Le journal de la 3D en 3D

Février 2009 N°23

Editorial

Voici deux centres de formation continue à la CAO, illustrés pardes modèles «pédagogiques» Pro|ENGINEER© et SolidWorks® choi-sis dans leurs cursus de cours. A l’heure où l’innovation impose deconcevoir mieux, et où la réduction des délais est synonyme desurvie, la formation par un collègue et sur un coin de table n’estplus à l’ordre du jour. Place aux professionnels !

une publication du portail

Formation : utilisez votreCAO comme elle le mérite

numéro spécial

Jugeriez vous votre garagiste à sa façon demanipuler une clé de 12 ? Les logiciels deCAO sont des boites à outils très garnies.La connaissance de chacune des fonctionsne suffit pas à faire d’un utilisateur un ex-cellent opérateur CAO.Il existe une multitude de façons d’envisa-ger une formation : en centre, dans des

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Dépenser un peu pluspour gagner beaucoupplusLa démarche d’acquisition et de déploiementd’un système de CAO est censée vous ap-porter une meilleure productivité, des gainsde temps et de qualité et surtout être unmoteur pour l’innovation.Beaucoup d’entreprises trouvent la CAO unpeu chère, et estiment que la formationalourdit fortement le coût de l’équipement.Ceux qui constatent que la CAO n’est passi chère que cela (si si, il y en a, et pas seu-lement chez les éditeurs) trouvent la part dela formation encore plus lourde !Pourtant, une formation bien assimilée (etdonc bien dispensée) est une source impor-tante d’économies.Imaginez ce que peuvent représenter neserait-ce que 10% de productivité supplé-mentaire dans les études et quelques se-maines gagnées dans les délais.Dans un précédent numéro de (3D)2 nousavions évoqué les problèmes d’inter-opérabilité. Nous faisions alors remarquerque la plupart des soucis rencontrés dansles échanges de données entre partenairesd’un même projet s’expliquaient par un pro-blème de qualité du modèle d’origine : uncas typique de formation insuffisante. Avez-vous déjà évalué les heures passées dansla reprise de modèles, dans ces échangesinfructueux ? Arriver à un modèle géométri-que d’aspect visuellement sympathique etexact ne suffit pas : les surfaces sont-ellesbien cousues ? n’y a t-il pas des élémentsparasites dans votre assemblage ? la pièceest-elle optimisée pour la fabrication ? votresous-traitant saura-t-il l’exploiter ?Non, la formation n’est pas chère au regarddes gains qu’elle peut générer et des erreursqu’elle peut éviter. Alors, faites confiance auxcentres de formation pour être le garantd’une bonne utilisation de la CAO !Bonne lecture interactiveDenis LOURMEDirecteur du portail CAO.fr.

CADécole : bien au delàdes fonctions CAO.formations Pro|ENGINEER©

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dans ce numéro

infos pratiquesEn dernière page :Liens utiles - Nouveau : cao-formation.comAbonnez-vous à la lettre gratuite d’informationde CAO.fr - Veille technologique : découvrezle CADreport édition francophone - Soyezinformé des prochaines parutions de (3D)2

Axemble SI : multiplier lespistes de productivité.formations SolidWorks®

Page 3.Interviews croisées deCADécole et Axemble SIPage 4.

stages interentreprises ou dédiés, sur siteavec un programme standard ou adapté.Dire qu’il ne faut pas négliger la formationpeut paraître une évidence, mais il est tou-jours bon de répêter que la CAO n’est pasun outil comme un autre. Un compagnon, àl’atelier, pourra apprendre l’utilisation d’unemachine avec son collègue chevronné quien maîtrise toutes les subtilités. La forma-tion CAO par un collègue pose de nombreu-ses questions parmi lesquelles :• Votre spécialiste ne connaît il pas que ce

qu’il a l’habitude d’utiliser ?• Des fonctions récemment apparues n’ap-

porteraient-elles pas plus de productivité,une réduction des délais, une meilleurequalité des études ?

• Votre spécialiste est-il pédagogue ?• Quel est le coût réel du temps passé par

celui-ci à faire de la formation ?Seules quelques très grandes entreprisesindustrielles possèdent une équipe internede formateurs. Laissons leur ce privilège etcette charge.Les deux centres de formation que nousvous présentons dans ce numéro montrentbien qu’en France l’offre de formation conti-nue sur ces techniques est sérieuse. Uneoffre à laquelle CAO.fr dédie un nouveauportail, en ligne dès le 3 mars pro-chain : www.cao-formation.com

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Pro|ENGINEERCADécole : bien au

www.cadecole.fr

CADécole est le département formation deSPRING Technologies, éditeur de solutions dansle domaine de la CFAO, prestataire de servicesmajeur dans le domaine du PLM et distributeurde la gamme de logiciels PTC (voir aussi le nu-méro 2 de (3D)2 paru il y a deux ans). C’est à cetitre que nous vous présentons son approchepédagogique autour de Pro|ENGINEER, mêmesi beaucoup d’industriels connaissent CADécolepour ses formations à CATIA, NX et mêmeCADDS5. Plus de 1600 stagiaires ont bénéficiéde formations CADécole en 2008 en France eten Suisse, venant de PME comme de très gran-des sociétés industrielles.Une offre étendueFormer un utilisateur aux concepts de base dePro|ENGINEER est une chose. Etre en mesurede l’accompagner jusqu’à la FAO, l’analyse oul’utilisation de Windchill PDMLink en est uneautre. Cela demande une connaissance métierplus pointue encore, ce que confirme Jean-Phi-lippe VIDAL, Directeur de CADécole : « Notreéquipe pédagogique - 12 formateurs - est recru-tée dans le monde industriel (BE, bureaux deméthodes ou de calculs). Pour les disciplinespointues comme l’analyse ou la FAO, nous pri-vilégions la connaissance métier. Cela nous per-met de proposer un cursus sans équivalent etde ne pas abandonner nos clients au fur et àmesure du déploiement de leur solution ».Près de deux stages sur trois se déroulent dansles centres de formation de la société répartissur tout le territoire français et à Genève (voir lacarte ci-dessous). Si l’agence « historique » deMontreuil est la plus fréquentée (et appréciéepar les stagiaires pour sa proximité immédiatede Paris), CADécole a ouvert récemment undeuxième centre à l’Ouest parisien (MontignyLe Bretonneux) pour se rapprocher de ses clientsdes secteurs automobile et aéronautique.L’ingénierie de formationMais formation en centre ne veut pas forcémentdire « interentreprises » ni «standard» commenous le rappelle Jean-Philippe VIDAL : « Si unesociété souhaite former un groupe de person-nes dans un stage dédié, nous les accueillonssouvent dans un de nos centres. Avec des sta-giaires plus disponibles qu’en entreprise et plusmotivés, nous pouvons associer la souplessed’un stage personnalisé avec la qualité d’uneformation en centre.»C’est en particulier dans ces cas qu’une ingé-nierie spécifique de formation peut être mise en

oeuvre. Si pour la dispense des stagesPro|ENGINEER, agréés par PTC, CADécole dis-pose des supports de cours de l’éditeur, ceux-cisont complétés par des cahiers d’exercices crééspar les formateurs et parfoisadaptés à un métier, voireà une entreprise.Vous pouvez consulter encliquant sur l’image ci-contre, un extrait de guideméthodologique conçu parCADécole pour les indus-triels de la visserie.Oui à l’autonomie des stagiaires« Trop de centres envisagent la formationcomme on apprendrait une séquence à un ro-bot », constate Jean-Philippe VIDAL. « ChezCADécole, pas de compagnonnage (Ndlr : lesutilisateurs de CATIA comprendront pourquoi ceterme a été retenu) qui consiste à montrer pas àpas sur un PowerPoint ce que doit faire le sta-giaire, et à lui faire répéter sur un poste. C’estévidemment très reposant pour le formateur etmême assez rassurant pour le stagiaire qui réus-sit tous les exercices mais s’étonne ensuite deconnaître des difficultés de retour dans son en-treprise. Ainsi, la théorie et les manipulations surposte sont coordonnées pour permettre au sta-giaire de mettre en pratique les méthodologiesde conception sur des exercices qui demandentde la réflexion ».Après cette affirmation, peut-on imaginerCADécole adepte du e-Learning ? En fait elles’y prépare mais plus dans le but de présenter

)

CADécole dispose de centres de formationen Région Parisienne(Montreuil & MontignyLe Bretonneux) maisaussi à proximité deToulouse, Lyon, Nan-tes et Nancy, ainsiqu’en Suisse (Ge-nève).

Zoom sur le modèle Retour pleine page AideModèle 3D

Ce moteur est proposé à la fin du stage d’introduction à Pro|ENGINEER de CADécole.Il exploite différents modèles étudiés pendant la semaine, illustre les assemblageset introduit à la cinématique. L’accent est mis sur l’optimisation du temps deconception avec, par exemple, la création de familles de pièces.

les grands concepts de la CAO 3D paramétrique,et donner aux stagiaires un socle commun deconnaissances avant un cursus de formation.Formation et conseilLes formateurs font parfois des missions d’as-sistance en entreprise qui ne sont pas toujoursde la préparation de formation ou de l’accompa-gnement après un cursus de stages. La miseen place de méthodes de travail et l’accompa-gnement de premiers projets sont des exemplesde prestations souvent assurées par des forma-teurs. Elles leur permettent de revenir périodi-quement dans la réalité des entreprises maisaussi de trouver de nouvelles pistes pédagogi-ques pour améliorer l’offre de formation.Des actions collectivesLe FAFIEC est l’Organisme Paritaire CollecteurAgréé par l’Etat (OPCA) pour la formation, enparticulier dans les domaines de l’ingénierie. Unede ses missions est de proposer et de financerdes actions collectives avec lesquelles les en-treprises et salariés de la Branche bénéficientde formations «clés en main» dispensées pardes organismes de formation rigoureusementsélectionnés par le FAFIEC. Parmi ces organis-mes, CADécole a été retenue pour adresser lesbesoins des bureaux d’études en ingénierie. Cesformations incluent des formations à CATIA maisaussi à des modules plus généraux comme l’uti-lisation des matériaux composites.Une reconnaissance des compétences deCADécole, au delà de Pro|ENGINEERet même de la CAO !

delà des fonctions CAO

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Zoom sur le modèle Retour pleine page Aide

S o l i d W o r k s

Pour autant la réussite d’un tel changementpasse par une capacité des utilisateurs à chan-ger leurs réflexes, à s’approprier les conceptsde la 3D et ses méthodes de travail associées.On ne s’étonnera donc pas qu’Axemble SI aitdédié une formation de base à cette population,d’une durée de huit jours au lieu de cinq. « Il n’ya pratiquement plus de stagiaires ayant travailléexclusivement à la planche » explique AntoineBillon. « Les trois populations que nous rencon-trons sont celles qui ont une expérience pure-ment 2D, celles qui ont une expérience d’un autrelogiciel 3D et dont la société a décidé de migrerà SolidWorks, et enfin les jeunes issus d’un cur-sus scolaire ou universitaire où SolidWorks estfortement représenté. Dans les deux dernierscas, cinq jours suffisent à maîtriser les fonctionsprincipales du logiciel. » On notera doncqu’Axemble SI considère la formation scolairecomme un premier apprentissage quasi « gé-néraliste » à la CAO qu’il convient de perfec-tionner pour l’adapter aux attentes des entrepri-ses et à une bonne maîtrise de SolidWorks.e-learning pour la CAOOn considère généralement que le e-Learning,pris ici dans son sens de formation autonomeen ligne, est peu approprié aux techniques de laCAO. Axemble SI l’a adopté d’une façon parti-culière : son offre e-learning, entièrementbasée sur des vidéos, est d’abord réservée àdes modules spécifiques qui ne nécessitent quepeu de temps de prise en main. PhotoWorks oue-Drawing sont de bons exemples. Mais d’autresformations sont disponibles qui abordent des

Modèle 3D

Axemble SI : multiplier

N’en déduisez pas que les stagiaires sont constamment sur le grill chez Axemble SI,mais ils y passent quand même un bon moment. Cet exercice permet en effet d’abor-der les pièces de tôlerie, les assemblages (structure, répétition, …..), les degrés deliberté, la dynamique structurelle... Cliquez sur la touche pour animer ce modèle.

concepts de base du logiciel (équations, cal-ques, ...) ou des fonctions métiers comme la tô-lerie et les ensembles mécano-soudés. Pour An-toine Billon, « rien ne remplace la formation encentre, particulièrement pour la connaissancedes fondamentaux de SolidWorks et de ses gran-des applications connexes comme la simulation.Nos formations sur Internet connaissent néan-moins un grand succès car elles permettentaussi aux stagiaires de revisiter une fonctionqu’ils n’ont pas eu l’occasion d’utiliser depuislongtemps ou de découvrir ce que tel ou telmodule spécifique ou fonction métier peut leurapporter ».La liste des modulesde e-learning est dis-ponible sur la plate-forme de formationMyCADlearning (cli-quez sur l’image ci-contre) et accessible dans le cadre de l’abonne-ment annuel à MyCADservices.Axemble SI agréé par le FAFIECVoilà une information dont les lecteurs de (3D)2

ont la primeur ! Comme CADécole dans un autresecteur d’activité (voir la fin de l’article page 2),le FAFIEC vient de choisir Axemble SI pourmener des actions collectives de formation surSolidWorks, accessibles aux entreprises adhé-rentes travaillant dans les domaines nucléaireset industriels. Si vous êtes dans ce cas, consul-tez votre interlocuteur formation ou votre agenceAxemble SI la plus proche !www.axemble.com

Axemble Solutions for Industries (SI) est une dessix filiales du groupe Axemble qui représente 250personnes en France, en Suisse et aux Etats-Unis. La vocation d’Axemble est d’aider sesclients à devenir des « entreprises collaborativesétendues » à travers des solutions logicielles(CAO, PDM, Suite collaborative VDoc, ..) et desservices.Mais pour beaucoup d’entreprises, Axemble SIrime avec SolidWorks, dont il est le premier dis-tributeur français. Avec un parc de 10000 licen-ces installées en France et en Suisse et huitimplantations dans l’hexagone, la société asso-cie la force d’un groupe important à la proximitédes clients. Et ce n’est pas négligeable pour laformation. Axemble SI est également réputé pourMyCADservices, un portail entièrement dédiéà SolidWorks (forum, trucs et astuces,téléchargements et même plate-forme de colla-boration, …) et qui joue, comme nous le ver-rons plus loin, son rôle pédagogique.Antoine Billon est directeur de l’activité forma-tion et présente son équipe : « 19 formateurs àtemps plein, issus du monde industriel, sont ré-partis en région. A cela il convient d’ajouter troisassistantes de qualification qui aident et con-seillent les clients dans le choix et la planifica-tion des cursus. Nos formateurs ont reçu la cer-tification SolidWorks (CSWP), un diplôme dontune partie est périodiquement réévaluée parl’éditeur ». Cet agrément s’accompagne de lafourniture aux stagiaires de supports pédagogi-ques conçus par SolidWorks, ce qui laisse plusde temps au formateur pour approfondir sesconnaissances.Car chez Axemble SI, les métiers de formateurset de consultants sont bien distincts. Les pério-des « hors dispense » d’un formateur sont doncpartagées entre la préparation - éventuellementsur site client - de cours spécifiques et le per-fectionnement ou l’apprentissage pédagogiqueà de nouveaux modules. 22 stages sont au ca-talogue et chaque nouvelle version apporte sonlots de nouveautés qu’il convient non seulementde maîtriser mais d’expliquer !L’année dernière, 3500 « unités » de formationont été dispensées qui ont concerné environ2400 stagiaires (1 personne qui suit deux sta-ges = 2 unités)Des « ex 2D » bichonnésOn le sait, les industriels équipés d’AutoCADsont très courtisés par les distributeurs en rai-son du marché potentiel qu’ils représentent.

Les formations SolidWorks peuvent être dis-pensées dans lesagences Axemble SIde Lyon, Courbevoie,Blagnac, Grenoble,Nantes, Strasbourg,Le Bourget du Lac(Savoie) et Neufchatel(Suisse).

les pistes de productivité

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(3D)2 : Les éditeurs (mais aussi les distributeurs ! ) nous annoncent des versions de leurs logiciels toujours plus intuitives avecune prise en main de plus en plus rapide. Ma question est un peu provocatrice : le métier de formateur a-t-il un avenir ?

Antoine BILLON (Axemble SI) : Chaque nouvelle version de SolidWorks apporte plus de convivialité dans l’interface et de plus enplus de fonctions «guidées», mais est aussi plus riche de nouveaux outils. Comme vous l’avez souligné dans l’article qui présente notreactivité, certains modules peuvent être en effet abordés par e-Learning. Mais pour répondre aussi de façon... provocatrice, je dirais quesi un industriel peut accorder quelques mois à ses collaborateurs pour qu’ils découvrent seuls SolidWorks, ils y arriveront peut-être !Une formation rend opérationnel en quelques jours. C’est la force d’un formateur que de partager rapidement un savoir et surtout, uneméthodologie de conception. Le retour sur investissement d’une formation est donc très rapide.Olivier BELLATON (SPRING Technologies / CADécole) : Au delà de cette exigence de rapidité que formulent les industriels et qu’asouligné Antoine BILLON, il faut rappeler qu’un stage comprend une phase de validation des acquis, généralement absente d’uneaction d’autoformation. Il ne faut pas non plus négliger l’aspect social d’une formation et la valorisation qu’en retirent les stagiaires, quise traduit par une motivation accrue. Enfin, le formateur est de moins en moins celui qui « décrit ». Il est celui qui peut répondre à laquestion « comment mettre en œuvre » mais aussi « pourquoi et dans quels contextes ». L’expérience de CADécole sur plusieurslogiciels majeurs et dans les différents domaines du PLM nous permet enfin d’apporter des conseils en terme de qualité de la concep-tion par exemple dans un objectif de fabricabilité ou d’interopérabilité au sein des entreprises étendues.

(3D)2 : Ressentez-vous des effets de la crise économique sur vos activités de formation?Olivier BELLATON (SPRING Technologies / CADécole) : Nous comptons de nombreux clients dans les secteurs automobile etaéronautique. Quand on apprend qu’il y a 50% de plus de dépôts de bilans qu’il y a un an, il faut forcément admettre que la formationdans ces secteurs va s’en ressentir, et en particulier autour de CATIA. Comme vous l’avez évoqué dans l’article, nous participons aussià des actions collectives, par exemple autour de l’utilisation des matériaux composites, qui compenseront cette baisse d’activité mêmesi les processus de mise en œuvre sont plus longs. On note aussi des volontés de diversification de certaines entreprises qui setraduisent par de nouveaux équipements et donc de nouvelles formations. A ce titre, les formations Pro|Engineer résistent mieux.Antoine BILLON (Axemble SI) : Nous ne ressentons pas les effets de la crise. Je serai néanmoins prudent en précisant « pasencore » car cela dépendra évidemment de sa durée et de son ampleur. Nous bénéficions en effet de la croissance en termes d’équi-pements 3D dans les PME. Les baisses d’activité sont l’occasion de mettre les méthodes de travail à plat (même si le terme est malchoisi s’il s’agit d’un passage du 2D vers la 3D !) et de repenser les processus pour favoriser l’innovation. Parmi ceux-ci, je citerail’introduction des outils de validation dans la conception ou la mise en place d’une gestion des données techniques. Cela se traduit parla formation de nouvelles personnes et, pour les opérateurs déjà formés, par la découverte de nouveaux modules. Enfin, commeCADécole, nous observons une démarche de diversification de sociétés qui adressaient un seul marché.

(3D)2 : En France, les mondes de la formation professionnelle continue, que vous représentez, et de la formation que je baptise-rai « de conversion » – par exemple la formation des demandeurs d’emploi – sont bien distincts. Cette séparation est-elleinéluctable ?

Antoine BILLON (Axemble SI) : Je ne suis pas très optimiste sur une convergence des deux mondes à moyen terme et je le regrette.En effet, on demande aux organismes qui proposent des formations qualifiantes ou de reconversion de réaliser des actions longues àfaible coût horaire. On notera d’ailleurs que ce n’est pas tant le coût global de la formation qui est en cause, que le rapport coût/durée.Ce qui est imposé est souvent incompatible avec les investissements humains, logiciels et matériels qui sont nécessaires à des forma-tions de qualité. Une des conséquences est que, par exemple, les personnes sont formées sur des versions caduques des systèmes deCAO et avec une méthode assez éloignée de la réalité des besoins industriels.Olivier BELLATON (SPRING Technologies / CADécole) : Nous espérons un mouvement positif avec le regroupement des ANPE etdes ASSEDIC et l’existence d’un interlocuteur unique pour le demandeur d’emploi. Cela peut favoriser des expériences intéressantes,à l’image de ce que nous faisons en Suisse. Depuis quelques mois nous y réalisons en effet des actions de reconversion CAO de 50jours (25 jours de formation -une durée proche d’un cursus long classique - et 25 jours de projet) en liaison avec les « placeurs » desOffices Cantonaux de l’Emploi. Ceux-ci parviennent à fédérer un tissu de sociétés sur des profils techniques communs. On notera aussique certaines régions françaises proposent des financements pour permettre d’intégrer des chômeurs dans des formationscontinues classiques.

Nous avons posé trois questionsidentiques à Antoine BILLON, Direc-teur Formation chez Axemble SI et,pour CADécole, à Olivier BELLATON,Directeur Général de SPRING Tech-nologies.

AntoineBILLON

OlivierBELLATON

La formation en 3 questionsInterviews croisées

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Rédacteur Denis LOURME - ma-CAO.fr – SARL au capital de 10 000 euros - RCS Toulouse 452 266 109 – NAF 723 Z3, rue du Chêne vert – 31820 PIBRAC – téléphone, télécopie : 05 61 07 59 20 - Email : contact@cao.fr

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