

Cette association, qui fête cette année ses90 ans, propose une grande variété desports : de combat (aïkido, judo), dedétente et de bien-être (qi-gong, yoga,méditation, gym volontaire, zumba, pila-tes), individuels (athlétisme, escalade,natation, plongeon, trampoline, ski, tir,pétanque), collectifs (basket-ball, hand-ball, rugby, volleyball), de raquettes (bad-minton, tennis, tennis de table). L'idéeétant « d'ouvrir aussi le club aux non-spor-tifs et sportives et de remettre les gens enforme », souligne Yann Happel, permanentde l'ASCS. Parmi les nombreuses installa-tions de l'ASCS, le hall Wilson est tout prèsde la gare : on y pratique le badminton,l'athlétisme, le pilates, la zumba, la gym-nastique volontaire et le trampoline.

Jean-Luc PoussinASCS - Yann Happel3 boulevard Wilson - 03.88.23.53.85http://ascs.euclide.org

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Entrainement au trampolinedans le hall Wilson, tout près de la gare.

Grâce aux transports en commun,Gilles peut mener ses différentes activités

Se déplacer en fauteuilGilles habite au centre du quartier.Sa mobilité réduite... ne l'empêche pasde bouger ! Il nous emmène faire untour dans son quotidien.

« Cela va bientôt faire deux ans que jevis dans le quartier gare à proximité duMusée d'art moderne et contemporain.Si j'ai choisi de m'installer dans cequartier, c'est, entre autre, pour saproximité avec les transports en com-mun et notamment avec les lignes detram B et F. En effet, la totalité du réseaude tram de la CTS est accessible auxpersonnes à mobilité réduite et, à maconnaissance, quasiment toutes leslignes de bus le sont également ! C'estdonc bien pratique pour se déplacer.Habiter à proximité de la gare SNCF estégalement intéressant pour moi, puis-que mes parents n'habitent pas àStrasbourg. Et, bien sûr, il est tout à faitpossible de prendre le train lorsque l'onest en fauteuil roulant.

Pouvoir emprunter les transports encommun, c'est très bien, mais ce n'estpas une fin en soi ! Encore faut-il réus-sir à se déplacer dans les rues et accé-der au lieu ou l'on souhaite se rendre.Et, même si notre société ne sera, àmon sens, jamais complètement acces-sible à tous, il faut bien admettre quebeaucoup d'efforts ont été faits, àStrasbourg mais également dans la plu-part des grandes agglomérations, pourfaciliter la vie et l'intégration socialedes personnes en situation de handicap.Pour moi, habiter dans le quartier gare,au centre-ville de Strasbourg et prochede toutes les commodités, est une véri-table chance ! Ici, je peux mener mesdifférentes activités facilement et demanière autonome ».

Gilles Larchevêque

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de manière autonome.

Alors on danse ?

Envie d'évoluer en couple sur une pistede danse ? De vous trémousser sur de lamusique folle ? Nul besoin de faire deskilomètres : salsa, zumba, danses urbai-nes, bal folk… le programme du quartierest déjà bien étoffé !

Que ce soit via les structures spécialiséescomme Soul motion ou le milieu associatif,ça danse quartier gare ! Du lundi ausamedi, il y en a pour tous les goûts, etpour tous les budgets.Ça commence dès le lundi 20h avec uncours de ragga proposé par Coline Neff deSoul motion au 13 rue Kageneck. Les mar-dis à 14h15, c'est Stéphanie Mc Dowall

qui vous accueille pour un cours de zumbarue du Hohwald, dans les locaux de l'asso-ciation Porte ouverte (15 euros/trimestre).Mercredi, les enfants sont de la partieavec un créneau hip hop à 17h proposépar Soul motion. Le mercredi soir c'estragga et house, respectivement à 18h30et 20h au 13 rue Kageneck, mais aussisalsa à 20h au gymnase Sainte-Aurélieavec l'association Candela (75 euros/tri-mestre - 8 euros/cours - journées portesouvertes les 7 et 14 septembre). Le ven-dredi, venez découvrir le Street jazz à19h45 avec Soul motion. Enfin le samedi,des séances mensuelles de pilates et trai-ning se tiennent respectivement à 10h30et 14h au 13 rue Kageneck.Pour des envies plus personnelles, quel-ques adhérents affiliés à l'Accorderie deStrasbourg proposent leurs services pourdes interventions en modern jazz, danseorientale, salsa, bal folk ou expression cor-porelle sur demande pour les adhérents.Aucune histoire d'argent, mais juste unéchange de compétences. Alors accordez-vous et proposez vos services en contre-partie. Et bien, dansez maintenant !

Élodie LegrandPlus d'infos :https://www.soulmotionfever.com/https://salsastrasbourg-candela.fr/cours/http://www.porteouverteqg67.frhttp://www.accorderie-strasbourg.fr/ de la rue du Hohwald.

L’association Porte ouverte propose des cours de zumba dans ses locaux

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Bancs, adolescents et ballons de foot

Dans l'îlot Kageneck, deux lieux permet-tent aux jeunes - et aux autres - de se réu-nir, parfois au grand dam du voisinagequi les trouve bruyants, surtout le soir :la place Karl-Ferdinand Braun et le squareSaint-Jean.

Dès que le temps le permet, les jeunes serassemblent sur la place Braun en petitsgroupes de filles ou de garçons, parfoisen couples. Jusqu'en mai, les garçonsjouaient au foot, les plus jeunes l'après-midi, les plus âgés en début de soirée. Lejeu consistait souvent à faire rebondiravec force le ballon sur le mur de la Mai-son de l'Image. On jouait aussi des matchsavec les bornes en guise de but. Selon lesjours et les participants, l'entraînementétait plus ou moins intensif.Courant mai, la place Braun est devenueindisponible à cause des travaux de ver-

dissement. Ces derniers pas même ache-vés, les jeunes sont revenus occuper leseul banc qui reste. Ce précieux banc per-met aussi à quelques employés de man-ger un sandwich au soleil quand il y en a.Deux murets assez larges dont on ignorela véritable fonction offrent quelques pos-sibilités supplémentaires de s'asseoir.Mais depuis que des petits morceaux deprairie ont été semés comme en cage surdes bouts de terrain grillagés, il ne resteplus de place pour jouer au foot.D'autres jeunes ou les mêmes jouent aufoot à l'arrière du square Saint-Jean, entrel'église et la rue Kuhn, la pelouse restantréservée au jeu des petits. Là aussi, le jeufait du bruit et provoque des plaintes duvoisinage, mais le square ferme à 20h.Pour résoudre ce problème de cohabita-tion, faudrait-il proposer à nos jeunes foot-balleurs des installations sportives ? Sansdoute. Mais ils recherchent aussi, commetout un chacun, des lieux calmes et arbo-rés et veulent profiter des rares espacespublics accueillants du quartier.Que va devenir la place Karl FerdinandBraun ? Il était prévu après consultationdes habitants et des techniciens de la villequ'un projet appelé « Mol'lierre » y soit réa-lisé, en lien avec l'École d'architecture. Ceprojet mêlait meubles originaux réalisés àpartir de palettes, espaces verts et pergo-las. Mais des obstacles financiers et tech-niques s'opposeraient à sa réalisation ;une nouvelle consultation serait prévue enseptembre ou octobre… A-M. V.

Skateurs et rollers

Qu'il fasse beau ou moins beau, la placeHans-Jean Arp, devant le Musée d'artmoderne, est un haut-lieu du sport urbainde glisse à Strasbourg.

L'association 1001 Roues Roller organisetous les mardis et jeudis soirs des séancesd'initiation et de perfectionnement au rol-ler. Objectifs : apprendre, se perfectionner,se faire plaisir... Le tout dans la convivialitéet la bonne humeur. Et attention : le cas-que est obligatoire ! François, membre dustaff, explique que cette place a été choi-sie car elle dispose de parties planes pourles débutants. Mais elle propose égale-ment de quoi corser l'exercice, avec sespavés et ses bosses...Les amateurs et amatrices de skate sontégalement présent.e.s en nombre sur laplace Arp. Il y a plusieurs autres endroitsdans la ville où l'on peut skater, mais c'estbien cette place qui semble avoir le plus desuccès. Pour Théodore « l'endroit est par-fait pour le skate. On peut même utiliserl'escalier pour faire des figures ! Les ska-teurs forment une communauté », expli-

que t-il. « Et beaucoup d'entre nous ontpris l'habitude de se retrouver ici ». Touteune ambiance... et un vrai spectacle pourqui s'installe sur un banc de la place poursuivre les circonvolutions, souvent impres-sionnantes, de ces champions et cham-pionnes de la planche à roulettes ! G. L.

Entre friche et no man's land...

Rue de Rothau, le city-stade porte bien sonnom. Pris entre deux highways de la SNCF,il voit passer TGV et TER. Il jouxte la tourParme, un modeste building, et se trouve àun "shoot" d'un groupe d'immeubles aux

balcons rouges très urbains. Entouré d'uncôté d'une friche qui oscille entre jardinpartagé, lieu de picnic et no man's land, del'autre, depuis peu, d'un espace clos dejeux pour enfants de trois à sept ans etd'une rue.Les gamins que j'ai rencontrés, surtout cetautomne et cet hiver, se disaient fiers deleur city-stade, regrettant cependant ladégradation du revêtement en résine quifausse le jeu, créant des rebonds et fai-sant chuter les joueurs. Ils auraient aiméque la surface soit refaite, que l'on éclairele terrain afin de pouvoir jouer plus tard, etque l'on crée un second stade pour un

deuxième groupe. Car lorsque des joueursoccupent le terrain, ils ne le lâchent pas,sauf si ce sont des grands qui le veulent...« grands » : c'est-à-dire que ce sont peut-être des adultes...Quelques filles, assises au bord, disentavoir envie de jouer. Mais les garçonsn'aiment pas…, « alors on regarde et on semoque d'eux ». Le revêtement sera refaiten juillet, d'éclairage personne ne parle etles filles attendront leur tour. Un garçondit : « elles n'ont qu'à s'occuper du jardin ! ».Des noms d'oiseaux fusent. Depuis quelque temps, je ne vois plus cesjeunes. D'autres occupent les lieux, sur-tout en semaine, moins jeunes, businessis business... Claude Chadeyron

Jogging au bord de l'eauMarie est jeune et jolie, « pour se viderla tête » elle court… À deux pas de chezelle, où le Faubourg de Saverne débou-che sur la rue Georges-Wodli, on passeun tunnel et là se trouve l'entrée d'unsentier aménagé qui longe un bras del'Ill et serpente jusqu'à l'Elsau et laMontagne-Verte. D'un côté, des jardinsouvriers, de l'autre, la rivière, Marie aimelonger l'eau, on y voit des canards, desragondins et même quelquefois, unhéron. Pas besoin d'horaires, ni d'accou-trement, seule ou avec un(e) ami(e),Marie court ainsi deux fois par semaine,c'est son bonheur, sa santé et sa…liberté. Liliane Breuning

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Tout comme Marie, Cyrielle aimecourir au bord de l’eau.

Skateur sur la place Arp, un endroit « parfait ».

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Sans complexe sportif dédié dans le quartier,les jeunes jouent dans les espaces publics,comme ici au square Saint-Jean.

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Chineuse et partageuseDes Berthe et des pas mûrs : c'est lenouveau dépôt-vente du quartier gare.Frédérique Ubrich d'Agui est auxmanettes, en tant que fondatrice decette lumineuse boutique située àcôté de l'arrêt de tram Musée d'artmoderne, face au bar-café « La Villed'Andlau ».

Frédérique a mis du cœur à l'ouvrage àcoups de peinture et d'aménagementspour transformer ce commerce en bouti-que accueillante et chaleureuse pourl'univers de l'enfant de 0 à 16 ans, ainsique pour la future maman. Habits,chaussures, poussettes, jouets et jeux,livres… tous les objets sont sélectionnésavec soin : pour Frédérique, cela prendun sens tout particul ier d'être un"maillon" de la chaîne dans la vie desobjets et de pouvoir rendre service à tout

le monde, de réussir à faire "matcher",comme elle dit, les recherches des unstout en rendant service aux autres, àceux qui déposent les objets. « Chineusedans l'âme, j'ai tenu à partager mes trou-vailles avec mes clients », confie Frédéri-que Ubrich d'Agui. Oui, certes, il y a unenjeu économique, mais pour Frédéri-que, faire revivre les choses, éviter deproduire, tout en trouvant ce qui va ravirles enfants, voilà dans quoi elle aimemettre son énergie. « J'ai vraiment envied'être une cheville ouvrière du réflexe dedemain de penser à réutiliser les chosespour les jeunes familles qui se construi-sent. Ici se génère du partage, del'échange, cela rend service à tout lemonde », conclut-elle.

Julie Clain16b rue de MolsheimHoraires sur Facebook Des Berthe et des pas mûrs. Pour vos dépôts, RDV au 09.84.37.52.79 ou 07 68 31 52 52

Il était une fois... une équipe de foot rue du Hohwald

À la hauteur du 9 rue du Hohwald, onaperçoit sur la droite un ancien bara-quement. Il est adossé au talus de lavoie ferrée. Une courette, à gauche, lesépare de l'actuelle église Notre-Dame-de-Lourdes, construite en 1967. Ce bara-quement abrite les activités du FoyerClub paroissial.Un bowling occupait toute la longueur dubaraquement. Ces fameux jeux de quilles,très populaires, existaient dans tous lesquartiers, dans tous les villages. Et au pre-mier étage se trouvait le local de l'équipede foot dite Équipe de Foyer Club Notre-Dame-de-Lourdes. Un ancien du quartierm'a fait visiter le local. Après avoir remuéune liasse d'archives, il m'a tendu une desdernières photos où posent les joueurs del'équipe. J'ai alors pu regrouper de pré-cieux témoignages. En voici quelques-uns.

L'équipe de foot venait au Foyer Clubaprès chaque match. C'est là que se pas-sait la traditionnelle troisième mi-tempsjusqu'à tôt le matin… L'équipe, affiliée à laLAFA (Ligue alsacienne de football), a étédissoute en 1990.

Les joueurs étaient du quartier. Beaucoupavaient fait leur scolarité à l'école Sainte-Aurélie. L'équipe s'entraînait habituelle-ment au stade de l'ASPTT de Koenigshof-fen. Les joueurs de la rue du Hohwaldavaient coutume de retrouver ceux d'autreséquipes au fameux bar-restaurant « ChezJean et Jacques », rue des Païens. Cetteréflexion, rapportée par un ancien joueur :« Si nous n'avions pas eu le foot, beaucoupd'entre nous auraient viré dans la délin-quance ; moi, je suis sûr, j'aurais fait desconneries ».

Michel Reeber

De club en club...

Mbemba apprécie les jeux vidéo et lebadminton. Mais surtout, il aime le foot,qu'il pratique depuis ses premièresannées d'école.

Alors qu'il était en CM2, Mbemba a intégréle FC Montagne Verte. Il se disait alorsqu'en faisant des efforts, il pourrait peut-être réussir. Mais c'est toujours dur dedémarrer : « Quand on entre dans un club,on part de zéro, il faut apprendre toutesles bases, la frappe, la détente... » Il estpassé de club en club, dans bien des fau-bourgs de Strasbourg, à Lingo, à l'Elsau,au FCK (Koenigshoffen)... et jusqu'auCS Mars Bischheim, où il vient de passerdeux années. « Faire partie d'un club, c'estl'entrainement en semaine et les matchstous les week-ends. Mais on trouve encorele temps de jouer avec les copains duquartier, le soir, sur le City Stade ».

Mbemba a pour modèles internationauxXabi Alonso (ex Bayern) et Andrea Pirlo(ex Juventus), « aujourd'hui tous deux à laretraite ». Et lui va intégrer prochainementl'équipe 3 du Racing Strasbourg. À 19 ans,il est toujours bien accroché au football,mais n'imagine plus y construire son ave-nir professionnel. « Le football, c'est le plai-sir. Mais mon travail se passera plutôtdans une cuisine ». Il vient de passer unemention complémentaire au BEP de« cuisinier en desserts de restaurant » etapprécie et réussit tout particulièrementun grand classique : la tarte aux pommes !

M. N.

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MYR

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POUSSEZ LA PORTE POUR VOIR...

JULI

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La mythique équipe de foot de la rue du Hohwald, dans les années 1980.

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Au coin de la rue

Clo-Clo, le jour et la nuit

Portrait coloré de Claude Kriegel, ditClo-Clo, serveur-barman à la Chope, auxvies multiples et aux expériences artis-tiques trépidantes...

Sur un mur du café, le portrait... d'AlfredHitchcock ? Mais non, il s'agit de la photode Claude, qui est justement en train deservir des bières sur la terrasse... Mais laressemblance est frappante : elle lui avalu, en 2008, en tant que sosie du réali-sateur de Psychose et de La mort auxtrousses, sa photo dans le magazine alle-mand Der Spiegel.

Aujourd'hui barman-serveur à la Chope, unencore "vrai" bistrot de quartier, dans cequartier-gare dont il est également unhabitant fidèle, Claude Kriegel, 72 ans, adéjà vécu des vies multiples. En effet, celuique l'on appelait autrefois, se souvient-il,« le prince de la nuit » a été patron, de 1972à 1989, de l'Oignon, spécimen unique derestaurant nocturne dans le Strasbourg del'époque, ouvert de minuit à 7h du matin.Et le petit Maxim, le Noctambule... c'étaitégalement Claude. Dans le quartier-gare,c'est à la Ville d'Andlau et au PMU du bou-levard de Lyon que Claude a eu l'occasionde consacrer son énergie.Mais notre homme de bistrot capitaliseaussi sur son CV, où l'on peut lire qu'il est« dynamique, ambitieux, disponible etautonome », des performances plus artis-tiques. Tout jeune, il a appris la danse,classique et moderne. Ses premièresexpériences de spectacles ont été depetits rôles dans les revues satiriques deGermain Muller, le Barabli, où « figurez-vous, j'ai joué un rôle osé... celui d'unLorrain ! », s'amuse-t-il.

Besoin de contactsPlus tard, grâce à un casting local, il a eu lachance d'être figurant dans Le Septièmejuré, produit par France 2, avec Jean-PierreDarroussin dans le rôle principal. À partirde là, les figurations s'enchainent : télé-films, séries (Les Invincibles sur Arte, enhuit épisodes), films... « Les tournagessont de vrais moments de bonheur », évo-que Claude. Un court-métrage retraçant l'iti-néraire de Serge Gainsbourg, Une famille

formidable, avec Annie Duperey... Sontournage préféré : Les Nuits d'été, quatrejours de tournage à la brasserie Schützen-berger, avec Rodolphe Burger et JeanneBalibar... « Une histoire de cabaret et denotable qui se travestit ».Avec un curriculum si diversifié, le barmanrappelle tout de même ses fondamentaux :« J'ai avant tout besoin de contacts et dene pas rester inactif ». Clo-Clo a un bon car-net d'adresses. Au fil des années, sesclients, souvent devenus des amis, l'ontsuivi « pour [sa] personnalité »... mais aussipour ses souvenirs et ses anecdotes : il estintarissable sur sa carrière !

Myriam Niss

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Clo-Clo Hitchcock, alias Claude Kriegel, barman de la Chope sur le Faubourg Nationalet star du petit et du grand écran.

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Tram pour Koenigshoffen, clap de fin ?

Le 28 avril dernier, à la clôture de l’enquêtepublique sur le projet de dévoiement de laligne F du tram, 385 contributions avaientété transmises aux enquêteurs. Le Collec-tif pour le tram (http://pourletram.fr/)avait organisé des manifestations publi-ques pour défendre un tracé partant de lagare, puis missionné un cabinet d'exper-tise, Trans-Missions, pour comparer le pro-jet municipal avec sa propre proposition.Le rapport de Trans-Missions avait retenul'attention des élus et du public. Le Maireproposait une réunion contradictoire. Celle-ci a finalement eu lieu le 8 juin, après la clô-ture de l'enquête publique donc, avec desreprésentants de la mairie, des élus, desreprésentants du Collectif et le cabinetd'expert, les commissaires-enquêteurs yassistaient en retrait.Au bouclage de ce numéro, les conclusionsdes commissaires-enquêteurs viennent detomber : elles sont favorables au dévoie-ment du tram F par le Faubourg National.

Les enquêteurs allèguent l'utilité du projetet l'absence d'inconvénient majeur dans lechoix de la mairie.Quelques atteintes à des intérêts publicssont pourtant reconnues : la baisse decadencement pour le quartier de l'Elsau,l'allongement du temps de parcours pourle TSPO, la distance entre la gare et la sta-tion Faubourg National. Cependant, lesmesures compensatoires prévues par lamunicipalité ou recommandées par lacommission et acceptées par elle leursemblent suffisantes : renforcement de laligne B aux heures d'affluence, diversesmesures techniques dont une priorité aufeu rouge pour le trafic du TSPO, signalisa-tion très claire de la correspondance Fau-bourg National à partir de la gare. Surtoutla Commission exige que les travaux de laphase 2 allant jusqu'aux Poteries soientrapidement engagés. La commission sou-ligne que la collectivité a privilégié ledévoiement de la ligne F pour des raisons

financières mais que cela n'obère pas unmaillage ultérieur qui déchargerait le traficplace de l'Homme de Fer.Les remarques des commissaires surl'amélioration du cadre de vie des quar-tiers traversés grâce aux aménagementsurbains paysagers et à l'engazonnementde la plateforme laissent rêveur. À ce jour,nous ignorons toujours quel emplacementsera proposé pour le marché, mais lechangement ne devrait « porter préjudiceni aux commerçants ni aux clients ».L'adjoint au quartier gare s'est engagé àconsulter les habitants sur ce point ainsique sur les autres aménagements conne-xes au projet. Si les consultations à venirse déroulent comme jusqu'ici, il y a dusouci à se faire...Mais l'histoire n'est pas encore finie, desdémarches légales restent possibles… LeCollectif pour le tram à Koenigshoffen doitse réunir prochainement…

Anne-Marie Victor

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Moby Dick

L'angoisse de l'écran blanc, quand l'écri-vain se met à chasser la baleine blanche.Tant de pages ont été noircies par les plusgrands, qu'on ne devrait plus la craindre.Et pourtant, elle plane toujours sur nos cla-viers, prête à plonger sur le chroniqueurdistrait qui procrastine en furetant sur

internet au lieu d'ouvrir son traitement detexte. Il est vrai que le feuilleton sur le tramde Koenigshoffen est si passionnant, uncollectif de petits David contre un Goliatheurométropolitain, armé d'une simplefronde crowdfundée… Mais on s'égare,revenons à notre chronique et notreangoisse. À chacun, elle se présente sous

une autre forme, pour M. Kartiégar ce serale visage sévère de la rédac'cheffe dans leciel, vision toute Woody Allenienne mena-çant le pauvre de son courroux éternel.Alors on ferme la fenêtre des DNA où l'onapprenait que la fête de quartier ne pour-rait se dérouler comme d'habitude placede la Porte Blanche sans ressembler à uncamp d'internement, pour des raisons desécurité. On clôt aussi l'autre fenêtre où

Rue89 Strasbourg relate l'inauguration dela ligne D vers Kehl, comparant les deuxfêtes de part et d'autre du Rhin : à l'ouest,fête sous haute surveillance, parcage etfouille au programme, à l'est, aucune bar-rière, aucune enceinte et comme toutesécurité à l'entrée des lieux, un… stand debière. On retourne à la chasse, tout en se

disant in petto que l'on pourrait proposerde transporter la fête du quartier-gare deStrasbourg à Kehl, gare ici, gare là-bas,adieu les contraintes de sécurité et Will-kommen à la grande et joyeuse transhu-mance en tram D d'un pays-gare à l'autre. Et si les 193 signes de cette pensée inté-rieure, espaces exclus, ne suffisent pas àatteindre les 2 366 attendus pour unetelle chronique, il nous suffira d'aller faireun petit tour pour relire les 23 précéden-tes. Un commentaire composé comme l'ondisait autrefois, pour en faire l'exégèse, ethop le tour en serait joué. La richesse desthèmes abordés, les variations ou les per-manences stylistiques mâtinées de con-traintes oulipiennes seraient un terreaufertile, quoiqu'un peu lourd, voire indigesteselon certains. Je m'y serais bien lancé,mais malheureusement l'espace et letemps viennent soudain à manquer, carune autre fenêtre s'est ouverte, m'infor-mant de la parution d'un nouveau volumede la Pléiade : en effet le temps presse,cher M. Perec, je recherche tes lettres pré-férées, ces E revenants censés te releverde ces pertes démentes nées de l'enfer,précédemment révélées par ton opusmagistral La disparition.Mais c'est à cet instant que la dure réalitérevient toquer à l'écran et que le chroni-queur se rend compte que cette carte« get-me-out-of-jail » ne lui servira qu'uneseule fois_ _ _ _ _ _ _ _ mais _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ que se passe-t-il ? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Ah, maudit Mac !

M. Kartiégar

Au coin de la rue

Première rencontre

Première rencontre - « Un bruit de coursederrière moi, des feuilles froissées, unhalètement rauque, toutes les caractéristi-ques hélas de l'attaque du grand tigre. Jefais le dos rond, je me prépare au choc, jeme résigne à mourir. C'est alors que je suisdoublé par une joggeuse au petit caleçoncourt. » Un an plus tard - « Comme je remontaisd'un pas de promeneur les allées du parcà la nuit tombée, je fus soudain doublé surma gauche par la joggeuse au petit cale-çon court. Je m'avisai alors que je n'étaispas en avance et me mis moi-même àtrottiner. » « Elle accéléra le train et, commedécidément je m'étais mis en retard, jepoussai moi aussi ma foulée. Bientôt ellequitta le trottoir et se mit à dévaler letalus ; enfin, elle déboula sur la rocade etse précipita au milieu du trafic en gesticu-lant. » « Une voiture stoppa, freins crissantet la joggeuse au petit caleçon courts'engouffra dedans, ce qui me parut d'une

fol le imprudencequand on sait com-bien il y a de maladespervers en l ibertédans ce pays. »L'année d'après -« Mélancolie ce matin,dans les allées duparc, la joggeuse portait un survêtementgris et lâche, très inélégant. Oh ! maisj'imaginais alors son petit caleçon courttournant dans le tambour de la machine àlaver, rétrécissant peut-être encore, puissuspendu à un fil dans le vent léger… ». Fin de l'idylle - « Promenant le landaud'Agathe dans les allées du parc, je croisela joggeuse au petit caleçon court, jelui adresse un sourire navré qu'elle feintd'ignorer par dépit. »

Liliane Breuning

Éric Chevillard - L'Autofictif, éditions de l'Arbre vengeur

Un livre... un train

MO

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FRAN

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toujours sur la place Jean Arp devant le MAMCS. Venez nombreux découvrir nos talents de

Rendez-vous le 9 septembre de 17h à minuit pour la déjà 10ème édition du festival musical,

proximité et passer une soirée de folie ! Affiche :Dorothée Duntze et Stéphanie Monnier-Galloni.